PPrama 295 - La préfecture de Police

Transcription

PPrama 295 - La préfecture de Police
PPrama : le panorama hebdomadaire de la préfecture de police
PPrama N° 295 - 20 novembre 2013 Si vous ne visualisez pas correctement ce message, cliquez ici | Version imprimable
ANNIVERSAIRE : LA BAC 75 N FÊTE SES 20 ANS
Créée le 3 novembre 1993, la BAC 75 N est le fruit de la
fusion de l’ensemble des brigades mobiles d’arrondissement
de nuit à Paris. Depuis la mise en place de la direction de la
sécurité de proximité de l'agglomération parisienne
(DSPAP) en 2009, la BAC 75 N a intégré les services de nuit
de l'agglomération.
Elle constitue un maillon essentiel du dispositif parisien de
sécurisation. Service répressif, craint par les délinquants, sa
renommée tient également à la qualité de ses interventions
et au professionnalisme des policiers qui la composent.
A l’occasion de cet anniversaire, PPrama vous invite à découvrir les
nuits parisiennes sous l’angle de ceux qui écoutent et régulent les
pulsations nocturnes de la Capitale, veillant à la fois sur la sécurité des
noctambules et sur la tranquillité de nos nuits, depuis deux décennies.
La
parole
revient
au
commissaire
divisionnaire Olivier BOURDE, chef du service
de nuit de l'agglomération parisienne et de la
BAC 75 N : « L’objectif initial était de constituer une force de frappe, proactive et
adaptée aux réalités de terrain. Celle-ci
devait être capable d'intervenir tant en
matière
d'anti-criminalité
qu’en
unité
constituée
sur
des
problématiques
de
délinquance, de sécurisation, mais aussi de
maintien de l’ordre nocturnes ».
• LE CHIFFRE :
80 349 : c’est le nombre
d’interpellations réalisées en 20
ans par les policiers de la BAC
75 N.
Plus de 800 effectifs ont
travaillé au sein de cette unité
dont 169 actuellement.
34 fonctionnaires ont été
décorés pour leurs actes de
courage sur cette même
période.
DÉCRYPTAGE
• Pouvez-vous nous présenter en quelques mots la BAC 75 N
La BAC 75N, c'est avant tout 169 professionnels. Chaque policier de ce
service est sélectionné selon son expérience, son aptitude physique et sa
force morale. Il s'agit d'une démarche volontaire où seuls les plus aguerris,
responsables et compétents sont retenus. L’intégrer n'est pas un
engagement anodin pour ces policiers qui doivent parfois attendre plusieurs
années avant de pouvoir y servir.
Tous sont formés et entraînés à toutes les armes létales et non létales de la
file:///C|/Users/defougcl/Desktop/pprama/pprama295.htm[05/12/2013 09:51:48]
PPrama : le panorama hebdomadaire de la préfecture de police
sécurité publique, aux techniques de lutte contre les violences urbaines en
unités constituées et à la conduite rapide.
• Comment est organisée cette brigade ?
Le service est structurée à l'origine autour de trois compagnies exerçant en
tenue et en civil. Ces effectifs travaillent en régime cyclique 4/2 (4 jours
travaillés, 2 jours de repos). Depuis mai 2008, une section civile a été mise
en place afin d'optimiser les capacités d'interpellation et d'élargir le champ
d’action des policiers qui la constituent (lutte contre les vols commis avec
violences, lutte contre les stupéfiants, amélioration du dispositif
d’interpellations en cas de violences urbaines…). Cette force de sécurité
dispose actuellement, sur le terrain, chaque nuit, en moyenne de 50 à 60
fonctionnaires.
Par ailleurs, ce service n’a cessé de se féminiser au fil des années. Le
lieutenant Patricia ADRIAN a été la première femme affectée à la création du
service de la brigade. Elle y a exercé jusqu’au grade de commandant.
Aujourd’hui 16 collègues femmes sont en poste dans les différentes unités
du service.
• Quel est
composent ?
le
travail
du
quotidien
des
fonctionnaires
qui
la
Jusqu'en 2009, la BAC 75 N possédait une double casquette de lutte anticriminalité et de maintien de l'ordre. Elle était amenée à gérer les services
d'ordre les plus divers : protection de la préfecture de police contre les
menaces terroristes, cérémonies des Césars, protection de représentations
étrangères, etc... Depuis 2009, la compagnie de nuit de la direction de
l’ordre public et de la circulation (DOPC) a pris en charge ce type de
missions, permettant à la BAC 75 N de se recentrer sur la lutte contre la
criminalité, sur la sécurisation nocturne et sur la lutte contre les violences
urbaines au sein de toute l'agglomération parisienne.
