Les Hugenots - Aumônerie Protestante aux Armées

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Les Hugenots - Aumônerie Protestante aux Armées
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Huguenot
Les huguenots sont les Français protestants pendant les guerres de
religion au cours desquelles ils ont été - sous ce nom - en conflit avec
les catholiques. Environ 300 000 ont quitté la France suite aux
dragonnades et à la révocation de l’édit de Nantes le 18 octobre 1685.
À partir du XVIIe siècle, les huguenots sont appelés religionnaires,
car les actes royaux ne parlaient pas de protestantisme mais de «
Religion prétendue réformée »[1].
Étymologie
Il semble que le mot « huguenot » n'apparaisse en France qu'en 1560
dans les textes ou bien dans la correspondance du pouvoir royal[2]. Il
remplace celui de « luthérien », utilisé jusqu'alors. Il apparaît dans
une lettre de Théodore de Bèze parlant du tumulte d'Amboise, écrite
de Genève le <time datetime="1560-06-16">6 juin 1560</time>. De
nombreuses recherches plus ou moins fantaisistes ont tenté d'en
trouver l'origine : de Hugues Capet, de la porte Hugon à Tours près de laquelle les protestants faisaient leur
assemblée. L'Encyclopédie catholique[3] propose cette étymologie. À Tours, le roi Huguet était un terme générique
pour désigner les fantômes qui viennent hanter les vivants, au lieu de faire leur temps au purgatoire[4]. Comme les
protestants sortaient la nuit, on commença à les appeler huguenots. Puis l'expression se propagea[5].
L'hypothèse couramment admise[6] est de faire dériver le mot de l'allemand Eidgenossen, signifiant "camarades liés
par un serment" (membres d'une ligue, confédérés)[7]. Dans une déclaration de 1562, le prince de Condé emploie les
mots Aignos et Aignossen[8]. Au sein du Petit-Conseil de Genève, Eignot fut le nom donné aux partisans des
Cantons suisses, ceux du Duc de Savoie étant les Mamelouks.
Théodore de Bèze, proche collaborateur de Jean Calvin, mentionne une étymologie populaire évoquant un légendaire
et hérétique roi « Hugonet[9] », mais cette origine n'est pas retenue.
Le mot apparaît dans un quatrain de Ronsard de 1562, Remonstrance au peuple de la France :
Je n'aime point ces noms qui sont finis en os,
Gots, cagots, austrogots, visgots et huguenots,
Ils me sont odieux comme peste, et je pense
Qu'ils sont prodigieux à l'empire de France.
Croix, étendards et panache blanc
Les protestants français restent très attachés à la croix huguenote. Les huguenots réfugiés aux Amériques adoptèrent
en l'honneur de Marguerite d'Angoulème une marguerite[10] comme symbole, c'est-à-dire huit pétales en étoile,
réminiscence des huit béatitudes du martyre évoquées dans le Sermon sur la Montagne[11].
Durant les guerres de religion, les partisans d'un camp ou de l'autre se reconnaissaient à l'étendard du régiment de
leur parti, en particulier celui de Navarre. La coutume militaire était de les cravater d'une écharpe distinctive. La
Ligue portait une cravate verte, couleur que le pape avait donnée à l'occasion de la conférence de Gisors le 13 janvier
1188 aux Flamands partant en croisade et qui était revenu à l'Espagne, championne du catholicisme : Ferdinand
d'Aragon et Isabelle la Catholique ont donné à Christophe Colomb un étendard à la croix verte. De même, les ducs
de Guise, feudataires de l'Empire et champions de la Ligue, portaient de sinople leur croix de Lorraine. Les
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huguenots mirent à la bataille d'Ivry une cravate blanche aux étendards. Le blanc étant la couleur du roi, c'était une
surenchère légitimiste, qui ajouta à la confusion, les ligueurs portant ce jour-là la même couleur. Par la suite, les
huguenots portèrent durant les combats en plus de l'écharpe blanche, une casaque blanche[12]. L'enseigne « nette »
resta celle de Coligny. L'expression prêtée à Henri IV « ralliez-vous à mon panache blanc » était une invitation
adressée aux partisans huguenots à se rallier à leur ancien chef de guerre converti, aux catholiques à renoncer au parti
espagnol, et aux deux à la paix.
Prédécesseurs
Les catholiques galiciens et les réformistes, comme Jacques Lefèvre d'Étaples, furent parmi les prédécesseurs des
huguenots. Ils suivirent le mouvement débuté par Martin Luther en Saxe et formèrent les Églises réformées en
France, appelées dédaigneusement « religion prétendue réformée » dans les textes officiels.
Les vaudois furent d'autres prédécesseurs des huguenots, avec lesquels ils ont décidé de fusionner en 1532 lors du
synode de Chanforan, dans les Alpes italiennes. Les vaudois, comme les protestants après eux, critiquaient l'idolâtrie,
le culte de la Vierge, l'enrichissement d'une partie du clergé, accusé de mentir sur la religion pour pratiquer le
commerce des indulgences, et prêchaient une religion respectant les écrits de l'Évangile, qu'ils incitaient les
populations à lire dans leur propre langue. Les prédicateurs vaudois se déplaçaient de villages en villages avec une
Bible manuscrite rédigée en provençal, cachée dans leurs vêtements.
Persécutions en France
Les dragonnades
Avant même la révocation de l'Édit de Nantes, des huguenots fuient le
royaume à cause des pressions et des brimades de plus en plus
violentes exercées par le pouvoir royal. Dès 1680, ils sont victimes de
persécutions dans le cadre des dragonnades, du nom d'un corps
d'armée, les dragons. Les dragonnades obligeaient les protestants à
loger les compagnies de dragons, charge dont les catholiques et les
nouveaux convertis étaient exemptés. La méthode, avec 30 000
conversions forcées dans le Haut-Poitou, arracha à Madame de
Maintenon, en <time datetime="1681-04">avril 1681</time>, ce cri
d'enthousiasme : « Si Dieu conserve le Roi, il n'y aura pas un huguenot
dans vingt ans ! ».
Organisées par Louvois[13], le Secrétaire d'État de la Guerre de Louis
XIV, elles dégénèrent en tortures, viols, violences et dépouillement des
protestants de leurs biens. Le procédé s'étendit au Béarn, au
Languedoc, à la Saintonge… jusqu'à sa généralisation en mars 1685,
complétant une série de mesures discriminatoires (augmentation des
taxes et autres charges, ainsi que des privations de droits), déjà prises
à l'encontre des 800 000 protestants de France.
Arrestation d'une femme huguenote.
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L'exil et la traque
En 1685, la révocation de l'édit de Nantes par Louis XIV supprime
définitivement leur liberté de culte. Leur survie est en cause s'ils ne se
convertissent pas au catholicisme. Cela conduit la plupart des huguenots à fuir
vers les pays protestants d'Europe : Provinces unies des Pays-Bas, Angleterre,
Suisse, principautés protestantes allemandes (Hesse-Cassel, Brandebourg,
etc.). L’Encyclopédie, à l'article « Réfugié », affirme : « Louis XIV, en
persécutant les protestants, a privé son royaume de près d'un million
d'hommes industrieux. » Des estimations plus prudentes évoquent le chiffre
de 200 000 personnes après la révocation mais la persécution avait commencé
dès Louis XIII avec la prise de la Rochelle puis de Privas dans des pertes
importantes de vies humaines.
