Actualités sur la prise en charge diagnostique et thérapeutique de la

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Actualités sur la prise en charge diagnostique et thérapeutique de la
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Actualités sur la prise en charge diagnostique et
thérapeutique de la coccygodynie.
What is new in the diagnosis and management of coccydynia ?
Samira Lahrabli, Ngor side Diagne, Loubna Riah, Fatima Lmidmani, Abdelatif El Fatimi
Service de médecine physique et de réadaptation, CHU Ibn Rochd, Casablanca - Maroc.
Rev Mar Rhum 2014; 29: 20-7
Résumé
Abstract
La coccygodynie est une douleur localisée au
niveau du coccyx, exacerbée à la position assise
et au relever. On distingue la coccygodynie
aigue (évoluant en moins de 2 mois) et la
coccygodynie chronique. La compréhension
de la biomécanique du coccyx permet de
mieux expliquer son éthiopathogénie. La
notion de traumatisme doit être toujours
recherchée dans les antécédents du patient.
Le diagnostic est essentiellement clinique, le
toucher rectal est douloureux à la mobilisation
du coccyx, l’examen paraclinique clé est la
radiographie dynamique permettant de déceler
une anomalie d’hypermobilité coccygienne,
luxation et une épine coccygienne, la
radiographie standard peut être utile en cas
de fracture coccygienne ou de calcifications,
l’IRM permet d’exclure certains diagnostics
différentiels et d’évaluer les conséquences de
la luxation et de l’inflammation. La prise en
charge thérapeutique est multidisciplinaire,
en commençant par les mesures d’hygiène, la
rééducation et le traitement pharmacologique
notamment les anti inflammatoires n’ont
d’intérêt qu’en cas de coccygodynie aigue et
dans le cas d’une inflammation secondaire à
une épine coccygienne.
Coccygodynia is pain located in coccyx.
Les infiltrations intradiscales de la prédnisolone
2,5% associés à un anesthésique local ont
prouvé leur efficacité sur la coccygodynie. La
coccygectomie est proposée après échec des
traitements conservateurs.
releasing sacro-tuberal ligament.
Mots clés :
Coccygodynie; Radiographie
dynamique; Infiltration; Coccygectomie.
Factors that increase are stay position, and
stand up. Acute coccygodynia evolutes less
than 2 months. After this delay, coccygodynia
is
chronic.
Coccys
biomechanics
makes
understand etiopathogeny. Traumatic should
be search in illness history.
Clinical exam find pain in digital rectal
examination. Excessive mobility, thorn and
dyslocation of coccyx are found in Dynamics
radiography.
Bone fracture and calcification
can be found.
Inflammation and dislocation consequence
are
diagnosed
for
Magnetic
Resonance
Imaging. Therapeutic management includes
hygienic measures, inflammatory drugs and
rehabilitation. Inflammatory drugs are indicated
in acute coccygodynia, coccyx thorn. Discal
injection of prednisolone 2,5% associated of
local anesthesia is efficacy.
Intranasal calcitonin can be use. Rehabilitation
includes massage of pelvic muscles, stretching
elevator
muscles
and
external
sphincter,
Coccyx
ablation is proposed at failed therapeutic.
Results are controversy. Complications are
dominated for infection.
Key words :
Coccygodynia; Dynamic
radiographic; Infiltration , coccygectomiey.
La coccygodynie est une affection relativement rare dont
1726 comme une entité pathologique du coccyx, bien
l’étiologie est difficile à appréhender. Décrite pour la
que Simpson, un obstétricien d’Édimbourg à décrit la
première fois par Amboise paré [1] comme une douleur
première description clinique en 1859, elle est définie par
du coccyx secondaire à une fracture, puis par Petit en
JY Maigne en 2004 par une douleur localisée à la région
Correspondance à adresser à : Dr S. Lahrabli
Email : [email protected]
Revue Marocaine de Rhumatologie
Actualités sur la prise en charge diagnostique et thérapeutique de la coccygodynie.
du coccyx, sans irradiation significative, et déclenchée
par la station assise ou par le relever d’un siège. Plus
fréquente chez la femme que l’homme du fait des
variations anatomiques entre les deux sexes [2]. La prise
en charge thérapeutique dépend du mécanisme en cause
et repose sur les traitements manuels, les infiltrations, voire
la chirurgie,avec de bons résultats et un taux de réussite
d’environ 90% [3].
