hypothese - Observatoire Régional de la Santé Poitou
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Observatoire Régional de la Santé Poitou-Charentes PROBLEMES « ALCOOL-PRECARITE » : REPERAGE DES STRUCTURES DE PRISE EN CHARGE PAR DES PROFESSIONNELS et PRE -ENQUETE QUALITATIVE AUPRES DES USAGERS DES SERVICES INTERVENANT SUR LES PROBLEMES « ALCOOLPRECARITE » Rapport N°64 - Février 2000 Etude réalisée par l’Observatoire de la Santé de Poitou-Charentes ! Commanditaire : - Association Nationale de Prévention de l’Alcoolisme (A.N.P.A) ! Maître d’œuvre : - Fonds d’Intervention en Santé Publique (F.I.S.P) ORSPEC : Hôpital Pasteur - 15, pont St-Cyprien - 86 036 Poitiers Cedex Tél. : 05-49-44-40-41 Fax : 05-49-44-40-42 E-Mail : [email protected] SOMMAIRE HYPOTHESE 4 REPERAGE DES STRUCTURES DE PRISE EN CHARGEPAR DES PROFESSIONNELS 1. OBJECTIFS 6 2. MATERIEL ET METHODE 7 1.1. MATERIEL 1.1.1. LE PRINCIPE 1.1.2. LA BASE DE SONDAGE 1.1.3. LE PROTOCOLE D’ENQUETE 1.1.4. LE QUESTIONNAIRE 2.1. METHODE 2.1.1. LES CRITERES D’INCLUSION 2.1.2. ANALYSE 2.1.3. LE PLAN D’ANALYSE 7 7 7 7 8 8 8 8 9 3. RESULTATS 10 3.1. LE TAUX DE PARTICIPATION 3.2. LES NON-REPONSES 3.3. CARACTERISTIQUES DES PARTICIPANTS 3.4.1. 3.3.1. TAILLE DES STRUCTURES 3.4.2. 3.1.2. ANCIENNETE DES STRUCTURES 3.4.3. 3.1.3. LES MISSIONS 3.4. IDENTIFICATION DES PARTENAIRES HABITUELS 3.5. IDENTIFICATION DES STRUCTURES « PIVOT » 3.4.4. 3.5.1. CAPACITE A IDENTIFIER LES STRUCTURES PIVOT 3.4.5. 3.5.2. LES STRUCTURES PIVOT PAR DEPARTEMENT 10 10 11 11 11 12 13 15 15 15 4. DISCUSSION 21 5. CONCLUSION 22 « Pré-enquête qualitative auprès des usagers des services intervenant sur les problèmes « alcool-précarité ».- Rapport ORSPEC ~ Février 2000 ~ p. 2 REPERAGE DES STRUCTURES DE PRISE EN CHARGEPAR DES PROFESSIONNELS 1. OBJECTIFS 24 2. MATERIEL ET METHODE 25 2.1. MATERIEL 2.1.1. LE CHOIX DES ORGANISMES 2.1.2. LES CRITERES D’INCLUSION DES USAGERS 2.1.3. LE QUESTIONNAIRE 2.2. METHODE : 2.2.1. LE TYPE D’ENQUETE 2.2.2. LES STRUCTURES PIVOT 2.2.3. LES MODALITES DES ENTRETIENS 2.2.4. LA PRE-ENQUETE : 25 25 25 25 25 25 25 26 26 3. 27 RESULTATS 3.1. RECRUTEMENT DES SUJETS 3.1.1. RECRUTEMENT DES SUJETS 3.1.2. ACCEPTATION & COMPREHENSION DU QUESTIONNAIRE 3.1.3. CRITERES D’INCLUSION 3.1.4. METHODOLOGIE 3.1.5. CAPACITE IDENTIFIER LES INTERVENANTS 27 27 27 27 28 28 4. 29 CONCLUSION ANNEXES « Pré-enquête qualitative auprès des usagers des services intervenant sur les problèmes « alcool-précarité ».- Rapport ORSPEC ~ Février 2000 ~ p. 3 30 HYPOTHESE Cette étude intervient dans le cadre de l’évaluation des actions de formation en alcoologie à destination des personnes intervenant auprès des publics les plus démunis en région PoitouCharentes. Cette formation a été mise en place dans un objectif de développement du réseau concernant la prise en charge des problèmes « Alcool-Précarité ». Le protocole de cette enquête se base sur l’hypothèse que la formation mise en place aura entraîné une amélioration du travail en réseau. Cette amélioration serait perceptible par les usagers et aurait par conséquent une incidence sur leur évolution. « Pré-enquête qualitative auprès des usagers des services intervenant sur les problèmes « alcool-précarité ».- Rapport ORSPEC ~ Février 2000 ~ p. 4 ENQUÊTE 1 PROBLEMES « ALCOOL-PRECARITE » : Repérage des structures de prise en charge par des professionnels « Pré-enquête qualitative auprès des usagers des services intervenant sur les problèmes « alcool-précarité ».- Rapport ORSPEC ~ Février 2000 ~ p. 5 1. OBJECTIFS Cette enquête sur le repérage des structures de prise en charge des problèmes Alcool-Précarité doit nous permettre : " de mieux connaître dans chaque département, l'organisation de la prise en charge ou de l’accompagnement des personnes ayant des problèmes d’alcool et se trouvant dans une situation précaire. C’est à dire connaître les PARTENAIRES HABITUELS auxquels les structures font appel de façon non systématique. Ce partenariat est le résultat d’une collaboration de proximité qui est plus ou moins habituelle mais qui varie en fonction du contexte de la prise en charge. " d’identifier les structures pivot dans chacun des départements concernés. On entend par STRUCTURE PIVOT, les structures vers lesquelles les personnes sont orientées de manière systématique ou très fréquente par l’ensemble ou la majorité des intervenants. On estime que les structures pivot ont un caractère incontournable quel que soit le contexte. « Pré-enquête qualitative auprès des usagers des services intervenant sur les problèmes « alcool-précarité ».- Rapport ORSPEC ~ Février 2000 ~ p. 6 2. MATERIEL ET METHODE 1.1. Matériel La méthode utilisée était celle de l'enquête prospective, transversale. 1.1.1. Le principe Il s’agissait de s’appuyer sur le réseau de partenaires des Comités Départementaux de Prévention de l’Alcoolisme (CDPA) pour avoir un retour sur les pratiques dans le domaine «AlcoolPrécarité ». Ce choix repose sur la spécificité de ces structures qui sont spécialisées en alcoologie et qui ont surtout une représentation départementale sur la région Poitou-Charentes. 1.1.2. La base de sondage était constituée par des structures de la région Poitou-Charentes, partenaires des CDPA des quatre départements (Charente, Charente-Maritime, Deux-Sèvres & Vienne). Après comparaison du contenu des listes, ces dernières ont été complétées à deux reprises par chacun des CDPA. Malgré tout d’importantes inégalités numériques des structures communiquées ont subsisté selon les départements. Tous les établissements ont été inclus dans l’enquête. A partir de ces informations, une base de données a été construite sous «Access ». 1.1.3. Le protocole d’enquête Cette enquête a été menée sous forme d’une enquête postale. Au total, 463 noms et adresses ont été fournis. Un envoi systématique sans rappel a été effectué auprès de ces structures et intervenants. Les envois ont été effectués le 30 août 1999 (fin de vacances d’été) et la réception des réponses s’est échelonnée du 17 septembre 1999 au 29 octobre 1999. Au total, 463 questionnaires ont été adressés, mais on notera toutefois que le nombre de questionnaires adressés par département est très hétérogène (cf. tableau 1). La quantité de courriers envoyés aux structures est quatre fois plus élevée dans la Vienne (42,6 %) que dans les Deux-Sèvres (10,4 % des envois). Malgré des taux de réponses variables selon les départements, aucun rappel systématique n’a été effectué compte tenu des contraintes opérationnelles et du calendrier. Tableau n°1 : Envois par département Charente Questionnaires Nombre envoyé 106 % 23,0 Charente. Maritime 111 24,0 Deux Sèvres 48 10,4 Vienne 197 42,6 Total 462 100,0 « Pré-enquête qualitative auprès des usagers des services intervenant sur les problèmes « alcool-précarité ».