Anticiper et accompagner les mutations industrielles de la filière
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Anticiper et accompagner les mutations industrielles de la filière
! ""! ! # % & # $ ' ( )) ""! AVIS DU C.E.S.R. CHAMPAGNE-ARDENNE I. 23 MAI 2003 L’ORIGINE En juin 2002, Monsieur le Président du Conseil Régional a saisi le Conseil Économique et Social Régional sur la question des mutations industrielles dans la filière automobile au vu des évolutions et enjeux qui y sont liés. En effet, la sous-traitance industrielle représente des enjeux économiques et sociaux dont il est nécessaire de connaître les contours, les problématiques de développement et de fixer des perspectives en lien avec un dispositif régional adapté. D’autre part, région industrielle, la Champagne-Ardenne doit faire face à d’importantes évolutions dans l’organisation des productions. La plupart des champs d’activité de la Région sont en mutation. Sur proposition du C.E.S.R., le Conseil Régional nous a toutefois demandé d' aborder dans un premier temps les mutations industrielles appliquées à la filière automobile qui semble bien représentée et est directement concernée par les mutations passées et celles qui sont en cours dans un contexte de mondialisation des marchés et des productions. Il s’est agi de chercher des réponses aux questions suivantes : Comment la Champagne-Ardenne peut-elle se mobiliser pour valoriser un développement économique et social qui touche l’ensemble du territoire et des secteurs concernés, et saisir toutes les opportunités de développement ? Comment peut-elle anticiper des évolutions prévisibles ou envisageables qui peuvent être déterminantes pour l’emploi ? Comment peut-elle ancrer sur son territoire des unités de production ? Comment peut-elle participer à l’accompagnement des salariés dans le cadre des mutations ? II. LA DÉMARCHE Dans un premier temps, il s’est agi de mieux connaître la filière automobile en ChampagneArdenne en établissant un état des lieux sur les activités, les établissements industriels, les emplois et les formations régionales. Ce travail s’est basé sur les études pré existantes, sur une enquête auprès des entreprises concernées par ce secteur d’activité, sur des entretiens d’approfondissement et une analyse des problèmes au travers d’une rencontre avec les acteurs concernés. Dans un deuxième temps, ces éléments et la prise en compte du contexte d’évolution de ce secteur ont permis de mettre en relief les opportunités et les menaces pour l’industrie automobile régionale par la construction d’un scénario prospectif. L’ensemble de ces travaux a permis de formuler des préconisations au Conseil Régional permettant de repositionner les domaines industriels, les domaines de recherche et développement, les domaines de transfert de technologie…, ainsi que les services qui y sont liés et de placer les entreprises dans la compétition en particulier face aux besoins de l’industrie automobile de demain. Ces préconisations ont également concerné les domaines des compétences, de la formation, de l’adaptabilité et de la mobilité des salariés face aux mutations à venir. AVIS DU C.E.S.R. CHAMPAGNE-ARDENNE 23 MAI 2003 Ces travaux ont été menés au sein de la section « prospective – évaluation » du C.E.S.R. et en partenariat avec la Direction du Développement Économique du Conseil Régional. Ils se sont associés les compétences des cabinets Stratorg et BIPE pour sa réalisation. III. LA FILIÈRE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE : QUELQUES CHIFFRES La filière automobile emploie environ 20 000 salariés et intérimaires (dont 3 300 E.T.P.en mission d’intérim), soit 15% des emplois salariés de l’industrie champardennaise et 40% des intérimaires. Cette filière regroupe 269 établissements incluant 109 établissements dont l’activité est à plus de la moitié dédiée à l’automobile. 86% des emplois salariés sont dans des établissements de plus de 100 salariés et 4% dans des établissements de moins de 20 salariés. Les établissements appartenant à un groupe représentent 68% des effectifs salariés et ceux appartenant à un groupe régional indépendant 16%. Les fournisseurs de l’industrie automobile représentent 28% des emplois salariés, les secteurs des forges, fonderies et du travail des métaux en regroupent 40% et les secteurs de la plasturgie 15%, du caoutchouc 8% et du textile 6%. 42% des emplois sont tenus par des ouvriers qualifiés et 29% par des ouvriers non qualifiés (au niveau national et pour l’ensemble de l’industrie métallurgique, ces taux sont respectivement de 42,2% et 22,5%). Le poids relatif des emplois automobile est le plus déterminant pour les vallées de la Marne et de la Meuse. Il sera nécessaire d’approfondir l’analyse sur la pyramide des âges des salariés, l’encadrement et le poids de la formation dans les entreprises de l’automobile. IV. LA PROBLÉMATIQUE Trois grands mouvements affectent la filière automobile en Champagne-Ardenne : La délocalisation de la production, La concentration des fournisseurs, La baisse de la population active. AVIS DU C.E.S.R. CHAMPAGNE-ARDENNE 23 MAI 2003 V. LES LEVIERS D’ACTION Trois leviers possibles peuvent être actionnés : la compétitivité des entreprises, la mobilité géographique et professionnelle des salariés et l’attractivité de la région qui se déclinent en plusieurs piste d’action dont la suivante est transversale aux deux premiers leviers : Construire un accord de méthode entre les partenaires sociaux pour approfondir les conséquences de l’évolution du secteur dans les entreprises. 1) La compétitivité des entreprises Les enjeux sont de : Accroître la valeur ajoutée par l’innovation, Réduire les coûts unitaires plus vite que sa concurrence, Maintenir et développer des compétences, et ce avec le plus de concertation possible entre : les entreprises (entre elles, avec leurs clients et fournisseurs, avec les autres acteurs), les partenaires sociaux, les acteurs de développement régional. Innover dans les produits et/ou les process. Baisser les coûts unitaires (améliorer la compétitivité). Développer les compétences et les techniques maîtrisées. 2) Accompagner la mobilité géographique et professionnelle des salariés Décliner l’accord de méthode entreprise par entreprise pour : Définir les besoins en matières de compétences et de formation, Élever le niveau de technicité, Approfondir les risques quantitatifs par âges et métiers. Organiser entre les entreprises, la région et les organismes concernés les conditions de la mobilité : Établir des bilans individuels de compétences, Communiquer sur les emplois ouverts à moyen terme, Favoriser les transferts vers des pôles porteurs d’activité. Prendre en compte les aspects humains de la mobilité 3) Développer l’attractivité de la Région aux yeux des industriels Approfondir le dialogue avec les industriels sur les critères à travers lesquels ils jugent l’opportunité de leurs implantations actuelles ou potentielles en Champagne – Ardenne. Accompagner les actions collectives initiées par les industriels. Soutenir les développements qui accompagnent l’industrie. Manier ces leviers plus vite que les concurrents (entreprises et régions) AVIS DU C.E.S.R. CHAMPAGNE-ARDENNE 23 MAI 2003 VI. LE PLAN D’ACTION 1) Mettre en place et organiser un comité de pilotage composé des acteurs industriels les plus concernées, des partenaires sociaux et des institutionnels Ce comité de pilotage s’appuiera sur une structure opérationnelle dédiée installée dans un centre opérationnel régional de la production automobile, qui pourrait être hébergé par la branche la plus concernée (l’Union des Industries et Métiers de la Métallurgie ou U.I.M.M.). Le comité de pilotage définira rapidement le choix de l’hébergement sur des critères d’optimisation des moyens en fonction des objectifs retenus. Les actions mises en œuvre le seront en direction de l’ensemble des acteurs impliqués dans la production automobile. Dans tous les cas, cette structure comprendra des permanents afin d’assurer une réelle efficacité. Ces derniers seront choisis avec des compétences leur permettant de travailler sur les problématiques suivantes : L’organisation du partage des ressources en bureau d’études, L’organisation du partage de certains investissements (exemple : usinage à grande vitesse), L’organisation de l’achat groupé ou coordonné de matière première ou de composants communs, L’organisation de l’information et la mise en réseau des sous-traitants dans l’esprit de créer un club, un Système Productif Local (S.P.L.) ou bien un district, L’organisation du partage commercial vis à vis des grands donneurs d’ordre et vis à vis de l’export. Ces problématiques devront inclure les actions transversales suivantes : Informer les entreprises des travaux et études menées, exploiter et diffuser les anticipations du futur. Inciter les entreprises à anticiper et à déclencher des actions collectives hiérarchisées et pertinentes. Faire connaître les actions décidées, les aides disponibles pour accompagner les efforts des entreprises et des salariés. Faire connaître aux donneurs d’ordre automobile hors région les capacités et les efforts de la région en direction du secteur automobile. Organiser le suivi et l’évaluation des actions engagées. Organiser le renforcement de la veille technologique, stratégique et réglementaire (notamment en matière de protection de l’environnement), de la veille sur les évolutions des contextes, notamment par le renforcement du travail organisé existant (ARIST, Champagne-Ardenne Technologie, …). AVIS DU C.E.S.R. CHAMPAGNE-ARDENNE 23 MAI 2003 2) Arrimer le plus possible les groupes à la région En plus des actions de renforcement du potentiel technologique et de l’attractivité de la région, décrite dans le point 3 développé ci-après, des actions spécifiques sont à mener en direction des grands groupes. Prendre contact avec le Directeur de l’établissement ET le siège pour : Écouter leurs critères et leurs évaluations de la Champagne-Ardenne, Expliquer les souhaits d’anticipation partagée, les ressources locales actuelles et les projets d’amélioration, Entretenir un flux d’informations régulier. Rechercher une meilleure adaptation des aides existantes. 3) Optimiser les atouts de la Région Capitaliser sur la filière technologique fonderie Synchroniser à la fois les moyens de production et l’accumulation des compétences autour de la Fonderie Peugeot Citroën à Charleville Mézières, du C.R.I.T.T. M.D.T.S. et des établissements d’enseignement supérieur de la région, Prendre contact avec P.S.A. pour évaluer les risques/opportunités de l’évolution de l’établissement, Imaginer les actions concertées avec P.S.A. pour le maintien de l’activité du site et une meilleure articulation avec les autres établissements régionaux, Développer des actions communes avec le syndicat des fondeurs. Créer un technopôle forge de dimension européenne : Valoriser les savoir-faire traditionnels : pôle d’innovation et de compétences au rayonnement européen. Examiner l’opportunité de capitaliser sur la filière outillage. Renforcer le potentiel technologique des entreprises : Soit en créant une nouvelle plate–forme technologique dans les domaines concernant l’automobile, à savoir les matériaux, la plasturgie, l’électrotechnique, la micro mécanique, le caoutchouc, le textile, les technologies de l’information et de la communication, … Soit en renforçant le C.R.I.T.T. M.D.T.S. sur les compétences citées ci-dessus. Ce travail permettra de vérifier la faisabilité d’un C.N.R.T. (Centre National de Recherche Technologique) consacré à l’automobile en Champagne-Ardenne. Renforcer les partenariats industriels et technologiques inter régionaux et européens. Exploiter les synergies possibles avec d’autres secteurs d’activités (plasturgie, emballage – conditionnement, logistique, …). Accroître considérablement la présence et l’identification de la filière automobile régionale sur les grandes manifestations nationales et internationales. AVIS DU C.E.S.R. CHAMPAGNE-ARDENNE 23 MAI 2003 4) Piloter au plus près des besoins futurs la mobilisation des dispositifs de formation adaptés et l’accroissement des compétences et de la mobilité Faire émerger, de l’ensemble des entreprises, après un accord de méthode avec les partenaires sociaux : Les besoins quantitatifs et qualitatifs de formation initiale et continue pour élever le niveau de technicité et de qualité le plus à même de préserver, voire de développer, le maximum d’emplois dans le secteur automobile, Les besoins quantitatifs et qualitatifs de formation continue. Favoriser l’accès des entreprises à une gestion des ressources humaines modernes, développant la gestion par les compétences et la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (G.P.E.C.) avec un financement adapté. Le suivi global et la synthèse des actions dans ce domaine pourraient être assurés par l’O.P.E.Q. en étendant le domaine de ses missions. Identifier les secteurs qui ont des perspectives d’embauche dans la région de manière à : Orienter les salariés pour améliorer leurs possibilités de mobilité géographique et professionnelle, Identifier les formations à mettre en place en conséquence. Organiser l’articulation la plus judicieuse possible entre les partenaires sociaux et l’offre publique et privée de formation pour adapter au plus vite l’offre aux besoins de formation afin de favoriser l’élévation du niveau de technicité/qualité. Accroître les capacités d’adaptation et les possibilités de mobilité des salariés en confiant une mission spécifique aux organismes de collecte (O.P.C.A.), cette mission étant pilotée paritairement. Avis adopté à l’unanimité des exprimés Refus de vote : 2 (C.F.E. – C.G.C.) * & ) ! ! " # $ %% &'() * * * $ %% &'() * ""! * * + $ , #- ...# # ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE Préambule .................................................................................................... 5 ,$) * ) + # % ' ) & + % ! !$) ) & . 1 & $ //////////////////////////////////////////////////////////////////0 " ""! # # " " 2 //////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////34 % ' % + && 5 . && $ 01 2 3 0+ ! + //////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////,0 / 0!1 + + - & " ( ! 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Elle venait en convergence avec le souci exprimé au sein du CESR sur l' avenir des activités de sous-traitance dans la Région. Le Conseil Régional de Champagne-Ardenne décida de saisir le Conseil Economique et Social Régional pour qu’il réalise une étude portant sur l’évolution de la filière automobile régionale et sur les propositions d’actions concrètes pour conforter le tissu économique régional. Informés de la consultation lancée par la Région, nous avons été très sensibles à la dynamique initiée au sein du CESR pour mobiliser les acteurs sur cette démarche anticipatrice. Nous avons alors décidé de proposer notre intervention dans les termes décrits dans l' annexe 2. Nous tenons à remercier : • le Président et les membres du comité de pilotage pour leur fort engagement sur ce dossier et le respect d' un calendrier permettant d' aboutir à un projet de plan d' action à la période programmée initialement ; • les participants aux groupes silencieux et au séminaire prospectif, ainsi que les responsables et experts ayant accepté de nous rencontrer pour nous faire part de leur analyse et de leurs idées sur le thème de notre intervention ; • l' équipe permanente du CESR qui a contribué tout au long de notre intervention à sa bonne progression. Nous nous réjouissons de cette mobilisation car elle sera, dans les années futures, un élément déterminant de la réussite du plan d’action auto 2003-2006. (cf en annexe 1 la liste des personnes à remercier) % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE % L’objectif de notre intervention est d’aider les acteurs de la Région Champagne-Ardenne, industriels et pouvoirs publics, à anticiper les évolutions de la filière automobile à l’horizon 2010, afin de mieux les maîtriser. Il s’agit donc d’une réflexion prospective orientée vers l’identification des actions. Créer la vision La faire partager Apporter un éclairage sur les évolutions de fond de l'industrie automobile Préciser la situation actuelle en ChampagneArdenne Imaginer les futurs possibles, identifier les points "clefs" de la situation Bien identifier en amont les acteurs clefs Comprendre leurs préoccupations, leurs attentes Caractériser le jeu des acteurs Planifier le déroulement de l'étude autour de cette compréhension Identifier l’action à mener Pour ancrer les unités de production et saisir les opportunités de développement sur le territoire Pour accompagner les salariés dans ces mutations # 6 Un comité de pilotage a tout d’abord été constitué qui réunissait les membres élus du Conseil Economique et Social Régional et les acteurs institutionnels. La participation des acteurs de la filière est le meilleur moyen d’aboutir à un diagnostic raisonnable et à une vision partagée de l’avenir et des options à prendre. Les modalités de cette participation ont été nombreuses : • 14 observateurs locaux de la