Anatomie
fonctionnelle
disques
sacro-coccygiens
intercoccygiens
des
et
Dérivé du mot grec pour « coucou » en raison de sa
ressemblance avec le bec de cet oiseau, le coccyx
correspond à l’aspect le plus distal de la colonne vertébrale.
Le coccyx est formé de une à quatre pièces osseuses
réunies entre elles par des ligaments et des articulations.
En effet, plus l’angle entre le sacrum et le coccyx est faible,
plus le coccyx est protégé des traumatismes. Postacchini
et Massobrio ont décrit quatre types de formes du coccyx
du plus droit (type I) au plus courbe (coccyx en crochet,
type IV) [4].
Biomécanique du coccyx
La flexion du coccyx est liée à la contraction des
releveurs de l’anus et du sphincter externe et à la
relaxation de ces muscles et l’augmentation de la
pression intra-abdominale pour l’extension. L’angle
d’incidence coccygien correspond à l’angle sacrococcygien selon Maigne [5], formé par l’intersection
de l’axe du coccyx et de S4, plus ce dernier est proche
de 180°, plus le coccyx est droit et plus il est proche
de 90° plus il est courbe. L’incidence est liée à un autre
angle qui est la rotation pelvienne sagittale [5]. Cet
angle mesure la rotation du pelvis lors du passage de
debout à assis.
Cette rotation accompagne une diminution de la lordose
lombaire. Lorsqu’elle est élevée (jusqu’à 60°), l’incidence
est faible et le coccyx tend à se présenter parallèlement au
siège, ce qui amène à une flexion. Au contraire, quand
elle est faible, il tend plutôt à se déplacer en extension [6].
Le coccyx de l’homme est généralement moins mobile que
celui de la femme expliquant la prédominance féminine
de la coccygodynie avec un sex-ratio de 5 femmes pour
1 homme [7]. La rotation pelvienne, l’angle de mobilité
du coccyx et l’angle d’incidence coccygien sont très liés
à l’indice de masse corporelle [8,9].
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Etiopathogénie
L’étude de ce syndrome est comprise dans un groupe de
syndromes de douleurs connus sous le nom de dynies [10]. La
pathogenèse sous-jacente est essentiellement liée à la douleur
rectale dans le cadre des syndromes urogénitaux [11].
1- Une coccygodynie idiopathique est évoquée après
élimination de toutes éventuelles étiologies.
2- le traumatisme semble être la première cause de la
coccydygonie, Il peut s’agir de chutes en position assise,
post accouchement ou de microtraumatismes répétés
engendrés par des sports, tels que le vélo ou la moto [12].
Cependant, une étude publiée par Maigne et Al a montré
que seulement un traumatisme au cours du mois du début
de la douleur serait responsable d’une augmentation du
risque d’instabilité et de coccygodynie ultérieur [13,6].
3- L’indice de masse corporelle (IMC) semble également
influencer la prévalence de la coccygodynie,. Il a été
démontré que l’obésité est trois fois plus fréquente chez
les patients avec coccygodynie que dans la population
normale [13].
4- La forme coccygienne peut également influencer la
prévalence et la lésion responsable. Les types II, III et IV
sont plus susceptibles de devenir douloureux que ceux avec
le type I [4]. La subluxation antérieure est une lésion rare
et tend à se produire dans les types III et IV. La subluxation
postérieure est plus fréquente dans les types I [13].