- Rapport ORSPEC ~ Février 2000 ~ p. 7 1.1.4. Le questionnaire Le questionnaire (Annexe 1) présentait deux parties : ! la première permettant de mieux connaître l’organisme sollicité et renseignant sur ses missions, son public ainsi que son activité. ! la seconde permettant de mieux appréhender le réseau des partenaires réguliers des organismes ayant participé à l’enquête et de déterminer les structures pivot qu’ils identifient dans le cadre de leur activité. 2.1. Méthode 2.1.1. Les critères d’inclusion Pour répondre à nos objectifs, une sélection des questionnaires réceptionnés a été effectuée. Les critères d’inclusion définis nous ont amenés à conserver uniquement les partenaires accueillant un public présentant des problèmes d’alcool et se trouvant en situation de précarité. La sélection a donc été réalisée à partir de la question « Quel est le public concerné ? ». Les réponses affirmatives à l’un des items suivants entraînait l’inclusion de la structure répondante dans l’étude : # Bénéficiaires du RMI # Chômeurs de longue durée # Parents isolés # Public jeune et désinséré # Personnes sans domicile fixe # Personnes habitants des quartiers défavorisés # Autres La rubrique « autres » a été étudiée au cas par cas, toujours selon le même principe. Sur les 93 questionnaires reçus, au total onze questionnaires ne remplissaient pas les critères d’inclusion et ont donc été exclus de l’analyse soit 16,7 % des questionnaires (cf. tableau 2). Tableau n°2 : Taux de questionnaires retenus dans l’analyse finale (n = 93 questionnaires) QUESTIONNAIRES Retenus Non retenus Total 2.1.2. n % 82 11 88,2 16,7 93 100,0 Analyse Les questionnaires ont été saisis sous Epi Info v6.04c sous windows 95 Les résultats de l’analyse relative aux structures pivot et aux partenaires réguliers des organismes répondants ont été ventilés par département. Par ailleurs, la catégorie «département » a été définie à partir de la commune de domiciliation des organismes ayant répondu à l’enquête. Remarque : l’importante fréquence des non-réponses et le faible nombre de questionnaires recueillis par département constituent une limite à l’analyse. Pour faciliter l’analyse des partenaires habituels des participants à l’enquête de chaque département, nous avons classé les partenaires en catégories fonctionnelles : « Pré-enquête qualitative auprès des usagers des services intervenant sur les problèmes « alcool-précarité ».- Rapport ORSPEC ~ Février 2000 ~ p. 8 1. Centre hospitalier, centre de cure ou post cure et Centre de Cure Ambulatoire en Alcoologie 2. Centre médico-social 3. Centre socio et socio-culturel 4. Centre d’Hébergement et de Réadaptation Sociale (CHRS) 5. Centre de formation 6. Centre d’information 7. Service de justice 8. Organisme de Sécurité Sociale, Mutuelle 9. Médecine préventive 10.Collectivités locales & territoriales 11.Associations diverses Nous avons proposé une liste non exhaustive des partenaires potentiels dans laquelle les CDPA et le CIPAT n’avaient pas été mentionnés. Cette lacune n’a pas eu de réelles conséquences compte tenu du fait que la base de données comportaient exclusivement des partenaires identifiés par les CDPA. 2.1.3. Le plan d’analyse Le plan d'analyse a été défini par l'ORS. Pour chacun des départements, nous étudierons : * les taux de participation et de non-réponses * les caractéristiques des structures ayant participé à l’enquête * les partenaires habituels des structures $ Le type d’établissements habituellement contactés * les structures pivot $ Le taux de structures capables d’identifier les structures pivot $ Les structures pivot identifiées « Pré-enquête qualitative auprès des usagers des services intervenant sur les problèmes « alcool-précarité ».- Rapport ORSPEC ~ Février 2000 ~ p. 9 3. RESULTATS 3.1. Le taux de participation Sur les 463 questionnaires envoyés, 93 ont été complétés et retournés par leur destinataire, soit un taux de participation de l’ordre de 20 %. Le taux de participation par département est hétérogène variant de 13,5 % en Charente-Maritime à 35,4 % pour les Deux-Sèvres (cf. tableau 3). Cette différence de participation importante est presque inversement proportionnelle au nombre de plis adressés par département. Tableau n°3 : Récapitulatif des taux de participation par département Charente Charente. Maritime Deux Sèvres Vienne Nombre envoyés Nombre retournés 106 111 48 197 462 28 15 17 33 93 Taux de réponses (%) 26,4 35,4 16,8 20,1 Département 13,5 Total 3.2. Les non-réponses Si on considère l’ensemble des questionnaires, le taux de non-réponses a été très variable selon les questions. Il a surtout été important pour les questions concernant l’activité des structures des trois dernières années (cf. tableau 4). En revanche, la plupart des participants (93,9 %) ont répondu aux questions touchant à leur mission, leur public, leurs partenaires et enfin l’identification d’une ou plusieurs structures pivot au niveau départemental. Tableau n°4 : les taux de non-réponses (n = 82 questionnaires) QUESTIONS n Effectif du personnel salariés Quelles sont vos principales missions ? Quel est le public concerné ? Combien de personnes avez-vous accueilli globalement? 1996 1997 1998 Combien de personnes alcooliques en situation de précarité avez-vous accueilli ? 1996 1997 1998 Pouvez vous identifiez des structures pivot départementales ? Pouvez-vous citer vos principaux partenaires pour le travail auprès des personnes alcooliques en situation précaire ? 11 % 0 17,2 0,0 0,0 35 42,7 35 29 42,7 35,4 59 72,0 58 5 70,7 65,9 6,1 76 7,3 0 54 « Pré-enquête qualitative auprès des usagers des services intervenant sur les problèmes « alcool-précarité ».- Rapport ORSPEC ~ Février 2000 ~ p. 10 3.3. Caractéristiques des participants 3.4.1. 