Anjou Eco N° 24

Transcription

Anjou Eco N° 24
N°24
Bimestriel - Avril 2012 - 3 
Magazine économique de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Maine-et-Loire
Bâtir l’avenir
avec
les BRICS
P.36
Le monde des enchères :
des ventes à prix « marteau »
P.30
Sylvie Chailloux, Textile du Maine
Un atelier au service du luxe
P.14
Philippe Moati,
La révolution commerciale
est en marche
P.42
www.maineetloire.cci.fr
Agenda
AVRIL
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14e Salon angevin du Livre ancien
31 mars et 1er avril
Centre culturel Jean Carmet,
Mûrs-Erigné
thème « les vieux métiers »
organisateurs : association culturelle de Mûrs-Erigné et
Médiathèque Jean Carmet.
Foire Internationale Nantes
La Beaujoire
Du 6 au 16 avril
Parc des Expositions de la
Beaujoire
Thème : « Le jardin »
Organisateur : Expo Nantes
Atlantique - Nantes
Tél. : 02 40 52 08 11
www.foiredenantes.fr
Foire d’Angers
Du 21 au 29 avril
Parc des expositions d’Angers
Thème : « Le Mali,
terre du peuple Dogon »
Organisateur :
Angers Expo Congrès - 49044 Angers Cedex - Tél. : 02 41 93 40 40
www.angers-expo-congres.com
www.maineetloire.cci.fr
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17e édition des Journées
Nationales du livre et du vin
13 mai
Saumur
Thème : l’ivresse de la liberté
Dédiées à l’acteur, Jean Carmet, ces journées se situent à la croisée
de deux grandes activités qui font la renommée de la France : sa
littérature et son vin.
Organisateur : Bouvet-Ladubay
Tél. : 02 41 83 83 90
13e Festival BD
2 et 3 juin
Montreuil-Bellay
Invité d’honneur : Philippe Xavier.
« La Boîte qui fait beuh »
organisera un concours de bande
dessinée ouvert au public
Tél. : 02 41 52 32 39
www.aucoeurdesbulles.com
12e édition
Carrefour International du Bois
Du 6 au 8 juin
Parc des Expositions de Nantes
Organisateur : Carrefour International du Bois – Nantes
Tél. : 02 40 73 60 64
www.exponantes.com
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
3
N°24
Magazine économique de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Maine-et-Loire
Éric Groud
Président de la Chambre
de Commerce et d’Industrie
de Maine-et-Loire
SOMMAIRE
­­­­Enquête
36 Bâtir l'avenir
Editorial
avec les BRICS.
L
Chailloux
14 Sylvie
Textile du
Maine
Montilliers
32
La fidélité ,
« à la carte »
03 Agenda
Sylvie Chailloux, Textile du Maine,
16 Regard
24 Actualités - Contacts
05 Editorial
06 Actualités
50
et si vous changiez d'ère ?
19 Regard
Pascal Franchomme, Arbora, Torfou
20 Regard
Julien Humeau, Oxygen, Beaupréau
21 Actualités
23 Regard
Jean-Christophe Toux, G.D.I.,
04 Sommaire
Découverte
Anjou Vélo
Vintage :
42
­­­­Enquête
14 Regard
Montilliers
François Pourcher, Franic,
St-Lambert-du-Lattay
Anjou Eco est édité par la Chambre de Commerce et d'Industrie de Maine-et-Loire
8, boulevard du Roi René - B.P. 60626 - 49006 Angers cedex 01 - Tél. : 02 41 20 49 00 Directeur de la publication : Eric Groud - Rédacteur en chef : Alain Ratour - Secrétaire de
rédaction : Dominique Gruson - Assistantes rédactrices : Isabelle Baudry et Nadège Lardier Ont collaboré à ce numéro : Marianne Bourgeois et Linda Kaluzny-Pinon - Conception et coordination : Atmosphère 02 41 66 83 38 - Photographies : Alain Chudeau
et CCI - Publicité : Maine Editions 02 43 24 23 42 - Impression : Setig Palussière
02 41 66 60 09 - Routage : Ouest Routage 02 41 42 35 25. Bimestriel
(5 numéros par an : Janvier - Mars - Juin - Septembre - Novembre) - Tirage : 25 000 exemplaires. Dépôt légal : Mars 2012. N° ISSN :
1959-5379 - Numéro : 3 E. Abonnement annuel : 15 E auprès de la CCI.
Beaufort-en-Vallée
26 Regard
P ierre Chardon, S.P.A.M.A.,
Le Plessis-Grammoire
27 Actualités - Contacts
32 Enquête
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
Philippe Moati
La révolution
commerciale
est en marche
40 Enquête
Le monde des enchères :
des ventes à prix « Marteau »
42 Dixit
Philippe Moati
Professeur d’économie à l’Université
Paris-Diderot et cofondateur de
l’Observatoire Société et
Consommation (ObSoCo)
44 Réglementation
48 Nouvelles entreprises
50Découverte
Anjou Vélo Vintage :
et si vous changiez d’ère ?
54 Transactions commerciales
Le chemin de la réindustrialisation
Notre économie doit se réindustrialiser. Elle ne se développera pas avec les
seuls services à la personne, la construction ou la distribution. Les nouvelles
technologies qu’il sera essentiel d’intégrer ne représenteront qu’une part très
minoritaire du nombre d’emplois à créer. Il est illusoire de fonder des espoirs
sur l’arrêt des délocalisations ou la relocalisation d’activités parties à
l’étranger à la recherche de coûts plus bas ou de plus grande proximité des
marchés émergents.
La réindustrialisation a pour enjeu la création des emplois de demain. Elle
doit être pensée en logique de combinaison filières et marchés. La dynamique qui se noue autour des pôles et clusters est une force pour le
Maine-et-Loire. Ce sont 70 000 emplois qui sont concernés, portés par des
entreprises engagées dans des programmes les unissant aux grandes écoles
ou à l’université. Plus que jamais, cette collaboration université, recherche
et entreprise est nécessaire. Les entreprises, même concurrentes en
produits ou services, doivent pouvoir s’unir pour préparer leur avenir. Cette
approche solidaire permettra d’ailleurs d’éviter d’opposer les PME aux
groupes, l’industrie aux services. Plus que jamais, chacun a besoin de
l’autre, chacun a besoin de tous.
La CCI de Maine-et-Loire accompagne largement ces coopérations interentreprises et entend poursuivre et renforcer ses efforts dans cette voie.
La fidélité « à la carte »
36 Enquête
Éric Groud
Président de la Chambre de Commerce et
d’Industrie de Maine-et-Loire
Bâtir l’avenir avec les BRICS
Publication en accès sur le site Internet de la CCI : www.maineetloire.cci.fr
4
Dixit
a campagne présidentielle a relancé le débat sur la France et le déclin
de son industrie. Une fois connu le résultat des urnes, cette sollicitude des hommes politiques se poursuivra-t-elle ? Il faut le souhaiter
vivement tant l’érosion de notre compétitivité industrielle a atteint un niveau
alarmant. La part du secteur secondaire dans le Produit Intérieur Brut est
tombée de 24 à 14 % en 10 ans. 30 % de son emploi industriel a disparu
depuis la création de l’euro pour cause de concurrence par des produits plus
innovants et moins chers. L’entreprise industrielle est par nature vulnérable.
Ses marges sont plus faibles que celles des services. Elle est très exposée
aux trous d’air de la conjoncture qui se répercutent sur les commandes. Elle
est gourmande en capital par l’investissement dans des machines. Quant à
sa trésorerie, elle est aussi plus sensible chez l’industriel que chez le distributeur. Cet ensemble pèse lourd sur les entreprises. N’y rajoutons pas des
contraintes administratives et réglementaires qui retardent les adaptations
nécessaires et handicapent la compétitivité.
www.maineetloire.cci.fr
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Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
5
Actualités
NS Création
Empreinte Moi, la griffe qui
éclaire St-Léger- marque sa différence
des-Bois
Nicolas Simier, ingénieur dans le
domaine de l’industrie, a créé sa
société en octobre dans le secteur du luminaire d’intérieur. NS
Création, à St-Léger-des-Bois,
lance une première gamme de
luminaires composée de lampes
à poser et de lampadaires, dans
un style moderne et aux lignes
épurées.
Ce jeune chef d’entreprise s’est
adjoint le savoir-faire de son
père, Jean Simier, en matière de
pliage métallique, ainsi que la
mécano-soudure
aluminium,
acier, laiton. « Sculpteur à ses
heures perdues, mon père m’a
transmis ce goût du design et sa
passion pour le façonnage des
métaux » précise-t-il. NS Création
réalise la conception, la commercialisation ainsi que la production
de ces produits. Confectionnées
en petites séries, ces lampes
s’adressent à une clientèle régionale, mais aussi nationale. « Dans
un premier temps, nous allons
proposer d’élargir notre gamme
deux fois par an. Il s’agit de favoriser des modèles originaux en
petite série, fabriqués en France,
au dépend d’une production de
masse. Notre clientèle recherche
des modèles personnalisés, qui
donneront du caractère à leur
intérieur. La lumière est une
source infinie de possibilités
décoratives et architecturales,
modelable à volonté à travers
des lampes murales, suspensions, lampadaires. » précise
Nicolas Simier. Avant le lancement, 10 mois de préparation
avaient été nécessaires pour
l’étude de marché (évaluation
des besoins en supports de communication, des lignes de
produits, de la production,…)
Actuellement, NS Création est
présente dans une dizaine de
points de vente dans l’Ouest de
la France.
www.nscreation.fr
8
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
Des matières nobles, douces
(popeline de coton, lin…), des
modèles exclusifs en séries
limitées et depuis peu, du surmesure, telle est l’ADN d’Empreinte
Moi, marque de vêtements pour
hommes et femmes, dirigée par
Sébastien Château.
Un parti pris, hautement qualitatif,
et un credo, celui du « Made in
France ». « Il est essentiel de
travailler avec des partenaires
français, garants de la qualité et
du savoir-faire ». Disponible sur
le site de vente en ligne éponyme
www.empreinte-moi.com, sur rdv
au show-room à Angers ou sur le
lieu de travail (pour les prises de
mesure), les vêtements de la
ligne Empreinte Moi sont tous
réalisés en séries limitées ou, à la
demande, sur mesure, pour
garantir la qualité de la confection et l’originalité du vêtement.
Ce choix de la série limitée est
une réelle volonté de la marque
d’offrir une ligne de vêtements
haut de gamme à des prix abordables. Empreinte Moi, ce sont
aussi des services exclusifs proposés aux entreprises, comme la
personnalisation haut de gamme
de chemises sur mesure, du choix
de la coupe, aux matières,
jusqu’au fil utilisé. Dans les
années à venir, Sébastien Château
ambitionne d’étoffer la gamme,
et à plus long terme, de développer des franchises pour accéder à
la reconnaissance de la marque.
A ce jour, l’enseigne est distribuée dans une boutique à
Angers, ainsi qu’au Mans.
Implanter la marque en dehors
de l’hexagone ? Oui mais pas à
n’importe quel prix : « Je veux me
reconnaître dans ma clientèle,
incarner une marque, synonyme
de valeurs ».
Attention, enfant à bord
Dans le cadre de Nova Child, la
Région des Pays de la Loire a
alloué 75 650 euros à GPI
Forankra et 156 006 euros à
Dorel pour leur participation
commune au projet de
recherche liée à la sécurité des
enfants en voiture.
Située à La Bohalle, GPI Forankra
est spécialisée dans les systèmes d’arrimage textiles - sangles
et filets d’arrimage - pour l’industrie aéronautique et travaille
également sur des systèmes
destinés à améliorer la protection de l’enfant dans le cas de
chocs frontaux. Dorel est le
premier groupe mondial pour les
produits de sécurité de l’enfant
(sièges auto, poussettes).
L'objectif du projet ProETech est
d’augmenter le niveau de sécurité, proposé par un dispositif
de retenue pour enfants. L’idée
maîtresse pour arriver à ces
résultats est de transposer des
technologies développées pour
la protection des adultes dans le
domaine de la sécurité enfant.