La réforme de la police d’agglomération a élargi son spectre de compétences
en permettant d’apporter son appui aux départements de la petite couronne
dans le cadre de la mutualisation des effectifs. Les renforts « BAC 75 N »
s’effectuent essentiellement en matière de sécurisation liée à des
phénomènes de violences urbaines (Villemomble, Bagnolet, Asnières
/Gennevilliers, Orly, etc...). En 2010, la BAC 75 N intervenait également à
Villeneuve-le-Roi afin de déloger des militants altermondialistes enchaînés à
un train transportant des déchets nucléaires.
• Ces policiers ont-ils des spécificités sortant du quotidien ?
La BAC 75 N a été intégrée, depuis 2008, à la brigade anti-commando dans le
cadre de la force d'intervention de la police nationale (FIPN). Ses fonctionnaires
ont suivi un cursus de formations spécifiques délivré par la brigade de recherche et
d'intervention (B.R.I.) de la direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) de
Paris. La brigade est également une unité déployée en cas d’attaque ou d’incident
de type nucléaire, radiologique, biologique, chimique ou explosif (NRBC-e) en
qualité de primo intervenant sur cette catégorie de danger, s’il advient de nuit.
file:///C|/Users/defougcl/Desktop/pprama/pprama295.htm[05/12/2013 09:51:48]
PPrama : le panorama hebdomadaire de la préfecture de police
• Cette force de sécurité dispose-t-elle de moyens matériels adaptés à la diversité de ses missions ?
Ce service dispose d'un armement varié et conséquent (fusil à pompe,
pistolets-mitrailleurs, flash-balls, lanceurs de balles de défense, pistolets à
impulsions électriques, lance-grenades, herses), d'un parc automobile
important marqué par les véhicules Ford Mondeo sérigraphiés « BAC » qui
constituent en quelque sorte l'image de marque du service. Tous les
véhicules sont géolocalisés et certains disposent des caméras embarquées.
Chaque fonctionnaire dispose de son équipement de protection individuelle.
Les véhicules de patrouilles parcourent une moyenne annuelle de 22 411
kms et l'ensemble des véhicules 571 630 kms.
La BAC 75 N aligne actuellement entre 16 et 20 véhicules par nuit.
SCÈNES DE VIE, SCÈNES DE NUIT…
Durant ces 20 ans, la BAC 75 N a fait face à de nombreuses et diverses problématiques telles que : le trafic
de crack dans le nord de la Capitale, les « casses béliers », les vols violences de véhicules de grosses
cylindrées ou de montres de luxe, les rixes en sortie de boîtes de nuit, le développement des pratiques
occultes de location de véhicules de luxe, le racolage public actif, les ventes dites à la sauvette, les
affrontements entre bandes, les violences urbaines, les renforts dans les cités sensibles de petite couronne,
les vols par effraction… PPRAMA vous propose de revenir sur quelques moments de l’histoire de la BAC,
heureux ou douloureux, drôles ou surprenants.
• La brigade face aux violences urbaines
interpellations.
Le 6 juin 2001, un jeune homme faisait une
chute mortelle du toit d'un immeuble du
18e arrondissement. Suite à cet accident,
dès le lendemain, la BAC 75 N, au complet,
jugulait une attaque à l’encontre du
commissariat de la Goutte-d'Or par une
bande de ce quartier. Deux nuits d'émeutes
s'ensuivent au cours desquelles les effectifs
du service procéderont à de nombreuses
En 2007, les policiers de la BAC 75 N ont également participé au dispositif de sécurisation lié aux émeutes de
Villiers-le-Bel (95).
• La brigade face au grand banditisme
En 2002, les effectifs BAC 75 N de la brigade ont interpellé un « gang »
d’Europe de l'Est, auteur d'un « casse » à la voiture bélier au préjudice d'un
magasin de vêtements de luxe du 6e arrondissement, après course
poursuite.
La même année, les policiers de la BAC 75 N investissait le site du centre
fort Valliance chargé de la distribution de la monnaie euro. Ce dernier venait
d’être attaqué à l’explosif par une équipe menée par Antonio FERRARA. Les
policiers faisaient l'objet de tirs nourris lors de la course poursuite sur
l'autoroute A1.
• La brigade face au danger
En 2003, les effectifs intervenaient en premier et délimitaient un périmètre
de sécurité lors de l'incendie de la représentation diplomatique d’Israël à
Paris.
En 2004 et 2005, primo intervenants sur les incendies d’un foyer du
boulevard Vincent Auriol et d’un hôtel social de la rue de Provence, les
policiers de la BAC 75 N réalisaient le périmètre de sécurité de ces deux
incendies mortels. Un suivi psychologique des policiers fut nécessaire à la
suite du choc subi à la vue des enfants défenestrés.