5- Maigne a ainsi décrit des douleurs survenues au décours
d’une intervention pelvienne (hystérectomie, cystoscopie,
coelioscopie, cure d’hémorroïdes..) sans parler d’une
relation de cause à effet, une douleur projetée à partir
de la région lombaire, une arachnoïdite des dernières
racines sacrées [14].
6- Autres
Dans certains cas, les symptômes peuvent survenir
secondairement à une tumeur, infection, bursite ou arthrite
post-traumatique de l’articulation sacro-coccygienne [15].
Dans une étude histopathologique de 16 patients opérés
pour coccygectomie , Lourie et Young [16] ont trouvé
deux cas de nécrose avasculaire du coccyx.Un cas de
hémangiome S2S3 a été rapporté par Lath et al. [17]
comme une situation rare d’une tumeur de la moelle primaire
chez un patient avec une coccygodynie, diagnostiqué par
IRM et confirmé à l’exploration chirurgicale, et l’examen
histologique.
Le mécanisme physiopathogénique de la douleur dans
la coccygodynie est de type nociceptif dans la plupart
22
S. Lahrabli et al.
FMC
des cas [18],cependant certains auteurs rapportent la
possibilité d’une origine neuropathique de la coccygodynie
secondaire à des shwanommes du nerf sacré, neurinomes,
kystes arachnoidiens, Ho [19] a rapporté deux cas de
tumeur du glomus à la pointe du coccyx diagnostiqués après
coccygectomie. Cependant dans 15% des cas, il s’agit de
coccyx sans anomalie de mobilité ou de forme, non amélioré
par les traitements habituels [20]. Plusieurs hypothèses ont
été suggérées pour l’expliquer, notamment un spasme des
releveurs, un dysfonctionnement des voies centrales de la
douleur ou une atteinte d’un nerf pudendal [18].
Diagnostic positif
L’examen clinique
L’interrogatoire est la première étape du diagnostic,
il permet de confirmer le diagnostic, rechercher une
cause probable dans les antécédents, rechercher
les signes associés génitaux urinaires ou gynécoobstétricaux, évaluer le retentissement et le profil
psychique du patient (une anxiété ou une dépression).
Maroy [21] dans une étude publiée sur 313 patients a
montré qu’il existe une corrélation significative entre la
dépression et la coccygodynie.
Il faut également déterminer les caractéristiques de la
douleur pour déterminer le mécanisme le plus souvent
mécanique [22], localisée à l’aire coccygienne, sans
irradiation et augmentée par la station assise et au
relever, la douleur peut être également exacerbée par
le décubitus dorsal chez certains patients, d’autres par
la marche [2].
L’incidence des lombalgies est plus élevée chez les
personnes atteintes de coccygodynie par rapport à
l’ensemble de la population.
Il faut également évaluer l’existence des ptoses génitourinaires ou des hémorroïdes chez l’homme.
L’ancienneté des troubles est aussi une notion importante
à déterminer, les coccygodynies chroniques sont
définies par convention par une douleur persistante au
delà de deux mois [13].
jusqu’à 0.5cm en arrière de l’anus environ, imprime
une légère flexion en haut et en arrière si le coccyx est
lésé, le patient ressentira une douleur exquise et vive. En
outre, une masse peut occasionnellement être palpée,
représentant un spicule osseux ou une tumeur causale. Le
toucher rectal est douloureux à la mobilisation des osselets
coccygiens [23].
L’examen doit être complété par un examen du rachis
lombaire, du bassin et des membres inférieurs [24].
Examens paracliniques
a. Examen radiologique standard
Bien que le diagnostic de la coccygodynie est clinique,
Les radiographies sont indiqués chez tous les patients qui
présentent une douleur du coccyx permettant ainsi d’exclure
une pathologie osseuse ou une tumeur occulte [25].
