27-29 novembre 2013 - Universidad de Cádiz
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27-29 NOVEMBRE 2013 RÉSUMÉS Liste par ordre alphabétique des noms des auteurs CAMINO ÁLVAREZ CASTRO, Universidad de Oviedo. Professeur de Langue et Linguistique Françaises à l'Université d'Oviedo (Espagne). Membre du groupe de recherche de dynamiques argumentatives "Opéras", elle travaille notamment sur les temps verbaux et sur les opérateurs sémanticopragmatiques. Étrangement et paradoxalement, perméabilité d’une frontière linguistique CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Ce travail prend comme cadre théorique les postulats des recherches récentes concernant la théorie de la polyphonie (J-C. Anscombre, P.P. Haillet, M.L. Donaire). L’approche adoptée vise à rendre compte du lien entre forme et sens par le biais de critères linguistiques et d’outils théoriques issus de la théorie de la polyphonie. RÉSUMÉ Parmi les adverbes appelés évaluatifs, on dénombre habituellement les deux adverbes considérés dans ce travail : étrangement et paradoxalement. De par leur valeur appréciative et leur base adjectivale, étrangement et paradoxalement marquent tous les deux une altérité avec ce qui correspond aux attentes du locuteur et/ou de la communauté. Dans les deux cas, les opérations instruites par la signification d’étrangement et de paradoxalement consistent à revendiquer une certaine appréciation subjective du locuteur sur les contenus énoncés en invoquant une norme. Cela dit, il paraît évident que l’on ne pourrait pas accuser l’Autre de raisonner paradoxalement lorsqu’il raisonne étrangement. De même, on pourrait dire que mon rival m’imposait son jeu qui, paradoxalement parlant, était le même que le mien mais non étrangement parlant. Dans une optique contrastive, nous essaierons de vérifier sur un nombre élevé d’occurrences dans quelle mesure la frontière entre ces deux adverbes est réellement perméable et dans quelle mesure ils peuvent être décrits à partir d'un modèle sémantique unitaire. Dépassant le niveau superficiel, nous montrerons les différents types d’évaluation exprimés par le locuteur avec chacun de ces adverbes et l’ampleur sémantique de leur portée, ce qui transparaît dans leurs propriétés distributionnelles respectives. Une batterie de tests linguistiques sera proposée afin de montrer leurs propriétés linguistiques. * EMMA ÁLVAREZ-PRENDES, Université d’Oviedo Emma Álvarez Prendes est professeur "contratado doctor" à l'Université d'Oviedo. Après avoir soutenu une thèse sur la stratégie concessive, elle travaille désormais sur les opérateurs de la langue française au sein du groupe Opéras, dirigé par María Luisa Donaire. Les marges du discours et l’adverbe de phrase : analyse du rôle de trois de ces adverbes dans le processus interprétatif CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Dans cette communication nous nous proposons d’aborder l’étude de trois adverbes de phrase de la langue française (i.e. sans doute, sérieusement, de toute façon) à partir de leur contribution dans le processus interprétatif de l’énoncé. Nous adopterons une optique contextualiste puisque, à nos yeux, celle-ci fournit le meilleur cadre théorique pour expliquer l’interaction qui se produit dans l’interprétation de tout énoncé entre les éléments sémantiques et les éléments pragmatiques. D’après le contextualisme, la signification d’une phrase est toujours sensible au contexte d’émission ; le contextualisme rapproche donc ce qui est dit de ce qui est communiqué (selon les trois niveaux de signification établis par Grice, 1989 : signification conventionnelle, ce qui est dit et ce qui est pragmatiquement communiqué). Pour préciser davantage notre cadre théorique, nous nous situerons dans la perspective de la théorie de la pertinence de Sperber et Wilson (1986) à laquelle nous ajouterons également certains apports des théories de l’énonciation (et notamment, celle de Ducrot). RÉSUMÉ Dans un colloque consacré aux marges du discours, il nous a semblé tout à fait pertinent de nous occuper des adverbes de phrase dont la portée dépasse le cadre purement propositionnel. Plus précisément, nous nous intéresserons aux choix du sujet de l’énonciation vis-à-vis de la distribution dans l’environnement linguistique et non linguistique des informations communiquées par les énoncés comportant un adverbe de phrase. À cet effet, nous avons sélectionné trois adverbes de phrase de la langue française, chacun représentant l’une des trois sous-classes qui conforment ladite catégorie adverbiale (adverbes modaux, adverbes d´énonciation et connecteurs). L’objectif principal de notre communication sera de déterminer comment chacun de ces trois adverbes permet au sujet de l’énonciation d’introduire des éléments contextuels dans le processus interprétatif de l’énoncé. Notre hypothèse de travail est que sans doute (et l’ensemble des adverbes modaux) et sérieusement (et les adverbes d’énonciation) interviennent essentielle-ment lors de l’établissement de l’explicature de haut niveau; tandis que de toute façon (et la sous-classe des connecteurs) guident le processus d’extraction des implicatures, en signalant comment on doit manier les différentes inférences atteintes à partir du contenu sémantique associé à l’énoncé. Ainsi, dans l’exemple de sans doute on pourrait désigner comme explicature de haut niveau : « Je pense que c’est sans doute la dernière des promenades de la vie de Ter » ; à son tour, dans le cas de sérieusement, on pourrait signaler comme explicature de haut niveau : « Je te dis sérieusement que Marie n’aime pas Pierre » ; enfin, pour l’exemple avec de toute façon, on pourrait formuler l’instruction véhiculée par la locution adverbiale comme suit « Quand on énonce X de toute façon Y, l’énonciation de X n’est pas retenue comme argument pour Y » et obtenir alors l’implicature contextuelle « Qu’on vise le marché français ou pas n’a pas d’importance ». Nous étayerons nos hypothèses sur le rôle des adverbes modaux, adverbes d’énonciation et connecteurs dans le processus interprétatif de l’énoncé à l’aide d’exemples authentiques tirés d’un corpus personnel de quelques centaines d’occurrences que nous avons élaboré pour chacun des trois adverbes sélectionnés (i.e. sans doute, sérieusement et de toute façon). * MARC ARABYAN, Université de Limoges Ancien élève des lycées Buffon et Henri-IV (classe de philosophie avec Maurice Clavel), enseignant de français en Bolivie et au Brésil, puis en France en collège et à l'université, Marc Arabyan a collaboré aux éditions du Robert puis aux éditions L'Harmattan et fait sa thèse avec Frédéric François (Le paragraphe narratif, 1994). Il est l'auteur d'une vingtaine d'articles et de plusieurs livres. Alternativement journaliste et éditeur depuis 1966, il dirige depuis 2004 les Éditions Lambert-Lucas. Drôle de petit drame. Histoire d’une métaphore pédagogique grammaticale CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Histoire des idées linguistiques RÉSUMÉ La définition de la phrase comme « un petit drame » est la proposition la plus connue des Éléments de syntaxe structurale de Lucien Tesnière (p. 102) : « Le nœud verbal, que l’on trouve au centre de la plupart des langues européennes [...] exprime tout un petit drame. Comme un drame en effet, il comporte un procès, et le plus souvent des acteurs et des circonstances ». En complément des développements théoriques et critiques qu’un certain nombre d’auteurs (Michel Arrivé, Béatrice Fraenkel, Robert Lafont, Patrick Sériot) lui ont consacrés, l’enquête historique révèle que cette métaphore est empruntée à la tradition pédagogique de la grammaire scolaire (grammaire de l’orthographe, selon André Chervel) qui s’est mise en place au long du XIXe siècle. Michel Bréal par exemple écrit : « [...] les langues indo-européennes présentant la phrase sous la forme d’un petit drame où le sujet est toujours agissant [...] » (Essai de sémantique, p. 79). En 1811 déjà, Charles-Pierre Girault-Duvivier semble transmettre une tradition : « Le mot personne, dérivé du latin persona, personnage, rôle, désigne, en Grammaire, le personnage, le rôle que joue dans le discours le nom ou le pronom [...] » (Grammaire des grammaires, p. 312). En 1851, la notion de rôle est développée en celle d’acteur par Cyprien Ayer : « [...] Le mot personne vient du latin persona, le masque, dont les acteurs se couvraient le visage au théâtre, et par extension, acteur, personnage, rôle. Ainsi être la première, la seconde ou la troisième personne, c’est jouer le premier, le second ou le troisième rôle dans ce petit drame qu’on appelle le discours [...] » (Grammaire comparée de la langue française, p. 199-200). Auguste Brachet et Jean-Jacques Dussouchet (1888) formulent les choses de la même façon en partant des trois personnes liées par le procès verbal (« Je te parle de lui »). Noël et Chapsal sont fidèles à la grammaire d’Arnaud et Lancelot, qui définit le procès comme une proposition attributive (« Je suis parlant à toi de lui »), qui ne permet pas le même développement, et qui disparaît au profit d’une « grammaire des rôles » laquelle évoluera ultérieurement en théorie des actants. * MICHEL ARRIVÉ, Université de Paris X Nanterre Linguiste, sémioticien et écrivain, Michel Arrivé a effectué une longue carrière de professeur à l´Université de Paris X Nanterre où il a dirigé et fait soutenir une centaine de thèses. Il a publié une vingtaine de livres et plus de 400 articles. Il a notamment travaillé et écrit sur Freud, Lacan et Saussure. Il est devenu aujourd´hui une référence incontournable pour les professeurs de langue et de grammaire françaises. Il a publié huit romans chez Champ Vallon et Flammarion. Les linguistes français et francophones aux prises avec l'inconscient: Sausssure, Pichon, Benveniste. CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Théories linguistiques, linguistique et psychanalyse, langage et inconscient (Michel Arrivé) RÉSUMÉ La linguistique ne se donne pas pour objet l’inconscient : de très nombreux linguistes, à toute époque, ont pu construire leur réflexion sans, à aucun moment, tenir compte, au moins consciemment, de l’inconscient. Ni même de ce qui peut être inconscient dans l’utilisation du langage. Cependant, il est souvent possible de déceler, à toute époque, dans certaines réflexions linguistiques, une prise en compte de processus inconscients, voire de l’inconscient, au sens topique du terme. Le but de cette communication est d’interroger trois réflexions de linguistes sur la façon dont intervient une prise en compte de l’inconscient. Ferdinand de Saussure. Contemporain à peu près exact de Freud, il ne l’a sans doute connu que de façon indirecte et superficielle. Il est cependant possible de repérer dans sa réflexion deux modes de prise en compte, fortement différents, de processus inconscients : 1. Dans sa recherche proprement linguistique, Saussure met en place une théorie explicite des degrés de conscience. 2. Dans la recherche des anagrammes, Saussure semble troublé par l’éventuelle origine inconsciente des éléments anagrammatisés. Ce sera sans doute l’origine de l’abandon de la recherche. Damourette et Pichon. C’est le cas absolument différent d’une réflexion linguistique totalement informée de la recherche freudienne : Édouard Pichon était analyste de profession. On donnera comme exemple l’analyse de la notion de sexuisemblance, substituée par les auteurs à la bonne vieille notion de genre grammatical. Émile Benveniste. Un cas intermédiaire entre les deux premiers : une information réelle sur la réflexion de Freud, mais de fortes résistances, marquées notamment dans les « Remarques sur la fonction du langage dans la découverte freudienne » (1956). Cependant, la dernière partie de l’article fait allusion aux processus inconscients dans le texte littéraire. Cet aspect de la réflexion se développe dans les notes sur Baudelaire telles qu’elles ont été révélées en 2011. On cherchera à en préciser la portée. * JACQUELINE AUTHIER-REVUZ, Sorbonne Nouvelle-Paris 3 Professeur émérite de l’Université Paris 3. Auteure d’un grand nombre de publications traduites espagnol et autres langues. Son ouvrage Ces mots qui ne vont pas de soi. Boucles réflexives et non-coïncidences du dire (prix Pierre Larousse 1998) vient d’être réédité. L´auteure est aujourd´hui une référence incontournable dans le domaine des approches énonciatives de la discursivité. Le « même » au risque de ses recontextualisations – avatars sémantiques de la citation littérale CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Dimension métalangagière du dire, représentation du discours RÉSUMÉ Si une séquence de langue (« type », abstrait) peut être répétée identique à elle-même, l’événement – où se produit le sens – de son énonciation échappe, lui, radicalement, dans la singularité de sa concrétude, à la reproduction à l’identique : dès lors que le dire est en jeu, le même du « re » se déplace vers de l’autre. Ce fonctionnement du « langage en contexte » s’exerce de façon privilégiée dans le champ de la « représentation du discours autre » (RDA), ou « discours rapporté », caractérisable comme articulation – métalangagière – de deux actes d’énonciation : l’un, en cours, effectif, A dont l’énoncé E, produit dans un Contexte donné (co-énonciateurs L-R, temps, lieu, infinité de données…), représente (« parle de ») un acte a, distinct de A, réel ou fictif, constitué par un énoncé e, produit dans son contexte (co-énonciateurs l-r, temps, lieu, infinité de données…). Tout énoncé E de RDA met donc en jeu deux contextes de statuts différents : celui C, factuel, de son énonciation, dans lequel il se produit et trouve son sens ; celui, c, de e(a) qui n’y apparaît qu’à travers la représentation qu’en donne E. Ainsi, fût-elle reproduite à l’identique dans une forme de RDA comme le DD qui, par l’autonymie, permet (mais n’implique pas) la littéralité, une chaîne « e’ » (= e) est soumise, dans le E(A) où elle se trouve mentionnée, à une double recontextualisation : 1) par représentation, verbale, et nécessairement sélective, du contexte de son énonciation en a, 2) par déplacement, de fait, dans le Contexte autre, verbal et non verbal, de E qui en conditionne le sens. A travers des exemples de « DD littéraux » empruntés à des discursivités variées (conversations, textes médiatiques, écrits théoriques, littéraires…), on tentera de faire apparaître quelques uns des « agencements » entre « contexte représenté » (celui de e = e’ tel qu’il est représenté en E) et Contexte d’accueil (celui de E, où e = e’ se trouve « déplacé »), selon lesquels, avec des enjeux politiques, idéologiques, théoriques, rhétoriques, esthétiques, subjectifs, le sens d’énoncés se donnant comme restitution transparente d’un élément inchangé, est mis en mouvement dans cette dynamique de la double recontextualisation. On parcourra notamment des figures de recontextualisation caractérisables en termes (a) de pondération ou de prégnance relative des contextes représentés/d’accueil, (b) de similitude entre les deux plans : (a) – insistance voire emphase vs faiblesse de la représentation de contexte ; faiblesse-défaut livrant l’énoncé à l’emprise perturbatrice d’un Contexte d’accueil ou faiblesse-créative libérant les énoncés de leurs attaches contextuelles ; force – ou violence – notamment générique du Contexte d’accueil ; (b) – effet de renforcement, l’une par l’autre, des deux contextualisations ; effet de miroir entre les deux contextes permettant que le « e » de mention de parole de l à r, en a, se redouble, indirectement, d’un e dit par L à R. Autant de cas qui – montrant l’emprise sur le sens de l’élément cité – questionnent la conception du DD où L « cède la parole » à l… L qui, certes, « s’irresponsabilise » par un « je cite » le temps du « e », est pleinement l’énonciateur de E et, en E, de l’autonyme « e », et partie prenante dans les aventures du sens qu’il connaît. * DELPHINE BATTISTELLI, MoDyCo – UMR 7114 CNRS- Université Paris Ouest CHARLES TEISSEDRE, STIH – EA Université Paris Sorbonne Delphine Battistelli est professeure en linguistique informatique à l´Université Paris Ouest Nanterre La Défense. Ses travaux explorent la sémantique des textes dans une perspective computationnelle en vue notamment de modéliser des parcours de navigation temporelle. Charles Teissèdre est Attaché Temporaire d'Enseignement et de Recherche et membre de l'équipe STIH à l'Université Paris-Sorbonne. Ses travaux de recherche se situent à la croisée de la linguistique, du traitement automatique des langues et de la recherche d’information et portent notamment sur les adverbiaux de localisation temporelle. Un outil d’observation du cheminement linguistique des événements médiatiques CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Analyse du discours outillée. L’observation outillée de ces désignations que nous proposons se situe à la croisée de travaux sur les événements en analyse du discours du type de ceux décrits dans (Veniard, 2009) ou (Krieg-Planque, 2009) et de travaux en traitement automatique des langues tels que ceux décrits dans (Chen et Ji, 2009 ; Bejan et Harabagiu, 2010) qui les abordent en cherchant à retrouver automatiquement dans un texte ou dans un corpus les différentes désignations (dites « coréférentielles ») d’un même événement. RÉSUMÉ L’étude que nous présentons s’intéresse à l’évolution au fil du temps de désignations d’événements dans un corpus de dépêches journalistiques, jusqu’à les rencontrer en particulier au sein d’adverbiaux de localisation temporelle, c’est-àdire lorsque ces événements en viennent à fonctionner comme des repères temporels pour d’autres événements. Notre corpus initial regroupe des dépêches de l’Agence France Presse des années 2011 et 2012 concernant l’Egypte, soit près de 5000 textes (ces travaux prennent part au projet ANR Chronolines dont l’Agence France Presse est partenaire (cf. http://chronolines.fr/). Il est par nature redondant. Les descriptions des événements sont en effet régulièrement mises à jour à mesure de leur progression ou du complément d’information qu’en ont les journalistes. A l’aide de méthodes d’analyse automatique, il devient alors possible de faire émerger dans ce type de corpus des événements particulièrement « saillants », c’est-à-dire des événements qui, mentionnés à de nombreuses reprises sous des formes plus ou moins proches, sont susceptibles de correspondre à des « moments discursifs » (Moirand, 2001). Dans la méthodologie de reconnaissance de ceux-ci que nous avons mise en place, décrite dans (Battistelli et al., 2013), un événement « saillant » est associé à une phrase extraite automatiquement du corpus. Partant d’un ensemble de phrases ainsi extraites, nous proposons, dans une deuxième étape - qui est celle que nous présentons plus particulièrement ici - de nous intéresser à la manière dont, linguistiquement, un même événement est désigné et comment cette désignation évolue au fil du temps. Nous montrons ainsi que ces désignations peuvent aboutir alors en particulier à des nominalisations au sein de structures adverbiales temporelles (du type depuis la chute de Hosni Moubarak). Ce processus de cristallisation aboutit aussi parfois à la constitution de véritables chrononymes (comme l’après Moubarak) (Bacot et al., 2008), dont nous nous efforçons ici de montrer en quelque sorte la naissance. * MOURAD BEKTACHE, Université de Béjaia-Algérie. Maître de Conférence à l´Université de Béjaia-Algérie et enseignant de sociolinguistique, M. Bektache est chargé de recherche au laboratoire LAILEMM (Laboratoire de formation en langues appliquées et ingénierie des langues en milieu multilingue). Discours et non-lieux : discours sur les langues dans l’aéroport et le port de Béjaia CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE En nous appuyant sur les théories de l’analyse du discours, nous nous sommes intéressé à la structuration de l’énonciation dans les non-lieux: Augé, 1992 ; Virilio, 1984 ; Dourari, 2003. Une enquête de terrain par questionnaire a permis de recueillir le discours produit par des locuteurs (fonctionnaires et voyageurs) sur les langues d’Algérie. 300 exemplaires de questionnaires ont été distribués dans les lieux de notre enquête. RÉSUMÉ On a constaté durant cette dernière décennie une mutation accélérée de la situation sociolinguistique de l’Algérie. Les langues en présence (arabe, berbère et français) qui sont déjà en conflit (Dourari, 2003) subissent de plein fouet les innombrables transformations politiques, culturelles et socio-économiques que vit le pays. En effet, le phénomène de mondialisation, l'explosion des frontières mondiales, avec notamment l'arrivée en masse des moyens de communication accessibles ou presque pour tous (chaines satellitaires, Internet et téléphonie mobile), le déplacement des populations de plus en plus facile, les échanges commerciaux devenus très forts avec l’embellie économique que connaît le pays, sont autant de facteurs qui ont favorisé le bouleversement des langues algériennes et les espaces de leur utilisation : l'arabe dialectal algérien et le berbère (ou tamazight) dans leurs nombreuses variétés régionales et sociales, l'arabe littéral et le français vivent des chamboulements de plusieurs ordres. Ces langues subissent la (sur)modernisation (Augé, 1992) du pays et les conséquences apparaissent au niveau du discours que tiennent les locuteurs. Les langues s’affrontent, changent et évoluent dans des espaces-temps eux-mêmes ébranlés par la distancevitesse (Virilio, 1984, p. 19) qui dompte le monde. Les lois sur la généralisation de l’utilisation de la langue arabe promulguées depuis 1991 en Algérie n’ont eu aucun effet sur le terrain, puisque l’arabe dialectal, le berbère et le français continuent à être utilisés dans les milieux officiels : administration, écoles, université, etc. Les aéroports, les transports publics et privés, les autoroutes s’affichent en français et en arabe. Comme sur le sable mouvant, ici, le discours est en perpétuel mouvement. Comment peut-on saisir ce genre de discours ? Il y a déplacement de l’espace donc « déplacement du discours, (…), plutôt qu’emphatique dénonciation ou infinie déconstruction. » (White, 1994, p. 11). Le non-lieu est défini par opposition au « lieu » habituel, classique comme « un espace qui ne peut se définir ni comme identitaire, ni comme relationnel, ni comme historique » (Augé, 1992), et c’est là, justement, où apparaît le nœud de la problématique du discours produit dans des non-lieux. Peut-on définir le terrain d’enquête dans des endroits où les locuteurs n’ont aucune identité ? Selon quel(s) critère(s) sont définies les instances énonciatives? Les énonciateurs s’identifient-ils à quelque chose dans ce cas précis? Peut-on parler de non-discours? L’analyse du discours de locuteurs (fonctionnaires et voyageurs) du Port et de l’Aéroport de Béjaia, a permis d’appréhender un type de discours produit dans des conditions singulières. Ces questions nous ont aidé à aborder les concepts de non-lieu et d’atopie d’après un type de discours produit dans deux endroits différents : l’Aéroport et le Port de Béjaia (Algérie). ZINELABIDINE BENAÏSSA, Université de Manouba Professeur et directeur de l´Unité de recherche (UR11ES39) «Linguistique de la communication et de l´arabe tunisien » de la Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités à l´Université de Manouba. Les empunts romans en arabe dialectal tunisien : comment identifier les langues sources? CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Situations de diglossie, sociologie RÉSUMÉ Il existe en arabe dialectal tunisien (a.d.t.) un grand nombre de mots d’emprunt d’origine romane : le français, l’espagnol, l’italien et la lingua franca ont peu ou prou contribué à l’enrichissement lexical de l’a.d.t., sans compter le latin même qui fait partie du substrat linguistique de l’a.d.t. et qui a été parlé pendant des siècles en Africa, province romaine d’Afrique correspondant à l’actuelle Tunisie. Dans le cadre d’un dictionnaire des mots d’emprunt de l’a.d.t. que l’équipe de recherche que je dirige est en train d’élaborer, l’une des difficultés que nous rencontrons au quotidien, c’est l’identification de la langue romane source qui a été à l’origine de l’emprunt. Quels paramètres doit-on utiliser pour détecter l’étymon? Des critères formels phonologiques et morphologiques sont-ils suffisants? Les « déformations » phonologiques ou morphologiques que l’on peut constater ne seraient peut-être qu’une simple adaptation aux moules formels de l’arabe. Pourquoi bano (« bain » ou « baignoire ») doit-il être considéré comme issu de l’italien bagno et non pas du français bain avec adaptation morphologique ? Par ailleurs, comment être sûr que ce mot ne provient pas de l’espagnol baño ou du portugais banho ? Aux critères formels doivent s’ajouter impérativement d’autres critères qui tiennent compte de l’histoire, de l’ethnologie, de la sociologie et parfois même des critères ad hoc, dont il s’agit de vérifier à chaque fois le bienfondé. * ABDELNOUR BENAZZOUZ, Université de Mostaganem, Algérie Maître-assistant au département de français à l´Université de Mostaganem. Spécialiste en sociolinguistique, il a participé à de nombreux colloques sur ce sujet. Parmi ses publications: « Indivi-duation et/ou territorialisation sociolinguistique. L’usage du français comme marqueur de différenciation sociétale », revue RESOLANG, 2012. Qui parle quelle(s) voix? ou la citadinité en mots/maux CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE 1-Approche dialogique de Jeanne-Marie Barbéris, (1999), Jacqueline Authiez-Revuz (« Hétérogénéité montrée » hétérogénéité(s) énonciative(s), 1984), la théorie polyphonique/le Dialogisme de Bakhtine (1927, 1977) ou l’interdiscours (Pêcheux). 