Résultats enquête Nutrition et Sports d`Endurance
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Résultats enquête Nutrition et Sports d`Endurance
«Rôle du médecin généraliste dans la prévention et le dépistage des erreurs diététiques chez les sportifs d’endurance.» Thèse présentée et soutenue le 4 octobre 2011 par Mlle Amélie OGER Mesdames, Messieurs, Pour vous remercier de votre participation et comme convenu lors de l’envoi du questionnaire, voici les résultats de l’enquête que j’ai réalisée et ce grâce à vous. Pour vous faire partager cela, j’ai fait quelques diapositives explicatives pour chacune des idées alimentaires reçues qui avaient été étudiées par l’intermédiaire du questionnaire. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à me les poser via mon mail : [email protected], j’y répondrai avec plaisir, si je peux. Amélie. Dr Amélie OGER - 2011 Matériel et Méthodes • 2 questionnaires pour 2 études quantitatives : • Auprès des Médecins Généralistes : résultats non communiqués ci-après • Auprès de Sportifs d’Endurance, de la région Provence-Alpes-Cotes d’Azur • • • Clubs sportifs : course à pied, cyclisme, triathlon, natation Retrait des dossards de la course Marseille-Cassis 2010 Proches et entourage • Envoi par mail (305 envois, 545 réponses soit un taux de participation estimé à 180 %. Taux > 100 % par diffusion du questionnaire) Dr Amélie OGER- 2011 Enquête auprès des Sportifs d’Endurance. 545 sportifs d’endurance dont : - 46,42 % de coureurs à pied - 38,90 % de triathlètes - 20 % de cyclistes - 10,09 % de nageurs Hommes 76,88 % Age moyen : 38 ans (de 11 à 78 ans). Nombres d’heures par semaine < 4h 4à6h 6 à 8h 8 à 10 h 10 à 12h > 12 h Pourcentage 12 % 24 % 22 % 15 % 13 % 13 % 87,89 % pratiquent les compétitions. 83,12 % des sportifs d’endurance «pensent devoir suivre des règles diététiques et alimentaires pour pratiquer leur sport et obtenir de meilleures performances». Dr Amélie OGER - 2011 Limitation de la Consommation de viande rouge 16,51 % des sportifs d’endurance ne consomment pas de viande rouge (47,03% des CAP et 37,58 % des triathlètes) Causes de cette limitation 70 % X U A F 52,5 % 35 % 61,8 % 17,5 % 37 % 8,9 % 0 % Goût Dr Amélie OGER - 2011 Raisons économiques 13,4 % Végétarien/lien “Pas bon” Cause principale de la limitation : «Pas bon à cause du risque de production d’acide lactique, toxines et/ou apparition de crampes» : ● Viande et tendinopathie : si consommation > 250 g/j (Travaux de Denis Riché en 1999) or notre consommation actuelle : 46 g/j soit 322 g/semaine ● Viande : Protéines intéressantes pour la constitution musculaire, riche en vitamines (B1, B3, B6, B9, B12), fer, cuivre, sélénium, zinc et apport en acides aminés branchés (Leucine, Isoleucine et Valine). Limitation des Sucres Lents Consommez-vous fréquemment des sucres lents ? Non 5 % Oui 95 % Dr Amélie OGER- 2011 ● Pour des efforts supérieurs à 90 min, la performance sportive est corrélée aux réserves glycogéniques (stocks de glucides). Quant à l’épuisement des réserves en glycogène, il est observé pour des efforts de 100 à 160 min (donc penser aux apports glucidiques pendant des efforts de longue durée) . => Attitude à poursuivre car les glucides sont pourvoyeurs d’énergie, et augmentent le taux des stocks de glycogène musculaire et hépatique. => Préconiser un régime hyperglucidique avant des efforts intenses (48 à 72 h avant). ● Mais selon certaines études, nous ne consommons pas assez de sucres lents : les recommandations alimentaires préconisent des apports allant de 4 à 5 voire jusqu’à 10 