pierre guyotat patrice chéreau
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pierre guyotat patrice chéreau
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UNE PROPOSITION DE Thierry Thieû niang & jean-pierre moulères AVEC LA PARTICIPATION DE patrice chéreau DANSÉ PAR 25 seniors amateurs LE CORPS DU VERBE patrice chéreau à même la chair des mots; ceux, à vif, de pierre guyotat, l’un des plus grands écrivains contemporains. une odyssée aux confins du monde raisonnable. Dirigé par Thierry Thieû niang, patrice chéreau donne une voix et un corps aux douloureuses paroles de pierre guyotat, qui racontent la mort et la dépression, le besoin désespéré d’expression et la pulsion suicidaire, mais également la puissance des sens et la nécessité de vivre, qui se révèlent plus fortes que ce « coma » intellectuel et physique dont il a été victime. Le problème de la création artistique, cri désespéré et seul remède à cette nécessité pressante d’exister en tant que verbe et corps, et son pouvoir cathartique, sont l’axe principal de ce voyage autobiographique. « coma se lit d’une traite, comme une relation de voyage aux confins du monde raisonnable – voyage hypnotique dans le sommeil paradoxal et la profondeur du geste de création. Texte autobiographique, écrit en marge de l’œuvre ouverte par Tombeau pour cinq cent mille soldats en 1967, et à laquelle Progénitures, publié en 2000, a donné une nouvelle dimension par le recours au verset, Coma peut se lire comme le témoignage d’une traversée douloureuse vers un inaccessible au-delà du corps individuel, mais aussi comme l’odyssée poétique d’une écriture qui réclame ses livres de chair pour s’incarner en verbe. » bertrand leclair (in remue.net littérature, une odyssée poétique, juin 2006) ThéâTre de la ville paris • coma • saison 2012-2013 COMA En 1981, l’écrivain français pierre guyotat sombre dans le coma, après des mois d’errance artistique et de dépression. Au cœur de la crise, la place dévorante de ce travail inouï sur la langue, ses pulsions suicidaires et son obsession pour les mots. Comme le point d’orgue d’une succession d’alertes toujours plus profondes, le coma marqua dans la vie de l’auteur l’amorce d’un lent retour à la vie. Coma est le récit bouleversant de ce trouble existentiel et artistique. À la fois intime et épique, cette chronique autobiographique propose par ailleurs un pas de côté dans l’œuvre de Guyotat, un éclairage unique sur ses textes passés et à venir. Dès la première lecture, patrice chéreau a eu un véritable coup de cœur pour ce texte magnifique et a vu en Coma l’occasion de proposer un retour aux sources du théâtre sans effet ni artifice, par les seuls biais du texte et du corps. À mi-chemin entre la lecture et le théâtre, Coma est un acte théâtral fort, tiré d’une œuvre littéraire puissante. Patrice Chéreau se présente au public, seul, nus pieds, sans lumière ni musique, porté par la mise en scène du chorégraphe Thierry Thieû niang. PATRICE CHÉREAU Né en 1944, Patrice Chéreau passe son enfance à Paris avec eux parents peintres qui lui transmettent le goût des arts. Il commence sa carrière dans le théâtre, à vingt et un ans, en dirigeant le Théâtre de Sartrouville avant de faire faillite et de travailler au Piccolo Teatro de Milan. En Italie, il monte plusieurs pièces (Splendeur et mort de Joaquin Murieta de Pablo Neruda, Lulu de Wedekind, Marivaux, Dorst) mais aussi L’Italienne à Alger de Rossini, au Festival de Spolète. Codirecteur du TNP de Villeurbanne de 1972 à 1981 avec Roger Planchon et Robert Gilbert, il aborde Marlowe, Marivaux (La Dispute), Bond (Lear), Wenzel et Ibsen (Peer Gynt). Il met en scène des opéras, Les Contes d’Hoffmann d’Offenbach à l’Opéra de Paris (1974). Puis, avec Pierre Boulez, il monte au Festival de Bayreuth (1976 à 1980), Der Ring des Nibelungen, la Tétralogie de Richard Wagner à l’occasion du centenaire de la création de l’œuvre. Puis la version intégralede Lulu de Berg à l’Opéra de Paris (1979). En 1982, il prend la direction du Théâtre des Amandiers à Nanterre avec Catherine Tasca. Il rencontre Bernard-Marie Koltès qu’il contribue à révéler en créant la plupart de ses pièces. Il monte aussi Genet, Marivaux, Heiner Müller, Tchékhov