Une simple radio de profil debout centré sur le coccyx
peut être suffisante dans les cas de la coccygodynie aiguë
hyperalgique. Elle permet de détecter essentiellement les
fractures et les arthrites microcristallines.
b. Examen radiologique dynamique
Des radiographies dynamiques obtenues dans les
positions debout et assise peuvent être plus utiles que les
radiographies statiques car elles permettent de mesurer
la rotation sagittale du bassin et l’angle d’incidence
coccygienne. La radiographie doit alors être prise dans
la position où le patient a habituellement le plus mal.
Une comparaison des radiographies assis et debout
produira des anomalies radiographiques chez 70 %
des cas symptomatiques. L’angle de mobilité normal
en flexion d’après des sujets témoins, est compris entre
0° et 25°, dans le tiers des cas le coccyx se déplace
en extension avec un angle de 15° maximum. En
revanche, les lésions responsables rencontrées sont
essentiellement la luxation postérieure coccygienne,
l’hypermobilté (> 25° de mouvement) du coccyx et une
épine coccygienne [26].
c. Imagerie par résonnance magnétique (IRM)
à l’inspection on cherche la présence d’une fossette
cutanée ou d’un sinus pilonidal (signe indirect d’une épine
coccygienne) dans le pli fessier [13].
Bien que cette technique n’est peut-être pas aussi précise
que les radiographies dynamiques [13] l’imagerie par
résonance magnétique peut montrer une bursite, une
inflammation de la région sacro-coccygienne avec
anomalie de signal du disque et/ou des plateaux
vertebraux de type Modic, d’anomalies des parties
molles ou de lésions nerveuses (compression du nerf
pudendal, schwannomes) [23].
à la palpation, l’index de l’examinateur suit le pli fessier
E lle permet aussi d’exclure certaines formes de pathologie
Examen physique
L’examen physique est d’abord réalisé en décubitus
ventral.
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sous-jacente comme les chordomes et de mettre en
évidence les conséquences locales d’une éventuelle
luxation, le soulagement de la douleur par l’injection
d’anesthésique local sous contrôle radioscopique peut
également être utile pour le diagnostic [25].
23
moyennes allant de 25 à70° et de 35° de moyenne.
Une hypermobilité modérée (de 25 à 35°) peut aussi être
retrouvée chez des patients hyperlaxes asymptomatiques.
En revanche, une anomalie radiologique en position
assise associée sera recherchée telle qu’un contact des
d. La scintigraphie osseuse
Elle peut être surtout utile dans le diagnostic des fractures
de stress avec des radiographies normales [25].
diagnostic étiologique
1. Fracture
La survenue de fractures coccygiennes est rare (estimée à
2cas/1000 dans la littérature). En revanche, les fractures
de la partie inférieure du sacrum sont un peu plus fréquentes
.Les fractures sont responsables principalement d’une
coccygodynie aiguë, puisqu’elles guérissent spontanément
dans un délai de trois à quatre semaines [26]. Les
radiographies sont facultatives et devraient probablement
être évitées [24], elles peuvent être dans certains cas
normales ou à la limite de la normale. Toute variation
remarquée peut être en rapport avec une ancienne
fracture ou une variante anatomique. Le diagnostic peut
généralement être effectué cliniquement en particulier s’il
est accompagné par un mouvement ou une crépitation du
segment distal du coccyx, une fracture du coccyx reste la
plus probable [24].
Figure 1 : Radiographie standard dynamique du rachis sacré de profil.
En position assise, luxation postérieure au niveau de l’articulation sacrococcygienne.
2. Calcifications
La présence d’une petite calcification arrondie dans un
disque est parfois observée à la radiographie standard.
En revanche, quelque cas d’arthrites microcristallines ont
été rapportés dans la littérature.
3. Instabilité coccygiennes
a- Luxation coccygienne
Elle est de loin la plus fréquente, elle peut concerner
l’ensemble ou une partie de la portion mobile du coccyx,
20 à 25 % des cas de coccygodynies (fig1, 2) .
