Anjou Eco N° 24
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Anjou Eco N° 24
N°24 Bimestriel - Avril 2012 - 3 Magazine économique de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Maine-et-Loire Bâtir l’avenir avec les BRICS P.36 Le monde des enchères : des ventes à prix « marteau » P.30 Sylvie Chailloux, Textile du Maine Un atelier au service du luxe P.14 Philippe Moati, La révolution commerciale est en marche P.42 www.maineetloire.cci.fr Agenda AVRIL L M M J V S 31 2 3 4 5 6 7 9 10 11 12 13 14 16 17 18 19 20 21 23 24 25 26 27 28 14e Salon angevin du Livre ancien 31 mars et 1er avril Centre culturel Jean Carmet, Mûrs-Erigné thème « les vieux métiers » organisateurs : association culturelle de Mûrs-Erigné et Médiathèque Jean Carmet. Foire Internationale Nantes La Beaujoire Du 6 au 16 avril Parc des Expositions de la Beaujoire Thème : « Le jardin » Organisateur : Expo Nantes Atlantique - Nantes Tél. : 02 40 52 08 11 www.foiredenantes.fr Foire d’Angers Du 21 au 29 avril Parc des expositions d’Angers Thème : « Le Mali, terre du peuple Dogon » Organisateur : Angers Expo Congrès - 49044 Angers Cedex - Tél. : 02 41 93 40 40 www.angers-expo-congres.com www.maineetloire.cci.fr JUIN MAI D 1 8 15 22 29 L M M J 1 5 6 7 8 12 13 14 15 19 20 21 22 26 27 28 29 V 2 9 16 23 30 S 3 10 17 24 31 D 4 11 18 25 L M M J 1 5 6 7 8 12 13 14 15 19 20 21 22 26 27 28 29 V 2 9 16 23 30 S 3 10 17 24 31 D 4 11 18 25 17e édition des Journées Nationales du livre et du vin 13 mai Saumur Thème : l’ivresse de la liberté Dédiées à l’acteur, Jean Carmet, ces journées se situent à la croisée de deux grandes activités qui font la renommée de la France : sa littérature et son vin. Organisateur : Bouvet-Ladubay Tél. : 02 41 83 83 90 13e Festival BD 2 et 3 juin Montreuil-Bellay Invité d’honneur : Philippe Xavier. « La Boîte qui fait beuh » organisera un concours de bande dessinée ouvert au public Tél. : 02 41 52 32 39 www.aucoeurdesbulles.com 12e édition Carrefour International du Bois Du 6 au 8 juin Parc des Expositions de Nantes Organisateur : Carrefour International du Bois – Nantes Tél. : 02 40 73 60 64 www.exponantes.com Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 3 N°24 Magazine économique de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Maine-et-Loire Éric Groud Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Maine-et-Loire SOMMAIRE Enquête 36 Bâtir l'avenir Editorial avec les BRICS. L Chailloux 14 Sylvie Textile du Maine Montilliers 32 La fidélité , « à la carte » 03 Agenda Sylvie Chailloux, Textile du Maine, 16 Regard 24 Actualités - Contacts 05 Editorial 06 Actualités 50 et si vous changiez d'ère ? 19 Regard Pascal Franchomme, Arbora, Torfou 20 Regard Julien Humeau, Oxygen, Beaupréau 21 Actualités 23 Regard Jean-Christophe Toux, G.D.I., 04 Sommaire Découverte Anjou Vélo Vintage : 42 Enquête 14 Regard Montilliers François Pourcher, Franic, St-Lambert-du-Lattay Anjou Eco est édité par la Chambre de Commerce et d'Industrie de Maine-et-Loire 8, boulevard du Roi René - B.P. 60626 - 49006 Angers cedex 01 - Tél. : 02 41 20 49 00 Directeur de la publication : Eric Groud - Rédacteur en chef : Alain Ratour - Secrétaire de rédaction : Dominique Gruson - Assistantes rédactrices : Isabelle Baudry et Nadège Lardier Ont collaboré à ce numéro : Marianne Bourgeois et Linda Kaluzny-Pinon - Conception et coordination : Atmosphère 02 41 66 83 38 - Photographies : Alain Chudeau et CCI - Publicité : Maine Editions 02 43 24 23 42 - Impression : Setig Palussière 02 41 66 60 09 - Routage : Ouest Routage 02 41 42 35 25. Bimestriel (5 numéros par an : Janvier - Mars - Juin - Septembre - Novembre) - Tirage : 25 000 exemplaires. Dépôt légal : Mars 2012. N° ISSN : 1959-5379 - Numéro : 3 E. Abonnement annuel : 15 E auprès de la CCI. Beaufort-en-Vallée 26 Regard P ierre Chardon, S.P.A.M.A., Le Plessis-Grammoire 27 Actualités - Contacts 32 Enquête Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 Philippe Moati La révolution commerciale est en marche 40 Enquête Le monde des enchères : des ventes à prix « Marteau » 42 Dixit Philippe Moati Professeur d’économie à l’Université Paris-Diderot et cofondateur de l’Observatoire Société et Consommation (ObSoCo) 44 Réglementation 48 Nouvelles entreprises 50Découverte Anjou Vélo Vintage : et si vous changiez d’ère ? 54 Transactions commerciales Le chemin de la réindustrialisation Notre économie doit se réindustrialiser. Elle ne se développera pas avec les seuls services à la personne, la construction ou la distribution. Les nouvelles technologies qu’il sera essentiel d’intégrer ne représenteront qu’une part très minoritaire du nombre d’emplois à créer. Il est illusoire de fonder des espoirs sur l’arrêt des délocalisations ou la relocalisation d’activités parties à l’étranger à la recherche de coûts plus bas ou de plus grande proximité des marchés émergents. La réindustrialisation a pour enjeu la création des emplois de demain. Elle doit être pensée en logique de combinaison filières et marchés. La dynamique qui se noue autour des pôles et clusters est une force pour le Maine-et-Loire. Ce sont 70 000 emplois qui sont concernés, portés par des entreprises engagées dans des programmes les unissant aux grandes écoles ou à l’université. Plus que jamais, cette collaboration université, recherche et entreprise est nécessaire. Les entreprises, même concurrentes en produits ou services, doivent pouvoir s’unir pour préparer leur avenir. Cette approche solidaire permettra d’ailleurs d’éviter d’opposer les PME aux groupes, l’industrie aux services. Plus que jamais, chacun a besoin de l’autre, chacun a besoin de tous. La CCI de Maine-et-Loire accompagne largement ces coopérations interentreprises et entend poursuivre et renforcer ses efforts dans cette voie. La fidélité « à la carte » 36 Enquête Éric Groud Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Maine-et-Loire Bâtir l’avenir avec les BRICS Publication en accès sur le site Internet de la CCI : www.maineetloire.cci.fr 4 Dixit a campagne présidentielle a relancé le débat sur la France et le déclin de son industrie. Une fois connu le résultat des urnes, cette sollicitude des hommes politiques se poursuivra-t-elle ? Il faut le souhaiter vivement tant l’érosion de notre compétitivité industrielle a atteint un niveau alarmant. La part du secteur secondaire dans le Produit Intérieur Brut est tombée de 24 à 14 % en 10 ans. 30 % de son emploi industriel a disparu depuis la création de l’euro pour cause de concurrence par des produits plus innovants et moins chers. L’entreprise industrielle est par nature vulnérable. Ses marges sont plus faibles que celles des services. Elle est très exposée aux trous d’air de la conjoncture qui se répercutent sur les commandes. Elle est gourmande en capital par l’investissement dans des machines. Quant à sa trésorerie, elle est aussi plus sensible chez l’industriel que chez le distributeur. Cet ensemble pèse lourd sur les entreprises. N’y rajoutons pas des contraintes administratives et réglementaires qui retardent les adaptations nécessaires et handicapent la compétitivité. www.maineetloire.cci.fr www.maineetloire.cci.fr www.maineetloire.cci.fr Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 5 Actualités NS Création Empreinte Moi, la griffe qui éclaire St-Léger- marque sa différence des-Bois Nicolas Simier, ingénieur dans le domaine de l’industrie, a créé sa société en octobre dans le secteur du luminaire d’intérieur. NS Création, à St-Léger-des-Bois, lance une première gamme de luminaires composée de lampes à poser et de lampadaires, dans un style moderne et aux lignes épurées. Ce jeune chef d’entreprise s’est adjoint le savoir-faire de son père, Jean Simier, en matière de pliage métallique, ainsi que la mécano-soudure aluminium, acier, laiton. « Sculpteur à ses heures perdues, mon père m’a transmis ce goût du design et sa passion pour le façonnage des métaux » précise-t-il. NS Création réalise la conception, la commercialisation ainsi que la production de ces produits. Confectionnées en petites séries, ces lampes s’adressent à une clientèle régionale, mais aussi nationale. « Dans un premier temps, nous allons proposer d’élargir notre gamme deux fois par an. Il s’agit de favoriser des modèles originaux en petite série, fabriqués en France, au dépend d’une production de masse. Notre clientèle recherche des modèles personnalisés, qui donneront du caractère à leur intérieur. La lumière est une source infinie de possibilités décoratives et architecturales, modelable à volonté à travers des lampes murales, suspensions, lampadaires. » précise Nicolas Simier. Avant le lancement, 10 mois de préparation avaient été nécessaires pour l’étude de marché (évaluation des besoins en supports de communication, des lignes de produits, de la production,…) Actuellement, NS Création est présente dans une dizaine de points de vente dans l’Ouest de la France. www.nscreation.fr 8 Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 Des matières nobles, douces (popeline de coton, lin…), des modèles exclusifs en séries limitées et depuis peu, du surmesure, telle est l’ADN d’Empreinte Moi, marque de vêtements pour hommes et femmes, dirigée par Sébastien Château. Un parti pris, hautement qualitatif, et un credo, celui du « Made in France ». « Il est essentiel de travailler avec des partenaires français, garants de la qualité et du savoir-faire ». Disponible sur le site de vente en ligne éponyme www.empreinte-moi.com, sur rdv au show-room à Angers ou sur le lieu de travail (pour les prises de mesure), les vêtements de la ligne Empreinte Moi sont tous réalisés en séries limitées ou, à la demande, sur mesure, pour garantir la qualité de la confection et l’originalité du vêtement. Ce choix de la série limitée est une réelle volonté de la marque d’offrir une ligne de vêtements haut de gamme à des prix abordables. Empreinte Moi, ce sont aussi des services exclusifs proposés aux entreprises, comme la personnalisation haut de gamme de chemises sur mesure, du choix de la coupe, aux matières, jusqu’au fil utilisé. Dans les années à venir, Sébastien Château ambitionne d’étoffer la gamme, et à plus long terme, de développer des franchises pour accéder à la reconnaissance de la marque. A ce jour, l’enseigne est distribuée dans une boutique à Angers, ainsi qu’au Mans. Implanter la marque en dehors de l’hexagone ? Oui mais pas à n’importe quel prix : « Je veux me reconnaître dans ma clientèle, incarner une marque, synonyme de valeurs ». Attention, enfant à bord Dans le cadre de Nova Child, la Région des Pays de la Loire a alloué 75 650 euros à GPI Forankra et 156 006 euros à Dorel pour leur participation commune au projet de recherche liée à la sécurité des enfants en voiture. Située à La Bohalle, GPI Forankra est spécialisée dans les systèmes d’arrimage textiles - sangles et filets d’arrimage - pour l’industrie aéronautique et travaille également sur des systèmes destinés à améliorer la protection de l’enfant dans le cas de chocs frontaux. Dorel est le premier groupe mondial pour les produits de sécurité de l’enfant (sièges auto, poussettes). L'objectif du projet ProETech est d’augmenter le niveau de sécurité, proposé par un dispositif de retenue pour enfants. L’idée maîtresse pour arriver à ces résultats est de transposer des technologies développées pour la protection des adultes dans le domaine de la sécurité enfant. Pour piloter les recherches, un travail complémentaire entre EX press Imprimerie : reprise et site commun pour PlotPGR L'Imprimerie Plot (Ecouflant) a été rachetée par Dominique de Mijolla, président de l'imprimerie PGR située près de la gare d’Angers. L’activité sera concentrée sur le site d'Ecouflant, boulevard de l'Épervière sur la zone industrielle. Norbert Plot restera encore deux ans en tant que directeur technique avant son départ en retraite. La nouvelle entité représente 45 salariés et plus de 6 millions d'euros de chiffre d'affaires. « C'est une logique de taille critique et de complémentarité », précise Dominique de Mijolla. Préparation de commandes réorganisée chez Longchamp Longchamp va s'étendre de 20 000 m² supplémentaires sur son site de Segré, le plus important en France. Le nouvel édifice recevra son dispositif de picking (préparation de commandes) : système de convoyage pour l’acheminement des bacs, lancement de commandes automatisé, prélèvement par radiofréquence... Les différents produits fabriqués en France et dans le monde y seront acheminés avant d’être expédiés dans plus d’une centaine de pays. La livraison est attendue fin 2013, début 2014. Les 10 000 m² actuellement occupés par le picking seront dévolus au stockage des matières premières et des accessoires. Longchamp a réalisé en 2011 un CA d’environ 391 millions d'euros. contre 321 millions en 2010 (et 260 millions en 2009). Le site de Segré emploie 380 salariés permanents et une vingtaine d’intérimaires. simulations numériques et essais physiques sera réalisé. D’une part, le projet proposera l’utilisation de systèmes déclenchés, d’autre part, ProETech étudiera l’intégration de systèmes d’absorption d’énergie que ce soit pour le choc frontal ou le choc latéral. Au final, le projet aboutira au développement d’un siège enfant prototype intégrant plusieurs solutions optimisées et servira de base pour une future gamme de sièges enfants. www.maineetloire.cci.fr Actualités Actualités LINAK France, prix de l’Exportation 2011 de la Chambre de Commerce franco-danoise Verner Hansen recevant le Prix de l'Exportation à Copenhague en présence de l'ambassadrice de France La Chambre de commerce francodanoise a remis le prix de l’Exportation à Verner Hansen, directeur général de la filiale française du groupe danois LINAK. Le groupe danois LINAK détient 50% des parts de marché dans le monde pour la conception et la fabrication de systèmes de vérins linéaires électriques. La marque est particulièrement présente dans le secteur hospitalier et le mobilier ergonomique. Notamment 50% des postiers français sont équipés avec un poste de travail assis / debout piloté électriquement. L’industrie et les grands équipements de production d’énergie verte se sont révélés également porteurs. C’est la concentration importante de fabricants d’applications médicales dans l’Ouest qui avait motivé le choix de Beaucouzé en 1995 pour l’implantation de la filiale France. L’entreprise y dispose d’une plate-forme de 1 500 m2 pour recevoir les systèmes de vérins électriques en provenance du Danemark. Elle en commercialise quelque 150 000 par an et assure le support technique pour la France, mais également l’Espagne et le Portugal. LINAK France a toujours profité largement de la croissance régulière du marché tricolore. Elle s’est renforcée, passant de 3 à 20 collaborateurs. Elle a développé les ventes du groupe dont elle assure environ 7 % du chiffre d’affaires total (plus de 19 millions d’euros sur 275 en 2011). www.linak.fr L’Huilerie Vernoilaise reçoit le prix d’excellence Décerné aux femmes et hommes pour la qualité exceptionnelle et constante de leurs produits, le prix d’excellence au concours général agricole est une récompense rare. L’Huilerie Vernoilaise, dirigée par François Delepoulle et James Lorieux, fait partie des 34 à recevoir ce prix en 2012. Depuis 1953, cette entreprise familiale de Vernoil-leFourrier perdure la tradition et produit de l’huile de noix de qualité, résultat du choix de la matière première. Les cerneaux de noix utilisés proviennent à 100 % des Pays de la Loire. L’huilerie a reçu le verdict 10 Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 du concours général agricole pour son lot d’huile de noix avec l’obtention de la médaille d’or pour 2012 : 4 années de présentation et 4 médailles dont 2 d’or prouvant encore une fois leur savoir-faire. A noter également le développement de la gamme de farine de pêche sous la marque « Puissance pêche » qui permet de valoriser les tourteaux (résidu du pressage des graines) dans des produits de qualité répondant à une demande de pêcheurs avertis. La politique de l’entreprise : « produit de qualité, clients respectés ». www.huilerie-vernoilaise.com Baudon peint au féminin « Je ne fais pas de discrimination positive, ni pour les femmes, ni pour les hommes. Nous recrutons avant tout des employés et ce sont les qualités humaines et les compétences professionnelles qui priment ». Pour la seconde fois (2009 et 2011), François de la Hautière, dirigeant des établissements Baudon à Cholet, a vu son engagement salué par le trophée régional « Bâtir au féminin ». Celui-ci, organisé par la Fédération Française du Bâtiment, valorise les chefs d’entreprise qui ont su vaincre les préjugés en embauchant et en fidélisant des femmes parmi leurs équipes. Le jury a apprécié tout particulièrement le nombre de femmes recrutées : 4 au service administratif et 15 en production sur 58 salariés... presque 35% de l’effectif. La mixité des emplois est désormais bien ancrée dans les mentalités de l’entreprise et dans celles de ses clients. L’évolution des esprits a été facilitée par les progrès techniques sur les chantiers et l’adaptation de l’outillage au travail des femmes. L’entreprise Baudon est spécialisée dans les travaux de peinture, revêtements muraux et de sol, ravalement et décoration. EX press Concours de design graphique PearsonEEGP Le groupe Pearson est le leader mondial de l’édition (Pearson, Penguin books, Financial Times…) et de l’éducation (Edexcel international). Il a lancé, en partenariat avec l’EEGP (Ecole européenne de graphisme publicitaire) à Angers un concours de design graphique ouvert à tous les lycéens en classe de terminale. Le gagnant de ce concours de design se verra attribuer une bourse d’études de près de 10 000 euros pour suivre le cycle complet BTEC HND Art & Design à l’EEGP. Le diplôme BTEC Higher National est un diplôme universitaire Anglo-saxon de niveau bac+2. Le cursus dure deux ans. Les étudiants ont le choix entre trois spécialités, communication visuelle et photographie, modélisation 3D et animation ou conception de sites web et vidéo.A l’issu de ce cursus, ils peuvent intégrer le monde du travail en tant que graphistes, infographistes, créatifs, chargés de communication, et futurs directeurs artistiques. Ils peuvent également continuer les études en France ou à l’étranger. L’Open Data se précise en Anjou Première conférence organisée le 8 mars sur le site de la future « Cantine numérique », place Imbach à Angers. Le thème : l’Open Data, présenté par l’association nantaise « LiberTIC » qui promeut l’ouverture des données publiques, l’e-démocratie et la gouvernance 2.0. L’Etat a mis ses données chiffrées sur son site data.gouv.fr pour les rendre consultables par le plus grand nombre. Il s’agit d’informations brutes d’ordre notamment géographique, environnemental, épidémiologique, des statistiques, mais aussi des renseignements propres aux institutions comme les budgets ou les dépenses. Cette démarche répond à la loi n° 78-753 du 17 juillet 1978 qui reconnaît à chacun le droit d'obtenir communication des documents détenus par une administration. Le Conseil général de Maine-et-Loire développe une plateforme mutualisée de données intitulée « Open Data 49 ». Ce dispositif s’intègre dans le champ d’ADN (Anjou Dynamique Numérique) qui va encourager l’essor des usages numériques dans le département. www.opendata49.fr www.maineetloire.cci.fr Immergez-vous Ouverture d’un laser game dans les sports sur Cholet émergents Quel est le point commun entre le kinball, le bumball, le tchoukball le poullball, et le speedminton ? Ce sont des nouvelles pratiques sportives dont le point commun est de se pratiquer avec des ballons, plus ou moins volumineux, parfois avec des accessoires insolites (dés en mousse pour le poullball, des maillots avec carré de velcro pour réceptionner un ballon « scratch » pour le bumball). Située à Saint Germain-des-Prés, l’entreprise Idéasport a eu l’ingénieuse idée de promouvoir ces sports émergents qui connaissent un succès grandissant. Comme l’explique Mathilde Marchand, co-gérante de la société, « le bien-être ne passe pas forcément par la pratique de la compétition, mais plus par le loisir. Nous privilégions la pratique ludique». L’entreprise intervient auprès des écoles, collèges, lycées et propose un outil pédagogique alternatif aux professeurs d’EPS, aux professeurs des écoles ou animateurs. Autres publics, les associations sportives, culturelles, les comités d’entreprises. « Nous proposons des prestations ponctuelles ou sur un cycle complet. Nous nous déplaçons sur les lieux de pratique et mettons à disposition l’ensemble du matériel nécessaire, ainsi qu’un ou deux animateurs pour encadrer le groupe de participants ».Quand des sports réhabilitent des valeurs comme le fair-play, la coopération, le respect, l’esprit d’équipe, la mixité, on peut bien faire un effort pour s’entraîner à prononcer «kinball, bumball, tchoukball, poullball, speedminton… ». www.ideasport.fr/ www.maineetloire.cci.fr Le laser game revient sur Cholet après 8 années d’absence. Morgan Proux ouvrira à compter de mai Fanateek, une entreprise dédiée à ce loisir, dans l’un des anciens bâtiments Newman, rue de Beauregard. Passionné par cette activité, le choletais de 22 ans pense à ce projet depuis près de trois ans. « Il y a un réel marché sur le secteur. Pour une partie de laser game, il faut se rendre sur Nantes, Angers ou en Vendée ». Pour le mener à bien, il a récemment suivi un stage CCI de 210 heures à la création / reprise d’entreprise à Saumur. Les locaux de 1 300 m2 acquis en janvier par ses deux associés, Loïc Proux et la société Diego Investissement, ont été réaménagés pour abriter les futurs combats à coups de pistolets laser… « Le laser game est une simulation de tir où plusieurs joueurs, équipés d'un plastron et d'un pistolet laser, s’affrontent et doivent toucher le plus possible d’adversaires ». L’aire de jeu comprendra deux salles de 300 m2 qui pourront à l’occasion être réunies en une seule et accueillir jusqu’à 24 personnes. En plus de cette activité, Morgan Proux proposera un coin café / restauration et de nombreux concerts. « Un espace scénique favorisera les groupes amateurs avec entrée gratuite pour le public ». CMJ Consulting, accompagnateur de projets « 65 % des managers sont réticents au changement. Il faut les accompagner pour qu’ils passent de la phase du doute à celle du bilan, puis à celle de l’action ». C’est le travail quotidien des trois associés du cabinet CMJ Consulting qu’ils ont créé en novembre dernier à Angers. Tous ont accompagné des projets en entreprises pendant une vingtaine d’années avec des compétences