région et partenaires industriels de la filière ont été mobilisés pour une série d’entretiens d’approfondissement en face-à-face. Les problématiques économiques et industrielles ainsi que les préoccupations et difficultés rencontrées par les industriels ont pu être dégagées et ont contribué à l’enrichissement de la connaissance de la région. • Le travail sur une demi-journée de 25 dirigeants d’entreprises de la filière automobile, représentants syndicaux et institutionnels, selon la technique des groupes silencieux, a facilité l’identification des points sensibles de la collectivité. Ce moment très constructif de dialogue et de découverte mutuelle entre les différents groupes a permis ainsi de faire émerger les problèmes ressentis par les acteurs. • Le séminaire prospectif a permis de confronter l’opinion des acteurs en ChampagneArdenne avec nos conclusions sur un scénario d’évolution de l’environnement international de la filière automobile et ses conséquences sur les établissements régionaux à horizon 2010. Ce séminaire s’est déroulé à l’ENSAM de Châlons-en- % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE Champagne sur 2 demi-journées avec la participation de 30 acteurs industriels de la filière et institutionnels régionaux. • Enfin, en l’absence de statistiques d’emplois correspondant à la filière automobile, 800 établissements de ce secteur - équipementiers automobiles et sous traitants de rang 1 et 2 - ont fait l’objet d’une enquête postale (les établissements de plus de 100 salariés ont été contactés exhaustivement). Cette enquête a permis d’avoir un état des lieux en 2003 du nombre de salariés travaillant pour la filière automobile en région ChampagneArdenne. % ''% 4 ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE La Champagne-Ardenne est une des toutes premières régions industrielles françaises. En 2000, les 113 000 emplois salariés dans l’industrie représentent un quart de l’emploi total et son évolution est à la baisse. ,, 7 33 9 ,! " " 2 ,08 0 """ 38 , 04" 332 00, ' )'' ''' '' ''' %'' ''' * '' ''' '' ''' 3 $ 53++ La métallurgie et les activités de forge trouvent leur origine dans l’abondance de la main d’œuvre et des ressources en eau et en bois. Les reconversions et implantations d’industries de main d’œuvre naissent dans les années 60 et de nouvelles industries s’installent sous la forme d’ateliers de montage sans main d’œuvre qualifiée avec un encadrement minimal. De 1990 à 1999, les emplois d’ouvriers ont fortement chuté dans les professions de la Métallurgie et Mécanique. %' ''' *4 ''' % 4' 4= ' ''' )4 '= ) ''' -- 8% 8% -- 28% 28% )' ''' ''' ' < ) ' ) 78 -" 7 < 3 $ - : % ''% ; " 7 2 0+ 6 ; " 8 -" 7 '' :" 8 & " 7 7 7 7 " 7 7 " -8 7 9 < 7 " 8 ( )) ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE ! L’industrie automobile définie à travers la nomenclature des activités françaises, les codes NAF, regroupe les secteurs de la construction de véhicules automobiles et la fabrication d’équipements automobiles ainsi que les fabrications de carrosseries, caravanes et véhicules de loisirs (cf en annexe 3 les secteurs d’activités retenus). Le développement de la sous-traitance et des partenariats a entraîné de nombreuses entreprises de secteurs industriels divers à participer à l’élaboration d’un véhicule. Ainsi la filière automobile champardennaise est constituée d’équipementiers, de fournisseurs et sous-traitants appartenant aux secteurs d’activités listés en annexe 3. Toutes ces entreprises ne produisent pas exclusivement pour le secteur automobile mais représentent néanmoins un fort potentiel professionnel. En l’absence de statistiques d’emplois correspondant à la filière automobile une enquête auprès de 800 établissements de la région Champagne-Ardenne a été menée dont nous reproduisons les résultats les plus significatifs (cf tableaux en annexes 4 et localisation des établissements en annexe 5). ) ; < " """ $ • 15% des emplois salariés de l’industrie champardennaise ; • 40% des intérimaires. 4004 emplois non salariés 112 744 emplois salariés dans l' industrie (1/4 de l'emploi total) (INSEE 2002) (INSEE 2000) 35 000 salariés ens. codes NAF retenus 7 942 emplois intérims ETP (INSEE 2000) dont 17 200 dans la filière auto (enquête 2003) dont 3 300 dans la filière auto 3 ) 7> 53++ "7 7 8 ? - : ''% 0+ % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE 2 0= 6 4 > 07 = < 1 > ? < autres 15% groupe régional indépendant 16% appartenance à des groupes internationaux 69% 3 7 ,= & 6 @ < ; $ "7 7 8 ? - : ''% 0+ ; ( cadres supérieurs 6% cadres intermédiaires 4% techniciens 8% artisans, chefs d' entreprises 2% ouvriers non qualifiés 29% agents de maîtrise 5% employés 4% ouvriers qualifiés 42% 3 % ''% $ 2 0+ 6 )% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE 2 0= 6 ?@ ; @ ; < fournisseurs des constructeurs automobiles 28% indust. plastique 15% indust. caoutchouc 8% indust. textile 6% fab. machines équipements 1% travail des métaux 12% fonderies 19% forges 11% 3 22= ? < Chalons en Champagne 5% Troyes 8% @ 6 $ "7 7 8 ? - : % ''% 0+ ''% 0+ % ''% % Epernay 4% Vallée de la Meuse 44% Reims 18% Haute Vallée de la Marne + Marne Moyenne 21% 3 )* $ "7 7 8 ? - : ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE " La technique des groupes silencieux facilite l’identification des points sensibles de la collectivité et des meilleurs axes de communication sur la démarche. Elle représente un moment très constructif de dialogue et de découverte mutuelle entre les différents groupes et permet ainsi de faire émerger la quasi-totalité des problèmes ressentis par les acteurs. ) 6 1 > , * < 1 B -- A "7 B" 7 % 1 7 77 6 77 7 ! # - 0" A 8 0 3 )1 6 ; " 8 < 7 -- 7 0 < 7 0 4 )1 6 < " " 7 " 7 0; + ; 8 - 7 7 1 "< A 0 ; 77 ; 7 8 7 1 A A "< 7 -- 7 7 < " < " ; 8 < " 7 ; " 3 ) 7 " - 7 8 7 ! 0+ 3 < 7 7 7 ; " ; " < 7 7 A "< ; ; 7 ? $ 77 8 C < ''% < ( ) * • Le poids du passé : - une culture technologique trop traditionnelle ; - le vieillissement du parc industriel, implantations historiques non compatibles avec les besoins actuels. • Le manque de Recherche et Développement : - peu de bureaux d’études ; - pas de coordination commune de la recherche. % ''% ) ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE • Pas de transmission du savoir-faire : - pas de transfert de compétences ; - problème de pérennité des PME ; - fuite des savoir-faire régionaux vers d’autres pays européens ; - fuite des métiers à travers le développement des prestations de services. • La faiblesse de la sous-traitance : - absence d’anticipation des petits sous-traitants ; - réticence à passer du stade artisanal au stade industriel ; - capacité d’investissement insuffisante ; - taille critique pas atteinte. • ( Absence de Club regroupant les acteurs de la filière dans la région. ) * + , Les Ardennes apparaissent nettement plus sinistrées que les autres départements de la région, aussi bien en termes d’infrastructures de communication qu’en termes d’accueil, d’offres de soins médicaux et d’activités culturelles. • Une région handicapée géographiquement, à faible densité démographique et sans identité régionale industrielle : - difficultés d’attirer et de retenir les cadres qualifiés ; - pas d’attractivité touristique, peu d’activités culturelles ; - peu d’offres de formations supérieures ; - image sinistrée des Ardennes et non industrielle de la région. • Un déficit des infrastructures et des axes de communication : - absence et imperfections d’infrastructures routières, liaisons insuffisantes ; - insuffisance du réseau ferroviaire ; - pas de développement de l’aéroport de Vatry ; - manque de plate-formes logistiques et d’offres immobilières d’entreprises ; - pénurie de logements ; - mauvaise communication : éloignement et méconnaissance des problèmes entre centres de décisions industriels locaux et pouvoirs publics régionaux. ( ) * - • Pas de compétences spécifiques aux métiers de l’automobile. • Manque d’attractivité universitaire. • Décalage entre les formations initiales et les évolutions technologiques et besoins des entreprises. ) % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE • « Terrorisme de l’éducation nationale », manque de réactivité du système éducatif professionnel. • Défaut d’orientation. • Pas de formation continue spécifique à la filière. • Gestion des compétences imparfaite. ( ) * ( , ( • Absence d’action des pouvoirs publics : - aides publiques insuffisantes ; - pas d’action spécifique malgré l’écoute apparente des autorités publiques régionales ; - absence d’attrait pour les constructeurs automobiles ; - forte concurrence territoriale. ( )$* , • Manque de compétitivité française : - concurrence de la main d’œuvre des pays de l’Est européen ; - trop de contraintes liées aux lois sociales françaises ; - perte de la culture du travail. % ''% )4 ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE # % ''% ) ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE # L’objectif de cette démarche était d’anticiper les évolutions ou mutations affectant la filière automobile et d’identifier les conséquences sur l’emploi en région Champagne-Ardenne. Cette démarche prospective s’est déroulée en trois phases : 1. Identifier les invariants, tendances lourdes et faits porteurs d’avenir sur les champs structurants ; 2. Dégager le scénario nominal d’évolution de l’environnement ; 3. Apprécier les impacts prévisibles sur la filière auto en Champagne-Ardenne. .. 77 66 << 66 .. 11 66 11 66 66 ** ,/, 11 66 ;; 11 66 A En travaillant sur le fond prospectif du Bipe nous avons identifié 7 champs dont les évolutions vont structurer la filière automobile champardennaise en agissant sur l’environnement automobile. Ces 7 champs sont les suivants : • évolution de l’environnement du marché automobile mondial • évolution de l’organisation industrielle de la filière automobile • évolution de la technologie du produit automobile • évolution de la concurrence entre zones de production automobile • évolution des contraintes environnementales • évolution de l’Europe • évolution de la région Champagne-Ardenne. En s’appuyant sur les travaux de prévisions économiques de nos experts du secteur automobile ainsi que sur les 15 réponses au questionnaire d’investigation prospective adressé à différents experts et institutionnels de la région, nous avons pour chacun des champs déterminé les invariants et les tendances lourdes qui affecteront le secteur ainsi que les faits porteurs d’avenir et les facteurs de rupture éventuels qui pourront générer une mutation de tout ou partie de la filière à moyen terme. N.B. : Les trois premiers champs structurants sont analysés en détail dans les pages suivantes, c’est-à-dire les évolutions des marchés de la filière automobile en Europe, aux États-Unis et au Japon (pages 23 à 25), les évolutions de la structure économique du secteur avec les incidences sur l’organisation industrielle et les répercussions sur la délocalisation des activités automobiles (pages 26 à 36) ainsi que les évolutions des technologies futures (compte rendu de la 1ère section du CESR pages 37 à 41). % ''% ) ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE ,/ . 1 6 1 6 Lors d’un séminaire prospectif de 2 jours à l’ENSAM de Châlons-en-Champagne, l’opinion des acteurs de la filière en Champagne-Ardenne, les avis des experts consultés et les travaux de nos équipes ont été confrontés. Nous avons retenu les éléments centraux d’un scénario nominal de l’évolution de l’environnement (cf page 42). ,/! ) ; < Les impacts de ce scénario sur l’ensemble des acteurs de la filière automobile en Champagne Ardenne sont décrits et synthétisés en grands mouvements et mutations qui structureront son évolution et affecteront l’emploi dans la filière automobile en Champagne-Ardenne (cf page 43). . / Trois mouvements négatifs vont affecter l’évolution de l’emploi dans la filière automobile en Champagne-Ardenne : 1. la délocalisation de la production automobile, vers les pays européens de l’Est en particulier ; 2. la concentration des fournisseurs en équipements automobiles, nécessité de financer l’innovation et de poursuivre la baisse des prix unitaires tout en préservant des marges ; 3. la baisse de la population active dans la région . % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE $ /, 6 < 6 1 1 C,7 6 A D 5 < > B " ," '' milliers de VP 17000 16000 15000 14000 13000 12000 11000 10000 9000 8000 7000 6000 5000 4000 3000 2000 1000 0 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 20 20 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 20 20 02 03 20 20 20 20 04 05 06 07 20 10 Source : ACEA, prévisions BIPE 6 1 0 > 77 ""! ""3 ""4 ""2 ""7 % %* ) % %'' % * '' % '' %4 ' %4 ' % 4'' - # - ' '' - # - # - % # ) * %4 . - ' ' ' %' . - )- ) * '' . - )* ' )- . - 7 % ' . - . - '' '' ' ' ' % ' .) - #/ - )- . - )- . - . - * )=* ,3 8 ! .) &- '' )' %' ' *' *' #* - . - . - . - # - )- % ' %'' % ' '' '' #* - )- % ' # - ) = )' # - ,3 4" # - # - )= ' . - ,3 37 " - # - - ) ) . - ,3 8 " 4 ' ')' '%' . - . - . - ,4 ,34 - 3 $ A ,4 " " ,4 " 7 " # 7 7D ' '#* @ )* ' '# @ * ' '#= @ * '' '#)@ ' '#* @ * '' '# @ ))' )#%@ ,4 7 ," " /2 = )- %'' - " ," )#%@ ) * '' # - 4 %' % = '' #* - . - #/ - ''% ) * '' " ," '' - ' . ) &- % & # - )- # A )- ' A ' )= ' ) * '' . - . - * ,7 #* - .*- # - . A )% ' . - - * # 1 "" ? A " ," "", # ' B 7( )7 "< 7 7 0+ < '' % ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE E # Le premier marché du monde est proche de la saturation. Il semble peu probable qu’il dépasse la barre des 18 millions d’unités au terme de la période de prévisions. Son évolution cyclique semble s’être considérablement amortie par rapport aux phases du cycle économique. ) 6 6 F C6 @ F @ # G D ETATS-UNIS 18 En millions d'immatriculations ) 17 16 15 14 13 12 11 10 19 70 19 72 19 74 19 76 19 78 19 80 19 82 19 84 19 86 19 88 19 90 19 92 19 94 19 96 19 98 20 00 20 02 20 04 p 20 06 p 20 08 p 20 10 p 9 Source : BIPE H A l’instar de son économie, le marché automobile Japonais (troisième mondial) est entré depuis plusieurs années dans une phase d’atonie prononcée. La barre des six millions de véhicules ne sera pas franchie avant une reprise significative de l’activité. Au-delà du marché intérieur, les constructeurs japonais continuent d’enregistrer de bonnes performances à l’export. ) 6 En millions d'immatriculations 8.0 6 @ 6 6 JAPON 7.5 7.0 6.5 6.0 5.5 5.0 4.5 4.0 3.5 19 70 19 72 19 74 19 76 19 78 19 80 19 82 19 84 19 86 19 88 19 90 19 92 19 94 19 96 19 98 20 00 20 02 20 04 p 20 06 p 20 08 p 20 10 p 3.0 Source : BIPE * % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE ) Les principaux foyers de croissance des débouchés automobiles se trouvent désormais dans les zones émergentes. Les pays d’Europe centrale et orientale et ceux d’Amérique Latine sont entrés en phase d’émergence au cours des années 1990. Ils offrent des potentiels de développement intéressants mais restent intensément soumis à de forts retournements de conjoncture. Nombre de capacités installées localement se trouvent en situation de sous capacité chronique. La situation dans ces deux zones émergentes pourraient se normaliser dès 2004-2005 après que le commerce et l’activité internationale aient retrouvé un rythme plus soutenu. A court et moyen terme il faudra chercher les foyers de croissance des ventes automobiles mondiales en Asie et principalement en Chine. Selon les derniers chiffres officiels publiés, les marchés automobiles manifestent une grande dynamique. Les ventes ont crû de 37%, à 3,2 millions, par rapport à 2001. Le marché chinois des voitures personnelles est celui qui connaît la plus forte croissance au monde et l' an passé les ventes de voitures de tourisme ont dépassé pour la première fois la barre du million d' unités. Par ailleurs, les investissements des constructeurs ont largement contribué à faire du pays le second lieu d’investissement direct étranger derrière les Etats-Unis. En 2002, l’utilisation des capacités installées a permis de faire décoller la production automobile de près de 40% sur un an (+38% pour 3,2 millions de véhicules produits). L' industrie automobile chinoise devrait produire 3,6 millions de véhicules en 2003 dont 1,3 million d' automobiles. Cela représenterait une croissance de près de 20% de la production de voitures par rapport à 2002 et de 11% de la production de véhicules dans son ensemble, selon la commission d' Etat de planification du développement. Pour l’heure, l' industrie automobile chinoise est un secteur économique atomisé, avec quelque 110 constructeurs, dont 12 seulement ont une capacité de production annuelle de plus de 50 000 véhicules. Les prochaines étapes de l’industrialisation automobile chinoise pourraient bien être celles des concentrations. &< : 7 en millions Asie et Océanie dont Japon Amérique du Nord dont Etats-Unis Amérique du Sud* Europe dont E. centrale et orientale dont E.de l'Ouest Autres zones MONDE * yc Mexique % ''% 6 <" A 2000 12.3 5.9 19.0 17.4 2.8 19.7 3.0 16.7 1.8 56.1 7 ∆ % 8.9% 3.1% 3.2% 2.7% 7.6% -1.1% -1.0% -1.1% 2.1% 3.2% 7 " 2001 12.4 5.9 18.5 17.2 2.9 19.3 2.6 16.7 1.7 55.5 7( ∆ % 0.8% -0.7% -2.5% -1.3% 4.6% -2.1% -15% 0.3% -6.1% -1.2% 2002e 13.7 5.8 17.7 16.8 