Proclamation des lauréats

Transcription

Proclamation des lauréats
Nouveaux albums
des Jeunes Architectes
Proclamation des lauréats
mercredi 6 mars 2002
MINISTERE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION
3, rue de Valois, 75042 Paris Cedex 01
COMMUNIQUE DE PRESSE
Catherine TASCA, ministre de la Culture et de la Communication proclame le
mercredi 6 mars à 18H30, dans les salons du ministère, les lauréats des
Nouveaux albums des jeunes architectes 2001 - 2002.
Destinés à faire connaître les jeunes architectes auprès des maîtres d’ouvrage,
les Nouveaux albums des jeunes architectes prennent le relais, après 6 ans
d’interruption, des albums de la jeune architecture.
289 équipes, soit 450 architectes, ont répondu à l’appel à candidatures lancé
conjointement par la direction de l’architecture et du patrimoine et l’Institut français
d’architecture auprès des jeunes architectes en juillet dernier.
Le jury, présidé par Michel Delebarre, ancien ministre d’Etat, maire de Dunkerque,
président de la Communauté urbaine, et composé de maîtres d’ouvrages,
d’architectes et de critiques d’architecture, a désigné 16 équipes lauréates pour
cette première promotion.
Cette proclamation sera suivie, dès l’été prochain, de nombreuses actions à Paris,
en région et dans d’autres pays européens, parmi lesquelles des rencontres avec
des maîtres d’ouvrages, des expositions et des publications.
6 mars 2002
www.nouveaux-albums.culture.fr
Contacts
Direction de l'Architecture et du Patrimoine
Christine de Rouville - 01 40 15 35 84
Département de l’Information et de la Communication
Françoise Brézet - 01 40 15 80 05
Institut français d’architecture
Marie Françoise-George - 01 46 33 94 88
Agostina Pinon - 01 46 33 78 32
SOMMAIRE
1. Les Nouveaux albums 2001-2002, présentation, enjeux
2. Les 16 lauréats 2001-2002
3. Le jury, la commission d’évaluation préalable et les experts consultés
4. La campagne de promotion
ANNEXES :
Le règlement 2001-2002 des Nouveaux albums
Les jeunes architectes en chiffres
Le bilan et les lauréats des albums de la jeune architecture (1980 – 1994)
La Communication en Conseil des Ministres de Catherine Tasca, ministre de la
Culture et de la Communication, sur l’amélioration de la qualité architecturale du
cadre de vie des Français (6 février 2002).
Le Moniteur, partenaire et co-éditeur des Nouveaux albums
L'Association Française d'Action Artistique
Les Nouveaux albums 2001-2002,
présentation, enjeux.
Dans la lignée des anciens albums de la jeune architecture (1980–1994) et après
six années d’interruption, Catherine Tasca, ministre de la Culture et de la
Communication a pris le parti de relancer une politique en faveur des jeunes
architectes, les Nouveaux albums des jeunes architectes. Objectif : aider des
jeunes architectes de talent, sélectionnés par un jury après appel à candidatures,
à accéder à la commande en s’appuyant sur des outils de promotion diversifiés.
Cette action, désormais biennale, relève d’un objectif prioritaire du ministère de la
Culture et de la Communication. Elle participe des différentes mesures en faveur
de la jeune création. Elle répond à la priorité exprimée par Catherine Tasca dans
sa communication en conseil des ministres, le 6 février dernier, sur l’amélioration
de la qualité architecturale du cadre de vie des français (cf.annexes)
La décentralisation, l’évolution de la commande publique notamment en terme de
législation et de réglementation sont autant d’éléments qui confèrent à ces
Nouveaux albums un contexte bien différent de celui des années 80 où la
politique des albums vit le jour. La situation de nombreux jeunes architectes est
aujourd’hui souvent très difficile. Sans référence ou presque, il leur faut non
seulement parvenir à trouver le premier maître d’ouvrage mais également faire en
sorte que cette première commande ne reste pas sans suite alors que leur
structure professionnelle est évidemment très fragile. Le ministère de la Culture
est bien conscient du fait que notamment les concours publics, à partir d’un
certain montant de travaux et compte tenu de la législation, ne sont pas
accessibles ou exceptionnellement à de très jeunes équipes.
Les Nouveaux albums ont justement pour but de leur apporter une aide pour que
ces jeunes architectes appellent l’attention de maîtres d’ouvrage et obtiennent
plus facilement leur confiance. On pense notamment à la maîtrise d’ouvrage
privée plus libre dans ces modes opératoires et, pour le public et en particulier les
collectivités locales, à certains marchés de petite échelle où les concours ne sont
pas obligatoires.
Les Nouveaux albums permettront également de faire connaître les idées et
savoir-faire de ces jeunes dans certains secteurs d’intervention peu investis par la
profession et où ils auront réussi à faire leurs preuves ; il peut s’agir par exemple
de démarches de projets urbains, de la prise en compte dans la construction de
facteurs écologiques et notamment des normes HQE (haute qualité
environnementale), d’aménagement d’espaces publics ou paysager.
Les Nouveaux albums seront également l’occasion de souligner la qualité de
projets souvent modestes mais exemplaires par leur traitement et l’intérêt de la
réponse apportée aux maîtres d’ouvrage. Ils contribueront enfin à créer de
l’émulation chez les jeunes architectes mais également leurs aînés et bien sûr
tous les étudiants des écoles d’architecture.
L’appel à candidatures lancé par la Ministre de la Culture et de la Communication,
Catherine Tasca, en juillet dernier a connu un écho important. Au 15 novembre
2001, date limite de dépôt des dossiers de candidatures, près de 300 dossiers ont
été enregistrés ce qui représente une très large participation. Compte tenu des
équipes, 1/3 des candidatures, ce sont au total 450 architectes qui ont répondu à
l’appel ; parmi ceux-ci, il y avait 30 % de femmes.
Les dossiers de candidature devaient comprendre un portfolio, un curriculum vitae
et une lettre de motivation. Pour nombre de candidats et à la lecture des lettres de
motivation, l’élaboration de ce dossier a permis de faire un point utile après
quelques années d’exercice, un premier bilan, et de préciser non seulement les
spécificités de leur démarche mais aussi leur vision de l’exercice du métier.
Une étude sera conduite en 2002 afin d’exploiter le matériau exceptionnel que
constitue les 289 dossiers, reflet du travail et de l’état d’esprit de la jeune
profession. Plusieurs regards seront recherchés. Un regard sur le profil des
postulants : leur âge, leurs études, la ou les école(s) d’architecture fréquentées,
leurs autres formations éventuelles, leur diplôme, leur expérience professionnelle,
les distinctions déjà acquises, leurs références Culturelles,…. Un regard sur leurs
attentes, leurs motivations, leurs préoccupations…. Un regard sur la production
présentée dans les portfolios : types de projet, (maison individuelle, petit
équipement, logement social, espace public, installation,…), types de
commanditaires et de concours avec quels types de réponse ; le mode de
présentation retenu pour les dossiers sera également étudié. L’ensemble de ces
analyses fera l’objet d’une publication avec diffusion sur le site internet des
Nouveaux albums - www.nouveaux-albums.culture.fr.