spécifiques : l’industrie pour Emmanuel Jacques, les relations entreprises pour Eric Croisé et le développement durable pour Cyril Marguet. Le cabinet intervient dans quatre domaines principaux : l’industrie, le « cost killing », le développement durable et la relation entreprise. « La relation client reste ce qu’il y a de plus volatil. L’offre a explosé et les liens avec les fournisseurs se sont disten- dus. Les entreprises doivent souvent recréer une dynamique de service avec leurs clients. Nous les aidons à revisiter toute la chaîne de traitement... qui commence par l’accueil du client au téléphone». CMJ Consulting propose deux types d’actions : des audits pour fixer des objectifs ; des missions d’accompagnement de projets, comprenant l’audit, la R&D, la mise en œuvre, jusqu’aux premiers retours du projet, une fois qu’il est lancé. Le cabinet s’adresse plutôt aux PME-PMI. L’industrie est son domaine de prédilection. Mais certaines prestations comme la gestion des parcs véhicules intéressent aussi le commerce de gros, le transport, les services... Le cabinet travaille dans le Grand Ouest, voire jusqu’en Normandie à partir de son agence d’Evreux. www.cmjc.fr EX press Habitat social : regroupement sans fusion Le Val de Loire, Les Castors Angevins et Le Toit Angevin se sont regroupés pour créer Podeliha. Cette nouvelle structure est devenue le 1er groupe de logement social des Pays de la Loire. Sa constitution s’est faite en concertation avec le CIL Mieux se loger, actionnaire de référence de chacune des entités. Gestionnaire du 1% logement (devenu Action Logement), le CIL accompagne les entreprises dans leur politique sociale. Il leur propose des solutions de logement adaptées aux attentes des salariés et facilite leur parcours logement. Podeliha, dirigée par Francis Stephan et Liliane Lemesle, représente un parc de 18 000 logements locatifs et 10 000 en accession à la propriété. Le groupe, surtout présent dans le Maine et Loire, souhaite se développer sur d'autres territoires. La Vendée, par exemple, suite à un accord de partenariat signé récemment avec Procivis Ouest. Chaque organisme garde sa spécificité : la gestion locative pour le Val de Loire et le Toit angevin, l’accession à la propriété pour les Castors. Alian Groupe se développe sur l’Arc atlantique Le groupe angevin Alian, présidé par Roland Gelot, est spécialisé dans les métiers de l’immobilier. Créé il y a 23 ans, il s’engage dans un développement ambitieux en s’implantant dans l’Arc atlantique, de la Haute Normandie à l’Aquitaine, pour doubler son territoire à terme. Le groupe possède deux filiales de construction de maisons individuelles : Habitat-Plus avec 23 agences sur le grand Ouest dont 3 en Maine-et-Loire (Angers, Cholet et Saumur), et Maisons du Marais, avec 7 agences en Vendée et dans les Deux-Sèvres. La troisième filiale, Alia-Immobilier, est un lotisseur aménageur qui intervient dans le grand Ouest. Une vingtaine d’agences nouvelles, à raison de 2 ou 3 par an, devraient ouvrir dans les cinq ans en franchise sur six nouvelles régions : Haute et BasseNormandie, Centre, Limousin, Poitou-Charentes,Aquitaine.Tours et La Rochelle ouvrent cette année. Le groupe Alain réalise 100 millions d’euros de CA avec 220 collaborateurs. www.habitat-plus.com www.alian-groupe.com Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 11 Actualités Assurance-crédit : CMC, seul courtier en Maine-et-Loire Créé en juillet 2011, CMC (Crédit Management Courtage) est le seul cabinet de solutions de gestion du poste clients en Maine-et-Loire « Après neuf ans chez Euler Hermès comme responsable régional à Paris, j’ai voulu revenir sur Angers, ma ville d’origine, rappelle Arnaud Luda, son jeune fondateur. J’étais à deux doigts de reprendre une entreprise. Mais l’opération ne s’est pas faite. J’ai alors décidé de créer un cabinet de courtage spécialisé dans la gestion du risque clients et notamment en assurance-crédit. C’est un métier de niche dont les spécialistes sont rares. La proximité à l’économie locale est importante ». Le business de l’assurance-crédit concernait autrefois principalement les grandes sociétés. Il s’est démocratisé depuis une dizaine d’années auprès des petites PME et des TPE. Crise oblige, celles-ci doivent travailler de plus en plus avec des entreprises qu’elles ne connaissent pas. Les risques d’impayés augmentent alors. CMC commercialise les produits Euler Hermès, Coface, Atradius, AXA Assurcredit... « Nous effectuons aussi un audit du poste clients de l’entreprise pour définir son besoin et lui apporter la solution qui correspond le mieux à sa problématique. En effet le cabinet est en mesure d’apporter des solutions sur toute la chaine de gestion du poste clients, de la prévention du risque en passant par la gestion du recouvrement et l’indemnisation des impayés jusqu’aux solutions de financement adossées au poste clients. Nous lançons alors des appels d’offres pour le compte de nos clients afin de leur apporter la meilleure solution au meilleur tarif du marché ». Bingo Quizz pour les animations commerciales Laurent Maroleau Animation, basé à Durtal, est spécialisé dans les manifestations commerciales, animations d’événements auprès des municipalités et associations. Cette entreprise vient de lancer un nouveau produit « clés-enmain », adapté au lancement d’opérations commerciales, à destination des commerçants, artisans et comités d’entreprises : le Bingo Quizz. Ce jeu-spectacle de 2h30, ambiance et décor plateau TV, récompense les spectateurs (environ 400) avec des lots au choix des commerçants organisateurs. Cette animation s’apparente à des émissions de jeux TV célèbres, sur les années 70 à 90 avec des épreuves à la portée de tous (connaissances générales, hasard, rapidité, adresse…) se clôturant par des demi-finales et finales. Ancien animateur de radio, et cogérant du camping de Durtal, 12 Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 Laurent Maroleau, Choletais d’origine, a créé son entreprise en 1998. L’année dernière, il a sillonné une vingtaine de campings de Vendée et Loire-Atlantique pour présenter ce nouveau produit. www.laurentmaroleau.com EvalRisq : évaluer les risques professionnels de manière autonome L’assistant « EvalRisq » apporte une réponse « simple et pédagogique » à l’évaluation des risques professionnels pour la santé au travail, résume Daniel Miteaud, président de la toute jeune SAS Gesari, créée pour sa commercialisation. « La loi impose au 1,2 million d’entreprises françaises employant au moins un salarié de rédiger un Document Unique conforme. Pas facile à rédiger et à gérer pour une PME-PMI. Grâce au logiciel, les risques sont identifiés et évalués. Les solutions à apporter sont priorisées, de manière personnalisée. Elles sont programmées selon l’urgence ». L’écran d’accueil permet de visionner les risques incomplètement évalués, les actions en cours ou en retard, les veilles réglementaires publiées par Gesari. Les risques en cours identifiés apparaissent facilement, classés par familles, par zones de l’entreprise, par personnes exposées. Daniel Miteaud qui a pris sa retraite pour créer Gesari, était « conseiller technique » à l’UIMM de Maine-et-Loire, chargé de l’hygiène et de la sécurité. « J’ai mis à profit les connaissances acquises durant ces années. J’ai voulu rédiger l’expression du besoin du chef d’entreprise même si l’évaluation des risques reste à 80 % une affaire de bon sens ». Le logiciel répond au besoin des entreprises, il a été développé pour des utilisateurs occasionnels non experts. Le développement du logiciel a été assuré par la société angevine Altaïr, dirigée par Frédéric Rocker. En 2013, la société Gesari lancera son département formation à la gestion de la santé et de la sécurité au travail, destiné aux chefs d’entreprises et aux managers. www.gesari.fr EX press Finance Conseil essaime en France Le groupe angevin Finance Conseil est spécialiste du conseil en financement d’entreprises auprès des experts-comptables. Il compte ouvrir cette année entre 5 et 10 agences cette année dont Marseille,Toulouse, Montpellier et Rouen qui renforceront un réseau actuel de 17 agences. Son CA 2012 est estimé à 3,3 millions d’euros, réalisé avec 35 salariés auprès d’une clientèle avant tout d’entreprises, mais aussi de particuliers. www.financeconseil.fr En plus de la comptabilité, Strego assure En partenariat avec Colbert Assurances, le groupe angevin Strego a créé « Forum Assurance », une filiale dédiée au courtage d'assurances. Elle proposera des produits d’assurances en terme de protection de bilan, de retraite et prévoyance, de dommages et responsabilités mais aussi un accompagnement en cas de contrôle fiscal, social. La filiale basée à Nantes emploie huit salariés. Le groupe Strego compte 750 salariés et réalise 60 millions d'euros de CA, ce qui le place parmi les dix premiers cabinets d'expertise comptable de France. Damien Hervé nominé Talents Croisés 2012 Damien Hervé, jeune diplômé de l'ISTIA, a remporté le concours Talents Croisés 2012, organisé par les Medef et CCIR de Bretagne et Pays de Loire, Ouest-France et ouestfrance-emploi.com. Il était inscrit dans la catégorie Ingénierie / R&D de ce challenge qui récompense les meilleures collaborations Entreprise / Étudiant / École. Damien Hervé a réalisé une étude de faisabilité d’une architecture complexe, basée sur les technologies du Cloud Computing et sur les réseaux Peer-to-Peer, pour le compte de la société CRT Informatique. « Pour un stage de fin d’étude, travailler sur un sujet difficile et vaste est toujours plus valorisant qu’un petit projet sans grande difficulté ». Ce stage lui a permis de valider son diplôme d'ingénieurs ainsi qu’un Master Recherche..... et d'être embauché en CDI. « Je suis engagé dans une convention CIFRE avec l’entreprise CRT Informatique, et le laboratoire du LINA à Nantes pour les 3 ans à venir ». www.maineetloire.cci.fr REGARD Actualités Sylvie Chailloux, Textile du Maine, Montilliers L’entreprise de Transports Rosette déménage De fil en aiguille, Créé en 1984 par Sylvie Chailloux à Montilliers, Textile du Maine s’est orienté, au fil des années, vers le luxe et s’affirme aujourd’hui comme un façonnier reconnu auprès des donneurs d’ordres exigeants et prestigieux. "J 'ai démarré le métier de chef d’entreprise à l’âge de 25 ans » confie Sylvie Chailloux. Plutôt destinée à travailler derrière un bureau de par son profil comptable, c’est finalement entre bureau d’études, atelier de confection, salle de réunions, ou encore wagon de TGV que Sylvie Chailloux occupe ses journées. L’expérience enrichissante pendant une dizaine d’années dans une société d’habillement la conforte dans son idée et lui procure le déclic et la motivation nécessaires pour créer sa propre structure. Elle lance en 1984 sa société d'habillement à Montilliers. « Nous avons d’abord fabriqué des survêtements en sous-traitance pour un seul client choletais : la Société Jean Leduc». 7 salariés l’accompagnaient dans cette aventure qui a connu un tournant au bout de quelques années. L’économie mondiale de l’époque l’oblige en effet à se tourner vers le circuit court pour des magasins spécialisés comme One Step, TBS, Kookaï, Kiabi… Devant l’évolution du marché et des contraintes économiques, elle en arrive même à délocaliser une partie de l’activité au Maroc. 14 Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 Textile du Maine est devenu un atelier au service du luxe Des années glorieuses s’écoulent avant de connaître une période plus difficile se traduisant par la perte progressive des clients, amenés à revoir leurs coûts de production. Sylvie Chailloux prend alors son destin en main et s’oriente vers la confection de luxe « Made in France » pour les plus grandes maisons de couture françaises, étrangères et les créateurs émergents. plus particulièrement deux mar- accompagné par la Chambre de chés : le stretch et le flou », ajoute Commerce et d’Industrie de Sylvie Chailloux. 200 produits Maine-et-Loire, fédère une vingsont en moyenne élaborés taine d’ateliers au service du luxe. chaque année au rythme annuel On y retrouve des industriels en de quatre collections. Robe, orfèvrerie, cuir, habillement, marochemise, bustier, articles de linge- quinerie, métaux précieux… aux rie ou encore balnéaire, les pièces savoir-faire complémentaires et qui réalisées par cette PME ne seront travaillent depuis de nombreuses pas vendues en magasin à moins années dans l’univers du luxe. Le de 1 000 € et pourront même but étant de faire mieux connaître atteindre jusqu’à 4 000 €/pièce. ces savoir-faire d’exception et Une équipe de 35 personnes d’offrir aux griffes du luxe, aux travaille aujourd’hui au rythme grandes maisons de couture, aux des surjeteuses, recouvreuses, créateurs émergents ou encore aux machines plates, spéciales ou architectes designers, une offre encore de finition, avec une complète de prestations et de pro« L’entrée s’est fait pas à pas, pré- technicité et un professionna- duits. Un parcours exemplaire pour cise Sylvie Chailloux, et le bouche lisme qui doit toujours rimer avec cette autodidacte vihiersoise qui par l’envie, la passion et la rigueur, à oreille a fait le reste ». La coopta- « Excellence ». range TXM comme un façonnier tion reste tout de même le seul reconnu auprès des grands coutupasseport valable pour se faire riers. Elle sera d’ailleurs promue connaître. Aujourd’hui, le luxe dans les prochains jours dans représente 100 % de son activité. l’ordre de la légion d’honneur. « Notre savoir-faire permet de maîtriser toutes les étapes de TXM est un acteur du Réseau du Nadège Lardier l’élaboration d’un produit dans Bellay. Ce réseau départemental, le domaine du prêt-à-porter féminin », précise sa dirigeante. Les grands créateurs confient un dessin et le tissu. Depuis 2004, le bureau d’études, composé de 5 personnes, procède au modélisme du produit, à la création de Gérants Sylvie Chailloux ZI les Bordages la taille de base et réalise le protoet Nicolas Tréhard 49310 Montilliers type. Si le vêtement doit être Tél. : 02 41 56 10 39 Activité sous-traitant des fabriqué, Textile du Maine industries de l’habillement, Fax : 02 41 56 10 85 couture, confection, façonnage récupérera la fabrication pouvant E-mail : [email protected] Effectif 35 salariés aller jusqu’à 300 exemplaires par www.textile-du-maine.com modèle. « Nous sommes spéciaCA 1,2 Me listes du coupé-cousu et travaillons Implantée à Brain-sur-Allonnes depuis 1989, la société des Transports Rosette vient de prendre ses marques dans la zone industrielle de la Ronde. Devenue trop à l’étroit sur le site de Brain, c’est un véritable agrandissement que va connaître l’entreprise familiale créée en 1975. Sur une parcelle de 21 500 m2 achetée à Saumur Agglo, le bâtiment s’étend désormais sur une superficie de 1 800 m2 (contre 300 m2 auparavant). La société va maintenant pouvoir exercer son activité de transport avec six quais de chargement au lieu de deux, un atelier d’entretien avec une fosse pour les camions, des vestiaires plus spacieux pour les salariés, et de véritables bureaux pour toute la partie administrative. Pour répondre à une demande des clients, une nouvelle activité va Entrer dans le monde du luxe… Le réseau du Bellay Textile du Maine TXM www.maineetloire.cci.fr www.maineetloire.cci.fr pouvoir voir le jour et se développer grâce à la zone de stockage prévue. Avec 24 semi-remorques et 31 salariés, la société assure, principalement le transport en frigo de la production de la vallée de la Loire (fruits, légumes, fleurs) vers Rungis. Les camions bâches assurent, quant à eux, toute sorte de fret. Une belle évolution pour cette véritable entreprise familiale. A ses débuts, Henri Ancelin achète un premier camion de transport où il inscrira le nom de sa fille unique Rosette qui deviendra progressivement le nom de l’entreprise. Henri Ancelin n’est autre que le beaupère de l’actuel gérant : Jacques Lejeune. Aux commandes également aujourd’hui avec ses parents et futur gérant de la structure, le fils du couple : Norbert Lejeune : une succession bien réussie. Ouverture à Saumur d'un groupement d'artisans Huit artisans d'expérience en bâtiment, réunis en Groupement d’Intérêt Economique, ont ouvert un bureau d'accueil à Saumur. Sous le nom d’Idéal Artisanat, ce groupement réunit des entreprises indépendantes avec des corps de métiers différents : couverture charpente, menuiserie alu bois PVC, peinture décoration, terrassement, assainissement, maçonnerie, taille de pierre, plomberie, chauffage, électricité, isolation, cloisonnement.... Le but est d'offrir aux clients un point d'accueil où est concentrée la quasi-totalité des métiers du Bâtiment. En s’offrant les services d’un salarié, ce point d'accueil sert d'intermédiaire entre le client et les différentes entreprises. Un client qui souhaite faire des travaux peut s'y présenter directement en expliquant ses besoins. Il sera ensuite recontacté directement par les entreprises concernées. Chaque entreprise a une expérience d'au moins 7 ans. Le but est donc d'offrir une prestation de qualité mais aussi une coordination de travaux puisqu’il peut exister des interférences entre les différents corps de métiers sur les chantiers. Les 8 entreprises implantées dans le bassin saumurois ont l'habitude de travailler ensemble. www.artisans-saumur.fr EX press Championnats de France « Elite » d’Athlétisme les 15, 16 et 17 Juin 2012 Les Championnats de France d’Athlétisme auront une nouvelle fois lieu à Angers en juin. Ils revêtent une importance toute particulière en cette année olympique : tout athlète candidat aux J.O. de Londres (fin juillet début août) devra valider son ticket en participant à ces championnats. 30 000 spectateurs sont attendus au Lac de Maine sur les 3 jours. 800 athlètes vont se disputer 42 titres. La manifestation est organisée par la FFA, la Ville d’Angers et Angers terre d’Athlétisme, l’association qui regroupe les 7 Clubs d’Athlétisme d’Angers. La CCI de Maine-et-Loire est partenaire d’Angers terre d’Athlétisme pour son organisation et son financement. Les entreprises peuvent rejoindre celles qui se sont déjà associées aux Championnats de France en retenant une ou plusieurs des formules proposées (réservation de stand, achat de place VIP, présence visuel sur le programme). CONTACTS : Angers Terre d’Athlétisme Commission Partenariat Pierre de Chambrun Tél. : 07 62 12 98 35 Clément Chevreux Mob.: 06 24 77 09 36Tél. : 02 41 60 34 57 Projet Cannelle aux Ponts-de-Cé Les trois cabinets d'architecture sélectionnés pour la restructuration du site Cannelle ont déposé leurs projets. Décision avant l'été. Le budget ne devra pas dépasser les 6 millions d'euros. L'organisation des travaux se fera en fonction des accords de financement des banques. La restructuration du site prévoit un hôtel et un restaurant (qui seront prioritaires en cas d’échelonnement des travaux), un ensemble de 18 studios en appart'hôtel et un bistrot culturel. Un pôle de création regrouperait 19 ateliers. Ce projet pourrait créer à terme 30 à 50 emplois. Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 15 REGARD François Pourcher – Franic St-Lambert-du-Lattay Une affaire classée avec suite Depuis trente ans, Franic à St-Lambert du Lattay propose des articles fabriqués avec de la feuille PVC. Son dirigeant, François Pourcher, vient de racheter une autre structure afin de diversifier sa gamme de produits. "N ous avons démarré l’activité en 1982 avec un produit phare : le rideau de douche en PVC. Cette niche, rapidement concurrencée par l'importation, n’a pas duré longtemps. Nous nous sommes alors lancés dans la fabrication de pochettes-étuis pour la photographie, de classeurs pour l’archivage diapo, et tous supports de classement réalisés en PVC. » résume François Pourcher. L’activité était partagée entre les produits photos (50 % du C.A.) et la fabrication spéciale pour classements divers. En 2000, l’arrivée du numérique a bouleversé le domaine photographique et les pratiques ont été largement modifiées, remettant en cause, entre autres, le classement des diapos, photos papier... Cette révolution technologique a entrainé chez Franic une chute de 50 % de son C.A. « Pour compenser cette perte d’activité, nous nous sommes recentrés sur la découpe de polypropylène et de carton, ce qui permet d’élargir la gamme à l'emballage. » 16 Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 Franic Route de St-Laurent de la Plaine 49750 St-Lambert-du-Lattay Tél. : 02 41 78 36 55 Fax : 02 41 78 65 20 E-mail : [email protected] www.franic.com Gérant François Pourcher Activité fabrication d'articles par soudure haute fréquence, par découpe, et mobilier de classement rotatif avec dossiers cartonnés Effectif 5 salariés La soudure haute Rachat de Dailem’s fréquence La spécialité de cette petite PME de 5 salariés est la soudure haute fréquence sur PVC et polyuréthane qui consiste à assembler des feuilles plastiques souples ou semi-rigides à l’aide d’un champ électromagnétique. « Nous confectionnons toutes sortes de pochettes : valisettes pour salons, feuilles de tarifs, porte-cartes, étuis pour vignettes automobiles, chemises de classeurs… La liste des produits est extrêmement variée et diverse ! Nos clients sont les agences de communication, imprimeurs, publicitaires, mais aussi le secteur automobile, l’aéronautique, l’agro-alimentaire et l’industrie en général. Nous leur proposons des produits en petite et moyenne séries, du sur-mesure et de la personnalisation. Nous fabriquons aussi pour le milieu médical des produits tels les coussins anti-escarres et pour les agences de voyages, des pochettes pour glisser les billets d’avion et autres titres de transports. » La superficie des bâtiments de Franic permet aussi de proposer à ses clients un service de stockage des produits fabriqués. La crise économique de 2008 a fait prendre conscience à François Pourcher qu’il devait réagir pour sauver son entreprise plutôt que subir. Lorsqu’à la mi 2011, il est contacté par Pierre Haenel, conseiller transmission à la CCI de Maine-et-Loire qui cherchait un repreneur pour la société Dailem’s, spécialisée également dans le classement (notamment dans les armoires et colonnes rotatives avec leurs dossiers cartonnés), il étudie immédiatement le dossier. Les deux sociétés sont positionnées sur des créneaux commerciaux différents, mais complémentaire et Franic est en recherche de croissance externe pour compenser la baisse de ses produis traditionnels. Pierre Haenel avait déjà présenté plusieurs repreneurs particuliers au cédant, mais aucun n’avait donné suite car cette affaire en perte régulière de CA était très risquée à reprendre. Grâce à une synergie de moyens existants chez Franic et un cédant raisonnable qui a revu le prix légèrement à la baisse, la transaction peut enfin être signée fin 2011. Franic rapatrie alors tout le stock et l’outillage de Dailem’s (machines, stocks,…) à St-Lambert du Lattay dans les 1 600 m2 de bâtiments. Une niche à explorer L’adjonction de cette structure va être l’occasion pour Franic de créer de nouvelles perspectives de marchés et restructurer l’offre. 