Goodbye Bafana Lettres d`Iwo Jima Cages
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Goodbye Bafana Lettres d`Iwo Jima Cages
Belgique-Belgïe P.P. 4000 Liège x 9/32 bureau de dépôt liège x périodique les inédits du c i n é m a · pa r a î t toutes les 6 semaines s auf aoû t · c e n t r e culturel les grignoux Journal des cinémas Le Parc et Churchill du 13 avril au 24 mai 2007 n° 165 www.grignoux.be asbl · 9 rue sœurs de hasque 40 0 0 l ièg e Lettres d’Iwo Jima un film de Clint Eastwood un film de Robert De Niro Goodbye Bafana un film de Bille August un film de Claire Simon Samedi 14 Mercredi 9 mai à 20 h ça brûle au PARC re remiè isateur avantrte-p avec le réal Cages + rencon un film d’Olivier Masset-Depasse un film de Sam Garbarski Mercredi 18 au PARC avril à 20 h re remiè ateur is avantrte-p al ré le avec + rencon un film d’Alain Berliner Mercredi 25 avril à 20 h au PARC re remiè ateur is avantrte-p al ré le avec + rencon Mardi 17 av ril à 20 h au Churchil l re premisiè atrice avantrte-av al ré la ec + rencon avril à 22 h au Parc ue ntastiq nuit fsa+ petit-déjeuner 4 film 13 avril › 24 mai 2007 › inédit 165 › éditorial L J’aurais voulu être un danseur nos événements Les avant-premières en présence des réalisateurs Ð Claire Simon – ça brûle – mardi 17 avril > p. 6 Cages Tous ceux qui ont eu la patience d’attendre la sortie des films en version originale dans nos salles seront comblés avec le chef-d’œuvre de Scorsese (Les infiltrés) et le face à face magistral entre Cate Blanchett et Judi Dench (Chronique d’un scandale). Quand Clint Eastwood évoque une bataille de la Seconde Guerre mondiale dans son diptyque (Mémoires de nos pères et Lettres d’Iwo Jima), ce n’est pas pour l’odeur de l’uniforme et de la mitraille. Il signe une œuvre aux résonances humanistes qui interroge la propagande de guerre et la conception trouble du patriotisme. Notre festival printanier a réservé une place de choix à une série de documentaires qui, chacun à leur manière, s’engagent face aux turbulences du monde. Le cercle des noyés aborde les droits de l’homme dans les prisons en Mauritanie ; El Ejido, la loi du profit évoque l’exploitation des sans-papiers dans le Sud de l’Espagne ; et Notre pain quotidien nous plonge (sans commentaire) dans les coulisses glacées et terrifiantes de l’agro-alimentaire. Avec la Nuit du Fantastique du samedi 14 avril et la soirée du 12 avril consacrée aux courts métrages du genre, nous restons fidèles au Festival du Film Fantastique de Bruxelles qui, pour cette édition 2007, débarque sur le site de Tour et Taxis. N’hésitez pas à consulter leur site (www.bifff.org) et à vous rendre à ce festival délicieusement populaire, fiévreux, passionné et totalement dévoué à un genre cinématographique toujours étonnant et décapant. En parlant de nuit, n’oubliez pas celle consacrée aux courts métrages, concoctée par nos amis du Festival du Court métrage de Bruxelles et qui se tiendra le vendredi 11 mai au Parc. La peinture, c’est aussi une affaire de mise en scène. Pour vous en convaincre, allez voir l’exposition de Pierre Devreux (Musée d’Art Wallon – Salle Saint Georges jusqu’au 24 juin). Il parvient à faire dialoguer ses œuvres avec celles du musée de l’Art Wallon. Il nous a convaincus qu’un musée peut se conjuguer avec les vibrations du présent et devenir une fête colorée pour un large public. Ð Sam Garbarski – Irina Palm – mercredi 18 avril > p. 16 Ð Alain Berliner – J’aurai voulu être un danseur – mercredi 25 avril > p. 16 Ð Willy Perelsztejn – David Susskind, sois un Mensch mon fils ! – jeudi 3 mai > p. 13 Ð Olivier Masset-Depasse – Cages – mercredi 9 mai > p. 16 Les concerts Ð Christiane Stefanski – jeudi 19 avril > p. 11 Ð Roland Tchakounté – vendredi 20 avril > p. 15 Ð Mayra Andrade – vendredi 4 mai > p. 11 Ð Le bonheur est dans le B – vendredi 18 mai > p. 15 Ð Sapho chante Ferré – vendredi 8 juin > p. 11 Les classiques Ð Key Largo de John Houston – lundi 23 avril > p. 5 Ð Orfeu Negro de Marcel Camus – lundi 7 mai > p. 5 Ð La Terre d’Aleksandr Dovzhenko – mardi 5 juin > p. 2 Les soirées film + débat Ð La part du chat + « Le virage à gauche de plusieurs gouvernements d’Amérique latine. Quels effets sur les relations Nord-Sud ? » – lundi 23 avril > p. 11 Ð Parole, l’héritage Dolto + « La Neuville, une école de la parole » – mardi 24 avril > p. 13 Ð El Ejido + débat sur la situation des sans-papiers – jeudi 10 mai > p. 13 Ð Notre pain quotidien + « La politique alimentaire en Europe » – lundi 14 mai > p. 11 Ð Cages + rencontre sur le tax-shelter – mardi 15 mai > p. 16 Et aussi… Ð Soirée de soutien aux Peuples d’Oaxaca – vendredi 13 avril > p. 15 Ð 13ee Nuit du Fantastique – samedi 14 avril > p. 12 Ð Séance Soundstation – jeudi 3 mai : The Host de Bong Joon-ho > p. 12 Ð Nuit du court métrage – vendredi 11 mai au Parc > p. 12 L’ami Bura, qui portait fièrement son titre de « Plus Ancien Bénévole du Parc », s’est éteint ce 16 mars, emporté par un douloureux cancer. Il laissera un grand vide dans la joyeuse équipe qu’il a contribué à mettre sur pied. Toutes nos pensées vont à sa compagne et à sa fille… Salut l’ami ! ▲ a presse nous annonce que Liège a « enfin » son festival de cinéma. Il s’agit même d’un festival international du film policier qui sera en parfaite symbiose avec la ville natale de Georges Simenon. C’est l’adverbe « enfin » qui nous invite à réagir, cet invariable de la langue française qui marque la fin d’une attente, l’aboutissement de quelque chose. Contrairement à ce que peut penser une vague médiatique insistante, nous sommes convaincus que la vie cinématographique d’une ville n’est pas liée à la présence d’un festival de cinéma. Depuis nos débuts en 1982, notre énergie, nous avons choisi de l’investir dans un corps à corps avec le quotidien. Nous avons toujours évité l’éphémère au profit d’un travail qui s’inscrit dans la durée et s’articule sur l’éducation permanente d’un public large et diversifié. Il faut bien se comprendre. Dans l’absolu, nous n’avons rien contre les festivals. Les meilleurs d’entre eux (Cannes, Venise, Berlin, Locarno, Angers…) ont une résonance internationale et nous permettent de découvrir des auteurs avec de nouveaux horizons cinématographiques. Quant aux festivals de notre Communauté (Mons, Namur, Verviers, Bruxelles, Virton…), ils animent une ville en allumant les feux de la cinéphilie pendant une dizaine de jours. Mais, à part le Festival Anima et le Fantastique à Bruxelles, ces manifestations ont un rayonnement limité à une région et les prix qu’elles accordent aux films en compétition ne vont pas favoriser la notoriété d’une œuvre, de son auteur et ses acteurs. Aussi, nous avons toujours eu un sérieux doute concernant l’utilité de ces festivals pour le devenir du cinéma ; nous sommes également stupéfaits par leur prolifération au sein de la Communauté française (une bonne vingtaine chaque année). Mais revenons à l’événement liégeois. On ne philosophera pas sur les avancées culturelles proposées par un bal de la police ou d’un « challenge de Paint Ball » en extérieur. Par contre, quand on apprend qu’une invitation est exigée pour accéder aux deux soirées événementielles (gala d’ouverture et soirée de clôture), on se réjouit de ne pas participer à ce genre de mondanités de sous-préfecture dont l’élitisme crapoteux émousse nos vies citoyennes. Aux Grignoux, nous n’avons jamais dérogé à ce principe de base : toute activité publique doit être accessible aux spectateurs qui choisissent notre offre culturelle et payent leur place. Au Parc-Churchill, Benoît Poelvoorde, les frères Dardenne, Jeanne Moreau, Claude Chabrol, Bertrand Tavernier, Sabine Azéma, Olivier Gourmet, Marie Gillain ne seront jamais confinés dans les coins VIP. Ces personnalités du cinéma, tout le monde peut les rencontrer dans le cadre d’une intervention dans la salle ou dans les prolongations festives au café du Parc. Enfin, quand on sait que cette manifestation est portée par notre Ministre des finances, Didier Reynders, à un jet de pierre des élections législatives du 10 juin, on ne peut s’empêcher de dire qu’« Enfin, Liège a son festival international du film politicier ». Quant à nous, on vous propose un festival de printemps où le cinéma belge se taille la part du lion. On y retrouve Alain Berliner (Ma vie en rose) qui nous invite à chausser nos claquettes et plonger dans une comédie transie d’amour pour le musical (J’aurais voulu être un danseur). Dans son nouveau film, Irina Palm, Sam Garbarski révèle le talent d’actrice d’une de nos chanteuses rock préférées, l’immense et craquante Marianne Faithfull. Il n’est pas non plus inutile de rappeler que Goodbye Bafana de Bille August, cette évocation sobre et poignante du combat de Nelson Mandela à travers ses relations avec son gardien de prison, a été menée à bien grâce à l’intervention de producteurs belges. Enfin, vous avez peut-être déjà eu l’occasion d’apprécier les courts métrages d’Olivier Masset-Depasse (Chambre froide, Dans l’ombre), primés dans de nombreux festivals internationaux. Aujourd’hui, on se réjouit d’accueillir son premier long métrage, Cages, un drame romantique décalé et poétique où l’amour fou se décline entre cris d’animaux et parole brisée. Vottem, 8 ans déjà… je ne l’accepte pas ! Manifestation contre le centre fermé Dimanche 22 avril 2007 On n’humanise pas ce qui est inhumain ! On ne peut humaniser les centres fermés pour étrangers, on doit les supprimer ! Rassemblement : 14 h rue des Glacis (Liège, Citadelle) et manifestation jusqu’au centre fermé de Vottem. Collectif de Résistance Aux Centres pour Etrangers. L’Inédit, le journal des membres des cinémas Le Parc & Churchill gérés par le centre culturel « Les Grignoux » asbl 9 rue Sœurs de Hasque 4000 Liège · Tél. 04 222 27 78 Fax 04 222 31 78 ■ Programmation et infos : http://www.grignoux.be ■ Programmation quotidienne sur répondeur : 04 343 24 67 · courriel : [email protected] ■ Les inédits du cinéma n° 165 du 13 avril au 24 mai 2007 ■ Tirage : 57 000 ex. ■ Equipe de rédaction : Michel Condé Dany Habran · Michaël Ismeni · Jean-Pierre Pécasse · Anne Vervier ■ Illustrateurs : Pierre Kroll · Jean-Claude Salémi ■ Graphisme : Yves Schamp ■ Impression : Masset sa ■ Contact publicité : Les Grignoux · Christine Legros [email protected] ■ Editeur responsable : J.M. Hermand · 5 rue G. Rem 4000 Liège ■ Cinéma Le Parc 22 rue Carpay Liège/Droixhe ■ Cinéma Churchill · 20 rue du Mouton Blanc Liège ■ Avec l’aide du Ministère de la Communauté française, du Ministère de la Région Wallonne, de la Ville de Liège et le soutien d’Europa Cinemas Cinéma Sauvenière : Ce n’est déjà presque plus un chantier ! Un escalier monumental, un escalier sculptural, et une vue qui prend le large. © Alain Janssens – http://www.alainjanssens.be. D’autres photos sont également visibles sur notre site internet www.grignoux.be media · programme of the european union 13 avril › 24 mai 2007 › inédit 165 J’attends quelqu’un Je crois que je l’aime Vous allez très vite adopter Jérôme Bonnell, réalisateur de J’attends quelqu’un, pour son univers personnel, son regard délicat et sensible, et son humour décalé qui a pu compter sur la complicité lumineuse de Jean-Pierre Darroussin, Emmanuelle Devos et Eric Caravaca Une comédie romantique drôle et piquante où le cinéaste glisse un ingrédient inhabituel dans le schéma traditionnel de la rencontre amoureuse : la paranoïa. Avec Sandrine Bonnaire, Vincent Lindon et François Berléand J érôme Bonnell pose sa caméra dans une petite ville de province, peut-être en lointaine banlieue parisienne, pour observer ses cinq personnages qui, d’une façon ou d’une autre, font partie d’un même ensemble, d’une même tribu. D’abord il y a Louis (Jean-Pierre Darroussin), père divorcé, patron d’un petit café ; il entretient une relation avec la jeune Sabine, pour qui il éprouve plus que de l’affection. Ils se retrouvent régulièrement à l’hôtel les après-midis, mais pour cela, il la paye. Et même si elle a d’autres clients, Louis sent qu’il peut l’attendre, patienter jusqu’à ce qu’elle lui dise qu’il est l’homme de sa vie. Louis a une sœur, Agnès (Emmanuelle Devos), dont il est très proche, pourtant il ne lui confie pas sa vie amoureuse. Agnès est institutrice, elle est mariée avec JeanPhilippe (Eric Caravaca) depuis longtemps. L’amour, la complicité et les années n’empêchent pas les mélancolies passagères. Très vite on sent bien que ces deux-là, s’ils sont bien assortis, ne sont pas à l’abri d’un accident de parcours, que quelque chose ne cadre pas dans l’image du couple épanoui et parfait qu’ils renvoient. Il est difficile, et inutile, de raconter davantage sur ce film formidable, la seule chose à faire, c’est planter le décor et faire appel à votre curiosité. Et à votre amour pour les acteurs, qu’on évoquait plus haut. Pour Darroussin et Emmanuelle Devos bien sûr, mais aussi pour Eric Caravaca, impeccable dans un contre-emploi surprenant : lui qu’on a l’habitude de voir dans des rôles plus graves incarne ici un type un peu à côté de ses pompes, sorte de Charlot, ballotté par les événements et légèrement dépassé. La caméra de Jérôme Bonnell sait se faire discrète, laissant aux personnages le temps d’exister, d’évoluer. Il réalise là un film comme on les aime : sobre et sincère, sans artifice, fin et sensible, laissant au spectateur le soin de tirer ses propres conclusions. d’après la Gazette Utopia de Jérôme Bonnell, France, 2006, 1 h 36. Avec Jean-Pierre Darroussin, Emmanuelle Devos, Eric Caravaca. Churchill U n businessman, Lucas (Vincent Lindon), survolté, riche et surbooké, s’en allant protester que la fresque en céramique qu’il a commandée à son architecte pour le hall de ses bureaux n’est pas conforme aux plans, est victime d’un violent coup de foudre à l’encontre de l’exécutante de l’œuvre : une jeune artiste, Elsa (Sandrine Bonnaire), free-lance qui lui tient tête. Mais le souvenir de son précédent mariage avec une épouse envoyée par la concurrence industrielle pour l’espionner l’a rendu méfiant. Il n’est pas le seul, les employés se souviennent encore avec anxiété de la dépression nerveuse ayant suivi son divorce. Prenant les devants, Lucas charge un agent de la sécurité (François Berléand) d’enquêter sur la jolie céramiste dont il veut tout savoir. Le récit ne met pas en scène seulement un couple mais un trio : au lieu du mari, la femme et l’amant, il y a l’amoureux, l’amoureuse et le flic qui vont se cacher et se trouver, se fuir et se retrouver selon le principe du vaudeville, le personnage de François Berléand apportant beaucoup au comique des situations en occupant le troisième rôle principal. La force de Je crois que je l’aime tient surtout dans l’alchimie de son casting. Sandrine Bonnaire irradie en artiste indépendante, amoureuse malgré elle, alors que Vincent Lindon trouve ici un rôle qui allie merveilleusement sa fragilité d’acteur et un personnage d’homme sûr de lui. Il n’y a que lui – et Pierre Jolivet – pour réussir à mettre autant de vérité dans cette histoire abracadabrante de patron de PME qui désire tout savoir de sa conquête, avant même de l’avoir embrassée. Le réalisateur de Fred et de Ma petite entreprise donne à cet argument de comédie sentimentale une dimension sociale, un miroir tendu à notre société, dont les valeurs ont été suffisamment cassées pour que l’on exige un coup de foudre garanti à 100 %. Rythmée et bien servie aussi par des seconds rôles piquants (François Berléand, Liane Foly), Je crois que je l’aime est un vrai plaisir. (Sophie Benamon, Studio) de Pierre Jolivet, France, 2007, 1 h 30. Avec Vincent Lindon, Sandrine Bonnaire, François Berléand, Liane Foly. Parc/Churchill Molière Une comédie fine et enlevée qui dépoussière JeanBaptiste Poquelin dit Molière. Avec un Romain Duris étourdissant 1 644. Molière (Romain Duris) a 22 ans et des dettes. C’est à cette période de sa vie qu’il disparaît mystérieusement. Ce Molière va vous étonner. Loin d’être une biographie, le deuxième long métrage de Laurent Tirard est une fiction, dont l’homme de théâtre est le héros. Une comédie enlevée et intelligente, sur le modèle de Shakespeare in Love, dans laquelle Tirard s’amuse à confronter le dramaturge à ceux qui deviendront ses personnages (Monsieur Jourdain, Célimène…) (…). Ça fonctionne à merveille. Au point que les moins érudits ont parfois du mal à rendre à Molière ce qui lui appartient. C’est dire, non seulement la modernité de son œuvre, mais aussi la qualité de l’écriture de Grégoire Vigneron et Laurent Tirard. Il fallait un acteur génial pour