La croix huguenote.
La révocation interdit sévèrement toute émigration des huguenots et punit
toute aide à l'émigration, obligeant à une extrême discrétion et à la francisation des noms. Les nombreux
entrepreneurs huguenots qui ont dû prendre la fuite ont perdu leurs biens mais emporté le plus précieux, leur
savoir-faire, car la plupart d'entre eux étaient à l'origine des artisans, qui ont ensuite pris des risques pour se
reconstituer un patrimoine. Beaucoup avaient développé des connaissances en agronomie et en irrigation ou dans le
domaine du textile et de la construction navale.
Fuir était puni par la pendaison ou les galères, pour les hommes, la prison à vie pour les femmes, comme dans la tour
de Constance à Aigues-Mortes. Aider les fuyards était jugé encore pire. [réf. nécessaire] [Pourquoi ?] En août 1686, 245
huguenots de l’Oisans arrêtés à Saint-Jean-de-Maurienne sont jetés en prison ou envoyés au gibet[14]. Les paysans
sont nombreux à fuir, car leur abjuration est jugée suspecte et n'empêche pas les persécutions. Des poches de
rébellion se développèrent et l'image du roi fut ternie à l'étranger où il fait figure de tyran, coupable d'avoir violé les
consciences et tué de fidèles sujets .
Ceux qui restèrent en France furent persécutés jusqu'au milieu du XVIIIe siècle par les dragons. Certaines grottes du
sud de la France portent le nom des huguenots (notamment les prédicants de passage) qui s'y cachèrent pour ne pas
être arrêtés.
Dans le Nord de la France (Douai), on enterrait vivantes les femmes huguenotes dans un cercueil en fer avec juste la
tête dehors pour dire une abjuration : leurs enfants étaient alors catholiques de force.
Les mémoires de Colbert et Vauban, en faveur des huguenots
Les persécutions qui ont amené un vague d'exil des protestants dès 1680 on amené le ministre des finances de Louis
XIV Colbert à rédiger un mémoire pour prendre leur défense. Colbert décède en 1683, deux ans avant leur
aggravation, lors de la révocation de l'Édit de Nantes. Dans son Mémoire pour le rappel des Huguenots, édité en
1689, l'ingénieur Vauban détaille l'ensemble des dégâts qu'a causé sur l'économie française le départ des artisans,
marins et soldats protestants. Lorsqu'il se rend dans le Queyras, il rechigne à fortifier Château-Queyras et critique les
combats qui ont eu lieu entre l'armée et les populations protestantes locales[15].
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Émigration en Europe
De nombreux huguenots ont fui pour échapper aux galères du Roi vers "l'Arche du Refuge", Provinces-Unies des
Pays-Bas et Angleterre, ainsi qu'en Suisse et en Prusse.
En Hollande
L'immigration protestante en Hollande commence au XVIe siècle avec le départ de 30 000 protestants flamands
d'Anvers pour Amsterdam. La réputation d'Amsterdam comme capitale des libertés religieuses en Europe en fait un
nœud de l'émigration vers d'autres régions.
La Haye doit à l'architecte Daniel Marot, arrivé en 1684 aux Pays-Bas, l'intérieur du palais de Het Loo et le grand
hall d'audience des États-Généraux. En 1688, il suit Guillaume III d'Angleterre en Angleterre, lors de l'expédition de
11 000 fantassins et 4 000 cavaliers qui déclenche la Glorieuse Révolution. Parmi eux, trois régiments d'infanterie de
750 hommes et un escadron de cavalerie composés de réfugiés protestants en Hollande, auxquels s'ajoutent 730
officiers français disséminés dans les autres régiments, soit 3 300 huguenots. L'ensemble de cette armée est dirigée
par le maréchal Armand-Frédéric de Schomberg[16]. Quelques exemples précis d'immigration de protestants
cévenols en Hollande sont connus pour cette période[17].
En Allemagne
Article détaillé : Émigration messine à Berlin suite à la révocation de l'édit de Nantes.
Alors que l'empire germanique est encore divisé en 300
États, les protestants français contribuèrent à l’essor de
ce qui deviendra en 1701 le royaume de Prusse.
Entre la fin de la guerre de Trente Ans (1648), et la
période suivant la révocation de l'édit de Nantes (1685),
50 000 huguenots émigrent en Brandebourg. Les
Prussiens accueillent volontiers ces Français car leur
Arrivée des Huguenots en Prusse en 1685.
économie est au plus bas à la suite de la guerre de
Trente Ans et à cinq épidémies de peste qui ont fait
140 000 victimes. Le grand électeur Frédéric-Guillaume Ier de Prusse fait savoir aux communautés du Languedoc et
du Dauphiné qu'elles sont les bienvenues.
Les princes-électeurs de Hesse et du Brandebourg s'intéressent à cette population huguenote souvent bien formée et
d'un bon niveau intellectuel. Ils encouragent son accueil par l'Édit de Potsdam du 29 octobre 1685, dix jours après la
révocation de l'Édit de Nantes[18]. Des lopins de terres leur sont réservés, ainsi que la possibilité de mettre en place
une administration parallèle judiciaire et pénale, comme à la colonie de Französisch Buchholz. Les persécutés se
transforment en colons. Les nombreux privilèges accordés attisent la jalousie. Malgré cela, l'intégration se passe
relativement bien. Ils apportent de nouveaux métiers, comme dans l'horlogerie, et de nouveaux fruits et légumes,
comme les oranges, les citrons, les choux-fleurs, les petits pois et les artichauts.
L'influence des huguenots est aujourd'hui remarquable dans les grandes villes d'immigration telles que Berlin ou
Francfort-sur-le-Main. Berlin en a accueilli plus de 35 000. Certains quartiers, comme la Friedrichstadt, premier
foyer d'installation des huguenots, affichent cet héritage. Beaucoup de protestants d'origine messine s'y sont réfugiés.
Parmi eux Dorothea Viehman[19], née Pierson, l'une des principales conteuses auprès desquelles les frères Grimm
ont recueilli les contes réunis dans leur recueil, d'origine française pour beaucoup. Une large partie s'installe dans les
campagnes environnantes et dans les bourgs. En 1697, la population de Berlin intra-muros atteint 20 000 habitants,
dont 4 922 exilés français, selon Pierre Miquel[20]. En 1732, ils sont 8 900 pour la seule ville de Berlin[réf. nécessaire],
qui construit son économie pré-industrielle ainsi que son centre économique autour de leur capital et de leur
savoir-faire.
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Parler le français est prestigieux, les riches Allemands veulent des professeurs français pour leurs enfants. La culture
allemande est alors fortement influencée par les huguenots. Des termes allemands, certes de plus en plus désuets,
sont issus du français comme etepetete (« être-peut-être ») servant à qualifier une femme prétentieuse ou Muckefuck
(« faux mocca ») pour un café un peu trop clair ou de chicorée ou d'orge ("Ersatzkaffee"). L'occupation française des
guerres napoléoniennes, en provoquant une réaction nationaliste, effacera cette influence. Dans le sud, la ville
d’Erlangen en Franconie, près de Nuremberg est fondée par des huguenots. Près de la frontière tchèque, dans la
région du Fichtelgebirge, au nord de l'actuelle Bavière, une tradition perpétue le peuplement protestant français : la
décoration des fontaines pour Pâques en forme de fleur de lys.