2012 s’annonce sous le signe de l’exploitation de produits spécifiques que sont les dossiers de classement, avec des gammes cartonnées colorées, du sur-mesure. « Même si la masse de papiers diminue, il y aura toujours des documents indispensables à conserver dans des dossiers. » analyse François Pourcher. C’est aussi pour ce chef d’entreprise de 58 ans, une façon de préparer son entreprise à une cession prochaine dans de bonnes conditions de santé économique. En a ttendant, rendez-vous est pris avec ses clients au salon Expobureau, en avril, à Paris. Dominique Gruson www.maineetloire.cci.fr REGARD Pascal Franchomme, Arbora, Torfou Arboraplante un nouveau décor A Torfou, Arbora poursuit sa poussée de croissance. Née il y a 17 ans et reprise en mars 2010 par Pascal Franchomme, l’entreprise spécialisée dans la création et l’entretien d’espaces verts et de jardins débute 2012 sur un nouvel élan. Après la Vendée, elle ouvre une nouvelle agence dans le nord-est de Nantes à La Chapelle-sur-Erdre. Et si ce n’était qu’un début ? L e centre-ville de Saint Fulgent, le jardin sur dalles du tripode à Nantes, l’avenue des Cordeliers près de l’espace Saint-Louis à Cholet…, la liste des réalisations en cours de la PME est loin d’être exhaustive sans compter les jardins de « Monsieur ou Madame Tout le monde ». La clientèle de l’entreprise est aujourd’hui également répartie entre les particuliers, les professionnels et les collectivités. La société intervient sur trois départements : la Vendée (40 % de son CA), le Maine-et-Loire (40 %) et la Loire-Atlantique (20 %). Après Saint Hilaire-deLoulay (85), elle a ouvert en janvier une deuxième agence à La Chapelle-sur-Erdre. « L’objectif est de développer l’action commerciale sur la région nantaise et d’atteindre sur ce territoire 30 % du chiffre d’affaires ». A terme, Arbora souhaite ouvrir progressivement d’autres agences de proximité par croissance interne ou externe. « L’idée est de garder un ancrage local tout en touchant une clientèle plus large ». Pour cela, le dirigeant a acquis en novembre l’ancienne gare de voyageurs voisine. Elle permettra d’augmenter le jardin d’exposition du site de plus de 2 000 m², alors que l’entreprise est déjà installée sur 1,5 ha plus 5 000 m2 de parking. Le rez-de-chaussée du bâtiment abritera un hall commercial dédié à l’accueil des particuliers. Arbora La Colonne 49660 Torfou Tél. : 02 41 46 62 67 Fax : 02 41 46 59 24 www.arbora.fr PDG Pascal Franchomme Effectif 72 personnes www.maineetloire.cci.fr Activité principale Entretien et création de jardins paysagés pour les particuliers, professionnels et collectivités CA prévisionnel 2011-2012 : 5.2 M€ Création 1995 Une reprise réussie Les projets de développement ne manquent pas pour Pascal Franchomme. L’ex-cadre dirigeant d’une grande entreprise de services informatiques n’est pourtant à la tête d’Arbora que depuis mars 2010. « Je m’intéressais au secteur du second œuvre et recherchais une PME dans le domaine des services qui soit en bonne santé, de taille humaine et bien structurée ». Des critères à l’époque bien posés. Eric Vallet, son prédécesseur, avait de son côté d’autres projets professionnels, mais souhaitait que l’entreprise de 50 personnes poursuive son développement. La cession de ses deux structures, Arbora et Arbora Services, s’est déroulée en trois mois. Elle s’est accompagnée de la création par Pascal Franchomme d’une holding de reprise (LBO) et d’une nouvelle structure Arbora Conseil comprenant le bureau d’études. « La nouvelle structuration juridique de l’entreprise nous permet aujourd’hui d’évoluer sans contraintes ». Après deux ans, le chiffre d’affaires de l’entreprise a progressé de 30 % (1,2 M€), 20 postes ont été créés à tous les niveaux et dans tous les domaines et 11 apprentis sont actuellement formés. Le binôme cédant/repreneur a récemment été récompensé aux Trophées choletais de l’économie. Une entreprise qui voit la vie en vert Pour entretenir une si belle pousse, Arbora a peu à peu étendu ses domaines de compétences de l’aménagement traditionnel de jardins à la création globale d’espaces extérieurs liant végétal et autres matières en y intégrant différents aspects de développement durable. L’entreprise réalise par exemple des piscines écologiques où l’eau est partiellement épurée grâce à l’action des bactéries développant dans le système racinaire des végétaux se situant dans une lagune. Pour les piscines traditionnelles, elle travaille depuis deux ans avec les Piscines Caron*. « Nous privilégions quand c’est possible les pépinières locales, les matières premières et fournisseurs locaux. Une proximité qui n’a que des avantages et pas seulement pour l’environne- ment ». La société est également très attentive au traitement des déchets, séparés dès le début sur les chantiers puis gérés dans des espaces dédiés au sein de l’entreprise. « Nous investissons cette année dans un très gros camion qui servira à l’approvisionnement et l’évacuation des chantiers et évitera les allersretours incessants des équipes ». Dans le domaine de l’environnement toujours, Arbora s’est dotée d’une nouvelle compétence : un architecte paysagiste. Au sein d’Arbora, il est notamment chargé d’études sur la phytoépuration pour traiter et assainir les eaux usées en milieu rural. Isabelle Baudry *Concepteur, fabriquant, installateur, SAV de piscines basé à Thouaré (44) Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 19 REGARD J ulien Humeau, Oxygen, Beaupréau Actualités Championnats de France de canoë-kayak du 7 au 9 avril à Angers Oxygen Zone industrielle Evre et Loire 275 rue des Forges 49600 Beaupréau Tél. : 02 41 63 97 88 www.be-only.com Gérant Julien Humeau Activité mode en caoutchouc fantaisie Effectif 13 salariés CA 6 Me Oxygen révolutionne la botte Pour Oxygen à Beaupréau, jour de pluie ne rime pas forcément avec ennui. L’entreprise, dirigée par Julien Humeau, fait depuis 7 ans une entrée étonnante sur le marché de la chaussure, en revisitant les bottes de pluie en caoutchouc. Grâce à la licence Route 66, il débute avec succès dans la chaussure en cuir avec une gamme plus vintage. Un nouveau défi ! "A la fin du lycée, je souhaitais déjà créer une entreprise qui corresponde à ma personnalité ». Après des études commerciales et marketing et quelques postes dans le monde de la chaussure, Julien Humeau décide de créer sa boîte. Un virus très répandu dans sa famille : son père est le fondateur d’AJS et le cousin germain de son père à la tête de la société Bopy. « Il me fallait une idée novatrice ». Il invente un concept : la botte fantaisie en caoutchouc pour les femmes et enfants (un marché de niche) et crée en 2005 Oxygen. Il n’a alors que 25 ans ! « Je voulais voler de mes propres ailes, apporter de la gaité, de la folie à la botte, un accessoire de mode déjà incontournable à New York et bientôt en France ! » En quelques années seulement, son entreprise évolue et s'adapte aux exigences d'une clientèle internationale. Au point même de devenir leader sur le marché des bottes fantaisie en caout- 20 Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 chouc avec la marque Be Only. Et si la PME se porte si bien aujourd’hui, c’est parce que ses produits sont réinventés à chaque saison. « La force d’Oxygen, c’est de créer ses designs en interne. Tous nos imprimés sont stylisés à Beaupréau. 80 % des collections sont renouvelées chaque année et nous déposons systématiquement nos modèles auprès de l’INPI ». Pour la création de ses « photo-prints », la société puise sa source d’inspiration dans les voyages. « Nous parcourons régulièrement le monde pour capter de nouvelles tendances et innover dans les formes, les couleurs,… ». Elle fidélise sa clientèle avec des services : assortiments sur mesure, livraisons à la pointure... « Le client est roi. Il est livré en 72 heures en France et en moins de 10 jours à l’international grâce aux stocks de nos entrepôts de Beaupréau et d’Andrezé ». Stratégie de distribution de marque encore dans les catalogues de « VPCistes » de renom comme les 3 Suisses ou la Redoute. Oxygen commercialise enfin des bottes de marque propre dans les franchises de vêtements pour enfants : Du Pareil au même, En quelques années, la marque Sergent Major… où elle s’adapte Be Only s’est fait une place sur le aux thèmes des collections. marché très concurrencé de la chaussure avec un positionnement très fort. Les bottes Oxygen sont distribuées dans 1 200 magasins détaillants répartis Et comme tout produit mode a dans une vingtaine de pays. une fin, Oxygen se diversifie avec 800 000 paires de bottes ont été une nouvelle licence. Depuis vendues en 2011. Oxygen tra- quelques mois, elle produit et vaille depuis le début à l’export distribue en exclusivité sous la où elle réalise 20 % de ses ventes. marque Route 66 une collection Un chiffre que le dirigeant sou- de chaussures en cuir, un autre haite augmenter. Il est d’ailleurs marché très concurrencé. La sur le point de s’implanter au fabrication est cette fois sousBrésil et se projette prochaine- traitée en Inde et les produits ment sur la Chine. « Le produit distribués sur les mêmes marserait ainsi fabriqué en Chine, chés. « Sous cette marque, nous stylisé en France et vendu en essayons d’innover dans les Chine ! Je vends du design fran- formes, avec par exemple des çais. Mon défi : aller sur les toiles à la fois basses et monmarchés qui paraissent impos- tantes, et les matières avec des sibles. Mon secret : de l’audace. » cuirs plus vieillis. » Le dirigeant projette de faire également de la C’est ainsi qu’il est devenu l’un tongue et du chausson. « Nous des sponsors des Miss France et souhaitons déringardiser ces qu’il a décroché la licence Luc produits ». Besson « Arthur et les Minimoys ». L’entreprise travaille Le rôle du chef d’entreprise selon également en co-branding avec Julien Humeau : prendre des des marques de luxe comme risques, tenter de nouvelles Sonia Rykiel. Elle est présente choses, trouver de nouvelles dans les grands magasins de réfé- idées et se diversifier. Sa botte rence comme les Galeries secrète ? « De l’optimisme avant Lafayette et le Printemps, mais tout. Prendre des risques et suraussi chez de nombreux spécia- tout oser. » listes du commerce en ligne Isabelle Baudry comme Sarenza, Zalando ou Et l’avenir ? www.maineetloire.cci.fr Une étape importante pour les sportifs, quelques mois avant les Jeux Olympiques de Londres 2012. Ces championnats de France, dans la catégorie des épreuves de fond, se dérouleront au Lac de Maine, avec un parcours de 5 000 m matérialisés par plusieurs boucles. 90 clubs et 700 compétiteurs vont se déplacer pour décrocher un titre ou une qualification. Cette manifestation en Anjou sera aussi l’occasion de mobiliser la vie sportive de la région en proposant aux entreprises de faire des dons au Canoë Kayak Club d’Angers, du sponsoring ou du partenariat. Ainsi, l’entreprise Dag va mettre en place durant tout ce week-end des « Défis Mid Way » pour les licenciés et les Angevins, en partenariat avec le Comité d’organisation. Enfin, les grandes écoles d’Angers (ESSCA, ESEO, ESA) seront présentes pour renforcer les équipes de bénévoles. Club organisateur : Canoë Kayak Club d’Angers. www.angerskayak2012.fr www.maineetloire.cci.fr Devenir « Entreprise amie de l’UNICEF » L’UNICEF France lance un appel de fonds pour participer au financement d’une intervention prioritaire dans la Corne de l’Afrique (Djibouti, Kenya, Ethiopie). Près de 785 000 personnes sont réfugiées. En Somalie, 1,46 million de personnes sont déplacées. La collecte de fonds doit assurer aux femmes et enfants affectés une prise en charge nutritionnelle adaptée, un accès facilité à l’eau potable et aux services de santé de base, une réintégration rapide dans un environnement sûr et protecteur. « Entreprise Amie de l’Unicef » offre l’opportunité aux dirigeants de soutenir cette action de l’Unicef. Cette initiative permet de témoigner de l’engagement de leur entreprise en faveur d’une grande cause, de faire partie d’un réseau d’entreprises solidaires et de bénéficier d’une réduction fiscale de 60%, dans la limite de 0.5% de leur CA. CONTACTS : Marie-José Raimbault 02 41 88 25 24 Polly Rolland 06 09 23 76 64 Ackerman poursuit sa démarche en matière de développement durable La maison saumuroise vieille de 200 ans spécialisée dans les vins tranquilles et effervescents poursuit et développe le « bio » avec la charte « Raisons et Terroirs ». Cette charte, destinée aux fournisseurs, a pour but de réduire les consommations en eau et énergie, maîtriser et recycler les déchets. Des conseils pratiques contre les pesticides sont également prodigués, à travers une campagne de sensibilisation, auprès des vignerons fournisseurs des caves. L’objectif est d’optimiser les traitements en fonction de la hauteur de la végétation, de son stade et de la pression parasitaire, le respect du sol par les pratiques alternatives notamment le travail du sol ou l’enherbement. Le recyclage du liège fait également partie d’une piste de réflexion à améliorer. La démarche développement durable passe aussi par une offre « bio », avec la commercialisation d’un crémant de Loire labellisé « agriculture biologique » (AB). Il est élaboré à partir de raisins issus de l’agriculture biologique. www.ackerman.fr Nicols : réservations en hausse En 2011, le chiffre d’affaires de Nicols spécialiste des vedettes fluviales à Cholet a progressé de 9 % grâce à l’engouement de la clientèle française mais aussi étrangère pour les croisières fluviales. « La clientèle étrangère passe de plus en plus ses vacances sur nos canaux. Elle est issue d’horizons de plus en plus variés : à 97 % européenne, dont 27 % d'Allemands et 11 % de Suisses ». Et cette tendance gagne du terrain à l’Est avec de plus en plus de Polonais et de Tchèques (+29 %). Le succès est également au rendez-vous côté ventes de bateaux, neufs et d’occasion. Le carnet de commandes du chantier Nicols Yacht est complet pour 2012, avec un engouement particulier pour le nouveau bateau « Estivale SIXTO », sorti cette année. EX press « Envies de vacances en Pays de la Loire », magazine touristique "Envies de vacances en Pays de la Loire " est un nouveau magazine touristique gratuit de 48 pages. Il se présente comme une invitation à la découverte, faisant la part belle aux interviews et aux témoignages d’amoureux de la 3e région touristique de France. Quelle meilleure ambassadrice de la Loire à Vélo que Dominique Dubois ? Cette angevine a parcouru les 800 km qui séparent Roanne de Saint-Brevin. Outre ces rencontres avec les habitants, le supplément tourisme propose également des idées de week-ends et séjours clés en main, ainsi qu’un tour d’horizon des principales spécialités culinaires des Pays de la Loire. « Envies de vacances en Pays de la Loire » est issu d’un partenariat inédit entre l’Agence régionale - Pays de la Loire Territoires d’Innovation et les journaux du groupe OuestFrance. Le magazine a été diffusé fin février à plus de 500 000 exemplaires dans les journaux et dans les gares de la région et en région parisienne. Une version anglaise a été prévue pour une diffusion dans les offices de tourisme de la région ainsi que pour les salons et manifestations auxquels les Pays de la Loire participent. Echos de la CDAC. En janvier, la commission départementale d'aménagement commercial a validé l'extension de 514 m² de la galerie marchande du centre Leclerc de Brissac-Quincé. Sa surface totale atteindra alors 994 m². Même accord pour un ensemble commercial « Carrefour Market » sur la ZAC du Champ Blanchard à Distré avec une galerie marchande de 521 m² distribués sur 6 cellules. Le 16 février, la CDAC a donné son aval à plusieurs dossiers. Super U à LonguéJumelles est autorisé à porter sa surface de vente de 3 550 m² à 4 550 m². Sa galerie marchande passera de 196 m² à 630 m². L’enseigne a également le feu vert pour construire un Super U de 2 580 m² dans la ZAC de la Quantinière à Trélazé. Un nouvel ensemble commercial, porté par la société MB2C, sera réalisé à Chalonnes-sur-Loire. Il comprendra un magasin "Mr Bricolage" de 2 137 m² et un magasin d'électroménager de 240 m². www.nicols.fr Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 21 REGARD Jean-Christophe Toux, G.D.I., Beaufort-en-Vallée La cabine de tracteur s’habille chez G.D.I. Reprise il y a tout juste un an par JeanChristophe Toux, la société G.D.I., à Beaufort-en-Vallée, est bien connue du monde agricole pour ses vitres adaptables de tracteurs. Forte de sa position de leader sur les marchés français et européen, elle compte bien renforcer sa présence à l’international. J ean-Christophe Toux a exercé dans le domaine de la production pétrolière avant de s’intéresser à la finance. Dirigeant successivement plusieurs sociétés dans des secteurs variés, il trouve enfin avec G.D.I., une structure qui lui correspond et pour laquelle il est prêt à s'investir. « L’offre de G.D.I. a beaucoup évolué, depuis sa création en 1982. La gamme de produits s’est orientée petit à petit vers les vitres bombées, une adaptation toute naturelle au marché et aux différentes marques de cabines de tracteurs et autres engins agricoles. » analyse Jean-Christophe Toux. En 1993, elle connaît un changement de propriétaire et un déménagement sur Baugé (500 m2 de bâtiments et 3 salariés) avant de s’installer en 2007 à Beaufort-en-Vallée, sur l’actuel site de 6 000 m2. Leader européen avec 12 000 références « Nous mettons à disposition de nos clients concessionnaires d’engins agricoles, poseurs de vitres et grossistes en pièces détachées, plus de 12 000 références de produits gravitant autour de la cabine du tracteur. Cela va de la vitre de cabine, qui demeure un produit phare avec 6 000 références, aux accessoires : joints, charnières, essuie-glaces, vérins, rétroviseurs, filtres,… Le site Internet, ouvert il y a 8 mois, www.maineetloire.cci.fr donne un aperçu de l’étendue de notre gamme. » 30 % du C.A. proviennent des exportations vers des grossistes espagnols, danois, allemands, norvégiens, polonais, … « Notre métier consiste à faire fabriquer en grandes quantités toutes sortes de vitrages, bombés, plats, en verre trempé, feuilleté, conformes aux normes européennes et américaines, et de les livrer pièce par pièce au fur et à mesure des besoins des concessionnaires. Nous avons également développé un partenariat 100 % français dans le créneau automobile pour la vente et la fabrication de vérins à gaz pour hayons, coffres, capots. Une diversification mineure pour notre activité principalement axée sur le monde agricole. Notre participation au salon Equip’Auto 2011 à Paris nous a permis de nous faire connaître dans ce domaine. » G.D.I. Glace Distribution Internationale Z.I. Actival Rue Paul Langevin 49250 Beaufort-en-Vallée Tél. : 02 41 74 13 46 www.gdi-fr.com Président Jean-Christophe Toux Activité principale vitres adaptables et accessoires pour tous types de cabines de tracteurs Code Naf 4661 Z Effectif 35 salariés CA 2011 10 millions d’euros (150 000 euros il y a 18 ans) Au service de l’agriculteur G.D.I. pourrait se qualifier d’« épicerie » pour le concessionnaire de machines agricoles, bien pourvue en produits spécifiques. En pleine période de moissons, une vitre casse, un joint est défectueux, et G.D.I. dépanne sur le champ. « Une commande passée à nos bureaux avant 18h30, et le produit est livré le lendemain, quel que soit l’endroit en France. C’est un des nombreux services que nous garantissons à nos 4 000 clients français. » se félicite JeanChristophe Toux. « 600 expéditions par jour en pleine saison, de mars à novembre. Les vitrages étant très fragiles, nous avons mis en place un outil de conditionnement pour sécuriser leurs transports. Depuis, le taux de casse a été réduit par 10. Si une vitre arrive endommagée chez le client, G.D.I. s’engage à gérer le litige avec le transporteur. « Nous faisons appel à plusieurs transporteurs en fonction de la localisation de nos clients et des catégories de produits commandés afin d’optimiser les temps de livraison. » La gestion informatisée des 2 millions d’euros de stock est très précise et automatisée. Les marchandises sont pré-triées sur des rollers et stockées en fonction de leur rotation. Autre service offert par G.D.I., l’échange immédiat et gratuit, hors frais de transport du produit, si le client s’est trompé dans ses références. Un centre d’appels (quatre personnes) répond aux demandes techniques des clients : références des produits, marques d’engins agricoles, caractéristiques de modèles anciens… Un bureau d’études permet de répondre à des commandes sur mesure. Les projets à court terme de G.D.I. ? Elargir la gamme de produits à plus forte valeur ajoutée comme cette toute nouvelle série de filtres à air, adaptables sur cabines pour filtrer les produits toxiques pulvérisés ou la prochaine mise en ligne d'un site e-commerce. Avec toujours ce maître-mot de disponibilité. Dominique Gruson Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 23 Actualités Maîtrise du français et entreprise aux Rencontres de Liré Comment améliorer ce mode d’expression qu’est la langue française pour en faire un vrai facteur de réussite ? Comment en mesurer les incidences ? Il s’agit du thème des « 6ème Rencontres de Liré » dont la table-ronde économique abordera la question de notre langue dans son rôle en faveur de l’intégration et de la promotion dans l’entreprise. « Le français, une langue pour réussir » sera le thème de la VIème édition des « Rencontres de Liré » du 23 au 29 avril. A 18h, le 24 avril au Centre Pierre Cointreau (Angers), une table-ronde économique traitera plus particulièrement de « La maîtrise du français, facteur de bonne intégration et de promotion dans l’entreprise ». Parmi les angles suivant lesquels cette question peut être traitée, il est celui de l’international. La maîtrise du français peut mieux faire réussir l’entreprise sur les marchés extérieurs. La table-ronde pourra aussi poser la question des compétences attendues dans l’entreprise par les employeurs et de la manière dont la maîtrise du français permet de mieux réussir les communications interne et externe dans