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» prÉsentS le 22 février 2006 Maurice BIRIOTTI Agence Acopa Patrick KINSLER Agence Courteline Thierry LEPELTIER Le Chêne Vert Immobilier Maxime MALINOWSKI Etude Le Seuil Alain MONTAUT Groupe David les rendezvous n° 07 / Mars 2006 Nouvelles tendances de l'immobilier Les taux vont-ils remonter au point de décourager les acquéreurs ? >>> Qu’observe-t-on de nouveau, quand on est, comme les agents immobiliers, sur le terrain toute l’année ? Réponses de cinq professionnels du Nord-Est parisien. Pour nous en parler, des professionnels de l'immobilier les nouvelles tendances de l'immobilier Place Daumesnil Un marché de panique Maurice Biriotti de l’Agence Acopa, « Monsieur Maurice » pour tous ses jeunes collègues qui admirent une expérience de 40 années, ouvre le bal sur l’éternelle question de la pénurie de biens : « Le nombre de transactions est resté le même. Il y a bien des appartements à vendre mais nous sommes beaucoup plus nombreux à en assurer la distriMaurice biriotti « C'est un marché de panique ! » bution. On a donc l'impression qu'il y a moins d'affaires et c’est ainsi que naît la flambée : si on propose dix biens à un acquéreur, il a le choix, il prend son temps. Mais s’il fait le tour de 4 ou 5 agences immobilières et qu’on ne lui propose partout que deux appartements, il se dépêche de choisir pour éviter qu’ils lui passent sous le nez. C'est donc un marché de panique. Une discussion passionnante Hormis cela, les vendeurs ont toujours besoin de vendre, ils font toujours des enfants, ils ont tous’est engagée le 22 février jours besoin de déménager, il y a toujours des mutations, des départs, des décès, des divorces... lors du dernier Rendez-Vous Le marché évolue toujours de la même manière mais notre visibilité se réduit. Auparavant, je connaissais A Vendre A Louer. Les agents mon marché, si j'avais 40 appartements à vendre, je savais exactement ce que j'allais vendre ou pas. immobiliers présents, loin Maintenant je n'en ai plus 40 mais 10 car, comme mes collègues, j’ai du mal à les trouver ! » d’aborder la réalité de leur micro marché, nous ont fait profiter de leur riche expérience d’un marché global, parisien et français. Au micro de Marie Winter, Directrice de la Communication du Groupe, se sont naturellement dégagé les dernières tendances d’un marché qui suit de près la courbe économique et la vie quotidienne des Français. Le strict minimum « Le prix au m2 est devenu tellement élevé que l'on n’achète plus, à Paris, que le strict nécessaire : on se marie, on prend un deux pièces, le premier enfant arrive on revend pour acheter un trois pièces et ainsi de suite... C'est une caractéristique tout à fait parisienne, contrairement aux régions où le rêve est d'acheter ou de construire sa maison. Elle sera sans doute surdimensionnée au départ mais restera la même pendant 30 ans. A Paris, au moment où on fait l'acquisition, on prévoit un cycle de revente à 4 ou 5 ans », explique Alain Montaut du Groupe David. « C'est tout à fait juste si les gens ont la possibilité de le faire, tempère Patrick Kinsler de l’Agence Courteline. Si quelqu’un qui cherche un appartement a besoin de trois chambres, compte tenu du budget qu'il faut y consacrer, il préfèrera se reporter carrément dans les banlieues proches » C’est le cas pour le 12e arrondissement où un report sur Vincennes, Saint Maurice ou Charenton permettra peut-être de ne pas sacrifier la pièce de plus dont on a besoin. Un rééquilibrage Est / Ouest Pour Alain Montaut, la dichotomie Est / Ouest n’est plus d’actualité : « Autrefois, on opposait l'Ouest et l'Est Parisien et c’est encore souvent le cas, mais on se rend compte aujourd'hui que la recherche des acheteurs et leur position sont plus affinées. On retrouve même, dans chacun des arrondissements, un Est et un Ouest avec, comme dans le 18e, le 9e ou le10e, un Ouest qui devient très bourgeois et un Est qui reste encore populaire. Le choix des acheteurs dans nos arrondissements est