l’interpréter : Romain Duris. Tour à tour drôle, intense, magistral, émouvant, incandescent, il est tout simplement époustouflant. Studio de Laurent Tirard, France, 2006, 2 h. Avec Romain Duris, Fabrice Luchini, Laura Morante, Edouard Baer, Ludivine Sagnier. www.moliere-lefilm.com/ Parc/Churchill 13 avril › 24 mai 2007 › inédit 165 › prolongations Golden Door Nuovomondo Salvador Salvador Puig Antich Les témoins ◗ Les témoins est l’un des films d’André Téchiné les plus aboutis dans l’art de tisser des histoires tourmentées d’amour, de mort et de renaissance. (…) Nous sommes au début des années 80. La parenthèse enchantée se termine, mais on ne le sait pas encore. Mehdi est un flic plein de certitudes, dont le couple est déséquilibré par l’arrivée d’un bébé que Sarah, sa femme, écrivain en pleine crise d’inspiration, n’arrive pas à assumer. Adrien, médecin en vue et homosexuel vieillissant, trompe sa solitude par des amours tarifées. Julie, elle, vit du chant sans penser à rien. L’arrivée de son frère, Manu, débordant de jeunesse et d’amour va bousculer le fragile équilibre social et sentimental du cercle, libérer les désirs et créer de la souffrance. Avec la maîtrise d’un réalisateur au sommet de son art, la caméra, clandestine par moments, ample et lumineuse à d’autres, montre la nature humaine selon Téchiné, tordue, fragile, et pourtant magnifique. Sans pathos aucun. On pourrait presque regretter ce refus radical des émotions. Mais sur la ligne de fond un peu désespérante du récit, le réalisateur fait jaillir des fulgurances de lumière. La vie est plus forte que tout, semble-t-il nous dire. C’est pour cela qu’on l’aime, la vie. Et Téchiné. Studio d’André Téchiné, France, 2006, 1 h 52. Avec Emmanuelle Béart, Michel Blanc, Sami Bouajila, Johan Libéreau. Churchill Angel ◗ Avec Angel, François Ozon fait dans l’inédit. Premier film en costume, premier tournage en anglais et première incursion dans le mélodrame, Angel séduit, épate et nous emporte. Il nous emporte par la maîtrise de sa mise en scène. Jamais dépassé par les nouveaux paramètres à assimiler, Ozon va à fond dans le pathétique, optant pour une forme foisonnante et baroque (jusque dans la musique inspirée de Philippe Rombi), quand ses dernières œuvres tendaient vers l’épure. Il épate parce que ce mélo, qui aurait pu être écrasé par ses références (Douglas Sirk, Sissi, Autant en emporte le vent, Ludwig…), reste un film personnel. Depuis Swimming Pool, on sait Ozon passionné par les rapports complexes des écrivains avec le réel et l’imaginaire. Cela constitue précisément le cœur d’Angel, portrait d’un auteur au talent limité, qui se coupe volontairement des malheurs du monde (la Première Guerre mondiale) pour vivre les contes de fées qu’elle écrit. Or, c’est en favorisant l’identification avec cette tête à claques qu’Ozon séduit. Bâtir un grand film romanesque sur une héroïne aussi déplaisante, égoïste et capricieuse représente un tour de force. Thierry Chèze, Studio de François Ozon, France/Angleterre /Belgique, 2007, 2 h 14, VO anglaise. Avec Romola Garai, Charlotte Rampling, Lucy Russel, Sam Neill. www.angellefilm.com. Churchill Les programmes du Parc/Churchill sont diffusés quotidiennement sur le télétexte de RTC Liège ◗ Le 2 mars 1974, Salvador Puig Antich, jeune militant appartenant a u Mo u v e m e n t Ibérique de Libération (MIL), devenait le dernier détenu politique exécuté en Espagne selon le procédé du « garrot vil ». Voilà son histoire et celle des tentatives désespérées de sa famille, de ses camarades et avocats pour éviter son exécution. La force de Salvador est de s’appuyer sur une enquête très documentée qui lui confère une valeur de témoignage. Mais pas seulement. Car, comme c’est souligné dès le générique faisant défiler les images de guerre, d’injustice, de lutte à travers le monde (…), le film tend à l’universalité. Le combat pour la justice et la liberté est là pour éveiller chez le spectateur un sentiment de rébellion et le forcer à repenser l’injustice, qu’elle le touche directement ou non. (Hubert Heyrendt, La Libre Belgique) de Manuel Huerga, Espagne, 2006, 2 h 15, VO. Avec Daniel Brühl, Tristan Ulloa, Leonardo Sbaraglia, Leonor Watling, Ingrid Rubio. Churchill ◗ Début du 20e siècle. Salvatore, paysan sicilien, décide de vendre tous ses biens pour partir avec ses enfants et sa mère âgée mener une vie meilleure au Nouveau Monde. Mais pour en devenir citoyen, il faut mourir et renaître un peu. Il faut abandonner les traditions séculaires et les vieilles croyances de sa terre, il faut être sain de corps et d’esprit, savoir obéir et jurer fidélité si l’on veut franchir « La Porte d’Or »… Le film a une étonnante résonance contemporaine ; plutôt que de s’engluer dans les anecdotes de l’histoire, le film nous précipite en 2007 avec les réfugiés africains qui échouent sur les plages d’Europe. À un siècle de distance, des Européens et des citoyens d’autres continents ont vécu une odyssée qui se ressemble étrangement : recherche d’un eldorado, perte d’identité, humiliation, confrontation à l’immigration choisie. d’Emanuele Crialese, Italie, 2006, 1 h 58, VO. Avec Charlotte Gainsbourg, Vincenzo Amato, Aurora Quatrochi. Parc/Churchill Si le vent soulève les sables La Môme ◗ La Môme d’Olivier Dahan est à la mesure de son héroïne : immense. La raison en est aussi simple q u’ a u d a c i e u s e . Plutôt qu’une biographie sage, chronologique comme un chemin de croix ponctué de stations incontournables, Dahan a choisi de faire un film bouillonnant, flamboyant, parfois même onirique. En mélangeant les époques, en réinterprétant certains épisodes trop connus de la vie de la chanteuse, sans jamais appuyer les détails, le réalisateur brosse le surprenant et déchirant portrait d’une artiste que l’on croyait connaître. Son entreprise repose sur une comédienne, Marion Cotillard, tout simplement géniale. (…) Un film vaste, intense, enfantin, dans lequel on peut lire, en une fraction de seconde, toute la joie ou toute la misère du monde. Ce dont Piaf était faite. d’après Patrick Fabre, Studio ◗ Aujourd’hui, quelque part en Afrique noire. D’un côté, le désert qui grignote la terre. La saison sèche qui n’en finit plus, l’eau qui manque. De l’autre la guerre qui menace. Au village, le puits est à sec. Le bétail meurt. La majorité des habitants, se fiant à leur instinct, partent en direction du Sud. Rahne, seul lettré, décide de partir avec Mouna, sa femme et ses trois enfants vers l’Est. Leur seule richesse, quelques brebis, des chèvres et Chamelle, un dromadaire. Rahne et les siens parcourent des contrées hostiles sous un soleil dévastateur, effectuant des marches sans fins, croisant souvent la mort. En adaptant Chamelle, le roman de Marc Durin-Valois, Marion Hänsel signe son film le plus engagé. En suivant l’exode de Rahne et de sa famille, elle dresse un constat implacable des maux du continent noir et dénonce l’immobilisme du Nord. d’Olivier Dahan, France, 2007, 2 h 20. Avec Marion Cotillard, Sylvie Testud, Gérard Depardieu, Jean-Paul Rouve. www.lamome-lefilm.com/ Parc/Churchill de Marion Hänsel, Belgique/France, 2007, 1 h 36. Avec Issaka Sawadogo, Carole Karemera, Asma Nouman Aden. www.soundsofsand.be/ Churchill Lady Chatterley Odette Toulemonde ◗ Wragby Hall, sur la terre des C h a t t e r l e y, a u cœur du pays minier d’Angleterre. Octobre 1921. Constance Chatterley, jeune femme à la sensualité en sommeil forcé, se fane dans son existence de bourgeoise respectable, aux côtés d’un époux revenu gravement blessé de la Première Guerre mondiale, le bas du corps paralysé à jamais. L’arrivée d’une garde-malade, Mrs Bolton, donne un peu de temps libre à Constance. Et celle du printemps lui donne des envies de promenades dans la forêt du domaine. C’est ainsi qu’elle va rencontrer Parkin, le garde-chasse du domaine. Et c’est ainsi que va naître un amour aussi imprévisible que passionné entre ces deux solitudes qui rien ne destinait à rapprocher… Pascale Ferran revient enfin au cinéma après une longue absence avec cette magnifique et audacieuse adaptation du roman de D.H. Lawrence. Et la réalisatrice de redécouvrir la tendresse sur grand écran. ◗ Odette Toulemonde n’a objectivement rien pour être heureuse mais l’est. Balthazar Balsan a tout pour être heureux mais ne l’est pas. Odette, la quarantaine maladroite, entre un fils coiffeur savoureux, une fille engluée dans sa puberté, travaille le jour au rayon cosmétiques d’un grand magasin et coud le soir des plumes sur des costumes de revues parisiennes. Elle rêve de remercier Balthazar Balsan, son auteur préféré, à qui – pense-t-elle – elle doit son optimisme. L’écrivain parisien, riche et séducteur, va débarquer dans sa vie de façon inattendue. Pour ses premiers pas dans le cinéma, Eric-Emmanuel Schmitt n’a pas choisi d’avancer sur la pointe des pieds. L’écrivain signe ici une comédie sans complexe qui tourne autour de la quête du bonheur et sur la manière dont les individus appartenant à des horizons culturels différents parviennent à se ménager une part de ciel bleu. de Pascale Ferran, France, 2006, 2 h 48. Avec Marina Hands, Jean-Louis Coulloc’h, Hippolyte Girardot, Hélène Fillières. Parc/Churchill d’Eric-Emmanuel Schmitt, Belgique/France, 2007, 1 h 40. Avec Catherine Frot, Albert Dupontel, Jacques Weber, Fabrice Murgia, Camille Jepy. Parc/Churchill L'Inédit est disponible à la Fnac L'Inédit est disponible au Stand Info de Belle-Île Ensemble, c’est tout Nouvelle chance ◗ La rencontre de quatre destins croisés qui vont finir par s’apprivoiser, se connaître, s’aimer, vivre sous le même toit. Camille fait des ménages le soir dans les bureaux et dessine avec grâce à ses heures perdues. Philibert est un jeune aristocrate féru d’histoire, timide, émotif et solitaire, il occupe un grand appartement que possède sa famille. Franck est cuisinier, viril et tendre, il aime infiniment sa grandmère, Paulette, une vieille dame fragile et drôle. Leurs doutes, leurs chagrins, c’est ensemble qu’ils vont apprendre à les adoucir, pour avancer, réaliser leurs rêves. Ils vont se découvrir et comprendre qu’ensemble, on est plus fort. Claude Berri s’est attaqué au roman d’Anna Gavalda, une histoire à la fois intime et universelle sur la quête de soi à travers l’autre, sur le bonheur retrouvé grâce à la convivialité et aux gestes élémentaires de solidarité qui l’accompagnent. ◗ Comment réunir des êtres aussi dissemblables qu’Odette SaintGi l l e s ( Da n i è l e Darrieux, infatigable), vieille actrice oubliée dans un centre d’accueil social… Augustin Dos Santos, garçon de piscine à l’hôtel Ritz… Bettina Fleischer, héroïne de feuilleton populaire… et Raphaël, jeune homme à la beauté troublante ? Ensemble, auront-ils une nouvelle chance pour assouvir leurs rêves ? Drôle, émouvant, épatant de poésie candide, voilà un bien joli film comme une déclaration d’amour à l’immense Danièle Darrieux, qui irradie l’écran du haut de ses 89 ans. Pour autant, le film n’est ni rétro, ni larmoyant, ni misérabiliste ; il montre avec pudeur et tendresse l’éclat d’une vieille dame à l’esprit trop vif pour un corps fatigué. (La Gazette Utopia) de Claude Berri, France, 2007, 1 h 37. Avec Audrey Tautou, Guillaume Canet, Laurent Stocker. Parc/Churchill d’Anne Fontaine, France, 2006, 1 h 30. Avec Danièle Darrieux, Jean-Chrétien SibertinBlanc, Arielle Dombasle, Christophe Vandevelde. Churchill Red Road We Feed the World ◗ étant donné l’état actuel de l’agriculture dans le monde, elle pourrait nourrir sans problème 12 milliards d’individus. Pour le dire autrement, chaque enfant qui meurt de faim aujourd’hui est en réalité assassiné. (Jean Ziegler, Rapporteur spécial des Nations-Unies sur le droit de l’alimentation) La mondialisation, et plus précisément celle du commerce et de l’industrie alimentaires, est dans le collimateur de ce documentaire autrichien au point de vue particulièrement acéré. Erwin Wagenhoffer a sillonné la planète pour y filmer le désarroi, la colère aussi, de producteurs locaux dont l’activité se voit menacée, voire détruite, par la prééminence des grandes sociétés transnationales. Les dangers pesant sur les écosystèmes, les réserves de ressources naturelles, sont aussi soulignés par un film que son caractère dénonciateur inscrit dans la lignée du Cauchemar de Darwin. d’Erwin Wagenhoffer, Autriche, 2005, 1 h 36, VO. www.we-feed-the-world.at/ Churchill La vie des autres Das Leben der Anderen ◗ Berlin Est, 1984. Le capitaine Gerd Wiesler, un excellent élément de la Stasi, espère faire avancer sa carrière lorsqu’on le charge de sur veiller le dramaturge Georg Dreyman et son amie, l’actrice Christa-Maria Sieland, considérés comme l’élite intellectuelle du parti, même si secrètement, ils n’adhèrent pas à ses idées. Ayant piégé leur appartement de micros et caméras, Wiesler va vivre jour après jour l’intimité du couple. Ce qu’il n’avait pas prévu, c’est que cette immersion dans le monde de la littérature, des arts et de la librepensée va lui ouvrir les portes d’un univers dont il ne soupçonnait pas l’existence et le forcer à s’interroger sur ses propres certitudes. de Florian Henckel von Donnersmarck, Allemagne, 2006, 2 h 17, VO. Avec Martina Gedeck, Ulkrich Mühe, Sebastien Koch, Ulrich Tukur. Prix des meilleurs film, scénariste et acteur européens, European Film Awards 2006. Oscar 2007 du Meilleur film étranger. www.movie.de/filme/dlda/ Parc/Churchill Le programme du Parc-Churchill se trouve chaque semaine dans le Passe-partout ◗ Jackie travaille comme opératrice pour une société de vidéosurveillance. Sans relâche, elle observe une petite partie du monde. Un jour, un homme apparaît sur son écran de contrôle, un homme qu’elle ne pensait jamais revoir, un homme qu’elle ne voulait plus jamais revoir. Désormais, elle n’a pas le choix, elle doit lui faire face. La mise en scène, au plus près du réel, réussit à nous faire respirer l’air d’un quartier de Glasgow. Andrea Arnold a débarrassé ses acteurs de tout maniérisme pour les ramener à un jeu épuré, en harmonie avec les lieux et leurs habitants. Les cadrages et les lumières, dues au talentueux directeur de la photo Robbie Ryan, sont pour beaucoup dans la force du film. Red Road, premier long métrage déstabilisant, Prix du jury à Cannes, annonce l’arrivée d’un vrai talent dans la cour des grands réalisateurs. (Studio) d’Andrea Arnold, Grande-Bretagne, 2006, 1 h 53, VO. Avec Kate Dickie, Tony Curran, Martin Compston. www.redroad-lefilm.com. Churchill Une vérité qui dérange An Inconvenient Truth ◗ Pour exposer les conséquences dramatiques du réchauffement climatique, Al Gore va de ville en ville avec une conférence dans ses bagages. Il ne s’agit pas toutefois d’une lecture classique mais d’une sorte de spectacle audiovisuel aux ambitions très pédagogiques. Il serait illusoire de vouloir résumer en quelques lignes cet exposé rigoureux et dense d’une bonne heure, soutenu efficacement par des photos, des infographies, des images sans oublier la tchatche d’Al Gore. En guise de respiration, de pauses, le réalisateur Davis Guggenheim raconte en parallèle, le trajet d’Al Gore lui-même, de sa prise de conscience jusqu’à cette longue marche pour convaincre une personne après l’autre de l’urgence de la réaction. d’après Fernand Denis, La Libre Belgique de Davis Guggenheim, USA, 2006, 1 h 38, VO. Oscar 2007 du Meilleur Documentaire. www.criseclimatique.fr. Parc Gagnez des places de cinéma avec le magazine Solidaris 13 avril › 24 mai 2007 › inédit 165 Les Classiques du Churchill Que du beau monde ! Orson Welles, Federico Fellini, Ernst Lubitsch, Ingmar Bergman, John Huston, Yasujiro Ozu, Tod Browning, Erich Von Stroheim, André Delvaux, George Cukor, Kenji Mizoguchi ou Victor Flemming s’invitent, entre autres, à cette nouvelle saison des Classiques du Churchill. Grâce à cette programmation de grande qualité, la défense et la découverte du patrimoine cinématographique trouvent à Liège une place privilégiée. Et les cinéphiles ardents de rencontrer leur bonheur sur grand écran, en pellicule et en version originale sous-titrée en français. The Good Shepherd Raison d’Etat Treize ans après Il était une fois le Bronx, Robert De Niro signe sa deuxième réalisation et évoque les années précédant la création de la CIA, à travers les yeux d’un témoin privilégié que les activités d’espionnage vont conduire à la paranoïa et à la solitude Tous les films sont restaurés et/ou conservés par la Cinémathèque Royale et présentés avec l’aide du Service de Culture Cinématographique. Chaque projection sera précédée d’une