l’entreprise. Intervenants : Odile Challe, universitaire spécialiste de la langue de l’entreprise, Catherine Hénaff, secrétaire générale du Syndicat national des sociétés d’assistance, Jean-Marcel Lauginie, président de l’association Actions pour la promotion du français des affaires, Franck Desroches, responsable du Centre de langue française (CCI de Paris) et Claude Truchot, universitaire expert auprès de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France. La VIème édition des Rencontres Une Cantine numérique pour nourrir le développement de l’économie Web de Liré posera la question des moyens d’améliorer la pratique du français pour en faire un vrai facteur de réussite. Les trois- demi-journées de communications et d’échanges avec le public seront prolongées et élargies par des tables-rondes au coeur d’une semaine de manifestations à Angers, puis Liré, Ancenis et Champtoceaux. La manifestation bénéficie du soutien des municipalités, du Département, de la Région, de la CCI, de l’ENSAM, des Universités angevines et des associations partenaires. Les Rencontres de Liré sont l’une des directions prises par l’association des Lyriades de la langue française pour faire des Pays de la Loire un pôle de référence sur la langue française. www.leslyriades.fr Le phénomène nous vient d’outreAtlantique et il touche la France. Angers se penche à son tour sur la création d’une « cantine numérique ». Ce projet, amorcé par l’association Maine Labs en partenariat avec Angers Loire Métropole, est en cours de construction. L’économie culturelle et créative devrait en bénéficier pour le second semestre. La région angevine est porteuse d’un véritable savoir-faire dans les métiers du web. L’agglomération compte 95 structures des secteurs culturels et créatifs en lien avec le numérique. Parmi celles-ci, 46 entreprises exclusivement orientées sur l’Internet. Réunir les acteurs régionaux du numérique devrait permettre d’accompagner cette dynamique. D’où l’idée d’ouvrir pour juin à Angers un espace de travail collaboratif qui pourrait bénéficier du label international de « cantine numérique ». Venu d’Amérique sous le nom d’espaces de coworking, ce concept a débarqué à Paris, puis s’est propagé dans l’Ouest : Rennes, Nantes, aujourd’hui Angers. Le projet angevin a été lancé par l’association Maine Labs grâce aux efforts conjugués de son président, Etienne Henry (agence Id’Quation), de Raynald Werquin (BSE Group), et Guillaume Mariteau (agence Insight). Un partenariat a été conclu avec Angers Loire Métropole. Cet espace d’information, d’échanges, de formation sur le numérique a trouvé un lieu : l’ancienne Maison du Tramway, place Imbach où sont aménagés 200 m2 de bureaux, salles de réunions et salle de conférence. nication, éducation-enseignement, économie et innovation. Cet outil fédérateur de projets collectifs sera au service de « l’économie culturelle et créative » des technologies d’Internet : art, évènementiel, audiovisuel, édition, design, communication, autant de secteurs qui représentent au total 4 000 emplois sur l’agglomération. On viendra à la Cantine pour créer des liens, travailler en commun (coworking), parler de son projet, poser des questions, assister à des conférences. La réunion publique d’information du 20 décembre a montré l’intérêt des participants. Plusieurs groupes de travail planchent sur le contenu de la future cantine : citoyenneté, gestions relations humaines, culture, commu- Autre initiative web sur la scène angevine : la première « Soirée Connect » de Province, programmée le 22 novembre à Angers. Cette rencontre, organisée par Philippe Juredieu (agence 1789.fr) a réuni 121 professionnels, dont plus de la moitié des chefs d’entreprises et cadres dirigeants en marketing et communication. Objectif de l’évènement : rassembler les acteurs du web de la région pour partager et échanger autour de leurs expériences et savoirfaire, et accompagner la véritable dynamique engagée depuis quelques années dans la région angevine. Une réussite qui appelle une autre rencontre programmée pour mai 2012. L’Anjou a le sens de l’accueil Travail et vie perso : comment articuler les temps dans l’entreprise Le projet expérimental national « Temps pour Temps » a pour objectif d’agir sur l’équilibre entre vie au travail et vie familiale. Il favoriserait ainsi l’égalité professionnelle entre femmes et hommes. Trois Régions et 5 départements (Finistère, Ille-etVilaine, Rhône, Ardèche et Maine-et-Loire) participent à cette opération financée par le Fonds Social Européen. Dans notre département, cinq PME volontaires seront accompagnées entre avril 2012 et décembre 2013. « Depuis le 1er janvier 2012, les entreprises doivent conclure un accord collectif en application de la loi sur les retraites du 9 novembre 2010. A défaut, elles décident d’un plan d’actions relatif à l’égalité professionnelle », resitue Roselyne Bienvenu, directrice du CIDFF 49 (Centre d’Information sur le Droit des Femmes et des Familles de Maine-et-Loire) qui accompagne le projet localement, en partenariat, entre autres, avec la CCI. Les conclusions de cette expérimentation 24 Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 devraient être étendues à l’échelon national. « Les entreprises qui participeront au projet, devraient ainsi améliorer leurs performances. La prise en compte des contraintes familiales dans la gestion de leurs ressources humaines leur permettrait de faire reculer absentéisme, turn over, stress au travail, et fidéliser leur personnel. Leur recrutement serait facilité, leur image promue. De leur côté, leurs salariés devraient trouver des réponses à leurs préoccupations quant à l’organisation de leurs temps de vie ». Le projet « Temps pour Temps » s’achèvera par la réalisation d’une vidéo valorisant l’esprit innovant des entreprises participantes. Un concours sera organisé entre les départements concernés. Le bilan de l’opération sera présenté lors d’un séminaire à Paris en septembre 2013. Le Centre d’Information sur le Droit des Femmes et des Familles du Maine-etLoire a développé un réseau d’entreprises sensibles à l’égalité hommes et femmes et prêtes à accueillir des demandeuses d’emploi pour leur faire découvrir des secteurs d’activité traditionnellement mascu- lins. Son projet de sensibilisation des pères à leur fonction parentale a reçu le soutien de la CAF de l’Anjou. Un collaborateur bien intégré est un collaborateur qui restera motivé sur la durée. Angers International Welcome accompagne les entreprises dans l’intégration de leurs collaborateurs internationaux. Accueil CITY Angers facilite aussi l’installation des familles. Pas toujours facile de prendre ses marques rapidement quand on arrive dans une région neuve, souvent avec conjoint et enfants. La remise d’un livret d'accueil dans l’entreprise est loin de suffire. Une réponse a été donnée en 1999 avec la création d’Angers International Welcome (AIW). Cette association aide les entreprises à accompagner leurs nouveaux collaborateurs internationaux pour une intégration rapide. Présidée par Stephen Alderton, elle bénéficie d’un réseau de 100 familles, dont un tiers de familles françaises, et 20 nationalités. Angers International Welcome assure un accompagnement "à la carte". L’aide à l'obtention des documents administratifs (état-civil, www.maineetloire.cci.fr www.maineetloire.cci.fr banque, assurances...) est le sésame incontournable. Les préoccupations liées au logement et à la scolarité suivent immédiatement. AIW se charge de prendre les rendez-vous et d'accompagner le collaborateur aux entretiens scolaires et universitaires. « Accueillir, Intégrer, Réunir » sont les maitres mots de cette association pour qui le facteur humain et le lien social sont les priorités. Les premiers mois passés, la question de l’intégration peut se poser avec plus ou moins d’acuité. AIW participe à l’immersion des familles dans la communauté angevine. Elle organise des activités associatives régulières : deux cocktails annuels, des loisirs sportifs et culturels, des sorties en famille, des « happy hour » à la britannique, des déjeuners en anglais, des cours de cuisine... AIW réunit la communauté professionnelle internationale pour créer des liens professionnels et amicaux avec les autres cadres d'entreprises. Accueil CITY Angers, créé à l’automne dernier par Xavier Belluet, facilite aussi l’installation des nouvelles familles dans la métropole. « Nous envisageons l’accueil des nouveaux arrivants sous toutes ses formes : recherche du logement (et rénovation éventuelle...), facile à réaliser grâce à nos nombreux contacts dans l’immobilier, scolarité des enfants, activités sportives et culturelles. Notre objectif est de libérer les entreprises de ce souci, réduire leurs dépenses et assurer un service de qualité qui répondra aux attentes des nouveaux arrivants ». Accueil CITY Angers a négocié des tarifs et des avantages avec différents partenaires pour ces derniers. Il a organisé un service d’accompagnement professionnel du conjoint avec entretien préparatoire au bilan de compétences et aide technique à la recherche d’emploi. Un service d’outplacement est même proposé. www.aiwangers.com 02 41 23 10 11 http://accueil-city.com/ Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 25 REGARD P ierre Chardon, Actualités S.P.A.M.A., Le Plessis-Grammoire Membre du Réseau du Bellay, filière luxe de la CCI de Maine-et-Loire Après 6 mois de construction, l’Huilerie de la Croix Verte peut enfin s’installer sur la zone d’activités de la Ronde. Un bâtiment de 2 600 m2 qui accueille désormais les activités de production d’huile, trituration, embouteillage, stockage jusqu’alors répartis sur plusieurs sites. Un investissement d’environ 1.6 Me permettant d’atteindre une qualité supérieure et d’obtenir de nouvelles Ses réalisations s’affichent Au Plessis-Grammoire, une tradition familiale s’est instaurée pour la haute couture. La S.P.A.M.A. s’est spécialisée pour les accessoires métalliques de mode que son dirigeant, Pierre Chardon, façonne depuis toujours. Il songe néanmoins à une passation progressive des pouvoirs et à un repos bien mérité. "L e travail des métaux pour accessoires de mode n’a plus de secret pour moi » précise Pierre Chardon, avec une étincelle de malice dans le regard. Pendant 10 ans, il apprend toutes les finesses de cette spécialité dans l’atelier bouclerie d’une entreprise angevine. En 1983, le repreneur de cette société se déleste de cette branche ; Pierre Chardon part, entraînant avec lui six autres salariés et du matériel adéquat, pour reprendre la même activité ailleurs. Quelques années plus tard, une nouvelle opportunité se présente à ce chef d’entreprise audacieux et battant pour remonter une autre affaire. « J’ai toujours voulu être indépendant. Je suis donc reparti de zéro, embarquant mon frère Denis dans une nouvelle aventure, qui dure, maintenant depuis plus de 22 ans et que nous avons nommé la S.P.A.M.A.». Au début était le laiton L’œil pétillant de créativité, Pierre Chardon aime travailler dans son atelier de 1 200 m2 épaulé par ses 25 salariés. « Notre cœur de métier, c’est le laiton. Nous façonnons des barres de 3 à 5 m de 26 Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 long. Nous les découpons, usinons, taillons, polissons pour les transformer en accessoires de mode précieux et raffinés tels ces minaudières, petits sacs à main compacts, ces boucles originales de ceinture, bélières, mais aussi des stylos, fermoirs… A partir d’un simple croquis fourni par le client, nous devons réaliser l’objet, trouver les astuces techniques pour qu’il soit harmonieux et joli. Tout l’art est de mêler originalité et fonctionnalité. Par exemple, nous avons créé une tête de panthère en laiton qui sert de fermoir à une minaudière. » Une réalisation complexe qui a fait appel à l’imagination pour dissimuler le mécanisme dans ce petit dispositif. Autres marchés importants, les bouchons de flacons de parfum, les bijoux fantaisie, les capuchons et fourreaux de stylos (15 % du C.A.), ou encore les systèmes de fermetures, toujours très sophistiqués, de toutes sortes de malles (voyages, piquenique,…). « C’est un challenge qui me plait » poursuit Pierre Chardon. Nous réalisons, à partir de dessins CAO, un prototype à l’échelle 1/1 façonné avec le matériau qui sera réellement utilisé. Une fois les observations du client intégrées, la fabrication de l’objet peut être lancée. Souvent c’est de la très petite série. Mais, EX press L’Huilerie de la Croix Verte aux bras des stars un produit peut rencontrer un engouement tel que nous soyons contraints par le client d’augmenter en urgence les quantités. Comme par exemple avec ce sac à main en forme de livre pocket dont la couverture est personnalisable avec des titres littéraires (3 000 exemplaires). Une clientèle exigeante « Nous travaillons en sous-traitance pour de grandes maisons comme Hermès, Vuitton, mais aussi Dupont, Waterman pour les stylos, John Lobb pour la maroquinerie,… dont les clients sont essentiellement japonais, américains et européens. Nous passons des heures et des heures de travail pour arriver à un haut niveau de qualité : nos commanditaires peuvent être très exigeants sur les délais et la sophistication des produits. Nos salariés savent s’adapter au travail dans l’urgence. Notre métier, très varié, fait appel à la fois à des compétences en matière d’usinage (CAO, CFAO), de polissage (mettre une pièce en valeur), et enfin de plaquage (or, palladium, argent…). Nous rencontrons quelques difficultés pour recruter du personnel qualifié dans ces catégories de métiers qui tendent à disparaître.» Cette année, la S.P.A.M.A. était présente à Hollywood grâce à ses sacs offerts lors de la remise des Oscars. Quelle satisfaction pour ses salariés, de voir leur travail aux bras des plus grandes stars du cinéma ! normes agroalimentaires comme l’IFS. Entreprise familiale, l’Huilerie Croix Verte détenue aujourd’hui par la famille Kohlmeyer est spécialisée dans l’huile de goût à base de noix, pistache, sésame. Elle réalise 8.5 Me et compte 20 salariés. La Tourangelle a aussi réussie à s’imposer comme la marque leader des huiles de spécialités aux Etats-Unis et Canada. www.latourangelle.fr Isolpro progresse Unexo aux côtés de Nature et Stratégie L’entreprise Isolpro (groupe Azerad) a débuté son activité en mars 2010 dans la zone de la Métairie à Longué. En six mois de temps, l’entreprise dirigée par Mickaël Poirier a doublé sa production et son effectif de départ, passant de 12 à 24 salariés et de 10 à 20 000 tonnes de production. Spécialiste français de la fabrication d’ossatures métalliques pour la pose de plaques à plâtre, Isolpro double aujourd’hui sa surface de stockage afin de répondre aux besoins du marché. 6 000 m2 supplémentaires de terrain vont permettre la construction d’un bâtiment pour satisfaire à une demande toujours plus croissante des clients et disposer d’un stock plus important (5 000 tonnes seront à tout moment disponibles). Isolpro ne fabrique que du « Made in France » pour un marché essentiellement français. « Cette réussite est le fruit de la dynamique des commerciaux » , précise son dirigeant. Nature et Stratégie (Somloire) produit et commercialise près de 300 produits cosmétiques et ménagers, écologiques et biologiques sous les marques Coslys, Etamine du Lys, Fleur des Mauges et depuis 2011, Lilas Blanc. Son PDG, Samuel Gabory, vient de solliciter, en complément d’un autre investisseur régional, le soutien et l’expertise d’UNEXO, la société de capital investissement du Grand Ouest, filiale du Crédit Agricole pour poursuivre sa croissance dans le contexte porteur du marché bio. Le dirigeant espère ainsi répondre à des opportunités de développement avec un agrandissement de l’outil de production (+ 2 000 m2 à l’horizon 2013). Il souhaite, étendre l’activité de la vente à domicile aujourd’hui principalement réalisée sur 5 départements par une politique de recrutement au plan national et renforcer sa force de frappe à l’international. Le groupe vient de signer plusieurs contrats de distribution en Asie, et notamment en Corée suite à la création de son service export en 2011. En matière de recherche, la société souhaite enfin développer industriellement à l’échelle de ses différentes marques son savoir-faire scientifique de l’utilisation de matières premières végétales qui a fait l’objet d’un dépôt de brevet en 2009. En 2011, Nature et Stratégie qui regroupe Fleur des Mauges, Comptoir des Mauges, Armille et les Laboratoires Alvend, a réalisé un CA de près de 15 millions d’euros avec un effectif de 120 salariés et de 400 conseillères commerciales (VRP et Vendeuses à Domicile Indépendantes). www.comptoirdeslys.fr www.fleurdesmauges.fr www.armille.com Arceau Anjou nettoie les véhicules sans eau Arceau Anjou (Saint Barthélemy d’Anjou) est une entreprise adaptée qui fait partie du pôle handicap de la Mutualité Anjou Mayenne. Elle offre une activité professionnelle à une cinquantaine de salariés handicapés. Sa nouvelle offre : un service de nettoyage automobile écologique, solidaire et sans eau qui intervient sur site. « Toute entreprise de plus de vingt salariés n’atteignant pas le quota de 6% de personnes handicapée, doit reverser une contribution à l’Agefiph qui gère le fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées. Désormais, elle peut s’acquitter de son obligation et bénéficier d’une diminution de 50% de ses cotisations en faisant laver ses véhicules sur place par Arceau Anjou. Les salariés d’Arceau Anjou interviennent avec des produits biodégradables qui s’appliquent à l’aide de chiffons microfibres lavables et réutilisables. L’économie atteint en moyenne 150 litres d’eau par lavage. Un parc de loisirs à Beaufort-en-Vallée Franky Denis a ouvert un parc de loisirs pour « tous les âges, de 3 à 99 ans » au cœur de la zone Actival de Beaufort-en-Vallée. Six structures gonflables et toboggans géants sont les caractéristiques de « Beauforland ». Le parc est installé dans un hall de 900 m² qui bénéficie d’un espace restauration. Franky Denis a travaillé deux ans sur le projet pour lequel il a suivi un stage Créateurs au centre de services de la CCI à Saumur. Dominique Gruson S.P.A.M.A. (Société de Production d’Articles Mode Angevine) Zone Artisanale Baulieu 49124 le Plessis-Grammoire Tél. 02 41 76 56 30 Fax 02 41 76 58 18 E-mail : [email protected] www.spama.fr Dirigeant Pierre Chardon Activité fabrication d’accessoires métalliques pour la maroquinerie Effectif 25 personnes Création fin 1989 www.maineetloire.cci.fr www.maineetloire.cci.fr Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 27 Actualités Actualités L’IRSS lance ses Les Transports Raud portés par la 1ères Olympiades croissance de la filière menuiserie L’institut Régional Sport et Santé redynamise son image et s’ouvre à de nouvelles perspectives. L’école de formation d’animateurs sportifs, de préparation aux concours paramédicaux et sociaux dirigée depuis 2010 par Philippe Mongodin, Dominique Butin et David Butin - organisait « Les Olympiades » pour la première fois du 22 au 24 février sur ses sites de Cholet, Nantes et Rennes. Un défi pour les élèves de terminale, les étudiants en classe prépa ou 1ère année de médecine qui souhaitent accéder aux concours de kiné et d’orthophonie. Plusieurs centaines de participants ont été mis dans les conditions réelles du concours avec un entraînement intensif. Une initiative originale : « les Olympiades ont été créés pour leur permettre de tester leurs connaissances et évaluer leur niveau ». Fondé en 1985 à Cholet, l’IRSS est devenu au fil des années l’école référente en formations d’animateurs sportifs et à la préparation aux concours paramédicaux (meilleur taux de réussite pour les prépas kiné et orthophonie). Elle propose actuellement 5 formations dans les métiers du sport et 8 formations en classe prépa dans le domaine paramédical et social (kinésithérapeute, orthophoniste, infirmier, psychomotricien,… travailleur social). L’IRSS Cholet ouvrira ses portes au public le samedi 28 avril de 9 h à 13 h. www.irss.fr MCGM s’agrandit à Gesté La Menuiserie Charpente GodardMaurille (Z.I. de Gesté) vient de doubler sa surface de production. Dirigée par Etienne Maurille et 28 Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 Spécialisés dans le transport de menuiseries, les Transports Raud (Saint-Christophe-du-Bois) viennent d’acquérir une parcelle voisine de 4,2 ha qui porte à 8,9 ha sa surface totale. « Cette extension comprendra un bâtiment de 4 980 m2, 35 places poids-lourds supplémentaires et 50 places pour les véhicules légers », détaille le dirigeant JeanFrançois Raud qui espère y adjoindre prochainement deux nouvelles parcelles d’environ 4,5 ha. Le bâtiment sera opérationnel à l’automne. L’investissement s’élève à 4,2 millions d’euros. L’entreprise espère ainsi accroître ses capacités pour le transit et la préparation des commandes. « Cette extension nous permettra de passer de 25 000 menuiseries par semaine à 35 000 d’ici 2013 ». Le recrutement d’une trentaine de collaborateurs est prévu cette année et 16 poidslourds supplémentaires sont attendus courant avril. « Nous pouvons livrer nos clients deux fois par semaine dans la France entière». Sa filiale « Logistique Parisienne de la Menuiserie » (Choisy-le-Roi) a multiplié par quatre sa surface et un bâtiment de 1 000 m2 est prévu pour sa nouvelle filiale « Logistique occitane de menuiserie » à Bozouls (Aveyron). www.raud.fr Atlantic Conditionnement s’installe à Saint Germain-sur-Moine A l’étroit à Vertou, Atlantic conditionnement, construit une usine de 7000 m2 à Saint Germain-sur-Moine sur la zone Anjou Actiparc. Elle est spécialisée dans le co-manufacturing (ou conditionnement de produits non emballés type farine, riz, quinoa, morceaux de sucres, bonbons,…), le co-packing (ou conditionnement de produits vendus en lots), le manchonnage ou sleevage (décor de vases, pots de fleurs ou bouteilles), Eric Archer, qui dirige l’entreprise depuis 2004, y regroupera d’ici fin 2012 ses activités actuelles de Vertou et Vallet. L’investissement de 4 millions d’euros est supporté par la société d’économie mixte Anjou Développement qui louera le bâtiment par crédit-bail à l’entreprise. Atlantic conditionnement réalise un CA de 4 millions d’euros avec 46 personnes. Certifiée ISO 22000 et agréée Bio, elle travaille principalement pour l’agroalimentaire : Saupiquet, Lu, Béghin Say, Alter Eco… www.atlantic-conditionnement.fr Philippe Godard, elle est spécialisée dans les domaines de la menuiserie intérieure et extérieure, les escaliers, les extensions bois, les maisons à ossature bois, les surélévations,… Forte de