Métier - cma

N° 228 > MARS 2008 > 0,46 €
HOMMES ET MÉTIERS
LE MAGAZINE DE VOTRE CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L'ARTISANAT
Métier
Secrétaire à domicile
©FOTOLIA
L’appui
administratif
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Dossier
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La promotion de l’Artisanat
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Au sommaire…
La question à…
Actualités
Co
Construction
HQE :
vo chambre
votre
m
montre
l’exemple
pages 4 à 7
pa
Les travaux du futur bâtiment
du CNIDEP sont sur le point
de démarrer. La matérialisation
d’une aventure exemplaire ?
Dossier
LA PROMOTION DE L’ARTISANAT
Grâce à la campagne publicitaire
« L’Artisanat, Première entreprise
de France », le secteur a pu affirmer
son rôle économique, social
et culturel. Bilan d’étape avant
la prochaine campagne sur la vague
« people »…
pages 10 à 13
Métier
AD
En effet et quand on regarde
en arrière, en 1996 notamment,
on réalise combien mon
prédécesseur, Gérard Degron,
avait fait preuve d’une remarquable
intuition en embauchant un jeune
ingénieur éco-conseiller.
La première opération lancée fut
« pressing propre », et en tant
que présidente régionale des
professionnels du pressing, je peux
vous assurer que la chambre
de métiers avait une belle avance.
Une décennie plus tard, elle est
devenue incontournable en matière d’environnement. La construction
du bâtiment du centre national CNIDEP prolonge cette expérience.
Pour ce bâtiment, nous n’avons fait aucune concession et cette
exigence totale se traduira par un bâtiment autosuffisant en matière
énergétique. Ce sera pour les entreprises qui participent à sa
construction non seulement une aventure, mais aussi une référence
professionnelle de premier plan. Comme ceux qui participèrent
aux campagnes de Napoléon, elles pourront dire : « Nous y étions ! »
Par ailleurs, j’invite mes collègues du bâtiment à venir visiter ce
chantier. Un bulletin d’inscription figure dans les pages suivantes.
Cette visite sera sans nul doute source d’enrichissement.
C’est un vrai bonheur de partager cet esprit pionnier en matière
environnementale.
MOF : amitié et émulation
dans la compétition page 9
AD
Danielle Nicolas
Projet de développement ?
Et si vous recrutiez un jeune ? page 8
DANIELLE NICOLAS,
PRÉSIDENTE DE LA CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L'ARTISANAT DE MEURTHE-ET-MOSELLE
La plume a laissé la place au clavier
d’ordinateur. Aujourd’hui, l’écrivain
public d’antan s’est reconverti
en secrétaire à domicile. Au-delà
des mots, ces secrétaires doivent être
réactives, polyvalentes, à l’écoute
de leurs clients. Confiance et
confidentialité confèrent à ce métier
ses lettres de noblesse.
pages 14 à 15
Événement
Idalina Création : même les heures
défilent pour elle… page 16
Repères
Le 20e Challenge des apprentis
de Lorraine page 17
Colloque : Les métiers du plâtre,
des métiers « durables » page 18
Magazine édité par l’Association pour la Promotion et le Développement de l’Artisanat Lorrain.
Chambres de Métiers et de l’Artisanat de la Meurthe-et-Moselle, de la Meuse, de la Moselle et des Vosges – Épinal.
Directeur de la publication : P. STREIFF. Rédacteurs en chef : I. MOLIN - L. FEDERSPIEL - T. LATARCHE - A. MESSENET.
Rédaction graphique : Pixel Image – Metz. Impression : Socos’print (88).
Conception et réalisation : TEMA/presse – Metz. Dépôt légal : n° 1.042 – Mars 2008.
Ce numéro d’Hommes & Métiers contient
un encart sur la journée de l’innovation
du 13 mars à Épinal.
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A-Rubrique
Actualités
Meurthe-et-Moselle
A-SousRubrique
Construction HQE
Votre chambre montre l’exemple
Défendre la haute qualité environnementale (HQE®) et la maîtrise
de l’énergie dans le bâtiment est une bonne chose, s’y conformer
soi-même est encore mieux !
est ainsi qu’en envisageant
de faire construire des locaux
pour le CNIDEP, son pôle environnement, la Chambre de
Métiers et de l’Artisanat de Meurthe-etMoselle s’est lancé un double défi : faire
construire un bâtiment dans une démarche HQE® et à très faible consommation
d’énergie ! Un défi relevé également par
nos partenaires qui soutiennent financièrement ce projet : le conseil régional
de Lorraine, la Communauté Urbaine
du Grand Nancy, le conseil général de
Meurthe-et-Moselle, le Réseau de Transport d’Électricité, l’ADEME Lorraine,
ainsi que la Banque Populaire Lorraine
Champagne.
DOSSIER
MÉTIER
REPÈRES
C’
ACTUS
La haute qualité
environnementale
Que signifie « haute qualité environnementale » ? Ce n’est ni une réglementation, ni
un label, mais une démarche volontaire
pour atteindre une qualité environnementale des opérations de construction ou
de réhabilitation de bâtiment. Pour atteindre cette qualité, des objectifs, appelés
cibles, ont été créés : il existe 14 cibles
(voir encadré). Respecter une démarche
de haute qualité environnementale, c’est
tendre à la perfection sur chacune des
14 cibles.
Une très faible
consommation d’énergie
Il ne s’agit pas de « surveiller » la facture
d’électricité ou de chauffage de ce
nouveau bâtiment mais d’arriver à un
bilan énergétique de 0 kWh/an ! Pour
y parvenir, un ensemble de caractéristiques sera mis en œuvre tels qu’une
isolation performante, la compacité
du bâtiment pour réduire les surfaces
4
Le futur bâtiment du CNIDEP : un bâtiment dans une démarche HQE
et à très faible consommation d’énergie.
d’échange avec l’extérieur, l’orientation du bâtiment pour bénéficier des
apports solaires passifs, un système
de chauffage basé sur un ensemble de
techniques utilisant des énergies renouvelables.
Les cibles privilégiées
pour ce bâtiment
Les 14 cibles ont été prises en compte
dans l’élaboration du projet de construction des locaux du CNIDEP. En voici 4
exemples :
■ Relation harmonieuse du bâtiment avec son environnement : pas
question pour ce bâtiment d’être gratifié de « verrue » dans le paysage ! Ce
sera un bâtiment de plain-pied avec une
ossature bois apparente. Aucun système
de captage de l’énergie ne sera visible.
