27-29 novembre 2013 - Universidad de Cádiz

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27-29 novembre 2013 - Universidad de Cádiz
27-29 NOVEMBRE 2013
RÉSUMÉS
Liste par ordre alphabétique des noms des auteurs
CAMINO ÁLVAREZ CASTRO, Universidad de Oviedo.
Professeur de Langue et Linguistique Françaises à l'Université d'Oviedo (Espagne). Membre du groupe de recherche de
dynamiques argumentatives "Opéras", elle travaille notamment sur les temps verbaux et sur les opérateurs sémanticopragmatiques.

Étrangement et paradoxalement, perméabilité d’une frontière linguistique
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Ce travail prend comme cadre théorique les postulats des recherches récentes concernant la théorie de la polyphonie
(J-C. Anscombre, P.P. Haillet, M.L. Donaire). L’approche adoptée vise à rendre compte du lien entre forme et sens par le
biais de critères linguistiques et d’outils théoriques issus de la théorie de la polyphonie.
RÉSUMÉ
Parmi les adverbes appelés évaluatifs, on dénombre habituellement les deux adverbes considérés dans ce travail :
étrangement et paradoxalement. De par leur valeur appréciative et leur base adjectivale, étrangement et
paradoxalement marquent tous les deux une altérité avec ce qui correspond aux attentes du locuteur et/ou de la
communauté. Dans les deux cas, les opérations instruites par la signification d’étrangement et de paradoxalement
consistent à revendiquer une certaine appréciation subjective du locuteur sur les contenus énoncés en invoquant une
norme. Cela dit, il paraît évident que l’on ne pourrait pas accuser l’Autre de raisonner paradoxalement lorsqu’il
raisonne étrangement. De même, on pourrait dire que mon rival m’imposait son jeu qui, paradoxalement parlant, était
le même que le mien mais non étrangement parlant.
Dans une optique contrastive, nous essaierons de vérifier sur un nombre élevé d’occurrences dans quelle mesure la
frontière entre ces deux adverbes est réellement perméable et dans quelle mesure ils peuvent être décrits à partir d'un
modèle sémantique unitaire. Dépassant le niveau superficiel, nous montrerons les différents types d’évaluation
exprimés par le locuteur avec chacun de ces adverbes et l’ampleur sémantique de leur portée, ce qui transparaît dans
leurs propriétés distributionnelles respectives. Une batterie de tests linguistiques sera proposée afin de montrer leurs
propriétés linguistiques.
*
EMMA ÁLVAREZ-PRENDES, Université d’Oviedo
Emma Álvarez Prendes est professeur "contratado doctor" à l'Université d'Oviedo. Après avoir soutenu une thèse sur la
stratégie concessive, elle travaille désormais sur les opérateurs de la langue française au sein du groupe Opéras, dirigé
par María Luisa Donaire.

Les marges du discours et l’adverbe de phrase : analyse du rôle de trois de ces adverbes dans le processus
interprétatif
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Dans cette communication nous nous proposons d’aborder l’étude de trois adverbes de phrase de la langue française
(i.e. sans doute, sérieusement, de toute façon) à partir de leur contribution dans le processus interprétatif de l’énoncé.
Nous adopterons une optique contextualiste puisque, à nos yeux, celle-ci fournit le meilleur cadre théorique pour
expliquer l’interaction qui se produit dans l’interprétation de tout énoncé entre les éléments sémantiques et les
éléments pragmatiques. D’après le contextualisme, la signification d’une phrase est toujours sensible au contexte
d’émission ; le contextualisme rapproche donc ce qui est dit de ce qui est communiqué (selon les trois niveaux de
signification établis par Grice, 1989 : signification conventionnelle, ce qui est dit et ce qui est pragmatiquement
communiqué). Pour préciser davantage notre cadre théorique, nous nous situerons dans la perspective de la théorie de
la pertinence de Sperber et Wilson (1986) à laquelle nous ajouterons également certains apports des théories de
l’énonciation (et notamment, celle de Ducrot).
RÉSUMÉ
Dans un colloque consacré aux marges du discours, il nous a semblé tout à fait pertinent de nous occuper des adverbes
de phrase dont la portée dépasse le cadre purement propositionnel. Plus précisément, nous nous intéresserons aux
choix du sujet de l’énonciation vis-à-vis de la distribution dans l’environnement linguistique et non linguistique des
informations communiquées par les énoncés comportant un adverbe de phrase. À cet effet, nous avons sélectionné
trois adverbes de phrase de la langue française, chacun représentant l’une des trois sous-classes qui conforment ladite
catégorie adverbiale (adverbes modaux, adverbes d´énonciation et connecteurs).
L’objectif principal de notre communication sera de déterminer comment chacun de ces trois adverbes permet au sujet
de l’énonciation d’introduire des éléments contextuels dans le processus interprétatif de l’énoncé.
Notre hypothèse de travail est que sans doute (et l’ensemble des adverbes modaux) et sérieusement (et les adverbes
d’énonciation) interviennent essentielle-ment lors de l’établissement de l’explicature de haut niveau; tandis que de
toute façon (et la sous-classe des connecteurs) guident le processus d’extraction des implicatures, en signalant
comment on doit manier les différentes inférences atteintes à partir du contenu sémantique associé à l’énoncé. Ainsi,
dans l’exemple de sans doute on pourrait désigner comme explicature de haut niveau : « Je pense que c’est sans doute
la dernière des promenades de la vie de Ter » ; à son tour, dans le cas de sérieusement, on pourrait signaler comme
explicature de haut niveau : « Je te dis sérieusement que Marie n’aime pas Pierre » ; enfin, pour l’exemple avec de
toute façon, on pourrait formuler l’instruction véhiculée par la locution adverbiale comme suit « Quand on énonce X de
toute façon Y, l’énonciation de X n’est pas retenue comme argument pour Y » et obtenir alors l’implicature contextuelle
« Qu’on vise le marché français ou pas n’a pas d’importance ». Nous étayerons nos hypothèses sur le rôle des adverbes
modaux, adverbes d’énonciation et connecteurs dans le processus interprétatif de l’énoncé à l’aide d’exemples
authentiques tirés d’un corpus personnel de quelques centaines d’occurrences que nous avons élaboré pour chacun
des trois adverbes sélectionnés (i.e. sans doute, sérieusement et de toute façon).
*
MARC ARABYAN, Université de Limoges
Ancien élève des lycées Buffon et Henri-IV (classe de philosophie avec Maurice Clavel), enseignant de français en Bolivie
et au Brésil, puis en France en collège et à l'université, Marc Arabyan a collaboré aux éditions du Robert puis aux
éditions L'Harmattan et fait sa thèse avec Frédéric François (Le paragraphe narratif, 1994). Il est l'auteur d'une
vingtaine d'articles et de plusieurs livres. Alternativement journaliste et éditeur depuis 1966, il dirige depuis 2004 les
Éditions Lambert-Lucas.

Drôle de petit drame. Histoire d’une métaphore pédagogique grammaticale
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Histoire des idées linguistiques
RÉSUMÉ
La définition de la phrase comme « un petit drame » est la proposition la plus connue des Éléments de syntaxe
structurale de Lucien Tesnière (p. 102) : « Le nœud verbal, que l’on trouve au centre de la plupart des langues
européennes [...] exprime tout un petit drame. Comme un drame en effet, il comporte un procès, et le plus souvent des
acteurs et des circonstances ». En complément des développements théoriques et critiques qu’un certain nombre
d’auteurs (Michel Arrivé, Béatrice Fraenkel, Robert Lafont, Patrick Sériot) lui ont consacrés, l’enquête historique révèle
que cette métaphore est empruntée à la tradition pédagogique de la grammaire scolaire (grammaire de l’orthographe,
selon André Chervel) qui s’est mise en place au long du XIXe siècle. Michel Bréal par exemple écrit : « [...] les langues
indo-européennes présentant la phrase sous la forme d’un petit drame où le sujet est toujours agissant [...] » (Essai de
sémantique, p. 79). En 1811 déjà, Charles-Pierre Girault-Duvivier semble transmettre une tradition : « Le mot personne,
dérivé du latin persona, personnage, rôle, désigne, en Grammaire, le personnage, le rôle que joue dans le discours le
nom ou le pronom [...] » (Grammaire des grammaires, p. 312). En 1851, la notion de rôle est développée en celle
d’acteur par Cyprien Ayer : « [...] Le mot personne vient du latin persona, le masque, dont les acteurs se couvraient le
visage au théâtre, et par extension, acteur, personnage, rôle. Ainsi être la première, la seconde ou la troisième
personne, c’est jouer le premier, le second ou le troisième rôle dans ce petit drame qu’on appelle le discours [...] »
(Grammaire comparée de la langue française, p. 199-200). Auguste Brachet et Jean-Jacques Dussouchet (1888)
formulent les choses de la même façon en partant des trois personnes liées par le procès verbal (« Je te parle de lui »).
Noël et Chapsal sont fidèles à la grammaire d’Arnaud et Lancelot, qui définit le procès comme une proposition
attributive (« Je suis parlant à toi de lui »), qui ne permet pas le même développement, et qui disparaît au profit d’une «
grammaire des rôles » laquelle évoluera ultérieurement en théorie des actants.
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MICHEL ARRIVÉ, Université de Paris X Nanterre
Linguiste, sémioticien et écrivain, Michel Arrivé a effectué une longue carrière de professeur à l´Université de Paris X
Nanterre où il a dirigé et fait soutenir une centaine de thèses. Il a publié une vingtaine de livres et plus de 400 articles. Il
a notamment travaillé et écrit sur Freud, Lacan et Saussure. Il est devenu aujourd´hui une référence incontournable
pour les professeurs de langue et de grammaire françaises. Il a publié huit romans chez Champ Vallon et Flammarion.

Les linguistes français et francophones aux prises avec l'inconscient: Sausssure, Pichon, Benveniste.
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Théories linguistiques, linguistique et psychanalyse, langage et inconscient (Michel Arrivé)
RÉSUMÉ
La linguistique ne se donne pas pour objet l’inconscient : de très nombreux linguistes, à toute époque, ont pu
construire leur réflexion sans, à aucun moment, tenir compte, au moins consciemment, de l’inconscient. Ni même de ce
qui peut être inconscient dans l’utilisation du langage. Cependant, il est souvent possible de déceler, à toute époque,
dans certaines réflexions linguistiques, une prise en compte de processus inconscients, voire de l’inconscient, au sens
topique du terme.
Le but de cette communication est d’interroger trois réflexions de linguistes sur la façon dont intervient une prise en
compte de l’inconscient.
Ferdinand de Saussure. Contemporain à peu près exact de Freud, il ne l’a sans doute connu que de façon indirecte et
superficielle. Il est cependant possible de repérer dans sa réflexion deux modes de prise en compte, fortement
différents, de processus inconscients :
1. Dans sa recherche proprement linguistique, Saussure met en place une théorie explicite des degrés de conscience.
2. Dans la recherche des anagrammes, Saussure semble troublé par l’éventuelle origine inconsciente des éléments
anagrammatisés. Ce sera sans doute l’origine de l’abandon de la recherche.
Damourette et Pichon. C’est le cas absolument différent d’une réflexion linguistique totalement informée de la
recherche freudienne : Édouard Pichon était analyste de profession. On donnera comme exemple l’analyse de la notion
de sexuisemblance, substituée par les auteurs à la bonne vieille notion de genre grammatical.
Émile Benveniste. Un cas intermédiaire entre les deux premiers : une information réelle sur la réflexion de Freud, mais
de fortes résistances, marquées notamment dans les « Remarques sur la fonction du langage dans la découverte
freudienne » (1956). Cependant, la dernière partie de l’article fait allusion aux processus inconscients dans le texte
littéraire. Cet aspect de la réflexion se développe dans les notes sur Baudelaire telles qu’elles ont été révélées en 2011.
On cherchera à en préciser la portée.
*
JACQUELINE AUTHIER-REVUZ, Sorbonne Nouvelle-Paris 3
Professeur émérite de l’Université Paris 3. Auteure d’un grand nombre de publications traduites espagnol et autres
langues. Son ouvrage Ces mots qui ne vont pas de soi. Boucles réflexives et non-coïncidences du dire (prix Pierre
Larousse 1998) vient d’être réédité. L´auteure est aujourd´hui une référence incontournable dans le domaine des
approches énonciatives de la discursivité.

Le « même » au risque de ses recontextualisations – avatars sémantiques de la citation littérale
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Dimension métalangagière du dire, représentation du discours
RÉSUMÉ
Si une séquence de langue (« type », abstrait) peut être répétée identique à elle-même, l’événement – où se produit le
sens – de son énonciation échappe, lui, radicalement, dans la singularité de sa concrétude, à la reproduction à
l’identique : dès lors que le dire est en jeu, le même du « re » se déplace vers de l’autre.
Ce fonctionnement du « langage en contexte » s’exerce de façon privilégiée dans le champ de la « représentation du
discours autre » (RDA), ou « discours rapporté », caractérisable comme articulation – métalangagière – de deux actes
d’énonciation : l’un, en cours, effectif, A dont l’énoncé E, produit dans un Contexte donné (co-énonciateurs L-R, temps,
lieu, infinité de données…), représente (« parle de ») un acte a, distinct de A, réel ou fictif, constitué par un énoncé e,
produit dans son contexte (co-énonciateurs l-r, temps, lieu, infinité de données…).
Tout énoncé E de RDA met donc en jeu deux contextes de statuts différents : celui C, factuel, de son énonciation, dans
lequel il se produit et trouve son sens ; celui, c, de e(a) qui n’y apparaît qu’à travers la représentation qu’en donne E.
Ainsi, fût-elle reproduite à l’identique dans une forme de RDA comme le DD qui, par l’autonymie, permet (mais
n’implique pas) la littéralité, une chaîne « e’ » (= e) est soumise, dans le E(A) où elle se trouve mentionnée, à une
double recontextualisation : 1) par représentation, verbale, et nécessairement sélective, du contexte de son énonciation
en a, 2) par déplacement, de fait, dans le Contexte autre, verbal et non verbal, de E qui en conditionne le sens.
A travers des exemples de « DD littéraux » empruntés à des discursivités variées (conversations, textes médiatiques,
écrits théoriques, littéraires…), on tentera de faire apparaître quelques uns des « agencements » entre « contexte
représenté » (celui de e = e’ tel qu’il est représenté en E) et Contexte d’accueil (celui de E, où e = e’ se trouve
« déplacé »), selon lesquels, avec des enjeux politiques, idéologiques, théoriques, rhétoriques, esthétiques, subjectifs,
le sens d’énoncés se donnant comme restitution transparente d’un élément inchangé, est mis en mouvement dans
cette dynamique de la double recontextualisation.
On parcourra notamment des figures de recontextualisation caractérisables en termes (a) de pondération ou de
prégnance relative des contextes représentés/d’accueil, (b) de similitude entre les deux plans :
(a) – insistance voire emphase vs faiblesse de la représentation de contexte ; faiblesse-défaut livrant l’énoncé à
l’emprise perturbatrice d’un Contexte d’accueil ou faiblesse-créative libérant les énoncés de leurs attaches
contextuelles ; force – ou violence – notamment générique du Contexte d’accueil ;
(b) – effet de renforcement, l’une par l’autre, des deux contextualisations ; effet de miroir entre les deux contextes
permettant que le « e » de mention de parole de l à r, en a, se redouble, indirectement, d’un e dit par L à R.
Autant de cas qui – montrant l’emprise sur le sens de l’élément cité – questionnent la conception du DD où L « cède la
parole » à l… L qui, certes, « s’irresponsabilise » par un « je cite » le temps du « e », est pleinement l’énonciateur de E
et, en E, de l’autonyme « e », et partie prenante dans les aventures du sens qu’il connaît.
*
DELPHINE BATTISTELLI, MoDyCo – UMR 7114 CNRS- Université Paris Ouest
CHARLES TEISSEDRE, STIH – EA Université Paris Sorbonne
Delphine Battistelli est professeure en linguistique informatique à l´Université Paris Ouest Nanterre La Défense. Ses
travaux explorent la sémantique des textes dans une perspective computationnelle en vue notamment de modéliser
des parcours de navigation temporelle.
Charles Teissèdre est Attaché Temporaire d'Enseignement et de Recherche et membre de l'équipe STIH à l'Université
Paris-Sorbonne. Ses travaux de recherche se situent à la croisée de la linguistique, du traitement automatique des
langues et de la recherche d’information et portent notamment sur les adverbiaux de localisation temporelle.

Un outil d’observation du cheminement linguistique des événements médiatiques
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Analyse du discours outillée. L’observation outillée de ces désignations que nous proposons se situe à la croisée de
travaux sur les événements en analyse du discours du type de ceux décrits dans (Veniard, 2009) ou (Krieg-Planque,
2009) et de travaux en traitement automatique des langues tels que ceux décrits dans (Chen et Ji, 2009 ; Bejan et
Harabagiu, 2010) qui les abordent en cherchant à retrouver automatiquement dans un texte ou dans un corpus les
différentes désignations (dites « coréférentielles ») d’un même événement.
RÉSUMÉ
L’étude que nous présentons s’intéresse à l’évolution au fil du temps de désignations d’événements dans un corpus de
dépêches journalistiques, jusqu’à les rencontrer en particulier au sein d’adverbiaux de localisation temporelle, c’est-àdire lorsque ces événements en viennent à fonctionner comme des repères temporels pour d’autres événements.
Notre corpus initial regroupe des dépêches de l’Agence France Presse des années 2011 et 2012 concernant l’Egypte,
soit près de 5000 textes (ces travaux prennent part au projet ANR Chronolines dont l’Agence France Presse est
partenaire (cf. http://chronolines.fr/). Il est par nature redondant. Les descriptions des événements sont en effet
régulièrement mises à jour à mesure de leur progression ou du complément d’information qu’en ont les journalistes. A
l’aide de méthodes d’analyse automatique, il devient alors possible de faire émerger dans ce type de corpus des
événements particulièrement « saillants », c’est-à-dire des événements qui, mentionnés à de nombreuses reprises sous
des formes plus ou moins proches, sont susceptibles de correspondre à des « moments discursifs » (Moirand, 2001).
Dans la méthodologie de reconnaissance de ceux-ci que nous avons mise en place, décrite dans (Battistelli et al., 2013),
un événement « saillant » est associé à une phrase extraite automatiquement du corpus. Partant d’un ensemble de
phrases ainsi extraites, nous proposons, dans une deuxième étape - qui est celle que nous présentons plus
particulièrement ici - de nous intéresser à la manière dont, linguistiquement, un même événement est désigné et
comment cette désignation évolue au fil du temps. Nous montrons ainsi que ces désignations peuvent aboutir alors en
particulier à des nominalisations au sein de structures adverbiales temporelles (du type depuis la chute de Hosni
Moubarak). Ce processus de cristallisation aboutit aussi parfois à la constitution de véritables chrononymes (comme
l’après Moubarak) (Bacot et al., 2008), dont nous nous efforçons ici de montrer en quelque sorte la naissance.
*
MOURAD BEKTACHE, Université de Béjaia-Algérie.
Maître de Conférence à l´Université de Béjaia-Algérie et enseignant de sociolinguistique, M. Bektache est chargé de
recherche au laboratoire LAILEMM (Laboratoire de formation en langues appliquées et ingénierie des langues en milieu
multilingue).

Discours et non-lieux : discours sur les langues dans l’aéroport et le port de Béjaia
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
En nous appuyant sur les théories de l’analyse du discours, nous nous sommes intéressé à la structuration de
l’énonciation dans les non-lieux: Augé, 1992 ; Virilio, 1984 ; Dourari, 2003. Une enquête de terrain par questionnaire a
permis de recueillir le discours produit par des locuteurs (fonctionnaires et voyageurs) sur les langues d’Algérie. 300
exemplaires de questionnaires ont été distribués dans les lieux de notre enquête.
RÉSUMÉ
On a constaté durant cette dernière décennie une mutation accélérée de la situation sociolinguistique de l’Algérie. Les
langues en présence (arabe, berbère et français) qui sont déjà en conflit (Dourari, 2003) subissent de plein fouet les
innombrables transformations politiques, culturelles et socio-économiques que vit le pays. En effet, le phénomène de
mondialisation, l'explosion des frontières mondiales, avec notamment l'arrivée en masse des moyens de
communication accessibles ou presque pour tous (chaines satellitaires, Internet et téléphonie mobile), le déplacement
des populations de plus en plus facile, les échanges commerciaux devenus très forts avec l’embellie économique que
connaît le pays, sont autant de facteurs qui ont favorisé le bouleversement des langues algériennes et les espaces de
leur utilisation : l'arabe dialectal algérien et le berbère (ou tamazight) dans leurs nombreuses variétés régionales et
sociales, l'arabe littéral et le français vivent des chamboulements de plusieurs ordres. Ces langues subissent la
(sur)modernisation (Augé, 1992) du pays et les conséquences apparaissent au niveau du discours que tiennent les
locuteurs. Les langues s’affrontent, changent et évoluent dans des espaces-temps eux-mêmes ébranlés par la distancevitesse (Virilio, 1984, p. 19) qui dompte le monde. Les lois sur la généralisation de l’utilisation de la langue arabe
promulguées depuis 1991 en Algérie n’ont eu aucun effet sur le terrain, puisque l’arabe dialectal, le berbère et le
français continuent à être utilisés dans les milieux officiels : administration, écoles, université, etc. Les aéroports, les
transports publics et privés, les autoroutes s’affichent en français et en arabe. Comme sur le sable mouvant, ici, le
discours est en perpétuel mouvement. Comment peut-on saisir ce genre de discours ? Il y a déplacement de l’espace
donc « déplacement du discours, (…), plutôt qu’emphatique dénonciation ou infinie déconstruction. » (White, 1994, p.
11). Le non-lieu est défini par opposition au « lieu » habituel, classique comme « un espace qui ne peut se définir ni
comme identitaire, ni comme relationnel, ni comme historique » (Augé, 1992), et c’est là, justement, où apparaît le
nœud de la problématique du discours produit dans des non-lieux. Peut-on définir le terrain d’enquête dans des
endroits où les locuteurs n’ont aucune identité ? Selon quel(s) critère(s) sont définies les instances énonciatives? Les
énonciateurs s’identifient-ils à quelque chose dans ce cas précis? Peut-on parler de non-discours?
L’analyse du discours de locuteurs (fonctionnaires et voyageurs) du Port et de l’Aéroport de Béjaia, a permis
d’appréhender un type de discours produit dans des conditions singulières.
Ces questions nous ont aidé à aborder les concepts de non-lieu et d’atopie d’après un type de discours produit dans
deux endroits différents : l’Aéroport et le Port de Béjaia (Algérie).
ZINELABIDINE BENAÏSSA, Université de Manouba
Professeur et directeur de l´Unité de recherche (UR11ES39) «Linguistique de la communication et de l´arabe tunisien »
de la Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités à l´Université de Manouba.