Pour piloter les recherches, un
travail complémentaire entre
EX press
Imprimerie : reprise et
site commun pour PlotPGR
L'Imprimerie Plot (Ecouflant) a
été rachetée par Dominique de
Mijolla, président de l'imprimerie
PGR située près de la gare
d’Angers. L’activité sera concentrée sur le site d'Ecouflant,
boulevard de l'Épervière sur la
zone industrielle. Norbert Plot
restera encore deux ans en tant
que directeur technique avant
son départ en retraite. La
nouvelle entité représente
45 salariés et plus de 6 millions
d'euros de chiffre d'affaires.
« C'est une logique de taille critique et de complémentarité »,
précise Dominique de Mijolla.
Préparation de commandes
réorganisée chez
Longchamp
Longchamp va s'étendre de
20 000 m² supplémentaires sur
son site de Segré, le plus important en France. Le nouvel édifice
recevra son dispositif de picking
(préparation de commandes) :
système de convoyage pour
l’acheminement des bacs, lancement de commandes automatisé,
prélèvement par radiofréquence...
Les différents produits fabriqués
en France et dans le monde y
seront acheminés avant d’être
expédiés dans plus d’une centaine de pays. La livraison est
attendue fin 2013, début 2014.
Les 10 000 m² actuellement
occupés par le picking seront
dévolus au stockage des matières
premières et des accessoires.
Longchamp a réalisé en 2011 un
CA d’environ 391 millions d'euros. contre 321 millions en 2010
(et 260 millions en 2009). Le site
de Segré emploie 380 salariés
permanents et une vingtaine d’intérimaires.
simulations numériques et
essais physiques sera réalisé.
D’une part, le projet proposera
l’utilisation de systèmes déclenchés, d’autre part, ProETech
étudiera l’intégration de systèmes d’absorption d’énergie
que ce soit pour le choc frontal
ou le choc latéral. Au final, le
projet aboutira au développement d’un siège enfant prototype
intégrant
plusieurs solutions
optimisées et servira de base
pour une future gamme de
sièges enfants.
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Actualités
Actualités
LINAK France, prix de l’Exportation 2011 de la
Chambre de Commerce franco-danoise
Verner Hansen recevant le Prix de l'Exportation à Copenhague en présence de l'ambassadrice de France
La Chambre de commerce francodanoise a remis le prix de
l’Exportation à Verner Hansen,
directeur général de la filiale française du groupe danois LINAK. Le
groupe danois LINAK détient 50%
des parts de marché dans le monde
pour la conception et la fabrication
de systèmes de vérins linéaires
électriques. La marque est particulièrement présente dans le secteur
hospitalier et le mobilier ergonomique. Notamment 50% des
postiers français sont équipés avec
un poste de travail assis / debout
piloté électriquement. L’industrie et
les grands équipements de production d’énergie verte se sont révélés
également porteurs. C’est la concentration importante de fabricants
d’applications médicales dans
l’Ouest qui avait motivé le choix de
Beaucouzé en 1995 pour l’implantation de la filiale France. L’entreprise
y dispose d’une plate-forme de
1 500 m2 pour recevoir les systèmes
de vérins électriques en provenance
du Danemark. Elle en commercialise
quelque 150 000 par an et assure le
support technique pour la France,
mais également l’Espagne et le
Portugal. LINAK France a toujours
profité largement de la croissance
régulière du marché tricolore. Elle
s’est renforcée, passant de 3 à 20
collaborateurs. Elle a développé les
ventes du groupe dont elle assure
environ 7 % du chiffre d’affaires
total (plus de 19 millions d’euros
sur 275 en 2011).
www.linak.fr
L’Huilerie Vernoilaise reçoit
le prix d’excellence
Décerné aux femmes et hommes pour
la qualité exceptionnelle et constante
de leurs produits, le prix d’excellence
au concours général agricole est une
récompense rare.
L’Huilerie Vernoilaise, dirigée par
François Delepoulle et James
Lorieux, fait partie des 34 à recevoir
ce prix en 2012. Depuis 1953, cette
entreprise familiale de Vernoil-leFourrier perdure la tradition et
produit de l’huile de noix de qualité, résultat du choix de la matière
première. Les cerneaux de noix utilisés proviennent à 100 % des Pays
de la Loire. L’huilerie a reçu le verdict
10
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
du concours général agricole pour
son lot d’huile de noix avec
l’obtention de la médaille d’or pour
2012 : 4 années de présentation et
4 médailles dont 2 d’or prouvant
encore une fois leur savoir-faire. A
noter également le développement
de la gamme de farine de pêche
sous la marque « Puissance pêche »
qui permet de valoriser les tourteaux
(résidu du pressage des graines)
dans des produits de qualité répondant à une demande de pêcheurs
avertis. La politique de l’entreprise :
« produit de qualité, clients respectés ».
www.huilerie-vernoilaise.com
Baudon peint
au féminin
« Je ne fais pas de discrimination positive, ni pour les
femmes, ni pour les hommes.
Nous recrutons avant tout des
employés et ce sont les qualités
humaines
et
les
compétences professionnelles
qui priment ». Pour la seconde
fois (2009 et 2011), François de
la Hautière, dirigeant des établissements Baudon à Cholet, a
vu son engagement salué par
le trophée régional « Bâtir au
féminin ». Celui-ci, organisé par
la Fédération Française du
Bâtiment, valorise les chefs
d’entreprise qui ont su vaincre
les préjugés en embauchant et
en fidélisant des femmes parmi
leurs équipes. Le jury a apprécié tout particulièrement le
nombre de femmes recrutées :
4 au service administratif et 15
en production sur 58 salariés...
presque 35% de l’effectif. La
mixité des emplois est désormais bien ancrée dans les
mentalités de l’entreprise et
dans celles de ses clients.
L’évolution des esprits a été
facilitée par les progrès techniques sur les chantiers et
l’adaptation de l’outillage au
travail des femmes. L’entreprise
Baudon est spécialisée dans les
travaux de peinture, revêtements muraux et de sol,
ravalement et décoration.
EX press
Concours de design
graphique PearsonEEGP
Le groupe Pearson est le leader
mondial de l’édition (Pearson,
Penguin books, Financial
Times…) et de l’éducation
(Edexcel international). Il a lancé,
en partenariat avec l’EEGP (Ecole
européenne de graphisme publicitaire) à Angers un concours
de design graphique ouvert à
tous les lycéens en classe de
terminale. Le gagnant de ce
concours de design se verra
attribuer une bourse d’études de
près de 10 000 euros pour suivre
le cycle complet BTEC HND Art &
Design à l’EEGP. Le diplôme BTEC
Higher National est un diplôme
universitaire Anglo-saxon de
niveau bac+2. Le cursus dure
deux ans. Les étudiants ont le
choix entre trois spécialités,
communication visuelle et photographie, modélisation 3D et
animation ou conception de sites
web et vidéo.A l’issu de ce cursus,
ils peuvent intégrer le monde du
travail en tant que graphistes,
infographistes, créatifs, chargés
de communication, et futurs
directeurs artistiques. Ils peuvent
également continuer les études
en France ou à l’étranger.
L’Open Data se précise
en Anjou
Première conférence organisée
le 8 mars sur le site de la future
« Cantine numérique », place
Imbach à Angers. Le thème :
l’Open Data, présenté par l’association nantaise « LiberTIC » qui
promeut l’ouverture des données
publiques, l’e-démocratie et la
gouvernance 2.0. L’Etat a mis ses
données chiffrées sur son site
data.gouv.fr pour les rendre
consultables par le plus grand
nombre. Il s’agit d’informations
brutes d’ordre notamment
géographique, environnemental,
épidémiologique, des statistiques,
mais aussi des renseignements
propres aux institutions comme
les budgets ou les dépenses.
Cette démarche répond à la loi
n° 78-753 du 17 juillet 1978 qui
reconnaît à chacun le droit
d'obtenir communication des
documents détenus par une administration. Le Conseil général de
Maine-et-Loire développe une
plateforme mutualisée de données intitulée « Open Data 49 ».
Ce dispositif s’intègre dans le
champ d’ADN (Anjou Dynamique
Numérique) qui va encourager
l’essor des usages numériques
dans le département.
www.opendata49.fr
www.maineetloire.cci.fr
Immergez-vous Ouverture d’un laser game
dans les sports sur Cholet
émergents
Quel est le point commun entre
le kinball, le bumball, le
tchoukball le poullball, et le
speedminton ? Ce sont des
nouvelles pratiques sportives
dont le point commun est de
se pratiquer avec des ballons,
plus ou moins volumineux, parfois avec des accessoires
insolites (dés en mousse pour
le poullball, des maillots avec
carré de velcro pour réceptionner un ballon « scratch » pour
le bumball). Située à Saint
Germain-des-Prés, l’entreprise
Idéasport a eu l’ingénieuse
idée de promouvoir ces sports
émergents qui connaissent un
succès grandissant. Comme
l’explique Mathilde Marchand,
co-gérante de la société, « le
bien-être ne passe pas forcément par la pratique de la
compétition, mais plus par le
loisir. Nous privilégions la pratique ludique». L’entreprise
intervient auprès des écoles,
collèges, lycées et propose un
outil pédagogique alternatif
aux professeurs d’EPS, aux professeurs des écoles ou
animateurs. Autres publics, les
associations sportives, culturelles, les comités d’entreprises.
« Nous proposons des prestations ponctuelles ou sur un
cycle complet. Nous nous
déplaçons sur les lieux de pratique et mettons à disposition
l’ensemble du matériel nécessaire, ainsi qu’un ou deux
animateurs pour encadrer le
groupe de participants ».Quand
des sports réhabilitent des
valeurs comme le fair-play, la
coopération, le respect, l’esprit
d’équipe, la mixité, on peut
bien faire un effort pour s’entraîner à prononcer «kinball,
bumball, tchoukball, poullball,
speedminton… ».
www.ideasport.fr/
www.maineetloire.cci.fr
Le laser game revient
sur Cholet après 8
années
d’absence.
Morgan Proux ouvrira
à compter de mai
Fanateek, une entreprise dédiée à ce
loisir, dans l’un des
anciens
bâtiments
Newman,
rue
de
Beauregard. Passionné
par cette activité, le
choletais de 22 ans
pense à ce projet
depuis près de trois ans. « Il y
a un réel marché sur le secteur.
Pour une partie de laser game,
il faut se rendre sur Nantes,
Angers ou en Vendée ». Pour le
mener à bien, il a récemment
suivi un stage CCI de 210
heures à la création / reprise
d’entreprise à Saumur. Les
locaux de 1 300 m2 acquis en
janvier par ses deux associés,
Loïc Proux et la société Diego
Investissement, ont été réaménagés pour abriter les futurs
combats à coups de pistolets
laser… « Le laser game est une
simulation de tir où plusieurs
joueurs, équipés d'un plastron
et d'un pistolet laser, s’affrontent et doivent toucher le plus
possible d’adversaires ». L’aire
de jeu comprendra deux salles
de 300 m2 qui pourront à l’occasion être réunies en une
seule et accueillir jusqu’à 24
personnes. En plus de cette
activité, Morgan Proux proposera un coin café / restauration
et de nombreux concerts. « Un
espace scénique favorisera les
groupes amateurs avec entrée
gratuite pour le public ».
CMJ Consulting,
accompagnateur de projets
« 65 % des managers sont réticents au changement. Il faut les
accompagner pour qu’ils passent
de la phase du doute à celle du
bilan, puis à celle de l’action ».
C’est le travail quotidien des
trois associés du cabinet CMJ
Consulting qu’ils ont créé en
novembre dernier à Angers. Tous
ont accompagné des projets en
entreprises pendant une vingtaine d’années avec des
compétences spécifiques : l’industrie pour Emmanuel Jacques,
les relations entreprises pour Eric
Croisé et le développement
durable pour Cyril Marguet. Le
cabinet intervient dans quatre
domaines principaux : l’industrie,
le « cost killing », le développement durable et la relation
entreprise. « La relation client
reste ce qu’il y a de plus volatil.