3.3.1. Taille des structures Près de 57 % des organismes ayant répondu aux questionnaires sont de petites structures de moins de dix salariés (tableau n°5). Cette proportion est quasiment identique dans tous les départements, excepté dans la Vienne où le taux atteint 65 %. Pour le reste, les participants sont essentiellement des structures de 11 à 50 salariés et on a enregistré très peu de très grosses structures (4,6 % de structures employant plus de 50 salariés). Ces informations ne prennent pas en compte les bénévoles qui peuvent éventuellement participer à l’activité des structures. Tableau n°5 : Nombre de salariés Département Moins 10 salariés 11 à 50 salariés 11 % 55,0 % % Charente. Maritime 6 9 Plus de 50 salariés % Total Charente 7 54,5 4 45,0 0 11 25 1 14 56,9 30,0 7,1 100,0 37 6 1 Total 65,0 42,9 9,1 100,0 13 6 1 Vienne 50,0 36,4 0,0 20 Deux Sèvres 38,4 3 5,0 20 100,0 4,6 65 100,0 100,0 3.4.2. 3.1.2. Ancienneté des structures L’analyse de l’ancienneté des structures ayant participé à l’enquête montre que la majorité d’entre eux (57,9 %) existent depuis plus de 10 ans. Plus de 80 % structures tous départements confondus datent de plus de 6 ans. Cependant la ventilation par département met en évidence une situation particulière en Charente où la tendance est inverse à celle des autres. 43,8% des organismes sont assez récents (créés il y a moins de 6 ans) alors que l’on en compte de 0 et 11 % dans les autres départements. Tableau n°6 : Ancienneté de la structure Département 1 à 5 ans 6 à 10 ans Plus de 10 ans Total Charente 7 % 1 43,8 4 % 0 2 5 15 16 26,3 33 69,5 23 100,0 15,8 26,1 66,7 9 100,0 9 6 6 Total 11,1 33,3 66,6 9 100,0 1 3 6 Vienne 0,0 22,2 31,3 16 Deux Sèvres 11,1 25,0 % % Charente. Maritime 57,9 57 100,0 « Pré-enquête qualitative auprès des usagers des services intervenant sur les problèmes « alcool-précarité ».- Rapport ORSPEC ~ Février 2000 ~ p. 11 100,0 3.4.3. 3.1.3. Les missions On constate que la plupart des organismes ayant renvoyé le questionnaire travaillent dans le champs social. 72 % des enquêtés déclarent avoir une mission d’accompagnement et de soutien et près 60 %, une mission de suivi social. Parmi les compétences citées, l’information et l’insertion sont aussi très présentes. Les structures ayant une approche médicale du problème Alcool-Précarité sont peu représentées. Cependant, ces dernières sont numériquement moins nombreuses dans le départements que les structures sociales. Au total, 14,6 % des structures assurent un suivi médical, 4,9 % des cures médicales ou des post cure. Tableau n°3 : Les missions des structures Département Soutien & accompagnement Suivi social Information Insertion Suivi éducatif Formation Suivi médical Cure médical Post-cure Charente 19 % 11 76,0 18 % % 11 5 12 % 3 48,0 6 % 3 24,0 3 % 4 12,0 1 % 2 4,0 1 % 2 4,0 0 Psychothérapie 2 2 0,0 % 1 8,0 25 13 % Une même structure peut avoir des missions multiples 100,0 0,0 2 2,4 4 3,6 28 100,0 4,9 0,0 1 16 100,0 4 0 0 4,9 3,6 0,0 7,7 4 1 0 14,6 3,6 0,0 15,4 12 0 0 22,0 7,1 0,0 15,4 18 2 1 37,8 21,4 18,8 15,4 31 6 3 42,7 28,6 18,8 30,8 35 8 3 50,0 46,4 50,0 23,1 41 13 8 57,3 25,0 37,5 23,1 47 7 6 72,0 50,0 75,0 38,5 59 14 12 Total 57,1 62,5 76,9 44,0 16 10 10 Vienne 81,3 38,5 48,0 % 13 5 12 Deux Sèvres 84,6 72,0 Suivi psychiatrique % Total Charente. Maritime 4,9 82 100,0 « Pré-enquête qualitative auprès des usagers des services intervenant sur les problèmes « alcool-précarité ».- Rapport ORSPEC ~ Février 2000 ~ p. 12 100,0 3.4. Identification des partenaires habituels L’analyse des structures identifiées par les personnes accompagnant les personnes alcooliques en situation de précarité montre à quel point cette prise en charge peut être complexe et se base sur un champ d’action multidisciplinaire. Les individus peuvent nécessiter de besoins très variés et exprimer des attentes diverses : aide médicale, soutien psychologique, aide financière... Tableau n°7 : Pouvez-vous citer vos principaux partenaires pour le travail auprès des personnes alcooliques en situation précaire ? (N = 76 questionnaires) Département Charente Nombre de questionnaires n=24 Centres hospitaliers, Centres de % Cure, CCAA* ou post cure 17 Centres sociaux & socioculturels Services sociaux des collectivités % locales ou territoriales 20 Associations 20 CDPA** Centres de formation Centres médico-sociaux Services de justice Centres d’information % Charente -Maritime n=13 70,8 83,3 83,3 12 11 13 7 % 12 % 16 % 8 % 3 % Centres d’Hébergement et de Réadaptation Sociale (CHRS) % 13 Organismes de Sécurité Sociale, % Mutuelles... 9 Médecine préventive 2 % 50,0 66 ,7 33,3 12,5 54,2 37,5 8,3 5 1 1 5 4 3 4 92,3 84,6 100,0 53,8 38,5 7,6 7,6 38,5 37,8 23,1 37,8 Deux -Sèvres n=13 13 10 10 6 8 5 5 8 0 5 0 100,0 76,9 76,9 Vienne Total n=26 N=76 24 21 18 92,3 80,8 69,2 38,5 38,5 61,5 0,0 38,5 0,0 62 61 33 46,2 61,5 69 6 4 10 7 0 0 3 23,1 15,4 38,5 26,9 0,0 0,0 11,5 * CCAA : Centre de Cure Ambulatoire en Alcoologie ** CDPA : Comité départemental de Prévention de l’Alcoolisme « Pré-enquête qualitative auprès des usagers des services intervenant sur les problèmes « alcool-précarité ».- Rapport ORSPEC ~ Février 2000 ~ p. 13 31 26 24 23 17 17 9 86,8 81,6 78,9 43,4 40,8 34,2 31,6 30,3 22,4 22,4 11,8 On peut constater que les organismes questionnés ont répondu de façon relativement uniforme. En effet, la distribution des réponses par département en fonction des différentes catégories est assez homogène. Pour 90 % des personnes enquêtées, les partenaires habituels les plus fréquemment contactés pour accompagner les personnes alcooliques en situation de précarité appartiennent à la catégorie « structures hospitalières, CCAA, structures de cure ou de post cure ». En second lieu, nous retrouvons les services sociaux des collectivités territoriales ou locales et les centres sociaux qui collaborent avec plus de 80 % des organismes questionnés. Les associations semblent être, elles aussi, des partenaires privilégiés dans le champs d’action « Alcool - Précarité ». Plus de trois quarts des structures déclarent travailler avec des associations. On peut identifier parmi les associations citées : !des associations spécialisées autour du problème alcool comme les « Comités départementaux de Prévention