Une “plate forme” sur internet consacrée aux jeunes architectes sera mise à
l’étude avec l’Ifa pour que, dans le cadre des futures activités de la Cité de
l’architecture et du patrimoine, au delà des lauréats des Nouveaux albums,
l’ensemble des jeunes professionnels - ou un peu moins jeunes - qui cherchent
des voies nouvelles, expérimentent, prennent des risques,… et se font repérer, à
ce titre, à l’occasion d’une bourse, d’un prix ou d’une distinction (publication,
exposition,…) puissent mieux se connaître, communiquer entre eux, collaborer et
constituer en quelque sorte une vitrine de la nouvelle architecture française.
Il va de soi que, pour les jeunes architectes en général, leur capacité à s’adapter à
de nouveaux marchés, à adopter des statuts professionnels le permettant, à
rechercher des “ niches ” encore peu occupées et à diversifier leurs activités en
pratiquant l’interdisciplinarité sera de plus en plus déterminants. Les parcours et
sensibilités très différents des lauréats des Nouveaux albums en sont la
démonstration.
La campagne de promotion des lauréats, conduite en partenariat par l’Ifa et la
DAPA, fera l’objet d’une évaluation.
La prochaine sélection des Nouveaux albums pour 2003–2004 fait déjà l’objet de
réflexions pour lui conférer une ouverture européenne plus large ; au côté
d’Europan, elle s’inscrirait également dans la logique de récentes initiatives
européennes en faveur des jeunes architectes tel le séminaire européen sur les
jeunes architectes (Anvers, 18-22 février 2002) qui vient de se tenir à l’initiative du
gouvernement flamand, dans la continuité de la présidence belge de l’Union
européenne.
Les 16 lauréats 2001-2002
- Avignon - Clouet / Benjamin Avignon, Saweta Clouet
- Beckmann - N'Thépé / Aldric Beckmann, Françoise N'Thépé
- Block / Denis Brillet, Benoît Fillon, Pascal Riffaud
- Bureau des mésarchitectures / Didier Fiuza Faustino, Pascal Mazoyer
- Chartier - Corbasson architectes / Karine Chartier, Thomas Corbasson
- Digit-all Studio / Ammar Eloueini
- dZO architecture / Arnaud Descombes, Elena Fernandez, Antoine Regnault, David
Serero
- Explorations / Benoît Le Thierry d'Ennequin, Yves Pagès
- Hamonic + Masson / Gaëlle Hamonic et Jean-Christophe Masson
- Raphaëlle Hondelatte
- Djamel Klouche (I'AUC)
- Rémy Marciano
- RMDM architectes / Philippe Maillols, Eric Dolent, Alexandre de Muizon,
Anthony Roubaud
- Stéphane Schurdi-Levraud
- Olivier Souquet
- Charles-Henri Tachon
Le jury,
la Commission d’évaluation préalable,
les experts consultés.
Le jury
Président
Michel Delebarre, ancien Ministre d’Etat, Maire de Dunkerque, Président de la
Communauté urbaine
Membres du jury
Marc Barani, architecte, Nice.
Suzel Brout, architecte, Paris. Lauréate des Albums de la jeune architecture 1989.
Françoise Fromonot, architecte, critique d’architecture, Paris.
Manuelle Gautrand, architecte, Paris. Lauréate des Albums de la jeune architecture
1992.
Pablo Katz, architecte, Paris.
Sebastian Redecke, architecte, critique d’architecture, Berlin
Marie-Pierre Sandillon, directeur de programmes chez Hammerson.
Francis Soler, architecte, Paris.
La Commission d’évaluation préalable
Isabelle Bertrand, architecte, direction de l’Architecture et du Patrimoine
Patrice Goulet, architecte, Institut français d’architecture
Carine Merlino, architecte, Institut français d’architecture
Les experts consultés
Critiques d’architecture
Françoise Arnold, architecte, critique d’architecture
Dominique Boudet, conseiller au groupe Le Moniteur
Stéphane Delage, architecte, critique d’architecture
Christine Desmoulin, critique d’architecture
Alice Laguarda, critique d’architecture
Christophe Le Gac, critique d’architecture
Eric Lengereau, chef du bureau de la recherche architecturale et urbaine à la
direction de l’architecture et du patrimoine
Marie-Annick Maupu, Centre Georges Pompidou
Jean-François Pousse, critique d’architecture
Architectes et enseignants
Hervé Bagot, architecte, enseignant, Nantes
Fabienne Bulle, architecte, enseignante, l’ESA, Paris
Michel Dudon, architecte, enseignant, Nantes
Georges Heintz, architecte, enseignant, Strasbourg
et Anne-Sophie Kehr, architecte
Jacques Hondelatte, architecte, enseignant, Bordeaux
Gui Jourdan, architecte, enseignant, Montpelliers
Béatrice Jullien, architecte, enseignante, Lille
Xavier Guillot, architecte, enseignant à Amman, Jordanie
Florence Lipsky, architecte, enseignante, Marne-la-Vallée
Philippe Madec, architecte, enseignant, Lyon
Fiona Meadows (Ifa), architecte, enseignante, Paris - La Villette
Patrice Mottini, architecte, enseignant, Paris - Malaquais
Louis Paillard, architecte
David Trottin, architecte
Architectes conseils ou conseillers pour l’architecture
Jean-Louis Charpentier, architecte, conseiller pour l’architecture à la direction
régionale des affaires Culturelles d’Ile de France (DRAC / ministère de la Culture et de
la Communication)
Jean-Marie Claustre, conseiller pour l’architecture à la direction régionale des
affaires Culturelles (DRAC) du Nord - Pas-de-Calais
Christian Enjolras, architecte, architecte conseil de la direction de l’architecture et du
patrimoine (ministère de la Culture et de la Communication)
Nathalie Mezureux, conseiller pour l’architecture à la direction régionale des affaires
Culturelles de Lorraine (DRAC / ministère de la Culture et de la Communication)
Nicole Roux-Loupiac, architecte à Toulouse, architecte Conseil de l’Equipement,
architecte consultant de la MIQCP
Jean-Claude Taillandier, architecte, Ministère de l’Equipement, DRAC Ile-de-France
Maîtres d’ouvrage
Louis Moutard, architecte urbaniste, responsable aménagement urbain à l’AREP,
membre de l’association AMO (architecture et maîtres d’ouvrage)
Jacques Sinizergues, directeur des études de SEFRI-CIME, membre de
l’association AMO (architecture et maîtres d’ouvrage)
La campagne de promotion
Déjà existant : un site internet jeunes architectes / lauréats des albums / maîtres
d’ouvrage privés et publics concernés
WWW.nouveaux-albums.culture.fr
L’ensemble des textes, rapports, études, recherches… liés à la politique des
Nouveaux albums ainsi que les promotions successives de lauréats figureront sur le
site. Le déroulement des différents volets de l’opération les Nouveaux albums
donnera lieu à des informations périodiques. A partir de la promotion 2001-2002, les
lauréats ainsi que les maîtres d’ouvrage qui auront contribué à les faire construire ou
connaître, feront l’objet d’une présentation détaillée. Des liens entre ce site et le plus
grand nombre de sites privés ou institutionnels concernés seront établis. Le cercle des
parrains y aura toute sa place. Mis à jour et alimenté très régulièrement, le site
permettra également de mieux cerner la jeune profession, ses attentes, ses difficultés
d’insertion, ses modes d’exercice… Des forums seront proposés.
