Soldats d`autrefois, soldats d`aujourd`hui
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Soldats d`autrefois, soldats d`aujourd`hui
SÉQUENCE PÉDAGOGIQUE 1 CULTURE HUMANISTE-PRATIQUES ARTISTIQUES ET HISTOIRE DES ARTS CYCLES 2 ET 3 Soldats d’autrefois, soldats d’aujourd’hui > PAR OLIVIER SZWAJA, PROFESSEUR D’HISTOIRE-GÉOGRAPHIE À L’IUFM DE FRANCHE-COMTÉ Place dans les programmes LES NOUVEAUX ENJEUX DE LA DÉFENSE • TDC ÉCOLE N° 40 30 CYCLE 2 CULTURE HUMANISTE Découverte du monde Se repérer dans l’espace et dans le temps. Les élèves utilisent des outils de repérage et de mesure du temps. Ils découvrent et mémorisent des repères plus éloignés dans le temps : quelques dates et personnages de l’histoire de France. Ils prennent conscience de l’évolution des modes de vie. Ils découvrent des formes usuelles de représentation de l’espace (cartes, mappemondes, planisphères). Premier palier pour la maîtrise du socle commun Compétence 5 : la culture humaniste. L’élève est capable de distinguer le passé récent du passé plus éloigné. Il est capable de reconnaître certaines grandes catégories de la création artistique (peinture, sculpture, etc.). CYCLE 3 CULTURE HUMANISTE Les temps modernes Louis XIV, un monarque absolu. La Révolution française et le XIXe siècle Napoléon Ier, empereur des Français, le Premier Empire. Le XXe siècle et notre époque La violence du XXe siècle, les deux conflits mondiaux. PRATIQUES ARTISTIQUES ET HISTOIRE DES ARTS Les temps modernes Des peintures du XVIIIe siècle. Deuxième palier pour la maîtrise du socle commun Compétence 5 : la culture humaniste. Identifier les principales périodes de l’histoire étudiée, mémoriser quelques repères chronologiques pour les situer les uns par rapport aux autres en connaissant une ou deux de leurs caractéristiques majeures. Lire et utiliser différents langages (carte, chronologie, iconographie). Distinguer les grandes catégories de la création artistique (dessin, peinture, etc.). Objectifs et démarche Découverte des armées d’autrefois et d’aujourd’hui Au cycle 2, les élèves découvrent ce qui distingue la vie d’autrefois de celle d’aujourd’hui en abordant le thème de l’armée et de la défense nationale depuis trois siècles. Ils décrivent les images de soldats du corpus documentaire, les uniformes et l’armement, différencient les types d’armes et perçoivent l’évolution des techniques. Les points communs sont mis en valeur au même titre que les différences. Afin de distinguer le passé récent du passé plus lointain, l’ensemble est replacé sur une frise chronologique. Ainsi, dès le début de ce cycle, des élèves se représentent le temps qui passe par la succession chronologique clairement visualisée sur une frise horizontale. La mémoire des guerres du XXe siècle, entretenue par le monument aux morts, souvent présent dans le patrimoine proche de l’élève (DOC G ) ou par les commémorations du calendrier, est ainsi mise en relation avec l’image des soldats, acteurs de ces conflits. Dans un deuxième temps – qui peut correspondre à une progression au cycle 3 –, chaque représentation de soldat est mise en relation avec un grand personnage de notre histoire (Louis XIV, Napoléon I er ) ou des événements importants (guerres napoléoniennes, épisodes de la guerre de 1914-1918 et de celle de 1939-1945). Ces éléments sont reportés sur une frise chronologique. Les œuvres de Adam Frans van der Meulen et de François Gérard (DOCS C et D ) mettent en scène des grandes batailles. Elles permettent d’interroger la nature de ces images en lien avec l’histoire des arts et donnent des informations précieuses sur les guerres et la manière de combattre. Les élèves comprennent