Un aménagement paysager est prévu
ainsi qu’une remise en état des places
de stationnement de manière à faciliter
l’infiltration des eaux pluviales avec une
surface drainante.
■ Choix de matériaux et procédés à
faible impact environnemental : pour
répondre à cette exigence, le PVC a été
totalement proscrit pour les menuiseries
extérieures. Le bois, matériau naturel et
renouvelable, a été privilégié. L’ossature
bois apparente du bâtiment sera traitée
avec une lasure sans COV. Enfin, les
isolants retenus sont le liège et la ouate
de cellulose.
■ Chantier à faibles nuisances :
une grande attention sera portée à la
gestion des déchets de chantier avec la
mise en place d’un système de tri. Les
nuisances acoustiques seront également
surveillées de près car les horaires du
chantier vont coïncider avec les horaires de fonctionnement de la chambre.
Les entreprises seront donc incitées à
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privilégier du matériel peu bruyant (électrique plutôt que pneumatique).
■ Gestion de l’énergie : le bâtiment
est orienté de façon à récupérer des
apports solaires. Les bureaux seront
tous situés sur la partie sud du bâtiment. La compacité du bâtiment a été
améliorée pour diminuer la surface des
murs. Une membrane photovoltaïque
assurera la production d’électricité et
la production de chaleur se fera par un
système de géothermie en forage vertical. Les déperditions de chaleur seront
limitées par un échangeur double flux
très performant.
Les entreprises qui
participent à la construction
Voici les entreprises retenues après
une procédure d’appel d’offres, qui, aux
côtés de votre chambre, vont relever ce
double défi. Seul le lot chauffage n’est
pas encore attribué.
◗ Lot gros œuvre : Adami construction
◗ Lot charpente bois : Couvrétanche
◗ Lot couverture étanchéité bardage :
Couvrétanche
◗ Lot
menuiseries extérieures : Menuiserie
Wucher
◗ Lot menuiseries intérieures : Menuiserie
Wucher
◗ Lot plâtrerie sèche faux plafond : Soreip
◗ Lot isolation : Isoleco
◗ Lot électricité : Entreprise Macchia
◗ Lot plomberie sanitaire : L’Héritier
◗ Lot carrelage sols souples : Jean-Bernard
Revêtement
◗ Lot peinture : Lagarde Mérégnani
◗ Lot cloison mobile : Bureau Synthèse
Au travers de ce projet, votre chambre
poursuit deux objectifs : être exemplaire
en matière de démarche HQE et réaliser
une opération pédagogique en mettant
en avant des éco-matériaux, des nouvelles techniques et en faisant de ce bâtiment un lieu de démonstration. En effet,
une exposition permanente au sein du
bâtiment sera ouverte aux artisans, aux
donneurs d’ordres et aux architectes.
Par ailleurs, des visites de chantier
seront organisées à toutes les étapes
de construction du bâtiment (voir pages
suivantes).
Précision
14 cibles à atteindre
◗ Cible
n° 1 : Relation
harmonieuse du bâtiment
avec son environnement
◗ Cible n° 2 : Choix de matériau
et procédés à faible impact
environnemental
◗ Cible n° 3 : Chantiers à faibles
nuisances
◗ Cible n° 4 : Gestion
de l’énergie
◗ Cible n° 5 : Gestion de l’eau
◗ Cible n° 6 : Gestion des
déchets d’activité
◗ Cible n° 7 : Entretien
et maintenance
◗ Cible n° 8 : Confort
hygrométrique
◗ Cible n° 9 : Confort acoustique
◗ Cible n° 10 : Confort visuel
◗ Cible n° 11 : Confort olfactif
◗ Cible n° 12 : Qualité sanitaire
des espaces
◗ Cible n° 13 : Qualité sanitaire
de l’air
◗ Cible n° 14 : Qualité sanitaire
de l’eau
Opportunité
Venez visiter le chantier HQE de votre Chambre de Métiers
Votre Chambre de Métiers et de l’Artisanat souhaite vous faire partager son expérience de la construction d’un bâtiment HQE
en organisant des visites de chantier des futurs locaux du CNIDEP.
Ces visites auront lieu à différentes étapes en fonction de l’avancement des travaux. Le planning n’est pas encore établi
mais vous pouvez d’ores et déjà réserver votre place : n’attendez pas !
Cochez ci-dessous les visites que vous souhaiteriez suivre et renvoyez cette page :
par fax (03 83 95 60 30) ou par courrier (CMA 54, 4 rue de la Vologne, 54524 LAXOU cedex)
ou contactez le CNIDEP par téléphone au 03 83 95 60 88
N’oubliez pas d’indiquer vos coordonnées complètes en bas de page !
❑ Visite 1 : Ossature bois
Présentation de la mise en place de l’ossature bois du bâtiment.
❑ Visite 2 : Isolation du bâtiment
Présentation des matériaux et des techniques d’isolation.
❑ Visite 3 : Régulation thermique du bâtiment
Présentation des solutions de chauffage et de rafraîchissement retenus ainsi que les sources de production d’énergie mises
en œuvre.
❑ Visite 4 : Finition du bâtiment
Présentation des produits et matériaux retenus pour les revêtements de sols et de murs.
❑ Visite 5 : Visite du bâtiment achevé
Présentation de l’ensemble des étapes de construction.
Nom : .........................................................................................................Prénom : ..........................................................................................
Raison Sociale : ..................................................................................................................................................................................................
Activité : ..................................................................................................................................................................................................................
Adresse : .................................................................................................Téléphone : ...................................................................................
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A-Rubrique
Actualités
Meurthe-et-Moselle
A-SousRubrique
Futur siège du CNIDEP
Un bâtiment HQE®
et « Zéro énergie »
Jean-Luc Thomas et Luc Thomassey, du cabinet Vitalis Architecture &
Environnement SARL, accompagnent votre CMA dans la construction
du bâtiment du CNIDEP en tant qu’assistants du maître d’ouvrage.
REPÈRES
Pourquoi construire
un bâtiment HQE ?
Comment avez-vous
concrétisé cette démarche
HQE pour le bâtiment
du CNIDEP ?
Un des objectifs majeurs était que cette
réalisation soit facilement reproductible
sur d’autres projets. En conséquence,
le matériel utilisé est standard ou bénéficie d’un retour d’expérience suffisamment long.
