Goodbye Bafana Lettres d`Iwo Jima Cages

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Goodbye Bafana Lettres d`Iwo Jima Cages
Belgique-Belgïe
P.P.
4000 Liège x
9/32
bureau de dépôt liège x
périodique les inédits
du c i n é m a · pa r a î t
toutes les 6 semaines
s auf aoû t · c e n t r e
culturel les grignoux
Journal des cinémas
Le Parc et Churchill du 13 avril au 24 mai 2007 n° 165 www.grignoux.be
asbl · 9 rue sœurs de
hasque 40 0 0 l ièg e
Lettres d’Iwo Jima
un film de Clint Eastwood
un film de Robert De Niro
Goodbye Bafana
un film de Bille August
un film de Claire Simon
Samedi 14
Mercredi 9
mai à 20 h
ça brûle
au PARC
re
remiè
isateur
avantrte-p
avec le réal
Cages
+ rencon
un film d’Olivier Masset-Depasse
un film de Sam Garbarski
Mercredi 18
au PARC
avril à 20 h
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le
avec
+ rencon
un film d’Alain Berliner
Mercredi 25
avril à 20 h
au PARC
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le
avec
+ rencon
Mardi 17 av
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Churchil
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+ rencon
avril à 22 h
au Parc
ue
ntastiq
nuit fsa+ petit-déjeuner
4 film
13 avril › 24 mai 2007 › inédit 165 › éditorial
L
J’aurais voulu être un danseur
nos événements
Les avant-premières en présence des réalisateurs
Ð Claire Simon – ça brûle – mardi 17 avril > p. 6
Cages
Tous ceux qui ont eu la patience d’attendre la sortie
des films en version originale dans nos salles seront
comblés avec le chef-d’œuvre de Scorsese (Les infiltrés)
et le face à face magistral entre Cate Blanchett et Judi
Dench (Chronique d’un scandale).
Quand Clint Eastwood évoque une bataille de la
Seconde Guerre mondiale dans son diptyque (Mémoires
de nos pères et Lettres d’Iwo Jima), ce n’est pas pour
l’odeur de l’uniforme et de la mitraille. Il signe une
œuvre aux résonances humanistes qui interroge la
propagande de guerre et la conception trouble du
patriotisme.
Notre festival printanier a réservé une place de choix à
une série de documentaires qui, chacun à leur manière,
s’engagent face aux turbulences du monde. Le cercle des
noyés aborde les droits de l’homme dans les prisons en
Mauritanie ; El Ejido, la loi du profit évoque l’exploitation des sans-papiers dans le Sud de l’Espagne ; et Notre
pain quotidien nous plonge (sans commentaire) dans les
coulisses glacées et terrifiantes de l’agro-alimentaire.
Avec la Nuit du Fantastique du samedi 14 avril et la
soirée du 12 avril consacrée aux courts métrages du
genre, nous restons fidèles au Festival du Film Fantastique
de Bruxelles qui, pour cette édition 2007, débarque
sur le site de Tour et Taxis. N’hésitez pas à consulter
leur site (www.bifff.org) et à vous rendre à ce festival
délicieusement populaire, fiévreux, passionné et totalement dévoué à un genre cinématographique toujours
étonnant et décapant.
En parlant de nuit, n’oubliez pas celle consacrée aux
courts métrages, concoctée par nos amis du Festival du
Court métrage de Bruxelles et qui se tiendra le vendredi
11 mai au Parc.
La peinture, c’est aussi une affaire de mise en scène.
Pour vous en convaincre, allez voir l’exposition de Pierre
Devreux (Musée d’Art Wallon – Salle Saint Georges jusqu’au 24 juin). Il parvient à faire dialoguer ses œuvres avec
celles du musée de l’Art Wallon. Il nous a convaincus qu’un
musée peut se conjuguer avec les vibrations du présent et
devenir une fête colorée pour un large public.
Ð Sam Garbarski – Irina Palm – mercredi 18 avril > p. 16
Ð Alain Berliner – J’aurai voulu être un danseur – mercredi 25 avril > p. 16
Ð Willy Perelsztejn – David Susskind, sois un Mensch mon fils ! – jeudi 3 mai > p. 13
Ð Olivier Masset-Depasse – Cages – mercredi 9 mai > p. 16
Les concerts
Ð Christiane Stefanski – jeudi 19 avril > p. 11
Ð Roland Tchakounté – vendredi 20 avril > p. 15
Ð Mayra Andrade – vendredi 4 mai > p. 11
Ð Le bonheur est dans le B – vendredi 18 mai > p. 15
Ð Sapho chante Ferré – vendredi 8 juin > p. 11
Les classiques
Ð Key Largo de John Houston – lundi 23 avril > p. 5
Ð Orfeu Negro de Marcel Camus – lundi 7 mai > p. 5
Ð La Terre d’Aleksandr Dovzhenko – mardi 5 juin > p. 2
Les soirées film + débat
Ð La part du chat + « Le virage à gauche de plusieurs gouvernements d’Amérique latine.
Quels effets sur les relations Nord-Sud ? » – lundi 23 avril > p. 11
Ð Parole, l’héritage Dolto + « La Neuville, une école de la parole » – mardi 24 avril > p. 13
Ð El Ejido + débat sur la situation des sans-papiers – jeudi 10 mai > p. 13
Ð Notre pain quotidien + « La politique alimentaire en Europe » – lundi 14 mai > p. 11
Ð Cages + rencontre sur le tax-shelter – mardi 15 mai > p. 16
Et aussi…
Ð Soirée de soutien aux Peuples d’Oaxaca – vendredi 13 avril > p. 15
Ð 13ee Nuit du Fantastique – samedi 14 avril > p. 12
Ð Séance Soundstation – jeudi 3 mai : The Host de Bong Joon-ho > p. 12
Ð Nuit du court métrage – vendredi 11 mai au Parc > p. 12
L’ami Bura, qui portait fièrement son titre de « Plus Ancien Bénévole du Parc »,
s’est éteint ce 16 mars, emporté par un douloureux cancer. Il laissera un grand
vide dans la joyeuse équipe qu’il a contribué à mettre sur pied.
Toutes nos pensées vont à sa compagne et à sa fille…
Salut l’ami !
▲
a presse nous annonce que Liège a « enfin » son
festival de cinéma. Il s’agit même d’un festival
international du film policier qui sera en parfaite
symbiose avec la ville natale de Georges Simenon. C’est
l’adverbe « enfin » qui nous invite à réagir, cet invariable
de la langue française qui marque la fin d’une attente,
l’aboutissement de quelque chose.
Contrairement à ce que peut penser une vague médiatique insistante, nous sommes convaincus que la vie
cinématographique d’une ville n’est pas liée à la présence d’un festival de cinéma. Depuis nos débuts en
1982, notre énergie, nous avons choisi de l’investir dans
un corps à corps avec le quotidien. Nous avons toujours
évité l’éphémère au profit d’un travail qui s’inscrit dans
la durée et s’articule sur l’éducation permanente d’un
public large et diversifié.
Il faut bien se comprendre. Dans l’absolu, nous
n’avons rien contre les festivals. Les meilleurs d’entre
eux (Cannes, Venise, Berlin, Locarno, Angers…) ont une
résonance internationale et nous permettent de découvrir des auteurs avec de nouveaux horizons cinématographiques. Quant aux festivals de notre Communauté
(Mons, Namur, Verviers, Bruxelles, Virton…), ils animent une ville en allumant les feux de la cinéphilie
pendant une dizaine de jours. Mais, à part le Festival
Anima et le Fantastique à Bruxelles, ces manifestations
ont un rayonnement limité à une région et les prix
qu’elles accordent aux films en compétition ne vont pas
favoriser la notoriété d’une œuvre, de son auteur et ses
acteurs. Aussi, nous avons toujours eu un sérieux doute
concernant l’utilité de ces festivals pour le devenir du
cinéma ; nous sommes également stupéfaits par leur
prolifération au sein de la Communauté française (une
bonne vingtaine chaque année).
Mais revenons à l’événement liégeois. On ne philosophera pas sur les avancées culturelles proposées par
un bal de la police ou d’un « challenge de Paint Ball »
en extérieur. Par contre, quand on apprend qu’une
invitation est exigée pour accéder aux deux soirées événementielles (gala d’ouverture et soirée de clôture), on
se réjouit de ne pas participer à ce genre de mondanités
de sous-préfecture dont l’élitisme crapoteux émousse
nos vies citoyennes. Aux Grignoux, nous n’avons jamais
dérogé à ce principe de base : toute activité publique
doit être accessible aux spectateurs qui choisissent notre
offre culturelle et payent leur place. Au Parc-Churchill,
Benoît Poelvoorde, les frères Dardenne, Jeanne Moreau,
Claude Chabrol, Bertrand Tavernier, Sabine Azéma,
Olivier Gourmet, Marie Gillain ne seront jamais confinés
dans les coins VIP. Ces personnalités du cinéma, tout le
monde peut les rencontrer dans le cadre d’une intervention dans la salle ou dans les prolongations festives
au café du Parc.
Enfin, quand on sait que cette manifestation est portée par notre Ministre des finances, Didier Reynders,
à un jet de pierre des élections législatives du 10 juin,
on ne peut s’empêcher de dire qu’« Enfin, Liège a son
festival international du film politicier ».
Quant à nous, on vous propose un festival de printemps où le cinéma belge se taille la part du lion. On y
retrouve Alain Berliner (Ma vie en rose) qui nous invite
à chausser nos claquettes et plonger dans une comédie
transie d’amour pour le musical (J’aurais voulu être
un danseur). Dans son nouveau film, Irina Palm, Sam
Garbarski révèle le talent d’actrice d’une de nos chanteuses rock préférées, l’immense et craquante Marianne
Faithfull. Il n’est pas non plus inutile de rappeler que
Goodbye Bafana de Bille August, cette évocation sobre
et poignante du combat de Nelson Mandela à travers
ses relations avec son gardien de prison, a été menée à
bien grâce à l’intervention de producteurs belges. Enfin,
vous avez peut-être déjà eu l’occasion d’apprécier les
courts métrages d’Olivier Masset-Depasse (Chambre
froide, Dans l’ombre), primés dans de nombreux festivals
internationaux. Aujourd’hui, on se réjouit d’accueillir
son premier long métrage, Cages, un drame romantique
décalé et poétique où l’amour fou se décline entre cris
d’animaux et parole brisée.
Vottem, 8 ans déjà… je ne l’accepte pas !
Manifestation
contre le centre fermé
Dimanche 22 avril 2007
On n’humanise pas ce qui est inhumain !
On ne peut humaniser les centres fermés pour
étrangers, on doit les supprimer !
Rassemblement : 14 h rue des Glacis (Liège, Citadelle)
et manifestation jusqu’au centre fermé de Vottem.
Collectif de Résistance Aux Centres pour Etrangers.
L’Inédit, le journal des membres des cinémas Le Parc & Churchill gérés par le centre culturel « Les Grignoux » asbl
9 rue Sœurs de Hasque 4000 Liège · Tél. 04 222 27 78 Fax 04 222 31 78 ■ Programmation et infos :
http://www.grignoux.be ■ Programmation quotidienne sur répondeur : 04 343 24 67 · courriel : [email protected]
■ Les inédits du cinéma n° 165 du 13 avril au 24 mai 2007 ■ Tirage : 57 000 ex. ■ Equipe de rédaction : Michel Condé
Dany Habran · Michaël Ismeni · Jean-Pierre Pécasse · Anne Vervier ■ Illustrateurs : Pierre Kroll · Jean-Claude
Salémi ■ Graphisme : Yves Schamp ■ Impression : Masset sa ■ Contact publicité : Les Grignoux · Christine Legros [email protected] ■ Editeur responsable : J.M. Hermand · 5 rue G. Rem 4000 Liège ■ Cinéma Le Parc
22 rue Carpay Liège/Droixhe ■ Cinéma Churchill · 20 rue du Mouton Blanc Liège ■ Avec l’aide du Ministère de la
Com­munauté française, du Ministère de la Région Wallonne, de la Ville de Liège et le soutien d’Europa Cinemas
Cinéma Sauvenière : Ce n’est déjà presque plus un chantier ! Un escalier monumental, un escalier sculptural, et une vue qui prend le large.
© Alain Janssens – http://www.alainjanssens.be. D’autres photos sont également visibles sur notre site internet www.grignoux.be
media · programme of the european union
13 avril › 24 mai 2007 › inédit 165
J’attends quelqu’un
Je crois que je l’aime
Vous allez très vite adopter Jérôme Bonnell, réalisateur de J’attends
quelqu’un, pour son univers personnel, son regard délicat et sensible,
et son humour décalé qui a pu compter sur la complicité lumineuse
de Jean-Pierre Darroussin, Emmanuelle Devos et Eric Caravaca
Une comédie romantique drôle et piquante où le cinéaste glisse un ingrédient inhabituel dans le
schéma traditionnel de la rencontre amoureuse : la paranoïa. Avec Sandrine Bonnaire, Vincent Lindon
et François Berléand
J
érôme Bonnell pose sa caméra dans une petite ville de province, peut-être en
lointaine banlieue parisienne, pour observer ses cinq personnages qui, d’une
façon ou d’une autre, font partie d’un même ensemble, d’une même tribu.
D’abord il y a Louis (Jean-Pierre Darroussin), père divorcé, patron d’un petit
café ; il entretient une relation avec la jeune Sabine, pour qui il éprouve plus que
de l’affection. Ils se retrouvent régulièrement à l’hôtel les après-midis, mais pour
cela, il la paye. Et même si elle a d’autres clients, Louis sent qu’il peut l’attendre,
patienter jusqu’à ce qu’elle lui dise qu’il est l’homme de sa vie.
Louis a une sœur, Agnès (Emmanuelle Devos), dont il est très proche, pourtant il
ne lui confie pas sa vie amoureuse. Agnès est institutrice, elle est mariée avec JeanPhilippe (Eric Caravaca) depuis longtemps. L’amour, la complicité et les années
n’empêchent pas les mélancolies passagères. Très vite on sent bien que ces deux-là,
s’ils sont bien assortis, ne sont pas à l’abri d’un accident de parcours, que quelque
chose ne cadre pas dans l’image du couple épanoui et parfait qu’ils renvoient.
Il est difficile, et inutile, de raconter davantage sur ce film formidable, la seule
chose à faire, c’est planter le décor et faire appel à votre curiosité. Et à votre amour
pour les acteurs, qu’on évoquait plus haut. Pour Darroussin et Emmanuelle Devos
bien sûr, mais aussi pour Eric Caravaca, impeccable dans un contre-emploi surprenant : lui qu’on a l’habitude de voir dans des rôles plus graves incarne ici un
type un peu à côté de ses pompes, sorte de Charlot, ballotté par les événements
et légèrement dépassé.
La caméra de Jérôme Bonnell sait se faire discrète, laissant aux personnages le
temps d’exister, d’évoluer. Il réalise là un film comme on les aime : sobre et sincère, sans artifice, fin et sensible, laissant au spectateur le soin de tirer ses propres
conclusions.
d’après la Gazette Utopia
de Jérôme Bonnell, France, 2006, 1 h 36. Avec Jean-Pierre Darroussin, Emmanuelle Devos, Eric Caravaca.
Churchill
U
n businessman, Lucas (Vincent Lindon), survolté,
riche et surbooké, s’en allant protester que la fresque
en céramique qu’il a commandée à son architecte
pour le hall de ses bureaux n’est pas conforme aux plans,
est victime d’un violent coup de foudre à l’encontre de
l’exécutante de l’œuvre : une jeune artiste, Elsa (Sandrine
Bonnaire), free-lance qui lui tient tête. Mais le souvenir
de son précédent mariage avec une épouse envoyée par la
concurrence industrielle pour l’espionner l’a rendu méfiant.
Il n’est pas le seul, les employés se souviennent encore avec
anxiété de la dépression nerveuse ayant suivi son divorce.
Prenant les devants, Lucas charge un agent de la sécurité
(François Berléand) d’enquêter sur la jolie céramiste dont il
veut tout savoir. Le récit ne met pas en scène seulement un
couple mais un trio : au lieu du mari, la femme et l’amant,
il y a l’amoureux, l’amoureuse et le flic qui vont se cacher
et se trouver, se fuir et se retrouver selon le principe du
vaudeville, le personnage de François Berléand apportant
beaucoup au comique des situations en occupant le troisième rôle principal.
La force de Je crois que je l’aime tient surtout dans l’alchimie
de son casting. Sandrine Bonnaire irradie en artiste indépendante, amoureuse malgré elle, alors que Vincent Lindon trouve
ici un rôle qui allie merveilleusement sa fragilité d’acteur et
un personnage d’homme sûr de lui. Il n’y a que lui – et Pierre
Jolivet – pour réussir à mettre autant de vérité dans cette histoire
abracadabrante de patron de PME qui désire tout savoir de
sa conquête, avant même de l’avoir embrassée. Le réalisateur
de Fred et de Ma petite entreprise donne à cet argument de
comédie sentimentale une dimension sociale, un miroir tendu à
notre société, dont les valeurs ont été suffisamment cassées pour
que l’on exige un coup de foudre garanti à 100 %.
Rythmée et bien servie aussi par des seconds rôles piquants
(François Berléand, Liane Foly), Je crois que je l’aime est un
vrai plaisir. (Sophie Benamon, Studio)
de Pierre Jolivet, France, 2007, 1 h 30. Avec Vincent Lindon, Sandrine Bonnaire,
François Berléand, Liane Foly. Parc/Churchill
Molière
Une comédie fine et enlevée qui dépoussière JeanBaptiste Poquelin dit Molière. Avec un Romain Duris
étourdissant
1
644. Molière (Romain Duris) a 22 ans et des dettes. C’est à
cette période de sa vie qu’il disparaît mystérieusement.
Ce Molière va vous étonner. Loin d’être une biographie, le
deuxième long métrage de Laurent Tirard est une fiction, dont
l’homme de théâtre est le héros. Une comédie enlevée et intelligente, sur le modèle de Shakespeare in Love, dans laquelle Tirard
s’amuse à confronter le dramaturge à ceux qui deviendront ses
personnages (Monsieur Jourdain, Célimène…) (…). Ça fonctionne à merveille. Au point que les moins érudits ont parfois
du mal à rendre à Molière ce qui lui appartient. C’est dire, non
seulement la modernité de son œuvre, mais aussi la qualité de
l’écriture de Grégoire Vigneron et Laurent Tirard.
Il fallait un acteur génial pour l’interpréter : Romain Duris.
Tour à tour drôle, intense, magistral, émouvant, incandescent, il
est tout simplement époustouflant.
Studio
de Laurent Tirard, France, 2006, 2 h. Avec Romain Duris, Fabrice Luchini,
Laura Morante, Edouard Baer, Ludivine Sagnier. www.moliere-lefilm.com/
Parc/Churchill
13 avril › 24 mai 2007 › inédit 165 › prolongations
Golden Door
Nuovomondo
Salvador
Salvador Puig Antich
Les témoins
◗ Les témoins est l’un des films d’André
Téchiné les plus aboutis dans l’art de tisser des histoires tourmentées d’amour, de
mort et de renaissance. (…) Nous sommes
au début des années 80. La parenthèse
enchantée se termine, mais on ne le sait
pas encore. Mehdi est un flic plein de certitudes, dont le couple est déséquilibré par
l’arrivée d’un bébé que Sarah, sa femme,
écrivain en pleine crise d’inspiration, n’arrive pas à assumer. Adrien, médecin en
vue et homosexuel vieillissant, trompe sa
solitude par des amours tarifées. Julie, elle,
vit du chant sans penser à rien. L’arrivée de
son frère, Manu, débordant de jeunesse et
d’amour va bousculer le fragile équilibre
social et sentimental du cercle, libérer les
désirs et créer de la souffrance.