2- « Regard sur le discours, l’analyse de discours est elle-même un discours (…) », Maingueneau (1998) ; étude de la situation verbale « en situation » (idem, 1998). Retour sur une enquête de terrain, procédé de l’entretien semi-directif avec finalité de discours « suscité ». RÉSUMÉ Par le biais de séquences de discours isolés d’enquêtés interrogés sur la thématique de la citadinité à l’intérieur de leur quartier et la ville de Mostaganem, nous nous proposons d’interroger la question des marques de la subjectivité, via celle de l’identité (citadine) individuelle et/ou collective (question qui au passage est d’autant plus sensible dans les sociétés maghrébines). Ces enquêtés via leurs choix énonciatifs (comme exemple de stratégie énonciative), comme le postule l’analyse du discours (Barbéris, 1999), qu’ils s’expriment en « je », se cachent derrière un « nous », entretiennent le flou ou l’ambiguïté avec un « on » ou adoptent du « ils », expriment et soulignent des positionnements qui sont « autant de manières de gérer du discours » (Barbéris, 1999 : 133) qui renvoient au discours communautaire (utilisation du « nous ») ou au discours neutre (utilisation du « ils » ou du « on »). Cette gestion du discours se traduit, et c’est là un phénomène observé, par la soumission totale à la parole de l’enquêteur, ou bien par « l’occupation dense du territoire de la parole » (Barbéris, Ibid., 133). Plus loin encore, ces positionnements énonciatifs nous renseignent sur des positionnements socio-identitaires. Il s’agira donc de : 1-Démontrer comment l’utilisation de différents pronoms chez un même locuteur peut renvoyer effectivement à des « voix » différentes, c'est-à-dire à des légitimités différentes. Mais aussi tenter de démontrer comment et dans quelle mesure cette utilisation renseigne sur des stratégies d’auto et d’hétéro-attribution d’espace(s) à l’intérieur de l’espace urbain (le quartier, la ville) 2-Faire voir aussi le (perpétuel) rapport asymétrique enquêteur/enquêté à travers l’exercice de l’interview sociolinguistique. 3-Contextualiser (et tenter d’expliquer du coup) le phénomène « dialogique » observé en le mettant en rapport avec la question de la citadinité dans la ville algérienne. * LORENZA BERLANGA DE JESÚS, Universidad Autónoma de Madrid NURIA RODRÍGUEZ PEDREIRA, Universidad de Santiago de Compostela. Lorenza Berlanga de Jesús est docteur et enseigne le français à la UAM depuis 2000. Ses axes de recherches sont la sémantique argumentative, les théories de l´énonciation, la sociolinguistique, les études de genre et le français du tourisme. Elle participe à des projets de recherche sur ces pôles. Nuria Rodríguez Pedreira est Maître de conférences à la Faculté de Philologie au sein du Département de Philologie française et italienne (USC). Elle est titulaire d’un doctorat en Philologie française, et ses travaux sont focalisés sur la sémantique grammaticale et discursive, la syntaxe, la pragmatique et le français de spécialité. Analyse contrastive du discours touristique français et espagnol: le tourisme de santé CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Sémantique argumentative (Anscombre et Ducrot), énonciation, analyse du discours, études critiques du discours. RÉSUMÉ Partant des théories de l´énonciation et de l´argumentation, notre contribution propose une analyse discursive de quelques sites Web concernant le tourisme de santé, à partir d’une approche contrastive français/espagnol. L’étude porte sur les discours utilisés dans la communication touristique concernant la relation masculin-féminin, sur ceux qui participent à la construction de l´identité du locuteur et des interlocuteurs. Ces discours sont destinés à convaincre et à séduire les « voyageurs », « touristes », « patients » ou simplement « curistes », dans l’objectif de les pousser à consommer le produit vendu. S’en dégage un certain nombre d’idéologies construisant l’image des interlocuteurs, qui correspondent à des stéréotypes traditionnellement négatifs associés au genre féminin. Émergent aussi d’autres formes de discours plus neutres qui nous mènent à postuler une vision plus égalitaire et moderne et des hommes et des femmes. Au-delà du discours verbal sont analysées parallèlement les images iconiques ou autres signes de la communication non verbale qui aident à la construction d’une « réalité » médiatisée, manipulée au gré des besoins, et au façonnement d´une identité collective, puisque l´individuel n´y a pas de place. L’attention est centrée sur ces différentes identités que le locuteur « impose » à son internaute cible, et que nous tenterons de mettre en perspective dans les deux langues en jeu. Sous l’angle de ces paramètres, nous pourrons en extraire les points communs et les divergences s’il y a lieu, les marques de la subjectivité dans le discours, les stratégies argumentatives poussant à convaincre et à revendiquer, construire, imposer une identité liée à un genre déterminé. * ELZBIETA BIARDZKA, Institut d’Etudes Romanes de l’Université de Wrocław (Pologne) Professeure à l’Institut d’Etudes Romanes de l’Université de Wrocław (Pologne), responsable du Département de linguistique. Ses différents travaux portent sur les prépositions et les temps grammaticaux dans la perspective comparative franco-polonaise, sur les stéréotypes linguistiques et l’humour communicationnel. Elle s’intéresse à présent à la problématique du discours rapporté dans le langage de la presse écrite. Du barrage au passage. A propos des stratégies du rapporteur dans la presse écrite française et polonaise CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Linguistique du discours, hétérogénéités énonciatives, opposition entre le récit de paroles et le récit d’événements, distinction entre le discours citant et le discours cité, genres de discours, fonctions du dit dans le discours de presse écrite, distinction entre le discours rapporté et le discours représenté. RÉSUMÉ La rencontre de la parole qui rapporte avec la parole qui fait l’objet du rapport s’illustre, dans la pratique discursive, par un continuum de cas de figure, qui se situent, selon la stratégie du rapporteur, entre deux pôles : entre la frontière extra-nette, dure, surmarquée par des signaux démarcatifs cumulés (graphémiques, sémantiques, syntaxiques, compositionnels, etc.) et la frontière floue, molle, avec pénurie de signaux. La stratégie du rapporteur va, pour ainsi dire, du barrage au passage. Construire un obstacle textuel ou tracer une transition passant presque inaperçue entre les deux discours, celui qui rapporte et celui qui fait l’objet du rapport ne sont pas des manoeuvres indifférentes de la part du rapporteur de la presse écrite. Elles s’inscrivent dans les stratégies conventionnalisées du rapport de la parole, propre aux genres du discours régulés par les contraintes socio-historiques. Ainsi, on montrera que la presse française d’information met en avant la parole citée, souligne avec ostentation les limites entre le discours citant et le discours cité, joue sur la fidélité des propos rapportés, bref, adopte plutôt l’approche de dicto. Les journalistes polonais rapportent les paroles des autres pour les fusionner (et même les subordonner) au récit des événements non-verbaux ; le dit se retrouve en arrière-plan de ce qu’ils rapportent, ils adoptent plutôt la perspective de re en créant eux-mêmes la réalité discursive. À la française, les informations circulent en passant par le filtre palpable des paroles des autres. À la polonaise, le journaliste se montre responsable des événements qu’il relate en effaçant souvent la source de type ouï-dire. On voit que la manière de faire circuler les discours est à la base de la représentation du monde spécifique véhiculée par le discours « en train de se faire » mobilisant les savoirs, les comportements et les attitudes (intellectuelles et émotionnelles) de personnes concrètes fonctionnant dans un contrat de communication donné. L’analyse de l’ensemble de ces phénomènes inspire une redéfinition du discours rapporté classique comme discours représenté plutôt que rapporté. * PIERRE BLANCHAUD, Sprachenzentrum der RWTH Aachen / Aix-la-Chapelle / Aquisgran (Allemagne). Etudes de français et d'allemand à Paris et à Heidelberg. Il suit les cours de Michel Foucault au Collège de France et ceux de Gilles Deleuze à Vincennes. Depuis janvier 1983, il enseigne le français à la RWTH Aachen (Aix-la-Chapelle). Auteur de nombreux articles publiés et de traductions, l'une d'Heinrich von Kleist en français et l'autre de Guillaume en allemand. Le conditionnel, forme temporelle créatrice de dimensions qui permettent d’échapper à la réalité dominante. CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE La psychomécanique du langage (Gustave Guillaume). Les travaux d’Oswald Ducrot sur les énoncés. Postulats de la linguistique, de Gilles Deleuze et Félix Guattari. Sur la dimension sociale du langage : d’une part, les travaux de William Labov, et d’autre part, ceux de Valentin Nikolaević Vološinov (alias Bakhtine). RÉSUMÉ De même que le langage influe sur ce qui n’est pas lui et que nous appelons la pragmatique, de même la pragmatique influe sur le langage. C’est une évidence, une vérité communément partagée. Mais qu’entend-on par « langage » quand on affirme (avec raison) qu’il subit les effets de la pragmatique ? Quand Gustave Guillaume analyse le langage dans son fonctionnement, il y distingue trois choses: la langue, l’effection et le discours. La langue ou plan de puissance, c’est le système « qui habite en silence » l’esprit du locuteur, et qui contient tous les sous-systèmes grammaticaux. Le discours ou plan d’effet, c’est ce qui résulte de l’utilisation de la langue (parole, écriture, monologue intérieur…). Il va de soi qu’en discours on ne perçoit jamais ni la langue, ni les soussystèmes qui la composent. Ce qu’on y perçoit, ce sont toujours les formes (nominales, verbales, adverbiales, prépositionnelles, etc) qui sont (forcément!) effectuées isolément. L’effection, c’est le moment souvent très bref où, se trouvant en instance de pensée, de parole ou d’écriture, l’usager de la langue utilise cette dernière. Les trois concepts guillaumiens constituent donc, au sein de l’acte de langage, des moments successifs qu’on peut noter : langue → effection → discours. En montrant que la prononciation des mêmes mots peut être influencée par la situation sociale du locuteur, ou même par ses conceptions socio-politiques, le linguiste américain prouve en fait que la pragmatique influe également sur l’effection (c.à.d. sur l’acte de communication, sur la manière de dire). Il existe enfin une troisième réponse qui, elle, concerne ce qu’il y a de plus fondamental dans le langage : le plan de puissance ou système de la langue. Cette idée que la pragmatique influe aussi sur la langue, tel que Gilles Deleuze et Félix Guattari la formulent clairement (1980, 98). Dans mon intervention, je me propose d’illustrer par un exemple cette vérité générale. Mais attention ! Si, comme le disent bien Deleuze et Guattari, « la pragmatique s’insinue partout », ce n’est pas toute la pragmatique, la pragmatique toute entière, qui est partout à la fois. Il va de soi que ce ne sera jamais que telle ou telle impulsion issue de la pragmatique qu’on retrouvera dans tel sous-système ou telle forme de langue. Mon intervention portera sur une impulsion « humaine » : celle dont un temps de l’indicatif, le conditionnel, est l’effet dans le système verbal du français. On connaît la thèse de Guillaume concernant les cinq formes temporelles simples de l’indicatif. Il montre aussi que les deux temps en –ais sont bipartis, tandis que le passé simple et le futur simple sont monolithiques. Partant de ces acquis guillaumiens, je vais montrer que la bipartition du conditionnel recouvre aussi une ditopie (= présence dans deux lieux à la fois) analysable selon l’opposition posé / présupposé chère à Oswald Ducrot (1984). On rappelera que, selon Guillaume, le désir d’échapper au hic et nunc de l’univers physique, c’est-à-dire à la réalité dominante, a toujours été, depuis les origines du langage, le moteur de la construction des langues dans sa dimension humaine. La fortune que connaît actuellement le conditionnel comme forme créatrice de posés virtuels serait donc, en fait, un avatar tardif de ce désir premier. * CARMEN BOUSTANI, Université libanaise : Docteur d’Etat ès lettres de Lyon2, Diplômée de la Sorbonne en sémiolinguistique. Professeur des universités à l’Université libanaise. Essayiste et romancière : Ses dernières publications : Oralité et gestualité (essai). Romans : La guerre m’a surprise à Beyrouth et Un ermite dans la grande maison chez Karthala. Dirige la Revue des lettres et de traduction USEK, Liban. Gestes et langage CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Interaction entre la linguistique et les données kinésiques. Théories de Birdwhistell (analyse de l’aspect codique) et Jacques Corraze RÉSUMÉ Une analyse sémiolinguistique d’un corpus de romans francophones appartenant à des hommes et des femmes pour analyser le langage des gestes et de la variabilité sexuelle. Ainsi les représentations issues du geste et qui sortent du naturel, peuvent-elles avoir une influence directe sur la structure d’un système sémiologique la langue, qui est de l’ordre du culturel et vice versa. * MANUEL BRUÑA CUEVAS, Universidad de Sevilla Professeur des universités, Manuel Bruña enseigne à l´Université de Sevilla l’histoire de la langue française et l’histoire de la présence du français en Espagne. Il dirige l’équipe de recherche « Grupo Andaluz de Pragmática » et a publié de nombreux travaux, dont “Le Dictionario castellano - Dictionaire françois - Dictionari catala (1642) et la Grammatica [...] para aprender a leer, y escriuir la lengua francesa (1647), publications des imprimeurs Lacavallería”. Les langues étrangères en Europe. Apprentissages et pratiques (1450-1700), Paris, Presses de l’université Paris-Sorbonne, 2012 ; “Dos maestros de francés en el Madrid de finales del siglo XVII: Pierre-Paul Billet y Jean-Pierre Jaron”. Enseigner les langues modernes en Europe, XVe-XVIIe siècles, Strasbourg, Université de Strasbourg, 2010. e Attitudes des auteurs des dictionnaires français-espagnol du XVIII siècle à l’égard de leurs sources : pourquoi les avouer ou les cacher ? CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Métalexicographie historique RÉSUMÉ L’idée que tout discours porte l’empreinte d’autres discours ou qu’il convoque pour se construire une parole antérieure semble devoir s’accomplir tout particulièrement dans le cas des œuvres lexicographiques. On imagine difficilement qu’un lexicographe ait la prétention d’avoir composé son dictionnaire ex novo, qu’il prétende l’avoir rédigé sans avoir consulté au moins un dictionnaire antérieur ; c’est pourquoi il est fréquent que les lexicographes annoncent dès la page de titre de leurs nouveaux dictionnaires qu’ils ont été composés à partir de prestigieux ouvrages du même genre, augmentés et corrigés par leur soin. Mais cela n’exclut pas l’existence de certains dictionnaires qui ne font nullement allusion à leurs sources, comme si leurs auteurs croyaient que la convocation de textes antérieurs dans leur propre texte pourrait diminuer aux yeux de leurs destinataires leur qualité de locuteurs pleins, leur statut de véritables lexicographes, l’originalité de leur ouvrage. À cette question se trouve apparentée, mais en sens inverse, la publication de certains dictionnaires sans nom d’auteur : parus comme anonymes, ils se situent de ce fait, au point de vue discursif, dans la mouvance des textes prétendument sans locuteur. Danse notre travail, nous étudions les points ci-dessus à partir des dictionnaires bilingues franco-espagnols édités au e XVIII siècle, avec quelques incursions dans le corpus de ceux parus au siècle précédent ou au XIX siècle. Nous nous intéressons aux raisons qui ont pu conduire chaque auteur à annoncer ouvertement ses sources ou, au contraire, à les cacher. Nous cherchons à savoir si les lexicographes qui les avouent en occultent en même temps quelques-unes. Nous analysons la pression éventuellement exercée à cet égard sur les auteurs par les maisons d’édition. Nous nous demandons, enfin, pour quelle raison certains dictionnaires ont été publiés comme anonymes ou sous un nom d’auteur ne correspondant pas à celui de leur rédacteur réel. * DANIELA CAPIN Université de Strasbourg THIERRY REVOL, Université de Strasbourg Daniéla Capin est Maître de conférences en linguistique diachronique à l’Université de Strasbourg. Ses recherches s’inscrivent dans les perspectives théoriques de la grammaticalisation et de l’expression de la référence et de la structure textuelle ; de la linguistique contrastive (langues romanes /langues slaves). Thierry Revol, Professeur de langue et littérature françaises du Moyen Âge à l'université de Strasbourg, avec une thèse sur les rapports entre théâtre et sacré aux XIe-XIIIe siècles et un dossier d'habilitation sur une édition de la Genèse de la Bible anglo-normande (XIVe s.). Membre de l'équipe Linguistique, Langue, Parole (LiLPa). Variations et normalisations dans les textes médiévaux non-narratifs : les Year Books face aux Coutumiers normands CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Linguistique diachronique, linguistique textuelle RÉSUMÉ L’objectif de cette étude est d’établir une comparaison entre deux variétés d’anglo-normand : celui, pratiqué en Angleterre et celui pratiqué sur le Continent. Nous tenterons ainsi de déterminer dans quelle mesure les lieux du discours infléchissent l’usage de la langue, la manière du dit, sa formalisation. Pour faire cela, nous avons choisi de nous intéresser à des textes non-littéraires, des textes juridiques, dans la mesure où ces derniers, dépourvus de contraintes stylistiques et préoccupations esthétiques, sont plus aptes que les textes littéraires à illustrer l’usage fait de la langue à une époque donnée : ces textes reflètent réellement le langage utilisé lors des délibérations et plaidoiries ou celui qui a servi à rédiger les lois en vigueur ; sans cette authenticité, ils n’auraient pas rempli leur rôle. La mise à disposition de deux bases de données exceptionnelles a facilité notre tâche : d’une part, The Anglo-Norman Year Books Corpus, d’autre part, la base Français légal ancien de Normandie. A travers une étude détaillée de textes choisis dans les deux bases – Brevia Placitata ou délibérations sous le règne d’Edouard I relatifs à la période 1292-1294 et Coutumes, assises et arrêts de l’Echiquier de Normandie (1207-1270) – nous tenterons de cerner les spécialisations, modifications et agencements propres à chaque type d’anglo-normand juridique, s’ils existent ; de déterminer les particularités communes ; enfin, de réfléchir sur l’élaboration d’un langage juridique. La présentation se déroulera en plusieurs temps : nous nous intéresserons d’abord à la présentation matérielle dans la limite où elle contribue à l’instanciation des actants et objets des actes, et sert à hiérarchiser le contenu ; l’étape suivante aura une visée plus linguistique : nous passerons en revue les désignations protocolaires utilisées (demandant, requérant, objet de l’acte), la variabilité désignationnelle, les procédés de reprises ; nous essaierons ensuite d’évaluer l’écart entre la pratique de l’écriture juridique anglo-normande et la pratique moderne. * ANDREE CHAUVIN-VILENO, Université de Franche Comté, France SEVERINE EQUOY-HUTIN, Université de Franche Comté, France Maître de conférences en Sciences du langage et en sciences de l'Information et de la communication à l'Université de Franche Comté (Besançon), Séverine Equoy-Hutin est membre de l'équipe Langue Langage Communication (LLC) du laboratoire ELLIADD et s´intéresse particulièrement à la circulation/transformation des discours médiatiques, avec une approche discursive et communicationnelle de différents objets comme la communication publicitaire, le récit radiophonique, la médiatisation des métiers, etc. Andrée Chauvin-Vileno est professeur de Sciences du langage à l’Université de Franche-Comté et membre du Laboratoire LLC-ELLIADD (EA 4661), directrice de publication de la revue Semen (PUFC). Ses domaines de recherche sont l´analyse énonciative des discours, la pragmatique textuelle, la sémio-rhétorique des discours médiatiques verbaux et plurimodaux (presse écrite et radiophonique, nouveaux médias). Aux frontières du discours radiophonique : mots, ondes, images CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE L’analyse visée est pluridimensionnelle (discursive, sémiotique et communicationnelle) et prend appui sur : -L’analyse du discours médiatique comme « activité langagière qui permet que s’établisse le lien social » selon trois « lieux de pertinence » (conditions de production, conditions de réception, des contraintes de construction du produit) (Charaudeau, 1997) -La linguistique dite « symétrique » selon laquelle « les unités dites non linguistiques participent pleinement à l’élaboration de la production verbale, au sein d’un continuum» (Paveau, 2012 ) -La sémiotique de l’altération prenant en compte la plurimodalité et les différents transferts, mixages et hybridations (Peytard, 1990) croisée avec des propositions relevant d’une socio-sémiotique de la réception médiatique et d’une sociologie de l’écoute et de l’imaginaire (Oliveira, 