2.8 18.7 2.6 16.1 1.8 55.4 ∆ % 10.6% -1.5% -4.3% -2.2% -3.4% -3.0% 1.0% -3.6% 5.3% 0.0% 2003p 14.0 5.9 17.8 16.8 2.9 18.8 2.8 16.1 1.9 56.2 ∆ % 2.1% 1.5% 0.6% 0.0% 3.6% 0.8% 5.8% 0.0% 6.1% 1.4% 2004p 14.5 6.3 18.1 17 3.1 19.6 3.1 16.5 2.0 58.1 ∆ % 3.6% 6.8% 1.7% 1.2% 6.9% 4.2% 12.7% 2.7% 5.3% 3.4% Sources : Automotive News, Revue de presse spécialisée, Fédérations, estimations et prévisions BIPE ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE / 6 1 < L’évolution des relations clients-fournisseurs et plus exactement constructeurs-équipementiers au sein du secteur automobile est particulièrement intéressante à observer car, dans nombre de cas et à beaucoup d’égards, ce secteur industriel a préfiguré et même initié les innovations organisationnelles qui se sont ensuite diffusées à d’autres secteurs de l’économie. Une nouvelle fois, l’évolution récente de la filière vers des pratiques de co-développement lourdes d’implications en termes de partages des responsabilités - R&D et en innovation - et des risques - commerciaux et financiers – pourrait montrer la voie à de nouveaux types de partenariats. .1 6 1 ? G Jusqu’au début des années 70, la domination technique, industrielle et commerciale du constructeur donneur d’ordre sur ses fournisseurs était totale. Cela s’expliquait par le fait que le constructeur était omniscient, avait élaboré seul le véhicule et concédait la fabrication de certaines pièces de fabrication à des fournisseurs. Ce modèle était centré sur un seul critère, celui du prix minimal par lequel les constructeurs procédaient à une mise en concurrence systématique des sous-traitants. Dans les années 80, partant d’un niveau encore extrêmement élevé d’intégration verticale, les grands constructeurs se sont massivement séparés d’activités d’ingénierie et d’activités intermédiaires à la production de véhicules en se délestant de leur participation au capital de nombre de leurs fournisseurs et équipementiers. En se séparant en 1999 et 2000 de leur maison mère, Général Motors et Ford, les actuels leaders mondiaux Delphi et Visteon ont probablement marqué les derniers mouvements d’externalisation de grande envergure. De la part des constructeurs, il s’agissait en fait, au niveau industriel, d’un double mouvement de concentration et de recentrage sur le métier d’assembleur libérant davantage de ressources dans la conquête de l’aval des marchés (entretien, financement des ventes, location) où se situent les plus grands gisements de valeurs. Dans les années 1990, malgré un nombre de plus en plus réduit de constructeurs et une structure de type oligopolistique sur un marché réunissant une dizaine d’acteurs mondiaux, les marchés automobile restent particulièrement concurrentiels. Les réponses stratégiques à cette concurrence continuent de s’articuler principalement autour de deux axes : une baisse des prix, via la maîtrise des coûts, et une différenciation marketing. Exigeante en effort d’innovation, chacune de ces orientations stratégiques a continué d’impliquer et de structurer largement les relations qu’entretiennent constructeurs et équipementiers. La recherche en matière de différenciation et d’innovation produit, ainsi que l’effort en R&D et les risques économiques qu’elle implique, fait l’objet d’un transfert de plus en plus complet du constructeur vers l’équipementier désormais en charge non seulement de la production et de la livraison des composants et systèmes, mais aussi des études de concepts marketing et technologiques. La baisse des prix est recherchée à travers des effets de tailles et d’économies d’échelles, souvent construites par opérations de croissance externe, mais également par la pression exercée sur les prix d’achat auprès des fournisseurs alors contraints d’accroître leur compétitivité, notamment par des innovations de procédés. % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE Ces pressions à la baisse des prix ont plus été facilitées qu’apaisées par la généralisation du recours aux places de marché en ligne (type Covisint). Les efforts demandés sont tels qu’ils contraignent également les équipementiers aux rapprochements quand ils ne les condamnent pas à la disparition pure et simple lorsque baisses des prix de ventes se conjuguent avec des hausses des coûts d’approvisionnement liés à la remontée du prix des matières premières. ? 104 6 < * Indice base 100 en 1990 102 100 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 98 96 94 92 90 3 7 $ 3 + 3 3 & '''( Dans ce contexte, le secteur équipementier a dû engager de profondes restructurations. De nombreuses entreprises n’ont pas résisté à cette évolution et ont disparu. A la recherche d’une taille critique, d’autres ont réalisé des rapprochements ou ont été absorbées. Ces dernières années, les plus grands équipementiers français ont ainsi fait l’objet de concentrations majeures : • Faurecia, leader européen des équipements intérieurs de véhicules et de la fabrication de sièges, né de la fusion d’Ecia et de Bertrand Faure en 1998, prend en 2000 le contrôle de Sommer Allibert spécialiste des tableaux de bord et des panneaux d’habillage (Chiffre d’affaires consolidé de 8,6 milliards de dollars en 2001). • Valeo, spécialisé dans les métiers de l’électrique, électronique, thermique et transmissions fait l’acquisition en 2000 des activités automobiles du groupe Labinal et Sylea spécialisés dans les capteurs et câblage (Chiffre d’affaires consolidé de 9,1 milliards de dollars en 2001). • Plastic Omnium cède sa filiale « Equipements Intérieurs Automobiles » à Visteon en 1999 et fonde des sociétés communes avec Valeo et Solvay en 2000. Dans cette relation de hiérarchisation commerciale, les risques de disparition ou de délocalisation des partenaires ont accéléré de nouvelles évolutions qui vont désormais plus loin que les accords d’organisation industrielle en juste à temps ou encore d’e-procurement. % ''% 4 ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE En effet, les coûts inhérents à la disparition d’un fournisseur important et à la rupture des interconnexions de systèmes d’information et de logistique ont favorisé l’émergence d’une organisation plus optimale pour les deux familles d’acteurs et pour la chaîne de valeur dans sa globalité. 6 6 )1 ? ; ) 4'E) = ' ) ' I @ G A 7 E01 J ''' ')' I < J I J 4' @ %' F ' @ ='F '@ 7 <"A 1GB 1L 7 77 < ; 7 8 0"7 A J < 77 - C & 7 7 < 7 K ( 7 H 7 I Après être passés de l’ancien modèle relationnel hiérarchique à un modèle commercial, les constructeurs se sont engagés dans une refonte de leur chaîne d’approvisionnement en distinguant plusieurs catégories de fournisseurs dont une catégorie a été qualifiée de partenaire : les équipementiers dit de premier rang. Ces derniers entretiennent des relations très étroites avec le constructeur, en particulier dans la phase de développement des nouveaux produits. Ils sont chargés de fournir des systèmes prêts à l’assemblage constitués de pièces complexes et répondant à des fonctions complètes (tableaux de bord, électronique embarquée, sellerie, système échappement…). Ils restent cependant engagés dans des relations commerciales et économiques que l’on peut considérer comme unilatérales dans la mesure où le constructeur impose contractuellement des coûts cibles et des objectifs pluriannuels contractualisés de réduction des coûts. Dans ce modèle dit de partenariat, le fournisseur ne peut escompter un retour financier que sur la base des volumes livrés. En effet, alors qu’il n’existe aucun lien entre la performance financière d’un constructeur et la rétribution de ses équipementiers, on a pu voir les premiers atteindre de bons niveaux de rentabilité au détriment des derniers. Ce contexte hybride génère une certaine instabilité, dans la mesure où chacune des parties cherchait à maximiser ses propres avantages financiers y compris au détriment de son partenaire. Par ailleurs conscients des risques liés à la disparition de leurs partenaires privilégiés, les constructeurs ont alors initié des relations collaboratives de filière en construisant un modèle d’entreprise étendue et en procédant à de nouvelles formes d’intégration de leurs fournisseurs. Cette redéfinition de l’assemblage par une décomposition du véhicule en quelques grands modules (sous parties complètes de véhicule prêtes à l’assemblage) organisés par un nombre limité de partenaires interconnectés sur le site de montage a été systématisé par = % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE quelques constructeurs. On peut citer les exemples de Volkswagen et de son usine de poids lourds et bus à Resende - Brésil - qui regroupe sept partenaires autour de sept modules ou encore celle du groupe Daimler Chrysler et de sa filiale Micro Compact Car (MCC) organisant la douzaine de modules nécessaires à la construction de la Smart. % 6 7 M8 77 7 7 & : 7 7 )( 7 7 & K ( $ 1 + 7 " 7 0 7$"8 7 % 7 ''% 7 77 7 7D7 : 7 7 7 ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE G > 1 6 Dans ce système, le constructeur redéfinit le niveau de granularité du métier d’ensemblier en regroupant fonctions et sous-systèmes, de l’ordre de plusieurs centaines dans les organisations conventionnelles, en quelques modules (sept pour l’unité Volkswagen à Resende -Brésil- et une petite douzaine pour le complexe de MCC en Lorraine). Chaque module est ensuite confié par le constructeur à la responsabilité d’un interlocuteur unique accédant ainsi au statut de partenaire stratégique à qui il incombe de compléter les spécialités qui lui font défaut pour son module. Des consortiums modulaires peuvent ainsi naître entre équipementiers et leurs fournisseurs pour former une constellation de coopérations inter-entreprises hiérarchisées à des niveaux intermédiaires par les partenaires retenus par le constructeur. Après le modèle dominant qui avait favorisé la localisation croissante des équipementierspartenaires sur des parcs industriels à proximité de l’unité d’assemblage, l’intégration des partenaires dans l’unité même du constructeur constitue une véritable rupture. Les investissements réalisés sont désormais entièrement consacrés aux constructeurs sans réversibilité possible ni de liberté d’utiliser les infrastructures pour d’autres clients. Par ailleurs, les équipementiers sont contraints, dans ce modèle, de financer une partie des investissements d’infrastructures de développement et d’assemblage autrefois assurés par le constructeur. La prise en charge par les partenaires, sur un site unique, de chaînes de montage intermédiaires parallèles à la chaîne de montage principale constitue pour le constructeur une économie pouvant aller de 30 à 40%. La diminution des manutentions engendrée par le regroupement des partenaires permettraient un gain de productivité de 20% par rapport à une organisation conventionnelle. Lorsque le projet est innovant et que le succès commercial n’est pas assuré (ce fut le cas pour le lancement de la Smart), l’économie peut s’avérer déterminante. A cette considération capitalistique, s’ajoute le nouveau mode de rémunération solidaire des partenaires stratégiques : leur rétribution est, en effet, liée aux volumes validés sur le plan technique et qualité par le constructeur en fin d’opération. Une large part du risque financier est ainsi transférée aux équipementiers. En cas de difficultés, notamment commerciales, le constructeur se réserve la possibilité de différer ses paiements à l’ensemble des partenaires et cette possibilité se retrouve entre les équipementiers partenaires et leur propres fournisseurs. Le modèle n’est donc plus celui d’une obligation de moyen pour l’équipementier mais d’une obligation de résultat final. Par la réduction du nombre d’interlocuteurs concernés, cette organisation permet également de substantielles économies de coordination et de transaction. Le constructeur passant du statut de coordinateur des opérations de développement et d’assemblage à celui de régulateur d’un processus décentralisé, il garde la main sur des éléments clés (innovation produit, design, conception, développement des infrastructures d’assemblages, qualité…) tout en confiant aux systémiers responsables de modules une partie croissante de l’activité industrielle, d’ingénierie et de support. %' % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE <K ; : 7 < 7 ; 7 " 7 1 7 7 " 7 " 7 0 N 7 1 G B 1 " D 7 : 7 " <# A " - C 7 1 G B A " ' '# ) )# # 3 <K 7$ 8 ? 7 3 & '''( ; C 7 1 G B A" 0 5 1 " D N 7 1 G B < 7 7 " "< :7 A" - 1 " 1 " ; 7 7 7 7 A 8 7 " 7 ' '# ) )# # 3 ) K ? 1 7$ 8 ? 7 3 & '''( 6 E q u ip e m e n tie r s C o n s tr u c t e u r s E n s e m b le d e s a c te u r s R e n o u v e lle m e n t p r o d u its R u p tu r e s A c c r o î tr e p a r t s m a r c h é R é d u ir e c o û ts N o u v e lle s c o m p é t e n c e s M o tiv a tio n é q u ip e s 0 .0 0 .5 1 .0 1 .5 2 .0 2 .5 3 .0 R é p a r t ir u n c a p ita l d e 1 0 p o in ts 3 % ''% 7$ 8 ? 7 3 & '''( %) ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE La nouvelle configuration accorde une plus grande autonomie et capacité d’initiative aux équipementiers. La compétitivité et la rentabilité finale du constructeur est, en effet, dans ce modèle directement liée à celle de l’ensemble des lignes d’assemblage et de ses administrateurs. Ceci suppose des conduites de projet et d’opérations beaucoup plus transparentes. Les équipementiers pourraient en profiter pour renforcer leur compétence et prendre une nouvelle place sur la chaîne de valeur. On peut même imaginer que l’un des partenaires devienne à son tour un intégrateur et crée une nouvelle filière concurrente. 6 @ 6 Le principe de rémunération des associés fondé sur la performance finale, et non pas sur la performance de chaque acteur individuel contraint les industriels à une coordination et à un comportement entrepreneurial affirmé. Dans ce système, la profondeur du niveau d’intégration informationnel et communicationnel doit permettre d’accélérer l’innovation en supprimant de nombreux filtres, en raccourcissant les boucles des décisions et de rétribution des résultats obtenus. (Cette intégration joue dans les deux sens et les difficultés commerciales rencontrées par la Smart à son lancement ont eu des répercussions immédiates sur les partenaires stratégiques). Du point de vue collectif de l’ensemble des acteurs, ce modèle à régulation courte constitue un avantage en accélérant les arbitrages et les prises de décision. Il est courant de distinguer théoriquement deux types d’innovations : • les innovations produits qui visent à améliorer le contenu du produit en le dotant de caractéristiques permettant une différenciation marketing en développant certaines des fonctions qu’il est appelé à assurer ; • les innovations de procédés qui correspondent à la modernisation et/ou la rationalisation des processus de production. L’industrie automobile a longtemps axé ses innovations sur les processus et la recherche de productivité en assurant un minimum d’innovations au niveau des produits. Cette observation est restée pertinente jusqu’au milieu des années 80. Depuis, les constructeurs et leurs partenaires équipementiers se sont lancés dans une nouvelle vague d’innovations conjuguant innovations de produits et de processus dans un concept de qualité totale. Une telle qualité ne pouvant être obtenue que par une maîtrise du processus de production pour un nouveau produit compatible avec cet objectif et étudié dans ce but dès la phase de création et de conception. Un des meilleurs exemples que l’on puisse rencontrer correspond à la prise en compte de la contrainte environnementale et de la nécessité de recycler des parts de plus en plus grandes des véhicules. Ce recyclage nécessite à la fois des innovations de produits (nouveaux matériaux plus faciles et moins coûteux à recycler) et des innovations de processus (réalisation d’un nouveau stade à la fin de la vie du véhicule et correspondant à la destruction et au traitement des déchets). Cette recherche de qualité totale, exprimée par des innovations produits sous contrainte d’innovation de processus, sera probablement favorisée par l’interpénétration industrielle et la co-locatisation des équipes managériales des constructeurs et des équipementiers. Quelles soient induites par les évolutions technologiques (révolution numérique de la voiture intelligente et communicante) ou par les évolutions des systèmes de production, l’intensification de la spécialisation des équipementiers sur des fonctions et des systèmes précis pourrait représenter une autre garantie de qualité totale. De récentes études (MCC, Hypovereinsbank) proposent, à ce titre, une typologie précisant rôles et moyens d’action selon la nature des équipementiers – fournisseurs. % % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE # 6 6 6 O 77 7 < 77 7 "8 D 7 77 7D7 : 7 " 7D7 : 7 < O On peut ainsi lister : • les fournisseurs de volume, offrant en large quantité de pièces simples et standardisées ; • les fournisseurs d’équipements type, spécialisés sur des organes (freins, sièges, échappements, …) et offrant des solutions adaptées à un nombre précis de clients ; • les fournisseurs de modules ou système cherchant à intégrer des équipements type dans des systèmes complets, (système de freinage, selleries, systèmes d’échappement) ; • les intégrateurs de système, concentrés sur l’intégration des ensembles de modules et la construction de réseaux et systèmes de production. 