Le disque sacro-coccygien et le premier disque
intercoccygien sont également affectés. Cette luxation se
réduit habituellement spontanément en position debout
mais peut être permanente dans quelques très rares cas.
Le risque de luxation est augmenté de 3,7 fois chez des
les obèses [23].
b- L’hypermobilité en flexion
Il s’agit d’une flexion exagérée du coccyx de plus de 25
à 30° en position assise avec des valeurs extrêmes et
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Figure 2 : TDM centrée sur le coccyx montrant une fracture luxation
coccygienne
24
S. Laharbli et al.
FMC
deux surfaces osseuses ou celle d’un décalage du mur
antérieur réalisant un aspect en marches d’escalier en
position assise pour confirmer le caractère pathologique.
La luxation et l’hypermobilité sont considérées comme un
état d’instabilité coccygienne.
Une bouée à air ou un coussin évidé peut aider le patient
à s’asseoir sans douleur en diminuant la pression sur le
coccyx.
4. Les épines coccygiennes
La pratique du vélo, voire de l’équitation n’est pas
recommandée. Prescrire des émollients fécaux pour
éviter la constipation qui peut aggraver la douleur.
Il s’agit d’une petite excroissance osseuse au niveau de la partie
postérieure de la pointe du coccyx, qui concerne 15 % des cas
de coccygodynies. Le diagnostic est facilement clinique par
la palpation. Elle peut être responsable d’une irritation des
tissus sous-cutanés en position assise [18]. Il existe une petite
fossette cutanée associée dans 70 % des cas. Cette fossette est
en général assez discrète, mais dans quelques cas, c’est un
sinus pilonidal tout à fait typique. Les épines sont responsables
d’une douleur coccygienne en dehors d’un traumatisme.
La douleur est perçue à la pointe du coccyx. La douleur est
également déclenchée par la pression sur l’épine qui est
facilement palpable sous la peau, la radiographie permet la
visualisation de l’excroissance osseuse.
Diagnostic différentiel
Le diagnostic différentiel de la coccygodynie se pose
essentiellement devant toute douleur plus diffuse que
celles décrites ou toute douleur présente indifféremment en
position debout ou assise, il faudra chercher par exemple
une névralgie pudendale, une irradiation lombaire, une
pathologie tumorale ou traumatique lombo-sacrée ou
sacro-iliaque, une pathologie anale ou recto-anale, une
proctalgie peut imiter une coccygodynie mais peut être
distinguée parce que le mouvement du coccyx qui ne
reproduira pas la douleur.
traitement
La prise en charge de la coccygodynie est multidisciplinaire,
le taux de réussite du traitement conservateur est de 90%
[1], Fogel et al. [13] a proposé le protocole thérapeutique
suivant pour la coccygodynie aigue, le premier traitement
doit contenir au moins 8 semaines de repos, émollients
fécaux, ajustements de la position assise et les AINS.
La coccygodynie aiguë réfractaire à ces thérapies ou
chroniques doit être explorée avec des radiographies
dynamiques et IRM du coccyx.
Les mesures d’hygiène
- Le but du traitement est de soulager la douleur par :
des postures correctes en expliquant au patient comment
s’asseoir en avant, en appuyant son poids sur les tubérosités
ischiatiques et les cuisses, plutôt que sur le coccyx.
L’application de la chaleur et le froid sur la zone
douloureuse peut être bénéfique.
Il faut prévoir un suivi au besoin et si la douleur persiste
pendant un minimum de 2 mois, il faut passer aux autres
traitements.
Traitement médical
La place des traitements
extrêmement réduite [18].
pharmacologiques
est
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens peuvent être
efficaces chez l’adolescent ou le jeune adulte dans le cas
de la crise aigue, cette efficacité oriente le diagnostic vers
une épine du coccyx avec une inflammation des tissus
mous avoisinants.
Les opioïdes en général sont réservés pour les douleurs
sévères.