L’offre a explosé et les liens avec
les fournisseurs se sont disten-
dus. Les entreprises doivent
souvent recréer une dynamique
de service avec leurs clients.
Nous les aidons à revisiter toute
la chaîne de traitement... qui
commence par l’accueil du client
au téléphone». CMJ Consulting
propose deux types d’actions :
des audits pour fixer des
objectifs ; des missions d’accompagnement de projets, comprenant
l’audit, la R&D, la mise en œuvre,
jusqu’aux premiers retours du
projet, une fois qu’il est lancé. Le
cabinet s’adresse plutôt aux
PME-PMI. L’industrie est son
domaine de prédilection. Mais
certaines prestations comme la
gestion des parcs véhicules intéressent aussi le commerce de
gros, le transport, les services...
Le cabinet travaille dans le Grand
Ouest, voire jusqu’en Normandie
à partir de son agence d’Evreux.
www.cmjc.fr
EX press
Habitat social :
regroupement sans fusion
Le Val de Loire, Les Castors
Angevins et Le Toit Angevin se
sont regroupés pour créer
Podeliha. Cette nouvelle structure
est devenue le 1er groupe de
logement social des Pays de la
Loire. Sa constitution s’est faite
en concertation avec le CIL Mieux
se loger, actionnaire de référence
de chacune des entités.
Gestionnaire du 1% logement
(devenu Action Logement), le CIL
accompagne les entreprises dans
leur politique sociale. Il leur
propose des solutions de logement adaptées aux attentes des
salariés et facilite leur parcours
logement. Podeliha, dirigée par
Francis Stephan et Liliane
Lemesle, représente un parc de
18 000 logements locatifs et
10 000 en accession à la propriété. Le groupe, surtout présent
dans le Maine et Loire, souhaite
se développer sur d'autres territoires. La Vendée, par exemple,
suite à un accord de partenariat
signé récemment avec Procivis
Ouest. Chaque organisme garde
sa spécificité : la gestion locative
pour le Val de Loire et le Toit
angevin, l’accession à la
propriété pour les Castors.
Alian Groupe se
développe sur l’Arc
atlantique
Le groupe angevin Alian, présidé
par Roland Gelot, est spécialisé
dans les métiers de l’immobilier.
Créé il y a 23 ans, il s’engage dans
un développement ambitieux en
s’implantant dans l’Arc atlantique,
de la Haute Normandie à l’Aquitaine,
pour doubler son territoire à
terme. Le groupe possède deux
filiales de construction de maisons
individuelles : Habitat-Plus avec
23 agences sur le grand Ouest dont
3 en Maine-et-Loire (Angers, Cholet
et Saumur), et Maisons du Marais,
avec 7 agences en Vendée et dans
les Deux-Sèvres. La troisième filiale,
Alia-Immobilier, est un lotisseur
aménageur qui intervient dans le
grand Ouest. Une vingtaine
d’agences nouvelles, à raison de
2 ou 3 par an, devraient ouvrir dans
les cinq ans en franchise sur six
nouvelles régions : Haute et BasseNormandie, Centre, Limousin,
Poitou-Charentes,Aquitaine.Tours et
La Rochelle ouvrent cette année.
Le groupe Alain réalise 100 millions d’euros de CA avec 220
collaborateurs.
www.habitat-plus.com
www.alian-groupe.com
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
11
Actualités
Assurance-crédit : CMC, seul
courtier en Maine-et-Loire
Créé en juillet 2011, CMC (Crédit
Management Courtage) est le
seul cabinet de solutions de
gestion du poste clients en
Maine-et-Loire
« Après neuf ans chez Euler
Hermès comme responsable régional à Paris, j’ai voulu revenir sur
Angers, ma ville d’origine, rappelle
Arnaud Luda, son jeune fondateur.
J’étais à deux doigts de reprendre
une entreprise. Mais l’opération ne
s’est pas faite. J’ai alors décidé de
créer un cabinet de courtage spécialisé dans la gestion du risque
clients et notamment en assurance-crédit. C’est un métier de
niche dont les spécialistes sont
rares. La proximité à l’économie
locale est importante ». Le
business de l’assurance-crédit
concernait autrefois principalement les grandes sociétés. Il s’est
démocratisé depuis une dizaine
d’années auprès des petites PME
et des TPE. Crise oblige, celles-ci
doivent travailler de plus en plus
avec des entreprises qu’elles ne
connaissent pas. Les risques d’impayés augmentent alors. CMC
commercialise les produits Euler
Hermès, Coface, Atradius, AXA
Assurcredit... « Nous effectuons
aussi un audit du poste clients de
l’entreprise pour définir son besoin
et lui apporter la solution qui
correspond le mieux à sa problématique. En effet le cabinet est en
mesure d’apporter des solutions
sur toute la chaine de gestion du
poste clients, de la prévention du
risque en passant par la gestion
du recouvrement et l’indemnisation des impayés jusqu’aux
solutions de financement adossées au poste clients. Nous
lançons alors des appels d’offres
pour le compte de nos clients afin
de leur apporter la meilleure solution au meilleur tarif du marché ».
Bingo Quizz pour les animations
commerciales
Laurent Maroleau Animation,
basé à Durtal, est spécialisé
dans
les
manifestations
commerciales,
animations
d’événements auprès des
municipalités et associations.
Cette entreprise vient de lancer un
nouveau produit « clés-enmain », adapté au lancement
d’opérations commerciales, à destination des commerçants, artisans
et comités d’entreprises : le Bingo
Quizz. Ce jeu-spectacle de 2h30,
ambiance et décor plateau TV,
récompense les spectateurs (environ 400) avec des lots au choix
des commerçants organisateurs.
Cette animation s’apparente à des
émissions de jeux TV célèbres, sur
les années 70 à 90 avec des
épreuves à la portée de tous
(connaissances générales, hasard,
rapidité, adresse…) se clôturant
par des demi-finales et finales.
Ancien animateur de radio, et cogérant du camping de Durtal,
12
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
Laurent Maroleau, Choletais d’origine, a créé son entreprise en
1998. L’année dernière, il a sillonné une vingtaine de campings de
Vendée et Loire-Atlantique pour
présenter ce nouveau produit.
www.laurentmaroleau.com
EvalRisq :
évaluer les
risques
professionnels
de manière
autonome
L’assistant « EvalRisq » apporte
une réponse « simple et pédagogique » à l’évaluation des
risques professionnels pour la
santé au travail, résume Daniel
Miteaud, président de la toute
jeune SAS Gesari, créée pour sa
commercialisation. « La loi
impose au 1,2 million d’entreprises françaises employant au
moins un salarié de rédiger un
Document Unique conforme. Pas
facile à rédiger et à gérer pour
une PME-PMI. Grâce au logiciel,
les risques sont identifiés et
évalués. Les solutions à apporter sont priorisées, de manière
personnalisée. Elles sont programmées selon l’urgence ».
L’écran d’accueil permet de
visionner les risques incomplètement évalués, les actions en
cours ou en retard, les veilles
réglementaires publiées par
Gesari. Les risques en cours
identifiés apparaissent facilement, classés par familles, par
zones de l’entreprise, par personnes exposées. Daniel
Miteaud qui a pris sa retraite
pour créer Gesari, était
« conseiller technique » à
l’UIMM de Maine-et-Loire, chargé
de l’hygiène et de la sécurité.
« J’ai mis à profit les connaissances acquises durant ces
années. J’ai voulu rédiger l’expression du besoin du chef
d’entreprise même si l’évaluation des risques reste à 80 %
une affaire de bon sens ». Le
logiciel répond au besoin des
entreprises, il a été développé
pour des utilisateurs occasionnels
non experts. Le développement
du logiciel a été assuré par la
société angevine Altaïr, dirigée
par Frédéric Rocker. En 2013,
la société Gesari lancera son
département formation à la gestion de la santé et de la sécurité
au travail, destiné aux chefs
d’entreprises et aux managers.
www.gesari.fr
EX press
Finance Conseil
essaime en France
Le groupe angevin Finance
Conseil est spécialiste du conseil
en financement d’entreprises
auprès des experts-comptables.
Il compte ouvrir cette année entre
5 et 10 agences cette année dont
Marseille,Toulouse, Montpellier et
Rouen qui renforceront un réseau
actuel de 17 agences. Son CA
2012 est estimé à 3,3 millions
d’euros, réalisé avec 35 salariés
auprès d’une clientèle avant
tout d’entreprises, mais aussi de
particuliers.
www.financeconseil.fr
En plus de la comptabilité,
Strego assure
En partenariat avec Colbert
Assurances, le groupe angevin
Strego a créé « Forum
Assurance », une filiale dédiée au
courtage d'assurances. Elle
proposera des produits d’assurances en terme de protection de
bilan, de retraite et prévoyance,
de dommages et responsabilités
mais aussi un accompagnement
en cas de contrôle fiscal, social.
La filiale basée à Nantes emploie
huit salariés. Le groupe Strego
compte 750 salariés et réalise
60 millions d'euros de CA, ce qui
le place parmi les dix premiers
cabinets d'expertise comptable
de France.
Damien Hervé nominé
Talents Croisés 2012
Damien Hervé, jeune diplômé de
l'ISTIA, a remporté le concours
Talents Croisés 2012, organisé par
les Medef et CCIR de Bretagne et
Pays de Loire, Ouest-France et
ouestfrance-emploi.com. Il était inscrit dans la catégorie Ingénierie /
R&D de ce challenge qui récompense les meilleures collaborations
Entreprise / Étudiant / École. Damien
Hervé a réalisé une étude de faisabilité d’une architecture complexe,
basée sur les technologies du
Cloud Computing et sur les réseaux
Peer-to-Peer, pour le compte de la
société CRT Informatique. « Pour un
stage de fin d’étude, travailler sur
un sujet difficile et vaste est toujours plus valorisant qu’un petit
projet sans grande difficulté ». Ce
stage lui a permis de valider son
diplôme d'ingénieurs ainsi qu’un
Master Recherche..... et d'être
embauché en CDI. « Je suis engagé
dans une convention CIFRE avec
l’entreprise CRT Informatique, et le
laboratoire du LINA à Nantes pour
les 3 ans à venir ».
www.maineetloire.cci.fr
REGARD
Actualités
Sylvie Chailloux,
Textile du Maine,
Montilliers
L’entreprise de Transports
Rosette déménage
De fil en aiguille,
Créé en 1984 par Sylvie
Chailloux à Montilliers,
Textile du Maine s’est
orienté, au fil des
années, vers le luxe et
s’affirme aujourd’hui
comme un façonnier
reconnu auprès des
donneurs d’ordres
exigeants et prestigieux.
"J
'ai démarré le métier de
chef d’entreprise à l’âge de
25 ans » confie Sylvie
Chailloux. Plutôt destinée
à travailler derrière un bureau de
par son profil comptable, c’est
finalement entre bureau
d’études, atelier de confection,
salle de réunions, ou encore
wagon de TGV que Sylvie
Chailloux occupe ses journées.
L’expérience enrichissante pendant une dizaine d’années dans
une société d’habillement la
conforte dans son idée et lui
procure le déclic et la motivation
nécessaires pour créer sa
propre structure. Elle lance en
1984 sa société d'habillement à
Montilliers. « Nous avons
d’abord fabriqué des survêtements en sous-traitance pour un
seul client choletais : la Société
Jean Leduc». 7 salariés l’accompagnaient dans cette aventure
qui a connu un tournant au
bout de quelques années.
L’économie mondiale de
l’époque l’oblige en effet à se
tourner vers le circuit court pour
des magasins spécialisés comme
One Step, TBS, Kookaï, Kiabi…
Devant l’évolution du marché et
des contraintes économiques,
elle en arrive même à délocaliser
une partie de l’activité au Maroc.