0 , L’industrie automobile reste engagée dans un processus de créations et d’innovations technologiques couvrant de nombreux domaines : recherche de matériaux, e-business et électronique. Outre l’évolution vers des innovations en qualité totale, nouvelles organisations et nouveaux acteurs répondront à des logiques de financement différentes dans cette course à l’innovation. Les différentes fonctions industrielles évoquées induisent, en effet, différents besoins et sources de financements pour la recherche et l’innovation. Au-delà de leur ressources propres et stratégies d’endettement, les financements de ces équipementiers feront l’objet de distinctions de la part des investisseurs. Les investisseurs institutionnels notamment (banques, compagnies d’assurance, fonds de pension, fonds communs de placement) risquent à l’avenir de développer des stratégies très différenciées selon le degré d’aptitude à l’innovation de la société et selon son positionnement et sa spécialité dans la filière. % ''% %% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE . A L L Acquisition ou prise de contrôle d'entreprises stratégiques Investissements en Recherche & Développement Délocalisation ou création de nouveaux sites de production Puissance d'innovations sur des marchés naissants Besoins de ressources en compétences d'experts Besoins de ressources en compérences d'experts Besoins de financement au volume important Risque ZERO Rendement FAIBLE Besoins de financement au volume important Risque ELEVE Rendement FORT Marchés traditionnels : banques, actions, obligations Financiers : banques, Etat, assureurs Dans leurs arbitrages risques/rentabilité, les investisseurs distingueront par exemple les opérateurs de « niches » (fournisseurs d’équipements types ou fournisseurs de système), des intégrateurs de modules. Elles privilégieront les financements à rendements forts mais à risques commerciaux élevés des « fournisseurs de systèmes niches » ou ceux à faibles rendements mais moins risqués des « intégrateurs de systèmes» dont les besoins seront plus importants (récupération de compétences par achat de sociétés, délocalisation, …). Aux besoins des financements d’expansion et de prise de contrôle ainsi qu’aux émissions d’obligations, de titres de créances des systémiers intégrateurs, les banques et marchés financiers répondront par des programmes traditionnels. En revanche, des stratégies de financement au potentiel fort mais au risque élevé devront être mises en place pour assurer le développement et la force d’innovation des équipementiers « niches ». Dans un contexte marqué par l’introduction de nouvelles technologies et de contraintes sociales et réglementaires de plus en plus serrées et où l’intensité concurrentielle ne faiblit pas, les restructurations des entreprises de la filière automobile traduisent la recherche de modes de création de nouvelles connaissances et de coordination des compétences nécessaires pour innover en permanence de façon à conserver ou développer les avantages en termes de prix et de produits. Les choix stratégiques de recentrage sur des métiers de base se sont affirmés chez les constructeurs, ces phénomènes d’externalisation évoluant vers des partenariats ont impliqué la destruction ou le déplacement de compétences. La reconfiguration des relations constructeurséquipementiers ne devrait plus se traduire uniquement par des mouvements de recomposition mais par la recherche de modes de création de nouvelles connaissances pour mener un effort d’innovation permanent. %* % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE Si la croissance des marchés automobiles et, a fortiori, celle supérieure de l’équipement ne pose pas question, les prix des voitures restent orientés à la baisse, grâce notamment aux économies engendrées par l’e-business dans toute la chaîne de valeurs. Dans ce contexte, les marges des équipementiers ne devraient pas, à l’avenir, se redresser significativement. Seuls subsisteront les équipementiers capables de trouver les sources de financement pour proposer une offre innovante leur permettant de résister à la pression de leurs clients. A ce jour, le paysage industriel de la filière automobile reste partagé à différents degrés d’externalisation comme en témoigne le schéma suivant. US A Degré d’externalisation …. pe Euro Ja p o n Ford en position intermédiaire Grande intégration équipementiers – politique plate-forme en partenariat Il n’est, par ailleurs, pas certain que la tendance à l’externalisation se poursuivra au même rythme que celui qui a prévalu ces dix et vingt dernières années. Il n’est même pas certain que le phénomène conserve le cap maintenu. En effet, les externalités du phénomène d’intégration et d’externalisation engendrent des problèmes qui pourraient en limiter l’évolution à court et moyen terme. Les processus de conception-développement-production peuvent encore évoluer. Les constructeurs commencent à se demander si le partage d’informations et des savoir-faire auprès de partenaires multiclients ne limite pas les protections stratégiques. Par ailleurs, les risques de perte d’expertise sur les métiers de base sont devenus réels. Sur un autre plan, les fournisseurs et équipementiers se posent la question de savoir s’il vont continuer à courir le risque d’assembler des systèmes pour peu ou pas de gain. Les bilans économiques pour les équipementiers ayant franchi le pas en devenant systémiers n’étant pas toujours à la hauteur des espérances initiales. L’industrie automobile a peut-être fait l’erreur de confondre gain de productivité, via la délégation d’assemblage spécialisé, et création de valeur. Les japonais notamment ne se trouvent pas aujourd’hui au niveau de domination commerciale et industrielle où la profession les attendait au début des années 1990. % ''% % ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE Dans ce sens, les opérations de concentration de la fin des années 1990 qui visaient des synergies d’efficacité sont loin d’avoir apporté à ce jour la valeur que l’on en attendait. Dégager des économies d’échelle est d’une grande importance, mais ce n’est pas décisif. Les platesformes communes, les contrôles des coûts sont indispensables mais n’apportent pas à eux seuls la valeur ajoutée que seules recherche et innovation (produits et process) peuvent apporter. Les constructeurs nationaux Renault et PSA occupent à ce titre des positions stratégiquement intéressantes. PSA a, en effet, préféré rester en dehors de la valse des fusions et acquisitions internationales en privilégiant des associations commerciales et/ou industrielles mais surtout ponctuelles et orientées vers la valeur client final. Quant à Renault, son rapprochement avec Nissan a été d’avantage motivé par les hauts niveaux de complémentarité entre leur gamme produit de prédilection et leur réseau de distribution international. Renault s’est enrichi de l’ingénierie du contrôle qualité de Nissan tandis que ce dernier s’est appuyé sur le marketing de conception de nouveau modèle du second. De l’angle constructeurs comme de celui des équipementiers, les rapprochements et organisation industrielle purement formés à l’aune de la productivité et de la compétitivité ont certainement approché leur limite. L’avenir des relations entre ces deux familles d’acteurs s’en trouvera affecté. Des mouvements de déconcentration ne sont pas exclus sur un horizon court. % % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE /! 6 1 < ; La question posée au groupe de travail par la 1ère section du C.E.S.R. était : « Quelle sera l’évolution de l’automobile sur une période de 20 ans ? ». Les conséquences sous-tendues par cette question étant d’avoir une idée la plus précise possible des évolutions technologiques que devront affronter les entreprises sous-traitantes en Champagne-Ardenne, ainsi que les salariés de ces entreprises. La méthode employée par le groupe a été dans un premier temps de s’appuyer sur les réflexions de chacun, puis de lire et de consulter la documentation abondante sur le sujet ; ce qui a permis de réaliser une analyse exhaustive pour aboutir à définir les grandes tendances d’évolution de la conception et de la construction automobile pour les 20 ans à venir. < Une prospective à 20 ans ou plus est « un art difficile ». Pour situer la difficulté, il suffit de se reporter 20 ans en arrière, pour contempler le « paysage automobile » en 1982, ou même 40 ans en arrière, en 1962. Dans les deux cas, les voitures avaient quatre roues, des pneus, un volant, un moteur, quatre amortisseurs. Toutefois, de très grosses évolutions plus ou moins cachées se sont dessinées comme l’accroissement du diesel, la gestion électronique de l’allumage, l’injection directe, etc. Le travail consiste donc à imaginer des évolutions « vraisemblables » sans se laisser aller à des hypothèses quelque peu « de science-fiction ». La nature de la technologie automobile future sera l’aboutissement d’un conflit et en fin de compte, le résultat d’un compromis entre les intérêts souvent divergents des différents acteurs d’un système social. 1. Conception Générale D’un point de vue général, la voiture restera perçue comme un élément de liberté, ce qui implique des quantités produites du même ordre. Le nombre de matières recyclables devrait croître de façon sensible. De plus, après une période où le poids des véhicules a crû de façon sensible, l’allègement dans la sécurité devrait constituer un leitmotiv important. Il y aurait 2 types généraux : • la voiture de base, citadine, englobant la voiture de ville, sans doute électrique pour une bonne part, et la voiture « rustique » d’utilisation locale ou utilisée dans les pays émergents. • la voiture routière (« voiture à vivre »), disposant d’un confort important, de moyens de sécurité passive et active étendus, etc. Une orientation générale aura lieu vers les automatismes et les aides à la conduite comme boite de vitesse automatique, détection d’obstacles, radars latéraux, assistance électrique remplaçant la colonne de direction, le câble d’accélérateur, etc., sans aller toutefois à la « cybercar » entièrement automatisée. Une autre tendance pourrait se dessiner en faveur de la location de voitures de très courte durée (villes), en liaison avec le concept de produit jetable. La conception générale des voitures devrait prendre plus en compte la notion de recyclage, les critères de pollution, de consommation générale liée au rendement des moteurs, au poids de la voiture. % ''% %4 ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE Enfin, le développement automobile dans les pays émergents sera limité par les questions d’infrastructure routière, de fiabilité ou de robustesse mécanique des systèmes, ce qui amènera des conceptions ou développements différents par groupes de pays, en dépit de la mondialisation. 2. Moteurs Quatre modes de propulsion sont définis : • moteur à explosions (ou à combustion interne) ; • propulsion hybride (moteur à explosion et électrique) ; • tout électrique ; • pile à hydrogène (hydrogène obtenu avec de l’essence, du méthanol ou hydrogène stocké). Moteur à combustion interne Il s’agit des moteurs à essence ou diesel, qui constitueront la très grande partie des modes de propulsion, avec la poursuite et l’amélioration de la gestion électronique des fonctions moteur (allumage, injection, etc.). Véhicule hybride Il s’agit d’un mode « de transition », permettant de développer des véhicules ayant une bonne autonomie (supérieure à 500 km), en abaissant de façon importante les nuisances (30 à 50 %). Un moteur à explosion fonctionnant à régime constant charge une batterie, qui entraîne le moteur électrique propulsant la voiture. Ce système semble appelé à se développer, car il utilise des techniques connues et maintenant maîtrisées. Un problème restant est son coût actuel. Tout électrique La voiture électrique reste limitée par son autonomie (100 à 200 km) et par le coût des « bornes de charge à installer ». Toutefois, son développement semble assuré, dans tout ce qui concerne les véhicules urbains. Piles à hydrogène Deux grands domaines sont explorés : a) l’utilisation de l’hydrogène dans des moteurs à combustion (BMW, MERCEDES) ; b) la production d’électricité à partir d’hydrogène (OPEL). Dans tous les cas, les problèmes à résoudre sont la production de l’hydrogène et son stockage éventuel. (a) le stockage : le stockage de l’hydrogène pose des problèmes similaires à ceux rencontrés avec le GPL, et sensiblement accrus. (b) la production d’hydrogène : l’hydrogène peut être produit par « reforming » (ou craquage) de l’essence ou du méthanol, qui produit de l’hydrogène et de l’oxyde de carbone (CO). Il faut donc supprimer le CO en le transformant soit en gaz carbonique (CO2) soit en carbone et oxygène, à l’aide d’un système d’échappement catalytique. L’utilisation d’essence constitue une utilisation d’énergie fossile L’utilisation de méthanol, constitue l’emploi d’énergie renouvelable. En contrepartie, certains problèmes de sécurité restent à résoudre (le méthanol est « l’alcool de bois », aux conséquences sur l’organisme bien connues lorsqu’il est présent à haute concentration). %= % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE 3. Carburant Essence, Fuel Des travaux importants sont réalisés sur les carburants : essence, fuel pour éliminer tous les résidus de soufre, source de pollution importante, mais aussi pour améliorer la combustion par adjonction d’additifs soit oxygénant soit détergent pour conserver les chambres de combustion le plus propre possible. Les additifs à base de produits agricoles renouvelables sont liés aux politiques gouvernementales. Gaz Les travaux restent liés aux politiques du gouvernement mais aussi aux solutions qui peuvent être développées en matière de sécurité. 4. Boîte de vitesses et transmission Dans un esprit de sécurité, les boîtes de vitesses automatiques prendront une place de plus en plus importante, en apportant une aide à la conduite et une facilité d’emploi importante. Le surcroît de consommation devait être compensé par les systèmes de gestion électronique de la boite de vitesse développés actuellement. Il est à noter que les véhicules hybrides disposeront de systèmes de transmission totalement inédits et inconnus actuellement, alors que les transmissions électriques amènent à la suppression des boîtes de vitesses dans leur conception actuelle. 5. Chaîne d’échappement Dans tous les cas, sauf la transmission électrique, un échappement devra exister, même dans le cas de la pile à hydrogène. Les évolutions du système seront fonction des choix effectués dans le carburant. 6. Matériaux L’évolution des matériaux employés sera fonction de choix généraux. En effet, le matériau n’est qu’une des composantes d’un vaste système interactif. Ainsi, il est impossible de parler d’un matériau sans évoquer la façon de le transformer. Car aussi excellent soit-il en laboratoire, un matériau n’a pas d’avenir industriel si l’on ne sait pas en faire une pièce qui, assemblée à d’autres pièces, deviendra un véhicule. D’où la nécessité pour le constructeur de connaître parfaitement les propriétés d’un matériau afin de pouvoir le transformer. Les choix réalisés seront fonction : • de la sécurité (renforts de matière, structures déformables) ; • de la conception générale (plate-forme complète intégrant tous les éléments de suspension) ; • de la consommation de carburant (allègement, utilisation d’aluminium, de matière plastique) ; • des prix des structures (retour à l’acier, mais structures composites éventuelles). Il est donc difficile de définir quelle pourrait être l’évolution prévisible dans le domaine des matériaux. Toutefois, l’extension des surfaces vitrées, et l’emploi de pare-brise athermiques, et l’arrivée de toits en verre transparents semblent une tendance actuelle. % ''% % ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE 7. Véhicules intelligents Dans ce domaine les travaux portent sur des solutions à long terme, comportant le guidage automatique des véhicules, qui pourrait être appliqué sur certaines parties des routes dangereuses, mais aussi avec des solutions entièrement automatiques, les cybercars. Les cybercars seraient guidés soit par fil (déjà en application), soit par radio-fréquences, à travers le GPS ou par une autre solution. De tels développements, même s’il existe actuellement des prototypes d’évaluation devraient rester à l’état confidentiel, du fait du coût des équipements à mettre en œuvre. 8. Informatique embarquée Déjà utilisés dans quelques flottes de camions, il s’agit de systèmes permettant de suivre les véhicules, donc de lutter contre le vol et de repérer les véhicules accidentés, et permettant également de guider les véhicules en fonction des embouteillages, des problèmes météo, etc. 9. Pneumatiques L’évolution des pneumatiques devrait permettre la suppression de la roue de secours, ce qui pourrait se traduire soit par une amélioration de l’habitabilité, soit par un allègement du véhicule, soit par un accroissement de l’autonomie (réservoir supplémentaire, par exemple en GPL). D’autre part, les travaux sur la composition des gommes et les profils des pneus devraient permettre une amélioration de la consommation. 