ses 8 salariés, tous polyvalents et formés régulièrement aux nouveaux matériaux, elle s’oriente vers le développement durable en proposant à ses clients des matières écologiques : ouate de cellulose, laine de bois… Adhérente à la CAPEB et GMB, elle a reçu l’agrément Ecoartisan. Son dernier investissement : un pont roulant pour alléger la manutention qui va lui permettre un gain de temps considérable pour l’activité ossature bois. EX press Findis n°1 de la proximité électroménager Hifi Le distributeur Findis (Saint Barthélemy-d’Anjou) est devenu le « premier réseau français d’enseignes de proximité en électroménager, image et son » après l’acquisition de Cocélec, (Yonne). Le nouvel ensemble compte plus de 1 000 points de vente en France sous les enseignes Proxi Confort, BlancBrun et Cuisine Plaisir (Findis) et Extra et Domial (Cocelec). Ces points de vente de 80 à 250 m², alternative aux grandes surfaces de l’électroménager, sont gérés par des indépendants. Le groupe, dirigé par Frédéric Jumentier, prévoit dans l'avenir un chiffre d’affaires situé entre 300 à 350 millions d’euros. Il assure également la formation et l’animation commerciale de ce réseau, notamment en matière d’e-commerce. Findis compte 260 salariés et affiche un chiffre d'affaires de 180 millions d'euros. Un nouveau label prestigieux : L’Auberge du la marque « Val de Loire » Couasnon, Gée l’eau à la bouche Le Val de Loire regorge de richesses reconnues comme des marques touristiques majeures (Châteaux de la Loire, Vins de Loire, La Loire à Vélo) et de destinations urbaines (Angers, Saumur, Nantes, Tours…). Fort de ce constat, l’'Etat (les DIRECCTE Centre et Pays de la Loire), les régions Centre et Pays de la Loire ont signé en janvier dernier un protocole visant à créer et développer une marque « Val de Loire » afin d'attirer davantage de touristes et de valoriser les nombreuses activités proposées ne se résumant plus aux seuls châteaux. La marque «Val de Loire » désignera un périmètre allant du Loiret à l'océan Atlantique, soit une zone plus vaste que le Val de Loire classé au patrimoine mondial de l'Unesco en 2000. Cette démarche de gestion partagée Nouvelle licence pro à l’ESA Le Groupe ESA lance une nouvelle formation par apprentissage : la licence professionnelle Aménagement paysager option Infographie, en partenariat avec l’Université d’Angers. L’admission à cette licence est réservée aux titulaires d’un BTS aménagement paysager et le nombre de places limité à 20 étudiants. Les débouchés sont orientés vers les cabinets d’architectes paysagers, les bureaux d’études, collectivités territoriales. www.groupe-esa.com Electroménager Daylac sur Angers Saint-Serge Le grossiste Daylac, spécialisé dans l'électroménager de marque à prix réduit, s'est installé dans la zone industrielle Saint-Serge à Angers, sur l’emplacement d’Hyper Buro. Les associés Arnaud Delahousse et Benjamin Develay se sont fixés l’objectif de vendre 2 500 pièces par an. Daylac est déjà présent en France à Mondeville et Lisieux (14), Nanterre (92), Wasquehal (59), Reims (51). www.daylac.fr www.maineetloire.cci.fr www.maineetloire.cci.fr d'une marque par deux régions avec le soutien de l'Etat, présentée comme pilote en France, vise à accroître la notoriété et la visibilité du Val de Loire à l'étranger. Pour l’Anjou, c’est une formidable opportunité qui fera écho à la marque « Anjou Val de Loire ». « Il faut renforcer la visibilité et l’attractivité de la marque Anjou en liaison avec la destination Val de Loire », comme le souligne Laurent Boron, Directeur d’Anjou Tourisme (CDT & FDOTSI). Les premières actions concrètes porteront sur la création d’une vraie marque emblématique « Val de Loire » et d’un site Internet spécifique dédié à l’offre touristique de la destination. Sa promotion s’appuiera sur le réseau d’Atout France, l’agence de développement touristique de la France, qui dispose de 36 bureaux à travers le monde. « Au beau milieu de la vallée de l’Authion, à l’Auberge du Couasnon, nous nous sommes régalés». Ouvrir un restaurant traditionnel à la campagne, exclusivement à base de produits frais, à des prix abordables, un pari fou ? Pas pour Béatrice Hardou, qui après une étude de marché, avait constaté le manque de restaurant de ce type en milieu rural. Pari gagné aujourd’hui pour cet établissement situé à Gée (petite commune de 423 âmes, entre Mazé et Beaufort-en-Vallée) ouvert en 2009. Pour preuve, une clientèle fidèle qui doit désormais réserver pour avoir une place. Cette belle réussite a été rendue possible grâce au soutien de partenaires de la création d’emploi et des aides à l’embauche. « J’ai été accompagnée par la municipalité, la Maison de la création et de la transmission d’entreprises d’Angers, ai bénéficié des aides du Fondes (fond de garanties dédié à la création d’entreprises), du Fisac (Fonds d’Intervention pour les Services, l’Artisanat et le Commerce) et pour pouvoir embaucher, de l’aide aux entreprises instaurée par la loi Fillon ». Saluons l’initiative de Béatrice Hardou qui a déposé, en 2011, un dossier de candidature pour le concours FGIG (Fonds de Garantie à l’Initiative des Femmes) de l’Entreprenariat Féminin. Sur 121 candidatures, 5 ont été retenues, dont celle de Béatrice Hardou, la seule pour le Maine-et-Loire. Non lauréate, mais sa plus belle récompense reste sans conteste la fidélité de sa clientèle. EX press Un kit réunit La Boucherie et Pôle emploi Une convention régionale unit le Pôle Emploi Pays de la Loire et le groupe de restauration La Boucherie. Elle permet aux sites Pôle Emploi de la région, mais aussi de France d'accéder aux informations de recrutement du groupe : les ouvertures de magasin prévues, la méthode de recrutement, les postes proposés, du commis de cuisine au directeur d’exploitation... Grâce à la participation du site Pôle Emploi d’Angers La Roseraie, tous les restaurants et leurs équipes de direction sont dotés d’un kit de recrutement détaillant le processus de recrutement spécifique au groupe, assorti d’outils de communication et d’évaluation des compétences. La Boucherie compte 83 restaurants et réalise un CA de 83 millions d’euros de CA. Plus de vingt ouvertures sont prévues en 2012, créant 400 emplois supplémentaires. Premeca voit double En pleine expansion, l’entreprise de Mécanique de précision usinage de métaux et plastiques à Nuaillé vient d’investir 170 000 euros dans un tour robotisé à commande numérique équipé d’un bras de charge. « Notre parc était jusqu’à présent plutôt axé sur les moyennes séries. Avec cette nouvelle machine, nous allons pouvoir répondre à la demande de nos clients pour de grandes séries », précise Jacques Huteau, gérant depuis 2000. En 2010, cette PME de 23 personnes s’était déjà dotée d’un centre d’usinage grande capacité pour répondre à l’augmentation générale de ses activités dans de nombreux secteurs alimentaire, de l’agriculture, de la tôlerie industrielle, du paramédical,de la machine spéciale… Son CA avoisine aujourd’hui les 2 millions d’euros , en hausse de près de 40 % par rapport à 2010. Pour poursuivre le développement de la société fondée en 1989, le dirigeant et ses deux associés, Fabrice Drouet et Frank Drouet, ont mis en place une organisation avec une équipe de nuit et des horaires de travail en 3 x 8. Un nouveau cadre a été recruté en février et une extension sera prochainement construite sur le terrain voisin de 1 100 m2, doublant la surface actuelle (600 m2) pour un investissement de 600 000 euros. www.premecahp.com Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 29 Actualités Actualités Les commerçants rédigent leurs « Cahiers d’Espérance » En novembre 2011, la CCI de Maine-et-Loire accueillait les rencontres « Passion Commerce ». Une opportunité formidable pour chaque commerçant de participer à des ateliers, suivre des conférences, découvrir des innovations et des expériences vécues dans d’autres territoires. « Après la semaine du commerce associé, « Passion Commerce » clôtura la fin d’une année où la CCI a beaucoup travaillé et accompagné ses commerçants », souligne Eric Grelier, son vice-président Entrepreneuriat Commerce. Les « Cahiers de l’espérance » montrent l’intérêt d’une réflexion commune, de la complexité des sujets et d’une vision à long terme. Dans une société en mouvement où les modes de vie et les habitudes de consommation changent très vite, le commerce se retrouve toujours en première ligne. « Les CCI ont regroupé les travaux de réflexion faits lors de cette manifestation et elles continueront à donner des pistes de réflexion, d’évolution et d’accompagner les commerçants pour qu’ils s’adaptent le mieux possible. Accessibilité, urbanisme commercial, innovation, financement, développement durable, tous les thèmes sont abordés et vous trouverez ci-après quelques extraits ». Les « Cahiers d’Espérance du Commerce » ont été présentés le 30 janvier à Paris par les CCI de France et les acteurs du commerce. Plusieurs commerçants élus de la CCI de Maine-et-Loire avaient fait le déplacement à Paris pour l’occasion. Ces véritables « cahiers de doléances » ont ensuite été adressés à la sphère politique, au gouvernement et aux candidats à l’élection présidentielle. Ces mesures abordent en 27 thèmes, les questions d’environnement, d’accessibilité, d’urbanisme commercial, d’innovation, de financement… pour identifier les voies pour un commerce responsable et tourné vers l’avenir. 30 Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 Richou, à la conquête de l’Ouest Des commerçants responsables - F avoriser l’utilisation d’énergies et de matériaux respectueux de l’environnement, l’information sur les qualités liées au développement durable par l’étiquetage des produits - Accompagner l’évolution des Création de lien social circuits courts de l’agriculture vers le commerce - Développer l’attractivité du commerce et y faciliter l’inté- - Mettre en oeuvre la loi de 2005 sur l’accessibilité. gration professionnelle des jeunes - Professionnaliser les commerçants (formation à l’installation et formation continue) - Favoriser l’implantation et le maintien de commerces en zone rurale avec des formules qui conjuguent commerce, services et tourisme - Soutenir la redynamisation des quartiers en difficulté par la prise en compte systé- Des commerçants innovants matique de la fonction - Mettre l’accent sur l’aménage« commerce » ment du magasin et le design - Associer étroitement le com- - Organiser des événements merce et les offices de pour permettre aux commertourisme. çants et unions commerciales de découvrir et expérimenter Proches du client les services innovants (moyens - Déployer une marque natiode paiement, marketing, fidélinale de qualité d’accueil, de sation, sourcing, aménagement service, et de performance du point de vente…). des commerces - Renforcer l’information sur les Des e-commerçants outils de fidélisation dans le - Former et accompagner comcommerce traditionnel et élecmerçants et unions commerciales tronique avec une plate-forme nationale de vente en ligne - Favoriser les relais avec les - Mettre à disposition des comcomités d’entreprise merçants un dispositif évolutif - Relancer avec le soutien de l’Etat une campagne de com- - Sécuriser les relations en ligne (BtoB et BtoC) par l’élaboramunication grand public, tion de contrats-types comme « Nos emplettes sont nos emplois » imaginée par les - Inscrire le numérique dans le CCI dans les années 90 parcours du créateur - Inciter les commerçants à pro- - Développer l’accès à très haut poser des produits « Origine débit et à faible coût France garantie » pour - Reconnaître le site marchand répondre à une demande comme élément immatériel croissante constitutif du fonds de com- Professionnaliser, valoriser et merce. promouvoir les marchés. Des commerçants solidaires Des commerçants « durables » - Professionnaliser les associa- Généraliser l’information et la tions de commerçants, les aider formation aux solutions à développer des projets et « développement durable » atteindre des tailles critiques pour assurer leur pérennité - Sensibiliser les conseillers des CCI au développement durable - Motiver les collectivités à pour le commerce financer les projets d’unions commerciales - Améliorer l’organisation et l’impact environnemental de - Inciter les banques à développer des produits financiers la logistique Innovation, e-commerce, solidarité et protection : les voies de l’avenir Oceanet Technology s’installe à Angers EX press Kertrucks Pays de la Loire reprend les camions Guilmaut Jean-Louis Guilmaut, a cédé ses centres poids lourds de Saint Barthélemy d'Anjou, Saumur, Vitré et Ancenis. L’esemble qui emploie 70 personnes a été repris par François Auger et Patrick Ronsin, dirigeants de la société rennaise Kertrucks Pays de la Loire, créé en 2006. adaptés aux projets des unions commerciales - Développer la fonction de manager de commerce dans les centres-villes - Mettre en évidence la diversité du commerce organisé, notamment auprès des créateurs d’entreprises. Des commerçants soutenus et protégés - Faciliter l’obtention de financements bancaires - Systématiser le recours à l’indice trimestriel des loyers commerciaux pour l’évolution des baux - Créer un « prêt commerce » spécifique - Etendre la garantie d’OSÉOGarantie - Stimuler la création de fonds d’investissement dans le commerce - Relever les seuils du régime fiscal de la micro-entreprise ; alléger les prélèvements sociaux en-deçà de 1 000 € de revenu mensuel - Faire reconnaître la valeur des emplacements dans les places de marchés - Optimiser l’usage du FISAC - Rendre plus lisibles les aides publiques au commerce - Soutenir les dispositifs juridiques et fiscaux favorisant la transmission, notamment familiale - Systématiser les dispositifs d’alertes pour les commerçants les plus exposés. www.cci.fr/web/entreprises/ passion-commerce www.maineetloire.cci.fr A Cholet, le groupe familial Richou (50 millions d’euros de CA et 240 collaborateurs) célèbre son 60ème anniversaire et poursuit son développement dans l’Ouest sous la direction de Daniel et Dominique Richou. Créée en 1952, l’entreprise s’est peu à peu diversifiée autour du tourisme tout en conservant son activité historique d’autocariste au sein des filiales Voyages Richou et Voyages Quetineau (120 véhicules). Sa filiale Richou Voyages réunit ses activités de tour opérateur / voyagiste et d’agence de voyages. Elle comprend également un département pour les voyages scolaires éducatifs (Euro Jeunes Séjours), un département réceptif pour l’accueil de touristes étrangers en France (Euro Travel Concept) et, depuis 2009, un département événementiel pour l’organisation de séminaires, voyages de motivation… (Concept Evénements Entreprises). La partie distribution qui regroupe les agences de voyages prend le plus d’ampleur avec une offre loisirs très étendue et une activité voyages d’affaires pour les entreprises de plus en plus importante. Richou Voyages compte 25 points de vente répartis dans le grand Ouest et souhaite continuer à développer son réseau sur sa zone de chalandise de 11 départements. « Notre objectif est de couvrir l’ensemble de ce territoire à un rythme d’environ trois nouvelles agences par an ». Richou dont les points de vente ont été créés par croissance interne surveille également les opportunités de croissance externe dans les zones où elle n’est pas encore implantée. Elle prévoit enfin d’agrandir la surface de son siège social cette année tout en restant rue Sadi Carnot. www.richou-voyages.fr www.maineetloire.cci.fr Créée en 1996, Oceanet Technology est spécialisé dans l’hébergement et est un opérateur Télécom. Reconnue dans le grand Ouest avec ses 4 centres d’hébergement, l’entreprise poursuit son développement par l’agrandissement de son infrastructure et le renforcement de ses équipes techniques et commerciales. Dirigée par Pierre Voillet et Cyril Pauty, son siège social est basé à St-Herblain (44). Florent Fillon vient de rejoindre l’équipe pour développer, entre autres, le secteur du Maine-et-Loire. Il met en place des actions avec les partenaires et les clients angevins pour leur proposer des sauvegardes externalisées, des solutions messagerie, des hébergements d’infrastructures à valeur ajoutée et des services web. www.oceanet-technology.com Un guide Michelin « Pays de la Loire » Les Pays de la Loire sont désormais couverts par une seule édition du Guide Vert Michelin et non ventilés entre quatre (Bretagne, Châteaux de la Loire, Normandie-Cotentin et Poitou-Charentes) comme hier. Dix microrégions ont été définies, un découpage adapté aux pratiques du court séjour. Chaque département est luimême divisé en deux microrégions. Les sites sont classés d’une à trois étoiles. En tête, l’abbaye royale de Fontevraud et le Puy du Fou. L’ouvrage, de près de 500 pages, a été tiré à 11 000 exemplaires. Il est traduit en plusieurs langues, dont l’anglais, l’espagnol et l'allemand. Une série de pages dédiées aux Pays de la Loire est affichée sur le site Via Michelin voyages, en complément du Guide papier. Il s’agit un des premiers sites européens d’informations routières et touristiques. La Région a apporté son appui logistique et financier à hauteur de 10 000 €. Les structures touristiques des territoires (Offices de tourisme, comités départementaux du tourisme) ont aussi soutenu cette réalisation. Côté Guide Michelin 2012, pas de grandes Graines Voltz lancent Florivert Graines Voltz (Colmar) commercialise Florivert, une nouvelle marque pour les spécialistes des espaces verts. Le distributeur de semences et plants a mis au point une sélection de fournitures horticoles, dédiées au fleurissement et à l'entretien de ces espaces. Le premier catalogue, sorti en début d’année, comprend des mélanges fleuris, des gazons, des murs et des tapis végétaux, des substrats, des produits de nutrition et de protection des plantes, du matériel de traçage, d'aménagement et de fleurissement. …. Depuis dix ans, l’entreprise a implanté à Brainsur-l'Authion son centre logistique semences (potagères et florales), ses services jeunes plants et ses services clients Maraîchers et Horticulteurs. www.grainesvoltz.com Contacts • A LOUER local industriel 361 m2 double peau, année de construction 2004, Juigné-sur-Loire dans parc activités de qualité, accès immédiat A87. Loyer mensuel 1 375 euros HT + IF. Dispo. Contact : 02 41 57 12 01 HR ou [email protected] surprises dans le palmarès pour le Maine-et-Loire. Le département compte toujours six restaurants Une étoile : « Au Passé Simple » à Cholet, « l'Auberge de la diligence » à Loiré, le « Château de Noirieux » à Briollay, le « Favre d'Anne » et « Une île » à Angers, « le Gambetta » à Saumur. « Les Plantagenêts » à Angers a décroché deux Fourchettes. • A VENDRE entrepôt sur 549 m2 au sol, composé de bureaux en rdc et stockage possibl en hauteur. Nombreuses possibilités dévelopt activités artisanales et commerciales. Parking véhicules. Très bien situé Pouancé. Opportunité foncière. Parfait état. Faire vite, Prix FAI : 73 500 E. Contact : 06 16 36 52 61 ou www.bpinvest.fr Si vous souhaitez faire paraître une petite annonce inter-entreprises (15,50 E TTC) dans le prochain numéro de l’Anjou Eco (mars 2012), veuillez nous en adresser le texte avant le 7 mars 2012. Contact CCI49 : Dominique Gruson • Tél. 02 41 20 54 04 [email protected] Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 31 Enquete La fidélité « à la carte » Qu’il s’agisse de doper les ventes, de contrer la concurrence, de parer au conso-zapping, de soigner son image, la fidélisation figure au premier rang des préoccupations des entreprises. Car les études le prouvent : conquérir un nouveau client coûte cinq fois plus cher que de le fidéliser. Club Vip, cartes de fidélité, nouvelles technologies, bienvenue dans le monde merveilleux de la fidélisation. Les Français sont-ils fidèles ? « Bonjour, avez-vous la carte de fidélité ? ». Nous faut-il des cartes pour être fidèles ? Au vu de l’épaisseur de nos porte-cartes, oui. Selon le Fid’Echangeur (Observatoire de la fidélisation en France des enseignes et des marques, réalisé par L’Echangeur by Laser, plateforme de veille dédiée à l’innovation technologique et marketing appliquée à la relation client), nous sommes de grands cartophiles avec un taux de multi possession jamais atteint (une moyenne de 4,9 cartes de fidélité détenues). Parce qu'on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre, le marketing use d’autres subterfuges pour augmenter les ventes, fidéliser ses clients (bons d’achat, mailings, e-couping, newsletters, applications smartphone). Ainsi en est-il de la récente application mobile Kaniti, décrite comme 32 Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 « l’application ultime de social shopping », dont l’ambition est de partager avec nos amis, des produits disponibles à proximité ou en ligne. Une nouvelle façon d’attirer les consommateurs vers les points de vente, de décupler le trafic pour les marques présentes sur le site et de récompenser les « Kaniters » les plus actifs avec des offres privilégiées. Autre tendance, l’e-couponing qui n’est autre que la transposition on-line d’un outil de promotion ancestral : le bon de réduction, à l’instar de Dealdakoté, implanté sur le bassin angevin. Le principe : proposer au consommateur des coupons (à imprimer sur le magazine distribué à 100 000 exemplaires ou à télécharger) pour des achats à prix réduits chez les commerçants ou pour des offres promotionnelles. Proche de ce modèle, le « pré- achat » de bons, comme le propose Groupon (la réduction se déclenche à condition de réunir un nombre minimum de personnes. Le nombre de bons est limité, d’où une incitation à réagir prestement). Est-on dans la stimulation de l’achat ou dans la fidélisation ? La question reste posée. La récente prise de conscience de l’importance de la fidélisation s’inscrit dans un contexte de concurrence accrue qui rend la conquête des nouveaux clients difficile et coûteuse. Ce nouveau credo repose sur deux idées principales. La première, une baisse de la fidélité des consommateurs, devenus plus www.maineetloire.cci.fr que jamais zappeurs. Les enseignes doivent s’adapter aux contraintes budgétaires, aux nouveaux modes d’achat (mobilité, proximité…), à l’attente en termes de services et faire évoluer leur stratégie de fidélisation en améliorant les marques de reconnaissance auprès de leurs clients. Selon Sabine Martin, en charge de l’Observatoire Fid’Echangeur, « cette stratégie passe par 3 enjeux majeurs : valoriser la récompense client, ressentie comme un dû mais qui doit être renouvelée, segmentée pour être individualisée. Valoriser la relation