14
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
Textile du Maine
est devenu un atelier au service du luxe
Des années glorieuses s’écoulent
avant de connaître une période
plus difficile se traduisant par la
perte progressive des clients,
amenés à revoir leurs coûts de
production. Sylvie Chailloux
prend alors son destin en main
et s’oriente vers la confection de
luxe « Made in France » pour les
plus grandes maisons de couture
françaises, étrangères et les
créateurs émergents.
plus particulièrement deux mar- accompagné par la Chambre de
chés : le stretch et le flou », ajoute Commerce et d’Industrie de
Sylvie Chailloux. 200 produits Maine-et-Loire, fédère une vingsont en moyenne élaborés taine d’ateliers au service du luxe.
chaque année au rythme annuel On y retrouve des industriels en
de quatre collections. Robe, orfèvrerie, cuir, habillement, marochemise, bustier, articles de linge- quinerie, métaux précieux… aux
rie ou encore balnéaire, les pièces savoir-faire complémentaires et qui
réalisées par cette PME ne seront travaillent depuis de nombreuses
pas vendues en magasin à moins années dans l’univers du luxe. Le
de 1 000 € et pourront même but étant de faire mieux connaître
atteindre jusqu’à 4 000 €/pièce. ces savoir-faire d’exception et
Une équipe de 35 personnes d’offrir aux griffes du luxe, aux
travaille aujourd’hui au rythme grandes maisons de couture, aux
des surjeteuses, recouvreuses, créateurs émergents ou encore aux
machines plates, spéciales ou architectes designers, une offre
encore de finition, avec une complète de prestations et de pro« L’entrée s’est fait pas à pas, pré- technicité et un professionna- duits. Un parcours exemplaire pour
cise Sylvie Chailloux, et le bouche lisme qui doit toujours rimer avec cette autodidacte vihiersoise qui par
l’envie, la passion et la rigueur,
à oreille a fait le reste ». La coopta- « Excellence ».
range TXM comme un façonnier
tion reste tout de même le seul
reconnu auprès des grands coutupasseport valable pour se faire
riers. Elle sera d’ailleurs promue
connaître. Aujourd’hui, le luxe
dans les prochains jours dans
représente 100 % de son activité.
l’ordre de la légion d’honneur.
« Notre savoir-faire permet de
maîtriser toutes les étapes de TXM est un acteur du Réseau du
Nadège Lardier
l’élaboration d’un produit dans Bellay. Ce réseau départemental,
le domaine du prêt-à-porter
féminin », précise sa dirigeante.
Les grands créateurs confient un
dessin et le tissu. Depuis 2004,
le bureau d’études, composé de
5 personnes, procède au modélisme du produit, à la création de
Gérants Sylvie Chailloux
ZI les Bordages
la taille de base et réalise le protoet Nicolas Tréhard
49310 Montilliers
type. Si le vêtement doit être
Tél. : 02 41 56 10 39
Activité sous-traitant des
fabriqué, Textile du Maine
industries de l’habillement,
Fax : 02 41 56 10 85
couture, confection, façonnage
récupérera la fabrication pouvant
E-mail : [email protected] Effectif 35 salariés
aller jusqu’à 300 exemplaires par
www.textile-du-maine.com
modèle. « Nous sommes spéciaCA 1,2 Me
listes du coupé-cousu et travaillons
Implantée à Brain-sur-Allonnes
depuis 1989, la société des
Transports Rosette vient de
prendre ses marques dans la zone
industrielle de la Ronde. Devenue
trop à l’étroit sur le site de Brain,
c’est un véritable agrandissement
que va connaître l’entreprise familiale créée en 1975. Sur une
parcelle de 21 500 m2 achetée à
Saumur Agglo, le bâtiment s’étend
désormais sur une superficie de
1 800 m2 (contre 300 m2 auparavant). La société va maintenant
pouvoir exercer son activité de
transport avec six quais de chargement au lieu de deux, un atelier
d’entretien avec une fosse pour les
camions, des vestiaires plus spacieux pour les salariés, et de
véritables bureaux pour toute la
partie
administrative.
Pour
répondre à une demande des
clients, une nouvelle activité va
Entrer dans le
monde du luxe…
Le réseau
du Bellay
Textile du Maine TXM
www.maineetloire.cci.fr
www.maineetloire.cci.fr
pouvoir voir le jour et se développer grâce à la zone de stockage
prévue. Avec 24 semi-remorques et
31 salariés, la société assure, principalement le transport en frigo de
la production de la vallée de la
Loire (fruits, légumes, fleurs) vers
Rungis. Les camions bâches assurent, quant à eux, toute sorte de
fret. Une belle évolution pour cette
véritable entreprise familiale. A ses
débuts, Henri Ancelin achète un
premier camion de transport où il
inscrira le nom de sa fille unique
Rosette qui deviendra progressivement le nom de l’entreprise. Henri
Ancelin n’est autre que le beaupère de l’actuel gérant : Jacques
Lejeune. Aux commandes également aujourd’hui avec ses parents
et futur gérant de la structure, le
fils du couple : Norbert Lejeune :
une succession bien réussie.
Ouverture à
Saumur d'un
groupement
d'artisans
Huit artisans d'expérience en
bâtiment, réunis en Groupement
d’Intérêt Economique, ont
ouvert un bureau d'accueil à
Saumur.
Sous le nom d’Idéal Artisanat,
ce groupement réunit des
entreprises
indépendantes
avec des corps de métiers différents : couverture charpente,
menuiserie alu bois PVC, peinture décoration, terrassement,
assainissement, maçonnerie,
taille de pierre, plomberie,
chauffage, électricité, isolation,
cloisonnement.... Le but est
d'offrir aux clients un point
d'accueil où est concentrée la
quasi-totalité des métiers du
Bâtiment. En s’offrant les services d’un salarié, ce point
d'accueil sert d'intermédiaire
entre le client et les différentes
entreprises. Un client qui souhaite faire des travaux peut s'y
présenter directement en expliquant ses besoins. Il sera
ensuite recontacté directement
par les entreprises concernées. Chaque entreprise a une
expérience d'au moins 7 ans.
Le but est donc d'offrir une
prestation de qualité mais
aussi une coordination de travaux puisqu’il peut exister des
interférences entre les différents corps de métiers sur les
chantiers. Les 8 entreprises
implantées dans le bassin saumurois ont l'habitude de
travailler ensemble.
www.artisans-saumur.fr
EX press
Championnats de
France « Elite »
d’Athlétisme les
15, 16 et 17 Juin 2012
Les Championnats de France
d’Athlétisme auront une nouvelle
fois lieu à Angers en juin. Ils
revêtent une importance toute
particulière en cette année olympique : tout athlète candidat aux
J.O. de Londres (fin juillet début
août) devra valider son ticket en
participant à ces championnats.
30 000 spectateurs sont attendus
au Lac de Maine sur les 3 jours.
800 athlètes vont se disputer
42 titres. La manifestation est
organisée par la FFA, la Ville
d’Angers et Angers terre d’Athlétisme, l’association qui regroupe
les 7 Clubs d’Athlétisme d’Angers.
La CCI de Maine-et-Loire est
partenaire d’Angers terre d’Athlétisme pour son organisation et
son financement. Les entreprises
peuvent rejoindre celles qui se
sont déjà associées aux
Championnats de France en retenant une ou plusieurs des
formules proposées (réservation
de stand, achat de place VIP, présence visuel sur le programme).
CONTACTS :
Angers Terre d’Athlétisme
Commission Partenariat
Pierre de Chambrun
Tél. : 07 62 12 98 35
Clément Chevreux
Mob.: 06 24 77 09 36Tél. : 02 41 60 34 57
Projet Cannelle aux
Ponts-de-Cé
Les trois cabinets d'architecture
sélectionnés pour la restructuration du site Cannelle ont déposé
leurs projets. Décision avant l'été.
Le budget ne devra pas dépasser
les 6 millions d'euros.
L'organisation des travaux se fera
en fonction des accords de financement des banques. La
restructuration du site prévoit un
hôtel et un restaurant (qui seront
prioritaires en cas d’échelonnement des travaux), un ensemble
de 18 studios en appart'hôtel et
un bistrot culturel. Un pôle de
création regrouperait 19 ateliers.
Ce projet pourrait créer à terme
30 à 50 emplois.
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
15
REGARD
François Pourcher – Franic
St-Lambert-du-Lattay
Une affaire classée
avec suite
Depuis trente ans, Franic à St-Lambert du Lattay
propose des articles fabriqués avec de la feuille
PVC. Son dirigeant, François Pourcher, vient
de racheter une autre structure afin de diversifier
sa gamme de produits.
"N
ous avons démarré l’activité en 1982 avec un
produit phare : le rideau
de douche en PVC.
Cette niche, rapidement concurrencée par l'importation, n’a pas
duré longtemps. Nous nous
sommes alors lancés dans la
fabrication de pochettes-étuis
pour la photographie, de classeurs pour l’archivage diapo, et
tous supports de classement réalisés en PVC. » résume François
Pourcher.
L’activité
était
partagée entre les produits photos
(50 % du C.A.) et la fabrication
spéciale pour classements divers.
En 2000, l’arrivée du numérique
a bouleversé le domaine photographique et les pratiques ont été
largement modifiées, remettant
en cause, entre autres, le classement des diapos, photos papier...
Cette révolution technologique a
entrainé chez Franic une chute
de 50 % de son C.A. « Pour
compenser cette perte d’activité,
nous nous sommes recentrés sur
la découpe de polypropylène et
de carton, ce qui permet d’élargir la gamme à l'emballage. »
16
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
Franic
Route de St-Laurent de la
Plaine
49750 St-Lambert-du-Lattay
Tél. : 02 41 78 36 55
Fax : 02 41 78 65 20
E-mail : [email protected]
www.franic.com
Gérant François Pourcher
Activité fabrication d'articles
par soudure haute fréquence,
par découpe, et mobilier de
classement rotatif avec dossiers
cartonnés
Effectif 5 salariés
La soudure haute Rachat de
Dailem’s
fréquence
La spécialité de cette petite PME
de 5 salariés est la soudure haute
fréquence sur PVC et polyuréthane qui consiste à assembler
des feuilles plastiques souples ou
semi-rigides à l’aide d’un
champ électromagnétique.
« Nous confectionnons toutes
sortes de pochettes : valisettes
pour salons, feuilles de tarifs,
porte-cartes, étuis pour vignettes
automobiles, chemises de classeurs… La liste des produits
est extrêmement variée et
diverse ! Nos clients sont les
agences de communication,
imprimeurs, publicitaires, mais
aussi le secteur automobile, l’aéronautique, l’agro-alimentaire et
l’industrie en général. Nous leur
proposons des produits en petite
et moyenne séries, du sur-mesure
et de la personnalisation. Nous
fabriquons aussi pour le milieu
médical des produits tels les coussins anti-escarres et pour les
agences de voyages, des pochettes
pour glisser les billets d’avion et
autres titres de transports. » La
superficie des bâtiments de Franic
permet aussi de proposer à ses
clients un service de stockage des
produits fabriqués.
La crise économique de 2008 a
fait prendre conscience à François
Pourcher qu’il devait réagir pour
sauver son entreprise plutôt que
subir. Lorsqu’à la mi 2011, il est
contacté par Pierre Haenel,
conseiller transmission à la CCI
de Maine-et-Loire qui cherchait
un repreneur pour la société
Dailem’s, spécialisée également
dans le classement (notamment
dans les armoires et colonnes
rotatives avec leurs dossiers cartonnés), il étudie immédiatement
le dossier. Les deux sociétés sont
positionnées sur des créneaux
commerciaux différents, mais
complémentaire et Franic est en
recherche de croissance externe
pour compenser la baisse de ses
produis traditionnels. Pierre
Haenel avait déjà présenté
plusieurs repreneurs particuliers
au cédant, mais aucun n’avait
donné suite car cette affaire en
perte régulière de CA était très
risquée à reprendre. Grâce à une
synergie de moyens existants chez
Franic et un cédant raisonnable
qui a revu le prix légèrement à la
baisse, la transaction peut enfin
être signée fin 2011. Franic rapatrie alors tout le stock et l’outillage
de Dailem’s (machines, stocks,…)
à St-Lambert du Lattay dans les
1 600 m2 de bâtiments. Une niche à
explorer
L’adjonction de cette structure va
être l’occasion pour Franic de
créer de nouvelles perspectives de
marchés et restructurer l’offre.
