PROMENADE ARCHÉOLOGIQUE au cœur de l`Athènes antique

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PROMENADE ARCHÉOLOGIQUE au cœur de l`Athènes antique
PROMENADE
ARCHÉOLOGIQUE
au cœur de l’Athènes antique
PRATIQUE
Dans quel sens réaliser cette promenade? Elle peut se prévoir de deux façons :
Soit un départ de la porte d'Hadrien avec passage le long du versant Sud de l'Acropole (théâtre de
Dionysos, Odéon d'Hérode Atticus, Aréopage, Pnyx, Agora grecque ), puis en parcourant la rue
"Apostolou Pavlou", et enfin le cimetière du Céramique. Il est alors possible d'emprunter la rue
Adrianou, de découvrir l'agora grecque sous un autre angle, de passer à côté de la Bibliothèque
d'Hadrien, de l'agora romaine et de "plonger" dans l'Athènes moderne (quartier de Psiri et la
célèbre rue Pandrossou , ainsi que l'autre partie de marché de Plaka (rue Ifestou) . Cette
solution a le mérite de pouvoir laisser, à la fin de la promenade, un peu de détente dans un
quartier où il est agréable de déambuler (finir la promenade à la porte d'Hadrien fait replonger
brutalement dans la circulation d'Athènes !)
Soit (ce qui peut apparaître plus logique historiquement) un départ depuis le Céramique et une
arrivée à la porte d'Hadrien ( avec une "montée" vers l'Acropole, ce qui, d'un point de vue
"symbolique", est intéressant). Un élément capital est alors à prendre en compte : les heures de
fermeture du site du Céramique et de l'Agora grecque, tôt l'après-midi. Une promenade se
déroulant l'après-midi devrait ainsi débuter par le Céramique, se poursuivre par l'Agora grecque
(si l'on décide de la traverser avant de se rendre à l'Aéropage). Il est clair qu'un tel sens de
promenade permet de mieux "coller" à la réalité du chemin emprunté par les Panathénées :
Céramique, agora grecque, acropole.
QUE VOIR ?
1 La porte d’Hadrien et l’Olympéion - 11 -, vaste temple dédié à Zeus, commençé au 6e s av JC
et terminé par l’empereur Hadrien au début du 2e s apJC ! Evocation de l'évolution géographique
et historique d'Athènes, avec la présence de monuments grecs et romains.
Petit problème possible: les colonnes corinthiennes se répartissaient ainsi : 20 en deux rangées
sur la longueur (108m) et en trois rangées sur la largeur (41m); sachant que c’était un temple
octastyle, calculer le nombre total de colonnes (réponse 104 ).
Petit détour possible par
2 Le monument de Lysicrate (334/335 ap JC) : construction élégante en marbre, décorée de fines
demi-colonnes corinthiennes, et, à son sommet, d’un relief sculpté représentant l’épisode de Dionysos prisonnier des pirates (épisode peu connu !).
On longe le flanc sud de l’Acropole par l’avenue Dionisou Aeropagitou,
3 Découverte du "noyau historique" d'Athènes : l'Acropole était le "point de convergence" autour
duquel s'articulaient des lieux capitaux dans l'organisation sociale, culturelle et religieuse de la
cité : théâtre de Dionysos, odéon d'Hérode Atticus,
Puis on monte à
4 l'Aréopage (bien équipée maintenant pour pouvoir accéder au sommet -attention cependant aux
pierres rendues glissantes par les pas des visiteurs!) : depuis cette colline, où se réunissait autrefois le conseil suprême d’Athènes, vous dominez l’Agora grecque et pourrez donc évoquer son
rôle. La colline des Muses dont l’aménagement date du milieu du 20e s., se profile au sud : son
sommet est couronné par le monument à Philopappos, érigé au début du 2e siècle ap JC, en
l’honneur d’un prince du royaume de Commagène mort en exil. Le sentier d’accès suit le tracé
des murailles dont vous pourrez apercevoir les fondations. Enfin, plus à l’ouest, la hauteur de la
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Pnyx, où se réunissait l’ecclessia, assemblée des citoyens d’Athènes, vous permettra de compléter le tableau de la vie politique de la cité aux 5e et 4e s. av JC. Au milieu de l’étendue herbeuse
apparaissent des blocs de pierre ayant appartenu à l’enceinte de la cité (le trait noir épais sur le
plan indique les vestiges des murailles de la cité antique, le double trait fin marquant l’emplacement où elles ont disparu).
De l’Aéropage, vous descendez vers le Céramique soit en traversant l’Agora Grecque, soit en pas sant par
5 la rue Apostolou Pavlou ; un moment "étonnant" : à gauche, au pied de la colline de la Pnyx,
une "maison rupestre" qu'une tradition très fantaisiste a désigné sous le nom de "prison de Socrate" (cela a au moins le mérite de pouvoir faire allusion au philosophe et à sa mort !) .
De cette rue, à l’approche du cimetière du Céramique, vous aurez, à travers les grilles, une vue
d’ensemble sur un lieu intéressant : évocation de la Voie Sacrée, de la mort avec les reliefs funéraires, et prise de conscience du "mouvement" qui conduisait des Propylées du Céramique à
l'agora puis à l'Acropole (la tranchée du métro - qui ne pouvait être déplacée lors des travaux pour
les J.O ! - empêche une vue d'ensemble cohérente).
6 Le cimetière du Céramique : voir fiche particulière
7 La rue Adrianou suit le tracé d’une voie antique. Une promenade le long de cette rue permet de
prendre conscience de la taille que représente ce "noyau culturel" ; la Bibliothèque d'Hadrien et
l'Agora romaine sont moins parlantes que les autres monuments: ces deux ensembles ont le mérite d'insister sur l'importance d'Athènes à l'époque romaine et de montrer que l'Acropole
représentait un "entre autour duquel se développait tout un ensemble architectural.
8 La place Monastiraki marque l’entrée dans le quartier de Plaka. Sur la place même, la petite église de la Pantanassa date du 17e s ; elle faisait partie du monastère qui a donné son nom à la
place . L’ancienne mosquée Tisdakaris abrite le musée des Arts décoratifs.
On peut conclure en montrant qu'Athènes, alors qu'elle n'était, à l'époque turque, qu'une petite
bourgade, s'est "recroquevillée" autour du "noyau antique", et que c'est à partir de là que la ville s'est
ensuite développée pour devenir la mégalopole que nous connaissons aujourd'hui.
SUGGESTIONS
Compte tenu de la saison et du temps dont vous disposez - et dans le cas où la promenade se termine au Céramique -, après l'arrivée à Monastiraki, il est possible de laisser de côté, pour une autre
promenade, tout le quartier de Psiri de la rue Pandrossou, de la rue Ifestou .
A quelques pas du début de la promenade et de la porte d'Hadrien se trouve la station de métro
Acropolis : elle mérite que 'on s'y arrête quelques instants pour découvrir la "mise en scène archéologique" qui est proposée. La même remarque vaut pour la station Syntagma qui, elle aussi, mérite
d'être parcourue lors des déplacements dans Athènes (si la promenade se termine à la porte d'Hadrien, on peut alors tout à fait envisager un retour vers la place Syntagma et une visite rapide de la
station de métro)
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