DISTRIBUTION_FRANCE 2016

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DISTRIBUTION_FRANCE 2016
LA DISTRIBUTION EN FRANCE
LA RECHANGE : UN MARCHÉ FRACTIONNÉ
PREMIÈRE MONTE ET RECHANGE
Les pièces, ensembles, équipements et accessoires d'une automobile relèvent, de deux catégories :


la première monte, c'est-à-dire toutes les pièces et équipements utilisés sur les chaînes pour la
construction des véhicules ; (OE "Original Equipment")
"la rechange", c'est-à-dire les équipements et pièces destinés à l'entretien et à la réparation des
véhicules. (OES " Original Equipment Supplier" = rechange constructeur et IAM "Indépendant After
Market = rechange indépendante (étant précisé que les indépendants distribuent une grande quantité
de pièces d'origine fabriquées par les équipementiers.)
Le marché de la 1ère monte concerne tous les acteurs qui participent aux côtés des constructeurs à la
conception et à la fabrication de pièces ou de composants directement utilisés lors de l'assemblage d'un
véhicule neuf sur leurs chaînes de montage.
Selon la FIEV (Fédération des Industries des Équipements pour Véhicules), les fournisseurs de l’automobile
réalisent en moyenne 80 % du prix de revient de fabrication d’une automobile. (source FIEV)
Au fur et à mesure que les constructeurs ont perfectionné leurs produits en offrant à la clientèle plus de sécurité
et plus de confort, la part des éléments de première monte fabriqués par leurs fournisseurs s'est développée.
Pour la petite histoire, il faut rappeler qu'au début de l’industrie automobile de très nombreux équipements tels
que les lanternes, les pare-chocs, la malle arrière, les essuie-glaces, le système de chauffage, etc..., n'étaient
montés sur un véhicule qu'à la demande de l'acheteur. Il s'agissait alors d'accessoires complémentaires : de nos
jours, ils font partie de l'équipement normal d'une voiture.
Le marché de la rechange englobe toutes les activités de vente, de réparation et de service relatives aux
pièces détachées, accessoires et produits qui se réparent, se remplacent, se posent, ou s'utilisent sur un
véhicule automobile après son achat.
Il faut distinguer sur ce marché deux grands postes : le poste distribution qui concerne uniquement la vente des
produits, objet de la présente étude et le poste prestations qui intègre la main d'œuvre relative aux opérations
d'entretien et de réparation impliquant la consommation de produits automobiles.
Pendant longtemps, le marché de l'entretien et de la réparation automobile a été principalement approvisionné
par les grossistes, autrement dénommés négociants indépendants, voire même "piéçards" par les professionnels
de la réparation. Le grossiste se définit aujourd'hui véritablement comme un distributeur stockiste. Les
constructeurs, eux, s'occupaient de vendre leurs automobiles et, certes, d'en assurer la maintenance, mais sans
s'intéresser spécialement à la commercialisation des pièces détachées. Depuis une trentaine d'années, la
situation s'est bien modifiée et ils ont trouvé dans la rechange des pièces d'usure une nouvelle source de valeur
ajoutée.
Pour les fabricants de pièces et d'équipements, les distributeurs indépendants sont de gros clients. La part de
marché qu'ils ont su maintenir, dans un premier temps, puis faire à nouveau progresser de manière significative
au cours des vingt dernières années permet aujourd'hui aux fabricants d'échapper à la demande exclusive des
constructeurs et de continuer à valoriser leur marque en vendant à travers les Distributeurs, leurs produits dans
des emballages à leur nom plutôt que sous le nom du constructeur.
La distribution indépendante à laquelle appartient leur réseau de distribution est selon leur propre
expression un "espace de liberté" garantissant la pérennité de leur marque et leur marge.
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LES ÉQUIPEMENTIERS FOURNISSENT PRÉS DE 80 % D'UNE VOITURE
Au démarrage de l'industrie automobile, les constructeurs ont fabriqué eux-mêmes dans leurs ateliers la plupart
des pièces et des ensembles qui constituent une automobile. Puis ils ont changé de politique afin notamment
d’abaisser leurs prix, leurs coûts d’achats et donc de revient et de bénéficier d’innovations plus nombreuses en
faisant appel à de multiples partenaires. Les constructeurs ont de plus en plus confié la production des pièces à
l'extérieur en s'adressant soit à des sous-traitants, soit à des fabricants indépendants. Progressivement, ils sont
devenus surtout des co-concepteurs-assembleurs.
La part des équipements achetés par les constructeurs à l'extérieur représente aujourd'hui de 75 à 80 %
d'une automobile. La plupart des pièces d'importance vitale ne sortent plus des usines du constructeur ; elles lui
sont fournies par des fabricants extérieurs. Cette part de l'industrie de l'équipement du véhicule continue de
progresser par le désengagement des constructeurs des fonctions qu'ils estiment non stratégiques mais
également par l'enrichissement des fonctions. Les grands équipementiers internationaux ne se positionnent
plus uniquement comme des fabricants de pièces mais bien comme des systémiers assurant non
seulement la production mais également le développement de fonctions complètes qu'ils proposent aux
constructeurs du monde entier. La mondialisation actuelle de l'industrie automobile et la concurrence
exacerbée qu'elle entraîne joue en faveur des équipementiers. Elle oblige les constructeurs à utiliser les
ensembles et les systèmes complets réalisés par les équipementiers. Elle bénéficie aussi à l’automobiliste qui
dispose de plus de confort et de sécurité dans l’usage de son véhicule.
LE MARCHÉ DES PIÈCES CAPTIVES
Il est nécessaire de faire une distinction entre pièces captives et pièces concurrencées. Cette différence est très
importante du point de vue de la distribution.