Avec la maîtrise d’un réalisateur au sommet de son art, la caméra, clandestine par
moments, ample et lumineuse à d’autres,
montre la nature humaine selon Téchiné,
tordue, fragile, et pourtant magnifique.
Sans pathos aucun. On pourrait presque
regretter ce refus radical des émotions.
Mais sur la ligne de fond un peu désespérante du récit, le réalisateur fait jaillir des
fulgurances de lumière. La vie est plus forte
que tout, semble-t-il nous dire. C’est pour
cela qu’on l’aime, la vie. Et Téchiné.
Studio
d’André Téchiné, France, 2006, 1 h 52. Avec Emmanuelle
Béart, Michel Blanc, Sami Bouajila, Johan Libéreau.
Churchill
Angel
◗ Avec Angel, François Ozon fait dans l’inédit. Premier film en costume, premier tournage en anglais et première incursion dans
le mélodrame, Angel séduit, épate et nous
emporte. Il nous emporte par la maîtrise
de sa mise en scène. Jamais dépassé par les
nouveaux paramètres à assimiler, Ozon va
à fond dans le pathétique, optant pour une
forme foisonnante et baroque (jusque dans
la musique inspirée de Philippe Rombi),
quand ses dernières œuvres tendaient vers
l’épure. Il épate parce que ce mélo, qui
aurait pu être écrasé par ses références
(Douglas Sirk, Sissi, Autant en emporte le
vent, Ludwig…), reste un film personnel.
Depuis Swimming Pool, on sait Ozon
passionné par les rapports complexes des
écrivains avec le réel et l’imaginaire. Cela
constitue précisément le cœur d’Angel,
portrait d’un auteur au talent limité, qui
se coupe volontairement des malheurs
du monde (la Première Guerre mondiale)
pour vivre les contes de fées qu’elle écrit.
Or, c’est en favorisant l’identification avec
cette tête à claques qu’Ozon séduit. Bâtir
un grand film romanesque sur une héroïne
aussi déplaisante, égoïste et capricieuse
représente un tour de force.
Thierry Chèze, Studio
de François Ozon, France/Angleterre /Belgique,
2007, 2 h 14, VO anglaise. Avec Romola Garai,
Charlotte Rampling, Lucy Russel, Sam Neill. www.angellefilm.com. Churchill
Les programmes du
Parc/Churchill sont diffusés
quotidiennement sur le
télétexte de RTC Liège
◗ Le 2 mars 1974,
Salvador Puig
Antich, jeune militant appartenant
a u Mo u v e m e n t
Ibérique de
Libération (MIL),
devenait le dernier
détenu politique exécuté en Espagne
selon le procédé du « garrot vil ».
Voilà son histoire et celle des tentatives désespérées de sa famille, de ses
camarades et avocats pour éviter son
exécution.
La force de Salvador est de s’appuyer
sur une enquête très documentée qui lui
confère une valeur de témoignage. Mais
pas seulement. Car, comme c’est souligné
dès le générique faisant défiler les images
de guerre, d’injustice, de lutte à travers le
monde (…), le film tend à l’universalité.
Le combat pour la justice et la liberté
est là pour éveiller chez le spectateur
un sentiment de rébellion et le forcer
à repenser l’injustice, qu’elle le touche
directement ou non. (Hubert Heyrendt,
La Libre Belgique)
de Manuel Huerga, Espagne, 2006, 2 h 15,
VO. Avec Daniel Brühl, Tristan Ulloa, Leonardo
Sbaraglia, Leonor Watling, Ingrid Rubio.
Churchill
◗ Début du 20e siècle. Salvatore, paysan sicilien, décide
de vendre tous ses
biens pour partir
avec ses enfants et
sa mère âgée mener
une vie meilleure au
Nouveau Monde. Mais pour en devenir citoyen, il faut mourir et renaître un
peu. Il faut abandonner les traditions
séculaires et les vieilles croyances de
sa terre, il faut être sain de corps et
d’esprit, savoir obéir et jurer fidélité si
l’on veut franchir « La Porte d’Or »…
Le film a une étonnante résonance
contemporaine ; plutôt que de s’engluer dans les anecdotes de l’histoire,
le film nous précipite en 2007 avec
les réfugiés africains qui échouent
sur les plages d’Europe. À un siècle
de distance, des Européens et des
citoyens d’autres continents ont vécu
une odyssée qui se ressemble étrangement : recherche d’un eldorado, perte
d’identité, humiliation, confrontation
à l’immigration choisie.
d’Emanuele Crialese, Italie, 2006, 1 h 58, VO.
Avec Charlotte Gainsbourg, Vincenzo Amato,
Aurora Quatrochi. Parc/Churchill
Si le vent
soulève les sables
La Môme
◗ La Môme d’Olivier Dahan est à
la mesure de son
héroïne : immense. La raison en
est aussi simple
q u’ a u d a c i e u s e .
Plutôt qu’une biographie sage, chronologique comme
un chemin de croix ponctué de stations
incontournables, Dahan a choisi de
faire un film bouillonnant, flamboyant,
parfois même onirique. En mélangeant
les époques, en réinterprétant certains
épisodes trop connus de la vie de la
chanteuse, sans jamais appuyer les
détails, le réalisateur brosse le surprenant et déchirant portrait d’une
artiste que l’on croyait connaître. Son
entreprise repose sur une comédienne,
Marion Cotillard, tout simplement
géniale. (…) Un film vaste, intense,
enfantin, dans lequel on peut lire, en
une fraction de seconde, toute la joie
ou toute la misère du monde. Ce dont
Piaf était faite.
d’après Patrick Fabre, Studio
◗ Aujourd’hui, quelque part en Afrique
noire. D’un côté, le désert qui grignote la terre. La saison sèche qui n’en
finit plus, l’eau
qui manque. De
l’autre la guerre qui
menace. Au village,
le puits est à sec.
Le bétail meurt. La
majorité des habitants, se fiant à leur
instinct, partent
en direction du Sud. Rahne, seul lettré, décide de partir avec Mouna, sa
femme et ses trois enfants vers l’Est.
Leur seule richesse, quelques brebis,
des chèvres et Chamelle, un dromadaire. Rahne et les siens parcourent
des contrées hostiles sous un soleil
dévastateur, effectuant des marches
sans fins, croisant souvent la mort. En
adaptant Chamelle, le roman de Marc
Durin-Valois, Marion Hänsel signe son
film le plus engagé. En suivant l’exode
de Rahne et de sa famille, elle dresse
un constat implacable des maux du
continent noir et dénonce l’immobilisme du Nord.
d’Olivier Dahan, France, 2007, 2 h 20. Avec
Marion Cotillard, Sylvie Testud, Gérard Depardieu,
Jean-Paul Rouve. www.lamome-lefilm.com/
Parc/Churchill
de Marion Hänsel, Belgique/France, 2007,
1 h 36. Avec Issaka Sawadogo, Carole Karemera,
Asma Nouman Aden. www.soundsofsand.be/
Churchill
Lady Chatterley
Odette Toulemonde
◗ Wragby Hall,
sur la terre des
C h a t t e r l e y, a u
cœur du pays
minier d’Angleterre. Octobre
1921. Constance
Chatterley, jeune
femme à la sensualité en sommeil
forcé, se fane dans son existence de
bourgeoise respectable, aux côtés d’un
époux revenu gravement blessé de la
Première Guerre mondiale, le bas du
corps paralysé à jamais. L’arrivée d’une
garde-malade, Mrs Bolton, donne
un peu de temps libre à Constance.
Et celle du printemps lui donne des
envies de promenades dans la forêt
du domaine. C’est ainsi qu’elle va
rencontrer Parkin, le garde-chasse du
domaine. Et c’est ainsi que va naître un amour aussi imprévisible que
passionné entre ces deux solitudes
qui rien ne destinait à rapprocher…
Pascale Ferran revient enfin au cinéma
après une longue absence avec cette
magnifique et audacieuse adaptation
du roman de D.H. Lawrence. Et la réalisatrice de redécouvrir la tendresse sur
grand écran.
◗ Odette Toulemonde n’a objectivement rien pour être heureuse mais
l’est. Balthazar Balsan a tout pour être
heureux mais ne
l’est pas. Odette, la
quarantaine maladroite, entre un fils
coiffeur savoureux,
une fille engluée
dans sa puberté,
travaille le jour au
rayon cosmétiques
d’un grand magasin et coud le soir des
plumes sur des costumes de revues
parisiennes. Elle rêve de remercier
Balthazar Balsan, son auteur préféré,
à qui – pense-t-elle – elle doit son
optimisme. L’écrivain parisien, riche
et séducteur, va débarquer dans sa vie
de façon inattendue.
Pour ses premiers pas dans le
cinéma, Eric-Emmanuel Schmitt n’a
pas choisi d’avancer sur la pointe des
pieds. L’écrivain signe ici une comédie
sans complexe qui tourne autour de
la quête du bonheur et sur la manière
dont les individus appartenant à des
horizons culturels différents parviennent à se ménager une part de ciel
bleu.
de Pascale Ferran, France, 2006, 2 h 48. Avec
Marina Hands, Jean-Louis Coulloc’h, Hippolyte
Girardot, Hélène Fillières. Parc/Churchill
d’Eric-Emmanuel Schmitt, Belgique/France,
2007, 1 h 40. Avec Catherine Frot, Albert Dupontel,
Jacques Weber, Fabrice Murgia, Camille Jepy.
Parc/Churchill
L'Inédit
est disponible
à la Fnac
L'Inédit est
disponible
au Stand Info
de Belle-Île
Ensemble, c’est tout
Nouvelle chance
◗ La rencontre de
quatre destins croisés qui vont finir
par s’apprivoiser, se
connaître, s’aimer,
vivre sous le même
toit. Camille fait
des ménages le
soir dans les bureaux et dessine avec
grâce à ses heures perdues. Philibert
est un jeune aristocrate féru d’histoire,
timide, émotif et solitaire, il occupe
un grand appartement que possède
sa famille. Franck est cuisinier, viril et
tendre, il aime infiniment sa grandmère, Paulette, une vieille dame fragile
et drôle. Leurs doutes, leurs chagrins,
c’est ensemble qu’ils vont apprendre à
les adoucir, pour avancer, réaliser leurs
rêves. Ils vont se découvrir et comprendre qu’ensemble, on est plus fort.
Claude Berri s’est attaqué au roman
d’Anna Gavalda, une histoire à la fois
intime et universelle sur la quête de
soi à travers l’autre, sur le bonheur
retrouvé grâce à la convivialité et aux
gestes élémentaires de solidarité qui
l’accompagnent.
◗ Comment réunir des êtres aussi
dissemblables
qu’Odette SaintGi l l e s ( Da n i è l e
Darrieux, infatigable), vieille actrice
oubliée dans un
centre d’accueil social… Augustin
Dos Santos, garçon de piscine à l’hôtel Ritz… Bettina Fleischer, héroïne
de feuilleton populaire… et Raphaël,
jeune homme à la beauté troublante ?
Ensemble, auront-ils une nouvelle
chance pour assouvir leurs rêves ?
Drôle, émouvant, épatant de poésie
candide, voilà un bien joli film comme
une déclaration d’amour à l’immense
Danièle Darrieux, qui irradie l’écran du
haut de ses 89 ans. Pour autant, le film
n’est ni rétro, ni larmoyant, ni misérabiliste ; il montre avec pudeur et tendresse
l’éclat d’une vieille dame à l’esprit trop
vif pour un corps fatigué. (La Gazette
Utopia)
de Claude Berri, France, 2007, 1 h 37. Avec Audrey
Tautou, Guillaume Canet, Laurent Stocker.
Parc/Churchill
d’Anne Fontaine, France, 2006, 1 h 30.
Avec Danièle Darrieux, Jean-Chrétien SibertinBlanc, Arielle Dombasle, Christophe Vandevelde.
Churchill
Red Road
We Feed the World
◗ étant donné l’état
actuel de l’agriculture dans le monde,
elle pourrait nourrir
sans problème 12
milliards d’individus. Pour le dire
autrement, chaque
enfant qui meurt de faim aujourd’hui
est en réalité assassiné. (Jean Ziegler,
Rapporteur spécial des Nations-Unies
sur le droit de l’alimentation)
La mondialisation, et plus précisément celle du commerce et de l’industrie alimentaires, est dans le collimateur de ce documentaire autrichien au
point de vue particulièrement acéré.
Erwin Wagenhoffer a sillonné la planète pour y filmer le désarroi, la colère
aussi, de producteurs locaux dont l’activité se voit menacée, voire détruite,
par la prééminence des grandes sociétés transnationales. Les dangers pesant
sur les écosystèmes, les réserves de
ressources naturelles, sont aussi soulignés par un film que son caractère
dénonciateur inscrit dans la lignée du
Cauchemar de Darwin.
d’Erwin Wagenhoffer, Autriche, 2005, 1 h 36, VO.
www.we-feed-the-world.at/ Churchill
La vie des autres
Das Leben der Anderen
◗ Berlin Est, 1984. Le capitaine Gerd
Wiesler, un excellent élément de la
Stasi, espère faire avancer sa carrière
lorsqu’on le charge de sur veiller
le dramaturge
Georg Dreyman
et son amie, l’actrice Christa-Maria
Sieland, considérés
comme l’élite intellectuelle du parti,
même si secrètement, ils n’adhèrent
pas à ses idées. Ayant piégé leur appartement de micros et caméras, Wiesler
va vivre jour après jour l’intimité du
couple. Ce qu’il n’avait pas prévu, c’est
que cette immersion dans le monde
de la littérature, des arts et de la librepensée va lui ouvrir les portes d’un
univers dont il ne soupçonnait pas
l’existence et le forcer à s’interroger
sur ses propres certitudes.
de Florian Henckel von Donnersmarck,
Allemagne, 2006, 2 h 17, VO. Avec Martina Gedeck,
Ulkrich Mühe, Sebastien Koch, Ulrich Tukur. Prix
des meilleurs film, scénariste et acteur européens,
European Film Awards 2006. Oscar 2007 du
Meilleur film étranger. www.movie.de/filme/dlda/
Parc/Churchill
Le programme du Parc-Churchill
se trouve chaque semaine
dans le Passe-partout
◗ Jackie travaille comme opératrice
pour une société de vidéosurveillance.
Sans relâche, elle observe une petite
partie du monde.
Un jour, un homme
apparaît sur son
écran de contrôle,
un homme qu’elle
ne pensait jamais
revoir, un homme
qu’elle ne voulait
plus jamais revoir.
Désormais, elle n’a pas le choix, elle
doit lui faire face.
La mise en scène, au plus près du réel,
réussit à nous faire respirer l’air d’un
quartier de Glasgow. Andrea Arnold a
débarrassé ses acteurs de tout maniérisme
pour les ramener à un jeu épuré, en harmonie avec les lieux et leurs habitants.
Les cadrages et les lumières, dues au
talentueux directeur de la photo Robbie
Ryan, sont pour beaucoup dans la force
du film. Red Road, premier long métrage déstabilisant, Prix du jury à Cannes,
annonce l’arrivée d’un vrai talent dans la
cour des grands réalisateurs. (Studio)
d’Andrea Arnold, Grande-Bretagne, 2006,
1 h 53, VO. Avec Kate Dickie, Tony Curran,
Martin Compston. www.redroad-lefilm.com.
Churchill
Une vérité
qui dérange
An Inconvenient Truth
◗ Pour exposer les conséquences dramatiques du réchauffement climatique,
Al Gore va de ville en ville avec une
conférence dans ses
bagages. Il ne s’agit
pas toutefois d’une
lecture classique
mais d’une sorte
de spectacle audiovisuel aux ambitions
très pédagogiques.
Il serait illusoire de
vouloir résumer en quelques lignes cet
exposé rigoureux et dense d’une bonne
heure, soutenu efficacement par des
photos, des infographies, des images
sans oublier la tchatche d’Al Gore. En
guise de respiration, de pauses, le réalisateur Davis Guggenheim raconte en
parallèle, le trajet d’Al Gore lui-même,
de sa prise de conscience jusqu’à cette
longue marche pour convaincre une
personne après l’autre de l’urgence de
la réaction.
d’après Fernand Denis, La Libre Belgique
de Davis Guggenheim, USA, 2006, 1 h 38,
VO. Oscar 2007 du Meilleur Documentaire.
www.criseclimatique.fr. Parc
Gagnez des places
de cinéma
avec le magazine
Solidaris
13 avril › 24 mai 2007 › inédit 165
Les Classiques du Churchill
Que du beau monde ! Orson Welles, Federico Fellini, Ernst Lubitsch,
Ingmar Bergman, John Huston, Yasujiro Ozu, Tod Browning, Erich
Von Stroheim, André Delvaux, George Cukor, Kenji Mizoguchi ou
Victor Flemming s’invitent, entre autres, à cette nouvelle saison des
Classiques du Churchill. Grâce à cette programmation de grande
qualité, la défense et la découverte du patrimoine cinématographique
trouvent à Liège une place privilégiée. Et les cinéphiles ardents de rencontrer leur
bonheur sur grand écran, en pellicule et en version originale sous-titrée en français.
The Good Shepherd
Raison d’Etat
Treize ans après Il était une fois le Bronx, Robert De Niro signe sa
deuxième réalisation et évoque les années précédant la création
de la CIA, à travers les yeux d’un témoin privilégié que les activités
d’espionnage vont conduire à la paranoïa et à la solitude
Tous les films sont restaurés et/ou conservés par la Cinémathèque Royale et présentés avec l’aide du Service de Culture Cinématographique.
Chaque projection sera précédée d’une conversation autour du film avec Dick Tomasovic (chercheur FNRS, Service cinéma de l’ULg).
Présentation du film à 20 h (l’accès à la salle n’est pas possible durant la présentation ; réouverture des portes à l’issue de la présentation).
Projection du film à 20 h 30. Les films sont rediffusés le lendemain vers 14 h au Churchill. Prix d’entrée habituels. Possibilité de séances en
matinée scolaire : réservation indispensable au 04 222 27 78.
Lundi 23 avril – seconde projection le mardi 24 avril
Key Largo
Etats-Unis, 1948 / de John Huston / avec Humphrey Bogart, Lauren Bacall, Edward G. Robinson / noir & blanc /
100 mn
Sur une petite île des Etats-Unis menacée par un ouragan et
investie par un tueur et ses hommes de main, un thriller étouffant réalisé par un géant du cinéma américain. John Huston, qui
débuta à Hollywood comme scénariste avant de passer derrière
la caméra, signe ici un huis-clos aux dialogues ciselés dont les
sous-entendus politiques ne sont pas absents (nous sommes en
pleine chasse aux sorcières !). Key Largo est aussi le dernier des
quatre films qui réunira le couple vedette, Humphrey Bogart et
Lauren Bacall, alors partenaires à l’écran comme à la ville.