Les empunts romans en arabe dialectal tunisien : comment identifier les langues sources?
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Situations de diglossie, sociologie
RÉSUMÉ
Il existe en arabe dialectal tunisien (a.d.t.) un grand nombre de mots d’emprunt d’origine romane : le français,
l’espagnol, l’italien et la lingua franca ont peu ou prou contribué à l’enrichissement lexical de l’a.d.t., sans compter le
latin même qui fait partie du substrat linguistique de l’a.d.t. et qui a été parlé pendant des siècles en Africa, province
romaine d’Afrique correspondant à l’actuelle Tunisie. Dans le cadre d’un dictionnaire des mots d’emprunt de l’a.d.t.
que l’équipe de recherche que je dirige est en train d’élaborer, l’une des difficultés que nous rencontrons au quotidien,
c’est l’identification de la langue romane source qui a été à l’origine de l’emprunt. Quels paramètres doit-on utiliser
pour détecter l’étymon? Des critères formels phonologiques et morphologiques sont-ils suffisants? Les
« déformations » phonologiques ou morphologiques que l’on peut constater ne seraient peut-être qu’une simple
adaptation aux moules formels de l’arabe. Pourquoi bano (« bain » ou « baignoire ») doit-il être considéré comme issu
de l’italien bagno et non pas du français bain avec adaptation morphologique ? Par ailleurs, comment être sûr que ce
mot ne provient pas de l’espagnol baño ou du portugais banho ? Aux critères formels doivent s’ajouter impérativement
d’autres critères qui tiennent compte de l’histoire, de l’ethnologie, de la sociologie et parfois même des critères ad hoc,
dont il s’agit de vérifier à chaque fois le bienfondé.
*
ABDELNOUR BENAZZOUZ, Université de Mostaganem, Algérie
Maître-assistant au département de français à l´Université de Mostaganem. Spécialiste en sociolinguistique, il a
participé à de nombreux colloques sur ce sujet. Parmi ses publications: « Indivi-duation et/ou territorialisation sociolinguistique. L’usage du français comme marqueur de différenciation sociétale », revue RESOLANG, 2012.

Qui parle quelle(s) voix? ou la citadinité en mots/maux
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
1-Approche dialogique de Jeanne-Marie Barbéris, (1999), Jacqueline Authiez-Revuz (« Hétérogénéité montrée »
hétérogénéité(s) énonciative(s), 1984), la théorie polyphonique/le Dialogisme de Bakhtine (1927, 1977) ou
l’interdiscours (Pêcheux).
2- « Regard sur le discours, l’analyse de discours est elle-même un discours (…) », Maingueneau (1998) ; étude de la
situation verbale « en situation » (idem, 1998).
Retour sur une enquête de terrain, procédé de l’entretien semi-directif avec finalité de discours « suscité ».
RÉSUMÉ
Par le biais de séquences de discours isolés d’enquêtés interrogés sur la thématique de la citadinité à l’intérieur de leur
quartier et la ville de Mostaganem, nous nous proposons d’interroger la question des marques de la subjectivité, via
celle de l’identité (citadine) individuelle et/ou collective (question qui au passage est d’autant plus sensible dans les
sociétés maghrébines).
Ces enquêtés via leurs choix énonciatifs (comme exemple de stratégie énonciative), comme le postule l’analyse du
discours (Barbéris, 1999), qu’ils s’expriment en « je », se cachent derrière un « nous », entretiennent le flou ou
l’ambiguïté avec un « on » ou adoptent du « ils », expriment et soulignent des positionnements qui sont « autant de
manières de gérer du discours » (Barbéris, 1999 : 133) qui renvoient au discours communautaire (utilisation du
« nous ») ou au discours neutre (utilisation du « ils » ou du « on »). Cette gestion du discours se traduit, et c’est là un
phénomène observé, par la soumission totale à la parole de l’enquêteur, ou bien par « l’occupation dense du territoire
de la parole » (Barbéris, Ibid., 133). Plus loin encore, ces positionnements énonciatifs nous renseignent sur des
positionnements socio-identitaires.
Il s’agira donc de :
1-Démontrer comment l’utilisation de différents pronoms chez un même locuteur peut renvoyer effectivement à des
« voix » différentes, c'est-à-dire à des légitimités différentes. Mais aussi tenter de démontrer comment et dans quelle
mesure cette utilisation renseigne sur des stratégies d’auto et d’hétéro-attribution d’espace(s) à l’intérieur de l’espace
urbain (le quartier, la ville)
2-Faire voir aussi le (perpétuel) rapport asymétrique enquêteur/enquêté à travers l’exercice de l’interview
sociolinguistique.
3-Contextualiser (et tenter d’expliquer du coup) le phénomène « dialogique » observé en le mettant en rapport avec la
question de la citadinité dans la ville algérienne.
*
LORENZA BERLANGA DE JESÚS, Universidad Autónoma de Madrid
NURIA RODRÍGUEZ PEDREIRA, Universidad de Santiago de Compostela.
Lorenza Berlanga de Jesús est docteur et enseigne le français à la UAM depuis 2000. Ses axes de recherches sont la
sémantique argumentative, les théories de l´énonciation, la sociolinguistique, les études de genre et le français du
tourisme. Elle participe à des projets de recherche sur ces pôles.
Nuria Rodríguez Pedreira est Maître de conférences à la Faculté de Philologie au sein du Département de Philologie
française et italienne (USC). Elle est titulaire d’un doctorat en Philologie française, et ses travaux sont focalisés sur la
sémantique grammaticale et discursive, la syntaxe, la pragmatique et le français de spécialité.

Analyse contrastive du discours touristique français et espagnol: le tourisme de santé
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Sémantique argumentative (Anscombre et Ducrot), énonciation, analyse du discours, études critiques du discours.
RÉSUMÉ
Partant des théories de l´énonciation et de l´argumentation, notre contribution propose une analyse discursive de
quelques sites Web concernant le tourisme de santé, à partir d’une approche contrastive français/espagnol. L’étude
porte sur les discours utilisés dans la communication touristique concernant la relation masculin-féminin, sur ceux qui
participent à la construction de l´identité du locuteur et des interlocuteurs. Ces discours sont destinés à convaincre et à
séduire les « voyageurs », « touristes », « patients » ou simplement « curistes », dans l’objectif de les pousser à
consommer le produit vendu. S’en dégage un certain nombre d’idéologies construisant l’image des interlocuteurs, qui
correspondent à des stéréotypes traditionnellement négatifs associés au genre féminin. Émergent aussi d’autres
formes de discours plus neutres qui nous mènent à postuler une vision plus égalitaire et moderne et des hommes et
des femmes. Au-delà du discours verbal sont analysées parallèlement les images iconiques ou autres signes de la
communication non verbale qui aident à la construction d’une « réalité » médiatisée, manipulée au gré des besoins, et
au façonnement d´une identité collective, puisque l´individuel n´y a pas de place. L’attention est centrée sur ces
différentes identités que le locuteur « impose » à son internaute cible, et que nous tenterons de mettre en perspective
dans les deux langues en jeu. Sous l’angle de ces paramètres, nous pourrons en extraire les points communs et les
divergences s’il y a lieu, les marques de la subjectivité dans le discours, les stratégies argumentatives poussant à
convaincre et à revendiquer, construire, imposer une identité liée à un genre déterminé.
*
ELZBIETA BIARDZKA, Institut d’Etudes Romanes de l’Université de Wrocław (Pologne)
Professeure à l’Institut d’Etudes Romanes de l’Université de Wrocław (Pologne), responsable du Département de
linguistique. Ses différents travaux portent sur les prépositions et les temps grammaticaux dans la perspective
comparative franco-polonaise, sur les stéréotypes linguistiques et l’humour communicationnel. Elle s’intéresse à
présent à la problématique du discours rapporté dans le langage de la presse écrite.

Du barrage au passage. A propos des stratégies du rapporteur dans la presse écrite française et polonaise
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Linguistique du discours, hétérogénéités énonciatives, opposition entre le récit de paroles et le récit d’événements,
distinction entre le discours citant et le discours cité, genres de discours, fonctions du dit dans le discours de presse
écrite, distinction entre le discours rapporté et le discours représenté.
RÉSUMÉ
La rencontre de la parole qui rapporte avec la parole qui fait l’objet du rapport s’illustre, dans la pratique discursive, par
un continuum de cas de figure, qui se situent, selon la stratégie du rapporteur, entre deux pôles : entre la frontière
extra-nette, dure, surmarquée par des signaux démarcatifs cumulés (graphémiques, sémantiques, syntaxiques,
compositionnels, etc.) et la frontière floue, molle, avec pénurie de signaux. La stratégie du rapporteur va, pour ainsi
dire, du barrage au passage. Construire un obstacle textuel ou tracer une transition passant presque inaperçue entre les
deux discours, celui qui rapporte et celui qui fait l’objet du rapport ne sont pas des manoeuvres indifférentes de la part
du rapporteur de la presse écrite. Elles s’inscrivent dans les stratégies conventionnalisées du rapport de la parole,
propre aux genres du discours régulés par les contraintes socio-historiques. Ainsi, on montrera que la presse française
d’information met en avant la parole citée, souligne avec ostentation les limites entre le discours citant et le discours
cité, joue sur la fidélité des propos rapportés, bref, adopte plutôt l’approche de dicto. Les journalistes polonais
rapportent les paroles des autres pour les fusionner (et même les subordonner) au récit des événements non-verbaux ;
le dit se retrouve en arrière-plan de ce qu’ils rapportent, ils adoptent plutôt la perspective de re en créant eux-mêmes
la réalité discursive. À la française, les informations circulent en passant par le filtre palpable des paroles des autres. À
la polonaise, le journaliste se montre responsable des événements qu’il relate en effaçant souvent la source de type
ouï-dire. On voit que la manière de faire circuler les discours est à la base de la représentation du monde spécifique
véhiculée par le discours « en train de se faire » mobilisant les savoirs, les comportements et les attitudes
(intellectuelles et émotionnelles) de personnes concrètes fonctionnant dans un contrat de communication donné.
L’analyse de l’ensemble de ces phénomènes inspire une redéfinition du discours rapporté classique comme discours
représenté plutôt que rapporté.
*
PIERRE BLANCHAUD, Sprachenzentrum der RWTH Aachen / Aix-la-Chapelle / Aquisgran (Allemagne).
Etudes de français et d'allemand à Paris et à Heidelberg. Il suit les cours de Michel Foucault au Collège de France et
ceux de Gilles Deleuze à Vincennes. Depuis janvier 1983, il enseigne le français à la RWTH Aachen (Aix-la-Chapelle).
Auteur de nombreux articles publiés et de traductions, l'une d'Heinrich von Kleist en français et l'autre de Guillaume en
allemand.
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Le conditionnel, forme temporelle créatrice de dimensions qui permettent d’échapper à la réalité dominante.
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
La psychomécanique du langage (Gustave Guillaume). Les travaux d’Oswald Ducrot sur les énoncés. Postulats de la
linguistique, de Gilles Deleuze et Félix Guattari. Sur la dimension sociale du langage : d’une part, les travaux de William
Labov, et d’autre part, ceux de Valentin Nikolaević Vološinov (alias Bakhtine).
RÉSUMÉ
De même que le langage influe sur ce qui n’est pas lui et que nous appelons la pragmatique, de même la pragmatique
influe sur le langage. C’est une évidence, une vérité communément partagée. Mais qu’entend-on par « langage » quand
on affirme (avec raison) qu’il subit les effets de la pragmatique ?
Quand Gustave Guillaume analyse le langage dans son fonctionnement, il y distingue trois choses: la langue, l’effection
et le discours. La langue ou plan de puissance, c’est le système « qui habite en silence » l’esprit du locuteur, et qui
contient tous les sous-systèmes grammaticaux. Le discours ou plan d’effet, c’est ce qui résulte de l’utilisation de la
langue (parole, écriture, monologue intérieur…). Il va de soi qu’en discours on ne perçoit jamais ni la langue, ni les soussystèmes qui la composent. Ce qu’on y perçoit, ce sont toujours les formes (nominales, verbales, adverbiales,
prépositionnelles, etc) qui sont (forcément!) effectuées isolément. L’effection, c’est le moment souvent très bref où, se
trouvant en instance de pensée, de parole ou d’écriture, l’usager de la langue utilise cette dernière. Les trois concepts
guillaumiens constituent donc, au sein de l’acte de langage, des moments successifs qu’on peut noter : langue →
effection → discours.
En montrant que la prononciation des mêmes mots peut être influencée par la situation sociale du locuteur, ou même
par ses conceptions socio-politiques, le linguiste américain prouve en fait que la pragmatique influe également sur
l’effection (c.à.d. sur l’acte de communication, sur la manière de dire).
Il existe enfin une troisième réponse qui, elle, concerne ce qu’il y a de plus fondamental dans le langage : le plan de
puissance ou système de la langue. Cette idée que la pragmatique influe aussi sur la langue, tel que Gilles Deleuze et
Félix Guattari la formulent clairement (1980, 98).
Dans mon intervention, je me propose d’illustrer par un exemple cette vérité générale. Mais attention ! Si, comme le
disent bien Deleuze et Guattari, « la pragmatique s’insinue partout », ce n’est pas toute la pragmatique, la pragmatique
toute entière, qui est partout à la fois. Il va de soi que ce ne sera jamais que telle ou telle impulsion issue de la
pragmatique qu’on retrouvera dans tel sous-système ou telle forme de langue. Mon intervention portera sur une
impulsion « humaine » : celle dont un temps de l’indicatif, le conditionnel, est l’effet dans le système verbal du français.
On connaît la thèse de Guillaume concernant les cinq formes temporelles simples de l’indicatif. Il montre aussi que les
deux temps en –ais sont bipartis, tandis que le passé simple et le futur simple sont monolithiques. Partant de ces acquis
guillaumiens, je vais montrer que la bipartition du conditionnel recouvre aussi une ditopie (= présence dans deux lieux à
la fois) analysable selon l’opposition posé / présupposé chère à Oswald Ducrot (1984). On rappelera que, selon
Guillaume, le désir d’échapper au hic et nunc de l’univers physique, c’est-à-dire à la réalité dominante, a toujours été,
depuis les origines du langage, le moteur de la construction des langues dans sa dimension humaine. La fortune que
connaît actuellement le conditionnel comme forme créatrice de posés virtuels serait donc, en fait, un avatar tardif de ce
désir premier.
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CARMEN BOUSTANI, Université libanaise :
Docteur d’Etat ès lettres de Lyon2, Diplômée de la Sorbonne en sémiolinguistique. Professeur des universités à
l’Université libanaise. Essayiste et romancière : Ses dernières publications : Oralité et gestualité (essai). Romans : La
guerre m’a surprise à Beyrouth et Un ermite dans la grande maison chez Karthala. Dirige la Revue des lettres et de
traduction USEK, Liban.
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Gestes et langage
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Interaction entre la linguistique et les données kinésiques. Théories de Birdwhistell (analyse de l’aspect codique) et
Jacques Corraze
RÉSUMÉ
Une analyse sémiolinguistique d’un corpus de romans francophones appartenant à des hommes et des femmes pour
analyser le langage des gestes et de la variabilité sexuelle. Ainsi les représentations issues du geste et qui sortent du
naturel, peuvent-elles avoir une influence directe sur la structure d’un système sémiologique la langue, qui est de
l’ordre du culturel et vice versa.
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MANUEL BRUÑA CUEVAS, Universidad de Sevilla
Professeur des universités, Manuel Bruña enseigne à l´Université de Sevilla l’histoire de la langue française et l’histoire
de la présence du français en Espagne. Il dirige l’équipe de recherche « Grupo Andaluz de Pragmática » et a publié de
nombreux travaux, dont “Le Dictionario castellano - Dictionaire françois - Dictionari catala (1642) et la Grammatica [...]
para aprender a leer, y escriuir la lengua francesa (1647), publications des imprimeurs Lacavallería”. Les langues
étrangères en Europe. Apprentissages et pratiques (1450-1700), Paris, Presses de l’université Paris-Sorbonne, 2012 ;
“Dos maestros de francés en el Madrid de finales del siglo XVII: Pierre-Paul Billet y Jean-Pierre Jaron”. Enseigner les
langues modernes en Europe, XVe-XVIIe siècles, Strasbourg, Université de Strasbourg, 2010.

e
Attitudes des auteurs des dictionnaires français-espagnol du XVIII siècle à l’égard de leurs sources : pourquoi
les avouer ou les cacher ?
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Métalexicographie historique
RÉSUMÉ
L’idée que tout discours porte l’empreinte d’autres discours ou qu’il convoque pour se construire une parole antérieure
semble devoir s’accomplir tout particulièrement dans le cas des œuvres lexicographiques. On imagine difficilement
qu’un lexicographe ait la prétention d’avoir composé son dictionnaire ex novo, qu’il prétende l’avoir rédigé sans avoir
consulté au moins un dictionnaire antérieur ; c’est pourquoi il est fréquent que les lexicographes annoncent dès la page
de titre de leurs nouveaux dictionnaires qu’ils ont été composés à partir de prestigieux ouvrages du même genre,
augmentés et corrigés par leur soin. Mais cela n’exclut pas l’existence de certains dictionnaires qui ne font nullement
allusion à leurs sources, comme si leurs auteurs croyaient que la convocation de textes antérieurs dans leur propre
texte pourrait diminuer aux yeux de leurs destinataires leur qualité de locuteurs pleins, leur statut de véritables
lexicographes, l’originalité de leur ouvrage. À cette question se trouve apparentée, mais en sens inverse, la publication
de certains dictionnaires sans nom d’auteur : parus comme anonymes, ils se situent de ce fait, au point de vue discursif,
dans la mouvance des textes prétendument sans locuteur.
Danse notre travail, nous étudions les points ci-dessus à partir des dictionnaires bilingues franco-espagnols
édités au
e
XVIII siècle, avec quelques incursions dans le corpus de ceux parus au siècle précédent ou au XIX siècle. Nous nous
intéressons aux raisons qui ont pu conduire chaque auteur à annoncer ouvertement ses sources ou, au contraire, à les
cacher. Nous cherchons à savoir si les lexicographes qui les avouent en occultent en même temps quelques-unes. Nous
analysons la pression éventuellement exercée à cet égard sur les auteurs par les maisons d’édition. Nous nous
demandons, enfin, pour quelle raison certains dictionnaires ont été publiés comme anonymes ou sous un nom d’auteur
ne correspondant pas à celui de leur rédacteur réel.
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DANIELA CAPIN Université de Strasbourg
THIERRY REVOL, Université de Strasbourg
Daniéla Capin est Maître de conférences en linguistique diachronique à l’Université de Strasbourg. Ses recherches
s’inscrivent dans les perspectives théoriques de la grammaticalisation et de l’expression de la référence et de la
structure textuelle ; de la linguistique contrastive (langues romanes /langues slaves).
Thierry Revol, Professeur de langue et littérature françaises du Moyen Âge à l'université de Strasbourg, avec une thèse
sur les rapports entre théâtre et sacré aux XIe-XIIIe siècles et un dossier d'habilitation sur une édition de la Genèse de la
Bible anglo-normande (XIVe s.). Membre de l'équipe Linguistique, Langue, Parole (LiLPa).
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Variations et normalisations dans les textes médiévaux non-narratifs : les Year Books face aux Coutumiers
normands
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Linguistique diachronique, linguistique textuelle
RÉSUMÉ
L’objectif de cette étude est d’établir une comparaison entre deux variétés d’anglo-normand : celui, pratiqué en
Angleterre et celui pratiqué sur le Continent. Nous tenterons ainsi de déterminer dans quelle mesure les lieux du
discours infléchissent l’usage de la langue, la manière du dit, sa formalisation. Pour faire cela, nous avons choisi de nous
intéresser à des textes non-littéraires, des textes juridiques, dans la mesure où ces derniers, dépourvus de contraintes
stylistiques et préoccupations esthétiques, sont plus aptes que les textes littéraires à illustrer l’usage fait de la langue à
une époque donnée : ces textes reflètent réellement le langage utilisé lors des délibérations et plaidoiries ou celui qui a
servi à rédiger les lois en vigueur ; sans cette authenticité, ils n’auraient pas rempli leur rôle.
La mise à disposition de deux bases de données exceptionnelles a facilité notre tâche : d’une part, The Anglo-Norman
Year Books Corpus, d’autre part, la base Français légal ancien de Normandie. A travers une étude détaillée de textes
choisis dans les deux bases – Brevia Placitata ou délibérations sous le règne d’Edouard I relatifs à la période 1292-1294
et Coutumes, assises et arrêts de l’Echiquier de Normandie (1207-1270) – nous tenterons de cerner les spécialisations,
modifications et agencements propres à chaque type d’anglo-normand juridique, s’ils existent ; de déterminer les
particularités communes ; enfin, de réfléchir sur l’élaboration d’un langage juridique. La présentation se déroulera en
plusieurs temps : nous nous intéresserons d’abord à la présentation matérielle dans la limite où elle contribue à
l’instanciation des actants et objets des actes, et sert à hiérarchiser le contenu ; l’étape suivante aura une visée plus
linguistique : nous passerons en revue les désignations protocolaires utilisées (demandant, requérant, objet de l’acte),
la variabilité désignationnelle, les procédés de reprises ; nous essaierons ensuite d’évaluer l’écart entre la pratique de
l’écriture juridique anglo-normande et la pratique moderne.
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ANDREE CHAUVIN-VILENO, Université de Franche Comté, France
SEVERINE EQUOY-HUTIN, Université de Franche Comté, France
Maître de conférences en Sciences du langage et en sciences de l'Information et de la communication à l'Université de
Franche Comté (Besançon), Séverine Equoy-Hutin est membre de l'équipe Langue Langage Communication (LLC) du
laboratoire ELLIADD et s´intéresse particulièrement à la circulation/transformation des discours médiatiques, avec une
approche discursive et communicationnelle de différents objets comme la communication publicitaire, le récit
radiophonique, la médiatisation des métiers, etc.
Andrée Chauvin-Vileno est professeur de Sciences du langage à l’Université de Franche-Comté et membre du
Laboratoire LLC-ELLIADD (EA 4661), directrice de publication de la revue Semen (PUFC). Ses domaines de recherche
sont l´analyse énonciative des discours, la pragmatique textuelle, la sémio-rhétorique des discours médiatiques
verbaux et plurimodaux (presse écrite et radiophonique, nouveaux médias).