client au moyen de privilèges et de services (gratuits ou payants) qui serviront d’éléments de preuve de l’attachement et de la recherche de proximité de l’enseigne à l’égard de ses clients. Impliquer le client dans sa relation avec la marque ou l’enseigne ». En second lieu, la fidélisation coûterait beaucoup moins cher que la quête de nouveaux clients et améliorerait les résultats dans des proportions considérables. L’entreprise qui parvient à faire de ses clients ses meilleurs alliés, en fait aussi de providentiels prescripteurs auprès de leur entourage. www.maineetloire.cci.fr Comment « réenchanter » la consommation ? Les attentes des clients sont complexes et paradoxales. On souhaite à la fois être assisté et qu’on nous laisse en paix, être unique, mais appartenir à une tribu, aller plus vite en prenant son temps… Si on lit entre les lignes, ce paradoxe exprime tout simplement nos attentes : une personnalisation du service, une plus grande valeur ajoutée dans l’offre et la recherche d’une expérience forte car consommer doit rester un plaisir. Vaste programme s’il en est. Peut-être encore plus ardu pour les commerces indépendants qui doivent davantage jouer des coudes. S’il est une cible difficile à fidéliser, ce sont les femmes : exigeantes dans leurs attentes. Spécialisé dans le prêt-à-porter femme « urbain chic », DDP, enseigne franchisée située à Saumur, réalise 46 % de son CA grâce à son fichier client. Comme l’explique Aline Sauvaget, gérante du magasin, « Le bouche à oreille est très important ». Mais pour sa clientèle qui dépense en moyenne 100 euros par visite, le chic, le détail qui fait la différence ne suffisent pas. E-mails et SMS sont envoyés aux quelque 700 clientes pour les informer des nouveautés. à-porter haut de gamme féminin) est davantage ancré dans un marketing direct : quatre fois par an, l’enseigne envoie des mailings sur des opérations ciblées (entrées de collection, ventes privées). Chaque cliente se voit également envoyer une invitation à l’occasion de son anniversaire pour bénéficier de remise sur une partie de la collection. Mais la concurrence dans ce secteur est telle que la meilleure des fidélisations reste l’accueil, la qualité de l’écoute et du serL’enseigne a d’autres attentions vice après vente. plus personnalisées : elle offre régulièrement de petits pré- Pour cibler au bon endroit, il sents et organise dans l’année est essentiel de bien connaître deux soirées VIP autour le profil de ses clients. Pour d’un apéritif dînatoire, avec fidéliser une clientèle majoriune remise de 30 % sur la tairement jeune, Stéphane collection. Zapa, à Angers (prêt- Boucher, gérant de deux magaAnjou Eco - n°24 - Avril 2012 33 Enquete sins spécialisés dans la jeannerie pour adultes et juniors à Saumur (Freelance), a compris qu’il lui fallait être présent sur Facebook. « Les offres commerciales envoyées sur Facebook représentent un gain de temps et un coût moindre comparés à d’autres moyens. Les clients apprécient d’être reconnus comme des « amis » du magasin. Mais tout le monde n’est pas sur Facebook. Les annonces de ventes privées, soldes sont envoyés par SMS. Certes les nouvelles technologies apportent un plus indéniable, mais pour Stéphane Boucher, commerçant depuis vingt ans, rien ne remplacera jamais les fondamentaux d’un échange commercial. « Un client déçu en génère dix. Il faut être de très bon conseil, honnête, sincère. La notion de service est fondamentale. Ce n’est pas un hasard si les grandes enseignes y reviennent ». Le service est encore plus important lorsqu’il touche à la sphère du bien-être. Peggy Darbon, responsable de l’Institut du Manoir, institut de beauté à Saumur, s’emploie à offrir à chaque cliente un service personnalisé d’autant plus qu’elle a choisi de travailler avec une marque cosmétique haut de gamme. Pour ce faire, Peggy Darbon a ses fiches sur lesquelles elle note les besoins 34 Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 de ses clientes. « L’attention, l’empathie, l’écoute sont essentielles ». Outre une carte de fidélité, des remises offertes sur certaines prestations, Peggy Darbon organise des soirées de ventes privées autour d’un cocktail, de petits fours. Instant très apprécié par ces « VIP » d’un soir. « C’est une façon de les remercier pour leur fidélité ». Plutôt que de faire cavalier seul, certains ont décidé de s’unir, d’autant plus lorsque l’offre commerciale se fait toujours plus alléchante et la concurrence plus difficile. En 2002, les Vitrines de Cholet ont lancé une carte de fidélité multi-commerce. Le principe : une carte à puce, reliée à un terminal bancaire, permet de cumuler des points dans différents commerces et d’obtenir des bons d’achat. « Le terminal collecte les informations reçues dans la journée. Il se connecte ensuite à un serveur et délivre la position du nombre de points ». Comme l’explique Pierre de Romans, chargé de mission pour les Vitrines de Cholet, « nous disposons ainsi d’informations concernant la fréquentation des clients. Pour le commerçant, c’est un moyen de connaître la zone géographique où se trouve sa clientèle et d’envisager des publipostages ciblés. Cette carte est une carte de fidélisation sur un secteur - le centre-ville - et non sur un commerce en particulier ». Aujourd’hui, 11 000 cartes sont en circulation. Autres supports de communication, le site Internet, mais surtout, la vitrine des vitrines, le magazine distribué à 77 000 exemplaires, publié trois fois par an. Cuisine, shopping, déco, mode, loisirs, high-tech, actualité des commerces… un 36 pages très attendu. « Le jour de sa distribution, le nombre de visites sur le site Internet explose. C’est par ce biais que la clientèle nous identifie le plus ». Autre initiative pour parer à l’évasion de la clientèle vers Nantes ou Angers, fidéliser la clientèle, ou tout au moins, ne pas la perdre. « Nous proposons des chèques parkings (100 000 écoulés chaque année). Nous avons aussi nos propres chèquescadeaux commercialisés auprès des entreprises. Cela permet de faire découvrir l’offre commerçante du centre-ville à des personnes qui n’ont pas l’habitude d’y venir ». Pour mettre en place toutes ces initiatives, les Vitrines de Cholet disposent d’un relais important tant auprès de la municipalité que de la CCI de Maine-et-Loire. D’autres nouveautés sont à l’étude : défilés de mode, carte Comité d’Entreprise, chéquier de remises dans certains commerces. Les Vitrines de Cholet ont fait de leur carte un support non seulement fidélisant mais aussi dynamisant, apportant ainsi une belle interactivité entre clients et commerces. Le point commun à tous ces témoignages ? L’échange, le service, l’attention. Alors plutôt que de tenter d’atteindre la « delight experience », de créer l’effet « waouh ! », de s’équiper de la dernière inédite solution GRC (*) venue d’outre-Atlantique, peut-être faut-il déjà tout simplement revenir aux fondamentaux du commerce : l’écoute, la mise en confiance, le respect de promesses tenues, bref à l’humain. Marianne Bourgeois (*) GRC : Gestion Relations Clients. www.maineetloire.cci.fr Enquete En quête de nouveaux el dorados Selon les résultats d’une enquête réalisée en 2010 par l’ARFA (*), la principale motivation d’investissement dans les BRICS serait l’accès à de nouveaux marchés pour soutenir la croissance. 69 % des répondants envisagent de rechercher activement des projets de croissance externe dans ces pays. Depuis quelques temps, en Anjou, les sociétés prospectent et se lancent sur ces nouveaux marchés avec de belles perspectives de succès pour celles déjà en place. En novembre dernier, Marty Sports était présente au Salon Expo Estadio à Sao Paulo (Brésil). Après s’être imposée lors du Mondial de football 2010 en Afrique du Sud avec la fourniture des buts pour les terrains, la société compte bien récidiver pour la coupe du monde de Bâtir l’avenir avec les BRICS S ur le grand échiquier mondial, la crise de 2008 a entraîné un basculement du centre de gravité économique de la planète mettant fin à deux siècles de domination occidentale sur le monde. Avec 21,5 % du PIB mondial, le poids cumulé des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine) égalait dès 2007 celui des Etats-Unis d’Amérique. Aujourd’hui, l’ensemble des pays émergents génère la moitié de l’activité mondiale en détenant plus des deux tiers des réserves de change. Leur dynamisme ne faiblit pas (croissance annuelle moyenne de 7 %, voire de 10 % pour la production 36 Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 industrielle). Leur développement est tel que, d’ici à 2050, ils auront rattrapé la plupart des pays les plus riches au monde. En 2011, ils ont été rejoints par l’Afrique du Sud qui a quitté – autre trouvaille « acronymique » - les CIVETS (Colombie, Indonésie, Vietnam, Egypte, Turquie, South Africa). Les CIVETS sont en quelque sorte des «pré-BRICS ». Ils désignent les pays dont la croissance devrait atteindre des niveaux comparables à ceux des BRICS. Qu’en est-il de la France et de ses échanges avec ces pays ? Réfractaire aux BRICS ou, au contraire, attirée par de nouveaux relais de croissance ? Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, ces grands pays émergents réunis sous l’acronyme BRICS sont appelés à jouer dans les années à venir un rôle de premier ordre dans les échanges mondiaux. Ces états en forte croissance représentent une part croissante du marché mondial et offrent de fortes opportunités à l’exportation. Malgré le potentiel, la France connaît un plafonnement de ses positions sur ces marchés. La France encline à « briqueter » ? Les BRICS représentent 6 % des exportations françaises, dominées par la haute technologie (aéronautique, pharmacie, instruments médicaux) et la technologie « moyenne élevée » (automobile, chimie, équipements mécaniques et électriques). La part des importations depuis les BRICS vers la France est très soutenue (13 %), constituée principalement de produits de base avec des spécificités propres à chaque pays : produits agroalimentaires et minerais (Brésil), hydrocarbures naturels et pétroles raffinés (Russie), tex- tiles/habillement et pétroles raffinés (Inde). En Anjou, la part des exportations vers les BRICS représente 22 % contre 17 % pour les importations (données de la direction générale des Douanes – 3ème trimestre 2011). Au palmarès des 10 premiers pays vers lesquels le département exporte, la Chine arrive 7ème (2,4 %). Côté importations, elle est classée 3ème (9,9 %) et l’Inde 10ème (2,5 %). www.maineetloire.cci.fr 2014 au Brésil et pourquoi pas, pour les J.O de 2016, toujours au Brésil. Quant à la société AMU à Nyoiseau, spécialisée dans la réalisation de machines pour l’industrie, elle a décroché en décembre dernier, un important marché avec un équipementier automobile chinois, avec, à la clé, l’installation d’une ligne d’assemblage de colonnes de direction pour 2 millions d’euros. Pour d’autres entreprises, les échanges avec les BRICS sont un passage « obligé ». Ainsi en est-il de la société la Goupille Cannelée à Avrillé, fabricant d’éléments de fixation et d'assemblage pour l’industrie automobile, qui suit et accompagne ses commanditaires (équipementiers automobiles) produisant à l’étranger (Inde, Chine, Brésil…). Aux pays de Lao-Tseu et de Ganesh Hydrovidéo (Durtal), spécialisée dans l’exploration de sites inaccessibles au moyen de caméras vidéo (réseaux d’assainissement, canalisations, sites nucléaires), a toujours porté un intérêt particulier à l’actualité de ces pays «où il se passe beaucoup de choses », comme le souligne Pierre-Yves Nicolau, responsable export. Leur premier contact « BRICS », ce fut avec la Chine (mars 2008) avec pour mission, l’identification des besoins. S’en sont suivis des échanges. Puis, fin 2010, la première commande. Depuis, consultations et appels d’offres se sont accélérés. « Qui sème, récoltera ce qu’il a semé », aurait pu dire Lao-Tseu. En 2011, la société décroche un important marché avec une mégalopole de 10 millions d’âmes. Un autre pays attirait l’intérêt de la société : l’Inde avec ses besoins énormes en matière d’assainissement. En novembre 2010 (en collaboration avec CCI International, structure d'accompagnement à l'export des CCI des Pays de la Loire et le groupe Salveo spécialisé dans l’accompagnement pour la création de filiales à l’international), la société effectue sa première mission au pays du dieu à tête www.maineetloire.cci.fr d’éléphant. La quête d’autres marchés, c’est aussi souvent le choc des cultures. S’y préparer, être accompagné est essentiel. « Tant dans la phase préparatoire que sur place, l’organisation fut remarquable. Nous étions toujours accompagnés » (quand on croise un éléphant traversant la voie sur une autoroute, c’est préférable…). « Ce voyage nous a permis de nouer des contacts avec des sociétés à Bombay, Delhi, Bangalore et de repérer les plus aptes à répondre à la haute technicité de nos matériels ». Suivant l’adage, « i l faut battre le fer tant qu’il est chaud », un 2ème voyage est organisé en janvier 2011, pour participer à un salon professionnel, et pour lier des contacts avec des municipalités, des responsables de service d’assainissement. S’en sont suivies des consultations, des demandes de chiffrages. Les petites rivières font les grands fleuves. En septembre 2011, Hydrovidéo répond à un appel d’offre de la ville de Bombay pour lequel elle est en attente de réponse. « Un an pour décrocher une commande, c’est un délai normal. Nous sommes sur un marché d’investissement pas sur Embarquement International 2012 : cap sur les Etats-Unis ! Le 4 juillet prochain se déroulera au Centre Pierre Cointreau à Angers, la seconde édition d’Embarquement International. Fortes du succès de la première édition du 7 décembre 2009, qui a mobilisé près de 300 participants, la CCI de Maine-etLoire et CCI International Pays de la Loire renouvellent - avec l’appui de nombreux partenaires du développement international - cette manifestation qui comprendra : - à partir de 16h00, 4 ateliers d’échanges avec les témoignages de chefs d’entreprises et d’experts techniques : • Parcours « Envol » - Cibler ses marchés export - Trouver son premier partenaire à l’étranger • Parcours « Long courrier » - Gérer son personnel à l’international (Europe, Asie, USA) - Faire des affaires avec les Etats-Unis - dès 16h00, les participants auront l’opportunité de rencontrer des experts de l’international sur leur stand au sein du Centre Pierre Cointreau. - à partir de 19h00 : journée de l’indépendance des EtatsUnis oblige, Nicole Bacharan (http://fr.wikipedia.org/ wiki/Nicole_Bacharan) spécialiste de la société américaine et des relations franco-américaines, interviendra sur les grands enjeux de l'élection américaine à la fois sur le plan intérieur, international, et concernant les conséquences éventuelles pour la France. La journée se poursuivra avec un cocktail au rythme d’animations illustrant la société américaine. Ils sont partenaires d’Embarquement International : Banque Populaire Atlantique, Crédit Mutuel, CIC, Euler Hermès Sfac, Fedex, Heppner, Humanis, La Poste, Ubifrance. Programme soutenu également par les partenaires de l’Equipe de France de l’Export : Ubifrance, le réseau des Chambres de Commerce et d'Industrie, en France et à l'étranger, les conseillers du Commerce extérieur de la France, les Régions, Oseo, Coface, Pacte PME International. Retrouvez toute l’actualité de la programmation Embarquement International sur www.embarquement-international.fr Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 37 Enquete du consommable ». La rapidité des retombées potentielles a pourtant de quoi interpeller. « N’oublions pas que nous sommes sur un marché-niche. Nous avons encore peu de concurrence sur place ». Autre atout : à petite entreprise, grande réactivité. Si le marché indien n’est pas une destination « facile », il recèle un potentiel énorme. « Nous ne comptons pas nous arrêter là ». En février, la société s’est de nouveau rendue en Inde. « Nous avions des a priori sur l’Inde. Nous ne nous attendions pas à un tel potentiel, à des interlocuteurs d’une telle qualité. Le but n’est pas de faire une vente « spot » mais de s’installer dans la durée. Dans ces pays, cela ne peut se faire qu’avec des partenaires sur place ». A la conquête du nouveau « tigre latino-américain » Marché émergent, le Brésil offre un potentiel riche en opportunités. Certaines sociétés angevines semblent avoir trouvé dans ce pays, une terre de prédilection. V Graveur, installée à Longué, est le leader français pour la fourniture et la gravure de cylindres et rotatives pour biscuiteries. Face à un marché français plutôt stagnant, la société a choisi en 2008 de s’intéresser de plus près à ce pays de grands grignoteurs (2ème plus gros producteur de biscuits au monde). Après avoir étudié le potentiel en collaboration avec la CCI de Maine-et-Loire, V Graveur a entrepris une mission de prospection à Sao Paulo aidée sur place par la Mission économique française. Objectif : trouver des revendeurs, chercher un partenaire. Mais V Graveur s’est vite trouvé confrontée à un problème : le Brésil est un pays protection- 38 Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 découvrir aux Brésiliens la saveur de nos biscuits car les « bolacha » locaux manquent, selon lui, de craquant et de glamour. produits Manulatex assemblés au Brésil font leur apparition. « Cela fonctionne très bien. Nous envisageons d’aller plus loin dans notre collaboration». Mais à part cela, le Brésil, c’est comment ? « Si différent de la France. C’est un Etat fédéral. C’est un peu compliqué. Si l’on souhaite s’y implanter, il faut bien saisir le système fiscal (une TVA par état, des prix toujours exprimés en TTC). Les Brésiliens ont la joie de vivre qui caractérise les peuples latins. Ils sont travailleurs, ingénieux et disposent de nombreuses ressources. Séducteurs aussi… il faut être prudent et demander régulièrement du reporting ». niste et les importations, fortement taxées. La société a dû Le Brésil ? Manulatex, fabriquant de gants, tabliers en cotte envisager d’autres perspectives. de mailles et autres protections « En juillet 2010, nous sommes individuelles situé à Champtocé, allés à Sao Paulo pour trouver a commencé à s’y intéresser dès un partenaire industriel et 1994 de manière fortuite. participer à un Salon agro- « Nous avons rencontré sur un alimentaire. Cela nous a permis salon en Allemagne un Brésilien de constituer un « relationnel » qui vendait des gants isolants de clients potentiels. A la fin du pour électricien. Nos gants séjour, le partenaire était trouvé ». métalliques l’intriguaient ». C’est ainsi, comme l’explique Comme l’explique Emmanuel Philippe Jaunault, directeur Brangeon, chargé de projet, général de l’entreprise, que les « nous avons de suite bien accro- premiers contacts se sont noués, ché car cette société était une suivis très rapidement de com- De la finance à la géopolitique entreprise familiale comme la mandes régulières et croissantes. en passant par l’économie, les nôtre. En février 2011, nous les Comme pour V Graveur, le BRICS transforment le monde avons reçus pour leur montrer problème de taxes fort élevées autant que le monde les transnotre façon de travailler et le s’est posé. En 1999, l’entreprise forme. D’autres pays en niveau de qualité que nous se met en quête d’un partenaire émergence frappent déjà à la attendions ». Début 2012, pour finalement retenir celui porte des BRICS : Mexique, V Graveur a conclu une joint- rencontré en 1994 pour toutes Indonésie… venture avec son partenaire les garanties de sérieux qu’il Marianne Bourgeois brésilien. Emmanuel Brangeon apportait. En 2003, les premiers a d’autres projets en tête : faire (*) ARFA : Association des Responsables de Fusions-Acquisitions en Entreprises www.maineetloire.cci.fr Enquete Atmosphère, atmosphère… Le monde des enchères : des ventes à prix « marteau » Si les ventes aux enchères correspondent à des valeurs dans l’air du temps (goût pour l’art, la culture, mode « vintage », achat au meilleur prix…), leur mode de fonctionnement est encore mal connu du grand public. A l’ère d’Internet, les hôtels des ventes drainent un public cosmopolite et les enchères se globalisent. La frappe du marteau s’ouvre désormais à d’autres acteurs et s’invite sur la toile. Un univers en pleine mutation Des bijoux, du mobilier, des objets précieux, des trésors insoupçonnés… Entrer dans un Hôtel des Ventes, c’est pousser la porte d’un musée éphémère. Le monde des enchères a une atmosphère à nulle autre pareille. Il a aussi son étiquette, ses règles. La loi sur les ventes volontaires aux enchères publiques du 20 juillet 2011 est venue quelque peu dépoussiérer la profession et y apporter de nouvelles dispositions. L’une des raisons de cette réforme est de permettre à la France de préserver son rang parmi les 4 premiers pays les plus importants en matière de vente aux enchères publiques (Chine, Etats-Unis, Royaume-Uni et 40 Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 France). La loi assouplit les structures juridiques et les conditions d’accès aux ventes dites volontaires (par opposition aux ventes judiciaires). Désormais, toute personne physique ou société, quelle que soit sa forme juridique, pourra être opérateur de ventes volontaires. Cela n’inquiète pas outremesure Xavier Chauviré et Raphaël Courant, Commissaires priseurs de l’Hôtel des ventes du Maine à Angers. « D’autres opérateurs peuvent s’installer. Encore faut-il avoir la possibilité matérielle d’organiser de bonnes ventes. Avoir un petit marteau, c’est simple. C’est plus compliqué de vendre et de bien vendre, d’acquérir une bonne réputa- tion ». Autre nouveauté apportée par la loi : il sera possible de vendre des biens neufs dans des conditions beaucoup plus souples qu'auparavant (bijoux, matériels électriques ou électroniques, stocks de marchandises diverses) et de procéder à des ventes de gré à gré en tant qu’intermédiaire. « Certains clients ne souhaitent pas de vente publique, surtout pour des œuvres d’art », comme l’explique Maître Courant. « Nous faisons du cas par cas. Nous nous adaptons en fonction des souhaits de nos clients. L’idée est de proposer un service personnalisé. Nous vendons un service et le conseil en fait partie ». Ce jour-là, dans le hall d’entrée de l’Hôtel des ventes du Maine, deux grands vases chinois en porcelaine au décor polychrome du 19ème siècle, prêts à rejoindre leur nouveau propriétaire… chinois. Sur le bureau de Maître Courant, un magnifique manuscrit, traité d’héraldique du 17ème siècle. « L’expertise est très importante. Elle doit être la plus