• La brigade face au deuil
file:///C|/Users/defougcl/Desktop/pprama/pprama295.htm[05/12/2013 09:51:48]
PPrama : le panorama hebdomadaire de la préfecture de police
Suite à l’accident mortel ayant entraîné la mort de la princesse de Galles
Lady Diana SPENCER, en 1997, la BAC 75 N était chargée de la mise en
œuvre du périmètre de sécurité autour du tunnel de l'Alma (16e).
En 2003, un policier hors-service était assassiné par un toxicomane au
niveau de la Porte de Clichy (17e). Le meurtrier était immédiatement
interpellé par les policiers de la BAC 75 N.
Mais l’événement le plus douloureux auquel les effectifs de la BAC 75 N aient été
confrontés, durant cette double décennie, a eu lieu le 21 février de cette année.
Suite à une course poursuite sur le périphérique, le capitaine Cyril GENEST et
lieutenant Boris VOELCKEL trouvaient la mort après avoir été violemment percutés
par un véhicule de grosse cylindrée. Ce tragique événement illustre le dévouement
poussé à son paroxysme de ces policiers d’exception, au service des victimes et du
public. Au-delà de l’onde de choc et de l’émotion nationale de ces disparitions, leur
décès a provoqué un grand traumatisme au sein des services de la préfecture de
police, ainsi qu'un fort élan de solidarité autour des familles.
• La brigade face aux violences entre bandes
En juillet 2009, les effectifs civils de la BAC 75 N interpellaient deux bandes
qui s'affrontaient violemment en plein cœur de Paris, sur le Champ-de-Mars
(7e). Lors de cette rixe, un policier du service eut le nez tranché par un
coup de tesson de bouteille par un voyou.
Mais d’autres événements plus anecdotiques, ont également marqué la vie de la brigade en 20 ans, sourit le
commissaire BOURDE.
• Les cowboys de la brigade en piste
Un soir de la fin des années 90, les deux compagnies BAC 75 N sont
engagées afin d'intercepter une dizaine de ... poneys échappés d'un centre
équestre du bois de Vincennes et progressant sur les axes routiers en
direction du périphérique. Au final, les poneys se rendront d'eux mêmes
dans leur écurie au petit matin vaincus … par la faim !
• Les policiers dans le métro
C’est d’ailleurs à la même période, qu’un de nos équipages, en tentant d'intercepter un
véhicule qu’il souhaitait contrôler, réalisait une fausse manœuvre et finissait sa course
dans une bouche du métro de la station « Courcelles » (17e).
• La voiture de service fantôme
Un autre incident du même ordre est advenu en 2002. alors qu’un véhicule
de la brigade tentait de rejoindre une poursuite, cet équipage ne put
finalement y prendre part. En effet, suite à une fausse manœuvre sur les
Maréchaux, la voiture est accidentée au niveau de la porte des Poissonniers
(18e). Le message était transmis sur les ondes mais le véhicule resta
introuvable. Et pour cause, il s'était retrouvé 4 mètres en contre-bas sur la
voie de chemin de fer de la petite ceinture! Heureusement aucun blessé
grave ne fut à déplorer.
• La chasse au « Baron Rouge »
file:///C|/Users/defougcl/Desktop/pprama/pprama295.htm[05/12/2013 09:51:48]
PPrama : le panorama hebdomadaire de la préfecture de police
En septembre 2006, dans un contexte de surveillance accrue post attentat
du World Trade Center, la salle de commandement de l’état-major donnait
pour instruction au chef de la BAC 75 N de prendre en filature... un avion
qui survolait Paris !
L'infolettre PPrama est réalisée et diffusée par le service communication de la préfecture de police.
Directeur de la publication : Xavier Castaing, Chef du service de la communication, Cabinet du préfet de police.
Vous recevez cette lettre parce qu’un lecteur a souhaité vous la faire parvenir, ou que vous vous êtes abonné. Conformément à la loi n° 78-17
du 6 janvier 1978 relative à l’informatique et aux libertés, vous bénéficiez d’un droit d’accès, de rectification et de suppression des informations
à caractère personnel qui vous concernent.
Ce droit s’exerce auprès du contact suivant : Nous contacter.
Rédacteur en chef : Didier Carié. Rédacteur en chef technique : Denis Cottin.
9 boulevard du Palais, 75004 Paris | Crédits photos : préfecture de police / fotolia
Se désabonner | Nous contacter | Consulter les numéros précédents | Préfecture de police
file:///C|/Users/defougcl/Desktop/pprama/pprama295.htm[05/12/2013 09:51:48]