Aux frontières du discours radiophonique : mots, ondes, images
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
L’analyse visée est pluridimensionnelle (discursive, sémiotique et communicationnelle) et prend appui sur :
-L’analyse du discours médiatique comme « activité langagière qui permet que s’établisse le lien social » selon trois
« lieux de pertinence » (conditions de production, conditions de réception, des contraintes de construction du produit)
(Charaudeau, 1997)
-La linguistique dite « symétrique » selon laquelle « les unités dites non linguistiques participent pleinement à
l’élaboration de la production verbale, au sein d’un continuum» (Paveau, 2012 )
-La sémiotique de l’altération prenant en compte la plurimodalité et les différents transferts, mixages et hybridations
(Peytard, 1990) croisée avec des propositions relevant d’une socio-sémiotique de la réception médiatique et d’une
sociologie de l’écoute et de l’imaginaire (Oliveira, 2011)
RÉSUMÉ
Plus qu’un support, le medium radiophonique se définit comme un dispositif dont les propriétés déterminent aussi
bien la « mise en forme des discours » que leurs interprétations. Le dispositif radiophonique qui repose
essentiellement sur « de la voix, des sons, de la musique, du bruit » (Charaudeau) et sur sa capacité à créer des
« images mentales » (Oliveira, 2011), implique de prendre en compte conjointement énonciation, réception et
interaction, discours, sens et émotion. Dans un paysage sonore qui capte ou recrée la rumeur du monde, les dits et les
dires ne se dissocient pas d’une expérience sensible du réel, très particulière.
Cette contribution s’attachera à essayer de comprendre la « vitalité radiophonique » (Cheval, 2008) à travers la
question des (passages de) frontières discours - univers sonore - imaginaire.
L’objectif sera notamment d’observer, à travers l’analyse de deux émissions de formats différents, 2000 ans d’histoire
(France Inter) et Ce jour-là sur RTL (RTL), comment à travers les discours, leur montage et les effets de circulation sont
proposés aux auditeurs des albums sonores, et des voyages de mémoire, comment les relations entre le connu et
l’inconnu, l’ici et l’ailleurs, l’histoire et l’émotion, le savoir et la fiction passent par des échanges audible-visible,
comment en somme la radio configure et reconfigure des espaces-temps subjectivables qui participent de l’efficacité
de la communication radiophonique.
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ISABEL COLON DE CARVAJAL ; Laboratoire ICAR (UMR 5191 – CNRS, Université Lyon 2, ENS de Lyon), Interactions
Corpus Apprentissages Représentations ENS de Lyon.
Maître de conférences en Sciences du langage depuis 2012 à l’ENS de Lyon, rattaché au laboratoire ICAR.
Spécialisée en linguistique interactionnelle et dans l’analyse des conversations.
Thèmes de recherche : 1) les interactions médiées par les technologies en situation ordinaire et professionnelle ; 2) les
interactions entre des personnes aphasiques et leurs aidants.
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« t’es qui toi ? »… Question sans réponse en situation de jeux vidéo multi-joueurs
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Notre communication s’inscrit dans les recherches menées en analyse conversationnelle (Sacks, Schegloff & Jefferson,
1974 ; Sacks, 1992), discipline issue de l’ethnométhodologie (Garfinkel, 1967), et en linguistique interactionnelle qui fait
interagir l'organisation des conversations avec des critères linguistiques, morpho-syntaxiques, sémantiques,
pragmatiques et prosodiques (Léon & de Fornel, 2000 :140).
Du point de vue méthodologique (Colón de Carvajal, à paraître), nous effectuons des enregistrements audiovisuels de
situations de jeux multi-joueurs afin de rendre disponibles et analysables les détails linguistiques, multimodaux et
situationnels (regards, gestes, mouvements, actions, objets, cadre physique) pertinents pour l'interaction enregistrée.
RÉSUMÉ
Dans le cadre du projet Ludespace : « Les espaces du jeu vidéo en France » (financé par le programme ANR Jeunes
Chercheurs 2011-2014), nous étudions les interactions entre multi-joueurs en situation de jeux vidéo. L’activité de jeu
vidéo sur console à plusieurs participants fait partie de pratiques sociales ordinaires que nous analysons ici d’un point
de vue linguistique et interactionnel. Il s’agit d’une situation de loisir et d’échanges complexe à étudier (Chen, 2009 ;
Keating & Sunakawa, 2010 ; Colón de Carvajal, 2011 ; Mondada, à paraître). En effet, des registres variés du parler
informel sont observables dans l’espace du joueur, étroitement liés à des pratiques référentielles (i.e. le pointage vers
l’écran ; la description et la localisation de détails pertinents pour le jeu), que nous avons pu observer dans un
environnement de pression temporelle.
Plus précisément pour cette présentation, nous focaliserons notre recherche sur l’étude de séquences interactionnelles
particulières d’identification ou de localisation d’un avatar (ou parfois d’un objet). Elles sont particulières car il s’agit de
séquences de question initiée par un premier locuteur qui n’est pas suivie de réponse. Dans l’analyse de conversation,
les énoncés du type question/réponse font partie de ce qu’on appelle « paire adjacente » dont l’action accomplie par le
premier énoncé (i.e. la question) « projette » une action appropriée de la part du destinataire de l’énoncé. La réponse
de ce dernier peut donc être examinée pour déterminer si l’action attendue a bien été réalisée ou si elle a été au
contraire éludée (de Fornel & Léon, 2000). L’absence de réponse suite à une question, parfois explicite du point de vue
de l’adressage, est alors potentiellement traitée comme problématique par le joueur d’une part, et traitée comme
problématique pour la progression de l’activité en cours d’autre part. En effet, il nous intéresse ici d’analyser finement
la construction de l’échange dans toute sa complexité afin de comprendre pourquoi un locuteur n’obtient pas de
réponse à une question donnée. Les participants peuvent par exemple traiter l’absence de réponse comme une forme
d’engagement des co-joueurs qui sont alors immergés dans leur action du jeu (focalisée sur l’écran) et ne tiennent pas
compte de la question adressée ou non. Pour cette présentation, nous construisons notre réflexion et nos résultats à
partir d’une collection précise d’extraits audiovisuels transcrits d’un point de vue linguistique et multimodal.
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MARIA ROSARIA COMPAGNONE, Université Paris Ouest – Nanterre La Défense; Istituto Italiano di Scienze Umane di
Napoli,
Docteur en linguistique et sciences du langage auprès de l'Istituto Italiano di Scienze Umane et de l'Université Paris
Ouest Nanterre la Défense. Son principal champ de recherche concerne l'analyse syntaxique et morpho-syntaxique du
langage SMS en italien et en français.
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La « dématérialisation » de l’écriture
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
La communication que nous proposons s'appuie sur le travail doctoral de recueil et d’analyse d’un corpus de SMS en
langue française (690 items), analyse qui nous a permis d’observer les caractéristiques linguistiques et l’organisation
textuelle des messages recueillis. Nous avons également élargi notre recherche à l’écriture électronique pratiquée dans
les chats et sur les réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter, applications qui permettent une connexion
permanente dans une espèce de « proximité virtuelle » et, ainsi, l'expression et le partage instantané de nos émotions.
Nous nous servirons des travaux de Koch et Oesterreicher, de J. Anis, (1999), Bove (2006), Fairon, Klein, Paumier, S.
(2006) et ceux de F. Gadet (1999, 2003) parmi d´autres.
RÉSUMÉ
Au cours de ces dernières décennies, l'univers des technologies de l'information et de la communication a été marqué
par de nombreux changements et innovations. Néanmoins, aucun phénomène n’est nouveau : au fil des siècles et sur
un thème récurrent et cyclique, les humains ont toujours inventé de « nouveaux » médias pour permettre la
communication et la circulation de l'information. Dès la préhistoire, l'homme a cherché à fixer ses rêves et ses
croyances sur différents types de matériaux, à commencer par la roche. L'invention de l'écriture, de la gravure, de
l'imprimerie, du téléphone, puis le passage au numérique ne sont que quelques exemples des nombreuses solutions
apportées aux problématiques de la communication. La volonté de restreindre une communication dans le temps et
dans l'espace n'est pas nouveau, et l’écriture dite SMS, par exemple, ne fait que combiner plusieurs principes très
anciens d'écriture. Au cours du temps, la matérialité physique du support a généralement déterminé le type
d’interaction. Les cultures basées sur l'oralité ont transmis et transmettent des connaissances primaires par la parole,
constituée de sons dont l'évanescence nous fait appeler ces cultures « incertaines ». Les cultures lettrées, par contre,
ont transmis et transmettent leurs connaissances principalement par l'écrit, circonscrit dans l'espace et perçu par la
vue. Aujourd'hui, cependant, avec les nouvelles technologies de communication, cet espace a perdu sa matérialité. Le
plus grand impact que les ordinateurs et les téléphones mobiles aient eu sur le processus d'écriture peut, en effet, se
résumer par le mot « dématérialisation ». Les possibilités de correction ou de vérification sur un ordinateur ou un
téléphone cellulaire (dans le cas des « textos »), par contre, sont illimitées. Notre analyse a d'autre part mis en exergue
la tendance de ces « nouveaux » écrits à s’approcher de l’oralité. Les SMS présentent, en effet, probablement aussi du
fait de cette dématérialisation, de fortes affinités avec une standardisation du français actuel.
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JOSÉ MANUEL CRUZ RODRIGUEZ, Université de La Laguna
Docteur en Sciences du Langage par l’Université Paris XIII, études en Lettres Modernes. Enseignant d'espagnol aux
Antilles et actuellement de FLE à l’Université de La Laguna. Il s'intéresse aux images de la Caraïbe et au roman de la
plantation. Co-auteur du Système Informatique de Support à l’Analyse du Discours.
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La recréation de l’anthroponymie dans le discours littéraire d’Édouard Glissant : les débuts d’une citoyenneté
française ou antillaise ?
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Analyse lexico-sémantique à partir de trois niveaux: les Critères, les Référents et les Groupes notionnels. Les unités
lexicales traitées selon la distinction de lexie. Les groupes notionnels constituent des matricielles lexico-sémantiques
qui sont classées à leur tour dans une grille d’analyse correspondant à l'univers culturel antillais: le local antillais, les
référents franco-français et l’Afrique ou le reste du monde. Suivant Patrick Charaudeau et ses trois classes
conceptuelles appelées « êtres », « processus » et « propriétés » qui permettent d’analyser et de représenter la vision
de l’expérience humaine, les occurrences nominales sont traitées afin d'analyser la composante discursive du
« nommer » du point de vue qualitatif et quantitatif.
RÉSUMÉ
La problématique de l'identité antillaise a été largement traitée dans l'ensemble de l'œuvre d'Édouard Glissant. Cette
identité collective est la résultante d'un processus changeant, imprévisible et toujours en construction qui exprimerait
l’identité créole plutôt qu’un être créole.
Dans son œuvre romanesque, Édouard Glissant crée, recrée et récupère des anthroponymes à partir de l’intuition de
leur apparition et de leurs probables attestations écrites dans les sources de l’état civil. Ce sont des anthroponymes
appartenant au système antillais –prénom, nom complet et patronyme. En partie, pour devenir citoyen aux Antilles
françaises, il faudra être enregistré dans un système singulier de nomination des êtres selon le système républicain
franco-français ou selon le contrepoint du local martiniquais. L’état civil impose par son autorité l’emploi du nom
attribué au citoyen depuis l’époque révolutionnaire.
Le travail sur la nomination pour devenir citoyen sera abordé par une analyse lexico sémantique à partir de trois
niveaux: les Critères qui servent au classement des Référents du texte ainsi que les Groupes notionnels auxquels ils
appartiennent. Les unités lexicales sont traitées selon la distinction de lexie proposée par Bernard Pottier. Ces groupes
notionnels, formés par les lemmes contenus dans le roman, constituent des matricielles lexico-sémantiques qui sont
classées à leur tour dans une grille d’analyse correspondant à l’organisation d’un univers culturel donné: sur un ici, un
là-bas et un ailleurs permettant de recueillir aussi bien les référents visant le local antillais, les référents franco-français
et ceux de l’Afrique ou du reste du monde. Suivant Patrick Charaudeau et ses trois classes conceptuelles appelées
« êtres », « processus » et « propriétés » qui permettent d’analyser et de représenter la vision de l’expérience humaine,
nous traitons les occurrences nominales pour analyser la composante discursive du « nommer » dans le roman La case
du commandeur (1981) de Glissant.
Nous essayons de répondre au questionnement suivant: Comment sont nommés les personnages dans leur mise en
scène de créolisation ? Que peut-on dégager comme notions fondamentales à partir de la nomination utilisée ? Y aurat-il une exploitation des noms symboliques de l’identité martiniquaise ? Le « nommer » identifié permet-il de stimuler
la conscience identitaire pour la valoriser à travers un processus de fouille?
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PASCALE DELORMAS, Université Paris Est, EA 4384 Circeft, Université Paris 8
Maître de Conférences en Sciences du langage à l’Université Paris-Est. Ses thématiques de recherche sont l’analyse du
discours littéraire (auctorialité, légitimité, discours citationnel, image de soi, typologies génériques) et l’analyse du
discours scolaire (textes institutionnels, genres scolaires, éthos des acteurs, interactions verbales).
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Les supports en contexte scolaire. Une question socio-langagière et linguistique
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Cadre théorique: La quasi synonymie des termes “tacite” et “implicite” incite à questionner la question du non-dit
lorsqu’il s’agit de connivence. Est “tacite” ce qui est sous-entendu par les coénonciateurs, est “implicite” ce qui n’est
pas forcément partagé. Cette distinction ouvre la porte à une réflexion sur la communication inégale en contexte
scolaire. Si la transmission des savoirs suppose une stratégie communicationnelle de dévolution, elle exige pour
atteindre son objectif que soient repérées les difficultés de ceux qui ne bénéficient pas du capital culturel sur lequel est
bâtie toute littératie scolaire. Nous analysons les supports soumis aux élèves en référence au cadre théorique de
l’analyse du discours.
Nous mettons en oeuvre les outils de la linguistique énonciative, de la pragmatique et de l’analyse interactionnelle pour
observer les exigences institutionnelles en matière d’inférence culturelle dans quelques manuels scolaires. Nous
observons les choix thématiques opérés, les marques de l’énonciation caractéristiques et l’interaction langagière qui y
est suscitée.
RÉSUMÉ
Notre présentation de l’analyse des manuels se développe selon 3 axes :
1) L’hétérogénéité énonciative. Des effets de brouillage (exemple du topos du poète maudit dans les anthologies
littéraires) au travail sur l’implicite (exemple de Littéo, « CM2 », seul manuel à proposer un travail sur cette question).
2) La plurisémioticité des supports et l’illusion de la connivence culturelle. La posture métacognitive adoptée par
l’enseignant lors de la confrontation des élèves à des objets et à des supports d’apprentissage complexes est
susceptible de faire obstacle aux apprentissages. Le choix de la BD ou de l’album illustré suscite certains types
d’interaction (alternance de monstration et de lecture) et mobilise des compétences socio-cognitives diverses qui ne
sont pas toujours reconnues.
3) L’articulation problématique de la production éditoriale scolaire à la prescription scolaire dont témoignent les
représentations des postures littératiées, qu’il s’agisse de fiction dans les albums de littérature de jeunesse ou de la
commande de travaux de lecture et d’écriture (Français et Histoire-géographie dans l’espace francophone).
*
MIRTA DESNICA, Université Paris-Est
Doctorante en Sciences du langage à l’Université Paris-Est où elle assure des cours de linguistique générale et de
sémiologie. Elle est membre du Centre d’études des discours, images, textes écrits, communications (Céditec).
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Aux marges des énoncés fashion dans la presse féminine française : la culture de masse et son “parler
tendance”
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Notre travail prend appui sur un corpus d’environ 400 énoncés fashion constitué à partir de 26 magazines féminins
français datant entre 2009 et 2012 ainsi que sur une soixantaine d’occurrences issues d’une exploration de discours
relevant d’autres situations de communication, notamment la presse d’information et la presse masculine, la publicité
et la communication orale.
RÉSUMÉ
L’étude que nous nous proposons de faire s’inscrit dans le cadre d’une recherche plus vaste portant sur le
fonctionnement discursif des unités sémantico-syntaxiques et énonciatives en anglais - appelés « énoncés fashion » dans la presse féminine française contemporaine. Dans nos travaux antérieurs, nous avons montré que ces énoncés
sont caractérisés par l’expression d’attitudes et d’émotions, de par leur forme exclamative (Desnica, à paraître), ainsi
que par la mobilisation d’une mémoire interdiscursive commune à travers des allusions notamment à des phénomènes
de la culture de masse (Desnica, 2012). Les énoncés fashion s’avèrent ainsi être porteurs de multiples marques de
subjectivité permettant de (re)construire l’identité de l’énonciateur collectif d’un magazine féminin (Desnica, 2012).
Nous souhaitons à présent élargir notre champ d’observation pour montrer que loin d’être limitées aux discours des
magazines féminins, ces formes participent d’un « parler tendance » actuel caractéristique d’une culture de masse
centrée sur le loisir, la jouvence et la consommation (Rioux, Sirinelli, 2002). Nous nous proposons ainsi de décrire les
marges du discours de la presse féminine en rappelant les liens que celle-ci entretient avec la publicité (Charon, 2008)
et en mettant en évidence l’ancrage de son discours dans une culture de masse dont les énoncés fashion sont des
emblèmes linguistiques.
En effet, si la presse féminine récupère et joue avec des énoncés issus des produits de la culture de masse d’expression
anglophone (musique : Forever young, Bad romance ?, Let it « Be », etc. ; séries télévisées : Sacs and the city, etc. ;
cinéma : Pink Swan, etc.), y compris les slogans publicitaires (What else ?, Just love it !, Kinecting people, etc.), les
résultats de notre analyse exploratoire d’autres types de discours dans le but de tracer le domaine de pertinence des
énoncés fashion montrent que ces derniers apparaissent également dans la publicité française (« So sexy, so Swift » –
Suzuki Swift, « A ce prix-là, I’m back » - Virgin Mobile, « Wow ! » - Subway, etc.), dans des rubriques des magazines
d’informations et des magazines masculins consacrées à la mode, aux loisirs et, d’une manière plus générale, à la
consommation, ainsi que par exemple dans la dénomination de centres commerciaux (So Ouest, en banlieue
parisienne) et dans la bouche de l’animateur d’un cours de fitness rythmé par de la musique américaine.
*
MARÍA LUISA DONAIRE, Universidad de Oviedo
Professeur des universités, à l´université d´Oviedo, Espagne.
Axes de recherche: sémantique de la langue française, polyphonie, marqueurs discursifs, modes verbaux. Actuellement,
elle dirige un groupe de recherche inter-universitaire composé de douze chercheur(e)s venant d´universités françaises
et espagnoles dont : Dinámicas argumentativas (OPÉRAS), quatre projets nationaux (I+D+i) depuis 1997. Parmi ses
nombreuses publications: Opérateurs discursifs du français. Eléments de description sémantique et pragmatique, Peter
Lang, 2013 ; Subjuntivo y polifonía (español, francés), Madrid, Arrecife, 2001 et La place de l'adjectif dans les stratégies
énonciatives, Limoges, Éditions Lambert-Lucas. 2009

Enfin et finalement, des parents proches ou des parents lointains? La part de la subjectivité dans une zone
diffuse de la langue
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Ce travail prend comme cadre théorique les postulats des recherches récentes concernant la théorie de la polyphonie
(J-C. Anscombre, P.P. Haillet, M.L. Donaire) et la notion de stéréotype proposée par J-C. Anscombre.
La méthode est empirique (observation des faits de la langue) et déductive, prenant appui sur des tests linguistiques
devant vérifier les hypothèses avancées.
RÉSUMÉ
Les dictionnaires proposent souvent des synonymes qui complémentent la définition de certaines unités lexicales : c’est
le cas, par exemple, de enfin et finalement, qui apparaissent comme commutables au moins dans certains contextes.
Ce serait donc un aspect de la langue où se manifesterait la perméabilité des frontières dans le domaine de la
signification et l’existence dans le lexique d’une zone diffuse.
L’examen d’un nombre élevé d’occurrences de finalement et de enfin et l’établissement de leurs propriétés
linguistiques respectives, faisant appel notamment à la théorie de la polyphonie et à la notion de stéréotype, permettra
de déterminer les similitudes entre ces deux marqueurs et surtout les différences, qui font préférer l’un ou l’autre dans
les divers contextes.
L’hypothèse de base de cette étude signale la monstration d’une certaine attitude du locuteur, et par là d’une forte
subjectivité, présente dans la signification de enfin et absente dans celle de finalement, comme le trait qui permet de
distinguer nettement les deux marqueurs. Ceci ne fait cependant pas obstacle à un emploi « subjectif » de finalement
qui sera caractérisé face à un emploi proche de enfin.
MERCEDES EURRUTIA CAVERO, Universidad de Murcia
*
Maître de conférences à l´Université de Murcia et directrice du Département de Filología Francesa.
Axes de recherche: Linguistique appliquée, langages spécialisés, lexicologie et lexicographie françaises. Elle a de
nombreuses publications nationales et internationales. Actuellement, elle dirige un projet de Recherche national (I+D+I)
intitulé: Lenguaje de la Administración Pública en el ámbito de la extranjería: estudio multilingüe e implicaciones
culturales.

Valeurs sémantiques du mot « immigrant » dans les discours français et espagnols: hybridation culturelle,
contamination linguistique et hybridité sémantique.
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
L’importance accordée à la subjectivité du langage a puissamment contribué, depuis des décennies, à l’abandon d’une
perspective linguistique immanente au profit d’une conception qui considère le langage comme un système déterminé
par ses conditions de production. Cette hypothèse, qui implique une approche interdisciplinaire, est devenue le moteur
de la mutation des sciences du langage portant sur l’analyse du discours et a encouragé de nouvelles recherches pour
une linguistique du discours. En tenant compte de cette redécouverte de la subjectivité dans la langue, et en nous
appuyant sur les travaux de recherche menés dans le cadre du Projet de Recherche national (I+D+I, 2011-2014) :
Lenguaje de la administración pública en el ámbito de la extranjería: estudio multilingüe, nous nous proposons de
montrer les multiples valeurs sémantiques du terme « immigrant » selon le discours dans lequel ce terme est actualisé.
Notre méthodologie prendra comme point de départ une compilation d´un corpus de documents authentiques dans les
deux langues mises en contraste, le français et l´espagnol. Ces documents seront classés en différentes typologies
discursives selon deux critères de base : fréquence d’emploi et stratégies rhétoriques.
RÉSUMÉ
Le champ d’investigation porte sur les valeurs sémantiques du mot « immigrant » au contact des langues/cultures en
tant que phénomène d’hybridation culturelle de la signification linguistique. L’hypothèse de départ est que toute
situation de contact de langues ou de variations linguistiques et de cultures, qui produit l’hybridation culturelle est
porteuse de reconceptualisations des éléments culturels hybridés et de ce fait, susceptible de déclencher des
phénomènes de cinétisme sémantique. Prenant appui sur les travaux de Kerbrat-Orecchioni et ses subjectivèmes,
conçus comme un sous-ensemble des énonciatèmes, et en tenant compte du cadre théorique de la Sémantique des
Possibles Argumentatifs, nous montrerons comment ce phénomène apparaît comme une forme de manifestation d’un
processus plus général de contamination discursive du sens des entités linguistiques, entendue comme l’inscription
discursive d’associations argumentatives nouvelles dans la signification lexicale.
*
MOKHTAR FARHAT, Université de Gafsa
Enseignant chercheur en sociolinguistique, Mokhtar Farhat est Maître-Assistant à l'Insitut Supérieur des Etudes
Appliquées aux Humanités, Université de Gafsa. Il membre du Laboratoire MoDyCo à l'Université de Paris Ouest,
Nanterre et membre de l'unité de recherche sur l'arabe tunisien de la faculté des lettres des arts et des humanités de la
Manouba. Il est aussi membre actif de la société civile en Tunisie: Président de la Fédération Tunisienne des Clubs
UNESCO et Vice-pésident de la Fédération arabe des clubs UNESCO.