conversation autour du film avec Dick Tomasovic (chercheur FNRS, Service cinéma de l’ULg). Présentation du film à 20 h (l’accès à la salle n’est pas possible durant la présentation ; réouverture des portes à l’issue de la présentation). Projection du film à 20 h 30. Les films sont rediffusés le lendemain vers 14 h au Churchill. Prix d’entrée habituels. Possibilité de séances en matinée scolaire : réservation indispensable au 04 222 27 78. Lundi 23 avril – seconde projection le mardi 24 avril Key Largo Etats-Unis, 1948 / de John Huston / avec Humphrey Bogart, Lauren Bacall, Edward G. Robinson / noir & blanc / 100 mn Sur une petite île des Etats-Unis menacée par un ouragan et investie par un tueur et ses hommes de main, un thriller étouffant réalisé par un géant du cinéma américain. John Huston, qui débuta à Hollywood comme scénariste avant de passer derrière la caméra, signe ici un huis-clos aux dialogues ciselés dont les sous-entendus politiques ne sont pas absents (nous sommes en pleine chasse aux sorcières !). Key Largo est aussi le dernier des quatre films qui réunira le couple vedette, Humphrey Bogart et Lauren Bacall, alors partenaires à l’écran comme à la ville. Ecrivant le scénario d’après une pièce de Maxwell Anderson, John Huston et Richard Brooks l’avaient remanié pour montrer la réapparition des forces du mal après la guerre. Par une mise en scène très mobile dans un huis-clos coupé du monde, Huston réussit à faire oublier l’origine théâtrale de ce drame. Le suspense tient à l’attitude d’un Bogart qui ne joue pas les héros face au gangster hystérique d’Edward G. Robinson. Quelques scènes avec Lauren Bacall, fascinante, favorisent le couple mythique et Claire Trevor est émouvante. (Jacques Siclier, Le Monde, 26-27 novembre 2000) R obert De Niro aurait pu se contenter d’un énième film d’espionnage façon Guerre Froide. Mais c’est mal connaître l’acteur-réalisateur qui s’attache plutôt à la destinée d’un individu totalement convaincu par la juste cause patriotique de son boulot d’espion. Recruté alors qu’il était encore un étudiant brillant de Yale, Edward Wilson (Matt Damon) montera rapidement les échelons de l’OSS (Office of Strategic Services, qui deviendra quelques années plus tard, la CIA). Mais la parano que provoque la Guerre Froide dans l’administration le rendra lui-même de plus en plus suspicieux envers ceux qui l’entourent, le poussera inconsciemment à s’isoler de sa famille et à se confronter à des questions existentielles face auxquelles l’espion qu’il est semble désemparé. Si The Good Shepherd se pare des atours du thriller politique, son intérêt réside évidemment dans cet Edward Wilson, faux paragon cinématographique de l’agent CIA. A mesure que l’on suit parallèlement ses parcours privé et professionnel (montrés par de nombreux flash-backs), le film dévoile son véritable projet : interroger la perte d’identité de cet individu s’étant totalement oublié dans une cause qu’on lui a présentée comme supérieure. « Quand la raison d’État prend le pas sur ma raison, que reste-t-il de moi ? », interroge De Niro. Patiemment, méticuleusement, le récit conduit Wilson vers une impasse éthique où s’achèvera sa perte d’humanité. Film fleuve, film classique, The Good Shepherd, qui couvre la période de 1939 à 1961, juste après les événements de la Baie des Cochons à Cuba, n’évite pas les longs dialogues historiques et politiques, et les baisses de rythme. Mais ce contexte politique entre avec évidence en résonance avec des événements plus récents, et fait du deuxième film de Robert De Niro plus qu’un simple divertissement. Lundi 7 mai – seconde projection le mardi 8 mai Orfeu Negro France-Brésil-Italie, 1958 / de Marcel Camus / avec Breno Mello, Marpessa Dawn, Lourdes de Oliveira / couleur / 108 mn A la veille du Carnaval de Rio, Eurydice se sauve d’un homme qui veut la tuer. Arrivée en ville pour rejoindre sa cousine Serafina, elle fait la rencontre d’Orphée, un conducteur de tramway et artiste adulé par le peuple pour ses qualités de danseur et de guitariste. Celui-ci entreprend de la sauver de son destin… Si beaucoup d’artistes ont été inspirés par la légende orphique, rares sont ceux à l’avoir transposée dans une autre culture. En tournant son film – par ailleurs Palme d’Or à Cannes en 1959 – sur fond de carnaval et en faisant appel à des acteurs et des danseurs professionnels, Camus contribuera à l’essor mondial de la bossa nova. Toutes les stars de l’époque, d’Antonio Carlos Jobim à João Gilberto, sont d’ailleurs présentes sur la bande-son, très généreuse en samba ! Michaël Ismeni, Les Grignoux (…) Orfeu Negro n’a rien perdu de ses qualités plastiques, peut-être tout au contraire a-t-il encore gagné dans le cœur de ceux qui l’ayant vu ne résistent pas au désir de se replonger une seconde fois dans l’ambiance étonnante du Carnaval de Rio. Au fait, Orfeu Negro qui remet au pavois l’admirable mythe d’Orphée et Eurydice en le faisant éclater de frénésie et d’amour dans des peaux d’ébène est essentiellement marqué par le rythme, encore le rythme et toujours le rythme et par la couleur, encore la couleur, toujours la couleur. C’est une fête païenne pour les yeux et, pourtant l’humanisme le plus authentique se dégage de cette histoire d’amour née dans la fièvre des sambas et mourant romantiquement avec les derniers feux du carnaval. (La Dernière Heure, 8 juillet 1965) de Robert De Niro, USA, 2006, 2 h 47, VO. Avec Matt Damon, Angelina Jolie, Alec Baldwin, Billy Drudup, William Hurt, Joe Pesci, Robert De Niro. www.thegoodshepherdmovie.com/ Parc/Churchill Les infiltrés · The Departed Récompensé logiquement par les Oscars 2007 des meilleurs film et réalisateur, le dernier opus de Martin Scorcese a la force et la beauté de Casino ou des Affranchis. Avec un trio d’acteurs magnifiques (Jack Nicholson, Leonardo DiCaprio et Matt Damon) au service d’une mise en scène ample et époustouflante Strade del Cinema · Concours de musique pour images Sélections à Liège les 5 et 6 juin 2007. Finale à Aoste, du 4 au 8 août 2007 Avec l’aide des Services culturels de la Province de Liège et de Kaleidoskop. Avec le soutien de la Soundstation, Jazz@round, la Médiathèque, Pure FM, Vlan et Luz Verde A Boston, pour mettre fin au règne du parrain Frank Costello (Nicholson), la police infiltre son gang avec un bleu, Billy Costigan (DiCaprio). Tandis que celui-ci s’efforce de gagner la confiance de Costello, Colin Sullivan (Damon) entre dans la police au sein de l’unité chargée d’éliminer le malfrat. Mais Colin travaille pour Costello et l’informe des opérations qui se trament contre lui. Risquant à tout moment d’être démasqués, Billy et Colin sont contraints de mener une double vie qui leur fait perdre leurs repères et leur identité. Que Martin Scorsese se soit inspiré du film hongkongais Infernal Affairs pour ses Infiltrés n’a rigoureusement aucune importance, tant il a imprégné l’intrigue de son style à lui, ce mélange d’hystérie spectaculaire et de moralisme plus ou moins secret, que l’on avait découvert dès Mean Streets, il y a longtemps, et que l’on avait retrouvé, de plus en plus maîtrisé, dans les opéras violents qu’étaient Les affranchis et Casino. Ce regard précis, aiguisé et cruel, sur des humains en pleine dégringolade, fétus de paille dans un empire du crime qui se délite, fait des Infiltrés l’un des plus beaux drames shakespeariens qui soient. (Pierre Murat, Télérama) de Martin Scorcese, USA, 2007, 2 h 30, VO. Avec Leonardo DiCaprio, Matt Damon, Jack Nicholson, Mark Wahlberg, Martin Sheen, Alec Baldwin. www.tfmdistribution.com/thedeparted/ Parc ◗ Depuis quatre ans, les Grignoux et Strade del Cinema (organisatrice du Festival International du Cinéma Muet mis en Musique d’Aoste) organisent les sélections belges pour un concours international de composition musicale originale sur un film muet. Ouvert à tous les moins de 35 ans, sans contrainte de style, d’instruments ou de type de formation, ce concours est l’occasion unique pour les jeunes musiciens de confronter leur art au cinéma muet, de rencontrer d’autres créateurs, et de s’ouvrir des opportunités pour un futur fait de notes et de musique… Cette année, ce sont Laurel et Hardy qui seront mis à l’honneur du concours. Mardi 5 juin à 20 h 15 au Parc Projection de La Terre d’Aleksandr Dovzhenko (1930, URSS, 1 h 27) Avec arrangements sonores et performance en direct par Jean-Philippe Dauphin (guitare), Yannick Franck (électroacoustique) et Olivier Pé (guitare préparée) Préventes : 7 ¤ (Parc, Churchill, Belle-île) Le jour même : 8 ¤ Dans le cadre des sélections du concours Strade del Cinema. Avec l’aide des Services culturels de la Province de Liège. Ce qu’on gagne – Les trois premiers du concours verront l’enregistrement public de leur composition publié sur un CD. Le premier du concours recevra quant à lui une bourse de 1 500 ¤ pour la composition et l’exécution d’une musique originale pour un court métrage muet mis à disposition par le Musée du Cinéma de Turin. Comment s’inscrire ? Les inscriptions se font par internet sur le site www.stradedelcinema.it/ jusqu’au 15 mai 2007 compris. Le prix de l’inscription est fixé à 20 ¤ pour les solistes et à 30 ¤ pour les formations musicales. Où trouver des infos ? Sur le site des Grignoux (www.grignoux. be/sdc07/). Par téléphone : 04 222 27 78. Par courriel : sdc-liege@ grignoux.be. Une brochure reprenant toutes ces infos ainsi que le règlement sera envoyée sur simple demande. 13 avril › 24 mai 2007 › inédit 165 Goodbye Bafana L’histoire authentique de Nelson Mandela et de son gardien de prison dans un film majoritairement produit par la Belgique et tourné en Afrique du Sud par Bille August (Pelle le conquérant). Une œuvre classique et bouleversante qui offre un angle d’attaque original pour évoquer l’humanisme et le combat politique du leader sud-africain Le cercle des noyés Le film raconte la véritable descente aux enfers vécue par une soixantaine de prisonniers politiques exilés au fort de Oulata au mileu du désert mauritanien A frique du Sud, 1968. Vingt-cinq millions de Noirs vivent sous la domination d’une minorité de quatre millions de Blancs. Sous le régime brutal de l’Apartheid imposé par le gouvernement du Parti national, les Noirs n’ont ni droit de vote, ni liberté de mouvement, ni le droit de posséder des terres, des entreprises ou même un logement, et ils n’ont pas accès à l’éducation. Déterminés à garder le pouvoir, les Blancs interdisent tout regroupement, association ou manifestation d’opposition ; ils obligent les leaders noirs à s’exiler ou les emprisonnent à vie sur Robben Island. James Gregory, un Afrikaner blanc typique, considère les Noirs comme des sous-hommes. Ayant grandi dans une ferme dans le Transkei, il a appris à parler le Xhosa dès son plus jeune âge. Cela fait de lui l’homme idéal pour devenir le gardien de prison chargé de surveiller Nelson Mandela et ses camarades sur Robben Island. Après tout, il parle leur langue et peut donc les espionner sans qu’ils s’en rendent compte. Pourtant, ce plan va se retourner contre ceux qui l’ont imaginé. Au contact de Mandela, Gregory se met à changer et devient progressivement le défenseur d’une Afrique du Sud libre. Un livre d’entretiens avec James Gregory, Le regard de l’antilope, a servi de base au film. C’est aussi une histoire incroyable sur deux hommes qui passent 24 ans ensemble dans des circonstances très particulières. James Gregory est la preuve évidente de la justesse des théories de Mandela sur la réconciliation. On a essayé de faire des films sur Mandela à plusieurs reprises. Mais le problème est qu’il a passé 28 ans en prison : il a toujours une parole juste et il fait ce qu’il faut faire. Dans une fiction, il est très difficile de mettre en scène un homme parfait. C’est pour cela que j’apprécie tellement Amadeus de Milos Forman. La bonne idée était de raconter l’histoire de Mozart en prenant le point de vue de Salieri. Là, je prends le point de vue de James Gregory. (Bille August) de Bille August, Allemagne/ Belgique/France/Afrique du Sud, 2007, 1 h 57, VO anglaise. Avec Joseph Fiennes, Dennis Haysbert, Diane Kruger. www.goodbyebafana.com/ Parc/Churchill Ça brûle en présence de la réalisatrice Claire Simon En collaboration avec Femme, Enseignement, Recherche Ulg (Fer-Ulg) S ’il y avait le feu chez vous, qu’est-ce que vous emporteriez ? Cocteau répondit : « Le feu ». C’est aussi ce qu’on a envie d’emporter au sortir de Ça brûle. Le feu symbolique qui couve dans la vie de Livia, une adolescente d’un village des Bouches-du-Rhône. Le feu réel qui, comme chaque été, volontaire ou impromptu, dévore les hectares de campagne. Entre ces deux feux, c’est logique, surgit un pompier, Jean Susini, qui s’interpose comme la fumée des incendies voile le soleil du midi, fait la nuit en plein jour. Livia (interprétée par Camille Varenne, sidérante) en pince pour le beau pompier (on la comprend, Lundi 16 avril à 20 h 15 au Churchill Projection unique Tournées en 2006, elles en constituent l’écho, en restituent les menaces, en dressent le décor. Leur force évocatrice nous mène aux confins de la solitude humaine, au désert, à l’enfermement sans issue. Le travail sur le temps affine ce témoignage et lui confère une valeur universelle. Nulle impuissance à dénoncer le crime en toute lucidité, même si Fara Bâ conclut son récit en disant qu’aujourd’hui, les bourreaux d’hier croisent son chemin sans un regard, comme si d’ailleurs rien de tout cela n’avait existé. Serge Meurant, Causes toujours de Pierre-Yves Vandeweerd, Belgique, 2007, 1 h 11. www.gsara.be/cercle. Churchill Fragments sur la grâce Un film hors norme sur le jansénisme. Une quête fiévreuse de ce mouvement religieux avec des textes récités dans la langue de l’époque, l’avis de spécialistes, et des traces laissées dans des lieux contemporains A partir d’une idylle entre une ado et un soldat du feu, Claire Simon signe une fable du désir qui s’inscrit dans la violence fascinante d’un combat acharné contre les incendies de forêt Mardi 17 avril à 20 h au Churchill Avant-première L e cercle des noyés est le nom donné aux prisonniers politiques noirs en Mauritanie, enfermés à partir de 1986 dans l’ancien fort colonial de Oualata. Fara Bâ est l’un de ceux-ci. Il a co-écrit avec Pierre-Yves Vandeweerd le récit d’une des pages les plus sombres de l’histoire contemporaine de la Mauritanie. Ce récit, en langue peule, donne au film son intensité et sa dignité. (…) Le narrateur évoque avec une puissance visionnaire la vie de forçat qu’il partagea avec ses compagnons d’infortune. Aucune humiliation ne leur fut épargnée. Les travaux forcés, les tortures, la faim et la maladie leur furent infligés au cours des années passées sans aucun contact avec le monde extérieur. Les images filmées par Pierre-Yves Vandeweerd soutiennent ce texte sobre et émouvant et s’y superposent, l’épaulent, sans jamais le répéter. V c’est le très prégnant Gilbert Melki) comme on tombe amoureux à 15 ans : il m’a regardée, il porte une chemise bleue, il m’aime. Cette fable du désir n’aurait qu’un intérêt volatil si Claire Simon ne la faisait baguenauder par bien d’autres chemins. Tout est dans ces traverses. Livia est à peu près située (une mère anglaise et chiante, un père absent et chiant), mais ce qui singularise pleinement la jeune fille, c’est un cheval, son cheval, nommé E.T. Elle le dresse, le flatte, lui parle, le fait boire dans l’eau des piscines, toise le monde et y règne en réincarna- tion inconsciente de l’amazone. De même pour le pompier. Une fois doté d’un minimum de consistance (marié, père de famille), le personnage devient à nos yeux comme il est dans le regard de sa petite amoureuse : un emblème de virilité plus qu’un homme, une mythologie à lui seul, le soldat du feu. C’est ce système complexe d’apartés qui fait la beauté du film (…). Gérard Lefort, Libération de Claire Simon, France, 2006, 1 h 51. Avec C amille Varenne, Gilber t Melki. www.cabrule-lefilm.com/ Churchill oici un film qui, par les temps qui courent, devrait être proposé dans les écoles de cinéma (…) comme modèle de pédagogie par le plaisir. L’exploit n’est pas mince s’agissant du sujet de Fragments sur la grâce : le jansénisme. Ce mouvement religieux, apparu en France au xviiie siècle, influencé par la pensée de Saint Augustin et trouvant son expression théologique dans l’Augustinus de Cornelius Jansen, fit à l’époque l’effet d’une bombe. Le jansénisme a, en effet, tout pour déplaire dans la France de l’époque, car il est une tentative d’acclimater certaines