LES PIECES CAPTIVES SONT FABRIQUÉES :


Soit par le constructeur,
Soit par des sous-traitants, conformément à des cahiers des charges établis par le constructeur.
Dans certains cas, les travaux de recherche et de conception sont assurés en commun par les bureaux d'études
des deux partenaires. Souvent, y compris lorsqu’il l'a lui même mis au point et fabriqué, le sous-traitant utilise un
matériel de production dont le constructeur se réserve tout ou partie de la propriété en en payant le prix
partiellement ou en totalité.
Le constructeur s'est réservé jusqu'à présent la commercialisation des pièces captives (pièces de carrosserie,
par exemple) en s'appuyant sur la loi sur les dessins et modèles ainsi que sur la loi sur les droits d’auteur. Sur ce
point, la situation semblait pouvoir évoluer dans un avenir proche puisque les propositions de la Commission
Européenne de modification de la directive sur les dessins et modèles (98/71) qui prévoyaient une « Clause de
Réparation » avaient été adoptées le 12 décembre 2007 par le Parlement Européen. Cette libéralisation du
marché des pièces « Captives » destinées à la réparation devait être adoptée par le Conseil de l’Union
Européenne. Cependant, en raison d'un blocage, principalement de la France, la Commission Européenne a
retiré en 2014 cette proposition de modification de la législation.
C'est une véritable "gifle" infligée au Parlement Européen qui s'était prononcé en faveur de cette évolution à une
écrasante majorité.
(cf : infra la Clause de réparation : enjeu économique et social).
En outre, compte tenu d’abus constatés sur ce marché en particulier de la part des constructeurs, l’Autorité de la
Concurrence s’est auto saisie de cette question en juin 2011 et a émis ses recommandations dans un rapport du
8 octobre 2012 (www.autoritedelaconcurrence.fr). Les indépendants restent mobilisés pour demander
aux pouvoirs publics français, la mise en œuvre de ces recommandations, confortés en cela par deux
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rapports commandés par la Commission de Bruxelles publiés en Janvier et Juin 2016, et qui
préconisent la mise en œuvre du projet de modification retiré en 2014.
LE MARCHÉ DES PIÈCES CONCURRENCÉES
LES PIECES D'ORIGINE :
Le règlement 1400/2002, en vigueur pour les pièces de rechange et les services d’entretien et réparation
jusqu’au 31 mai 2010, définissait ainsi les pièces de rechange d’origine
«pièces de rechange d’origine»: des pièces de rechange qui sont de la même qualité que les
composants utilisés lors du montage d’un véhicule automobile et qui sont produites selon les
spécifications et les normes de production fournies par le constructeur automobile pour la
fabrication de composants ou de pièces de rechange destinés au véhicule automobile en question.
Sont incluses les pièces de rechange fabriquées sur la même chaîne de production que ces
composants. Il est présumé que, sauf preuve du contraire, des pièces sont des pièces de rechange
d’origine si le fabricant des pièces certifie que celles-ci sont de même qualité que les composants
utilisés pour le montage du véhicule en question et ont été fabriquées selon les spécifications et les
normes de production du constructeur automobile. »
Dans un communiqué commun diffusé le 6 mai 2004, la FIEV et la FEDA affirmaient :
"Aujourd'hui, les pièces développées et produites par les fabricants d'équipements pour les
constructeurs d'automobiles et portant la marque du fabricant sont vendues principalement :

Aux constructeurs d'automobiles, pour le montage des véhicules,

Aux constructeurs d'automobiles, pour la diffusion à leurs clients, afin d'assurer l'entretien et la
réparation des véhicules,

Aux distributeurs indépendants (FEDA), pour la diffusion à leurs clients afin d’assurer l'entretien
et la réparation, des véhicules.
Quelle que soit leur destination, ces pièces subissent les mêmes contrôles et bénéficient des mêmes
garanties de la part des fabricants d'équipements qui peuvent en certifier la qualité ».
La plupart des automobilistes ignorent cette vérité. Aussi croient-ils souvent (et on s'emploie à les en persuader)
que dans un véhicule toutes les pièces d'origine (ou de première monte) sont commercialisées à la rechange
exclusivement par le réseau du constructeur ; autrement dit, on ne pourrait se les procurer que chez les
partenaires agréés de la marque.
En réalité tous les adhérents de la FEDA distribuent des pièces d’origine.
La nouvelle réglementation 461/2010 entrée en vigueur le 1er juin 2014 composé d'un règlement et de lignes
directrices, ne modifie pas sur le fond cette définition.
Le point 19 des «Lignes Directrices supplémentaires sur les restrictions verticales dans les accords de vente et
de réparation de véhicules automobiles et de distribution de pièces de rechange de véhicules automobiles »
dispose en effet que « Les « pièces ou équipements d’origine » sont des pièces ou des équipements qui
sont fabriqués conformément aux spécifications et normes de production fournies par le constructeur du
véhicule automobile pour la production des pièces ou des équipements destinés à l’assemblage du
véhicule automobile en question. Ceci comprend les pièces ou équipements qui sont fabriqués sur la
même chaîne de production que ces pièces ou équipements».
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LES PIECES EQUIVALENTES A L'ORIGINE :
Le règlement 1400/2002 définissait ainsi les pièces de rechange de qualité équivalente :
«exclusivement des pièces de rechange fabriquées par toute entreprise capable de certifier à tout
moment que la qualité en est équivalente à celle des composants qui sont ou ont été utilisés pour le
montage des véhicules automobiles en question; »
Ces pièces sont donc de qualité équivalente à celles d’origine mais n’ont pas été fabriquées selon le cahier des
charges du constructeur.