2011) RÉSUMÉ Plus qu’un support, le medium radiophonique se définit comme un dispositif dont les propriétés déterminent aussi bien la « mise en forme des discours » que leurs interprétations. Le dispositif radiophonique qui repose essentiellement sur « de la voix, des sons, de la musique, du bruit » (Charaudeau) et sur sa capacité à créer des « images mentales » (Oliveira, 2011), implique de prendre en compte conjointement énonciation, réception et interaction, discours, sens et émotion. Dans un paysage sonore qui capte ou recrée la rumeur du monde, les dits et les dires ne se dissocient pas d’une expérience sensible du réel, très particulière. Cette contribution s’attachera à essayer de comprendre la « vitalité radiophonique » (Cheval, 2008) à travers la question des (passages de) frontières discours - univers sonore - imaginaire. L’objectif sera notamment d’observer, à travers l’analyse de deux émissions de formats différents, 2000 ans d’histoire (France Inter) et Ce jour-là sur RTL (RTL), comment à travers les discours, leur montage et les effets de circulation sont proposés aux auditeurs des albums sonores, et des voyages de mémoire, comment les relations entre le connu et l’inconnu, l’ici et l’ailleurs, l’histoire et l’émotion, le savoir et la fiction passent par des échanges audible-visible, comment en somme la radio configure et reconfigure des espaces-temps subjectivables qui participent de l’efficacité de la communication radiophonique. * ISABEL COLON DE CARVAJAL ; Laboratoire ICAR (UMR 5191 – CNRS, Université Lyon 2, ENS de Lyon), Interactions Corpus Apprentissages Représentations ENS de Lyon. Maître de conférences en Sciences du langage depuis 2012 à l’ENS de Lyon, rattaché au laboratoire ICAR. Spécialisée en linguistique interactionnelle et dans l’analyse des conversations. Thèmes de recherche : 1) les interactions médiées par les technologies en situation ordinaire et professionnelle ; 2) les interactions entre des personnes aphasiques et leurs aidants. « t’es qui toi ? »… Question sans réponse en situation de jeux vidéo multi-joueurs CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Notre communication s’inscrit dans les recherches menées en analyse conversationnelle (Sacks, Schegloff & Jefferson, 1974 ; Sacks, 1992), discipline issue de l’ethnométhodologie (Garfinkel, 1967), et en linguistique interactionnelle qui fait interagir l'organisation des conversations avec des critères linguistiques, morpho-syntaxiques, sémantiques, pragmatiques et prosodiques (Léon & de Fornel, 2000 :140). Du point de vue méthodologique (Colón de Carvajal, à paraître), nous effectuons des enregistrements audiovisuels de situations de jeux multi-joueurs afin de rendre disponibles et analysables les détails linguistiques, multimodaux et situationnels (regards, gestes, mouvements, actions, objets, cadre physique) pertinents pour l'interaction enregistrée. RÉSUMÉ Dans le cadre du projet Ludespace : « Les espaces du jeu vidéo en France » (financé par le programme ANR Jeunes Chercheurs 2011-2014), nous étudions les interactions entre multi-joueurs en situation de jeux vidéo. L’activité de jeu vidéo sur console à plusieurs participants fait partie de pratiques sociales ordinaires que nous analysons ici d’un point de vue linguistique et interactionnel. Il s’agit d’une situation de loisir et d’échanges complexe à étudier (Chen, 2009 ; Keating & Sunakawa, 2010 ; Colón de Carvajal, 2011 ; Mondada, à paraître). En effet, des registres variés du parler informel sont observables dans l’espace du joueur, étroitement liés à des pratiques référentielles (i.e. le pointage vers l’écran ; la description et la localisation de détails pertinents pour le jeu), que nous avons pu observer dans un environnement de pression temporelle. Plus précisément pour cette présentation, nous focaliserons notre recherche sur l’étude de séquences interactionnelles particulières d’identification ou de localisation d’un avatar (ou parfois d’un objet). Elles sont particulières car il s’agit de séquences de question initiée par un premier locuteur qui n’est pas suivie de réponse. Dans l’analyse de conversation, les énoncés du type question/réponse font partie de ce qu’on appelle « paire adjacente » dont l’action accomplie par le premier énoncé (i.e. la question) « projette » une action appropriée de la part du destinataire de l’énoncé. La réponse de ce dernier peut donc être examinée pour déterminer si l’action attendue a bien été réalisée ou si elle a été au contraire éludée (de Fornel & Léon, 2000). L’absence de réponse suite à une question, parfois explicite du point de vue de l’adressage, est alors potentiellement traitée comme problématique par le joueur d’une part, et traitée comme problématique pour la progression de l’activité en cours d’autre part. En effet, il nous intéresse ici d’analyser finement la construction de l’échange dans toute sa complexité afin de comprendre pourquoi un locuteur n’obtient pas de réponse à une question donnée. Les participants peuvent par exemple traiter l’absence de réponse comme une forme d’engagement des co-joueurs qui sont alors immergés dans leur action du jeu (focalisée sur l’écran) et ne tiennent pas compte de la question adressée ou non. Pour cette présentation, nous construisons notre réflexion et nos résultats à partir d’une collection précise d’extraits audiovisuels transcrits d’un point de vue linguistique et multimodal. * MARIA ROSARIA COMPAGNONE, Université Paris Ouest – Nanterre La Défense; Istituto Italiano di Scienze Umane di Napoli, Docteur en linguistique et sciences du langage auprès de l'Istituto Italiano di Scienze Umane et de l'Université Paris Ouest Nanterre la Défense. Son principal champ de recherche concerne l'analyse syntaxique et morpho-syntaxique du langage SMS en italien et en français. La « dématérialisation » de l’écriture CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE La communication que nous proposons s'appuie sur le travail doctoral de recueil et d’analyse d’un corpus de SMS en langue française (690 items), analyse qui nous a permis d’observer les caractéristiques linguistiques et l’organisation textuelle des messages recueillis. Nous avons également élargi notre recherche à l’écriture électronique pratiquée dans les chats et sur les réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter, applications qui permettent une connexion permanente dans une espèce de « proximité virtuelle » et, ainsi, l'expression et le partage instantané de nos émotions. Nous nous servirons des travaux de Koch et Oesterreicher, de J. Anis, (1999), Bove (2006), Fairon, Klein, Paumier, S. (2006) et ceux de F. Gadet (1999, 2003) parmi d´autres. RÉSUMÉ Au cours de ces dernières décennies, l'univers des technologies de l'information et de la communication a été marqué par de nombreux changements et innovations. Néanmoins, aucun phénomène n’est nouveau : au fil des siècles et sur un thème récurrent et cyclique, les humains ont toujours inventé de « nouveaux » médias pour permettre la communication et la circulation de l'information. Dès la préhistoire, l'homme a cherché à fixer ses rêves et ses croyances sur différents types de matériaux, à commencer par la roche. L'invention de l'écriture, de la gravure, de l'imprimerie, du téléphone, puis le passage au numérique ne sont que quelques exemples des nombreuses solutions apportées aux problématiques de la communication. La volonté de restreindre une communication dans le temps et dans l'espace n'est pas nouveau, et l’écriture dite SMS, par exemple, ne fait que combiner plusieurs principes très anciens d'écriture. Au cours du temps, la matérialité physique du support a généralement déterminé le type d’interaction. Les cultures basées sur l'oralité ont transmis et transmettent des connaissances primaires par la parole, constituée de sons dont l'évanescence nous fait appeler ces cultures « incertaines ». Les cultures lettrées, par contre, ont transmis et transmettent leurs connaissances principalement par l'écrit, circonscrit dans l'espace et perçu par la vue. Aujourd'hui, cependant, avec les nouvelles technologies de communication, cet espace a perdu sa matérialité. Le plus grand impact que les ordinateurs et les téléphones mobiles aient eu sur le processus d'écriture peut, en effet, se résumer par le mot « dématérialisation ». Les possibilités de correction ou de vérification sur un ordinateur ou un téléphone cellulaire (dans le cas des « textos »), par contre, sont illimitées. Notre analyse a d'autre part mis en exergue la tendance de ces « nouveaux » écrits à s’approcher de l’oralité. Les SMS présentent, en effet, probablement aussi du fait de cette dématérialisation, de fortes affinités avec une standardisation du français actuel. * JOSÉ MANUEL CRUZ RODRIGUEZ, Université de La Laguna Docteur en Sciences du Langage par l’Université Paris XIII, études en Lettres Modernes. Enseignant d'espagnol aux Antilles et actuellement de FLE à l’Université de La Laguna. Il s'intéresse aux images de la Caraïbe et au roman de la plantation. Co-auteur du Système Informatique de Support à l’Analyse du Discours. La recréation de l’anthroponymie dans le discours littéraire d’Édouard Glissant : les débuts d’une citoyenneté française ou antillaise ? CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Analyse lexico-sémantique à partir de trois niveaux: les Critères, les Référents et les Groupes notionnels. Les unités lexicales traitées selon la distinction de lexie. Les groupes notionnels constituent des matricielles lexico-sémantiques qui sont classées à leur tour dans une grille d’analyse correspondant à l'univers culturel antillais: le local antillais, les référents franco-français et l’Afrique ou le reste du monde. Suivant Patrick Charaudeau et ses trois classes conceptuelles appelées « êtres », « processus » et « propriétés » qui permettent d’analyser et de représenter la vision de l’expérience humaine, les occurrences nominales sont traitées afin d'analyser la composante discursive du « nommer » du point de vue qualitatif et quantitatif. RÉSUMÉ La problématique de l'identité antillaise a été largement traitée dans l'ensemble de l'œuvre d'Édouard Glissant. Cette identité collective est la résultante d'un processus changeant, imprévisible et toujours en construction qui exprimerait l’identité créole plutôt qu’un être créole. Dans son œuvre romanesque, Édouard Glissant crée, recrée et récupère des anthroponymes à partir de l’intuition de leur apparition et de leurs probables attestations écrites dans les sources de l’état civil. Ce sont des anthroponymes appartenant au système antillais –prénom, nom complet et patronyme. En partie, pour devenir citoyen aux Antilles françaises, il faudra être enregistré dans un système singulier de nomination des êtres selon le système républicain franco-français ou selon le contrepoint du local martiniquais. L’état civil impose par son autorité l’emploi du nom attribué au citoyen depuis l’époque révolutionnaire. Le travail sur la nomination pour devenir citoyen sera abordé par une analyse lexico sémantique à partir de trois niveaux: les Critères qui servent au classement des Référents du texte ainsi que les Groupes notionnels auxquels ils appartiennent. Les unités lexicales sont traitées selon la distinction de lexie proposée par Bernard Pottier. Ces groupes notionnels, formés par les lemmes contenus dans le roman, constituent des matricielles lexico-sémantiques qui sont classées à leur tour dans une grille d’analyse correspondant à l’organisation d’un univers culturel donné: sur un ici, un là-bas et un ailleurs permettant de recueillir aussi bien les référents visant le local antillais, les référents franco-français et ceux de l’Afrique ou du reste du monde. Suivant Patrick Charaudeau et ses trois classes conceptuelles appelées « êtres », « processus » et « propriétés » qui permettent d’analyser et de représenter la vision de l’expérience humaine, nous traitons les occurrences nominales pour analyser la composante discursive du « nommer » dans le roman La case du commandeur (1981) de Glissant. Nous essayons de répondre au questionnement suivant: Comment sont nommés les personnages dans leur mise en scène de créolisation ? Que peut-on dégager comme notions fondamentales à partir de la nomination utilisée ? Y aurat-il une exploitation des noms symboliques de l’identité martiniquaise ? Le « nommer » identifié permet-il de stimuler la conscience identitaire pour la valoriser à travers un processus de fouille? * PASCALE DELORMAS, Université Paris Est, EA 4384 Circeft, Université Paris 8 Maître de Conférences en Sciences du langage à l’Université Paris-Est. Ses thématiques de recherche sont l’analyse du discours littéraire (auctorialité, légitimité, discours citationnel, image de soi, typologies génériques) et l’analyse du discours scolaire (textes institutionnels, genres scolaires, éthos des acteurs, interactions verbales). Les supports en contexte scolaire. Une question socio-langagière et linguistique CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Cadre théorique: La quasi synonymie des termes “tacite” et “implicite” incite à questionner la question du non-dit lorsqu’il s’agit de connivence. Est “tacite” ce qui est sous-entendu par les coénonciateurs, est “implicite” ce qui n’est pas forcément partagé. Cette distinction ouvre la porte à une réflexion sur la communication inégale en contexte scolaire. Si la transmission des savoirs suppose une stratégie communicationnelle de dévolution, elle exige pour atteindre son objectif que soient repérées les difficultés de ceux qui ne bénéficient pas du capital culturel sur lequel est bâtie toute littératie scolaire. Nous analysons les supports soumis aux élèves en référence au cadre théorique de l’analyse du discours. Nous mettons en oeuvre les outils de la linguistique énonciative, de la pragmatique et de l’analyse interactionnelle pour observer les exigences institutionnelles en matière d’inférence culturelle dans quelques manuels scolaires. Nous observons les choix thématiques opérés, les marques de l’énonciation caractéristiques et l’interaction langagière qui y est suscitée. RÉSUMÉ Notre présentation de l’analyse des manuels se développe selon 3 axes : 1) L’hétérogénéité énonciative. Des effets de brouillage (exemple du topos du poète maudit dans les anthologies littéraires) au travail sur l’implicite (exemple de Littéo, « CM2 », seul manuel à proposer un travail sur cette question). 2) La plurisémioticité des supports et l’illusion de la connivence culturelle. La posture métacognitive adoptée par l’enseignant lors de la confrontation des élèves à des objets et à des supports d’apprentissage complexes est susceptible de faire obstacle aux apprentissages. Le choix de la BD ou de l’album illustré suscite certains types d’interaction (alternance de monstration et de lecture) et mobilise des compétences socio-cognitives diverses qui ne sont pas toujours reconnues. 3) L’articulation problématique de la production éditoriale scolaire à la prescription scolaire dont témoignent les représentations des postures littératiées, qu’il s’agisse de fiction dans les albums de littérature de jeunesse ou de la commande de travaux de lecture et d’écriture (Français et Histoire-géographie dans l’espace francophone). * MIRTA DESNICA, Université Paris-Est Doctorante en Sciences du langage à l’Université Paris-Est où elle assure des cours de linguistique générale et de sémiologie. Elle est membre du Centre d’études des discours, images, textes écrits, communications (Céditec). Aux marges des énoncés fashion dans la presse féminine française : la culture de masse et son “parler tendance” CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Notre travail prend appui sur un corpus d’environ 400 énoncés fashion constitué à partir de 26 magazines féminins français datant entre 2009 et 2012 ainsi que sur une soixantaine d’occurrences issues d’une exploration de discours relevant d’autres situations de communication, notamment la presse d’information et la presse masculine, la publicité et la communication orale. RÉSUMÉ L’étude que nous nous proposons de faire s’inscrit dans le cadre d’une recherche plus vaste portant sur le fonctionnement discursif des unités sémantico-syntaxiques et énonciatives en anglais - appelés « énoncés fashion » dans la presse féminine française contemporaine. Dans nos travaux antérieurs, nous avons montré que ces énoncés sont caractérisés par l’expression d’attitudes et d’émotions, de par leur forme exclamative (Desnica, à paraître), ainsi que par la mobilisation d’une mémoire interdiscursive commune à travers des allusions notamment à des phénomènes de la culture de masse (Desnica, 2012). Les énoncés fashion s’avèrent ainsi être porteurs de multiples marques de subjectivité permettant de (re)construire l’identité de l’énonciateur collectif d’un magazine féminin (Desnica, 2012). Nous souhaitons à présent élargir notre champ d’observation pour montrer que loin d’être limitées aux discours des magazines féminins, ces formes participent d’un « parler tendance » actuel caractéristique d’une culture de masse centrée sur le loisir, la jouvence et la consommation (Rioux, Sirinelli, 2002). Nous nous proposons ainsi de décrire les marges du discours de la presse féminine en rappelant les liens que celle-ci entretient avec la publicité (Charon, 2008) et en mettant en évidence l’ancrage de son discours dans une culture de masse dont les énoncés fashion sont des emblèmes linguistiques. En effet, si la presse féminine récupère et joue avec des énoncés issus des produits de la culture de masse d’expression anglophone (musique : Forever young, Bad romance ?, Let it « Be », etc. ; séries télévisées : Sacs and the city, etc. ; cinéma : Pink Swan, etc.), y compris les slogans publicitaires (What else ?, Just love it !, Kinecting people, etc.), les résultats de notre analyse exploratoire d’autres types de discours dans le but de tracer le domaine de pertinence des énoncés fashion montrent que ces derniers apparaissent également dans la publicité française (« So sexy, so Swift » – Suzuki Swift, « A ce prix-là, I’m back » - Virgin Mobile, « Wow ! » - Subway, etc.), dans des rubriques des magazines d’informations et des magazines masculins consacrées à la mode, aux loisirs et, d’une manière plus générale, à la consommation, ainsi que par exemple dans la dénomination de centres commerciaux (So Ouest, en banlieue parisienne) et dans la bouche de l’animateur d’un cours de fitness rythmé par de la musique américaine. * MARÍA LUISA DONAIRE, Universidad de Oviedo Professeur des universités, à l´université d´Oviedo, Espagne. Axes de recherche: sémantique de la langue française, polyphonie, marqueurs discursifs, modes verbaux. Actuellement, elle dirige un groupe de recherche inter-universitaire composé de douze chercheur(e)s venant d´universités françaises et espagnoles dont : Dinámicas argumentativas (OPÉRAS), quatre projets nationaux (I+D+i) depuis 1997. Parmi ses nombreuses publications: Opérateurs discursifs du français. Eléments de description sémantique et pragmatique, Peter Lang, 2013 ; Subjuntivo y polifonía (español, francés), Madrid, Arrecife, 2001 et La place de l'adjectif dans les stratégies énonciatives, Limoges, Éditions Lambert-Lucas. 2009 Enfin et finalement, des parents proches ou des parents lointains? La part de la subjectivité dans une zone diffuse de la langue CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Ce travail prend comme cadre théorique les postulats des recherches récentes concernant la théorie de la polyphonie (J-C. Anscombre, P.P. Haillet, M.L. Donaire) et la notion de stéréotype proposée par J-C. Anscombre. La méthode est empirique (observation des faits de la langue) et déductive, prenant appui sur des tests linguistiques devant vérifier les hypothèses avancées. RÉSUMÉ Les dictionnaires proposent souvent des synonymes qui complémentent la définition de certaines unités lexicales : c’est le cas, par exemple, de enfin et finalement, qui apparaissent comme commutables au moins dans certains contextes. Ce serait donc un aspect de la langue où se manifesterait la perméabilité des frontières dans le domaine de la signification et l’existence dans le lexique d’une zone diffuse. L’examen d’un nombre élevé d’occurrences de finalement et de enfin et l’établissement de leurs propriétés linguistiques respectives, faisant appel notamment à la théorie de la polyphonie et à la notion de stéréotype, permettra de déterminer les similitudes entre ces deux marqueurs et surtout les différences, qui font préférer l’un ou l’autre dans les divers contextes. L’hypothèse de base de cette étude signale la monstration d’une certaine attitude du locuteur, et par là d’une forte subjectivité, présente dans la signification de enfin et absente dans celle de finalement, comme le trait qui permet de distinguer nettement les deux marqueurs. Ceci ne fait cependant pas obstacle à un emploi « subjectif » de finalement qui sera caractérisé face à un emploi proche de enfin. MERCEDES EURRUTIA CAVERO, Universidad de Murcia * Maître de conférences à l´Université de Murcia et directrice du Département de Filología Francesa. Axes de recherche: Linguistique appliquée, langages spécialisés, lexicologie et lexicographie françaises. Elle a de nombreuses publications nationales et internationales. Actuellement, elle dirige un projet de Recherche national (I+D+I) intitulé: Lenguaje de la Administración Pública en el ámbito de la extranjería: estudio multilingüe e implicaciones culturales. Valeurs sémantiques du mot « immigrant » dans les discours français et espagnols: hybridation culturelle, contamination linguistique et hybridité sémantique. CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE L’importance accordée à la subjectivité du langage a puissamment contribué, depuis des décennies, à l’abandon d’une perspective linguistique immanente au profit d’une conception qui considère le langage comme un système déterminé par ses conditions de production. Cette hypothèse, qui implique une approche interdisciplinaire, est devenue le moteur de la mutation des sciences du langage portant sur l’analyse du discours et a encouragé de nouvelles recherches pour une linguistique du discours. En tenant compte de cette redécouverte de la subjectivité dans la langue, et en nous appuyant sur les travaux de recherche menés dans le cadre du Projet de Recherche national (I+D+I, 2011-2014) : Lenguaje de la administración pública en el ámbito de la extranjería: estudio multilingüe, nous nous proposons de montrer les multiples valeurs sémantiques du terme « immigrant » selon le discours dans lequel ce terme est actualisé. Notre méthodologie prendra comme point de départ une compilation d´un corpus de documents authentiques dans les deux langues mises en contraste, le français et l´espagnol. Ces documents seront classés en différentes typologies discursives selon deux critères de base : fréquence d’emploi et stratégies rhétoriques. RÉSUMÉ Le champ d’investigation porte sur les valeurs sémantiques du mot « immigrant » au contact des langues/cultures en tant que phénomène d’hybridation culturelle de la signification linguistique. L’hypothèse de départ est que toute situation de contact de langues ou de variations linguistiques et de cultures, qui produit l’hybridation culturelle est porteuse de reconceptualisations des éléments culturels hybridés et de ce fait, susceptible de déclencher des phénomènes de cinétisme sémantique. Prenant appui sur les travaux de Kerbrat-Orecchioni et ses subjectivèmes, conçus comme un sous-ensemble des