Printemps 2002 : l’installation d’un cercle de parrains disposés à aider les
lauréats à construire et à se faire connaître
Un cercle de parrainage sera créé. Les parrains - du secteur privé ou public s’engageront à aider les lauréats à construire (conseils, visites, rencontres et
présentations, invitations à des concours, commandes directes,…) ou à se faire
connaître (émissions, presse, expositions, invitations à des voyage, organisations de
visite,…). Le site internet des Nouveaux albums permettra d’informer sur l’action du
cercle et de suivre ses actions. Le cercle participera à l’évaluation et à l’analyse des
retombées professionnelles pour chaque lauréat. Avec le concours de différents
partenaires européens, l’organisation d’une rencontre européenne sera mise à l’étude
dans le cadre du cercle afin de comparer et échanger sur la situation de la jeune
profession dans différents pays. L’installation du cercle, en présence de la directrice
de l’Architecture et du Patrimoine et de tous les lauréats, se tiendra au printemps
2002.
Automne 2002 : l’édition d’un numéro spécial “ AMC le Moniteur Architecture ”
Le portrait et les travaux des lauréats seront présentés dans un ouvrage bilingue coédité par l’Ifa et AMC le Moniteur Architecture. Cette publication sera diffusée à plus
de 10 000 exemplaires en France et à l’étranger. La direction de l’Architecture et du
Patrimoine s’attachera à mobiliser en amont des partenaires institutionnels (autres
ministères, offices d’HLM, sociétés d’aménagement, établissements publics,…) et des
acteurs privés de telle sorte que le plus grand nombre de maîtres d’ouvrage soient
sensibilisés par cette publication et y donnent suite. Les 16 lauréats (ou équipes
lauréates) auront la possibilité de disposer de tirés à part de leur album.
Octobre 2002 – juin 2003 : des expositions itinérantes, à Paris, en région, en
Europe
Une exposition des travaux des lauréats sera réalisée par l’Ifa et présentée rue de
Tournon pendant plusieurs mois à l’automne 2002. Elle sera dupliquée de telle sorte
que plusieurs expositions puissent être mises en itinérance à partir d’octobre 2002
dans des lieux dédiés à l’architecture ou accueillant des publics plus directement
concernés par la maîtrise d’ouvrage (chambres de commerces, collectivités
territoriales, établissements bancaires,…). Les expositions pourront être
accompagnées d’événements : film avec débat, projection sur des bâtiments,
campagne d’affichage, installation spécifique, reportages dans la presse…
En outre, avec le concours de l’association française d’action artistique (AFAA), des
expositions seront proposées à l’étranger en version bilingue pour être présentées
dans les instituts ou centres Culturels français ainsi que dans les universités ou lieux
consacrés à l’architecture et donnent lieu à des rencontres avec les lauréats.
Octobre 2002 – juin 2003 : des rencontres avec des lauréats sur l’insertion
professionnelle des jeunes architectes, à Paris et en région
Des rencontres se tiendront en région à l’initiative du directeur régional des affaires
Culturelles (DRAC) à l’occasion de l’accueil de l’exposition et de la diffusion de la
publication. Il s’agira de réunir des acteurs du monde de l’architecture (dont école
d’architecture, SDAP, CAUE, lieu de diffusion, presse,…) et des maîtres d’ouvrage et
décideurs privés et publics, dont les élus, autour de la question de l’insertion
professionnelle des jeunes architectes dans la région. Les CROA (conseils régionaux
de l’Ordre des architectes), les associations AMO (architecture et maîtres d’ouvrage)
en région ainsi que les réseaux régionaux de diffusion de la presse architecturale
seront invités à y prendre part. Les débats seront enregistrés et leur synthèse
retranscrite sur le site internet des Nouveaux albums.
A Paris, différentes manifestations sont envisagées pour favoriser des débats sur la
jeune profession notamment à l’occasion des Rendez-Vous de l’Architecture qui se
tiendront en novembre 2002 ainsi que des conversations organisées dans le salon de
l’Ifa.
2003 : la proposition d’une action de formation pour les lauréats ; des
déplacements en France et à l’étranger pour se présenter et convaincre
Les lauréats seront invités par la direction de l’Architecture et du Patrimoine à recevoir
une formation pour mieux communiquer auprès des maîtres d’ouvrage. Il pourra s’agir
autant de présentation écrite qu'orale de leur démarche, d’un projet particulier, de
l’ensemble de leur travail, d’un dossier, d’un site internet…
Cette formation de type "université d’été" mobilisera des maîtres d’ouvrage et des
architectes, des graphistes, des metteurs en scène, des journalistes,…
En outre, les lauréats seront appelés à présenter leur travail à l’occasion des
rencontres régionales organisées en France et des actions spécifiques qui pourront
être mises en œuvre dans d’autres pays européens accueillant l’exposition. De même,
seront organisées des visites des réalisations des lauréats, qu'ils commenteront euxmêmes.
Enfin, la direction de l’Architecture et du Patrimoine favorisera prises de contact,
rencontres et débats, entre les lauréats et différents organismes professionnels
(promoteurs, aménageurs, constructeurs, association pour la promotion ou
l’exportation …).
ANNEXES
Le règlement 2001-2002 des Nouveaux albums
Les jeunes architectes en chiffres
Le bilan et les lauréats des albums de la jeune architecture (1980 – 1994)
La Communication en Conseil des Ministres de Catherine Tasca, ministre de la
Culture et de la Communication, sur l’amélioration de la qualité architecturale du cadre
de vie des Français (6 février 2002).
Le règlement des Nouveaux albums 2001 - 2002
LES OBJECTIFS
Dans la lignée des Albums de la jeune architecture (1980-1994), pour favoriser
l’insertion professionnelle et notamment l’accès à la commande des jeunes
architectes, le ministère de la Culture et de la Communication (la direction de
l’Architecture et du Patrimoine et l’Institut français d’architecture/mission de
préfiguration de la Cité de l’architecture et du patrimoine) lancent un appel à
candidatures pour les Nouveaux albums des jeunes architectes.
APPEL A CANDIDATURES
Les conditions
Cette sélection est ouverte aux jeunes architectes de moins de 35 ans (au 15
novembre 2001), ayant, en France, réalisé au moins un projet ou participé à au moins
deux concours.