6
AD
ACTUS
DOSSIER
MÉTIER
Une démarche environnementale sert
en premier lieu à réduire et mieux
gérer les ressources (matériaux, matériels, énergies, eau) engagées dans la
construction d’un bâtiment, mais également pendant sa durée de vie, ainsi que
lors de sa déconstruction.
La réduction des nuisances et des
pollutions constitue le deuxième thème
d’une démarche environnementale.
Enfin le dernier et troisième consiste
à améliorer le confort et la santé des
usagers.
L’ensemble des 14 cibles, constitutives
d’une démarche HQE, est traité dans le
projet du CNIDEP. Certaines cibles sont
voulues « très performantes », d’autres
« performantes », celles qui ne font que
respecter la réglementation en vigueur
sont dites « basiques ».
Les cibles « très performantes » sont
consacrées aux matériaux mis en
œuvre, à une consommation de l’énergie la plus faible possible et à un chantier dit « à faibles nuisances ».
Un autre choix était de limiter fortement
la consommation d’énergie à un point
tel que deux sondes géothermiques
et des capteurs solaires thermiques
suffisent pour chauffer le bâtiment.
La consommation liée au chauffage
et à la ventilation du bâtiment sera
réduite à 15 kWh/m2/an (90 kWh/
m2/an actuellement avec la RT 2005).
Des capteurs photovoltaïques souples,
installés en toiture, produiront 15 kWh/
m2/an d’électricité. L’énergie consommée sera donc totalement compensée
par l’énergie produite. C’est ce qu’on
appelle un bâtiment « Zéro énergie ».
Les matériaux (brique, bois, isolant en
ouate de cellulose, etc.) seront à faible
impact environnemental.
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Jacky Moncuit
et Benjamin Fedelli, architectes
Un travail pédagogique
Les architectes nancéiens, Jacky Moncuit et Benjamin Fedelli, ont remporté
le concours pour la construction du futur CNIDEP, grâce à leur expérience
dans la construction propre.
S
de l’air chaud en hiver, frais en été. À
ne pas confondre pour autant avec une
climatisation. L’apport calorique dans un
ballon de 1 500 litres d’eau chaude sera
aussi assuré par des panneaux solaires,
implantés notamment verticalement en
façade, afin de capter le soleil bas de
l’hiver. Sur le toit seront aménagés des
puits de lumière, pour limiter le recours
aux ampoules, et des panneaux photovoltaïques pour la production d’électricité, revendue à EDF, ce qui permettra
de produire plus d’énergie que le bâtiment n’en consommera.
Pour parvenir à de telles performances,
les architectes ont intégré dans leur
cabinet leur propre bureau d’étude avec
un énergéticien. « C’est passionnant de
vivre une telle aventure car nous avons
aussi en perspective avec le CNIDEP un
travail pédagogique avec les entreprises pour les convaincre de la pertinence
de ce genre de construction, reprend
Benjamin Fedelli. Nous avons beaucoup
travaillé sur la compacité, c’est-à-dire la
proportion avec le linéaire des façades,
le volume et les surfaces au sol. Plus
on compresse, plus on compacte, plus
on parvient à limiter le bâtiment à son
gabarit nécessaire sans fioritures architecturales superflues. »
Le CNIDEP est, certes un petit projet,
mais constituera pour les deux architectes une belle carte de visite.
AD
a première expérience de
maison intégrant des panneaux
remonte à la fin des années 70.
Jacky Moncuit se souvient :
« Nous étions en plein choc pétrolier.
Malheureusement, le prix du fuel est
retombé et la mode du solaire est
passée. » Près d’un quart de siècle plus
tard, il ne s’agit plus d’une mode mais
d’une préoccupation citoyenne. Préserver
la planète, trouver des solutions innovantes pour traquer les calories gaspillées.
En la matière, leur cabinet, AUP Lorraine,
détient une précieuse expérience qui leur
a permis de remporter le concours « sur
référence » du CNIDEP. « L’objectif était
de limiter la consommation annuelle du
bâtiment à 50 kilowatt/heure par mètre
carré. Nous avons proposé de nous limiter à 15 kWh/m2, en limitant donc les
performances, mais en montant en
exigence », explique Benjamin Fedelli,
jeune associé, qui a amplifié depuis
10 ans le savoir-faire du cabinet en architecture environnementale. « Dans notre
travail, nous ne mettons pas en avant le
geste architectural en soit, car pour nous,
c’est le contexte qui prime, et avec le
CNIDEP, la qualité d’usage passera par
une maîtrise totale du thermique. »
À l’arrivée, le projet promet de se
révéler plus qu’ambitieux puisque le
bâtiment annoncé pour début 2009,
en lisière de la chambre de métiers,
devrait être entièrement auto-suffisant
en matière énergétique. Seul un compteur électrique alimentera une pompe
à chaleur qui puisera des calories à
85 mètres de profondeur et soufflera
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Formation
Meurthe-et-Moselle
Projet de développement ? Besoin d’être
secondé ? Désir de transmettre votre entreprise ?
Et si vous recrutiez un jeune ?
ès septembre 2008, la Chambre de Métiers et de
l’Artisanat, en partenariat avec le CNAM, met en
œuvre, dans le cadre d’un contrat d’apprentissage
ou de professionnalisation, une formation innovante alliant management de l’entreprise et gestes professionnels.
Elle est destinée à des jeunes ayant le niveau Bac désirant s’investir professionnellement dans le secteur des
métiers.
REPÈRES
D
Tout au long du contrat (2 ans), il sera amené à collaborer
étroitement avec vous en travaillant sur le projet que vous
lui aurez confié tout en mobilisant une double compétence :
managériale et professionnelle.
Pour tout renseignement :
Chantal Chauvy, Chambre de Métiers et de l’Artisanat
de Meurthe-et-Moselle, 4 rue de la Vologne, 54524 Laxou
Tél. : 03 83 95 60 44 - E-mail : [email protected]
MÉTIER
Mise au point
DOSSIER
Le CEMA
(Certificat Entrepreneur
des Métiers et de l’Artisanat)
ACTUS
■ Une formation innovante pour
les jeunes et pour les artisans
■ Une formation validée
par l’obtention d’un titre de niveau III
■ Un contenu visant l’acquisition :
des compétences essentielles
au management stratégique
et opérationnel d’une entreprise
artisanale, des aptitudes
professionnelles et savoir-faire
techniques dans un métier
(CAP), le cas échéant.
■ Accès possible :
■ Contrat de formation
par alternance (apprentissage
et/ou professionnalisation).
■ Formation continue.