énonciatèmes, et en tenant compte du cadre théorique de la Sémantique des Possibles Argumentatifs, nous montrerons comment ce phénomène apparaît comme une forme de manifestation d’un processus plus général de contamination discursive du sens des entités linguistiques, entendue comme l’inscription discursive d’associations argumentatives nouvelles dans la signification lexicale. * MOKHTAR FARHAT, Université de Gafsa Enseignant chercheur en sociolinguistique, Mokhtar Farhat est Maître-Assistant à l'Insitut Supérieur des Etudes Appliquées aux Humanités, Université de Gafsa. Il membre du Laboratoire MoDyCo à l'Université de Paris Ouest, Nanterre et membre de l'unité de recherche sur l'arabe tunisien de la faculté des lettres des arts et des humanités de la Manouba. Il est aussi membre actif de la société civile en Tunisie: Président de la Fédération Tunisienne des Clubs UNESCO et Vice-pésident de la Fédération arabe des clubs UNESCO. Réflexion sur le « français tunisien » à travers une esquisse d’analyse de l'interlangue, des interférences linguistiques et du « langage des jeunes » CADRE METHODOLOGIQUE Bilinguisme et diglossie. Approche sociolinguistique, ethnolinguistique et écolinguistique de l’interlangue, des interférences linguistiques. Didactique des langues étrangères RÉSUMÉ Dans notre projet de communication, nous proposons une réflexion sur l'usage conscient ou non de l'interlangue et des erreurs d'interférences linguistiques en Tunisie dans les classes où le français, langue seconde (LS), est en contact avec l'arabe dialectal ayant le statut de langue maternelle (LM). Nous présenterons, d'abord, les notions d'interlangue et d'interférences linguistiques en sciences du langage. Nous analyserons, ensuite, un échantillon d’erreurs d’interférences linguistiques relevées dans quelques productions écrites chez des apprenants de la langue française. Nous poserons, enfin, la question de l'existence ou non d'un « français tunisien » et d’un « langage des jeunes ». * KJERSTI FLØTTUM, Université de Bergen Professeur des universités à l´université de Bergen, Kjersti Fløttum enseigne la linguistique française; elle a eu la fonction de vice-rectrice (2005-2009) et a dirigé le Bergen Summer Research School (BSRS, 2008-2011). Elle dirige actuellement le grand projet multidisciplinaire LINGCLIM (Linguistic representations of climate change discourse and their individual and collective interpretations). Ses axes de recherches actuelles portent sur les théories du texte et des genres, en particulier sur la polyphonie linguistique et sur le dialogisme centrés sur le discours scientifique, politique et des changements climatiques. Elle a publié notamment: Academic Voices (2006) et Speaking of Europe (2013) ainsi que de nombreux articles, entre autres dans: Journal of Pragmatics, Journal of Language and Politics, Language & Communication, Climatic Change. La circulation du discours portant sur le changement climatique : perspectives linguistiques et discursives CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Analyses linguistique et discursive des discours scientifiques et politiques (polyphonie et narration) RÉSUMÉ Dans les débats portant sur le changement climatique – un des grands défis du monde – nous observons un développement où de nombreux discours se construisent, basés sur des compréhensions du changement climatique et de ses conséquences souvent très différentes. Au fur et à mesure que les débats se développent, une multitude de voix s’entendent : bien des acteurs sont impliqués dans le travail de lancer les défis, de formuler les questions clés et de décider les priorités d’action. Le changement climatique est en effet passé d’un phénomène principalement physique à un phénomène social, politique, éthique et culturel. Au sein de cette complexité, la question du transfert du discours scientifique au discours politique se pose : comment les connaissances sur le climat, qui ont leur origine dans un discours scientifique plus ou moins « objectif », sont-elles transmises dans un discours politique plus argumentatif et orienté vers l’action ? Cependant, ce n’est pas un discours qui passe directement des scientifiques aux politiciens ; il s’agit de discours qui circulent entre science, médias traditionnels et nouveaux, décideurs de différentes sortes, organisations non-gouvernementales et le public. Dans cette circulation, le rôle du langage devient primordial. Ma présentation sera divisée en deux parties. En premier lieu, j’aborderai la problématique des différentes représentations linguistiques du phénomène du changement climatique, dont la représentation de l’incertitude, trait inhérent au climat. A travers une étude du document « Résumé à l’intention des décideurs », publié par le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat; ou IPCC en anglais – Intergovernmental Panel on Climate Change), je donnerai un aperçu d’une sélection de différents moyens linguistiques utilisés dans une approche polyphonique. En second lieu, j’adopterai une perspective plus discursive, en soutenant que la notion de narrativisation contribue à une meilleure compréhension des nombreuses « histoires » qui se produisent autour de cette thématique. Dans cette partie, mes analyses seront basées sur différents matériaux principalement de nature politique. * ANTOINE GAUTIER, Paris-Sorbonne Université, EA 4509 STIH, HTL Maître de conférences à Paris-Sorbonne Université. Il travaille principalement sur la syntaxe du français écrit contemporain et l'histoire des idées linguistiques. La phrase en linguistique : objet et frontière CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Cette proposition s’inscrit dans une perspective épistémologique et historique inspirée des travaux de Kuhn. L’hypothèse centrale est la relation de détermination mutuelle entre la matrice disciplinaire des sciences du langage et l’objet-phrase. RÉSUMÉ L’objectif de cette communication est de proposer une approche épistémologique et historique des rapports entre la linguistique et l’un de ses « objets », la phrase. On cherchera à montrer à partir de l’observation du discours e linguistique comment s’est mise en place à partir du xix siècle une forme de matrice disciplinaire constituée autour de plusieurs axiomes, tels que la convertibilité écrit-oral, ou le principe d’immanence, et d’une ontologie comprenant notamment la phrase et la proposition. C’est en effet au sein de ces entités que se conçoivent d’abord les unités et les fonctions de la syntaxe. Ce sont donc à la fois des puissances de questionnement, mais aussi des limites, et cette contribution voudrait notamment montrer comment, autour de la phrase, la linguistique a développé non seulement une heuristique positive permettant des découvertes, mais aussi une heuristique négative consistant à poser des frontières et à formuler des tabous qui garantissent la survie du modèle. On tentera de montrer que la notion de contexte et la fragmentation du savoir en sous-disciplines (rhétorique, sémantique) relèvent en partie d’une heuristique négative. * SONIA GÓMEZ-JORDANA FERARY, Universidad Complutense de Madrid Maître de conférences (HDR) à l'Université Complutense de Madrid. Elle soutient sa thèse de doctorat en co-tutelle entre l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales et l'UCM, sur l'analyse linguistique des proverbes français et espagnols. Actuellement, elle centre sa recherche sur la syntaxe et la sémantique des proverbes en diachronie et en synchronie et sur les marqueurs du discours. Elle a publié sa thèse en 2012 chez L'Harmattan et a publié plusieurs articles sur ce sujet et sur les marqueurs dans plusieurs revues internationales. La enseñanza del francés preclásico y clásico a través de los proverbios en la Inglaterra de los siglos XVI-XVII CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Théories linguistiques comme la Théorie des stéréotypes (Jean-Claude Anscombre (1994, 2006) et théories sociolinguistiques d´Anthony Lodge (2003), Buridant (1999) o Ayres-Bennet (2004). RÉSUMÉ Los diálogos hispano-ingleses del profesor Minsheu (1599), publicados en el Anuario del Instituto Cervantes de 2002 muestran ya la importancia de los proverbios en la enseñanza de las lenguas. La introducción a estos diálogos indica que era importante para los ingleses poder comunicarse con los españoles, que estaban en posesión de las riquezas indianas. Señala igualmente que, ya antes de Erasmo, el recurrir a diálogos era una práctica habitual para aprender latín. Minsheu, a finales del siglo XVI, se percata de la importancia de la fraseología y crea sus Pleasant and Deligthfull Dialogues in Spanish and English donde aparecen numerosos proverbios. Dichos diálogos nos parecen muy representativos de la tendencia del siglo XVI a presentar textos en distintos idiomas. La Bodleian Library cuenta con un importante número de manuales de francés de los siglos XVI, XVII y XVIII donde vemos cómo la lengua francesa es enseñada a los estudiantes ingleses, en parte, a través de los proverbios. Nuestro objetivo es mostrar los resultados de una estancia de 4 meses en Oxford donde consultaré dicha bibliografía y recopilaré todas las gramáticas del francés editadas en esos siglos en Inglaterra y observar así qué uso hacían de los proverbios con fines didácticos. La enseñanza del francés ha sido siempre muy importante en Inglaterra. De hecho las primeras gramáticas y manuales de conversación de francés se hicieron en Inglaterra en los siglos XIV y XV. Se tratará de observar el proverbio fuera de su contexto habitual – en discurso – para verlo como objeto de enseñanza de las lenguas, un material más de “FLE”. Nos interesaremos por la cuestión “tiempo”, es decir el situarnos en los siglos XVI y XVII, para entender la visión del proverbio en dicha época. También es importante el “lugar” para entender que se trata de estudiar gramáticas francesas editadas en Inglaterra, lo cual es determinante. No será igual una gramática francesa editada en Francia, en Inglaterra o en España. Se trata por último de estudiar un tema lingüístico a partir de un punto de vista didáctico y sociolingüístico. Comprobaremos qué tipos de proverbios se utilizan y qué función cumplen, ya sea didáctica, de ejemplaridad moral, o bien como representación del habla cotidiana. * ADELAIDA HERMOSO, Universidad de Sevilla Professeur “contratado doctor” à l'Université de Sevilla (Espagne). Membre du groupe de recherche de “dynamiques argumentatives” dirigé par Mª Luisa Donaire et de "Grupo Andaluz de Pragmática", dirigé par Manuel Bruña Cuevas, Université de Sevilla. Axes de recherche: Polyphonie énonciative. Adverbes d´énonciation. Confidentiellement et entre nous : deux rôles discursifs pour deux personnes différentes CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Nous nous situons dans le cadre de la polyphonie énonciative (Anscombre 2009, 2010 et à paraître). Suivant les postulats théoriques de la polyphonie, nous partons de la base qu’en structure profonde, tout énoncé se décompose en une série de points de vue (pdv), chacun d’eux ayant un rôle à jouer dans la stratégie discursive mise en place par l’énoncé. Il s’agira de voir dans quelle mesure la présence d’un adverbe dans un énoncé particulier détermine l’agencement des différents points de vue convoqués lors de l’apparition de cet énoncé. Notre démarche consistera ainsi à faire le parcours du niveau le plus superficiel, indiquant la disposition distributionnelle des unités objet d’étude, au niveau le plus profond, celui des opérations sous-jacentes permettant de construire le sens d’un énoncé donné. RÉSUMÉ Dans cette communication, nous nous proposons de faire une étude contrastive des unités adverbiales confidentiellement et entre nous, très souvent traitées comme des synonymes par les dictionnaires (Le Petit Robert, 2002, par exemple) – mais qui présentent des comportements tant syntaxiques que sémantico-pragmatiques très éloignés. Les auteurs spécialisés (Nølke 1987 ; Nøjgaard 1993 ; Molinier 2009) rangent ces deux lexèmes dans la classe plus générale des adverbes d’énonciation du type sincèrement, honnêtement, franchement, etc. Pourtant, l’analyse du corpus montre que confidentiellement fonctionne très rarement comme adverbe de phrase (à peine 8% des occurrences), et qu’il est le plus souvent employé comme adverbe de constituant. L’ambiguïté fonctionnelle semble donc disparaître dans ce cas ; ce qui pose des problèmes, c’est le principe qui vise à décrire les traits sémanticopragmatiques de entre nous en faisant intervenir la notion de « confidentialité » (cf. Marque-Pucheu 2010) ou encore celle de « rapport intersubjectif que le locuteur veut instituer avec l’interlocuteur » (cf. Molinier 2009). De telles approches ne rendent pas compte, selon nous, de la nature et de la spécificité de cette expression. Notre but dans cette communication sera donc double : a) d’une part, nous allons décider, en nous fondant sur l’application d’une série de critères, si confidentiellement présente ou non deux emplois distincts (l’un comme adverbe de constituant, l’autre comme adverbe d’énonciation) et, si c’est le cas pour cette deuxième fonction, nous déterminerons s’il doit être rangé dans la même classe que sincèrement, honnêtement, franchement, etc. ; b) d’autre part, nous allons voir plus en détail quelles sont les instructions sémantiques associées à la locution entre nous, en tant que représentant des adverbes d’énonciation, et dans quelle mesure ces instructions font intervenir les notions de « confidence » ou de « rapport intersubjectif ». Plus concrètement et suivant une démarche polyphonique (Anscombre, à paraître), nous verrons que ces deux marqueurs discursifs, bien qu’appartenant à la classe générale des adverbes d’énonciation, aident à construire deux dynamiques discursives bien distinctes: la locution entre nous représente une attitude de monstration : elle renvoie à un point de vue précédent auquel elle dit s’opposer et ouvre ainsi un cadre polémique où insérer les contenus énoncés; l’adverbe en –ment, pour sa part, exprime une attitude d’assertion : il modifie dans la plupart des cas des prédicats énonciatifs explicites et introducteurs d’un discours, et joue ainsi un rôle d’item descriptif qui avance la manière dont le locuteur formule son énoncé. * EMILIA HILGERT, Université de Reims Champagne – Ardenne SILVIA PALMA, Université de Reims. Emilia Hilgert est maître de conférences à l’Université de Reims Champagne – Ardenne. Elle s’intéresse aux structures partitives, aux tours formulaires expressifs, aux prépositions ensemblistes, aux pronoms catégoriels, à la sémantique nominale et à la référence. Silvia Palma, Professeur de Linguistique Hispanique et Linguistique Générale, Département de Langues Romanes, UFR Lettres et Sciences Humaines, Université de Reims (France). Domaines de recherche: parémiologie et phraséologie, argumentation, négation, liens entre logique et langage. Les pronoms personnels en emploi générique CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Linguistique descriptive RÉSUMÉ L’objectif de cette communication est de montrer que les pronoms personnels disjoints nous / vous / eux ont un emploi générique, semblable à celui des formes composées en emploi disjoint nous autres / vous autres / eux autres que nous avons appelées « pronoms catégoriels ». L’emploi générique des pronoms est illustré par les exemples suivants : 1) Nous, les hommes, avons toujours du mal à admettre que les bêtes puissent être moralement vulnérables. (Duperey A., Les chats de hasard, 1999, p. 209) 2) Nous autres femmes, nous avons un sens que les hommes ne possèdent pas. (Mauriac C., La Marquise sortit à cinq heures, 1961, p. 63) La visée catégorielle de ces pronoms est montrée par l’apposition identitaire qui les accompagne : nous autres, les hommes / vous autres, femmes / eux autres, les Parisiens / nous, les enfants / vous, les syndicalistes / eux, les cheminots. Nous défendons l’idée que l’effet contrastif que produisent ces pronoms ou ces emplois des pronoms accentués n’est qu’une conséquence de l’expression de l’identité / altérité apportée par cette apposition, associée à l’acte de l’énonciation. Nous aborderons, dans un premier temps, le mécanisme mixte énonciatif et anaphorique à l’œuvre dans {Pron. + expression identitaire ID} qui suppose que le locuteur de nous, les Français / nous autres, les Français se fait le porteparole d’une classe ID, nous étant constitué de deux éléments : moi énonciatif et eux visant la classe générique à laquelle appartient l’énonciateur et qui est absente de la situation d’énonciation. Des pronoms de dialogue qui sont fondamentalement déictiques sont aussi, dans ce cas, anaphoriques : d’une part, l’ensemble {Pron. disjoint +ID} est repris par le pronom conjoint correspondant, de l’autre, le Pron. disjoint fonctionne comme une marque cataphorique de ID, justifiée par le renvoi à la catégorie /ID/. Nous allons préciser en quoi les constructions Nous, les hommes, avons … se différencient de Nous, les hommes, nous avons … (où il y a coréférence mais pas anaphore) en faisant l’hypothèse qu’il ne s’agit pas d’une dislocation du Pron. conjoint mais de l’absence de celui-ci (comme dans Moi et ma femme vous souhaitons de joyeuses fêtes). Dans un deuxième temps, nous avancerons l’hypothèse que l’emploi générique des pronoms personnels accentués est possible dans d’autres langues romanes, sur la base d’occurrences de l’italien, du roumain et de l’espagnol. Nous faisons l’hypothèse que le français, le roumain et l’italien disposent de formes composées par l’ajout de autres (nous autres, noi ăștialalți, noi altri / noialtri), spécialisées pour la signification catégorielle, alors que l’espagnol nosotros a connu une grammaticalisation et une dé-sémantisation qui lui donnent un statut de pronom (conjoint ou disjoint) simple. * ANA MARÍA IGLESIAS BOTRÁN. Universidad de Valladolid Doctora en Lenguas Modernas, Licenciada en Filología Francesa y Diplomada en Maestro especialista en lengua extranjera (francés). En la actualidad es profesora del departamento de Filología francesa y alemana de la Universidad de Valladolid y sus investigaciones giran en torno a la canción popular urbana francesa y sus vínculos con la sociedad, la historia y la ideología. Esta comunicación se inserta en la investigación multidisciplinar titulada “La transmisión de estereotipos de Género a través de la canción y su relación con la Violencia de Género”. Vers une définition de la chanson idélogique à travers l'Analyse du Discours. Son application à la violence de genre CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Análisis del Discurso. Lingüística Sistémico-Funcional. Discurso. Canción. Ideología. Violencia contra las mujeres. RÉSUMÉ La canción popular urbana como objeto de estudio ideológico observada desde la lingüística propiamente dicha ha sido y es la gran olvidada en el contexto de las investigaciones fundamentadas en el análisis crítico del discurso. Por ello el objetivo de esta comunicación es mostrar un método de análisis que permita observar el discurso que se articula en los textos de las canciones. El método se apoya en las teorías de la lingüística funcional que entiende el lenguaje no como un reflejo pasivo de la realidad material, sino como un participante activo en la construcción de ésta (Halliday 2004. Van Dijk 2003. Van Leeuwen 1996). A través de una metodología basada en el estudio de los elementos estrictamente lingüísticos y tomando los textos de las canciones como discursos (van Dijk 1999) pretendemos mostrar las estrategias lingüísticas empleadas para transmitir ideas así como para mostrar a través de estas canciones lo que sucede en la sociedad. El objetivo de este método pretende concluir con rigor cómo se utiliza el texto de la canción popular urbana y para ello aplicaremos la gramática sistémico-funcional. Identificaremos cómo se representan las personas en un contexto determinado, las relaciones que se establecen entre ellas, lo que hacen, lo que sienten, lo que piensan y todo aquello que es susceptible de análisis en una canción tratada como discurso ideológico. Este análisis permitirá así demostrar la doble utilización de determinadas canciones, que no sólo tienen una función estética, sino también una función social que puede mostrar la preocupación o la ausencia de ésta con respecto a determinadas violencias sociales, en concreto, a la ejercida contra las mujeres el ámbito privado. * KATARZYNA KWAPISZ-OSADNIK, Université de Silésie (Pologne) Maître de conférences à l’Institut des Langues Romanes et de Traduction de l’Université de Silésie en Pologne. Ses principaux axes de recherches sont : linguistique cognitive, sémantique, pragmatique, glottodidactique. Communication sans paroles : le non-dit en tant que marque de la subjectivité. CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE La recherche se situe dans le cadre de la théorie de l’énonciation initiée par E. Benveniste et qui a servi d’inspiration entre autres à C. Kerbrat-Orecchioni, O. Ducrot et J.