Les architectes ressortissants de l’Union européenne et les étrangers qui bénéficient
d’une équivalence de diplôme, s’ils satisfont aux obligations ci-dessus mentionnées,
peuvent également se porter candidats.
Le ou les projets conçus à plusieurs devront être présentés par l’équipe de conception
toute entière, celle-ci étant la même que l’équipe candidate à la sélection pour les
Nouveaux albums.
Les travaux, projets ou réalisations (en architecture ou en aménagement urbain ou
paysager) effectués par le candidat dans le cadre d’une agence d’architecture en tant
que collaborateur seront à signaler en tant que tels ; seront particulièrement pris en
compte les projets ou premières réalisations dont la paternité ne souffre aucune
ambiguïté.
LES DOSSIERS DE CANDIDATURE
Les architectes candidats présenteront :
1/ chacun :
* un formulaire ci-joint dûment rempli comprenant :
- une fiche de renseignements avec nom, adresse et téléphone, date de naissance,
numéro et date d’inscription à l’Ordre des architectes ou autre organisme en tenant
lieu ;
- une autorisation comportant une cession de droits à titre gratuit permettant d’utiliser
le portfolio pour tout usage inscrit dans le cadre de la politique des Nouveaux albums
et un engagement du candidat, s’il est sélectionné, à fournir tous les éléments qui lui
seront demandés (plans, photos, perspectives et textes) pour l’édition, l’exposition et
tout type de reproduction et de représentation, notamment sur le site internet du
ministère de la Culture et de la Communication.
* une lettre de motivation ;
* un curriculum vitae.
2/ chacun ou par équipe :
* un portfolio en deux exemplaires (de format A4, relié, 30 pages maximum) qui
comprendra, selon les cas, des concours, des projets et travaux et des réalisations (3
réalisations au maximum) ainsi que des éléments sur le (ou les) TPFE (Travail
personnel de fin d’étude) ou autre projet lié à la délivrance du diplôme d’architecte (ou
équivalent). Des informations graphiques, rédactionnelles et techniques utiles à la
compréhension des projets ou travaux seront données. En particulier, seront
précisément indiqués : le nom des maîtres d’ouvrage ou des commanditaires et leurs
coordonnées ; les dates de concours, de passation de contrat ou de commande, de
livraison ; des éléments sur le programme (avec la présentation des intentions que le
(ou les) architecte (s) a (ont) souhaité développer en réponse à ce programme), la
localisation, les surfaces et les coûts.
* une fiche descriptive du portfolio
Toute information erronée sera susceptible d’entraîner l’exclusion du ou des candidats
concernés.
L’ensemble des documents composant le dossier de candidature pourra être remis
sur support informatique, en plus du dossier.
Aucun document ne sera restitué aux candidats.
Le mode de sélection
Les dossiers de candidature seront soumis à un jury de sélection, présidé par le
directeur de l’Architecture et du Patrimoine ou son représentant.
Il sera composé d’architectes - dont un ancien lauréat des “ Albums ” -, de maîtres
d’ouvrage et de critiques.
Le jury éliminera les candidatures non conformes aux critères précités et choisira, en
fonction des dossiers présentés, ceux qui lui paraîtront répondre le mieux aux
objectifs de la sélection.
Il appartiendra au jury de définir, en fonction de la qualité des candidatures, le nombre
de lauréats à retenir.
Il pourra, à son initiative et si nécessaire, auditionner certains candidats.
Les critères de choix
Seront notamment pris en compte :
- les qualités de conception et/ou de réalisation des projets présentés ; la façon
dont le (ou les) candidat (s), pour ces projets, a (ont) répondu au(x) cahier(s) des
charges imparti(s) et, éventuellement, ses relations avec la (ou les) maîtrise(s)
d’ouvrage(s) ;
- la motivation du (ou des) candidat(s) à accéder à une commande
architecturale ou urbaine et sa (leur) capacité, aujourd’hui ou dans un avenir proche, à
assumer la maîtrise d’œuvre d’une opération de construction ou d’aménagement,
urbain ou paysager ;
- l’intérêt du (ou des) candidat(s) et les réponses qu’il(s) apporte(nt) à des
problématiques architecturales et urbaines d’actualité, ses (leurs) capacités
d’innovation, sa (leur) perception des nouveaux domaines d’intervention pour les
architectes ; la diversité et la richesse de sa (leur) formation et de ses (leurs)
expériences professionnelles.
LES SUITES DONNEES A LA CONSULTATION
1) Proclamation
Les résultats seront rendus publics au premier trimestre 2002. Leur proclamation fera
l’objet d’une manifestation en présence de la ministre de la Culture et de la
Communication et de tous les lauréats.
2) Exposition
Les travaux des lauréats donneront lieu à une importante exposition conçue et
réalisée par l’Ifa à l’automne 2002 ; cette exposition sera itinérante en France et en
Europe.
3) Édition
Parallèlement à l’exposition, une édition hors-série d’un ouvrage sera réalisée en
partenariat avec un éditeur de presse spécialisée.
Préfacé par la ministre de la Culture et de la Communication, il comprendra certains
travaux de tous les lauréats choisis par le commissaire de l’exposition et le “portrait ”
de chacun par un critique d’architecture ; le texte sera bilingue français et anglais. Cet
ouvrage sera diffusé par l’éditeur, la direction de l’Architecture et du Patrimoine et l’Ifa,
en plusieurs milliers d’exemplaires, notamment à des maîtres d’ouvrages publics et
privés et à la presse, spécialisée et non spécialisée. Chaque lauréat disposera de
tirés à part de son “ album ” personnalisé de 4 pages.
4) Site internet
Un site permettra la mise à jour d’un annuaire des différentes promotions de lauréats
et, à partir de 2002, la présentation de chaque lauréat (ou équipe de lauréats) et ses
travaux, celle des maîtres d’ouvrage qui auront recouru à un architecte lauréat des
Nouveaux albums ainsi que le projet et la réalisation fruit de leur collaboration.
5) Aide spécifique et personnalisée
De nombreux actions et contacts seront mises en œuvre pour favoriser l’accès à la
commande ou définir des modalités de soutien spécifique pour les lauréats.
Un cercle de parrainage sera créé rassemblant des maîtres d’ouvrage privés et
publics. Des rencontres européennes auront lieu à l’Ifa, réunissant anciens et
nouveaux lauréats, maîtres d’ouvrage et acteurs européens.
La direction de l’Architecture et du Patrimoine et l’Ifa appuieront les lauréats dans
leurs éventuelles demandes de bourses. Leur implication dans des programmes
d’étude ou de recherche de l’Ifa pourra également être favorisée.
Evaluation
La direction de l’Architecture et du Patrimoine et l’Ifa assureront un suivi des lauréats
et de leur évolution professionnelle pendant deux ans en maintenant un contact
régulier.