et Shakespeare (Hamlet, au Festival d’Avignon en 1988). En 1983, L’Homme blessé le fait connaître des cinéphiles et remporte l’année suivante le César du meilleur scénario. Durant ces années, il monte également Lucio Silla de Mozart, puis, après son départ des Amandiers en 1990, Wozzeck au Théâtre du Châtelet en 1992 et Don Giovanni au Festival de Salzbourg (de 1994 à 1996), ces deux opéras dirigés par Daniel Barenboim. ThéâTre de la ville paris • coma • saison 2012-2013 Au cinéma, après La Chair de l’orchidée (1975), avec Charlotte Rampling, Judith Therpauve (1978), avec Simone Signoret, L’Homme blessé (1983), avec Jean-Hugues Anglade et Vittorio Mezzogiorno, Hôtel de France (1987), Le Temps et la Chambre (1992), La Reine Margot (avec Isabelle Adjani) remporte le prix du jury au Festival deCannes de 1994, puis cinq césars. Par la suite, ses films se font plus personnels. Ceux qui m’aiment prendront le train reconduit le cinéaste à Cannes en 1998, et Intimacy, tourné en anglais à Londres remporte l’Ours d’or au Festival de Berlin de 2001 ainsi que le prix Louis-Delluc. Les deux films ont choqué par leur réalisme et leur crudité, mais aussi marqué par la force de leur mise en scène. Avec Son frère, (Ours d’argent à Berlin), Patrice Chéreau continue sur cette lancée et se concentre sur une histoire plus intime, comme dans Intimacy, celle d’un homme qui se découvre incapable de supporter la peur que lui inflige sa maladie. Il est revenu au théâtre en 2003 pour monter la Phèdre de Racine avec Dominique Blanc, (Odéon-Théâtre de l’Europe, RuhrTriennale et Festival de Vienne en Autriche). Son dixième film, Gabrielle, d’après une nouvelle de Joseph Conrad, avec Isabelle Huppert et Pascal Greggory, est sorti en septembre 2005. En juillet 2005, Così fan tutte de Mozart marque son retour à l’opéra au Festival d’Aix-en-Provence, puis à l’Opéra de Paris (septembre 2006 et octobre 2006) ainsi qu’au Festival de Vienne, Autriche (juin 2005 et novembre 2006). En 2007 et 2009, il a continué à travailler à l’opéra : De la Maison des morts de Janacek, mise en scène en collaboration avec Thierry Thieû Niang, opéra pour lequel il retrouve Pierre Boulez (Vienne, Amsterdam et Aix-en-Provence) puis Esa-Pekka Salonen, (Metropolitan Opera de New York en 2009 et Scala de Milan en 2010), et Tristan et Isolde de Richard Wagner à la Scala en 2007, à nouveau avec Daniel Barenboim. En collaboration avec Thierry Thieû Niang, il a monté en 2009 La Douleur de Marguerite Duras avec Dominique Blanc. Son dernier film, Persécution avec Romain Duris et Charlotte Gainsbourg est sorti en décembre 2009. Il est le grand invité du Louvre en novembre 2010 où il a présenté un programme intitulé Les visages et les corps, fait d’expositions, de théâtre, de danse, de lecture, de musique et de cinéma. Une pièce de Jon Fosse, Rêve d’Automne, élément central de cette programmation, est présentée en avant-première au Louvre et créée au Théâtre de la Ville. La même saison, il met en scène une autre pièce de Jon Fosse, I am the wind présentée au Théâtre de la Ville en juin 2011 dans le cadre de la deuxième édition de Chantiers d’Europe. THIERRY THIEÛ NIANG Thierry Thieû Niang travaille autant auprès d’artistes professionnels que d’enfants et d’adultes amateurs. À travers de nombreux ateliers et résidences de travail et de création, il investit lieux publics – studio, théâtre, école, hôpital, maison d’arrêt – pour questionner le mouvement dansé et ses représentations. Pour ce danseur et chorégraphe, l’acte artistique demande une attention à chacune des étapes qui rendent possible la création d’une œuvre, le partage d’un projet – sensibilisation, formation, interprétation et réflexion – autant de moments inscrits au cœur de l’expérience menée depuis plusieurs années en France et à l’étranger. Laboratoires in situ où nombreux artistes différents – danseurs, musiciens, comédiens, plasticiens, écrivains… – et amateurs sont invités à travailler ensemble pour remettre en jeu les outils d’improvisation et de composition autour du mouvement dansé. Il a mis en scène la lecture de Coma de Pierre Guyotat par Patrice Chéreau et co-signé, avec lui la mise en scène de La Douleur de Marguerite Duras, La Nuit juste avant les forêts de B.