Ecrivant le scénario d’après une pièce de Maxwell Anderson, John
Huston et Richard Brooks l’avaient remanié pour montrer la réapparition des forces du mal après la guerre. Par une mise en scène très
mobile dans un huis-clos coupé du monde, Huston réussit à faire
oublier l’origine théâtrale de ce drame. Le suspense tient à l’attitude
d’un Bogart qui ne joue pas les héros face au gangster hystérique d’Edward G. Robinson. Quelques scènes avec Lauren Bacall, fascinante,
favorisent le couple mythique et Claire Trevor est émouvante. (Jacques
Siclier, Le Monde, 26-27 novembre 2000)
R
obert De Niro aurait pu se contenter d’un énième film d’espionnage façon
Guerre Froide. Mais c’est mal connaître l’acteur-réalisateur qui s’attache
plutôt à la destinée d’un individu totalement convaincu par la juste cause
patriotique de son boulot d’espion. Recruté alors qu’il était encore un étudiant
brillant de Yale, Edward Wilson (Matt Damon) montera rapidement les échelons
de l’OSS (Office of Strategic Services, qui deviendra quelques années plus tard,
la CIA). Mais la parano que provoque la Guerre Froide dans l’administration le
rendra lui-même de plus en plus suspicieux envers ceux qui l’entourent, le poussera inconsciemment à s’isoler de sa famille et à se confronter à des questions
existentielles face auxquelles l’espion qu’il est semble désemparé.
Si The Good Shepherd se pare des atours du thriller politique, son intérêt réside
évidemment dans cet Edward Wilson, faux paragon cinématographique de l’agent
CIA. A mesure que l’on suit parallèlement ses parcours privé et professionnel
(montrés par de nombreux flash-backs), le film dévoile son véritable projet :
interroger la perte d’identité de cet individu s’étant totalement oublié dans une
cause qu’on lui a présentée comme supérieure. « Quand la raison d’État prend
le pas sur ma raison, que reste-t-il de moi ? », interroge De Niro. Patiemment,
méticuleusement, le récit conduit Wilson vers une impasse éthique où s’achèvera
sa perte d’humanité.
Film fleuve, film classique, The Good Shepherd, qui couvre la période de 1939
à 1961, juste après les événements de la Baie des Cochons à Cuba, n’évite pas les
longs dialogues historiques et politiques, et les baisses de rythme. Mais ce contexte
politique entre avec évidence en résonance avec des événements plus récents, et
fait du deuxième film de Robert De Niro plus qu’un simple divertissement.
Lundi 7 mai – seconde projection le mardi 8 mai
Orfeu Negro
France-Brésil-Italie, 1958 / de Marcel Camus / avec Breno Mello, Marpessa Dawn, Lourdes de Oliveira / couleur /
108 mn
A la veille du Carnaval de Rio, Eurydice se sauve d’un homme qui
veut la tuer. Arrivée en ville pour rejoindre sa cousine Serafina,
elle fait la rencontre d’Orphée, un conducteur de tramway et
artiste adulé par le peuple pour ses qualités de danseur et de
guitariste. Celui-ci entreprend de la sauver de son destin… Si
beaucoup d’artistes ont été inspirés par la légende orphique,
rares sont ceux à l’avoir transposée dans une autre culture. En
tournant son film – par ailleurs Palme d’Or à Cannes en 1959
– sur fond de carnaval et en faisant appel à des acteurs et des
danseurs professionnels, Camus contribuera à l’essor mondial
de la bossa nova. Toutes les stars de l’époque, d’Antonio Carlos
Jobim à João Gilberto, sont d’ailleurs présentes sur la bande-son,
très généreuse en samba !
Michaël Ismeni, Les Grignoux
(…) Orfeu Negro n’a rien perdu de ses qualités plastiques, peut-être
tout au contraire a-t-il encore gagné dans le cœur de ceux qui l’ayant
vu ne résistent pas au désir de se replonger une seconde fois dans
l’ambiance étonnante du Carnaval de Rio. Au fait, Orfeu Negro qui
remet au pavois l’admirable mythe d’Orphée et Eurydice en le faisant
éclater de frénésie et d’amour dans des peaux d’ébène est essentiellement marqué par le rythme, encore le rythme et toujours le rythme
et par la couleur, encore la couleur, toujours la couleur. C’est une fête
païenne pour les yeux et, pourtant l’humanisme le plus authentique
se dégage de cette histoire d’amour née dans la fièvre des sambas
et mourant romantiquement avec les derniers feux du carnaval. (La
Dernière Heure, 8 juillet 1965)
de Robert De Niro, USA, 2006, 2 h 47, VO. Avec Matt Damon, Angelina Jolie, Alec Baldwin, Billy Drudup,
William Hurt, Joe Pesci, Robert De Niro. www.thegoodshepherdmovie.com/ Parc/Churchill
Les infiltrés
· The Departed
Récompensé logiquement par les Oscars 2007 des meilleurs film et
réalisateur, le dernier opus de Martin Scorcese a la force et la beauté
de Casino ou des Affranchis. Avec un trio d’acteurs magnifiques (Jack
Nicholson, Leonardo DiCaprio et Matt Damon) au service d’une mise
en scène ample et époustouflante
Strade del Cinema · Concours de musique pour images
Sélections à Liège les 5 et 6 juin 2007. Finale à Aoste, du 4 au 8 août 2007
Avec l’aide des Services culturels de la Province de Liège et de Kaleidoskop.
Avec le soutien de la Soundstation, Jazz@round, la Médiathèque, Pure FM, Vlan et Luz Verde
A
Boston, pour mettre fin au règne du parrain Frank Costello (Nicholson),
la police infiltre son gang avec un bleu, Billy Costigan (DiCaprio). Tandis
que celui-ci s’efforce de gagner la confiance de Costello, Colin Sullivan
(Damon) entre dans la police au sein de l’unité chargée d’éliminer le malfrat. Mais
Colin travaille pour Costello et l’informe des opérations qui se trament contre lui.
Risquant à tout moment d’être démasqués, Billy et Colin sont contraints de mener
une double vie qui leur fait perdre leurs repères et leur identité.
Que Martin Scorsese se soit inspiré du film hongkongais Infernal Affairs pour ses
Infiltrés n’a rigoureusement aucune importance, tant il a imprégné l’intrigue de son
style à lui, ce mélange d’hystérie spectaculaire et de moralisme plus ou moins secret, que
l’on avait découvert dès Mean Streets, il y a longtemps, et que l’on avait retrouvé, de
plus en plus maîtrisé, dans les opéras violents qu’étaient Les affranchis et Casino. Ce
regard précis, aiguisé et cruel, sur des humains en pleine dégringolade, fétus de paille
dans un empire du crime qui se délite, fait des Infiltrés l’un des plus beaux drames
shakespeariens qui soient. (Pierre Murat, Télérama)
de Martin Scorcese, USA, 2007, 2 h 30, VO. Avec Leonardo DiCaprio, Matt Damon, Jack Nicholson, Mark
Wahlberg, Martin Sheen, Alec Baldwin. www.tfmdistribution.com/thedeparted/ Parc
◗ Depuis quatre ans, les Grignoux et Strade del Cinema (organisatrice du Festival International du Cinéma Muet mis en
Musique d’Aoste) organisent les sélections belges pour un
concours international de composition musicale originale
sur un film muet. Ouvert à tous les moins de 35 ans, sans
contrainte de style, d’instruments ou de type de formation,
ce concours est l’occasion unique pour les jeunes musiciens
de confronter leur art au cinéma muet, de rencontrer d’autres
créateurs, et de s’ouvrir des opportunités pour un futur fait de
notes et de musique… Cette année, ce sont Laurel et Hardy
qui seront mis à l’honneur du concours.
Mardi 5 juin à 20 h 15 au Parc
Projection de La Terre
d’Aleksandr Dovzhenko (1930, URSS, 1 h 27)
Avec arrangements sonores et performance en direct
par Jean-Philippe Dauphin (guitare), Yannick Franck
(électroacoustique) et Olivier Pé (guitare préparée)
Préventes : 7 ¤ (Parc, Churchill, Belle-île)
Le jour même : 8 ¤
Dans le cadre des sélections du concours Strade del Cinema.
Avec l’aide des Services culturels de la Province de Liège.
Ce qu’on gagne – Les trois premiers du concours verront
l’enregistrement public de leur composition publié sur un CD. Le
premier du concours recevra quant à lui une bourse de 1 500 ¤ pour
la composition et l’exécution d’une musique originale pour un court
métrage muet mis à disposition par le Musée du Cinéma de Turin.
Comment s’inscrire ? Les inscriptions se font par internet sur le
site www.stradedelcinema.it/ jusqu’au 15 mai 2007 compris. Le prix
de l’inscription est fixé à 20 ¤ pour les solistes et à 30 ¤ pour les
formations musicales.
Où trouver des infos ? Sur le site des Grignoux (www.grignoux.
be/sdc07/). Par téléphone : 04 222 27 78. Par courriel : sdc-liege@
grignoux.be.
Une brochure reprenant toutes ces infos ainsi que le règlement sera
envoyée sur simple demande.
13 avril › 24 mai 2007 › inédit 165
Goodbye Bafana
L’histoire authentique de Nelson Mandela et de son gardien de prison dans un film
majoritairement produit par la Belgique et tourné en Afrique du Sud par Bille August (Pelle le
conquérant). Une œuvre classique et bouleversante qui offre un angle d’attaque original pour
évoquer l’humanisme et le combat politique du leader sud-africain
Le cercle des noyés
Le film raconte la véritable descente aux enfers vécue par une soixantaine
de prisonniers politiques exilés au fort de Oulata au mileu du désert
mauritanien
A
frique du Sud, 1968. Vingt-cinq millions de
Noirs vivent sous la domination d’une minorité
de quatre millions de Blancs. Sous le régime
brutal de l’Apartheid imposé par le gouvernement du
Parti national, les Noirs n’ont ni droit de vote, ni liberté
de mouvement, ni le droit de posséder des terres, des
entreprises ou même un logement, et ils n’ont pas accès
à l’éducation. Déterminés à garder le pouvoir, les Blancs
interdisent tout regroupement, association ou manifestation d’opposition ; ils obligent les leaders noirs à
s’exiler ou les emprisonnent à vie sur Robben Island.
James Gregory, un Afrikaner blanc typique, considère les
Noirs comme des sous-hommes. Ayant grandi dans une
ferme dans le Transkei, il a appris à parler le Xhosa dès
son plus jeune âge. Cela fait de lui l’homme idéal pour
devenir le gardien de prison chargé de surveiller Nelson
Mandela et ses camarades sur Robben Island. Après tout,
il parle leur langue et peut donc les espionner sans qu’ils
s’en rendent compte. Pourtant, ce plan va se retourner
contre ceux qui l’ont imaginé. Au contact de Mandela,
Gregory se met à changer et devient progressivement le
défenseur d’une Afrique du Sud libre.
Un livre d’entretiens avec James Gregory, Le regard de
l’antilope, a servi de base au film. C’est aussi une histoire
incroyable sur deux hommes qui passent 24 ans ensemble
dans des circonstances très particulières. James Gregory est
la preuve évidente de la justesse des théories de Mandela sur
la réconciliation. On a essayé de faire des films sur Mandela
à plusieurs reprises. Mais le problème est qu’il a passé 28 ans
en prison : il a toujours une parole juste et il fait ce qu’il
faut faire. Dans une fiction, il est très difficile de mettre
en scène un homme parfait. C’est pour cela que j’apprécie
tellement Amadeus de Milos Forman. La bonne idée était
de raconter l’histoire de Mozart en prenant le point de vue
de Salieri. Là, je prends le point de vue de James Gregory.
(Bille August)
de Bille August, Allemagne/ Belgique/France/Afrique du Sud, 2007,
1 h 57, VO anglaise. Avec Joseph Fiennes, Dennis Haysbert, Diane Kruger.
www.goodbyebafana.com/ Parc/Churchill
Ça brûle
en présence de la réalisatrice
Claire Simon
En collaboration avec Femme,
Enseignement, Recherche Ulg
(Fer-Ulg)
S
’il y avait le feu chez vous,
qu’est-ce que vous emporteriez ? Cocteau répondit :
« Le feu ». C’est aussi ce qu’on
a envie d’emporter au sortir
de Ça brûle. Le feu symbolique
qui couve dans la vie de Livia,
une adolescente d’un village des
Bouches-du-Rhône. Le feu réel
qui, comme chaque été, volontaire
ou impromptu, dévore les hectares
de campagne. Entre ces deux feux,
c’est logique, surgit un pompier,
Jean Susini, qui s’interpose comme
la fumée des incendies voile le
soleil du midi, fait la nuit en plein
jour. Livia (interprétée par Camille
Varenne, sidérante) en pince pour
le beau pompier (on la comprend,
Lundi 16 avril à 20 h 15
au Churchill
Projection unique
Tournées en 2006, elles en constituent
l’écho, en restituent les menaces, en dressent le décor. Leur force évocatrice nous
mène aux confins de la solitude humaine,
au désert, à l’enfermement sans issue. Le
travail sur le temps affine ce témoignage
et lui confère une valeur universelle. Nulle
impuissance à dénoncer le crime en toute
lucidité, même si Fara Bâ conclut son récit
en disant qu’aujourd’hui, les bourreaux
d’hier croisent son chemin sans un regard,
comme si d’ailleurs rien de tout cela n’avait
existé.
Serge Meurant, Causes toujours
de Pierre-Yves Vandeweerd, Belgique, 2007, 1 h 11.
www.gsara.be/cercle. Churchill
Fragments sur la grâce
Un film hors norme sur le jansénisme. Une quête fiévreuse de ce mouvement
religieux avec des textes récités dans la langue de l’époque, l’avis de
spécialistes, et des traces laissées dans des lieux contemporains
A partir d’une idylle entre
une ado et un soldat du feu,
Claire Simon signe une fable
du désir qui s’inscrit dans la
violence fascinante d’un
combat acharné contre les
incendies de forêt
Mardi 17 avril à 20 h
au Churchill
Avant-première
L
e cercle des noyés est le nom donné
aux prisonniers politiques noirs en
Mauritanie, enfermés à partir de 1986
dans l’ancien fort colonial de Oualata. Fara
Bâ est l’un de ceux-ci. Il a co-écrit avec
Pierre-Yves Vandeweerd le récit d’une des
pages les plus sombres de l’histoire contemporaine de la Mauritanie. Ce récit, en langue peule, donne au film son intensité et sa
dignité. (…) Le narrateur évoque avec une
puissance visionnaire la vie de forçat qu’il
partagea avec ses compagnons d’infortune.
Aucune humiliation ne leur fut épargnée.
Les travaux forcés, les tortures, la faim et
la maladie leur furent infligés au cours des
années passées sans aucun contact avec
le monde extérieur. Les images filmées
par Pierre-Yves Vandeweerd soutiennent
ce texte sobre et émouvant et s’y superposent, l’épaulent, sans jamais le répéter.
V
c’est le très prégnant Gilbert Melki)
comme on tombe amoureux à 15
ans : il m’a regardée, il porte une
chemise bleue, il m’aime.
Cette fable du désir n’aurait qu’un
intérêt volatil si Claire Simon ne la
faisait baguenauder par bien d’autres
chemins. Tout est dans ces traverses.
Livia est à peu près située (une mère
anglaise et chiante, un père absent
et chiant), mais ce qui singularise
pleinement la jeune fille, c’est un
cheval, son cheval, nommé E.T. Elle
le dresse, le flatte, lui parle, le fait
boire dans l’eau des piscines, toise
le monde et y règne en réincarna-
tion inconsciente de l’amazone. De
même pour le pompier. Une fois
doté d’un minimum de consistance
(marié, père de famille), le personnage devient à nos yeux comme il
est dans le regard de sa petite amoureuse : un emblème de virilité plus
qu’un homme, une mythologie à lui
seul, le soldat du feu. C’est ce système complexe d’apartés qui fait la
beauté du film (…).
Gérard Lefort, Libération
de Claire Simon, France, 2006, 1 h 51.
Avec C amille Varenne, Gilber t Melki.
www.cabrule-lefilm.com/ Churchill
oici un film qui, par les
temps qui courent, devrait
être proposé dans les écoles de cinéma (…) comme modèle
de pédagogie par le plaisir. L’exploit
n’est pas mince s’agissant du
sujet de Fragments sur la grâce : le
jansénisme.
Ce mouvement religieux, apparu
en France au xviiie siècle, influencé
par la pensée de Saint Augustin et
trouvant son expression théologique dans l’Augustinus de Cornelius
Jansen, fit à l’époque l’effet d’une
bombe.
Le jansénisme a, en effet, tout pour déplaire dans la France de l’époque, car il est une
tentative d’acclimater certaines idées du courant de la Réforme protestante – notamment
sur la prédestination et la grâce – dans le catholicisme alors que la lutte entre ces deux
religions a déjà suscité une guerre intestine qui a ensanglanté le pays, et il menace par
ailleurs le pouvoir détenu par les jésuites, qui exercent leur influence sur la plupart des
cours d’Europe.
Ce qui se joue fondamentalement entre ces deux visions du catholicisme est aussi une
vision de l’homme et du monde dont notre propre époque reconduit certains débats :
austérité morale, croyance en la prédestination et en la grâce divine, refus de la société
telle qu’elle va pour les jansénistes, optimisme de la foi, prise en compte de la liberté de
l’homme et accommodement avec le pouvoir pour les jésuites. (…)
Cette histoire, telle qu’elle vient d’être résumée et telle qu’une démarche documentaire
ou encyclopédique classique la rend sans coup férir ennuyeuse, c’est la grande vertu du
film de Vincent Dieutre que de la transmettre comme une chose vivante, digne d’éveiller
l’intérêt et la passion du contemporain.
Il utilise pour ce faire une méthode très simple, celle du work in progress. Partant du
pressentiment que l’histoire du jansénisme a quelque chose à nous apprendre aujourd’hui,
il se met en quête de cette histoire en variant les angles d’approche et en faisant de son
film le documentaire de sa méthode, qui se transforme peu à peu en aventure à la fois
spirituelle et cinématographique.
Jacques Mandelbaum, Le Monde
de Vincent Dieutre, France, 2006, 1 h 41. Avec François Lebrun, Mireille Perrier, Eva Truffaut, Mathieu Amalric, Vincent
Dieutre. Churchill
After the Wedding
clint
eastwood
13 avril › 24 mai 2007 › inédit 165
· Efter brylluppet
Après Open Hearts et Brothers, la cinéaste danoise Susanne Bier signe un drame poignant et charnel
fait de révélations éclatantes. Porté par la même fulgurance que Festen, After the Wedding a été
nominé pour l’Oscar 2007 du meilleur film étranger
Mémoires de nos pères
Flags of Our Fathers
Premier volet du diptyque de Clint Eastwood autour de la bataille
d’Iwo Jima, en 1945. Une évocation inspirée et émouvante de la
machine de propagande américaine
N
e vous fiez pas aux apparences, ne tenez pas compte de la campagne de
promotion du film avec ses slogans à la con : « Derrière chaque soldat se
cache un héros », tu parles ! Faites plutôt confiance à Clint Eastwood, à son
intelligence et à son amour du cinéma. Certes Flags of Our Fathers est un film de
guerre américain à gros budget, construit autour d’un événement typiquement américain : qui connaît chez nous la bataille d’Iwo Jima ? Evidemment Eastwood n’est
pas un révolutionnaire et ne remet en cause ni l’état américain ni la guerre en tant
que telle. Mais c’est peut-être encore mieux : il livre un film complexe, absolument
pas manichéen sur un sujet in fine passionnant et dérangeant.