les fonctions des armées de la France – autrefois comme aujourd’hui – par l’exploitation des cartes ou du monument aux morts complétée par des recherches. Ils découvrent l’importance de l’armée dans les conquêtes de Louis XIV et la formation du territoire national ainsi que le rayonnement et la domination de la France en Europe sous Napoléon I er. La manipulation des cartes (DOCS A et E ) les familiarise avec les contours de la France et de l’Europe. Le rôle des militaires dans la défense ou la libération de la France est travaillé à partir des exemples des guerres de 19141918 et 1939-1945 (DOCS F et H ). La mémoire des sacrifices consentis est rappelée par le monument aux morts. Enfin, l’image d’un soldat d’aujourd’hui (DOC I ) donne l’occasion de rechercher le rôle actuel de la défense nationale (voir les activités du Poster, pp. 28-29, et la séquence pédagogique 2, pp. 38-45). SAVOIR « La mémoire des guerres », TDC, no 877, 1er juin 2004. L’archéologie », TDC, no 929, 1er février 2007. « La fabrique du héros », TDC école, n° 5, 1er novembre 2007. « >> DOCUMENTS A La France sous Louis XIV B Fantassin sous Louis XIV . Allain Manesson-Mallet, Les Travaux de Mars ou l’Art de la guerre, vers 1684. Eau-forte. Paris, musée de l’Armée. p La France au dÈbut du rËgne de Louis XIV © PARIS-MUSÉE DE L’ARMÉE/RMN 31 TDC ÉCOLE N° 40 • LES NOUVEAUX ENJEUX DE LA DÉFENSE 200 km © OLIVIER SWADJA Provinces conquises par Louis XIV C L’armée de Louis XIV Adam Frans van der Meulen (1632-1690), Le Passage du Rhin, 12 juin 1672. Huile sur toile, 110 x 49 cm. Paris, musée du Louvre. © JEAN-GILLES BERIZZI/RMN François Gérard (1770-1837), Bataille d’Austerlitz, 2 décembre 1805. Huile sur toile, 95 x 51 cm. Château de Versailles, musée de l’Histoire de France. © DR/RMN SÉQUENCE PÉDAGOGIQUE 1 D Napoléon à Austerlitz E L’Europe napoléonienne L'Europe dominée par la France de Napoléon I er Russie : passage de la Bérézina Iéna Waterloo Océan Atlantique Austerlitz FRANCE Trafalgar Ulm Wagram Mer Méditerranée 500 km LÉGENDE L'Europe napoléonienne France du Premier Empire (130 départements) États dominés par la France États alliés de la France en 1811 Les adversaires de Napoléon États ennemis de Napoléon Les principales batailles Victoires de Napoléon Défaites de Napoléon © OLIVIER SWADJA LES NOUVEAUX ENJEUX DE LA DÉFENSE • TDC ÉCOLE N° 40 32 F Poilus de la guerre de 1914-1918 Soldats dans les tranchées avant l’attaque. Monument aux morts d’Avanne (Doubs). H Soldats en 1944-1945 © JEAN-RAPHAËL DRAHI/SIRPA TERRE Char de la 2e DB (division blindée) libérant Paris. © PIERRE JAHAN/ROGER-VIOLLET I Un soldat français aujourd’hui 33 TDC ÉCOLE N° 40 • LES NOUVEAUX ENJEUX DE LA DÉFENSE © OLIVIER SWADJA © ROGER-VIOLLET G Pour mémoire SÉQUENCE PÉDAGOGIQUE 1 LES NOUVEAUX ENJEUX DE LA DÉFENSE • TDC ÉCOLE N° 40 34 >> ANALYSES ET PISTES D’EXPLOITATION A à C L’armée sous Louis XIV Durant le règne de Louis XIV, la France est en guerre plus d’une année sur deux. Le Roi-Soleil rayonne par la gloire des armes et étend son royaume par l’annexion de provinces, surtout au nord et à l’est. Cette politique du « pré carré » donne à la France l’essentiel de ses frontières actuelles (DOC A ) : l’armée en est l’instrument. Le secrétaire d’État à la guerre, Louvois, s’affaire à construire une armée de métier moderne et puissante. Le recrutement des soldats se fait par racolage, mais comme celuici est insuffisant en France, de très nombreux étrangers sont embauchés (Suisses, Italiens, Allemands, Irlandais). À partir de 1688, les paroisses de France doivent fournir des hommes pour former une milice, ce qui préfigure le service national. La généralisation du port