-C. Anscombre ou à P. Charaudeau. L’absence de marqueurs de subjectivité place le discours dans une zone de transparence apparente, vu que le non-dit souvent communique plus que les paroles. RÉSUMÉ L’objet de cette étude vise à examiner différentes formes de la subjectivité transparente, c’est-à-dire fondée sur l’absence (consciente ou non) de mots dans l’acte d’énonciation dont la fonction est de transmettre une information précise. Plus précisément, nous essaierons d’examiner le non-dire compris comme une sorte de passage sous silence, c’est-à-dire absence de mots justes et explicites, ce qui est la marque d’une subjectivité transparente au niveau de la langue orale et écrite. Autrement dit, l’absence de mots considérée de cette manière serait un signe de la subjectivité plus ou moins avisée. Le corpus est constitué de fragments de textes de presse, de débats télévisés, mais aussi de textes littéraires tirés entre autres de la Bible, où ce phénomène apparaît déjà (p.ex. Si le mari, un jour après l’avoir appris, n’a toujours rien dit à sa femme, il confirme par son silence les engagements qu’elle a pris. Nombres 30, 15). Nous analyserons différents moyens du non-dire, qui sont des expressions correspondant à un silence (p.ex. rester sans voix) ou à un comportement non verbal (p.ex. rester bouche bée), mais aussi à la mise en forme d’un texte avec des espaces blancs qui correspondent à un silence. Les hypothèses de recherche sont les suivantes : 1. très souvent l’absence de mots est provoquée par une émotion ou un stress, elle peut donc être involontaire ; 2. l’absence de mots peut avoir un caractère intentionnel, lorsque le locuteur veut communiquer son opinion de façon plus forte et inopinée, ce qui pousse son interlocuteur à une réflexion plus profonde ; 3. le dire sans le dire est un moyen d’expression subjectif qui modalise le discours. * MERI LARJAVAARA, Universite de Helsinki Professeur de francais à l´Universite d Åbo Akademi. Docteur en linguistique francaise, Universite de Helsinki (2000). Témoignages virtuels : le cas de l’énonciation médiative incrédule CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Théories de l’énonciation ; typologie fonctionnelle RÉSUMÉ Commençons par décrire le matériau qui est le point de départ de la présente communication. Le corpus étudié consiste en des textes publiés sur Internet où l’auteur anonyme témoigne d’une expérience vécue tout en sachant qu’il a été victime de mensonges. Cette incrédulité innée imprègne tout le texte, dont l’objectif explicite ultime est de dénoncer, d’avertir – ou de demander conseil, ce qui est souvent un des buts des « témoignages » anonymes sur Internet. Ces textes spéciaux seront approchés de plusieurs façons dans la communication. Premièrement, il s’agit de réfléchir aux marques linguistiques qui revêtent l’expression du contenu référentiel dans ce type de texte bien particulier. Le français ne fait pas partie des langues où la source de l’information serait considérée comme un élément essentiel de la représentation grammaticale d’un énoncé (voir Aikhenvald 2006), mais, on le sait, il a ses moyens pour exprimer l’évidentialité ou la médiativité. Si le discours est là justement pour dire que la source du dit n’est pas fiable et donc que le dit du locuteur cité n’est pas vrai, que deviennent ces marques ? La première phrase d’un long texte peut contenir soi-disant et le ton est donné : dans le reste du texte, les marques médiatives s’enchaînent mais le caractère incrédule est posé dès le début. Il s’agit donc d’analyser un corpus particulier pour y dessiner les réseaux médiatifs qui encadrent le discours, qu’il s’agisse de « médiatifs incrédules » ou de médiatifs tout court. Deuxièmement, des questionnements théoriques s’imposent. Si, selon Desclés (2009 : 44), « les énonciations médiatives expriment un certain désengagement de l’énonciateur », dans ce cas précis, les énonciations expriment un engagement à tout ce qui est non-P, si P est ce qui est dit par l’énonciateur mensonger. Paradoxalement donc, l’énonciateur ne prend pas en charge un contenu prédicatif même s’il l’énonce, mais justement le fait que ce contenu ne soit pas vrai. Par conséquent, il convient d’ajouter à la « carte sémantique des opérations de ‘prise en charge’ » dessinée par Desclés (p. 49) l’énonciation médiative incrédule : prise en charge du dire d’un locuteur et du non-dit. Et encore, il conviendra de réfléchir aux différentes répercussions que peut avoir le fait que l’énonciateur ne révèle pas son identité : il fait même attention à ne pas trop donner d’indices. L’énonciateur est bien entendu présent mais ses relations au monde extralinguistique ne peuvent être que supposées. Pour leur part, les lecteurs potentiels existent-ils dans le discours ? Les caractères public et anonyme s’entremêlent de curieuses façons. * JULIE LEFEBVRE Université de Lorraine, CREM (EA 3476) Maître de conférence en Sciences du langage à l’Université de Lorraine rattachée au Centre de Recherche sur les Médiations (EA 3476), elle travaille sur les incidences syntaxiques et énonciatives de l’inscription de formes de langue dans un espace graphique. Circuler autrement dans le texte depuis ses marges, les notes de bas de page dans les écrits biographiques CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Sémiolinguistique de l’écrit (J. Anis), Enonciation (J. Authier-Revuz), Analyse du discours (M. Pêcheux) RÉSUMÉ Dans l’organisation de l’espace visuel du livre imprimé européen (Laufer 1989), la note dite « de bas de page » (désormais « note ») apparaît comme un lieu textuel à la fois relié à l’intérieur du corps du texte, notamment grâce à la présence du signe d’« appel de note », et posé comme un « ailleurs » par rapport à ce même corps du texte du fait de sa localisation dans des espaces frontaliers (marges de la page, fin de chapitre, fin de volume) (Lefebvre 2011). Dans cette communication, nous proposons de montrer comment l’inscription du discours dans ce lieu marginal qu’est la note participe à la configuration des genres de discours. Nous nous intéresserons plus particulièrement au genre de l’écrit biographique, que nous étudierons du point de vue des notes accueillant des éléments relatifs au découpage et à l’organisation du texte (par exemple, « on a vu au chapitre 7 », « nous le verrons dans le chapitre suivant ») (Dionne 2008). Nous nous appuierons sur l’étude exhaustive de ce type de note dans la biographie de Germaine Tillion par Jean Lacouture (Le témoignage est un combat – Une biographie de Germaine Tillion, Seuil, Paris, 2000) et dans celle de Jacques Lacan par Elisabeth Roudinesco (Jacques Lacan – Esquisse d’une vie, histoire d’un système de pensée, Fayard, Paris, 1993). Nous montrerons ainsi comment la note est le lieu depuis lequel le biographe, en indiquant des « linéarités bis », engage son lecteur à une circulation non linéaire dans le corps du texte où se déroule la chronologie linéaire du récit de vie, ce dispositif textuel apparaissant comme caractéristique du genre de l’écrit biographique de type académique. * SABINE LEHMANN, Université Paris Ouest Nanterre La Défense Maître de conférences au département « Sciences du langage » de l’Université Paris Ouest Nanterre la Défense. Domaine de spécialité: linguistique diachronique. Au centre de ses recherches se trouvent l’évolution du vocabulaire, la sémantique et syntaxe des conjonctions de subordination en diachronie ainsi que la question de la cohésion/cohérence du discours scientifique/technique dans l’histoire de la langue française (plus particulièrement en moyen français). Modalités et genres : une perspective diachronique (du moyen français au français contemporain). L’exemple des discours non-littéraires CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Cadre théorique : la typologie des catégories modales et la conception de la modalité par B. Pottier / - les typologies des modalités de N. Le Querler et de H. Kronning Méthodologie : analyse et comparaison de la structure modale de textes non-littéraires (discours scientifique, juridique, politique …) en diachronie (application des différentes typologies et évaluation de leur pertinence pour la linguistique diachronique / -identification et classement des marqueurs de modalité (verbes, adverbes, temps verbaux …) / -mise en relation : type de modalité – type de discours RÉSUMÉ Dans le cadre de notre communication, nous nous intéresserons à la modalité dans sa relation avec les univers discursifs et genres textuels. Nous partirons de la définition proposée par N. Le Querler (1996 : 643) selon laquelle « la modalité est l’expression de l’attitude du locuteur par rapport au contenu propositionnel de son énoncé ». La difficulté principale d’analyse des modalités en français vient du fait que, contrairement à d’autres langues, le français met en œuvre de façon très liée les notions de modalité, de temporalité et d’aspect. Il s’agira donc d’essayer d’isoler pour l’étude linguistique les marqueurs de modalité tout en analysant les domaines de recouvrement entre telle ou telle modalité ou tel indice modal ou tel indice temporel et aspectuel. Notre étude vise à présenter les différents types de modalités - (nous appliquerons les différents classements, comme par exemple celui de. N. Le Querler qui distingue les modalités subjectives, intersubjectives et implicatives) - et à établir des relations entre la prédominance de tel ou tel type de modalité/ structure de pouvoir et le type de discours. Nous proposons de tracer une comparaison entre la structure modale des discours non-littéraires ou sociaux caractérisés par la modalité du savoir et les discours marqués par la modalité du croire. Pour cela nous nous appuyons sur un corpus regroupant des discours scientifique, juridique, politique, journalistique, religieux et pédagogique à partir de la période du moyen français jusqu’au français contemporain. En effet, l’importance de la période du moyen français pour l’apparition de textes argumentatifs, explicatifs et instructifs a été soulignée à plusieurs reprises. Nous commencerons donc nos analyses dans cet état de langue et les poursuivrons jusqu’en français moderne afin de montrer de quelle façon évolue la structure modale des textes non-littéraires en fonction de leur appartenance à un type de discours particulier, et quelles formes / structures linguistiques sont disponibles pour exprimer la modalité. Il s’agit de montrer qu’aussi bien la modalité épistémique que la modalité doxique sont des modalités avec des structures de pouvoir complexes - pouvoir faire savoir pour les modalités épistémiques, pouvoir faire croire pour les modalités doxiques - qui se matérialisent au niveau du discours par des marqueurs très différents (verbes exprimant la certitude, la conviction, le doute…, adverbes et locutions adverbiales, temps verbaux, gloses méta-énonciatives, signaux typographiques …). JUAN MANUEL LOPEZ MUÑOZ, Universidad de cádiz * Maître de Conférence (HDR) au département de français de l’Université de Cadix (Espagne). Domaines de spécialité: Linguistique diachronique, Pragmatique, Analyse du Discours. Il est membre du laboratoire Estudios de Filología francesa (PAI HUM 160) à Cadix et du groupe de recherche international CI-DIT (Université Libre de Bruxelles) sur le discours rapporté et la circulation des discours. Chanter comme une femme au Moyen Age CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Analyse du discours, pragmatique. Corpus d’étude : chansons de toile. Les recherches qui sont à la base de cette communication, je les ai menées dans le cadre de plusieurs projets de recherche auxquels j'ai participé depuis 2008 à l’Université Complutense de Madrid (« Dialogue et marques de l’oralité en pragmatique historique du français », FFI2010-15158/FILO ; « Enonciation et Pragmatique du français classique et préclassique », HUM2007-60060/FILO ), à l’Université d’Oxford (« Voices in Medieval French Narrative », British Academy SG-49434), ainsi qu’à l’Université de Franche-Comté (C.R.I.T. EA 3224). RÉSUMÉ Dans les chansons populaires du Moyen Age se produit une intéressante concurrence de caractéristiques énonciatives et discursives agissant de concert pour manifester des distances par rapport à la production littéraire légitimée par le pouvoir en place à l’époque. Ces caractéristiques, résultant d’un choix à la fois délibéré et imposé, sont à la base des nombreux préjugés et de non-dits qui persistent encore de nos jours sur ce genre de chansons. Après une petite réflexion théorique et méthodologique, où je mettrai en avant l’importance de rendre compte de l’interrelation entre le texte médiéval (en particulier, les chansons de toile) et son "environnement", j’aborderai quelques questions concernant l’identité sociale et discursive du narrateur/poète. Il est là pour dire/faire quoi ?, pour parler comment? Quellr est son attitude vis-à-vis de la parole des personnages féminins ? Quels sont ses enjeux de captation et ses marges de manœuvre pour éventuellement « jouer » contre les genres «masculins » dominants à l’époque ? Quel rôle joue le silence (et sous quelles formes) dans la construction de la parole féminine au Moyen Age? * MERCEDES LÓPEZ SANTIAGO, Universitat Politècnica de València Docteur en Philologie française de l’Université de Valencia et professeur de français à l’Universitat Politècnica de València. Elle a publié des articles concernant la lexicologie, la terminologie, la traduction et les TIC dans l’enseignement du FLE. Actuellement, elle collabore à la rédaction d’un dictionnaire multilingue de tourisme. Les infos pratiques et les FAQ de trois sites touristiques francophones: construction et interaction CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE D’une part, à partir de trois sites touristiques francophones, nous avons constitué le corpus avec les documents de deux rubriques: les Infos pratiques et les FAQ. Nous avons transformé ce corpus en txt. et utilisé WordSmith, l’outil d’analyse de corpus, pour observer et étudier les cooccurrences et les listes de mots clés. Ce programme nous a permis d’effectuer une analyse lexicale et sémantique du corpus de documents en français, ainsi que de leur version en espagnol. D’autre part, nous avons analysé la forme et la construction de ces deux rubriques dans le but de découvrir et d’observer les façons d’interaction employées, les ressemblances et les différences selon les trois sites francophones sélectionnés. RÉSUMÉ L’Internet est en train de devenir, sans aucun doute et de plus en plus, notre lieu de travail, de vie et de loisirs. Du bureau, de chez nous ou en pleine rue, nous pouvons accéder à de nombreux sites selon nos intérêts, nos besoins ou nos désirs. Ce monde virtuel déploie sa toile autocollante pour nous attraper doucement et pour toujours. Des milliers d’utilisateurs créent des milliers de sites web suivant leurs goûts et intérêts dans le but de capturer le plus grand nombre de visiteurs. Dans notre travail, nous allons décrire deux rubriques essentielles sur le web : les infos pratiques et les FAQ. Pour ce, nous avons sélectionné trois sites officiels : Québec Original (Site touristique officiel du gouvernement du Québec), Office Belge de Tourisme (Wallonie, Bruxelles) et Parisinfo (Site officiel de l’Office du Tourisme et des Congrès) afin d’analyser la construction, la forme et le contenu de leurs rubriques, ainsi que les moyens d’interaction utilisés pour réussir la communication et les objectifs de ces sites. Nous analyserons de même les différences ou ressemblances entre ces rubriques en vue de contribuer à l’étude de la langue française. Pour terminer, l’étude des versions en espagnol des infos pratiques et des FAQ de ces trois sites officiels francophones complètera ce travail. * ELENA LLAMAS POMBO Universidad de Salamanca Maître de Conférence (HDR) à l´Université de Salamanca, Elena Llamas enseigne la linguistique et l´histoire de la langue française depuis 1990. Elle a été chercheur associée au CNRS (entre 1994 y 1998) faisant partie de l´équipe HESO (Histoire et Structure des Orthographes et Systèmes d’écriture, París). Depuis 2008, elle dirige le Département de Philologie française de l´Université de Salamanca et fait partie du conseil de direction du SEMYR (Seminario de Estudios Medievales y Renacentistas), ainsi que du Conseil de Politique Linguistique de son université. Ponctuer, éditer, dire. La ponctuation du discours dans l’écriture médiévale CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Linguistique diachronique, Graphématique comparée et Histoire de l’Orthographe, Étude pluridisciplinaire des rapports oralité-écriture dans la culture manuscrite. Analyse de l’écrit médiéval authentique, le manuscrit, comme source indispensable pour une Histoire de l’Orthographe bien fondée. Étude de la ponctuation sous la perspective de la linguistique de l’écrit (Nina Catach). RÉSUMÉ Si éditer des œuvres et des documents médiévaux est essentiellement les donner à lire, cette tâche a consisté globalement à transvaser un texte manuscrit, conçu dans un milieu pré-typographique, à des pages composées selon les usages ortho-typographiques contemporains. Ainsi, variantes graphiques, séquenciations de mots particulières, ponctuation et mise en page constituent des réalités le plus souvent dérobées à la lecture. Ces réalités « résiduelles » ou « marginales » pour l’édition critique sont ainsi longtemps restées aux marges des intérêts linguistiques. Or l’étude strictement linguistique de la ponctuation médiévale s’est notablement développée pendant la dernière décennie ; si la ponctuation n’est plus la terra incognita des études diachroniques, c’est en partie grâce aux transformations des supports de la connaissance. L’écrit numérique a renouvelé l’attention portée à la manuscriture originale. L’édition hypertextuelle a permis la présentation de transcriptions diplomatiques fidèles à la graphie originale à côté des éditions critiques et des facsimilés. La ponctuation est devenue un objet de recherche linguistique à part entière, ce dont témoignent les thèses récentes de Lavrentiev (2009) et de Mazziotta (2009). Dans une perspective de graphématique comparée, nous avons entrepris une recherche sur la ponctuation des textes médiévaux en plusieurs langues romanes, qui intègre une théorie linguistique de la variation graphique. Dans cette communication, nous présenterons une analyse des marques graphiques du discours rapporté employées par les scripteurs médiévaux, tout en considérant trois domaines : l’évolution de leur forme, leur valeur narratologique et leur fortune ultérieure dans la typographie. * MONGI MADINI, Université de Franche Comté. Professeur à l’UFR Sciences du Langage de l'Homme et de la Société ainsi qu’au Centre de Linguistique Appliquée de l’Université de Franche-Comté à Besançon (France). Il est membre des groupes de recherche ELLIAD (Laboratoire de Sémio-Linguistique et Didactique, Université de Franche-Comté) et CORHUM (Comique, Humour et Rire ; Université de Paris VIII). Ses nombreuses publications s’inscrivent dans le champ de l'analyse du discours, la sémiolinguistique, la pragmatique et l’argumentation. Mise en discours des mots et des mets. CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Analyse sémio-linguistique et sémiotique (Barthes), Analyse sociolinguistique (écrits urbains) (Lucci, Moïse). Sémiotique de l’altération, aire scripturale (Peytard), Nouvelles épistémologies du discours (Paveau) RÉSUMÉ Dans le sketch « Alimenter la conversation » qui se passe dans un restaurant et qui mêle l’isotopie de la nourriture et celle du langage, Raymond Devos dit en préambule « à table les mets que l'on vous sert vous mettent les mots à la bouche ». Si « les mets appell[ent] les mots et les mots les mets » dans les interactions verbales des convives, on pense d’abord que l’espace des restaurants n’est pas essentiellement voué à la lecture mais à la consommation et à la conversation, même si les clients solitaires s’absorbent dans un roman ou parcourent un journal ou encore, depuis quelques années explorent les fonctionnalités de leurs téléphones portables. Un restaurant, cet espace semi-public, semi-privé, comporte un certain nombre de textes et d’icono-textes à consulter et à lire. Tous ces objets-écrits varient (par leurs positions, leurs emplacements, leurs fonctions, leurs supports, leurs graphies, leurs matières, les instances productrices et réceptrices) et se complètent. Ils participent ou constituent le décor, ils délivrent une information, ils marquent l’identité du lieu et permettent aussi l’évasion de ce lieu. Ces textes trouvent leurs conditions particulières de lecture dans un espace qui induit une sorte de vacance par rapport à l’activité principale et une disponibilité propice. On s’intéressera particulièrement à partir d’un corpus recueilli in situ et d’une analyse comparative aux utilisations promotionnelles ou originales des objets tels que les sets de table. * GAOUAOU MANAA, Université El -Hadj Lakhdar. Batna, Algérie Enseignant-chercheur à l´ Université El -Hadj Lakhdar. Batna, Algérie. Il soutient un doctorat d'Etat à l´Université Mentouri Constantine, 2003. Ses recherches portent notamment sur la mutation du chaoui (variété du berbère) au contact de l'arabe et du français dans les Aurès. Etude morphosyntaxique et lexicale. Il appartient à l´équipe de recherche CUDIFLAB. Laboratoire de recherche sur l'enseignement/apprentissage des langues étrangères. Parmi ses publications: Bilinguisme et traduction, FDM. Le Français Dans le Monde, 2003. Les toponymes berbères sont-ils des témoins qui participent à l’identification de la région des Aurès et de sa valorisation ? Tentative de lecture de l’espace auressien à partir de quelques toponymes. CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Sémantique de la référence (nomination) et toponymie. RÉSUMÉ « La dénomination n’est jamais arbitraire. Elle cristallise toutes sortes de virtualité, condense et ordonne mille sentiments contradictoires et inconscients qui trouvent en elle un exutoire », G. Matoré (l’espace humain). La toponymie en Algérie offre un champ de recherche des plus variés, d’autant que les toponymes peuvent être étudiés sous différents aspects : géographiques, historiques, linguistiques, politiques, sociologiques… etc. Les études toponymiques s’intéressent aussi à certains aspects administratifs tels que la normalisation et l’officialisation des noms de lieux par le choix des toponymes officiels ainsi qu’une terminologie toponymique mais aussi du choix linguistique de certains toponymes. La présente communication a pour objet la toponymie et l’organisation de l’espace dans la région des Aurès. Notre intention est de déterminer à travers les toponymes berbères, les différentes relations qui existent entre un nom de lieu et l’espace qu’il désigne, entre le nommant et le nommé, entre le signifiant et le signifié. L’étude de la relation homme/espace peut-être envisagée sous l’angle de la lecture des noms de lieux ou des noms d’espace, partant de l’évidence : n’existe que ce qui est nommé. Des nombreuses méthodes qui nous sont offertes, nous avons jugé utile de retenir celle qui consiste à considérer comment les hommes perçoivent et par conséquent désignent et nomment leur espace. Cette contribution consistera en une série d’interprétations et de mises en relation qui peuvent compléter, élargir, ou éclairer autrement les approches et les résultats des connaissances acquises en toponymie. L’objectif visé à travers cette étude est celui de contribuer à la lecture de l’espace auressien sous l’éclairage de la toponymie. A cet effet, nous utiliserons un fichier toponymique existant à l’INC Alger, réalisé lors du dernier recensement de 1989. Notre démarche sera centrée sur un essai d’analyse théorique basé sur des constats ayant comme support l’espace, ensuite elle essaie de mettre à jour les relations qui existent entre le toponyme et l’espace pour l’identifier. Enfin, nous nous sommes limité dans notre étude cartographique uniquement à la zone des Aurès, dans un souci purement d’ordre technique mais aussi parce que c’est une région peu connue, qu’il s’agit de valoriser. * ELISABETH MICHE, Universitat Pompeu Fabra, departament de Traducció i Ciències del Llenguatge, Barcelona. Elle soutient sa thèse de doctorat à l´Université de Genève, où elle a travaillé comme professeur (1986-1997), ainsi qu´à l'École de Traduction et Interprétation (1994-1997). Entre 1995 y 1997, elle fait des recherches dans le Fonds National Suisse de la Recherche Scientifique dans le cadre d´un projet sur le dialogue. Actuellement, elle enseigne la langue française à l´Universitat Pompeu Fabra, departament de Traducció i Ciències del Llenguatge, Barcelona. La mise en scène du savoir et de ses dispositifs énonciatifs dans les réactions d’étudiants en FLE. CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Pour caractériser le dispositif énonciatif des copies des étudiants, je m’inspirerai des outils qu’offre la Théorie Argumentative de la Polyphonie (TAP), tels qu’ils sont exposés dans Marion Carel (2011) et dans les travaux qui portent sur le marquage de l’origine du savoir, à savoir, Patrick Dendale & Lilian Tasmowki, (1994, 2001). RÉSUMÉ Partant de l’analyse de 47 rédactions d’étudiants qui ont pour objet de décrire les traits physiques et psychologiques des deux personnages principaux de Ni d’Ève ni d’Adam du roman d’Amélie Nothomb (2007), nous nous proposons d’analyser les marques épistémiques et évidentielles que les étudiants mettent en œuvre dans leur récit pour parler de ces deux personnages. Comment marquent-ils la source de leur observation ? Comment mettent-ils en scène leurs connaissances ? Ces descriptions se présentent-elles comme évidentes, existantes, ou dépendantes d’une interprétation ? Quelle position énonciative se dévoile-t-il à travers leurs tournures ? Enfin, comment la figure de l’allocutaire (entendue comme l’instance réceptrice inscrite dans le sens de l’énoncé) ressort-elle dans le choix du type de source et du point de vue adopté par l’étudiant ? Le but de l’analyse sera de voir la relation entretenue entre le dispositif énonciatif, le type de source de connaissance et la figure de l’allocutaire. L’hypothèse de travail étant la suivante : partant de l’idée que dans tout énoncé est inscrite la figure de l’allocutaire, comment la figure du professeur (l’allocutaire) a-t-elle une incidence sur la manière dont l’étudiant présente ses connaissances et sur le « type de source » qu’il choisit ? Cette étude s’inscrit donc dans une perspective discursive, pragmatique et intersubjective de l’évidentialité et de l’épistémicité (Gonzalez & al., sous presse) où sont pris en compte en plus de l’allocutaire (le professeur et ses instructions), le contexte (un travail évalué) et son enjeu (obtenir une bonne note en montrant au professeur qu’on a lu le livre). * SOPHIE MOIRAND, Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3 (Cediscor-Clesthia) Professeur émérite de l’Université Paris 3, Sophie Moirand y a fondé le CEDISCOR (Centre de recherche sur les discours ordinaires et spécialisés, composante de l'Équipe d'accueil Systèmes linguistiques, énonciation et discursivité) et les Carnets du Cediscor. Auteure de nombreux travaux, elle a soutenu en 1987 une thèse d’État sur les discours de la revue Le français dans le monde (Une histoire de discours, Hachette) et dirigé depuis de nombreuses thèses de doctorat. Elle a fait partie du comité scientifique ou du comité de lecture de nombreuses revues internationales. Parmi ses ouvrages : Enseigner à communiquer en langue étrangère (1981, 1990, etc.) et Les discours de la presse quotidienne. Observer, analyser, comprendre, Paris, Presses Universitaires de France, 2007, (réédit. 