à 12 g/ kg/j soit 50 à 70 % de l’apport énergétique quotidien total, selon l’activité physique pratiquée et surtout son intensité. Limitation de la Consommation de Fruits et Légumes 6,97 % des sportifs d’endurance limitent leur consommation de fruits et légumes. Causes de la limitation de fruits et légumes La consommation des français est inférieure aux recommandations nutritionnelles : ● 400 g/j selon l’OMS ● «au moins 5 fruits et légumes par jour» selon le PNNS Certes, pauvres en calories, donc à priori peu intéressants pour les sportifs ayant de gros besoins énergétiques, et surtout glucidiques 60 % 45 % mais 30 % 55,8 % X U A F23,5 % 15 % 11,7 % 0 % Goût Dr Amélie OGER- 2011 Economique Limite conso Sucres Lents Apport en vitamines (A, B, C et E), en fibres, en oligo-éléments (sélénium, manganèse, silicium, molybdène, ...) 17,6 % Autres Effet protecteur contre le cancer, les grandes pathologies chroniques telles que les maladies cardio-vasculaires, maladies neuro-dégénératives, le diabète, l’obésité Limitation de la Consommation de lait (1) 19,63 % limitent totalement et 28,99 % limitent partiellement leur consommation de lait. Course à Pied Cyclisme Triathlon Totalement 38,31 % 17,75 % 44,85 % Partiellement 47,46 % 23,41 % 36,07 % Pas du tout 48,92 % 18,92 % 38,21 % On peut se demander : - les raisons d’une telle limitation? - s’il existe une corrélation entre les coureurs à pieds et les triathlètes? Dr Amélie OGER- 2011 Limitation de la Consommation de lait (2) Causes de limitation du lait, tous sports : Par goût : 35,97 % Pour raisons économiques : 0,40 % Pour tendinopathies : 18,97 % Pour troubles digestifs : 58,5 % Causes de la limitation et en fonction du sport 50 % 43,7 % 45,8 % 45,2 % 37,5 % 25 % X U A F 16,6 % 12,5 % 0 % X U A F25 % 34,4 % Tendinopathies CAP Dr Amélie OGER - 2011 Troubles digestifs Vélo Triathlon ● Tendinopathies : aucune étude ne l’a démontré scientifiquement ● Troubles digestifs : - si déficit en lactase (enzyme de digestion du lait) mais bonne tolérance pour autres produits laitiers, sources de calcium (recommandation 1200 à 1500 mg/j) - la course à pied, génératrice d’ondes de choc à chaque contact des appuis sur le sol, occasionne 2 fois plus de mouvements du tube digestif, comparativement au cyclisme => ce qui peut expliquer les troubles digestifs chez CAP et Triathlètes Consommation de Vitamines 50,64 % des sportifs d’endurance consomment régulièrement des Vitamines. Selon une étude de la SOFRES (2008), 37 % de la population française en consomment et 11 % de façon régulière. Moment auquel les sportifs consomment des vitamines 70 % 52,5 % 35 % I A VR 66,6 % 17,5 % 0 % Entrainement I A VR X U A F32,2 % Compétition 55,4 % Récupération Vitamines et Compétition : Résultat intéressant car les vitamines n’apparaissent pas comme un aliment «coup de fouet» aux yeux des sportifs ce qui semble vrai puisqu’elles apportent zéro calories. Vitamines et Entrainement/Récupération : pas d’amélioration de la performance sportive mais meilleure récupération et réparation musculaire. Attention au risque de surconsommation qui peut entrainer des surdosages et être néfaste Dr Amélie OGER- 2011 Contrôle des Apports lipidiques Contrôle des apports lipidiques OUI Intéressant pour la prévention des maladies chroniques comme les dyslipidémies, le diabète, l’obésité, les maladies cardio-vasculaires, les néoplasies Oui 52,7 % Non 47,3 % mais NON Ne pas négliger les apports lipidiques, essentiels au bon fonctionnement de l’organisme: Contrôle chez : - 53,75 % des CAP - 53,21 % de cyclistes - 51,41 % des triathlètes Dr Amélie OGER - 2011 - absorption des vitamines liposolubles (A, D, E, K) - AGPI oméga 3 pourraient améliorer la performance sportive : acheminement de l’O2 et des substrats énergétiques aux tissus, rôle anti-inflammatoire. Apports glucidiques avant un effort Consommation de glucides avant une compétition 3-4 h avant 23,1 % N O I T12 h avant N E T 15,2 % AT 48 h avant 42,0 % 24 h avant 19,6 % Dr Amélie OGER - 2011 Surtout bien la débuter dans les 48 à 72 h avant pour constituer les réserves de glycogène => principe du régime dissocié scandinave et de la «french attitude» et la poursuivre les jours précédents l’épreuve : - 24 h avant : poursuite du régime hyperglucidique pour maintenir les réserves constituées - 12 h avant : «spaghetti party» - 3-4 h avant : ration d’attente Pas nécessaire de contrôler les apports en sucres lents de ces patients (95,05 % en consomment régulièrement, selon cette étude), mais plutôt le moment auquel ils débutent leur «régime spécial compétition», pour éviter fatigue, hypoglycémie lors d’une épreuve => Pensez à débuter vos apports glucidiques (hyperglucidiques) 48-72h avant votre départ Hydratation avant, pendant et après l’effort Eau : composant principal de notre organisme = 70 % du poids corporel Hydratation au cours de l’effort 98 % Eau avant l’effort : entre 300 et 500 ml de liquide dans les 2 heures précédant le début de l’activité physique/épreuve 95,75 % 93,5 % 97,2 % 91,25 % 91,9 % 89 % Si Déshydratation : - risque de crampes, tendinopathies, calculs rénaux.... - eau = «liquide de refroidissement» de notre organisme. La sudation constituant l’un des moyens les plus efficaces de lutter contre la chaleur. Donc tout déficit hydrique peut perturber la thermorégulation = «coup de chaud». Avant Dr Amélie OGER - 2011 90,8 % Pendant Après Eau pendant l’effort : boire toutes les 10-15 min environ 100 ml d’eau ou de boissons hypotoniques Eau après l’effort : indispensable de compenser les pertes hydriques pour une meilleure récupération => boire environ 150 % de la perte de poids constatée durant l’épreuve Limitation de la Consommation d’Alcool 81,47 % limitent leur consommation d’alcool - freine voire bloque l’élimination de certains déchets tels que l’acide lactique, ce qui contrarie le bon déroulement de la contraction musculaire avec une diminution de la fréquence de contraction du muscle => incidence négative sur la capacité à l’effort et la performance sportive. Causes d’une telle limitation 70 % I A 52,5 % R V 35 % 17,5 % 0 % - affecte aussi la ventilation par vasodilatation cutanée, c’est à dire que la quantité de sang détournée vers la peau échappe aux muscles, accentuation de la sudation avec un risque de déshydratation. 65,9 % - bloque la néoglucogénèse, donc risque d’hypoglycémie prématurée et accélération de l’épuisement du glycogène. 39,5 % 2 % Goût Effets de l’alcool : Economique 2,9 % “Pas bon” “On me l’a dit” 7 % - perturbe la coordination gestuelle. Autre Dr Amélie OGER - 2011 Bière après l’effort Pour 39,82 % des sportifs, il est «bon de boire de la bière après un effort». Bière : Raisons de consommation de bière après un effort - propriété diurétique => majoration du risque de déshydratation, après un effort. - extrême pauvreté en sel, alors que cet ion est nécessaire pour la récupération, en restaurant le volume plasmatique plus rapidement. 50 % X U A F 37,5 % 25 % 12,5 % 0 % X X U 45,12 % U A F 27,44 % FA - apport d’alcool éthylique perturbant le métabolisme et l’aptitude de l’organisme à restaurer ses réserves en glycogène. 