2012 s’annonce sous le signe de
l’exploitation de produits spécifiques que sont les dossiers de
classement, avec des gammes cartonnées colorées, du sur-mesure.
« Même si la masse de papiers
diminue, il y aura toujours des
documents indispensables à
conserver dans des dossiers. » analyse François Pourcher. C’est aussi
pour ce chef d’entreprise de
58 ans, une façon de préparer son
entreprise à une cession prochaine dans de bonnes conditions
de santé économique. En a
ttendant, rendez-vous est
pris avec ses clients au salon
Expobureau, en avril, à Paris.
Dominique Gruson
www.maineetloire.cci.fr
REGARD Pascal Franchomme, Arbora, Torfou
Arboraplante
un nouveau décor
A Torfou, Arbora poursuit sa poussée de
croissance. Née il y a 17 ans et reprise en mars
2010 par Pascal Franchomme, l’entreprise
spécialisée dans la création et l’entretien
d’espaces verts et de jardins débute 2012 sur un
nouvel élan. Après la Vendée, elle ouvre une
nouvelle agence dans le nord-est de Nantes à La
Chapelle-sur-Erdre. Et si ce n’était qu’un début ?
L
e centre-ville de Saint
Fulgent, le jardin sur
dalles du tripode à
Nantes, l’avenue des Cordeliers
près de l’espace Saint-Louis à
Cholet…, la liste des réalisations en cours de la PME est
loin d’être exhaustive sans
compter les jardins de
« Monsieur ou Madame Tout
le monde ». La clientèle de
l’entreprise est aujourd’hui
également répartie entre les
particuliers, les professionnels
et les collectivités. La société
intervient sur trois départements : la Vendée (40 % de
son CA), le Maine-et-Loire
(40 %) et la Loire-Atlantique
(20 %). Après Saint Hilaire-deLoulay (85), elle a ouvert en
janvier une deuxième agence
à La Chapelle-sur-Erdre.
« L’objectif est de développer
l’action commerciale sur la
région nantaise et d’atteindre
sur ce territoire 30 % du chiffre
d’affaires ». A terme, Arbora
souhaite ouvrir progressivement d’autres agences de
proximité par croissance
interne ou externe. « L’idée est
de garder un ancrage local tout
en touchant une clientèle plus
large ». Pour cela, le dirigeant a
acquis en novembre l’ancienne
gare de voyageurs voisine.
Elle permettra d’augmenter le
jardin d’exposition du site de
plus de 2 000 m², alors que
l’entreprise est déjà installée sur
1,5 ha plus 5 000 m2 de parking.
Le rez-de-chaussée du bâtiment
abritera un hall commercial
dédié à l’accueil des particuliers.
Arbora
La Colonne
49660 Torfou
Tél. : 02 41 46 62 67
Fax : 02 41 46 59 24
www.arbora.fr
PDG Pascal Franchomme
Effectif 72 personnes
www.maineetloire.cci.fr
Activité principale Entretien
et création de jardins paysagés
pour les particuliers,
professionnels et collectivités
CA prévisionnel 2011-2012 :
5.2 M€
Création 1995
Une reprise réussie
Les projets de développement ne
manquent pas pour Pascal
Franchomme. L’ex-cadre dirigeant d’une grande entreprise de
services informatiques n’est
pourtant à la tête d’Arbora que
depuis mars 2010. « Je m’intéressais au secteur du second œuvre
et recherchais une PME dans le
domaine des services qui soit en
bonne santé, de taille humaine
et bien structurée ». Des critères
à l’époque bien posés. Eric
Vallet, son prédécesseur, avait de
son côté d’autres projets professionnels, mais souhaitait que
l’entreprise de 50 personnes
poursuive son développement.
La cession de ses deux structures, Arbora et Arbora Services,
s’est déroulée en trois mois. Elle
s’est accompagnée de la création
par Pascal Franchomme d’une
holding de reprise (LBO) et
d’une nouvelle structure Arbora
Conseil comprenant le bureau
d’études. « La nouvelle structuration juridique de l’entreprise
nous permet aujourd’hui d’évoluer sans contraintes ». Après
deux ans, le chiffre d’affaires de
l’entreprise a progressé de 30 %
(1,2 M€), 20 postes ont été
créés à tous les niveaux et dans
tous les domaines et 11 apprentis
sont actuellement formés. Le
binôme cédant/repreneur a
récemment été récompensé aux
Trophées choletais de l’économie.
Une entreprise qui voit la vie en vert
Pour entretenir une si belle
pousse, Arbora a peu à peu
étendu ses domaines de compétences de l’aménagement
traditionnel de jardins à la création globale d’espaces extérieurs
liant végétal et autres matières
en y intégrant différents aspects
de développement durable.
L’entreprise réalise par exemple
des piscines écologiques où
l’eau est partiellement épurée
grâce à l’action des bactéries
développant dans le système
racinaire des végétaux se situant
dans une lagune. Pour les piscines traditionnelles, elle
travaille depuis deux ans avec
les Piscines Caron*. « Nous privilégions quand c’est possible
les pépinières locales, les
matières premières et fournisseurs locaux. Une proximité qui
n’a que des avantages et pas
seulement pour l’environne-
ment ». La société est également
très attentive au traitement des
déchets, séparés dès le début sur
les chantiers puis gérés dans des
espaces dédiés au sein de l’entreprise. « Nous investissons
cette année dans un très gros
camion qui servira à l’approvisionnement et l’évacuation des
chantiers et évitera les allersretours incessants des équipes ».
Dans le domaine de l’environnement toujours, Arbora s’est
dotée d’une nouvelle compétence : un architecte paysagiste.
Au sein d’Arbora, il est notamment chargé d’études sur la
phytoépuration pour traiter et
assainir les eaux usées en milieu
rural.
Isabelle Baudry
*Concepteur, fabriquant, installateur, SAV de
piscines basé à Thouaré (44)
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
19
REGARD J ulien Humeau, Oxygen,
Beaupréau
Actualités
Championnats
de France de
canoë-kayak
du 7 au 9 avril
à Angers
Oxygen
Zone industrielle Evre et Loire 275 rue des Forges
49600 Beaupréau
Tél. : 02 41 63 97 88
www.be-only.com
Gérant
Julien Humeau
Activité mode en caoutchouc
fantaisie
Effectif 13 salariés
CA 6 Me
Oxygen révolutionne la botte
Pour Oxygen à Beaupréau, jour de pluie ne rime
pas forcément avec ennui. L’entreprise, dirigée
par Julien Humeau, fait depuis 7 ans une entrée
étonnante sur le marché de la chaussure, en
revisitant les bottes de pluie en caoutchouc.
Grâce à la licence Route 66, il débute avec
succès dans la chaussure en cuir avec une
gamme plus vintage. Un nouveau défi !
"A
la fin du lycée, je souhaitais déjà créer une
entreprise qui corresponde à ma personnalité ».
Après des études commerciales
et marketing et quelques postes
dans le monde de la chaussure,
Julien Humeau décide de créer
sa boîte. Un virus très répandu
dans sa famille : son père est le
fondateur d’AJS et le cousin
germain de son père à la tête de
la société Bopy. « Il me fallait
une idée novatrice ». Il invente
un concept : la botte fantaisie
en caoutchouc pour les femmes
et enfants (un marché de niche)
et crée en 2005 Oxygen. Il n’a
alors que 25 ans ! « Je voulais
voler de mes propres ailes,
apporter de la gaité, de la folie à
la botte, un accessoire de mode
déjà incontournable à New
York et bientôt en France ! » En
quelques années seulement,
son entreprise évolue et s'adapte
aux exigences d'une clientèle
internationale. Au point même
de devenir leader sur le marché
des bottes fantaisie en caout-
20
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
chouc avec la marque Be Only.
Et si la PME se porte si bien
aujourd’hui, c’est parce que
ses produits sont réinventés
à chaque saison. « La force
d’Oxygen, c’est de créer ses
designs en interne. Tous nos
imprimés sont stylisés à
Beaupréau. 80 % des collections sont renouvelées chaque
année et nous déposons systématiquement nos modèles
auprès de l’INPI ». Pour la création de ses « photo-prints », la
société puise sa source d’inspiration dans les voyages. « Nous
parcourons régulièrement le
monde pour capter de nouvelles tendances et innover dans
les formes, les couleurs,… ». Elle
fidélise sa clientèle avec des
services : assortiments sur
mesure, livraisons à la pointure... « Le client est roi. Il est
livré en 72 heures en France et
en moins de 10 jours à l’international grâce aux stocks de nos
entrepôts de Beaupréau et
d’Andrezé ».
Stratégie de
distribution de
marque
encore dans les catalogues de
« VPCistes » de renom comme
les 3 Suisses ou la Redoute.
Oxygen commercialise enfin des
bottes de marque propre dans les
franchises de vêtements pour
enfants : Du Pareil au même,
En quelques années, la marque Sergent Major… où elle s’adapte
Be Only s’est fait une place sur le aux thèmes des collections.
marché très concurrencé de la
chaussure avec un positionnement très fort. Les bottes Oxygen
sont distribuées dans 1 200
magasins détaillants répartis Et comme tout produit mode a
dans une vingtaine de pays. une fin, Oxygen se diversifie avec
800 000 paires de bottes ont été une nouvelle licence. Depuis
vendues en 2011. Oxygen tra- quelques mois, elle produit et
vaille depuis le début à l’export distribue en exclusivité sous la
où elle réalise 20 % de ses ventes. marque Route 66 une collection
Un chiffre que le dirigeant sou- de chaussures en cuir, un autre
haite augmenter. Il est d’ailleurs marché très concurrencé. La
sur le point de s’implanter au fabrication est cette fois sousBrésil et se projette prochaine- traitée en Inde et les produits
ment sur la Chine. « Le produit distribués sur les mêmes marserait ainsi fabriqué en Chine, chés. « Sous cette marque, nous
stylisé en France et vendu en essayons d’innover dans les
Chine ! Je vends du design fran- formes, avec par exemple des
çais. Mon défi : aller sur les toiles à la fois basses et monmarchés qui paraissent impos- tantes, et les matières avec des
sibles. Mon secret : de l’audace. » cuirs plus vieillis. » Le dirigeant
projette de faire également de la
C’est ainsi qu’il est devenu l’un tongue et du chausson. « Nous
des sponsors des Miss France et souhaitons déringardiser ces
qu’il a décroché la licence Luc produits ».
Besson « Arthur et les
Minimoys ». L’entreprise travaille Le rôle du chef d’entreprise selon
également en co-branding avec Julien Humeau : prendre des
des marques de luxe comme risques, tenter de nouvelles
Sonia Rykiel. Elle est présente choses, trouver de nouvelles
dans les grands magasins de réfé- idées et se diversifier. Sa botte
rence comme les Galeries secrète ? « De l’optimisme avant
Lafayette et le Printemps, mais tout. Prendre des risques et suraussi chez de nombreux spécia- tout oser. »
listes du commerce en ligne
Isabelle Baudry
comme Sarenza, Zalando ou
Et l’avenir ?
www.maineetloire.cci.fr
Une étape importante pour les
sportifs, quelques mois avant
les Jeux Olympiques de
Londres 2012.
Ces championnats de France,
dans la catégorie des épreuves
de fond, se dérouleront au Lac
de Maine, avec un parcours de
5 000 m matérialisés par plusieurs boucles. 90 clubs et
700 compétiteurs vont se
déplacer pour décrocher un
titre ou une qualification.
Cette manifestation en Anjou
sera aussi l’occasion de mobiliser la vie sportive de la
région en proposant aux entreprises de faire des dons au
Canoë Kayak Club d’Angers,
du sponsoring ou du partenariat. Ainsi, l’entreprise Dag va
mettre en place durant tout ce
week-end des « Défis Mid
Way » pour les licenciés et les
Angevins, en partenariat avec
le Comité d’organisation.
Enfin, les grandes écoles d’Angers (ESSCA, ESEO, ESA)
seront présentes pour renforcer les équipes de bénévoles.