8
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Reportage
Meurthe-et-Moselle
MOF Amitié et émulation dans la compétition
Laurent Lalvée, meilleur ouvrier de France (MOF) charcutier traiteur, a tenu
à rendre hommage à son collègue compétiteur, Emmanuel Wilhem,
de Dombasle. Question de fidélité…
C’est vraiment magique de participer à la
finale du MOF. Laurent est extrêmement
technique, moi peut-être plus artistique.
On s’est entraîné ensemble, mais le
deuxième jour, le lendemain du pigeon
farci, j’ai calé sur la tourte Saint-Jacques.
J’ai cherché l’accord parfait, mais à un ou
deux degrés près, j’ai ressenti une grosse
frustration, la certitude soudaine que les
jeux étaient faits. J’ai regardé Laurent. On
s’est compris. C’était à lui de se battre
jusqu’au bout et de finir en beauté. Je lui
ai dit : vas-y ! Il a répondu : je ne m’enflamme pas. » On connaît la suite. Un
meilleur ouvrier de France à Nancy, avec
un super copain supporter à Dombasle,
tout de même médaillé d’argent.
AD
N
ous avons suivi nos formations
ensemble, du Cepal de Laxou au
Ceproc à Paris, puis nous avons tenté
l’aventure des concours main dans la
main, coude à coude. Même si au moment
de la compétition, c’est chacun pour soi. »
Emmanuel Wilhem dirige les trois laboratoires du traiteur Noel à Dombasle. Il
travaille sereinement à la reprise de cette
belle entreprise après avoir exercé en
région parisienne et chez plusieurs petits
traiteurs lorrains. « M. Noel a la fibre des
compétitions. Il m’a vraiment encouragé
comme mon collègue Alexandre Maire qui
a remporté en 2006 la finale des charcutiers traiteurs à Lyon. Avec Laurent Lalvée,
on s’est souvent croisé dans des concours.
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Dossier
Promotion
FNPCA
Quand l’Artisanat
repart en campagne…
MÉTIER
REPÈRES
Grâce à la campagne publicitaire l’« Artisanat, première entreprise
de France », le secteur a pu affirmer son rôle économique, social
et culturel. Bilan d’étape avant la prochaine campagne sur la vague
« people »… (lire en encadré). Sans cesse sur le métier, il faut remettre
son ouvrage. Sans cesse, l’Artisanat doit cultiver son image.
epuis 1999, le Fonds
National de Promotion et
de Communication de l’Artisanat (FNPCA) conduit
des campagnes nationales, pour valoriser, auprès du grand
public et des jeunes, l’image de ce
secteur essentiel qu’est l’« Artisanat,
première entreprise de France ».
ACTUS
DOSSIER
D
La stratégie du FNPCA est établie sur
la base de programmes annuels qui
poursuivent un double objectif : institutionnel (image, notoriété) et opérationnel (sensibilisation).
Elle concerne le plus souvent l’ensemble des métiers artisanaux et s’attache
à toucher de manière efficace le plus
grand nombre comme des publics plus
spécifiques, en fonction de l’objectif
privilégié.
Elle s’appuie autant sur les médias
(affichage, presse, TV…) et le horsmédia (événements par exemple), utilisés en étroite complémentarité.
Les actions prévues pour les prochaines années (2008-2010) suivront cette
même ligne avec, pour l’Artisanat, la
nécessité qui revient sans cesse, de
susciter l’intérêt des jeunes.
10
Montrer l’importance
du secteur
Les campagnes ont été d’abord conduites dans le but de révéler la réalité
concrète du secteur, de diffuser les
atouts des grandes familles de métiers
aux contours méconnus et de promouvoir le recrutement dans l’Artisanat.
Elles s’inscrivaient dans un contexte
particulier de « sous-évaluation » par
le grand public de l’importance de ce
secteur en termes d’économie, d’emploi et de « valeur ajoutée sociale ».
l’image de l’Artisanat chez les jeunes
s’est radicalement améliorée, notamment sur les possibilités de formation
et d’avenir professionnels.
■ Pour autant, l’attractivité des
métiers de l’Artisanat auprès des
jeunes reste encore insuffisante (déficit de passages à l’acte), tandis que
les plus de 50 ans (éventuels prescripteurs auprès des jeunes générations) se distinguent par des jugements plutôt en retrait de ceux émis
par la moyenne des Français.
Des évolutions positives
Pour évaluer l’impact des actions
menées, des enquêtes et post-tests
ont été réalisés par l’Ifop, TNS-Sofres
ou LH2 pour le FNPCA depuis 1999.
Elles démontrent que les campagnes
de communication en faveur de l’Artisanat portent leurs fruits
■ Alors que le contexte économique
global est, depuis 2001, ressenti
comme se dégradant, l’Artisanat a tiré
son épingle du jeu, son image n’ayant
cessé de s’améliorer.
■ Le rôle économique et social de l’Artisanat, ainsi que le statut de l’artisan,
sont beaucoup mieux perçus.
■ Malgré une remontée conjoncturelle,
en 2007, de quelques idées reçues qui
persistent (pénibilité des métiers…),
Dans sa dernière étude de juillet 2007,
l’Ifop souligne : « Les évolutions positives constatées de part et d’autre
notamment sur les dimensions relatives à l’image du secteur et au
potentiel qu’il représente en termes
d’emplois pour les jeunes générations
apparaissent directement portées par
ces campagnes de promotion, avec
des scores très nettement supérieurs
auprès des personnes déclarant
se souvenir avoir vu une campagne
concernant l’Artisanat. »
L’action du FNPCA poursuit l’objectif
d’une installation durable de l’image
positive construite au profit de l’Artisanat, désormais spontanément reconnu
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par une majorité des Français interrogés comme la « Première entreprise
de France ». Elle demeure sous-tendue
par la nécessité de continuer de révéler, notamment auprès des jeunes
et de leur entourage, l’offre d’avenir
professionnel de l’Artisanat en termes
de formation, d’opportunités d’emploi,
et de valorisation sociale du statut
d’artisan.
Créativité et humour
La recherche de l’efficacité et du
meilleur impact possible a mené le
FNPCA à toujours laisser aux agences
de communication une grande liberté
de ton pour leurs créations, tout en
soulignant l’impératif de préserver
une cohérence avec la tonalité de la
communication conduite jusqu’ici.
Au fil des campagnes, un registre s’est
ainsi distingué, fait d’impertinence et
de décalage avec ce que le public
aurait, a priori, attendu de la part de
ce secteur (d’après l’image qu’il s’en
faisait).
