Rapport - Région Rhône
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Rapport - Région Rhône
RAPPORT DE FIN DE SEJOUR EXPLORA SUP Pauline Lecomte Etudiant en première année de master « Management du Tourisme » à l’IAE Savoie Mont Blanc, Chambéry. Séjour universitaire dans le cadre du programme d’échange « ERASMUS » en Autriche, à Krems du 14 /09/2013 au 01/02/2014. a) Vie pratique Je suis arrivée à Krems le 14 septembre 2013, et espérais vivre une expérience riche en termes de rencontres, de partage, et de découvertes, et d’apprentissage. Je n’ai pas été déçue par ce que j’ai vécu dans cette petite ville de 20 000 habitants ! Voici donc, si ce n’est le récit, quelques anecdotes et conseils que je peux donner à tous ceux qui vont, envisagent, rêvent, ..., de partir pour l’aventure de Krems an der Donau. Krems an der Donau est une petite ville très typique et borde le Danube. Elle se situe à 1h en train de Vienne. L’ambiance y est assez calme, mais les étudiants savent la rendre plus vivante de temps en temps ! Logement : Avant de partir pour mon séjour universitaire (en juin), le bureau international de mon Université d’accueil (l’IMC de Krems) m’a proposé son aide pour le logement. J’ai donc accepté, appréhendant la recherche d’un logement par mes propres moyens (difficultés de communication car langue étrangère, méconnaissance de la ville et des modalités de location dans le pays…). On m’a proposé un des 3 types de logements : chambre universitaire, colocation ou appartement seule. J’ai choisi la 2nd option, m’imaginant en colocation avec d’autres étudiants en semestre d’échange venus des 4 coins du monde. Quelques semaines plus tard j’ai reçu la réponse et les informations sur mon nouveau logement : une colocation de 3 personnes situé dans la « banlieue » de Krems. Je n’avais pas beaucoup d’information, et un délai de réponse pour confirmation du logement très court. J’ai donc accepté, légèrement gênée par ce manque de précisions et ce délai décidément trop court. Arrivée sur place, je me suis vite rendue compte que le logement en question était loin du centre, une demi heure à pied environ. Petite déception donc, qui fut corroboré par la découverte de mon premier colocataire : un français ! J’aurais préférer vivre ce séjour avec des personnes ne parlant pas français, d’une part pour améliorer mon anglais (ou mon allemand) et d’autre part pour être en contact avec des cultures et des modes de vie différents. Heureusement, mon autre colocataire était un étudiant égyptien. Celui-ci à quitter l’appartement en décembre et fut remplacé par une étudiante autrichienne. Pour me déplacer, compte tenu du fait que Krems est une petite ville et que j’habitais à 30 minutes du centre ville et de l’université, j’ai réussi à me procurer un vélo. Un transport par bus est également possible, mais peu d’étudiants étrangers l’utilisent, il est en effet assez onéreux. Une carte de réduction existe mais elle n’est pas destinée à tous les étudiants. Page 2 Argent : Avant de partir, j’ai pris rendez vous avec mon banquier pour m’informer des coûts de transaction, de retrait et des modalités de paiement en Europe et en Autriche plus particulièrement. Il n’y a pas de gros changements par rapport à la France, si ce n’est que l’émission de chèques n’est pas possible, et que mes retraits d’argent en automate étaient limités à 3 retraits par mois. Au-delà, une surcharge financière était prélevée sur mon compte. Les magasins et supermarchés acceptent tous le paiement par carte bancaire (VISA classique pour ma part), sauf les supermarchés du type Lidl, Hoffer… Santé : Environ 2 mois avant mon départ, j’ai dû faire une demande de carte européenne d’assurance maladie (équivalent de la carte vitale en France) et également souscrire à une complémentaire santé qui couvrait les frais réels en Europe. J’ai choisi pour ma part la complémentaire SMERRA « Pack Monde » (c’était la complémentaire la plus adaptée le meilleur rapport qualité prix du marché). Je n’ai heureusement pas été en contact avec le système de santé autrichien. Télécommunications : Le choix de forfait dans un pays étranger dépend des personnes que l’on souhaite joindre depuis la ville de séjour. Personnellement, je souhaitais surtout être joignable et pouvoir joindre les personnes se trouvant également en Autriche. Ainsi, j’ai choisi d’acheter une carte prépayée autrichienne de 10€ (renouvelable tous les mois pour le même prix) qui comprenait : 1000SMS, 2Mg de connexion internet. (Offre T mobile) Pour joindre et être joignable des personnes (proches, famille, entreprise…) ne