Club organisateur : Canoë
Kayak Club d’Angers.
www.angerskayak2012.fr
www.maineetloire.cci.fr
Devenir « Entreprise amie de
l’UNICEF »
L’UNICEF France lance un appel de fonds pour participer au financement d’une intervention prioritaire dans la Corne de l’Afrique
(Djibouti, Kenya, Ethiopie).
Près de 785 000 personnes
sont réfugiées. En Somalie,
1,46 million de personnes
sont déplacées. La collecte de
fonds doit assurer aux
femmes et enfants affectés
une prise en charge nutritionnelle adaptée, un accès
facilité à l’eau potable et aux
services de santé de base,
une réintégration rapide dans
un environnement sûr et protecteur. « Entreprise Amie de
l’Unicef » offre l’opportunité
aux dirigeants de soutenir
cette action de l’Unicef. Cette
initiative permet de témoigner de l’engagement de leur
entreprise en faveur d’une
grande cause, de faire partie
d’un réseau d’entreprises solidaires et de bénéficier d’une
réduction fiscale de 60%, dans
la limite de 0.5% de leur CA.
CONTACTS :
Marie-José Raimbault
02 41 88 25 24
Polly Rolland
06 09 23 76 64
Ackerman poursuit sa démarche
en matière de développement
durable
La maison saumuroise vieille
de 200 ans spécialisée dans
les vins tranquilles et effervescents poursuit et développe le
« bio » avec la charte « Raisons
et Terroirs ».
Cette charte, destinée aux fournisseurs, a pour but de réduire
les consommations en eau et
énergie, maîtriser et recycler les
déchets. Des conseils pratiques
contre les pesticides sont également prodigués, à travers
une campagne de sensibilisation, auprès des vignerons
fournisseurs
des
caves.
L’objectif est d’optimiser les
traitements en fonction de la
hauteur de la végétation, de
son stade et de la pression
parasitaire, le respect du sol
par les pratiques alternatives
notamment le travail du sol ou
l’enherbement. Le recyclage du
liège fait également partie
d’une piste de réflexion à
améliorer. La démarche développement durable passe aussi
par une offre « bio », avec la
commercialisation d’un crémant
de Loire labellisé « agriculture
biologique » (AB). Il est élaboré
à partir de raisins issus de
l’agriculture biologique.
www.ackerman.fr
Nicols : réservations en hausse
En 2011, le chiffre d’affaires de
Nicols spécialiste des vedettes
fluviales à Cholet a progressé
de 9 % grâce à l’engouement
de la clientèle française mais
aussi étrangère pour les croisières fluviales. « La clientèle
étrangère passe de plus en
plus ses vacances sur nos
canaux. Elle est issue d’horizons de plus en plus variés : à
97 % européenne, dont 27 %
d'Allemands et 11 % de
Suisses ». Et cette tendance
gagne du terrain à l’Est avec de
plus en plus de Polonais et de
Tchèques (+29 %). Le succès
est également au rendez-vous
côté ventes de bateaux, neufs
et d’occasion. Le carnet de
commandes du chantier Nicols
Yacht est complet pour 2012,
avec un engouement particulier
pour le nouveau bateau
« Estivale SIXTO », sorti cette
année.
EX press
« Envies de vacances
en Pays de la Loire »,
magazine touristique
"Envies de vacances en Pays de
la Loire " est un nouveau magazine touristique gratuit de
48 pages. Il se présente comme
une invitation à la découverte,
faisant la part belle aux interviews et aux témoignages
d’amoureux de la 3e région touristique de France. Quelle
meilleure ambassadrice de la
Loire à Vélo que Dominique
Dubois ? Cette angevine a
parcouru les 800 km qui séparent Roanne de Saint-Brevin.
Outre ces rencontres avec les
habitants, le supplément tourisme propose également des
idées de week-ends et séjours
clés en main, ainsi qu’un tour
d’horizon des principales
spécialités culinaires des Pays
de la Loire. « Envies de vacances
en Pays de la Loire » est issu
d’un partenariat inédit entre
l’Agence régionale - Pays de la
Loire Territoires d’Innovation et
les journaux du groupe OuestFrance. Le magazine a été
diffusé fin février à plus de
500 000 exemplaires dans les
journaux et dans les gares de la
région et en région parisienne.
Une version anglaise a été
prévue pour une diffusion dans
les offices de tourisme de la
région ainsi que pour les salons
et manifestations auxquels les
Pays de la Loire participent.
Echos de la CDAC.
En janvier, la commission
départementale d'aménagement
commercial a validé l'extension
de 514 m² de la galerie marchande du centre Leclerc de
Brissac-Quincé. Sa surface
totale atteindra alors 994 m².
Même accord pour un ensemble
commercial « Carrefour Market »
sur la ZAC du Champ Blanchard à
Distré avec une galerie marchande de 521 m² distribués sur
6 cellules. Le 16 février, la CDAC
a donné son aval à plusieurs
dossiers. Super U à LonguéJumelles est autorisé à porter sa
surface de vente de 3 550 m² à
4 550 m². Sa galerie marchande
passera de 196 m² à 630 m².
L’enseigne a également le feu
vert pour construire un Super U
de 2 580 m² dans la ZAC de la
Quantinière à Trélazé. Un nouvel
ensemble commercial, porté par
la société MB2C, sera réalisé à
Chalonnes-sur-Loire. Il comprendra un magasin "Mr Bricolage"
de 2 137 m² et un magasin
d'électroménager de 240 m².
www.nicols.fr
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
21
REGARD Jean-Christophe Toux,
G.D.I., Beaufort-en-Vallée
La cabine
de tracteur
s’habille chez
G.D.I.
Reprise il y a tout juste un an par JeanChristophe Toux, la société G.D.I., à
Beaufort-en-Vallée, est bien connue du
monde agricole pour ses vitres adaptables
de tracteurs. Forte de sa position de leader
sur les marchés français et européen, elle
compte bien renforcer sa présence à
l’international.
J
ean-Christophe Toux a
exercé dans le domaine de
la production pétrolière
avant de s’intéresser à la finance.
Dirigeant successivement plusieurs sociétés dans des secteurs
variés, il trouve enfin avec
G.D.I., une structure qui lui
correspond et pour laquelle il est
prêt à s'investir. « L’offre de
G.D.I. a beaucoup évolué,
depuis sa création en 1982. La
gamme de produits s’est orientée
petit à petit vers les vitres bombées, une adaptation toute
naturelle au marché et aux différentes marques de cabines de
tracteurs et autres engins agricoles. » analyse Jean-Christophe
Toux. En 1993, elle connaît
un changement de propriétaire
et un déménagement sur Baugé
(500 m2 de bâtiments et
3 salariés) avant de s’installer en
2007 à Beaufort-en-Vallée, sur
l’actuel site de 6 000 m2.
Leader européen avec
12 000 références
« Nous mettons à disposition de
nos clients concessionnaires
d’engins agricoles, poseurs de
vitres et grossistes en pièces détachées, plus de 12 000 références
de produits gravitant autour de
la cabine du tracteur. Cela va de
la vitre de cabine, qui demeure
un produit phare avec 6 000
références, aux accessoires :
joints, charnières, essuie-glaces,
vérins, rétroviseurs, filtres,… Le
site Internet, ouvert il y a 8 mois,
www.maineetloire.cci.fr
donne un aperçu de l’étendue
de notre gamme. » 30 % du C.A.
proviennent des exportations
vers des grossistes espagnols,
danois, allemands, norvégiens,
polonais, … « Notre métier
consiste à faire fabriquer en
grandes quantités toutes sortes de
vitrages, bombés, plats, en verre
trempé, feuilleté, conformes aux
normes européennes et américaines, et de les livrer pièce par
pièce au fur et à mesure des
besoins des concessionnaires.
Nous avons également développé
un partenariat 100 % français
dans le créneau automobile
pour la vente et la fabrication de
vérins à gaz pour hayons,
coffres, capots. Une diversification mineure pour notre activité
principalement axée sur le
monde agricole. Notre participation au salon Equip’Auto 2011
à Paris nous a permis de nous
faire connaître dans ce domaine. »
G.D.I.
Glace Distribution
Internationale
Z.I. Actival
Rue Paul Langevin
49250 Beaufort-en-Vallée
Tél. : 02 41 74 13 46
www.gdi-fr.com
Président
Jean-Christophe Toux
Activité principale vitres
adaptables et accessoires
pour tous types de cabines
de tracteurs
Code Naf 4661 Z
Effectif 35 salariés
CA 2011 10 millions d’euros
(150 000 euros il y a 18 ans)
Au service de l’agriculteur
G.D.I. pourrait se qualifier
d’« épicerie » pour le concessionnaire de machines agricoles,
bien pourvue en produits spécifiques. En pleine période de
moissons, une vitre casse, un
joint est défectueux, et G.D.I.
dépanne sur le champ. « Une
commande passée à nos bureaux
avant 18h30, et le produit est
livré le lendemain, quel que
soit l’endroit en France. C’est
un des nombreux services que
nous garantissons à nos 4 000
clients français. » se félicite JeanChristophe Toux. « 600 expéditions
par jour en pleine saison, de
mars à novembre. Les vitrages
étant très fragiles, nous avons
mis en place un outil de conditionnement pour sécuriser leurs
transports. Depuis, le taux de
casse a été réduit par 10. Si une
vitre arrive endommagée chez le
client, G.D.I. s’engage à gérer le
litige avec le transporteur. « Nous
faisons appel à plusieurs transporteurs en fonction de la
localisation de nos clients et des
catégories de produits commandés afin d’optimiser les temps de
livraison. » La gestion informatisée
des 2 millions d’euros de stock
est très précise et automatisée.
Les marchandises sont pré-triées
sur des rollers et stockées en
fonction de leur rotation. Autre
service offert par G.D.I.,
l’échange immédiat et gratuit,
hors frais de transport du produit, si le client s’est trompé dans
ses références. Un centre d’appels (quatre personnes) répond
aux demandes techniques des
clients : références des produits,
marques d’engins agricoles,
caractéristiques de modèles
anciens… Un bureau d’études
permet de répondre à des commandes sur mesure.
Les projets à court terme de
G.D.I. ? Elargir la gamme de
produits à plus forte valeur
ajoutée comme cette toute nouvelle série de filtres à air,
adaptables sur cabines pour
filtrer les produits toxiques pulvérisés ou la prochaine mise en
ligne d'un site e-commerce.
Avec toujours ce maître-mot de
disponibilité.
Dominique Gruson
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
23
Actualités
Maîtrise du français et entreprise aux Rencontres de Liré
Comment améliorer ce mode
d’expression qu’est la langue
française pour en faire un vrai
facteur de réussite ? Comment
en mesurer les incidences ? Il
s’agit du thème des « 6ème
Rencontres de Liré » dont la
table-ronde économique abordera la question de notre
langue dans son rôle en faveur
de l’intégration et de la promotion dans l’entreprise.
« Le français, une langue pour
réussir » sera le thème de la
VIème édition des « Rencontres
de Liré » du 23 au 29 avril. A
18h, le 24 avril au Centre
Pierre Cointreau (Angers), une
table-ronde économique traitera plus particulièrement de
« La maîtrise du français, facteur de bonne intégration et
de promotion dans l’entreprise ». Parmi les angles
suivant lesquels cette question peut être traitée, il est
celui de l’international. La
maîtrise du français peut
mieux faire réussir l’entreprise
sur les marchés extérieurs. La
table-ronde pourra aussi poser
la question des compétences
attendues dans l’entreprise
par les employeurs et de la
manière dont la maîtrise du
français permet de mieux
réussir les communications
interne et externe dans l’entreprise. Intervenants : Odile
Challe, universitaire spécialiste de la langue de
l’entreprise, Catherine Hénaff,
secrétaire
générale
du
Syndicat national des sociétés
d’assistance,
Jean-Marcel
Lauginie, président de l’association Actions pour la
promotion du français des
affaires, Franck Desroches,
responsable du Centre de langue française (CCI de Paris) et
Claude Truchot, universitaire
expert auprès de la Délégation
générale à la langue française
et aux langues de France. La
VIème édition des Rencontres
Une Cantine numérique pour nourrir
le développement de l’économie Web
de Liré posera la question
des moyens d’améliorer la
pratique du français pour en
faire un vrai facteur de réussite. Les trois- demi-journées
de
communications
et
d’échanges avec le public
seront prolongées et élargies par des tables-rondes
au coeur d’une semaine de
manifestations à Angers,
puis Liré, Ancenis et
Champtoceaux. La manifestation bénéficie du soutien
des
municipalités,
du
Département, de la Région,
de la CCI, de l’ENSAM, des
Universités angevines et des
associations partenaires.