précise possible. Pour certains objets, comme ce manuscrit, nous faisons appel à des experts spécialisés. Le but : trouver un juste équilibre entre l’intérêt du vendeur et l’attractivité pour l’acheteur ». Et parfois avoir aussi le nez fin ou creux, selon, comme pour ces objets trouvés lors d’inventaires, dont on ne soupçonnait pas la valeur à l’instar de ce bassin en cuivre gravé d’Iran du XIVème siècle qui servait de cache-pot, adjugé à… 13 800 euros à un client russe. Ou, plus insolite, cette pompe du 18ème siècle, destinée à extraire de l’air pour fabriquer du… vide, conçue et fabriquée par l’Abbé Nollet, heureux élu qui a beaucoup contribué à répandre en France le goût et l'étude de la physique. « Etre commissaire priseur, c’est avoir une curiosité de chaque instant ». A l’instar de Maître Branger qui officie à Angers, rue des Arènes depuis 1984 et s’est spécialisé dans la vente de livres, anciens et modernes. Dans son « livre de mémoire », il se souvient de cet ouvrage du début du 19ème siècle «Les Roses », illustré par Redouté, peintre botanique, dont l’édition rarissime « in quarto » a fait s’envoler la cote. « Estimé à 100 000 FF, il s’est vendu à… 555 000 FF ». Chaque année, entre 10 et 15 000 objets passent sous l’œil expert de Maîtres Chauviré et Courant. « Les enchères sont un excellent moyen pour acheter ou vendre ». Elles restent aussi l’un des rares endroits où l’on peut encore se laisser surprendre. Tout au long de l’année, l’Hôtel des ventes du Maine organise des ventes, cataloguées ou non, selon la rareté, la préciosité des objets présentés. L’intérêt suscité par les ventes ne souffre d’aucune crise. Preuve en est les foules qu’elles attirent. « Même pour une vente courante, il y a tou- jours beaucoup de monde, pour la plupart des acheteurs mais pas uniquement ». De simples curieux itou puisque selon le code de procédure civile, la vente doit avoir lieu la porte ouverte. Assister à une vente, c’est aller au spectacle tant l’atmosphère est particulière, tant l’irrationnel côtoie le rationnel, faisant parfois monter les enchères aussi haut que l’adrénaline. Capter l’atmosphère, cela permet aussi d’être au plus près de la tendance et de profiter de ce que les professionnels appellent les « trous » qui sont des « passages à vide » où l’opportuniste fera la bonne affaire. Si le marché de l’art a pâti de la crise, certains segments restent des valeurs refuges comme les bijoux. « Certes, il y a eu une érosion des prix sur le mobilier classique, les petits objets mais les bons objets, les belles œuvres continuent d’intéres- ser ». Quant aux objets rares ou intéressants à un titre ou un autre, même s’ils ne représentent qu’un micro marché parfois, ils suscitent toujours autant d’intérêt. « La presse et Internet nous offrent d’extraordinaires opportunités de ventes et de contacts dans le monde entier ». Cette année, l’Hôtel des ventes du Maine mettra en place sur Internet (tout comme son confrère, l’Hôtel des ventes de Saumur) un système de ventes « live » et d’enchérissement qui permettra aux acheteurs d’être virtuellement présents aux enchères physiques par le biais de caméras. « Certes, la mondialisation des enchères est extrêmement simple à mettre en place, mais qu’en sera-t-il des garanties de paiement ? Nul ne sait qui se trouve derrière l’écran… » comme le souligne Maître Branger. Marianne Bourgeois Sous le coup de marteau, parfois un fer à cheval… A Saumur, c’est à Maître Xavier de la Perraudière que revient d’adjuger et d’annoncer le « prix marteau » (montant auquel est adjugé un bien par le commissaire priseur). A l’instar de ses confrères angevins, Maître de la Perraudière procède 3 ou 4 fois par an à des ventes cataloguées et chaque mois, à des ventes courantes d’objets, d’œuvres d’art… avec toutefois une spécificité : la vente aux enchères de chevaux www.maineetloire.cci.fr www.maineetloire.cci.fr dans le cadre du Mondial du Lion d’Angers, à Deauville également. « Une ou deux fois par an, nous organisons des ventes autour du thème équestre (attelages, livres, tableaux…). Ces ventes n’attirent pas uniquement des spécialistes ». Autre vente occasionnelle, de par la richesse du patrimoine bâti angevin, celle de mobilier venant de châteaux. Pour drainer un large public, Maître de la Perraudière s’appuie sur Internet : « Nous avons notre propre site et sommes également présents sur le site « interencheres.com » qui réunit toutes les ventes des confrères au niveau national. C’est une formidable vitrine qui nous permet d’avoir une clientèle plus élargie ». Si, comme le concède Maître de la Perraudière, la clientèle est majoritairement constituée d’un public averti à minima, elle est avant tout à la recherche d’originalité, d’objets qui ont une âme, d’œuvre uniques, bien loin des « standards » actuels. « Il y en a pour tous les budgets. Ce n’est pas une question de prix mais de tournure d’esprit. Nos clients sont des personnes qui souhaitent sortir de l’autoroute pour prendre des chemins de traverse, sortir des sentiers battus ». Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 41 DIXIT Philippe MOATI Philippe Moati Philippe MOATI 49 ans Chargé de recherche (en 1988), puis directeur de recherche (de 1991 à juin 2011) au Crédoc. Professeur des universités en 1994 à Poitiers, puis à l’Université Paris-Diderot. Professeur d'économie à l'Université Paris-Diderot et cofondateur de l'Observatoire Société et Consommation (ObSoCo) Participe en 2011 à la création de l’Observatoire Société et Consommation (l’ObSoCo), dont il assure la co-présidence. Membre de la Commission des comptes commerciaux de la nation et du Comité d’éthique de la publicité. La consommation de masse est à bout de souffle. Un autre modèle se met en place. Individualisation des comportements d’achat, montée en puissance du service, intégration des TIC sont les caractéristiques majeures de cette nouvelle consommation « sur mesure de masse ». Le commerçant devra adapter son offre et sa relation au client. Regard sur ce mouvement de fond avec Philippe Moati. Ce spécialiste reconnu du commerce et de la consommation est l’auteur de nombreux articles et rapports d’étude et de recherche. Derniers livres : « La nouvelle révolution commerciale », Editions Odile Jacob (2011) « L’Économie des bouquets », Editions de l’Aube (2008). La révolution commerciale Qu’entendez-vous par «révolution commerciale » ? Les révolutions commerciales, comme celles de l’industrie, sont dictées par les mutations du capitalisme et de la société. Elles surviennent tous les 40 ou 50 ans. Ce fut la révolution des grands magasins à la fin du XIXème siècle, puis celle de la grande distribution vers les années 1960 qui fut « la bonne idée au bon moment ». La France rentrait dans la production industrielle de masse. D’où la distribution de masse et l’industrialisation du commerce. Parallèlement, les 30 Glorieuses ont vu l’émergence d’une classe moyenne homogène. La population s’est développée dans les périphéries des villes. Les femmes se sont mises à travailler. Le pouvoir d’achat a augmenté. Le commerce « artisanal » qui fonctionnait avec la ménagère au foyer n’était plus en phase. Après la pénurie de l’après-guerre, l’abondance et le gigantisme des zones commerciales faisaient rêver. 42 Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 Nous n’en serions plus là ? Entre 1960 et aujourd’hui, la consommation par tête a triplé. Les besoins de base ont été couverts. Aujourd’hui, une nouvelle révolution commerciale arrive. La consommation est de plus en plus immatérielle. Les services représentaient 40 % de la consommation en 1960 : 60 % en 2010 (téléphone, Internet, tourisme…). Les comportements d’achat sont de plus en plus dictés par des facteurs socio-psychologiques. Les fondamentaux de la distribution de masse sont remis en cause. Pour 92 % des leaders du commerce physique interrogés par le Crédoc, les mutations à venir sont plus importantes que celles qui sont intervenues les 10 dernières années. Quelles sont ces mutations en cours ? est en marche ou de produits sur-mesure. Le marché de masse devient une accumulation de marchés de niches. Par exemple, dans l’alimentaire, la classification des magasins par taille (superette, supermarché, hypermarché.) est devenue caduque. Aujourd’hui, le panorama de la distribution se fait par thématiques : le prix (hard discount…), l’alimentation « bien–être » (bio…), le « direct du producteur », l’ethnique, la praticité (drive…). Mais cette évolution implique surtout un changement important des attentes des consommateurs dans le contenu de la relation commerciale qui doit être plus personnalisée, respectueuse du client et de sa singularité. Les attentes du consommateur évoluent également ? Nous passons d’une société de classe moyenne à une société d’individus où chacun se vit comme singulier. D’où l’attente La consommation est aussi une de gammes de produits élargies manière de satisfaire un système de valeurs souvent sous- Collabore à l’émission « Service Public » sur France Inter. Co-auteur (2007) d’un rapport et co-président (2008) d’un groupe de travail à la demande du Ministère de l’Économie. Blog : www.philippe-moati.com Quel sera le paysage du commerce dans dix ans ? Les professionnels du commerce que nous avons interrogés dans le cadre de l’étude du Crédoc envisagent trois scénarios. Celui du « règne du prix cassé », s’inscrit dans le sillage de la théorie de la roue de la distribution. La concurrence par les prix joue un rôle structurant. Il ne recueille que 13 % des avis des professionnels interrogés. Le scénario du « commerce de précision » met en scène un commerce qui prend acte de la diversité des attentes des consommateurs et généralise les stratégies de segmentation différenciation. 43 % des professionnels le jugent très probable. Ils sont aussi nombreux (44 %) à imaginer plutôt un scénario du « commerce serviciel ». Dans ce scénario, le commerce n’est plus centré sur l’achat pour la revente. Il devient apporteur de solutions car l’orientation client aboutit à la relation de service. Pour s’y préparer, le commerçant devra recourir aux nouvelles technologies pour affiner la connaissance des clients, pour tisser des liens plus denses avec ses clients, enrichir la palette des services proposés. Il passera du « marketing transactionnel » au « marketing relationnel » à grand renfort de TIC car le consommateur est de plus en plus équipé de prothèses numériques comme le PC, le téléphone mobile. Il est beaucoup plus informé que dans le passé où il était isolé, silencieux... C’est un consommateur malin qui prend la parole. çant doit partager des centres d’intérêt, des passions, des valeurs avec ses clients. Internet va l’aider à tisser une relation durable avec le consommateur. Il étendra la relation au-delà de la transaction jusqu’à garantir la continuité du service. A terme, le point de vente pourrait bien ne devenir qu’un show-rooom, un espace de démonstration, une agence de services qui fonctionnera en complémentarité avec d’autres formes de contact avec les clients (Internet, smartphone...). Comment le commerçant 69 % des professionnels du coms’adaptera-t-il ? Le commerçant doit apprendre à suivre l’évolution des attentes des consommateurs dans un contexte de concurrence renforcée par les tensions sur le pouvoir d’achat, l’amélioration de l’information des consommateurs et la concurrence croissante du e-commerce. La présence en ligne dans le cadre d’une stratégie multicanal semble s’imposer. Il convient également de valoriser ce qui fait la spécificité du commerce en magasin, la proximité, le contact humain, le conseil. Le commer- merce interrogés anticipent pour 2020 un renforcement du poids des petites surfaces de proximité. 3 sur 4 anticipent le recul des hypermarchés et 52 % celui des parcs d’activités commerciaux. 72 % pensent que le commerce va se renforcer dans les centresvilles petits et moyens. 47 % anticipent le développement du commerce rural (34 % sa stabilité). En réalité, ce grand retour de la proximité est déjà engagé. Propos recueillis par Alain Ratour jacentes aux comportements de consommation : l’individualisme, l’hédonisme, la « rassurance » liée aux préoccupations de santé, protection, assistance… la « reliance » ou nostalgie d’un lien social perdu. La défiance à l’égard du politique, de l’entreprise, du marketing, de « l’autre » se répand. Le consommateur est tiraillé entre des forces contraires : la raison et l’affectif, la logique individuelle – celle de celui qui gère son blog – et la logique collective – celle des réseaux sociaux. Toutes les tendances de la consommation s’y retrouvent. La logique individuelle et la raison donnent un « achat malin ». Couplée à l’affectif, elle crée l’achat compulsif. La logique collective et la raison alimentent une consommation « engagée »… www.maineetloire.cci.fr www.maineetloire.cci.fr Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 43 Réglementation Chèque-Vacances : aussi pour les Petites Entreprises Le Chèque-Vacances est facilement accessible aux entreprises de moins de 50 salariés dépourvues de comité d’entreprise. Pour le dirigeant, il présente un double intérêt : fidéliser les salariés et offrir un avantage social et économique non négligeable. L e Chèque-Vacances a fait ses preuves pour fidéliser, motiver et récompenser des salariés, aussi bien dans les grandes que les petites entreprises. Selon une étude de 2011, son taux d’attractivité auprès des salariés frôle les 70 %. Du côté des dirigeants de petites entreprises, il représente une solution pour favoriser le climat social notamment en période d’incertitude économique, tout en bénéficiant d’une exonération de charges : 16 % d’entre eux expriment leur intention certaine de le mettre en place dans leur entreprise, et 36 % envisagent de le proposer à leurs salariés. Le ChèqueVacances peut faire la différence au moment du recrutement dans les secteurs d’emploi tendus ou réputés difficiles (hôtellerie, restauration, BTP…). Avantages sociaux et économiques Tous les salariés peuvent accéder aux ChèquesVacances, y compris ceux des petites entreprises sans comité d’entreprise. Leur participation est plafonnée à 20 ou 50% selon leur niveau de revenus. Le ChèqueVacances présente également des avantages sociaux et économiques. Côté entreprise, il est exonéré de charges sociales et permet une déduction annuelle de 410 euros par salarié directement sur le bénéfice imposable. Côté salarié, il est exonéré de l’impôt sur le revenu. Une démarche simple pour le dirigeant Pour faciliter sa mise en place, l’Agence Nationale pour les Chèques-Vacances (ANCV) a créé une boutique en ligne pour les petites entreprises. Tout se fait par Internet. Le chef d’entreprise crée son compte, passe sa commande et règle par carte, chèque en se connectant sur le site www.ancv.com (rubrique « Employeur »). Il reçoit ensuite sous quelques jours ses Chèques-Vacances nominatifs, valables plus de deux ans, pour ses salariés et pour lui-même s’il est salarié de son entreprise. 1001 possibilités d’utilisation à portée de tous Transports, hôtels, campings, activités culturelles et sportives, colonies de vacances, parcs de loisirs, restauration… Les usages du Chèque-Vacances sont multiples pour les loisirs et les vacances. Ce titre de paiement, sous forme de coupures de 10 et 20 euros, est accepté par 170 000 professionnels du tourisme et des loisirs en France, y compris en Outre-mer. Les partenaires du ChèqueVacances figurent dans le « Guide des vacances et des loisirs », sur www.ancv.com. L’Agence Nationale pour les Chèques-Vacances intervient depuis 30 ans dans le champ de l’aide au départ en vacances. Cet établissement public s’appuie sur deux dispositifs complémentaires. Le Chèque-Vacances touche 3,7 millions de salariés, soit plus de 8 millions d’utilisa- teurs avec leurs familles. L’action sociale vers des publics fragilisés comprend des programmes d’aide au départ de personnes défavorisées et des dispositifs de financement du patrimoine du tourisme social (aides à la pierre). Représentant 20 millions d’euros, correspondant aux excédents de gestion générés par le ChèqueVacances, elle a bénéficié l’an dernier à 190 000 personnes. Modalités d’attribution du Chèque-Vacances Le Chèque-Vacances est un complément de revenus pour les salariés déductible du bénéfice imposable, exonéré de charges sociales (sauf CSG / CRDS et versement transport), dans la limite de 410 e par salarié et par an, net d’impôt pour le salarié. - pour l’employeur, 0 e de charges sociales et fiscales à concurrence de 30% du SMIC mensuel brut par salarié et par an, soit 410 e en 2012 (sauf CSG, CRDS et versement transport) - pour les salariés, un pouvoir d’achat supplémentaire sous la forme d’un complément de revenus, non imposable dans la limite d’un SMIC brut mensuel par an et par salarié Il concerne : - tous les employeurs relevant du code du travail ayant moins de 50 salariés, sans comité d’entreprise - tous les salariés de l’entreprise en CDI et CDD (de surcroit, de remplacement, saisonnier, d’apprentissage…) 44 Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 www.maineetloire.cci.fr Réglementation Affaires Décret relatif à la publicité extérieure, aux enseignes et préenseignes rieur à 152 500 €. Elle est calculée sur la valeur ajoutée produite par l’entreprise. Son taux est progressif et variable selon le chiffre d’affaires avec l’application d’une formule. L’administration fiscale vient de commenter dans une instruction l’ensemble des règles relatives à la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises, à l’exception de celles afférentes au calcul du chiffre d’affaires et de la valeur ajoutée qui sont exposées dans les instructions administratives 6 E-1-10 du 25 mai 2010 et 6 E-5-11 du 3 juin 2011. Ce décret prévoit notamment de réduire les formats des dispositifs publicitaires muraux, en fonction de la taille des agglomérations. Les publicités et les enseignes lumineuses devront être éteintes la nuit, entre une heure et six heures du matin, sauf pour les aéroports et les unités urbaines Instruction fiscale 6 E-4-12 du 9 de plus de 800 000 habitants, février 2012, BO impôts n° 15 du pour lesquelles les maires édicte- 14 février 2012 ront les règles applicables. Décret n° 2012-118 du 30 janvier 2012 relatif à la publicité extérieure, aux enseignes et préenseignes, JO n° 0026 du 31 janvier 2012 Accident survenu dans le Social Commercial Cumul emploi retraite et possibilité de céder son bail commercial La Cour de cassation a été appelée à se prononcer sur la possibilité pour une personne déjà à la retraite de céder son bail commercial, sans l'autorisation du bailleur, pour une activité autre que celle exercée (article L. 145-51 C. com.). La cédante se trouvait en situation de cumul de la retraite de base et d'une activité professionnelle dans les conditions ouvertes par la loi du 21 août 2003 portant réforme des retraites et elle était en mesure de demander à bénéficier de sa retraite complémentaire. Par conséquent, la Haute juridiction confirme l'arrêt de la cour d'appel qui a estimé que la cédante disposait du droit de céder son bail avec déspécialisation au profit d'un repreneur désirant exercer une autre activité. Cour de cassation, 3ème chambre civile, arrêt du 23 novembre 2011, pourvoi n° 10-25108 Fiscal L’administration précise les conditions générales d’application de la CVAE La cotisation sur la valeur ajoutée (CVAE) - qui remplace l’ancienne cotisation minimale de taxe professionnelle sur la valeur ajoutée - vise les contribuables dont le chiffre d’affaires annuel hors taxes est supé46 Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 cadre d'un détachement : qui est responsable ? Un salarié est détaché auprès d’une autre société pour un chantier de construction d’un hangar. Le salarié est victime d’un accident mortel sur le chantier. Son employeur également dirigeant de la société en charge du chantier est reconnu coupable du délit d’homicide involontaire. En outre, sa faute inexcusable est retenue par la juridiction de sécurité sociale. Cependant, la société qui employait le salarié étant en redressement judiciaire, le dirigeant est condamné, sur son patrimoine personnel, au paiement des conséquences financières de la faute inexcusable. Le dirigeant demande alors la condamnation de la seconde société en vue du remboursement par celle-ci des sommes qu’il est tenu de verser aux ayants droit de la victime. Cette demande est rejetée au motif : - d’une part, qu’aucune faute dommageable imputable à la société en charge du chantier n’était établie, - d’autre part, que la société qui employait le salarié avait conservé son autorité et son pouvoir de direction sur le salarié à l’occasion de ce chantier. Le détachement d’un salarié auprès d’une autre entreprise n’a pas pour effet de transférer la responsabilité d’une faute inexcusable de l’employeur si celui-ci conserve son autorité et son contrôle sur le salarié. Cour de cassation, 2ème chambre civile, arrêt du 16 décembre 2011, pourvoi n° 10-19238 Refus de reprendre le travail après un arrêt maladie : attention à la faute ! La Cour de cassation confirme, dans un arrêt du 20 octobre 2011, qu’un salarié, déclaré apte à la reprise du travail après un long arrêt pour maladie, peut être licencié pour faute grave s’il ne reprend pas son poste malgré les mises en demeure de son employeur. L’employeur a constaté que le salarié, qui n’était plus en arrêt de travail depuis le 31 octobre 2007 et avait été déclaré apte à son emploi par le médecin du travail, n’a pas repris son travail malgré les deux demandes de justification qu’il lui avait adressées. Il a alors décidé que son comportement rendait impossible son maintien dans l’entreprise et constituait un motif de licenciement pour faute grave. Cour de cassation, chambre sociale, arrêt du 20 octobre 2011, pourvoi n° 10-24059 Fusion des régimes complémentaires obligatoires d'assurance vieillesse des artisans et commerçants A compter du 1er janvier 2013, les régimes complémentaires obligatoires d'assurance vieillesse des artisans et des commerçants fusionneront. En conséquence, le taux de cotisation du régime sera fixé à 7 % sur la première tranche et 8 % sur la seconde tranche. Les taux de cotisation des régimes invalidité-décès seront diminués de 0,2 %. Un décret expose la mise en œuvre de ces dispositions. Décret n° 2012-139 du 30 janvier 2012 relatif à la fusion des régimes complémentaires d'assurance vieillesse des professions industrielles, commerciales et artisanales, JO n° 0026 du 31 janvier 2012 Exemple de requalification d’un CDD en CDI pour