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DECOUVERTE DE L’EGLISE ORTHODOXE Père Jean-Clément Jollet du Patriarcat d’Antioche Le Père Jean-Clément Jollet est prêtre orthodoxe du Patriarcat d’Antioche. Il est né au pays basque et est catholique d’origine. Il officie à Tours. Comment vous appelle-t-on ? : Père Quelques questions : Eglise orthodoxe ? Nous sommes une confession différente et non pas une religion différente. Orthodoxe vient de ortho : droit et doxa : gloire. Prêtre : un ministère assez similaire aux catholiques Patriarcat ? Une manière d’organiser l’Eglise, celle-ci étant constituée de 15 Eglises autonomes (« autocéphales ») avec leurs propres hiérarchies mais en union de foi. HISTOIRE : l’Eglise orthodoxe passe pour la plus ancrée dans l’histoire la plus ancienne : nous avons un grand attachement à la foi de nos Pères et des premiers chrétiens. Nous avons vécu un millénaire en commun. … .1054, séparation avec le patriarcat de Rome, à l’ajout par celui-ci dans le Credo, à propos de la procession de l’Esprit-Saint, du Filioque, (« et du Fils ») Dix siècles de vie commune, un temps de paix (relatif) et d’unité puis un temps de séparation. Pourquoi le Christ n’est-il pas reçu partout ? De nos jours, un habitant sur trois se dit chrétien. C’est le Christ qui choisit, c’est lui qui a choisi les apôtres (12). L’histoire des premières communautés se construit avec les rites, les prières des psaumes et la musique chantée dans les synagogues. Le chant liturgique byzantin est fortement héritier du judaïsme. Dans les 12 apôtres, d’abord début d’une hiérarchie : Pierre, mais il ne décide jamais seul. Nous n’acceptons pas l’infaillibilité du Pape qui parle en son nom propre. Le Patriarche donne la pensée de ceux qui l’entourent. L’Eglise s’est adaptée à la culture des pays où les premiers apôtres allaient…mais confrontations avec les juifs et les autres…depuis les chrétiens sont toujours martyrisés (de quelles que façons que ce soient). Depuis le 1er siècle les orthodoxes ont une très grande piété envers les martyrs. Les hérésies : elles disent le contraire de ce qui est de la Foi, donc précisions de la Foi au IV° siècle. Avec Constantin, l’Eglise sort des catacombes : âge d’or des théologiens et de la Foi. Les conciles œcuméniques sont convoqués par l’empereur pour définir la Foi et les canons (le Droit). - Premier concile de Nicée (325) : contre l’Arianisme, décision sur la date de Pâques, le premier credo (Symbole) dit la consubstantialité du Père et du Fils - Constantinople 1 (381) : consubstantialité de l’Esprit Saint avec le Père et le Fils. Symbole de Nicée-Constantinople - Ephèse (431) : contre Nestorius, unité de personne en Jésus Christ, Marie proclamée Théotokos (mère de Dieu) - Chalcédoine (451) : contre le monophysisme. Deux natures, divine et humaine, en l’unique personne de Jésus Christ - Constantinople III (680-681) : contre le monothélisme : dans le Christ Dieu et homme deux volontés et deux activités - Nicée II (787) contre les …iconoclastes, autorise et précise le culte des images. (Il y a ensuite 14 conciles œcuméniques… le dernier Vatican II…NDLR !) Les patriarcats historiques au IV° siècle : Indépendance et Unité de foi totale • Rome • Constantinople • Alexandrie et toute l’Afrique • Antioche • Jérusalem En 451 les chrétiens qui croient à une seule nature dans le Christ refusent le Concile de Chalcédoine et se créent les églises monophysites : Coptes, Syriaques, Arméniennes ; LES ICONES : Il y en a partout, dans toutes les pièces et souvent avec une bougie ou une lumière : c’est un outil de prière, c’est un échange ; l’icône représente l’Incarnation : donc on peut et on doit représenter le Christ la Vierge, les saints. Toutes couleurs ont leur importance et une signification : on écrit une icône. La composition est particulière, pas académique, on part du plus foncé vers le plus clair : de l’ombre à la lumière. On