de l’uniforme et la construction de casernes donnent une identité à l’armée nationale. Quelle que soit l’origine des soldats, ils appartiennent tous au même corps. C’est désormais le nombre qui compte : l’armée passe de 120 000 hommes en 1672 à environ 400 000 en 1703. C’est un effectif considérable pour l’époque. La France est alors la première puissance d’Europe. L’infanterie (de l’italien fante, « serviteur ») voit son rôle se développer considérablement à l’époque moderne. Elle est constituée de fantassins (DOC B ) reconnaissables à l’équipement et à l’uniforme. Il s’agit de soldats combattant à pied, qui utilisent des armes légères et portatives. Ces dernières se perfectionnent : vers 1700, le fusil remplace le mousquet moins rapide qui nécessitait l’utilisation d’une mèche ; la baïonnette, fixée au bout du canon du fusil, succèdera à la pique ; les premières grenades, petits projectiles remplis d’explosif, peuvent être lancées par un homme. Le Passage du Rhin par Louis XIV (DOC C ) illustre le début de la guerre de Hollande. Sous l’influence de son ministre Colbert, le roi souhaite limiter la puissance économique et l’expansion commerciale des Provinces-Unies dans le monde mais il ne parvient cependant pas à venir à bout de la résistance hollandaise. Le 12 juin 1672, les troupes françaises franchissent le Rhin au gué de Tolhuis. Cet événement est magnifié par Adam Frans van der Meulen (ou encore par Joseph Parrocel) afin d’exalter la gloire du roi. Au premier plan, Louis XIV, sur un cheval blanc, la badine tendue, donne des ordres à un officier. Les lignes formées par les cavaliers et les canons convergent vers sa personne. Il est significatif que seule la cavalerie soit représentée car elle est l’arme noble par excellence. Les fantassins, pourtant très nombreux, ne figurent pas sur l’image. Dès le milieu du XVIIe siècle, l’infanterie et la cavalerie sont séparées. Chacune des deux armes a une mission spécifique : la première combat au centre, la seconde aux ailes. L’ordre de bataille est précis. L’artillerie, visible au centre du tableau, intervient d’abord, puis vient le tour de l’infanterie. La charge de cavalerie termine l’offensive. D et E Soldats de la Révolution et de l’Empire En 1805, Napoléon Ier s’oppose à une coalition regroupant l’Angleterre, la Russie et l’Autriche (DOC E ). Le 25 août 1805, la Grande Armée quitte la France et se dirige vers le centre de l’Europe. Les troupes traversent la moitié du continent à marche forcée. L’Empereur dispose des soldats les plus expérimentés d’Europe. C’est une génération de guerriers qui combat depuis 1792. De ses rangs sont issus des officiers de grande qualité. Avec la Révolution, l’idée que tout citoyen doit être soldat s’est peu à peu imposée. La guerre a changé de nature. Pour la défense de la nation, l’Assemblée issue de la Révolution proclame en 1792 la « Patrie en danger ». Des volontaires sont recrutés parmi les gardes nationaux et rejoignent les militaires de carrière. Cette armée triomphe à Valmy en septembre 1792. Mais, face aux menaces, la Convention doit, en 1793, réquisitionner 300 000 hommes puis finalement proclamer une levée en masse. Tous les hommes non chargés de famille de 18 à 25 ans sont appelés pour chasser les ennemis du territoire de la République. Le Directoire organise la conscription en institutionnalisant la levée en masse. En 1798, la loi Jourdan stipule que « tout Français est soldat et se doit à la défense de la Patrie ». Ce principe se prolonge sous l’Empire. Entre 1800 et 1815, environ 2 millions d’hommes (soit 7 % de la population) sont sous les drapeaux ; un quart d’entre eux trouvent la mort. Les