-M. Koltès et I am the wind de Jon Fosse. Il collabore cet automne aux créations de Richard Brunel et Jean-Paul Wenzel. Thierry Thieû Niang est membre du Collectif artistique de la Comédie de Valence et artiste invité au Théâtre des Tanneurs à Bruxelles. PIERRE GUYOTAT Né d’un père médecin de campagne et d’une mère née en Pologne près de Cracovie, Pierre Guyotat fait des études secondaires dans des pensionnats catholiques, après une petite enfance marquée par l’engagement souvent tragique de membres de sa famille dans la Résistance et dans la France libre. En même temps qu’il peint, il commence à écrire à l’âge de 14 ans. À 16 ans, il envoie ses poèmes à René Char, qui lui répond et l’encourage. À 19 ans, un an après la mort de sa mère, il s’enfuit à Paris où, tout en continuant d’écrire, il fait plusieurs petits métiers. En 1960, Pierre Guyotat écrit sa première fiction, Sur un cheval, (Seuil 1961). Il est appelé en Algérie en 1960. Au printemps 1962, il est arrêté, interrogé pendant dix jours par la Sécurité militaire et inculpé d’atteinte au moral de l’armée, de complicité de désertion et de possession de livres et de journaux interdits. De retour à Paris, lecteur aux éditions du Seuil, il publie des articles dans Arts et spectacles puis dans France Observateur où il entre en 1964 comme responsable des pages culturelles de l’hebdomadaire qui devient Le Nouvel Observateur. C’est avec Tombeau pour cinq cent mille soldats, (Gallimard 1967), long poème sombre et violent, que Pierre Guyotat prend une place unique dans les lettres françaises. Le Livre connaît un grand retentissement. Pierre Guyotat se lie d’amitié avec Philippe Sollers (tous deux récompensés par le prix “Jeune auteur” de la Bibliothèque nationale de France en 2009 et 2010). De 1967 à 1975, nombreux séjours et trajets en Algérie et au Sahara. ThéâTre de la ville paris • coma • saison 2012-2013 Il s’engage dans diverses actions : pour les comités de soldats, pour les immigrés… De 1977 (première dépression nerveuse) à 1981, le travail sur Le Livre (Gallimard) et Histoires de Samora Machel (encore inédit) se répercute sur sa santé qui se dégrade. Début décembre 1981, au moment où Tombeau pour cinq cent mille soldats est joué dans une mise en scène d’Antoine Vitez, au Théâtre National de Chaillot, Pierre Guyotat, tombé dans le coma, est hospitalisé en réanimation à l’hôpital Broussais. Après une nouvelle période de dépression, il ne retrouve sa pleine santé qu’à l’été 1983. Il fera le récit de cette période critique dans Coma (2006). En 1984 paraissent Le Livre (Gallimard) et Vivre, recueil de textes et d’entretiens, chez Denoël. Dans les années 1984-1986, il donne de nombreuses lectures performances du Livre en Europe et Amérique du Nord. Il fait de nombreuses lectures de son œuvre et des émissions de radio (notamment sur la musique). En 1997, il écrit le texte d’un spectacle de danse de Bernardo Montet, Issê Timossé. Après Coma (Mercure de France, prix Décembre 2006), Pierre Guyotat écrit Formation (Gallimard, 2007), récit de ses premières années. En 2008-2010, le metteur en scène et cinéaste Patrice Chéreau réalise une lecture-spectacle de Coma à Salonique, Rome puis Paris (théâtre de l’Odéon, Musée du Louvre). En 2010 paraît Arrière-fond (Gallimard). En juin 2010, le metteur en scène Sébastien Derrey donne le spectacle En vie (chemins dans la langue de Pierre Guyotat) au Théâtre de l’Échangeur, à Bagnolet. Pierre Guyotat reçoit en 2010 le prix de la BnF pour l’ensemble de son œuvre. Il participe à la programmation culturelle autour de MONUMENTA 2012 – Daniel Buren en présentant une lecture en latin de De rerum natura de Lucrèce. Son œuvre est traduite en japonais, en anglais (UK/USA), en russe, en espagnol (Mexique), en italien, en allemand, en néerlandais. parmi ses publicaTions récenTes FICTION • Progénitures (Gallimard, Paris) 2000 RÉCITS AUTOBIOGRAPHIQUES • Coma (Mercure de France, Paris), Prix Décembre, qui a fait l’objet d’une lecture, à l’Odéon Théâtre de l’Europe, par Patrice Chéreau 2006 • Formation (Gallimard, Paris) 2007 • Arrière-fond (Gallimard, Paris) 2010 ESSAIS, ENTRETIENS • Leçons Sur la Langue Française (Léo Scheer, Paris) 2011