Réflexion sur le « français tunisien » à travers une esquisse d’analyse de l'interlangue, des interférences
linguistiques et du « langage des jeunes »
CADRE METHODOLOGIQUE
Bilinguisme et diglossie. Approche sociolinguistique, ethnolinguistique et écolinguistique de l’interlangue, des
interférences linguistiques. Didactique des langues étrangères
RÉSUMÉ
Dans notre projet de communication, nous proposons une réflexion sur l'usage conscient ou non de l'interlangue et des
erreurs d'interférences linguistiques en Tunisie dans les classes où le français, langue seconde (LS), est en contact avec
l'arabe dialectal ayant le statut de langue maternelle (LM). Nous présenterons, d'abord, les notions d'interlangue et
d'interférences linguistiques en sciences du langage. Nous analyserons, ensuite, un échantillon d’erreurs
d’interférences linguistiques relevées dans quelques productions écrites chez des apprenants de la langue française.
Nous poserons, enfin, la question de l'existence ou non d'un « français tunisien » et d’un « langage des jeunes ».
*
KJERSTI FLØTTUM, Université de Bergen
Professeur des universités à l´université de Bergen, Kjersti Fløttum enseigne la linguistique française; elle a eu la
fonction de vice-rectrice (2005-2009) et a dirigé le Bergen Summer Research School (BSRS, 2008-2011). Elle dirige
actuellement le grand projet multidisciplinaire LINGCLIM (Linguistic representations of climate change discourse and
their individual and collective interpretations). Ses axes de recherches actuelles portent sur les théories du texte et des
genres, en particulier sur la polyphonie linguistique et sur le dialogisme centrés sur le discours scientifique, politique et
des changements climatiques. Elle a publié notamment: Academic Voices (2006) et Speaking of Europe (2013) ainsi que
de nombreux articles, entre autres dans: Journal of Pragmatics, Journal of Language and Politics, Language &
Communication, Climatic Change.

La circulation du discours portant sur le changement climatique : perspectives linguistiques et discursives
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Analyses linguistique et discursive des discours scientifiques et politiques (polyphonie et narration)
RÉSUMÉ
Dans les débats portant sur le changement climatique – un des grands défis du monde – nous observons un
développement où de nombreux discours se construisent, basés sur des compréhensions du changement climatique et
de ses conséquences souvent très différentes. Au fur et à mesure que les débats se développent, une multitude de voix
s’entendent : bien des acteurs sont impliqués dans le travail de lancer les défis, de formuler les questions clés et de
décider les priorités d’action. Le changement climatique est en effet passé d’un phénomène principalement physique à
un phénomène social, politique, éthique et culturel. Au sein de cette complexité, la question du transfert du discours
scientifique au discours politique se pose : comment les connaissances sur le climat, qui ont leur origine dans un
discours scientifique plus ou moins « objectif », sont-elles transmises dans un discours politique plus argumentatif et
orienté vers l’action ? Cependant, ce n’est pas un discours qui passe directement des scientifiques aux politiciens ; il
s’agit de discours qui circulent entre science, médias traditionnels et nouveaux, décideurs de différentes sortes,
organisations non-gouvernementales et le public. Dans cette circulation, le rôle du langage devient primordial.
Ma présentation sera divisée en deux parties. En premier lieu, j’aborderai la problématique des différentes
représentations linguistiques du phénomène du changement climatique, dont la représentation de l’incertitude, trait
inhérent au climat. A travers une étude du document « Résumé à l’intention des décideurs », publié par le GIEC
(Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat; ou IPCC en anglais – Intergovernmental Panel on
Climate Change), je donnerai un aperçu d’une sélection de différents moyens linguistiques utilisés dans une approche
polyphonique. En second lieu, j’adopterai une perspective plus discursive, en soutenant que la notion de narrativisation
contribue à une meilleure compréhension des nombreuses « histoires » qui se produisent autour de cette thématique.
Dans cette partie, mes analyses seront basées sur différents matériaux principalement de nature politique.
*
ANTOINE GAUTIER, Paris-Sorbonne Université, EA 4509 STIH, HTL
Maître de conférences à Paris-Sorbonne Université. Il travaille principalement sur la syntaxe du français écrit
contemporain et l'histoire des idées linguistiques.

La phrase en linguistique : objet et frontière
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Cette proposition s’inscrit dans une perspective épistémologique et historique inspirée des travaux de Kuhn.
L’hypothèse centrale est la relation de détermination mutuelle entre la matrice disciplinaire des sciences du langage et
l’objet-phrase.
RÉSUMÉ
L’objectif de cette communication est de proposer une approche épistémologique et historique des rapports entre la
linguistique et l’un de ses « objets », la phrase. On cherchera à montrer à partir de l’observation du discours
e
linguistique comment s’est mise en place à partir du xix siècle une forme de matrice disciplinaire constituée autour de
plusieurs axiomes, tels que la convertibilité écrit-oral, ou le principe d’immanence, et d’une ontologie comprenant
notamment la phrase et la proposition. C’est en effet au sein de ces entités que se conçoivent d’abord les unités et les
fonctions de la syntaxe. Ce sont donc à la fois des puissances de questionnement, mais aussi des limites, et cette
contribution voudrait notamment montrer comment, autour de la phrase, la linguistique a développé non seulement
une heuristique positive permettant des découvertes, mais aussi une heuristique négative consistant à poser des
frontières et à formuler des tabous qui garantissent la survie du modèle. On tentera de montrer que la notion de
contexte et la fragmentation du savoir en sous-disciplines (rhétorique, sémantique) relèvent en partie d’une heuristique
négative.
*
SONIA GÓMEZ-JORDANA FERARY, Universidad Complutense de Madrid
Maître de conférences (HDR) à l'Université Complutense de Madrid. Elle soutient sa thèse de doctorat en co-tutelle
entre l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales et l'UCM, sur l'analyse linguistique des proverbes français et
espagnols. Actuellement, elle centre sa recherche sur la syntaxe et la sémantique des proverbes en diachronie et en
synchronie et sur les marqueurs du discours. Elle a publié sa thèse en 2012 chez L'Harmattan et a publié plusieurs
articles sur ce sujet et sur les marqueurs dans plusieurs revues internationales.

La enseñanza del francés preclásico y clásico a través de los proverbios en la Inglaterra de los siglos XVI-XVII
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Théories linguistiques comme la Théorie des stéréotypes (Jean-Claude Anscombre (1994, 2006) et théories sociolinguistiques d´Anthony Lodge (2003), Buridant (1999) o Ayres-Bennet (2004).
RÉSUMÉ
Los diálogos hispano-ingleses del profesor Minsheu (1599), publicados en el Anuario del Instituto Cervantes de 2002
muestran ya la importancia de los proverbios en la enseñanza de las lenguas. La introducción a estos diálogos indica
que era importante para los ingleses poder comunicarse con los españoles, que estaban en posesión de las riquezas
indianas. Señala igualmente que, ya antes de Erasmo, el recurrir a diálogos era una práctica habitual para aprender
latín. Minsheu, a finales del siglo XVI, se percata de la importancia de la fraseología y crea sus Pleasant and Deligthfull
Dialogues in Spanish and English donde aparecen numerosos proverbios. Dichos diálogos nos parecen muy
representativos de la tendencia del siglo XVI a presentar textos en distintos idiomas. La Bodleian Library cuenta con un
importante número de manuales de francés de los siglos XVI, XVII y XVIII donde vemos cómo la lengua francesa es
enseñada a los estudiantes ingleses, en parte, a través de los proverbios. Nuestro objetivo es mostrar los resultados de
una estancia de 4 meses en Oxford donde consultaré dicha bibliografía y recopilaré todas las gramáticas del francés
editadas en esos siglos en Inglaterra y observar así qué uso hacían de los proverbios con fines didácticos. La enseñanza
del francés ha sido siempre muy importante en Inglaterra. De hecho las primeras gramáticas y manuales de
conversación de francés se hicieron en Inglaterra en los siglos XIV y XV. Se tratará de observar el proverbio fuera de su
contexto habitual – en discurso – para verlo como objeto de enseñanza de las lenguas, un material más de “FLE”. Nos
interesaremos por la cuestión “tiempo”, es decir el situarnos en los siglos XVI y XVII, para entender la visión del
proverbio en dicha época. También es importante el “lugar” para entender que se trata de estudiar gramáticas
francesas editadas en Inglaterra, lo cual es determinante. No será igual una gramática francesa editada en Francia, en
Inglaterra o en España. Se trata por último de estudiar un tema lingüístico a partir de un punto de vista didáctico y
sociolingüístico. Comprobaremos qué tipos de proverbios se utilizan y qué función cumplen, ya sea didáctica, de
ejemplaridad moral, o bien como representación del habla cotidiana.
*
ADELAIDA HERMOSO, Universidad de Sevilla
Professeur “contratado doctor” à l'Université de Sevilla (Espagne). Membre du groupe de recherche de “dynamiques
argumentatives” dirigé par Mª Luisa Donaire et de "Grupo Andaluz de Pragmática", dirigé par Manuel Bruña Cuevas,
Université de Sevilla.
Axes de recherche: Polyphonie énonciative. Adverbes d´énonciation.

Confidentiellement et entre nous : deux rôles discursifs pour deux personnes différentes
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Nous nous situons dans le cadre de la polyphonie énonciative (Anscombre 2009, 2010 et à paraître). Suivant les
postulats théoriques de la polyphonie, nous partons de la base qu’en structure profonde, tout énoncé se décompose en
une série de points de vue (pdv), chacun d’eux ayant un rôle à jouer dans la stratégie discursive mise en place par
l’énoncé. Il s’agira de voir dans quelle mesure la présence d’un adverbe dans un énoncé particulier détermine
l’agencement des différents points de vue convoqués lors de l’apparition de cet énoncé. Notre démarche consistera
ainsi à faire le parcours du niveau le plus superficiel, indiquant la disposition distributionnelle des unités objet d’étude,
au niveau le plus profond, celui des opérations sous-jacentes permettant de construire le sens d’un énoncé donné.
RÉSUMÉ
Dans cette communication, nous nous proposons de faire une étude contrastive des unités adverbiales
confidentiellement et entre nous, très souvent traitées comme des synonymes par les dictionnaires (Le Petit Robert,
2002, par exemple) – mais qui présentent des comportements tant syntaxiques que sémantico-pragmatiques très
éloignés. Les auteurs spécialisés (Nølke 1987 ; Nøjgaard 1993 ; Molinier 2009) rangent ces deux lexèmes dans la classe
plus générale des adverbes d’énonciation du type sincèrement, honnêtement, franchement, etc. Pourtant, l’analyse du
corpus montre que confidentiellement fonctionne très rarement comme adverbe de phrase (à peine 8% des
occurrences), et qu’il est le plus souvent employé comme adverbe de constituant. L’ambiguïté fonctionnelle semble
donc disparaître dans ce cas ; ce qui pose des problèmes, c’est le principe qui vise à décrire les traits sémanticopragmatiques de entre nous en faisant intervenir la notion de « confidentialité » (cf. Marque-Pucheu 2010) ou encore
celle de « rapport intersubjectif que le locuteur veut instituer avec l’interlocuteur » (cf. Molinier 2009). De telles
approches ne rendent pas compte, selon nous, de la nature et de la spécificité de cette expression. Notre but dans
cette communication sera donc double : a) d’une part, nous allons décider, en nous fondant sur l’application d’une
série de critères, si confidentiellement présente ou non deux emplois distincts (l’un comme adverbe de constituant,
l’autre comme adverbe d’énonciation) et, si c’est le cas pour cette deuxième fonction, nous déterminerons s’il doit être
rangé dans la même classe que sincèrement, honnêtement, franchement, etc. ; b) d’autre part, nous allons voir plus en
détail quelles sont les instructions sémantiques associées à la locution entre nous, en tant que représentant des
adverbes d’énonciation, et dans quelle mesure ces instructions font intervenir les notions de « confidence » ou de
« rapport intersubjectif ». Plus concrètement et suivant une démarche polyphonique (Anscombre, à paraître), nous
verrons que ces deux marqueurs discursifs, bien qu’appartenant à la classe générale des adverbes d’énonciation, aident
à construire deux dynamiques discursives bien distinctes: la locution entre nous représente une attitude de
monstration : elle renvoie à un point de vue précédent auquel elle dit s’opposer et ouvre ainsi un cadre polémique où
insérer les contenus énoncés; l’adverbe en –ment, pour sa part, exprime une attitude d’assertion : il modifie dans la
plupart des cas des prédicats énonciatifs explicites et introducteurs d’un discours, et joue ainsi un rôle d’item descriptif
qui avance la manière dont le locuteur formule son énoncé.
*
EMILIA HILGERT, Université de Reims Champagne – Ardenne
SILVIA PALMA, Université de Reims.
Emilia Hilgert est maître de conférences à l’Université de Reims Champagne – Ardenne. Elle s’intéresse aux structures
partitives, aux tours formulaires expressifs, aux prépositions ensemblistes, aux pronoms catégoriels, à la sémantique
nominale et à la référence.
Silvia Palma, Professeur de Linguistique Hispanique et Linguistique Générale, Département de Langues Romanes, UFR
Lettres et Sciences Humaines, Université de Reims (France). Domaines de recherche: parémiologie et phraséologie,
argumentation, négation, liens entre logique et langage.

Les pronoms personnels en emploi générique
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Linguistique descriptive
RÉSUMÉ
L’objectif de cette communication est de montrer que les pronoms personnels disjoints nous / vous / eux ont un emploi
générique, semblable à celui des formes composées en emploi disjoint nous autres / vous autres / eux autres que nous
avons appelées « pronoms catégoriels ». L’emploi générique des pronoms est illustré par les exemples suivants :
1) Nous, les hommes, avons toujours du mal à admettre que les bêtes puissent être moralement vulnérables. (Duperey
A., Les chats de hasard, 1999, p. 209)
2) Nous autres femmes, nous avons un sens que les hommes ne possèdent pas. (Mauriac C., La Marquise sortit à cinq
heures, 1961, p. 63)
La visée catégorielle de ces pronoms est montrée par l’apposition identitaire qui les accompagne : nous autres, les
hommes / vous autres, femmes / eux autres, les Parisiens / nous, les enfants / vous, les syndicalistes / eux, les
cheminots. Nous défendons l’idée que l’effet contrastif que produisent ces pronoms ou ces emplois des pronoms
accentués n’est qu’une conséquence de l’expression de l’identité / altérité apportée par cette apposition, associée à
l’acte de l’énonciation.
Nous aborderons, dans un premier temps, le mécanisme mixte énonciatif et anaphorique à l’œuvre dans {Pron. +
expression identitaire ID} qui suppose que le locuteur de nous, les Français / nous autres, les Français se fait le porteparole d’une classe ID, nous étant constitué de deux éléments : moi énonciatif et eux visant la classe générique à
laquelle appartient l’énonciateur et qui est absente de la situation d’énonciation. Des pronoms de dialogue qui sont
fondamentalement déictiques sont aussi, dans ce cas, anaphoriques : d’une part, l’ensemble {Pron. disjoint +ID} est
repris par le pronom conjoint correspondant, de l’autre, le Pron. disjoint fonctionne comme une marque cataphorique
de ID, justifiée par le renvoi à la catégorie /ID/. Nous allons préciser en quoi les constructions Nous, les hommes, avons
… se différencient de Nous, les hommes, nous avons … (où il y a coréférence mais pas anaphore) en faisant l’hypothèse
qu’il ne s’agit pas d’une dislocation du Pron. conjoint mais de l’absence de celui-ci (comme dans Moi et ma femme vous
souhaitons de joyeuses fêtes). Dans un deuxième temps, nous avancerons l’hypothèse que l’emploi générique des
pronoms personnels accentués est possible dans d’autres langues romanes, sur la base d’occurrences de l’italien, du
roumain et de l’espagnol. Nous faisons l’hypothèse que le français, le roumain et l’italien disposent de formes
composées par l’ajout de autres (nous autres, noi ăștialalți, noi altri / noialtri), spécialisées pour la signification
catégorielle, alors que l’espagnol nosotros a connu une grammaticalisation et une dé-sémantisation qui lui donnent un
statut de pronom (conjoint ou disjoint) simple.
*
ANA MARÍA IGLESIAS BOTRÁN. Universidad de Valladolid
Doctora en Lenguas Modernas, Licenciada en Filología Francesa y Diplomada en Maestro especialista en lengua
extranjera (francés). En la actualidad es profesora del departamento de Filología francesa y alemana de la Universidad
de Valladolid y sus investigaciones giran en torno a la canción popular urbana francesa y sus vínculos con la sociedad, la
historia y la ideología. Esta comunicación se inserta en la investigación multidisciplinar titulada “La transmisión de
estereotipos de Género a través de la canción y su relación con la Violencia de Género”.

Vers une définition de la chanson idélogique à travers l'Analyse du Discours. Son application à la violence de
genre
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Análisis del Discurso. Lingüística Sistémico-Funcional. Discurso. Canción. Ideología. Violencia contra las mujeres.
RÉSUMÉ
La canción popular urbana como objeto de estudio ideológico observada desde la lingüística propiamente dicha ha sido
y es la gran olvidada en el contexto de las investigaciones fundamentadas en el análisis crítico del discurso. Por ello el
objetivo de esta comunicación es mostrar un método de análisis que permita observar el discurso que se articula en los
textos de las canciones. El método se apoya en las teorías de la lingüística funcional que entiende el lenguaje no como
un reflejo pasivo de la realidad material, sino como un participante activo en la construcción de ésta (Halliday 2004. Van
Dijk 2003. Van Leeuwen 1996). A través de una metodología basada en el estudio de los elementos estrictamente
lingüísticos y tomando los textos de las canciones como discursos (van Dijk 1999) pretendemos mostrar las estrategias
lingüísticas empleadas para transmitir ideas así como para mostrar a través de estas canciones lo que sucede en la
sociedad.
El objetivo de este método pretende concluir con rigor cómo se utiliza el texto de la canción popular urbana y para ello
aplicaremos la gramática sistémico-funcional. Identificaremos cómo se representan las personas en un contexto
determinado, las relaciones que se establecen entre ellas, lo que hacen, lo que sienten, lo que piensan y todo aquello
que es susceptible de análisis en una canción tratada como discurso ideológico.
Este análisis permitirá así demostrar la doble utilización de determinadas canciones, que no sólo tienen una función
estética, sino también una función social que puede mostrar la preocupación o la ausencia de ésta con respecto a
determinadas violencias sociales, en concreto, a la ejercida contra las mujeres el ámbito privado.
*
KATARZYNA KWAPISZ-OSADNIK, Université de Silésie (Pologne)
Maître de conférences à l’Institut des Langues Romanes et de Traduction de l’Université de Silésie en Pologne. Ses
principaux axes de recherches sont : linguistique cognitive, sémantique, pragmatique, glottodidactique.

Communication sans paroles : le non-dit en tant que marque de la subjectivité.
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
La recherche se situe dans le cadre de la théorie de l’énonciation initiée par E. Benveniste et qui a servi d’inspiration
entre autres à C. Kerbrat-Orecchioni, O. Ducrot et J.-C. Anscombre ou à P. Charaudeau. L’absence de marqueurs de
subjectivité place le discours dans une zone de transparence apparente, vu que le non-dit souvent communique plus
que les paroles.
RÉSUMÉ
L’objet de cette étude vise à examiner différentes formes de la subjectivité transparente, c’est-à-dire fondée sur
l’absence (consciente ou non) de mots dans l’acte d’énonciation dont la fonction est de transmettre une information
précise. Plus précisément, nous essaierons d’examiner le non-dire compris comme une sorte de passage sous silence,
c’est-à-dire absence de mots justes et explicites, ce qui est la marque d’une subjectivité transparente au niveau de la
langue orale et écrite. Autrement dit, l’absence de mots considérée de cette manière serait un signe de la subjectivité
plus ou moins avisée.
Le corpus est constitué de fragments de textes de presse, de débats télévisés, mais aussi de textes littéraires tirés entre
autres de la Bible, où ce phénomène apparaît déjà (p.ex. Si le mari, un jour après l’avoir appris, n’a toujours rien dit à sa
femme, il confirme par son silence les engagements qu’elle a pris. Nombres 30, 15). Nous analyserons différents
moyens du non-dire, qui sont des expressions correspondant à un silence (p.ex. rester sans voix) ou à un
comportement non verbal (p.ex. rester bouche bée), mais aussi à la mise en forme d’un texte avec des espaces blancs
qui correspondent à un silence.
Les hypothèses de recherche sont les suivantes : 1. très souvent l’absence de mots est provoquée par une émotion ou
un stress, elle peut donc être involontaire ; 2. l’absence de mots peut avoir un caractère intentionnel, lorsque le
locuteur veut communiquer son opinion de façon plus forte et inopinée, ce qui pousse son interlocuteur à une réflexion
plus profonde ; 3. le dire sans le dire est un moyen d’expression subjectif qui modalise le discours.
*
MERI LARJAVAARA, Universite de Helsinki
Professeur de francais à l´Universite d Åbo Akademi. Docteur en linguistique francaise, Universite de Helsinki (2000).