désormais délibéré et va au delà de la simple opposition entre Ouest et Est. On le constate aussi dans les chiffres : l'Ouest et l'Est Parisien n’ont plus un si grand écart de prix. Les très fortes hausses à l’Est pendant quelques années et, parallèlement, les moindres hausses à l'Ouest, font qu’aujourd'hui les prix au m² de l’Est sont comparables à ceux des meilleurs arrondissements de l'Ouest. » Patrick Kinsler observe le même réajustage : « Au départ, effectivement, les prix dans l’Ouest étaient très élevés mais aujourd’hui, on me dit souvent que le 12e est un peu le 16e de l'Est ! Le bois de Vincennes commence à être autant apprécié que le bois de Boulogne. Ce réajustage était nécessaire car la différence n’était pas justifiée.» Autour des Buttes Chaumont, Maxime Malinowski de l’Etude Le Seuil vit de surprenantes expériences commerciales : « Un de mes clients voulait absolument trouver un appartement familial vers le parc Patrick KINSLER « Le 12e, c’est un peu le 16e de l’Est ! » populations… Mais avant d'arriver à ce phénomène sur la Goutte d'Or, il va falloir quelques dizaines d'années parce que le remplacement des commerces ne se fera pas aussi rapidement. Si la flambée a été possible à Montreuil, c’est parce qu'il y avait des grands espaces à exploiter, ce qui n’est pas le cas dans le tissu parisien. Les quartiers ne deviennent pas sympas d'un coup de baguette magique : le Sacré Cœur n’est pas venu se poser brusquement sur la butte Montmartre ! » Maxime MALINOWSKI « L’Est parisien reste abordable » Monceau. Je lui ai fait visiter plusieurs appartements avec vue sur le parc des Buttes-Chaumont. Compte tenu des prix particulièrement attractifs, il a signé tout de suite. Entre 70, 80 m² au parc Monceau et 100 m² pour le même prix et le même type de prestations dans le 19e, il n’a pas hésité ! » Qui de la poule ou de l’œuf ? Un quartier devient branché à cause de la population qui s’y installe ou la population y est attirée à cause de son potentiel ? Les avis sont partagés. Pour Thierry Lepeltier du Chêne Vert Immobilier : « Le renouveau de l'Est Parisien a commencé depuis une dizaine d'années à la faveur des infrastructures : l’Opéra Bastille, les cinémas, les métros, les centres sportifs, la Grande Bibliothèque, le Stade de France… C'est ce qui fait qu’un quartier devient de plus en plus agréable, reconnu, économiquement viable. Les gens achètent plus jeunes. Ils n’ont donc ni l’envie ni les moyens d'acheter dans des quartiers comme Auteuil et préfèrent des arrondissements plus centraux. Comme l'hyper centre parisien est trop restreint et excessivement cher, ils se reportent naturellement vers l'Est. C'est un marché en constante augmentation mais d’après moi, acheter à Paris reste un bon investissement. » Pour Maurice Biriotti, fort de l’expérience d’un 18e très cosmopolite, c’est la population qui modifie la physionomie d’un quartier : « Les gens qui n'ont pas les moyens d'acheter dans le 16e ou le 8e sont généralement des gens jeunes mais dotés d’un pouvoir d'achat certain. Lorsqu’ils investissent un secteur encore abordable, des activités se créent automatiquement pour animer ce quartier : des restaurants branchés, des petits bars sympas, des boutiques de vêtements, des pistes cyclables… et le quartier devient à la mode. C’est l’exemple du 11e : dans les années 70, ce quartier était complètement misérable. Des jeunes se sont installés autour de la Bastille, une mode s'est créée, elle est remontée petit à petit vers République, Oberkampf et aujourd'hui ce quartier hyper branché est l’un des plus chers de Paris. Ainsi, la population a entrainé des nouveaux commerces qui eux mêmes ont entrainé de nouvelles Porte Dorée Le micro quartier l’emporte sur l’arrondissement et l'environnement Patrick Kinsler, qui tout à l’heure expliquait le report sur les banlieues limitrophes du 12e, constate, en parallèle, une autre attitude de sa clientèle : « Elle sait où elle veut loger; elle a ses petits quartiers et veut y rester. Si leur budget est