L’utilisation de la calcitonine intranasale (SCT) pour le
traitement des fractures du coccyx a été décrite récemment
[27], de nombreuses études montrent que la SCT a été
utilisée efficacement pour traiter la douleur neurologique
et musculo-squelettiques y compris la maladie de Paget
[28], les fractures vertébrales ostéoporotiques aiguës
[3,9], et pour la douleur du membre fantôme [29].
Les études de cas ont également documenté les avantages
analgésiques potentiels de SCT en cas de fractures de
côtes [30], névralgie post-herpétique [31], plusieurs
études randomisées en double aveugle ont démontré
l’effet analgésique de la SCT chez les patients souffrant
de douleur post fracture vertébrale [32]. Patrick et al. [27]
ont rapporté à travers des cas des résultats satisfaisants
après le traitement de la calcitonine intranasale avec
amélioration de la douleur et une bonne tolérance.
Traitement manuel
Il est basé sur les massages du plancher périnéal, et
des différents faisceaux des releveurs en particulier, des
étirements musculaires progressifs, et un relâchement des
ligaments sacrotubéraux en respectant toujours la règle
de la «non-douleur» associé à une mobilisation du coccyx,
par voie externe rectale [33]. Wray et al. [34], dans une
étude ont montré que l’association de la manipulation à
un traitement par infiltration, améliore de 25% la douleur,
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Maigne a décrit une technique de manipulation basée
uniquement sur l’étirement des releveurs et du sphincter
externe sans mobilisation du coccyx [34]. Chattelier
et Maigne [5], ont évalué l’efficacité du massage et
de l’étirement de l’élévateur de l’anus et de la sacromobilisation, dans cette étude, ils ont trouvé que le taux
de réussite à 6 mois est de 29,2% pour le massage, 32 %
avec des étirements et 16% après la mobilisation, le taux
de réussite global a été de 25,7%.
La coccygodynie est souvent améliorée de façon rapide
sous traitement manuel surtout dans le cas des spasmes
des releveurs de l’anus [36], toutefois les résultats sont
médiocres dans le cadre d’un syndrome du nerf pudendal
sévère [37].
Physiothérapie
La neurostimulation transcutanée peut être bénéfique en
employant soit une technique avec deux sondes externes
ou une technique interne avec une sonde cutanée et une
sonde intrapelvienne.
En cas d’échec du traitement médical, la littérature
donne des résultats encourageants sur l’utilisation de
la radiofréquence pulsée avec 60 à 91% de réussite
[38,39]. Cahana et al. [40], ont montré que plus de 1200
patients ont été traités avec RFP et aucune complication
neurologique n’a été signalée.
Infiltrations
Les infiltrations sacroccygiennes sont habituellement
réalisées à but diagnostique et thérapeutique [41].
Traycoff et al. [42] ont affirmé que les symptômes
sont soulagés par les infiltrations locales en cas
de coccygodynie secondaire à une arthrite, des
microtraumatismes répétés, ou un traumatisme aigu.
Les infiltrations péri-coccygiennes étaient connues depuis
très longtemps et leur efficacité n’était pas négligeable
[43,44,13].
Les infiltrations intradiscales sont réalisées au niveau
de la pointe du coccyx, radioguidées, en utilisant de
l’acétate de prednisolone à 2,5% comme produit de
référence, éviter la corticothérapie retard du fait des
risques d’atrophie cutanée et de calcifications intra et
péridiscale [13]. C’est un geste simple qui donne environ
70% de bons résultats. Wray et al. [36], dans une étude
prospective portant sur 120 patients avec coccygodynie
traités par infiltration d’anesthésiques locaux et des
corticoïdes dans le coccyx contre les manipulations
coccygiennes combinée à une infiltration sous anesthésie
locale, ont préconisé l’infiltration avec des anesthésiques
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locaux et des corticoïdes comme traitement de premier
choix, en réservant la manipulation et infiltrations locales
pour les cas réfractaires.