résidents pas en Autriche, je communiquais par l’intermédiaire très pratique de Skype. Vie universitaire : A Krems, le campus de l’IMC, notre université, est divisé en 2 parties : une se situe sur le côté gauche de la ville, légèrement à l’écart du centre ville, et l’autre, celle où tous mes cours se déroulaient, se trouvait en plein centre ville dans un ancien presbytère très bien rénové. L’ambiance du lieu est unique, une alliance d’histoire, de style baroque typiquement autrichien, et une touche moderne, avec des salles de cours et des matériels pédagogiques à la pointe de la technologie. Au niveau administratif, les étudiants ont accès à l’intranet de l’IMC « Edesktop » où ils peuvent trouver toutes les informations nécessaires concernant : Page 3 - L’emploi du temps (il y a également des panneaux d’affichage électronique mis à jour régulièrement présents sur tous les étages du bâtiment). Le contenu des cours, les modalités d’examen et des espaces de stockage pour le dépôt de rapports, dossiers. Les contacts de tous les professeurs. Les actualités de l’université. Les cours, en anglais, sont souvent assez mal répartis sur l’ensemble du semestre. Cela dépend bien sûr des cours choisis lors de la constitution du « Learning agreement » ou « contrat d’étude ». En général, les étudiants en échange ont moins de cours que les étudiants réguliers à l’université. Les horaires des cours sont très variables, et chose assez surprenante pour une française, j’ai souvent eu cours sur des plages horaires de 11h-14h, ou 10h-14h ou encore 12h-15h ou 16h. Au niveau des relations professeurs étudiants, une différence se fait sentir entre le rapport étudiants réguliers- professeurs et étudiants en échange- professeurs. Ceux ci nous traitent souvent avec plus de tolérance, compte tenu du fait de notre communication (en Anglais) plus difficile et également de notre inexpérience dans l’organisation et le déroulement des cours dans l’université. Concernant l’accueil des premiers jours, une association étudiante « SudentforStudent » a été très dynamique et d’une grande aide pour nous intégrer à ce nouvel environnement. Nous avons eu une première réunion d’intégration, où le directeur de l’IMC nous a présenté le fonctionnement de l’université, et où l’association « SfS » nous a donné un petit aperçu de ce qu’allait être notre séjour de quelques mois en Autriche. Cette association nous a également proposé une excursion dans la Vallée du Wachau (Krems en est la porte d’entrée, elle suit le lit du Danube). Cette vallée, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO est mondialement connue et très touristique. SfS organisait également régulièrement des soirées dans les bars de nuit de Krems et d’autres événements visant à créer une cohésion au sein des étudiants de l’IMC. De plus, un système de parrainage, les « Buddies », est mis en place chaque semestre et lie un étudiant régulier à un étudiant étranger. L’étudiant autrichien est présent pour aider, informer, et faire découvrir la ville, l’université, les restos, les bars et l’ambiance de l’endroit ! Vie quotidienne : Voici quelques unes des surprenantes découvertes qui ont agrémenté mon séjour autrichien : Page 4 - - - - - - Le dialecte autrichien est atypique. L’Autriche est un pays germanophone mais il existe une forte identité autrichienne concernant l’intonation des mots et des phrases, de même que les expressions utilisées. Par exemple, un autrichien dira « Hallo » ou « Guten Tag » mais surtout « Servus » ou « Grüss Got » pour dire bonjour à quelqu’un. De même, il dira aussi bien « aufwiedersehen » que « aufwiederschauen ». Les autrichiens sont des couches tôt. La coutume veut que le repas du soir soit pris entre 18h et 19h. Les magasins, supermarchés et restaurants ferment une à 2h plus tôt qu’en France. Les autrichiens sont très respectueux de l’ordre public. En effet, ne tentez jamais de traverser un passage piéton quand le petit bonhomme est rouge, c’est une faute grave, et même un sacrilège pour beaucoup. Vous êtes de plus passibles d’une amende assez salée. L’eau se boit gazeuse et le vin se boit souvent mélangé avec de l’eau gazeuse également. Cette boisson s’appelle « Spritz ». Krems est une des portes d’entrée de la Valée du Wachau, célèbre pour l’architecture de ses bâtiments (églises, monastère, châteaux…) et pour son paysage pittoresque. L’endroit est presque montagneux et les flans de ces reliefs accueillent les pieds de vignes et les arbres fruitiers tels que l’abricotier et le pommier. Les vins de la région peuvent être très bons. J’ai expérimenté le travail de