Le point 20 des « Lignes Directrices supplémentaires sur les restrictions verticales dans les accords de vente et
de réparation de véhicules automobiles et de distribution de pièces de rechange de véhicules automobiles »
donne dorénavant la définition suivante de ces pièces : « Pour être jugées de « qualité équivalente », les
pièces doivent être d’une qualité suffisamment élevée pour que leur emploi ne porte pas atteinte à la
réputation du réseau agréé en question. Comme pour tout autre critère de sélection, le constructeur
automobile peut apporter la preuve qu’une pièce de rechange donnée ne satisfait pas à cette condition ».
En réalité, cette définition n’en est pas une mais établit davantage une règle d’utilisation de ces pièces au sein
des réseaux agréés. Pour ces raisons la filière indépendante continuera probablement de se référer à la
définition du règlement 1400/2002 que l’ensemble des acteurs avait parfaitement assimilée.
LES PIECES ECHANGE STANDARD :
Ce sont les pièces reconditionnées en usine ou atelier selon les process des fabricants d''origine avec
changement systématique de toutes les pièces d'usure et remplacement par des pièces d'origine ou équivalentes
à l'origine. Ces pièces rénovées, lorsqu'elles sont rénovées par les équipementiers fournisseurs des pièces de
première monte, bénéficient des procédés d'assemblage et de contrôle identique à ceux utilisés pour la
fabrication première monte. Les indépendants comme les constructeurs proposent des gammes de pièces
échange – standard de bonne qualité.
Le terme "échange standard" fait l'objet d'une définition réglementaire (article 4 du décret n° 78-993 du 4 Octobre
1978)
LES PIECES ECHANGE REPARATION :
Ces pièces peuvent être rénovées dans des ateliers des réseaux spécialisés (ex : diésélistes – reconstructeurs
moteurs) en utilisant des produits et des process contrôlés et validés par les fabricants des produits d’origine et à
ce titre peuvent bénéficier de la garantie de ces fabricants (concernent plutôt des petites séries). A la différence
de l'échange standard, seule la partie endommagée fait l'objet d'une rénovation.
LES PIECES DE REEMPLOI :
C'est un marché relativement nouveau, spécifique et répondant aux besoins d'une certaine clientèle. Il s'agit de
pièces en bon état, récupérées sur les véhicules en fin de vie, puis contrôlées et stockées. Les professionnels
sont en train de s'organiser afin d'apporter à la clientèle une garantie de qualité et la traçabilité des pièces de
réemploi.
La possibilité de remise en état des véhicules endommagés avec des pièces de réemploi offerte par l’annexe III
de l’arrêté du 29 avril 2009, devrait favoriser le développement de ce marché.
Le marché de la pièce de réemploi est estimé à 2% du volume total de Pièces de rechange utilisées.
A noter qu'un décret n°2016-703 du 30 Mai 2016" relatif à l'utilisation de pièces de rechange automobiles issues
de l'économie circulaire", pris en application de l'article 77 de la loi sur la Transition Energétique et la croissance
verte tend à favoriser l'utilisation des pièces de réemploi par les garagistes.
LES CIRCUITS DE COMMERCIALISATION
La commercialisation des pièces détachées et éléments de rechange pour l'entretien et la réparation des
véhicules se fait à travers deux circuits principaux :
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 le réseau agréé par les constructeurs,
 le réseau des fabricants ou réseau des indépendants.
Les évolutions du marché, de la réglementation (BER 1400/2002, 461/2010, Euro 5, Euro VI) et de la
démographie « papy-boum » ont entraîné depuis le début des années 2000, d’importants changements dans le
nombre et la typologie des acteurs de l’après-vente automobile.
Caractérisé par une diminution du nombre d’intervenants, une concentration des acteurs et une organisation en
réseaux de plus en plus importante, ce phénomène concerne aussi bien les réseaux des constructeurs que la
rechange indépendante.
LE RÉSEAU DES CONSTRUCTEURS
Les magasins centraux des constructeurs se fournissent chez les fabricants ; ils approvisionnent ensuite
directement leurs réseaux qui, depuis le règlement européen (CE) 1400/2002, s’analysent en distributeurs
agréés et réparateurs agréés.
On estime en 2015 le nombre de points après-vente des réseaux constructeurs en France à 16 392 dont
7 860 réparateurs agréés rattachés à des distributeurs agrées et 8 752 points de services agrées (agents,
RA2…)
(Ces chiffres sont estimés en nombre de contrats, un même opérateur pouvant disposer de plusieurs contrats exploités au sein d’un
même établissement). (Source : resoscopie 2015 Auto Infos)
LE RÉSEAU DES FABRICANTS
Les fabricants fournissent, au premier rang :
 Les groupements d'achat de distributeurs stockistes. Ces groupements remplissent les fonctions de la
distribution moderne : référencement et achat, création d'assortiments et facturation, stockage et redistribution
pour certains d'entre eux. Ils assurent également des fonctions de services : promotion et marketing,
informatique, informations techniques, bases de données, formation, communication, études et comparaison de
gestion, finances, etc...).
 Les distributeurs stockistes indépendants. Le distributeur indépendant est approvisionné soit directement
par le fabricant, soit par l'intermédiaire du groupement d'achat auquel il appartient, ou bien encore simultanément
par ces deux sources. Le distributeur stockiste approvisionne ensuite non seulement les réparateurs
indépendants qui travaillent pour l'utilisateur final, c'est-à-dire l'automobiliste, mais aussi les ateliers intégrés des
flottes de transport, industries, administrations, exploitations agricoles, etc...