Plusieurs orfèvres de Strasbourg fuient à Magdebourg, où ils fondent
des entreprises, comme le fils de Johann Nicola Guischard, Johann
Philipp Guischard. Une branche de la famille Gruson de Fleurbaix, en
Flandre française[21], est partie à Mannheim puis Magdebourg, où un
siècle plus tard Hermann Gruson fondera la firme Gruson de
Magdebourg, future Gruson Krupp. Jean Meffre, d'Uzès (Gard) écrit à
sa famille depuis Magdebourg, où il est réfugié avec plusieurs milliers
de huguenots, que l'on « s'habitue facilement à la bière. » Une liste des
Français réfugiés à Magdebourg, datant de 1703, a été retrouvée à la
bibliothèque de la Société d'histoire du protestantisme français[22]. Ils
viennent du Gard, d'Alsace, de Picardie ou de Brie[23].
Près de 70 familles de paysans de la Brie ont fui à NeuIsembourg, où
elles ont trouvé des terres à cultiver, selon Pierre Miquel. Les réfugiés
huguenots en Saxe-Weimar vont aussi installer de nombreuses
manufactures de bonneterie, décrites dans la thèse de Herbert Ellinger
en 1933. Friedrichsdorf près de Francfort est fondée en 1686 par des
réfugiés français. Plusieurs familles viennent du hameau de « Rue de
Bohain », qui fait maintenant partie de Lemé, dans l’Aisne, où perdure
une forte tradition protestante. D'autres viennent du village de
Pourrières, en Val Cluson, aujourd'hui italien. Sur le versant oriental de
la Forêt-Noire, un petit village porte le nom de Queyras, donné par des
protestants venus de cette région du sud des Alpes françaises en
1685[24]. D'autres protestants du Queyras, du village d'Abries, fondent
une colonie agricole dans le Nord de l'Allemagne, à Carlsdorf, près de
Rostock[25].
Osterbrunnen à Marktleuthen
Osterbrunnen à Weissenstadt
En Suisse
La population de Genève triple durant les années 1680. Alors qu'elle s'élevait à 16 000 habitants, plus de 30 000
huguenots s'y rendent, les premiers étant les plus proches, les paysans du pays de Gex, qui chargent 4 000 charrettes
de leurs récoltes. Une partie des arrivants repart lors de la Glorieuse rentrée de l'été 1688, qui voit les protestants
vaudois du Piémont italien réfugiés à Genève en 1687 se réinstaller dans leurs vallées, au terme d'une marche de 200
kilomètres, avec le feu vert du duc de Savoie, au moment de la création de la ligue d'Augsbourg par Guillaume III
d'Angleterre. Une fois rentrés chez eux, ces vaudois vont accueillir des protestants du Dauphiné venus des vallées
voisines, comme le Queyras. Mais les renversements d'alliance du duc de Savoie les obligent ensuite à fuir en
Allemagne.
Ces Piémontais avaient été aguerris dès l'épisode sanglant des Pâques vaudoises de 1655, à l'issue duquel les écrits
du pasteur Henri Arnaud avaient averti toute l'Europe protestante, plaçant par cet appel à la vigilance les jalons de la
Glorieuse Révolution anglaise de 1688.
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Les huguenots des villages queyrassins de Saint-Véran et Molines ont été respectivement 86 et 103 à émigrer en
1685, en grande partie à Genève. Parmi eux, les fondateurs de trois des quatre premières usines d'impression
d'indiennes en coton d'Europe : Daniel Vasserot et son neveu Antoine Fazy, tous deux du village de Saint-Véran.
Une rue de Genève rappelle leur aventure et leur rôle dans l'histoire des indiennes de coton en Europe. L'un de leurs
employés installera ensuite, pour son propre compte, cette industrie à Neuchâtel, où s'installera ensuite la famille de
Pourtalès, puis l'essaimage touche toute la Suisse romande, puis l'Alsace et la Franche-Comté, en particulier la ville
frontalière de Mulhouse, où quatre frères protestants créèrent en 1746 DMC, et qui deviendra la première capitale
européenne du coton, avant sa rivale Manchester.
Genève voit aussi arriver des protestants de la région de Nîmes, en particulier Pierre Cazenove, dont les enfants
émigreront à Londres pour fonder la Banque Cazenove, le seul établissement bancaire de l'époque encore en
activité[réf. nécessaire].
À Gênes
Dès le XVIe siècle, le Vivarais et les Cévennes sont des bastions huguenots, grâce en particulier à l'action d'Olivier
de Serres. Plusieurs protestants du Gard et des Cévennes sont partis dans les villes commerçantes italiennes. La
famille André de Nîmes est partie dès 1677 dans le grand port italien de Gênes pour fonder une fabrique de toile qui
donnera son nom au (blue)-jean et à la toile Denim.
En Angleterre
La région de Cantorbéry et plusieurs quartiers de Londres ont accueilli des dizaines de lieux de culte huguenots à
partir de 1688, après la Glorieuse Révolution de 1688 menée par le futur Guillaume III d'Angleterre, dont l'armée
était dirigée par un maréchal de France resté fidèle à sa foi protestante, le Frédéric-Armand de Schomberg.
Cette armée franco-néerlandaise de 15 000 hommes, parmi lesquels 3 000 huguenots français réfugiés en Hollande, a
défait les Jacobites irlandais, alliées aux troupes de Louis XIV, à la bataille de la Boyne en Irlande. Près de 5 000
huguenots s'installent à Dublin[26], dont une majorité d'artisans.
Puis le fils du maréchal Schomberg, le comte Ménard de Schomberg revient dans les Alpes défendre les protestants
du Dauphiné. En 1692, avec 1 500 Vaudois italiens et 2 000 huguenots réfugiés en Angleterre, il passe le col Lacroix
et met le siège devant Château Queyras[27]. Un site historique où Vauban exprime des doutes sur la nécessité de
combattre les populations locales et traîne les pieds pour fortifier la citadelle, préférant construire celle de
Montdauphin. Cet épisode militaire coûtera la vie à une partie des réfugiés huguenots en Angleterre.
L'Angleterre accueille beaucoup de protestants du Sud-Ouest de la France, qui fuient par bateau. Manès,
d'Angoulême[28], et plusieurs autres fabricants réputés importent l'industrie du papier à Londres[29]. Après 1687, les
huguenots Portal, De Vaux et Dupin perfectionnent la technique du papier blanc.
De 1688 à 1692, vingt-six publications nouvelles apparaissent en Angleterre[30], dont les premiers quotidiens, le
nouveau pouvoir ayant décidé de ne pas utiliser la loi sur l'autorisation préalable. Un pasteur du Périgord, Jean de
Fonvive, gagne 600 sterling par an[31], avec son journal Post Man, qui sort trois fois par semaine et relie la diaspora
des huguenots à travers le monde[32]. Un autre huguenot, Pierre-Antoine Motteux, fait paraître dès 1692 le
Gentleman's magazine[33], tandis qu'Abel Boyer (1667-1729), le fils d'un consul protestant de Castres arrivé en
1689, édite le Postboy.