idées du courant de la Réforme protestante – notamment sur la prédestination et la grâce – dans le catholicisme alors que la lutte entre ces deux religions a déjà suscité une guerre intestine qui a ensanglanté le pays, et il menace par ailleurs le pouvoir détenu par les jésuites, qui exercent leur influence sur la plupart des cours d’Europe. Ce qui se joue fondamentalement entre ces deux visions du catholicisme est aussi une vision de l’homme et du monde dont notre propre époque reconduit certains débats : austérité morale, croyance en la prédestination et en la grâce divine, refus de la société telle qu’elle va pour les jansénistes, optimisme de la foi, prise en compte de la liberté de l’homme et accommodement avec le pouvoir pour les jésuites. (…) Cette histoire, telle qu’elle vient d’être résumée et telle qu’une démarche documentaire ou encyclopédique classique la rend sans coup férir ennuyeuse, c’est la grande vertu du film de Vincent Dieutre que de la transmettre comme une chose vivante, digne d’éveiller l’intérêt et la passion du contemporain. Il utilise pour ce faire une méthode très simple, celle du work in progress. Partant du pressentiment que l’histoire du jansénisme a quelque chose à nous apprendre aujourd’hui, il se met en quête de cette histoire en variant les angles d’approche et en faisant de son film le documentaire de sa méthode, qui se transforme peu à peu en aventure à la fois spirituelle et cinématographique. Jacques Mandelbaum, Le Monde de Vincent Dieutre, France, 2006, 1 h 41. Avec François Lebrun, Mireille Perrier, Eva Truffaut, Mathieu Amalric, Vincent Dieutre. Churchill After the Wedding clint eastwood 13 avril › 24 mai 2007 › inédit 165 · Efter brylluppet Après Open Hearts et Brothers, la cinéaste danoise Susanne Bier signe un drame poignant et charnel fait de révélations éclatantes. Porté par la même fulgurance que Festen, After the Wedding a été nominé pour l’Oscar 2007 du meilleur film étranger Mémoires de nos pères Flags of Our Fathers Premier volet du diptyque de Clint Eastwood autour de la bataille d’Iwo Jima, en 1945. Une évocation inspirée et émouvante de la machine de propagande américaine N e vous fiez pas aux apparences, ne tenez pas compte de la campagne de promotion du film avec ses slogans à la con : « Derrière chaque soldat se cache un héros », tu parles ! Faites plutôt confiance à Clint Eastwood, à son intelligence et à son amour du cinéma. Certes Flags of Our Fathers est un film de guerre américain à gros budget, construit autour d’un événement typiquement américain : qui connaît chez nous la bataille d’Iwo Jima ? Evidemment Eastwood n’est pas un révolutionnaire et ne remet en cause ni l’état américain ni la guerre en tant que telle. Mais c’est peut-être encore mieux : il livre un film complexe, absolument pas manichéen sur un sujet in fine passionnant et dérangeant. A travers la bataille d’Iwo Jima, dont on ne saura pas grand chose d’un point de vue historique, si ce n’est qu’elle fut stratégique et particulièrement sanglante, Clint Eastwood nous parle de tout autre chose : comment l’armée américaine, et donc le gouvernement, orchestrèrent une formidable machinerie pour fabriquer un mythe à partir de cette bataille et faire de ses « héros » des VRP de l’effort de guerre, des super vendeurs de bons de souscription, des catalyseurs du patriotisme populaire. Après une première demi-heure qui relate la bataille avec une efficacité impressionnante, le film s’attache au parcours de trois soldats que le hasard a mis sur une photo et que la manipulation a hissés au rang de héros… La Gazette Utopia de Clint Eastwood, USA, 2006, 2 h 12, VO. Avec Ryan Philippe, Jesse Bradford, Adam Beach, Paul Walker. www.memoiresdenosperes-lefilm.com. Churchill I l a le charme fou du beau mec qu’une ancienne souffrance a marqué au cœur sans jamais l’abattre. Au contraire, les épreuves n’ont sans doute fait qu’affirmer cette générosité sans calcul qui lui fait aujourd’hui vouer sa vie à la construction d’un orphelinat en Inde. Mais ce foyer qui bat d’humeur joyeuse est menacé par manque de finances, en proie à des déficits cumulés. Autant dire que le coup de fil, depuis son Danemark natal, d’un mécène inconnu qui souhaite le rencontrer, ressemble au miracle qui va aider Jacob à continuer sa grande œuvre. On s’embrasse, on s’arrache, il a un mal fou à partir : promis, juré, il reviendra pour l’anniversaire du gamin aux yeux immenses qui s’accroche à son cou, mais… Mais il ne se doute pas encore que ce retour aux sources va durer plus que prévu, lui réserver d’immenses surprises, raviver des sentiments terribles autant que contradictoires, inverser le cours du long fleuve déjà peu tranquille de sa vie ! Elle a un talent fou, cette Susanne Bier, et ce nouveau film, à rebondissements inattendus autant que complexes, est passionnel et intense comme l’attachement à la vie de tous ses personnages. Aucun n’est en demi-teinte. Faits de chair et de sentiments forts, on les croit au bord de vaciller et ils redressent la tête. Ils souffrent, ils aiment, jamais tièdes, forts d’avoir beaucoup reçu de la vie mais d’avoir aussi, chacun à sa façon, beaucoup donné. Ils ne perdent jamais la face, même quand ils s’affalent, et s’ils sont sensibles aux autres, leur vulnérabilité n’entame pas leur détermination. Ils sont l’âme et l’énergie vitale de ce film captivant de bout en bout, qui vous laisse secoué mais heureux, après le point d’orgue d’une séquence finale magnifique. La Gazette Utopia de Susanne Bier, Danemark, 2006, 2 h, VO. Avec Mads Mikkelsen, Rolf Lassgard, Sidse Babett Knudsen, Stine Fischer Christensen. www. afterthewedding-lefilm.com/ Churchill Chronique d’un scandale · Notes on a Scandal Barbara Covett, gant de fer et professeur proche de la retraite va se transformer en confesseur puis en maître chanteur de sa collègue fautive. Un thriller psychologique époustouflant avec Judi Dench et Cate Blanchett Lettres d’Iwo Jima Letters from Iwo Jima Après Mémoires de nos pères, Clint Eastwood livre la seconde partie de son diptyque sur la bataille d’Iwo Jima. Cette fois, il nous fait passer dans le camp japonais Q uelle connerie, la guerre. L’affaire est tellement entendue que le public renâcle à se déplacer dans les salles pour voir exploser des bombes, par ailleurs servies tous les soirs au JT. Le cinéma a-t-il encore quelque chose à nous dire sur le sujet ? Après avoir vu Lettres d’Iwo Jima, la réponse est oui, trois fois oui. Bien sûr, dans cette bataille, les mitrailleuses mitraillent. Il faut bien qu’ils meurent, ces 27 000 soldats qui se sont entretués en février 1945. Mais ce qui intéresse cette fois Clint Eastwood, c’est d’approcher sa caméra au plus près de l’ennemi (japonais) et de nous faire découvrir qu’il n’est au fond que le reflet du soldat d’en face. Notre reflet. Béatrice Toulon (Studio) de Clint Eastwood, USA, 2006, 2 h 22, VO. Avec Ken Watanabe, Kazunari Ninomiya, Tsuyoshi Ihara, Ryo Kase. www.lettresdiwojima-lefilm.com. Parc/Churchill Lettres d’Iwo Jima s’inscrit au plus près des hommes et évoque, par son attentive proximité, le réalisme chaotique d’un autre grand film de guerre, Les nus et les morts de Raoul Walsh. On assiste ici à un accompagnement dans la mort d’une rare intensité à travers les différentes manières qu’ont les soldats de voir venir la fin, de l’anticiper, de la côtoyer, de la duper aussi. Cette attente, à ciel ouvert, où la vie et la mort sont tellement proches qu’elles finissent par se confondre à l’image, constitue l’un des autres moments forts du film. (Amélie Dubois, Les Inrockuptibles) M ariée à un homme plus âgé, mère d’une fille en pleine crise d’adolescence et d’un fils handicapé dont elle s’est occupée pendant dix ans, Sheba Hart (Cate Blanchett) décide de reprendre un peu de temps pour elle et de retravailler comme professeur d’art dans un lycée londonien. Parmi ses nouveaux collègues, elle fait la connaissance de Barbara Covett (Judi Dench), bientôt à la retraite. Entre elles se noue rapidement une amitié solide… que Barbara consigne soigneusement chaque soir dans son journal intime. Ce sont les pages de ce carnet que feuillette Notes on a Scandal par l’entremise de la voix-off machiavélique de Judi Dench. Dès les premières minutes, celle-ci pose le climat du film, celui d’un thriller psychologique intense. Vieille fille aux apparences irréprochables, Barbara cache une nature désespérée, ayant perdu toute foi en son métier, voire en l’espèce humaine. Désormais, seule lui importe la relation qu’elle noue avec sa jeune collègue. Une relation à la complicité forcée quand elle découvre que Sheba entretient une liaison cachée avec Steven Connolly, l’un de ses jeunes étudiants de 15 ans… Cependant, Notes on a Scandal ne se concentre pas sur l’anecdote, le scandale en lui-même, mais bien sur la rencontre de deux femmes solitaires à leur manière, qui cherchent toutes deux par tous les moyens à recréer des liens, à donner et recevoir un peu d’amour. Et pour le coup, on ne pouvait rêver plus beau casting que celui qui oppose une Cate Blanchett magnifique de fragilité et une Judi Dench d’une redoutable ambiguïté. Loin de se voler la vedette, les deux comédiennes, au sommet de leur art, se complètent admirablement, leur duo électrique fonctionnant à merveille. Hubert Heyrendt, La Libre Belgique de Richard Eyre, Grande-Bretagne, 2006, 1 h 32. Avec Judi Dench, Cate Blanchett, Bill Nighy, Adrew Simpson. www.chroniquedunscandalelefilm.com. Parc 13 avril › 24 mai 2007 › inédit 165 Du vendredi 13 avril au jeudi 19 avril P arc C h u rc h i l l vendredi 13 avril Séances à 10 h au Churchill. Tarif réduit : 3,70 € (heure de la séance = début du film) 10:00 Lucas, fourmi malgré lui Silvia Abalos Y Te’Ome Concert au Café du Parc 20 h 30 12:00 Golden Door 10:15 U 10:30 Les contes de la mère poule 12:10 Les témoins 12:05 La Môme Du vendredi 20 avril au jeudi 26 avril P arc C h u rc h i l l vendredi 20 avril programmation › 04 343 24 67 › www.grignoux.be 12:10 Les témoins Roland Tchakounté Concert au Café du Parc 20 h 30 14:15 La vie des autres 12:05 Angel 12:00 Odette Toulemonde 14:30 Red Road 14:00 J’attends quelqu’un 14:00 Cendrillon et le prince… 14:15 Les contes de la mère poule 14:15 U 15:45 Goodbye Bafana 15:30 Ensemble, c’est tout 16:00 We Feed the World 15:00 Lucas, fourmi malgré lui 16:45 La Môme 17:15 Goodbye Bafana 17:15 Golden Door 18:00 J’attends quelqu’un 18:00 Molière 17:30 Si le vent soulève les sables 18:00 Ensemble, c’est tout 17:00 La vie des autres 19:30 Irina Palm 20:00 Sunshine 20:00 Les témoins 20:15 Ça brûle 20:30 Goodbye Bafana 19:45 Les témoins 20:15 J’attends quelqu’un 20:00 Golden Door 21:30 The Good Shepherd 22:00 Goodbye Bafana 22:15 Ensemble, c’est tout 22:30 J’attends quelqu’un 22:00 Angel 22:15 Ensemble, c’est tout 22:15 Red Road samedi 21 avril 14:00 Lucas, fourmi malgré lui 14:00 U 14:30 Les témoins 15:45 Sunshine 15:30 Ça brûle samedi 14 avril 14:30 Molière 16:00 Si le vent soulève les sables programmation › 04 343 24 67 › www.grignoux.be 14:30 Molière 14:30 Cendrillon et le prince… 14:15 Golden Door 14:00 Les contes de la mère poule 14:00 U 16:30 Goodbye Bafana 16:30 Lady Chatterley 15:00 Les témoins 15:30 Ensemble, c’est tout 17:00 Une vérité qui dérange 17:45 J’attends quelqu’un 17:45 Ensemble, c’est tout 17:00 Goodbye Bafana 17:15 J’attends quelqu’un 17:30 Angel 19:00 The Good Shepherd 20:00 Goodbye Bafana 20:00 Golden Door 19:45 Ensemble, c’est tout 22:15 Sunshine 22:15 Si le vent soulève les sables 21:45 Angel 19:00 Molière 19:45 Golden Door 19:30 Les témoins 20:15 Ensemble, c’est tout 22:05 Irina Palm 22:00 Nuit fantastique 22:00 J’attends quelqu’un 21:45 La vie des autres 22:15 Ensemble, c’est tout dimanche 22 avril 14:00 Cendrillon et le prince… 14:15 Goodbye Bafana 14:00 U 14:00 J’attends quelqu’un 14:00 Cendrillon et le prince… 14:15 Les témoins 14:00 U 14:00 Les contes de la mère poule 15:45 Molière 16:45 Lady Chatterley 15:45 Ensemble, c’est tout 16:00 Si le vent soulève les sables 15:45 Molière 16:30 Lady Chatterley 15:45 Ensemble, c’est tout 15:30 Lucas, fourmi malgré lui 18:05 The Good Shepherd 17:45 Ensemble, c’est tout 18:15 Sunshine 17:45 Golden Door 17:30 Angel 20:00 Les témoins 19:45 Golden Door 20:15 J’attends quelqu’un 19:45 Les témoins 20:15 Ensemble, c’est tout 20:00 J’attends quelqu’un 21:15 Irina Palm 22:15 Red Road 22:00 Ça brûle 22:05 Sunshine 22:00 Red Road 22:15 Si le vent soulève les sables 22:00 We Feed the World lundi 23 avril 12:10 Sunshine 12:05 Les témoins 12:00 Ensemble, c’est tout 12:05 Golden Door 12:10 Les témoins 12:00 J’attends quelqu’un 14:30 The Good Shepherd 14:00 J’attends quelqu’un 14:15 Golden Door 14:00 Angel 14:15 Nouvelle chance 14:15 Odette Toulemonde 14:00 La vie des autres 16:15 Ensemble, c’est tout 16:30 Salvador dimanche 15 avril 18:15 Goodbye Bafana 20:30 Sunshine lundi 16 avril 16:30 Molière 18:15 Si le vent soulève les sables 17:45 Irina Palm 18:00 Si le vent soulève les sables 17:00 Les témoins 17:00 Ça brûle 17:00 J’attends quelqu’un 20:00 La part du chat 20:00 Key Largo (Classiques) 20:00 Sunshine 19:45 Goodbye Bafana + débat mardi 24 avril 22:00 Les témoins 22:00 J’attends quelqu’un 12:10 Odette Toulemonde 12:05 J’attends quelqu’un 12:00 Goodbye Bafana 14:00 Key Largo (Classiques) 14:00 Ensemble, c’est tout 14:15 La vie des autres 19:00 Sunshine 20:15 Le cercle des noyés 19:45 Les témoins 20:00 Ensemble, c’est tout 21:00 Goodbye Bafana 22:00 Golden Door 22:00 Red Road 12:00 Angel 12:10 Ensemble, c’est tout 12:00 La Môme 14:30 Les témoins 14:00 We Feed the World 14:35 Golden Door projection unique 16:00 Ensemble, c’est tout mardi 17 avril 16:30 Molière 16:30 Angel 17:00 La vie des autres 15:15 Molière 16:00 Les témoins 17:30 Irina Palm 18:15 Golden Door 17:00 Angel 17:00 Salvador 17:00 Red Road 19:45 Parole, l’héritage Dolto 20:30 Sunshine 20:00 The Good Shepherd 19:45 Ensemble, c’est tout 22:30 Red Road 19:00 Goodbye Bafana 20:00 Ça brûle 19:45 Ensemble, c’est tout 19:30 Lady Chatterley 21:15 Sunshine 21:45 Salvador 22:30 J’attends quelqu’un + rencontre-débat mercredi 25 avril 12:10 Les témoins 12:05 Si le vent soulève les sables 12:00 Red Road 14:30 Molière 14:15 U 14:00 Ensemble, c’est tout 14:15 Lucas, fourmi malgré lui 15:30 Cendrillon et le prince… 16:00 Sunshine 16:00 We Feed the World 17:15 Molière 18:00 Odette Toulemonde 18:00 J’attends quelqu’un 17:00 Les témoins 20:00 J’aurais voulu être un danseur 20:15 Goodbye Bafana 20:00 Irina Palm 20:15 Sunshine 20:00 Ensemble, c’est tout 19:45 Angel + réalisateur jeudi 19 avril 22:15 Les témoins 22:00 Golden Door 22:15 J’attends quelqu’un + réalisateur jeudi 26 avril 12:15 Nouvelle chance 12:05 Ensemble, c’est tout 12:10 La Môme 14:00 La vie des autres 14:00 J’attends quelqu’un 14:45 Golden Door 16:45 Lady Chatterley 16:00 Odette Toulemonde + réalisatrice mercredi 18 avril 20:30 Concert 17:00 La Môme 18:00 Ensemble, c’est tout 17:00 Red Road 20:00 Goodbye Bafana 20:00 Golden Door 19:30 Si le vent soulève les sables 22:15 Sunshine 22:15 Les témoins 21:30 La vie des autres 21:45 La vie des autres 12:00 Goodbye Bafana 12:05 Les témoins 12:05 Angel 14:15 Ensemble, c’est tout 14:15 Lucas, fourmi malgré lui 14:30 U 16:15 Sunshine 16:15 J’attends quelqu’un 16:00 Les témoins 18:15 Si le vent soulève les sables 18:15 Ensemble, c’est tout 18:15 Ça brûle 20:15 Irina Palm 20:30 The Good Shepherd 22:30 Sunshine 22:15 Red Road 12:05 Salvador 12:00 Goodbye Bafana 12:10 Les témoins 14:30 Sunshine 14:15 Odette Toulemonde 14:15 Lady Chatterley 17:45 Molière 17:00 Goodbye Bafana 17:00 Ensemble, c’est tout 17:30 J’attends quelqu’un 20:00 Molière 20:00 Sunshine 20:00 The Good Shepherd 19:45 Les témoins 15:00 La Môme 22:00 Irina Palm 22:00 Ça brûle Du vendredi 27 avril au jeudi 3 mai P arc C h u rc h i l l vendredi 27 avril programmation › 04 343 24 67 › www.grignoux.be 12:05 Irina Palm 12:10 Goodbye Bafana 12:00 Angel 14:00 J’attends quelqu’un 14:30 Les témoins 14:30 Molière 16:00 Si le vent soulève les sables 16:45 The Good Shepherd 17:00 La Môme 17:15 Ça brûle 20:00 J’aurais voulu être un danseur 20:00 Sunshine 18:00 Odette Toulemonde 20:00 Goodbye Bafana 19:45 After the Wedding 22:00 La vie des autres 22:00 Les témoins 22:15 Irina Palm 22:00 Red Road 14:15 U 14:00 Lucas, fourmi malgré lui 14:00 Cendrillon et le prince… 14:15 Goodbye Bafana 16:00 Ensemble, c’est tout 15:45 Irina Palm 15:45 Ça brûle samedi 28 avril 18:00 J’aurais voulu être un danseur 17:45 Golden Door 18:00 After the Wedding 17:00 Mémoires de nos pères 20:15 The Good