Les Rencontres de Liré sont
l’une des directions prises
par
l’association
des
Lyriades de la langue française pour faire des Pays de
la Loire un pôle de référence sur la langue française.
www.leslyriades.fr
Le phénomène nous vient d’outreAtlantique et il touche la France.
Angers se penche à son tour sur la
création d’une « cantine numérique ». Ce projet, amorcé par
l’association Maine Labs en partenariat avec Angers Loire Métropole, est
en cours de construction. L’économie
culturelle et créative devrait en bénéficier pour le second semestre.
La région angevine est porteuse d’un
véritable savoir-faire dans les métiers
du web. L’agglomération compte 95
structures des secteurs culturels et
créatifs en lien avec le numérique.
Parmi celles-ci, 46 entreprises exclusivement orientées sur l’Internet.
Réunir les acteurs régionaux du
numérique devrait permettre d’accompagner cette dynamique. D’où
l’idée d’ouvrir pour juin à Angers un
espace de travail collaboratif qui
pourrait bénéficier du label international de « cantine numérique ».
Venu d’Amérique sous le nom d’espaces de coworking, ce concept a
débarqué à Paris, puis s’est propagé
dans l’Ouest : Rennes, Nantes,
aujourd’hui Angers. Le projet angevin a été lancé par l’association
Maine Labs grâce aux efforts conjugués de son président, Etienne Henry
(agence Id’Quation), de Raynald
Werquin (BSE Group), et Guillaume
Mariteau (agence Insight). Un partenariat a été conclu avec Angers Loire
Métropole. Cet espace d’information,
d’échanges, de formation sur le
numérique a trouvé un lieu : l’ancienne Maison du Tramway, place
Imbach où sont aménagés 200 m2 de
bureaux, salles de réunions et salle
de conférence.
nication, éducation-enseignement,
économie et innovation.
Cet outil fédérateur de projets collectifs sera au service de « l’économie
culturelle et créative » des technologies d’Internet : art, évènementiel,
audiovisuel, édition, design, communication, autant de secteurs qui
représentent au total 4 000 emplois
sur l’agglomération. On viendra à la
Cantine pour créer des liens, travailler en commun (coworking),
parler de son projet, poser des questions, assister à des conférences. La
réunion publique d’information du
20 décembre a montré l’intérêt des
participants. Plusieurs groupes de
travail planchent sur le contenu de la
future cantine : citoyenneté, gestions
relations humaines, culture, commu-
Autre initiative web sur la scène
angevine : la première « Soirée
Connect » de Province, programmée
le 22 novembre à Angers. Cette rencontre, organisée par Philippe
Juredieu (agence 1789.fr) a réuni 121
professionnels, dont plus de la moitié des chefs d’entreprises et cadres
dirigeants en marketing et communication. Objectif de l’évènement :
rassembler les acteurs du web de la
région pour partager et échanger
autour de leurs expériences et savoirfaire, et accompagner la véritable
dynamique engagée depuis quelques
années dans la région angevine. Une
réussite qui appelle une autre rencontre programmée pour mai 2012.
L’Anjou a le sens de l’accueil
Travail et vie perso :
comment articuler les temps dans l’entreprise
Le
projet expérimental national
« Temps pour Temps » a pour objectif d’agir sur l’équilibre entre vie au
travail et vie familiale. Il favoriserait
ainsi l’égalité professionnelle entre
femmes et hommes. Trois Régions et
5 départements (Finistère, Ille-etVilaine, Rhône, Ardèche et
Maine-et-Loire) participent à cette
opération financée par le Fonds
Social Européen. Dans notre département, cinq PME volontaires seront
accompagnées entre avril 2012 et
décembre 2013. « Depuis le 1er janvier 2012, les entreprises doivent
conclure un accord collectif en application de la loi sur les retraites du
9 novembre 2010. A défaut, elles
décident d’un plan d’actions relatif
à l’égalité professionnelle », resitue
Roselyne Bienvenu, directrice du
CIDFF 49 (Centre d’Information sur le
Droit des Femmes et des Familles de
Maine-et-Loire) qui accompagne le
projet localement, en partenariat,
entre autres, avec la CCI. Les conclusions de cette expérimentation
24
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
devraient être étendues à l’échelon
national. « Les entreprises qui participeront au projet, devraient ainsi
améliorer leurs performances. La
prise en compte des contraintes
familiales dans la gestion de leurs
ressources humaines leur permettrait
de faire reculer absentéisme, turn
over, stress au travail, et fidéliser leur
personnel. Leur recrutement serait
facilité, leur image promue. De leur
côté, leurs salariés devraient trouver
des réponses à leurs préoccupations
quant à l’organisation de leurs temps
de vie ». Le projet « Temps pour
Temps » s’achèvera par la réalisation
d’une vidéo valorisant l’esprit innovant des entreprises participantes.
Un concours sera organisé entre les
départements concernés. Le bilan de
l’opération sera présenté lors d’un
séminaire à Paris en septembre 2013.
Le Centre d’Information sur le Droit
des Femmes et des Familles du
Maine-etLoire a développé un réseau
d’entreprises sensibles à l’égalité
hommes et femmes et prêtes à
accueillir des demandeuses d’emploi
pour leur faire découvrir des secteurs
d’activité traditionnellement mascu-
lins. Son projet de sensibilisation
des pères à leur fonction parentale a
reçu le soutien de la CAF de l’Anjou.
Un collaborateur bien intégré
est un collaborateur qui
restera motivé sur la durée.
Angers International Welcome
accompagne les entreprises
dans l’intégration de leurs
collaborateurs internationaux.
Accueil CITY Angers facilite
aussi l’installation des familles.
Pas toujours facile de prendre
ses marques rapidement
quand on arrive dans une
région neuve, souvent avec
conjoint et enfants. La remise
d’un livret d'accueil dans l’entreprise est loin de suffire.
Une réponse a été donnée
en 1999 avec la création d’Angers International Welcome
(AIW). Cette association aide
les entreprises à accompagner
leurs nouveaux collaborateurs
internationaux pour une intégration rapide. Présidée par
Stephen Alderton, elle bénéficie
d’un réseau de 100 familles, dont
un tiers de familles françaises, et
20 nationalités.
Angers International Welcome
assure un accompagnement
"à la carte". L’aide à
l'obtention des documents
administratifs
(état-civil,
www.maineetloire.cci.fr
www.maineetloire.cci.fr
banque, assurances...) est le
sésame incontournable. Les
préoccupations liées au logement et à la scolarité suivent
immédiatement. AIW se charge
de prendre les rendez-vous et
d'accompagner le collaborateur aux entretiens scolaires
et universitaires. « Accueillir,
Intégrer, Réunir » sont les
maitres mots de cette association pour qui le facteur humain
et le lien social sont les priorités.
Les premiers mois passés, la
question de l’intégration peut
se poser avec plus ou moins
d’acuité. AIW participe à
l’immersion des familles dans
la communauté angevine.
Elle organise des activités
associatives régulières : deux
cocktails annuels, des loisirs
sportifs et culturels, des sorties en famille, des « happy
hour » à la britannique, des
déjeuners en anglais, des
cours de cuisine... AIW réunit
la communauté professionnelle internationale pour créer
des liens professionnels et
amicaux avec les autres cadres
d'entreprises. Accueil CITY Angers, créé à
l’automne dernier par Xavier
Belluet, facilite aussi l’installation des nouvelles familles
dans la métropole. « Nous
envisageons l’accueil des nouveaux arrivants sous toutes
ses formes : recherche du
logement (et rénovation éventuelle...), facile à réaliser grâce
à nos nombreux contacts dans
l’immobilier, scolarité des
enfants, activités sportives et
culturelles. Notre objectif est
de libérer les entreprises de ce
souci, réduire leurs dépenses
et assurer un service de qualité
qui répondra aux attentes des
nouveaux arrivants ». Accueil
CITY Angers a négocié des
tarifs et des avantages avec
différents partenaires pour ces
derniers. Il a organisé un
service d’accompagnement
professionnel du conjoint avec
entretien préparatoire au bilan
de compétences et aide technique à la recherche d’emploi.
Un service d’outplacement est
même proposé.
www.aiwangers.com
02 41 23 10 11
http://accueil-city.com/
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
25
REGARD P ierre Chardon,
Actualités
S.P.A.M.A.,
Le Plessis-Grammoire
Membre du Réseau du Bellay, filière
luxe de la CCI de Maine-et-Loire
Après 6 mois de construction,
l’Huilerie de la Croix Verte peut
enfin s’installer sur la zone d’activités de la Ronde.
Un bâtiment de 2 600 m2 qui
accueille désormais les activités
de production d’huile, trituration, embouteillage, stockage
jusqu’alors répartis sur plusieurs
sites.
Un
investissement
d’environ 1.6 Me permettant
d’atteindre une qualité supérieure et d’obtenir de nouvelles
Ses réalisations s’affichent
Au Plessis-Grammoire, une tradition familiale s’est
instaurée pour la haute couture. La S.P.A.M.A. s’est
spécialisée pour les accessoires métalliques de
mode que son dirigeant, Pierre Chardon, façonne
depuis toujours. Il songe néanmoins à une passation
progressive des pouvoirs et à un repos bien mérité.
"L
e travail des métaux pour
accessoires de mode n’a
plus de secret pour moi »
précise Pierre Chardon,
avec une étincelle de malice dans
le regard. Pendant 10 ans, il
apprend toutes les finesses de
cette spécialité dans l’atelier bouclerie d’une entreprise angevine.
En 1983, le repreneur de cette
société se déleste de cette
branche ; Pierre Chardon part,
entraînant avec lui six autres
salariés et du matériel adéquat,
pour reprendre la même activité
ailleurs. Quelques années plus
tard, une nouvelle opportunité
se présente à ce chef d’entreprise
audacieux et battant pour
remonter une autre affaire. « J’ai
toujours voulu être indépendant. Je suis donc reparti de zéro,
embarquant mon frère Denis
dans une nouvelle aventure, qui
dure, maintenant depuis plus de
22 ans et que nous avons nommé
la S.P.A.M.A.».
Au début était
le laiton
L’œil pétillant de créativité, Pierre
Chardon aime travailler dans son
atelier de 1 200 m2 épaulé par ses
25 salariés. « Notre cœur de
métier, c’est le laiton. Nous façonnons des barres de 3 à 5 m de
26
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
long. Nous les découpons, usinons, taillons, polissons pour les
transformer en accessoires de
mode précieux et raffinés tels ces
minaudières, petits sacs à main
compacts, ces boucles originales
de ceinture, bélières, mais aussi
des stylos, fermoirs… A partir
d’un simple croquis fourni par le
client, nous devons réaliser l’objet, trouver les astuces techniques
pour qu’il soit harmonieux et joli.
Tout l’art est de mêler originalité
et fonctionnalité. Par exemple,
nous avons créé une tête de panthère en laiton qui sert de fermoir
à une minaudière. » Une réalisation complexe qui a fait appel à
l’imagination pour dissimuler le
mécanisme dans ce petit dispositif. Autres marchés importants,
les bouchons de flacons de
parfum, les bijoux fantaisie, les
capuchons et fourreaux de stylos
(15 % du C.A.), ou encore les
systèmes de fermetures, toujours
très sophistiqués, de toutes sortes
de malles (voyages, piquenique,…). « C’est un challenge qui
me plait » poursuit Pierre
Chardon. Nous réalisons, à partir
de dessins CAO, un prototype à
l’échelle 1/1 façonné avec le
matériau qui sera réellement utilisé. Une fois les observations du
client intégrées, la fabrication de
l’objet peut être lancée. Souvent
c’est de la très petite série. Mais,
EX press
L’Huilerie de la
Croix Verte
aux bras
des stars
un produit peut rencontrer un
engouement tel que nous soyons
contraints par le client d’augmenter en urgence les quantités.