La comparaison entre les deux grands systèmes de distribution fait ressortir que le coût de fonctionnement du
réseau des fabricants n’est pas supérieur à celui des constructeurs, malgré sa raison d'être qui est de détenir un
stock très étendu destiné à satisfaire une demande extrêmement variée, dans un délai quasi immédiat sur tout le
territoire et avec le service indispensable...(réponses multimarques du 1er jour à la fin de vie du véhicule).
Le réseau des fabricants est extrêmement diversifié et comprend de très nombreux acteurs de l'entretien et de la
réparation automobile. Ainsi par exemple, principalement depuis 2005, l'émergence au sein des indépendants,
de plateformes elles-mêmes organisées en réseaux.
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LES ACTEURS DU MARCHÉ DE LA RECHANGE INDEPENDANTE
LES DISTRIBUTEURS STOCKISTES
Le nombre de distributeurs stockistes est estimé à 2200 entreprises en comptabilisant les sièges sociaux, avec
leurs filiales et les succursales. Il s'agit uniquement des entreprises dont la distribution des pièces, pour
l'automobile ou le poids-lourd, est l'activité principale. 985 sièges sociaux sont recensés en 2015 au titre du
Commerce de gros, pour un effectif de 22 312 salariés, en hausse de 4%. Les entreprises emploient en moyenne
23 salariés. A noter qu'il faut ajouter à ce nombre de nombreuses petites entreprises de vente de pièces
(Jobbers) qui ne relèvent généralement pas de la Convention Collective des commerces de gros. Une douzaine
de groupements d'achat rassemblent la majorité des distributeurs stockistes français aux côtés desquels figurent
encore des entreprises indépendantes d’envergure régionale ou nationale parfois également présentes à
l’étranger. (Source FEDA - TCG-ICDP – Sales Factory)
Le nombre de sièges sociaux en baisse de 1%, traduit la concentration en cours du secteur
LES E.S.A.
 Environ 400 électriciens spécialistes de l'automobile. Il s'agit des entreprises dont l'activité principale est
la maintenance de l'électricité et de l'électronique embarquée sur les véhicules. Ces entreprises consacrent 70 %
de leur activité en prestations d'atelier. Le reste est constitué par la commercialisation de produits automobiles.
Avec les nouvelles technologies, ces spécialistes se diversifient de plus en plus : installation GPL, climatisation,
radio communication, géo-localisation, gestion des ensembles moteur, véhicules électriques, etc...
LES RECONSTRUCTEURS DE MOTEURS
 350 reconstructeurs de moteurs. Il s'agit d'une entreprise qui dispose d'ateliers, de machines et de
personnels compétents permettant la reconstruction complète ou partielle de moteurs thermiques. Elle assure
également la maintenance des moteurs thermiques et la fourniture des pièces techniques. Les reconstructeurs
de moteurs se sont regroupés dans des organisations telles que Moteur Service Distribution International,
AD Moteur Plus, Rectif Plus…Ils disposent, pour ceux qui le souhaitent, d’un référentiel métier et d’un label
décerné par l’organisme auditeur « Veritas ».
LES CARROSSIERS
 3 800 ateliers de carrosserie hors réseaux constructeurs. Il s'agit ici des entreprises de réparation
spécialisées dans la carrosserie automobile. Ce chiffre ne prend pas en compte les concessionnaires et les
agents de marque qui assurent également une activité de réparation carrosserie dans leurs ateliers. Les
carrossiers se consacrent presque exclusivement à la réparation-collision majoritairement prise en charge par les
assurances. Ils cherchent aujourd'hui à se diversifier et à intégrer des réseaux tels que AD Carrosserie, TOP
Carrosserie,Precisium, réseau axial …
Selon la Fédération Française de la carrosserie, et l'ANFA, 8 000 entreprises disposeraient d'une cabine de
peinture dont 3 800 hors réseaux constructeurs parmi lesquelles 73% seraient affiliées à un réseau.
LES MRA
 14 300 mécaniciens réparateurs automobiles indépendants. Le nombre de MRA n’appartenant à aucun
réseau de réparateur est estimé à 6 752. Les MRA n'arborent généralement pas de panonceaux de marques
automobiles mais ils peuvent avoir des panonceaux de spécialistes tels que Bosch, Delphi, Denso, Continental
VDO dans les domaines tels que la carburation, l'allumage, l'électricité, le freinage. Ils peuvent aussi avoir une
enseigne généraliste telle que "Garage AD", "top garage", "autofit", « Gef’Auto », « Mon Garage », « Précisium »,
« Proximeca », « Club Conseil Auto», « 1, 2, 3" » etc... Ils sont aujourd’hui environ 7 550, soit plus de la moitié
dans cette position et cette proportion devrait encore augmenter en raison de la complexité croissante des
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interventions et de la nécessité d’être appuyé par un réseau (informations techniques, formation, etc…). Ce sont
des entreprises artisanales de 2 à 3 personnes, certaines employant une dizaine de personnes, gérant peu de
stock et qui s'approvisionnent essentiellement chez le distributeur stockiste et dans une moindre mesure chez le
concessionnaire. (Source TCG-ICDP-Sales Factory/ GIPA)
LES ATELIERS INTEGRES
Les autres ateliers intégrés de réparation. Estimés en France à plusieurs dizaines de milliers d'ateliers, ces
ateliers sont intégrés aux flottes des industriels, des transporteurs, des coopératives agricoles, des arsenaux, de
l'armée, des travaux publics et des administrations.