Shepherd 20:15 J’attends quelqu’un 20:30 Sunshine 19:45 Les témoins 22:15 Ça brûle 22:30 Irina Palm 22:00 After the Wedding 14:15 Golden Door 14:00 Molière 14:00 Cendrillon et le prince… 16:15 Si le vent soulève les sables 15:45 Odette Toulemonde dimanche 29 avril 14:00 U 15:30 Ensemble, c’est tout 17:30 La vie des autres 17:00 After the Wedding 18:15 Les témoins 17:45 Goodbye Bafana 20:15 The Good Shepherd 19:45 Mémoires de nos pères 20:30 J’attends quelqu’un 20:15 Irina Palm 22:15 Les témoins 22:20 Si le vent soulève les sables 22:15 Sunshine 12:15 La Môme 12:10 Odette Toulemonde 12:05 J’attends quelqu’un 14:00 Golden Door 14:00 Si le vent soulève les sables 16:30 Lady Chatterley 16:00 J’attends quelqu’un lundi 30 avril 14:45 Ensemble, c’est tout 16:45 The Good Shepherd 15:00 Goodbye Bafana 17:30 Sunshine 20:00 La vie des autres 18:00 Irina Palm 19:45 Les témoins 20:00 Golden Door 20:00 Sunshine 22:00 Ça brûle 22:15 Irina Palm 22:00 After the Wedding 14:00 Lucas, fourmi malgré lui 14:00 Cendrillon et le prince… 14:15 After the Wedding mardi 1er mai 14:00 U 15:30 J’aurais voulu être un danseur 16:00 Goodbye Bafana 15:45 Molière 17:30 La vie des autres 18:15 Si le vent soulève les sables 18:15 Golden Door 17:00 La Môme 20:15 The Good Shepherd 20:15 Ça brûle 20:30 Irina Palm 19:45 Les témoins 22:30 Fragments sur la grâce 22:30 Sunshine 22:00 Goodbye Bafana 12:05 Irina Palm 12:10 Golden Door 12:00 Mémoires de nos pères 14:00 Molière 14:30 Cendrillon et le prince… 14:30 J’attends quelqu’un 15:30 J’aurais voulu être un danseur 17:00 Les témoins 16:15 Sunshine 16:30 Lady Chatterley 17:45 Ensemble, c’est tout 18:15 Odette Toulemonde mercredi 2 mai 14:00 U 9 place du marché 4000 liège en face de l'hôtel de ville 04 223 28 13 ouvert du lundi au vendredi midi et soir et le samedi soir le vin… la cuisine fermé le dimanche et les jours fériés 19:45 The Good Shepherd 19:30 Mémoires de nos pères 20:15 Sunshine 19:45 After the Wedding 22:00 Goodbye Bafana 22:15 Ça brûle 22:00 Red Road 12:15 Goodbye Bafana 12:05 Molière 12:00 After the Wedding 14:15 Mémoires de nos pères 14:15 Fragments sur la grâce jeudi 3 mai 15:45 J’aurais voulu être un danseur 14:30 Sunshine 17:45 Ensemble, c’est tout 20:00 David Susskind, 17:00 Ça brûle 17:15 Odette Toulemonde 17:00 La Môme 19:45 Irina Palm 20:00 The Host 19:45 Les témoins 21:45 Golden Door 22:15 J’attends quelqu’un 22:00 Sunshine sois un Mensh mon fils ! + rencontre David Susskind 13 avril › 24 mai 2007 › inédit 165 Du vendredi 4 mai au jeudi 10 mai P arc C h u rc h i l l vendredi 4 mai programmation › 04 343 24 67 › www.grignoux.be 12:05 Goodbye Bafana 12:10 Ensemble, c’est tout 12:00 Les témoins 14:15 The Good Shepherd 14:00 Golden Door 14:15 Mémoires de nos pères 17:30 Si le vent soulève les sables 20:30 Mayra Andrade en concert 17:00 Fragments sur la grâce Du vendredi 11 mai au jeudi 17 mai P arc C h u rc h i l l vendredi 11 mai programmation › 04 343 24 67 › www.grignoux.be 12:00 Ça brûle 14:15 La Môme 12:05 Sunshine 14:00 J’attends quelqu’un 16:30 The Good Shepherd 16:00 After the Wedding 17:15 Golden Door 20:00 J’aurais voulu être un danseur 20:00 Irina Palm 20:15 J’attends quelqu’un 20:00 Ensemble, c’est tout 22:00 The Host 22:15 Sunshine 22:00 Nuit du court-métrage 21:45 Lettres d’Iwo Jima samedi 5 mai 12:10 Les témoins 14:15 J’aurais voulu être un danseur 14:30 Goodbye Bafana 17:00 Ça brûle 22:00 Red Road 17:30 Si le vent soulève les sables 19:45 J’aurais voulu être un danseur 20:15 Irina Palm 22:15 Sunshine 18:15 J’attends quelqu’un 20:15 Cages 22:00 After the Wedding samedi 12 mai 14:15 Je crois que je l’aime 14:00 Cendrillon et le prince… 14:00 U 14:15 Sunshine 14:00 Les contes de la mère poule 14:00 J’aurais voulu être un danseur 14:15 The Good Shepherd 14:00 U 16:15 La Môme 15:45 The Host 15:35 Golden Door 16:15 Mémoires de nos pères 15:15 Ensemble, c’est tout 16:30 Mémoires de nos pères 15:30 Les témoins 18:00 J’aurais voulu être un danseur 18:00 Ensemble, c’est tout 17:15 Lady Chatterley 19:00 Je crois que je l’aime 20:15 The Host 20:00 Goodbye Bafana 19:00 J’attends quelqu’un 20:45 Lettres d’Iwo Jima 22:30 Sunshine 22:15 Les témoins 21:00 The Good Shepherd dimanche 6 mai 20:30 Je crois que je l’aime 17:30 Si le vent soulève les sables 17:45 Cages 19:30 Lettres d’Iwo Jima 19:45 Goodbye Bafana 20:00 Sunshine 22:15 Irina Palm 22:00 The Host 22:00 Red Road dimanche 13 mai 14:00 Lucas, fourmi malgré lui 14:00 Cendrillon et le prince… 16:00 Je crois que je l’aime 15:45 Goodbye Bafana 14:15 Irina Palm 14:00 U 14:15 Cendrillon et le prince… 14:00 Si le vent soulève les sables 14:15 J’aurais voulu être un danseur 14:00 U 15:45 After the Wedding 16:00 Ensemble, c’est tout 16:00 J’attends quelqu’un 17:45 La Môme 18:00 J’aurais voulu être un danseur 17:00 Ensemble, c’est tout 16:30 Lettres d’Iwo Jima 18:10 Je crois que je l’aime 18:00 Goodbye Bafana 20:30 Lettres d’Iwo Jima 20:15 Sunshine 19:30 Golden Door 18:15 Si le vent soulève les sables 20:00 Golden Door 20:15 J’aurais voulu être un danseur 19:30 The Good Shepherd 22:15 Fragments sur la grâce 21:45 The Host 20:15 Lady Chatterley 19:45 Irina Palm 22:15 Sunshine 22:30 Cages 21:45 The Host lundi 7 mai 15:45 Cages 17:45 Si le vent soulève les sables lundi 14 mai 12:05 J’attends quelqu’un 12:10 Ensemble, c’est tout 12:00 Molière 12:10 Si le vent soulève les sables 12:15 El ejido, la loi du profit 12:05 After the Wedding 14:00 Odette Toulemonde 14:00 Les témoins 14:15 After the Wedding 14:15 Sunshine 14:00 Cages 14:15 J’attends quelqu’un 15:15 Je crois que je l’aime 16:00 Ensemble, c’est tout 16:00 Odette Toulemonde 17:15 Lettres d’Iwo Jima 18:00 Sunshine 17:00 Golden Door 17:15 Ça brûle 18:00 Je crois que je l’aime 17:00 Irina Palm 16:15 The Good Shepherd 17:00 Les témoins 20:00 Je crois que je l’aime 20:00 Orfeu Negro (Classiques) 19:45 Goodbye Bafana 19:45 The Good Shepherd 20:00 Notre pain quotidien 19:30 Lettres d’Iwo Jima 19:45 Goodbye Bafana 20:00 Si le vent soulève les sables + débat mardi 15 mai 22:15 J’aurais voulu être un danseur 22:00 Sunshine 22:00 The Host 12:05 Goodbye Bafana 12:10 Ça brûle 12:00 J’aurais voulu être un danseur 14:30 After the Wedding 14:15 Lettres d’Iwo Jima 14:00 J’attends quelqu’un 22:00 The Host mardi 8 mai 12:05 J’aurais voulu être un danseur 12:00 The Host 14:00 Orfeu Negro (Classiques) 15:30 La Môme 16:15 Sunshine 18:15 Je crois que je l’aime 18:15 Ça brûle 20:00 Lettres d’Iwo Jima 20:30 The Good Shepherd 12:10 Lady Chatterley 14:15 Ensemble, c’est tout 15:15 Golden Door 15:30 La Môme 17:00 After the Wedding 17:30 Irina Palm 18:15 Je crois que je l’aime 17:15 Goodbye Bafana 17:15 Les témoins 18:00 Si le vent soulève les sables 20:00 Ensemble, c’est tout 19:45 Les témoins 20:15 Ensemble, c’est tout 20:00 Cages 19:45 Sunshine 20:00 The Good Shepherd 22:00 Goodbye Bafana 22:00 The Host 21:45 After the Wedding 12:10 The Host 12:00 Irina Palm 12:05 Goodbye Bafana 14:00 Les contes de la mère poule 14:30 Cendrillon et le prince… 14:15 U 14:15 Si le vent soulève les sables 15:05 Je crois que je l’aime 16:30 The Good Shepherd 16:00 J’attends quelqu’un mercredi 9 mai 16:00 Irina Palm + rencontre (tax-shelter) mercredi 16 mai 17:00 Lettres d’Iwo Jima 18:00 Ensemble, c’est tout 16:00 Odette Toulemonde 15:00 Sunshine 17:00 The Host 18:00 Golden Door 17:15 J’aurais voulu être un danseur 20:15 Je crois que je l’aime 20:00 The Good Shepherd 20:00 Cages 19:45 J’aurais voulu être un danseur 20:00 Sunshine 19:45 Golden Door + réalisateur jeudi 10 mai 21:45 The Host 22:00 Red Road 22:00 Les témoins 12:00 Lettres d’Iwo Jima 14:15 Cendrillon et le prince… 12:10 Irina Palm 12:05 J’attends quelqu’un 14:15 J’attends quelqu’un 14:00 U 16:30 Lettres d’Iwo Jima 15:45 Cages 17:30 Irina Palm 19:45 The Host 20:00 After the Wedding 22:00 Goodbye Bafana 22:15 Cages 14:00 Lettres d’Iwo Jima 14:15 U jeudi 17 mai 12:10 Odette Toulemonde 12:05 After the Wedding 14:00 J’aurais voulu être un danseur 14:15 Goodbye Bafana 12:00 Les témoins 14:15 Golden Door 15:15 Lettres d’Iwo Jima 14:15 Cendrillon et le prince… 14:00 Lucas, fourmi malgré lui 16:00 Je crois que je l’aime 16:00 J’attends quelqu’un 15:45 J’aurais voulu être un danseur 18:00 Je crois que je l’aime 17:15 The Host 17:00 Ensemble, c’est tout 17:00 Molière 18:00 Ensemble, c’est tout 18:00 Si le vent soulève les sables 20:00 El Ejido, la loi du profit 20:00 The Good Shepherd 19:45 Sunshine 20:00 J’attends quelqu’un 20:00 La Môme 20:00 J’aurais voulu être un danseur 20:15 Irina Palm 20:15 Cages 21:45 Golden Door 22:00 Irina Palm 22:00 The Host 22:00 Ça brûle + débat (Attac) Séances de midi au Churchill du lundi au vendredi non férié Tarif réduit : 3,70 € (heure de la séance = début du film) Le Gandhi 10 % sur les plats à emporter 10 ans de fidélité, un digestif offert par la maison 110 rue Grétry 4020 Liège • 04 344 18 28 · www.gbs-gandhi.be ouvert de 12 à 15 h et de 18 à 23 h · Fermé le mardi 17:00 The Good Shepherd 22:15 Sunshine 18:00 Les témoins Du vendredi 18 mai au jeudi 24 mai P arc C h u rc h i l l vendredi 18 mai Le Bonheur est dans le B Concert au Café du Parc 20 h programmation › 04 343 24 67 › www.grignoux.be 12:15 Lettres d’Iwo Jima 12:10 Ensemble, c’est tout 12:05 Cages 14:00 Si le vent soulève les sables 14:00 The Good Shepherd 15:00 La Môme 15:00 Je crois que je l’aime 16:00 Sunshine 17:45 Golden Door 17:15 Ça brûle 18:00 Irina Palm 20:15 Les infiltrés 19:45 Lettres d’Iwo Jima 20:15 J’aurais voulu être un danseur 20:15 Cages 22:30 Je crois que je l’aime 22:15 Ensemble, c’est tout 22:00 Sunshine 14:15 The Host 14:00 The Good Shepherd 14:00 U 17:00 Lettres d’Iwo Jima 17:15 Ensemble, c’est tout 18:15 Cages 19:30 Chronique d’un scandale 20:00 Je crois que je l’aime 19:45 Sunshine 20:15 The Good Shepherd 21:30 Les infiltrés 21:45 Je crois que je l’aime 21:45 J’aurais voulu être un danseur 14:00 Goodbye Bafana 14:15 U 14:00 Ensemble, c’est tout 14:00 Cendrillon et le prince… 16:15 Chronique d’un scandale 16:00 Je crois que je l’aime 16:00 Lettres d’Iwo Jima 15:45 Irina Palm 18:15 Odette Toulemonde 18:00 Cages 20:15 Les infiltrés 19:45 Je crois que je l’aime 19:00 Ensemble, c’est tout 20:15 Notre pain quotidien 21:30 The Host 21:00 The Good Shepherd 22:00 Sunshine 12:15 Je crois que je l’aime 12:05 J’aurais voulu être un danseur 12:10 Cages 14:00 Je crois que je l’aime 14:00 Lettres d’Iwo Jima 14:15 The Good Shepherd 17:15 After the Wedding samedi 19 mai 14:15 Goodbye Bafana 16:30 Les infiltrés 15:45 After the Wedding dimanche 20 mai 18:00 After the Wedding lundi 21 mai 15:45 Golden Door 16:00 Sunshine 18:00 Goodbye Bafana 18:00 Irina Palm 17:15 Ensemble, c’est tout 17:30 J’attends quelqu’un 20:15 Chronique d’un scandale 20:15 Je crois que je l’aime 19:30 Ensemble, c’est tout 19:45 After the Wedding 22:00 Sunshine 21:30 Lettres d’Iwo Jima 22:00 The Host mardi 22 mai 12:05 J’aurais voulu être un danseur 12:00 Irina Palm 12:10 Ça brûle 15:00 Chronique d’un scandale 14:00 El ejido, la loi du profit 14:00 Je crois que je l’aime 14:15 Cages 17:00 Odette Toulemonde 16:00 Lettres d’Iwo Jima 16:00 J’attends quelqu’un 16:15 Sunshine 18:00 Je crois que je l’aime 18:15 Ensemble, c’est tout 19:00 Chronique d’un scandale 19:00 The Good Shepherd 20:00 J’aurais voulu être un danseur 20:15 Cages 21:00 Goodbye Bafana 22:15 Ensemble, c’est tout 22:00 The Host 22:00 After the Wedding mercredi 23 mai 12:15 Notre pain quotidien 12:10 After the Wedding 12:05 Ensemble, c’est tout 14:00 Cendrillon et le prince… 14:00 U 14:30 The Host 14:00 Sunshine 15:45 Lady Chatterley 15:45 Je crois que je l’aime 16:00 Ensemble, c’est tout 17:45 Red Road 17:00 Lettres d’Iwo Jima 18:00 J’aurais voulu être un danseur 19:00 Chronique d’un scandale 20:00 Je crois que je l’aime 20:00 The Good Shepherd 20:15 Sunshine 21:00 Les infiltrés 21:45 The Host 22:15 J’attends quelqu’un jeudi 24 mai 12:10 Sunshine 12:05 J’aurais voulu être un danseur 12:15 Cages 14:00 El ejido, la loi du profit 14:00 The Good Shepherd 18:00 Goodbye Bafana 17:00 Lettres d’Iwo Jima 17:15 Ensemble, c’est tout 18:15 Notre pain quotidien 20:15 Chronique d’un scandale 20:00 Sunshine 19:30 Lettres d’Iwo Jima 20:15 Cages 22:00 Irina Palm 22:15 Je crois que je l’aime 22:00 Red Road 15:15 La Môme 14:15 Si le vent soulève les sables 16:15 J’attends quelqu’un 10 13 avril › 24 mai 2007 › inédit 165 n After the Wedding de S. Bier, Danemark, 2006, 2 h 00, VO du vendredi 27 avril au mercredi 23 mai p. 7 Churchill n Angel p. 4 de F. Ozon, France/Angleterre/Belgique, 2007, 2 h 14, VO anglaise du vendredi 13 avril au vendredi 27 avril Churchill n ça brûle de C. Simon, France, 2006, 1 h 51 du mardi 17 avril au mardi 22 mai p. 6 Churchill n Cages p. 16 d’O. Masset-Depasse, Belgique/France, 2007, 1 h 26 Mercredi 9 mai à 20 h 00 du vendredi 11 mai au jeudi 24 mai à 20 h 15 Parc Churchill n Cendrillon et le prince p. 14 (pas trop) charmant de P.J. Bolger, USA, 2007, 1 h 20, version française du vendredi 13 avril au dimanche 22 avril du samedi 28 avril au mercredi 9 mai Dimanche 13 mai à 14 h 15 Mercredi 16 mai à 14 h 15 Jeudi 17 mai à 14 h 15 Dimanche 20 mai à 14 h 00 Mercredi 23 mai à 14 h 00 Parc Churchill Parc Parc Parc Churchill Parc n Le cercle des noyés de P.-Y. Vandeweerd, Belgique, 1 h 15,VO Lundi 16 avril à 20 h 15 p. 6 Churchill n Christiane Stefanski en concert p. 11 Parc Jeudi 19 avril à 20 h 30 n Chronique d’un scandale de R. Eyre, Grande-Bretagne, 2006, 1 h 32,VO p. 7 du samedi 19 mai au jeudi 24 mai Parc n Les contes de la mère poule Trois films d’animation iraniens, 1992-2000, 46 mn du vendredi 13 avril au dimanche 15 avril Mercredi 9 mai à 14 h 00 Samedi 12 mai à 14 h 00 n David Susskind, sois un Mensch, mon fils ! p. 14 Churchill Parc Parc p. 13 de W. Perelsztejn, Belgique, 2007, 1 h 20 Jeudi 3 mai à 20 h 00 Parc n El ejido, la loi du profit de J. Rhalib, Belgique, 2006, 52 mn, VO p. 13 Jeudi 10 mai à 20 h 00 Lundi 14 mai à 12 h 15 Mardi 22 mai à 14 h 00 Jeudi 24 mai à 14 h 00 n Ensemble, c’est tout de C. Berri, France, 2007, 1 h 37 du vendredi 13 avril au jeudi 26 avril du samedi 28 avril au jeudi 3 mai du vendredi 4 mai au jeudi 10 mai du vendredi 11 mai au jeudi 17 mai du vendredi 18 mai au jeudi 24 mai n Fragments sur la grâce de V. Dieutre, France, 2006, 1 h 41 du mardi 1 mai au dimanche 6 mai Parc Churchill Churchill Churchill p. 4 Churchill Parc Churchill Parc Churchill p. 6 er n Golden Door d’E. Crialese, Italie, 2006, 1 h 58, VO du vendredi 13 avril au jeudi 10 mai du vendredi 11 mai au lundi 21 mai Churchill p. 4 Churchill Parc n Goodbye Bafana p. 6 de B. August, Allemagne/Belgique/France/Afrique du Sud, 2007, 1 h 57, VO anglaise du vendredi 13 avril au mardi 17 avril du jeudi 19 avril au mercredi 16 mai du samedi 19 mai au jeudi 24 mai n The Good Shepherd de R. de Niro, USA, 2006, 2 h 47, VO du vendredi 20 avril au lundi 23 avril Mardi 24 avril à 20 h 00 Mercredi 25 avril à 20 h 30 Jeudi 26 avril à 20 h 00 du vendredi 27 avril au mercredi 2 mai du vendredi 4 mai au jeudi 24 mai n The Host de B. Joon-ho, Corée, 2006, 1 h 59, VO du jeudi 3 mai au mercredi 23 mai n Les infiltrés de M. Scorsese, USA, 2006, 2 h 30, VO du vendredi 18 mai au mercredi 23 mai Parc Churchill Parc p. 5 Parc Churchill Churchill Churchill Parc Churchill p. 12 Churchill p. 5 Parc n Irina Palm p. 16 de S. Garbarski, Belgique, 2007, 1 h 43, VO anglaise du mercredi 18 avril au mardi 24 avril du mercredi 25 avril au jeudi 24 mai n J’attends quelqu’un de J. Bonnell, France, 2006, 1 h 36 du vendredi 13 avril au jeudi 24 mai n J’aurais voulu être un danseur d’A. Berliner, Belgique, 2007, 1 h 45 du mercredi 25 avril au jeudi 3 mai du vendredi 4 mai au jeudi 24 mai Parc Churchill p. 3 Churchill p. 16 Parc Churchill ça brûle n Je crois que je l’aime de P. Jolivet, France, 2007, 1 h 30 p. 3 du samedi 5 mai au jeudi 17 mai du vendredi 18 mai au jeudi 24 mai n Key Largo Churchill p. 4 Lundi 23 avril à 20 h 00 Mardi 24 avril à 14 h 00 n Lady Chatterley Churchill Churchill p. 4 du samedi 14 avril au mardi 8 mai Samedi 12 mai à 17 h 15 Mercredi 23 mai à 15 h 45 n Lettres d’Iwo Jima Churchill Parc Parc p. 7 de J. Huston, USA, 1948, 1 h 40, VO de P. Ferran, France, 2006, 2 h 48 de C. Eastwood, USA, 2006, 2 h 22, VO Parc du samedi 5 mai au jeudi 10 mai du vendredi 11 mai au jeudi 24 mai n Lucas, fourmi malgré lui Churchill p. 14 du vendredi 13 avril au mardi 1er mai Dimanche 6 mai à 14 h 00 Jeudi 17 mai à 14 h 00 n Mayra Andrade en concert Vendredi 4 mai à 20 h 30 n Mémoires de nos pères Churchill Parc Churchill p. 11 Parc p. 7 du samedi 28 avril au samedi 12 mai n Molière Churchill p. 3 de J. Davis, USA, 2005, 1 h 29, version française de C. Eastwood, USA, 2006, 2 h 12, VO de L. Tirard, France, 2006, 2 h 00 du vendredi 13 avril au jeudi 26 avril du vendredi 27 avril au jeudi 10 mai n La Môme d’O. Dahan, France, 2006, 2 h 22 du vendredi 13 avril au jeudi 19 avril du vendredi 20 avril au jeudi 26 avril du vendredi 27 avril au jeudi 3 mai du samedi 5 mai au jeudi 24 mai n Notre pain quotidien de N. Geyrhalter, Allemagne, 2006, 1 h 30 Parc Parc Churchill p. 4 Churchill Parc Churchill Parc p. 11 n Odette Toulemonde de E.