Au terme des deux ans, il sera procédé à une évaluation des retombées
professionnelles effectives de chacun en termes d’accès à la commande.
Dépôt du dossier
Les dossiers seront envoyés (avec accusé de réception) ou déposés (contre
récépissé) avant :
le jeudi 15 novembre 2001 à 16h00
à l’adresse suivante :
Institut français d’architecture
(réf. “ Nouveaux albums ”)
6 bis rue de Tournon, 75 006 Paris
Informations : Mél : [email protected]
http ://www.nouveaux-albums.Culture.fr
Les jeunes architectes en chiffres
Source : DAPA - observatoire de la scolarité et de l’insertion professionnelle et
observatoire socio-économique de l’architecture et du patrimoine (OSEAPA) ;
Conseil national de l’Ordre des architectes (CNOA) ; Mutuelle des architectes
français (MAF),
Le nombre d’étudiants dans les écoles d’architecture
A la rentrée 2000-2001, les 20 écoles d’architecture sous tutelle du ministère de
la Culture et de la Communication ont accueilli 16 500 étudiants dont 15 435 en
formation initiale conduisant au diplôme d’architecte DPLG. La région Ile-deFrance représente 42 % de l’effectif total étudiant contre 58 % pour les régions.
Les étudiantes constituent 45 % de cette population (contre 39 % en 1990-1991)
et les étudiants étrangers 11 %.
L’âge moyen du diplômé
Les étudiants passent en moyenne leur diplôme à 29 ans. Si plus de 70 % des
DPLG a moins de 30 ans à l’obtention du diplôme d’architecture, plus de 90 %
d’entre eux ont moins de 35 ans lorsqu’ils terminent leurs études. Ceci s’explique
par le fait que la durée moyenne des études accomplies en vue de l’obtention
DPLG est de l’ordre de 8 années. Moins de 10 % des DPLG possédaient un
diplôme d’études supérieures avant de s’orienter vers les études d’architecture.
L’évolution du nombre de diplômés
A l’issue de l’année 1998-1999, 1591 diplômes (DPLG) ont été délivrés. Les
diplômés étrangers, soit 187 étudiants, constituaient 12% des DPLG. 46,5% des
diplômés étaient des femmes. En 1999-2000, 2111 DPLG (résultats
provisoires/réforme du régime des études d’architecture) ont été délivrés dont
38% en Ile-de-France. A ceux-là s’ajoutent 92 DESA et 23 DENSAIS.
Les formations post-diplômes
Les résultats de l’enquête réalisée en 1998 par l’Observatoire de l’insertion
professionnelle sur les débouchés des jeunes diplômés, faisaient apparaître que
la moitié des répondants avaient suivi, après le diplôme (DPLG), une formation
complémentaire. Si pour plus d’un quart d’entre eux, ces formations étaient
suivies avant ou pendant leurs études d’architecture, elles avaient lieu
essentiellement postérieurement au diplôme (74% des cas). De courte durée,
elles relevaient d’un stage, de la formation continue, voire d’un troisième cycle
d’enseignement supérieur.
Conditions d’exercice professionnel après le diplôme
Près des 2/3 des diplômés interrogés (65%) accèdent à leur première activité en
moins de 3 mois, un peu plus d’un tiers (34 %) poursuivant une activité déjà
engagée au cours de leurs études. Dans les 10 ans qui suivent leur diplôme : 64
% occupent une activité dans le domaine de la maîtrise d’œuvre, 23 % exercent
une autre activité ; 73% des hommes sont dans le champ de la maîtrise d’œuvre
contre 47% pour les femmes qui se tournent souvent vers d ‘autres domaines
tels l’urbanisme et l’aménagement ; l’agence d’architecture demeure le principal
lieu d’exercice des jeunes architectes (63 %) ; ils interviennent principalement
dans les domaines de la réhabilitation et de l’entretien de bâtiments mais aussi
dans la construction de logements neufs individuels et dans les équipements
publics hors logement ; leur revenu moyen annuel se situe autour de 121 000 F.
Les jeunes maîtres d’œuvre en libéral
En 1998, les architectes de moins de 35 ans représentent 9 % des architectes
libéraux adhérents à la Mutuelle des architectes français (MAF). Donnée
révélatrice de la difficulté des jeunes à accéder à la commande, leurs montants
de travaux ne constituent que 4 % de l’ensemble de l’activité des libéraux et 2,6
% seulement si l’on prend en compte les travaux des sociétés d’architecture.
En 1998, les architectes de moins de 35 ans ont réalisé, en moyenne, 2,3
millions de francs de travaux contre 8 millions pour l’ensemble de la profession.
63 % de leur activité concerne des chantiers de moins de 10 millions de francs et
leur plus gros chantiers n’excèdent pas, en général, 50 millions de francs.
L’inscription à l’Ordre, les différents statuts
Au 1er janvier 2001, 2973 architectes de moins de 35 ans étaient enregistrés au
tableau de l’Ordre, dont 779 femmes, soit 26.2 % de la tranche d’âge. De
manière caractéristique, les hommes adoptent davantage que les femmes les
deux statuts privilégiés de la maîtrise d’œuvre, le statut libéral (64 % d’entre eux
contre 60 % d’entre elles) et celui d’associé (18 % d’entre eux contre 12.5 %
d’entre elles). En revanche, les femmes architectes investissent plus volontiers le
salariat (13 % contre 11 %) et le fonctionnariat (4 % contre 2 %), statuts qui
traduisent une diversification des métiers de l’architecture hors du seul champ de
la maîtrise d’œuvre traditionnelle.
Au 1er janvier 2001, les architectes de moins de 35 ans représentent 11 % des
inscrits au tableau ordinal. Si dans cette tranche d’âge, plus de 26 % sont des
femmes, la féminisation du tableau est moins prononcée, puisque sur l’ensemble
des architectes inscrits à l’Ordre, on ne recense que 4548 femmes, soit 17 % de
la population. La proportion de femmes architectes inscrites à l’Ordre n’en n’est
pas moins en constante augmentation : elles ne représentaient en effet que 7 %
des inscrits au début des années 80.
Le bilan des Albums de la Jeune
Architecture 1980 /1994
Créés en 1980 par la Direction de l’architecture, les Albums de la Jeune architecture
(AJA) étaient ouverts aux jeunes auteurs de projets ayant reçu l’une des récompenses
suivantes : lauréats d’un concours d’architecture, primés ou mentionnés d’un
concours d’architecture, lauréats ou mentionnés d’un concours d’idée et ayant peu ou
pas construit ; les dossiers de candidature étaient composés de 3 panneaux dont
deux réservés à des concours et un libre ; 14 sessions furent d’organisées ; 117
jeunes ou équipes d’architectes en ont été lauréats soit nominativement 254 lauréats ;
117 albums furent réalisés, conçus par les lauréats et édités par le ministère de
l’Equipement ; chaque album était tiré à 3000 exemplaires et diffusé à une large
sélection de maîtres d’ouvrage publics et privés et organismes de l’aménagement.