10. Sécurité, Accessoires • Un bon nombre de dispositifs améliorant notablement la sécurité à l’aide de systèmes électroniques pourront être mis au point et installés en fonction des besoins ou des aides à la conduite exprimés par les utilisateurs. Il s’agit de radars anti-collisions frontaux et latéraux, d’optiques pivotantes évoluées, d’alcotest, de systèmes de surveillance de l’état de somnolence du conducteur, de téléphone main libre et de la radio à commande vocale. • Sièges : des évolutions importantes auront lieu dans la conception des sièges et porteront sur leur épaisseur, leur armature, les textiles employés, la mémorisation des positions de réglage. Tous ces systèmes emploieront un nombre important de micromoteurs, ainsi que des mémoires électroniques. En conclusion, les évolutions dans les 20 ans à venir, même si elles sont importantes, garderont une cohérence certaine par rapport à l’existant connu aujourd’hui. En effet, les évolutions techniques sont généralement lentes dans ce domaine, car elles se heurtent aux pesanteurs et habitudes des clients. De plus, la lourdeur des investissements et la nécessité de faire évoluer à la même vitesse les constructeurs et la chaîne de maintenance concourent avec la demande à aller vers des évolutions lentes et continues. Enfin, la très grande dépendance des constructeurs vis-à-vis du réseau d’équipementiers, les réglementations concernant principalement la sécurité, mais aussi la protection de l’environnement, tout va dans le même sens. *' % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE Cette estimation des évolutions techniques dans l’automobile met en évidence la difficulté de proposer des actions à long terme, mais permet de conclure à une vigilance particulière de façon à apporter les solutions requises dans un délai de l’ordre de cinq ans, qui correspond sensiblement à la conception d’un nouveau modèle. 6 P Q 7 Q % 6 A 7 ''% A A 1 7" " Q 7 Q 7 < 7" D *) ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE " Un séminaire prospectif de 2 jours à l’ENSAM a permis de traiter les éléments structurant le scénario central de l’évolution de l’environnement et en synthèse a débouché sur un scénario nominal qui intègre l’opinion des acteurs de la région. E ; A"7 " 7 7 7 D7 " 77 7 7 B" < 7 7 M< --" / 7 0 - 7 " S 7 7 7 C " 77 C 77 7 7 M "< 7 7 7 9 7 "8 7 7 7 7 7D7 : - 77 7 7 C " 7 7 7 ; 7 7 < R A 7"8 7 7"8 7 "< A 7 R 7 $ 0% 7 )'E)) R 77 A < 3 * " < " 7 7 7 " M< < " " " 7 & 6 < 8 " A 7 7 " 77 77 6 7 A 8 < A 7 D7 " 7 7 7 . 7 7 " 7 7 7 77 0 ? " 77 B" E K 7 0* ) < ''% % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE % & Le scénario nominal annonce dans un délai très proche des impacts lourdement négatifs pour l’ensemble des acteurs de la filière automobile en Champagne Ardenne 4'@ . 6 A & 6 ; ? < 1 6 < M < 6 7 7 ) @ 7 7 ) @ 7 7 --- --- - + + - 0 - - -- -- --- - - - 0 0 0 - + + -- -- -- (pièces primaires) M 3 . % / 1 , 7 $ 0% 7 )'E)) 7 0* ) < ''% , • la délocalisation de la production entraînera la disparition complète et brutale d’établissements ou de sous ensembles importants de ceux-ci ; • la concentration des fournisseurs se poursuivra et conduira à un double mouvement : - restructurations entre établissements champardennais entraînant des réductions d’emplois notamment indirects ; - disparition de certains établissements champardennais au profit d’autres régions, en France ou à l’étranger ; • la baisse de la population active, notamment chez les moins de 40 ans, va dégrader l’attractivité de la région aux yeux des investisseurs et donc renforcer la tendance à la délocalisation. % ''% *% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE " ((" % ''% ' (() * ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE * + 4/, # N 6 ;; > Chaque entreprise a intérêt à accroître sa compétitivité et notamment à accroître sa valeur ajoutée par l’innovation, diminuer ses coûts unitaires plus vite que ses concurrents au standard de qualité requis et développer les compétences et les techniques maîtrisées en se concertant avec les collègues, clients et fournisseurs, les partenaires sociaux et les acteurs du développement régional. (cf. Rapport de synthèse de la Mission Exploratoire sur l’accompagnement des Mutations Economiques, rapport sur la MIME du 28 janvier 2003 de Claude Viet) 2 , 3 En s’appuyant sur : • une augmentation du niveau de technicité interne (formations et promotions internes et recrutements) ; • des actions volontaristes individuelles ou collectives, particulièrement en veille technologique ; • une meilleure articulation avec les écoles, lycées techniques, universités et centres techniques de la région pour le développement de technologies génériques ; • le recours aux méthodes classiques de créativité. 0 4 Diminuer les coûts fixes par : • l’analyse de la valeur des frais généraux et des structures fonctionnelles ; • la mise en commun de moyens fonctionnels entre plusieurs entités ; • la constitution de partenariats pour réduire les risques de certains investissements industriels ou commerciaux ; • des opérations de fusion accompagnées de réductions de doublons (frais généraux, équipements…). Diminuer les coûts variables par : • la recherche d’effet de volume pour diminuer les coûts d’achats et accroître l’efficience de l’outil de production ; • l’amélioration du process de production. % ''% *4 ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE 0, + 5 • Être à l’affût, grâce à la veille technologique, des nouveaux métiers, nouvelles applications et nouveaux process susceptibles d’enrichir l’offre de l’entreprise ; • Organiser la formation continue des salariés de manière à exploiter les innovations de façon à conserver la valeur ajoutée en Champagne-Ardenne (formation externe, apprentissage, tutorat, etc.) ; • Participer activement à la définition des programmes de l’offre publique et privée de formation initiale et continue pour utiliser au mieux les ressources allouées par les différents acteurs aux actions de formation engagées hors de l’entreprise ; • Faire connaître aux constructeurs et donneurs d’ordre les efforts des entreprises et de la région dans ces domaines. 4/ 6 ; < Il est essentiel de construire un accord de méthode entre les partenaires sociaux concernés pour approfondir les conséquences de l’évolution du secteur dans les entreprises Le décliner entreprise par entreprise pour : • approfondir les risques quantitatifs par âges et métiers compte tenu des perspectives de l’entreprise ; • évaluer les départs naturels (retraites, etc. …) ; • apprécier les besoins pour atteindre les niveaux de technicité et de qualité requis par le marché ; • en déduire les besoins en matière de compétences et de formation ainsi que les besoins d’éventuelles reconversions. De même, il faut organiser les conditions de la mobilité entre les entreprises, la région et les organismes concernés : • adapter si nécessaire les formations proposées dans la région quantitativement et qualitativement pour favoriser l’élévation du niveau de compétences pour les emplois dans la filière ; • mettre en place les dispositifs pour accompagner la mobilité professionnelle et géographique des salariés : - proposer des bilans individuels de compétences ; - identifier les besoins de formation ; - communiquer sur les emplois ouverts et les formations adaptées ; - favoriser les transferts vers des pôles porteurs d’activité ; - prendre en compte les aspects humains de la mobilité. 0 , * 6 En 2000, les Services occupent 55,2% des emplois salariés, contre 23,4% dans l’industrie Le tertiaire a concentré la totalité des mouvements positifs de 1989 à 2000.46 430 emplois ont été créés dans les services dont : - 12 120 dans les services opérationnels ; *= % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE - 8 190 en Santé et action sociale ; - 7 500 dans les services personnels et domestiques ; - 7 370 dans l’administration publique ; - 3 910 dans l’hôtellerie et les restaurants. Dans le même temps l’industrie a subi de lourdes pertes : 19 260 emplois ont disparu. Seules l’industrie des biens de consommation, pharmacie, parfumerie, entretien et l’industrie des composants électriques et électroniques ont été créateurs d’emplois avec respectivement 720 et 950 emplois supplémentaires entre 1989 et 2000. 4/! . 6 1 6 ? A ? La région devra soutenir les efforts entrepris par les industriels déjà implantés mais aussi défendre son positionnement industriel pour attirer de nouveaux entrepreneurs. • Approfondir le dialogue avec les industriels sur les critères qu’ils jugent importants pour leurs implantations actuelles ou potentielles en Champagne – Ardenne : - résorber au plus vite l’écart exprimé par les industriels entre leurs besoins et les efforts de la région ; - défendre l’activité industrielle de la région ; - améliorer les infrastructures et les axes de communication ; - encourager la qualité et les performances de l’accueil. • Accompagner les actions collectives initiées par les industriels - soutenir la création de pôles d’excellence ; - soutenir les efforts d’innovation ; - prendre en compte les ambitions du développement durable ; - favoriser les concentrations maîtrisées. • Soutenir les développements qui accompagnent l’industrie : - aider à la diffusion des Technologies d’Information et de Communication par la mise en réseau de nombreux acteurs ; - mobiliser les compétences et les crédits nécessaires dans le domaine de la formation ; - contribuer à la veille technologique. % ''% * ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE ) , ' ((" (() Un préalable : Mettre en place un comité de pilotage vigoureux composé des acteurs industriels les plus concernés, des partenaires sociaux et des institutionnels pour mener le plan d’action Auto 2003-2006 plus vite que les concurrents (entreprises et régions) Une fois le comité de pilotage mis en place, les trois actions à mettre en œuvre sont : 1. arrimer le plus possible les groupes à la région ; 2. optimiser les atouts de la région : - capitaliser sur la filière technologique fonderie ; - créer un technopôle forge de dimension européenne ; - exploiter les synergies possibles avec les efforts régionaux dans la plasturgie (outillage, plastique pour automobile), l’emballage/conditionnement, et les efforts en matière de renforcement du potentiel technologique des entreprises industrielles ; 3. piloter au plus près des besoins futurs la mobilisation des dispositifs de formation adaptés à : - l’élévation de la technicité/qualité pour l’automobile ; - l’amélioration de la mobilité géographique et professionnelle. % 6 ? Ce comité de pilotage aura un rôle indispensable car : • une animation forte est essentielle ; • l’urgence et l’importance de la menace sur les emplois de la filière auto de la Champagne-Ardenne ne pourront pas être contrecarrées par des actions isolées de quelques entreprises seulement ; • les contacts pris lors de cette étude montrent qu’il y a des possibilités de réduire l’impact négatif des tendances lourdes à condition : - d’engager un dialogue fort entre les acteurs de la région et les groupes qui emploient l’essentiel des salariés ; - d’améliorer notablement les coopérations entre industriels de la région ; - de regrouper les énergies autour de quelques priorités ; - de fluidifier au maximum l’articulation entre besoins et offres de formation. Composé des acteurs industriels les plus concernés, des partenaires sociaux et des institutionnels le comité de pilotage aura pour objectif : • d’informer les entreprises régionales travaillant pour l’automobile des travaux et études menées ; • d’inciter les entreprises de la région à anticiper, à davantage travailler ensemble et à déclencher des actions collectives ; • de hiérarchiser les besoins pour dialoguer avec les acteurs de la région sur les actions où l’accompagnement public est le plus pertinent ; ' % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE • de faire connaître aux entreprises de la région les actions décidées, les aides disponibles pour accompagner les efforts des entreprises et des salariés ; • de faire connaître aux donneurs d’ordre automobile hors région les capacités et les efforts de la région en direction du secteur automobile ; • d’organiser : - le renforcement de la veille technologique et stratégique, de la veille des évolutions d’environnement, notamment par le renforcement du travail organisé existant (ARIST, Champagne-Ardenne Technologie…) ; - le suivi de l’activité auto dans la région (cf. enquête 800 établissements à réactualiser) ; - l’évaluation et l’ajustement éventuel des actions engagées pour optimiser leurs contributions. Dans un tel contexte il est indispensable que l’action collective et concertée soit supportée par une équipe dédiée (4 cadres de bons niveaux et leurs assistant(e)s) : • apte à conduire les actions d’envergure ; • pouvant mobiliser rapidement des moyens adaptés à la filière ; • sachant mobiliser les dispositifs transversaux. 1 A ; Notamment : • des moyens humains et financiers à la hauteur des enjeux pour : - convaincre les groupes de pérenniser au mieux les établissements de la région (exemples : soutenir un plan de formation sur un process ou produit nouveau, favoriser une implantation plus performante, capitaliser sur une recherche appliquée régionale de réputation européenne…) ; - soutenir les actions collectives à mettre en place autour de la fonderie, du technopôle forge et des synergies avec les autres efforts de la région dans l’industrie ; • fluidifier au mieux l’articulation entre les besoins et les offres de formation (en réduisant notamment le cycle d’adaptation des programmes aux besoins) ; • des moyens de communication pour comprendre les attentes du terrain et des groupes et faire connaître aux donneurs d’ordre et aux groupes les efforts de la région pour être au meilleur niveau de performance dans ses principaux savoir-faire. % ''% ) ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE ; 6 ? En recourant aux dispositifs existants : • actions de soutien aux entreprises industrielles en matière de : - mise en réseau des sous traitants et des donneurs d’ordre par la valorisation des TIC ; - soutien à l’animation économique et actions collectives ; - soutien aux entreprises en matière de mise aux normes, de transferts de technologies, d’aide à l’innovation et aux nouvelles activités, d’aide au conseil de ressources humaines ; - soutien aux créations d’entreprises ; - aide aux entreprises à l’anticipation des mutations industrielles ; - soutien aux groupements d’employeurs (par exemple pour la gestion des absences liées à la formation) ; - aide à l’adaptation des salariés aux mutations industrielles ; - soutien aux certifications qualités des salariés, aide aux formations du personnel ; - engagement de développement de la formation ; - Soutien aux chercheurs universitaires au développement d’idées liées à l’industrie ; - soutien au tutorat en entreprises ; - soutien à l’accueil pour l’encadrement ; - aide au partenariat technologique européen ; • actions en matière d’infrastructures générales et de mise à disposition de zones d’activités aménagées ; • recours pertinents aux fonds garantis, fonds de développement et fonds de capital-risque spécifiques à la Champagne-Ardenne. En dialoguant avec les services de la Région et de l’État sur les procédures les plus pertinentes pour rendre ces aides plus directement et plus rapidement accessibles aux acteurs qui contribuent à la défense de l’emploi dans la région % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE 2 /, < > Ce doit être la priorité car : • ils regroupent 69% des emplois actuellement ; • ils sont les plus familiers des comparaisons internationales en matière d’informations donc les premiers avertis des opportunités de délocalisation ; • ils sont moins sensibles aux responsabilités sur un territoire que les entreprises qui en sont issues ; • ils se montrent critiques sur l’attractivité de la région Champagne-Ardenne ; • ils sont sensibles aux dynamiques régionales en matière de formation, de tissu industriel, de bassins d’emplois et d’infrastructures. Cette action concerne les 23 groupes suivants : Nom de l' établissement PEUGEOT CITROEN AUTOMOBILE SA gr PSA VALEO THERMIQUE MOTEUR gr Valeo VISTEON ARDENNES INDUSTRIES gr Visteon FREUDENBERG SAS gr Freudenberg (Allemagne) MARWAL SYSTEMS gr TI Goup (RU) MICHELIN ROUES FRANCE gr Michelin SAI AUTOMOTIVE SOMMER INDUSTRIE FAURECIA gr Faurecia NOBEL PLASTIQUES DELPHI AUTOMOTIVE SYSTEMS gr Dana (Etats Unis) gr Delphi PRODUCTIONS TEXTILES PLASTIQUES DE MARNE gr Trèves (France) CHAUSSON OUTILLAGE gr Magnetto (Italie) VALLOUREC COMPOSANTS AUTOMOBILES VITRY FORGES DE FRONCLES gr Vallourec (France) gr UBS (Suisse) ARIES gr Finaries (Pays-Bas) BOSAL LE RAPIDE gr Bosal International VALFOND MECANIQUE S.A TRELLEBORG VICKERS PLASTIC OMNIUM AUTO EXTERIEUR TRELLEBORG VICKERS ALLEVARD REJNA AUTOSUSPENSIONS GLAVERBEL FRANCE SA SOCIETE MECANIQUE DE BERNON RESINOPLAST % Groupe d' appartenance ''% gr Aut Parts Manufacturing gr Trelleborg (Suède) gr Plastic Omnium gr Trelleborg (Suède) gr Sofefi (Italie) gr Glaverbel (belge) gr General Trailer gr Elf Atochem % ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE Le Comité de Pilotage devra • prendre contact avec chaque Directeur de l’établissement ET leur siège pour : - écouter leurs critères et leurs évaluations de la Champagne-Ardenne ; - expliquer les souhaits d’anticipation partagée, les ressources locales actuelles et les projets d’amélioration ; - entretenir un flux d’informations régulier. • et rechercher une meilleure adaptation des aides existantes. 