de l’alcoolisme » (excepté le CIPAT et le CDPA de Charente que nous avons classés avec les centres de cure), !des groupes de soutien de type « Alcooliques Anonymes », un grand nombre d’associations caritatives telles que le « secours populaire », « le secours catholique », « les Restos du cœur » ...mais aussi beaucoup de foyers d’hébergement. Cette diversités des types d’association soulignent la disparité des besoins des personnes ayant un problème d’alcool et vivant une conjoncture difficile. Le champ d’intervention en ce domaine est d’autant plus vaste que la précarité peut être aussi bien financière, professionnelle que sociale. D’autres types de partenaires ont été cités comme les centres de formation, les centres médicosociaux, les services de justice, les CHRS et les organismes de Sécurité Sociale. Ils apparaissent dans la liste mais de manière moins systématique que les partenaires précédemment exposés. Globalement, moins d’un tiers des enquêtés les décrivent comme partenaires habituels. On constate une inégalité frappante du recours à ces dernières structures selon les départements considérés. En considérant chaque type de structures nommées, on peut voir qu’elles sont toutes représentées sur l’ensemble des quatre départements. Mais on peut imaginer que cette disparité soit due, non pas à une absence de structures dans certains départements mais peut être dans certains cas à un manque de proximité géographique des organismes concernés entraînant une plus faible collaboration. Au final, on discerne clairement dans cet état des lieux, que les champs de compétence nécessaires et à disposition sont nombreux. La variété des structures intervenant lors de la prise en charge des problèmes « Alcool-Précarité »est importante. En définitive, il est manifeste que l’aspect médical de la prise en charge des problèmes "Alcool-Précarité" est indissociable de l’aspect social. « Pré-enquête qualitative auprès des usagers des services intervenant sur les problèmes « alcool-précarité ».- Rapport ORSPEC ~ Février 2000 ~ p. 14 3.5. Identification des structures « pivot » 3.4.4. 3.5.1. Capacité à identifier les structures pivot A la question « Pouvez vous identifiez des structures pivot départementales ? », 78 % des participants répondent affirmativement (cf. tableau 5). Ce taux est important et peut paraître rassurant mais il soulève toute la difficulté d’accompagner des individus pour des problèmes "Alcool-Précarité. Au fond, 22 % de personnes des personnes questionnées sont dans l’impossibilité de définir une structure pivot départementale, ce qui n’est pas négligeable. Tableau n°5 : Pouvez vous identifiez des structures pivot départementales ? (n = 82 questionnaires) Département Oui Non Total Charente Charente .Maritime Deux Sèvres Vienne Total 88,0 12,0 9 4 85,2 14,8 67 1 92,9 7,1 23 2 81,8 18,2 13 3 10 87,0 13,0 25 100,0 11 100,0 14 100,0 27 100,0 77 100,0 22 3.4.5. 3.5.2. Les structures pivot par département 166 réponses ont été proposées par les structures capables d’identifier des structures pivot départementales. Ces dernières pouvaient donner jusqu’à trois réponses. Au total, ce sont près de soixante structures qui ont été proposées avec des fréquences très variables. Nous avons isolé uniquement celles qui étaient les plus fréquemment citées et que nous pouvons donc considérer comme des ‘STRUCTURES PIVOT’. Les résultats suivants décrivent les structures pivot en fonction des départements. Les situations départementales sont évidemment différentes les unes des autres mais on peut noter que dans l’ensemble les Centres de Cure Ambulatoire en Alcoologie, les Comités Départementaux de Prévention de l’Alcoolisme sont très présents ainsi que les centre de cure. Les centres hospitaliers ont aussi été régulièrement cités : le centre hospitalier de La Couronne en Charente, de La Rochelle et de Jonzac en Charente-Maritime, le centre hospitalier Henri Laborit et le centre hospitalier universitaire dans la Vienne ont fréquemment été cités. En revanche, les déclarations étaient trop imprécises pour pouvoir identifier clairement un hôpital dans les Deux Sèvres même si ceux de Thouars et Niort ont été nommés. « Pré-enquête qualitative auprès des usagers des services intervenant sur les problèmes « alcool-précarité ».- Rapport ORSPEC ~ Février 2000 ~ p. 15 ! EN CHARENTE : Tableau n°6 : Description des structures pivot identifiées en Charente CHARENTE (n = 22 questionnaires) Lieu Centre de Cure Ambulatoire en Alcoologie / Comité Angoulême Départemental de Prévention de l’Alcoolisme La Couronne Centre d’Alcoologie de La Couronne La Couronne Centre Hospitalier Spécialisé de La Couronne dont CMP* n % 19 86,4 13 59,1 40,9 16,6 9 3 * CMP : Centre Médico-Psychologique Les trois structures pivot isolées sont localisées au centre de la Charente et à une très faible distance, environ huit kilomètres les séparent. Cette répartition campée en plein centre du département est étonnante et a tendance à souligner un manque d’homogénéité dans la prise en charge du problème « Alcool-Précarité » au niveau du département. Cependant, Il est étonnant qu’aucun référent n’ait été localisé dans d’autres communes plus excentrées. Il est vrai que près de la moitié des 22 établissements ayant répondu au questionnaire, étaient d’Angoulême. Mais ces 3 structures ont néanmoins été citées par des personnes de localisations géographiques diverses. Carte n°1 : Localisation des structures pivot en Charente Angoulême La Couronne Structure pivot définie Organisme ayant identifiée la structure pivot CCAA / CDPA CH La Couronne Centre Alcoologie « Pré-enquête qualitative auprès des usagers des services intervenant sur les problèmes « alcool-précarité ».