LES RÉSEAUX PARALLÈLES
Ce sont les nouveaux acteurs du marché de la rechange et de l'entretien automobile. Ils sont apparus pour la
plupart il y a moins de 30 ans. Les linéaires des grandes surfaces, les centres auto, les centres de
réparation rapide sont approvisionnés tantôt par leur propre centrale, tantôt par le réseau des distributeurs
indépendants pour des raisons de largeur et de profondeur des gammes de produits stockés et de disponibilité
immédiate et locale.
Les centrales d'achat des grandes surfaces, centres auto, néo-spécialistes et compagnies pétrolières.
Elles assurent les mêmes fonctions que les groupements d'achats de la profession, mais pour le compte de leurs
points de vente franchisés ou non.
 7 515 hyper et supermarchés en 2014 (1 915 hyper et 5 600 super). (Source Bloom)
 5 530 centres auto et néo-spécialistes (réparateurs rapides, centres auto, pneumaticiens, vitrages).
(Source TCG-ICDP)
 6 275 centres agréés de contrôle techniques VL et 412 centres PL (Source OTC – UTAC).
 11 269 stations service dont 6 197 stations traditionnelles disposant souvent d’un atelier d’entretien. La
distribution des carburants a beaucoup évoluée ces dernières années, marquée par une accélération de la
baisse du nombre de stations traditionnelles et le développement des grandes surfaces qui représentaient en
2015, 5 072 points de distribution et 61 % du volume distribué pour la première fois, en baisse de 1% face aux
stations traditionnelles. (Source : UFIP)
A noter que s’ajoute à ce nombre, environ 3 500 points secondaires de distribution de carburant (ateliers
intégrés…). (Source : Direction Générale de l’Energie et du Climat)
EN CONCLUSION : on assiste aujourd'hui de part et d'autre à une concurrence commerciale ouverte,
entre enseignes de notoriété. Le réseau des constructeurs n'est plus le seul à intégrer les réparateurs.
Le réseau indépendant s'est lui aussi structuré en constituant ses propres réseaux et en utilisant les
mêmes outils que les constructeurs dans les domaines de la technologie, du marketing et de la
communication.
LE MARCHÉ DE LA PIECE DE RECHANGE EN FRANCE : 12,88 MILLIARDS
D’EUROS H.T.
Estimé en 2013, à 13,02 milliards d’Euros H.T. payés par l'automobiliste, le marché de la rechange hors main
d’œuvre s’est établi en 2014, à nouveau en baisse d’environ 1 %, à 12,88 milliards d’euros déduction
faite des opérations sous garantie sur un marché total après-vente France estimé à 29,60 milliards TTC.
Ce total se décompose comme suit :
 Marché concurrencé : 10,46 milliards d’Euros H.T. (-1 %)
 Pièces faisant l’objet d’une protection 2,42 milliards d’Euros H.T. (- 1,2%)
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LE RÉSEAU DES EQUIPEMENTIERS ET FABRICANTS
En 2014 : Estimé à 6 milliards
 46,6 % du Marché total
 57,4 % du Marché libre
Sur le marché total des pièces VL et VUL, des pneumatiques et des lubrifiants, les parts s’établissent de la
manière suivante :
. Réseaux des fabricants
pièces concurrencées
. Réseaux des constructeurs
pièces concurrencées
(4, 46 Mds € HT)
pièces captives et semi-captives
(2,42 Mds € HT)
CA en Mds € H.T.
Part de marché %
6
46,58 %
6,88
53,42 %
12,88
100%
Sur le marché des pièces concurrencées, le seul où existe une réelle concurrence entre les différents réseaux,
les parts s'établissent de la façon suivante :
. Réseau des fabricants
. Réseaux des constructeurs
CA en Mds € H.T. (1)
Part de marché % (1)
6
57,4 %
4,46
42,6%
10,46
100%
(1 ) y/c lubrifiants et pneumatiques
En 2015 : L'arrêt de la publication de ses statistiques liées à la collision ne permet plus de reconstituer le chiffre
d'affaire global du secteur de l'après-vente automobile.
Pour autant en appliquant des indicateurs "macro" aux chiffres de 2014, on constate une très légère
augmentation du chiffre d'affaire global de secteur qui résulte d'une tendance positive pour les établissements
sous enseigne, une activité en baisse pour les indépendants sans panneau et quasi stabilité de l'activité des
constructeurs, l'activité globale aurait progressé d'envirion 0,5% s'établissant ainsi à 29,71 milliards.
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LE COMMERCE ET LA REPARATION AUTOMOBILES EN EUROPE
1 - LES ACTEURS
 665 000 entreprises dont 650 000 sont majoritairement des PME et 15 000 fabricants de composants,
employant 3,5 millions de personnes dans les 28 états membres.
 120 000 distributeurs et réparateurs agréés
 230 600 réparateurs indépendants au service de 270 millions d’automobilistes,
qui ensemble emploient 2 450 000 personnes
2 - LE MARCHE DES PIECES (dans l’UE à 15) (source ECAR)
Ce marché est animé par :
 3000 fabricants de pièces (900 000 employés)
 7000 distributeurs de pièces (130 000 employés)
 650 fabricants et importateurs de matériels de garage (28 000 employés)
FABRICANTS DE PIÈCES
CONSTRUCTEURS AUTOMOBILES
80 %
20 %
DISTRIBUTEURS INDÉPENDANTS
CONSTRUCTEURS AUTOMOBILES
55 - 57 %
43 - 45 %
RÉPARATEURS INDÉPENDANTS
RÉPARATEURS AUTORISÉS/CONCESSIONNAIRES
37 %
63 %
44 MILLIARDS D’EUROS
Dont :
7, 5 Mds d’euros pièces de carrosserie
1, 38 Mds d’euros éclairage intégré
1, 16 Mds d’euros vitrage automobile
(Source ECAR)
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LES DIFFÉRENTES FAMILLES DE PRODUITS AUTOMOBILES
Les distributeurs indépendants commercialisent dans leurs points de vente des familles de produits pour
l'automobile, le poids-lourd et l'industrie qui vont au-delà de ces postes principaux retenus par le Ministère pour
ses statistiques industrielles. La FEDA a regroupé les produits automobiles commercialisés par ses adhérents
dans 9 grandes catégories :
1 - Moteurs et pièces détachées
. Moteurs échange-standard.