-E. Schmitt, Belgique, 2007, 1 h 40 du lundi 16 avril au jeudi 10 mai du lundi 14 mai au mardi 22 mai p. 4 Churchill Parc n Orfeu Negro de M. Camus, France/Brésil/Italie, 1958, 1 h 48 Lundi 7 mai à 20 h 00 Mardi 8 mai à 14 h 00 p. 5 Churchill Churchill n Parole, l’héritagE Dolto de V. Blanchet, France, 2006, 1 h 38 p. 13 Mardi 24 avril à 19 h 45 Parc n La part du chat de J. Hamers, Belgique, 2006, 52 mn, VO p. 11 Lundi 23 avril à 20 h 00 Parc n Red Road d’A. Arnold, Grande-Bretagne, 2006, 1 h 53, VO p. 4 du vendredi 13 avril au jeudi 24 mai Churchill n Salvador de M. Huerga, Espagne, 2006, 2 h 15, VO du lundi 16 avril au jeudi 26 avril p. 4 Churchill n Si le vent soulève les sables de M. Hänsel, Belgique/France, 2006, 1 h 36 du vendredi 13 avril au jeudi 24 mai p. 4 Churchill n Sunshine de D. Boyle, Grande-Bretagne, 2007, 1 h 40, VO p. 12 Dimanche 15 avril à 20 h 30 Lundi 16 avril à 19 h 00 Mardi 17 avril à 21 h 15 du mercredi 18 avril au jeudi 24 mai Parc Parc Parc Churchill n Les témoins d’A. Téchiné, France, 2006, 1 h 54 du vendredi 13 avril au jeudi 17 mai p. 4 Churchill n U de G. Solotareff & S. Elissalde, France, 2006, 1 h 15 du vendredi 13 avril au mercredi 25 avril du samedi 28 avril au mercredi 2 mai du samedi 5 mai au mercredi 23 mai p. 14 Churchill Parc Churchill n Une vérité qui dérange de D. Guggenheim, USA, 2006, 1 h 38, VO p. 4 Lundi 14 mai à 20 h 00 Dimanche 20 mai à 20 h 15 Mercredi 23 mai à 12 h 15 au jeudi 24 mai à 18 h 15 n Nouvelle chance Parc Churchill Churchill Churchill p. 4 Samedi 21 avril à 17 h 00 Parc n La vie des autres de F. Henckel Von Donnersmarck, Allemagne, 2006, 2 h 17, VO p. 4 Lundi 16 avril à 14 h 15 Jeudi 19 avril à 12 h 15 n Nuit du court-métrage Vendredi 11 mai à 22 h 00 n Nuit fantastique Samedi 14 avril à 22 h 00 Churchill Churchill p. 12 Parc p. 12 Parc n We Feed the World de E. Wagenhoffer, Autriche, 2005, 1 h 40, VO d’A. Fontaine, France, 2006, 1 h 30 du vendredi 13 avril au mardi 24 avril du vendredi 27 avril au mardi 1er mai du vendredi 13 avril au mercredi 18 avril Churchill Parc p. 4 Churchill Un placement sans risque avec capital garanti ? Votre bien-être passe par Titre : Biogym Terme : 1 an Conditions : 3 x 45 mn/sem Fitness, cuisses-abdos, stretching, step, sauna Tél. 04 224 13 73 \ www.biogym.be 91-93 rue Général Collyns 4000 Liège (quartier St-Walburge - Citadelle) asbl 13 avril › 24 mai 2007 › inédit 165 Notre pain quotidien 11 · Unser Täglich Brot Entre poésie d’apocalypse et science-fiction, ce documentaire cinglant et bouleversant sur les coulisses de l’industrie agroalimentaire crée des images hypnotiques, terrifiantes à partir d’une réalité économique qui règle notre existence L e réalisateur Nikolaus Geyrhalter et son monteur Wolfgang Widerhofer ont conçu ce film non comme un documentaire traditionnel, mais plutôt comme un essai poétique sur les coulisses de l’industrie agroalimentaire qui nourrit chaque jour des millions de bouches occidentales. Poétique, car Notre pain quotidien se veut tout sauf informatif. Il se prive audacieusement de toute information autre que celle offerte par l’image. Concrètement, cela signifie une absence de commentaire, mais aussi d’indications géographiques et même de musique… Jamais alourdi par un discours partisan, le film utilise les finesses du montage pour toucher le spectateur et, finalement, lui en apprendre beaucoup plus qu’il n’y paraît… Mayra Andrade en concert Cap-Vert Vendredi 4 mai à 20 h 30 a u C i n é ma L e Parc Préventes : 15 ¤ (Parc, Churchill, Fnac, Caroline Music, Belle-Ile) lubrano Avec l’aide des Affaires culturelles de la Province de Liège Préventes : 20 ¤ (Parc, Churchill, Fnac, Caroline Music, Belle-Ile) Sapho a, en plus de son talent, ce grain de folie indispensable pour interpréter Ferré, ce souffle libertaire qui gronde dans la voix et le geste. Sapho habite la scène comme une lionne sa tanière et ressuscite avec une force incroyable et une passion peu commune les paroles du vieil anar. Accompagnée à la guitare flamenca par Vicente Almaraz, qui signe des arrangements magnifiques, et soutenue aux percussions par Alyss caressant et frémissant! Rare, intense, puissant et riche, audacieux et profond, ce spectacle est une incontestable merveille. www.sapho.org Le jour-même : 24 ¤ C Ce film n’a jamais été publié à ce jour sous aucune forme (merci à Mathieu Ferré). Exposition de photos de Hubert Grooteclaes Ami de toujours, une série de portraits de Léo au Café du Parc du 8 au 30 juin La grande force de Notre pain quotidien réside dans sa forme apparemment objective ; inquiétant, dérangeant, ce documentaire à part ne stigmatise, en effet, jamais directement son sujet et pose une question essentielle. Déshumanisées, coupées de plus en plus de la nature, ces pratiques industrielles n’en sont-elles pas moins le prix à payer pour que, dans notre société de consommation, chacun ait dans son assiette de la viande, des légumes et des fruits ? Et pour produire du poulet à 2,50 euros le kilo, il n’y a pas de mystère… Hubert Heyrendt, La Libre Belgique de Nikolaus Geyrhalter, Allemagne, 2006, 1 h 30. www.kmbofilms. com/ Parc/Churchill La part du chat Avec l’aide des Affaires culturelles de la Province de Liège Sapho chante Léo Ferré Assister à un concert de Ferré c’était toujours un choc, un événement qui bouleversait et tonifiait à la fois. Le TLP c’était LE théâtre de Léo, son refuge parisien, là où il retrouvait ses amis, les fidèles… www.leo-ferre.com En présence de Pierre Cassart, Directeur de la Communication à AFSCA (Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaine alimentaire), Jean-Paul Denuit, représentant le Ministre des Affaires sociales et de la santé Rudy Demotte et d’un représentant du Commissaire européen Marcos Kyprianou, ayant en charge la Santé et la Protection des Consommateurs. Le débat sera présenté et animé par Véronique De Keyser, Députée européenne. Une soirée organisée sous les auspices de Véronique De Keyser, Députée européenne (Groupe socialiste européen). Mayra Andrade À 21 ans, d’une aisance vocale et scénique stupéfiante, Mayra A n d r a d e s ’a f f i r m e c o m m e l’une des plus prometteuses r é vé l a t i o n s d e l a m u s i q u e capverdienne. Partout où elle passe, elle subjugue. Vivant depuis quelques années à Paris, elle se fait l’ambassadrice d’un Cap-Vert balayé par de multiples courants musicaux auxquels elle ajoute des effluves de jazz, de soul, de musique africaine et brésilienne. Chantant à la fois en créole et en portugais, d’une voix à faire chavirer les âmes et chalouper les cœurs, elle s’entoure de musiciens de haut vol qu’elle pioche dans le foisonnant vivier multiculturel parisien. Depuis Cesaria Evora, la chanson capverdienne n’a jamais vraiment été aussi séduisante. Grande, déjà très grande… www.mayra-andrade.com suivie de la projection de Léo Ferré au Théâtre Libertaire de Paris de Raphaël Caussimon, 1988 (60 mn) suivie d’un débat sur le thème de « La politique alimentaire en Europe » Le jour-même : 18 ¤ Sapho chante Ferré Léo Ferré au Théâtre Libertaire de Paris Déroutant au début, ce choix s’avère remarquablement efficace, le spectateur se laissant porter par les images apocalyptiques qui défilent devant ses yeux. En effet, Notre pain quotidien nous emmène dans un monde de la mécanisation généralisée qui a volontairement exclu la main de l’homme remplacée quasi systématiquement par une machine. Ainsi, dans les poulaillers industriels, c’est un bras mécanique qui est chargé d’aspirer les poulets et de les déverser dans des cageots, direction l’abattoir. Le « fermier » n’est là que pour apprêter sa marée blanche de poulets à la recherche des cadavres qui pourraient mettre en péril son cheptel. Lundi 14 mai à 20 h au Parc Projection Vendredi 8 juin à 20 h a u C i n é ma L e Parc armo, Etat de Goias au Brésil, chaque année d’avril à octobre, ce village accueille plus d’un millier de saisonniers venus de tout le pays pour la coupe de la canne à sucre, destinée à la fabrication du bio-éthanol. (…) Le documentaire de Jeremy Hamers s’en tient à la stricte observation de ce travail de saisonnier. Une voix-off nous lit les lettres de Sebastiao Soares. Elles nous apprennent que les saisonniers travaillent 12 heures par jour, que le « chat » qui les a recrutés a quitté l’usine mais continue de prendre 5 % des salaires… que la troisième machette de Sebastiao s’use irrémédiablement mais qu’il n’ose pas retourner à l’usine pour la changer. (…) La part du chat dénonce un système industriel d’exploitation agricole, de profits, de rendements, de rapports d’exploitants à exploités. Une question se pose alors : où est le politique… ? » Quel prix humain le Brésil doit-il payer pour assurer la production de ce carburant « propre » ? Paul Costes de Jeremy Hamers, Belgique, 2006, 52 mn. Parc · A verdade do gato Lundi 23 avril à 20 h au Parc Projection suivie d’un débat avec Jeremy Hamers, réalisateur du film et Eric Toussaint, Président du Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde (CADTM). Dans le cadre de la semaine de la solidarité internationale citoyenne proposée par la FGTB Liège-Huy-Waremme. Semaine de la solidarité internationale citoyenne Du lundi 23 avril au vendredi 27 avril 2007, la Semaine de la solidarité internationale citoyenne sera organisée à Liège, avec une série d’activités culturelles et éducatives. Elle aura pour thème « le virage à gauche de plusieurs gouvernements d’Amérique latine. Quels effets sur les relations Nord-Sud ? ». 12 13 avril › 24 mai 2007 › inédit 165 13 Nuit du Fantastique e Quatre avant-premières qui mèneront vos pas candides des quartiers dangereux de Séoul au fin fond solaire de notre galaxie, de la Finlande à la Chine, du thriller bien senti au film de sabre mâtiné d’heroïc-fantasy, de l’humour à la peur, du soir au matin… Comme dirait l’autre, cette 13e Nuit, c’est « un peu de tout »… mais c’est surtout beaucoup de bon ! Sunshine Samedi 14 avril à 22 h au Parc 13e Nuit du Fantastique 4 films en avant-première : The Host · Sunshine · Unknow · Jade Warrior Préventes (Parc, Churchill, Café du Parc, Belle-Ile) : 15 ¤ Le jour même : 17 ¤ Le prix d’entrée comprend le petit déjeuner Infos : 04 222 27 78 ou www.grignoux.be/bifff07 Avec l’aide de Peymey Diffusion et du 25e Festival du Film Fantastique de Bruxelles (www.bifff.org) Danny Boyle (28 Days Later, Trainspotting) se lance dans la science-fiction avec ce récit où l’altruisme et l’humanité le disputent à la folie et à l’individualisme. Une SF classique, certes, mais d’une efficacité indéniable 2 057 : le soleil se meurt. Après la disparition du vaisseau Icarus I sept ans auparavant, Icarus II représente le seul salut de l’Humanité. Le but des huit scientifiques qui composent l’équipage est de faire exploser une charge nucléaire à la surface de l’étoile pour relancer son activité solaire. Mais à proximité de Mercure, alors qu’ils sont privés de contact radio avec la Terre, ils perçoivent le signal de détresse d’Icarus I. Cette rencontre inattendue va être le déclenchement d’une série d’événements qui va mettre en péril la mission et conduire l’équipage au bord la folie… Danny Boyle nous gratifie d’un récit de science-fiction classique qui reprend à son compte des ficelles narratives efficaces éprouvées précédemment, et que le réalisateur anglais revisite avec un plaisir contagieux : à récit classique, suspense classique qui va crescendo pour un final visuel époustouflant face auquel la beauté esthétique de certaines The Host séquences du film ne fait pas pâle figure. Ainsi, régulièrement l’équipage se retrouve dans une salle d’observation où il peut regarder le soleil en toute sécurité. Cette simple idée permet à Boyle de créer des images confrontant l’étoile solaire gigantesque et lumineuse à l’ombre humaine, frêle et fragile, et d’installer progressivement dans la beauté inconcevable d’un soleil proche, l’idée de fascination, d’hypnotisme, voire de déification d’une entité belle et dangereuse à la fois. Et la folie de se faire plus tangible, plus dangereuse. Une folie qui conduira (qui a conduit ?) l’homme à la destruction. Le mythe d’Icare n’est évidement pas loin dans ce film où le lever de soleil (« sunshine » en anglais) évoque peut-être moins celui de notre étoile que celui d’une humanité à l’aube d’une nouvelle ère. Michaël Ismeni, Les Grignoux de Danny Boyle, Grande-Bretagne, 2007, 1 h 40, VO. Avec Chris Evans, Cillian Murphy, Rose Byrne, Michelle Yeoh, Cliff Curtis, Troy Garity, Hiroyuki Sanada, Benedict Wong, Mark Strong. www.sunshine-lefilm.com/ Parc/Churchill Unknown C inq hommes se réveillent enfermés dans un hangar, au milieu d’une zone industrielle. Ils ne se connaissent pas, ne se souviennent plus qui ils sont ni ce qu’ils font là. Impossible de sortir… La tension monte. Peu à peu, des bribes de mémoire leur reviennent. Ils ont tous été impliqués dans une prise d’otage. Mais qui sont les otages et qui sont les ravisseurs ? Un scénario en béton armé, des rebondissements millimétrés, un casting précis et juste : l’ex-clippeur Simon Brand jouait sur du velours pour son virage dans le cinéma. Encore fallait-il capitaliser sur ce matériel exceptionnel. Ce qu’il réussit haut la main, réalisant un thriller psychologique noir de noir, dans la lignée de Usual Suspects, Reservoir Dogs et Memento, un petit joyau de tension ininterrompue, de suspense impitoyable, rempli de péripéties tordues et manipulatrices. de Simon Brand, USA, 2006, 1 h 98, VO. Avec Jim Caviezel, Greg Kinnear, Joe Pantoliano. Parc · Gwoemul Depuis Memories of Murder, on sait qu’on doit suivre Bong Joon-ho. Avec The Host, il s’attaque avec maestria au film de monstres et frappe fort ! Rire, action, drame, horreur, larmes et même écologie : The Host est un magnifique fourre-tout qui n’échappera pas à l’appellation « culte » ! A Séoul, Park Hee-bong tient un petit snack au bord de la rivière Han où il vit avec les siens. Il y a son fils aîné, l’immature Gang-du, sa fille Nam-joo, une championne malchanceuse de tir à l’arc, et Nam-il, son fils cadet éternellement au chômage. Tous idolâtrent la petite Hyun-seo, la fille unique de Gang-du. Un jour, un monstre géant et inconnu jusque là, surgit des profondeurs de la rivière. Quand la créature atteint les berges, elle se met à attaquer la foule sauvagement, détruisant tout sur son passage. Le snack démoli, Gang-du tente de s’enfuir avec sa fille, mais il la perd dans la foule paniquée. Quand il l’aperçoit enfin, Hyun-seo est en train de se faire enlever par le monstre qui disparaît, en emportant la fillette au fond de la rivière. La famille Park décide alors de partir en croisade contre le monstre, pour retrouver Hyun-seo… Avec The Host, Bong Joon-ho applique au film de monstre le même traitement qu’il a appliqué au film policier dans son déjà excellent Memories of Murder. Son scénario passe au scanner une bonne part des problématiques de la société coréenne actuelle : ses relations en demi-teintes avec les Etats-Unis, le darwinisme économique, l’individualisme forcené… Tout cela en gardant au film une pure dimension de divertissement à grand spectacle. Tous ses personnages sont excellemment dessinés, jusqu’au monstre lui-même qui finit par devenir un symbole universel de toutes nos angoisses contemporaines. Assurément, l’un des tout grands films fantastiques de l’année. de Bong Joon-ho, Corée du Sud, 2006, 1 h 59, VO. Avec Song Kang-ho, Byun Hee-bong, Park Hae-il, Bae Doo-na, Ko A-sung, Lee Dong-ho. www.thehost.fr. Parc/Churchill Jeudi 3 mai à 20 h au Churchill Projection Tous les spectateurs seront invités après la projection au Soundstation. café pour une consommation gratuite (soirée 7to1) Jade Warrior · Jadesoturi K ai, petit artisan forgeron du nord de la Finlande, réussit à peine à joindre les deux bouts et sa compagne, Ronja, lassée de le supplier de changer de métier, a fini par le quitter. Mais Berg, un spécialiste des légendes nordiques, va lui donner des raisons de