Témoignages virtuels : le cas de l’énonciation médiative incrédule
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Théories de l’énonciation ; typologie fonctionnelle
RÉSUMÉ
Commençons par décrire le matériau qui est le point de départ de la présente communication. Le corpus étudié
consiste en des textes publiés sur Internet où l’auteur anonyme témoigne d’une expérience vécue tout en sachant qu’il
a été victime de mensonges. Cette incrédulité innée imprègne tout le texte, dont l’objectif explicite ultime est de
dénoncer, d’avertir – ou de demander conseil, ce qui est souvent un des buts des « témoignages » anonymes sur
Internet. Ces textes spéciaux seront approchés de plusieurs façons dans la communication.
Premièrement, il s’agit de réfléchir aux marques linguistiques qui revêtent l’expression du contenu référentiel dans ce
type de texte bien particulier. Le français ne fait pas partie des langues où la source de l’information serait considérée
comme un élément essentiel de la représentation grammaticale d’un énoncé (voir Aikhenvald 2006), mais, on le sait, il
a ses moyens pour exprimer l’évidentialité ou la médiativité. Si le discours est là justement pour dire que la source du
dit n’est pas fiable et donc que le dit du locuteur cité n’est pas vrai, que deviennent ces marques ? La première phrase
d’un long texte peut contenir soi-disant et le ton est donné : dans le reste du texte, les marques médiatives
s’enchaînent mais le caractère incrédule est posé dès le début. Il s’agit donc d’analyser un corpus particulier pour y
dessiner les réseaux médiatifs qui encadrent le discours, qu’il s’agisse de « médiatifs incrédules » ou de médiatifs tout
court.
Deuxièmement, des questionnements théoriques s’imposent. Si, selon Desclés (2009 : 44), « les énonciations
médiatives expriment un certain désengagement de l’énonciateur », dans ce cas précis, les énonciations expriment un
engagement à tout ce qui est non-P, si P est ce qui est dit par l’énonciateur mensonger. Paradoxalement donc,
l’énonciateur ne prend pas en charge un contenu prédicatif même s’il l’énonce, mais justement le fait que ce contenu
ne soit pas vrai. Par conséquent, il convient d’ajouter à la « carte sémantique des opérations de ‘prise en charge’ »
dessinée par Desclés (p. 49) l’énonciation médiative incrédule : prise en charge du dire d’un locuteur et du non-dit.
Et encore, il conviendra de réfléchir aux différentes répercussions que peut avoir le fait que l’énonciateur ne révèle pas
son identité : il fait même attention à ne pas trop donner d’indices. L’énonciateur est bien entendu présent mais ses
relations au monde extralinguistique ne peuvent être que supposées. Pour leur part, les lecteurs potentiels existent-ils
dans le discours ? Les caractères public et anonyme s’entremêlent de curieuses façons.
*
JULIE LEFEBVRE Université de Lorraine, CREM (EA 3476)
Maître de conférence en Sciences du langage à l’Université de Lorraine rattachée au Centre de Recherche sur les
Médiations (EA 3476), elle travaille sur les incidences syntaxiques et énonciatives de l’inscription de formes de langue
dans un espace graphique.

Circuler autrement dans le texte depuis ses marges, les notes de bas de page dans les écrits biographiques
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Sémiolinguistique de l’écrit (J. Anis), Enonciation (J. Authier-Revuz), Analyse du discours (M. Pêcheux)
RÉSUMÉ
Dans l’organisation de l’espace visuel du livre imprimé européen (Laufer 1989), la note dite « de bas de page »
(désormais « note ») apparaît comme un lieu textuel à la fois relié à l’intérieur du corps du texte, notamment grâce à la
présence du signe d’« appel de note », et posé comme un « ailleurs » par rapport à ce même corps du texte du fait de
sa localisation dans des espaces frontaliers (marges de la page, fin de chapitre, fin de volume) (Lefebvre 2011). Dans
cette communication, nous proposons de montrer comment l’inscription du discours dans ce lieu marginal qu’est la
note participe à la configuration des genres de discours.
Nous nous intéresserons plus particulièrement au genre de l’écrit biographique, que nous étudierons du point de vue
des notes accueillant des éléments relatifs au découpage et à l’organisation du texte (par exemple, « on a vu au
chapitre 7 », « nous le verrons dans le chapitre suivant ») (Dionne 2008). Nous nous appuierons sur l’étude exhaustive
de ce type de note dans la biographie de Germaine Tillion par Jean Lacouture (Le témoignage est un combat – Une
biographie de Germaine Tillion, Seuil, Paris, 2000) et dans celle de Jacques Lacan par Elisabeth Roudinesco (Jacques
Lacan – Esquisse d’une vie, histoire d’un système de pensée, Fayard, Paris, 1993).
Nous montrerons ainsi comment la note est le lieu depuis lequel le biographe, en indiquant des « linéarités bis »,
engage son lecteur à une circulation non linéaire dans le corps du texte où se déroule la chronologie linéaire du récit de
vie, ce dispositif textuel apparaissant comme caractéristique du genre de l’écrit biographique de type académique.
*
SABINE LEHMANN, Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Maître de conférences au département « Sciences du langage » de l’Université Paris Ouest Nanterre la Défense.
Domaine de spécialité: linguistique diachronique. Au centre de ses recherches se trouvent l’évolution du vocabulaire, la
sémantique et syntaxe des conjonctions de subordination en diachronie ainsi que la question de la cohésion/cohérence
du discours scientifique/technique dans l’histoire de la langue française (plus particulièrement en moyen français).

Modalités et genres : une perspective diachronique (du moyen français au français contemporain). L’exemple
des discours non-littéraires
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Cadre théorique : la typologie des catégories modales et la conception de la modalité par B. Pottier / - les typologies
des modalités de N. Le Querler et de H. Kronning
Méthodologie : analyse et comparaison de la structure modale de textes non-littéraires (discours scientifique, juridique,
politique …) en diachronie (application des différentes typologies et évaluation de leur pertinence pour la linguistique
diachronique / -identification et classement des marqueurs de modalité (verbes, adverbes, temps verbaux …) / -mise en
relation : type de modalité – type de discours
RÉSUMÉ
Dans le cadre de notre communication, nous nous intéresserons à la modalité dans sa relation avec les univers
discursifs et genres textuels. Nous partirons de la définition proposée par N. Le Querler (1996 : 643) selon laquelle « la
modalité est l’expression de l’attitude du locuteur par rapport au contenu propositionnel de son énoncé ». La difficulté
principale d’analyse des modalités en français vient du fait que, contrairement à d’autres langues, le français met en
œuvre de façon très liée les notions de modalité, de temporalité et d’aspect. Il s’agira donc d’essayer d’isoler pour
l’étude linguistique les marqueurs de modalité tout en analysant les domaines de recouvrement entre telle ou telle
modalité ou tel indice modal ou tel indice temporel et aspectuel.
Notre étude vise à présenter les différents types de modalités - (nous appliquerons les différents classements, comme
par exemple celui de. N. Le Querler qui distingue les modalités subjectives, intersubjectives et implicatives) - et à établir
des relations entre la prédominance de tel ou tel type de modalité/ structure de pouvoir et le type de discours. Nous
proposons de tracer une comparaison entre la structure modale des discours non-littéraires ou sociaux caractérisés par
la modalité du savoir et les discours marqués par la modalité du croire. Pour cela nous nous appuyons sur un corpus
regroupant des discours scientifique, juridique, politique, journalistique, religieux et pédagogique à partir de la période
du moyen français jusqu’au français contemporain. En effet, l’importance de la période du moyen français pour
l’apparition de textes argumentatifs, explicatifs et instructifs a été soulignée à plusieurs reprises. Nous commencerons
donc nos analyses dans cet état de langue et les poursuivrons jusqu’en français moderne afin de montrer de quelle
façon évolue la structure modale des textes non-littéraires en fonction de leur appartenance à un type de discours
particulier, et quelles formes / structures linguistiques sont disponibles pour exprimer la modalité. Il s’agit de montrer
qu’aussi bien la modalité épistémique que la modalité doxique sont des modalités avec des structures de pouvoir
complexes - pouvoir faire savoir pour les modalités épistémiques, pouvoir faire croire pour les modalités doxiques - qui
se matérialisent au niveau du discours par des marqueurs très différents (verbes exprimant la certitude, la conviction, le
doute…, adverbes et locutions adverbiales, temps verbaux, gloses méta-énonciatives, signaux typographiques …).
JUAN MANUEL LOPEZ MUÑOZ, Universidad de cádiz
*
Maître de Conférence (HDR) au département de français de l’Université de Cadix (Espagne). Domaines de spécialité:
Linguistique diachronique, Pragmatique, Analyse du Discours. Il est membre du laboratoire Estudios de Filología
francesa (PAI HUM 160) à Cadix et du groupe de recherche international CI-DIT (Université Libre de Bruxelles) sur le
discours rapporté et la circulation des discours.

Chanter comme une femme au Moyen Age
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Analyse du discours, pragmatique. Corpus d’étude : chansons de toile. Les recherches qui sont à la base de cette
communication, je les ai menées dans le cadre de plusieurs projets de recherche auxquels j'ai participé depuis 2008 à
l’Université Complutense de Madrid (« Dialogue et marques de l’oralité en pragmatique historique du français »,
FFI2010-15158/FILO ; « Enonciation et Pragmatique du français classique et préclassique », HUM2007-60060/FILO ), à
l’Université d’Oxford (« Voices in Medieval French Narrative », British Academy SG-49434), ainsi qu’à l’Université de
Franche-Comté (C.R.I.T. EA 3224).
RÉSUMÉ
Dans les chansons populaires du Moyen Age se produit une intéressante concurrence de caractéristiques énonciatives
et discursives agissant de concert pour manifester des distances par rapport à la production littéraire légitimée par le
pouvoir en place à l’époque. Ces caractéristiques, résultant d’un choix à la fois délibéré et imposé, sont à la base des
nombreux préjugés et de non-dits qui persistent encore de nos jours sur ce genre de chansons. Après une petite
réflexion théorique et méthodologique, où je mettrai en avant l’importance de rendre compte de l’interrelation entre
le texte médiéval (en particulier, les chansons de toile) et son "environnement", j’aborderai quelques questions
concernant l’identité sociale et discursive du narrateur/poète. Il est là pour dire/faire quoi ?, pour parler comment?
Quellr est son attitude vis-à-vis de la parole des personnages féminins ? Quels sont ses enjeux de captation et ses
marges de manœuvre pour éventuellement « jouer » contre les genres «masculins » dominants à l’époque ? Quel rôle
joue le silence (et sous quelles formes) dans la construction de la parole féminine au Moyen Age?
*
MERCEDES LÓPEZ SANTIAGO, Universitat Politècnica de València
Docteur en Philologie française de l’Université de Valencia et professeur de français à l’Universitat Politècnica de
València. Elle a publié des articles concernant la lexicologie, la terminologie, la traduction et les TIC dans
l’enseignement du FLE. Actuellement, elle collabore à la rédaction d’un dictionnaire multilingue de tourisme.

Les infos pratiques et les FAQ de trois sites touristiques francophones: construction et interaction
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
D’une part, à partir de trois sites touristiques francophones, nous avons constitué le corpus avec les documents de deux
rubriques: les Infos pratiques et les FAQ. Nous avons transformé ce corpus en txt. et utilisé WordSmith, l’outil d’analyse
de corpus, pour observer et étudier les cooccurrences et les listes de mots clés. Ce programme nous a permis
d’effectuer une analyse lexicale et sémantique du corpus de documents en français, ainsi que de leur version en
espagnol. D’autre part, nous avons analysé la forme et la construction de ces deux rubriques dans le but de découvrir et
d’observer les façons d’interaction employées, les ressemblances et les différences selon les trois sites francophones
sélectionnés.
RÉSUMÉ
L’Internet est en train de devenir, sans aucun doute et de plus en plus, notre lieu de travail, de vie et de loisirs. Du
bureau, de chez nous ou en pleine rue, nous pouvons accéder à de nombreux sites selon nos intérêts, nos besoins ou
nos désirs. Ce monde virtuel déploie sa toile autocollante pour nous attraper doucement et pour toujours. Des milliers
d’utilisateurs créent des milliers de sites web suivant leurs goûts et intérêts dans le but de capturer le plus grand
nombre de visiteurs. Dans notre travail, nous allons décrire deux rubriques essentielles sur le web : les infos pratiques
et les FAQ. Pour ce, nous avons sélectionné trois sites officiels : Québec Original (Site touristique officiel du
gouvernement du Québec), Office Belge de Tourisme (Wallonie, Bruxelles) et Parisinfo (Site officiel de l’Office du
Tourisme et des Congrès) afin d’analyser la construction, la forme et le contenu de leurs rubriques, ainsi que les
moyens d’interaction utilisés pour réussir la communication et les objectifs de ces sites. Nous analyserons de même les
différences ou ressemblances entre ces rubriques en vue de contribuer à l’étude de la langue française. Pour terminer,
l’étude des versions en espagnol des infos pratiques et des FAQ de ces trois sites officiels francophones complètera ce
travail.
*
ELENA LLAMAS POMBO Universidad de Salamanca
Maître de Conférence (HDR) à l´Université de Salamanca, Elena Llamas enseigne la linguistique et l´histoire de la langue
française depuis 1990. Elle a été chercheur associée au CNRS (entre 1994 y 1998) faisant partie de l´équipe HESO
(Histoire et Structure des Orthographes et Systèmes d’écriture, París). Depuis 2008, elle dirige le Département de
Philologie française de l´Université de Salamanca et fait partie du conseil de direction du SEMYR (Seminario de Estudios
Medievales y Renacentistas), ainsi que du Conseil de Politique Linguistique de son université.

Ponctuer, éditer, dire. La ponctuation du discours dans l’écriture médiévale
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Linguistique diachronique, Graphématique comparée et Histoire de l’Orthographe, Étude pluridisciplinaire des rapports
oralité-écriture dans la culture manuscrite. Analyse de l’écrit médiéval authentique, le manuscrit, comme source
indispensable pour une Histoire de l’Orthographe bien fondée. Étude de la ponctuation sous la perspective de la
linguistique de l’écrit (Nina Catach).
RÉSUMÉ
Si éditer des œuvres et des documents médiévaux est essentiellement les donner à lire, cette tâche a consisté
globalement à transvaser un texte manuscrit, conçu dans un milieu pré-typographique, à des pages composées selon
les usages ortho-typographiques contemporains. Ainsi, variantes graphiques, séquenciations de mots particulières,
ponctuation et mise en page constituent des réalités le plus souvent dérobées à la lecture. Ces réalités « résiduelles »
ou « marginales » pour l’édition critique sont ainsi longtemps restées aux marges des intérêts linguistiques. Or l’étude
strictement linguistique de la ponctuation médiévale s’est notablement développée pendant la dernière décennie ; si la
ponctuation n’est plus la terra incognita des études diachroniques, c’est en partie grâce aux transformations des
supports de la connaissance. L’écrit numérique a renouvelé l’attention portée à la manuscriture originale. L’édition
hypertextuelle a permis la présentation de transcriptions diplomatiques fidèles à la graphie originale à côté des éditions
critiques et des facsimilés. La ponctuation est devenue un objet de recherche linguistique à part entière, ce dont
témoignent les thèses récentes de Lavrentiev (2009) et de Mazziotta (2009). Dans une perspective de graphématique
comparée, nous avons entrepris une recherche sur la ponctuation des textes médiévaux en plusieurs langues romanes,
qui intègre une théorie linguistique de la variation graphique. Dans cette communication, nous présenterons une
analyse des marques graphiques du discours rapporté employées par les scripteurs médiévaux, tout en considérant
trois domaines : l’évolution de leur forme, leur valeur narratologique et leur fortune ultérieure dans la typographie.
*
MONGI MADINI, Université de Franche Comté.
Professeur à l’UFR Sciences du Langage de l'Homme et de la Société ainsi qu’au Centre de Linguistique Appliquée de
l’Université de Franche-Comté à Besançon (France). Il est membre des groupes de recherche ELLIAD (Laboratoire de
Sémio-Linguistique et Didactique, Université de Franche-Comté) et CORHUM (Comique, Humour et Rire ; Université de
Paris VIII). Ses nombreuses publications s’inscrivent dans le champ de l'analyse du discours, la sémiolinguistique, la
pragmatique et l’argumentation.

Mise en discours des mots et des mets.
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Analyse sémio-linguistique et sémiotique (Barthes), Analyse sociolinguistique (écrits urbains) (Lucci, Moïse). Sémiotique
de l’altération, aire scripturale (Peytard), Nouvelles épistémologies du discours (Paveau)
RÉSUMÉ
Dans le sketch « Alimenter la conversation » qui se passe dans un restaurant et qui mêle l’isotopie de la nourriture et
celle du langage, Raymond Devos dit en préambule « à table les mets que l'on vous sert vous mettent les mots à la
bouche ». Si « les mets appell[ent] les mots et les mots les mets » dans les interactions verbales des convives, on pense
d’abord que l’espace des restaurants n’est pas essentiellement voué à la lecture mais à la consommation et à la
conversation, même si les clients solitaires s’absorbent dans un roman ou parcourent un journal ou encore, depuis
quelques années explorent les fonctionnalités de leurs téléphones portables. Un restaurant, cet espace semi-public,
semi-privé, comporte un certain nombre de textes et d’icono-textes à consulter et à lire. Tous ces objets-écrits varient
(par leurs positions, leurs emplacements, leurs fonctions, leurs supports, leurs graphies, leurs matières, les instances
productrices et réceptrices) et se complètent. Ils participent ou constituent le décor, ils délivrent une information, ils
marquent l’identité du lieu et permettent aussi l’évasion de ce lieu. Ces textes trouvent leurs conditions particulières
de lecture dans un espace qui induit une sorte de vacance par rapport à l’activité principale et une disponibilité
propice.
On s’intéressera particulièrement à partir d’un corpus recueilli in situ et d’une analyse comparative aux utilisations
promotionnelles ou originales des objets tels que les sets de table.
*
GAOUAOU MANAA, Université El -Hadj Lakhdar. Batna, Algérie
Enseignant-chercheur à l´ Université El -Hadj Lakhdar. Batna, Algérie. Il soutient un doctorat d'Etat à l´Université
Mentouri Constantine, 2003. Ses recherches portent notamment sur la mutation du chaoui (variété du berbère) au
contact de l'arabe et du français dans les Aurès. Etude morphosyntaxique et lexicale. Il appartient à l´équipe de
recherche CUDIFLAB. Laboratoire de recherche sur l'enseignement/apprentissage des langues étrangères. Parmi ses
publications: Bilinguisme et traduction, FDM. Le Français Dans le Monde, 2003.

Les toponymes berbères sont-ils des témoins qui participent à l’identification de la région des Aurès et de sa
valorisation ? Tentative de lecture de l’espace auressien à partir de quelques toponymes.
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Sémantique de la référence (nomination) et toponymie.
RÉSUMÉ
« La dénomination n’est jamais arbitraire. Elle cristallise toutes sortes de virtualité, condense et ordonne mille
sentiments contradictoires et inconscients qui trouvent en elle un exutoire », G. Matoré (l’espace humain). La
toponymie en Algérie offre un champ de recherche des plus variés, d’autant que les toponymes peuvent être étudiés
sous différents aspects : géographiques, historiques, linguistiques, politiques, sociologiques… etc.
Les études toponymiques s’intéressent aussi à certains aspects administratifs tels que la normalisation et
l’officialisation des noms de lieux par le choix des toponymes officiels ainsi qu’une terminologie toponymique mais
aussi du choix linguistique de certains toponymes.
La présente communication a pour objet la toponymie et l’organisation de l’espace dans la région des Aurès.
Notre intention est de déterminer à travers les toponymes berbères, les différentes relations qui existent entre un nom
de lieu et l’espace qu’il désigne, entre le nommant et le nommé, entre le signifiant et le signifié. L’étude de la relation
homme/espace peut-être envisagée sous l’angle de la lecture des noms de lieux ou des noms d’espace, partant de
l’évidence : n’existe que ce qui est nommé.
Des nombreuses méthodes qui nous sont offertes, nous avons jugé utile de retenir celle qui consiste à considérer
comment les hommes perçoivent et par conséquent désignent et nomment leur espace.
Cette contribution consistera en une série d’interprétations et de mises en relation qui peuvent compléter, élargir, ou
éclairer autrement les approches et les résultats des connaissances acquises en toponymie.
L’objectif visé à travers cette étude est celui de contribuer à la lecture de l’espace auressien sous l’éclairage de la
toponymie. A cet effet, nous utiliserons un fichier toponymique existant à l’INC Alger, réalisé lors du dernier
recensement de 1989.
Notre démarche sera centrée sur un essai d’analyse théorique basé sur des constats ayant comme support l’espace,
ensuite elle essaie de mettre à jour les relations qui existent entre le toponyme et l’espace pour l’identifier. Enfin, nous
nous sommes limité dans notre étude cartographique uniquement à la zone des Aurès, dans un souci purement d’ordre
technique mais aussi parce que c’est une région peu connue, qu’il s’agit de valoriser.
*
ELISABETH MICHE, Universitat Pompeu Fabra, departament de Traducció i Ciències del Llenguatge, Barcelona.
Elle soutient sa thèse de doctorat à l´Université de Genève, où elle a travaillé comme professeur (1986-1997), ainsi qu´à
l'École de Traduction et Interprétation (1994-1997). Entre 1995 y 1997, elle fait des recherches dans le Fonds National
Suisse de la Recherche Scientifique dans le cadre d´un projet sur le dialogue. Actuellement, elle enseigne la langue
française à l´Universitat Pompeu Fabra, departament de Traducció i Ciències del Llenguatge, Barcelona.

La mise en scène du savoir et de ses dispositifs énonciatifs dans les réactions d’étudiants en FLE.
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Pour caractériser le dispositif énonciatif des copies des étudiants, je m’inspirerai des outils qu’offre la Théorie
Argumentative de la Polyphonie (TAP), tels qu’ils sont exposés dans Marion Carel (2011) et dans les travaux qui portent
sur le marquage de l’origine du savoir, à savoir, Patrick Dendale & Lilian Tasmowki, (1994, 2001).
RÉSUMÉ
Partant de l’analyse de 47 rédactions d’étudiants qui ont pour objet de décrire les traits physiques et psychologiques
des deux personnages principaux de Ni d’Ève ni d’Adam du roman d’Amélie Nothomb (2007), nous nous proposons
d’analyser les marques épistémiques et évidentielles que les étudiants mettent en œuvre dans leur récit pour parler de
ces deux personnages. Comment marquent-ils la source de leur observation ? Comment mettent-ils en scène leurs
connaissances ? Ces descriptions se présentent-elles comme évidentes, existantes, ou dépendantes d’une
interprétation ? Quelle position énonciative se dévoile-t-il à travers leurs tournures ? Enfin, comment la figure de
l’allocutaire (entendue comme l’instance réceptrice inscrite dans le sens de l’énoncé) ressort-elle dans le choix du type
de source et du point de vue adopté par l’étudiant ?
Le but de l’analyse sera de voir la relation entretenue entre le dispositif énonciatif, le type de source de connaissance et
la figure de l’allocutaire. L’hypothèse de travail étant la suivante : partant de l’idée que dans tout énoncé est inscrite la
figure de l’allocutaire, comment la figure du professeur (l’allocutaire) a-t-elle une incidence sur la manière dont
l’étudiant présente ses connaissances et sur le « type de source » qu’il choisit ? Cette étude s’inscrit donc dans une
perspective discursive, pragmatique et intersubjective de l’évidentialité et de l’épistémicité (Gonzalez & al., sous
presse) où sont pris en compte en plus de l’allocutaire (le professeur et ses instructions), le contexte (un travail évalué)
et son enjeu (obtenir une bonne note en montrant au professeur qu’on a lu le livre).
*
SOPHIE MOIRAND, Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3 (Cediscor-Clesthia)
Professeur émérite de l’Université Paris 3, Sophie Moirand y a fondé le CEDISCOR (Centre de recherche sur les discours
ordinaires et spécialisés, composante de l'Équipe d'accueil Systèmes linguistiques, énonciation et discursivité) et les
Carnets du Cediscor. Auteure de nombreux travaux, elle a soutenu en 1987 une thèse d’État sur les discours de la revue
Le français dans le monde (Une histoire de discours, Hachette) et dirigé depuis de nombreuses thèses de doctorat. Elle
a fait partie du comité scientifique ou du comité de lecture de nombreuses revues internationales. Parmi ses ouvrages :
Enseigner à communiquer en langue étrangère (1981, 1990, etc.) et Les discours de la presse quotidienne. Observer,
analyser, comprendre, Paris, Presses Universitaires de France, 2007, (réédit. 2008, 2011), traduction en arabe au Liban
en 2009.