2/ Il s’agit de capitaliser sur la filière technologique fonderie, de créer un technopôle forge de dimension européenne et d’exploiter les synergies possibles avec les efforts régionaux dans la plasturgie (outillage, plastique pour automobile), l’emballage/conditionnement et les efforts en matière de renforcement du potentiel technologique des entreprises industrielles. 7 + • Synchroniser à la fois les moyens de production et l’accumulation des compétences autour de la Fonderie Peugeot Citroën à Charleville Mézières, du CRITT MDST et des établissements d’enseignement supérieur de la région. • Prendre contact avec PSA pour évaluer les risques/opportunités de l’évolution de l’établissement. • Imaginer les actions concertées avec PSA pour le maintien de l’activité du site et une meilleure articulation avec les autres établissements régionaux. • Développer des actions communes avec le syndicat des fondeurs. 7 8 • Champagne-Ardenne, première région de France, emploie : - 30% de l’ensemble des salariés travaillant dans les forges en France ; - deux fois plus que la 2ème région (l’Auvergne). • Les industriels de la région gagneraient à s’organiser pour : - devenir un pôle d’innovation et de compétences au rayonnement européen grâce à la veille marché et la veille technologique (formation et investissement adaptés) ; - faire connaître cette spécialité régionale soigneusement entretenue auprès des donneurs d’ordre pour les inciter à traiter avec ce technopôle plutôt qu’avec des établissements esseulés dans d’autres régions ; - mutualiser des moyens en matière d’achat (matières premières, investissements) et/ou de développement commercial notamment à l’exportation. * % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE Activité : 284A - Forge, estampage, matriçage effectif des établiss. nombre établiss. Alsace /// 0 Aquitaine /// 0 Auvergne 1656 18 Bourgogne 197 1 année 2000 Bretagne 64 1 Centre 171 3 3 266 26 /// 0 Franche-Comté 92 3 Ile-de-France 100 5 /// 0 Limousin /// 0 Lorraine 705 2 Midi-Pyrénées 752 2 Nord - Pas-de-Calais 524 5 Basse-Normandie /// 0 Haute-Normandie 263 3 Pays de la Loire 389 1 Picardie 650 5 Poitou-Charentes /// 0 Provence-Alpes-Côte d'Azur /// 0 Rhône-Alpes 1202 11 France 10031 86 Champagne-Ardenne Corse Languedoc-Roussillon % ''% 30,2% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE 7. / Il s’agit d’examiner les opportunités d’efforts partagés avec les actions entreprises dans : • la plasturgie : - outillage (compétences similaires) ; - Utilisation des plastiques dans l’automobile ; • le pôle emballage/conditionnement ; • le renforcement du potentiel technologique des entreprises industrielles de la région en examinant l’intérêt de : - créer une plate-forme technologique dans les domaines concernant l’automobile (matériaux, plastiques …) ; - renforcer le CRITT MDTS ; - organiser la participation des entreprises de la région à des partenariats d’innovation au plan européen avec la Wallonie, l’Allemagne… 2 /! @ < ; ; @ < ; Il s’agit d’identifier les besoins futurs des entreprises en matière d’emplois et de technicité recherchée et d’adapter et organiser les différents dispositifs de formation pour gérer au mieux l’accroissement des compétences et la mobilité des salariés. • Faire émerger de l’ensemble des entreprises, après un accord de méthode avec les partenaires sociaux : - les besoins quantitatifs et qualitatifs de formation initiale et continue pour élever le niveau de technicité et de qualité le plus à même de préserver le maximum d’emplois rentables dans le secteur auto ; - les besoins quantitatifs et qualitatifs de formation continue générés par les besoins de mobilité ressortant des évolutions non compensées par les efforts de technicité/qualité ni par les départs naturels. • Favoriser l’accès des entreprises à une gestion des ressources humaines modernes, développant la gestion par les compétences avec un financement adapté. Le suivi global et la synthèse des actions dans ce domaine pourraient être assurés par l’OPEQ en étendant le domaine de ses missions. • Identifier les secteurs qui ont des perspectives d’embauche dans la région de manière à : - orienter les salariés pour améliorer leurs possibilités de mobilité géographique et professionnelle ; - identifier les formations à mettre en place en conséquence. • Organiser l’articulation la plus judicieuse possible entre les partenaires sociaux et l’offre publique et privée de formation pour adapter au plus vite l’offre aux besoins de formation pour favoriser l’élévation du niveau de technicité/qualité. • Confier à un organisme géré par les industriels et les partenaires sociaux la mission d’accroître les capacités d’adaptation et les possibilités de mobilité des salariés. % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE - ' ((" (() Compte tenu de l’importance et de l’urgence des menaces, il convient d’engager ce plan d’action Auto 2003-2006 au plus vite. Actions 23 mai 03 31 juil. 03 31 déc. 03 2004 2005 2006 Mettre en place un comité de pilotage 1- Arrimer les groupes à la région 2- Optimiser les atouts de la région 3- Piloter la mobilisation des dispositifs de formation Trois moyens peuvent être utilisés: • une animation forte ; • des moyens pour des actions spécifiques automobile ; • une utilisation des dispositifs transversaux de soutien à l’industrie, à l’attractivité du territoire, à l’emploi et à la formation. Animation Moyens spécifiques auto 1 délégué général Moyens de communication 2- Arrimer les groupes à la région 1 responsable relation grands groupes Moyens de communication Actions lourdes pour enjeux importants Attractivité du territoire Soutiens à l’industrie 3- Optimiser les atouts de la région 1 responsable tourné vers la conquête de marché Animation + communication Soutien à l’action collective forte Formations Actions 1- Mettre en place un comité de pilotage vigoureux 4- Piloter la mobilisation des dispositifs de formation % ''% 1 responsable animation de processus Dispositifs transversaux Adaptation des formations en fonction des besoins 4 ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE A Il est urgent de mettre en place un plan d’action Auto 2003-2006 vigoureux pour limiter les risques de pertes d’emplois dans la Filière Auto en Champagne Ardenne. 66 ;; 66 11 66 $$ ;; $$ .. '' NN 66 66 66 .. 66 )) 11 ;; 11 << 66 "" "" !! "" "" 22 $$ < ; ; = % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE ! % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE ! . ) MM. CATABELLE Jean-Marie et LAMBINON Jean-Marcel, représentants des entrepreneurs, 1er collège MM. TASSIN Patrick et CHAPAT Claude, représentants des syndicats de salariés, 2ème collège M. FASSAERT Yannick, représentant des organismes participant à la vie collective de la région, 3ème collège ) < M. BALBO Pierre, Président de la Section Prospective du CESR M. DUCUING Jérôme, Directeur du Développement Economique du Conseil Régional assisté de M. BACHIRI Mohamed Et les membres du CESR : M. CATABELLE Jean-Marie M. CHAPAT Claude M. GIROS Hubert M. KIMMEL Alain M. LAMBINON Jean-Marcel M. LE BŒUF François M. MARTIN Jean M. PILOT Bernard M. REBEYROLLE Michel M. SALMON Claude M. TASSIN Patrick M. YON Daniel )1 M. TILLIER Jean-Pierre, Secrétaire Général Mme NAFFRECHOUX Emmanuelle, chargée de mission M. GALLOU Stéphane, documentaliste Mme BOURGOIN Catherine ) ? 2 ? 9 M. BATTEGAY Gilles M. CAPPE Thierry M. DIEULIN Alain M. GUIMPIER Patrick M. JEAN Christian M. LINARD Jean-François M. MARANGE Bernard M. MUNOS Alain % ''% ) ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE 0 M. CASTERS Denis M. CRITON JL M. DE SAINT GILLES Jacques M. DESOBLINS M M. GRANDJEAN G M. SAMONATI M M. SCHOLLER JP / M. BEAUCHOT Michel M. DARCQ Jacky M. KOCHE Pierre M. OUDINOT Michel M. TAMBOROWSKI Paul 1 M. BACHIRI Mohamed Mme DELEPLANQUE M. DILLON Richard Mme DUBOIS M. FALLEUR Frédéric M. HERVIN Michel M. JEANTEUR Jacques M. LAROCHE Jacques M. LECLERQ Raymond M. LESTRADE Jean-Yves ) 6 M. BACHIRI Mohamed M. BALBO Pierre Mme BEYLER Marie-Agnès M. CAILLIEZ Jean-Marie Mme CASTAING Catherine M. CASTERS Denis M. CHAPAT Claude M. CONTAT François M. DARCQ Jacky M. DEGLAIRE Jean M. DILLON Richard M. D’OLIVEIRA Philippe Mme DOUMENE Sophie M. FERREIRA-REIS Jérôme Mme FORTIER Isabelle Mme GENIN Corinne Mme GENTILHOMME-DAUBRE Chantal M. GIROS Hubert M. HERVIN Michel M. KIMMEL Alain M. LACORRE Jacques M. LAMBINON Jean-Marcel % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE M. MARANGE Bernard M. MARTIN Jean M. PILOT Bernard M. PREITE Fabrice M. SALMON Claude M. TASSIN Patrick M. VERITA Francis M. YON Daniel ) ? ; 1 < < < M. BAYEUX Philippe, délégué régional adjoint, ANVAR M. BEAUVALLET Régis, Directeur achats, PSA M. CASTERS Denis, Directeur Général, SCDC M. CATABELLE Jean-Marie, Président du MEDEF Régional M. CONFAIS Philippe, Secrétaire Général, UIMM M. DEGUY François, Directeur Général, FORGES de COURCELLES, groupe SIFCOR Mmes DEPERMENTIER Charlette, KHELIF Johara et M. GASMANN Daniel, INSEE M. DE SAINT GILLES Jacques, Président Directeur Général, NPL M. FONGARNAND Dominique, fonderie Peugeot-Citroën M. GAUTHIER Jérôme, Secrétaire Général adjoint, UIMM Mme GENIN-MORETTI Corinne, responsable du Service Etudes Economiques, OPEQ M. GUYON Jacques, Président Directeur Général, Les FORGES de la VILLE M. JEAN Christian, Président, VISTEON M. LAUVIN Pierre, Directeur Développement Clients, FAURECIA M. LINARD Jean-François, Directeur Général, MARWAL SYSTEMS M. MARANGE Bernard, Responsable Ressources Humaines, FREUDENBERG M. ROSSELLE Jean-Marie, Directeur Industriel Unité Textile et Aspect, TREVES Mme SIMON Flore, chargée d’affaires, ANVAR M. VOILLEQUIN Daniel, président du SPL NOGENTEC % ''% % ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE ! ' ? # L’économie de Champagne-Ardenne se caractérise par le poids relatif important du secteur industriel avec ses 115 000 emplois qui représentaient 22,4 % de l’emploi total en 1999 (contre environ 17% au niveau national). En apparence, ce qui ressort directement de l’industrie automobile stricto sensu (4 634 emplois) ne représente qu' une fraction mineure de cet ensemble. En fait, en identifiant les emplois autour de la filière automobile articulée autour de huit secteurs principaux plus ou moins intensivement dédiés au produit automobile, on estime que 602 établissements concentrent 27% de l’emploi industriel régional. En termes d’emplois, le secteur « métallurgie travail des métaux » représente à lui seul 50% de la filière automobile champardennaise. Suivent les secteurs caoutchouc-plastiques (17%), automobile (17%), textile (11%), les quatre derniers secteurs (équipement électrique, bois, verre, chimie) étant à l’heure actuelle d’une moindre importance. La Champagne-Ardenne possède donc des capacités industrielles et des savoir-faire industriels spécifiques dans le domaine automobile. Ces spécialités correspondent-elles toujours aux profondes et rapides tendances d’évolution de la filière automobile que se soit sur les plans de la transformation des produits (appelant des technologies, des matériaux et donc des ressources humaines et capitalistiques différentes) ou sur celui de la modification des relations commerciales et industrielles qu’entretiennent les grands acteurs de la filière ? 5 Dans l’automobile, de la conception à la réalisation, plusieurs acteurs de taille, de métier et de rang différents s’associent pour travailler ensemble autour d’un projet commun. En France, en 2000, les fournisseurs de l’automobile ont atteint un chiffre d’affaires d’environ 40 milliards d’euros pour 265 000 personnes employées. Le SESSI classe les entreprises du secteur en fonction de la part du marché automobile dans le chiffre d’affaires et donc de leur dépendance : les exclusives (équipementiers, pneumaticiens, verriers), les fortement impliquées, les dépendantes, les spécialisées relatives et les non-dépendantes. + L’industrie française de l’équipement automobile se situe au 4ème rang mondial et continue sa croissance : 270 entreprises emploient 112 000 personnes et réalisent un chiffre d’affaires de près de 20 milliards d’euros. Des filiales de groupes mondiaux aux PMI spécialisées sur des segments de marché, ces entreprises françaises sont de plus en plus présentes à l’international et s’implantent hors d’Europe. Le recentrage des constructeurs automobiles sur la conception et l’assemblage des véhicules ainsi que sur les services financiers et d’après vente contribue au développement des * % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE équipementiers. Pour faire face à la concurrence internationale et répondre à des exigences croissantes en termes de coûts, de délais et de qualité, les équipementiers ont dû assumer des évolutions technologiques rapides qui ont stimulé les investissements internes ainsi que des alliances et des mouvements de concentration. C’est ainsi que les fusions acquisitions se poursuivent à la recherche d’un optimum de rentabilité dans l’amont industriel tandis que les constructeurs s’orientent de plus en plus dans la conquête de l’aval (services de ventes et d’après ventes – financement, assurance, entretien …) où semblent subsister les plus grands gisements de valeur. Les équipementiers ont entrepris une véritable mutation industrielle et développé des partenariats stratégiques avec leurs propres réseaux de fournisseurs dans différents métiers. : , (2 % La banalisation commerciale de l’automobile, la recherche de qualité optimale au meilleur coût et l’enrichissement technologique permanent sollicitent constructeurs et équipementiers automobiles qui doivent mettre en place des politiques nouvelles visant à accroître leurs synergies : • les alliances inter-constructeurs ont provoqué l’adoption de politiques mono fournisseurs ; • les délocalisations des assemblages vers les pays de l’Est ou les pays émergents engendrent une course poursuite des équipementiers en termes de réduction des coûts ; • le développement de l’assemblage modulaire a fait naître une nouvelle organisation industrielle, à l’initiative des constructeurs automobiles. Il s’agit des Parcs Industriels Fournisseurs, sites spécifiques d’intégration de modules, dans lesquels l’équipementier implanté à proximité de son client constructeur subit ses plans et cadences de fabrication ; • quelles sont les marges de manœuvre des équipementiers face à une exigence de réactivité accrue ? Quelle sera l’évolution de l’emploi dans ces PIF ? Quels sont les besoins en termes de qualifications et de compétences de la main d’œuvre ? En dehors de ces PIF, quel sort subiront les installations existantes ? ; , , 9 # 6 Clé de l’avenir et synonyme de croissance, l’ère de l’électronique et des hautes technologies conduit à entretenir une forte activité de recherche et développement de la part des équipementiers qui consentent des efforts énormes d’investissements. Suite aux plans de restructuration et de délocalisation des usines annoncés dans tout le secteur automobile, les réductions d’effectif et les fermetures de sites auront de lourdes conséquences sur le nombre et la qualité des emplois en France. De nouveaux besoins de haut niveau de qualification technique et commerciale et des changements radicaux et structurels de formation voient le jour avec d’une part l’avancée de ces technologies de pointe et d’autre part les délocalisations de certains segments d’activité vers des pays à coûts salariaux moindres. Face à cet accroissement de leurs investissements et de leurs responsabilités, comment les équipementiers devront-ils adapter leur organisation structurelle et géographique ? Quelles seront les implications sur l’emploi, en volume mais aussi en qualification et, partant, sur la demande en formation ? % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE Dans ce contexte, anticiper les évolutions futures en termes d’échanges commerciaux, de politique de localisation et de logistique industrielle favorisera la gestion économique et sociale de la région, celle des compétences tout comme celle de l’attractivité du territoire Afin d’anticiper et d’accompagner au mieux ces évolutions, le Conseil Régional de Champagne-Ardenne a décidé de lancer une étude sur l’évolution de la filière automobile, dans le monde, en Europe et en France, et sur ses répercutions régionales : conséquences