l’écrit toujours à jeun, et avec des prières particulières. Le Christ La Mère de tendresse La Nativité (25 décembre) La résurrection du Christ La Dormition de Marie (15 août) Ces icônes parmi celles que nous avons vues. Histoire suite : Entre le VI° et le XI ° siècle Rome et Constantinople seront deux pôles aussi opposés que complémentaires du monde chrétien médiéval, les langues grecques et latines séparent l’orient de l’occident, les mentalités diffèrent ; la différence des langues provoquent de nombreux malentendus. Le patriarche de Rome et de Constantinople se déchirent, Rome sacre Charlemagne Empereur de l’empire d’occident, ceci à la fureur de Constantinople (voir l’Histoire !) en l’an 800. Entre 1050 et 1054, il y a de grandes discussions (différence de langue… malentendu) sur le symbole de la foi et le Filioque, il en découle un schisme : séparation de l’Eglise d’Orient et de l’Eglise d’Occident, 1054. Cyrille et son frère Méthode vont évangéliser entre autres les pays slaves, et comme cette langue n’est pas écrite, ils créent et composent un alphabet à partir du grec : ce sera le cyrillique. En premier la Bulgarie, ensuite la Serbie, la Roumanie, etc… la Russie se convertit à la fin du premier millénaire. A partir de la fin du XVI° siècle certaines factions des Eglises orthodoxes se rallient à Rome (Eglises « uniates »). Paul VI et le patriarche Athënagoras (rencontre historique) en janvier 1964 ouvrent une ère nouvelle et en décembre 1965 une déclaration commune lève les excommunications réciproques de 1054. Cependant il reste des points difficiles comme le Filioque et la primauté pontificale, une vision de l’Eglise. Il y a 250.000 à 300.000 Orthodoxes en France, LES SACREMENTS Les sacrements sont les mêmes, mais donnés différemment : 1. Le Baptême : triple exorcisme, totale et triple immersion précédée d’une onction d’huile sur le corps, plus des textes très rituels. Le rituel est le même pour les adultes. 2. La Chrismation (confirmation) tout de suite après le baptême. Sur tout ce qui fait notre corps, une prière pour chaque endroit. Et l’Eucharistie peut être aussitôt reçue par le nouveau baptisé, quel que soit son âge. 3. L’Eucharistie : Deux liturgies sont essentiellement célébrées : celle de Saint Jean Chrysostome et celle de Saint Basile (une dizaine de fois l’an), qui diffèrent surtout au niveau de l’anaphore centrale Deux parties clairement déterminées : - Liturgie de la Parole comprenant o Litanies o Antiennes ou psaumes o Entrée du célébrant avec l’Evangile o Trisagion o Lectures (Apôtre puis Evangile) o Homélie - Liturgie eucharistique comprenant o Grande entrée (procession avec les saints Dons) o Litanies o Credo o Anaphore o Notre Père o Communion sous les deux espèces : le Corps et le Sang s sont mélés dans le calice, le prêtre les distribue avec une cuillère spéciale. 4. Le Mariage : des couronnes coiffent la tête des mariés. Dans la tradition byzantine, elles sont en tissu blanc et reliées entre elles. L’Eglise Orthodoxe admet des accidents de parcours, il peut même y avoir trois accidents et donc des bénédictions de « seconde noce » voire de « troisième noce ». 5. L’Ordination : les diacres, les prêtres peuvent être mariés, mais ils doivent l’être avant l’ordination diaconale. On ne peut pas se marier après le diaconat, ni même veuf après. Il y a des célibataires mais c’est assez rare. Les évêques sont de moines en général, même s’il y a parfois des prêtres veufs. Le Patriarche est élu par les évêques. Pendant l’ordination le mot « AXIOS » (digne) est proclamé 3 fois pour la remise de chaque partie de l’ornement. Quant aux moines, ils sont une force spirituelle indispensable à l’Eglise. Les plus grands monastères se trouvent en Grèce (Mont Athos) et en Russie. Un monastère est dirigé par un higoumène. 6. La confession 7. Le sacrement des malades Nous avons fini la rencontre par le Psaume 8 et le Notre Père. -O-