continuer à taper l’enclume. Mine de rien, entre le cinéma chinois et le cinéma finnois, il n’y a qu’un cheveu… sur la langue. Jade Warrior est ce cheveu. Son auteur, le Finlandais Antti-Jussi Annila, revendique son amour immodéré du wu-xia-pian et réussit la gageure d’unir harmonieusement ce style typiquement chinois avec le Kalevala, l’une des légendes nordiques qui ont influencé Tolkien pour Le Seigneur des Anneaux. Le résultat entremêle la beauté, l’élégance et le dépaysement de combats d’arts martiaux habilement chorégraphiés, avec l’évasion et le côté épique des légendes d’Heroïc Fantasy. de Antti-Jussi Annila, Finlande/Chine, 2006, 1 h 43, VO. Avec Tommi Eronen, Markku Peltola, Jingchu Zhang, Krista Kosonen.www.jadewarrior.net/ Parc Nuit du Court Métrage La Nuit du Court Métrage au Parc est devenue une vraie tradition du mois de mai ! Comme chaque année, un double programme sera présenté aux aficionados (et aux autres aussi !) du format court : une sélection par les organisateurs de la programmation de cette année et, cerise sur le gâteau, le palmarès de cette édition anniversaire ! Bons courts ! Vendredi 11 mai à 22 h au Parc Nuit du Court Métrage Café-Restaurant Reliure-dorure \ Plats à emporter 78 rue sur la Fontaine 4000 Liège \ Marie et Etienne Pichault 04 223 65 86 \ www.amourmaracasetsalami.com Ouvert à midi : du lundi au vendredi – Le soir : le vendredi En collaboration avec le Festival du court métrage de Bruxelles Préventes : 6 ¤ (Parc, Churchill, Café du Parc) Le jour même : 7 ¤ Le 10e Festival du court métrage de Bruxelles Le court a la cote et le Festival du Court Métrage de Bruxelles – 17 300 spectateurs en mai 2006 – est impatient de fêter sa 10e édition, du 28 avril au 6 mai 2007. Faites le tour de la planète en 250 courts : de l’animé, du multi primé, du barré, du belge mais pas uniquement, du trash, du très court... Au niveau programmation, ce sera l’occasion de faire la fête et un bilan en trois dimensions : une dimension nationale : la fine fleur du cinéma belge depuis 10 ans de Festival ; une dimension européenne : 27 courts = un court par pays européen pour fêter les 50 ans du traité de Rome et la création de l’Union européenne; et une dimension mondiale : le best-of des films primés lors des 9 éditions précédentes. Mais le Festival c’est aussi des compétitions internationale et nationale ouvertes à la fiction et à l’animation; « Les courts des grands », la preuve en image du passage par le court métrage de grands acteurs et réalisateurs; les séances « jeune public » pour découvrir et comprendre le langage cinématographique de manière ludique et les séances « vidéos », pour découvrir toute une nouvelle génération de jeunes cinéastes talentueux. Sans oublier toutes les activités festives qui ponctueront cette semaine ! www.courtmetrage.be Chanson… chanson de Xavier Diskeuve Hernán Fierro & Doris Aguado 04 232 17 27 www.atahualpa.net 13 Jeudi 3 mai à 20 h au Parc Projection unique 13 avril › 24 mai 2007 › inédit 165 Parole, l’héritage Dolto David Susskind, sois un Mensch mon fils ! en présence de David Susskind et du réalisateur, Willy Perelsztejn « L’école de la Neuville, une autre manière d’être en Société à l’école… » Françoise Dolto D epuis plus de trente ans, l’école de la Neuville développe un projet pédagogique original pour des enfants et adolescents de 6 à 16 ans. Née de la rencontre entre Fabienne d’Ortoli et Michel Amram avec Françoise Dolto, cette école est un lieu unique et vivant dans lequel chaque enfant est un acteur essentiel du projet, et où tous collaborent pour favoriser la progression de chacun. Pendant plus d’un an, Vincent Blanchet a promené sa caméra à la Neuville pour nous proposer une petite chronique de la vie quotidienne dans cette école pas comme les autres, nous donnant à voir son ambiance particulière et nous laissant entendre, à travers les paroles que s’échangent enfants et adultes, la richesse des relations qui s’y jouent…Ce film exceptionnel nous montre une autre façon d’envisager l’éducation, décrivant un espace où la loi se construit à plusieurs voix, où les mots apaisent et réparent. de Vincent Blanchet, France, 2006, 1 h 37. www.parole-lheritage-dolto.com/ Parc Le titre du film évoque ce qui est au cœur de l’enseignement à la Neuville : la parole. Cette parole s’inscrit dans une organisation interne précise, consignée par exemple dans le « cahier de râlage » ! Chaque vendredi, une grande réunion est organisée où les élèves expriment à l’oral ce qu’ils ont inscrit par écrit tout au long de la semaine. Cela peut-être une discorde entre deux élèves, un bon moment passé, des insultes prononcées contre untel. Le positif et le négatif s’y côtoient. Il n’est pas ici question de pédagogies non directives mais d’une organisation du temps scolaire qui considère l’enfant comme un sujet. (Séverine Doux, arkepix.com) En collaboration avec le Foyer Culturel Juif de Liège Voici le portrait d’un homme, acteur et témoin, qui pour tenir la promesse faite à sa mère a dédié sa vie aux combats de l’humain L Mardi 24 avril à 19 h 45 au Parc Projection unique précédée d’une présentation et suivie d’une rencontre avec Jacques Pain Une organisation du CPSE (Centre de promotion sociale pour éducateurs), rue des Fortifications, 25 à Grivegnée www.cpse-liege.be Jacques Pain est professeur de Sciences de l’Education à l’Université de Paris XNanterre et responsable du secteur de recherches « Crise, école, terrains sensibles ». Pédagogie et intervention institutionnelles, violences à l’école et dans les institutions, formation des maîtres et des éducateurs sont les trois axes de ses interventions et les sujets de plusieurs de ses ouvrages. Il a fondé les éditions associatives Matrice avec Daniel David et Christine Vander Borght et écrit de nombreux ouvrages sur les thèmes de l’école, de la violence, de la pédagogie institutionnelle. Depuis plus de 30 ans, il collabore avec Fernand Oury et exerce un rôle d’accompagnateur pédagogique auprès de l’équipe de la Neuville. 3 dates à retenir : Mercredi 18 avril de 14 à 20 h : après-midi consacrée aux enseignants du maternel et du primaire (nouveautés, sélections thématiques, etc.) Mercredi 23 mai de 14 à 17 h : tables de jeux pour les petits (de 3 à 8 ans) Vendredi 25 mai à 20 h : tables de jeux pour les grands (de 9 à 99 ans) Renseignez-vous et venez nombreux ! 11 rue des Carmes Liège ou au 04 222 42 66 [email protected] L’association des écoles de devoirs en Province de Liège recherche marraines et/ou répétiteurs bénévoles pour aide scolaire dans le primaire et/ou le secondaire 7 rue Stéphany 4000 Liège 04 223 69 07 e destin de David Susskind se confond avec l’histoire humaniste des grandes luttes du judaïsme des 60 dernières années, le droit à l’existence de l’Etat d’Israël, le droit à la liberté pour les Juifs d’URSS, le droit à préserver Auschwitz comme lieu de mémoire de l’humanité, le droit des peuples israélien et palestinien à vivre en paix dans deux Etats, le droit à l’expression de l’identité juive laïque… David Susskind est un lutteur. Homme de combats, il a vécu toute sa vie en suivant ses convictions mais toujours en transmettant ses valeurs d’ouverture et de paix. Il est un mélange détonnant : visionnaire et pragmatique, naïf et calculateur, patriarche et animal politique, autoritaire et généreux. Depuis 50 ans, David Susskind est l’âme du Centre Communautaire Laïc Juif, le cœur du judaïsme bruxellois, un espace unique en Europe d’expression de l’identité juive laïque, un espace de vie culturel et politique de ceux qui ne sont ni croyants, ni pratiquants de la religion juive et qui assument leur identité juive. Ce que j’ai voulu raconter dans ce film, c’est deux histoires, celle de David Susskind et celle des grands combats de la diaspora juive européenne des 60 dernières années. C’est faire le portrait politique de cet homme, de ses choix de vie et de combats, car son destin politique s’est confondu avec les grands combats du judaïsme des 60 dernières années. Ce qui m’a longtemps intrigué était cette apparente contradiction entre un homme qui ne parle pas bien le français, s’emporte plus vite que son ombre et en même temps sa puissance de tribun, au sens antique du terme qui tel un fleuve, bouscule et emporte. En réalisant ce film, j’ai voulu mettre en évidence que se battre pour une société de justice et de tolérance n’est pas une cause désespérée, j’ai voulu montrer que la chose politique est quelque chose de bien et que le combat politique parfois porte des fruits. d’après Willy Perelsztejn, réalisateur de Willy Perelsztejn, Belgique, 2007, 1 h 20. parc El Ejido, la loi du profit E Avant-première spagne, Almeria, province côtière de l’Andalousie et ancien désert transformé, en 20 ans, en la plus importante concentration de cultures sous serres au monde. Ses fruits et légumes approvisionnent des millions d’Européens été comme hiver. Avec ses 17 000 ha, El Ejido, le chef-lieu de la province d’Almeria, représente l’Eldorado, le paradis dont rêvent des milliers de clandestins. Mais le rêve n’est jamais au rendez-vous, et l’Eldorado européen se transforme très vite en enfer. Le réalisateur nous montre la réalité de ces immigrants et nous emmène à El Ejido, un modèle jusqu’à la caricature Jeudi 10 mai à 20 h au Parc suivie d’un débat avec France Arets porte-parole du CRACPE (Collectif de Résistance Aux Centres Pour Etrangers) et José Mukadi porte-parole de l’UDEP (Union pour la défense des sanspapiers) Dans le cadre du ciné-club Attac de système d’exploitation industrielle des êtres humains et de la terre qu’impose la mondialisation. C’est l’histoire de la dégradation des conditions de vie, de l’environnement et des rapports humains. de Jawad Rhalib, Belgique, 2007, 1 h 22, VO. Parc Attac lutte pour une solidarité internationale ◗ Aujourd’hui, alors que les mieux lotis gaspillent les ressources de la planète, de plus en plus de démunis se trouvent privés du droit à une vie décente, et souvent aussi coupés de leurs racines. Seul un autre ordre économique et de nouvelles formes de coopération internationale peuvent restaurer un début d’équité. Cette coopération doit être fondée sur la reconnaissance du droit des peuples à décider de leur destin, sur le principe de l’égalité des droits d’accès aux ressources et aux biens communs, et sur la reconnaissance de manières de produire diverses. Le nouvel ordre mondial à construire devrait s’établir sur des principes de solidarité et de coopération qui tiennent compte des besoins de chacun. Les accords entre pays du Nord et pays du Sud devraient réparer les dégâts sociaux et écologiques des politiques antérieures et viser une distribution plus juste des richesses. De tels accords supposent comme préalable l’annulation de la dette publique du Sud avec comme seule condition la réorientation des fonds vers des projets assurant les droits élémentaires des peuples : droit à la souveraineté alimentaire, à la santé, à l’éducation, préservation des biens communs et droit à un environnement sain. Ces accords devraient être accompagnés d’autres engagements, comme celui (de la part de l’UE par exemple) de ne pas exporter de produits directement ou indirectement subventionnés. Ou celui d’entreprendre une réforme agraire qui, en rendant la terre à ses habitants, retiendrait des hommes et des femmes qui n’ont aujourd’hui d’autre choix que l’émigration. Attac-Liège Attac : Association pour la Taxation des Transactions financières pour l’Aide aux Citoyens Association Sans But Lucratif Centre liégeois du Beau Mur 48 rue du Beau Mur 4030 Liège tél. 04 349 1902 – [email protected] Permanences : du mardi, mercredi vendredi de 10 à 13 h. http://www.local.attac.org/liege 14 13 avril › 24 mai 2007 › inédit 165 Conçu pour le grand écran par l’auteur de livres pour enfants Grégoire Solotareff, le magnifique U capte la découverte des premières amours dans un conte pour futurs adolescents D ans la mythologie, la symbolique de la licorne est la protection de la jeune fille innocente. Solotareff raconte ainsi à travers U la double initiation de Mona : en découvrant l’amour, elle quitte le monde de l’enfance et doit affronter, métaphoriquement, la séparation avec U – une séparation qui en annonce d’autres, celles que toute vie impose : fin des amitiés de jeunesse, chagrin d’amour, mort… U est une histoire à tiroirs, un conte sans fée mais à clés qui veut expliquer aux enfants ce que c’est de devenir adolescent. Les parents comprendront les allusions : la forme du château, les deux gâteaux en gelée de Mama, qui « ont perdu un peu de leur fraîcheur », et les plus cinéphiles verront éventuellement un clin d’œil au Mépris de Godard, avec Mona en Bardot et U en Piccoli. Il se dégage du tout une grande fraîcheur, à travers le graphisme enlevé de Grégoire Solotareff, les voix très naturelles des acteurs – dont on a gardé les hésitations, les imperfections de langage – ou encore la musique de Sanseverino. En résulte un film bourré d’un humour jamais ostentatoire et d’un amour pour les choses de la vie. Alain Lorfèvre, La Libre Belgique de Grégoire Solotareff & Serge Elissalde, France, 2006, 1 h 15. à partir de 6 ans. www.u-lefilm.com. Parc/Churchill Franz et le chef d’orchestre L’île de Black Mór Pour le primaire Franz et le chef d’orchestre ◗ Le papa du petit Franz est le chef d’un orchestre dans une colonie musicale d’été. Franz aimerait lui aussi jouer d’un instrument mais il est encore trop jeune… Avec ses grands yeux étonnés, il va découvrir le monde avec ses querelles et ses intolérances. Ce dessin animé qui s’adresse aux enfants entre cinq et huit ans environ se signale par l’originalité de son graphisme qui mêle plusieurs techniques et oscille constamment entre réalisme et caricature. C’est également une invitation à découvrir le monde de la musique et des instrumentistes. L’île de Black Mór ◗ À la grande époque des pirates, le Kid est un jeune orphelin enfermé dans une institution particulièrement sévère : il s’évade et part avec des complices à la recherche du fabuleux trésor de Blak Mór, un pirate plus ou moins légendaire. Ce dessin animé raconte une belle aventure qui plaira à tous les enfants du primaire et se signale en particulier par une harmonie de camaïeux qui donne une grande douceur à cette histoire de pirates qui se déroule au début du xixe siècle. Un film que nous recommandons à tous les enfants du primaire. La prophétie des grenouilles Les contes de la mère poule ◗ D’Iran ne nous arrivent pas que des imprécations mais aussi, régulièrement, des œuvres d’artistes qui se montrent dignes du prestigieux passé culturel de leur nation. Ainsi ces Contes de la Mère Poule, trois courts métrages visibles à partir de deux ans et demi. Dans le premier, Shangoul et Mangoul, un loup gourmand tente de tromper de petits chevreaux pour les dévorer durant l’absence de leur mère. Dans le deuxième, Le poisson arc-en-ciel, trop fier de sa parure, apprendra l’humilité lorsque le danger le menacera. Dans Lili Hosak, enfin, la solidarité des animaux sera mise en œuvre pour sortir un poussin du lac dans lequel il était tombé par inadvertance. Films sans parole, mais accompagnés d’une musique et de bruitages expressifs, ces trois contes transcendent les cultures et les âges. Papiers découpés, tissus, pièces de broderies s’animent sous nos yeux dans un festival de couleurs. La narration est simple, ce qui ne l’empêche pas d’être élaborée, ouvrant une porte à la fois sur l’émerveillement et l’imagination. ◗ Un jour comme les autres, les grenouilles annoncent au jeune Tom et à sa famille l’imminence d’une catastrophe : un nouveau déluge va s’abattre sur le monde et il va pleuvoir sans interruption pendant quarante jours et quarante nuits… C’est le début d’une étonnante odyssée. Ce dessin animé de Jacques-Rémy Girerd use d’un dessin aux coloris superbes et d’une grande fraîcheur bien que parfaitement maîtrisé. L’histoire est en outre particulièrement originale et pleine de rebondissements. Une œuvre que nous recommandons donc chaleureusement aux enfants entre cinq et neuf ans. Alain Lorfèvre, La Libre Belgique Shangoul et Mangoul de Farkhondeh Torabi et Morteza Ahadi Sarkani, 17 mn. Le poisson arc-en-ciel de Farkhondeh Torabi, 13 mn. L ili Hosak de Vajiollh Fard-e- Moghadam , 16 mn. Iran, 1992-2000, 46 mn. A partir de 2 ans et demi. Parc/Churchill Le dictateur Pour le primaire et le secondaire Le dictateur ◗ On ne manquera pas, sur copie restaurée, le chefd’œuvre de Chaplin qui dénonce avec autant de verve que de