30,23 % 21,4 % Réhydratation Elimination des déchets Dr Amélie OGER - 2011 Récupération Autres => Boisson qui parait peu recommandable après un effort, il faut laisser passer quelques heures (et boire de l’eau et/ou boisson de récupération) pour profiter des ses «bienfaits (plaisir et goût) et la «savourer sans soucis». Boissons énergétiques et Sport 58,53 % des sportifs interrogés en consomment, avant tout pour : - une recherche d’apport énergétique (glucides) à 84,95 % - pour améliorer leur performance à 25,08 %. Apports Nutritionnels souhaités des Boissons par les sportifs d’Endurance. 80 % 60 % I U O I U O 40 % I U O 76,9 % 62,5 % 49,7 % 55 % 63,4 % 58,5 % 20 % 23,3 % 20,7 % 0 % Caféine Sucres Vitamines Maltodextrines Sel Eau AA Branchés Anti-oxydants 2,3 % Autres Dr Amélie OGER - 2011 Boissons Energétiques et Sport • Les sportifs d’endurance consomment majoritairement des boissons énergétiques pour : Pas d’intérêt dans l’effort immédiat. A favoriser dans votre alimentation quotidienne • leur apport hydrique (76,95 %) Importance de s’hydrater avec : - de l’eau I - du sel pour éviter la déshydratation extraU • leurs apports glucidiques (62,54 %) cellulaire O - des glucides pour donner de l’énergie et leurs apports sodiques (63,40 %) • • Autres apports : • Vitamines : zéro calories, donc pas d’apport énergétique. • Maltodextrine : permet de réduire l’osmolarité => boisson iso ou hypotonique, donc meilleure vidange gastrique. • • AA branchés : meilleure réparation tissulaire. Anti-oxydants : diminution du stress oxydatif, amélioration du rétablissement musculaire. Dr Amélie OGER - 2011 Démarche Alimentaire, Poids et Sport 58,72 % des sportifs d’endurance ont une «démarche alimentaire particulière parce qu’ils font du sport». Cette démarche est : - personnelle à 82,65 % pour améliorer leur performance - un rituel à 21,52 % - sur les recommandations de leur médecin/nutritionniste à 13,92 % - autres à 10,41 % (hygiène de vie, performance, plaisir et goût...) 74,68 % des sportifs d’endurance surveillent régulièrement leur poids. - pour des raisons de santé à 67,56 % - pour une question d’esthétisme à 59,27 % - pour un souci de performance à 70,49 % ! aux Troubles du Comportement Alimentaire (TCA) (20% de la population des sportifs d’endurance sont atteints de TCA et plus particulièrement de ce qu’on appelle l’anorexie sportive Dr Amélie OGER - 2011 Idée du Rapport entre Alimentation et Performance Sportive. Rapport entre Alimentation et Performance Sportive (EVN) Echelle non validée scientifiquement mais évaluation en comparaison à l’échelle visuelle numérique utilisée pour la douleur. 30 % 22,5 % 15 % 23 % 18 % 7,5 % 0 % 18 % 12 % 2 % 1 % 0 1 7 % 7 % 3 4 3 % 2 5 6 7 8 Faible/Nul 4 % 9 10 Fort Rapport perçu entre la performance sportive et l’alimentation Dr Amélie OGER - 2011 5 % Aucune conclusion scientifique mais permet toutefois de s’apercevoir que le rapport entre l’alimentation et la réussite sportive est important puisque pour 50 % des sportifs d’endurance le ratio est supérieur ou égal à 7. Conclusion • • Cette étude a permis de mettre en évidence que : Les sportifs d’endurance : • Attachaient de l’importance à leur alimentation : • • • Pour la pratique de leur activité physique Pour l’amélioration de leurs performances sportives, Avaient tendance à appliquer certaines idées alimentaires reçues. Votre alimentation doit donc être équilibrée, variée et diversifiée. Un petit plaisir de temps à autre n’est pas forcément rédhibitoire pour votre performance sportive. Dr Amélie OGER - 2011