2008, 2011), traduction en arabe au Liban en 2009. L’événement « saisi » par la langue, le discours et la mémoire CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Analyse du discours RÉSUMÉ Qu’est-ce qu’un événement ? Tel est le titre du numéro 38 de la revue Terrain publiée en 2002, et qui s’interroge sur « les sciences sociales face à l’événement ». Mais, en sciences du langage, on préfère repartir des définitions du dictionnaire d’usage (par exemple le Petit Robert 2012) avant d’envisager les travaux des linguistes, des analystes du discours, des sémanticiens, des spécialistes de l’information et de la communication, et plus largement des sciences humaines et sociales… Cela constituera l’introduction de cette conférence plénière. Davantage donc que sur « les événements-existenciels », ce sont les « événements-objets » sur lesquels on s’arrêtera, ceux qui « sont saisis par la communication », pour reprendre les distinctions proposées par Louis Quéré (2010, par exemple). Plus précisément, on s’interrogera sur la façon dont le langage verbal (mais pas seulement : le langage iconique, le langage visuel, la langage des gestes, le langage des émotions… aussi) et la (les) mémoire(s) « se saisi(ssen)t » de l’événement à des fins de représentation, voire de construction des référents de l’événement. Car dès que quelqu’un « saisit » l’événement, par le biais d’une représentation (image, film, dessin, discours…), il contribue à construire les référents des objets, des acteurs, des actes et des paroles de cet événement, entités qui deviennent de ce fait des « objets de discours » des paroles produites autour de l’événement. Mais dès que la langue tente de « saisir » l’événement, y compris dans des langues aussi proches que l’espagnol et le français, des différences surgissent dans la désignation même des événements : aux deux mots rencontrés en entrée des dictionnaires de langue espagnole, evento et acontecimiento, e correspond un seul mot français : événement, mot apparu dans la langue française au 15 siècle. Que dit le dictionnaire d’usage aujourd’hui ? Un événement, c’est « ce qui arrive et qui a une importance pour l’homme » (le Petit Robert 2012). Ce qui arrive, c’est « ce qui se passe », « ce qui se produit », « ce qui survient ». Le verbe peut ainsi dénoter un événement. Mais, à la suite des travaux de philosophes du langage (Davidson, par ex.), les linguistes, s’interrogeant désormais sur les relations entre les actions, les faits et les événements, tendent à montrer que le verbe et ses nominalisations ne sont pas seulement le lieu de relations temporelles et aspectuelles mais également le lieu de relations compositionnelles morphologiques et syntaxiques (voir Corre 2009, van de Velde 2006) : ainsi « un accident s’est produit hier » ou « la manifestation s’est déroulée de la République à la Nation » sont des énoncés acceptables alors que « *un accident s’est déroulé hier » ou « *une manifestation s’est produite… » semblent peu probables en français ; ainsi « un réacteur a explosé à la Centrale de Fukushima » signale un fait qui se transformera en événement dès la nominalisation du prédicat lorsque « l’explosion du réacteur suscite de vives inquiétudes », surtout si le titre de l’article rappelle en mémoire un événement précédent : « un nouveau Tchernobyl ? ». Dès que la langue « se saisit » de l’événement, on quitte en effet l’expérience sensible, le ressenti de l’événement. On entre en discours pour parler de l’événement, pour parler sur l’événement, c’est-à-dire pour le décrire, le raconter, et le nommer. En premier lieu, on le catégorise : « c’est un tremblement de terre » si la terre bouge, « c’est une bombe » si le bruit rappelle une expérience ressentie antérieurement. C’est alors que le discours utilise les moyens que la langue lui fournit pour « dire » ce qui a une importance pour l’homme, pour « parler » de ce qui devient important pour la société. « Faire l’événement », comme le montre le numéro 32 de la revue Sociétés et représentations, devient ainsi un enjeu des sociétés contemporaines : n’importe quel fait (l’inauguration d’un musée, l’envoi d’un tweet ou d’un SMS, un appel à un service d’urgence, l’arrestation d’une personnalité, la mise en examen d’un ministre ou d’un joueur de football) peut devenir aujourd’hui un événement « médiatisé », voire parfois un événement mondialisé, ou une « affaire ». Quel rôle joue la mise en discours dans cette construction ? Telle est la question que l’on se pose… Cette interrogation passe par le repérage d’observables, qui correspondent à des catégories sémantiques, syntaxiques, énonciatives et pragmatiques, que l’on peut regrouper autour des objets de discours qui entrent dans la construction discursive de l’événement. Dire l’événement, c’est en premier lieu « nommer » les objets, les acteurs, les actes qui « font » l’événement, c’est-à-dire les désigner, mais aussi les caractériser en choisissant de cibler une de leurs « facettes » (Cruse) ou en leur donnant un « éclairage » particulier (Grize), qui vise à « donner à voir » aux destinataires une image de l’événement. On partira d’exemples précis, empruntés aux médias, afin de dégager les observables de ces catégorisations, jusqu’au choix du « nom d’événement » qui restera dans l’histoire, et de montrer comment la mémoire inscrite dans les mots devient un lieu de surgissement de l’interdiscours et comment le nom d’événement peut servir à désigner et à caractériser de nouveaux événements (par ex. la Révolution du Jasmin, un nouveau Tchernobyl à propos de Fukushima, un petit Mai 68 des banlieues à propos de la crise des banlieues de 2005, le 11 septembre espagnol lors de l’attentat de la gare de Madrid, le 11 septembre de la finance à propos de ce qu’on désigne encore aujourd’hui « la Crise »…). Mais dire l’événement, c’est également le replacer dans le temps et l’espace : il y a une mise en récit de l’événement (Ricoeur), un devenir de l’événement (Arquembourg, Quéré) qui, au-delà des constructions qui les actualisent et les catégorisent (après le 11 septembre, depuis le 11 septembre, l’après Fukushima, un rapport post-Fukushima, les Printemps arabes…), vise à l’historiciser (Nora) : c’est au tour des domaines de mémoire à court, à long ou à moyen termes (Foucault) d’intervenir dans cette rencontre entre formes de la langue et configurations discursives. Outre qu’on peut alors situer l’événement dans l’histoire individuelle ou collective, selon l’intervention de différentes mémoires (collective, épisodique, interdiscursive, proprioceptive, sémantique… selon que l’on fait appel à Halbwachs, à Tulving, à Courtine, etc. – voir Moirand 2007), on peut aussi, à l’heure des possibilités de récupération dans les banques de données, les sites en ligne et l’internet, retrouver les traces des oublis conscients ou inconscients qui traversent les mises en récit, individuelles ou collectives. Car si dire l’événement, c’est le raconter, à partir du moment où « il arrive » jusqu’à ce qu’il devient, c’est aussi relater ce que disent les acteurs de l’événement, les témoins de l’événement ainsi que les auteurs « autorisés » par la société à parler sur, autour, à propos (de) l’événement… Ainsi, outre la diversité des genres discursifs qui accompagnent la construction de l’événement, ainsi que la diversité des canaux de transmission qui facilitent aujourd’hui cette construction (réseaux sociaux, forums, etc.), ce sont les discours « représentés » et leur diversité sur lesquels on peut s’interroger, et notamment ceux qui sont particulièrement présents dans la société française, tiraillée depuis la Révolution entre la droite et la gauche : ceux qui construisent une représentation des polémiques qui naissent, semble-t-il, inévitablement dès les premiers temps de l’événement (la question du nucléaire après Fukushima, la querelle sur les dons après le tsunami en Asie, l’exigence de transparence des élus politiques après l’affaire Cahuzac (ministre des finances) en France. * MUSANJI NGALASSO-MWATHA, Université Michel de Montaigne – Bordeaux 3 Directeur du CELFA (Centre d’Etudes Linguistiques et Littéraires Francophones et Africaines) et professeur de sociolinguistique et de linguistique africaine à l’Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3, Musanji Ngalasso-Mwatha a enseigné à l’Université Nationale du Zaïre (Lubumbashi) et à l’Université Paris 10-Nanterre. Il a publié de nombreux travaux de linguistique et de sociolinguistique et a dirigé la collection " Observer et découvrir la langue française " aux Editions Fernand Nathan. Ses recherches portent essentiellement sur la description de deux langues bantoues (le gipende [K52] et le kikongo [H16]), sur la dynamique des langues et les politiques linguistiques, ainsi que sur la didactique du français en Afrique. Parmi ses nombreuses publications, il a publié notamment : " Francophonie africaine, latinité gauloise : destins parallèles ? ", Semper aliquid novi. Littérature comparée et littératures d’Afrique, Tübingen, Gunter Narr Verlag; " Le concept de français langue seconde ", Études de linguistique appliquée, n° 88, H. Besse, M. M., Ngalasso et G. Vigner (coord.) Expressivité et impressivité dans le discours scientifique CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Discours de spécialisation et subjectivité RÉSUMÉ Le discours scientifique, qu’il soit de spécialisation (s’adressant au spécialiste) ou de vulgarisation (s’adressant au grand public), est réputé être le discours de l’objectivité par excellence. Cette objectivité et la rigueur qu’elle requiert se donneraient à voir à travers un riche appareil terminologique, une fine conceptualisation des données et une importante formalisation de la méthode inspirée des mathématiques et des sciences dites « exactes ». Tout entier tourné vers le référent, qui constitue sa matière et son objet d’étude, le discours scientifique refuserait tout à-priori pour construire ses notions directement sur l’objet lui-même, en mettant en avant la fonction communicative, cognitive ou référentielle (qui consiste à dire quelque chose de quelque chose ou de quelqu’un, à décrire et à analyser le corpus disponible) et la fonction métalinguistique (qui consiste à définir et à expliquer les termes et les concepts utiles ou utilisés). Préoccupé de délivrer un message efficace et de transmettre méthodiquement un savoir institué devant circuler de génération à génération, par l’enseignement, le discours scientifique serait ainsi totalement dépouillé des marques de l’émotivité et de la subjectivité, des oripeaux de l’idéologie et du militantisme, des fioritures ornementales et purement littéraires. C’est là le sentiment commun devenu un stéréotype. La présente conférence, qui se rattache à l’axe 1 du congrès, s’emploiera à montrer que le discours scientifique, comme le discours politique, médiatique ou littéraire, peut revêtir toutes les formes de la parole ordinaire et porter n’importe laquelle des fonctions fondamentales dévolues au langage, notamment les fonctions émotive ou expressive, conative ou impressive, poétique ou créative, phatique ou relationnelle. On interrogera, en préambule, la nature du discours scientifique. Quels critères formels, quels procédé stylistiques, quels contenus sémantiques définissent un discours comme scientifique et le distinguent des productions non scientifiques ? Comment le discours scientifique peut-il porter les sentiments de celui qui le profère, comment peut-il influencer l’opinion du peuple et comment, à son tour, est-il influencé par la pensée unique ou la bien-pensance dominante ? Le discours scientifique peut-il être « beau » et par quels traits peut-on le qualifier ainsi ? Quelle est la frontière entre l’essai savant et l’œuvre d’art, entre la science (domaine du logos) et la poésie (domaine du mythos) ? On examinera ensuite la notion de « personne » (physique, morale ou grammaticale) porteuse de la prédication ou destinataire du message. Qui est légitime pour dire/écrire le discours scientifique ? A quelles personnes ce discours est-il destiné et quelles marques linguistiques manifestent cette intentionnalité ? Comment se manifeste la subjectivité dans l’énoncé scientifique ? Comment reconnaître l’influence du locuteur sur l’allocutaire et, en retour, comment se marque la subtile présence de l’allocutaire qui oblige le locuteur à moduler son discours et à l’ajuster au public-cible, au thème, au style, à la syntaxe et au lexique du genre scientifique ? Au total, la question est de savoir comment, par l’emploi des personnes verbales et des indices pronominaux, l’énonciateur du discours scientifique parvient à gérer les marques de la subjectivité inévitable sans compromettre l’objectivité scientifique. L’examen et l’analyse d’un certain nombre de textes dits scientifiques (manuels, thèses, articles, conférences) permettront de repérer les indices de l’expressivité et de l’impressivité, de la poéticité et de l’esthéticité dans le discours scientifique. * MARIBEL PEÑALVER VICEA, Universidad de Alicante Maître de Conférences (HDR), Maribel Peñalver enseigne la linguistique et la littérature à l´Université d´Alicante. Elle fait partie de SYLED-CLESTHIA et de Genre et Langage à la Sorbonne Nouvelle-Paris 3. Elle vient d´être associée au Centre de Recherches en Études Féminines & Genres/Littératures Francophones (CREF&G/LF) dirigée par Mireille CalleGrüber. Parmi ses dernières publications : « De l´affect du métalangage chez Proust », La Recherche et la forme linguistique du texte, Honoré Champion, Paris, 2013 ; “Saussure entend des voix”, Le Magazine littéraire, 2012. Comment se prostituer aux marges de la langue? : une économie “discursive” libidinale . CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Titrologie (Genette), Métalangage (J. Rey-Debove), Discours (cataphorique) de l´information (S. Moirand) ; (Psychanalyse et linguistique (J.Authier-Revuz : (Auto-représentation de l´énonciation), Psychanalyse (Freud). RÉSUMÉ C´est une évidence que les premiers titres de film vont s´inspirer largement de la littérature pour se parer des “lettres de noblesse”. Des titres tels que Madame Bovary, La bête humaine ou La Belle et la Bête en font preuve. Pourtant, des intitulés tels que Comment baiser avec un nègre sans se fatiguer ou Les trois font la paire seraient impensables à l´origine du Cinéma, des titres prêts à piquer la curiosité du spectateur. Choisie pour nommer l´oeuvre qu´elle désigne, l´intitulation filmique est chargée de faire de la publicité du film en exerçant sur le public une influence considérable afin d´installer en lui le désir de voir le film. Dans quelle mesure l´intitulation devient-elle “le vrai proxénète” du film, tel que Furetière l´a affirmé pour le titre littéraire? Dans cette communication, nous tenterons de montrer le rapport que cette unité discursive qu´est le titre entretient avec le mot d´esprit (Freud). En dépit de son économie “discursive restreinte” (G. Vigner), dans l´intitulation interviennent (presque) les mêmes principes de représentation économique du plaisir (Freud) que dans le mot d´esprit. Elle participerait magistralement à l´iconicité de l´être humain, en traduisant à la fois ainsi nos désirs et notre évolution psychique. * Mª TERESA PISA CAÑETE, Universidad de Castilla La Mancha Enseignante-chercheure à l´Université de Castilla La Mancha, elle soutient sa thèse sur le bilinguisme à Ontario. Elle s´intéresse à la sociolinguistique, en particulier aux contact de langues et de cultures. Parmi ses nombreux articles: “La construction discursive de l'événement rapporté dans les textes des genres informatifs de la presse française”, Çedille, 2011. Argumentation et séduction d’une blogueuse. La Parisienne Libérée répond à François Hollande. CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE L’analyse du discours médiatique et politique selon la théorie de Patrick Charaudeau. RÉSUMÉ La Parisienne Libérée est une « blogueuse à clips engagés » (Libération, 24.07.2010), qui répond aux messages émis par les médias, notamment parisiens, par la voie d’un blog afin de créer son propre discours médiatique et politique. Dans ses vidéos, elle utilise la parole, de même que la musique et l’image, pour transmettre son discours de revendication et de protestation, principalement, contre les actions des politiciens. Dans cette communication, on vise à analyser ses textes relatifs aux actions de François Hollande depuis son arrivée à la présidence de la France. Pour faire cela, on vise à utiliser des éléments du cadre théorique proposé par Charaudeau sur le discours médiatique et politique, tels que les instances de production et de réception de l’information, et la construction de l’événement commenté. L’objectif de notre communication sera de montrer l’application réelle de ces idées théoriques dans le discours de cette écrivaine, afin de connaître les éléments discursifs dont elle se sert pour créer une image médiatique et idéologique de François Hollande. Pour faire cela, il peut être nécessaire d’inclure dans l’analyse d’autres éléments du domaine de l’analyse de l’image. * FLORIMOND RAKOTONOELINA, Université Sorbonne nouvelle – Paris 3 (CLESTHIA-SYLED-CEDISCOR) Maître de conférences en Sciences du langage à l´Université Sorbonne nouvelle-Paris 3. Il est rattaché à l´EA 2290 SYLED-CEDISCOR. Il dirige la revue non périodique Les Carnets du Cediscor. Ses recherches s’ancrent dans le courant de l’analyse du discours et portent actuellement sur les discours de transmission des connaissances, plus spécifiquement dans le cadre de l’e-learning La matérialité discursive du diaporama : encodage, reformulation et transcodage. CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE La recherche s’inscrit dans le champ de l’analyse du discours et rend compte plus spécifiquement des discours de transmission des connaissances. RÉSUMÉ Parmi les discours de transmission des connaissances, on s’intéresse particulièrement ici à un genre discursif à la fois ordinaire et spécialisé et plurisémiotique, l’e-conférence, qui s’inscrit à la fois sur une double matérialité, physique (écrans d’ordinateur, de tablette, de smartphone) et virtuelle (essentiellement des interfaces web). Lorsque ce genre s’inscrit sur le web (« web-lecture »), sa plasticité lui permet de revêtir des formes différentes, bien que sa visée pragmatique demeure inchangée : l’e-conférence, comme son pendant traditionnel la conférence, vise à « enseigner de l’information » (« to teach information », Bligh, 2000). Parmi ses formes, on relèvera les e-conférences à lire et à voir ou les e-conférences à écouter et à voir (par exemple, des séquences audiovisuelles comme les diaporamas ou les vidéos). L’objectif de cette communication est d’analyser les fonctionnements linguistiques et discursifs (entendus ici comme verbaux et non verbaux) d’e-conférences sous forme de « slidecasts », diaporamas accompagnés de données audio synchronisées – soit directement conçus pour le support web soit déposés « après-coup » sur le support web. L’analyse de ces fonctionnements vise à comprendre comment un slidecast crée un/des univers de sens spécifique(s) et complexe(s) par sa matérialité hétérogène (un format standardisé, un modèle qui lui sert de base, des données scripturales et des données graphiques contenues sur chaque diapositive et des données orales qui les accompagnent). Pour ce faire, l’analyse mettra en regard les phénomènes de double encodage (écrit/oral, linguistique/graphique), de reformulation (écrit/oral) et de transcodage (code écrit/graphique, code oral/graphique). * SANDRINE REBOUL-TOURE, Université Sorbonne nouvelle – Paris 3 Maître de conférences en Sciences du langage à l’Université de la Sorbonne nouvelle. Elle est responsable du Cediscor, centre de recherche sur les discours ordinaires et spécialisés. Ses recherches, en analyse du discours et en sémantique, portent sur les discours de transmission de connaissances, plus particulièrement sur la vulgarisation et la médiation scientifique. Les blogs scientifiques francophones sur internet : aux marges du discours de vulgarisation scientifique ? CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Analyse du discours, analyse du discours de transmission des connaissances, discours de vulgarisation scientifique/médiation scientifique. Reformulation, paraphrase, glose, hétérogénéité, discours rapporté, dénomination, désignation, nomination, fait autonymique, paradigme désignationnel. RÉSUMÉ L’analyse du discours « à la française » s’est largement diversifiée (Dufour, Rosier (éds., 2012) tant sur le choix des corpus que des méthodes et des concepts tout en gardant l’ancrage nécessaire sur les marques linguistiques. Lorsque D. Maingueneau (1995) propose de parler des analyses du discours en France, au pluriel, il présente un élargissement significatif du domaine dans lequel s’inscrit notamment l’analyse du discours des transmissions des connaissances (Beacco, Moirand, 1995). Dans son volet concernant la vulgarisation scientifique, la réflexion en analyse du discours est portée par Mortureux (1983) qui étudie les écrits de Bernard le Bouvier de Fontenelle, Entretiens sur la pluralité des mondes, 1686. Les chercheurs s’intéressent alors aux marques linguistiques qu’il est possible d’analyser dans un texte lorsque son auteur cherche à transposer un discours scientifique dans un discours plus audible pour un public moins spécialisé. La catégorie descriptive de la reformulation liée au concept d’altération (Peytard, 1993) va permettre de mettre au jour de nouveaux concepts comme le paradigme désignationnel (Mortureux, 1993) et de revisiter les concepts de l’explication, de la paraphrase, de la glose, de l’hétérogénéité, du discours rapporté, de la dénomination/désignation pouvant rejoindre la nomination, du fait autonymique. Dans les années quatre-vingt, on a pu identifier un triangle de la vulgarisation avec le