L’événement « saisi » par la langue, le discours et la mémoire
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Analyse du discours
RÉSUMÉ
Qu’est-ce qu’un événement ? Tel est le titre du numéro 38 de la revue Terrain publiée en 2002, et qui s’interroge sur
« les sciences sociales face à l’événement ». Mais, en sciences du langage, on préfère repartir des définitions du
dictionnaire d’usage (par exemple le Petit Robert 2012) avant d’envisager les travaux des linguistes, des analystes du
discours, des sémanticiens, des spécialistes de l’information et de la communication, et plus largement des sciences
humaines et sociales… Cela constituera l’introduction de cette conférence plénière. Davantage donc que sur « les
événements-existenciels », ce sont les « événements-objets » sur lesquels on s’arrêtera, ceux qui « sont saisis par la
communication », pour reprendre les distinctions proposées par Louis Quéré (2010, par exemple). Plus précisément, on
s’interrogera sur la façon dont le langage verbal (mais pas seulement : le langage iconique, le langage visuel, la langage
des gestes, le langage des émotions… aussi) et la (les) mémoire(s) « se saisi(ssen)t » de l’événement à des fins de
représentation, voire de construction des référents de l’événement. Car dès que quelqu’un « saisit » l’événement, par
le biais d’une représentation (image, film, dessin, discours…), il contribue à construire les référents des objets, des
acteurs, des actes et des paroles de cet événement, entités qui deviennent de ce fait des « objets de discours » des
paroles produites autour de l’événement. Mais dès que la langue tente de « saisir » l’événement, y compris dans des
langues aussi proches que l’espagnol et le français, des différences surgissent dans la désignation même des
événements : aux deux mots rencontrés en entrée des dictionnaires de langue espagnole,
evento et acontecimiento,
e
correspond un seul mot français : événement, mot apparu dans la langue française au 15 siècle. Que dit le dictionnaire
d’usage aujourd’hui ? Un événement, c’est « ce qui arrive et qui a une importance pour l’homme » (le Petit Robert
2012).
Ce qui arrive, c’est « ce qui se passe », « ce qui se produit », « ce qui survient ». Le verbe peut ainsi dénoter un
événement. Mais, à la suite des travaux de philosophes du langage (Davidson, par ex.), les linguistes, s’interrogeant
désormais sur les relations entre les actions, les faits et les événements, tendent à montrer que le verbe et ses
nominalisations ne sont pas seulement le lieu de relations temporelles et aspectuelles mais également le lieu de
relations compositionnelles morphologiques et syntaxiques (voir Corre 2009, van de Velde 2006) : ainsi « un accident
s’est produit hier » ou « la manifestation s’est déroulée de la République à la Nation » sont des énoncés acceptables
alors que « *un accident s’est déroulé hier » ou « *une manifestation s’est produite… » semblent peu probables en
français ; ainsi « un réacteur a explosé à la Centrale de Fukushima » signale un fait qui se transformera en événement
dès la nominalisation du prédicat lorsque « l’explosion du réacteur suscite de vives inquiétudes », surtout si le titre de
l’article rappelle en mémoire un événement précédent : « un nouveau Tchernobyl ? ». Dès que la langue « se saisit » de
l’événement, on quitte en effet l’expérience sensible, le ressenti de l’événement. On entre en discours pour parler de
l’événement, pour parler sur l’événement, c’est-à-dire pour le décrire, le raconter, et le nommer. En premier lieu, on le
catégorise : « c’est un tremblement de terre » si la terre bouge, « c’est une bombe » si le bruit rappelle une expérience
ressentie antérieurement. C’est alors que le discours utilise les moyens que la langue lui fournit pour « dire » ce qui a
une importance pour l’homme, pour « parler » de ce qui devient important pour la société. « Faire l’événement »,
comme le montre le numéro 32 de la revue Sociétés et représentations, devient ainsi un enjeu des sociétés
contemporaines : n’importe quel fait (l’inauguration d’un musée, l’envoi d’un tweet ou d’un SMS, un appel à un service
d’urgence, l’arrestation d’une personnalité, la mise en examen d’un ministre ou d’un joueur de football) peut devenir
aujourd’hui un événement « médiatisé », voire parfois un événement mondialisé, ou une « affaire ». Quel rôle joue la
mise en discours dans cette construction ? Telle est la question que l’on se pose… Cette interrogation passe par le
repérage d’observables, qui correspondent à des catégories sémantiques, syntaxiques, énonciatives et pragmatiques,
que l’on peut regrouper autour des objets de discours qui entrent dans la construction discursive de l’événement. Dire
l’événement, c’est en premier lieu « nommer » les objets, les acteurs, les actes qui « font » l’événement, c’est-à-dire les
désigner, mais aussi les caractériser en choisissant de cibler une de leurs « facettes » (Cruse) ou en leur donnant un
« éclairage » particulier (Grize), qui vise à « donner à voir » aux destinataires une image de l’événement. On partira
d’exemples précis, empruntés aux médias, afin de dégager les observables de ces catégorisations, jusqu’au choix du
« nom d’événement » qui restera dans l’histoire, et de montrer comment la mémoire inscrite dans les mots devient un
lieu de surgissement de l’interdiscours et comment le nom d’événement peut servir à désigner et à caractériser de
nouveaux événements (par ex. la Révolution du Jasmin, un nouveau Tchernobyl à propos de Fukushima, un petit Mai 68
des banlieues à propos de la crise des banlieues de 2005, le 11 septembre espagnol lors de l’attentat de la gare de
Madrid, le 11 septembre de la finance à propos de ce qu’on désigne encore aujourd’hui « la Crise »…). Mais dire
l’événement, c’est également le replacer dans le temps et l’espace : il y a une mise en récit de l’événement (Ricoeur),
un devenir de l’événement (Arquembourg, Quéré) qui, au-delà des constructions qui les actualisent et les catégorisent
(après le 11 septembre, depuis le 11 septembre, l’après Fukushima, un rapport post-Fukushima, les Printemps arabes…),
vise à l’historiciser (Nora) : c’est au tour des domaines de mémoire à court, à long ou à moyen termes (Foucault)
d’intervenir dans cette rencontre entre formes de la langue et configurations discursives. Outre qu’on peut alors situer
l’événement dans l’histoire individuelle ou collective, selon l’intervention de différentes mémoires (collective,
épisodique, interdiscursive, proprioceptive, sémantique… selon que l’on fait appel à Halbwachs, à Tulving, à Courtine,
etc. – voir Moirand 2007), on peut aussi, à l’heure des possibilités de récupération dans les banques de données, les
sites en ligne et l’internet, retrouver les traces des oublis conscients ou inconscients qui traversent les mises en récit,
individuelles ou collectives. Car si dire l’événement, c’est le raconter, à partir du moment où « il arrive » jusqu’à ce qu’il
devient, c’est aussi relater ce que disent les acteurs de l’événement, les témoins de l’événement ainsi que les auteurs
« autorisés » par la société à parler sur, autour, à propos (de) l’événement… Ainsi, outre la diversité des genres
discursifs qui accompagnent la construction de l’événement, ainsi que la diversité des canaux de transmission qui
facilitent aujourd’hui cette construction (réseaux sociaux, forums, etc.), ce sont les discours « représentés » et leur
diversité sur lesquels on peut s’interroger, et notamment ceux qui sont particulièrement présents dans la société
française, tiraillée depuis la Révolution entre la droite et la gauche : ceux qui construisent une représentation des
polémiques qui naissent, semble-t-il, inévitablement dès les premiers temps de l’événement (la question du nucléaire
après Fukushima, la querelle sur les dons après le tsunami en Asie, l’exigence de transparence des élus politiques après
l’affaire Cahuzac (ministre des finances) en France.
*
MUSANJI NGALASSO-MWATHA, Université Michel de Montaigne – Bordeaux 3
Directeur du CELFA (Centre d’Etudes Linguistiques et Littéraires Francophones et Africaines) et professeur de
sociolinguistique et de linguistique africaine à l’Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3, Musanji Ngalasso-Mwatha
a enseigné à l’Université Nationale du Zaïre (Lubumbashi) et à l’Université Paris 10-Nanterre. Il a publié de nombreux
travaux de linguistique et de sociolinguistique et a dirigé la collection " Observer et découvrir la langue française " aux
Editions Fernand Nathan. Ses recherches portent essentiellement sur la description de deux langues bantoues (le
gipende [K52] et le kikongo [H16]), sur la dynamique des langues et les politiques linguistiques, ainsi que sur la
didactique du français en Afrique. Parmi ses nombreuses publications, il a publié notamment : " Francophonie africaine,
latinité gauloise : destins parallèles ? ", Semper aliquid novi. Littérature comparée et littératures d’Afrique, Tübingen,
Gunter Narr Verlag; " Le concept de français langue seconde ", Études de linguistique appliquée, n° 88, H. Besse, M. M.,
Ngalasso et G. Vigner (coord.)

Expressivité et impressivité dans le discours scientifique
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Discours de spécialisation et subjectivité
RÉSUMÉ
Le discours scientifique, qu’il soit de spécialisation (s’adressant au spécialiste) ou de vulgarisation (s’adressant au grand
public), est réputé être le discours de l’objectivité par excellence. Cette objectivité et la rigueur qu’elle requiert se
donneraient à voir à travers un riche appareil terminologique, une fine conceptualisation des données et une
importante formalisation de la méthode inspirée des mathématiques et des sciences dites « exactes ». Tout entier
tourné vers le référent, qui constitue sa matière et son objet d’étude, le discours scientifique refuserait tout à-priori
pour construire ses notions directement sur l’objet lui-même, en mettant en avant la fonction communicative,
cognitive ou référentielle (qui consiste à dire quelque chose de quelque chose ou de quelqu’un, à décrire et à analyser
le corpus disponible) et la fonction métalinguistique (qui consiste à définir et à expliquer les termes et les concepts
utiles ou utilisés). Préoccupé de délivrer un message efficace et de transmettre méthodiquement un savoir institué
devant circuler de génération à génération, par l’enseignement, le discours scientifique serait ainsi totalement
dépouillé des marques de l’émotivité et de la subjectivité, des oripeaux de l’idéologie et du militantisme, des fioritures
ornementales et purement littéraires. C’est là le sentiment commun devenu un stéréotype.
La présente conférence, qui se rattache à l’axe 1 du congrès, s’emploiera à montrer que le discours scientifique, comme
le discours politique, médiatique ou littéraire, peut revêtir toutes les formes de la parole ordinaire et porter n’importe
laquelle des fonctions fondamentales dévolues au langage, notamment les fonctions émotive ou expressive, conative
ou impressive, poétique ou créative, phatique ou relationnelle. On interrogera, en préambule, la nature du discours
scientifique. Quels critères formels, quels procédé stylistiques, quels contenus sémantiques définissent un discours
comme scientifique et le distinguent des productions non scientifiques ? Comment le discours scientifique peut-il
porter les sentiments de celui qui le profère, comment peut-il influencer l’opinion du peuple et comment, à son tour,
est-il influencé par la pensée unique ou la bien-pensance dominante ? Le discours scientifique peut-il être « beau » et
par quels traits peut-on le qualifier ainsi ? Quelle est la frontière entre l’essai savant et l’œuvre d’art, entre la science
(domaine du logos) et la poésie (domaine du mythos) ? On examinera ensuite la notion de « personne » (physique,
morale ou grammaticale) porteuse de la prédication ou destinataire du message. Qui est légitime pour dire/écrire le
discours scientifique ? A quelles personnes ce discours est-il destiné et quelles marques linguistiques manifestent cette
intentionnalité ? Comment se manifeste la subjectivité dans l’énoncé scientifique ? Comment reconnaître l’influence du
locuteur sur l’allocutaire et, en retour, comment se marque la subtile présence de l’allocutaire qui oblige le locuteur à
moduler son discours et à l’ajuster au public-cible, au thème, au style, à la syntaxe et au lexique du genre scientifique ?
Au total, la question est de savoir comment, par l’emploi des personnes verbales et des indices pronominaux,
l’énonciateur du discours scientifique parvient à gérer les marques de la subjectivité inévitable sans compromettre
l’objectivité scientifique. L’examen et l’analyse d’un certain nombre de textes dits scientifiques (manuels, thèses,
articles, conférences) permettront de repérer les indices de l’expressivité et de l’impressivité, de la poéticité et de
l’esthéticité dans le discours scientifique.
*
MARIBEL PEÑALVER VICEA, Universidad de Alicante
Maître de Conférences (HDR), Maribel Peñalver enseigne la linguistique et la littérature à l´Université d´Alicante. Elle
fait partie de SYLED-CLESTHIA et de Genre et Langage à la Sorbonne Nouvelle-Paris 3. Elle vient d´être associée au
Centre de Recherches en Études Féminines & Genres/Littératures Francophones (CREF&G/LF) dirigée par Mireille CalleGrüber. Parmi ses dernières publications : « De l´affect du métalangage chez Proust », La Recherche et la forme
linguistique du texte, Honoré Champion, Paris, 2013 ; “Saussure entend des voix”, Le Magazine littéraire, 2012.

Comment se prostituer aux marges de la langue? : une économie “discursive” libidinale .
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Titrologie (Genette), Métalangage (J. Rey-Debove), Discours (cataphorique) de l´information (S. Moirand) ;
(Psychanalyse et linguistique (J.Authier-Revuz : (Auto-représentation de l´énonciation), Psychanalyse (Freud).
RÉSUMÉ
C´est une évidence que les premiers titres de film vont s´inspirer largement de la littérature pour se parer des “lettres
de noblesse”. Des titres tels que Madame Bovary, La bête humaine ou La Belle et la Bête en font preuve. Pourtant, des
intitulés tels que Comment baiser avec un nègre sans se fatiguer ou Les trois font la paire seraient impensables à
l´origine du Cinéma, des titres prêts à piquer la curiosité du spectateur.
Choisie pour nommer l´oeuvre qu´elle désigne, l´intitulation filmique est chargée de faire de la publicité du film en
exerçant sur le public une influence considérable afin d´installer en lui le désir de voir le film. Dans quelle mesure
l´intitulation devient-elle “le vrai proxénète” du film, tel que Furetière l´a affirmé pour le titre littéraire? Dans cette
communication, nous tenterons de montrer le rapport que cette unité discursive qu´est le titre entretient avec le mot
d´esprit (Freud). En dépit de son économie “discursive restreinte” (G. Vigner), dans l´intitulation interviennent
(presque) les mêmes principes de représentation économique du plaisir (Freud) que dans le mot d´esprit. Elle
participerait magistralement à l´iconicité de l´être humain, en traduisant à la fois ainsi nos désirs et notre évolution
psychique.
*
Mª TERESA PISA CAÑETE, Universidad de Castilla La Mancha
Enseignante-chercheure à l´Université de Castilla La Mancha, elle soutient sa thèse sur le bilinguisme à Ontario. Elle
s´intéresse à la sociolinguistique, en particulier aux contact de langues et de cultures. Parmi ses nombreux articles: “La
construction discursive de l'événement rapporté dans les textes des genres informatifs de la presse française”, Çedille,
2011.

Argumentation et séduction d’une blogueuse. La Parisienne Libérée répond à François Hollande.
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
L’analyse du discours médiatique et politique selon la théorie de Patrick Charaudeau.
RÉSUMÉ
La Parisienne Libérée est une « blogueuse à clips engagés » (Libération, 24.07.2010), qui répond aux messages émis par
les médias, notamment parisiens, par la voie d’un blog afin de créer son propre discours médiatique et politique. Dans
ses vidéos, elle utilise la parole, de même que la musique et l’image, pour transmettre son discours de revendication et
de protestation, principalement, contre les actions des politiciens.
Dans cette communication, on vise à analyser ses textes relatifs aux actions de François Hollande depuis son arrivée à la
présidence de la France. Pour faire cela, on vise à utiliser des éléments du cadre théorique proposé par Charaudeau sur
le discours médiatique et politique, tels que les instances de production et de réception de l’information, et la
construction de l’événement commenté.
L’objectif de notre communication sera de montrer l’application réelle de ces idées théoriques dans le discours de cette
écrivaine, afin de connaître les éléments discursifs dont elle se sert pour créer une image médiatique et idéologique de
François Hollande. Pour faire cela, il peut être nécessaire d’inclure dans l’analyse d’autres éléments du domaine de
l’analyse de l’image.
*
FLORIMOND RAKOTONOELINA, Université Sorbonne nouvelle – Paris 3 (CLESTHIA-SYLED-CEDISCOR)
Maître de conférences en Sciences du langage à l´Université Sorbonne nouvelle-Paris 3. Il est rattaché à l´EA 2290
SYLED-CEDISCOR. Il dirige la revue non périodique Les Carnets du Cediscor. Ses recherches s’ancrent dans le courant de
l’analyse du discours et portent actuellement sur les discours de transmission des connaissances, plus spécifiquement
dans le cadre de l’e-learning

La matérialité discursive du diaporama : encodage, reformulation et transcodage.
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
La recherche s’inscrit dans le champ de l’analyse du discours et rend compte plus spécifiquement des discours de
transmission des connaissances.
RÉSUMÉ
Parmi les discours de transmission des connaissances, on s’intéresse particulièrement ici à un genre discursif à la fois
ordinaire et spécialisé et plurisémiotique, l’e-conférence, qui s’inscrit à la fois sur une double matérialité, physique
(écrans d’ordinateur, de tablette, de smartphone) et virtuelle (essentiellement des interfaces web). Lorsque ce genre
s’inscrit sur le web (« web-lecture »), sa plasticité lui permet de revêtir des formes différentes, bien que sa visée
pragmatique demeure inchangée : l’e-conférence, comme son pendant traditionnel la conférence, vise à « enseigner de
l’information » (« to teach information », Bligh, 2000). Parmi ses formes, on relèvera les e-conférences à lire et à voir ou
les e-conférences à écouter et à voir (par exemple, des séquences audiovisuelles comme les diaporamas ou les vidéos).
L’objectif de cette communication est d’analyser les fonctionnements linguistiques et discursifs (entendus ici comme
verbaux et non verbaux) d’e-conférences sous forme de « slidecasts », diaporamas accompagnés de données audio
synchronisées – soit directement conçus pour le support web soit déposés « après-coup » sur le support web. L’analyse
de ces fonctionnements vise à comprendre comment un slidecast crée un/des univers de sens spécifique(s) et
complexe(s) par sa matérialité hétérogène (un format standardisé, un modèle qui lui sert de base, des données
scripturales et des données graphiques contenues sur chaque diapositive et des données orales qui les accompagnent).
Pour ce faire, l’analyse mettra en regard les phénomènes de double encodage (écrit/oral, linguistique/graphique), de
reformulation (écrit/oral) et de transcodage (code écrit/graphique, code oral/graphique).
*
SANDRINE REBOUL-TOURE, Université Sorbonne nouvelle – Paris 3
Maître de conférences en Sciences du langage à l’Université de la Sorbonne nouvelle. Elle est responsable du Cediscor,
centre de recherche sur les discours ordinaires et spécialisés. Ses recherches, en analyse du discours et en sémantique,
portent sur les discours de transmission de connaissances, plus particulièrement sur la vulgarisation et la médiation
scientifique.

Les blogs scientifiques francophones sur internet : aux marges du discours de vulgarisation scientifique ?
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Analyse du discours, analyse du discours de transmission des connaissances, discours de vulgarisation
scientifique/médiation scientifique.
Reformulation, paraphrase, glose, hétérogénéité, discours rapporté, dénomination, désignation, nomination, fait
autonymique, paradigme désignationnel.
RÉSUMÉ
L’analyse du discours « à la française » s’est largement diversifiée (Dufour, Rosier (éds., 2012) tant sur le choix des
corpus que des méthodes et des concepts tout en gardant l’ancrage nécessaire sur les marques linguistiques. Lorsque
D. Maingueneau (1995) propose de parler des analyses du discours en France, au pluriel, il présente un élargissement
significatif du domaine dans lequel s’inscrit notamment l’analyse du discours des transmissions des connaissances
(Beacco, Moirand, 1995). Dans son volet concernant la vulgarisation scientifique, la réflexion en analyse du discours est
portée par Mortureux (1983) qui étudie les écrits de Bernard le Bouvier de Fontenelle, Entretiens sur la pluralité des
mondes, 1686. Les chercheurs s’intéressent alors aux marques linguistiques qu’il est possible d’analyser dans un texte
lorsque son auteur cherche à transposer un discours scientifique dans un discours plus audible pour un public moins
spécialisé. La catégorie descriptive de la reformulation liée au concept d’altération (Peytard, 1993) va permettre de
mettre au jour de nouveaux concepts comme le paradigme désignationnel (Mortureux, 1993) et de revisiter les
concepts de l’explication, de la paraphrase, de la glose, de l’hétérogénéité, du discours rapporté, de la
dénomination/désignation pouvant rejoindre la nomination, du fait autonymique. Dans les années quatre-vingt, on a
pu identifier un triangle de la vulgarisation avec le scientifique, le vulgarisateur
et le lecteur, dans des revues
e
scientifiques qui connaissent beaucoup de succès et ce, dès la fin du XIX siècle. Puis, à la fin du siècle dernier, la
circulation des discours de vulgarisation scientifique est devenue plus ample et de nouvelles figures ont fait leur
apparition comme l’expert, le politique, le citoyen : les intervenants dans le discours de vulgarisation scientifique se
démultiplient ce qui brouille les délimitations du rôle du vulgarisateur et les contours des discours. En effet, la
vulgarisation scientifique apparaît dans des discours non spécialisés (par exemple dans des quotidiens à l’occasion
d’événements comme des catastrophes naturelles ou des crises sanitaires). Cet émiettement nous a conduits à penser
que nous étions arrivés à une diffusion ultime de la vulgarisation scientifique. Or, aujourd’hui, un nouvel espace de
diffusion peut être identifié, celui des blogs scientifiques sur internet. Cet espace discursif est assez inattendu car ce
sont des citoyens qui prennent en charge la vulgarisation de la science en empruntant les habits du vulgarisateur. Nous
souhaiterions montrer que ces discours glissent de la vulgarisation à la médiation scientifique. Le rédacteur peut être
journaliste scientifique mais aussi amateur éclairé. Quant aux lecteurs, il est possible de les repérer aux travers des
commentaires qu’ils peuvent laisser à la suite des articles. Les internautes de la médiation scientifique forment-ils une
nouvelle communauté discursive ? Ils partagent certains marqueurs linguistiques de la vulgarisation mais aussi, du fait
du support informatique, ils soulignent la traçabilité des discours rapportés avec les liens hypertextuels, les articles sont
ouverts aux commentaires, les mots-clés de la science forment des nuages et les temps de réaction sont très courts
entre un événement et la rédaction d’un article. Nous nous interrogerons sur les frontières entres discours de
vulgarisation et discours de médiation scientifique mais aussi entre discours spécialisés et discours ordinaires.
*
NINA RENDULIC Laboratoire Ligérien de Linguistique (UMR 7270)
LOTFI ABOUDA Université d’Orléans (France)
-Lotfi Abouda est maître de conférences en Sciences du Langage (depuis 1999), à l´Université d’Orléans et membre du
Laboratoire Ligérien de Linguistique (UMR 7270). Rédacteur en Chef de la Revue de Sémantique et Pragmatique (RSP), il
soutien sa thèse de doctorat de Linguistique Théorique et Formelle de l’Université de Paris 7, en 1997 (Recherches en
Syntaxe et Sémantique du Conditionnel en français). Il est l´auteur de nombreux articles traitant du mode/modalité et
temps en français et membre du projet ESLO1/2.
-Nina Rendulic obtient son Master Linguistique et Didactique, Université d’Orléans. Doctorante au Laboratoire Ligérien
de Linguistique (UMR 7270), Université d’Orléans : contrat doctoral avec mission complémentaire d’enseignement.
Thématiques de recherche : étude formelle du discours représenté, pragmatique des interactions orales, construction
du sens en interaction.