Les tisserands huguenots, menacés par le durcissement du pouvoir en France, affluent à Londres dès la fin des
années 1660, lorsque le faubourg de Spitalfields naît de la nécessité de reconstruire sur des bases plus saines après le
grand incendie de 1666[34]. Ils apportent leur connaissance de la soie, de la joaillerie, du travail des métaux et des
rubans et sont les fournisseurs de la plupart des grandes cours d'Europe. Leurs qualifications souvent plus élevées
sont perçus comme des menaces par les artisans anglais. En 1684, Jean Larguier de Nîmes, est fait maître tisserand à
condition d'utiliser de la main-d'œuvre anglaise[35]. Dans la ville lainière de Norwich, des émeutes visent les
Français en 1683[36]. Les tisserands de soie huguenots de Tours sont nombreux à Spitalfields. Londres dépasse la
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ville de Lyon, en 1820, pour la consommation de soie brute. Lyon avait connu au XVIe siècle une émigration plutôt
vers Amsterdam, après une première vague de violences. L'histoire de l'imprimerie à Lyon avait fait de la ville la
capitale de l'imprimerie au détriment d'Anvers ; ce titre est perdu au XVIIe siècle au profit d'Amsterdam puis
Londres.
Les exportations britanniques de l'année 1700, à 85 % de la laine, sont double de leur niveau des années 1660[37].
Les huguenots sont très présents dans la vie culturelle et financière de l'Angleterre, qui instaure en 1689 la liberté de
religion et la liberté de la presse. C'est un dénommé Coste, des Cévennes, qui traduit l'œuvre du républicain anglais
John Locke, le Traité du gouvernement civil de 1689, premier ouvrage autorisant le peuple à se révolter en cas
d'abus.
Les traces des huguenots sont visibles dans les secteurs de Tentergrown, Soho, Petitcoat Lane et du marché couvert
de Spitalfields, à 900 mètres du Royal Exchange.
À Dublin
Article détaillé : Les 239 huguenots de Dublin.
Jean-Paul Pittion, auteur de The Hugenots in Ireland, an Anatomy of an Emigration a sauvé de l'oubli, il y a 25 ans,
le cimetière[38] où l'on peut retrouver par leurs noms les 239 huguenots de Dublin[39] enterrés dans une sépulture
collective, qui a survécu dans une petite rue près d'un parc, Mansion Row. Les huguenots de Dublin avaient un autre
cimetière, dans Cathédral Lane, utilisé jusqu'en 1865. Lorsque cette communauté s'est installée dans la capitale
irlandaise, elle a dopé sa croissance économique et démographique au point d'en faire dès 1700 la deuxième ville de
l'empire britannique. Le quartier de Temple Bar, sorte de quartier latin dublinois était celui des huguenots.
Une partie de ces huguenots servait dans l'armée franco-néerlandaise de 15 000 hommes, parmi lesquels 3 000
huguenots français réfugiés en Hollande, qui a réussi la Glorieuse Révolution de 1688 et ensuite défait en 1690 les
troupes jacobites irlandaises, alliées aux soldats de Louis XIV, à la bataille de la Boyne, dans le sud de l'Irlande. Les
premiers huguenots non-combattants arrivèrent en Irlande pour y travailler: cartographes, graveurs, soyeux, artistes,
architectes ou agronomes, très vite au nombre de 5 000 personnes, venues de Picardie, Bordeaux et d'autres régions,
ils ont beaucoup apporté à cette partie de l'Irlande[40] et ont développé l’industrie de lin à partir de 1698 dans la
région de Lisburn.
Dès 1666, le duc d'Ormond avait créé une église de France de la Saint-Patrick et attiré près de Dublin des tisserands
huguenots en toile, en espérant qu'ils joueraient un rôle pacificateur après les guerres de Cromwell[41].
En Suède
Moins connue que les autres, plus ancienne, l'émigration en Suède s'explique par le fait que ce pays s'est rangé du
côté des protestants pendant les guerres de religion qui, en Allemagne se sont soldées par la paix de Westphalie en
1648.
En 1617 arriva à Stockholm Jean Bédoire, un calviniste français, qui fut un des fondateurs de l'Église Réformée
française. Lors des persécutions qui suivirent la Révocation de l'Édit de Nantes en 1685, de nombreux réformés
fuirent la France, certains d'entre eux vers la Suède. Cependant, le roi suédois Charles XI leur refusa le droit de culte
mais ils trouvèrent refuge chez les presbytériens britanniques dans une paroisse bilingue. Il y restèrent jusqu'à
l'avènement du roi suédois Charles XII qui leur accorda plus de liberté. Ils purent petit à petit avoir leur propre culte
conforme à l'ordonnance du 4 janvier 1724. L'Église fut reconnue officiellement par un Édit royal en 1741[42].
Plusieurs milliers de Wallons de Suède, venus pour des raisons religieuses et économiques, en passant par la
Hollande, ont en particulier lancé les Forges d'Engelsberg. Entre 1620 et 1750, les exportations de fer suédoises ont
triplé, à 17 300 tonnes par an, en particulier pour les canons des marines anglaises et hollandaises. L'armateur
liégeois Louis De Geer accueilli par Guillaume de Bèche qui se trouve en Suède depuis 1595 et exploite les forges
de Nyköping et Finspang, en faisant venir des Wallons exilés aux Pays-Bas, deviendra le « père de l’industrie
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suédoise ».
Les de Geer se lancent dans le commerce des armes, s'implantent à La Rochelle et prêtent de l’argent au roi Gustave
II Adolphe de Suède. Louis De Geer devient partenaire de de Bèche pour les usines de Finspang, d’où sortiront des
canons de fer réputés mondialement. Entre 1620 et 1640, cinq mille artisans qualifiés sont recrutés en Wallonie, en
France (Givet), en Lorraine, avec bureau de recrutement et contrats de travail. Au nord-est d’Uppsala, vingt-trois
bruks (villages de forges), répartis sur quatre communes, produisent jusqu'en 1992, des gueuses (barre de fer) à partir
de la mine de fer de Dannemora, considérée comme la première du monde, en quantité de minerai extrait comme en
qualité[43].
Au Danemark
Leur arrivée est plus tardive et réclamée pour leur expertise agronomique dans la culture du tabac. Ils venaient d'une
région située entre Stettin (qui appartient à la Suède entre 1631 et 1720) et Berlin, de Battin, Bergholz, Rossow,
Strasbourg, Wallmow. Frédéric IV de Danemark, en plein accord avec son cousin le roi de Prusse, invite trois
fermiers Jacob de Vantier, Daniel Le Blond et Paul d’Arrest en accordant des exemptions de taxes, l'ouverture d’une
école, le maintien du français et de leur religion. La ville nouvelle de Frédéricia, dans le Jutland accueille trente-six
familles en 1721. Les colons s’organisent en communauté avec consistoire, école, et bibliothèque, puis défrichent
peu à peu les landes jutlandaises, introduisant la pomme de terre et les artichauts. Ils sont les premiers à produire, en
deuxième assolement, des raves. La communauté huguenote occupait une place importante dans l’activité financière
danoise.
Émigration aux Amériques
C'est d'Hollande et d'Angleterre que les huguenots gagnent les colonies américaines, car le port de La Rochelle, point
de départ des corsaires huguenots au XVIe siècle a été désarmé par Richelieu en 1628. Les Hollandais les envoyèrent
aussi en Afrique du Sud pour leurs compétences agricoles, dans la région du Cap, où le hameau de Lormarin est la
réplique du village Lourmarin du Luberon.