A travers la bataille d’Iwo Jima, dont on ne saura pas grand chose d’un point de
vue historique, si ce n’est qu’elle fut stratégique et particulièrement sanglante, Clint
Eastwood nous parle de tout autre chose : comment l’armée américaine, et donc le
gouvernement, orchestrèrent une formidable machinerie pour fabriquer un mythe à
partir de cette bataille et faire de ses « héros » des VRP de l’effort de guerre, des super
vendeurs de bons de souscription, des catalyseurs du patriotisme populaire.
Après une première demi-heure qui relate la bataille avec une efficacité impressionnante, le film s’attache au parcours de trois soldats que le hasard a mis sur une
photo et que la manipulation a hissés au rang de héros…
La Gazette Utopia
de Clint Eastwood, USA, 2006, 2 h 12, VO. Avec Ryan Philippe, Jesse Bradford, Adam Beach, Paul Walker.
www.memoiresdenosperes-lefilm.com. Churchill
I
l a le charme fou du beau mec qu’une ancienne souffrance
a marqué au cœur sans jamais l’abattre. Au contraire, les
épreuves n’ont sans doute fait qu’affirmer cette générosité sans calcul qui lui fait aujourd’hui vouer sa vie à la
construction d’un orphelinat en Inde. Mais ce foyer qui
bat d’humeur joyeuse est menacé par manque de finances,
en proie à des déficits cumulés. Autant dire que le coup de
fil, depuis son Danemark natal, d’un mécène inconnu qui
souhaite le rencontrer, ressemble au miracle qui va aider
Jacob à continuer sa grande œuvre. On s’embrasse, on
s’arrache, il a un mal fou à partir : promis, juré, il reviendra
pour l’anniversaire du gamin aux yeux immenses qui s’accroche à son cou, mais… Mais il ne se doute pas encore que
ce retour aux sources va durer plus que prévu, lui réserver
d’immenses surprises, raviver des sentiments terribles autant
que contradictoires, inverser le cours du long fleuve déjà peu
tranquille de sa vie !
Elle a un talent fou, cette Susanne Bier, et ce nouveau
film, à rebondissements inattendus autant que complexes,
est passionnel et intense comme l’attachement à la vie de
tous ses personnages. Aucun n’est en demi-teinte. Faits de
chair et de sentiments forts, on les croit au bord de vaciller
et ils redressent la tête. Ils souffrent, ils aiment, jamais tièdes, forts d’avoir beaucoup reçu de la vie mais d’avoir aussi,
chacun à sa façon, beaucoup donné. Ils ne perdent jamais
la face, même quand ils s’affalent, et s’ils sont sensibles
aux autres, leur vulnérabilité n’entame pas leur détermination. Ils sont l’âme et l’énergie vitale de ce film
captivant de bout en bout, qui vous laisse secoué mais
heureux, après le point d’orgue d’une séquence finale
magnifique.
La Gazette Utopia
de Susanne Bier, Danemark, 2006, 2 h, VO. Avec Mads Mikkelsen,
Rolf Lassgard, Sidse Babett Knudsen, Stine Fischer Christensen. www.
afterthewedding-lefilm.com/ Churchill
Chronique d’un scandale
· Notes on a Scandal
Barbara Covett, gant de fer et professeur proche de la retraite va se transformer en confesseur puis
en maître chanteur de sa collègue fautive. Un thriller psychologique époustouflant avec Judi Dench
et Cate Blanchett
Lettres d’Iwo Jima
Letters from Iwo Jima
Après Mémoires de nos pères, Clint Eastwood livre la seconde partie de
son diptyque sur la bataille d’Iwo Jima. Cette fois, il nous fait passer
dans le camp japonais
Q
uelle connerie, la guerre. L’affaire est tellement entendue que le public
renâcle à se déplacer dans les salles pour voir exploser des bombes, par
ailleurs servies tous les soirs au JT. Le cinéma a-t-il encore quelque chose
à nous dire sur le sujet ? Après avoir vu Lettres d’Iwo Jima, la réponse est oui, trois
fois oui. Bien sûr, dans cette bataille, les mitrailleuses mitraillent. Il faut bien qu’ils
meurent, ces 27 000 soldats qui se sont entretués en février 1945. Mais ce qui intéresse cette fois Clint Eastwood, c’est d’approcher sa caméra au plus près de l’ennemi
(japonais) et de nous faire découvrir qu’il n’est au fond que le reflet du soldat d’en
face. Notre reflet.
Béatrice Toulon (Studio)
de Clint Eastwood, USA, 2006, 2 h 22, VO. Avec Ken Watanabe, Kazunari Ninomiya, Tsuyoshi Ihara, Ryo Kase.
www.lettresdiwojima-lefilm.com. Parc/Churchill
Lettres d’Iwo Jima s’inscrit au plus près des hommes et évoque, par son attentive proximité, le réalisme chaotique d’un autre grand film de guerre, Les nus et les morts de Raoul
Walsh. On assiste ici à un accompagnement dans la mort d’une rare intensité à travers les
différentes manières qu’ont les soldats de voir venir la fin, de l’anticiper, de la côtoyer,
de la duper aussi. Cette attente, à ciel ouvert, où la vie et la mort sont tellement proches
qu’elles finissent par se confondre à l’image, constitue l’un des autres moments forts du
film. (Amélie Dubois, Les Inrockuptibles)
M
ariée à un homme plus âgé, mère d’une fille en
pleine crise d’adolescence et d’un fils handicapé
dont elle s’est occupée pendant dix ans, Sheba
Hart (Cate Blanchett) décide de reprendre un peu de temps
pour elle et de retravailler comme professeur d’art dans un
lycée londonien. Parmi ses nouveaux collègues, elle fait la
connaissance de Barbara
Covett (Judi Dench),
bientôt à la retraite.
Entre elles se noue
rapidement une amitié
solide… que Barbara
consigne soigneusement chaque soir dans
son journal intime.
Ce sont les pages de
ce carnet que feuillette
Notes on a Scandal par l’entremise de la voix-off machiavélique de Judi Dench. Dès les premières minutes, celle-ci pose
le climat du film, celui d’un thriller psychologique intense.
Vieille fille aux apparences irréprochables, Barbara cache
une nature désespérée, ayant perdu toute foi en son
métier, voire en l’espèce humaine. Désormais, seule lui
importe la relation qu’elle noue avec sa jeune collègue.
Une relation à la complicité forcée quand elle découvre
que Sheba entretient une liaison cachée avec Steven
Connolly, l’un de ses jeunes étudiants de 15 ans…
Cependant, Notes on a Scandal ne se concentre pas
sur l’anecdote, le scandale en lui-même, mais bien sur
la rencontre de deux femmes solitaires à leur manière,
qui cherchent toutes deux par tous les moyens à recréer
des liens, à donner et recevoir un peu d’amour.
Et pour le coup, on ne pouvait rêver plus beau casting
que celui qui oppose une Cate Blanchett magnifique de
fragilité et une Judi Dench d’une redoutable ambiguïté.
Loin de se voler la vedette, les deux comédiennes, au
sommet de leur art, se complètent admirablement, leur
duo électrique fonctionnant à merveille.
Hubert Heyrendt, La Libre Belgique
de Richard Eyre, Grande-Bretagne, 2006, 1 h 32. Avec Judi Dench,
Cate Blanchett, Bill Nighy, Adrew Simpson. www.chroniquedunscandalelefilm.com. Parc
13 avril › 24 mai 2007 › inédit 165
Du vendredi 13 avril au jeudi 19 avril
P arc C h u rc h i l l
vendredi 13 avril
Séances à 10 h au Churchill. Tarif réduit : 3,70 € (heure de la séance = début du film)
10:00 Lucas, fourmi malgré lui
Silvia Abalos Y Te’Ome
Concert au Café du Parc 20 h 30 12:00 Golden Door
10:15 U
10:30 Les contes de la mère poule
12:10 Les témoins
12:05 La Môme
Du vendredi 20 avril au jeudi 26 avril
P arc C h u rc h i l l
vendredi 20 avril
programmation › 04 343 24 67 › www.grignoux.be
12:10 Les témoins
Roland Tchakounté
Concert au Café du Parc 20 h 30 14:15 La vie des autres
12:05 Angel
12:00 Odette Toulemonde
14:30 Red Road
14:00 J’attends quelqu’un
14:00 Cendrillon et le prince…
14:15 Les contes de la mère poule
14:15 U
15:45 Goodbye Bafana
15:30 Ensemble, c’est tout
16:00 We Feed the World
15:00 Lucas, fourmi malgré lui
16:45 La Môme
17:15 Goodbye Bafana
17:15 Golden Door
18:00 J’attends quelqu’un
18:00 Molière
17:30 Si le vent soulève les sables
18:00 Ensemble, c’est tout
17:00 La vie des autres
19:30 Irina Palm
20:00 Sunshine
20:00 Les témoins
20:15 Ça brûle
20:30 Goodbye Bafana
19:45 Les témoins
20:15 J’attends quelqu’un
20:00 Golden Door
21:30 The Good Shepherd
22:00 Goodbye Bafana
22:15 Ensemble, c’est tout
22:30 J’attends quelqu’un
22:00 Angel
22:15 Ensemble, c’est tout
22:15 Red Road
samedi 21 avril
14:00 Lucas, fourmi malgré lui
14:00 U
14:30 Les témoins
15:45 Sunshine
15:30 Ça brûle
samedi 14 avril
14:30 Molière
16:00 Si le vent soulève les sables
programmation › 04 343 24 67 › www.grignoux.be
14:30 Molière
14:30 Cendrillon et le prince…
14:15 Golden Door
14:00 Les contes de la mère poule
14:00 U
16:30 Goodbye Bafana
16:30 Lady Chatterley
15:00 Les témoins
15:30 Ensemble, c’est tout
17:00 Une vérité qui dérange
17:45 J’attends quelqu’un
17:45 Ensemble, c’est tout
17:00 Goodbye Bafana
17:15 J’attends quelqu’un
17:30 Angel
19:00 The Good Shepherd
20:00 Goodbye Bafana
20:00 Golden Door
19:45 Ensemble, c’est tout
22:15 Sunshine
22:15 Si le vent soulève les sables
21:45 Angel
19:00 Molière
19:45 Golden Door
19:30 Les témoins
20:15 Ensemble, c’est tout
22:05 Irina Palm
22:00 Nuit fantastique
22:00 J’attends quelqu’un
21:45 La vie des autres
22:15 Ensemble, c’est tout
dimanche 22 avril
14:00 Cendrillon et le prince…
14:15 Goodbye Bafana
14:00 U
14:00 J’attends quelqu’un
14:00 Cendrillon et le prince…
14:15 Les témoins
14:00 U
14:00 Les contes de la mère poule
15:45 Molière
16:45 Lady Chatterley
15:45 Ensemble, c’est tout
16:00 Si le vent soulève les sables
15:45 Molière
16:30 Lady Chatterley
15:45 Ensemble, c’est tout
15:30 Lucas, fourmi malgré lui
18:05 The Good Shepherd
17:45 Ensemble, c’est tout
18:15 Sunshine
17:45 Golden Door
17:30 Angel
20:00 Les témoins
19:45 Golden Door
20:15 J’attends quelqu’un
19:45 Les témoins
20:15 Ensemble, c’est tout
20:00 J’attends quelqu’un
21:15 Irina Palm
22:15 Red Road
22:00 Ça brûle
22:05 Sunshine
22:00 Red Road
22:15 Si le vent soulève les sables
22:00 We Feed the World
lundi 23 avril
12:10 Sunshine
12:05 Les témoins
12:00 Ensemble, c’est tout
12:05 Golden Door
12:10 Les témoins
12:00 J’attends quelqu’un
14:30 The Good Shepherd
14:00 J’attends quelqu’un
14:15 Golden Door
14:00 Angel
14:15 Nouvelle chance
14:15 Odette Toulemonde
14:00 La vie des autres
16:15 Ensemble, c’est tout
16:30 Salvador
dimanche 15 avril
18:15 Goodbye Bafana
20:30 Sunshine
lundi 16 avril
16:30 Molière
18:15 Si le vent soulève les sables
17:45 Irina Palm
18:00 Si le vent soulève les sables
17:00 Les témoins
17:00 Ça brûle
17:00 J’attends quelqu’un
20:00 La part du chat
20:00 Key Largo (Classiques)
20:00 Sunshine
19:45 Goodbye Bafana
+ débat
mardi 24 avril
22:00 Les témoins
22:00 J’attends quelqu’un
12:10 Odette Toulemonde
12:05 J’attends quelqu’un
12:00 Goodbye Bafana
14:00 Key Largo (Classiques)
14:00 Ensemble, c’est tout
14:15 La vie des autres
19:00 Sunshine
20:15 Le cercle des noyés
19:45 Les témoins
20:00 Ensemble, c’est tout
21:00 Goodbye Bafana
22:00 Golden Door
22:00 Red Road
12:00 Angel
12:10 Ensemble, c’est tout
12:00 La Môme
14:30 Les témoins
14:00 We Feed the World
14:35 Golden Door
projection unique
16:00 Ensemble, c’est tout
mardi 17 avril
16:30 Molière
16:30 Angel
17:00 La vie des autres
15:15 Molière
16:00 Les témoins
17:30 Irina Palm
18:15 Golden Door
17:00 Angel
17:00 Salvador
17:00 Red Road
19:45 Parole, l’héritage Dolto
20:30 Sunshine
20:00 The Good Shepherd
19:45 Ensemble, c’est tout
22:30 Red Road
19:00 Goodbye Bafana
20:00 Ça brûle
19:45 Ensemble, c’est tout
19:30 Lady Chatterley
21:15 Sunshine
21:45 Salvador
22:30 J’attends quelqu’un
+ rencontre-débat
mercredi 25 avril
12:10 Les témoins
12:05 Si le vent soulève les sables
12:00 Red Road
14:30 Molière
14:15 U
14:00 Ensemble, c’est tout
14:15 Lucas, fourmi malgré lui
15:30 Cendrillon et le prince…
16:00 Sunshine
16:00 We Feed the World
17:15 Molière
18:00 Odette Toulemonde
18:00 J’attends quelqu’un
17:00 Les témoins
20:00 J’aurais voulu être un danseur 20:15 Goodbye Bafana
20:00 Irina Palm
20:15 Sunshine
20:00 Ensemble, c’est tout
19:45 Angel
+ réalisateur
jeudi 19 avril
22:15 Les témoins
22:00 Golden Door
22:15 J’attends quelqu’un
+ réalisateur
jeudi 26 avril
12:15 Nouvelle chance
12:05 Ensemble, c’est tout
12:10 La Môme
14:00 La vie des autres
14:00 J’attends quelqu’un
14:45 Golden Door
16:45 Lady Chatterley
16:00 Odette Toulemonde
+ réalisatrice
mercredi 18 avril
20:30 Concert
17:00 La Môme
18:00 Ensemble, c’est tout
17:00 Red Road
20:00 Goodbye Bafana
20:00 Golden Door
19:30 Si le vent soulève les sables
22:15 Sunshine
22:15 Les témoins
21:30 La vie des autres
21:45 La vie des autres
12:00 Goodbye Bafana
12:05 Les témoins
12:05 Angel
14:15 Ensemble, c’est tout
14:15 Lucas, fourmi malgré lui
14:30 U
16:15 Sunshine
16:15 J’attends quelqu’un
16:00 Les témoins
18:15 Si le vent soulève les sables
18:15 Ensemble, c’est tout
18:15 Ça brûle
20:15 Irina Palm
20:30 The Good Shepherd
22:30 Sunshine
22:15 Red Road
12:05 Salvador
12:00 Goodbye Bafana
12:10 Les témoins
14:30 Sunshine
14:15 Odette Toulemonde
14:15 Lady Chatterley
17:45 Molière
17:00 Goodbye Bafana
17:00 Ensemble, c’est tout
17:30 J’attends quelqu’un
20:00 Molière
20:00 Sunshine
20:00 The Good Shepherd
19:45 Les témoins
15:00 La Môme
22:00 Irina Palm
22:00 Ça brûle
Du vendredi 27 avril au jeudi 3 mai
P arc C h u rc h i l l
vendredi 27 avril
programmation › 04 343 24 67 › www.grignoux.be
12:05 Irina Palm
12:10 Goodbye Bafana
12:00 Angel
14:00 J’attends quelqu’un
14:30 Les témoins
14:30 Molière
16:00 Si le vent soulève les sables
16:45 The Good Shepherd
17:00 La Môme
17:15 Ça brûle
20:00 J’aurais voulu être un danseur 20:00 Sunshine
18:00 Odette Toulemonde
20:00 Goodbye Bafana
19:45 After the Wedding
22:00 La vie des autres
22:00 Les témoins
22:15 Irina Palm
22:00 Red Road
14:15 U
14:00 Lucas, fourmi malgré lui
14:00 Cendrillon et le prince…
14:15 Goodbye Bafana
16:00 Ensemble, c’est tout
15:45 Irina Palm
15:45 Ça brûle
samedi 28 avril
18:00 J’aurais voulu être un danseur 17:45 Golden Door
18:00 After the Wedding
17:00 Mémoires de nos pères
20:15 The Good Shepherd
20:15 J’attends quelqu’un
20:30 Sunshine
19:45 Les témoins
22:15 Ça brûle
22:30 Irina Palm
22:00 After the Wedding
14:15 Golden Door
14:00 Molière
14:00 Cendrillon et le prince…
16:15 Si le vent soulève les sables
15:45 Odette Toulemonde
dimanche 29 avril
14:00 U
15:30 Ensemble, c’est tout
17:30 La vie des autres
17:00 After the Wedding
18:15 Les témoins
17:45 Goodbye Bafana
20:15 The Good Shepherd
19:45 Mémoires de nos pères
20:30 J’attends quelqu’un
20:15 Irina Palm
22:15 Les témoins
22:20 Si le vent soulève les sables
22:15 Sunshine
12:15 La Môme
12:10 Odette Toulemonde
12:05 J’attends quelqu’un
14:00 Golden Door
14:00 Si le vent soulève les sables
16:30 Lady Chatterley
16:00 J’attends quelqu’un
lundi 30 avril
14:45 Ensemble, c’est tout
16:45 The Good Shepherd
15:00 Goodbye Bafana
17:30 Sunshine
20:00 La vie des autres
18:00 Irina Palm
19:45 Les témoins
20:00 Golden Door
20:00 Sunshine
22:00 Ça brûle
22:15 Irina Palm
22:00 After the Wedding
14:00 Lucas, fourmi malgré lui
14:00 Cendrillon et le prince…
14:15 After the Wedding
mardi 1er mai
14:00 U
15:30 J’aurais voulu être un danseur 16:00 Goodbye Bafana
15:45 Molière
17:30 La vie des autres
18:15 Si le vent soulève les sables
18:15 Golden Door
17:00 La Môme
20:15 The Good Shepherd
20:15 Ça brûle
20:30 Irina Palm
19:45 Les témoins
22:30 Fragments sur la grâce
22:30 Sunshine
22:00 Goodbye Bafana
12:05 Irina Palm
12:10 Golden Door
12:00 Mémoires de nos pères
14:00 Molière
14:30 Cendrillon et le prince…
14:30 J’attends quelqu’un
15:30 J’aurais voulu être un danseur 17:00 Les témoins
16:15 Sunshine
16:30 Lady Chatterley
17:45 Ensemble, c’est tout
18:15 Odette Toulemonde
mercredi 2 mai
14:00 U
9 place du marché
4000 liège
en face de l'hôtel de ville
04 223 28 13
ouvert du lundi au vendredi midi et soir
et le samedi soir
le vin… la cuisine
fermé le dimanche et les jours fériés
19:45 The Good Shepherd
19:30 Mémoires de nos pères
20:15 Sunshine
19:45 After the Wedding
22:00 Goodbye Bafana
22:15 Ça brûle
22:00 Red Road
12:15 Goodbye Bafana
12:05 Molière
12:00 After the Wedding
14:15 Mémoires de nos pères
14:15 Fragments sur la grâce
jeudi 3 mai
15:45 J’aurais voulu être un danseur 14:30 Sunshine
17:45 Ensemble, c’est tout
20:00 David Susskind,
17:00 Ça brûle
17:15 Odette Toulemonde
17:00 La Môme
19:45 Irina Palm
20:00 The Host
19:45 Les témoins
21:45 Golden Door
22:15 J’attends quelqu’un
22:00 Sunshine
sois un Mensh mon fils !
