Pour ou contre la haine

Stimulant salutaire ou sentiment méprisable ?
Pour ou contre la haine
Au lendemain d’une guerre mondiale où, comme
lors de tout conflit, la haine a servi dans un camp
comme dans l’autre à aiguiser la combativité,
deux grandes figures intellectuelles s’opposent sur la
place à accorder à ce sentiment en temps de paix.
Vincent Cassel dans une scène du film
La Haine de Matthieu Kassovitz, 1995.
« On ne vit pas que de lutte et de haine, on ne meurt pas toujours les armes à la main, il y a
l’Histoire et il y a autre chose : le simple bonheur, la passion des êtres, la beauté naturelle. »
Albert Camus.
« La valeur qu’un opprimé peut avoir à ses propres
yeux, il la met dans la haine qu’il porte à d’autres
hommes et son amitié pour ses camarades par la haine
qu’il porte à ses ennemis. »
Jean-Paul Sartre.
Jean-Paul Sartre.
« Je préfère être Marc Aurèle que Sylla, ô combien, et Lao Tseu que Marx, et Camus que
Robespierre. »
René Char dans une lettre adressée à Camus.
« Pour corriger mon indifférence naturelle, je fus placé à mi-distance de la misère et du
soleil. La misère m’a empêché de croire que tout est bien sous le soleil et dans l’histoire. Le
soleil m’a appris que l’histoire n’est pas tout. »
Albert Camus
« Ne pas céder à la haine, ne rien concéder à la violence, ne pas s’admettre que nos
passions deviennent aveugles, voilà ce que nous pouvons faire encore pour l’amitié et contre
l’hitlérisme.
Albert Camus, 1945
Sources : D’après les citations faites par Alain Finkielkraut lors de sa conférence.