un peu limite, les acquéreurs préfèrent réduire leurs espérances mais rester dans le micro quartier qu'ils convoitent. » Alain Montaux est témoin du même phénomène dans le 9e arrondissement : « Les acheteurs vont jusqu'à rechercher trois rues qui correspondent à un quartier, des commerçants, des écoles...Autrefois on venait dans le 9e car on n’avait pas les moyens d'habiter le 8e, mais aujourd'hui, c'est un vrai arrondissement de choix de vie. Des rues commerçantes, comme la rue des Martyrs, deviennent très cotés notamment pour la Alain MONTAUT « Chaque arrondissements a un Est et un Ouest » qualité des lycées Condorcet ou Lamartine. Même la rue Pigalle, longtemps boudée par les familles pour ses boutiques érotiques n’est plus aussi marginalisée.» « L'arrondissement correspond à un découpage ancien et purement administratif alors que le quartier est une réalité qui bouge. Si l’arrondissement est théorique, le quartier est pratique », conclut Maurice Biriotti. Cessez de nous demander des prix au m2 ! Ainsi pourrait-on résumer la requête clairement formulée par la plupart des agents présents. « Les prix de référence annoncés par les Notaires et repris dans les journaux sont des moyennes globales qui n’ont aucun rapport avec le marché actuel, souligne Thierry Lepeltier. Parmi les 30 ou 35 000 transactions réalisées sur Paris, il y a des studios, des 2 pièces, des appartements familiaux, des produits d'investissement, dont les prix n'ont aucun rapport. A charge des journalistes et des gens qui font transiter l'information d'expliquer à quoi correspondent ces chiffres. Le différentiel entre le prix annoncé et le prix réel représente tout de même 1 000 € du m² ! » Alain Montaut explique cet écart : « Si on a un indice moyen à 4 500 € du m2 par exemple, il correspond à des données compilées avec un décalage d'au moins 6 mois sur une moyenne tirée sur un an. Ce sont donc des prix d’il y a un an et demi qui n’intègrent pas l’augmentation au rythme où on la connaît d’environ 15% par an. La plupart du temps, ils ne reflètent pas non plus les frais de commercialisation et de travaux éventuels. Ils sont donc loin de correspondre à la réalité qui se situe à 1 000 € ou 1 500 € au dessus. » «L'agent immobilier reste le seul qui connait bien son marché, ajoute Thierry Lepeltier. Les vrais acquéreurs qui recherchent connaissent aussi parfaitement bien les prix, à 10 ou 15% près bien sûr. C'est pour ca que le marché est stable et sain : les gens savent à quel prix ils doivent et peuvent acheter » Maurice Biriotti se déclare surpris par les moyennes qui, pour lui, sont complètement arbitraires et faussent le raisonnement. « Le marché est haussier depuis longtemps maintenant et les vendeurs ont peur de rater la marche de cette hausse. Ils veulent anticiper le prix de vente de trois mois plus tard et surtout, ils veulent vendre plus cher que le voisin. On n’en est plus à cacher son argent ; on devient très américains et on annonce clairement le prix auquel on a vendu. Il arrive d’ailleurs fréquemment qu’une belle vente génère immédiatement des ventes dans le même immeuble. Nous l’avons observé sur le terrain mais ce n’est pas reflété dans ce que publient les journaux. Je n’annonce plus jamais de ventes spectaculaires parce que dès que ce chiffre paraît, c’est le seul que l’on retient et les vendeurs ont envie de réitérer l'exploit.» Maxime Malinowski tient à nous mettre en garde sur la tentation de vouloir aligner le prix de son appartement sur celui du voisin : « Il n’y a aucune commune mesure entre un 7ème étage avec une vue dégagée sur le parc et un 2ème étage, même situé dans le même immeuble. Toutes les prestations sont à prendre en compte pour établir le prix d’un bien. » « Le seul intérêt que ces indices ont pour nous, conclut Alain Montaut, c'est l'écart entre deux chiffres publiés à six mois d’intervalle. Le chiffre en lui même n'est pas un repère de marché. » Peut-on trouver autour de 4 500 € du m2 ? Si Marie Winter insiste sur la question c’est