Les huguenots en Nouvelle-France
Le peuplement de l'Acadie se fait essentiellement sous le mandat des gouverneurs Isaac de Razilly et Charles de
Menou d'Aulnay qui font appel à des colons majoritairement recrutés dans leur région d'origine, soit la Sénéchaussée
de Loudun qui, à l'époque, est encore rattaché à l'Anjou, administrativement aussi bien que culturellement et
linguistiquement[44]. Bien que la la plupart de ces immigrants fussent de religion catholique, certains étaient
protestants (huguenots). En effet, plusieurs Français protestants s'installèrent dans les régions de Beaubassin et de
Grand-Pré, découvertes en 1681, où ils deviendront des « défricheurs d'eau » en utilisant des « aboiteaux », technique
empruntée aux Hollandais pour assécher une partie du marais poitevin, ce qui leur permit de gagner sur la mer ou les
rivières des terres fertiles. Après la déportation de 1755, les huguenots s'assimileront aux catholiques[45].
En plus de l'Acadie, les huguenots sont aussi nombreux à vouloir s'exiler au Canada, même si à partir de 1628, il est
interdit aux protestants d'émigrer en Amérique du Nord. Le clergé catholique y tient solidement l'administration
coloniale, notamment les registres d'état civil; et si le protestantisme peut durer après 1628, c'est chez les coureur des
bois, parce que les mariages, naissances et décès ne sont pas consignés dans les registres. Selon les estimations,
autour de 300 protestants se seraient installés sur le territoire de la Nouvelle-France (Acadie, Canada, Louisiane et
Terre-Neuve), à une époque où l'accroissement naturel représente l'essentiel de la croissance démographique[46]
Pierre Dugua de Mons, Hélène Boullé, Jean-François de La Rocque de Roberval, Pierre de Chauvin et d'autres
figures marquantes des débuts de la Nouvelle-France étaient des huguenots, comme l'a rappelé l'exposition Une
présence oubliée : les huguenots en Nouvelle-France, au musée de l’Amérique française[47].
8
Huguenot
Aux Antilles
Selon l'historien Pierre Miquel, plus d'un millier de huguenots ont été déportés de force aux Antilles françaises, où
une partie d'entre eux s'est ensuite enfuie pour rejoindre les flibustiers et les boucaniers, au Panama et au Honduras,
alors que la Caraïbe est prise en main par Charles François d'Angennes à partir de 1678, quatre ans après la vente de
son château à Madame de Maintenon, nouvelle maîtresse de Louis XIV.
Les huguenots sont nombreux à se réfugier dans les repaires de pirates, où ils se mélangent avec les Hollandais et les
Anglais, et luttent ensemble contre la flotte espagnole.
Aux États-Unis
D'autres huguenots réfugiés en Hollande partent sur
l'île de Manhattan en Nouvelle-Amsterdam, (l'actuelle
New York), où le gouverneur wallon de la
Nouvelle-Néerlande, Pierre Minuit[48] avait acheté l'île
aux indiens. Ils rejoignent aussi la Virginie et la
Caroline, soit directement de France, soit, plus souvent
après une première halte en Angleterre, après avoir
anglicisé leurs noms.
Les huguenots venus directement de France se sont
ajoutés à ceux qui sont passés par l'Angleterre et les
Provinces-Unies. Ils ont été nombreux à participer à la
Timbre commémoratif de l'arrivée des Huguenots et des Wallons en
croissance de la Nouvelle-Amsterdam (la future New
Amérique en 1624.
York) et de Boston, où des francophones Wallons
protestants sont arrivés dès les années 1630 pour fonder la Nouvelle-Néerlande avec en particulier un village sur l'île
new-yorkaise de Staten Island. Dans la région de New York, une nouvelle vague arrive dans les années 1680 pour
fonder New Paltz, le Nouveau Palatinat, région rhénane d'Allemagne qui les avait accueillis.
Un des premiers recensements à la suite de la Révolution américaine signalera la présence de plus de 100 000
Américains d'origine huguenote, sur environ un million et demi. Les arrivées de colons huguenots dans les treize
colonies sera supérieur au nombre total de colons envoyés en Nouvelle-France durant tout le Régime français, les
jésuites s'étant opposés très vite à l'envoi de protestants[49].
Au nord de New York, en allant sur Boston, la Nouvelle-Rochelle témoignent de leur origine française[50]. Soixante
ans plus tôt, des huguenots passés par Londres avaient déjà débarqué au cap Fourchu, avec le Mayflower, aux côtés
d'Anglais, près de Boston.
Cinq d'entre eux ont fondé le site qui s'appelait Esopus du nom de la tribu locale amérindienne, et qui a été
rapidement rejoint par des wallons de la Nouvelle-Amsterdam et Fort Orange (Nouvelle-Néerlande)[51]. Une
quarantaine d'entre eux furent fait prisonniers par les indiens. Pieter Stuyvesant le rebaptisa Wiltwijck (région des
cerfs en néerlandais). Une fois la cession de la Nouvelle-Néerlande aux Anglais effective, en 1664, la ville fut
rebaptisée Kingston. En 1777, elle fut promue capitale de l'État de New York, pendant la guerre d'indépendance
américaine.
Au sud, en Virginie, un groupe de sept cents huguenots se sont établis à Manakin[52]. Les huguenots sont arrivés à
Manakintown en décembre 1700, directement d'Angleterre, la couronne leur ayant donné officiellement des terres
sur le Nouveau Monde, acheminés sur les bateaux Mary and Ann, le Ye Peter and Anthony et le Nassau. Une loi de
1699 leur donne la nationalité anglaise[53].
On les trouve aussi dans la quatrième et dernière zone de la côte Est, les deux Caroline. Au XVIIe siècle, alors que la
Georgie est utilisée comme pénitencier, les deux Caroline sont annexées un peu après la Virginie par de nouveaux
colons, dont beaucoup de huguenots. En Caroline du Sud, le bateau le Richemond débarque une cinquantaine de
9
Huguenot
familles en 1685. Le voyage a été financé par la couronne d'Angleterre, afin que les huguenots développent la culture
de la vigne, du mûrier et de l'olivier.
Dans les décennies qui suivent, les huguenots sont nombreux à emprunter la Great wagon road, qui longe les
Appalaches, du Nord au Sud dans l'intérieur des terres, à partir de la Pennsylvanie, la colonie créé en 1685 par
William Penn, fils de l'amiral William Penn qui a conquis la Jamaïque pour Cromwell en 1655. Cette porte d'entrée
des minorités religieuses en Amérique est aussi le pays des Amish, église protestante apparue en Alsace dans les
années 1680 et très vite persécutée malgré sa non-violence, décrite dans le film Witness.
L'un des huguenots américains le plus célèbre est Davy Crockett, issu de la famille huguenote de Croquetagne, qui
anglicise son nom en se réfugiant en Angleterre, avant de venir dans les Appalaches. En 1828, il est l'élu à la
représentant des trappeurs de la « frontière sauvage » du Tennessee, à 700 kilomètres seulement de l'Atlantique, et y
combat l'Indian Removal Act du président Andrew Jackson qui veut déporter les Indiens au-delà du Mississippi.
Ailleurs, dans le monde
En Afrique du Sud
Article détaillé : Huguenots d'Afrique du Sud.
