sythèse de RappoRt Sahara et reSSourceS
Transcription
sythèse de RappoRt Sahara et reSSourceS
sythèse de Rapport Sahara et Ressources Naturelles Evolution et développements récents (2013 - 2015) Brahim FASSI FIHRI Mai 2015 sythèse de rapport Sahara et Ressources Naturelles Evolution et développements récents (2013-2015) Brahim Fassi Fihri Président Fondateur Institut Amadeus Sommaire Introduction 06 I - Le Rapport 2015 de Ban Ki-moon sur le Sahara recommande de « rappeler aux acteurs » qu’ils sont soumis au paragraphe 73 du Chapitre XI de la Charte des Nations Unies. 07 II - L’UA juge illégale l’exploitation des ressources naturelles au Sahara et appelle au boycott des compagnies impliquées. 09 III - Le militantisme et le parti pris de Hans Corell pour casser les références à son Avis Juridique : la mauvaise foi au service du droit international. 11 IV - Les principales sources de propagande anti-marocaine et leurs dernières productions concernant les ressources naturelles au Sahara 16 V - « Blood Phosphate » : Un sujet qui s’invite lors de la précampagne présidentielle américaine 20 VI - Annexes 22 Introduction En réaction à la proposition d’Autonomie du Sahara, introduite par le Maroc en 2007, les adversaires de notre « Cause Nationale » ont concentré leurs efforts sur l’instrumentalisation de la question des Droits de l’Homme et sur les allégations répétées de « pillage » des ressources naturelles. Leur objectif est double : « polluer » le processus de négociation et de recherche d’une solution politique, où la prééminence de l’offre marocaine est soulignée, et remettre en question le statut du Maroc dans son Sahara, considéré par l’ONU comme un territoire non-autonome (voir Annexe I). Conscients de leur incapacité, face aux efforts déployés par le Royaume en matière de promotion et de protection des Droits de l’Homme, à imposer l’élargissement du mandat de la MINURSO au monitoring des Droits de l’Homme au Sahara, l’Algérie et le Polisario semblent désormais positionner leur « combat » sur le terrain des ressources naturelles (voir Carte en Annexe III) volontairement surévaluées, en comptant sur le soutien spontané d’une opinion publique internationale peu informée, mais sensible, sur le plan éthique, à la question. Les récents arguments avancés par nos adversaires tendent à « démontrer » que l’exploitation des ressources du Sahara par le Maroc est le principal frein à la création des conditions favorables au règlement du conflit. La convergence des actions menées par les séparatistes et leurs différents relais, sur la question de l’exploitation par le Maroc des ressources naturelles au Sahara, a pris une ampleur et une dimension significatives depuis le début de l’année 2015. Il semble 6 | Confidentiel / Mai 2015 aujourd’hui acquis et admis que l’exploitation des ressources, renouvelables et non renouvelables, au Sahara est le nouvel angle d’attaque de l’Algérie, du Polisario et de l’Union Africaine (qui revendique depuis peu le rôle d’acteur incontournable sur la question du Sahara). La recommandation du Rapport 2015 de Ban Ki-moon sur le Sahara au sujet des ressources naturelles, le Rapport de Mme Dlamini-Zuma, Président de la Commission de l’Union Africaine (UA), les décisions du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’UA, la multiplication des interventions de M. Hans Corell, ancien Conseiller Juridique de l’ONU, l’activisme politique des ONGs et de certains pays scandinaves, ainsi que les récentes réactions au soutien financier de l’OCP à la Fondation Clinton, imposent, au Maroc et aux entreprises publiques nationales œuvrant dans les Provinces du Sud, une vigilance accrue afin de contrer toutes initiatives durablement hostiles aux intérêts du Royaume. I - Le Rapport 2015 de Ban Ki-moon sur le Sahara recommande de « rappeler aux acteurs » qu’ils sont soumis au paragraphe 73 du Chapitre XI de la Charte des Nations Unies. Le Rapport 2015 du Secrétaire Général de l’ONU (S/2015/246) sur le Sahara a été considérablement épuré et vidé de sa substance hostile au Maroc, par rapport à son édition 2014 (S/2014/258), considérée comme portant atteintes aux intérêts du Royaume. Le récent Rapport ne fait aucunement mention, dans le chapitre «Recommandations», ni d’ailleurs dans son contenu, à l’élargissement du mandat de la MINURSO au monitoring des Droits de l’Homme. Les visites régulières dans la région du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les Droits de l’Homme, qui ont pour nature de suivre avec attention les actions du CNDH, en matière de promotion et de protection des Droits de l’Homme sous toutes leurs formes au Sahara, ont démontré la volonté du Royaume, à coopérer pleinement avec les Nations Unies sur la question. Ban Ki-moon a, dans son Rapport 2015, également retiré toute référence au changement de cadre et de paramètres de négociations. En 2014, il avait proposé au Conseil de Sécurité, de revoir le cadre de négociation fixé en 2007, si à l’échéance d’avril 2015, aucune avancée notable n’était enregistrée. Différents acteurs proches des thèses séparatistes, Union Africaine et l’ancien Conseiller juridique de l’ONU inclus (voir plus bas), se sont d’ailleurs engouffrés dans cette brèche, pour relancer et remettre au gout du jour des arguments totalement hostiles au Maroc. La référence pour la deuxièmes fois dans le chapitre «Recommandations» à l’enregistrement des populations à Tindouf, les « efforts positifs du Maroc » salués en matière de protection des Droits de l’Homme et la mise en avant , dans le Rapport 2015, de Ban des « investissements publics considérables » dans nos Provinces du Sud, démontrent que les arguments et les efforts du Maroc sont de plus en plus crédibles pour l’organisation onusienne. Si la Résolution 2218, votée par le Conseil de Sécurité, le 28 avril 2015, doit être considérée comme globalement à l’avantage du Royaume, la référence dans plusieurs passages du Rapport 2015 du SG de l’ONU, et notamment dans le chapitre « Recommandations », à l’exploitation des ressources naturelles au Sahara, doit fortement être soulignée. En effet, le contenu du paragraphe 80 du Rapport recommande, « au vu de l’intérêt croissant que suscitent les ressources naturelles du Sahara occidental », aux «acteurs concernés» de reconnaître «le principe de la primauté des intérêts des habitants de ces territoires», conformément à l’Article 73 du Chapitre XI de la Charte des Nations Unies (voir Annexe II). Il est utile de rappeler que ce Chapitre est relatif aux « territoires non-autonomes » et que, sous ce prisme, ce serait les obligations d’une «puissance administrante» qui s’appliqueraient au Maroc. Si le Maroc, ne figure pas formellement comme «puissance administrante du territoire» sur la liste des territoires non-autonomes de l’ONU (Voir Annexe I), et à ce titre, n’est pas tenu de communiquer aux Nations Unies de renseignements sur le territoire, cette recommandation du SG de l’ONU peut être considérée comme contraignante, si elle est retenue par le Conseil de Sécurité dans une prochaine résolution, notamment en Avril 2016, sur le Sahara. Par ailleurs, à travers l’utilisation de l’expression « acteurs concernés », Ban Ki-moon semble inclure le Maroc, mais également l’ensemble des entreprises nationales ou internationales, publiques ou privées, exploitant les ressources naturelles au Sahara. Cette recommandation de Ban Ki-moon, déjà présente dans la mouture 2014 de son Rapport sur le Sahara, a été renforcée en 2015, par une référence insistante à l’Article 73 du Chapitre XI de la Charte de l’ONU. A travers cette relance, le SG de l’ONU, insiste sur le fait que les Brahim FASSI FIHRI | 7 garanties apportées par le Maroc et par les différents intervenants explorant ou exploitant les ressources naturelles au Sahara, ne semblent pas, dans leur interprétation, correspondre aux conclusions de l’Avis du Conseiller juridique de l’ONU, adressé au Conseil de Sécurité en janvier 2002 (S/2002/161). En d’autres termes, Ban Kimoon, influencé par son Envoyé Personnel Christopher Ross et par le lobbying des adversaires de notre intégrité territoriale et des ONGs affiliées, réclame, avec insistance au Maroc et aux entreprises concernées par