La mise en scène dans la représentation des échanges autres.
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Il s’agit d’une étude basée sur l’analyse d’un corpus oral du français contemporain, extrait d’ESLO (Enquêtes
Sociolinguistiques à Orléans), et composé de quatre entretiens en face-à-face et de quatre repas en famille, ce qui
constitue un total de 6 heures d’enregistrement.S’agissant d’une analyse qui cherche à identifier les propriétés internes
et les effets de sens externes des Représentations des Echanges Autres, divers cadres théoriques seront mobilisés
(Gosselin, Authier-Revuz, Vincent & Dubois, école de Genève…).
RÉSUMÉ
Environ un tiers des 600 cas de discours rapporté identifiés dans notre mini-corpus se présente au sein d’une macrostructure appelée quelquefois « dialogue rapporté » (Perrin 1995) ou « échange rapporté » (Vincent 2002), et que nous
nous proposons d’appeler, nous inspirant des travaux de J. Authier-Revuz, Représentation des Echanges Autres
(désormais REA). Il s’agira, dans cette étude, d’examiner les propriétés linguistiques internes de ces REA et leur rôle
dans les interactions orales. Si, au sein des REA, les propriétés de chaque tour de parole pris isolément restent assez
comparables aux formes habituellement identifiées de la Représentation du Discours Autre (RDA), on peut se
demander quelles sont les spécificités de ces macro-structures, les marques qui permettent d’identifier ces échanges
comme unité, et la fonction discursive qui s’en dégage. Il est notable que les REA semblent systématiquement
témoigner d’une situation de communication antérieure authentique, dans laquelle le locuteur-rapporteur lui-même
est régulièrement impliqué en tant que locuteur de l’échange rapporté. Si cette observation ne préjuge en rien de
l’authenticité des tours de parole pris isolément, ni au niveau formel ni au niveau du contenu, une RDA incluse dans
une REA semble tirer un bénéfice majeur de son environnement, celui de se donner pour authentique…
La mise en scène d’une interaction dans l’interaction, en dehors, très souvent, de tout contexte narratif, produit des
formes particulières de dramatisation dans la narration. Les REA véhiculent les informations transformées en récit
(Vincent 2002) et deviennent ainsi un « outil dramatique » (Yule&Mathis, 1992) permettant au locuteur de représenter
un récit en le présentant « en direct », et à l’interlocuteur de se sentir impliqué dans l’histoire représentée plutôt que
racontée. Ce rôle de dramatisation, intrinsèque aux REA, s’accomplit suite au procédé d’actualisation et de
représentation in medias res, le contexte narratif de la situation de communication d’origine étant souvent inexistant.
Parmi les moyens qui permettent au locuteur d’actualiser ses REA, une attention particulière sera portée aux marques
linguistiques d’introduction des tours de parole représentés, aussi bien au niveau de chaque RDA qu’au niveau de la
macro-structure de l’échange. On s’arrêtera sur l’absence, occasionnelle, de toute marque lexicale permettant
d’identifier le(s) locuteur(s) rapporté(s) au sein d’une REA, et les moyens, notamment vocaux et intonatifs, qui
permettent de la compenser…La prédilection pour le présent historique et les formes du discours direct,
l’omniprésence du locuteur effectif dans les échanges rapportés, l’omission occasionnelle de toute séquence
d’introduction lexicale, les tours de parole représentés généralement succincts laissent croire d’autre part que le
phénomène de la REA est une macro-structure à part au sein de la RDA, caractérisée notamment par sa cohésion
interne d’une structure dramatique visant à re – présenter un topos authentique.
*
NATHALIE RIOU, Université de Rennes
Elle travaille sur la poésie en croisant les apports du féminisme, de la phénoménologie et de la linguistique. Elle a
soutenu une thèse en 2008 sur le pourquoi de l’obscur dans la poésie de René Char et poursuit aujourd’hui en étudiant
la lyrique des femmes de la Renaissance au XXIème.

Violence du soupir chez Louise Labé.
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Phénoménologie (de Husserl à Lévinas), stylistique (de Léo Spitzer à Selosse..), linguistique (Ruwet pour Labé) et études
sur les genders (de Wittig à Butler, Fraser, Lauretis…).
RÉSUMÉ
Mireille Huchon a publié en 2006 une thèse selon laquelle l’œuvre de Louise Labé serait une supercherie créée par
Scève et les poètes de l’école lyonnaise. Sa démonstration est d’une historienne proche de Sainte-Beuve : en désaccord
avec ce regard « hors-champ », continuant les études stylistiques existantes et une réflexion phénoménologique sur les
genders, je partirai des vingt-quatre poèmes. Et de cette thèse : un poème lyrique vaut parce qu’il va et vient, allant
vers son auteur et vers son lecteur, et simultanément venant de ces deux instances qui prennent langue. Ni l’histoire, ni
même le poème n’est premier car la relation passe devant le poème qui a ouvert le champ. Mais si la relation
temporelle est prééminente, on ne peut certifier le sexe de l’auteur. D’où mon hypothèse, qui restera hypothèse : les
vingt-quatre poèmes sont l’œuvre ou d’une femme, ou du plus féminin des hommes. Il y a dans leur plainte une
violence contenue qui me semble avérer que le « sexe faible », que le « beau sexe » est en train de prendre la parole.
J’étudierai pour ma démonstration deux forme-sens récurrentes dans l’œuvre.
Tout d’abord l’énonciation : comment le poème de Labé défait les limites entre et à l’intérieur des types de discours.
Par exemple comment un dialogue, où le sujet reproche classiquement à l’aimé de ne pas l’aimer, se condense en
oxymore, s’intériorisant dans une pensée à la fois forte et divisée. Or il semble que le « sexe faible » a en effet urgence
vitale à dire ainsi la force qui sourd dans la faiblesse en train d’inventer sa voix poétique.
Ensuite il y a les images et les références sexuées. Contrairement à la portugaise de Guilleragues qui colle à l’image
traditionnelle de la femme abandonnée, l’image des sonnets de 1555 est neuve. Louise Labé féminise l’homme, se
découvre en homme mais surtout elle ose se dire animal. Or il me semble qu’il faut être acculé à la beauté, souffrir
d’être le « beau sexe » pour révéler ainsi, d’un mot brusque, le sexe de la beauté.
Ainsi les prédicats réducteurs qui font la femme ne sont pas retournés mais si finement déconstruits que l’adversaire
pourrait les entendre pour la première fois – le sexe et le vulnérable – les regretter, les désirer.
*
MICHELA RUSSO, Université Paris 8/ UMR 7023 CNRS
Maître de conférences (HDR) depuis 2013, Michela Russo enseigne la linguistique à l´Université de Paris 8. Elle est
chercheur rattachée à l´UMR 7023 (Structures formelles du langage) CNRS. Chercheur associée à EA 4080 (Centre
Alfred Ernout) et membre de l´Université Paris-Sorbonne, Paris IV (linguistique romane), depuis 2006.
La dialectalisation de la Gaule au Moyen Âge : indices pré-littéraires ?
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Cette communication centrée sur l’analyse des textes et des manuscrits se situe au carrefour de la linguistique
diachronique, de l’histoire de la langue française et de l’analyse du discours, rôle du copiste ou du traducteur dans des
documents médiévaux. Les travaux de Lodge, Anthony R. (1993), Pfister, Max (1973) ou Pfister, Max (1973) serviront
notamment à notre analyse.
RÉSUMÉ
Le processus de dialectalisation du latin parlé à la manière celte ou gauloise est lié aux effets des différents substrats. Le
substrat est-il un facteur qui déclenche la fragmentation du gallo-roman, ou bien est-ce le superstrat (germanique) le
facteur décisif (hypothèse soutenue par Wartburg sur la fragmentation de la Romania) ?
Nous analyserons les chartes mérovingiennes et les premier documents entre l’époque mérovingienne et l’époque
e
carolingienne (VIII s. triomphe de la dynastie des Carolingiens), qui permettent de définir la formation de l’anciene,
français et la différenciation entre la France septentrionale et la France méridionale. Nous allons voir qu’avant le IX
dans le nord de la Gaule, la fragmentation dialectale est déjà définie dans ce qui sera l’unité gallo-romane du nord-est
e
qui correspond à l’Austrasie. Au VII s. le changement du gallo-roman augmente déjà de façon décisive.
*
MOKHTAR SAHNOUN, Université de La Manouba, Tunisie
Professeur de linguistique française à la Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités à l´Université de La Manouba. Il
dirige le département des langues étrangères à l'Institut Supérieur de l'Education et de la Formation Continue.
 De l’ambiguïté des instances de l’énonciation dans le roman maghrébin d’expression française. Le cas des
appellatifs et termes d’adresse en arabe dialectal tunisien et en français.
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Étude comparative du français et de l’arabe dialectal tunisien s’inscrivant dans le domaine de la sociolinguistique.
RÉSUMÉ
En adressant son discours, soit au lecteur francophone, inscrit dans un milieu arabophone, ou anglophone, soit au
lecteur français, l’écrivain maghrébin d’expression française ne peut échapper aux problèmes collatéraux qui affectent
les processus, aussi bien, d’interprétation du sens des vocables, que des contenus, notamment, inférentiels, des
énoncés et, par ailleurs, au problème de la détermination de l’instance de réception du discours.
Les choix linguistiques qu’il opère, aux deux plans, lexical et sémantique, d’une part, et énonciatif, d’autre part, ne
laissent pas de générer des interférences dont le corollaire est l’ambiguïté.
Le sens des vocables et des expressions qu’il emploie est-il perçu de la même manière par un destinataire (lecteur)
tunisien, français ou canadien, jeune ou adulte ?
Les connotations à caractère civilisationnel spécifique, peuvent-elles être identifiées par un lecteur francophone et un
lecteur français, de manière similaire, compte tenu des spécificités des contextes respectifs.
En comparant les occurrences s’intégrant dans la catégorie des appellatifs et termes d’adresse en arabe dialectal
tunisien et en français, à titre d’exemple, nous pouvons faire les remarques préliminaires suivantes :
– dans le code français, la catégorie des appellatifs est constituée de paradigmes caractérisés par leur quasi-régularité ;
– les appellatifs et termes d’adresse sont répartis dans des paradigmes précis et structurés ; ils permettent
d’interpeller, de s’adresser à l’autre, en tenant compte de son statut socioprofessionnel ou parental, de la distance
qu’exige le rapport hiérarchique ou la proximité ;
– sous l’influence du contact avec les langues parlées par les communautés des émigrants, la langue française parlée a
intégré de nouveaux vocables et expressions employés en tant qu’appellatifs à connotation affective : « frère »,
« cousin » et qui correspondent à des représentations culturelles du rapport à l’autre fondées sur la proximité
affective ;
La langue arabe et, plus précisément, l’arabe dialectal tunisien (A. D. T.), offre des paradigmes dont les caractéristiques
des occurrences sont les suivantes :
– les occurrences sont investies de valeurs sémantiques affectives signifiant la parenté, l’amitié ;
– les appellatifs à valeur affective dominante sont perpétués par la force des traditions qui imposent la proximité.
*
AMANDA SCHERER, Université Fédérale de Santa Maria
VANISE MEDEIROS, Université Fédérale Fluminense
LUCÍLIA M. SOUSA ROMÃO, Université de São Paulo – Ribeirão Preto
VERLI PETRI, Université Férale de Santa Maria.
Laboratoires: Corpus, LAS et El@dis.

La place des études françaises dans la constituion du disciplinare brésilien et l’analyse de discours
aujourd’hui
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Notre cadre théorique se situe dans la suite donnée aux reflexions proposées par Michele Pêcheux en France et qui ont
pris une nouvelle direction au Brésil à partir des études entreprises par Eni Orlandi (UNICAMP) et son groupe de
chercheurs. L’AD est marquée par une dynamique nouvelle, signes du temps et de la nouvelle lecture mise en place par
le disciplinaire dans les programmes de formation à la recherche effectuée dans les principales universités brésiliennes.
RÉSUMÉ
Les questions que nous comptons présentées pour ce colloque seront abordées sous trois axes de recherche: a) le
premier, les questionnements sur la discipline AD elle-même et son cadre théorique dans l’ordre épistémologique
autour de la place du chercheur au Brésil par rapport à la transmission et la circulation des idées venues de la France ;
b) un deuxième ensemble de questions seront dirigées vers l’impact et la place de l’AD dans une perspective
d’engagement idéologique de l’analyste lui même par rapport à l’intervention du chercheur dans les demandes sociales
sur place ; c) et le dernier axe, nous proposons la discussion sur comment penser le sujet et son processus
d’identification à partir de la théorisation de sa discursivité en tant que mouvements de la société par rapport au
politique de la signification.
*
SANDRA TESTON-BONNARD, ICAR – Université LYON2
Docteur à l´Université d’Aix-Marseille et Maître de conférences en Sciences du langage à l´Université de Lyon 2 depuis
2007, Sandra Teston-Bonnard est directrice du laboratoire ICAR, Ecole Nationale Supérieure des Lettres de Lyon.

Ressources linguistiques pour une conduite de domination menée par le joueur « expert » vis à vis du joueur
« non expert » dans un jeu video. Etude syntaxique dans l’interaction.
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Pour des études situées des interactions sur corpus oral : approches croisées de la Syntaxe, (micro et macro-syntaxe
aixoise) et de l’Analyse Conversationnelle. Description du fonctionnement du langage oral.
RÉSUMÉ
Cette contribution présente une étude des ressources et stratégies linguistiques au cours des interactions de
partenaires d’un jeu vidéo.
La recherche a été effectuée à partir d’un corpus constitué par l’enregistrement audio et vidéo et la transcription des
échanges entre les joueurs de plusieurs parties de jeu vidéo de football en ligne. Elle fait suite au travail de Lorenza
Mondada (2010), dont les analyses se fondent sur le même corpus (projet « Grammaire, interaction et multimodalité
devant la playstation », groupe ICOR du Laboratoire ICAR), et qui a proposé de traiter la production de directives ayant
la forme d’impératifs comme des marques de l’engagement des participants à coordonner les actions du jeu.
Ici, nous nous centrerons plus particulièrement sur les productions langagières élaborées au cours du jeu par le
participant (RAP) qui revendique un statut d’ « expert ».
Nous avons répertorié un inventaire de constructions syntaxiques, de formes lexicales, mais aussi d’actions
interactionnelles que le joueur utilise pour construire cette situation d’ « expert » par rapport à son partenaire, « non
expert ».
Dans une première partie, nous proposons de décrire les nombreux types syntaxiques d’injonctions de ce corpus, en les
discriminant sur la base d’une catégorisation formelle :
-des impératifs verbaux avec ou sans expansions : fais gaffe ; passe la moi dans les pieds ; reviens ; allez, allez ; go go go
go….
-des impératifs nominaux : la balle ! ; pas deux heures ! (J. Deulofeu, REF)
-des constructions de forme déclarative, souvent de type commentaires, explications (des règles, sur la manière de
jouer, sur l’utilisation des commandes, sur le choix des joueurs virtuels….), recommandations, conseils, etc.
Dans une deuxième partie, le travail d’analyse mettra en lumière les articulations entre ces différents types lexicauxsyntaxiques d’injonctions et les aspects de l’interaction (évaluation, coordination d’actions, validation ou désaccord…).
Selon si elles sont produites pendant l’action, ou entre les périodes de jeu –pauses, debriefing-, pendant l’utilisation, la
manipulation d’objets (avatars, commandes, manettes, écran de l’ordinateur), il est possible d’apprécier la manière
dont le joueur expert a recours à ces injonctions, et d’observer d’éventuelles régularités : lesquelles sont plutôt
produites à certains moments du jeu, avec quel objet systématiquement, que provoque ou que contraint la réaction du
joueur non expert…etc.
Dans un troisième point, nous examinerons plus en détail ces réactions du joueur non expert (LUC), comment celui-ci
tente de renverser les statuts expert/non expert au cours du jeu et de l’expérience qu’il acquiert, et par quels moyens.
*
SANDRA TESTON-BONNARD,
ISABEL COLON DE CARJAVAL,
VICKY MARKAKI, (ICAR / Université Lyon2/ENS/ Université de Genève)
-Docteur à l´Université d’Aix-Marseille et Maître de conférences en Sciences du langage Université de Lyon2 depuis
2007, Sandra Teston-Bonnard est directrice du laboratoire ICAR, Ecole Nationale Supérieure des Lettres de Lyon.
-Isabel Colon de Carjaval est Maître de conférences en Sciences du langage depuis 2012 à l’ENS de Lyon, rattaché au
laboratoire ICAR. Spécialisée en linguistique interactionnelle et dans l’analyse des conversations.
-Vassiliki Markaki est post-doctorante à l'Université de Genève dans le cadre du projet Sinergia IC-YOU (Interactional
Competences in Institutional Practices: 2012-2014). Ses recherches portent actuellement sur l’interaction sociale et la
formation professionnelle dans des contextes professionnels variés, ainsi que sur la dimension interdisciplinaire et
appliquée de ce type de travaux.

Etudes des interactions dans les lieux de vie d’un patient aphasique: Auto-répétitions, répétitions
collaboratives, et reformulations.
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Pour des études situées des interactions sur corpus oral : approches croisées de la Syntaxe, (micro et macro-syntaxe
aixoise) et de l’Analyse Conversationnelle
RÉSUMÉ
Dans le cadre du projet développé sur l’axe Interaction et Santé du laboratoire ICAR (UMR 5191), Inter-Actions et
Aphasie (IAA), nous avons établi un partenariat avec l’Ecole d’orthophonistes de Lyon, pour constituer une série
d’enregistrements vidéo d’interactions entre des patients aphasiques et leur entourage proche privé (conjoints, amis,
enfants, etc) ou professionnel (soignants, thérapeutes, auxiliaires de vie, etc), tous ayant un rôle d’aidant auprès des
patients. L'ensemble des détails de l'interaction mis en lumière par les données audio-visuelles sont transcrits et
permettent de rendre visible la production située, dans le temps et en contexte, des pratiques langagières des
participants.
Dans certains des corpus, nous constatons l'existence d'un très grand nombre de répétitions et de reformulations de la
part des aidants : parfois celles-ci se substituent au tour du patient à un point de transition possible, ou bien elles sont
des répétitions ou des reformulations de productions issues d’un tour précédent. Les répétitions et les reformulations
semblent alors caractéristiques de ce type d'interactions. Ces réalisations sont organisées selon différents formats (par
exemple, des auto ou hétéro-répétitions produites à l’identique, ou avec modifications - modalisations, expansions - de
manière contingente ou différée ; ou encore des auto-reformulations paraphrastiques et synonymiques – Picoche, In
Kara, p. 296, 2007) ) et remplissent différentes fonctions (par exemple, des répétitions à emploi d’intensité, de
renforcement - Hammer, In Kara, p. 35, 2007, ou des répétitions et des reformulations permettant de délimiter une
période thématique dans laquelle les participants co-construisent du sens, etc).
Ces phénomènes langagiers, traditionnellement catégorisés en linguistique interactionnelle comme des pratiques de
réparation, renvoient à un aspect fondamental de la gestion de l'intercompréhension en interaction (Mondada &
Pekarek-Doelher, 2000). Ce type d’étude contribue ainsi aux travaux qui s'intéressent au langage et aux processus
cérébraux (Nespoulos, 2006, 2010) tout en tenant compte des contingences contextuelles (Wilkinson, Beeke, Maxim,
2010), et observe les mécanismes des répétitions et reformulations, au niveau de régularités distributionnelles et de
contraintes syntagmatiques (Blanche Benveniste, 2003) de certaines configurations syntaxiques mises en œuvre.
*
NATHALIE TONGA, Université de Yaounde I

Libération mentale et forme de discours dans la prose romanesque de Calixte Beyala : cas de L´homme qui
m´offrait le ciel
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Stylistique génétique de Leo Spitzer. Théories du genre.
RÉSUMÉ
La présente étude s’inscrit dans le cadre de la stylistique génétique. Dans cette perspective initiée par Spitzer, à partir
de la valeur différentielle des faits stylistiques, on aboutit à la racine mentale de l’écrivaine. Ainsi, l’objectif de notre
communication est de montrer que la figure de la narratrice, la répartition des genres, des attributs et l’exaltation des
croyances sont tributaires d’une double matrice : la validation de la dénomination formelle en matière de style et la
différence de genre formulent l'engagement de l’auteure pour la libération de la femme. À cet égard, nous nous
interrogeons sur la place de la femme dans le récit de Beyala. Comment l’auteure affirme-t-elle son identité à travers sa
sensibilité? Quel message véhicule-t-elle à travers son combat pour la cause féminine? Répondre à ces questions nous
conduit à une analyse en quatre temps. Après une brève présentation du corpus et de la méthode d’approche, nous
décrirons les attitudes féministes dans la prose romanesque de Beyala, nous insisterons ensuite sur son parti pris en
faveur de la cause féminine et enfin, il sera question de montrer la dimension exubérante et épanouie de la
personnalité de l’auteure.
*
ANNE-GAËLLE TOUTAIN ESIT, Paris/UMR 7597 « Histoire des théories linguistiques », Paris.
En 2012, Anne-Gaëlle Toutain soutient sa thèse d’histoire et épistémologie de la linguistique sur la nature de la rupture
saussurienne. Quelques publications récentes : « Dualité et unité de l’arbitraire saussurien », nº66, Cahiers Ferdinand
de Saussure, Genève, Droz, 2013.