. Pièces détachées moteurs.
. Refroidissement (radiateurs, durites, pompes à eau, sondes thermiques, ventilation, thermique habitacle).
2 - Organes mécaniques
. Embrayage.
. Transmission - direction.
. Freinage (pièces hydrauliques : cylindres de roue, maître-cylindre, pièces mécaniques : plaquettes de freins,
disques de freins).
. Suspension (amortisseurs, autres pièces de suspension).
. Roulements.
3 - Électricité
. Batteries.
. Allumage (bougies, pièces d'allumage, technologie).
. Eclairage-signalisation (ampoules, projecteurs, lanternerie, feux spéciaux).
. Machines tournantes (alternateurs, démarreurs, régulateurs, moteurs électriques).
. Équipements de sécurité (alarmes, antivols, avertisseurs).
4 - Carrosserie
. Pièces de carrosserie.
. Peinture automobile.
. Diluants.
. Produits de préparation carrosserie.
. Produits de fonctionnement et d'entretien.
. Glaces-vitres.
5 - Accessoires et équipements
. Équipements intérieurs (housses, confort, sécurité).
. Équipements extérieurs (remorquage, portage, sécurité, produits d'hiver).
6 - Documentation, outillage et gros matériel de garage
. Librairie et information technique (information technique, catalogue électronique, CD ROM, librairie).
. Outillage de garage (outillages à main pour l'électricité, les vidanges, le graissage, les pneumatiques...).
. Équipements de carrosserie (cabines de peinture, marbres, pistolets).
. Équipements de garage (appareils de diagnostic, pont-élévateur, équilibreuse de roues, banc de freinage,
analyseur de gaz, servante, etc...).
. Équipements industries.
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7 - Lubrifiants
. Huiles moteurs.
. Huiles de boîtes et de pont.
. Graisses.
. Additifs.
8 - Pneumatiques
. Pneus neufs (véhicules de tourisme et poids-lourd).
. Enveloppes rechapées (véhicules de tourisme et poids-lourd).
. Enveloppes neige (pneus hiver, roues complètes).
. Chambres à air et valves.
. Jantes.
9 - Autoradios-son-guidage
. Autoradios, lecteurs de CD, haut-parleurs, antennes et accessoires d'antennes, boîtiers antivol, boîtiers
antiparasites.
. Radioguidage.
EFFECTIFS EN FRANCE : PLUS DE 35 000 SALARIÉS
Les distributeurs-stockistes toutes conventions collectives confondues emploient à temps plein environ
25 000 salariés (source CNAM/ Intergros) auxquels il convient d’ajouter plus de 10 000 salariés des centres autos et
chaines spécialisées.
La ventilation de l'effectif dans la branche du commerce de gros est la suivante :
Un effectif de composé à 80% d'hommes et 20% de femmes
- Direction/ cadres/ VRP/ chefs de projet
- Profession intermédiaires/ techniciens/ maitrise
- Personnel de vente
- Personnel de livraison
-Responsable atelier
- Personnel de fabrication/ entrepôts/ magasins/ autres
19,5 %
26,9 %
17,5 %
6,5 %
1,5 %
28,1 %
(Source : Observatoire du Commerce Interentreprises- Intergros)
LA POLYVALENCE DES DISTRIBUTEURS INDÉPENDANTS
UN CONSEILLER OBJECTIF
Le distributeur stockiste offre en premier lieu à sa clientèle la garantie d'un approvisionnement local et
immédiat (« la bonne pièce, au bon endroit, au bon moment »). Il propose à la vente un choix de dizaines
de milliers de pièces variées grâce à des stocks multimarques pour tous les véhicules français et
étrangers, quel que soit leur âge. La variété de son stock et la longueur des gammes du distributeur
permettent le choix de l'article le mieux adapté aux besoins de l'utilisateur. Car pour une pièce ou un
élément donné, il existe toujours plusieurs modèles : encore faut-il pouvoir les comparer et savoir lequel
choisir.
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Le distributeur stockiste indépendant est dans la meilleure position pour conseiller objectivement ses
clients car il n'est lié ni à un fabricant ni à un constructeur.
UNE ASSISTANCE TECHNIQUE PERMANENTE
Le distributeur est en mesure d'apporter une assistance technique permanente par sa connaissance des
marques et des produits.
Il met en œuvre avec l'appui de ses principaux fournisseurs une politique d'information et de formation
technique de son propre personnel et de ses clients réparateurs sur les nouvelles technologies et les
nouveaux produits, afin d'accompagner sur le terrain l'évolution du marché.
DES LIVRAISONS RAPIDES
Le développement de la réparation rapide résulte d'une attente des automobilistes qui demandent
aujourd'hui un service immédiat. Vite réparé veut dire vite approvisionné grâce au maillage national des
magasins des distributeurs stockistes qui assurent la livraison des milliers de pièces de toutes marques
partout en France deux fois par jour en zone rurale et en moins de 2 heures en ville. La réduction des
délais de livraison est l'une des priorités actuelles du distributeur qui remplit une fonction logistique
régionale ou locale essentielle au bon fonctionnement de la filière.