guerres napoléoniennes s’inscrivent dans la dynamique issue de la Révolution. Les armées de la République sont passées de la défense du territoire à l’offensive. Le nord de l’Italie et la rive gauche du Rhin sont conquis sous le Directoire ; des républiques sœurs sont fondées. Les victoires de Napoléon sur le continent permettent à la France de dominer l’Europe jusqu’en 1815. À une France constituée de 130 départements s’ajoutent des États vassaux soumis à l’Empereur. Le tableau de François Gérard (DOC D ) met en scène la victoire de Napoléon à Austerlitz – dite bataille des trois empereurs – face à l’empereur d’Autriche et au tsar de Russie. Elle clôt de manière éclatante sa campagne de 1805 et consacre son génie militaire un an jour pour jour après son sacre, le 2 décembre 1805. Avant le combat, Napoléon fait croire à ses adversaires qu’il se replie, les obligeant ainsi à l’attaquer du côté qui lui est le plus favorable. Il concentre alors ses forces et, avec seulement 78000 hommes, triomphe de 100000 Autrichiens et Russes. Mettant en valeur le vainqueur d’Austerlitz, le peintre représente le moment où, dans la soirée, le général Rapp expose les drapeaux de l’ennemi, tandis qu’au premier plan les corps des vaincus jonchent le sol et qu’un général russe est prisonnier. Les lignes formées par les autres personnages ainsi que de nombreux regards convergent vers Napoléon monté sur un cheval blanc (nommé Austerlitz après la victoire) et aisément reconnaissable avec son bicorne disposé de face pour être visible de loin. On identifie les armes déjà existantes sous Louis XIV : canons, armes blanches (sabres, épées, piques) et fusils, désormais dotés de baïonnettes. F et G Les poilus de la Grande Guerre Après la défaite de 1940, la France subit l’occupation allemande pendant quatre ans. Le maréchal Pétain, qui a signé l’armistice le 22 juin 1940, choisit de collaborer avec l’Allemagne nazie. De Londres, le général de Gaulle veut continuer le combat. Rejoint par quelques volontaires, comme le général Leclerc, après son appel du 18 juin 1940, il organise la Résistance extérieure, en s’appuyant notamment sur les troupes de l’empire colonial. Les combattants de la France libre s’illustrent en Afrique du Nord et sont présents auprès des Alliés lors des débarquements de Normandie (6 juin 1944) et de Provence (15 août 1944). Ils participent ainsi à la libération du territoire. La 2e DB (division blindée) est un corps d’armée de la France libre fondé en Afrique. Dirigée par le général Leclerc, elle se compose de nombreux soldats issus des colonies africaines. Elle gagne le Royaume-Uni pour préparer le débarquement de Normandie. Arrivé en France le 1er août 1944, Leclerc s’efforce de devancer les troupes américaines pour la libération de Paris. La 2e DB y entre le 24 août. Le 26, de Gaulle y installe le Gouvernement provisoire de la République française. Grâce à son action, la France figure aux côtés des vainqueurs en 1945 et son indépendance nationale est assurée. On observera sur la photographie (DOC H ) l’importance des divisions mécanisées dans l’infanterie contemporaine, on comparera les uniformes et les casques à ceux de 19141918. Le récit de l’Occupation et de la Libération permet d’aborder les enjeux de la défense et de l’indépendance nationale. Depuis la fin de la conscription obligatoire en 1997, la France a professionnalisé son armée. Ses missions évoluent en fonction du nouvel environnement international (voir séquence pédagogique 2, pp. 38-45). Le photographie du fantassin (DOC I ) montre les évolutions technologiques dans l’équipement du fantassin contemporain (lunettes et jumelles à vision nocturne, viseurs laser, arme à feu sophistiquée, technologie informatique) et l’importance du camouflage, mais des permanences sont visibles (arme à feu, uniforme, casque de protection). >> CORRIGÉ DES ACTIVITÉS PP. 36-37 1 2 a. Le doc D correspond à la période de ce soldat. On reconnaît le bonnet à poils d’ours, le plumet, les épaulettes, les fusils, les sabres. 