L’objectif initial des Albums était de faire connaître à des maîtres d’ouvrage de jeunes
architectes d’une part, pour enrayer le sempiternel “ pas de références, pas de
commandes ; pas de commandes, pas de références ” et, d’autre part, pour valoriser
la somme considérable d’études et de réflexions contenue dans les concours perdus.
Plus qu’une deuxième chance octroyée à des architectes “ ayant été remarqués lors
de concours, sans avoir eu l’occasion de réaliser leurs projets ”, l’opération a
progressivement évolué pour devenir un outil de valorisation de jeunes architectes de
talent.
En 1995, la direction de l’Architecture et de l’Urbanisme avait souhaité conduire un
bilan (1) de l’opération essentiellement à partir de questionnaires (2) afin d’en mesurer
au mieux l’impact, les résultats obtenus et les difficultés rencontrées.
Il en était ressorti un certain nombre d’enseignements concernant :
le profil des lauréats
Diplômés à part presque égale de Paris et d’autres régions, les lauréats des albums
(issus des sessions postérieures à 1988) étaient installés pour 70 % d’entre eux à
Paris ou en région parisienne, ce qui montrait qu’une part importante de ces jeunes
diplômés migrait vers la capitale au début de leur exercice professionnel. Un tiers des
lauréats avait suivi une formation complémentaire post-diplôme. Un tiers d’entre eux
cumulait une activité d’enseignement avec leur exercice professionnel. 70 % des
lauréats exerçaient en association avec un ou plusieurs partenaires. Les lauréats
étaient 57 % en 1988 à avoir déjà construit avant d’obtenir les Albums, 67 % en 1990
et 83 % en 1991 et 1993.
les retombées professionnelles liées aux albums
70 % des équipes interrogées estimaient avec le recul que cette distinction avait été
influente sur leur parcours professionnel ; elles citaient tout d’abord l’accès facilité à
des concours (77 %), puis les démarches de prospection rendues plus faciles (44 %),
enfin l’obtention d’une commande directe (13 %), des études (10 %), et des
publications (9 %) ; 12 % de ces équipes considéraient que la distinction avait été
déterminante.
97 % des lauréats estimaient que les publications étaient un outil adapté aux objectifs
de l’opération ; 83 % des lauréats voyaient dans l’organisation de rencontres et débats
avec les maîtres d’ouvrage un complément utile aux publications.
le point de vue des maîtres d’ouvrage
Ils avaient été peu nombreux à répondre au questionnaire. Il ressortait néanmoins
que, pour les concours sur invitation et commande directe, à la question “ comment
choisissez-vous des architectes ? ” Ils indiquaient essentiellement par "réseau
relationnel" (80 % ), parfois en référence à la presse (33 %) ou sur les conseils d’une
institution 33 % ; leurs critères étaient d’abord la qualité architecturale des projets,
puis des références sur des programmes similaires, la teneur du CV, enfin le fait
d’avoir déjà construit (50 % des réponses seulement). Pour beaucoup, les albums
présentaient un intérêt pratique incontestable : plutôt que d'engager de longues et
hasardeuses recherches, ils avaient la possibilité de choisir certains concurrents
parmi les lauréats. Ils soulignaient enfin souvent leur attention au parcours et à la
formation des architectes, lesquels valaient pour eux autant que le talent mis en
évidence au travers des concours.
(1) Etude, non rendue publique, dirigée par D. Herla-Douçot et L. Périer de la direction
de l’Architecture et de l’Urbanisme (ministère de l’aménagement du territoire, de
l’Equipement et des transports) et réalisée par C. Martin et G. Lissillour.
(2) 900 questionnaires avaient été envoyés. Les nombres d’interrogés et de
répondants, variables selon les questionnaires et parfois les questions, n’ont pas été
précisés pour ne pas alourdir le texte. Les chiffres mentionnés sont à considérer,
comme des “ indications de tendances ” pour 1995.
Lauréats des Albums de la jeune architecture
1980/1994
1980
Laurent BEAUDOIN, Christine ROUSSELOT, Hervé BEAUDOIN, Jean-Marie
ROUSSEL
Laurent BOURGOIS, Pierre EDEIKINS, Patrice De TURENNE
Patrick CELESTE, Claude FRANCK, Jean-Paul MOREL, Nicolas SOULIER
Philippe DUBOIS
Ahmet GULGONEN, Florence GULGONEN, François LAISNEY, Ruth MARQUES
Michel KAGAN
Maxime KETOFF, Marie PETIT
1982
Pli Architecture : Marguerite BACZKO, Casimir STRZELECKI, Agnès TAPONIER,
Piotr ZAKRZEWSKI
Alain BERAUD, Benoît CREPET, Emile DUHART
Pascal BLAISE, Eric BLANCHET, Jean DUBUS, Olivier JEAN-ALEXIS, Stéphane
JOUSSELIN, Denis LHOSTE, Stefania STERA
Roland JIPTNER
Françoise JOURDA, Gilles PERRAUDIN
Jean MAGERAND, Elisabeth MORTAMAIS
Michel REMON
Jacques RIPAULT
Jérôme TREUTTEL, Jean-Claude GARCIAS, Jean-Jacques TREUTTEL
1983
Pierre BOLZE, Simon RODRIGUEZ-PAGES
Yves BOZELEC, Jean-Pierre PORCHER, Alain PELISSIER
Olivier BRENAC, Xavier GONZALEZ
Jérôme BRUNET, Eric SAUNIER
Chantal BURGARD, Renzo CHIAESE, Pierre LE FLEM, Denis LEGALLAIS, Evelyne
SMOLARSKI
François CONFINO, Jean-Pierre DUVAL
Jacques HESTERS, Brigitte OYON, Philippe PRIMARD
Christian LABBE
Jean-François LAURENT
Dominique PERRAULT
Jean-Christophe TOUGERON
1984
Véronique ANTOINE, Aline LEROY
Marie-Hélène BADIA, Didier BERGER
Valérie BERGERON, Jean-Marc IBOS, Didier LAROQUE
Christian BOISSIERE
Michel BOURDEAU
Bernard DESMOULIN
Bernard GALLON, Daniel DURASSIER
Jean-Noël GRIS, Jean-Michel MEUNIER, François PIN
Hervé GOUBE, Jean-Pierre PRANLAS-DESCOURS
1985
Philippe BARTHELEMY
Marc BERI, Philippe GAZEAU
Christian DAGAND
Dominique DEGEILH, Danièle MAATOUK, Albert AMAR
Fabrice DUSAPIN, François LECLERCQ
Hubert GODET