scientifique, le vulgarisateur et le lecteur, dans des revues e scientifiques qui connaissent beaucoup de succès et ce, dès la fin du XIX siècle. Puis, à la fin du siècle dernier, la circulation des discours de vulgarisation scientifique est devenue plus ample et de nouvelles figures ont fait leur apparition comme l’expert, le politique, le citoyen : les intervenants dans le discours de vulgarisation scientifique se démultiplient ce qui brouille les délimitations du rôle du vulgarisateur et les contours des discours. En effet, la vulgarisation scientifique apparaît dans des discours non spécialisés (par exemple dans des quotidiens à l’occasion d’événements comme des catastrophes naturelles ou des crises sanitaires). Cet émiettement nous a conduits à penser que nous étions arrivés à une diffusion ultime de la vulgarisation scientifique. Or, aujourd’hui, un nouvel espace de diffusion peut être identifié, celui des blogs scientifiques sur internet. Cet espace discursif est assez inattendu car ce sont des citoyens qui prennent en charge la vulgarisation de la science en empruntant les habits du vulgarisateur. Nous souhaiterions montrer que ces discours glissent de la vulgarisation à la médiation scientifique. Le rédacteur peut être journaliste scientifique mais aussi amateur éclairé. Quant aux lecteurs, il est possible de les repérer aux travers des commentaires qu’ils peuvent laisser à la suite des articles. Les internautes de la médiation scientifique forment-ils une nouvelle communauté discursive ? Ils partagent certains marqueurs linguistiques de la vulgarisation mais aussi, du fait du support informatique, ils soulignent la traçabilité des discours rapportés avec les liens hypertextuels, les articles sont ouverts aux commentaires, les mots-clés de la science forment des nuages et les temps de réaction sont très courts entre un événement et la rédaction d’un article. Nous nous interrogerons sur les frontières entres discours de vulgarisation et discours de médiation scientifique mais aussi entre discours spécialisés et discours ordinaires. * NINA RENDULIC Laboratoire Ligérien de Linguistique (UMR 7270) LOTFI ABOUDA Université d’Orléans (France) -Lotfi Abouda est maître de conférences en Sciences du Langage (depuis 1999), à l´Université d’Orléans et membre du Laboratoire Ligérien de Linguistique (UMR 7270). Rédacteur en Chef de la Revue de Sémantique et Pragmatique (RSP), il soutien sa thèse de doctorat de Linguistique Théorique et Formelle de l’Université de Paris 7, en 1997 (Recherches en Syntaxe et Sémantique du Conditionnel en français). Il est l´auteur de nombreux articles traitant du mode/modalité et temps en français et membre du projet ESLO1/2. -Nina Rendulic obtient son Master Linguistique et Didactique, Université d’Orléans. Doctorante au Laboratoire Ligérien de Linguistique (UMR 7270), Université d’Orléans : contrat doctoral avec mission complémentaire d’enseignement. Thématiques de recherche : étude formelle du discours représenté, pragmatique des interactions orales, construction du sens en interaction. La mise en scène dans la représentation des échanges autres. CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Il s’agit d’une étude basée sur l’analyse d’un corpus oral du français contemporain, extrait d’ESLO (Enquêtes Sociolinguistiques à Orléans), et composé de quatre entretiens en face-à-face et de quatre repas en famille, ce qui constitue un total de 6 heures d’enregistrement.S’agissant d’une analyse qui cherche à identifier les propriétés internes et les effets de sens externes des Représentations des Echanges Autres, divers cadres théoriques seront mobilisés (Gosselin, Authier-Revuz, Vincent & Dubois, école de Genève…). RÉSUMÉ Environ un tiers des 600 cas de discours rapporté identifiés dans notre mini-corpus se présente au sein d’une macrostructure appelée quelquefois « dialogue rapporté » (Perrin 1995) ou « échange rapporté » (Vincent 2002), et que nous nous proposons d’appeler, nous inspirant des travaux de J. Authier-Revuz, Représentation des Echanges Autres (désormais REA). Il s’agira, dans cette étude, d’examiner les propriétés linguistiques internes de ces REA et leur rôle dans les interactions orales. Si, au sein des REA, les propriétés de chaque tour de parole pris isolément restent assez comparables aux formes habituellement identifiées de la Représentation du Discours Autre (RDA), on peut se demander quelles sont les spécificités de ces macro-structures, les marques qui permettent d’identifier ces échanges comme unité, et la fonction discursive qui s’en dégage. Il est notable que les REA semblent systématiquement témoigner d’une situation de communication antérieure authentique, dans laquelle le locuteur-rapporteur lui-même est régulièrement impliqué en tant que locuteur de l’échange rapporté. Si cette observation ne préjuge en rien de l’authenticité des tours de parole pris isolément, ni au niveau formel ni au niveau du contenu, une RDA incluse dans une REA semble tirer un bénéfice majeur de son environnement, celui de se donner pour authentique… La mise en scène d’une interaction dans l’interaction, en dehors, très souvent, de tout contexte narratif, produit des formes particulières de dramatisation dans la narration. Les REA véhiculent les informations transformées en récit (Vincent 2002) et deviennent ainsi un « outil dramatique » (Yule&Mathis, 1992) permettant au locuteur de représenter un récit en le présentant « en direct », et à l’interlocuteur de se sentir impliqué dans l’histoire représentée plutôt que racontée. Ce rôle de dramatisation, intrinsèque aux REA, s’accomplit suite au procédé d’actualisation et de représentation in medias res, le contexte narratif de la situation de communication d’origine étant souvent inexistant. Parmi les moyens qui permettent au locuteur d’actualiser ses REA, une attention particulière sera portée aux marques linguistiques d’introduction des tours de parole représentés, aussi bien au niveau de chaque RDA qu’au niveau de la macro-structure de l’échange. On s’arrêtera sur l’absence, occasionnelle, de toute marque lexicale permettant d’identifier le(s) locuteur(s) rapporté(s) au sein d’une REA, et les moyens, notamment vocaux et intonatifs, qui permettent de la compenser…La prédilection pour le présent historique et les formes du discours direct, l’omniprésence du locuteur effectif dans les échanges rapportés, l’omission occasionnelle de toute séquence d’introduction lexicale, les tours de parole représentés généralement succincts laissent croire d’autre part que le phénomène de la REA est une macro-structure à part au sein de la RDA, caractérisée notamment par sa cohésion interne d’une structure dramatique visant à re – présenter un topos authentique. * NATHALIE RIOU, Université de Rennes Elle travaille sur la poésie en croisant les apports du féminisme, de la phénoménologie et de la linguistique. Elle a soutenu une thèse en 2008 sur le pourquoi de l’obscur dans la poésie de René Char et poursuit aujourd’hui en étudiant la lyrique des femmes de la Renaissance au XXIème. Violence du soupir chez Louise Labé. CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Phénoménologie (de Husserl à Lévinas), stylistique (de Léo Spitzer à Selosse..), linguistique (Ruwet pour Labé) et études sur les genders (de Wittig à Butler, Fraser, Lauretis…). RÉSUMÉ Mireille Huchon a publié en 2006 une thèse selon laquelle l’œuvre de Louise Labé serait une supercherie créée par Scève et les poètes de l’école lyonnaise. Sa démonstration est d’une historienne proche de Sainte-Beuve : en désaccord avec ce regard « hors-champ », continuant les études stylistiques existantes et une réflexion phénoménologique sur les genders, je partirai des vingt-quatre poèmes. Et de cette thèse : un poème lyrique vaut parce qu’il va et vient, allant vers son auteur et vers son lecteur, et simultanément venant de ces deux instances qui prennent langue. Ni l’histoire, ni même le poème n’est premier car la relation passe devant le poème qui a ouvert le champ. Mais si la relation temporelle est prééminente, on ne peut certifier le sexe de l’auteur. D’où mon hypothèse, qui restera hypothèse : les vingt-quatre poèmes sont l’œuvre ou d’une femme, ou du plus féminin des hommes. Il y a dans leur plainte une violence contenue qui me semble avérer que le « sexe faible », que le « beau sexe » est en train de prendre la parole. J’étudierai pour ma démonstration deux forme-sens récurrentes dans l’œuvre. Tout d’abord l’énonciation : comment le poème de Labé défait les limites entre et à l’intérieur des types de discours. Par exemple comment un dialogue, où le sujet reproche classiquement à l’aimé de ne pas l’aimer, se condense en oxymore, s’intériorisant dans une pensée à la fois forte et divisée. Or il semble que le « sexe faible » a en effet urgence vitale à dire ainsi la force qui sourd dans la faiblesse en train d’inventer sa voix poétique. Ensuite il y a les images et les références sexuées. Contrairement à la portugaise de Guilleragues qui colle à l’image traditionnelle de la femme abandonnée, l’image des sonnets de 1555 est neuve. Louise Labé féminise l’homme, se découvre en homme mais surtout elle ose se dire animal. Or il me semble qu’il faut être acculé à la beauté, souffrir d’être le « beau sexe » pour révéler ainsi, d’un mot brusque, le sexe de la beauté. Ainsi les prédicats réducteurs qui font la femme ne sont pas retournés mais si finement déconstruits que l’adversaire pourrait les entendre pour la première fois – le sexe et le vulnérable – les regretter, les désirer. * MICHELA RUSSO, Université Paris 8/ UMR 7023 CNRS Maître de conférences (HDR) depuis 2013, Michela Russo enseigne la linguistique à l´Université de Paris 8. Elle est chercheur rattachée à l´UMR 7023 (Structures formelles du langage) CNRS. Chercheur associée à EA 4080 (Centre Alfred Ernout) et membre de l´Université Paris-Sorbonne, Paris IV (linguistique romane), depuis 2006. La dialectalisation de la Gaule au Moyen Âge : indices pré-littéraires ? CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Cette communication centrée sur l’analyse des textes et des manuscrits se situe au carrefour de la linguistique diachronique, de l’histoire de la langue française et de l’analyse du discours, rôle du copiste ou du traducteur dans des documents médiévaux. Les travaux de Lodge, Anthony R. (1993), Pfister, Max (1973) ou Pfister, Max (1973) serviront notamment à notre analyse. RÉSUMÉ Le processus de dialectalisation du latin parlé à la manière celte ou gauloise est lié aux effets des différents substrats. Le substrat est-il un facteur qui déclenche la fragmentation du gallo-roman, ou bien est-ce le superstrat (germanique) le facteur décisif (hypothèse soutenue par Wartburg sur la fragmentation de la Romania) ? Nous analyserons les chartes mérovingiennes et les premier documents entre l’époque mérovingienne et l’époque e carolingienne (VIII s. triomphe de la dynastie des Carolingiens), qui permettent de définir la formation de l’anciene, français et la différenciation entre la France septentrionale et la France méridionale. Nous allons voir qu’avant le IX dans le nord de la Gaule, la fragmentation dialectale est déjà définie dans ce qui sera l’unité gallo-romane du nord-est e qui correspond à l’Austrasie. Au VII s. le changement du gallo-roman augmente déjà de façon décisive. * MOKHTAR SAHNOUN, Université de La Manouba, Tunisie Professeur de linguistique française à la Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités à l´Université de La Manouba. Il dirige le département des langues étrangères à l'Institut Supérieur de l'Education et de la Formation Continue. De l’ambiguïté des instances de l’énonciation dans le roman maghrébin d’expression française. Le cas des appellatifs et termes d’adresse en arabe dialectal tunisien et en français. CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Étude comparative du français et de l’arabe dialectal tunisien s’inscrivant dans le domaine de la sociolinguistique. RÉSUMÉ En adressant son discours, soit au lecteur francophone, inscrit dans un milieu arabophone, ou anglophone, soit au lecteur français, l’écrivain maghrébin d’expression française ne peut échapper aux problèmes collatéraux qui affectent les processus, aussi bien, d’interprétation du sens des vocables, que des contenus, notamment, inférentiels, des énoncés et, par ailleurs, au problème de la détermination de l’instance de réception du discours. Les choix linguistiques qu’il opère, aux deux plans, lexical et sémantique, d’une part, et énonciatif, d’autre part, ne laissent pas de générer des interférences dont le corollaire est l’ambiguïté. Le sens des vocables et des expressions qu’il emploie est-il perçu de la même manière par un destinataire (lecteur) tunisien, français ou canadien, jeune ou adulte ? Les connotations à caractère civilisationnel spécifique, peuvent-elles être identifiées par un lecteur francophone et un lecteur français, de manière similaire, compte tenu des spécificités des contextes respectifs. En comparant les occurrences s’intégrant dans la catégorie des appellatifs et termes d’adresse en arabe dialectal tunisien et en français, à titre d’exemple, nous pouvons faire les remarques préliminaires suivantes : – dans le code français, la catégorie des appellatifs est constituée de paradigmes caractérisés par leur quasi-régularité ; – les appellatifs et termes d’adresse sont répartis dans des paradigmes précis et structurés ; ils permettent d’interpeller, de s’adresser à l’autre, en tenant compte de son statut socioprofessionnel ou parental, de la distance qu’exige le rapport hiérarchique ou la proximité ; – sous l’influence du contact avec les langues parlées par les communautés des émigrants, la langue française parlée a intégré de nouveaux vocables et expressions employés en tant qu’appellatifs à connotation affective : « frère », « cousin » et qui correspondent à des représentations culturelles du rapport à l’autre fondées sur la proximité affective ; La langue arabe et, plus précisément, l’arabe dialectal tunisien (A. D. T.), offre des paradigmes dont les caractéristiques des occurrences sont les suivantes : – les occurrences sont investies de valeurs sémantiques affectives signifiant la parenté, l’amitié ; – les appellatifs à valeur affective dominante sont perpétués par la force des traditions qui imposent la proximité. * AMANDA SCHERER, Université Fédérale de Santa Maria VANISE MEDEIROS, Université Fédérale Fluminense LUCÍLIA M. SOUSA ROMÃO, Université de São Paulo – Ribeirão Preto VERLI PETRI, Université Férale de Santa Maria. Laboratoires: Corpus, LAS et El@dis. La place des études françaises dans la constituion du disciplinare brésilien et l’analyse de discours aujourd’hui CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Notre cadre théorique se situe dans la suite donnée aux reflexions proposées par Michele Pêcheux en France et qui ont pris une nouvelle direction au Brésil à partir des études entreprises par Eni Orlandi (UNICAMP) et son groupe de chercheurs. L’AD est marquée par une dynamique nouvelle, signes du temps et de la nouvelle lecture mise en place par le disciplinaire dans les programmes de formation à la recherche effectuée dans les principales universités brésiliennes. RÉSUMÉ Les questions que nous comptons présentées pour ce colloque seront abordées sous trois axes de recherche: a) le premier, les questionnements sur la discipline AD elle-même et son cadre théorique dans l’ordre épistémologique autour de la place du chercheur au Brésil par rapport à la transmission et la circulation des idées venues de la France ; b) un deuxième ensemble de questions seront dirigées vers l’impact et la place de l’AD dans une perspective d’engagement idéologique de l’analyste lui même par rapport à l’intervention du chercheur dans les demandes sociales sur place ; c) et le dernier axe, nous proposons la discussion sur comment penser le sujet et son processus d’identification à partir de la théorisation de sa discursivité en tant que mouvements de la société par rapport au politique de la signification. * SANDRA TESTON-BONNARD, ICAR – Université LYON2 Docteur à l´Université d’Aix-Marseille et Maître de conférences en Sciences du langage à l´Université de Lyon 2 depuis 2007, Sandra Teston-Bonnard est directrice du laboratoire ICAR, Ecole Nationale Supérieure des Lettres de Lyon. Ressources linguistiques pour une conduite de domination menée par le joueur « expert » vis à vis du joueur « non expert » dans un jeu video. Etude syntaxique dans l’interaction. CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Pour des études situées des interactions sur corpus oral : approches croisées de la Syntaxe, (micro et macro-syntaxe aixoise) et de l’Analyse Conversationnelle. Description du fonctionnement du langage oral. RÉSUMÉ Cette contribution présente une étude des ressources et stratégies linguistiques au cours des interactions de partenaires d’un jeu vidéo. La recherche a été effectuée à partir d’un corpus constitué par l’enregistrement audio et vidéo et la transcription des échanges entre les joueurs de plusieurs parties de jeu vidéo de football en ligne. Elle fait suite au travail de Lorenza Mondada (2010), dont les analyses se fondent sur le même corpus (projet « Grammaire, interaction et multimodalité devant la playstation », groupe ICOR du Laboratoire ICAR), et qui a proposé de traiter la production de directives ayant la forme d’impératifs comme des marques de l’engagement des participants à coordonner les actions du jeu. Ici, nous nous centrerons plus particulièrement sur les productions langagières élaborées au cours du jeu par le participant (RAP) qui revendique un statut d’ « expert ». Nous avons répertorié un inventaire de constructions syntaxiques, de formes lexicales, mais aussi d’actions interactionnelles que le joueur utilise pour construire cette situation d’ « expert » par rapport à son partenaire, « non expert ». Dans une première partie, nous proposons de décrire les nombreux types syntaxiques d’injonctions de ce corpus, en les discriminant sur la base d’une catégorisation formelle : -des impératifs verbaux avec ou sans expansions : fais gaffe ; passe la moi dans les pieds ; reviens ; allez, allez ; go go go go…. -des impératifs nominaux : la balle ! ; pas deux heures ! (J. Deulofeu, REF) -des constructions de forme déclarative, souvent de type commentaires, explications (des règles, sur la manière de jouer, sur l’utilisation des commandes, sur le choix des joueurs virtuels….), recommandations, conseils, etc. Dans une deuxième partie, le travail d’analyse mettra en lumière les articulations entre ces différents types lexicauxsyntaxiques d’injonctions et les aspects de l’interaction (évaluation, coordination d’actions, validation ou désaccord…). Selon si elles sont produites pendant l’action, ou entre les périodes de jeu –pauses, debriefing-, pendant l’utilisation, la manipulation d’objets (avatars, commandes, manettes, écran de l’ordinateur), il est possible d’apprécier la manière dont le joueur expert a recours à ces injonctions, et d’observer d’éventuelles régularités : lesquelles sont plutôt produites à certains moments du jeu, avec quel objet systématiquement, que provoque ou que contraint la réaction du joueur non expert…etc. Dans un troisième point, nous examinerons plus en détail ces réactions du joueur non expert (LUC), comment celui-ci tente de renverser les statuts expert/non expert au cours du jeu et de l’expérience qu’il acquiert, et par quels moyens. * SANDRA TESTON-BONNARD, ISABEL COLON DE CARJAVAL, VICKY MARKAKI, (ICAR / Université Lyon2/ENS/ Université de Genève) -Docteur à l´Université d’Aix-Marseille et Maître de conférences en Sciences du langage Université de Lyon2 depuis 2007, Sandra Teston-Bonnard est directrice du laboratoire ICAR, Ecole Nationale Supérieure des Lettres de Lyon. -Isabel Colon de Carjaval est Maître de conférences en Sciences du langage depuis 2012 à l’ENS de Lyon, rattaché au laboratoire ICAR. Spécialisée en linguistique interactionnelle et dans l’analyse des conversations. -Vassiliki Markaki est post-doctorante à l'Université de Genève dans le cadre du projet Sinergia IC-YOU (Interactional Competences in Institutional Practices: 2012-2014). Ses recherches portent actuellement sur l’interaction sociale et la formation professionnelle dans des contextes professionnels variés, ainsi que sur la dimension interdisciplinaire et appliquée de ce type de travaux. Etudes des interactions dans les lieux de vie d’un patient aphasique: Auto-répétitions, répétitions collaboratives, et reformulations. CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Pour des études situées des interactions sur corpus oral : approches croisées de la Syntaxe, (micro et macro-syntaxe aixoise) et de l’Analyse Conversationnelle RÉSUMÉ Dans le cadre du projet développé sur l’axe Interaction et Santé du laboratoire ICAR (UMR 5191), Inter-Actions et Aphasie (IAA), nous avons établi un partenariat avec l’Ecole d’orthophonistes de Lyon, pour constituer une série d’enregistrements vidéo d’interactions entre des patients aphasiques et leur entourage proche privé (conjoints, amis, enfants, etc) ou professionnel (soignants, thérapeutes, auxiliaires de vie, etc), tous ayant un rôle d’aidant auprès des patients. L'ensemble des détails de l'interaction mis en lumière par les données audio-visuelles sont transcrits et permettent de rendre visible la production située, dans le temps et en contexte, des pratiques langagières des participants. Dans certains des corpus, nous constatons l'existence d'un très grand nombre de répétitions et de reformulations de la part des aidants : parfois celles-ci se substituent au tour du patient à un point de transition possible, ou bien elles sont des répétitions ou des reformulations de productions issues d’un tour précédent. Les répétitions et les reformulations semblent alors caractéristiques de ce type d'interactions. Ces réalisations sont organisées selon différents formats (par exemple, des auto ou hétéro-répétitions produites à l’identique, ou avec modifications - modalisations, expansions - de manière contingente ou différée ; ou encore des auto-reformulations paraphrastiques et synonymiques – Picoche, In Kara, p. 296, 2007) ) et remplissent différentes fonctions (par exemple, des répétitions à emploi d’intensité, de renforcement - Hammer, In Kara, p. 35, 2007, ou des répétitions et des reformulations permettant de délimiter une période thématique dans laquelle les participants co-construisent du sens, etc). Ces phénomènes langagiers, traditionnellement catégorisés en linguistique interactionnelle comme des pratiques de réparation, renvoient à un aspect fondamental de la gestion de l'intercompréhension en interaction (Mondada & Pekarek-Doelher, 2000). Ce type d’étude contribue ainsi aux travaux qui s'intéressent au langage et aux processus cérébraux (Nespoulos, 2006, 2010) tout en tenant compte des contingences contextuelles (Wilkinson, Beeke, Maxim, 2010), et observe les mécanismes des répétitions et reformulations, au niveau de régularités distributionnelles et de contraintes syntagmatiques (Blanche Benveniste, 2003) de certaines configurations syntaxiques mises en œuvre. * NATHALIE TONGA, Université de Yaounde I Libération mentale et forme de discours dans la prose romanesque de Calixte Beyala : cas de L´homme qui m´offrait le ciel CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Stylistique génétique de Leo Spitzer. Théories du genre. RÉSUMÉ La présente étude s’inscrit dans le cadre de la stylistique génétique. Dans cette