La Compagnie néerlandaise des Indes orientales, créée en 1602 avec un stock d'or dont le tiers provenait des
huguenots des Flandres wallonnes, finance l'installation de huguenots, en 1688, à 60 kilomètres au Nord du Cap,
dans le secteur de Franschhoek (« le coin des Français » en néerlandais). Des huguenots du Luberon (Lourmarin et
La Motte-d'Aigues) importent la culture du vin, et fondent des hameaux homonymes, dans la première vraie colonie
du continent africain, jusqu'alors ceinturé de simple comptoirs.
L'émigration des huguenots vers l'Afrique du Sud n'a concerné que moins d'un millième des 300 000 protestants qui
quittèrent la France après la révocation de l'édit de Nantes. Cent-soixante-dix-huit familles font le voyage sur quatre
bateaux, entre 1688 et 1691[54].
Les bateaux empruntaient une voie maritime longue, par l’extrémité Nord des îles britanniques, pour éviter les
navires français, naviguant quatre mois avec une forte mortalité. On dénombre plus de trente décès pour deux d'entre
eux. La majorité des réfugiés ne possède rien ou presque rien en arrivant. Arrivées au Cap, ces 178 familles
représentent à elles seules le sixième d'une colonie qui en représente environ un millier et qui avait récupéré après sa
création 190 esclaves noirs dans une colonie portugaise des Indes. Une enquête publiée dans le Sunday Times
Magazine du 4 octobre 1981, indique que sur les 36 noms les plus usités en Afrique du Sud, neuf sont d'origine
huguenote.
Ces protestants sont originaires pour l'essentiel de deux groupes de régions, l'une s'étendant en arc de cercle du
Comté de Flandre à la Saintonge, l'autre allant du Dauphiné au Languedoc en passant par la Provence. Un quart vient
du Luberon. Ils demandèrent à être regroupés et à bénéficier d’une gestion ecclésiale, avec élection conforme à leur
tradition démocratique.
« Parmi eux, il y a des viticulteurs, des spécialistes de la production d’eau de vie et de vinaigre ; de la sorte, nous
espérons qu’ils pourvoiront à la pénurie de certains produits dont vous vous plaignez », écrit la Compagnie des Indes
orientales, qui leur attribuaient fermes, outils, instruments, graines, remboursés plus tard.
Les plants de vigne passent de cent en 1655, trois ans après l’arrivée de Jan Van Riebeckk, à 1,5 million en 1700,
dont 40 000 pour les frères de Villiers et autant pour Jean Roy, de Lourmarin (Luberon). Le vin d'Afrique du Sud,
septième producteur mondial, est concentré à 90 % dans l'ex-colonie huguenote.
10
Huguenot
Dans l'océan Indien
De 1691 à 1693, une colonie de flibustiers huguenots a vécu dans l'océan Indien sur l'île Rodrigues, mais sans
parvenir à se développer. Cette première colonie permanente établie par le huguenot François Leguat et sept de ses
compagnons avait été mandatée sur ordre du marquis du Quesne. Partis d'Amsterdam le 10 juillet 1690 sur la frégate
l'Hirondelle, les huit compagnons quittèrent l'île au bout de deux ans sur un radeau de fortune… faute de femmes
dans leur exil volontaire. Le récit détaillé de ce voyage par François Leguat dans ses mémoires[55] contribua à faire
connaître Rodrigues dans les îles avoisinantes de l'océan Indien : en 1737, ce sont des Français de l'île Maurice et de
la Réunion qui leur ont succédé dans l'île.
En Amérique latine
Du hameau de Costeroux, dans le Queyras, Paul Ebren et son épouse, Marguerite Eyméoud, émigrent, vers 1685, au
Mexique. Il meurt à Guadalajara, à une époque où les émigrants non-espagnols sont encore très rares en Amérique
latine.
À la même époque, on retrouve des huguenots dans le Darien, à la frontière de la Colombie et du Panama, où ils
vivent avec les indiens Cunas, dans l'archipel des îles San Blas, dans ce qui deviendra au XXe siècle le territoire
autonome de Cuna Yala, au sein de la province du Darién.
En 1688 et 1689, ils organisent régulièrement le Rendez-vous de l'île d'Or, qui consiste à faire traverser une armée de
flibustiers anglais écossais et huguenots à travers les jungles de l'isthme, pour accéder aux mers du Sud, une tradition
qui remonte aux exploits de Francis Drake et Guillaume Testu à la fin du siècle précédent. En 1715, la communauté
compte environ 800 personnes dont plusieurs couples mixtes entre Européens et Cunas, et cultive le cacao.
Représentants célèbres
• Fils de Jeanne d'Albret, le futur Henri IV est forcé d'abjurer pour sauver sa vie lors du massacre de la
Saint-Barthélemy (<time datetime="1572-09-03">24 août 1572</time>), puis pour prétendre à la couronne de
France en 1593. Pendant son règne, il restaure la paix civile en France en signant l'édit de Nantes (<time
datetime="1598-04-13">13 avril 1598</time>) et en donnant certaines places fortes aux protestants.
• Le maréchal Frédéric-Armand de Schomberg, héros des guerres allemandes qui permirent l'essor de la Prusse et
de la ville de Berlin, était l'un des chefs militaires de la Glorieuse Révolution anglaise de 1688, à la tête de 3 300
huguenots.
• Des écrivains et journalistes huguenots ont créé les premiers grands journaux lors de la Révolution financière
britannique, contribuant à l'histoire de la presse écrite: le Post Man de Jean de Fonvive[56], le Post Boy d'Abel
Boyer (1667-1729), arrivé de Castres en 1689, le Gentleman's Journal de Pierre-Antoine Motteux[57], et le Daily
Courant du libraire Edward Mallet.
• Olivier de Serres est à l'origine du développement de la culture de la soie en Europe. Il a causé ainsi la ruine du
commerce de Venise.
• Ambroise Paré, chirurgien des rois, est à l'origine de plusieurs instruments de médecine actuelle.
• La famille Van Robais fonde à Abbeville, avec le soutien de Colbert, une manufacture de draps en 1665. Elle
emploie jusqu'à 1 600 ouvriers[58]. Il est parti à Amsterdam après la révocation de l'édit de Nantes, suivie par de
nombreux huguenots de la région.
• Le film The Patriot de Roland Emmerich s'inspire des faits d'armes de Francis Marion, héros de la Guerre
d'indépendance des États-Unis, lieutenant-colonel dans l'Armée continentale puis général de brigade dans la
milice de Caroline du Sud.
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Huguenot
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Liens externes
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La base de données du CNRS [59]
La base de données du refuge Huguenot du CNRS/LARHRA [60]
Les réfugiés huguenots, en Allemagne, Angleterre Amérique [61] par Ch. Weiss. Éditions Ampelos
Le musée du Désert [62]
Huguenots de France et d'ailleurs [63]
The National Huguenot society [64]
The Huguenot Society of Australia [65]
Deutsche Hugenotten-Gesellschaft [66]
Bibliothek für Hugenottengeschichte / Bibliothèque pour l´histoire des huguenots [67]
The Huguenot Web Site [68]
Association suisse pour l'histoire du Refuge huguenot [69]
Une colonie agricole à Fredericia, au Danemark [70]
Les huguenots dans l’industrie du fer en Suède [71]
Les fondateurs d'Esopus, première capitale de l'État de New York [72]
De Français à paysans : modernité et tradition dans le peuplement du Canada français [73]
FHM. Fédération huguenote mondiale ry [74]
(fr) Les Larmes [75] par Jacques Pineton de Chambrun (Ebook format PDF)
Bibliographie
• Mickaël Augeron, Didier Poton et Bertrand Van Ruymbeke, dir., Les Huguenots et l'Atlantique, vol. 1 : Pour
Dieu, la Cause ou les Affaires, préface de Jean-Pierre Poussou, Paris, Presses de l'Université Paris-Sorbonne
(PUPS), Les Indes savantes, 2009
• Mickaël Augeron, Didier Poton et Bertrand Van Vuymbeke, dir., Les Huguenots et l'Atlantique, vol. 2 : Fidélités,
racines et mémoires, Paris, Les Indes savantes, 2012.