Au travers d’une communication nationale de type institutionnel, la mission
du FNPCA est de doter l’Artisanat
d’une image de notoriété, analogue
à celle recherchée pour une marque,
en faisant mieux valoir tous les atouts
qui en font la richesse : les hommes
et femmes, leurs compétences, leur
métier, leurs apports en termes de
production, services et conseils, leur
adaptabilité aux innovations…
Des retombées
pour les artisans
Par répercussion, la finalité de ces
actions et campagnes grand public
(15-49 ans) est d’ordre économique :
favoriser le développement de l’activité des entreprises artisanales.
Logiquement, la rénovation de son
image doit lui permettre d’accroître
encore ses performances commerciales, en valorisant son offre globale à
partir, par exemple, des critères de
savoir-faire et de disponibilité des
hommes, de proximité des services,
de qualité des produits.
re
De même, et particulièrene
ment depuis la campagne
2,
conduite début 2002,
es
la revalorisation de ces
ermétiers et la mise en exeregue d’une offre réelle d’aveuinir professionnel poursuivent l’objectif, auprès duu
public jeune (13-25 ans) et
des prescripteurs :
■ d’attirer vers l’Artisanatt
de nouvelles compéten-ces,
■ de pourvoir les emplois
s
qualifiés laissés vacants,
■ d’inciter les jeunes
à intégrer les filières
de formation à nos
nombreux métiers et de
leur donner, avec cette
entrée dans la vie active,
toutes les chances de
réussite professionnelle
et personnelle.
Les actions de
promotion de l’Artisanat
poursuivent l’objectif
d’une installation durable
de l’image positive du
secteur, désormais reconnu
par une majorité des
Français comme la
« Première entreprise
de France. »
Définition
Le « FNPCA », c’est quoi ?
Établissement public créé par décret en 1997, le Fonds National de Promotion et de Communication de l’Artisanat
(FNPCA) bénéficie de la contribution de chaque entreprise artisanale inscrite au Répertoire des Métiers,
équivalente à 10 % du droit fixe qu’elle verse à sa Chambre de Métiers et de l’Artisanat départementale.
Son budget annuel s’élève à près de 10 millions d’euros. Son activité est gérée par un conseil d’administration
de neuf membres, dont trois représentants de l’Union Professionnelle Artisanale (UPA), trois représentants
de l’Assemblée Permanente des Chambres de Métiers et de l’Artisanat (APCM) et de trois représentants de l’État.
Il est présidé par M. Jean Lardin, Vice-président de l’UPA et Président de la CAPEB.
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Dossier
Bilan
Alain Griset, Président de l’APCM
Analyse de l’impact
des campagnes
du FNPCA
es campagnes médiatiques ont, depuis leur
origine, su marquer les
Français. Chacun se
rappelle en effet de « L’Artisanat, Première entreprise de France ». L’objectif était à la
fois ambitieux et essentiel en termes
de développement économique, d’emploi et d’évolution de la société. Les
avancées obtenues sont certaines,
pour autant il faut poursuivre l’effort.
MÉTIER
REPÈRES
L
ACTUS
DOSSIER
Les Français gardent encore une
connaissance partielle de la structure
économique de notre pays, axée sur
les très grands groupes. Ils sont, à
juste titre, tétanisés par la mondialisation et la financiarisation de l’activité
économique avec leurs conséquences
sur l’insécurité du parcours salarial et
le recul de l’embauche administrative.
Les campagnes décalées sur l’esprit
d’entrepreneur des artisans ont contribué à leur donner une autre image de
la vie économique de notre pays, à
faire émerger la réalité de l’entreprise
artisanale plus humaine, autonome et
enracinée dans les territoires.
L’impact a été également mesuré du
côté des artisans. L’appartenance à
l’Artisanat est aujourd’hui revendiquée,
voire utilisée comme approche de
marketing. En juillet 2007, 92 % du
grand public estimait valorisant d’être
artisan.
Les messages de confiance et d’antimorosité ont, eux aussi, fait mouche :
l’Artisanat peut se féliciter, dans les
résultats positifs des créations d’entreprises, d’y avoir contribué pour un
tiers.
Enfin, l’évolution des jeunes vers les
métiers est une bataille bien engagée
qu’il faut poursuivre sans relâche,
notamment grâce aux « Artimobiles »
qui se rendent dans les collèges.
La Semaine Nationale de l’Artisanat,
organisée pour les jeunes et le grand
public, est l’occasion pour les Chambres de Métiers et de l’Artisanat de
Lorraine de traduire ces messages
virtuels par des démonstrations et des
échanges concrets de tous les artisans de la région.
Les Artimobiles, une pédagogie qui fait
ses preuves dans les collèges.
Tendance
Ceux qui réussissent ne sont pas toujours
ceux qu’on pense…
La prochaine campagne de promotion de l’Artisanat surfera sur la vague « people ». Après avoir ironisé sur
la « financiarisation » de la société, après avoir battu en brèche la culture de la morosité avec le PAM et opposé
« les bonnes nouvelles » en 2006 et 2007, l’Artisanat va montrer, avec malice, humour et toujours cette petite teinte
d’impertinence, que « ceux qui réussissent ne sont pas toujours ceux qu’on croit ».
Face au culte de la notoriété éphémère, aux gloires aussi subites que passagères, au-delà des paillettes
et des « people », il existe une vraie réussite, personnelle, professionnelle et humaine, celle des artisans.
Cette nouvelle campagne démarrera au moment de la 7e Semaine Nationale de l’Artisanat et accompagnera,
comme les années précédentes, les actions menées pour ce grand rendez-vous.
Elle se déclinera ensuite à la télévision, à la radio et sur Internet en s’adressant au grand public.
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Stratégie
Les messages permanents
Deux axes majeurs constituent les objectifs des campagnes en faveur de l’Artisanat.
■ Agir sur la « notoriété »
■ Sensibiliser les jeunes
Au-delà de l’installation pérenne de la marque signature « L’Artisanat Première entreprise de France », il s’agit de poursuivre et
d’enrichir le travail entrepris pour la reconnaissance de la « valeur
ajoutée sociale » de l’Artisanat, en mettant particulièrement en
lumière certains atouts du secteur :
◗ la « Première entreprise de France » est le premier employeur
(privé) ;
◗ la « Première entreprise de France » est l’un des premiers
créateurs d’emploi ;
◗ la « Première entreprise de France » est l’un des premiers
soutiens de l’aménagement du territoire et du développement local ;
◗ la « Première entreprise de France » est l’un des acteurs
majeurs de la formation, de l’insertion professionnelle des
jeunes et de la formation continue dans ses métiers ;
◗ la « Première entreprise de France » est l’un des derniers ascenseurs sociaux encore opérants, et accessible à tous ;
◗ la « Première entreprise de France » est celle dont les valeurs
peuvent le mieux correspondre aux aspirations actuelles des
jeunes et aux nouvelles exigences de notre société, telles
que l’illustre une féminisation croissante de ses métiers et de ses
postes à responsabilité.