qu’elle sait à quel point les lecteurs aimeraient en connaître la réponse. La réponse de Patrick Kinsler est catégorique : « Dans les immeubles très vétustes de certaines rues lugubres, des rez-de-chaussée sur cour très sombres sans confort, il en existe sans doute mais nous ne les voyons pas passer ou alors ils ne nous intéressent pas…» D’après Alain Montaut, un autre élément entre en ligne de compte : « La forte augmentation du prix au m² Notre métier, c'est de parfaitement connaître notre marché, donner des vrais prix, nous engager sur ces prix et élaborer une relation de confiance avec les vendeurs et les acheteurs. Thierry LEPELTIER «Les moyennes n’ont aucun rapport avec le marché » moins rapide qu’il y a quelques temps puisqu’il y a plus de produits à louer. En termes de vétusté, on en est toujours au même stade : les gens louent n’importe quoi à n’importe quel prix. C’est un marché sans contrôle, personne ne peut savoir ce qui s’y passe réellement. Place Saint-Georges dans ces quartiers est liée aussi à l'amélioration de la qualité des appartements. Bien souvent les acquéreurs achètent un appartement à la rénovation duquel ils consacrent un budget important. Lorsque cet appartement revient à la vente, il est valorisé des montants des travaux réalisés. La force de croissance qui caractérise l'Est Parisien est due en partie à cela, même si elle est probablement liée à l'augmentation globale du prix au m² qui fait apparaître, par comparaison, les arrondissements de l'Est plus abordables que ceux de l'Ouest. » « C’est pourquoi il y a de moins en moins d'appartements à rénover, ajoute Maurice Biriotti. A force de renouveler les appartements, les rénovations lourdes se font de plus en plus rares. Elles ont été faites par le prédécesseur. Ceci aussi fait monter les prix moyens des appartements. Vous pouvez trouver des appartements familiaux à 4 500 € du m2 mais dans des secteurs qui ne conviennent pas à tout le monde. Pour une famille, la Goutte d'Or ou la Chapelle impliqueront des problèmes de scolarité. Si on peut faire des travaux dans un appartement, on ne peut pas en faire dans un quartier ! Seul le juste prix et les belles prestations se vendent. Quant au coup de cœur il faut que se soit un coup de cœur durable comme une vue et non pas un joli élément de cuisine. Il faut qu’à la revente ce critère provoque le même coup de cœur chez le successeur. Je dis souvent aux acheteurs de ne pas oublier qu’un jour ils deviendront vendeurs... » Location, un marché trop peu réglementé Aucun des agents présents n’a un marché de location significatif. Les transactions passent souvent par des agences spécialisées ou directement entre particuliers. « C’est un marché très réactif sans valeur économique réelle, analyse Thierry Lepeltier. Il n’y a pas de bon ou mauvais appartement, de bonne ou mauvaise période, de bon ou mauvais quartier. Certains professionnels ne font pas assez de restrictions par rapport à leurs propriétaires. Ils acceptent de louer n’importe quoi sans mandat, parfois même sans honoraires. Si les propriétaires nous font confiance et veulent une rentabilité normale, on peut louer au prix du marché mais c’est un peu Canal de l'Ourcq « Là où pour une vente on exige de plus en plus de certificats, pour une location le circuit électrique peut être complètement défectueux sans que ce soit réglementé, confirme Maurice Biriotti. Il observe un autre comportement du propriétaire: « S’il se rend compte que son appartement a pris de la valeur, il veut également augmenter son loyer. Mais si le prix de l’immobilier a doublé à la vente, il n’a pas doublé à la location et le pouvoir d’achat du locataire n’a pas augmenté. Chaque fois que vous demandez à un locataire 100 € de plus, vous lui demandez 300 ou 400 € de plus de revenus. Le marché est bloqué, avec d’un côté un propriétaire qui veut rentabiliser le capital que représente son bien et de l’autre un locataire qui n’en a pas le pouvoir d’achat. » Alain Montaut dresse un panorama de la