• Mickaël Augeron, John de Bry, Annick Notter, dir., Floride, un rêve français (1562-1565), Paris, Illustria, 2012.
• Yves Krumenacker, Les Protestants du Poitou au XVIIIe siècle (1681-1789). Éditions Honoré Champion, 1997.
528 p., rel. 978-2-85203-742-7
• Le Livre des délibérations de l’église réformée de l’albenc (1606-1682), édition du manuscrit conservé à la
bibliothèque d’Étude et d’Information. Fonds dauphinois. Établie par F. Francillon. Éditions Honoré Champion,
1998. 352 p., rel. 978-2-85203-741-0.
• Édifier ou instruire ? Les Avatars de la liturgie réformée du XVIe au XVIIIe siècle. Textes recueillis par
Maria-Cristina Pitassi. Éditions Honoré Champion, 2000. 146 p., rel. 978-2-7453-0220-5.
• Didier Boisson, Les Protestants de l’ancien colloque du Berry, de la révocation de l’édit de Nantes à la fin de
l’Ancien Régime (1679-1789), ou l’inégale résistance de minorités religieuses. Éditions Honoré Champion, 2000.
800 p., rel. 978-2-7453-0238-0.
• Myriam Yardeni, Repenser l’histoire : aspects de l’historiographie huguenote des guerres de religion à la
Révolution française. Éditions Honoré Champion, 2000. 224 p., rel. 978-2-7453-0240-3.
• La Diaspora des huguenots. Les réfugiés protestants de France et leur dispersion dans le monde (XVIe-XVIIIe
siècles). Préface de P. Joutard, conclusion de C. Bordes-Benayoun. Textes réunis par Eckart Birnstiel avec la
collaboration de Chrystel Bernat. Éditions Honoré Champion, 2001. 208 p., rel. 978-2-7453-0425-4.
Huguenot
• Hubert Bost, Ces Messieurs de la R.P.R. Histoires et écritures de huguenots, XVIIe-XVIIIe siècles. Éditions
Honoré Champion, 2001. 416 p., rel. 978-2-7453-0503-9.
• La Vie intellectuelle aux refuges protestants. Tome I. Actes de la Table ronde de Münster du 25 juillet 1995,
réunis par Jens Häseler et Antony McKenna. Éditions Honoré Champion, 1999. 368 p. (ISBN 978-2-7453-0008-9).
• La Vie intellectuelle aux refuges protestants. Tome II. Huguenots traducteurs. Actes de la Table ronde de Dublin,
juillet 1999, édités par Jens Häseler et Antony McKenna. Éditions Honoré Champion, 2002. 192 p., rel.
978-2-7453-0530-5.
• Yves Krumenacker, Des Protestants au Siècle des lumières. Le modèle lyonnais. Éditions Honoré Champion,
2002. 368 p., rel. 978-2-7453-0533-6.
• Myriam Yardeni, Le Refuge huguenot : assimilation et culture. Éditions Honoré Champion, 2002. 240 p., rel.
978-2-7453-0537-4.
• Viviane Rosen-Prest, L’Historiographie des huguenots en Prusse au temps des Lumières. Éditions Honoré
Champion, 2002. 832 p., rel. 978-2-7453-0587-9.
• Catherine Rome, Les Bourgeois protestants de Montauban au XVIIe siècle. Une élite urbaine face à une
monarchie autoritaire. Éditions Honoré Champion, 2002. 592 p., rel. 978-2-7453-0595-4.
• Guillemenot-Ehrmantraut (D), L’Église réformée de langue française à Mannheim de 1652 à 1689. Éditions
Honoré Champion, 2003. 512 p., rel. 978-2-7453-0723-1.
• Refuge et Désert. L’évolution théologique des huguenots de la Révocation à la Révolution française. Actes du
colloque du Centre d’étude du XVIIIe siècle, Montpellier, 18-20 janvier 2001. Édité par Hubert Bost et Claude
Lauriol. Éditions Honoré Champion, 2003. 320 p., (ISBN 978-2-7453-0751-4).
• Marc Scheidecker et Gérard Gayot, Les protestants de Sedan au XVIIIe siècle. Le peuple et les manufacturiers.
Éditions Honoré Champion, 2003. 302 p., 16 pl. ill. n/b. rel. 978-2-7453-0834-4.
• Céline Borello, Les Protestants de Provence au XVIIe siècle. Préface de M. Vovelle. Éditions Honoré Champion,
2004. 560 p., rel. 978-2-7453-0883-2.
• Anna Minerbi Belgrado, L’Avènement du passé. La Réforme et l’histoire. Éditions Honoré Champion, 2004. 352
p., rel. 978-2-7453-0934-1.
• Pascal Rambeaud, De La Rochelle vers l’Aunis. L’histoire des réformés et de leurs Églises dans une province
française au XVIe siècle. Éditions Honoré Champion, 2003. 608 p., rel. 978-2-7453-0910-5.
• Raymond Mentzer, La Construction de l’identité réformée aux XVIe et XVIIe siècles : le rôle des consistoires.
Éditions Honoré Champion, 2006. 322 p., rel. (ISBN 978-2-7453-1210-5).
• Le Consistoire de l’église wallonne de Rotterdam, 1681-1706. Édition annotée des Actes avec une présentation
historique par Hubert Bost. Éditions Honoré Champion, 2008. 448 p., rel. (ISBN 978-2-7453-1623-3).
• Myriam Yardeni, Huguenots et juifs. Éditions Honoré Champion, 2008. 224 p., rel. (ISBN 978-2-7453-1639-4).
• Les Huguenots dans les îles britanniques de la renaissance au lumières. Écrits religieux et représentations.
Textes réunis par Anne Dunan-Page et Marie-Christine Munoz-Teulié. Éditions Honoré Champion, 2008. 272 p.,
rel. (ISBN 978-2-7453-1675-2).
• Le Dictionnaire des pasteurs dans la France du XVIIIe siècle. Sous la direction d’Yves Krumenacker. Éditions
Honoré Champion, 2008. 464 p., rel. 978-2-7453-1683-7.
• Boisson (Didier). Consciences en liberté ? Itinéraires d’ecclésiastiques convertis au protestantisme (1631-1760).
Éditions Honoré Champion, 2009. rel. 978-2-7453-1773-5
• Luc Daireaux, Réduire les huguenots. Protestants et pouvoirs en Normandie au XVIIe siècle, Éditions Honoré
Champion, 2011. 1119 p., rel. (ISBN 978-2-7453-2081-0)Prix Gossier 2011 de l'Académie des sciences, belles-lettres
et arts de Rouen.