- Rapport ORSPEC ~ Février 2000 ~ p. 16 ! EN CHARENTE-MARITIME : Tableau n°7 : Description des structures pivot identifiées en Charente-Maritime CHARENTE-MARITIME (n = 9 questionnaires) Lieu La Rochelle SHALE* (Centre Hospitalier de La Rochelle) Jonzac DISPPA** (Centre Hospitalier de Jonzac) Comité Départemental de Prévention de l’Alcoolisme La Rochelle Royan ALPHA n % 5 55,5 44,4 33 ,3 22,2 4 3 2 * SHALE : Structure Hospitalière d’Aide à la Libération Ethylique ** DISPPA : Département d’Information et de Soins pour les Personnes ayant un Problème d’Alcool Le schéma en Charente-Maritime est assez différent de celui de Charente. En effet, les trois structures pivot citées sont assez éloignées et sont alignées quasi exclusivement la façade ouest de la Charente Maritime. Malgré tout, les structures pivot nommées semblent bien couvrir le territoire de la Charente-Maritime. Dans le détail, le SHALE est le service hospitalier qui a été désigné le plus souvent, le DISPPA a été cité par des organismes localisés dans des communes différentes et plus dispersées sur le territoire de Charente-Maritime. Mais rappelons qu’au total, seulement 9 questionnaires ont pu être analysés. Carte n°2 : Localisation des structures pivot en Charente-Maritime La Rochelle Structure pivot identifiée Royan Organisme ayant identifié la structure pivot définie DISPPA SHALE Jonzac Alpha « Pré-enquête qualitative auprès des usagers des services intervenant sur les problèmes « alcool-précarité ».- Rapport ORSPEC ~ Février 2000 ~ p. 17 ! DANS LES DEUX-SEVRES : Tableau n°8 : Description des structures pivot identifiées dans les Deux-Sèvres DEUX-SEVRES (n = 13 questionnaires) Lieu Comité Départemental de Prévention de l’Alcoolisme Centre de Cure Ambulatoire en Alcoologie Croix d’Or Hôpitaux sans précision (Thouars, Niort, Bressuire) Niort Niort & Thouars Bressuire & Mauléon n % 6 61,5 46,2 5 36,5 7 53,8 8 Le CDPA et les CCAA sont localisés aux deux extrémités du département. Deux CCAA sont présents dans les Deux Sèvres mais il n’a pas été possible de les différenciés car les réponses ne précisaient pas la commune de celui auquel il était fait référence. Ce sont par ailleurs, les seules structures pivot organisant la prise en charge médicalisée de patients ayant pu être identifiées. On peut imaginer que les centres hospitaliers de Niort et/ou de Thouars pourraient figurer sur la carte si les informations avaient été plus précises. Les CCAA ont été cités par des personnes d’origine géographique très variée, tout comme le CDPA et l’association la Croix d’or. Carte n°3 : Localisation des structures pivot dans les Deux Sèvres Thouars Mauléon Bressuire Structure pivot identifiée Organisme ayant identifié la structure pivot définie Croix d'Or Niort CDPA CCAA « Pré-enquête qualitative auprès des usagers des services intervenant sur les problèmes « alcool-précarité ».- Rapport ORSPEC ~ Février 2000 ~ p. 18 ! DANS LA VIENNE : Tableau n°9 : Description des structures pivot identifiées dans la Vienne VIENNE (n = 23 questionnaires) CIPAT Centre Hospitalier Spécialisé H.Laborit dont CMP* Espace Vienne Centre Hospitalier Universitaire Centre de post cure Payroux Centre Hospitalier de Châtellerault Lieu n Poitiers 18 Poitiers 9 3 2 Poitiers 4 Payroux 4 Chatellerault 4 % 78,3 31,3 13,0 8,7 17,4 17,4 17,4 * CMP : Centre Médico-Psychologique On remarque que les structures les plus fréquemment citées soient localisées à Poitiers et Châtellerault. Malgré tout, le département est assez bien couvert par les structures désignées bien que d’autant plus que les structures désignées travaillent sur l’ensemble du département. La seule structure circonscrite dans le sud du département est le centre de post cure de Payroux. Le CIPAT (CCAA) et le CDPA de la Vienne, le centre hospitalier H.Laborit et le centre de post cure de Payroux ont été cités par des organismes épars sur l’ensemble du territoire, en revanche le centre hospitalier de Châtellerault est repéré essentiellement par des organismes implantés sur place. Carte n°5 : Localisation des structures pivot dans la Vienne Chatellerault Poitiers Payroux Structure pivot identifiée Organismes ayant identifiées les structures pivot définies CIPAT CH H.Laborit CH Chatellerault Post Cure Payroux « Pré-enquête qualitative auprès des usagers des services intervenant sur les problèmes « alcool-précarité ».- Rapport ORSPEC ~ Février 2000 ~ p. 19 Dans l’ensemble, la plus grande difficulté a résidé dans l’imprécision des informations fournies. ➢ D’une part, les personnes enquêtées ont souvent donné des réponses très générales (par exemple : « hôpitaux », « associations »...) qui ne permettaient pas de cibler nominativement une structure. ➢ D’autre part, la difficulté était de savoir si les structurez pivot citées correspondaient à celles du département de domiciliation de l’enquêté ou au contraire à celles d’un département limitrophe. Ce problème a rendu l’analyse complexe d’autant plus que certaines structures sont représentées dans la quasi-totalité des départements de la région. Cette ambiguïté se pose notamment pour les Comités Départementaux de Prévention de l’Alcoolisme (CDPA), les Centre de Cure Ambulatoire en Alcoologie (CCAA)... Les réponses présentées sont donc à considérer avec précaution. Cependant, l’analyse a permis de constater que la plupart des réponses formulées concernaient essentiellement le département de domiciliation des structures interviewées. ➢ Enfin, certaines structures pivot comme les centres hospitaliers peuvent rassembler plusieurs services distincts intervenant dans la prise en charge de patients alcooliques. Or dans de nombreux cas, aucune distinction de services n’a été précisée de sorte que les centres hospitaliers ont dû être considérés dans leur globalité. Le détail des services a malgré tout été décliné dans des sous catégories lorsque cela était possible. « Pré-enquête qualitative auprès des usagers des services intervenant sur les problèmes « alcool-précarité ».