+ rencontre David Susskind
13 avril › 24 mai 2007 › inédit 165
Du vendredi 4 mai au jeudi 10 mai
P arc C h u rc h i l l
vendredi 4 mai
programmation › 04 343 24 67 › www.grignoux.be
12:05 Goodbye Bafana
12:10 Ensemble, c’est tout
12:00 Les témoins
14:15 The Good Shepherd
14:00 Golden Door
14:15 Mémoires de nos pères
17:30 Si le vent soulève les sables
20:30 Mayra Andrade en concert
17:00 Fragments sur la grâce
Du vendredi 11 mai au jeudi 17 mai
P arc C h u rc h i l l
vendredi 11 mai
programmation › 04 343 24 67 › www.grignoux.be
12:00 Ça brûle
14:15 La Môme
12:05 Sunshine
14:00 J’attends quelqu’un
16:30 The Good Shepherd
16:00 After the Wedding
17:15 Golden Door
20:00 J’aurais voulu être un danseur 20:00 Irina Palm
20:15 J’attends quelqu’un
20:00 Ensemble, c’est tout
22:00 The Host
22:15 Sunshine
22:00 Nuit du court-métrage 21:45 Lettres d’Iwo Jima
samedi 5 mai
12:10 Les témoins
14:15 J’aurais voulu être un danseur 14:30 Goodbye Bafana
17:00 Ça brûle
22:00 Red Road
17:30 Si le vent soulève les sables
19:45 J’aurais voulu être un danseur 20:15 Irina Palm
22:15 Sunshine
18:15 J’attends quelqu’un
20:15 Cages
22:00 After the Wedding
samedi 12 mai
14:15 Je crois que je l’aime
14:00 Cendrillon et le prince…
14:00 U
14:15 Sunshine
14:00 Les contes de la mère poule
14:00 J’aurais voulu être un danseur 14:15 The Good Shepherd
14:00 U
16:15 La Môme
15:45 The Host
15:35 Golden Door
16:15 Mémoires de nos pères
15:15 Ensemble, c’est tout
16:30 Mémoires de nos pères
15:30 Les témoins
18:00 J’aurais voulu être un danseur 18:00 Ensemble, c’est tout
17:15 Lady Chatterley
19:00 Je crois que je l’aime
20:15 The Host
20:00 Goodbye Bafana
19:00 J’attends quelqu’un
20:45 Lettres d’Iwo Jima
22:30 Sunshine
22:15 Les témoins
21:00 The Good Shepherd
dimanche 6 mai
20:30 Je crois que je l’aime
17:30 Si le vent soulève les sables
17:45 Cages
19:30 Lettres d’Iwo Jima
19:45 Goodbye Bafana
20:00 Sunshine
22:15 Irina Palm
22:00 The Host
22:00 Red Road
dimanche 13 mai
14:00 Lucas, fourmi malgré lui
14:00 Cendrillon et le prince…
16:00 Je crois que je l’aime
15:45 Goodbye Bafana
14:15 Irina Palm
14:00 U
14:15 Cendrillon et le prince…
14:00 Si le vent soulève les sables
14:15 J’aurais voulu être un danseur 14:00 U
15:45 After the Wedding
16:00 Ensemble, c’est tout
16:00 J’attends quelqu’un
17:45 La Môme
18:00 J’aurais voulu être un danseur 17:00 Ensemble, c’est tout
16:30 Lettres d’Iwo Jima
18:10 Je crois que je l’aime
18:00 Goodbye Bafana
20:30 Lettres d’Iwo Jima
20:15 Sunshine
19:30 Golden Door
18:15 Si le vent soulève les sables
20:00 Golden Door
20:15 J’aurais voulu être un danseur 19:30 The Good Shepherd
22:15 Fragments sur la grâce
21:45 The Host
20:15 Lady Chatterley
19:45 Irina Palm
22:15 Sunshine
22:30 Cages
21:45 The Host
lundi 7 mai
15:45 Cages
17:45 Si le vent soulève les sables
lundi 14 mai
12:05 J’attends quelqu’un
12:10 Ensemble, c’est tout
12:00 Molière
12:10 Si le vent soulève les sables
12:15 El ejido, la loi du profit
12:05 After the Wedding
14:00 Odette Toulemonde
14:00 Les témoins
14:15 After the Wedding
14:15 Sunshine
14:00 Cages
14:15 J’attends quelqu’un
15:15 Je crois que je l’aime
16:00 Ensemble, c’est tout
16:00 Odette Toulemonde
17:15 Lettres d’Iwo Jima
18:00 Sunshine
17:00 Golden Door
17:15 Ça brûle
18:00 Je crois que je l’aime
17:00 Irina Palm
16:15 The Good Shepherd
17:00 Les témoins
20:00 Je crois que je l’aime
20:00 Orfeu Negro (Classiques)
19:45 Goodbye Bafana
19:45 The Good Shepherd
20:00 Notre pain quotidien
19:30 Lettres d’Iwo Jima
19:45 Goodbye Bafana
20:00 Si le vent soulève les sables
+ débat
mardi 15 mai
22:15 J’aurais voulu être un danseur 22:00 Sunshine
22:00 The Host
12:05 Goodbye Bafana
12:10 Ça brûle
12:00 J’aurais voulu être un danseur
14:30 After the Wedding
14:15 Lettres d’Iwo Jima
14:00 J’attends quelqu’un
22:00 The Host
mardi 8 mai
12:05 J’aurais voulu être un danseur 12:00 The Host
14:00 Orfeu Negro (Classiques)
15:30 La Môme
16:15 Sunshine
18:15 Je crois que je l’aime
18:15 Ça brûle
20:00 Lettres d’Iwo Jima
20:30 The Good Shepherd
12:10 Lady Chatterley
14:15 Ensemble, c’est tout
15:15 Golden Door
15:30 La Môme
17:00 After the Wedding
17:30 Irina Palm
18:15 Je crois que je l’aime
17:15 Goodbye Bafana
17:15 Les témoins
18:00 Si le vent soulève les sables
20:00 Ensemble, c’est tout
19:45 Les témoins
20:15 Ensemble, c’est tout
20:00 Cages
19:45 Sunshine
20:00 The Good Shepherd
22:00 Goodbye Bafana
22:00 The Host
21:45 After the Wedding
12:10 The Host
12:00 Irina Palm
12:05 Goodbye Bafana
14:00 Les contes de la mère poule
14:30 Cendrillon et le prince…
14:15 U
14:15 Si le vent soulève les sables
15:05 Je crois que je l’aime
16:30 The Good Shepherd
16:00 J’attends quelqu’un
mercredi 9 mai
16:00 Irina Palm
+ rencontre (tax-shelter)
mercredi 16 mai
17:00 Lettres d’Iwo Jima
18:00 Ensemble, c’est tout
16:00 Odette Toulemonde
15:00 Sunshine
17:00 The Host
18:00 Golden Door
17:15 J’aurais voulu être un danseur
20:15 Je crois que je l’aime
20:00 The Good Shepherd
20:00 Cages
19:45 J’aurais voulu être un danseur 20:00 Sunshine
19:45 Golden Door
+ réalisateur
jeudi 10 mai
21:45 The Host
22:00 Red Road
22:00 Les témoins
12:00 Lettres d’Iwo Jima
14:15 Cendrillon et le prince…
12:10 Irina Palm
12:05 J’attends quelqu’un
14:15 J’attends quelqu’un
14:00 U
16:30 Lettres d’Iwo Jima
15:45 Cages
17:30 Irina Palm
19:45 The Host
20:00 After the Wedding
22:00 Goodbye Bafana
22:15 Cages
14:00 Lettres d’Iwo Jima
14:15 U
jeudi 17 mai
12:10 Odette Toulemonde
12:05 After the Wedding
14:00 J’aurais voulu être un danseur 14:15 Goodbye Bafana
12:00 Les témoins
14:15 Golden Door
15:15 Lettres d’Iwo Jima
14:15 Cendrillon et le prince…
14:00 Lucas, fourmi malgré lui
16:00 Je crois que je l’aime
16:00 J’attends quelqu’un
15:45 J’aurais voulu être un danseur
18:00 Je crois que je l’aime
17:15 The Host
17:00 Ensemble, c’est tout
17:00 Molière
18:00 Ensemble, c’est tout
18:00 Si le vent soulève les sables
20:00 El Ejido, la loi du profit
20:00 The Good Shepherd
19:45 Sunshine
20:00 J’attends quelqu’un
20:00 La Môme
20:00 J’aurais voulu être un danseur 20:15 Irina Palm
20:15 Cages
21:45 Golden Door
22:00 Irina Palm
22:00 The Host
22:00 Ça brûle
+ débat (Attac)
Séances de midi au Churchill du lundi au vendredi non férié
Tarif réduit : 3,70 €
(heure de la séance = début du film)
Le Gandhi
10 % sur les plats à emporter
10 ans de fidélité,
un digestif offert
par la maison
110 rue Grétry 4020 Liège • 04 344 18 28 · www.gbs-gandhi.be
ouvert de 12 à 15 h et de 18 à 23 h · Fermé le mardi
17:00 The Good Shepherd
22:15 Sunshine
18:00 Les témoins
Du vendredi 18 mai au jeudi 24 mai
P arc C h u rc h i l l
vendredi 18 mai
Le Bonheur est dans le B
Concert au Café du Parc 20 h
programmation › 04 343 24 67 › www.grignoux.be
12:15 Lettres d’Iwo Jima
12:10 Ensemble, c’est tout
12:05 Cages
14:00 Si le vent soulève les sables
14:00 The Good Shepherd
15:00 La Môme
15:00 Je crois que je l’aime
16:00 Sunshine
17:45 Golden Door
17:15 Ça brûle
18:00 Irina Palm
20:15 Les infiltrés
19:45 Lettres d’Iwo Jima
20:15 J’aurais voulu être un danseur 20:15 Cages
22:30 Je crois que je l’aime
22:15 Ensemble, c’est tout
22:00 Sunshine
14:15 The Host
14:00 The Good Shepherd
14:00 U
17:00 Lettres d’Iwo Jima
17:15 Ensemble, c’est tout
18:15 Cages
19:30 Chronique d’un scandale
20:00 Je crois que je l’aime
19:45 Sunshine
20:15 The Good Shepherd
21:30 Les infiltrés
21:45 Je crois que je l’aime
21:45 J’aurais voulu être un danseur
14:00 Goodbye Bafana
14:15 U
14:00 Ensemble, c’est tout
14:00 Cendrillon et le prince…
16:15 Chronique d’un scandale
16:00 Je crois que je l’aime
16:00 Lettres d’Iwo Jima
15:45 Irina Palm
18:15 Odette Toulemonde
18:00 Cages
20:15 Les infiltrés
19:45 Je crois que je l’aime
19:00 Ensemble, c’est tout
20:15 Notre pain quotidien
21:30 The Host
21:00 The Good Shepherd
22:00 Sunshine
12:15 Je crois que je l’aime
12:05 J’aurais voulu être un danseur 12:10 Cages
14:00 Je crois que je l’aime
14:00 Lettres d’Iwo Jima
14:15 The Good Shepherd
17:15 After the Wedding
samedi 19 mai
14:15 Goodbye Bafana
16:30 Les infiltrés
15:45 After the Wedding
dimanche 20 mai
18:00 After the Wedding
lundi 21 mai
15:45 Golden Door
16:00 Sunshine
18:00 Goodbye Bafana
18:00 Irina Palm
17:15 Ensemble, c’est tout
17:30 J’attends quelqu’un
20:15 Chronique d’un scandale
20:15 Je crois que je l’aime
19:30 Ensemble, c’est tout
19:45 After the Wedding
22:00 Sunshine
21:30 Lettres d’Iwo Jima
22:00 The Host
mardi 22 mai
12:05 J’aurais voulu être un danseur 12:00 Irina Palm
12:10 Ça brûle
15:00 Chronique d’un scandale
14:00 El ejido, la loi du profit
14:00 Je crois que je l’aime
14:15 Cages
17:00 Odette Toulemonde
16:00 Lettres d’Iwo Jima
16:00 J’attends quelqu’un
16:15 Sunshine
18:00 Je crois que je l’aime
18:15 Ensemble, c’est tout
19:00 Chronique d’un scandale
19:00 The Good Shepherd
20:00 J’aurais voulu être un danseur 20:15 Cages
21:00 Goodbye Bafana
22:15 Ensemble, c’est tout
22:00 The Host
22:00 After the Wedding
mercredi 23 mai
12:15 Notre pain quotidien
12:10 After the Wedding
12:05 Ensemble, c’est tout
14:00 Cendrillon et le prince…
14:00 U
14:30 The Host
14:00 Sunshine
15:45 Lady Chatterley
15:45 Je crois que je l’aime
16:00 Ensemble, c’est tout
17:45 Red Road
17:00 Lettres d’Iwo Jima
18:00 J’aurais voulu être un danseur
19:00 Chronique d’un scandale
20:00 Je crois que je l’aime
20:00 The Good Shepherd
20:15 Sunshine
21:00 Les infiltrés
21:45 The Host
22:15 J’attends quelqu’un
jeudi 24 mai
12:10 Sunshine
12:05 J’aurais voulu être un danseur 12:15 Cages
14:00 El ejido, la loi du profit
14:00 The Good Shepherd
18:00 Goodbye Bafana
17:00 Lettres d’Iwo Jima
17:15 Ensemble, c’est tout
18:15 Notre pain quotidien
20:15 Chronique d’un scandale
20:00 Sunshine
19:30 Lettres d’Iwo Jima
20:15 Cages
22:00 Irina Palm
22:15 Je crois que je l’aime
22:00 Red Road
15:15 La Môme
14:15 Si le vent soulève les sables
16:15 J’attends quelqu’un
10
13 avril › 24 mai 2007 › inédit 165
n After the Wedding
de S. Bier, Danemark, 2006, 2 h 00, VO
du vendredi 27 avril
au mercredi 23 mai
p. 7
Churchill
n Angel
p. 4
de F. Ozon, France/Angleterre/Belgique, 2007, 2 h 14, VO
anglaise
du vendredi 13 avril
au vendredi 27 avril Churchill
n ça brûle
de C. Simon, France, 2006, 1 h 51
du mardi 17 avril
au mardi 22 mai p. 6
Churchill
n Cages
p. 16
d’O. Masset-Depasse, Belgique/France, 2007, 1 h 26
Mercredi 9 mai à 20 h 00
du vendredi 11 mai
au jeudi 24 mai à 20 h 15
Parc
Churchill
n Cendrillon et le prince
p. 14
(pas trop) charmant
de P.J. Bolger, USA, 2007, 1 h 20, version française
du vendredi 13 avril
au dimanche 22 avril du samedi 28 avril
au mercredi 9 mai Dimanche 13 mai à 14 h 15
Mercredi 16 mai à 14 h 15
Jeudi 17 mai à 14 h 15
Dimanche 20 mai à 14 h 00
Mercredi 23 mai à 14 h 00
Parc
Churchill
Parc
Parc
Parc
Churchill
Parc
n Le cercle des noyés
de P.-Y. Vandeweerd, Belgique, 1 h 15,VO
Lundi 16 avril à 20 h 15
p. 6
Churchill
n Christiane Stefanski en concert
p. 11
Parc
Jeudi 19 avril à 20 h 30
n Chronique d’un scandale
de R. Eyre, Grande-Bretagne, 2006, 1 h 32,VO
p. 7
du samedi 19 mai
au jeudi 24 mai Parc
n Les contes de la mère poule
Trois films d’animation iraniens, 1992-2000, 46 mn
du vendredi 13 avril
au dimanche 15 avril
Mercredi 9 mai à 14 h 00
Samedi 12 mai à 14 h 00
n David Susskind,
sois un Mensch, mon fils !