perspective initiée par Spitzer, à partir de la valeur différentielle des faits stylistiques, on aboutit à la racine mentale de l’écrivaine. Ainsi, l’objectif de notre communication est de montrer que la figure de la narratrice, la répartition des genres, des attributs et l’exaltation des croyances sont tributaires d’une double matrice : la validation de la dénomination formelle en matière de style et la différence de genre formulent l'engagement de l’auteure pour la libération de la femme. À cet égard, nous nous interrogeons sur la place de la femme dans le récit de Beyala. Comment l’auteure affirme-t-elle son identité à travers sa sensibilité? Quel message véhicule-t-elle à travers son combat pour la cause féminine? Répondre à ces questions nous conduit à une analyse en quatre temps. Après une brève présentation du corpus et de la méthode d’approche, nous décrirons les attitudes féministes dans la prose romanesque de Beyala, nous insisterons ensuite sur son parti pris en faveur de la cause féminine et enfin, il sera question de montrer la dimension exubérante et épanouie de la personnalité de l’auteure. * ANNE-GAËLLE TOUTAIN ESIT, Paris/UMR 7597 « Histoire des théories linguistiques », Paris. En 2012, Anne-Gaëlle Toutain soutient sa thèse d’histoire et épistémologie de la linguistique sur la nature de la rupture saussurienne. Quelques publications récentes : « Dualité et unité de l’arbitraire saussurien », nº66, Cahiers Ferdinand de Saussure, Genève, Droz, 2013. Le discours psychotique : quelles marges du discours ? CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Epistémologie de la linguistique. Etude des rapports entre linguistique et psychanalyse RÉSUMÉ Cette communication prendra pour point de départ le constat d’un psychanalyste : dans Le Jour où l’espace a coupé le temps. Etiologie et clinique de la psychose, Alain Manier oppose le « langage » du névrosé aux « bibelots sonores » du psychotique, opposition remarquable en ce que le discours du psychotique n’en est pas moins souvent extrêmement bien construit, et rhétoriquement, stylistiquement, idiomatiquement irréprochable. Le psychanalyste distinguera de même entre Hugo (sublimation d’un névrosé) et Rimbaud (sublimation psychotique), ou entre un Céline écrivain et un Céline délirant. On peut s’interroger sur la pertinence de ces distinctions du point de vue de l’analyse littéraire ou de celui de l’analyse du discours. Nous voudrions quant à nous, en amont, poser la question suivante : cela signifie-t-il quelque chose pour la linguistique?, en tant qu’une réponse à cette question nous paraît susceptible de fournir des éléments de réflexion à une interrogation portant sur la nature de cet objet : le discours, qui implique tout à la fois langage et locuteur. Comme nous nous efforcerions de le montrer à travers une analyse de l’utilisation par Manier de la théorie de Saussure – Manier étant selon nous le seul psychanalyste à utiliser réellement la théorie saussurienne, la lecture lacanienne de Saussure passant à côté de la théorisation saussurienne de la langue –, il nous semble que cette question doit recevoir une réponse tout à la fois positive et négative. De fait, l’opposition entre langage et bibelots sonores correspond bien à quelque chose du point de vue linguistique. Manier se fonde en effet sur la théorie de Saussure, qui, d’une part, rend possible une appréhension linguistique de la parole, d’autre part implique une distinction entre langue et idiome, qui permet de rendre compte du constat de Manier d’un point de vue linguistique. Ce constat est néanmoins formulé d’un autre point de vue, dans le cadre duquel cette distinction a un autre statut. C’est pourquoi, en second lieu, ces deux distinctions (langue/idiome, langage/bibelots sonores ou idiome) renvoient en réalité à deux constructions différentes : la réélaboration de Manier fait figure de reconstruction psychanalytique du concept saussurien de langue, qui, en tant que telle, disjoint ce que la théorisation saussurienne de la langue liait pour constituer son objet. * ULLA TUOMARLA, Université de Helsinki, Finlande Maître de conférences à l'Université de Helsinki, Finlande. Elle s'est spécialisée dans la problématique énonciative et interactionnelle, tout particulièrement dans les phénomènes linguistiques ayant un rapport avec la polyphonie énonciative (discours rapporté, intertextualité, argumentation, oralisation de l'écrit, etc.). Recyclage et recadrage d’insultes dans les médias. CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Analyse de discours, théorie de l’énonciation, linguistique du corpus RÉSUMÉ A. Culioli (1970) : « Tout acte d’énonciation suppose une attitude prise à l’égard de la relation qui contient la lexis ». Grâce à la technologie moderne, la circulation des discours est un phénomène qui caractérise la médiasphère contemporaine. Plus un énoncé est « sexy », plus sa diffusion est rapide dans les médias, et au fur et à mesure qu’il est transmis, on a affaire à des phénomènes de médiation, divers et variés. L’énonciation médiative et médiatisée revient à prendre en charge la plausibilité d’une proposition à partir du constat de certains indices (Declés 2009 ; 41). Mon étude consiste à tracer le parcours de certains énoncés insultants fameux, tels que « Casse-toi, pauv’con ! » dans différents types de médias écrits (articles de presse, blogs, sites web…) en prêtant attention aux faits de transmission selon les contextes ou « canaux », liés soit à la matérialité du support, soit à la technique de diffusion, par exemple, et tout particulièrement aux procédés linguistiques de (dés)engagement qui sont utilisés dans le recadrage de l’énoncé cité. Ma communication traitera donc à la fois les phénomènes du discours rapporté et la violence verbale. On verra que c’est précisément la nature osée du discours cité qui fait que le rapport discours citant—discours cité mérite une attention particulière et que la problématique énonciative (dialogique) surgit en premier lieu. * BIAGIO URSI, Laboratoire ICAR – UMR 5191 ; CNRS, Université de Lyon Doctorant en Sciences du Langage au laboratoire ICAR. Sa thèse intitulée (provisoirement) « Approche syntaxique et séquentielle de la négation dans l’interaction » est dirigée par Véronique Traverso et Sandra Teston-Bonnard et financée par le LabEx ASLAN – Université de Lyon. Son projet de recherche porte sur l’étude de différents types d’interactions en français et prévoit l’exploitation de la base de données CLAPI. « Oh: mais qu’est-ce qu’il fait mon joueur » : se référer aux avatars pour négocier sa responsabilité pendant une session de jeu vidéo. CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Notre approche s’inscrit dans la tradition de l’analyse conversationnelle (Sacks, Schegloff, Jefferson, 1974) et dans les travaux en linguistique interactionnelle plus récents (Mondada, 2008; Ochs, Schegloff, Thompson, 1996 ; Traverso, 2011). Les ressources verbales et multimodales utilisées par les participants représentent l’objet d’analyse de cette recherche. Le cadre analytique est complexifié puisque nous prenons également en compte les actions du jeu accomplies par les joueurs via leurs avatars. Notre étude porte sur des enregistrements de langue parlée en interaction. En particulier, notre corpus est constitué d’une session de jeu vidéo, Fifa08 pour PlayStation (PS3). Pendant une heure et trente minutes deux participants jouent quatre matches de football avec une même équipe, contre d’autres joueurs connectés par internet. La séance a été enregistrée par deux caméras, l’une focalisée sur les joueurs et l’autre branchée sur l’écran du jeu. Ce corpus permet de documenter de manière synchronisée les actions effectuées dans le jeu et les actions accomplies par les participants devant la console (Colon de Carvajal, 2010). RÉSUMÉ Dans notre communication, nous nous intéressons à la construction discursive de la participation pendant une session de jeux vidéo. Ce type d’interaction est caractérisé par deux situations entrelacées : l’action du jeu par un écran, réalisée conjointement par les joueurs, et les commentaires sur le jeu, également produits par les participants. Cette dernière composante est liée aux différents moments de pauses pendant le jeu, à l’intérieur d’un match ou entre deux matches successifs. Les sessions de jeux vidéo représentent un type d’interaction très intéressant pour la façon dont ces deux éléments sont rendu pertinents par les participants. En effet, l’activité en cours constitue une véritable forme de « langage en action » qui est produit dans « un contexte à fort engagement » (Colon de Carvajal, 2010 : 146 ; cf. Ter Minassian & Rufat, 2010 ; Mondada, 2008 ; 2011). En plus, le déploiement des actions est constamment en cours de définition et demande une compétence remarquable des joueurs dans la gestion du jeu (Reeves, Laurier, Brown, 2007). La manière dont les participants traitent les actions accomplies tout au long de la session et les stratégies langagières qu’ils emploient pour rendre compte, justifier et, selon le cas, valoriser les pratiques du jeu constituent des éléments spécifiques de cette forme d’interaction. Notre contribution portera sur la référence au dispositif du jeu et notamment aux avatars (son propre avatar ou le deuxième avatar au sein de la même équipe). Le changement de la personne pronominale est une des pratiques qui permet de se référer à l’action du jeu et de négocier sa responsabilité dans le cadre du match (« qu’est-ce qu’il fait mon joueur ? » dans le cas d’une erreur de son avatar, à interpréter comme une sorte de prise de distance). Nous focaliserons notre attention notamment sur les ressources verbales et multimodales qui permettent soit de souligner soit de minimiser l’engagement des participants dans ce type de configurations. * JESÚS VAZQUEZ MOLINA, Universidad de Oviedo, España Maître de Conférence (HDR) de langue française à l'Université d'Oviedo, et, pendant plusieurs années, il a enseigné à l'Université d'Extrémadure, où il a publié un livre sur la négation explétive en français, comme résultat de sa recherche doctorale. Il s'intéresse à l'étude de la négation et à celui des opérateurs discursifs du français (néanmoins, particulièrement, à peine.....), dans un groupe de recherche dirigé par Mª Luisa Donaire de l'Université d'Oviedo. Négation et adverbes en –ment. CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Cette contribution est inspirée des travaux du groupe de recherche OPÉRAS –auquel j’appartiens–constitué par une douzaine de chercheurs français et espagnols, sous la direction de María Luisa Donaire (Université d’Oviedo). Pendant plusieurs années, notre groupe a travaillé à la description syntaxique et sémantico-pragmatique de certains opérateurs discursifs et parmi eux, des adverbes en –ment tels que apparemment, particulièrement, spécialement, seulement… Du point de vue méthodologique, ce travail a comme cadre les travaux de sémanticiens comme J. C. Anscombre, P.P. Haillet, et M.L. Donaire qui ont mis au point des notions comme celle de stratégie discursive et de polyphonie. Les études sur la négation en français seront aussi prises en compte, en particulier Muller (1991), ainsi que les travaux de Larrivée (2001, 2004, 2007). RÉSUMÉ Les adverbes en –ment ont fait l’objet de plusieurs études basées sur des approches méthodologiques fort différentes (Mørdrup, 1976, Schlyter 1977, Guimier 1996, Molinier / Levrier, 2000…), et visant surtout à établir des sous-classes dans cette catégorie d’éléments. Néanmoins, il y a peu de données dans ces travaux sur le rapport entre ces adverbes et la négation, et plus précisément sur les modifications sémantiques provoquées dans les énoncés niés. Or, pour les adverbes en général, on constate (Le Querler 1991) que, parfois, la phrase négative n’est pas la négation de la phrase positive, car l’adverbe n’a pas la même valeur sémantique dans les deux phrases ; c’est le cas, par exemple de trop dans « elle n’aime pas trop le chocolat », face à « elle aime trop le chocolat ». La gradabilité de certains adverbes explique ce phénomène, qui peut se transposer aux adverbes en –ment qui expriment un degré. Lorsque la particule négative pas précède un adverbe en –ment on peut observer que la négation peut se limiter à inverser l’orientation argumentative de la phrase : facilement / pas facilement, rapidement / pas rapidement…mais dans quelques cas les séquences négatives résultantes semblent ajouter une nuance sémantique absente dans son équivalent positif : spécialement / pas spécialement, vraiment / pas vraiment, nécessairement / pas nécessairement, forcément / pas forcément… C’est de ce dernier groupe hétérogène d’adverbes qu’on va s’occuper dans cette communication, afin de montrer que la gradabilité (plus ou moins présente dans ces cas) ne peut pas expliquer les transformations sémantiques observées dans les énoncés négatifs. Nous montrerons qu’en revanche, la subjectivité du locuteur y joue un rôle essentiel, car en employant la formule pas adv p le locuteur semble montrer l’existence d’une alternative non résolue, dans laquelle on présente la possibilité non p sans rejeter totalement son équivalent positif p. Le corpus de travail sera formé par des occurrences relevées de textes littéraires et journalistiques, à l’aide des bases de données (FRANTEXT), du corpus de LE MONDE DIPLOMATIQUE, et d’exemples recueillis par l’auteur, et provenant de sources diverses. * BERTRAND VERINE, Université Montpellier 3 Maître de conférences au département de Sciences du langage, Praxiling UMR 5267 CNRS - ITIC, Université Montpellier 3. Il est président de la Fédération des Aveugles et Amblyopes de France - Languedoc Roussillon. Ses recherches portent sur la représentation des sujets communicants dans / par l’énoncé (expression des perceptions, marqueurs de dialogisme, formes implicites de la subjectivité) et sur la symbolisation linguistique de leurs rapports au temps (aspect verbal, structuration narrative). Parmi ses nombreuses publications: « Hétérogénéités énonciatives et types de séquence textuelle », Cahiers de praxématique, 45, 2005; (avec C. Détrie et P. Siblot (éd.)), Termes et concepts pour l’analyse du discours. Une approche praxématique, Paris : Champion (Lexica), 2001. Les marqueurs modaux comme instruments d’analyse d’un objet de discours à la marge : les perceptions tactiles CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Linguistique et psychologie cognitive. Expression des perceptions, marqueurs de dialogisme, modes de textualisation. RÉSUMÉ Dans Le Sentir et le dire, Danièle Dubois (2009) et ses collaborateurs démontrent l’importance épistémologique, aussi bien pour la recherche fondamentale sur les perceptions que pour l’analyse sensorielle à visée commerciale, de ne pas limiter le questionnement aux seules expressions de représentations visuelles, prévalentes dans l’Occident contemporain, mais de questionner l’inscription en discours des autres formes de sensorialité (voir aussi Laurian éd. 2007, Kleiber éd. 2011, Rosier et Calabrese dir. 2012). Pour ce faire, il s’agit de prendre en compte non seulement les catégorisations lexicales, mais certains phénomènes discursifs relevant de la morphologie, de la syntaxe, de l’énonciation et/ou de la séquentialité textuelle. Parmi ces formes pertinentes, ils mentionnent les modalisations d’approximation ou d’incertitude qui, sans être commentées pour elles-mêmes, apparaissent dans les exemples de discours sur l’olfaction cités par Dufour et Barkat-Defradas (2009) comme dans ceux de discours sur le toucher donnés par Galiano et al. (2012). Pour cette communication, je travaillerai sur la répartition et le fonctionnement de certains de ces marqueurs (tels que on dirait, ça doit être, ça peut être...) dans un corpus d’enregistrements d’expériences consistant à reconnaître par le toucher et à décrire quatre petits objets de la vie quotidienne. Ces expériences ont été conduites avec trente personnes adultes, dont dix aveugles précoces, dix aveugles tardives et dix voyantes aux yeux bandés. Un tel dispositif permet de s’interroger sur le lien entre la modalisation et la plus ou moins grande étrangeté de la situation de discours pour les locuteurs. La fréquence des modalisateurs est également révélatrice du besoin d’identifier avec assurance l’objet à décrire avant d’entrer dans le détail de ses parties et propriétés. Les degrés d’(in)certitude et de précision ou d’approximation apportent enfin un éclairage nouveau sur la hiérarchisation des systèmes perceptifs et celle de leurs représentations en discours. * MARC VIÉMON, Universidad de Sevilla Enseignant la langue française à l´Universidad de Sevilla, il prépare sa thèse de doctorat sur El aprendizaje de la pronunciación francesa por los españoles en los siglos XVII y XVIII . L’impression acoustique pour décrire les consonnes français au XVIIIe siècle : originalité ou tradition ? CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Dans un corpus choisi composé de grammaires (et œuvres similaires) de français publiées en France au XVIIIe siècle, nous recensons les termes traduisant l´impression employés par les auteurs pour décrire les sons. Nous les classons selon la réalité phonétique à laquelle ils font référence. Nous comparons nos résultats avec le classement effectué par ème G. Clérico dans sa thèse « Analyses phoniques et prosodiques au XVI siècle. Origines et préhistoire d'une discipline » (1995), dans laquelle elle recense les descriptions du latin par les grammairiens. RÉSUMÉ Les termes traduisant l’impression acoustique utilisés pour décrire les sons remontent aux grammairiens grecs et latins. Les néogrammairiens latins de la Renaissance perpétuent cette tradition, qui passe ensuite aux auteurs de grammaire de langue vernaculaire. Dans cette communication, nous avons l’intention d’étudier le degré d’originalité en matière de description des sons consonantiques du français d’après l’impression acoustique des auteurs, c’est-à-dire, s’il a existé une évolution du lexique employé à cet effet, par rapport à celui employé par les grammairiens du latin, et quelle a pu être son incidence dans la classification des sons. Malgré le maintien de la tradition gréco-latine, certains auteurs ont pu faire preuve d’un certain degré d’originalité, que ce soit au niveau purement terminologique, ou bien au niveau de la réalité phonique désignée par tel ou tel terme. * RITA ZOZZOLI, Universidade Federal de Alagoas - Brésil Elle soutient sa thèse de doctorat en Linguistique et Enseignement du Français - Université de Franche Comté Besançon (1985). Elle est professeur « Associada» à l’Universidade Federal de Alagoas et coordinatrice du Groupe de Travail de Linguistique Appliquée de l’Associação National de Pos Graduação em Letras e Linguístique (ANPOLL) entre 2010 et 2012, ainsi que coordinatrice du groupe d’études « Ensino e aprendizagem de línguas », à l’Universidade Federal de Alagoas – groupe inscrit au Conselho Nacional de Desenvolvimento Científico e Tecnológico (CNPq) – Brésil. Elle est chercheuse invitée au groupe d’études "Práticas discursivas na contemporaneidade", de l’Universidade Federal do Rio Grande do Norte (UFRN) - groupe inscrit au Conselho Nacional de Desenvolvimento Científico e Tecnológico (CNPq) – Brésil. Croisements discursifs à partir d’un thème et/ou d’un événement CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE Analyse des discours qui cherche à intégrer le domaine linguistique aux « entours » des discours (François), en identifiant les « fils interdiscursifs » (Moirand) entre les énoncés et entre les événements. RÉSUMÉ Ce travail prend comme point de départ des données et des réflexions d’une recherche effectuée au SYLED/CEDISCOR, à l’Université de Paris III – Sorbonne Nouvelle entre 2011 et 2012. Dans cette recherche, nous avons observé l’intérêt d’une analyse du discours qui puisse tenir compte de l’interrelation entre le verbal et le non-verbal, l’oral et l’écrit - et, plus particulièrement dans le cas de nos analyses, entre les différents genres (Adam et Heidmann) et supports - autour d’un thème et/ou d’un événement. Dans cette perspective, il est possible de rechercher, au niveau méthodologique, les « fils interdiscursifs » (Moirand, 2007) qui se font au moyen de la “pluralité des mises en mots sous l’unité de la langue” et également dans la pluralité des entours des discours (François, 1998). Ainsi, dans l’analyse des mots d’ordre écrits, oraux et même chantés, l’on retrouve des articulations événementielles et discursives qui dépassent les cadres spatiotemporels : “Casse-toi, pauvre con”, au départ énoncé d’un président, est devenu affiche ou banderolle contre la réélection de ce même président. De même, l’énoncé “Feliciano não nos (me) representa” (Feliciano ne nous représente pas) apparaît dans plusieurs manifestations contre un député brésilien (qui se déclare contre les homosexuels et les noirs, entre autres) nommé président de la commission des Droits Humains de la Chambre des Députés et figure sur la même page d’Internet que des photos sans légende, comme celle de deux actrices qui s’embrassent sur la bouche. Cette photo, ainsi que bien d’autres, ont été prises dans des circonstances différentes, quelquefois sans rapport direct avec l’événement. L’on peut donc considérer que l’événement et/ou le thème peuvent/peut relier des discours dont les entours sont quelquefois lointains dans l’espace et dans le temps. Différents supports et différents genres discursifs peuvent se rapprocher par le thème ou par l’événement et la pluralité des mises en mots peut faire apparaître des ressemblances ou des écarts entre cultures et groupes sociaux. Nous étudions certains de ces phénomènes à partir d’un corpus diversifié obtenu sur Internet. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES ADAM, J.M & HERMAN, T., 2001, « Genre de la presse écrite et analyse de discours » Semen, nº 13. ADAM, J.M, 1997, « Unités rédactionnelles et genres discursifs : cadre général pour une approche de la presse écrite », Pratiques 94, pp. 3-19. ADAM, J.M., 2005, La linguistique textuelle. Introduction à l’analyse textuelle des discours Paris : A Colin. 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Oviedo), Kjiersti Flottum (U. Bergen), Mª Teresa García Castanyer (U. Barcelona), Luis Gastón Elduayen (U. Granada), Mª Isabel Gonzalez Rey (U. Santiago de Compostela), Anna Jaubert (U. Nice-Sophia Antipolis), Catherine KerbratOrecchioni (U. Lyon 2), Brigitte Lépinette (U. Valencia), Elena Llamas Pombo (U. Salamanca), Dominique Maingueneau (U. Paris 4), Sophie Marnette (U. Oxford), Jacques Moeschler (U. Genève), Sophie Moirand (U. Paris 3), Musanji Ngalasso-Mwatha (U. Bordeaux 3), José Mª Oliver Frade (U. La Laguna), Alain Rabatel (U. Lyon 1), Amalia Rodríguez Somolinos (U. Complutense de Madrid), Laurence Rosier (U. Libre de Bruxelles), Marta Tordesillas (U. Autónoma Madrid), Bertrand Vérine (U. Montpellier 3), Alicia Yllera (UNED). COMITÉ D’ORGANISATION Groupe de recherche Estudios de Filología Francesa (UCA, PAI HUM160): Pedro Pardo Jiménez, Francisco Javier Deco Prados, Juan Manuel López Muñoz, Sylvain Le Gall. AVEC LA COLLABORATION DE: Martine Renouprez, Lourdes Rubiales Bonilla , Maribel Peñalver Vicea (U. Alicante), Héliane Kohler (U. Franche-Comté), Mongi Madini (U. Franche-Comté) ÉTUDIANTS COLLABORATEURS: Patricia Atienza Cuevas, Margarita García Lavié, Clément Moreno Caron, Ángeles Pérez Munguía, Pilar Romero Sevilla, Paula Sánchez Conejero, Alexia Zilliox. PARTENAIRES: COORDINATEUR Juan Manuel López Muñoz