sur les installations, l’emploi, les besoins en compétences et en qualifications, la politique de promotion et de prospection, les investissements et les mesures de soutien aux salariés affectés par les mutations identifiées. <K ; 6 L’objectif de notre intervention est d’aider les acteurs de la Région Champagne-Ardenne, industriels et pouvoirs publics, à anticiper les évolutions de la filière automobile à l’horizon 2005-2010, afin de mieux les maîtriser. Il s’agit donc d’une réflexion prospective orientée vers l’identification des actions qu’il conviendra de conduire. Créer Créer la la vision vision La La faire faire partager partager Apporter Apporter un un éclairage éclairage sur sur les les évolutions évolutions de de fond fond de de l'industrie l'industrie automobile automobile Préciser Préciser la la situation situation actuelle actuelle en en Champagne Champagne -Ardenne -Ardenne Imaginer Imaginer les les futurs futurs possibles, possibles, identifier identifier les les points points «« clefs clefs »» de de la la situation situation Bien Bien identifier identifier en en amont amont les les acteurs acteurs clefs clefs Comprendre Comprendre leurs leurs préoccupations, préoccupations, leurs leurs attentes attentes Caractériser le jeu Caractériser le jeu des des acteurs acteurs Planifier Planifier le le déroulement déroulement de de l'étude l'étude autour autour de de cette cette compréhension compréhension Identifier Identifier l’action l’action àà mener mener Pour Pour ancrer ancrer les les unités unités de de production production et et saisir saisir les les opportunités opportunités de de développement développement sur sur le le territoire territoire Pour Pour accompagner accompagner les les salariés salariés dans dans ces ces mutations mutations Le travail réalisé devra permettre de répondre à différentes questions : • Quelles sont les activités et les industries porteuses dans le champ automobile ? • De quelles compétences les entreprises liées au secteur automobile auront-elles besoin demain ? Les compétences requises en matière de savoir-faire et de savoir-être diffèrentelles selon la taille des entreprises et les territoires où elles s’inscrivent ? • Quels impacts des innovations technologiques (utilisation des NTIC, développement de l’électronique, de nouveaux matériaux et contraintes environnementales…) et des nouveaux modes d’organisation du travail (35 heures...) sur l’emploi et les compétences professionnelles ? • Comment les capacités et savoir-faire installés en Champagne-Ardenne répondront-ils aux besoins ? • Quels sont les principaux atouts et les faiblesses majeures de la région ? % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE • Comment activer ces atouts, corriger et contourner les faiblesses apparentes pour accroître l’attractivité de la région et saisir toutes les opportunités de développement accessible. • Quelles mesures d’accompagnement pour maîtriser l’impact de ces mutations sur le territoire de Champagne-Ardenne, notamment en matière de reconversion des hommes et des territoires ? C’est sur ces questions, et celles qui émergeront des investigations au fur et à mesure du déroulement de l’intervention, que portera l’analyse. ) 6 , La démarche que nous vous proposons repose sur un petit nombre de principes que nous présentons succinctement. La référence au cycle de vie de la filière champardennaise Il est possible de montrer qu’au cours de son développement, une filière industrielle suit un cycle dont les principales étapes se caractérisent par les formes et l’intensité de la concurrence. Cette approche simple permet de structurer de manière claire le diagnostic que nous formulons sur les perspectives d’une filière sur un territoire donné. Concurrence Hors prix Enjeux d’innovation, de R&D, transfert Enjeux de mise en marché (accès aux marchés, promotion, etc.) Concurrence prix Enjeux, de productivité, maîtrise des coûts, effets de taille Intensité concurrentielle faible Intensité concurrentielle forte On notera que la position des principaux éléments de la filière automobile en ChampagneArdenne dans leur cycle de vie détermine les risques auxquels ces entreprises et produits sont exposés. En particulier, toutes les activités ne sont pas soumises de la même manière aux enjeux de la mondialisation et aux risques de relocalisation. Par exemple, les activités jeunes (en amont du cycle) sont essentiellement portées par l’innovation ; la maîtrise des coûts de production importe moins que l’accès à une technologie ou une innovation ; dès lors, les risques de relocalisation vers les pays à faibles coûts de production sont moins prégnants pour ces activités que pour des produits ou % ''% 4 ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE activités qui se situent dans une phase aval du cycle, où, la concurrence se faisant essentiellement sur les coûts, la maîtrise des coûts de production devient un enjeu stratégique. De la même manière, la position d’une activité dans le cycle de vie détermine les politiques de soutien adaptées. Pour les activités les plus jeunes, les aides à la recherche ou au transfert de technologie sont a priori pertinentes, alors que les politiques de soutien à la mise en marché (promotion sur des foires et salons, aides à l’exportation, par exemple) répondent mieux aux besoins des activités plus mûres. Une démarche participative Un comité de pilotage sera d’abord constitué regroupant à votre initiative membres élus, techniciens du Conseil Régional et du Conseil Economique et Social Régional, du Préfet de région ou de son représentant, des principaux organismes partenaires du CESR et de personnes ressources. La participation des acteurs de la filière est le meilleur moyen d’aboutir à un diagnostic raisonnable et à une vision partagée de l’avenir et des options à prendre. Les modalités de cette participation sont nombreuses. Nous capitaliserons sur les travaux et informations existants, afin de ne pas reproduire ce qui existe déjà. Pour ces raisons, nous rencontrerons les observateurs locaux de la filière. De plus, nous mobiliserons les acteurs industriels et leurs partenaires. Cette mobilisation interviendra d’une part à travers une série d’entretien auprès d’acteurs locaux majeurs et stratégiques et d’autre part dans le cadre de groupes de travail à divers stades de la mission (cf. entretiens d’approfondissement et exercice de prospective des groupes silencieux en phase 1 puis séminaire de confrontation du scénario d’évolution en phase 2). Par ailleurs, nous mettrons à la disposition du Comité de pilotage des outils de communication qui faciliteront la diffusion des analyses, résultats et recommandations élaborés au cours de l’intervention. Il s’agira des rapports intermédiaires, mais également de documents de travail qui pourront être mis en ligne dans le cadre de forums. Ainsi, nous vous proposons de mettre en place et d’animer un site web dédié (ou « quick place ») à partir duquel pourront être échangés informations, documents de travail et conclusions d’étude en temps réel (forum, documents partagés, etc.). La prise en compte des spécificités locales Notre connaissance de Champagne-Ardenne et de son territoire nous invite à prendre en compte les différences qui existent entre les bassins d’emploi de la région. En effet, la taille d’un territoire, la diversité des activités présentes modifient sensiblement l’impact d’une même mutation ; elles déterminent la nécessité et les modalités d’une conversion du territoire et des hommes. Ces dimensions doivent être prises en compte pour penser l’avenir de la filière au niveau des principaux bassins d’emploi et pour imaginer des mesures d’accompagnement adaptées aux situations correspondantes. Indications de champ adapté aux contours de la filière Nous proposons, en amont de la mission, de définir avec le comité de pilotage le périmètre de couverture des investigations. Nous hiérarchiserons ainsi nos efforts de façon croissante : = % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE Pour le secteur Automobile Stricto Sens Le champ des équipementiers pour l’automobile se compose des secteurs suivants : fabrication d' équipements automobiles (34.3Z), fabrication de matériels électriques pour moteurs et véhicules (31.6A), façonnage et transformation de verre plat (26.1C), fabrication de serrures et de ferrures (28.6F), fabrication de ressorts (28.7H), fabrication de pompes et compresseurs (29.1C), fabrication d' articles de robinetterie (29.1F), fabrication d' équipements de levage et de manutention (29.2D), fabrication de machines diverses d' usage général (29.2K), fabrication d' autres machines spécialisées (29.5P), fabrication d' instrumentation scientifique et technique (33.2B), fabrication de sièges (36.1A). Les activités relevant des codes NAF 34.3Z (fabrication d' équipements automobiles) et 31.6A (fabrication de matériels électriques pour moteurs et véhicules) fournissent exclusivement les constructeurs automobiles et à ce titre constituent notre champ principal d’investigation dans le cadre de l’étude. Les activités relevant des codes NAF 26.1C, 28.6F, 28.7H, 29.1C, 29.1F et 36.1A sont à la fois des fournisseurs des constructeurs automobile et d’autres secteurs. Ils feront l’objet d’un éclairage lors de notre étude. Quant aux activités relevant des codes NAF 29.2D, 29.2K, 29.5P et 33.2B, elles correspondent aux fournisseurs des garages de réparation automobile. Ils seront à la périphérie de notre champ d’étude. Au-delà des champs sectoriels proprement dits, on s’attachera également à raisonner en grandes fonctions de la filière automobile au nombre desquelles on trouvera : équipement pour moteur, équipement de carrosserie, organes de direction, de suspension et de freinage, organe d’alimentation et d’échappement, équipement en caoutchouc, organes de transmission, … Pour l’ensemble de la filière Automobile Nous proposons de travailler sur les huit principaux secteurs champardennais impliqués dans l’industrie automobile. Seront ainsi pris en compte : • Métallurgie-travail des métaux : fonderie (code NAF 275 A, C, E,G), Forge-Estampage (284 A), Mécanique (284 B, C, 285, A,C,D), Outillage (286 D), Equipement (292 D). • Caoutchouc / Plastique : Pneumatique (251 A), Articles en Caoutchouc (251 E), Plaque plastique (252 A), Pièces en Plastique (252 H) • Automobile (voir ci après) • Textile : Tapis (175 A), Feutre / Ouate (175 G), Siège (361 A) • Equipement Électrique : (312 A) • Bois (202 Z) • Verre (261 A, 261 J) • Chimie de base (241 L) L’étude sera articulée en trois phases selon le schéma d’action suivant : • Phase 1 : Etat des lieux de l’industrie automobile de l’international à la région Champagne-Ardenne sous les angles de la demande et de l’offre. Performances de la filière automobile en Champagne-Ardenne % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE • Phase 2 : Analyse prospective des marchés et de l’industrie automobile, identification et mesure des enjeux pour la région Champagne-Ardenne. Prospective de filière, menaces et opportunités en Champagne-Ardenne • Phase 3 : Recommandations d’actions en réponse aux enjeux soulevés au cours des deux phases précédentes. Proposition d’actions à mettre en oeuvre ,/ ; ; < L’objectif de cette phase est d’une part de caractériser la filière et d’autre part de préciser ses performances. Cette phase se déroule en deux temps. Travail préliminaire Nous avons rappelé plus haut une définition a priori de la filière, telle qu’elle existe en Champagne-Ardenne. Cette définition sera approfondie et complétée par : • L’activation des différentes connaissances et expertises internationales que Stratorg et le BIPE ont construit à travers notamment leurs Clubs Automobiles européens et autres études publications récentes relatives aux relations entre équipementiers et constructeurs. • Une revue systématique des informations statistiques et des rapports récents sur la filière en Champagne-Ardenne ; • 4 entretiens en face-à-face avec les principaux observateurs de la filière en région (CRCI, Direction régionale de l’INSEE, Banque de France, OPEP). Ils portent sur les caractéristiques de la filière, son périmètre, ses évolutions récentes, les sources d’information disponibles. L’analyse statistique sera mise en perspective avec la performance de 2 ou 3 régions françaises comparables, sélectionnées avec le Comité de pilotage. Nous collecterons les informations nécessaires pour cette comparaison (statistiques de l’emploi, essentiellement). En parallèle, nous synthétiserons l’information existante sur l’offre et la demande de formation liée à l’automobile (formation initiale et continue) en nous appuyant autant que faire se pourra sur nos travaux réalisés sur ce sujet dans le cadre de la préparation du schéma régional des formations de la Région. Groupes silencieux Ce travail préliminaire sera complété, en phase 1, par l’organisation de quatre groupes de travail, selon la technique dite des groupes silencieux. En concertation avec le comité de pilotage, les groupes seront organisés par territoire et/ou métiers distincts. Chaque groupe réunira les principaux acteurs industriels et leurs partenaires au cours d’une demi-journée de travail (environ six à huit participants par groupe). Nous animerons cette demi-journée sur la base des principes joints en annexe. Entretiens locaux d’approfondissement Pour compléter l’information disponible sur les données de base requises par le cahier des charges, nous proposons de réaliser une série de 10 entretiens auprès d’acteurs locaux de l’industrie automobile. Les personnes interrogées seront déterminées en concertation avec le comité de pilotage. 4' % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE L’objet des entretiens portera sur les caractéristiques de l’établissement ,de l’entreprise, de ses dirigeants, de ses performances passées et présentes, ses projets. Synthèse intermédiaire Un document de travail synthétisera l’information et les analyses produites. Il reprendra : • les données disponibles sur la filière et son évolution sur la dernière décennie ; • les comparaisons avec le poids, la structure et les performances d’autres régions françaises ; • les spécificités de quelques bassins d’emploi ; • les opinions émises dans le cadre des groupes silencieux sur les forces et faiblesses de la filière pour certains bassins d’emploi. / 6 ; @ L’objectif de cette phase est de révéler les évolutions (ou mutations) de la filière automobile et de clarifier leurs conséquences pour la Champagne-Ardenne (menaces ou opportunités). Cette phase se déroule en trois temps. Prospective de la filière automobile en Europe Au cours de cette étape, nous soulignerons les évolutions attendues de la filière automobile, en Europe, aux États-Unis et au Japon : • évolution des marchés, des technologies, de la structure économique du secteur et du poids des différents types d’acteurs ; • incidences sur l’organisation industrielle et sur la localisation des activités ; • facteurs clés de succès aux principaux stades de la filière. Nous nous attacherons particulièrement à identifier : • les facteurs structurants de l’évolution par l’analyse des invariants et des tendances lourdes qui affectent le secteur ; • les faits porteurs d’avenir et les facteurs de rupture éventuels qui pourraient générer une modification radicale de tout ou partie du secteur à l’horizon 2005-2010. Nous proposons d’articuler ce travail à une analyse du contexte économique mondial et européen dans lequel évolueront les constructeurs et les équipementiers automobiles, de leurs stratégies de positionnement et des perspectives d’évolution de l’offre et de la demande automobile. A partir des travaux de prévisions économiques du BIPE, le développement synthétique des grands agrégats macro-économiques qui conditionnent l’activité et la demande automobile en France et en Europe mettront en lumière les risques économiques à moyen terme. Quantitativement et qualitativement, les deux côtés du marché (offre et demande) seront analysés. La compréhension et l’évolution de la consommation automobile seront formalisées sur la base du bilan stratégique actuel des constructeurs automobiles. Les perspectives d’évolution de l’offre et de l’organisation de la production automobile seront élaborées. Nous présenterons une synthèse avec évocation des opportunités ou menaces qui pèseront sur l’industrie automobile. % ''% 4) ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE Incidences sur Champagne-Ardenne Nous élaborerons un scénario de référence, à partir de notre connaissance des performances de la filière et des enjeux prospectifs. En parallèle, nous interrogerons un petit nombre (5) de grands donneurs d’ordres français ou européens : dirigeants des directions industrielles centrales des deux constructeurs nationaux –PSA et Renault - un importateur (Toyota) et un équipementier. Les entretiens porteront sur : • les évolutions et tendances de l’industrie automobile en Europe ; • les grandes mutations à attendre en termes d’organisation de la production, localisation des activités, compétences et savoir-faire ; • l’avenir des principaux acteurs économiques et les facteurs clés de succès qu’ils devront maîtriser en termes d’attractivité ; • la place de Champagne-Ardenne dans ces perspectives. Le contenu de ces entretiens alimentera le scénario de référence élaboré par le BIPE. Confrontation avec l’opinion des acteurs A ce stade, il nous semble judicieux de confronter l’opinion des acteurs de la filière en Champagne-Ardenne, avec les conclusions des experts consultants. De cette confrontation naîtra : • des zones de consensus ; • des zones de divergence, dues aux caractéristiques de la région ou d’un bassin d’emploi. Cette confrontation sera organisée dans le cadre d’un séminaire d’une journée que nous animerons. A votre discrétion, le séminaire pourra notamment regrouper les membres du Comité de pilotage et les membres des groupes silencieux. Il visera trois objectifs : 1. construire et définir les scénarios d’organisation industrielle en vue de poser les questions clés sur les besoins et attentes en terme de localisation et d’investissement (de recrutement et d’emplois) à l’horizon 2005-2010 ; 2. chercher à réduire l’incertitude qui pèse sur les questions clés pour le futur ; on utilise les méthodes de probabilisation pour mettre en évidence les tendances lourdes et finalement dégager le (ou les) scénario(s) d’évolution les plus probables ; 3. mettre en évidence les conséquences de l’évolution de la filière sur la structure des emplois et des compétences nécessaires à l’horizon 2005-2010 ; Au moins autant que la qualité des résultats présentés, la réussite de ce séminaire reposera avant tout sur la participation des acteurs à la démarche. Il nous incombera de vous aider à repérer et ordonner les informations sur la réalité des besoins du secteur en France à l’horizon 2005-2010. Le séminaire débouchera sur un scénario de référence qui intègrera l’opinion des acteurs de la région. Il portera sur : • les forces et faiblesses de la filière automobile en Champagne-Ardenne (diagnostic), • les principales mutations qui structureront le développement de la filière en Europe (enjeux), • les incidences de ces mutations sur le tissu économique et social et sur le territoire en Champagne-Ardenne (menaces et opportunités). 