Il s’agit essentiellement de promouvoir l’offre d’avenir professionnel de l’Artisanat :
◗ en valorisant ses métiers auprès des scolaires,
◗ en mettant l’accent sur leur modernité et leur capacité d’innovation, ses formations en alternance (apprentissage), plus particulièrement auprès des collégiens (13-16 ans), puis des lycéens
(16-20 ans) ; ses formations courtes qualifiantes spécialisées
auprès des étudiants diplômés et des personnes en recherche
d’emploi ou de nouvelle orientation professionnelle (20-30
ans),
◗ au travers de messages déclinant les bénéfices assurés : « Une
formation, un métier, un emploi, un statut, un avenir. » C’est en
s’adressant à eux qu’a été lancée, en 2006, l’opération « Artimobiles ». Deux flottes de 6 voitures customisées sillonnent les
départements de France à la rencontre des jeunes collégiens
de 4e et 3e pour leur faire découvrir grâce à trois logiciels embarqués (Artquiz, Artinattendu et Artinavigue) toutes les opportunités professionnelles que leur offre l’Artisanat.
En complément, un espace « paricilesjeunes.fr » leur est entièrement dédié sur le site artisanat.info.
À gauche : Campagne paricilesjeunes.
Ci-dessus : page d’accueil de l’espace « paricilesjeunes.fr »
sur le site artisanat.info.
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Valérie Herate
Métier Secrétaire à domicile
Agnès Aubert
REPÈRES
Une activité basée sur la co n
a qualité essentielle de
ce métier, c’est la discrétion auprès des clients »,
considère Agnès Aubert,
secrétaire indépendante depuis onze
ans, installée à Le Syndicat depuis
janvier 2008. Cette profession, qui
consiste à retranscrire, depuis son
domicile, des rapports, des dossiers et
autres documents administratifs à partir
de manuscrits ou fichiers audio, requiert
aussi une attention particulière à chaque
client. Doriane Perrin a créé son entreprise, DMP Télésecrétariat, à SaintNabord, il y a tout juste six mois.
« Avant, j’exerçais le métier de secrétaire dans un cabinet d’avocats. Je
travaille aujourd’hui avec des clients
réguliers, pour la plupart avocats,
experts et notaires. Ils m’envoient leurs
manuscrits scannés ou leurs enregistre-
«
14
L
ments numériques, je les retranscris,
puis leur retourne par mail, par courrier
ou je leur rapporte directement. »
Marie Butin, chef d’entreprise de MB
Papr’ass à Bocquegney depuis deux
ans, occupait auparavant la profession
de secrétaire de direction. Sa clientèle
se compose de particuliers ayant des
soucis divers avec les administrations,
de commerçants, mais surtout d’artisans. « Dans mon entourage, j’ai côtoyé
beaucoup d’artisans. Je connais, pour
les avoir partagées, les difficultés qu’ils
peuvent rencontrer au niveau de la
gestion. En plus de la rédaction de
divers courriers, je leur apporte un
accompagnement administratif varié :
déclarations obligatoires, diagnostic
d’organisation des tâches ou bien encore
préparation d’une pré-comptabilité. »
Afin de répondre au mieux aux attentes
©FOTOLIA
ACTUS
DOSSIER
MÉTIER
La plume a laissé la place au clavier
d’ordinateur. Aujourd’hui, l’écrivain public
d’antan s’est reconverti en secrétaire
à domicile. Au-delà des mots, ces secrétaires
doivent être réactives, polyvalentes,
à l’écoute de leurs clients. Confiance
et confidentialité confèrent à ce métier
ses lettres de noblesse.
des
avec lesquels
d artisans
i
l
l elle
ll collall
bore, Marie Butin a suivi de nombreuses
formations à la Chambre de Métiers et
de l’Artisanat des Vosges.
Personnel et confidentiel
« La confidentialité est une valeur capitale dans ce métier. Il est primordial
d’instaurer une relation de confiance
avec les artisans, ainsi qu’avec tous nos
clients en général », souligne Marie
Butin. « Notre métier repose sur la
discrétion, mais nous devons aussi nous
faire connaître, faire notre promotion. Le
compromis est parfois difficile à trouver », poursuit Agnès Aubert. C’est avec
cette envie de faire découvrir son métier
que cette dernière ouvre les portes de
son entreprise, Secrétariat Aubert, lors
de manifestations ponctuelles. Après
avoir travaillé dans un cabinet d’assuran-
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Doriane Perrin
Marie Butin
o nfiance
©FOTOLIA
La confidentialité est une
valeur capitale dans ce métier.
Il est primordial d’instaurer
une relation de confiance avec
les artisans, ainsi qu’avec tous
nos clients en général.
Notre métier repose sur
la discrétion, mais nous devons
aussi nous faire connaître, faire
notre promotion. Le compromis
est parfois difficile à trouver
L’appui
des nouvelles
technologies
(Internet,
webcam…)
conduit
la profession
à évoluer.
ces, et suite à un licenciement économique, elle a repris, il y a onze ans, l’affaire
d’une secrétaire indépendante de
Vagney. À 61 ans, elle songe à passer la
main à son tour et à envisager la transmission de son entreprise.
Un travail à façon
Agnès Aubert décrit son métier comme
« un travail à façon » pour exprimer la
Expérience…
Savoir se diversifier
Le métier de secrétaire à domicile passe obligatoirement
par la prospection de nouveaux clients. « Une prospection
qui s’effectue par l’envoi de mails sur toute la France »,
s’accordent à dire Doriane Perrin et Valérie Herate.