l’exploration et l’exploitation des ressources naturelles, d’apporter des garanties supplémentaires quant à la possibilité offerte aux populations locales de «bénéficier» de l’exploitation de ses ressources. De plus, il est important de souligner que la jurisprudence onusienne concernant les territoires non autonomes, impose aux « puissances administrantes » de «consulter» les populations locales avant l’exploitation de toute ressource naturelle. Si le Maroc n’est pas officiellement considéré comme «puissante administrante» par l’ONU, l’Avis du Conseiller juridique de l’ONU, qui continue de faire autorité, admet que le Royaume administre de facto le « Sahara Occidental », suite au double retrait du territoire de l’Espagne en 1976 et de la Mauritanie en 1979. La recommandation de Ban Ki-moon et sa référence à l’Article 73 du Chapitre XI de la Charte de l’ONU, peut, si elle est retenue par le Conseil de Sécurité, imposer au Maroc de consulter les «populations du Sahara Occidental», donc potentiellement le Polisario, pour toutes les futures explorations et exploitations. Cette recommandation est d’autant plus surprenante, que le Conseil de Sécurité de l’ONU ne traite pas la question du Sahara à travers les critères des territoires non-autonomes. Depuis 2000, le conflit du Sahara n’est plus formellement considéré, par le Conseil de Sécurité, comme étant une question de décolonisation, mais comme un différend régional appelant à une solution politique négociée et mutuellement acceptable sous le Chapitre VI de la Charte des Nations Unies. Par ailleurs, et au-delà du chapitre «Recommandations», le dernier Rapport de Ban Ki-Moon sur le Sahara, fait à de nombreuses reprises, référence aux ressources naturelles, en citant notamment une lettre lui ayant été adressée par le « leader » du Polisario, qui condamne «le pillage des ressources naturelles» et qualifie leur ex8 | Confidentiel / Mai 2015 ploitation par le Maroc comme une « violation du droit international ». Dans le paragraphe 62 du Rapport 2015, consacré aux prospections pétrolières occidentales offshore (dont Kosmos Energy), le SG de l’ONU rappelle que « le Front Polisario et des organisations du Sahara occidental se sont élevés contre ces activités à plusieurs reprises, soulignant qu’ils n’avaient pas été consultés et que toute exploitation de ces ressources constituerait une violation de l’Avis juridique » publié en 2002. La satisfaction des adversaires de notre intégrité territoriale à la suite de la publication du contenu du paragraphe 80 dans le Rapport 2015, exprimée dans différents médias, démontre clairement leur détermination à faire de la question de l’exploitation des ressources naturelles, une question centrale de ce conflit. Par ailleurs, la récurrence de cette recommandation dans le Rapport 2015, qui conduira, naturellement, nos adversaires à accentuer leurs efforts de stigmatisation, doit appeler le Maroc – et les entreprises intervenant dans nos Provinces du Sud – à la vigilance et à l’action, pour éviter qu’elle ne soit inscrite dans une prochaine résolution sur le Sahara. Enfin, il est à relever qu’à la suite de l’adoption, à l’unanimité, le 28 avril 2015, de la Résolution 2218 du Conseil de Sécurité, consacrée à la question nationale, plusieurs Etats membres non-permanents, rejoints par la Chine, ont publiquement affiché leur mécontentement, face à la procédure suivie par le « Groupe des Amis » (USA, Russie, France, Royaume-Uni et Espagne), qui aurait «imposé», le projet de résolution, sans laisser de place suffisante à un « débat transparent » et à la « contribution constructive » de leurs différents pays (Malaisie, Venezuela et Angola, qui s’exprimait au nom des trois pays africains membres non-permanents – Tchad, Nigéria et Angola). Dans leurs explications de vote, à la suite de l’adoption de la Résolution 2218, les trois pays africains, appuyés sans surprise par le Venezuela qui a, de manière explicite, évoqué la «détérioration des droits du Peuple sahraoui» et « l’exploitation illégale des ressources naturelles », ont insisté sur l’importance de la position recommandée, par le Conseil de Paix et Sécurité de l’Union Africaine, en vue de jouer « un rôle plus actif et plus constructif », dans la quête de solutions à la question du Sahara, en tenant, « sans plus tarder » un «référendum d’autodétermination». II - L’UA juge illégale l’exploitation des ressources naturelles au Sahara et appelle au boycott des compagnies impliquées. L’Union Africaine ambitionne de « reprendre la main » sur la question du Sahara. Le dernier Rapport dédié de la Présidente de la Commission de l’UA, élaboré à la demande du Sommet des Chefs d’Etats de l’UA, ainsi que les décisions du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’UA, publiés le 27 mars 2015, renforcent la dimension anti-marocaine de l’organisation panafricaine. Le CPS est actuellement composé de 15 membres non permanents, dont le Niger, la Guinée, la Guinée Equatorial et le Bénin, considérés comme des « pays amis » du Maroc. Le Rapport de Mme Dlamini-Zuma et le CPS délibèrent ainsi, « sans-gêne », sur la question du Sahara, à travers la mise en avant de propositions et décisions biaisées, anachroniques, obsolètes et totalement hostiles au Maroc. Si la crédibilité de l’UA est assumée sur bon nombre de questions régionales et continentales, les décisions prises sur le Sahara, dans la déclaration du CPS de l’UA, démontrent clairement l’alignement total et aveugle des instances de l’organisation aux thèses du Polisario et de l’Algérie. Les décisions du CPS de l’UA sur le Sahara, telles que notamment la réactivation - près de 40 ans plus tard - du « Comité ad hoc de chefs d’Etat et de gouvernement sur le conflit du Sahara occidental », la demande d’intervention de Joaquim Chissano, Envoyé Spécial de la Présidente de la Commission de l’UA pour le Sahara, lors de la réunion d’Avril 2015, du Conseil de Sécurité sur le Sahara, la mise en place d’un « Groupe international de contact sur le Sahara occidental » et la réunion, au moins deux fois par an, du CPS sur la base des recommandations faites par la Présidente de la Commission de l’UA, démontrent très clairement que l’organisation panafricaine, forte de la sollici- tation intéressée et croissante de la Communauté Internationale, souhaite peser sur la résolution de ce conflit, en vue de «tout mettre en œuvre pour accélérer la décolonisation du Sahara occidental», sur la base exclusive d’un référendum d’autodétermination. Le Rapport de Mme Dlamini-Zuma et les décisions du CPS de l’UA contiennent l’ensemble de la rhétorique classique des adversaires de notre «Cause Nationale» : Elargissement du mandat de la MINURSO aux Droits de l’Homme, évolution des paramètres de négociations en vue d’imposer un référendum d’autodétermination, statu quo imputé au Maroc, et bien entendu, l’«exploitation illégale» par le Royaume des ressources naturelles au Sahara. Cette dernière question, doit être considérée comme la pierre angulaire de l’offensive récente de l’UA, à travers son attirail d’initiatives, toutes dirigées à affaiblir la position marocaine sur la question du Sahara, aussi bien sur la scène africaine qu’à l’échelle internationale. Dans son Rapport, et partant des « préoccupations face à la situation des droits de l’homme et à l’exploitation illégale des ressources naturelles du Territoire » supposément exprimées à Joaquim Chissano par les « responsables » qu’il a rencontré lors de ses nombreuses visites, la Présidente de la Commission consacre le Chapitre VII à l’exploitation des ressources naturelles au Sahara. Il y est fait mention de plaintes régulières du Front Polisario, « qui souligne que le Sahara Occidental, en tant que territoire non autonome, devrait voir ses ressources naturelles protégées pour le bénéfice de sa propre population, et que la communauté internationale devrait veiller à ce qu’elles ne soient pas exploitées par le Maroc. À cet égard, le Front Polisario a appelé Brahim FASSI FIHRI | 9 le Maroc et toutes les autres entités étrangères concernées à mettre fin à l’exploitation illégale des ressources du Sahara Occidental et à s’abstenir de conclure tout accord qui violerait la souveraineté permanente