• Pierre Miquel, Les Guerres de religion, éditions Fayard
• Mémoires - Société archéologique et historique de la Charente De Société archéologique et historique de la
Charente.
13
Huguenot
• Sur les huguenots d'origine vaudoise : Die Waldenser auf ihrem Weg ays dem Val Cluson durch die Schweiz nach
Deutschland 1532-1820/30 en 5 volumes, plus de 3000 pages, du Dr Theo Kiefner.
• Jürgen Wilke, « Statut et pratiques judiciaires des Huguenots en Brandebourg-Prusse (1685-1809), », dans
Magdelaine (M.), Thadden (R. von), op. cit., p. 111-126.
• Les Réfugiés huguenots en Saxe-Weimar. Leurs manufactures de bonneterie, de Herbert W. Ellinger, 1933.
• Les Soupirs de la France esclave, qui aspire après la liberté, série de pamphlets anonymes de 1689 et 1690,
publié à Amsterdam, qu'il faut sans doute attribuer à Michel Levassor[76].
• Jean Tivolier, Monographie de la vallée du Queyras (Hautes-Alpes).
• Gabriel de Convenant, avoué de la « glorieuse rentrée » des Vaudois. Correspondance avec les États-Généraux
des Provinces-Unies (1688-1690)[77]
• Charles Alfred, Baron de Janzé Les Huguenots, Cent ans de persécutions 1685-1789 (1886) Lecture ou
téléchargement sur Gutenberg.org [78]
Notes et références
[1]
[2]
[3]
[4]
Voir la discussion de Jean-Louis Guez de Balzac dans le Socrate Chrestien, discours (1623) sur la meilleure façon de nommer les protestants.
Eric Durot, François de Lorraine, duc de Guise entre Dieu et le Roi, Paris, Classiques Garnier, 2012, p. 533 et 543.
Huguenot (http:/ / www. newadvent. org/ cathen/ 07527b. htm)
Les Cultures du peuple, de Natalie Z. Davis
[5] Natalie Z. Davis, « Les rites de violence » in Les Cultures du peuple. Rituels, savoirs et résistances au , Paris, Aubier, 1979.
[6] Pour la première fois par le père Maimbourg, jésuite, dans son Histoire de la Réforme, origine reprise par Voltaire et Sismondi avec citation
d'autorité.
[7] ou de la corruption de ce mot à Genève Eidgnots, utilisé aussi par les partisans des Guises
[8] Bulletin de la Société de l'histoire du protestantisme français. Volume 8 - Peut-on préciser à quel moment Paris les protestants de France
commencèrent à être appelés Huguenots - Paris - 1859 (http:/ / books. google. fr/ books?id=p_oiAQAAIAAJ& pg=PA122#v=onepage& q&
f=false)
[9] . Dans Jérôme Delandine de Saint-Esprit. Histoire des conjurations (1508-1589): branche des seconds Valois Mallet, 1843 ( Livre numérique
Google (http:/ / books. google. be/ books?id=dKKOve_g1zsC& hl=fr& pg=PP5#v=onepage& q& f=false)).
[10] N. W., Bulletin historique et littéraire XLIV, , Société de l'histoire du protestantisme français, Paris, 1895.
[11] Matthieu, Évangile V 3-10 « Bienheureux ceux qui sont persécutés pour la justice ».
[12] N. W., Bulletin historique et littéraire XLIV, , Société de l'histoire du protestantisme français, Paris, 1895.
[13] Sa Majesté désire que vos ordres […] soient donnés de bouche aux maires et échevins des lieux, sans leur faire connaître que sa Majesté
désire par là violenter les huguenots à se convertir… C'est en s'adressant en ces termes, le , à l'intendant du Poitou René de Marcillac, que
Louvois donna le feu vert aux dragonnades qui allaient s'abattre sur la religion réformée.
[14] http:/ / books. google. fr/ books?id=QUpoHQAACAAJ& dq=monographie+ de+ la+ vall%C3%A9e+ du+ queyras&
ei=pzXSSL7XM5S4yQTr6YzqAw
[15] "Fort Queyras, 700 ans d’histoire "Fort Queyras, 700 ans d’histoire" de Nicolas Crunchant, Éditions du Queyras, édition
[16] http:/ / books. google. fr/ books?id=VbcDAAAAMAAJ& pg=PA271& lpg=PA271& dq=m%C3%A9nard+ de+ schomberg& source=web&
ots=cCJ8S9Pomt& sig=S9NFhmFA0KNZbfqa8RhZnbyftpA& hl=fr& sa=X& oi=book_result& resnum=9& ct=result#PPA263,M1
[17] , http:/ / sites. google. com/ site/ dynastierouviere/
[18] Musée virtuel du Protestantisme français - L'Édit de Potsdam (http:/ / www. museeprotestant. org/ Pages/ Notices. php?noticeid=333&
scatid=117& lev=1& Lget=FR)
[19] http:/ / huguenots. lecrivainpublic. net/ scripts/ travail. php?doc=106
[20] Pierre Miquel Les guerres de religion
[21] http:/ / gw2. geneanet. org/ index. php3?b=lion1& lang=fr;iz=3997;alwsurn=yes;p=hermann+ august+ jacques;n=gruson
[22] http:/ / forum. geneanet. org/ read. php?42,205058
[23] http:/ / www. erf-clr. org/ archives. php?rub=5& id=79& tag=974
[24] http:/ / books. google. fr/ books?um=1& q=queyras+ en+ %22For%C3%AAt-Noire%22& lr=& sa=N& start=0
[25] "Contribution à l'étude humaine des Alpes briançonnaises", par Robert Muller, Ch.-P. Péguy Revue de géographie alpine Année 1944
Volume 32 (http:/ / www. persee. fr/ web/ revues/ home/ prescript/ article/ rga_0035-1121_1944_num_32_1_4788)
[26] http:/ / huguenots-france. org/ france/ refuge/ Veterans3. htm
[27] http:/ / www. location-queyras. fr/ invasion_de_chateau_queyras_en_1692_063. htm
[28] http:/ / books. google. fr/ books?ei=dR3SSJ6kK5WyyQTvooHqAw& id=tYpNAAAAMAAJ& dq=%22man%C3%A8s%22%2C+ papier+
angleterre& q=%22man%C3%A8s%22& pgis=1
[29] http:/ / books. google. fr/ books?um=1& q=%22man%C3%A8s+ d%27angoul%C3%AAme%22%2C+ papier+ angleterre&
btnG=Chercher+ des+ livres
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Huguenot
[30] http:/ / books. google. fr/ books?id=EjoCAAAAQAAJ& printsec=frontcover& dq=%22histoire+ de+ la+ presse%22& lr=& as_brr=3&
as_pt=ALLTYPES& ei=_ezqSbvEFJ2EyASKxJmCBQ#PPA32,M1
[31] http:/ / books. google. fr/ books?id=Bm4sFfBAG18C& pg=PA397& lpg=PA397& dq=%22jean+ de+ fonvive%22& source=bl&
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aujourd'hui de l’origine des Acadiens comme étant poitevins-saintongeais ou originaire de la région Aunis-Saintonge, c’est parce que depuis
1790, lors de la création des départements français sous la Révolution française, le Loudunais est rattaché au département de Vienne qui fait
partie de la région Poitou-Charentes.
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