- Rapport ORSPEC ~ Février 2000 ~ p. 20 4. DISCUSSION Les Centres de Cure Ambulatoires en Alcoologie (CCAA) font partie des structures pivot énoncées de façon récurrente, tout comme les Comités Départementaux de Prévention de l’Alcoolisme (CDPA) et le CIPAT. Leur missions sont différentes mais complémentaires au point que dans certains départements, les CCAA et les CDPA se sont regroupés comme c’est le cas en Charente et dans la Vienne. Leur représentation départementale au niveau de la région et en France est, semble-t-il un atout qui facilite leur repérage et leur reconnaissance. Dans un deuxième temps, on a pu constater que beaucoup de structures faisant office de référents départementaux dans le domaine « Alcool - Précarité » sont des centres de soins ou de cure. Contrairement à l’état des lieux des partenaires habituels où les associations avaient une place prépondérante parmi les partenaires habituels des enquêtés, une proportion plus faible d’associations a été qualifiée de structure pivot. Cette constatation n’est pas anodine et fait émerger l’idée que l’alcoolisme est repéré de prime abord comme un problème médical. Un concept qui tend à suggérer qu’il faut soigner le problème d’alcool avant de pouvoir solutionner les autres difficultés. De ce fait, pour beaucoup de personnes, le centres de cure voire les centres médico-psychologiques sont des partenaires privilégiés et incontournables. On a pu remarquer au cours de l’analyse que la dimension sociale du problème « AlcoolPrécarité » était incontestable pour les personnes enquêtées puisque de nombreux partenaires habituels sont aussi bien des acteurs du secteur social que du médical. La question qui se pose aux vues de ces résultats, est la place du centre de post-cure de Payroux dans la Vienne fait partie de la liste des structures pivot nommées. En fait, il s’agit du seul centre de post-cure implanté en Poitou-Charentes. Une bonne campagne de communication avant son ouverture en juin 1999 a permis aux partenaires de bien l’identifier. On peut se poser la question de savoir si ce type de structures répond réellement à la définition de structure pivot étant donné qu’il se place en fin de suivi des patients. La notion de « passage systématique » par un centre de post-cure n’est pas évidente. A contrario, un centre de post cure semble représenter un lieu important surtout pour les personnes en situation de précarité où il leur est possible de se réapproprier un mode de vie « normal » tout en ayant un suivi médical. En ce sens, dans le cadre de la prise en charge de problème « Alcool-Précarité », il semble qu’on puisse bien parler de « structure pivot ». Carte n°5 : localisation des structures pivot par département « Pré-enquête qualitative auprès des usagers des services intervenant sur les problèmes « alcool-précarité ».- Rapport ORSPEC ~ Février 2000 ~ p. 21 Thouars Thouars Deux Sèvres Niort La Rochelle Niort La Rochelle Charente -Maritime Royan Chatellerault Poitiers Poitiers PoitiersVienne Payroux Payroux Payroux Charente Angoulême Angoulême Royan Jonzac La Couronne La Couronne Jonzac Structures pivot 5. CONCLUSION Au terme de cette enquête, on peut regretter de ne pas avoir obtenu un taux de réponse plus important, même si celui ci reste acceptable pour ce type d’enquête. Les personnes qui ont répondu à ce questionnaire semblent bien avoir saisi la nuance entre la notion de « partenaire habituel » et celle de « structure pivot ». En effet, bien que les organismes déclarent travailler avec des associations, des centres sociaux… ils ne les citent pas pour autant comme étant des structures de référence dans le domaine « Alcool-Précarité ». Les centres hospitaliers, les centres de cure et les centres d’alcoologie forment souvent des référents départementaux. Les résultats qui ont été obtenus sont enrichissants, montrant que les organismes enquêtés avaient établi des partenariats avec de nombreux types de structures : centres hospitaliers, associations, centres sociaux.... Ce descriptif montre les interconnexions qui peuvent exister entre les différents champs d’action (social, médical,...) lors de l’accompagnement d’une personne alcoolique en situation précaire. Toute la difficulté de la prise en charge du problème « Alcool-Précarité » est d’entendre la personne dans sa globalité et de retracer l’histoire de l’alcoolisme. L’alcoolisme est-il à l’origine de la précarité ou bien la précarité est-elle à l’origine de l’alcoolisme ? En ce sens, la prise en compte de l’individu est fondamentale car chaque personne aura connu un parcours différent et aura besoin d’une prise en charge adaptée et adaptable qu’elle soit médicale et/ou sociale. « Pré-enquête qualitative auprès des usagers des services intervenant sur les problèmes « alcool-précarité ».- Rapport ORSPEC ~ Février 2000 ~ p. 22 ENQUÊTE 2 PROBLEMES « ALCOOL-PRECARITE » : Pré -enquête qualitative auprès des usagers des services intervenant sur les problèmes« alcool-précarité » « Pré-enquête qualitative auprès des usagers des services intervenant sur les problèmes « alcool-précarité ».- Rapport ORSPEC ~ Février 2000 ~ p. 23 1. OBJECTIFS Dans un deuxième temps, une enquête auprès des usagers des structures-pivot déterminées précédemment est élaborée dans le but de : " mettre en relation la perception des usagers par rapport à leur suivi et à la formation « Pré-enquête qualitative auprès des usagers des services intervenant sur les problèmes « alcool-précarité ».- Rapport ORSPEC ~ Février 2000 ~ p. 24 2. MATERIEL ET METHODE 2.1. Matériel 2.1.1. Le choix des organismes Les structures pivot ayant été identifiées dans chaque département lors de l’enquête « repérage des structures de prise en charge des problèmes Alcool-Précarité» seront sollicités pour participer à l’enquête. 2.1.2. Les critères d’inclusion des usagers L’ensemble des enquêtes doit être réalisé en trois mois maximum. Les critères d’inclusion des usagers sont les suivants : Une personne ➫ âgée de 18 à 60 ans ➫ ayant ou ayant eu des problèmes d’alcool ➫ reconnaissant son problème d’alcool ➫ en situation de précarité identifiée (SDF, RMI, AAH, Allocataire soumis à plafond de ressources etc.) par les intervenants des organismes ➫ actuellement usager du service-pivot ➫ connue du service depuis au moins 6 mois ➫ acceptant l’entretien Il ne doit pas y avoir de sélection des usagers sur d’autres critères que ceux spécifiés ici. 2.1.3. Le questionnaire Le questionnaire élaboré par l’ORS et soumis au groupe de travail a été testé auprès d’un échantillon d’usagers (Cf. §3.2.3.4) après la validation de ce groupe. (Annexe 2) Le questionnaire destiné aux usagers porte sur une période rétrospective de 3 ans, période pendant laquelle ont lieu les formations et comporte un chapitre sur les besoins ressentis par les personnes, les services et les intervenants, d’autre part sur l’enchaînement des interventions et enfin sur la perception des usagers par rapport à l’évolution de leurs problèmes d’alcool. 