du peuple sahraoui sur ses ressources naturelles ». Allant plus loin que le Rapport de Mme Dlamini-Zuma, le CPS de l’UA, recommande «l’examen d’une stratégie globale de boycott des produits des compagnies impliquées dans l’exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental, en tant que moyen permettant de renforcer la mobilisation de la communauté internationale sur la situation au Sahara occidental ». En d’autres termes, suite « aux plaintes régulières du Polisario », les institutions de l’UA souhaitent appeler les Etats membres à boycotter les phosphates marocains. Le véritable objectif de cette décision est de perturber l’implantation de la stratégie africaine du Maroc, à travers la mise à mal de la stratégie de développement de l’OCP en Afrique et de son programme de sécurité alimentaire. Il ne serait pas surprenant, que dans les prochaines semaines, Joaquim Chissano, personnalité fortement respectée sur le continent africain (ancien Président Mozambicain ayant conduit à la transition démocratique dans son pays, Prix Mo Ibrahim, etc.), reprenne à son compte la rhétorique sur « l’exploitation illégale des ressources naturelles » et le boycott des compagnies opérant au Sahara, dans les différentes agoras et foras internationaux. Le prochain Sommet de l’Union Africaine, prévu en Juin prochain sous présidence Zimbabwéenne, se penchera très naturellement sur les décisions du CPS de l’UA. Si celles-ci sont entérinées, et les pressions des instances de l’organisation ainsi que celles des soutiens traditionnels du Polisario se multiplieront pour atteindre cet objectif, le Maroc et l’OCP devront reconstruire totalement leur argumentaire en matière d’exploitation des ressources naturelles au Sahara. Il faut par ailleurs souligner, que cette décision du CPS de l’UA a été proposée sur recommandation du Commissaire à la Paix et 10 | Confidentiel / Mai 2015 à la Sécurité de l’UA, l’ambassadeur algérien Smail Chargui, qui a succédé à Ramtane Lamamra. Les répercussions d’un boycott africain, probablement appliqué au cas par cas, selon les degrés de proximité entre le Maroc et les pays concernés et leur reconnaissance ou non de la « RASD », auront un impact global, ce qui influera négativement sur l’image du Royaume, même si le nombre de pays l’appliquant reste limité. Les thèses séparatistes sur la «spoliation» des ressources naturelles par le Maroc seront de facto validées, sans que le Royaume ne puisse faire valoir ses droits. Enfin, il faut noter, que les espoirs du Maroc, suscités par la récente élection de Muhamadou Buhari à la tête du Nigéria et les attentes du Royaume de le voir réorienter la position de son pays, au sujet de la question du Sahara, et, de fait, agir auprès de l’UA pour atténuer son engagement hostile au Maroc, ont vite été déçus. En effet, et avant même son investiture, il a reçu, dans sa résidence, le 28 avril, jour du vote de la Résolution 2218, alors que le Nigéria est membre non-permanent de l’ONU, l’ « ambassadeur » de la « RASD » au Nigéria, porteur d’un message de Mohamed Abdelaziz. III - Le militantisme et le parti pris de Hans Corell pour casser les références à son Avis Juridique : la mauvaise foi au service du droit international. Hans Corell, ancien Ambassadeur suédois et ancien sous-secrétaire général adjoint aux affaires juridiques et Conseiller juridique des Nations Unies, a rédigé en janvier 2002, l’Avis (S/2002/161) adressé au Conseil de Sécurité sur l’exploration et l’exploitation des ressources naturelles du Sahara. Ce document, référence absolue du droit international en la matière, continue de faire autorité. L’Avis, qui s’appuie sur une argumentation juridique basée sur la jurisprudence onusienne, a fait ressortir deux axes importants. Le premier, sur le statut du territoire sous administration marocaine, où le Royaume exerce de facto les fonctions de « puissance administrante » au Sahara depuis 1975. Le second axe mis en avant dans ce document, est le droit applicable aux ressources naturelles dans les territoires non-autonomes, conformément à l’Article 73 du Chapitre XI de la Charte des Nations Unies. L’Avis conclut qu’au regard des normes et pratiques internationales pertinentes, les contrats d’exploration sont considérés comme «licites», si les opérations de prospections ne sont pas conduites en contradiction « avec les vœux et intérêts des populations » du Sahara. Au sujet des activités d’exploitation des ressources au Sahara (considéré dans l’Avis comme territoire non-autonome), elles sont jugées comme compatibles avec la Charte de l’ONU, les résolutions de l’Assemblée Générale et le droit international coutumier, à condition qu’elles soient « au bénéfice des peuples non-autonomes, en leur nom ou en consultations avec leurs représentants ». L’Avis répond clairement à la question lui ayant été posée par le Conseil de Sécurité, en confir- mant que les accords signés entre les autorités marocaines et des sociétés étrangères sur l’exploration et la prospection des ressources naturelles au Sahara, n’étaient pas « en euxmêmes illégaux ». L’Avis de Corell, contrairement à ce que prétend la propagande d’un certain nombre d’ONGs, ne fait aucune mention à l’idée que «toute exploitation des ressources naturelles au Sahara Occidental constitue une violation du Droit International et du statut applicable aux territoires non autonomes». Libéré de ses engagements onusiens, et donc de son devoir de réserve, Hans Corell, semble vouloir corriger le tir et réadapter le contenu de son Avis, en multipliant les interventions et les communications totalement hostiles au Maroc. Hans Corell se prévaut de son ancien titre onusien, à six reprises depuis 2008 (participations à des conférences sur l’exploration et l’exploitation les ressources naturelles au Sahara, interviews et publication d’articles à charge), pour défendre des positions alignées sur celles de nos adversaires. Son récent article, « The Responsability of the UN Security Council in the Case of Western Sahara », publié dans l’édition d’hiver 2015 de l’International Judicial Monitor (IJM), démontre très clairement la partialité et l’absence totale d’objectivité d’Hans Corell vis-à-vis de la question du Sahara. Prenant pour référence le paragraphe 94 du Rapport 2014 du SG de l’ONU sur le Sahara (S/2014/258), et la proposition de l’examen complet du « cadre fixé en avril 2007 pour le processus de négociation », Corell appelle le Conseil de Sécurité à prendre des «déBrahim FASSI FIHRI | 11 cisions radicales » compte tenu du fait que la situation soit « très préoccupante». L’article va, beaucoup plus loin, en se juxtaposant aux revendications et argumentations du Polisario, de l’Algérie et de l’Union Africaine. Corell utilise sa position de rédacteur de l’Avis juridique sur les ressources naturelles au Sahara pour affirmer ses positions politiques et casser les lectures faites par le Maroc du contenu de son Avis. Il affirme tout d’abord, et en contradiction avec les conclusions du document onusien dont il est l’auteur, que les activités économiques du Maroc au Sahara sont illégales. Concernant les ressources naturelles, Corell tente d’influencer le Conseil de Sécurité, « qui ne peut tout simplement pas laisser perdurer la situation ». Il appelle le Conseil à « examiner la légalité » des accords d’exploitation de ressources naturelles au Sahara signés par le Maroc. Il recommande au Conseil « de demander à la Cour Internationale de Justice de donner un avis consultatif sur la question ». Il renchérit en interpellant l’Assemblée Générale de l’ONU, «si le Conseil est incapable de s’unir derrière une telle démarche, l’Assemblée Générale pourrait prendre l’initiative». Il appelle également à l’adoption d’une résolution du Conseil « fixant clairement les conditions d’exploration et d’exploitation des ressources naturelles » au Sahara respectant les «résolutions de l’Assemblée Générale adoptées» dans le cadre de l’ « Application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux ». Cette proposition met en lumière les projets plus ou moins lointains des adversaires du Maroc en vue de réintégrer, au niveau du Conseil de Sécurité, la question du Sahara dans son statut initial de « décolonisation » et donc de traiter la résolution de ce conflit, dans le cadre du Chapitre XI de la Charte de l’ONU, dédié aux territoires non-autonomes. Pour l’auteur ce qui est dit « à propos de la pêche s’applique également à d’autres ressources naturelles au Sahara Occidental, tels 12 | Confidentiel / Mai 2015 que les phosphates, le pétrole ou le gaz, ou d’autres ressources, qu’elles soient renouvelables ou non renouvelables ». Hans Corell construit son argumentaire partial et anti marocain, en utilisant le contenu du Discours Royal du 6 novembre 2014, dans lequel SM le Roi Mohammed VI avait déclaré que « le Maroc dans son Sahara n’a jamais été une puissance d’occupation ou une puissance administrante, il exerce plutôt les attributs de sa souveraineté sur sa terre», pour tenter de démontrer que «la situation est très sérieuse». Selon lui, le Discours Royal est en « totale contradiction avec les résolutions récentes du Conseil de Sécurité » et contredirait même, «l’Avis Consultatif de 1975 de la Cour Internationale de Justice». Hans Corell persiste en affirmant que les propos royaux sont en porte-à-faux avec «l’application du principe d’autodétermination grâce à l’expression libre et authentique de la volonté des populations du territoire». Fort de cet argumentaire, et prenant de nouveau pour référence le paragraphe 94 du Rapport 2014 du SG de l’ONU sur le Sahara, Corell appelle le Conseil de Sécurité à « aborder la question principale, soit l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental ». Il affirme que le processus de négociation « est une mascarade qui touche à sa fin » et appelle le Conseil à « maintenant examiner des options plus radicales que celles appliquées précédemment ». Il propose de transformer la MINURSO en une opération similaire à l’Administration transitoire des Nations Unies au Timor Oriental (ATNUTO), c’est-à-dire, accorder à l’ONU la prise en charge totale du territoire. A défaut, il recommande d’ « exiger » de l’Espagne, de reprendre sa responsabilité de « puissance administrante » abandonnée en 1976. Cette responsabilité devra, selon lui, « englober l’autonomie » provisoire du territoire. Corell admet que le «problème» de ces deux options transitoires, est qu’ « elles nécessitent l’organisation d’un référendum d’autodétermination ». La problématique, constante et permanente depuis 1991, liée au processus d’identification restera, d’après lui, «une complication majeure». Pour contourner cette difficulté, Corell propose « une option plus radicale », à savoir que le Conseil de Sécurité « reconnaisse le Sahara Occidental comme Etat souverain ». Ces trois propositions, et bien entendu la dernière en tête, démontrent très clairement la partialité et le caractère profondément anti marocain d’Hans Corell, qui exclut totalement et unilatéralement le Royaume, pourtant reconnue comme « partie » en conflit dans toutes les résolutions du Conseil de Sécurité sur le Sahara, de ses propositions visant à « promouvoir l’Etat de droit » et au respect « par les Etats membres des Nations Unies des règles que l’Organisation a établies ». Comment un ancien haut fonctionnaire des Nations Unies ayant publié un Avis de référence sur la question du Sahara, qui d’ailleurs se prévaut de cette qualité, pour prétendre proposer des solutions à ce conflit, peut-il se faire le porte-parole systématique, et notamment dans son récent article, d’Alger et du Polisario? Il s’agit d’une importante question d’éthique et de déontologie professionnelle. Il faut noter l’existence de plusieurs contradictions évidentes, dans le contenu des récentes prises de positions d’Hans Corell, que les responsables marocains pourraient mettre à profit pour démontrer – si tenté qu’il faille toujours le faire – l’absence de crédibilité et la partialité de l’ancien Conseiller Juridique et auteur de l’Avis. 1ère Contradiction : En janvier 2015, dans une déclaration à Middle East Business Intelligence, Hans Corell affirme que le Maroc « viole les principes du droit international en matière d’exploitation des ressources naturelles applicable aux territoires dont la décolonisation n’est par arrivée à son terme ». Pour lui, les « populations du Sahara Occidental ne sont pas consultées ». En se référant à son Avis Juridique, l’exploitation des ressources naturelles doit se conformer à la « volonté du peuple du Sahara Occidental ». Il est admis par de nombreuses institutions et organismes internationaux, à travers la publication de plusieurs avis juridiques indépendants, que les activités des entreprises marocaines (OCP en tête) et internationales agissant au Sahara, sont clairement dans l’intérêt des habitants et des populations locales, et donc de facto, répondent à leur volonté. Mais il est impossible, compte tenu de la situation politique qui prévaut, d’organiser des consultations au cas par cas. De plus, si le referendum d’autodétermination au Sahara est jugé irréaliste par Hans Corell dans son dernier article et a été définitivement abandonné par les récentes résolutions du Conseil de Sécurité, comment imaginer l’organisation de consultations « à la Suisse » sur des questions subalternes ? Hans Corell ne répond évidemment pas à cette question, sauf s’il considère le Polisario comme le « seul représentant légitime du peuple du Sahara Occidental », et de fait, contredit l’ensemble des résolutions du Conseil de Sécurité et de l’Assemblée Générale des Nations Unies. 2 ème Contradiction : Dans son Avis Juridique, Hans Corell, en citant l’Article 73 du Chapitre XI de la Charte des Nations Unies, évoque à deux reprises les « habitants des territoires » et fait, dans plusieurs passages, référence aux « populations du territoire ». Il ne cite le « peuple du Sahara occidental » que dans le dernier paragraphe. La confusion a, sans doute, été faite volontairement par le rédacteur du document pour satisfaire l’ensemble des parties. Le SG de l’ONU, lorsqu’il fait référence aux ressources naturelles et à l’Article 73 de la Charte dans le paragraphe 80 du Rapport 2015 sur le Sahara, parle bien des « habitants des territoires ». Hans Corell, juriste chevronné, décide, dans son article publié dans l’IJM, de ne faire référence qu’au «peuple du Sahara Occidental», terme évoqué par le Polisario pour désigner la population Sahraoui. L’utilisation de cette expression est, sans doute, volontaire pour contrer les arguments de l’OCP et des entreprises étrangères, Brahim FASSI FIHRI | 13 qui démontrent, dans leurs différentes publications, que leurs actions au Sahara bénéficient ou bénéficieront aux « habitants » et aux « populations locales ». L’objectif de Corell est clair : faire, de fait, une différenciation entre les populations du Sahara « administré » par le Maroc, et le «Peuple du Sahara Occidental», dont le Polisario se revendique être le « seul représentant légitime ». 3 ème Contradiction : Dans son article publié dans l’IJM, Hans Corell affirme que l’Accord de Pêche entre l’UE et le Maroc n’est pas conforme au Droit International. Pour justifier cette affirmation, il ne prend pas pour référence son Avis Juridique, qui fait pourtant foi en la matière, mais utilise l’argument, sans justification juridique, que le « régime de l’octroi des licences de pêche dans cette zone devrait être complètement séparé de celui qui s’applique dans la zone de pêché marocaine ». Par ailleurs, il ajoute que les revenus générés par les licences « de la zone du Sahara Occidental devraient être versés non pas au trésor public marocain, mais sur un compte séparé qui peut être vérifié indépendamment par des représentants du peuple du Sahara Occidental, afin qu’ils puissent s’assurer que les revenus sont utilisés uniquement en conformité avec les besoins et les intérêts de leur peuple ». Là encore, il n’est pas fait mention aux habitants du territoire ou aux populations locales. Plus grave encore, comment un juriste international expérimenté comme Hans Corell, peutil oublier la jurisprudence de l’Avis juridique émis par le Parlement européen (SJ-0085/06) en février 2006, qui affirme clairement que «rien n’interdit au Maroc de délivrer des licences de pêche dans les eaux territoriales du Sahara». De plus, cet Avis rejette l’idée de la gestion séparée des bénéfices financiers, puisque le «Maroc a toute la latitude pour utiliser la contribution financière de l’UE». Le Service Juridique du Parlement européen a estimé en 2013, lorsqu’il a validé la reconduction du Protocole fixant les possibilités de pêche et la contribution financière européenne – partie 14 | Confidentiel / Mai 2015 intégrante de l’Accord de pêche Maroc-UE de 2007 – que ce dernier était légal dans la mesure où le Maroc « respecte ses engagements et ses obligations envers le peuple du Sahara Occidental ». Certes l’UE a insisté, lors des négociations de l’actuel Accord de pêche sur la question des « bénéficiaires » (les populations du Sahara), mais un compromis générique a été trouvé sur ce point. Un comité mixte, Maroc et Commission Européenne, a été mis en place, afin de s’assurer que les populations locales bénéficient bien de la contribution financière de l’UE en contrepartie des licences de pêche accordées au large du Sahara. 