situation : « Ce marché a deux faces : d’un côté les institutionnels parfaitement organisés qui entretiennent les immeubles et les appartements à chaque changement de locataire mais qui souffrent aussi de vacance des appartements. De l’autre, les particuliers où là effectivement, il n’y a aucune règle. Ce qui est observable sur ce marché c’est son retournement. Il y a trois ans, la situation s’était crispée : on pouvait être un cadre de 40 ans et les propriétaires, vue la demande pléthorique, n’hésitaient pas à exiger la caution d’un tiers. A force d’encourager l’acquisition, ce marché s’est ensuite vidé. Autrefois le parisien était en majorité locataire, aujourd’hui, il achète. D’autre part, les critères d’actualisation des loyers n’avaient plus depuis cinq, six ans, aucune commune mesure avec la réalité d’augmentation du niveau de vie. L’indice a d’ailleurs été réformé. De par ces augmentations successives, lorsque le propriétaire récupère son appartement à la suite d’un départ, il est tenté de le relouer au même prix mais ça ne correspond plus à la réalité du marché et il est difficile de le lui faire comprendre. Il cherche alors lui même un locataire et n’en trouve pas. Le locataire a compris qu’il est en position de force et n’hésite pas à demander des travaux de peinture, une franchise ou une baisse de loyer, chose qui était inenvisageable il y a deux ou trois ans ! » Patrick Kinsler, comme la plupart des agents présents, finit par ne répondre à la demande de location que pour des propriétaires de sa clientèle. « En l’absence de législation sur le marché de la location, nous avons un rôle de médiateur à jouer entre bailleur et locataire », conclut Maxime Malinowski. Attention aux taux Les taux qui remontent doucement mais surement, alliés au durcissement des conditions de prêts vont-ils avoir des conséquences sur la tenue du marché en 2006 ? D’après Alain Montaut, rien de grave à l’horizon : « Les banques ont besoin de prêter de l'argent, c'est leur fond de commerce. Les taux d'intérêt ont repris un demi-point depuis 6 mois alors qu'ils n'avaient pas été aussi bas depuis très longtemps, mais ça reste tout de même très bas. Malgré cela, les banques et le législateur sont en train de réfléchir à des solutions pour réformer l'hypothèque, notamment pour favoriser les acheteurs immobiliers. On n'est pas dans une phase où ça peut être inquiétant. Aujourd’hui le banquier n'hésite pas à se déplacer pour voir le bien qu'il finance afin de mieux étudier son risque et la nature de l’opération à laquelle il concourt. C'est un élément assez récent lié à la masse croissante d'argent prêté. On va prêter encore beaucoup d'argent pour pas mal de temps ! » « Les banques sont là pour prêter, confirme Thierry Lepeltier. Quand la pression économque est un peu trop forte, quand elles achètent l’argent un peu trop cher, et que ça risque d’avoir une implication sur les augmentations de taux, elles trouvent des solutions : le prêt capé qui revient au goût du jour, les durées qui s'allongent, des formules plus allégées... Comme les banques se concurrencent, les taux restent stables et l’offre proposée au client quasiment identique. Mais c’est plus l’Europe qui décide que la France ! » Pour Maxime Malinowski, on peut craindre une incidence sur le marché si les taux remontent d’un point et demi tandis que, d’après Patrick Kinsler, il faudrait que le taux augmente considérablement (de 2 ou 3 points) pour que les prix de l’immobilier s’en ressentent. Aucun d’eux ne voit en tous cas d’incidence à court terme. Le mot de la fin nous est proposé par Thierry Lepeltier : « Après plusieurs années de forte augmentation, il faut retrouver un peu de sérénité, de marché constant et les banques sont en train d’y concourir. » Marie Edery Merci aux AGENCES PARTICIPANTES Agence Acopa 108, rue Ordener 75018 Agence Courteline 68, boulevard Picpus 75012 Le Chêne Vert Immobilier 5, rue Faidherbe 75011 Groupe David 4, rue Saint-Lazare 75009 Etude Le Seuil 50, av. Simon Bolivar 75019