vendanges pendant mon séjour, et ai pu goûter le vin autrichien des vignerons pour qui je travaillais. Ce sont essentiellement des vins blancs ou rosés. Les autrichiens aiment leur environnement et leurs patrimoines (architectural, vernaculaire, historique, naturel, industriel…). Pour beaucoup d’habitants, une sortie quotidienne au grand air est obligatoire. La politique autrichienne est assez portée sur l’environnement (tri plus rigoureux qu’en France, gestion des espaces publiques plus poussés qu’en France…) De même, le bénévolat est une pratique courante en Autriche, plus qu’en France, selon mon opinion. Enfin, les jeunes comme les moins jeunes sont assez fiers de leur traditions et portent par exemple régulièrement le costume traditionnel « Dirndel » pour les femmes et « Lederhose » pour les hommes.(cérémonie d’accueil, remise de diplômes, fêtes diverses, …). b) Bilan et suggestions Ce séjour à l’étranger fut riche en termes de rencontres, de connaissances acquises et de découvertes culturelles. En effet, j’en sors grandie et plus confiante. Expérimenter un séjour comme celui-ci va de pair avec perdre ses repères traditionnels et faire un grand pas dans l’inconnu. Cette expérience m’a permis de me décomplexer et de prendre confiance en moi et en les autres. Le fait de devoir tout découvrir, apprendre, et dépasser ses peurs permet de devenir plus mature et de prendre du recul sur notre société française, sur notre façon de vivre et penser en France. Page 5 Bien sûr, au départ, communiquer avec la population (courses, administration…) est parfois compliqué, car tous ne parlent pas anglais et le dialecte autrichien n’est pas aisé à comprendre. Cependant, les habitudes viennent vite et la plupart des autrichiens ont un bon niveau d’anglais. Le but premier de mon séjour Erasmus était de m’améliorer en langues. C’est chose faite. Je ne cherchais pas particulièrement à me m’investir dans la recherche d’un stage sur place, ou d’un emploi. Mes projets professionnels et personnels n’ont pas réellement évolué, même si je suis maintenant plus ouverte à l’international et aux voyages. J’ai eu des contacts fréquents avec le bureau des relations internationales de Chambéry (IAE) avant mon séjour pour le rendu des dossiers divers que nous devions faire (choix des cours, bourses…). De plus, j’ai eu des contacts par mail avec mon université d’accueil (choix des cours, logement, organisation de la vie étudiante…). Je ne suis pas rentrée en contact avec des personnes ayant déjà effectués un séjour à Krems, mais avec de nombreuses personnes ayant réalisés un séjour Erasmus à l’étranger. Leur témoignage m’a décidé à partir. C’est en effet une formidable opportunité de découvrir une (des !) culture, sortir des carcans de la vie étudiante française… J’ai également eu des contacts avec des étudiants étrangers effectuant un séjour Erasmus en France l’année dernière. Tous m’ont paru heureux de faire cet échange. Il régnait une bonne ambiance entre eux et ils se sont tous amélioré en langues (française) lors de leur séjour. C’est donc encore une fois, un fait qui m’a décidé à partir. Si je devais repartir, je prendrais contact avec des étudiants qui ont été dans la ville d’accueil, car ce sont les seuls qui peuvent réellement donner de bons « tuyaux » au niveau de la vie en général la bas : logement, nourriture, vie nocturne, pouvoir d’achat dans le pays, etc.… De plus, je pense que je choisirais une destination plus lointaine, pour découvrir une culture totalement différente, avec d’autres modes de vie. Je suggère à ceux qui vont partir à l’étranger, et à Krems en particulier, d’y aller sans apriori, et de se laisser porter par l’envie de découvrir et d’apprendre, de voyager en dehors de la ville d’étude également. Et surtout ne pas hésiter à sortir des « sentiers battus » en s’intégrant à la population locale : faire parti d’un club sportif (j’ai fait de l’aviron à Krems, sport que je pratiquais déjà en France), faire un « job » étudiant à côté des cours (donner des cours de langues, faire les vendanges !, travailler dans un café, restaurant), … Une amélioration intéressante à apporter aux échanges internationaux serait la promotion du programme Erasmus dans toutes les filières de l’enseignement supérieur. Les échanges sont toujours formateurs, pas uniquement pour améliorer les langues étrangères, mais aussi pour s’ouvrir l’esprit, acquérir un sens critique sur sont pays et sur sa façon de vivre en général. Un étudiant a tout à gagner dans ce genre d’échanges, peut importe sa formation de départ, peut importe la discipline étudiée. Page 6