4 ème Contradiction : Toujours dans son article publié dans l’IJM, Hans Corell condamne l’accord passé entre le Maroc et la société Kosmos Energy, qu’il juge «illégal» et absolument pas en accord avec son Avis juridique. Là encore, aucune justification juridique n’est donnée, mis à part le fait que, selon lui, le caractère illégal de cet accord proviendrait du fait que, dans son contenu, le Maroc nomme le Sahara Occidental «les provinces du Sud». Hors, en consultant la «Déclaration conjointe de principe» signée entre Kosmos Energy et l’ONHYM en décembre 2013, on constate qu’il n’y est fait nullement mention aux «provinces du Sud» mais à la «région du Sahara». Par ailleurs, comment Corell peut-il affirmer que cet accord n’est pas en conformité avec son Avis, alors qu’il a statué en 2002 sur des accords d’explorations similaires ? De plus, la «Déclaration conjointe de principe» cite l’Avis juridique et indique que l’exploration et l’exploitation par Kosmos Energy se fera en consultation et en association avec les populations locales, pour qu’elles en « bénéficient effectivement et équitablement ». Enfin, la note publiée par Kosmos Energy en février 2014, concernant l’ « exploration d’hydrocarbures au large du Sahara occidental », fait à de nombreuses reprises référence à l’ « Avis juridique des Nations Unies en 2002 » et rappelle l’engagement de l’entreprise à « consulter la population locale » et que « ses activités sont menées de manière inclusive et au bénéfice de la population locale, sans exception ». Les contenus de la «Déclaration conjointe de principe» et de la note de Kosmos Energy, confirment avec clarté, que l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures aux larges du Sahara par Kosmos Enerhy, se feront en totale conformité avec l’Avis de Corell et avec les principes et normes du Droit International. Les quatre importantes contradictions mises en avant ainsi que le contenu partial des propositions d’Hans Corell, démontrent clairement, que la multiplication des interventions de ce dernier, répondent à une logique politique, faisant appel à une argumentation juridique biaisée et techniquement peu pertinente. Sa logique « juridique » s’aligne très nettement sur la rhétorique des adversaires de notre intégrité territoriale. Brahim FASSI FIHRI | 15 IV - Les principales sources de propagande anti-marocaine et leurs dernières productions concernant les ressources naturelles au Sahara Des voix de plus en plus nombreuses en Europe du Nord (certains pays scandinaves et Royaume-Uni notamment) et dans le Pacifique (Australie et Nouvelle Zélande), qui tout en axant leurs discours sur des concepts éthiques et moraux, s’élèvent pour promouvoir la thèse de l’ « exploitation illégale, voire du pillage systématique » par le Maroc des ressources naturelles au Sahara. De plus en plus nombreux, les discours hostiles au Maroc, directement corrélés à la nouvelle stratégie du Polisario, de l’Algérie et de l’UA, émergent dans différentes sphères, à travers les activités d’ONGs spécialisées ou les actions menées par des partis et des personnalités politiques. Cet activisme vise à faire de l’exploitation des ressources naturelles par le Maroc au Sahara, une des questions centrales de ce conflit. Union Européenne : Les institutions de l’Union Européenne, Parlement en tête, voient depuis de nombreuses années, un certain nombre d’ONGs et de lobbies agir et intervenir auprès des décideurs européens, pour les « sensibiliser » aux thèses du Polisario. Véritable champs de bataille opposant, via les députés et les différents groupes d’amitié, le Maroc au Polisario, le Parlement européen cristallise, au quotidien, la lutte acharnée que nous livrent les adversaires de notre intégrité territoriale. La question de l’exploitation des ressources naturelles, y est, bien entendu, centrale. Répondant, en janvier 2015, à une question d’un eurodéputé soutenant les thèses séparatistes, Frederica Mogherini, la Haute représentante pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité de l’UE, a affirmé que l’UE « considère le Sahara occidental com16 | Confidentiel / Mai 2015 me un territoire non-autonome et le Royaume du Maroc en tant sa puissance administrante de facto ». Partant de là, elle ajoute que «la Commission européenne a mis en place un mécanisme de monitoring, surveillant la mise en œuvre de l’accord d’association UE-Maroc dans ses volets relatifs à la pêche et à l’agriculture». Sous l’habillage de la juste répartition géographique de la contribution financière européenne, en vertu du Protocole de pêche de 2013, l’UE se protège, en se conformant au principe du «bénéfice des populations locales». La question posée n’est pas fortuite, compte tenu du fait que le Polisario a déposé, devant la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE), deux recours en annulation contre les actes du Conseil de l’UE et de la Commission Européenne, relatifs à la conclusion et à l’exécution des Accords Maroc-UE agricole (en novembre 2012) et de pêche (en mars 2014). Ces deux recours, aux contenus juridiques identiques, introduits par l’avocat, franco-algérien, Chems-Eddine Hafiz, par ailleurs vice-président du Conseil Français du Culte musulman, s’appuient sur trois types d’allégations : vices de forme (double violation du principe de motivation), vices de procédure (double défaut de consultation du Polisario - défini dans les deux recours comme «représentant du peuple sahraoui – sur la conclusion des Accord basée sur la jurisprudence Corell) et des vices de fond (violation d’engagements de l’UE et de plusieurs normes du Droit International). Sur ce dernier point, les conseils du Polisario souhaitent mettre en avant une supposée « violation » du principe de « souveraineté permanente sur les ressources naturelles ». Le Polisario reproche à l’UE, en intégrant le Sahara dans les Accords Maroc-UE, la non-observation du droit à l’autodétermination des populations du territoire. A travers ces deux recours en annulation, l’objectif du Polisario est essentiellement politique. Sans attendre la décision de la CJUE sur le fond, la seule recevabilité des recours conforterait, de jure, les prétentions du Polisario d’être le « représentant unique et légitime » de la population du Sahara. Par ailleurs, les conséquences de la décision de la CJUE, sont, bien entendu, cruciales pour le Maroc. Si les requêtes en annulation venaient à être suivies par la cour, la jurisprudence serait catastrophique. Au-delà du fait que le Sahara serait exclu du champ d’application de l’ensemble des Accords Maroc-UE, le succès éventuel des recours du Polisario, casserait la doctrine marocaine concernant le statut des Provinces du Sud, tout en remettant fortement en question la nature et les compétences que le Maroc y exerce. A l’inverse, l’échec de ces deux recours, renforcerait, l’arsenal juridique du Royaume, démontrant que le Polisario ne subit pas de préjudices, s’agissant de l’exploitation, par le Maroc, des ressources naturelles au Sahara. C’est, d’ailleurs, l’angle d’attaque choisi par la Commission et le Conseil européens, défenseurs de la validité des deux accords, devant la CJUE. Suède : La Suède est le pays européen qui cristallise le plus l’inquiétude