imprécision prud'homale afin de faire notamment requalifier son contrat de travail en un contrat à durée indéterminée (CDI). Les juges de la Cour de cassation accèdent à sa demande car le motif de recours au CDD n’était pas suffisamment précis au sens de l’article L.1242-12 du Code du travail. En conséquence, le contrat est bien requalifié en CDI. Cour de cassation, chambre sociale, arrêt du 19 janvier 2012, pourvoi n° 10-15756 Forfait jours, attention à la rédaction du contrat de travail Dans cette affaire, une salariée a été engagée par une entreprise de travail temporaire, selon deux contrats de mission successifs, pour être mise à disposition en qualité de responsable. Suite à la rupture de son contrat de travail, elle a notamment saisi les juridictions compétentes en paiement d'heures supplémentaires, de congés payés et de dommagesintérêts au titre du repos compensateur non pris. Les premiers juges l’ont débouté de sa demande aux motifs que tous les contrats de mission signés par la salariée font référence au "forfait jour" qui lui était appliqué en sa qualité de cadre lui accordant des jours de réduction du temps de travail. En conséquence, ces mentions suffisaient à déterminer le forfait appliqué, en compensation duquel elle bénéficiait des jours de RTT indiqués. Les juges de la Cour de cassation cassent cette décision en se basant sur l'article L. 3121-45 du code du travail en sa rédaction alors applicable. En application de cet article, l’employeur doit faire figurer dans le contrat de travail (ou un avenant) une clause relative à la convention de forfait jours et y préciser les conditions d’exécution du forfait. Or, en l’espèce, les premiers juges n’avaient pas vérifié si les contrats de mission mentionnaient le nombre de jours travaillés inclus dans le forfait, ne se basant que sur un renvoi à l’accord collectif. En conséquence, la convention de forfait n’est pas opposable à la salariée. Rupture conventionnelle : les formulaires cerfa sont modifiés Les formulaires cerfa relatifs à la rupture conventionnelle d’un contrat à durée indéterminée d’un salarié protégé ou non ont été modifiés. Désormais, il sera notamment possible de détailler davantage les informations relatives à la rémunération du salarié. Arrêté du 8 février 2012 fixant les modèles de la demande d'homologation d'une rupture conventionnelle de contrat de travail à durée indéterminée Rechute d’un accident du travail : les congés payés sont reportés Dans cette affaire, un salarié a été victime d'une agression sur son lieu de travail puis a été en arrêt de travail à deux reprises. Il a saisi la juridiction prud'homale de demandes tendant au paiement de sommes en indemnisation de congés payés non pris. Les juges de la Cour de cassation lui donnent raison. En application de la directive 2003/88/CE du Parlement européen, concernant certains aspects de l'aménagement du temps de travail, lorsque le salarié s'est trouvé dans l'impossibilité de prendre ses congés payés annuels au cours de l'année prévue par le code du travail ou une convention collective, en raison d'absences liées à une maladie, un accident du travail ou une maladie professionnelle, les congés payés acquis doivent être reportés après la date de reprise du travail. Ils doivent être à nouveau reportés quand le salarié s'est trouvé dans l'impossibilité de prendre l'intégralité des congés payés acquis en raison d'une rechute d'accident du travail. En l’espèce, le salarié avait bien été dans l'impossibilité de prendre l'intégralité de ses congés pour 2005, en raison, d'une part, du planning décidé par l'employeur organisant son temps de travail au cours de la première période de reprise du travail du mois de mars 2006, et, d'autre part, de l'opposition de ce dernier de reporter la prise des congés restant à l'expiration du nouvel arrêt de travail suite à une rechute d'accident du travail. Le salarié est donc fondé à percevoir une indemnité au titre de ses congés. Cour de cassation, chambre sociale, arrêt du 16 février 2012, pourvoi n° 10-21300 Harcèlement moral : être sûr des agissements avant de sanctionner Un employeur sanctionne, pour harcèlement moral, un salarié par une mise à pied de 3 jours. Cette sanction s’appuie sur les lettres de 3 salariées, non témoins des agissements incriminés, relatant les propos de la salariée victime du harcèlement. Considérant que l’accusation de harcèlement était infondée, le salarié obtient l’annulation de la sanction. Pour justifier sa sanction sur la base d’éléments présumant un harcèlement, l’employeur se fonde sur l’article L. 1154-1 du Code du travail qui prévoit que la charge de la preuve de harcèlement est supportée par la partie défenderesse. Autrement dit, par le salarié accusé de harcèlement. La chambre sociale rejette l’argument, au motif que cette disposition ne s’applique pas à l’employeur dans la mise en œuvre d’une sanction, celle-ci devant reposer sur la preuve de faits fautifs. Cette disposition du Code du travail ne concerne que les litiges de harcèlement portés en justice. Chambre sociale de la Cour de cassation, arrêt du 7 février 2012, pourvoi n° 10-17393, publié au bulletin Environnement Renforcement du Diagnostic de Performance Energétique depuis le 1er février 2012. Le ministère avait annoncé de nouvelles mesures pour améliorer et fiabiliser le diagnostic de performance énergétique (DPE). Un premier texte modifie les règles applicables aux diagnostiqueurs . L’arrêté du 13 décembre 2011 modifie les critères de certification des diagnostiqueurs en charge du DPE et les critères de certification des organismes d'accréditation. A titre d'exemple, les opérations de surveillance devront être réalisées à une périodicité différente et les vérifications à réaliser sont précisées. Les nouvelles dispositions entreront en vigueur le 1er février 2012. Arrêté du 13 décembre 2011 modifiant l'arrêté du 16 octobre 2006 modifié définissant les critères de certification des compétences en matière de diagnostic de performance énergétique et les critères d'accréditation des organismes de certification Introduction de l’annexe environnementale dans les baux commerciaux La loi Grenelle 2 du 12 juillet 2010 prévoit une obligation pour les baux conclus ou renouvelés portant sur des locaux de plus de 2 000 mètres carrés à usage de bureaux ou de commerces de comporter une annexe environnementale. L’annexe environnementale décrit les informations que se doivent mutuellement bailleur et preneur sur les caractéristiques des équipements et systèmes du bâtiment et des locaux loués, leur consommation réelle d’eau et d’énergie et la quantité de déchets générée. De plus, elle contient le bilan de l’évolution de la performance énergétique et environnementale et un programme d’actions visant à améliorer les performances du bâtiment et des locaux loués. Les dispositions du décret s’appliquent aux baux conclus ou renouvelés à partir du 1er janvier 2012 et, à compter du 14 juillet 2013, à tous les baux en cours. Décret n° 2011-2058 du 30 décembre 2011 relatif au contenu de l’annexe environnementale mentionnée à l’article L. 125-9 du code de l’environnement, JO n° 0303 du 31 décembre 2011 Dans cet arrêt, un salarié a été engagé dans le cadre d'un contrat à durée déterminée (CDD) de six mois, renouvelable une fois, conclu "pour faire face à une mission ponctuelle". A la Cour de cassation, chambre fin de la relation contractuelle, sociale, arrêt du 11 janvier 2012, le salarié a saisi la juridiction pourvoi n° 09-42325 www.maineetloire.cci.fr www.maineetloire.cci.fr Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 47 NOUVELLES ENTREPRISES Industrie Chris B Design Création, conception et fabrication de meubles et objets décoratifs sur mesure ou en séries 1 place de la République, Cholet Gérant : Christian Bourdon Communication Graphic Communication Anjou Création et impression de tous documents (marquage de véhicules, panneaux publicitaires...), sites Internet 41 rue du Docteur Guillot, Montreuil-Bellay Gérant : Christian Gourdon Imaginative process Bureau de fabrication et de conseil dans les industries graphiques 10 rue de l'Evre, La Chapelle-du-Genêt Président : Claude Pasquier Impact Signalétique Conception et réalisation d’enseignes et signalétique 12 rue du Val d’Authion, La Daguenière Gérant : Cyril Le Moal 48 Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 Triade Comptafun Dolmas Etudes Prestations de services aux entreprises dans le domaine Marketing et Communication 17 rue Dupetit-Thouars, Saint Martin-de-la-Place Gérante : Patricia Martin Expertise-comptable 10 rue du Bosquet, Saint Sylvain d’Anjou Gérant : Emmanuel Elineau WebLight Edition et vente de sites Internet. Agence de référencement et de communication web. Création et gestion de boutiques en ligne 28 route de Saumur, Saint Jean-des-Mauvrets Gérant : Arnaud Lemasson Conseil et formations en management, stratégie, marketing, production, RH, organisation, management et développement de projets, études économiques et financières 15 route de l’Aulnerie, Briollay Gérant : Bruno Rollin Bureau d’études (plans, métrages, études de sols pour l’assainissement autonome....) 26 bis rue de Bretagne, Le Fuilet Gérants : Laurent MaleingeDenecheau et Anthony Subileau Technique Auréal H.T.M.I. Maintenance industrielle, installation, vente de machines et pièces détachées et activité s’y rapportant Le Plessis Lambert, Valanjou Gérant : Hervé Touret Conseil A.C.C.T.I.F. Audits, contrôles et conseil en gestion ; inspection des hébergements touristiques ; formation 3 rue Jean Lecuit, Angers Gérant : Olivier Guichard Help Business Accompagnement et conseil en stratégie marketing et de communication des entreprises 1 rue du Colonel Artemieff, Faveraye-Mâchelles Gérante : Pascale Humbert DB Conseil Assistance Conseil et assistance technique en matière de bâtiment, génie civil et travaux publics. Ingénierie, audit, suivi de chantiers. Formation professionnelle 13 rue Paul Gauguin, Les Ponts-de-Cé Gérant : Denis Brouard Commercial Néoréseau Conseil et développement de réseaux commerciaux 23bis rue des Vignes, Pellouailles-les-Vignes Gérant : Jérôme Chauvin TIC CAO Formaconsult Formation, consulting et services en informatique CAO et DAO 15 rue du Château d’Eau, Trémentines Gérant : Joseph Corsi www.maineetloire.cci.fr © Bertrand Bechard DECOUVERTE Anjou Vélo Vintage : Pour faire de la petite reine une Impératrice, il manquait en Anjou, terre de prédilection du vélo avec sa Fête éponyme annuelle, une manifestation originale et décalée. Vœu exaucé avec brio en 2011 avec l’Anjou Vélo Vintage, randonnée vélo rétro promise encore cette année à de belles émotions. A vant de lire cet article, prenez une paire de lunettes, non pour voir un film en 3D mais en version colorisée, un film qui pourrait fort ressembler à « Jour de fête » de Jacques Tati. Le 19 juin 2011, c’était jour de fête pour la petite reine en Anjou. Chaque année, les Angevins attendent leur Fête du Vélo en Anjou à l’instar d’Antoine Blondin - écrivain, grand suiveur de la caravane du Tour de France et célèbre pour ses éditoriaux dans « L’Equipe » - qui 50 Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 disait attendre la grande boucle 11 mois sur 12. Fort de l’engouement constaté pour cet événement, le Conseil général de Maine-et-Loire a organisé, le même jour, à Saumur, l’Anjou Vélo Vintage, une manifestation réservée aux vélos d’antan. Dire que la première édition a remporté un vif succès est un euphémisme : 517 participants, 36 départements et plusieurs nationalités représentées (Royaume-Uni, Nouvelle-Zélande, Japon, Etats-Unis…). et si vous changiez d’ère ? Une belle énergie = un enthousiasme fédérateur Insolite et bientôt, incontournable Des dandys, moustaches relevées, canotiers sur la tête… De grosses lunettes fixées sur les casquettes, des maillots rayés façon abeille, des robes à pois, de larges capelines pour protéger un teint de porcelaine… En 2011, ils étaient plus de 500 à avoir adopté la « Vélo vintage attitude » et enfourché cycles et biclous (dont les critères de participation sont de ne pas avoir de cale-pied automatique, de manettes de dérailleurs fixées au guidon et d’être antérieurs à 1987, date de l’arrivée des pédales automatiques). Cette première édition se voulait aussi « branchée », ouverte aux « fixies » (vélos à pignon fixe), très en vogue dans les grandes métropoles euro- péennes. Fort de ce large succès, le Conseil général s’attèle à préparer la deuxième édition avec encore plus d’enthousiasme. Sur leur agenda 2012, ils ont déjà noté les samedi 23 et dimanche 24 juin. Ils ? Les 95 % qui ont répondu à une enquête de satisfaction après la 1ère édition de l’AVV (*). A l’instar de l’« Eroïca » en Italie qui rassemble 3 000 participants (LA référence européenne en matière de randonnées vélo rétro), les organisateurs nourrissent pour cette manifestation angevine de grandes ambitions. Le challenge pour 2012 ? « Accueillir 1 000 participants www.maineetloire.cci.fr Nul besoin d’une boule de cristal pour prédire l’avenir de l’AVV. Si l’émulation de cette manifestation est fédératrice, elle ne doit rien au hasard car un tel rassemblement suppose une préparation de champion cycliste. Les organisateurs ont déployé force et énergie pour faire de ce rendez-vous une totale réussite, sollicitant des partenaires financiers, organisant des temps forts pour lancer l’événement (invitation à Paris de la « crème » cycliste, de la presse sportive, conférences de presse locales, achats d’espaces dans des magazines nationaux et européens spécialisés, large couverture médiatique le jour J avec présence des plus importants médias – en direct du 13 h du JT de TF1 - , contacts avec les clubs de vélo et les entreprises conviées à proposer à leur personnel un rendez-vous hors des sentiers battus). Point d’orgue de ce lancement, la Soirée Vintage, samedi soir, où partenaires financiers, entreprises, journalistes, organisateurs se retrouvent dans un cadre prestigieux. « Notre volonté : faire connaître l’événement et le territoire pour donner une autre image de l’Anjou ». En 2011, des entreprises ont répondu présentes, en qualité de partenaires financiers et de participants. Parmi elles, la Poste et la banque Arkéa (dédiée au financement des acteurs institutionnels). www.maineetloire.cci.fr et faire de cet événement un rendez-vous incontournable » selon Jacques Hy, Vice-Président du Conseil général. Comme en 2011, trois boucles seront proposées au départ de Saumur (30, 50 et 100 kms). Top départ des festivités le samedi, place de la République, au cœur du « village » de l’AVV dans une atmosphère au charme d’antan : brocante de vélos et d’accessoires anciens, exposition de véhicules de collection (Tractions, Aron, Bugatti…) qui feront partie de l’inéluctable caravane publicitaire. Cette année, un musée éphémère du vélo présentera des pièces de collection ayant appartenu à des cyclistes de renom. Un concours d’élégance sera organisé. « Certains font beaucoup d’efforts vestimentaires ». Pour les participants, l’aventure commence le dimanche matin. Chacun se voit remettre une gourde collector, une besace vintage. A l’intérieur, un carnet de route présentant les centres d’intérêt du circuit, une carte IGN, de petites galettes d’un certain Saint-Michel et du saucisson Cochonou, incontournable partenaire des épopées cyclistes avec sa charmante deuche couleur vichy. « Il y a une convivialité que l’on ne trouve pas sur d’autres manifestations plus généralistes. Les participants sont des gens qui aiment l’esprit vélo, l’esprit « club » sans être des inconditionnels de vélo vintage. Ils ont envie de passer un moment entre amis ». Les voilà, prêts à s’élancer sur leurs vélos de course Gitane, sur leurs biclous au carter de chaîne en forme d’aile, sur un triporteur, sur une triplette ! Le parcours est jalonné d’étapes qui sont autant d’occasions de découvrir la richesse du patrimoine local et gastronomique (les caves de Parnay, le village troglo de Turquant…). Pour reprendre des forces, ni barre de céréales, ni de « power » soda, mais des produits locaux (fromages, cochonnaille, nectar de Bacchus). A l’issue de la randonnée, tous se retrouveront cette année pour la pause-déjeuner au pied du château de Montsoreau. Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 51 © Coralie Pilard DECOUVERTE Et si vous partagiez autre chose que des notes de service ? 52 Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 La pétulance de Jean-Michel Royo pour décrire la 1ère édition vous fait regretter de ne pas y avoir participé. « C’était très sympathique : l’animation pendant ces deux jours, les étapes de ravitaillement… On mange bien chez vous ! Sans oublier la soirée VIP qui a permis de rencontrer d’autres entreprises et de nouer des contacts ». Marianne Bourgeois (*) AVV : Anjou Vélo Vintage Rejoignez le peloton : Anjou-velo-vintage.com Mail : [email protected] Tél : 02 41 81 43 86 port idéal pour faciliter le contact. Pendant la randonnée, tous se retrouvent logés à la même enseigne ». « Vous avez une région superbe. Il faut la faire connaître davantage ! », ainsi parle l’enthousiaste directeur commercial d'Arkéa Banque Entreprises et Institutionnels, Jean-Michel Royo. « Comment ne pas répondre à un événement aussi insolite, convivial d’autant plus lorsque vos interlocuteurs font preuve d’un tel entrain ? ». C’est ainsi que 15 collaborateurs venant de Paris, Nantes, Rennes, © Thierry Gintrand Hormis les classiques « dépassements de soi », l’opportunité de vivre un moment insolite entre collègues est rare. L’AVV se distingue de tout ce qui peut exister en la matière. « Nous proposons à nos partenaires financiers et aux entreprises des « packs incentives » (flotte de vélos vintage à disposition, maillots floqués aux couleurs de l’entreprise, espace VIP sur le village, soirée VIP…). Ces packs leur offrent une excellente visibilité, tant sur l’événement que sur les supports. En 2011, la Soirée Vintage avait réuni 80 personnes et autant d’opportunités d’échanges. Le vélo est un sup- Brest se sont retrouvés pour partager ce que Jean-Michel Royo appelle « un moment privilégié ». Mobiliser une équipe autour d’un challenge, c’est une expérience très fédératrice. Aider à réparer un pneu crevé… cela peut également renforcer l'esprit d’équipe. Cette année, les « Arkéaniens » seront de retour. « La Poste était la première équipe en nombre de participants (30). Notre objectif : leur voler la vedette. Nous souhaitons aussi convier nos clients. Un rendez-vous comme celui-ci contribue à renforcer la proximité et à partager autre chose qu’un simple contrat ». Pour ce faire, la Banque relaie l’information régulièrement sur son blog (www.leblogdesinstitutionnels.fr). www.maineetloire.cci.fr transactions commerciales COMMERCE ALIMENTAIRE Boulangerie-pâtisserie Sté Milk & Roses Prêt-à-porter féminin 45 rue Saint Laud, Angers 45 000 € La Caravelle Les Délices d’Adeline Tabac, presse, librairie 117 rue Bressigny, Angers 65 000 € C.C. du Bois du Roy, Avrillé 200 000 € Le Fournil de Pruniers Château d’Ax 1 rue du Petit-Vivier, Bouchemaine 70 000 € 13 rue Saint Pierre, Saumur 275 000 € Articles d’ameublement, décoration, aménagements intérieurs et extérieurs 130 avenue du Maréchal Leclerc, Cholet 200 000 € Au Chant du Blé Josy Fleurs Sarl Dessevre 24 rue Roger-Salengro, Trélazé 160 000 € Alimentation générale Viveco Rue Nationale, Le Mesnil-en-Vallée 32 000 € Fabrice et Christelle Sourice 1 place de l’Eglise, Saint Aubin-de-Luigné 3 000 € Chaussure, maroquinerie, bijoux et accessoires 43 rue Saint Jean, Saumur 52 000 € Sté S.S.L. Officine de pharmacie 3 rue Henri-Régnier, Seiches-sur-le-Loir 1 612 000 € Cafés-bars La Bascule La Bascule, Andard 230 000 € Le Petit Ralliement 2 rue des Fontaines, Doué-la-Fontaine 80 000 € 113bis avenue René Gasnier, Angers 465 000 € Cycles Zen Le Collin’s Vente de cycles, matériel de sport et de loisirs 18 rue de l’Epinay, La Bohalle 70 000 € Plaisance Cycles Motoculture 8 place du Souvenir, Somloire 92 000 € Réparation et vente de cycles, motocycles et matériel de motoculture 1 rue de la Sellerie, Le Lion d’Angers 40 000 € Divers De l’atelier au jardin Proxi Alimentation Jeune star 15bis bd Foch, Angers 65 000 € Le Booster 182 avenue Patton, Beaucouzé 230 000 € Le Café de la Mairie 3 rue de la Rôme, Champtocé-sur-Loire 50 000 € Val de Moine 44 rue Charles-Coubard, Cholet 144 000 € 16 route d’Angers, Les délices de Malik Saint Barthélemy d’Anjou Le Relax Fruits et légumes secs, olives MIN, avenue Jean-Joxé, Angers 30 000 € COMMERCE non ALIMENTAIRE La Clairière Vente de plantes, graines, engrais et animaux de compagnie 1bis bd Descazeaux, Angers 30 000 € 54 Anjou Eco - n°24 - Avril 2012 35 100 € Espace Deco Vente de papiers peints, pose de revêtements muraux et sol, peinture C.C. Leclerc, Sainte Gemmes d’Andigné 145 000 € Mad’Gik Vidéo Vente de jeux vidéos neufs et d’occasion, matériels informatiques 70 rue Saint Nicolas, Saumur 12 rue d’Anjou, Saulgé l’Hôpital 45 000 € Pierre Noël Coue 58 rue René-Mabileau, Saumur 72 000 € RESTAURATION La Toscane 17 rue Saint Laud, Angers 480 000 € Daara 3 rue Corneille, Angers 40 000 € Panda Wok 3 avenue EdmondMichelet, Cholet 280 000 € Au relais de Martigné Le Moulin de Villeneuve, Martigné-Briand 55 000 € La Boule d’Or 3 place de l’Eglise, La Meignanne 220 000 € Crepevasion 45 rue Nationale, Les Rosiers-sur-Loire 23 500 € Auberge de la Mairie 84 rue Louis Pasteur, Trélazé 180 000 € Hôtel-Restaurant L’Hôtel des Biches 2 rue d’Anjou, Nuaillé 245 000 € Faim D’Loup 17 place de la République, Segré 129 600 € SERVICES Coiffure et esthétique Kamal Sifi Place de l’Europe, Angers 32 000 € Atypik 12 rue Port-la-Vallée, Blaison-Gohier 9 000 € Evolution Coiffure C.C. de l’Astrée, Chemillé 115 000 € Aubance Beauté Institut 34 route de Cholet, Mûrs-Erigné 45 500 € Clin d’œil Beauté 29 rue Pierre de Romans, Yzernay 30 000 € DIVERS El Immo Agence immobilière 1bis rue des Fontaines, Doué-la-Fontaine 15 avenue David d’Angers, 18 500 € Saumur 228 000 € Le Nouveau Terminus Plus un pli Nathalie Restauration rapide Chez Amine 53 rue Jules Guitton, Angers 80 000 € Lili Gourmande 2 rue Saint Denis, Angers 51 000 € Pressing teinturerie nettoyage 10 rue de la Libération, Longué-Jumelles 60 000 € Source : Annonces Légales (le nom indiqué est celui de l’enseigne actuelle ou celui de l’acquéreur) parues dans Le Courrier de l’Ouest, Ouest-France et L’Anjou agricole. Vous allez céder votre entreprise et vous ne souhaitez pas que l’avis de la cession et son montant soient publiés dans « Anjou Eco ». Tél. : 02 41 20 54 04 - E-mail : [email protected] www.maineetloire.cci.fr