L’infiltration du ganglion impar : le ganglion impar
correspond à la terminaison des deux troncs sympathiques
pelviens, ses branches innervent le glomus coccygien,
le coccyx, l’artère sacrée médiane et le plexus
sacrococcygien [45]. Son infiltration a été proposée
essentiellement dans la douleur périnéale d’origine
cancéreuse (rectum, vulve, prostate..), vestibulodynie
[46], névralgie herpétique [47], le syndrome douloureux
pelvien chronique et la coccygodynie [48,49]. L’efficacité
de l’infiltration de ce ganglion pour traiter efficacement
ces patients a été démontrée par plusieurs publications,
mais reste controversée [50]. C’est à Plancarte que
revient pour la première fois la technique d’interruption du
ganglion impar pour les douleurs viscérales à projection
périnéale d’origine cancéreuse elle consistait à introduire
une aiguille à travers le ligament anococcygien en passant
en avant du coccyx, elle est réalisée avec guidage par
fluoroscopie pour un meilleur repérage [43,51,52].
Plusieurs techniques ont été proposées, notamment celle
de Wemm et Sabersky [53] en passant directement à
travers l’articulation sacroccygienne, d’autre proposée
par Huang [54] qui suggère une infiltration du ganglion en
passant sous le processus transverse du coccyx, il est aussi
important de signaler que malgré le risque de perforation
rectale qui apparaît évident du fait de la situation
anatomique du ganglion Impar aucune complication
n’a été rapportée dans la littérature, la réalisation d’une
échographie et surtout d’un scanner au préalable apparaît
plus assurant vis-à-vis de ce risque [55,51].
Chirurgie
La coccygectomie est un geste possible pour les
coccygodynies rebelles aux traitements conservateurs
[2], dans la littérature plusieurs études ont rapporté
de bons résultats [56-58], toutefois les études sont
controversées. L’excision chirurgicale des segments
des coccyx mobiles a été utilisée pendant une longue
période pour le traitement de la coccygodynie [49].
La sélection rigoureuse des patients est une étape
nécessaire pour la réussite du geste, il a été montré
que l’association d’une lombalgie secondaire à
une dégénérescence discale limite l’indication de la
coccygectomie, Patjin et al. [7] ne recommande pas la
chirurgie en raison des risques majeurs de complications
post opératoires à long terme. En revanche, plusieurs
auteurs ont publié des résultats satisfaisants après
26
S. Lahrabli et al.
FMC
une coccygectomie. Cheng et al dans leur étude sur
31 patients opérés rapportent des résultats excellents
chez 20 patients 64,5 %, bons chez 7 patients 22,6%,
modérés chez 3 patients 9,7% et pauvres chez 1
patient 3,2%. Capar et al et Trollegaard et al. [20,57],
rapportent des taux de succès de 83,3% et 80,5 %
respectivement.
L’infection de la plaie est la complication la plus fréquente
en post opératoire en raison de la situation anatomique
du coccyx, Sehirlioglu [59] rapporte que 7% des patients
ont développé une complication directement associée à
la chirurgie.
Cebesoy et al. [60] n’ont signalé aucun cas d’infection
chez 21 patients opérés pour coccygectomie avec
antibioprophylaxie préopératoire pendant 5 jours.
Pennekamp et al. [58] rapporte 19% d’infection dans
son étude. En revanche Doursounian et al. [41] ne
rapporte aucun cas d’infection chez 80 patients mis
sous double antibioprophylaxie pendant 48h associés à
un lavement rectal préopératoire.
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Conclusion
La coccygodynie est une pathologie assez rare, la
connaissance de l’anatomie et la biomécanique du coccyx
permet de mieux comprendre le mécanisme des lésions
responsables, le diagnostic est essentiellement clinique et
la prise en charge thérapeutique est pluridisciplinaire, la
coccygectomie est indiquée après échec des traitements
conservateurs.
Déclaration d’intérêts :
Les auteurs ne déclarent aucun conflit d’intérêt.
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