Jean MAS, François ROUX
Thierry VAN DE WYNGAERT
Frédéric BOREL
1986
CANALE 3 : Pierre BOUDON, Jacques MICHEL, Yves MONNOT
Jean-Michel BOSSU, Raymond RIBES
Jean-François BRIAND, Jean-Louis CARDIN
Odile DECQ
Jean-Luc DUNIS, Franck CHOPIN, Philippe MERLE
Jean-François GUFFROY, Jean-Luc HESTERS, Jean-Marc LEFEBVRE
Olivier LE BOURSICOT, Philippe LOTH, Guillaume TESTAS
Patrick SCHWEITZER
Jean-Claude VENTRE
1987
Isabelle BIRO, Fabienne GERIN-JEAN
Antoine BRES, Béatrice MARIOLLE
Olivier BROCHET, Emmanuel LAJUS, Christine PUEYO
Thimothy CULBERT, Louis TOURNOUX
Marc FIDELLE, Jean-Pierre LEDIEU, Laurence MEZIERE
Jean LEONARD, Martine WEISSMANN
Jean-Claude LOINTIER
Isabelle RICHARD, Frédéric SCHOELLER
1988
Gilles BARRE, Loeiz CARADEC, Françoise RISTERUCCI
Gilles BEGUIN, J.André MACCHINI
Laurent GOUWY, Alain GRIMA, Jean-Luc RAMES
Brigitte HELLIN, Hilda SEBBAG
Jean-Baptiste LACOUDRE
Emmanuel MOURIER, José PIQUER, Gilles WIDMER
Albert OLLIER, Jacques BEDIER
Denise PRADEL, Phillipe VILLIEN
Emmanuel SAADI
1989
Caroline BAPST, Bruno PANTZ
Véronique BERTHON
Thibaut BOYER, François ROCHE
Suzel BROUT, Laura CARDUCCI-ARTENISIO
Pierre CAILLOT
Xavier FABRE, Vincent SPELLER
Bruno HUBERT, Michel ROY
Catherine LAUVERGEAT, Thierry NABERES
Alain LE HOUEDEC, Luc WEIZMANN
1990
AVANT-TRAVAUX : Laurent GARDET, Philippe BONNEVILLE, Yves LAMBLIN,
Florence MARTIN, Philippe LANKRY, Laurent GERBEAUD, Luca RUSPANTINI
Pascal QUINTARD-HOFSTEIN
François MARZELLE, Isabelle MANESCAU, Hervé DARIDAN, Edouard STEEG.
Patricia LEBOUCQ
EPINARD BLEU : Frédéric DRUOT, Jean-Luc GOULESQUE, Patrick JEAN, Luis
FILIPE PAIS DE FIGUEIREDO, Jacques ROBERT, Jean-Charles ZEBO
PHILTRE : Hervé DUBOIS, Cyrille FAIVRE AUBLIN, Elisabeth GEORGES,
Christophe MASSIN, Laurent TOURNIE BONNEFOI
Shinobu AKAHORI
Serge THERET, Pascal MARCHANT
1991
Olivier BAUDRY
Christophe LAB
Isabelle DEVIN, Catherine RANOU
Anne LACATON, Jean-Philippe VASSAL
NACO : Marcelo JULIA, Alain RENK
Gilles REICHARDT, Gilles FERREUX
Richard SCOFFIER
Pascale SEURIN
TECTONIQUES : Alain VARGAS, Pierre-Yves LEBOUC, Jocelyne DUVERT, Max-P.
ROLLAND
Valérie VAUDOU
1992
ATALANTE : Laurent GOUYOU-BEAUCHAMPS, Dominique QUINTANILLA, Philippe
TURCEY
Véronique FOURNIER, Yves BATHELLIER
François DEPRESLE
Grégoire BIGNIER, Nicolas DESMAZIERES, Anouk LEGENDRE
Manuelle GAUTRAND
Anne-Françoise JUMEAU, Louis PAILLARD
Thierry LACOSTE, Antoinette ROBAIN
Florence LIPSKY, Pascal ROLLET
1993
Christian BIECHER, Ursula KURZ
Dominique BLANC, Pascal LEFEBVRE
BRUT D’ARCHITECTURE : Jean-Paul BACK, Jean BRUCY, Pascal FONTAINE
Emmanuel COMBAREL, Dominique MARREC
Atelier d’ECO i : Mark GOULTHORPE, Zainie ZAINUL, Yee PIN TAN
Anne FORGIA, Didier LENEVEU
Nicole GARO, Marc BOIXEL
1994
Bl(o)t : J.F BLASSEL, J. LELAY, O. TOURAINE
Tania CONCKO, Pierre GAUTIER
Daniel FANZUTTI
Reine SAGNES, Jean-Marie PETTES
Communication en Conseil des Ministres de Catherine Tasca, ministre de la
Culture et de la Communication, sur l’amélioration de la qualité architecturale
du cadre de vie des Français
Monsieur le Président,
Monsieur le Premier Ministre,
Mes chers collègues
L’architecture est pour nos concitoyens une des parties les plus visibles et les plus
vécues de la création contemporaine dans sa diversité, ses contraintes, ses
implications économiques et sociales.
Les citoyens expriment aujourd'hui de fortes exigences de qualité de leur cadre de vie.
Ils désirent que les espaces publics, les bâtiments soient d'une plus grande qualité
architecturale urbaine et paysagère ; ils attendent du renouvellement urbain une forte
contribution à la lutte contre l'insécurité et la ségrégation sociale et une meilleure
prévention des risques industriels et naturels. Ils souhaitent enfin être réellement
associés aux décisions publiques dans ces domaines.
Par ailleurs, la mutation du paysage institutionnel, la nécessité de mettre en œuvre les
nouveaux documents d’urbanisme résultant des lois récentes et la multiplication des
démarches de projet auront un impact fort sur les métiers de la conception des
constructions et des espaces collectifs. Leur décloisonnement disciplinaire, qui
s'opère déjà dans d'autres pays européens et auquel l’Etat doit donner une impulsion
forte, est indissociable des perspectives de développement international et du cadre
de concurrence.
Dans ce contexte, il est aujourd'hui nécessaire que le Gouvernement affiche une
politique forte, claire, et lisible, en cohérence avec son action au niveau européen
pendant la présidence française (résolution du 12 février 2001 sur la qualité
architecturale).
En conséquence, le gouvernement arrête des orientations sur trois plans :
1) la qualité des constructions et des espaces,
2) la qualité des réhabilitations,
3) le décloisonnement et la modernisation des professions.
Ces orientations auront aussi pour objectif de concourir de manière forte à la
protection des consommateurs, comme à celle de la valeur de leurs biens.
I – Qualité des constructions et des espaces.
Il est clair que les solutions retenues depuis la loi de 1977 (seuil de recours obligatoire
à l’architecte fixé à 170m² pour les constructions individuelles et à 800m² pour les
constructions agricoles) ont conduit à une construction à deux vitesses, avec ou sans
conception architecturale. De fait, l’absence de conception architecturale n’est pas
étrangère aux défaillances constatées aujourd’hui dans les zones urbaines et rurales.
Qu’il s’agisse de la qualité intrinsèque des constructions, ou de leur insertion
harmonieuse dans nos paysages, le diagnostic est bien celui d’une qualité encore
insuffisante.