UN SERVICE APRÈS-VENTE EFFICACE ET COMPÉTENT
La commercialisation de tous les matériels d'équipements de garage et outillages nécessaires à la
maintenance et à la réparation des automobiles et des poids-lourds est également assuré par le
distributeur stockiste.
Une équipe de techniciens du service après-vente, en liaison constante avec les équipementiers, installe
et dépanne ces différents matériels, et en assurent les contrats de maintenance.
UN CHAMP D'ACTIVITÉ ÉLARGI
Les distributeurs stockistes sont nombreux à avoir élargi leur champ d'activité. Ne se limitant pas au
secteur automobile, ils fournissent aussi bien des pièces de moteurs marins, de moteurs agricoles, de
moteurs de chantier ou de groupes électrogènes... Leur vocation est de dépanner tous les engins équipés
d'un moteur, propulsif ou non. En outre, au-delà de l'activité proprement automobile, beaucoup d'entre eux
assurent la fourniture de pièces industrielles et d'outillages divers.
DES ATELIERS SPÉCIALISÉS
Alliant personnel qualifié et matériel performant, le distributeur indépendant met la compétence de ses
techniciens et ses ateliers spécialisés à la disposition des professionnels. Leur savoir-faire couvre une
large gamme de prestations destinées aux véhicules VL et PL, aux engins de travaux publics, aux
industries et au machinisme agricole. Les réparateurs et même les réseaux de constructeurs ont recours à
eux quand ils ne disposent pas du matériel, du personnel qualifié, ou même du temps nécessaire pour
satisfaire leur clientèle.
Les prestations réalisées dans les ateliers du distributeur peuvent se regrouper selon leurs spécificités
techniques :
. Ateliers mécaniques VL et PL. Ces ateliers interviennent sur les principaux organes des véhicules :
moteur, électricité et électronique, freins et transmission, etc...
. Ateliers diesel et nouvelles technologies. Ces ateliers interviennent directement sur les organes de
l'équipement diesel des véhicules et sur les équipements électriques et électroniques. Agréés par la
DRIRE, ils permettent de vérifier et de contrôler les opacimètres et les analyseurs de gaz, et depuis peu
d'installer des systèmes G.P.L.
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Ces ateliers arborent le plus souvent les enseignes des équipementiers et font partie de leur réseau.
. Ateliers de montage d'équipements VL et PL. Installation et montage sur tous types de véhicules :
accessoires, alarmes, autoradios, CB, climatisation, géolocalisation, etc... Ils interviennent également pour
l'installation et le contrôle des chronotachygraphes et éthylotests pour les véhicules industriels et les
autocars.
LA RÉNOVATION DES PIÈCES
La rénovation des pièces usagées concerne des domaines tels que), la friction (regarnissage des freins à
tambour VL et PL), le diesel (pompe d'injection, injecteurs), l'électricité (alternateur et démarreur) etc...
Cette remise à neuf des pièces usagées est le plus souvent réalisée par des opérateurs industriels ou des
ateliers spécialisés.
La pièce rénovée, d'une qualité équivalente à celle de la pièce d'origine, est moins coûteuse pour le client,
la réparation est plus rapide - et ce procédé évite, chaque année, la mise à la ferraille de centaines de
tonnes d'acier et autres matériaux nobles. La rénovation d’appareils et d’organes contribue largement à la
réduction des émissions de CO2 par rapport à la fabrication, du neuf (jusqu’à 60 % de réduction
d’émission et de matière première et jusqu’à 80 % d’économie en énergie).
LA RECONSTRUCTION DES MOTEURS
Des professionnels spécialistes assurent la maintenance, la distribution, la réparation et la reconstruction
de tous les moteurs thermiques essence ou diesel, ainsi que la distribution des pièces détachées et
périphériques moteur.
Ces professionnels ont rejoint la FEDA en 1994 après la dissolution de leur chambre syndicale. Ils sont
indépendants ou regroupés au sein de réseaux ou groupements d'achat.
CE QUE LE DISTRIBUTEUR INDÉPENDANT APPORTE À SES PARTENAIRES
Aux garagistes et réparateurs, le distributeur indépendant livre sur commande les pièces ce qui leur
permet de ne constituer qu’un stock minimum. Éventuellement, il installe dans leur atelier les matériels
qu'il leur fournit et, la plupart du temps, il en assure l'entretien et éventuellement le contrôle. En plus de
son assistance technique, il leur apporte des conseils en matière d'organisation, d'implantation, de finance
et de gestion. Il leur apporte également les solutions de financement nécessaires pour l’acquisition ou le
renouvellement de leurs matériels et outillages.
Pour les fabricants de pièces et d'équipements, les distributeurs indépendants sont de gros clients et
font la promotion des marques des équipementiers pour leur donner leur propre légitimité vis-à-vis du
consommateur. L'importance de leurs commandes permet une production de masse adaptée à la
demande courante et permet aux fabricants d'échapper à la demande exclusive des constructeurs. La
distribution indépendante est leur "espace de liberté".
Considéré sous ces deux aspects, l'action du négociant indépendant ne profite pas seulement à ses
partenaires. En contribuant au bon fonctionnement du circuit production-distribution, il sert en premier
lieu les intérêts de l'automobiliste.
La coexistence des deux réseaux dans l’après-vente, l’entretien et la réparation automobile, le
réseau des constructeurs et le réseau des fabricants présente un intérêt capital pour
l’automobiliste.
D'abord, parce que si les distributeurs indépendants venaient à disparaître, les constructeurs
posséderaient le monopole de la distribution, non seulement des pièces captives mais aussi des pièces
concurrencées. Et l'on sait que l'absence de concurrence, en même temps qu'elle abolit la liberté du
choix, favorise le maintien des prix à un niveau élevé.