p. 14
Churchill
Parc
Parc
p. 13
de W. Perelsztejn, Belgique, 2007, 1 h 20
Jeudi 3 mai à 20 h 00
Parc
n El ejido, la loi du profit
de J. Rhalib, Belgique, 2006, 52 mn, VO
p. 13
Jeudi 10 mai à 20 h 00
Lundi 14 mai à 12 h 15
Mardi 22 mai à 14 h 00
Jeudi 24 mai à 14 h 00
n Ensemble, c’est tout
de C. Berri, France, 2007, 1 h 37
du vendredi 13 avril
au jeudi 26 avril du samedi 28 avril
au jeudi 3 mai du vendredi 4 mai
au jeudi 10 mai du vendredi 11 mai
au jeudi 17 mai du vendredi 18 mai
au jeudi 24 mai n Fragments sur la grâce
de V. Dieutre, France, 2006, 1 h 41
du mardi 1 mai
au dimanche 6 mai Parc
Churchill
Churchill
Churchill
p. 4
Churchill
Parc
Churchill
Parc
Churchill
p. 6
er
n Golden Door
d’E. Crialese, Italie, 2006, 1 h 58, VO
du vendredi 13 avril
au jeudi 10 mai du vendredi 11 mai
au lundi 21 mai Churchill
p. 4
Churchill
Parc
n Goodbye Bafana
p. 6
de B. August, Allemagne/Belgique/France/Afrique du Sud,
2007, 1 h 57, VO anglaise
du vendredi 13 avril
au mardi 17 avril du jeudi 19 avril
au mercredi 16 mai du samedi 19 mai
au jeudi 24 mai n The Good Shepherd
de R. de Niro, USA, 2006, 2 h 47, VO
du vendredi 20 avril
au lundi 23 avril Mardi 24 avril à 20 h 00
Mercredi 25 avril à 20 h 30
Jeudi 26 avril à 20 h 00
du vendredi 27 avril
au mercredi 2 mai du vendredi 4 mai
au jeudi 24 mai n The Host
de B. Joon-ho, Corée, 2006, 1 h 59, VO
du jeudi 3 mai
au mercredi 23 mai
n Les infiltrés
de M. Scorsese, USA, 2006, 2 h 30, VO
du vendredi 18 mai
au mercredi 23 mai Parc
Churchill
Parc
p. 5
Parc
Churchill
Churchill
Churchill
Parc
Churchill
p. 12
Churchill
p. 5
Parc
n Irina Palm
p. 16
de S. Garbarski, Belgique, 2007, 1 h 43, VO anglaise
du mercredi 18 avril
au mardi 24 avril du mercredi 25 avril
au jeudi 24 mai n J’attends quelqu’un
de J. Bonnell, France, 2006, 1 h 36
du vendredi 13 avril
au jeudi 24 mai n J’aurais voulu être un danseur
d’A. Berliner, Belgique, 2007, 1 h 45
du mercredi 25 avril
au jeudi 3 mai du vendredi 4 mai
au jeudi 24 mai Parc
Churchill
p. 3
Churchill
p. 16
Parc
Churchill
ça brûle
n Je crois que je l’aime
de P. Jolivet, France, 2007, 1 h 30
p. 3
du samedi 5 mai
au jeudi 17 mai du vendredi 18 mai
au jeudi 24 mai n Key Largo
Churchill
p. 4
Lundi 23 avril à 20 h 00
Mardi 24 avril à 14 h 00
n Lady Chatterley
Churchill
Churchill
p. 4
du samedi 14 avril
au mardi 8 mai Samedi 12 mai à 17 h 15
Mercredi 23 mai à 15 h 45
n Lettres d’Iwo Jima
Churchill
Parc
Parc
p. 7
de J. Huston, USA, 1948, 1 h 40, VO
de P. Ferran, France, 2006, 2 h 48
de C. Eastwood, USA, 2006, 2 h 22, VO
Parc
du samedi 5 mai
au jeudi 10 mai du vendredi 11 mai
au jeudi 24 mai n Lucas, fourmi malgré lui
Churchill
p. 14
du vendredi 13 avril
au mardi 1er mai Dimanche 6 mai à 14 h 00
Jeudi 17 mai à 14 h 00
n Mayra Andrade en concert
Vendredi 4 mai à 20 h 30
n Mémoires de nos pères
Churchill
Parc
Churchill
p. 11
Parc
p. 7
du samedi 28 avril
au samedi 12 mai n Molière
Churchill
p. 3
de J. Davis, USA, 2005, 1 h 29, version française
de C. Eastwood, USA, 2006, 2 h 12, VO
de L. Tirard, France, 2006, 2 h 00
du vendredi 13 avril
au jeudi 26 avril du vendredi 27 avril
au jeudi 10 mai n La Môme
d’O. Dahan, France, 2006, 2 h 22
du vendredi 13 avril
au jeudi 19 avril du vendredi 20 avril
au jeudi 26 avril du vendredi 27 avril
au jeudi 3 mai du samedi 5 mai
au jeudi 24 mai n Notre pain quotidien
de N. Geyrhalter, Allemagne, 2006, 1 h 30
Parc
Parc
Churchill
p. 4
Churchill
Parc
Churchill
Parc
p. 11
n Odette Toulemonde
de E.-E. Schmitt, Belgique, 2007, 1 h 40
du lundi 16 avril
au jeudi 10 mai du lundi 14 mai
au mardi 22 mai
p. 4
Churchill
Parc
n Orfeu Negro
de M. Camus, France/Brésil/Italie, 1958, 1 h 48
Lundi 7 mai à 20 h 00
Mardi 8 mai à 14 h 00
p. 5
Churchill
Churchill
n Parole, l’héritagE Dolto
de V. Blanchet, France, 2006, 1 h 38
p. 13
Mardi 24 avril à 19 h 45
Parc
n La part du chat
de J. Hamers, Belgique, 2006, 52 mn, VO
p. 11
Lundi 23 avril à 20 h 00
Parc
n Red Road
d’A. Arnold, Grande-Bretagne, 2006, 1 h 53, VO
p. 4
du vendredi 13 avril
au jeudi 24 mai Churchill
n Salvador
de M. Huerga, Espagne, 2006, 2 h 15, VO
du lundi 16 avril
au jeudi 26 avril p. 4
Churchill
n Si le vent soulève les sables
de M. Hänsel, Belgique/France, 2006, 1 h 36
du vendredi 13 avril
au jeudi 24 mai p. 4
Churchill
n Sunshine
de D. Boyle, Grande-Bretagne, 2007, 1 h 40, VO
p. 12
Dimanche 15 avril à 20 h 30
Lundi 16 avril à 19 h 00
Mardi 17 avril à 21 h 15
du mercredi 18 avril
au jeudi 24 mai Parc
Parc
Parc
Churchill
n Les témoins
d’A. Téchiné, France, 2006, 1 h 54
du vendredi 13 avril
au jeudi 17 mai p. 4
Churchill
n U
de G. Solotareff & S. Elissalde, France, 2006, 1 h 15
du vendredi 13 avril
au mercredi 25 avril du samedi 28 avril
au mercredi 2 mai du samedi 5 mai
au mercredi 23 mai p. 14
Churchill
Parc
Churchill
n Une vérité qui dérange
de D. Guggenheim, USA, 2006, 1 h 38, VO
p. 4
Lundi 14 mai à 20 h 00
Dimanche 20 mai à 20 h 15
Mercredi 23 mai à 12 h 15
au jeudi 24 mai à 18 h 15
n Nouvelle chance
Parc
Churchill
Churchill
Churchill
p. 4
Samedi 21 avril à 17 h 00
Parc
n La vie des autres
de F. Henckel Von Donnersmarck, Allemagne, 2006,
2 h 17, VO
p. 4
Lundi 16 avril à 14 h 15
Jeudi 19 avril à 12 h 15
n Nuit du court-métrage
Vendredi 11 mai à 22 h 00
n Nuit fantastique
Samedi 14 avril à 22 h 00
Churchill
Churchill
p. 12
Parc
p. 12
Parc
n We Feed the World
de E. Wagenhoffer, Autriche, 2005, 1 h 40, VO
d’A. Fontaine, France, 2006, 1 h 30
du vendredi 13 avril
au mardi 24 avril du vendredi 27 avril
au mardi 1er mai du vendredi 13 avril
au mercredi 18 avril Churchill
Parc
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asbl
13 avril › 24 mai 2007 › inédit 165
Notre pain quotidien
11
· Unser Täglich Brot
Entre poésie d’apocalypse et science-fiction, ce documentaire cinglant et bouleversant
sur les coulisses de l’industrie agroalimentaire crée des images hypnotiques,
terrifiantes à partir d’une réalité économique qui règle notre existence
L
e réalisateur Nikolaus Geyrhalter et son
monteur Wolfgang Widerhofer ont conçu
ce film non comme un documentaire traditionnel, mais plutôt comme un essai poétique
sur les coulisses de l’industrie agroalimentaire
qui nourrit chaque jour des millions de bouches
occidentales. Poétique, car Notre pain quotidien
se veut tout sauf informatif. Il se prive audacieusement de toute information autre que
celle offerte par l’image. Concrètement, cela
signifie une absence de commentaire, mais
aussi d’indications géographiques et même
de musique… Jamais alourdi par un discours
partisan, le film utilise les finesses du montage
pour toucher le spectateur et, finalement, lui en
apprendre beaucoup plus qu’il n’y paraît…
Mayra Andrade
en concert
Cap-Vert
Vendredi 4 mai à 20 h 30
a u C i n é ma L e Parc
Préventes : 15 ¤
(Parc, Churchill, Fnac,
Caroline Music, Belle-Ile)
lubrano
Avec l’aide des Affaires culturelles de la Province de Liège
Préventes : 20 ¤ (Parc, Churchill, Fnac, Caroline Music, Belle-Ile)
Sapho a, en plus de son talent, ce grain
de folie indispensable pour interpréter
Ferré, ce souffle libertaire qui gronde
dans la voix et le geste. Sapho habite la
scène comme une lionne sa tanière et
ressuscite avec une force incroyable et
une passion peu commune les paroles
du vieil anar. Accompagnée à la guitare
flamenca par Vicente Almaraz, qui
signe des arrangements magnifiques,
et soutenue aux percussions par Alyss
caressant et frémissant! Rare, intense,
puissant et riche, audacieux et profond,
ce spectacle est une incontestable
merveille. www.sapho.org
Le jour-même : 24 ¤
C
Ce film n’a jamais été publié à ce jour sous
aucune forme (merci à Mathieu Ferré).
Exposition de photos
de Hubert Grooteclaes
Ami de toujours, une série de portraits
de Léo au Café du Parc du 8 au 30 juin
La grande force de Notre pain quotidien réside
dans sa forme apparemment objective ; inquiétant,
dérangeant, ce documentaire à part ne stigmatise,
en effet, jamais directement son sujet et pose une
question essentielle. Déshumanisées, coupées de
plus en plus de la nature, ces pratiques industrielles
n’en sont-elles pas moins le prix à payer pour que,
dans notre société de consommation, chacun ait
dans son assiette de la viande, des légumes et des
fruits ? Et pour produire du poulet à 2,50 euros le
kilo, il n’y a pas de mystère…
Hubert Heyrendt, La Libre Belgique
de Nikolaus Geyrhalter, Allemagne, 2006, 1 h 30. www.kmbofilms.
com/ Parc/Churchill
La part du chat
Avec l’aide des Affaires culturelles de la Province de Liège
Sapho chante Léo Ferré
Assister à un concert de Ferré c’était
toujours un choc, un événement qui
bouleversait et tonifiait à la fois. Le TLP
c’était LE théâtre de Léo, son refuge
parisien, là où il retrouvait ses amis,
les fidèles…
www.leo-ferre.com
En présence de Pierre Cassart, Directeur de la
Communication à AFSCA (Agence fédérale pour la
Sécurité de la Chaine alimentaire), Jean-Paul Denuit,
représentant le Ministre des Affaires sociales et
de la santé Rudy Demotte et d’un représentant du
Commissaire européen Marcos Kyprianou, ayant en
charge la Santé et la Protection des Consommateurs.
Le débat sera présenté et animé par Véronique De
Keyser, Députée européenne.
Une soirée organisée sous les
auspices de Véronique De Keyser,
Députée européenne (Groupe
socialiste européen).
Mayra Andrade
À 21 ans, d’une aisance vocale
et scénique stupéfiante, Mayra
A n d r a d e s ’a f f i r m e c o m m e
l’une des plus prometteuses
r é vé l a t i o n s d e l a m u s i q u e
capverdienne. Partout où elle
passe, elle subjugue. Vivant
depuis quelques années à Paris,
elle se fait l’ambassadrice d’un
Cap-Vert balayé par de multiples
courants musicaux auxquels
elle ajoute des effluves de jazz,
de soul, de musique africaine
et brésilienne. Chantant à la
fois en créole et en portugais,
d’une voix à faire chavirer les
âmes et chalouper les cœurs,
elle s’entoure de musiciens de
haut vol qu’elle pioche dans le
foisonnant vivier multiculturel
parisien. Depuis Cesaria Evora, la
chanson capverdienne n’a jamais
vraiment été aussi séduisante.
Grande, déjà très grande…
www.mayra-andrade.com
suivie de la projection de
Léo Ferré au Théâtre Libertaire de Paris
de Raphaël Caussimon, 1988 (60 mn)
suivie d’un débat sur le thème de
« La politique alimentaire en Europe »
Le jour-même : 18 ¤
Sapho chante Ferré
Léo Ferré au Théâtre Libertaire
de Paris
Déroutant au début, ce choix s’avère remarquablement efficace, le spectateur se laissant
porter par les images apocalyptiques qui
défilent devant ses yeux. En effet, Notre pain
quotidien nous emmène dans un monde de la
mécanisation généralisée qui a volontairement
exclu la main de l’homme remplacée quasi
systématiquement par une machine. Ainsi,
dans les poulaillers industriels, c’est un bras
mécanique qui est chargé d’aspirer les poulets
et de les déverser dans des cageots, direction
l’abattoir. Le « fermier » n’est là que pour apprêter sa marée blanche de poulets à la recherche
des cadavres qui pourraient mettre en péril
son cheptel.
Lundi 14 mai à 20 h au Parc
Projection
Vendredi 8 juin à 20 h
a u C i n é ma L e Parc
armo, Etat de Goias au Brésil, chaque année
d’avril à octobre, ce village accueille plus
d’un millier de saisonniers venus de tout le
pays pour la coupe de la canne à sucre, destinée à la
fabrication du bio-éthanol. (…) Le documentaire de
Jeremy Hamers s’en tient à la stricte observation de
ce travail de saisonnier. Une voix-off nous lit les lettres de Sebastiao Soares. Elles nous apprennent que
les saisonniers travaillent 12 heures par jour, que le «
chat » qui les a recrutés a quitté l’usine mais continue de prendre 5 % des salaires… que la troisième
machette de Sebastiao s’use irrémédiablement mais
qu’il n’ose pas retourner à l’usine pour la changer.
(…) La part du chat dénonce un système industriel
d’exploitation agricole, de profits, de rendements,
de rapports d’exploitants à exploités. Une question
se pose alors : où est le politique… ? »
Quel prix humain le Brésil doit-il payer
pour assurer la production de ce carburant
« propre » ?
Paul Costes
de Jeremy Hamers, Belgique, 2006, 52 mn. Parc
· A verdade do gato
Lundi 23 avril à 20 h au Parc
Projection
suivie d’un débat avec Jeremy Hamers,
réalisateur du film et Eric Toussaint,
Président du Comité pour l’Annulation
de la Dette du Tiers Monde (CADTM).
Dans le cadre de la semaine de la solidarité
internationale citoyenne proposée par la
FGTB Liège-Huy-Waremme.
Semaine de la solidarité internationale
citoyenne
Du lundi 23 avril au vendredi 27 avril 2007, la
Semaine de la solidarité internationale citoyenne
sera organisée à Liège, avec une série d’activités
culturelles et éducatives. Elle aura pour thème
« le virage à gauche de plusieurs gouvernements
d’Amérique latine. Quels effets sur les relations
Nord-Sud ? ».
12
13 avril › 24 mai 2007 › inédit 165
13 Nuit du Fantastique
e
Quatre avant-premières qui mèneront vos pas candides des quartiers dangereux de Séoul au fin fond solaire
de notre galaxie, de la Finlande à la Chine, du thriller bien senti au film de sabre mâtiné d’heroïc-fantasy, de
l’humour à la peur, du soir au matin… Comme dirait l’autre, cette 13e Nuit, c’est « un peu de tout »… mais c’est
surtout beaucoup de bon !
Sunshine
Samedi 14 avril à 22 h au Parc
13e Nuit du Fantastique
4 films en avant-première :
The Host · Sunshine · Unknow · Jade Warrior
Préventes (Parc, Churchill, Café du Parc, Belle-Ile) : 15 ¤
Le jour même : 17 ¤
Le prix d’entrée comprend le petit déjeuner
Infos : 04 222 27 78 ou www.grignoux.be/bifff07
Avec l’aide de Peymey Diffusion et du 25e Festival
du Film Fantastique de Bruxelles (www.bifff.org)
Danny Boyle (28 Days Later, Trainspotting) se
lance dans la science-fiction avec ce récit où
l’altruisme et l’humanité le disputent à la folie
et à l’individualisme. Une SF classique, certes,
mais d’une efficacité indéniable
2
057 : le soleil se meurt. Après la disparition du vaisseau Icarus I sept ans auparavant, Icarus II représente
le seul salut de l’Humanité. Le but des huit scientifiques qui composent l’équipage est de faire exploser une
charge nucléaire à la surface de l’étoile pour relancer son
activité solaire. Mais à proximité de Mercure, alors qu’ils
sont privés de contact radio avec la Terre, ils perçoivent le
signal de détresse d’Icarus I. Cette rencontre inattendue
va être le déclenchement d’une série d’événements qui va
mettre en péril la mission et conduire l’équipage au bord
la folie…
Danny Boyle nous gratifie d’un récit de science-fiction
classique qui reprend à son compte des ficelles narratives
efficaces éprouvées précédemment, et que le réalisateur
anglais revisite avec un plaisir contagieux : à récit classique,
suspense classique qui va crescendo pour un final visuel
époustouflant face auquel la beauté esthétique de certaines
The Host
séquences du film ne fait pas pâle figure. Ainsi, régulièrement l’équipage se retrouve dans une salle d’observation où il peut regarder le
soleil en toute sécurité. Cette simple idée permet à Boyle de créer
des images confrontant l’étoile solaire gigantesque et lumineuse
à l’ombre humaine, frêle et fragile, et d’installer progressivement
dans la beauté inconcevable d’un soleil proche, l’idée de fascination,
d’hypnotisme, voire de déification d’une entité belle et dangereuse à
la fois. Et la folie de se faire plus tangible, plus dangereuse. Une folie
qui conduira (qui a conduit ?) l’homme à la destruction. Le mythe
d’Icare n’est évidement pas loin dans ce film où le lever de soleil («
sunshine » en anglais) évoque peut-être moins celui de notre étoile
que celui d’une humanité à l’aube d’une nouvelle ère.
Michaël Ismeni, Les Grignoux
de Danny Boyle, Grande-Bretagne, 2007, 1 h 40, VO. Avec Chris Evans, Cillian Murphy,
Rose Byrne, Michelle Yeoh, Cliff Curtis, Troy Garity, Hiroyuki Sanada, Benedict Wong, Mark
Strong. www.sunshine-lefilm.com/ Parc/Churchill
Unknown
C
inq hommes se réveillent enfermés dans un hangar, au milieu d’une
zone industrielle. Ils ne se connaissent pas, ne se souviennent plus qui
ils sont ni ce qu’ils font là. Impossible de sortir… La tension monte.
Peu à peu, des bribes de mémoire leur reviennent. Ils ont tous été impliqués
dans une prise d’otage. Mais qui sont les otages et qui sont les ravisseurs ?
Un scénario en béton armé, des rebondissements millimétrés, un casting
précis et juste : l’ex-clippeur Simon Brand jouait sur du velours pour son
virage dans le cinéma. Encore fallait-il capitaliser sur ce matériel exceptionnel.
Ce qu’il réussit haut la main, réalisant un thriller psychologique noir de noir,
dans la lignée de Usual Suspects, Reservoir Dogs et Memento, un petit joyau
de tension ininterrompue, de suspense impitoyable, rempli de péripéties
tordues et manipulatrices.
de Simon Brand, USA, 2006, 1 h 98, VO. Avec Jim Caviezel, Greg Kinnear, Joe Pantoliano. Parc
· Gwoemul
Depuis Memories of Murder, on sait qu’on doit
suivre Bong Joon-ho. Avec The Host, il s’attaque
avec maestria au film de monstres et frappe fort !
Rire, action, drame, horreur, larmes et même
écologie : The Host est un magnifique fourre-tout
qui n’échappera pas à l’appellation « culte » !