du Maroc. Au-delà de la stigmatisation des ONGs et des partis politiques de l’ « exploitation illégale » par le Royaume des ressources naturelles au Sahara, le risque de voir la Suède devenir le premier pays membre de l’UE à reconnaitre la «RASD», est tout à fait possible. Dans le sillage de la reconnaissance par la Suède de la Palestine fin 2014, la Ministre suédoise des Affaires Etrangères Margot Wallström, affirme que des «pressions importantes», d’ONGs suédoises et de la société civile, sont exercées «quotidiennement» sur le gouvernement en vue de reconnaitre la « RASD ». En effet, en Suède, de nombreuses ONGs dénoncent l’échec de la communauté internationale à faire pression sur le Maroc pour « mettre fin à son exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental », tout en incriminant « la puissance coloniale marocaine, qui inflige les pires souffrances à la population sahraouie ». A cet égard, des sources diplomatiques autorisées affirment que la Ministre des Affaires Etrangères a missionné un Ambassadeur, pour qu’il entame des consultations et émette, à l’échéance de l’automne 2015, un avis sur la « pertinence et l’opportunité » d’une réévaluation de la position du pays vis-à-vis de la « RASD ». Il est également important de rappeler, qu’Hans Corell, par ailleurs, ancien Ambassadeur suédois à la retraite, jouit d’une importante réputation dans les cercles politiques et diplomatiques suédois. Il faut noter, de plus, que c’est sur la base de l’Avis juridique de Corell, que la Suède a justifié son vote de 2013 contre la reconduction du Protocole de Pêche entre le Maroc et l’UE. La diplomatie suédoise avait, à l’époque, avancé l’argument que le Royaume ne remplissait pas « ses obligations découlant du droit international qui l’obligent à prendre en compte la volonté de la population sahraouie ». Au-delà des mouvements lancés en vue de statuer sur la reconnaissance de la « RASD », les efforts de la société civile suédoise n’ont pas été vains, puisque le gouvernement de Suède a récemment retiré les fonds étatiques investis dans l’entreprise canadienne Agrium Inc, en raison de ses importations de phosphate en provenance au Sahara. Agrium Inc, premier client de la société PhosBoucraa, filiale de l’OCP, n’a pas été jugée, par le Conseil d’éthique du gouvernement suédois, en mesure de « prouver que l’exploitation minière de phosphate se fait conformément aux intérêts et aux souhaits des Sahraouis ». Le gouvernement suédois et son fonds de pension AP ont donc suivi, début avril 2015, la recommandation du Conseil d’éthique, de « vendre les parts de la compagnie », compte tenu du fait qu’Agrium a été dans « l’incapacité de prouver » que la vente des phosphates au Brahim FASSI FIHRI | 17 Sahara, bénéficiaient « effectivement et efficacement » aux populations locales. Norvège : En Norvège, le fonds de pension KLP, a inscrit sur sa «liste noire» et a exclu de son portefeuille d’investissement, les entreprises étrangères possédant des contrats liés à des activités économiques au Sahara. Cette exclusion, concerne notamment, l’entreprise Total, qui en 2013, a été sanctionnée par KLP, pour avoir développé des activités de prospection «sur le plateau continental au large de la côte du Sahara Occidental, qui, peuvent être liées à des violations des normes éthiques fondamentales». KLP persiste en décembre 2014, en retirant la société de production d’engrais Agrium Inc de son portfolio. Le fonds de pension affirme que l’« achat de phosphates du Sahara Occidental par le biais d’un contrat à long terme avec la compagnie nationale marocaine l’Office Chérifien des Phosphates (OCP), est estimé représenter un risque inacceptable de contribution à des violations des normes éthiques, et contrevient donc aux lignes directrices de KLP pour l’investissement responsable ». La Norvège se distingue, par ailleurs, dans la «lutte contre l’exploitation illégale par le Maroc des ressources naturelles au Sahara», en accueillant l’ONG Western Sahara Resource Watch (WSRW), extrêmement active sur le sujet et véritable plaque tournante de la campagne internationale anti-Maroc sur le dossier de l’exploitation des ressources naturelles. WSRW s’identifie comme une « coalition non gouvernementale internationale d’organismes et d’individus travaillant pour la protection des ressources naturelles du Sahara Occidental ». Elle affirme maintenir « un dialogue actif avec la société civile du Sahara Occidental et le représentant légal du peuple sahraoui, le Front Polisario ». Depuis sa création en 2006, WSRW n’a pas hésité à mettre publiquement dans l’embarras, les entreprises qui tirent profit de l’exploitation des ressources naturelles dans la région, 18 | Confidentiel / Mai 2015 y compris celles qui sont en prospection, en revendiquant avoir convaincu une dizaine d’entre elles de se retirer du Sahara. A titre d’exemple, WSRW se félicite de la campagne menée contre la société pétrolière américaine Kerr-McGee, qui « a été particulièrement complexe », puisque mobilisant des actionnaires dans 30 pays. 8 d’entre eux se sont, d’ailleurs, retirés de la société pour « raisons morales », engendrant un désinvestissement de 80 millions d’USD. WSRW affirme avoir mobilisé « de nombreuses églises dans l’état de la maison mère de la compagnie, l’Oklahoma ». Au sujet des phosphates, WSRW publie depuis 2014, un rapport annuel intitulé «P for Plunder»(P pour Pillage), listant, de manière exhaustive, l’ensemble des entreprises étrangères clientes de l’OCP, qui importent le phosphate provenant du Sahara. Les deux premières éditions de ce Rapport, présentent l’OCP comme un «outil politique et de lobbying» qui, à travers la vente du phosphate de Boucraa, « tente d’influencer un certain nombre de pays en vue de la légitimation de l’occupation illégale marocaine au Sahara ». Ce rapport reproche cyniquement, à l’OCP de ne pas remettre « aux Sahraouis » les avis juridiques des cabinets, qui « travaillent à défendre l’exploitation par le Maroc de la mine de phosphate du Sahara Occidental », et qui ont déclaré que les activités du Maroc étaient parfaitement légales, puisque bénéficiant aux «Sahraouis ». WSRW cherche à mettre en lumière, la contradiction supposée par l’ONG de l’OCP, voulant justifier à ses clients la légalité de son exploitation, puisque bénéficiant aux populations locales, sans que ces dernières n’aient accès aux différents avis juridiques. Grande-Bretagne : L’association britannique Western Sahara Campaign UK (WSCUK) a lancé, depuis l’entrée en vigueur de l’Accord Agricole entre le Maroc et l’UE, une vaste campagne de sensibilisation auprès de l’opinion publique anglaise. Avançant que l’importation de produits agricoles, notamment des tomates, provenant du Sahara était illégale, compte tenu du fait que l’Etat marocain, considéré par l’association comme « puissance occupante », bénéficiait des revenus agricoles du Sahara, l’association réclame l’ « arrêt immédiat » de l’importation de produits agricole provenant du Sahara. WSCUK a mandaté le cabinet d’avocat britannique « Leigh Day & Co », pour engager la procédure judiciaire en cours, contre le ministère anglais de l’agriculture et de l’alimentation et les services de la Douane, pour imposer l’arrêt des importations incriminées. Cette démarche rejoint les recours introduits par le Polisario auprès de la CJUE. Par ailleurs, le député travailliste Jeremy Corbin, multiplie les actions en faveur des thèses des adversaires de notre intégrité territoriale. Il a été l’initiateur d’un rapport interparlementaire, « Life Under Occupation », publié en février 2014. S’agissant de l’exploitation des ressources naturelles, le rapport affirme que « pour le Maroc, l’exploitation des ressources aux Sahara sert uniquement à créer de l’emploi pour les colons ce qui contribue, de fait, à consolider l’occupation ». Selon le rapport, les accords commerciaux entre le Maroc, la Grande-Bretagne et l’UE créent des obstacles majeurs à la fin de l’occupation ». Au sujet des phosphates, le rapport précise que la mine de Boucraa « emploie aujourd’hui environ 3000 travailleurs ». Le document rapporte que «seulement 21% de la main-d’œuvre est sahraouie», et affirme que la « grande majorité - des sahraouis - est préposée à des fonctions subalternes, puisque moins de 4% des techniciens sont sahraouis ». La conclusion que fait le rapport au sujet de la question de l’exploitation des ressources naturelles au Sahara par le Maroc est fort troublante : «Beaucoup de sahraouis pensent que le Maroc aurait laissé tomber le Sahara occidental, si il n’était plus en mesure de bénéficier des ressources naturelles de la région». outil de propagande du Polisario, cette Conférence a eu pour objectif principal de sensibiliser l’opinion publique australienne quant «au pillage par le Maroc et les sociétés internationales, des ressources naturelles au Sahara». Les participants à cette Conférence ont mis en exergue le rôle « crucial des ressources naturelles dans l’instauration de la paix et la stabilité dans la région ». Ils ont également cherché à « démonter la propagande marocaine », en tentant de « démontrer », que contrairement à ce qu’avance le Maroc, « ce pays n’investit uniquement que dans les infrastructures pouvant servir à l’exploitation illicite des ressources naturelles au Sahara ». Selon une intervenante, « les autorités d’occupation marocaines parlent d’infrastructures dans les territoires occupés, ce qui est contraire à la réalité sur le terrain, puisqu’on n’a pas d’université, ni d’institut, ni d’hôpital. Les malades sahraouis sont contraints de parcourir plus de 700 Km pour atteindre l’hôpital spécialisé le plus proche ». En Nouvelle-Zélande, en avril 2015, WSRW a présenté, l’édition 2015 de son Rapport «P for Plunder». En marge de cette publication, une conférence a été organisée à Wellington, en vue de sensibiliser l’opinion publique néozélandaise sur l’ « exploitation illégale des ressources naturelles par le Maroc ». L’objectif annoncé de WSRW est de contraindre les entreprises de Nouvelle-Zélande (3eme pays concerné en terme d’importations du phosphate au Sahara), à rompre leurs contrats les liant à l’OCP. En réaction à une campagne médiatique et politique (le parti vert néozélandais a appelé au boycott des phosphates marocains), les entreprises Ballance et Ravensdown ont, récemment, demandé l’arbitrage et l’avis juridique de la Fertiliser Association of New Zealand (FANZ). Australie et Nouvelle Zélande : Une Conférence internationale sur les « Ressources naturelles au Sahara Occidentale » a été organisée à Melbourne fin mars 2015. Véritable Brahim FASSI FIHRI | 19 V - « Blood Phosphate » : Un sujet qui s’invite lors de la pré-campagne présidentielle américaine Au motif d’un don de la Fondation OCP, d’un million de dollars, à la Fondation Clinton, en vue de l’organisation à Marrakech, d’une réunion de la Clinton Global initiative, la question de l’exploitation « illégale » des ressources naturelles au Sahara par le Royaume a surgi dans le débat public américain. Le Maroc a, tout d’abord, été concerné par les attaques portées à la candidature d’Hillary Clinton à l’investiture Démocrate, en vue des élections présidentielles américaines de novembre 2016, qui est accusée, par ses adversaires républicains, de recevoir de l’ « argent de gouvernements étrangers peu recommandables ». Une fois l’argument de la subvention, par un pays étranger, de la campagne électorale d’Hillary Clinton, cassé par les informations rendues publiques par la Fondation Clinton, qui a confirmé, que le don marocain concernait seulement l’OCP (une entreprise dont les activités convergent avec les objectifs de la Fondation Clinton) et non le gouvernement marocain, les attaques se sont portées sur l’OCP lui-même, pour fragiliser le statut du Royaume dans son Sahara. Conduites par les représentants républicains Joe Pitts et Chris Smith, respectivement coprésident du Western Sahara Caucus et Président de la sous-commission des Droits de l’Homme, relevant de la Commission des affaires étrangères de la Chambre des Représentants, les accusations portées à l’encontre de l’OCP sont d’une rare et extraordinaire violence. Pour Pitts, après les « diamants de sang », il est, «à bien des égards» possible d’affirmer que « l’OCP exporte du phosphate de sang ». La comparaison impensable, entre le trafic des diamants de Sierra-Leone, pendant la tragique guerre-civile dans ce pays, et les exporta20 | Confidentiel / Mai 2015 tions de phosphates commercialisés par l’OCP, démontre la motivation des lobbies américains, pro-algériens et pro-Polisario, à exploiter coûte que coûte, toute brèche médiatique, quitte à user de comparaisons éhontées et choquantes. Rejoignant les thèses séparatistes, Pitts affirme, « sans-gêne », aux médias américains, que le Sahara « a été occupé par le Maroc pour exploiter ses ressources et l’OCP est l’une des principales entreprises impliquées dans cette action ». Il serait totalement inutile de relever, que le coprésident du Western Sahara Caucus, n’est nullement censé ignorer, que le Sahara renferme seulement 1,6% des réserves prouvées du Maroc. Abandonnant l’argumentaire classique des adversaires de notre intégrité territoriale, en matière d’exploitation des ressources naturelles, jugeant que le Maroc est en « constante violation du droit international », puisqu’il «exploite» les ressources du Sahara sans que les populations locales «puissent en profiter», d’autres soutiens traditionnels américains du Polisario, voulant, sans doute, profiter de l’attention médiatique inespérée, se sont également aventurés à des déclarations médiatiques totalement fictives et approximatives. C’est dans cette logique, que Suzanne Scholte, présidente de la Fondation Western Sahara, a déclaré que l’OCP soutient la Fondation Clinton, « parce qu’ils veulent pouvoir continuer à exploiter ces ressources malgré le fait que de plus en plus de gens prennent conscience de l’injustice et de l’iniquité que cela représente ». Elle se félicite, par ailleurs, de la décision du CPS de l’UA, d’instaurer un «boycott des produits VI - Annexes des sociétés impliquées dans l’exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental», ce qui est une preuve supplémentaire, selon-elle, «de l’isolement croissant du Maroc». Elle oublie, cependant, de rappeler la spécificité de l’UA, qui s’est auto-exclue en intégrant la « RASD ». La stigmatisation récente de l’OCP et des phosphates marocains - à travers, notamment, l’expression « Blood phosphate » et l’image négative à laquelle elle renvoie - renforcée par cette mise en lumière médiatique, du fait de la sensibilité de la campagne électorale américaine, pourrait pousser les élus américains à proposer au Congrès, la création d’une clause de contrôle, permettant de vérifier que les bénéfices des importations américaines du Sahara, soient utilisés au profit et en consultation avec les populations locales. Cette clause pourrait être, également, élargie aux compagnies pétrolières américaines, si d’aventure leurs explorations venaient à être concluantes. Plus grave encore, les multiples allusions à « la spoliation ou l’expropriation » des richesses naturelles au Sahara par le Maroc, au dépend des populations sahraouies, et les charges portées à l’encontre de l’OCP, accusé d’être le premier bénéficiaire d’un régime d’« occupation », pourraient, conformément à la proposition du Rapport du Barreau de New York sur l’utilisation des ressources naturelles au Sahara, publié en 2011, pousser les législateurs américains à interdire l’importation du phosphate, ou de tout produit, provenant du Sahara. Brahim FASSI FIHRI | 21 Annexe I TERRITOIRES NON AUTONOMES (ONU) Vue d’ensemble Territoire Administration Superficie en Km2 Population (2) Note (1) 266000 531,000 Anguilla Royaume-Uni 96 15,500 Bermudes Royaume-Uni 53 62,000 Îles Caïmanes Royaume-Uni 260 55,500 Îles Falkland (Malvinas) (3) Royaume-Uni 11961 2,500 Îles Turques et Caïques Royaume-Uni 430 31,458 Îles Vierges américaines États-Unis 340 106,405 Îles Vierges britanniques Royaume-Uni 153 28,103 Montserrat Royaume-Uni 98 5,000 Sainte-Hélène Royaume-Uni 122 5,396 Gibraltar Royaume-Uni 6 29,752 États-Unis 540 159,358 France 35853 252,000 Royaume-Uni 5 50 Polynésie française France% 4167 271,000 Samoa américaines États-Unis 197 55,519 Nouvelle-Zélande 10 1,411 Sahara Occidental Guam Nouvelle-Calédonie (4) Pitcairn Tokélaou Note 1 : Le 26 février 1976, l'Espagne a informé le Secrétaire général qu'à compter de cette date elle mettait fin à sa présence dans le territoire du Sahara. Elle jugeait par ailleurs nécessaire qu'il soit pris note qu'ayant cessé de participer à l'administration provisoire établie pour ce territoire, elle se considérait désormais déchargée de toute responsabilité de caractère international relative à son administration. En 1990, l'Assemblée générale a réaffirmé que la question du Sahara occidental relevait de la décolonisation, processus que la population du Sahara occidental n'avait pas encore achevé. Note 2 : Selon des estimations ou des recensements cités dans des documents des Nations Unies en 2010. Note 3 : Il existe un différend entre les gouvernements de l'Argentine et du Royaume-Uni de GrandeBretagne et d'Irlande du Nord concernant la souveraineté sur les îles Falkland (Malvinas). Note 4 : Le 2 décembre 1986, l'Assemblée générale a déterminé que la Nouvelle-Calédonie était un territoire non autonome. 