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L'établissement d'un tel monopole n'est pas un risque imaginaire. Déjà, l'Union Européenne a dû
intervenir pour préserver la libre concurrence après la Direction de la Concurrence et de la
Consommation en France, la Commission des ententes en Suisse et la Commission des monopoles en
Grande-Bretagne.
Ensuite, il faut rappeler qu'en France, le coût d'entretien des véhicules est lourd pour les ménages.
Il est donc souhaitable que le réseau des fabricants puisse fournir aux consommateurs des éléments de
rechange, de toutes marques, par l’intermédiaire de leur réparateur ou en leur laissant le soin de les
mettre en place. C'est la formule la plus avantageuse pour les usagers de la route : en leur permettant de
rouler à moindres frais dans un véhicule en bon état, elle accroît leur sécurité... et celle des autres. Une
identification précise et attentive de l’origine et de la marque des pièces, par les professionnels de la
Distribution et de la Réparation préserve le marché de la pénétration de produits exotiques, de qualité
aléatoire ou douteuse, voire de produits de contrefaçon.
PERSPECTIVES
En faisant simplement leur métier, les négociants indépendants remplissent une fonction
économique sociale et sécuritaire importante ; il serait irréaliste de la sous-estimer.
Par ailleurs ils contribuent à l’élimination des déchets et par les équipements de diagnostic et de contrôle
ils participent à la réduction des émissions polluantes des véhicules du parc roulant.
TOUJOURS PLUS DE SERVICES
Compte tenu des besoins de la clientèle et des capacités des distributeurs indépendants, on peut
raisonnablement prévoir certaines orientations, à savoir :
. Un élargissement de la gamme des produits mis à la disposition des réparateurs dans des secteurs tels
que l'électronique, l'hydraulique, l'air comprimé, etc. ;
. La formation appropriée ;
. Une spécialisation accrue par type de produit et par type de clientèle : ce qui implique de nouvelles
créations d'ateliers d'entretien et de réparation. En se spécialisant, les distributeurs indépendants
renforcent leur position, car ils sont alors, chacun dans leur domaine, les prestataires de service les
plus qualifiés ;
. La transmission de l’information technique aux réparateurs.
"DO-IT YOURSELF" : UNE ÉVOLUTION CONTRASTÉE
Tous les acteurs de la distribution, le réseau des constructeurs et celui des fabricants, s'intéressent à ce
marché de la vente directe aux consommateurs.
Les concessionnaires ont créé de longue date des boutiques pour vendre aux particuliers. Ils ont toutefois
démarré en France avec moins de vigueur que leurs collègues américains, britanniques et allemands. Ils
seront appelés à développer davantage ce type de vente dans l'avenir afin de lutter contre la concurrence
des nouvelles formes de distribution.
En France, l’âge moyen du parc est supérieur à 8 ans d'âge. Les possesseurs de ces véhicules, dans leur
grande majorité, n'ont pas les moyens financiers d'assurer convenablement leur entretien et leur
réparation tandis que le contrôle technique les oblige à effectuer les réparations indispensables. Alors, ils
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interviennent de plus en plus sur leurs véhicules, tout comme, chez eux, ils réparent la plomberie et
repeignent la cuisine.
Les jeunes, qui ont le goût du bricolage - et des revenus limités -, sont des adeptes de la formule "faites-le
vous-même".
Il est à noter que de nombreux consommateurs conservent leurs véhicules anciens afin de réaliser euxmêmes leur entretien, ce qu’il est quasiment impossible de faire sur les véhicules modernes en raison des
nombreux systèmes électroniques.
Ce développement coïncide avec le développement de la vente des pièces rénovées de qualité et l'arrivée
de gamme de pièces d'occasion garanties (réemploi).
Cette tendance est également entretenue par le développement des ventes de pièces par Internet qui
représente dorénavant près de 5 % du marché des pièces de rechange
Les distributeurs stockistes sont également concernés par ce marché "consommateur" qui reste
essentiellement constitué par ce qu'on appelle les "grands consommables", autrement dit les pièces
nécessaires pour l'entretien courant du véhicule. Toutefois ce marché pourrait connaître un
développement moindre dans l'avenir compte tenu de l'accroissement de la complexité des pièces et des
systèmes électroniques qui équipent les véhicules qui mettront le bricoleur dans l'obligation de s'adresser
à un professionnel.
CONCLUSION
La concurrence dans le secteur des pièces de rechange s’intensifie en France comme dans le monde
entier, Réseau des Fabricants et Réseau des Constructeurs de véhicules offrant les mêmes
produits au public dans un contexte de libre concurrence.
La FEDA a toujours demandé, l'application stricte du traité de Rome instaurant la liberté du commerce au
sein de l’Union Européenne. Il faut bien comprendre que l'existence du réseau indépendant contribue
au bon fonctionnement du circuit production-distribution et sert de cette manière les intérêts du
consommateur automobiliste, ainsi que ceux des industriels équipementiers et fabricants.
Les distributeurs indépendants participent aussi au développement économique et social de leur
région. Ils remplissent les fonctions de logistique locale et de disponibilité immédiate. Ils sont
globalement créateurs d'emplois dans les métiers de la vente, de la technique et des services.
La FEDA milite avec ses partenaires de l’UNIRRA (Union Nationale des Indépendants de la Rechange et
de la Réparation Automobile) pour que partout en France soit librement assurée la réparation à armes
égales.
…
TABLEAU LA DISTRIBUTION
(PIECE JOINTE)
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