A
Séoul, Park Hee-bong tient un petit snack au bord
de la rivière Han où il vit avec les siens. Il y a son
fils aîné, l’immature Gang-du, sa fille Nam-joo, une
championne malchanceuse de tir à l’arc, et Nam-il, son fils
cadet éternellement au chômage. Tous idolâtrent la petite
Hyun-seo, la fille unique de Gang-du. Un jour, un monstre
géant et inconnu jusque là, surgit des profondeurs de la
rivière. Quand la créature atteint les berges, elle se met
à attaquer la foule sauvagement, détruisant tout sur son
passage. Le snack démoli, Gang-du tente de s’enfuir avec
sa fille, mais il la perd dans la foule paniquée. Quand il
l’aperçoit enfin, Hyun-seo est en train de se faire enlever par
le monstre qui disparaît, en emportant la fillette au fond de
la rivière. La famille Park décide alors de partir en croisade
contre le monstre, pour retrouver Hyun-seo…
Avec The Host, Bong Joon-ho applique au film de monstre
le même traitement qu’il a appliqué au film policier dans
son déjà excellent Memories of Murder. Son scénario passe
au scanner une bonne part des problématiques de la société
coréenne actuelle : ses relations en demi-teintes avec les
Etats-Unis, le darwinisme économique, l’individualisme
forcené… Tout cela en gardant au film une pure dimension
de divertissement à grand spectacle. Tous ses personnages sont excellemment dessinés, jusqu’au monstre lui-même qui finit par devenir
un symbole universel de toutes nos angoisses contemporaines.
Assurément, l’un des tout grands films fantastiques de l’année.
de Bong Joon-ho, Corée du Sud, 2006, 1 h 59, VO. Avec Song Kang-ho, Byun Hee-bong,
Park Hae-il, Bae Doo-na, Ko A-sung, Lee Dong-ho. www.thehost.fr. Parc/Churchill
Jeudi 3 mai à 20 h
au Churchill
Projection
Tous les spectateurs seront invités
après la projection au Soundstation.
café pour une consommation gratuite
(soirée 7to1)
Jade Warrior · Jadesoturi
K
ai, petit artisan forgeron du nord de la Finlande, réussit à peine à
joindre les deux bouts et sa compagne, Ronja, lassée de le supplier
de changer de métier, a fini par le quitter. Mais Berg, un spécialiste
des légendes nordiques, va lui donner des raisons de continuer à taper l’enclume.
Mine de rien, entre le cinéma chinois et le cinéma finnois, il n’y a qu’un
cheveu… sur la langue. Jade Warrior est ce cheveu. Son auteur, le Finlandais
Antti-Jussi Annila, revendique son amour immodéré du wu-xia-pian et
réussit la gageure d’unir harmonieusement ce style typiquement chinois
avec le Kalevala, l’une des légendes nordiques qui ont influencé Tolkien
pour Le Seigneur des Anneaux. Le résultat entremêle la beauté, l’élégance et
le dépaysement de combats d’arts martiaux habilement chorégraphiés, avec
l’évasion et le côté épique des légendes d’Heroïc Fantasy.
de Antti-Jussi Annila, Finlande/Chine, 2006, 1 h 43, VO. Avec Tommi Eronen, Markku Peltola,
Jingchu Zhang, Krista Kosonen.www.jadewarrior.net/ Parc
Nuit du Court Métrage
La Nuit du Court Métrage au Parc est devenue une vraie tradition du mois de mai ! Comme chaque année, un
double programme sera présenté aux aficionados (et aux autres aussi !) du format court : une sélection par
les organisateurs de la programmation de cette année et, cerise sur le gâteau, le palmarès de cette édition
anniversaire ! Bons courts !
Vendredi 11 mai à 22 h au Parc
Nuit du Court Métrage
Café-Restaurant
Reliure-dorure \ Plats à emporter
78 rue sur la Fontaine 4000 Liège \ Marie et Etienne Pichault
04 223 65 86 \ www.amourmaracasetsalami.com
Ouvert à midi : du lundi au vendredi – Le soir : le vendredi
En collaboration avec le Festival du court métrage de
Bruxelles
Préventes : 6 ¤ (Parc, Churchill, Café du Parc)
Le jour même : 7 ¤
Le 10e Festival du court métrage
de Bruxelles
Le court a la cote et le Festival du Court Métrage de
Bruxelles – 17 300 spectateurs en mai 2006 – est impatient de fêter sa 10e édition, du 28 avril au 6 mai 2007.
Faites le tour de la planète en 250 courts : de l’animé, du
multi primé, du barré, du belge mais pas uniquement,
du trash, du très court...
Au niveau programmation, ce sera l’occasion de faire
la fête et un bilan en trois dimensions : une dimension
nationale : la fine fleur du cinéma belge depuis 10 ans
de Festival ; une dimension européenne : 27 courts = un
court par pays européen pour fêter les 50 ans du traité
de Rome et la création de l’Union européenne; et une
dimension mondiale : le best-of des films primés lors des
9 éditions précédentes.
Mais le Festival c’est aussi des compétitions internationale et nationale ouvertes à la fiction et à l’animation;
« Les courts des grands », la preuve en image du passage
par le court métrage de grands acteurs et réalisateurs; les
séances « jeune public » pour découvrir et comprendre
le langage cinématographique de manière ludique et les
séances « vidéos », pour découvrir toute une nouvelle
génération de jeunes cinéastes talentueux.
Sans oublier toutes les activités festives qui ponctueront
cette semaine ! www.courtmetrage.be
Chanson… chanson de Xavier Diskeuve
Hernán Fierro & Doris Aguado
04 232 17 27
www.atahualpa.net
13
Jeudi 3 mai à 20 h au Parc
Projection unique
13 avril › 24 mai 2007 › inédit 165
Parole, l’héritage Dolto David Susskind, sois
un Mensch mon fils !
en présence de David Susskind
et du réalisateur, Willy Perelsztejn
« L’école de la Neuville, une autre manière d’être en Société à
l’école… » Françoise Dolto
D
epuis plus de trente ans,
l’école de la Neuville développe un projet pédagogique original pour des enfants et
adolescents de 6 à 16 ans. Née
de la rencontre entre Fabienne
d’Ortoli et Michel Amram avec
Françoise Dolto, cette école est un
lieu unique et vivant dans lequel
chaque enfant est un acteur essentiel du projet, et où tous collaborent pour favoriser la progression
de chacun.
Pendant plus d’un an, Vincent
Blanchet a promené sa caméra à
la Neuville pour nous proposer
une petite chronique de la vie
quotidienne dans cette école pas
comme les autres, nous donnant
à voir son ambiance particulière
et nous laissant entendre, à travers les paroles que s’échangent
enfants et adultes, la richesse des
relations qui s’y jouent…Ce film
exceptionnel nous montre une
autre façon d’envisager l’éducation, décrivant un espace où la loi
se construit à plusieurs voix, où les
mots apaisent et réparent.
de Vincent Blanchet, France, 2006, 1 h 37.
www.parole-lheritage-dolto.com/ Parc
Le titre du film évoque ce qui est
au cœur de l’enseignement à la
Neuville : la parole. Cette parole
s’inscrit dans une organisation interne précise, consignée par exemple
dans le « cahier de râlage » ! Chaque
vendredi, une grande réunion est
organisée où les élèves expriment
à l’oral ce qu’ils ont inscrit par écrit
tout au long de la semaine. Cela
peut-être une discorde entre deux
élèves, un bon moment passé, des
insultes prononcées contre untel.
Le positif et le négatif s’y côtoient. Il
n’est pas ici question de pédagogies
non directives mais d’une organisation du temps scolaire qui considère
l’enfant comme un sujet. (Séverine
Doux, arkepix.com)
En collaboration avec le Foyer Culturel Juif
de Liège
Voici le portrait d’un homme, acteur et témoin, qui pour tenir
la promesse faite à sa mère a dédié sa vie aux combats de
l’humain
L
Mardi 24 avril à 19 h 45
au Parc
Projection unique
précédée d’une présentation
et suivie d’une rencontre avec
Jacques Pain
Une organisation du CPSE (Centre de
promotion sociale pour éducateurs),
rue des Fortifications, 25 à Grivegnée
www.cpse-liege.be
Jacques Pain est professeur de Sciences
de l’Education à l’Université de Paris XNanterre et responsable du secteur de
recherches « Crise, école, terrains sensibles ». Pédagogie et intervention institutionnelles, violences à l’école et dans les
institutions, formation des maîtres et des
éducateurs sont les trois axes de ses interventions et les sujets de plusieurs de ses
ouvrages. Il a fondé les éditions associatives Matrice avec Daniel David et Christine
Vander Borght et écrit de nombreux ouvrages sur les thèmes de l’école, de la violence,
de la pédagogie institutionnelle. Depuis
plus de 30 ans, il collabore avec Fernand
Oury et exerce un rôle d’accompagnateur
pédagogique auprès de l’équipe de la
Neuville.
3 dates à retenir :
Mercredi 18 avril de 14 à 20 h : après-midi consacrée
aux enseignants du maternel et du primaire
(nouveautés, sélections thématiques, etc.)
Mercredi 23 mai de 14 à 17 h :
tables de jeux pour les petits (de 3 à 8 ans)
Vendredi 25 mai à 20 h :
tables de jeux pour les grands (de 9 à 99 ans)
Renseignez-vous et venez nombreux !
11 rue des Carmes Liège ou au 04 222 42 66
[email protected]
L’association
des écoles de devoirs
en Province de Liège
recherche marraines et/ou répétiteurs bénévoles
pour aide scolaire
dans le primaire et/ou le secondaire
7 rue Stéphany 4000 Liège 04 223 69 07
e destin de David Susskind se confond avec l’histoire humaniste des
grandes luttes du judaïsme des 60 dernières années, le droit à l’existence
de l’Etat d’Israël, le droit à la liberté pour les Juifs d’URSS, le droit à préserver Auschwitz comme lieu de mémoire de l’humanité, le droit des peuples
israélien et palestinien à vivre en paix dans deux Etats, le droit à l’expression
de l’identité juive laïque…
David Susskind est un lutteur. Homme de combats, il a vécu toute sa vie en
suivant ses convictions mais toujours en transmettant ses valeurs d’ouverture
et de paix. Il est un mélange détonnant : visionnaire et pragmatique, naïf et
calculateur, patriarche et animal politique, autoritaire et généreux.
Depuis 50 ans, David Susskind est l’âme du Centre Communautaire Laïc
Juif, le cœur du judaïsme bruxellois, un espace unique en Europe d’expression
de l’identité juive laïque, un espace de vie culturel et politique de ceux qui
ne sont ni croyants, ni pratiquants de la religion juive et qui assument leur
identité juive.
Ce que j’ai voulu raconter dans ce film, c’est deux histoires, celle de David
Susskind et celle des grands combats de la diaspora juive européenne des 60
dernières années. C’est faire le portrait politique de cet homme, de ses choix
de vie et de combats, car son destin politique s’est confondu avec les grands
combats du judaïsme des 60 dernières années.
Ce qui m’a longtemps intrigué était cette apparente contradiction entre un
homme qui ne parle pas bien le français, s’emporte plus vite que son ombre
et en même temps sa puissance de tribun, au sens antique du terme qui tel
un fleuve, bouscule et emporte.
En réalisant ce film, j’ai voulu mettre en évidence que se battre pour une
société de justice et de tolérance n’est pas une cause désespérée, j’ai voulu
montrer que la chose politique est quelque
chose de bien et que le combat politique
parfois porte des fruits.
d’après Willy Perelsztejn, réalisateur
de Willy Perelsztejn, Belgique, 2007, 1 h 20. parc
El Ejido, la loi du profit
E
Avant-première
spagne, Almeria, province
côtière de l’Andalousie et
ancien désert transformé,
en 20 ans, en la plus importante
concentration de cultures sous serres au monde. Ses fruits et légumes approvisionnent des millions
d’Européens été comme hiver.
Avec ses 17 000 ha, El Ejido,
le chef-lieu de la province d’Almeria, représente l’Eldorado, le
paradis dont rêvent des milliers
de clandestins. Mais le rêve n’est
jamais au rendez-vous, et l’Eldorado européen se transforme très
vite en enfer. Le réalisateur nous
montre la réalité de ces immigrants et nous emmène à El Ejido,
un modèle jusqu’à la caricature
Jeudi 10 mai à 20 h
au Parc
suivie d’un débat avec France
Arets porte-parole du CRACPE
(Collectif de Résistance Aux
Centres Pour Etrangers) et José
Mukadi porte-parole de l’UDEP
(Union pour la défense des sanspapiers)
Dans le cadre du ciné-club Attac
de système d’exploitation industrielle des
êtres humains et de la terre qu’impose la
mondialisation. C’est l’histoire de la dégradation des conditions de vie, de l’environnement et des rapports humains.
de Jawad Rhalib, Belgique, 2007, 1 h 22, VO. Parc
Attac lutte pour
une solidarité
internationale
◗ Aujourd’hui, alors que les mieux lotis
gaspillent les ressources de la planète,
de plus en plus de démunis se trouvent
privés du droit à une vie décente, et
souvent aussi coupés de leurs racines.
Seul un autre ordre économique et de
nouvelles formes de coopération internationale peuvent restaurer un début
d’équité. Cette coopération doit être
fondée sur la reconnaissance du droit
des peuples à décider de leur destin,
sur le principe de l’égalité des droits
d’accès aux ressources et aux biens
communs, et sur la reconnaissance de
manières de produire diverses.
Le nouvel ordre mondial à construire
devrait s’établir sur des principes de
solidarité et de coopération qui tiennent compte des besoins de chacun.
Les accords entre pays du Nord et pays
du Sud devraient réparer les dégâts
sociaux et écologiques des politiques
antérieures et viser une distribution
plus juste des richesses. De tels accords
supposent comme préalable l’annulation de la dette publique du Sud avec
comme seule condition la réorientation
des fonds vers des projets assurant les
droits élémentaires des peuples : droit
à la souveraineté alimentaire, à la santé,
à l’éducation, préservation des biens
communs et droit à un environnement
sain. Ces accords devraient être accompagnés d’autres engagements, comme
celui (de la part de l’UE par exemple)
de ne pas exporter de produits directement ou indirectement subventionnés.
Ou celui d’entreprendre une réforme
agraire qui, en rendant la terre à ses
habitants, retiendrait des hommes
et des femmes qui n’ont aujourd’hui
d’autre choix que l’émigration.
Attac-Liège
Attac : Association pour la Taxation des
Transactions financières pour l’Aide aux Citoyens
Association Sans But Lucratif
Centre liégeois du Beau Mur
48 rue du Beau Mur 4030 Liège
tél. 04 349 1902 – [email protected]
Permanences : du mardi, mercredi vendredi de
10 à 13 h. http://www.local.attac.org/liege
14
13 avril › 24 mai 2007 › inédit 165
Conçu pour le grand écran par l’auteur de livres pour enfants Grégoire Solotareff, le
magnifique U capte la découverte des premières amours dans un conte pour futurs
adolescents
D
ans la mythologie, la symbolique de la
licorne est la protection de la jeune fille
innocente. Solotareff raconte ainsi à travers U la double initiation de Mona : en découvrant l’amour, elle quitte le monde de l’enfance et
doit affronter, métaphoriquement, la séparation
avec U – une séparation qui en annonce d’autres,
celles que toute vie impose : fin des amitiés de
jeunesse, chagrin d’amour, mort…
U est une histoire à tiroirs, un conte sans fée
mais à clés qui veut expliquer aux enfants ce que
c’est de devenir adolescent. Les parents comprendront les allusions : la forme du château, les
deux gâteaux en gelée de Mama, qui « ont perdu
un peu de leur fraîcheur », et les plus cinéphiles
verront éventuellement un clin d’œil au Mépris de
Godard, avec Mona en Bardot et U en Piccoli.
Il se dégage du tout une grande fraîcheur, à
travers le graphisme enlevé de Grégoire Solotareff,
les voix très naturelles des acteurs – dont on a
gardé les hésitations, les imperfections de langage
– ou encore la musique de Sanseverino. En résulte
un film bourré d’un humour jamais ostentatoire
et d’un amour pour les choses de la vie.
Alain Lorfèvre, La Libre Belgique
de Grégoire Solotareff & Serge Elissalde, France, 2006, 1 h 15.
à partir de 6 ans. www.u-lefilm.com. Parc/Churchill
Franz et le chef d’orchestre
L’île de Black Mór
Pour le primaire
Franz et le chef d’orchestre
◗ Le papa du petit Franz est le chef d’un orchestre dans
une colonie musicale d’été. Franz aimerait lui aussi jouer
d’un instrument mais il est encore trop jeune… Avec
ses grands yeux étonnés, il va découvrir le monde avec
ses querelles et ses intolérances. Ce dessin animé qui
s’adresse aux enfants entre cinq et huit ans environ se
signale par l’originalité de son graphisme qui mêle plusieurs techniques et oscille constamment entre réalisme
et caricature. C’est également une invitation à découvrir
le monde de la musique et des instrumentistes.
L’île de Black Mór
◗ À la grande époque des pirates, le Kid est un jeune
orphelin enfermé dans une institution particulièrement
sévère : il s’évade et part avec des complices à la recherche du fabuleux trésor de Blak Mór, un pirate plus ou
moins légendaire.
Ce dessin animé raconte une belle aventure qui plaira
à tous les enfants du primaire et se signale en particulier
par une harmonie de camaïeux qui donne une grande
douceur à cette histoire de pirates qui se déroule au
début du xixe siècle. Un film que nous recommandons
à tous les enfants du primaire.
La prophétie des grenouilles
Les contes de la mère poule
◗ D’Iran ne nous arrivent pas que des imprécations mais aussi, régulièrement, des œuvres
d’artistes qui se montrent dignes du prestigieux
passé culturel de leur nation. Ainsi ces Contes de la
Mère Poule, trois courts métrages visibles à partir
de deux ans et demi.
Dans le premier, Shangoul et Mangoul, un loup
gourmand tente de tromper de petits chevreaux
pour les dévorer durant l’absence de leur mère.
Dans le deuxième, Le poisson arc-en-ciel, trop fier de
sa parure, apprendra l’humilité lorsque le danger le
menacera. Dans Lili Hosak, enfin, la solidarité des
animaux sera mise en œuvre pour sortir un poussin
du lac dans lequel il était tombé par inadvertance.
Films sans parole, mais accompagnés d’une
musique et de bruitages expressifs, ces trois contes
transcendent les cultures et les âges. Papiers
découpés, tissus, pièces de broderies s’animent
sous nos yeux dans un festival de couleurs. La
narration est simple, ce qui ne l’empêche pas
d’être élaborée, ouvrant une porte à la fois sur
l’émerveillement et l’imagination.
◗ Un jour comme les autres, les grenouilles annoncent
au jeune Tom et à sa famille l’imminence d’une catastrophe : un nouveau déluge va s’abattre sur le monde et
il va pleuvoir sans interruption pendant quarante jours
et quarante nuits… C’est le début d’une étonnante
odyssée.