2.2. Méthode : 2.2.1. Le type d’enquête Il s’agit d’une enquête transversale auprès d’un échantillon de 50 usagers par département fréquentant les structures pivot. La durée prévisionnelle de l’enquête sur le terrain est de 6 mois au plus. 2.2.2. Les structures pivot Un contact téléphonique est pris par l’ORS, suivi d’une rencontre avec le responsable afin de lui exposer les objectifs et outils d’enquête. Il est demandé à cette structure, de désigner deux ou trois personnes-ressources intervenant dans ces structures et volontaires pour réaliser les entretiens auprès des personnes. Ces personnes« Pré-enquête qualitative auprès des usagers des services intervenant sur les problèmes « alcool-précarité ».- Rapport ORSPEC ~ Février 2000 ~ p. 25 ressources recevront une formation spécifique pour les enquêtes. Dans le choix des structurespivot sera pris en compte la situation géographique (rural et urbaine). 2.2.3. Les modalités des entretiens Cette enquête est réalisée au cours d’entretiens semi-directifs, par des personnes-ressources volontaires appartenant aux structures pivot Les entretiens auront lieu auprès des usagers habituels de la structure et dans les conditions d’intervention habituelles, ou auprès d’usagers fréquentant d’autres structures proches et auxquelles ils auraient accès. 2.2.4. La pré-enquête : Cette enquête est précédée d’une pré-enquête, effectuée à partir de septembre 1999, afin de tester la faisabilité de cette étude. Une structure de cure en alcoologie de la Vienne a été contactée pour réaliser ce test. Notre choix s’est orienté vers une structure dont l’activité en alcoologie était reconnue sur le département et qui était susceptible de surcroît, d’accueillir des personnes dont le profil correspondaient à nos critères d’inclusion. Elle a été chargée d’une part de sélectionner une dizaine de personnes répondant aux critères d’inclusion et d’autre part de les soumettre à un entretien. Les objectifs sont de plusieurs ordres : • apprécier l’acceptation et la compréhension du questionnaire • valider les critères d’inclusion • estimer la capacité de l’enquête à évaluer l’impact des formations au travers des appréciations des usagers La mise en place de l’enquête finale auprès des usagers telle qu’elle est envisagée actuellement, est subordonnée aux résultats obtenus lors de cette pré-enquête. Si toutefois, les résultats attendus ne répondaient pas à nos attentes, d’autres protocoles d’évaluation pourraient être considérés. « Pré-enquête qualitative auprès des usagers des services intervenant sur les problèmes « alcool-précarité ».- Rapport ORSPEC ~ Février 2000 ~ p. 26 3. RESULTATS 3.1. Recrutement des sujets 3.1.1. Recrutement des sujets Au total, 12 sujets ont pu être inclus dans l’étude par l’équipe de la structure pivot sélectionnée. Le recrutement a été assez long puisqu’il s’est étalé sur une période de six mois. 3.1.2. Acceptation & compréhension du questionnaire Les modalités du questionnaire ont été acceptées par les patients et aucun refus n’a été enregistré. Tous les sujets ont répondu à l’ensemble des questions dans la mesure du possible en revanche, les entretiens ont obligé certaines personnes à se remémorer des périodes difficiles de leur vie. Bien qu’ayant réalisé ce questionnaire avec des personnes travaillant quotidiennement au contact de cette population, il semble que le questionnaire ait posé quelques problèmes. Des problèmes liés tout d’abord : ➢ à la formulation d’une question Exemple : Question 1 « A la suite de quel événement avez-vous eu un contact pour une aide ? » qui n’a pas suscité de réponses évidentes pour les patients interrogés. ➢ aux types de questions Les questions ouvertes ont été plus difficiles à appréhender pour les personnes interrogées et les enquêteurs étaient d’avis de favoriser les questions fermées ou semi ouvertes pour lesquelles il est plus facile de répondre. Exemple : Question 4, on cherche à connaître le type d’aide reçue par le patient, plusieurs items pouvait être définis (Aides familiales – Aides sociales (logement ; financière) – Aides juridiques - Aides relationnelle (qui inclus l’aide psychologique) – Aides sanitaires - Aides professionnelles – Autres ) 3.1.3. Critères d’inclusion L’ensemble des critères d’inclusion ont semblé pertinents et abordables excepté celui imposant que le patient soit connu des services depuis au moins 6 mois. En effet, ce dernier a été un réel frein au recrutement des sujets et il est apparu que le recrutement des sujets aurait été bien plus rapide si nous n’avions pas introduit cette donnée. Ce critère avait été établi de prime abord pour s’assurer de n’accepter que des personnes ayant une antériorité dans la démarche de prise en charge du problème « Alcool-Précarité ». Le second problème soulevé concernait le critère de situation du patient, à savoir que celui-ci devait être dans une situation de précarité identifiée (SDF, RMI, AAH, Allocataire soumis à plafond de ressources etc.). Or, certaines informations ne sont pas directement accessibles aux enquêteurs dans les fiches ou dossiers des patients. Il est possible d’identifier facilement les personnes sans domicile fixe, celles qui bénéficient du RMI ou de l’AAH, mais c’est plus difficile « Pré-enquête qualitative auprès des usagers des services intervenant sur les problèmes « alcool-précarité ».- Rapport ORSPEC ~ Février 2000 ~ p. 27 pour celles recevant les Allocations de Parents Isolés, les ASSEDICS, …. Toutefois, il était tout à fait possible de questionner la personne elle même sur sa situation actuelle. 3.1.4. Méthodologie Lors de l’analyse des questionnaires, il n’a pas été possible de savoir quelle était le degré de satisfaction des usagers au cours de leur démarche auprès des différents intervenants rencontrés. Nous avons omis de faire figurer dans la question 4 « Qui avez-vous contacté depuis le début de votre démarche ? Pouvez-vous les citer (du plus ancien au plus récent) » cette notion de satisfaction de sorte que nous n’avons avec ce questionnaire qu’une idée de la satisfaction des personnes sur la globalité de la prise en charge. Du point de vue du déroulement des enquêtes, l’équipe ayant effectué le pré-test a souligné à juste titre que nous n’avions pas défini dans le protocole, le moment auquel devait se dérouler de l’entretien dans le cas où les personnes étaient hospitalisées. En effet, l’état d’esprit et le comportement d’un patient varie selon les périodes de l’hospitalisation. Les enquêteurs ont suggéré qu’il faudrait réaliser l’interview l’avant dernier jour du séjour pour optimiser la qualité de réponse. 