talent la dictature hitlérienne. En cette journée du 8 mai, un film idéal pour aborder l’histoire du xxe siècle avec les jeunes spectateurs (à partir de dix ans). Présenté en version originale sous-titrée, le film s’adresse également aux élèves du début du secondaire. Lucas, fourmi malgré lui Ant Bully Cendrillon et le Prince (pas trop) charmant Happily N’Ever After ◗ Lucas a 10 ans et vraiment pas de chance. Installé récemment avec sa famille dans une nouvelle ville, il n’a pas réussi à s’y faire de nouveaux copains. En outre, Steve ne manque pas une occasion de malmener le nouveau venu. Par réaction, Lucas ne trouve rien de mieux que d’effrayer et de martyriser les fourmis de son jardin. Mais il ne soupçonne pas que sous ses pieds, c’est une société très organisée qui prépare la résistance. Zoc, le sorcier des fourmis fait absorber à Lucas une goutte de sa potion magique et voilà le jeune garçon réduit à la taille d’une fourmi ! Lucas, fourmi malgré lui prend la forme d’une fable initiatique aux péripéties nombreuses et enlevées, qui bénéficie de techniques d’animation (en 3D) de pointe et d’un humour plus souvent incisif que régressif. (Le Monde) ◗ C’est la pagaille au Pays des Contes de Fées… En embrassant la Belle au Bois Dormant, le Prince est tombé dans un profond sommeil, le Petit Chaperon Rouge est portée disparue et plus aucune jeune fille ne souhaite embrasser de crapaud. Profitant de l’absence du magicien chargé de maintenir l’équilibre entre le Bien et le Mal, l’ignoble belle-mère de Cendrillon a pris le pouvoir. Son but : effacer à tout jamais la célèbre conclusion « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». Secondée par le beau Rick, son ami de toujours, et un Prince Charmant de seconde catégorie, Cendrillon va devoir une fois de plus se mettre en travers du chemin de sa marâtre. Et l’affrontement sera impitoyable… de John A. Davis, USA, 2005, 1 h 29, version française. A partir de 6 ans. www.lucas-lefilm.com. Parc/Churchill de Paul J. Bolger, USA, 2007, 1 h 20, version française. A partir de 6 ans. Parc/Churchill En pratique Comment faire ? ◗ Les séances d’écran large sur tableau noir sont ouvertes à tous les groupes scolaires accompagnés par leur enseignant : il n’y a pas de minimum fixé. Une réservation par téléphone au 04 222 27 78 est cependant indispensable : elle nous permet de limiter le nombre de spectateurs par salle et d’assurer un accueil du public scolaire dans les meilleures conditions possibles. Une confirmation écrite sera envoyée par la poste et rappellera la date, l’heure, le lieu de la séance ainsi que le titre du film choisi. Il suffit ensuite de se rendre avec le groupe au cinéma Le Parc ou Churchill à la date fixée : le paiement se fait généralement à ce moment-là. Accompagnement pédagogique ◗ L’initiation des jeunes spectateurs aux médias audiovisuels est aujourd’hui une nécessité reconnue par tous et est reprise dans les recommandations officielles des programmes scolaires. C’est dans une telle perspective qu’écran large sur tableau noir propose un choix de films de qualité susceptibles d’ouvrir aux jeunes spectateurs de nouveaux horizons cinématographiques mais aussi culturels, sociaux ou historiques. Chaque film du programme d’écran large sur tableau noir est accompagné d’un dossier pédagogique qui est remis gratuitement aux enseignants qui assistent aux matinées scolaires. Ils y trouveront de nombreuses pistes d’exploitation qui pourront être mises en œuvre dans la classe après la projection. En outre, ces dossiers contiennent généralement une fiche de présentation ainsi que des consignes d’observation qui pourront être remises aux élèves avant la projection. Des animations sont également prévues à la suite de la plupart des films destinés à l’enseignement fondamental. Les prix ◗ Les prix sont volontairement modérés afin de faciliter la participation la plus large des élèves. ◗ Enseignement fondamental : 2,50 ¤ par élève. ◗ Enseignement secondaire et supérieur : 3 ¤. ◗ Gratuit pour les enseignants accompagnants. D’autres séances ◗ Si les dates proposées dans la brochure ne vous convenaient pas, il est généralement possible d’organiser une séance à la demande en nous contactant au 04 222 27 78. Il est également possible d’organiser une projection en matinée scolaire d’un ◗ Des animations sont proposées aux enseignants intéfilm qui n’est pas à l’affiche du proressés après la projection de plusieurs films à destinagramme Écran large sur tableau noir pour tion du primaire et/ou du maternel. autant qu’un minimum d’élèves soit réuni. Aux mois d’avril et de mai, ces animations concerneVous pouvez nous contacter à ce propos au ront les films suivants : Franz et le chef d’orchestre, L’île 04 222 27 78. de Black Mór, La prophétie des grenouilles. Enfin, tous les films projetés au Parc et Si vous êtes intéressé, vous pouvez contacter les au Churchill (dont l’agenda est repris dans Grignoux au 04 222 27 78 (Clara Beelen, Hugues les pages centrales de ce journal) peuvent Croibien ou Laurence Gales) être vus par des groupes d’élèves d’au moins dix personnes, accompagnés Agenda au Parc au Churchill d’un professeur en séanmercredi 18 avril à 10 h 00 mardi 24 avril à 10 h 15 Franz et le chef ces normales d’aprèsjeudi 19 avril à 10 h 00 jeudi 26 avril à 10 h 15 d’orchestre midi en semaine, au tarif préférentiel de mardi 24 avril à 10 h 00 L’île de Black Mor mardi 17 avril à 10 h 00 3,50 ¤ (gratuit pour les jeudi 19 avril à 13 h 30 jeudi 26 avril à 10 h 00 p ro f e s s e u r s a c c o m mardi 24 avril à 10 h 00 mercredi 2 mai à 10 h 00 La prophétie pagnants). Une résermercredi 25 avril à 10 h 00 jeudi 3 mai à 10 h 00 des grenouilles vation par téléphone (04 222 27 78) est indismardi 8 mai à 9 h 30 Le dictateur pensable. jeudi 10 mai à 9 h 30 Animations 13 avril › 24 mai 2007 › inédit 165 Soirée de soutien aux Peuples d’Oaxaca (Mexique) Le Bonheur est dans le B est un festival itinérant proposé par de jeunes Bruxellois, qui emmène aux quatre coins de la Belgique des groupes venus d’ici et d’ailleurs. Ils arpenteront du 17 au 26 mai les routes et les salles de concert du pays pour y semer les pièces de leurs répertoires d’auteurs-compositeursinterprètes. Ambiance folk, rock, ou jazzy : les mélanges seront à l’honneur dans ce festin pour oreilles à variations géographiques ! (www.lebonheurestdansleb.be) Concert – repas mexicain table d’information sur la situation au Chiapas, Oaxaca et Guererro – vidéo – dégustation de CafeZ et information sur le projet Vendredi 13 avril dès 19 h au Café du Parc Entrée : 6 ¤ Roland Tchakounté en concert blues Un festival internationalement belge Au café du Parc, quatre groupes présenteront chacun à leur tour ou en interaction des mini spectacles d’une vingtaine de minutes. Vendredi 20 avril à 20 h 30 au Café du Parc Entrée : 7 ¤ Vincent Stuart (chanson française) Avec l’aide des affaires culturelles de la Province de Liège Artiste à vocation internationale, Roland Tchakounté est né au Cameroun et partage sa carrière entre l’Europe, le Japon et de grands festivals américains. Son chant envoûtant affiche très clairement sa couleur d’origine, il joue un blues roots indigène avec une nature africaine et une culture européenne. On sent poindre au loin l’influence de Muddy Waters ou de John Lee Hooker, on entrevoit les paysages de champs de coton au beau milieu des brumes du désert. Pour ce concert très attendu, Roland Tchakounté sera accompagné par le percussionniste Mathias Bernheim. www.roland-tchakounte.com/ Vincent est un pianécrivain : ses mains jouent sur le clavier des histoires qui se découvrent en chantant... un savoureux mélange de chanson française du genre qui fait «pop». Le Petit Monde Aidan (folk-rock irlandais) de Manille (chanson française) Autour de trois musiciens, des arrangements rythmés subtils et sensuels, Manille propose ses chansons, le reste coule de source… Aux couleurs de l’Irlande, seul en scène, Aidan combine un jeu de guitare énergique et une voix unique. Le résultat, c’est un folk-rock puissant et à fleur de peau à la fois passionné et passionnant. Avec l’aide des affaires culturelles de la Province de Liège D.A.Ph.N.I.S & Chloé (douce alternative folk - Québec) Quelque part à la frontière du folk et du jazz, l’acoustique déjantée de ce rassemblement musical partage, entre la pluie belge et l’hiver québécois, un goût sûr pour les sons chauds ! N o s e x p o s i t i o n s dans le cadre de la Biennale internationale de gravure Olivier Sonk jusqu’ au 7 mai Brigitte Corbisier (gravures) du 8 mai au 25 juin La Galerie Périscope 20 rue du Mouton Blanc 4000 Liège dans le cinéma Churchill présente Marco Paoluzzo « Nord » du 6 avril au 21 juin Galerie du Café du Parc 16 rue Carpay (Droixhe) 8 peintres du 12 avril au 12 mai : Sylvie DELCROIX Michaël DUBOIS – Emilie GARROY – Caroline GERIMONT Audrey LAURENT Anne LENOTTE – Sophie MULLER Gilles SPINEUX Etudiants de l’atelier de peinture · Académie des La Marque Jaune s’expose au cinéma Churchill beaux-arts · Ecole supérieure des arts de la Ville de Liège Alex Barbier « Les lettres au Maire de V » Organisation : Centre Liégeois d’Action Interculturelle Infos : 0496 42 89 96 Renseignements : La Marque Jaune — 04 223 55 01 du 13 avril au 24 mai N o s e x p o s i t i o n s La Galerie de Wégimont présente au cinéma Churchill N o s e x p o s i t i o n s Mélange explosif de musique mexicaine ancienne et moderne en espagnol ou en langues indigènes, fusion des genres musicaux à la fois actuel, populaire et folklorique, un attachement profond à ses racines mexicaines. La personnalité et la voix enchanteresse de Silvia Abalos se joignent au talent de José Luis Montel pour faire de leur concert un moment fort dont le public ressort transporté par le pouvoir exubérant de la musique. Une collaboration avec la coordination Zapatiste et le groupe CafeZ Avec l’aide des affaires culturelles de la Province de Liège en concert à 20 h 30 Vendredi 18 mai à 20 h au Café du Parc Entrée : 6 ¤ N o s e x p o s i t i o n s Silvia Abalos y Te’Ome 15 16 13 avril › 24 mai 2007 › inédit 165 J’aurais voulu être un danseur Cages Sous l’influence revendiquée de l’œuvre de Gene Kelly et Stanley Donen, Chantons sous la pluie, le nouveau film de notre compatriote Alain Berliner (Ma vie en rose) conjugue musical et secrets de famille pour une sympathique comédie contemporaine A 23 ans, François, orphelin de père et de mère élevé par une tante acariâtre, est au bout du rouleau. Il braque une pharmacie avec un revolver jouet et a le coup de foudre pour Blanche, la fille du pharmacien. Elle rêve d’une petite maison avec un jardin et des enfants. Il promet de lui offrir tout cela et trouve du travail dans un vidéoclub dont il est bientôt nommé gérant. Ils ont un fils, Antoine, achètent une maison… Le programme se réalise. Mais François découvre par hasard le monde de la comédie musicale avec le DVD de Chantons sous la pluie. Une véritable révélation qui bouleverse totalement sa vie car, dès lors, François n’a plus qu’une obsession : devenir danseur de claquettes. Mais il ne parvient pas à le dire à Blanche. Tournant le dos à son bonheur tranquille, il s’inscrit dans un cours de claquettes et délaisse peu à peu femme, enfant et travail pour vivre pleinement sa soudaine et dévorante passion. François ignore que son père a fait la même chose que lui, des Mercredi 25 avril à 20 h au Parc Avant-première rencontre avec le réalisateur Alain Berliner années avant, et que sa mère, préférant couper tous les ponts, lui a dit qu’il était mort. Après avoir passé un casting pour Le monde merveilleux de Broadway, François, médiocre mais persévérant, rencontre Guy Maréchal. Guy porte le prénom du père de François, a l’âge d’être le père de François et est un bon danseur de claquettes venu lui aussi passer le casting. Cette rencontre précipite François dans une zone de turbulences encore plus forte… d’Alain Berliner, Belgique, 2007, 1 h 45. Avec Vincent Elbaz, Cécile de France, Jean-Pierre Cassel, Circé Lethem, Pierre Cassignard, Jeanne Balibar. parc/churchill Après deux courts métrages récompensés dans de nombreux festivals internationaux (Chambre froide et Dans l’ombre), Olivier Masset-Depasse se lance dans le long avec une histoire d’amour fou portée par une énergie décalée et un lyrisme grisant qui flirte avec le fantastique E ve et Damien forment un couple qui s’aime depuis sept ans. A la suite d’un accident de la route, Eve reste traumatisée et ne peut plus parler qu’en bégayant atrocement, ce qu’elle ne supporte pas. Le silence va détruire le couple à petit feu… Mais quand Eve prend conscience qu’elle perd Damien, l’homme de sa vie, elle veut changer, lui montrer qu’elle peut apprendre à parler, à remplir son manque. Désespérée, elle est prête à tout pour ne pas le perdre, même jusqu’à le séquestrer pour lui prouver son amour ! Comme dans ses courts métrages, Olivier MassetDepasse nous offre toute la fulgurance d’un personnage féminin qui ne badine pas avec l’amour. Le cinéaste évite le manège étriqué du débat psychologique pour saisir l’instinct, la force animale de son héroïne. Dans Cages, la survie du couple n’est pas une affaire de beaux mots, de secrets chuchotés. C’est une chorégraphie vertigineuse de rapports de force, un corps à corps permanent pour échapper à l’engluement. Mercredi 9 mai à 20 h au Parc Avant-première rencontre avec le réalisateur Oliver Masset-Depasse Préventes : 4,50 ¤ (Parc, Churchill) Mardi 15 mai à 20 h au Churchill Projection suivie d’une rencontre avec l’équipe et d’une information sur le tax-shelter, système de mesures fiscales en faveur de la production audiovisuelle. Prix d’entrée habituel (préventes au Churchill à partir du vendredi 11 mai) La couleur prédominante de ce film est le drame, mais je voulais absolument traiter cette histoire d’amour avec une énergie décalée. Je désirais un film à la fois proche et étrange. Je l’ai donc « épicé » avec des ingrédients provenant de genres différents : de l’action, du suspense, de l’incongru, de l’onirisme… (Olivier Masset-Depasse) Dans le film, il est également question de l’organisation d’un concours de cris d’animaux. Il ne s’agit pas d’une simple digression comique qui jouerait la carte du grotesque kitch tant apprécié sur les plateaux télé ! Chez Masset-Depasse, le cri d’animal devient une toile de fond (sans doute cocasse et étonnante) qui épouse le drame amoureux. Le concours qui pourrait sombrer dans le ridicule et l’anecdote régionaliste est tendu vers une compétition qui n’est pas prise à la légère par les protagonistes. Et quand la bouffonnerie se prend au sérieux, elle distille une réelle part d’inquiétude. (Dany Habran) d’Olivier Masset-Depasse, Belgique/France, 2007, 1 h 26. Avec Anne Coesens, Sagamore Stévenin, Micheline Goethal. www.cages. be/ parc/churchill Bières aux fûts ou en bouteilles Jus bios, vins Petite restauration Plats du jour Café et pâtisserie concerts, expositions et bonnes musiques… Au Café du Parc 16 rue Carpay (tous les jours dès 15 h) Mercredi 18 avril à 20 h au Parc Avant-première rencontre avec le réalisateur Sam Garbarski Irina Palm Le film de notre compatriote Sam Garbarski a fait sensation au dernier Festival de Berlin. Et son actrice principale, l’étonnante Marianne Faithfull, a été chaleureusement ovationnée L a cinquantaine, Maggie (Faithfull) vit modestement, dans la banlieue londonienne. Tout ce que cette veuve a, en somme, c’est une famille. Et un petit-fils, gravement malade. Qui n’aura la vie sauve que si on lui administre un traitement de choc. Mais celui-ci est extrêmement cher. Les jours sont comptés. Maggie, qui n’a pas d’argent, se met alors en quête d’une solution miracle. Elle frappe à toutes les portes, mais personne ne la veut : trop vieille. Personne, sauf Miki, patron d’un cabaret érotique, qui décide de la placer derrière un rideau lui garantissant l’anonymat et de la tester… en masturbeuse ! Très vite, Maggie se fait une réputation de diva. Un nom de scène : Irima Palm. Et une énorme popularité, qui lui redonne le sentiment de sa propre valeur. Au milieu de ce ballet de capotes et d’éjaculateurs pas toujours précoces, Maggie garde la pureté d’un ange. Elle a les mains sales, certes. Mais c’est elle qui ramène l’espoir. Et jette les semences d’une histoire d’amour inattendue. Nicolas Crousse Le Soir de Sam G arb arski, Belgique, 20 07, 1 h 43, VO anglais e. Avec M arianne Faithfull, Miki Manojovic, Kevin Bishop, Siobhan Hewlett, Corey Burke. www.irinapalm-themovie.com/ parc/churchill