3 a. Louis XIV a agrandi la France par ses conquêtes militaires. Le territoire de la France de Louis XIV est presque le même qu’aujourd’hui. Les victoires de Napoléon Ier sont : Austerlitz, Ulm, Iéna, Wagram. Ses défaites sont : Trafalgar, Bérézina, Waterloo ; l’Europe est visible sur la carte. À cette époque, elle est dominée par la France. b. Les soldats se battaient contre les Allemands ; en 1914-1918 la France et ses alliés s’opposent à l’Allemagne et à ses alliés. L’armée française défend le territoire national attaqué par les Allemands. En 1939-1945, la France, vaincue, est occupée par l’Allemagne nazie. Des Français, autour du général de Gaulle, se battent aux côtés des Anglais et des Américains pour libérer la France. a. Les docs A à C évoquent la période de Louis XIV et les docs D et E celle de Napoléon. On situera le doc I après 2000. On lit la frise de gauche à droite, c’est-à-dire du plus ancien au plus récent. 35 TDC ÉCOLE N° 40 • LES NOUVEAUX ENJEUX DE LA DÉFENSE Avec la III e République, le service militaire devient national, personnel, obligatoire et égal pour tous en durée. La conscription est un élément essentiel de la vie républicaine, tout le contingent est incorporé. L’armée est perçue comme le ciment de l’unité nationale. Depuis le traumatisme de la défaite de 1870, on espère en faire l’instrument de la revanche. Dans un contexte international tendu, la durée du service national est portée à trois ans en 1913. Pendant la Grande Guerre, 8 millions d’hommes entre 18 et 45 ans sont mobilisés. C’est une guerre totale qui engage toute la nation. Au front, les poilus subissent les horreurs des tranchées. Après l’échec de l’offensive allemande de 1914, les fronts se sont stabilisés ; c’est une guerre de position qui commence. Les armes modernes produites en masse par l’industrie provoquent des pertes humaines et matérielles considérables. Les uniformes sont plus fonctionnels. Les militaires portent des casques. Si les fusils à baïonnettes ressemblent à ceux du siècle précédent, les soldats se protègent des attaques d’obus à gaz par des masques (DOC F ). La victoire de 1918 est acquise au prix de 1,4 million de morts en France et d’une dizaine de millions en Europe. Les trois quarts de la population française sont en deuil. Les manifestations collectives, la commémoration du 11 novembre 1918, date de l’armistice, organisent le souvenir. La nation célèbre le sacrifice de ses enfants disparus au combat. La construction des monuments aux morts est une pratique propre à la France pour perpétuer la mémoire (DOC G ). Les premiers sont érigés au lendemain de la guerre franco-prussienne de 1870. Après 1918, ils sont édifiés dans toutes les communes, au cœur des villages. Si certains sont sobres (stèle avec liste des morts), d’autres proposent des mises en scène qui interprètent le conflit. La statuaire rend hommage aux sacrifices des poilus, exalte la victoire face à l’aigle allemand terrassé ou, rarement, dénonce par pacifisme les horreurs de la guerre. Il n’est pas rare de voir se mêler symbolique religieuse et républicaine. L’esprit de l’Union sacrée persiste. H et I France libre et défense aujourd’hui SÉQUENCE PÉDAGOGIQUE 1 >> ACTIVITÉS l cycle 2 l docs A à 1 Soldats d’hier et d’aujourd’hui I Découvrir les soldats d’autrefois et ceux