Ce dessin animé de Jacques-Rémy Girerd use d’un
dessin aux coloris superbes et d’une grande fraîcheur
bien que parfaitement maîtrisé. L’histoire est en outre
particulièrement originale et pleine de rebondissements. Une œuvre que nous recommandons donc
chaleureusement aux enfants entre cinq et neuf ans.
Alain Lorfèvre, La Libre Belgique
Shangoul et Mangoul de Farkhondeh Torabi et Morteza Ahadi
Sarkani, 17 mn. Le poisson arc-en-ciel de Farkhondeh Torabi,
13 mn. L ili Hosak de Vajiollh Fard-e- Moghadam ,
16 mn. Iran, 1992-2000, 46 mn. A partir de 2 ans et demi.
Parc/Churchill
Le dictateur
Pour le primaire
et le secondaire
Le dictateur
◗ On ne manquera pas, sur copie restaurée, le chefd’œuvre de Chaplin qui dénonce avec autant de verve
que de talent la dictature hitlérienne. En cette journée
du 8 mai, un film idéal pour aborder l’histoire du xxe siècle avec les jeunes spectateurs (à partir de dix ans).
Présenté en version originale sous-titrée, le
film s’adresse également aux élèves du début du
secondaire.
Lucas, fourmi malgré lui
Ant Bully
Cendrillon et le Prince
(pas trop) charmant
Happily N’Ever After
◗ Lucas a 10 ans et vraiment pas de chance. Installé
récemment avec sa famille dans une nouvelle ville,
il n’a pas réussi à s’y faire de nouveaux copains.
En outre, Steve ne manque pas une occasion de
malmener le nouveau venu. Par réaction, Lucas ne
trouve rien de mieux que d’effrayer et de martyriser
les fourmis de son jardin. Mais il ne soupçonne pas
que sous ses pieds, c’est une société très organisée
qui prépare la résistance. Zoc, le sorcier des fourmis fait absorber à Lucas une goutte de sa potion
magique et voilà le jeune garçon réduit à la taille
d’une fourmi !
Lucas, fourmi malgré lui prend la forme d’une
fable initiatique aux péripéties nombreuses et enlevées,
qui bénéficie de techniques d’animation (en 3D) de
pointe et d’un humour plus souvent incisif que régressif.
(Le Monde)
◗ C’est la pagaille au Pays des Contes de Fées…
En embrassant la Belle au Bois Dormant, le
Prince est tombé dans un profond sommeil, le
Petit Chaperon Rouge est portée disparue et
plus aucune jeune fille ne souhaite embrasser
de crapaud.
Profitant de l’absence du magicien chargé
de maintenir l’équilibre entre le Bien et le Mal,
l’ignoble belle-mère de Cendrillon a pris le
pouvoir. Son but : effacer à tout jamais la célèbre conclusion « ils vécurent heureux et eurent
beaucoup d’enfants ».
Secondée par le beau Rick, son ami de toujours, et un Prince Charmant de seconde catégorie, Cendrillon va devoir une fois de plus se
mettre en travers du chemin de sa marâtre. Et
l’affrontement sera impitoyable…
de John A. Davis, USA, 2005, 1 h 29, version française. A partir de
6 ans. www.lucas-lefilm.com. Parc/Churchill
de Paul J. Bolger, USA, 2007, 1 h 20, version française. A partir
de 6 ans. Parc/Churchill
En pratique
Comment faire ?
◗ Les séances d’écran large sur tableau noir
sont ouvertes à tous les groupes scolaires
accompagnés par leur enseignant : il n’y a
pas de minimum fixé.
Une réservation par téléphone au
04 222 27 78 est cependant indispensable : elle nous permet de limiter le nombre
de spectateurs par salle et d’assurer un
accueil du public scolaire dans les meilleures conditions possibles. Une confirmation
écrite sera envoyée par la poste et rappellera la date, l’heure, le lieu de la séance
ainsi que le titre du film choisi.
Il suffit ensuite de se rendre avec le
groupe au cinéma Le Parc ou Churchill à
la date fixée : le paiement se fait généralement à ce moment-là.
Accompagnement
pédagogique
◗ L’initiation des jeunes spectateurs aux
médias audiovisuels est aujourd’hui une
nécessité reconnue par tous et est reprise
dans les recommandations officielles des
programmes scolaires. C’est dans une
telle perspective qu’écran large sur tableau
noir propose un choix de films de qualité
susceptibles d’ouvrir aux jeunes spectateurs de nouveaux horizons cinématographiques mais aussi culturels, sociaux ou
historiques.
Chaque film du programme d’écran
large sur tableau noir est accompagné
d’un dossier pédagogique qui est remis
gratuitement aux enseignants qui assistent
aux matinées scolaires. Ils y trouveront
de nombreuses pistes d’exploitation qui
pourront être mises en œuvre dans la classe après la projection. En outre, ces dossiers contiennent généralement une fiche
de présentation ainsi que des consignes
d’observation qui pourront être remises
aux élèves avant la projection.
Des animations sont également prévues à la suite de la plupart des films
destinés à l’enseignement fondamental.
Les prix
◗ Les prix sont volontairement modérés
afin de faciliter la participation la plus
large des élèves.
◗ Enseignement fondamental : 2,50 ¤
par élève.
◗ Enseignement secondaire et supérieur :
3 ¤.
◗ Gratuit pour les enseignants accompagnants.
D’autres séances
◗ Si les dates proposées dans la brochure
ne vous convenaient pas, il est généralement possible d’organiser une séance
à la demande en nous contactant au
04 222 27 78.
Il est également possible d’organiser
une projection en matinée scolaire d’un
◗ Des animations sont proposées aux enseignants intéfilm qui n’est pas à l’affiche du proressés après la projection de plusieurs films à destinagramme Écran large sur tableau noir pour
tion du primaire et/ou du maternel.
autant qu’un minimum d’élèves soit réuni.
Aux mois d’avril et de mai, ces animations concerneVous pouvez nous contacter à ce propos au
ront les films suivants : Franz et le chef d’orchestre, L’île
04 222 27 78.
de Black Mór, La prophétie des grenouilles.
Enfin, tous les films projetés au Parc et
Si vous êtes intéressé, vous pouvez contacter les
au Churchill (dont l’agenda est repris dans
Grignoux au 04 222 27 78 (Clara Beelen, Hugues
les pages centrales de ce journal) peuvent
Croibien ou Laurence Gales)
être vus par des groupes
d’élèves d’au moins dix
personnes, accompagnés
Agenda
au Parc
au Churchill
d’un professeur en séanmercredi 18 avril à 10 h 00
mardi 24 avril à 10 h 15
Franz et le chef
ces normales d’aprèsjeudi 19 avril à 10 h 00
jeudi 26 avril à 10 h 15
d’orchestre
midi en semaine, au
tarif préférentiel de
mardi 24 avril à 10 h 00
L’île de Black Mor mardi 17 avril à 10 h 00
3,50 ¤ (gratuit pour les
jeudi 19 avril à 13 h 30
jeudi 26 avril à 10 h 00
p ro f e s s e u r s a c c o m mardi 24 avril à 10 h 00
mercredi 2 mai à 10 h 00
La prophétie
pagnants). Une résermercredi 25 avril à 10 h 00
jeudi 3 mai à 10 h 00
des grenouilles
vation par téléphone
(04 222 27 78) est indismardi 8 mai à 9 h 30
Le dictateur
pensable.
jeudi 10 mai à 9 h 30
Animations
13 avril › 24 mai 2007 › inédit 165
Soirée de soutien aux Peuples
d’Oaxaca (Mexique)
Le Bonheur est dans le B est un
festival itinérant proposé par de
jeunes Bruxellois, qui emmène aux
quatre coins de la Belgique des
groupes venus d’ici et d’ailleurs.
Ils arpenteront du 17 au 26 mai les
routes et les salles de concert du
pays pour y semer les pièces de leurs
répertoires d’auteurs-compositeursinterprètes. Ambiance folk, rock,
ou jazzy : les mélanges seront à
l’honneur dans ce festin pour
oreilles à variations géographiques !
(www.lebonheurestdansleb.be)
Concert – repas mexicain
table d’information sur la situation au Chiapas,
Oaxaca et Guererro – vidéo – dégustation
de CafeZ et information sur le projet
Vendredi 13 avril dès 19 h
au Café du Parc Entrée : 6 ¤
Roland
Tchakounté
en concert
blues
Un festival
internationalement belge
Au café du Parc, quatre groupes
présenteront chacun à leur tour ou
en interaction des mini spectacles
d’une vingtaine de minutes.
Vendredi 20 avril à 20 h 30
au Café du Parc Entrée : 7 ¤
Vincent Stuart
(chanson française)
Avec l’aide des affaires culturelles de la Province de Liège
Artiste à vocation internationale, Roland
Tchakounté est né au Cameroun et
partage sa carrière entre l’Europe, le
Japon et de grands festivals américains.
Son chant envoûtant affiche très
clairement sa couleur d’origine, il joue
un blues roots indigène avec une nature
africaine et une culture européenne.
On sent poindre au loin l’influence de
Muddy Waters ou de John Lee Hooker,
on entrevoit les paysages de champs
de coton au beau milieu des brumes du
désert.
Pour ce concert très attendu, Roland
Tchakounté sera accompagné par le
percussionniste Mathias Bernheim.
www.roland-tchakounte.com/
Vincent est un
pianécrivain : ses
mains jouent sur le
clavier des histoires
qui se découvrent
en chantant...
un savoureux
mélange de chanson
française du genre
qui fait «pop».
Le Petit Monde Aidan
(folk-rock irlandais)
de Manille
(chanson française)
Autour de trois
musiciens, des
arrangements
rythmés subtils et
sensuels, Manille
propose ses
chansons, le reste
coule de source…
Aux couleurs de
l’Irlande, seul
en scène, Aidan
combine un jeu de
guitare énergique
et une voix unique.
Le résultat, c’est un
folk-rock puissant
et à fleur de peau à
la fois passionné et
passionnant.
Avec l’aide des affaires culturelles de la Province de Liège
D.A.Ph.N.I.S
& Chloé
(douce alternative
folk - Québec)
Quelque part à la
frontière du folk et
du jazz, l’acoustique
déjantée de ce
rassemblement
musical partage,
entre la pluie belge
et l’hiver québécois,
un goût sûr pour les
sons chauds !
N o s e x p o s i t i o n s
dans le cadre de la Biennale internationale de gravure
Olivier Sonk jusqu’ au 7 mai
Brigitte Corbisier (gravures) du 8 mai au 25 juin
La Galerie Périscope 20 rue du Mouton Blanc 4000 Liège
dans le cinéma Churchill présente
Marco Paoluzzo « Nord » du 6 avril au 21 juin
Galerie du Café du Parc 16 rue Carpay (Droixhe)
8 peintres du 12 avril au 12 mai : Sylvie DELCROIX
Michaël DUBOIS – Emilie GARROY – Caroline GERIMONT
Audrey LAURENT Anne LENOTTE – Sophie MULLER
Gilles SPINEUX Etudiants de l’atelier de peinture · Académie des
La Marque Jaune s’expose au cinéma Churchill
beaux-arts · Ecole supérieure des arts de la Ville de Liège
Alex Barbier « Les lettres au Maire de V »
Organisation : Centre Liégeois d’Action Interculturelle
Infos : 0496 42 89 96
Renseignements : La Marque Jaune — 04 223 55 01
du 13 avril au 24 mai
N o s e x p o s i t i o n s
La Galerie de Wégimont présente au cinéma Churchill
N o s e x p o s i t i o n s
Mélange explosif de musique mexicaine
ancienne et moderne en espagnol ou
en langues indigènes, fusion des genres
musicaux à la fois actuel, populaire et
folklorique, un attachement profond à
ses racines mexicaines. La personnalité
et la voix enchanteresse de Silvia Abalos
se joignent au talent de José Luis Montel
pour faire de leur concert un moment
fort dont le public ressort transporté par
le pouvoir exubérant de la musique.
Une collaboration avec la coordination Zapatiste et le groupe CafeZ
Avec l’aide des affaires culturelles de la Province de Liège
en concert à 20 h 30
Vendredi 18 mai à 20 h
au Café du Parc Entrée : 6 ¤
N o s e x p o s i t i o n s
Silvia Abalos
y Te’Ome
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13 avril › 24 mai 2007 › inédit 165
J’aurais voulu être un danseur Cages
Sous l’influence revendiquée de l’œuvre de Gene Kelly et Stanley Donen, Chantons sous
la pluie, le nouveau film de notre compatriote Alain Berliner (Ma vie en rose) conjugue
musical et secrets de famille pour une sympathique comédie contemporaine
A
23 ans, François, orphelin de père et de
mère élevé par une tante acariâtre, est au
bout du rouleau. Il braque une pharmacie
avec un revolver jouet et a le coup de foudre pour
Blanche, la fille du pharmacien. Elle rêve d’une
petite maison avec un jardin et des enfants. Il promet de lui offrir tout cela et trouve du travail dans
un vidéoclub dont il est bientôt nommé gérant.
Ils ont un fils, Antoine, achètent une maison… Le
programme se réalise.
Mais François découvre par hasard le monde de la
comédie musicale avec le DVD de Chantons sous la
pluie. Une véritable révélation qui bouleverse totalement sa vie car, dès lors, François n’a plus qu’une
obsession : devenir danseur de claquettes. Mais il ne
parvient pas à le dire à Blanche.
Tournant le dos à son bonheur tranquille, il s’inscrit dans un cours de claquettes et délaisse peu à
peu femme, enfant et travail pour vivre pleinement
sa soudaine et dévorante passion. François ignore
que son père a fait la même chose que lui, des
Mercredi 25 avril à 20 h
au Parc
Avant-première
rencontre avec le réalisateur
Alain Berliner
années avant, et que sa mère, préférant couper
tous les ponts, lui a dit qu’il était mort.
Après avoir passé un casting pour Le monde
merveilleux de Broadway, François, médiocre
mais persévérant, rencontre Guy Maréchal. Guy
porte le prénom du père de François, a l’âge
d’être le père de François et est un bon danseur
de claquettes venu lui aussi passer le casting.
Cette rencontre précipite François dans une
zone de turbulences encore plus forte…
d’Alain Berliner, Belgique, 2007, 1 h 45. Avec Vincent
Elbaz, Cécile de France, Jean-Pierre Cassel, Circé Lethem,
Pierre Cassignard, Jeanne Balibar. parc/churchill
Après deux courts métrages récompensés
dans de nombreux festivals internationaux
(Chambre froide et Dans l’ombre), Olivier
Masset-Depasse se lance dans le long avec
une histoire d’amour fou portée par une
énergie décalée et un lyrisme grisant qui
flirte avec le fantastique
E
ve et Damien forment un couple qui s’aime
depuis sept ans. A la suite d’un accident de
la route, Eve reste traumatisée et ne peut plus
parler qu’en bégayant atrocement, ce qu’elle ne
supporte pas. Le silence va détruire le couple à petit
feu… Mais quand Eve prend conscience qu’elle
perd Damien, l’homme de sa vie, elle veut changer,
lui montrer qu’elle peut apprendre à parler, à remplir son manque. Désespérée, elle est prête à tout
pour ne pas le perdre, même jusqu’à le séquestrer
pour lui prouver son amour !
Comme dans ses courts métrages, Olivier MassetDepasse nous offre toute la fulgurance d’un personnage
féminin qui ne badine pas avec l’amour. Le cinéaste
évite le manège étriqué du débat psychologique pour
saisir l’instinct, la force animale de son héroïne. Dans
Cages, la survie du couple n’est pas une affaire de
beaux mots, de secrets chuchotés. C’est une chorégraphie vertigineuse de rapports de force, un corps à corps
permanent pour échapper à l’engluement.
Mercredi 9 mai à 20 h
au Parc
Avant-première
rencontre avec le réalisateur
Oliver Masset-Depasse
Préventes : 4,50 ¤ (Parc, Churchill)
Mardi 15 mai à 20 h
au Churchill
Projection
suivie d’une rencontre avec l’équipe et
d’une information sur le tax-shelter,
système de mesures fiscales en faveur de
la production audiovisuelle.
Prix d’entrée habituel (préventes au Churchill
à partir du vendredi 11 mai)
La couleur prédominante de ce film est le drame,
mais je voulais absolument traiter cette histoire
d’amour avec une énergie décalée. Je désirais
un film à la fois proche et étrange. Je l’ai donc
« épicé » avec des ingrédients provenant de genres
différents : de l’action, du suspense, de l’incongru,
de l’onirisme… (Olivier Masset-Depasse)
Dans le film, il est également question de l’organisation d’un concours de cris d’animaux. Il ne s’agit pas
d’une simple digression comique qui jouerait la carte
du grotesque kitch tant apprécié sur les plateaux télé !
Chez Masset-Depasse, le cri d’animal devient une toile
de fond (sans doute cocasse et étonnante) qui épouse
le drame amoureux. Le concours qui pourrait sombrer
dans le ridicule et l’anecdote régionaliste est tendu
vers une compétition qui n’est pas prise à la légère par
les protagonistes. Et quand la bouffonnerie se prend
au sérieux, elle distille une réelle part d’inquiétude.
(Dany Habran)
d’Olivier Masset-Depasse, Belgique/France, 2007, 1 h 26. Avec
Anne Coesens, Sagamore Stévenin, Micheline Goethal. www.cages.
be/ parc/churchill
Bières aux fûts ou en bouteilles
Jus bios, vins
Petite restauration
Plats du jour
Café et pâtisserie
concerts, expositions
et bonnes musiques…
Au Café du Parc
16 rue Carpay (tous les jours dès 15 h)
Mercredi 18 avril à 20 h
au Parc
Avant-première
rencontre avec le réalisateur
Sam Garbarski
Irina Palm
Le film de notre compatriote Sam Garbarski a fait sensation au
dernier Festival de Berlin. Et son actrice principale, l’étonnante
Marianne Faithfull, a été chaleureusement ovationnée
L
a cinquantaine, Maggie (Faithfull) vit modestement, dans la banlieue londonienne. Tout ce que cette veuve a, en somme, c’est une famille. Et un
petit-fils, gravement malade. Qui n’aura la vie sauve que si on lui administre
un traitement de choc. Mais celui-ci est extrêmement cher. Les jours sont comptés.
Maggie, qui n’a pas d’argent, se met alors en quête d’une solution miracle.
Elle frappe à toutes les portes, mais personne ne la veut : trop vieille. Personne,
sauf Miki, patron d’un cabaret érotique, qui décide de la placer derrière un rideau
lui garantissant l’anonymat et de la tester… en masturbeuse ! Très vite, Maggie
se fait une réputation de diva. Un nom de scène : Irima Palm. Et une énorme
popularité, qui lui redonne le sentiment de sa propre valeur. Au milieu de ce ballet
de capotes et d’éjaculateurs pas toujours précoces, Maggie garde la pureté d’un
ange. Elle a les mains sales, certes. Mais c’est elle qui ramène l’espoir. Et jette les
semences d’une histoire d’amour inattendue.
Nicolas Crousse Le Soir
de Sam G arb arski, Belgique, 20 07, 1 h 43, VO anglais e. Avec M arianne Faithfull,
Miki Manojovic, Kevin Bishop, Siobhan Hewlett, Corey Burke. www.irinapalm-themovie.com/
parc/churchill