Le parachutisme à Béni Mellal
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Le parachutisme à Béni Mellal
Page 18 Maghreb Canada Express (www.maghreb-canada.ca) Tél. (514) 576-9067 Vol. VII , N°3 (MARS 2009) TOURISME SPORTIF Le parachutisme à Béni Mellal Au Maroc, le parachutisme fait de plus en plus d’adeptes. Amateurs de frissons et de sensations fortes, ils font le grand saut depuis l’aéroclub de Beni Mellal, à mi-chemin entre Fès et Marrakech. Une centaine de parachutistes internationaux en stage à Béni Mellal selon la MAP U n stage international de parachutisme sportif a débuté récemment à Béni Mellal, avec la participation d'une centaine de passionnés venus de tous les continents. U ne combinaison, un casque, des lunettes, des gants et un parachute… Vous voilà prêt pour sauter dans les airs. Cela se passe au Maroc et au soleil, dans la région de Beni Mellal. Chaque année, plus de 1500 étrangers viennent d’Europe, parfois d’Asie ou d’Amérique, pour s’y adonner à leur passion de la chute libre, sinon faire leur baptême de parachutisme. Pourquoi Beni Mellal ? Située non loin de Marrakech (300 km), la petite ville du Moyen Atlas est en fait un spot idéal grâce à un cadre privilégié : un climat favorable, à l’image du pays, et un aérodrome qui se situe suffisamment loin du trafic aérien commercial. Reconnu et agréé aux normes de la Fédération Française de Parachutisme (FFP), le Parachute Air Club du Maroc (PACMA) de Beni Mellal est ouvert toute l’année d’avril à décembre. Depuis quatre ans, l’école française Air Sam System y organise aussi des stages de parachutisme au mois de janvier. Le parachute de loisir au Maroc est une idée pas si givrée pour mettre un peu d’épices dans votre séjour. L’initiative revient à un retraité militaire, Omar Benizi. « Depuis longtemps déjà, dans les années 80, il y avait un club au nord de Casablanca. C’était le seul club civil. Mais ils ont très rapidement arrêté leur activité pour continuer à Marrakech dans les années 90 et à Beni Mellal depuis 2000. Hausse du trafic aérien en cause », explique Nabil Sedrati, secrétaire général du PACMA. Le premier saut Un moniteur vous prend en main du début à la fin du saut : visite des ateliers, présentation du matériel, souscription d’une assurance. Il vous guide ensuite dans l’univers caché du parachute (sangle, élévateur, voile) et vous prépare évidemment au saut. Ici, l’aérodrome propose essentiellement de la chute libre. Un avion vous emmène à 4000 mètres d’altitude (presque la hauteur du Mont Blanc). « Notre objectif est de chuter, nous ne sommes pas des parapentistes », souligne Nabil, « les voiles servent à redescendre le plus vite possible ». Et il fait combien de degrés à cette altitudelà ? Presque zéro degré ! Rien que ça. Pour le premier saut, l’élève saute en tandem. On peut aussi sauter avec deux instructeurs : l’élève a son propre parachute et deux moniteurs le tiennent. L’instructeur aborde également les mesures de sécurité car la question que tout novice se pose concerne évidemment le coup de la voile qui ne s’ouvre pas. Pas de panique, si le premier parachute venait à ne pas se déclencher, il y en a un autre de secours. Toutes les règles de sécurité sont prises au sérieux. Pourquoi choisir le parachutisme ? Ce sport n’est pas à la portée de n’importe qui, ce n’est ni du foot, ni du cross. C’est une histoire d’avion, de sport, de vent. Une histoire à 2200 dirhams pour le saut en tandem et à 3000 dirhams avec une vidéo de votre chute en prime. Source: Mona Gill Contact: au Maroc Parachute air club du Maroc: [email protected] Organisée tous les ans à l'aérodrome de la ville, cette manifestation de parachutisme et du vol à voile, reçoit des pratiquants de France, de Belgique, de Suisse, des États-Unis d'Amérique et du Brésil, ainsi que de l'Asie et de certains pays arabes. Selon le Commandant de l'aérodrome, Abdelali Karim, cette diversité de nationalités "traduit, à n'en point douter, la renommée mondiale du site", puisque la plate-forme est classée parmi les 10 premières du monde. Encadrés par des instructeurs et des personnes plus expérimentées, les stagiaires profitent de la longue durée (3 mois) pour explorer les richesses touristiques de la région et pratiquer d'autres activités, telles que la randonnée, l'équitation et l'escalade. En développant une structure adaptée, l'Office national des aéroports (ONDA) a clairement signifié sa ferme volonté de privilégier l'intérêt économique et social de la région et d'encourager un sport d'exception, d'autant plus que la plate-forme a permis une évolution notable du parachutisme au Maroc, souligne le commandant de l'aéroport dans une déclaration à la MAP. "Cette initiative de l'ONDA est fructueuse", s'est-il réjouit. Le nombre de nuitées engendrées par cette activité sportive n'a cessé d'évoluer ces dernières années, enregistrant en 2007-2008 une augmentation de 340 pc par rapport à l'année 20022003. Des raisons de géographie certes, mais aussi une infrastructure et des services de qualité, poursuit le commandant de l'aéroport. Géographiquement, le site demeure praticable, durant la saison hivernale, alors que les stations européennes souffrent du mauvais temps en cette période de l'année, ex plique-t-il . Anticipant cette inversion, l'ONDA a très tô t mis en place l'infrastructure nécessaire, y ajoutant un service d'accueil fort agréable: ten- tes caidales et restauration sur place retiennent les touristes, fortement charmés par un accueil dans la grande tradition du pays. "Avant, nous avions des touristes de passage, aujourd'hui c'est un tourisme de séjour", a-t-il dit, indiquant que la hauteur du largage, qui est de 4.500 mètres, "permet aux participants de bien goûter les sensations extraordinaires du parachutisme". L'aérodrome bénéficiera d'un vaste programme de mise à niveau pour recevoir les avions de transport civil et développer un trafic aérien commercial national et international, dans le cadre d'une convention signée entre l'ONDA et le Conseil de la Région de TadlaAzilal. Les travaux prévoient l'aménagement d'une desserte routière et d'un parking véhicules, la réalisation d'une centrale électrique et d'un bâtiment de sécurité incendie d'une surface globale de 400 m2, ainsi que la construction d'un bloc technique et d'une tour de contrô le de 500 m2, d'une clô ture secondaire séparant la zone terminale de la zone technique sur 1250 ml (mètre linéaire). Il sera également procédé à la mise en place d'installations pour le guidage en route des avions et le balisage nocturne, ainsi qu'à l'équipement de la tour de contrô le. L'enveloppe globale de l'investissement pour ce projet, d'une durée de réalisation de 18 mois, est d'environ 80 millions dh (Environ 1,2 millions de dollars canadiens). Ce projet porteur s'inscrit dans le cadre des efforts de l'ONDA visant la contribution effective au désenclavement des différentes régions du Royaume, en tant qu'acteur important résolument engagé pour le développement économique et social aux plans régional et national. Source: MAP