Pour autant, cette recherche de nouveaux clients n’aboutit pas
toujours. La conjoncture peut s’avérer parfois difficile pour
la profession de secrétaire à domicile. En effet, la concurrence
des agences immobilières et autres entreprises commerciales,
qui développent des services de secrétariat auprès de clients,
n’est pas une perspective réjouissante…
Face à cela, la diversification du métier peut être une solution
à envisager. C’est ce que propose Valérie Herate :
« En plus des tâches basiques de secrétariat, je gère depuis
mon domicile une permanence téléphonique. Les clients
qui me contactent transfèrent leur standard sur ma ligne
Numéris. Je forme également à l’initiation à l’informatique. »
La proposition de nouveaux services, avec l’appui notamment
des technologies de l’information et de la communication,
telles qu’Internet et autre webcam, est une piste très
prometteuse à explorer…
capacité d’adaptation au client et à ses
attentes. « Ce métier nécessite un
accompagnement au cas par cas dans
un réel souci de réactivité et de disponibilité », ajoute Marie Butin. « Travailler à
domicile, cela présente beaucoup
d’avantages, mais aussi quelques petits
inconvénients », déclare quant à elle
Valérie Herate. Installée à Thionville, elle
a créé son entreprise, A à Z Secrétariat
Express’, il y a douze ans, après un
licenciement économique.
« Quand on a son bureau à la maison, on
a tendance à se mettre au travail pendant
son temps libre, au détriment des loisirs.
Mais il est vrai qu’en tant qu’artisan, il ne
faut pas compter ses heures. » Et de
conclure : « En attendant, travailler en
étant libre et indépendante, c’est vraiment formidable ! »
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Événement Meurthe-et-Moselle
Idalina Création
Même les heures défilent
pour elle…
En une vingtaine d’années, Idalina s’est taillé un destin sur mesure,
de la couture au haut de gamme, toujours avec raffinement…
REPÈRES
MÉTIER
DOSSIER
ACTUS
16
phère ouatée, un petit salon rouge
plaisir pour patienter, un espace plus
intimiste encore où robes et manteaux
sont suspendus comme autant d’étoiles
d’une mode insouciante, sophistiquée
et éloquente. Cette atmosphère suinte
d’émotions ambrées, d’une volupté toute
féminine où semble flotter comme des
confettis complices des œuvres d’artis-
tes amis, peintures, verreries, paravent
en vannerie. Idalina sourit.
Le public l’attend déjà dans son antre
intimiste ou sous les projecteurs des
podiums. Sa passion l’emporte. Elle
ne voit pas défiler les heures. On est
bien. Elle aussi. Les femmes enlacent
ses créations avec une gourmandise
jubilatoire.
AD
P
our moi, une robe doit
être rare comme un
tableau. J’aime quand les
clientes se jettent dessus. » Idalina
Meluria-Moulin est une créatrice pleine
de paradoxes. Elle manie les étoffes
avec fulgurance et déclare soudain :
« Je n’aime pas la couture. » Au-delà
des apparences anachroniques de ces
confidences, on comprend vite. Cette
styliste a intégré une autre dimension.
En un peu plus d’un quart de siècle,
elle est passée des magasins de tissus
de ses grands-parents, au Portugal,
à sa petite maison show-room d’une
élégance raffinée à Villers-lès-Nancy. La
recette de son succès : son audace, l’alchimie de ses associations de matière,
l’élégance de ses lignes, chaque saison
plus surprenantes. « J’ai commencé par
donner des cours, mais désormais, je
n’ai plus vraiment le temps. »
Entre la préparation de ses modèles
uniques, présentés et vendus en avantpremière par le Printemps, son show
et autres défilés, Idalina s’est résolue
à faire des choix.
« J’ai très vite privilégié le haut de
gamme, les pièces uniques, le surmesure pour des clientes fidèles qui
veulent se faire plaisir et bénéficier de
créations originales. Toutes adorent
porter une pièce exclusive ! »
Ses supportrices suivent ses inspirations. Idalina sculpte littéralement ses
œuvres sur son mannequin, dans des
matières nobles, griffées parfois par de
grands couturiers.
À l’étage de sa petite maison dans le
village de Villers, elle a créé une atmos-
«
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Bon à savoir
Repères
L’aide-mémoire
Compétition et échanges
Smic horaire brut :
e
Le 20 Challenge
des Apprentis
8,44 € (JO du 29/06/2007)
Sécurité sociale :
■ Trimestriel : 8 319 €
■ Mensuel : 2 773 €
Indice du coût de la construction
INSEE :
n mars 1989, le
Challenge des
Apprentis de
Lorraine voit le jour à
l’initiative du CFA d’Épinal, et plus particulièrement de son conseiller
principal d’éducation,
Gérard Nazon.
La première pierre de la
construction d’un grand
projet est posée. Il s’agit
de fédérer les CFA, les
apprentis au travers de
l’EPS et de tous les ensei-
E
gnements professionnels
et généraux nécessaires à la mise en œuvre
d’un grand rendez-vous.
Le jeudi 6 mars, pour la
20e édition, ce sont 41 CFA
et près de 500 apprentis,
soit la quasi-totalité des
CFA possibles, qui s’affrontent dans les courses et concours, dans
un esprit de compétition,
mais également d’échanges qui permettent de
resserrer les liens entre
les différents partenaires de l’apprentissage.
Leur concentration, leurs
efforts, leur générosité,
leur dépassement de soi,
toutes ces qualités exprimées par ces apprentis
représentent bien là leurs
métiers, leurs CFA et les
valeurs du travail.
Merci à tous les acteurs
de cette magnifique
réussite. Que vivent de
nombreux autres challenges !
■ 2e trim. 2006 : 1 366
■ 3e trim. 2006 : 1 381
■ 4e trim. 2006 : 1 406
■ 1er trim. 2007 : 1 385
■ 2e trim. 2007 : 1 435
■ 3e trim. 2007 : 1443
Indice national bâtiment BT01 :
Octobre 2007 : 763,2 (JO du 30/11/07)
Taux de l’intérêt légal :
■ 2007 : 2,95 % (JO du 21/02/2007)
■ 2006 : 2,11 %
■ 2005 : 2,05 %
■ 2004 : 2,27 %
C’est net…
France Initiative lance
son nouveau site Internet
F
France
Initiative lance son nouveau
s Internet. Les candidats à la
site
c
création
et reprise d’entreprises y
t
trouveront
les informations sur les
s
services
gratuits (prêt d’honneur,
a
accompagnement,
parrainage)
q
qu’offrent
les 238 plates-formes
France Initiative
e Le site ap
Initiative.
apporte aussi toutes les informations
utiles sur le mouvement national, son organisation, ses
« fondamentaux » et ses partenaires (l’Europe, l’État, les
collectivités, les entreprises, les banques, les partenaires
techniques) et ses priorités.
http://www.france-initiative.fr
Bourse des déchets industriels
Le réseau des bourses de déchets
des CCI a ouvert un site qui a pour
but de faciliter l’échange de déchets
industriels entre entreprises.