22 | Confidentiel / Mai 2015 Annexe II Charte des Nations unies Chapitre XI : Déclaration relative aux territoires non autonomes Article 74 Les Membres des Nations Unies qui ont ou qui assument la responsabilité d'administrer des territoires dont les populations ne s'administrent pas encore complètement elles-mêmes reconnaissent le principe de la primauté des intérêts des habitants de ces territoires. Ils acceptent comme une mission sacrée l'obligation de favoriser dans toute la mesure possible leur prospérité, dans le cadre du système de paix et de sécurité internationales établi par la présente Charte et, à cette fin : a. d'assurer, en respectant la culture des populations en question, leur progrès politique, économique et social, ainsi que le développement de leur instruction, de les traiter avec équité et de les protéger contre les abus; b. de développer leur capacité de s'administrer elles-mêmes, de tenir compte des aspirations politiques des populations et de les aider dans le développement progressif de leurs libres institutions politiques, dans la mesure appropriée aux conditions particulières de chaque territoire et de ses populations et à leurs degrés variables de développement; c. d'affermir la paix et la sécurité internationales; d. de favoriser des mesures constructives de développement, d'encourager des travaux de recherche, de coopérer entre eux et, quand les circonstances s'y prêteront, avec les organismes internationaux spécialisés, en vue d'atteindre effectivement les buts sociaux, économiques et scientifiques énoncés au présent Article; e. de communiquer régulièrement au Secrétaire général, à titre d'information, sous réserve des exigences de la sécurité et de considérations d'ordre constitutionnel, des renseignements statistiques et autres de nature technique relatifs aux conditions économiques, sociales et de l'instruction dans les territoires dont ils sont respectivement responsables, autres que ceux auxquels s'appliquent les Chapitres XII et XIII. Article 74 Les Membres de l'Organisation reconnaissent aussi que leur politique doit être fondée, autant dans les territoires auxquels s'applique le présent Chapitre que dans leurs territoires métropolitains, sur le principe général du bon voisinage dans le domaine social, économique et commercial, compte tenu des intérêts et de la prospérité du reste du monde. Brahim FASSI FIHRI | 23 Annexe III Florilège de la campagne internationale autour de l’exploitation présentée comme illégale des ressources naturelles du Sahara par le Maroc (Période 2013-2015) 24 | Confidentiel / Mai 2015 Liens Articles - “Pillage” du phosphate sahraoui: 330 millions de dollars versés au trésor marocain / Al Huffington Post Maghreb - Juin 2014 - Obama Ignores Morocco’s Illegal Occupation and Human Rights Abuses / Foreign Policy in Focus - Décembre 2013 http://www.huffpostmaghreb.com/2014/06/15/sahara-occidental-maroc-ressources_n_5496214.html http://fpif.org/obama-ignores-moroccos-illegal-occupation-human-rights-abuses/ - Desert Storm: Why Canadian fertilizer firms’ phosphate from Western Sahara is causing controversy? Financial Post Magazine - Février 2014 http://business.financialpost.com/financial-post-magazine/desert-storm-why-canadian-fertilizer-firms-phosphate-from-western-sahara-is-causing-controversy - U.S. Oil Firm Creates Tension over Western Sahara / Inter Service Press Agency - Mars 2014 http://www.ipsnews.net/2014/03/u-s-oil-firm-createstension-western-sahara/ - Que fait Total au Sahara ? / Multinationales.org – Mars 2014 http://multinationales.org/Que-fait-Total-au-Sahara - Western Sahara’s ‘conflict tomatoes’ highlight a forgotten occupation / Guardian - Mars 2015 http://www.theguardian.com/world/2015/mar/04/ western-sahara-conflict-tomatoes-occupation-morocco-labelling-tax - Activists target fertiliser co-ops / New Zeland Herald - Mars 2015 http://www.nzherald.co.nz/bay-of-plenty-times/news/ article.cfm?c_id=1503343&objectid=11422268 - Greens call for Western Sahara phosphate boycott / Yahoo New Zealand- Mars 2015 https://nz.news.yahoo.com/top-stories/a/26701142/ greens-call-for-western-sahara-phosphate-boycott/ - Agrium Was No. 1 Buyer of Phosphate From Western Sahara / Bloomberg Business - Mars 2015 - Si riche Sahara occidental / Le Monde diplomatique - Avril 2014 http://www.bloomberg.com/news/articles/2015-03-13/ agrium-was-no-1-buyer-of-phosphate-from-westernsahara http://www.monde-diplomatique.fr/2014/03/QUARANTE/50237 - Is Hillary Clinton Taking ‘Blood Phosphate’ Money From Morocco? / US NEWS - Avril 2015 - L’implantation contestée de Total au Sahara occidental / Knowckers.org - Mai 2014 http://www.usnews.com/news/articles/2015/04/13/ishillary-clinton-taking-blood-phosphate-money-frommorocco http://www.knowckers.org/2014/05/l%E2%80%99implantation-contestee-de-total-au-sahara-occidental/ Brahim FASSI FIHRI | 25 - Moroccan cash flows to Clinton Foundation / Politico – Avril 2015 - Conférence internationale : Natural Resources: the Key to Western Sahara Future, Melbourne 19 Mars 2015 http://www.politico.com/stor y/2015/04/moroccan-cash-flows-to-clinton-foundation-116780.html https://www.youtube.com/watch?v=7ombv879mn4 - Inside Morocco’s Campaign To Influence Hillary Clinton and other U.S Leaders / The Intercept – Avril 2015 https://firstlook .org/theintercept/2015/04/22/inside-morocco-clinton-influence-campaign/ - Maroc-Algérie : l’interminable guerre froide, in Le Monde “Supplément Géopolitique”, Mai 2015 http://www.lemonde.fr/journalelectronique/donnees/ libre/20150501/index.html?article_id=1202258 Rapports - Life Under Occupation / All-Party Parliamentary Group on Western Sahara to the Occupied Territory of Western Sahara – Février 2014 http://www.waronwant.org/attachments/Western%20 Sahara%20delegation%20report%20Apr%202014.pdf Reportages - Observations to UN Treaty Body regarding human rights violations in Western Sahara / Robert F. Kennedy Human Rights – Janvier 2015 - Reportage BBC du journaliste Howard Johnson - Novembre 2014 h t t p : / / r f k c e n t e r. o r g / r o b e r t- f- k e n n e d y - h u man-rights-submits-obser vations-to-un-treaty-body-regarding-human-rights-violations-in-western-sahara https://www.youtube.com/watch?v=jCCnPKRvFdA - Western Sahara : who benefits from exporting fish and phosphates? Celeste Hicks, The Guardian – Janvier 2013 http://www.theguardian.com/global-development/video/2013/jan/28/western-sahara-fish-phosphates-video Conférences - Conférence au Parlement suédois sur le pillage des ressources naturelles du Sahara Occidental par le Maroc Décembre 2012 - Conférence au House of Commons du député Jeremy Corbyn sur le sujet de l’exploitation des ressources naturelles au Sahara occidental / Février 2014 https://www.youtube.com/watch?v=h383ZlsHX5E 26 | Confidentiel / Mai 2015 - P for Plunder 2014 / WSRW – Mars 2015 http://wsrw.org/files/dated/2015-03-11/p_for_plunder_2014_web.pdf rAPPORT DE bRAHIM fASSI fIHRI Président Fondateur de l’Institut Amadeus 6, Rue Annassime, Sect. 9 Bloc I, Hay Riad 10100, Rabat - Maroc Tél. : +212 (0)537 71 70 82 / 40 59 Fax : +212 (0)537 57 11 83 E-mail : [email protected] www.amadeusonline.org © 2015 Institut Amadeus. Tous droits réservés.