Le discours psychotique : quelles marges du discours ?
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Epistémologie de la linguistique.
Etude des rapports entre linguistique et psychanalyse
RÉSUMÉ
Cette communication prendra pour point de départ le constat d’un psychanalyste : dans Le Jour où l’espace a coupé le
temps. Etiologie et clinique de la psychose, Alain Manier oppose le « langage » du névrosé aux « bibelots sonores » du
psychotique, opposition remarquable en ce que le discours du psychotique n’en est pas moins souvent extrêmement
bien construit, et rhétoriquement, stylistiquement, idiomatiquement irréprochable. Le psychanalyste distinguera de
même entre Hugo (sublimation d’un névrosé) et Rimbaud (sublimation psychotique), ou entre un Céline écrivain et un
Céline délirant. On peut s’interroger sur la pertinence de ces distinctions du point de vue de l’analyse littéraire ou de
celui de l’analyse du discours. Nous voudrions quant à nous, en amont, poser la question suivante : cela signifie-t-il
quelque chose pour la linguistique?, en tant qu’une réponse à cette question nous paraît susceptible de fournir des
éléments de réflexion à une interrogation portant sur la nature de cet objet : le discours, qui implique tout à la fois
langage et locuteur.
Comme nous nous efforcerions de le montrer à travers une analyse de l’utilisation par Manier de la théorie de Saussure
– Manier étant selon nous le seul psychanalyste à utiliser réellement la théorie saussurienne, la lecture lacanienne de
Saussure passant à côté de la théorisation saussurienne de la langue –, il nous semble que cette question doit recevoir
une réponse tout à la fois positive et négative.
De fait, l’opposition entre langage et bibelots sonores correspond bien à quelque chose du point de vue linguistique.
Manier se fonde en effet sur la théorie de Saussure, qui, d’une part, rend possible une appréhension linguistique de la
parole, d’autre part implique une distinction entre langue et idiome, qui permet de rendre compte du constat de
Manier d’un point de vue linguistique.
Ce constat est néanmoins formulé d’un autre point de vue, dans le cadre duquel cette distinction a un autre statut.
C’est pourquoi, en second lieu, ces deux distinctions (langue/idiome, langage/bibelots sonores ou idiome) renvoient en
réalité à deux constructions différentes : la réélaboration de Manier fait figure de reconstruction psychanalytique du
concept saussurien de langue, qui, en tant que telle, disjoint ce que la théorisation saussurienne de la langue liait pour
constituer son objet.
*
ULLA TUOMARLA, Université de Helsinki, Finlande
Maître de conférences à l'Université de Helsinki, Finlande. Elle s'est spécialisée dans la problématique énonciative et
interactionnelle, tout particulièrement dans les phénomènes linguistiques ayant un rapport avec la polyphonie
énonciative (discours rapporté, intertextualité, argumentation, oralisation de l'écrit, etc.).

Recyclage et recadrage d’insultes dans les médias.
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Analyse de discours, théorie de l’énonciation, linguistique du corpus
RÉSUMÉ
A. Culioli (1970) : « Tout acte d’énonciation suppose une attitude prise à l’égard de la relation qui contient la lexis ».
Grâce à la technologie moderne, la circulation des discours est un phénomène qui caractérise la médiasphère
contemporaine. Plus un énoncé est « sexy », plus sa diffusion est rapide dans les médias, et au fur et à mesure qu’il est
transmis, on a affaire à des phénomènes de médiation, divers et variés. L’énonciation médiative et médiatisée revient à
prendre en charge la plausibilité d’une proposition à partir du constat de certains indices (Declés 2009 ; 41). Mon étude
consiste à tracer le parcours de certains énoncés insultants fameux, tels que « Casse-toi, pauv’con ! » dans différents
types de médias écrits (articles de presse, blogs, sites web…) en prêtant attention aux faits de transmission selon les
contextes ou « canaux », liés soit à la matérialité du support, soit à la technique de diffusion, par exemple, et tout
particulièrement aux procédés linguistiques de (dés)engagement qui sont utilisés dans le recadrage de l’énoncé cité.
Ma communication traitera donc à la fois les phénomènes du discours rapporté et la violence verbale. On verra que
c’est précisément la nature osée du discours cité qui fait que le rapport discours citant—discours cité mérite une
attention particulière et que la problématique énonciative (dialogique) surgit en premier lieu.
*
BIAGIO URSI, Laboratoire ICAR – UMR 5191 ; CNRS, Université de Lyon
Doctorant en Sciences du Langage au laboratoire ICAR. Sa thèse intitulée (provisoirement) « Approche syntaxique et
séquentielle de la négation dans l’interaction » est dirigée par Véronique Traverso et Sandra Teston-Bonnard et
financée par le LabEx ASLAN – Université de Lyon. Son projet de recherche porte sur l’étude de différents types
d’interactions en français et prévoit l’exploitation de la base de données CLAPI.

« Oh: mais qu’est-ce qu’il fait mon joueur » : se référer aux avatars pour négocier sa responsabilité pendant
une session de jeu vidéo.
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Notre approche s’inscrit dans la tradition de l’analyse conversationnelle (Sacks, Schegloff, Jefferson, 1974) et dans les
travaux en linguistique interactionnelle plus récents (Mondada, 2008; Ochs, Schegloff, Thompson, 1996 ; Traverso,
2011). Les ressources verbales et multimodales utilisées par les participants représentent l’objet d’analyse de cette
recherche. Le cadre analytique est complexifié puisque nous prenons également en compte les actions du jeu
accomplies par les joueurs via leurs avatars.
Notre étude porte sur des enregistrements de langue parlée en interaction. En particulier, notre corpus est constitué
d’une session de jeu vidéo, Fifa08 pour PlayStation (PS3). Pendant une heure et trente minutes deux participants jouent
quatre matches de football avec une même équipe, contre d’autres joueurs connectés par internet. La séance a été
enregistrée par deux caméras, l’une focalisée sur les joueurs et l’autre branchée sur l’écran du jeu. Ce corpus permet de
documenter de manière synchronisée les actions effectuées dans le jeu et les actions accomplies par les participants
devant la console (Colon de Carvajal, 2010).
RÉSUMÉ
Dans notre communication, nous nous intéressons à la construction discursive de la participation pendant une session
de jeux vidéo. Ce type d’interaction est caractérisé par deux situations entrelacées : l’action du jeu par un écran,
réalisée conjointement par les joueurs, et les commentaires sur le jeu, également produits par les participants. Cette
dernière composante est liée aux différents moments de pauses pendant le jeu, à l’intérieur d’un match ou entre deux
matches successifs. Les sessions de jeux vidéo représentent un type d’interaction très intéressant pour la façon dont
ces deux éléments sont rendu pertinents par les participants. En effet, l’activité en cours constitue une véritable forme
de « langage en action » qui est produit dans « un contexte à fort engagement » (Colon de Carvajal, 2010 : 146 ; cf. Ter
Minassian & Rufat, 2010 ; Mondada, 2008 ; 2011). En plus, le déploiement des actions est constamment en cours de
définition et demande une compétence remarquable des joueurs dans la gestion du jeu (Reeves, Laurier, Brown, 2007).
La manière dont les participants traitent les actions accomplies tout au long de la session et les stratégies langagières
qu’ils emploient pour rendre compte, justifier et, selon le cas, valoriser les pratiques du jeu constituent des éléments
spécifiques de cette forme d’interaction. Notre contribution portera sur la référence au dispositif du jeu et notamment
aux avatars (son propre avatar ou le deuxième avatar au sein de la même équipe). Le changement de la personne
pronominale est une des pratiques qui permet de se référer à l’action du jeu et de négocier sa responsabilité dans le
cadre du match (« qu’est-ce qu’il fait mon joueur ? » dans le cas d’une erreur de son avatar, à interpréter comme une
sorte de prise de distance). Nous focaliserons notre attention notamment sur les ressources verbales et multimodales
qui permettent soit de souligner soit de minimiser l’engagement des participants dans ce type de configurations.
*
JESÚS VAZQUEZ MOLINA, Universidad de Oviedo, España
Maître de Conférence (HDR) de langue française à l'Université d'Oviedo, et, pendant plusieurs années, il a enseigné à
l'Université d'Extrémadure, où il a publié un livre sur la négation explétive en français, comme résultat de sa recherche
doctorale. Il s'intéresse à l'étude de la négation et à celui des opérateurs discursifs du français (néanmoins,
particulièrement, à peine.....), dans un groupe de recherche dirigé par Mª Luisa Donaire de l'Université d'Oviedo.

Négation et adverbes en –ment.
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Cette contribution est inspirée des travaux du groupe de recherche OPÉRAS –auquel j’appartiens–constitué par une
douzaine de chercheurs français et espagnols, sous la direction de María Luisa Donaire (Université d’Oviedo). Pendant
plusieurs années, notre groupe a travaillé à la description syntaxique et sémantico-pragmatique de certains opérateurs
discursifs et parmi eux, des adverbes en –ment tels que apparemment, particulièrement, spécialement, seulement… Du
point de vue méthodologique, ce travail a comme cadre les travaux de sémanticiens comme J. C. Anscombre, P.P.
Haillet, et M.L. Donaire qui ont mis au point des notions comme celle de stratégie discursive et de polyphonie. Les
études sur la négation en français seront aussi prises en compte, en particulier Muller (1991), ainsi que les travaux de
Larrivée (2001, 2004, 2007).
RÉSUMÉ
Les adverbes en –ment ont fait l’objet de plusieurs études basées sur des approches méthodologiques fort différentes
(Mørdrup, 1976, Schlyter 1977, Guimier 1996, Molinier / Levrier, 2000…), et visant surtout à établir des sous-classes
dans cette catégorie d’éléments. Néanmoins, il y a peu de données dans ces travaux sur le rapport entre ces adverbes
et la négation, et plus précisément sur les modifications sémantiques provoquées dans les énoncés niés. Or, pour les
adverbes en général, on constate (Le Querler 1991) que, parfois, la phrase négative n’est pas la négation de la phrase
positive, car l’adverbe n’a pas la même valeur sémantique dans les deux phrases ; c’est le cas, par exemple de trop dans
« elle n’aime pas trop le chocolat », face à « elle aime trop le chocolat ». La gradabilité de certains adverbes explique ce
phénomène, qui peut se transposer aux adverbes en –ment qui expriment un degré.
Lorsque la particule négative pas précède un adverbe en –ment on peut observer que la négation peut se limiter à
inverser l’orientation argumentative de la phrase : facilement / pas facilement, rapidement / pas rapidement…mais
dans quelques cas les séquences négatives résultantes semblent ajouter une nuance sémantique absente dans son
équivalent positif : spécialement / pas spécialement, vraiment / pas vraiment, nécessairement / pas nécessairement,
forcément / pas forcément…
C’est de ce dernier groupe hétérogène d’adverbes qu’on va s’occuper dans cette communication, afin de montrer que
la gradabilité (plus ou moins présente dans ces cas) ne peut pas expliquer les transformations sémantiques observées
dans les énoncés négatifs. Nous montrerons qu’en revanche, la subjectivité du locuteur y joue un rôle essentiel, car en
employant la formule pas adv p le locuteur semble montrer l’existence d’une alternative non résolue, dans laquelle on
présente la possibilité non p sans rejeter totalement son équivalent positif p.
Le corpus de travail sera formé par des occurrences relevées de textes littéraires et journalistiques, à l’aide des bases
de données (FRANTEXT), du corpus de LE MONDE DIPLOMATIQUE, et d’exemples recueillis par l’auteur, et provenant
de sources diverses.
*
BERTRAND VERINE, Université Montpellier 3
Maître de conférences au département de Sciences du langage, Praxiling UMR 5267 CNRS - ITIC, Université Montpellier
3. Il est président de la Fédération des Aveugles et Amblyopes de France - Languedoc Roussillon. Ses recherches portent
sur la représentation des sujets communicants dans / par l’énoncé (expression des perceptions, marqueurs de
dialogisme, formes implicites de la subjectivité) et sur la symbolisation linguistique de leurs rapports au temps (aspect
verbal, structuration narrative). Parmi ses nombreuses publications: « Hétérogénéités énonciatives et types de
séquence textuelle », Cahiers de praxématique, 45, 2005; (avec C. Détrie et P. Siblot (éd.)), Termes et concepts pour
l’analyse du discours. Une approche praxématique, Paris : Champion (Lexica), 2001.

Les marqueurs modaux comme instruments d’analyse d’un objet de discours à la marge : les perceptions
tactiles
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Linguistique et psychologie cognitive. Expression des perceptions, marqueurs de dialogisme, modes de textualisation.
RÉSUMÉ
Dans Le Sentir et le dire, Danièle Dubois (2009) et ses collaborateurs démontrent l’importance épistémologique, aussi
bien pour la recherche fondamentale sur les perceptions que pour l’analyse sensorielle à visée commerciale, de ne pas
limiter le questionnement aux seules expressions de représentations visuelles, prévalentes dans l’Occident
contemporain, mais de questionner l’inscription en discours des autres formes de sensorialité (voir aussi Laurian éd.
2007, Kleiber éd. 2011, Rosier et Calabrese dir. 2012). Pour ce faire, il s’agit de prendre en compte non seulement les
catégorisations lexicales, mais certains phénomènes discursifs relevant de la morphologie, de la syntaxe, de
l’énonciation et/ou de la séquentialité textuelle. Parmi ces formes pertinentes, ils mentionnent les modalisations
d’approximation ou d’incertitude qui, sans être commentées pour elles-mêmes, apparaissent dans les exemples de
discours sur l’olfaction cités par Dufour et Barkat-Defradas (2009) comme dans ceux de discours sur le toucher donnés
par Galiano et al. (2012).
Pour cette communication, je travaillerai sur la répartition et le fonctionnement de certains de ces marqueurs (tels que
on dirait, ça doit être, ça peut être...) dans un corpus d’enregistrements d’expériences consistant à reconnaître par le
toucher et à décrire quatre petits objets de la vie quotidienne. Ces expériences ont été conduites avec trente personnes
adultes, dont dix aveugles précoces, dix aveugles tardives et dix voyantes aux yeux bandés. Un tel dispositif permet de
s’interroger sur le lien entre la modalisation et la plus ou moins grande étrangeté de la situation de discours pour les
locuteurs. La fréquence des modalisateurs est également révélatrice du besoin d’identifier avec assurance l’objet à
décrire avant d’entrer dans le détail de ses parties et propriétés. Les degrés d’(in)certitude et de précision ou
d’approximation apportent enfin un éclairage nouveau sur la hiérarchisation des systèmes perceptifs et celle de leurs
représentations en discours.
*
MARC VIÉMON, Universidad de Sevilla
Enseignant la langue française à l´Universidad de Sevilla, il prépare sa thèse de doctorat sur El aprendizaje de la
pronunciación francesa por los españoles en los siglos XVII y XVIII .

L’impression acoustique pour décrire les consonnes français au XVIIIe siècle : originalité ou tradition ?
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Dans un corpus choisi composé de grammaires (et œuvres similaires) de français publiées en France au XVIIIe siècle,
nous recensons les termes traduisant l´impression employés par les auteurs pour décrire les sons. Nous les classons
selon la réalité phonétique à laquelle ils font référence. Nous comparons nos résultats avec le classement effectué par
ème
G. Clérico dans sa thèse « Analyses phoniques et prosodiques au XVI siècle. Origines et préhistoire d'une discipline »
(1995), dans laquelle elle recense les descriptions du latin par les grammairiens.
RÉSUMÉ
Les termes traduisant l’impression acoustique utilisés pour décrire les sons remontent aux grammairiens grecs et latins.
Les néogrammairiens latins de la Renaissance perpétuent cette tradition, qui passe ensuite aux auteurs de grammaire
de langue vernaculaire. Dans cette communication, nous avons l’intention d’étudier le degré d’originalité en matière de
description des sons consonantiques du français d’après l’impression acoustique des auteurs, c’est-à-dire, s’il a existé
une évolution du lexique employé à cet effet, par rapport à celui employé par les grammairiens du latin, et quelle a pu
être son incidence dans la classification des sons. Malgré le maintien de la tradition gréco-latine, certains auteurs ont
pu faire preuve d’un certain degré d’originalité, que ce soit au niveau purement terminologique, ou bien au niveau de la
réalité phonique désignée par tel ou tel terme.
*
RITA ZOZZOLI, Universidade Federal de Alagoas - Brésil
Elle soutient sa thèse de doctorat en Linguistique et Enseignement du Français - Université de Franche Comté Besançon
(1985). Elle est professeur « Associada» à l’Universidade Federal de Alagoas et coordinatrice du Groupe de Travail de
Linguistique Appliquée de l’Associação National de Pos Graduação em Letras e Linguístique (ANPOLL) entre 2010 et
2012, ainsi que coordinatrice du groupe d’études « Ensino e aprendizagem de línguas », à l’Universidade Federal de
Alagoas – groupe inscrit au Conselho Nacional de Desenvolvimento Científico e Tecnológico (CNPq) – Brésil. Elle est
chercheuse invitée au groupe d’études "Práticas discursivas na contemporaneidade", de l’Universidade Federal do Rio
Grande do Norte (UFRN) - groupe inscrit au Conselho Nacional de Desenvolvimento Científico e Tecnológico (CNPq) –
Brésil.

Croisements discursifs à partir d’un thème et/ou d’un événement
CADRE THEORIQUE/METHODOLOGIQUE
Analyse des discours qui cherche à intégrer le domaine linguistique aux « entours » des discours (François), en
identifiant les « fils interdiscursifs » (Moirand) entre les énoncés et entre les événements.
RÉSUMÉ
Ce travail prend comme point de départ des données et des réflexions d’une recherche effectuée au SYLED/CEDISCOR,
à l’Université de Paris III – Sorbonne Nouvelle entre 2011 et 2012. Dans cette recherche, nous avons observé l’intérêt
d’une analyse du discours qui puisse tenir compte de l’interrelation entre le verbal et le non-verbal, l’oral et l’écrit - et,
plus particulièrement dans le cas de nos analyses, entre les différents genres (Adam et Heidmann) et supports - autour
d’un thème et/ou d’un événement. Dans cette perspective, il est possible de rechercher, au niveau méthodologique, les
« fils interdiscursifs » (Moirand, 2007) qui se font au moyen de la “pluralité des mises en mots sous l’unité de la langue”
et également dans la pluralité des entours des discours (François, 1998). Ainsi, dans l’analyse des mots d’ordre écrits,
oraux et même chantés, l’on retrouve des articulations événementielles et discursives qui dépassent les cadres spatiotemporels : “Casse-toi, pauvre con”, au départ énoncé d’un président, est devenu affiche ou banderolle contre la
réélection de ce même président. De même, l’énoncé “Feliciano não nos (me) representa” (Feliciano ne nous
représente pas) apparaît dans plusieurs manifestations contre un député brésilien (qui se déclare contre les
homosexuels et les noirs, entre autres) nommé président de la commission des Droits Humains de la Chambre des
Députés et figure sur la même page d’Internet que des photos sans légende, comme celle de deux actrices qui
s’embrassent sur la bouche. Cette photo, ainsi que bien d’autres, ont été prises dans des circonstances différentes,
quelquefois sans rapport direct avec l’événement. L’on peut donc considérer que l’événement et/ou le thème
peuvent/peut relier des discours dont les entours sont quelquefois lointains dans l’espace et dans le temps. Différents
supports et différents genres discursifs peuvent se rapprocher par le thème ou par l’événement et la pluralité des mises
en mots peut faire apparaître des ressemblances ou des écarts entre cultures et groupes sociaux. Nous étudions
certains de ces phénomènes à partir d’un corpus diversifié obtenu sur Internet.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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83-92
ORGANISATION
COMITÉ SCIENTIFIQUE
Jean-Michel Adam (U. Lausanne), Marc Arabyan (U. Limoges), Michel Arrivé (U. Paris 10-Nanterre),
Jacqueline Authier-Revuz (U. Paris 3), Manuel Bruña Cuevas (U. Sevilla), Patrick Charaudeau (U. Paris 13),
Michel Charolles (U. Paris 3), Fidel Corcuera (U. Zaragoza), Mª Luisa Donaire Fernández (U. Oviedo), Kjiersti
Flottum (U. Bergen), Mª Teresa García Castanyer (U. Barcelona), Luis Gastón Elduayen (U. Granada), Mª
Isabel Gonzalez Rey (U. Santiago de Compostela), Anna Jaubert (U. Nice-Sophia Antipolis), Catherine KerbratOrecchioni (U. Lyon 2), Brigitte Lépinette (U. Valencia), Elena Llamas Pombo (U. Salamanca), Dominique
Maingueneau (U. Paris 4), Sophie Marnette (U. Oxford), Jacques Moeschler (U. Genève), Sophie Moirand (U.
Paris 3), Musanji Ngalasso-Mwatha (U. Bordeaux 3), José Mª Oliver Frade (U. La Laguna), Alain Rabatel (U.
Lyon 1), Amalia Rodríguez Somolinos (U. Complutense de Madrid), Laurence Rosier (U. Libre de Bruxelles),
Marta Tordesillas (U. Autónoma Madrid), Bertrand Vérine (U. Montpellier 3), Alicia Yllera (UNED).
COMITÉ D’ORGANISATION
Groupe de recherche Estudios de Filología Francesa (UCA, PAI HUM160):
Pedro Pardo Jiménez,
Francisco Javier Deco Prados,
Juan Manuel López Muñoz,
Sylvain Le Gall.
AVEC LA COLLABORATION DE:
Martine Renouprez, Lourdes Rubiales Bonilla , Maribel Peñalver Vicea (U. Alicante), Héliane Kohler (U.
Franche-Comté), Mongi Madini (U. Franche-Comté)
ÉTUDIANTS COLLABORATEURS: Patricia Atienza Cuevas, Margarita García Lavié, Clément Moreno Caron,
Ángeles Pérez Munguía, Pilar Romero Sevilla, Paula Sánchez Conejero, Alexia Zilliox.
PARTENAIRES:
COORDINATEUR
Juan Manuel López Muñoz