Ces dernières peuvent ainsi publier
et consulter des petites annonces
d’offres et de demandes de déchets.
Ce service est gratuit pour les
entreprises implantées dans les
régions des 13 CCI participant au projet.
http://www.bourse-des-dechets.fr
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Repères
Région
Colloque le 24 avril à Paris Les métiers
du plâtre, des métiers « durables »
Le savoir-faire des plâtriers en matière d’isolation a fait d’eux les acteurs
de l’aménagement et de la décoration des espaces de vie. Ils doivent entamer
une profonde mutation sur les plans social, technique et technologique pour
relever les défis posés par le Grenelle de l’environnement.
fin d’en débattre entre professionnels, l’Institut des métiers du plâtre
organise un colloque, animé par
les Compagnons du Devoir.
Que représentent les métiers du plâtre en
2008, en termes de marché, d’effectif et
de formation, en France et à l’étranger ?
Quels sont les impacts de l’environnement
sur les métiers du plâtre ? Quelles compétences et quelles organisations développer
pour être à la pointe du progrès ?
Lors de cette journée de travail, des professionnels des métiers du plâtre animeront
des tables rondes pour répondre à ces
nombreuses questions.
DOSSIER
MÉTIER
REPÈRES
A
■ Impacts liés à l’évolution démographique
(vieillissement de la population, féminisation, etc.).
■ Les grandes évolutions techniques de
ces dernières années.
■ Les innovations liées aux conditions de
travail et à la sécurité.
L’après-Grenelle
■ Le Grenelle de l’environnement et les
nouvelles obligations réglementaires :
comment s’y adapter ?
■ Les incidences sur les métiers du
plâtre.
■ Les moyens à mettre en œuvre (rationalisation des productions, offre globale).
Le contexte du métier
■
ACTUS
Panorama du métier (répartition des
effectifs).
■ État des lieux, social et professionnel.
La formation
■
Les besoins en termes de recrutement
et de compétences pour répondre aux
marchés de demain.
Comment passer d’une approche
« matériau » à une approche fonctionnelle
des métiers du plâtre ?
■ Quelles évolutions souhaitables pour la
formation (durée, contenu…) et qui sont
les acteurs de la formation ?
Tous les professionnels de la filière bâtiment sont invités à ce rendez-vous : architectes, prescripteurs, fabricants et distributeurs de matériaux, chefs d’entreprises,
professionnels et jeunes des métiers du
plâtre !
■
■ Rendez-vous jeudi 24 avril, Maison de la Chimie,
28 rue Saint-Dominique - Paris 7e. 9 h-17 h.
■ Inscriptions et informations / E-mail :
mé[email protected]
Tél. : Service événementiel des Compagnons
au 01 44 78 22 50.
■ Contact presse - Tél. : 01 45 26 59 74
(Sylvie Ancian et Stéphanie Sauret)
Assises régionales
Journée d’information et d’échanges le 13 mars 2008 à Épinal
L’innovation artisanale en actions
Comment adapter son entreprise pour être plus performant ? Jeudi 13 mars 2008
de 10 h à 17 h, des « Assises régionales de l’innovation artisanale » sont organisées
à Épinal, Centre des Congrès, par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat des Vosges,
pour vous donner des pistes.
Huit pôles d’innovation nationaux
de l’Artisanat présents
■
L’INBP (boulangerie)
Le CEPROC (charcuterie-traiteur)
■ L’ITEMM (facture instrumentale)
■ Le CERFAV (métiers du verre)
■ Le CNIDEP (développement durable - environnement dans
l’entreprise - Opération bâtiment « Faisons vite, ça chauffe »)
■ L’IUMP (patrimoine bâti, restauration, techniques chaux,
chanvre…)
■ COPROTEC (génie climatique et énergie)
■ Le CTAI (multimédia, Internet commercial et nouvelles
■
techniques d’information au service de l’entreprise
artisanale)
Présence du CRITT Bois et du Pôle Fibres et d’un ingénieur
en stage qui réalise une étude sur la filière artisanale bois
et l’éco-construction.
Rencontres avec les pôles organisées
sur place
Exposés techniques par chaque pôle
tout au long de la journée
Pour tout renseignement et inscription à la journée, contactez Isabelle Molin par téléphone au 03 29 69 55 52 ou par mail à [email protected]
Cette journée innovation du 13 mars se déroule pendant l’exposition MÉTIERAMA au Centre des Congrès du 13 au 16 mars.
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CHEF S D’ENT RE PRISE S ARTIS ANALE S,
CONJOINT S COLL ABORATEURS OU A SSOCIÉ S
ET AUXILIAIRE S FAMILIAUX
Offre Régionale de Formation 2008
à la gestion et au développement
d’entreprise
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
LÔMANTES
FORMATIONS DIP
BUREAUTIQUE
INFORMATIQUE ET
ÈRE
ABLE ET FINANCI
GESTION COMPT
ION
COMMERCIALISAT
MAINES
RESSOURCES HU
TAIRES
UES ET RÉGLEMEN
ASPECTS JURIDIQ
UES
ENTION DES RISQ
SÉCURITÉ ET PRÉV
NNEMENTALE
GESTION ENVIRO
D’ENTREPRISE
DÉVELOPPEMENT
PERSONNEL
DÉVELOPPEMENT
Programmes détaillés, calendriers, modalités d’accès, lieux de formation…
Renseignements auprès de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de votre département :
◗ CMA de Meurthe-et-Moselle au 03 83 95 60 60
◗ CMA de la Meuse au 03 29 79 20 11
◗ CMA de la Moselle au 0820 857 057 (0,12 euro TTC/min)
◗ CMA des Vosges au 03 29 69 55 55
Ces formations sont financées par le Fonds de Formation
géré par la Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat :
◗ Prise en charge à 100 %*
◗ Aucun dossier préalable de demande de financement
* Ce taux de prise en charge pourra être révisé en cours d’année en fonction du volume des demandes et du budget
disponible (information auprès de votre Chambre de Métiers et de l’Artisanat).
Le développement durable de l’entreprise passe par la formation.
Celle du chef d’entreprise est prépondérante pour la compétitivité
et le dynamisme de son entreprise.
En améliorant sa maîtrise des différentes fonctions liées au management,
elle contribue à renforcer sa capacité à conduire et à développer son entreprise.
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