d’aujourd’hui. Découvrir un lexique spécifique. a. L’image ci-dessous représente un soldat à l’époque des guerres de Napoléon, il y a deux cents ans. – Relie par des flèches les étiquettes aux différentes parties de son équipement. – Colorie en rouge les étiquettes qui correspondent à ses armes, en vert celles qui indiquent les décorations de son uniforme. Un fantassin sous Napoléon Ier. Souvenirs de la Grande Armée de François Delpech, d’après Nicolas-Toussaint Charlet (1792-1845). Paris, musée de l’Armée. Sabre Plumet © PARIS, MUSÉE DE L’ARMÉE/RMN Fusil Sac à dos LES NOUVEAUX ENJEUX DE LA DÉFENSE • TDC ÉCOLE N° 40 36 Épaulette Baïonnette Bonnet à poils d’ours – Retrouve parmi les DOCS A à I l’illustration d’un événement auquel aurait pu participer ce soldat. – Quels éléments de son uniforme reconnaît-on sur les personnages figurés sur l’image que tu as choisie ? Entoure-les. – Pour être reconnu de loin, Napoléon se coiffait d’un bicorne qu’il disposait de face. Retrouve-le sur l’image en question. b. Observe les soldats des différentes époques représentés dans l’ensemble des documents. – Coche dans le tableau ci-dessous les cases qui correspondent à l’uniforme, à l’équipement, aux armes ou aux moyens de déplacement. Doc B Fusil ou arme à feu Baïonnette Sabre ou épée Casque Masque à gaz Véhicule blindé Cheval Tenue de camouflage Canon © CNDP Jumelles pour vision nocturne Pique Doc C Doc D Doc F Doc H Doc I l cycles 2 et 3 l docs A à J 2 Les guerres au fil du temps Apprendre à construire une chronologie. Situer les origines et les enjeux des principales commémorations. 1600 1700 Louis XIV 1800 1900 1950 2000 Napoléon 1er a. Retrouve parmi les DOCS A à I ceux qui correspondent aux époques de Louis XIV et de Napoléon Ier. – Place-les sur la frise chronologique ci-dessus. Puis indique par une étoile bleue la guerre de Hollande, et par une étoile rouge la bataille d’Austerlitz. – Relève les dates des deux conflits mondiaux à l’aide des titres des DOCS F et H place-les sur la frise. – Situe le soldat d’aujourd’hui en plaçant la lettre I au bon endroit sur la frise. – Observe la frise : où sont placés les éléments les plus anciens et ceux d’un passé moins lointain ? b. Observe le monument du DOC G . De quels événements aide-t-il à se souvenir ? Peux-tu dire quelle guerre a fait le plus de victimes en France au XXe siècle ? TDC ÉCOLE N° 40 • LES NOUVEAUX ENJEUX DE LA DÉFENSE 3 Le rôle de l’armée dans l’histoire de France 37 l cycle 3 l docs A , E à H S’interroger sur les responsabilités et les dynamiques qui conduisent à la guerre. a. Observe les cartes des DOCS A et E . – Coche ci-dessous la bonne proposition : Louis XIV durant son règne a perdu des régions. Louis XIV a agrandi la France par ses conquêtes militaires. – Les frontières de la France de Louis XIV étaient-elles très différentes de celles d’aujourd’hui ? – Écris le nom des victoires et des défaites de Napoléon. Entoure le nom de la bataille du DOC D . – Quel continent est visible sur la carte du DOC E ? Quel pays domine ce continent à l’époque de Napoléon ? b. Observe les DOCS F et H . – Contre qui les soldats français figurés sur ces photographies se battaient-ils ? Pourquoi ? – Le chef de la France libre pour laquelle se battait la 2e DB (DOC H ) était le général de Gaulle. Recherche une photographie de ce personnage en 1940-1945 et place-la sur la frise chronologique. – Relie les fonctions de l’armée qui correspondent à chaque période : • Louis XIV • Napoléon Ier • Première Guerre mondiale • Seconde Guerre mondiale © CNDP Libérer la France • Défendre la France • Servir la gloire du roi • Conquérir des territoires • Dominer d’autres pays •