La première des orientations est de renforcer la place , le rôle et la qualité de la
conception des projets de construction et d'aménagement.
Deux questions essentielles se posent d'entrée de jeu : comment développer le
recours à la prestation de conception de l’architecte et quelle doit être l’étendue de sa
mission ?
Pour ce faire, je propose une série de mesures.
D’abord, un abaissement des seuils actuels à partir desquels le recours à une
conception architecturale est obligatoire assorti de modalités de mise en œuvre
souples qui permettront d’une part aux professionnels existants de poursuivre leur
activité dans le cadre actuel (détenteurs de récépissés et maîtres d’œuvre en
bâtiment), d’autre part d’assurer l’exercice libre de leur profession aux constructeurs
et entrepreneurs de maisons individuelles, dans le respect de la loi de 1990 relative
au contrat de construction de maison individuelle. Lorsque la conception ne sera pas
l’œuvre d’un architecte, le maître d’ouvrage devra solliciter l’avis d’un architecte des
services de l’Etat ou des collectivités locales territorialement compétent (ABF,
architecte communal …) ou d’un Conseil d'Architecture d'Urbanisme et de
l'Environnement. La mission de conseil des CAUE auprès des maîtres d’ouvrage et
des particuliers ainsi nettement élargie est indissociable d’un projet de réforme de leur
financement pour développer et équilibrer sur le territoire leurs ressources fiscales.
- L’obligation qui pèse sur les constructeurs de maisons individuelles de faire établir
les plans-type par un architecte doit être effective et, dans le prolongement de la loi
SRU, les lotissements au-dessus d’un certain nombre de lots à préciser, doivent faire
l'objet d'un projet architectural et paysager par des professionnels ayant une
compétence reconnue dans le domaine de l'architecture, de l'urbanisme, du paysage.
- De même, s’agissant des bâtiments agricoles, les financements publics
communautaires compenseront les surcoûts éventuels générés pour les exploitants
agricoles par l’abaissement du seuil.
En ce qui concerne la mission de l’architecte, la situation actuelle n’est pas
satisfaisante : si celle-ci est actuellement limitée à l’avant projet sommaire, la garantie
que la loi impose est, elle, totale, au-delà même de la garantie décennale, au titre de
la responsabilité trentenaire qui l’engage personnellement, ainsi que ses ayants droit.
En conséquence, je propose le rééquilibrage entre missions et responsabilités. Pour
chaque projet, le contrat devra définir l’étendue de la mission confiée à l’architecte et
définir, en proportion, ses responsabilités. Il devra en être de même pour les autres
opérateurs chargés de la conception.
II – Qualité des réhabilitations.
La revalorisation de la ville existante qui se rebâtit sur elle-même, a conduit au fort
développement de la réhabilitation, qui devient le marché le plus important. L’Etat ne
peut rester indifférent au poids des facteurs économiques – voire spéculatifs – qui
s'exercent dans ce champ, trop souvent au détriment de la qualité et de la sécurité. Il
doit favoriser le respect des spécificités patrimoniales, des intérêts des usagers et de
l’intérêt général, même lorsque l’on n’est pas en présence d’un immeuble ou d’un
espace protégé. Cette préoccupation est en cohérence avec les orientations
gouvernementales relatives à la ville.
Une deuxième orientation forte, sera le développement des diagnostics préalables
aux réhabilitations qu’il s’agisse de sécurité, de santé publique, de maîtrise
énergétique et de qualité architecturale. L’instauration de cette étude préalable, en
liaison avec des professionnels du marché de la réhabilitation, ne devra s’appliquer
qu’à de grandes opérations dont l’échelle doit être précisée. La délimitation dans les
Plans Locaux Urbanisme, sous la responsabilité des communes, de zones où ce
diagnostic sera obligatoire est une des pistes envisagées. Là aussi il s’agit pour l’Etat
de ne pas créer de charges supplémentaires pour les simples particuliers, même si
c’est l’intérêt du citoyen d’être bien conseillé et éclairé.
III – Décloisonnement et modernisation des professions.
La troisième orientation correspond à l’interdisciplinarité, de plus en plus nécessaire
dans les opérations de construction et d'aménagement du cadre de vie. L’Etat doit
favoriser la collaboration des divers professionnels et l’émergence de références
communes. C'est tout d'abord au sein de leur formation initiale que ces professionnels
doivent apprendre à croiser leurs spécialités et développer des convergences
préfigurant leurs futures coopérations professionnelles. La formation continue doit
compléter en ce sens les dispositifs initiaux. Cette exigence est impérieuse pour la
compétitivité de nos savoir-faire et leur exportation.
A l’instar des solutions trouvées dans le cadre de la loi du 11 décembre 2001 portant
mesures urgentes à caractère économique et financier pour les professions libérales
et réglementées, les modes d'exercices de l’architecte doivent être profondément
modernisés. Les dispositions sur les sociétés d’architecture, leur ouverture aux
personnes morales et la création de sociétés de participation financière permettront
de redéfinir les modes d’association et de partenariat entre professionnels de la
maîtrise d’œuvre et de la construction. Diverses formules de détention du capital des
sociétés d’architecture par des architectes seront envisagées avec les professionnels
concernés. C'est la condition d'une meilleure offre française d’architecture et
d’ingénierie sur les marchés internationaux même s'il faut aussi préserver la richesse
des petites agences innovantes opérant au sein de réseaux de compétences.
Dans ce même objectif, je propose de rénover l’institution ordinale :
recentrage sur l’activité des conseils régionaux, coordination avec les syndicats
d’architectes, rythme des élections permettront plus d'efficacité ; le partage des rôles
entre Ordre des Architectes et Syndicats des Architectes sera clarifié. Une meilleure
définition des rôles réglementaires de l’institution ordinale lui permettra de mieux
assurer le contrôle de la déontologie professionnelle, et ainsi de répondre des
responsabilités prises par les architectes.
Conclusion.
C’est dans le cadre de ce programme global en faveur de l’amélioration du cadre de
vie des Français que prendra place un projet de réforme de la loi sur l’architecture et
des mesures au bénéfice des autres professionnels concernés qui feront l'objet d'une
concertation interministérielle avec les professionnels.
Ces orientations politiques s'inscrivent dans la démarche d’ores et déjà engagée par
le Gouvernement. En témoignent la création de la Cité de l'Architecture et du
Patrimoine, les actions de soutien aux jeunes architectes que je viens de lancer, les
actions éducatives en faveur de l’architecture et du patrimoine développées avec le
Ministère de l’éducation nationale, comme l’action de l’Institut des villes.
Avec ce cadre, je suis sûre qu’au-delà des professionnels, nous pourrons intéresser
très largement nos concitoyens aux enjeux architecturaux.
Nous devons, sans tarder nous engager dans ce programme d’amélioration de
l’architecture et du cadre de vie souhaitée par les Français.
6 février 2002

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