3.1.5. Capacité identifier les intervenants La capacité à identifier les intervenants représentent le point le plus problématique de l’enquête. Les difficultés d’interprétation rencontrées sont de plusieurs ordres et présentent des inconvénients majeurs à l’atteinte des objectifs de cette enquête : 1. Les patients ont eu des problèmes pour se remémorer la chronologie des évènements et la durée de prise en charge 2. Beaucoup d’imprécisions existent dans les déclarations notamment concernant l’identification de la personne qui a pris le patient en charge. 3. Aucun intervenant ayant suivi la formation n’a pu être identifié parmi les personnes citées dans la chronologie de la prise en charge. « Pré-enquête qualitative auprès des usagers des services intervenant sur les problèmes « alcool-précarité ».- Rapport ORSPEC ~ Février 2000 ~ p. 28 4. CONCLUSION Rappelons que l’objectif de l’étude est de mettre en relation la perception des usagers par rapport à leur suivi et la participation à la formation Alcool-Précarité des intervenants en alcoologie. Or aux vues de cette pré-enquête, il n’y a pas de possibilités d’identifier de manière fiable les intervenants en alcoologie à partir des entretiens avec les sujets. Donc la méthode testée doit être rejetée car on ne peut pas mettre en relation la satisfaction par rapport à la prise en charge des problèmes Alcool-Précarité avec la formation ou non des intervenants. Dans l’immédiat, aucune méthode ne permettra d’atteindre les objectifs dans les délais impartis par l’évaluation (février 2001), par contre, un protocole d’enquête substitutif est à l’étude. Il se base sur un suivi prospectif des usagers mais ne pourra être testé avant le début de l’année 2001. ANNEXES « Pré-enquête qualitative auprès des usagers des services intervenant sur les problèmes « alcool-précarité ».- Rapport ORSPEC ~ Février 2000 ~ p. 29 ANNEXE 1 : ENQUETE AUPRES DE SERVICES ET STRUCTURES INTERVENANT SUR LE THEME ALCOOL-PRECARITE Avertissement : Ce questionnaire vous est adressé dans le cadre du programme régional de formation sur le thème « AlcoolPrécarité » réalisé par les CDPA en relation avec l’ANPA et l’ORS et destiné à orienter la mise en place ultérieure d’une enquête auprès des publics en situation de précarité souffrant d’un problème d’alcool. Il n’a donc aucune visée de contrôle de votre activité et nous nous engageons formellement sur la confidentialité de l’exploitation des données. Nom du Service ou de la structure : _______________________________________________ Responsable administratif : __________________________ d’ouverture : 19/__/__/ Adresse : Année ___________________________________________________ /__/__/__/__/__/ Code Postal : ____________________________ /__/__/__/__/__/__/__/__/__/__/ Téléphone : /__/__/__/__/__/__/__/__/__/__/ Ville : Fax : 1°.Effectifs du personnel (en nombre d’équivalents temps pleins) : Personnel salarié /______/ Personnel /______/ bénévole 2°.Quelles sont les principales missions de votre structure/service ? (Plusieurs réponses possibles) Formation Soutien et Accompagnement % % Information / Prévention Suivi Educatif % % Insertion Professionnelle Suivi Psychiatrique % % Suivi Médical Suivi Social % % Cure Médicale Psychothérapie % % Post Cure Thérapie Familiale % % Autre Préciser : ____________________________________ % 3°.Quel est le public concerné ? (Plusieurs réponses possibles) Bénéficiaires du RMI % Chômeurs de longue durée % Parents isolés % Public jeune et désinséré % Personnes habitant des quartiers défavorisés % Personnes sans domicile fixe % Personnes souffrant de problèmes psychiques % Personnes condamnées pour problèmes d’alcool % Autre Préciser : _____________________________________ % 4°.Combien de personnes votre structure accueille t’elle annuellement (données officielles des rapports d’activité). Si vous ne pouvez pas répondre, mettez une croix dans les cases : Activité Globale 1996 /______/ 1997 /______/ 1998 /______/ Le cas échéant, nombre d’alcooliques 1996 /______/ 1997 /______/ 1998 /______/ en situation précaire 5°.Pouvez-vous citer vos principaux partenaires pour le travail auprès des personnes alcooliques en situation précaire? (Cocher sur la liste ci-jointe les partenaires habituels ou à défaut écrivez les en clair dans le tableau en fin de liste - Attention cette liste est imprimée en RECTO-VERSO) 6°.Pouvez-vous identifier des structures pivots départementales ? Non % Oui % « Problème Alcool-Précarité : repérage des structures de prise en charge par des professionnels ». Rapport ORSPEC ~ Février 2000 ~ p. 30 ANNEXE 1 : ENQUETE AUPRES DE SERVICES ET STRUCTURES INTERVENANT SUR LE THEME ALCOOL-PRECARITE « Une structure pivot est une structure par laquelle les personnes vont être orientées de manière systématique ou très fréquemment par l’ensemble ou la majorité des intervenants. » Si oui, hiérarchiser les réponses de 1 (correspondant le plus fréquent) à 3 1° ______________________________________ 2° ______________________________________ 3° ______________________________________ « Problème Alcool-Précarité : repérage des structures de prise en charge par des professionnels ». Rapport ORSPEC ~ Février 2000 ~ p. 31 7°.Accepteriez-vous de participer à une recherche** auprès de publics accueillis pour un problème Alcool-Précarité qui doit se dérouler au % Non cours de l’année 2000 ? % Oui *Recherche ayant pour objectif de connaître le parcours des personnes par rapport au travail en réseau Pouvez-vous nous indiquer le nom des personnes qui chez vous seraient intéressées pour participer à cette recherche ? « Problème Alcool-Précarité : repérage des structures de prise en charge par des professionnels ». Rapport ORSPEC ~ Février 2000 ~ p. 32 C:\Carine\ANPA 98\Enq usagers\Questionnaire usagers .doc Réseau Alcool-Précarité - 30/08-1999 38 Ass. Nat. de Prévention de Alcoolisme (ANPA) / Observatoire Régional Santé Poit-Char (ORSPEC) Contact : Dr F.Chabaud - Hôpital Pasteur - 15, Pont St Cyprien - 86 036 POITIERS Cedex - Tel : 05.49.44.40.41