4 % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE Remarque de méthode : L’exercice prospectif pourra prendre la forme d’un test réalisé à partir de réponses (in situ) à un questionnaire suivant la démarche résumée ci-après. Structuration du champs d’étude et rétrospective (réalisée en phase 1) Choix et hiérarchisation des variables à prendre en compte • définir les variables par grands domaines du contexte fondamental (économique, démographique, social …) et du contexte appliqué (technologie industrielles, produits automobiles, capacités et savoir-faire présents …) • qualifier des évènements liés aux variables en fonction de : - leur degré d’impact (positif ou négatif) sur la filière automobile ; - leur probabilité (faible ou forte) significative d’occurrence. On peut dès lors mener une analyse spécifique sur : • Les probabilités faibles avec impacts forts : - impacts négatifs « Tigres de papier » (Evénements qui auraient une influence négative sur la filière mais ne se réaliseront probablement pas – Craintes inutiles) - impacts positifs « Vœux pieux » (Evénements qui auraient une influence positive sur la filière mais ne se réaliseront probablement pas – Espoirs illusoires) On approfondira enfin : • Les probabilités fortes avec impacts forts : - impacts négatifs « peurs bleues » (Evénements qui auraient une influence négative et une forte probabilité de se réaliser – Craintes justifiées) - impacts positifs « cartes maîtresses » (Evénements qui auraient une influence positive et une forte probabilité de se réaliser – Assurances légitimes) % ''% 4% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE Autant de variables-événements situées dans le cadre d’analyse suivant : 1 A 6 ; ) ! :7 - ' < O) O &* ( < N &%( < < 1 & ( ! :7 - !/ O &)( 1 > ? ? 6 L’objectif de cette phase est d’élaborer et de présenter un petit nombre raisonnable de recommandations qui répondent aux menaces et opportunités identifiées au cours de la phase précédente. Nous proposons pour cette dernière phase de travailler en trois temps. Temps 1 - Définition d’une stratégie On aura à ce stade isolé et analysé suffisamment d’informations pour avancer des réponses aux questions suivantes : • que faut-il aujourd’hui renforcer dans la filière automobile de Champagne-Ardenne ? • que faut-il créer de nouveau pour développer durablement cette filière automobile ? • que faut-il reconvertir de la filière automobile champardennaise et comment accompagner les salariés dans ces mutations? Nous aurons également les moyens de croiser les réponses à ces questions avec des préconisations en termes de moyens d’action à utiliser sur les plans : • des aides économiques : aide à l’investissement, actions collectives, aide au conseil … • Des accompagnements technologiques : aide à l’innovation, valorisation, de la recherche et transfert de technologies … • De la formation : orientation de l’offre de formation initiale et continue … • De la promotion et de la communication : mise en marché (foires et salons), promotion du territoire, prospection d’investisseurs … 4* % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE Temps 2 - Auditions Nous proposerons au comité de pilotage, un certain nombre d’interlocuteurs au niveau régional (voire national) en vue de conduire des auditions de validation des recommandations avancées. Pour ce faire, nous réaliserons une grille d’entretien à l’usage du comité de pilotage. Les auditions porteront sur le scénario de référence, les marges de manœuvre, les moyens d’action, les acteurs clefs (Rôle de l’Etat, rôle de la région, des professionnels industrielles …) et les priorités d’actions parmi l’ensemble des recommandations. Ces auditions pourront être réalisées à partir d’une matrice Atouts/Intérêts, où l’on ordonnera les recommandations/actions en fonction de leur degré de faisabilité et de leur impact final sur le tissu industrie en Champagne-Ardenne Temps 3 - Définition d’un plan d’action A ce stade ultime de la mission, nous établirons et restituerons la synthèse des auditions conduites. De même, nous présenterons un plan des actions prioritairement recommandées ainsi qu’une proposition de calendrier de mise en œuvre. % ''% 4 ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE ! " Les secteurs d’activités retenus (codes NAF) répertorient les établissements de la filière en constructeur, équipementier, fournisseur et sous-traitant. ) ; < 343Z fabrication d’équipements automobiles 316A fabrication de matériels électriques pour moteurs 342A fabrication de carrosseries automobiles ) ; ; < 275A 275C 275E 275G 284A 284B 285A 285C 285D 286D 291C 291D 291F 291J 292D , fonderie de fonte fonderie d’acier fonderie de métaux légers fonderie d’autres métaux non ferreux forge, estampage, matriçage découpage, emboutissage traitement et revêtement des métaux décolletage opération de mécanique générale fabrication d’outillage mécanique fabrication de pompes et compresseurs fabrication de transmissions hydrauliques et pneumatiques fabrication d’articles de robinetterie fabrication d’organes mécaniques de transmission fabrication d’équipements de levage 251A fabrication de pneumatiques 251E fabrication d’autres articles en caoutchouc ( + 252A fabrication de plaques, feuilles, tubes et profilés en plastique 252H fabrication de pièces techniques en matières plastiques = 175A fabrication de tapis et moquette 175G autres industries textiles 361A fabrication de sièges 4 % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE !+ + 312A fabrication de matériel de distribution et commande électrique pour basse tension ' 202Z fabrication de panneaux de bois > 261A fabrication du verre plat 261J fabrication et façonnage d’articles techniques en verre 241L % fabrication de matières plastiques de base ''% 44 ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE ! % ! ((" Taille des établissements ou entreprises Activité automobile gros établ. moyen établ. >100 salariés de 20 à 100 salar. Total de 50 à 100% nbre établissem. effectifs total emplois auto act auto moyenne 38 14610 13982 96% 36 1602 1183 74% 35 488 400 82% 109 16700 15565 93% de 1 à 49% nbre établissem. effectifs total emplois auto act auto moyenne 14 4579 788 17% 67 2308 551 24% 79 1039 309 30% 160 7926 1648 21% nbre établissem. effectifs total 23 6251 53 2326 438 1470 514 10047 75 25440 14770 58% 156 6236 1734 28% 552 2997 709 24% 783 34673 17213 50% 0% TOTAL nbre établissem. effectifs total emplois auto act auto moyenne 3 P TPE <20 salariés ; $ "7 * fournisseurs des constructs automobiles fonderies forges travail des métaux 7 8 ? - : ''% 0+ industrie du plastique industrie du textile Secteur Filière Auto < fabrication industrie machines du équipements caoutchouc Artisans, chefs d'entreprises 0.2% 0.6% 1.0% 4.8% 1.8% 0.3% 1.4% 1.1% 1.6% Cadres supérieurs 8.1% 3.5% 4.2% 4.9% 7.3% 4.1% 8.9% 4.3% 5.5% Cadres intermédiaires adm 3.4% 2.0% 4.2% 3.1% 7.2% 2.4% 4.8% 3.5% 3.5% Techniciens 8.8% 7.0% 4.8% 7.1% 9.2% 9.5% 9.4% 8.6% 7.9% Agents de maîtrise 3.3% 8.1% 6.0% 5.0% 5.4% 4.4% 7.5% 3.9% 5.4% Employés 3.5% 4.6% 4.8% 4.6% 3.4% 3.9% 5.5% 4.8% 4.3% Ouvriers qualifiés 42.9% 44.9% 52.7% 48.0% 43.5% 35.8% 27.2% 32.7% 42.3% Ouvriers non qualifiés 29.7% 28.5% 21.9% 22.3% 21.6% 38.3% 34.6% 40.3% 28.9% 3 4= $ 53++ ) 2 0+ 6 % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE 9 TOTAL fournisseurs des constructs automobiles nbre établissem. effectifs total emplois auto act auto moyenne 39 5037 4855 96% 6 fonderies forges travail des métaux 44 6894 3163 46% 50 3998 1912 48% 416 5457 1974 36% fabrication industrie machines du équipements caoutchouc 42 1508 147 10% 22 2771 1446 52% 7 < Total industrie du plastique industrie du textile autres 58 3637 2548 70% 57 3662 1007 27% 55 1709 161 9% $ "7 7 8 ? - : 783 34673 17213 50% ''% 9 Vallée de la Meuse Vallée de la Marne Reims Représentativité dans l'emploi auto 45% 22% 18% effectifs>100 nbre établissem. activité auto>30% effectifs total emplois auto act auto moyenne 16 7621 6610 87% 12 3305 3002 91% 11 2949 2681 91% nbre établissem. effectifs total emplois auto act auto moyenne 242 13432 7690 57% 191 8954 3637 41% 130 4594 3068 67% TOTAL 3 % ''% 0+ $ "7 7 8 ? - : ''% 0+ 4 ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE ! * / ((" CHARLEVILLE-MEZIERES CHARLEVILLE-MEZIERES CHARLEVILLE-MEZIERES CHARLEVILLE-MEZIERES CHARLEVILLE-MEZIERES CHARLEVILLE-MEZIERES ##### Densité de salariés du secteur automobile par communes 500 et + 200 - 499 50 - 199 1 - 49 (10) (13) (17) (84) Vallée-de-la-meuse Vallée-de-la-meuse Vallée-de-la-meuse Vallée-de-la-meuse Vallée-de-la-meuse Reims Reims Reims Reims Reims Reims ######## REIMS REIMS REIMS REIMS REIMS REIMS Epernay Epernay Epernay Epernay ######## EPERNAY EPERNAY EPERNAY EPERNAY EPERNAY EPERNAY Chalon-en-champagne Chalon-en-champagne Chalon-en-champagne Chalon-en-champagne Chalon-en-champagne Chalon-en-champagne ###### CHALONS-EN-CHAMPAGNE CHALONS-EN-CHAMPAGNE CHALONS-EN-CHAMPAGNE CHALONS-EN-CHAMPAGNE CHALONS-EN-CHAMPAGNE CHALONS-EN-CHAMPAGNE Marne-Moyenne Marne-Moyenne Marne-Moyenne Marne-Moyenne ###### SAINT-DIZIER SAINT-DIZIER SAINT-DIZIER SAINT-DIZIER SAINT-DIZIER SAINT-DIZIER Sud-Ouest-Champennois Sud-Ouest-Champennois Sud-Ouest-Champennois Sud-Ouest-Champennois Sud-Ouest-Champennois Sud-Ouest-Champennois TROYES TROYES TROYES TROYES TROYES TROYES ### CHAUMONT CHAUMONT CHAUMONT CHAUMONT CHAUMONT CHAUMONT ###### Troyes Troyes Troyes Troyes Troyes LANGRES LANGRES LANGRES ###### LANGRES LANGRES LANGRES Haute-vallée-de-la-Marne Haute-vallée-de-la-Marne Haute-vallée-de-la-Marne Haute-vallée-de-la-Marne 3 =' $ "7 7 8 ? - : ''% 0+ % ''% ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE ! ) • • • • • • • • • • • • 0 Tableaux de l’Economie Champardennaise, INSEE, édition 2000-2001 Fiches sectorielles INSEE Champagne-Ardenne, Septembre 2001 Emploi en Champagne-Ardenne, INSEE Flash, juillet 2001 L’industrie en Champagne-Ardenne, DRIRE INSEE, 1997 Atlas de la région Champagne-Ardenne, préfecture de région INSEE, 1998 Les pôles d’excellence dans la région Champagne-Ardenne, CESR Champagne-Ardenne, octobre 2001 Le savoir-faire industriel ardennais, CCI Ardennes, 2000 La filière automobile en Champagne-Ardenne, CRCI Champagne-Ardenne, 1998 L’industrie automobile en Champagne-Ardenne et Picardie, CAP Développement, 1999 Pyramide des âges de la Métallurgie Champardennaise, cahier de l’OPEQ, 2001 Permettre le développement pérenne des centres de décision régionaux en ChampagneArdenne, CRCI Champagne-Ardenne, 2000 Guide des aides Entreprises de la région Champagne-Ardenne, édition 2002 • Prospective Emploi-Formation à l’horizon 2010, BIPE, 2001 • Avenirs des métiers, Commissariat Général du Plan, 2002 • Mission exploratoire sur l’accompagnement des Mutations Economiques, rapport de synthèse de Claude VIET, janvier 2003 • Mesures de soutien à l’innovation et au développement technologique, bilan 2001, Ministère de la Recherche, Direction de la Technologie • Aménager la France de 2020, La Documentation Française, 2002 • Une nouvelle politique de développement des territoires pour la France, DATAR, 2003 • DOCUP Champagne-Ardenne Objectif 2 (2000-2006), Commission Européenne • Aides aux entreprises, CCI de Paris, 2000 • Les communiqués de presse Eurostat : élargissement de l’Union Européenne et coûts salariaux, 2003 < • La modularisation automobile : enjeux et conditions de mise en œuvre pour les équipementiers de rang 1, Ecole Polytechnique - GERPISA, février 2003 • Adaptation structurelle des équipementiers de second rang et des PME de la filière automobile, DiGITIP, janvier 2003 • Nuisances environnementales de l’automobile : quels vrais enjeux ? rapport du SENAT et étude BIPE, 2001 • Les équipementiers en mutation, Cahiers Industries n°47, 1999 • Revues de presse : Journal de l’automobile, Auto Infos, Supply Automotive, Usine Nouvelle, les cahiers de l’innovation, sites dédiés à l’automobile : Autoactu équipementiers % ''% =) ANTICIPER ET ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE AUTOMOBILE EN CHAMPAGNE-ARDENNE < • • • • • • • • • • • • • • • = ; Article cyberpresse du 21/10/2002 « La voiture de demain » Programme INRETS 2001/2002 « Les transports intelligents et l’aide à la conduite » EUCAR Council program : « For a continuous improvement of Research Co-operation in the Automotive Industry » Le Commerce électronique interentreprises « Son impact dans le secteur automobile (décembre 2001) – PriceWaterhouse Coopers – Ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie Auto-innovations : L’hydrogène, l’énergie du futur en juin 2002 Demain l’automobile : INRIA – juin 2002 L’innovation dans le secteur automobile : Jean-Michel GATE, Université Lyon2/CNRS Le véhicule au GNV L’automobile du futur – Groupe de prospective du Sénat – 11 octobre 2000 Les transports du 21ème siècle Le guide de l’auto 2000 – La vision du futur Des progrès pour l’environnement – L’automobile citoyenne – Dossiers du CCFA GM – Hy-Wire – Autojournal Le prix system 1998 Tous les dossiers – La voiture de demain – 03 février 2003 La voiture du futur – Une vision à long terme % ''% !! " # "$% !"# #$% & ! '( # ( # (" "( " # #(%"%# ( !(%# ( ( )* +, *) - " $ - . . / # %& ' ( * $ "+ , ) ( $ ( ' ' ) # $ / %& . * $ $ ' 0 # * ' ' %& 3!! # 1 %2 ' ) 4 $ # ) ) # $ "+ , 5 %& # 6 * * $ & *4 *4 % * 7 * %& * ' ) # # $ $ ( %& - 0 8 4 # # 2 2 2 2 2 2 $ $ $ "+ , $1&/&:* / 5";&,5 <* , =><"<?&<: ; %2 $&@< &,: 2 > ", / A:&++ < 9 7 0 & * , 2 2 2 2 2 2 2 2 # & ="&8;>: / = "C8" ; ( 5"+& <:@ "+ $ 5"+,& <"+ / @8 @8"+ 5 /&, D" $ / <&E = @<>< , 2 2 2 2 2 2 ? : " ? E / 0 F $&D"&8 0 8$ @ "+ A18::", A/",8 /,DE "$G 9 ? + </ ? + ? 5 /+& / 5 # 0: = : ' ( > 7= $@:* /+& / $ B $?:$* 5 $?:$* /+& / $ B $?"%$@$* " $?"%$@$* /+& / $ B $?"%$@$* 5 / 2 2 ; 8 22 1 :"+:>: B ? / # 2 ; %/ 2",$ ", 2 > A ,&// %2 $ %2 0 - / 1 $ # # 0 # # # 4 "< + & 2 3!! H! $ I % %$ 0 # * 4 , J & /, & ' # ) ( ' 8 L # !! O 4 !! O 3!! 3!! * ' / F "<+&2 * M33 % K * , 3!! ! # # # # 3!! N $ , /, & " , ' 4 ' 4 # 3!! 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' # ' 0' ( S $ ( 5 '' * 4 Q 0 ) ( R+0 0 ' ' Q ) 9 4 ) $ 5 # '' 0 9 ) ( * ) > ) ( # 9 0 % ( # F T 4 J # J J 4 ) 0 0 ) ) UR+0 # 4 V ' F " # 0 ' '' 4 ( R/ J 4 R+0 ,W5 '' 0 4 9 # % F $ F $ ' 4' 4 : ' * Q 4 " J ' 0 ) ( ) Q ' # $ * ( R2 4 ' $ M ( # N( ( ' 0 0 8 0 R+ H 8 - 0 R - . 9 / * '' ' * / * # # * # ' 6 #) 4 '' ( ( $ ' # 3!! 4 3! 3 # ' # 0 ) # # # # =2X 8 # $ # , ( ' * 3R 9 5 ' ' 4 M R 9 ' J '' ' ) * * 4 ! * ) ' 4J ' - % . * PN Y ' F ) / * - . J & ? & M& ? ) @& & + # #J ' ( # N $ 3 * ' 5 9 / 4 # & ! & ( / 4 # * ) * # -( ' * ' 3!! 7 ' '( # 3!! * M # * ' ) ' ( # Z. 4 * PN # #J ' ' ( ( #J ' # ( ' ' ( ' # * *P N 5 # 4 0 # * & # ( # # , M * & # # # # % 9 $ - 0 0 ) 9 3 3!! ' ) $ "+ , $ # %& .* # 4 $ "+ , * # $ "+ , # # 0 "% ( "$ ( 5 ( (!%2 "( : 9 ) '' $ "+ , # ! 3!! * 3!! 9 ( * * ( 0 " " " " 5% ( #!5 ' #J 3!! ) ( ( $ "+ , 3!! ' 3!! 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