cin… spectacles 3/03/04

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cin… spectacles 3/03/04
CINÉ SPECTACLES 3/03/04
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Photo B. Meudec
«Malabar Princess» sort cette semaine, Gilles
LEGRAND et Claude BRASSEUR le présentaient en
avant-première au Cinéville. Tom (Jules-Angelo
BIGARNET) va passer une année scolaire chez son
grand-père dans le massif du Mont-Blanc, cet
enfant perturbé par la disparition de sa mère va
découvrir la vie à la montagne mais surtout les
secrets de famille qui pèsent autour de sa mère.
Après avoir produit des films à succès Gilles
Gilles LEGRAND
LEGRAND est passé derrière la caméra.
Je voulais raconter une histoire qui me tenait à cœur et je ne souhaitais pas la
confier à quelqu’un d’autre, j’ai été amené à observer auprès de moi, des enfants
qui se sont reconstruits après la disparition de leur mère, confie le réalisateur, ça
m’a donné envie d’aborder ce thème dans un film positif. Visiblement, Gilles
LEGRAND maîtrise parfaitement ce sujet qui le
touche, sans pour cela en faire un film triste, bien au
contraire : J’avais une envie furieuse, partant d’un
sujet grave, d’en faire un film grand public avec
des acteurs populaires, une montagne magnifique
et une histoire à plusieurs tiroirs ; côté casting, c’est
plutôt réussi, Jacques VILLERET dans son premier
rôle de grand-père est parfait, Claude BRASSEUR,
le pote garagiste bougon mais blessé, Michèle
LAROQUE, institutrice attentive.
La montagne, c’est ce superbe massif du MontBlanc et le glacier des Bossons qui recrache petit à petit les morceaux de Malabar
Princess englouti 50 ans plus tôt avec ses 40 passagers, mais un avion qui fait ParisGenève-Bombay en 1950, ça fait fantasmer les chasseurs de trésors comme Robert
(Claude BRASSEUR). Au milieu de tout ça le petit Tom va découvrir la vie, dans cette
montagne traitée comme un vrai personnage, belle, impressionnante et parfois fatale, aujourd’hui, on vit avec des futilités, je souhaitais gommer tout ce superficiel et
garder la relation, explique Gilles LEGRAND.
Pour le tournage, le réalisateur, en amoureux de la montagne, a préféré les décors
naturels pour les lumières, les couleurs, les variations de paysage, je crois que le réalisme de ces décors aide beaucoup les acteurs, précise le cinéaste et Claude BRASSEUR confirme : dans ces conditions, la peur, on a pas besoin de la jouer, elle est là
et quand on est dans les crevasses on a pas besoin de jouer le froid.
Quant s’impliquer dans une première réalisation, Claude BRASSEUR explique : un
premier film, ce n’est ni une qualité, ni un défaut, j’ai
été touché par le scénario, à la lecture, nous sommes
les premiers spectateurs, puis, j’ai essayé de comprendre le personnage de Robert qui est odieux,
grossier, et à la fin, on découvre que c’est un homme
qui pleure sans doute tout seul, puis l’acteur doit être
l’avocat de son personnage.
«Malabar Princess», ce sont plusieurs histoires qui
se croisent comme dans la vie, vues du côté de Tom qui
du haut de ses huit ans se reconstruit en essayant de
retrouver sa mère avec toute la fougue et l’insistance propre à l’enfance, entouré
d’une belle équipe tel Clovis CORNILLAC (père de Tom), Damien JOUILLERROT («M.
Batignoles», «Effroyables jardins») et bien sûr Jacques VILLERET, Michèle LAROQUE
et Claude BRASSEUR.
R.M.
Photo B. Meudec
© Catherine Cabrol - Épithète Films
Malabar Princess : Rencontre