Comme par exemple avec ce sac à
main en forme de livre pocket
dont la couverture est personnalisable avec des titres littéraires
(3 000 exemplaires).
Une clientèle
exigeante
« Nous travaillons en sous-traitance
pour de grandes maisons comme
Hermès, Vuitton, mais aussi
Dupont, Waterman pour les
stylos, John Lobb pour la maroquinerie,… dont les clients sont
essentiellement japonais, américains et européens. Nous passons
des heures et des heures de travail
pour arriver à un haut niveau de
qualité : nos commanditaires peuvent être très exigeants sur les
délais et la sophistication des produits. Nos salariés savent s’adapter
au travail dans l’urgence. Notre
métier, très varié, fait appel à la fois
à des compétences en matière
d’usinage (CAO, CFAO), de
polissage (mettre une pièce en
valeur), et enfin de plaquage
(or, palladium, argent…). Nous
rencontrons quelques difficultés
pour recruter du personnel qualifié dans ces catégories de métiers
qui tendent à disparaître.» Cette
année, la S.P.A.M.A. était présente
à Hollywood grâce à ses sacs
offerts lors de la remise des Oscars.
Quelle satisfaction pour ses
salariés, de voir leur travail aux bras
des plus grandes stars du cinéma !
normes agroalimentaires comme
l’IFS. Entreprise familiale, l’Huilerie Croix Verte détenue
aujourd’hui par la famille
Kohlmeyer est spécialisée dans
l’huile de goût à
base de noix, pistache, sésame.
Elle réalise 8.5
Me et compte 20
salariés.
La
Tourangelle
a
aussi réussie à
s’imposer comme la marque
leader des huiles de spécialités
aux Etats-Unis et Canada.
www.latourangelle.fr
Isolpro
progresse
Unexo aux côtés
de Nature et Stratégie
L’entreprise Isolpro (groupe Azerad) a
débuté son activité en mars 2010
dans la zone de la Métairie à
Longué. En six mois de temps, l’entreprise dirigée par Mickaël Poirier a
doublé sa production et son effectif
de départ, passant de 12 à 24 salariés et de 10 à 20 000 tonnes de
production. Spécialiste français de la
fabrication d’ossatures métalliques
pour la pose de plaques à plâtre,
Isolpro double aujourd’hui sa surface
de stockage afin de répondre aux
besoins du marché. 6 000 m2 supplémentaires de terrain vont
permettre la construction d’un bâtiment pour satisfaire à une demande
toujours plus croissante des clients
et disposer d’un stock plus important (5 000 tonnes seront à tout
moment disponibles). Isolpro ne
fabrique que du « Made in France »
pour un marché essentiellement
français. « Cette réussite est le fruit de
la dynamique des commerciaux » ,
précise son dirigeant.
Nature et Stratégie (Somloire)
produit et commercialise près de
300 produits cosmétiques et
ménagers, écologiques et biologiques sous les marques Coslys,
Etamine du Lys, Fleur des Mauges
et depuis 2011, Lilas Blanc. Son
PDG, Samuel Gabory, vient de
solliciter, en complément d’un
autre investisseur régional, le
soutien et l’expertise d’UNEXO,
la société de capital investissement du Grand Ouest, filiale du
Crédit Agricole pour poursuivre
sa croissance dans le contexte
porteur du marché bio. Le dirigeant espère ainsi répondre à
des opportunités de développement avec un agrandissement de
l’outil de production (+ 2 000 m2
à l’horizon 2013). Il souhaite,
étendre l’activité de la vente à
domicile aujourd’hui principalement réalisée sur 5 départements
par une politique de recrutement
au plan national et renforcer sa
force de frappe à l’international.
Le groupe vient de signer plusieurs contrats de distribution en
Asie, et notamment en Corée
suite à la création de son service
export en 2011. En matière de
recherche, la société souhaite
enfin développer industriellement à l’échelle de ses différentes
marques son savoir-faire scientifique de l’utilisation de matières
premières végétales qui a fait
l’objet d’un dépôt de brevet en
2009. En 2011, Nature et Stratégie
qui regroupe Fleur des Mauges,
Comptoir des Mauges, Armille et
les Laboratoires Alvend, a réalisé
un CA de près de 15 millions
d’euros avec un effectif de 120
salariés et de 400 conseillères
commerciales (VRP et Vendeuses
à Domicile Indépendantes).
www.comptoirdeslys.fr
www.fleurdesmauges.fr
www.armille.com
Arceau Anjou nettoie
les véhicules sans eau
Arceau Anjou (Saint Barthélemy
d’Anjou) est une entreprise adaptée qui fait partie du pôle handicap
de la Mutualité Anjou Mayenne.
Elle offre une activité professionnelle à une cinquantaine de
salariés handicapés. Sa nouvelle
offre : un service de nettoyage
automobile écologique, solidaire
et sans eau qui intervient sur site.
« Toute entreprise de plus de vingt
salariés n’atteignant pas le quota
de 6% de personnes handicapée,
doit reverser une contribution à
l’Agefiph qui gère le fonds pour
l’insertion professionnelle des
personnes
handicapées.
Désormais, elle peut s’acquitter
de son obligation et bénéficier
d’une diminution de 50% de ses
cotisations en faisant laver ses
véhicules sur place par Arceau
Anjou. Les salariés d’Arceau Anjou
interviennent avec des produits
biodégradables qui s’appliquent à
l’aide de chiffons microfibres
lavables
et
réutilisables.
L’économie atteint en moyenne
150 litres d’eau par lavage.
Un parc de loisirs à
Beaufort-en-Vallée
Franky Denis a ouvert un parc de
loisirs pour « tous les âges, de 3
à 99 ans » au cœur de la zone
Actival de Beaufort-en-Vallée. Six
structures gonflables et toboggans
géants sont les caractéristiques de
« Beauforland ». Le parc est installé dans un hall de 900 m² qui
bénéficie d’un espace restauration. Franky Denis a travaillé deux
ans sur le projet pour lequel il a
suivi un stage Créateurs au
centre de services de la CCI à
Saumur.
Dominique Gruson
S.P.A.M.A. (Société de
Production d’Articles Mode Angevine)
Zone Artisanale Baulieu
49124 le Plessis-Grammoire
Tél. 02 41 76 56 30
Fax 02 41 76 58 18
E-mail : [email protected]
www.spama.fr
Dirigeant Pierre Chardon
Activité fabrication
d’accessoires métalliques
pour la maroquinerie
Effectif 25 personnes
Création fin 1989
www.maineetloire.cci.fr
www.maineetloire.cci.fr
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
27
Actualités
Actualités
L’IRSS lance ses Les Transports Raud portés par la
1ères Olympiades croissance de la filière menuiserie
L’institut Régional Sport et Santé
redynamise son image et s’ouvre à
de nouvelles perspectives.
L’école de formation d’animateurs
sportifs, de préparation aux
concours paramédicaux et sociaux dirigée depuis 2010 par Philippe
Mongodin, Dominique Butin et
David Butin - organisait « Les
Olympiades » pour la première fois
du 22 au 24 février sur ses sites de
Cholet, Nantes et Rennes. Un défi
pour les élèves de terminale, les
étudiants en classe prépa ou 1ère
année de médecine qui souhaitent
accéder aux concours de kiné et
d’orthophonie. Plusieurs centaines
de participants ont été mis dans
les conditions réelles du concours
avec un entraînement intensif. Une
initiative originale : « les Olympiades
ont été créés pour leur permettre
de tester leurs connaissances et
évaluer leur niveau ». Fondé en
1985 à Cholet, l’IRSS est devenu au
fil des années l’école référente en
formations d’animateurs sportifs et
à la préparation aux concours paramédicaux (meilleur taux de réussite
pour les prépas kiné et orthophonie). Elle propose actuellement
5 formations dans les métiers du
sport et 8 formations en classe
prépa dans le domaine paramédical et social (kinésithérapeute,
orthophoniste, infirmier, psychomotricien,… travailleur social). L’IRSS
Cholet ouvrira ses portes au public
le samedi 28 avril de 9 h à 13 h.
www.irss.fr
MCGM s’agrandit
à Gesté
La Menuiserie Charpente GodardMaurille (Z.I. de Gesté) vient de
doubler sa surface de production.
Dirigée par Etienne Maurille et
28
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
Spécialisés dans le transport de
menuiseries, les Transports Raud
(Saint-Christophe-du-Bois) viennent d’acquérir une parcelle
voisine de 4,2 ha qui porte à
8,9 ha sa surface totale. « Cette
extension comprendra un bâtiment de 4 980 m2, 35 places
poids-lourds supplémentaires et
50 places pour les véhicules
légers », détaille le dirigeant JeanFrançois Raud qui espère y
adjoindre prochainement deux nouvelles parcelles d’environ 4,5 ha.
Le bâtiment sera opérationnel à
l’automne.
L’investissement
s’élève à 4,2 millions d’euros.
L’entreprise espère ainsi accroître
ses capacités pour le transit et la
préparation des commandes.
« Cette extension nous permettra
de passer de 25 000 menuiseries
par semaine à 35 000 d’ici
2013 ». Le recrutement d’une
trentaine de collaborateurs est
prévu cette année et 16 poidslourds supplémentaires sont
attendus courant avril. « Nous
pouvons livrer nos clients deux
fois par semaine dans la France
entière». Sa filiale « Logistique
Parisienne de la Menuiserie »
(Choisy-le-Roi) a multiplié par
quatre sa surface et un bâtiment
de 1 000 m2 est prévu pour sa
nouvelle filiale « Logistique occitane de menuiserie » à Bozouls
(Aveyron).
www.raud.fr
Atlantic Conditionnement s’installe
à Saint Germain-sur-Moine
A l’étroit à Vertou, Atlantic
conditionnement, construit
une usine de 7000 m2 à Saint
Germain-sur-Moine sur la zone
Anjou Actiparc. Elle est spécialisée dans le co-manufacturing
(ou conditionnement de produits non emballés type farine,
riz, quinoa, morceaux de
sucres,
bonbons,…),
le
co-packing (ou conditionnement de produits vendus en
lots), le manchonnage ou
sleevage (décor de vases, pots
de fleurs ou bouteilles), Eric
Archer, qui dirige l’entreprise
depuis 2004, y regroupera
d’ici fin 2012 ses activités
actuelles de Vertou et Vallet.
L’investissement de 4 millions
d’euros est supporté par
la société d’économie mixte
Anjou Développement qui
louera le bâtiment par
crédit-bail à l’entreprise.
Atlantic conditionnement réalise un CA de 4 millions d’euros
avec 46 personnes. Certifiée
ISO 22000 et agréée Bio, elle
travaille principalement pour
l’agroalimentaire : Saupiquet,
Lu, Béghin Say, Alter Eco…
www.atlantic-conditionnement.fr
Philippe Godard, elle
est spécialisée dans
les domaines de la
menuiserie intérieure
et extérieure, les escaliers, les extensions
bois, les maisons à
ossature bois, les surélévations,… Forte de
ses 8 salariés, tous
polyvalents et formés
régulièrement
aux
nouveaux matériaux,
elle s’oriente vers le
développement durable en proposant à ses clients des matières
écologiques : ouate de cellulose,
laine de bois… Adhérente à la CAPEB
et GMB, elle a reçu l’agrément Ecoartisan. Son dernier investissement :
un pont roulant pour alléger la
manutention qui va lui permettre un
gain de temps considérable pour
l’activité ossature bois.
EX press
Findis n°1
de la proximité
électroménager Hifi
Le distributeur Findis (Saint
Barthélemy-d’Anjou) est devenu
le « premier réseau français
d’enseignes de proximité en
électroménager, image et son »
après l’acquisition de Cocélec,
(Yonne). Le nouvel ensemble
compte plus de 1 000 points
de vente en France sous les
enseignes Proxi Confort, BlancBrun et Cuisine Plaisir (Findis)
et Extra et Domial (Cocelec).
Ces points de vente de 80 à
250 m², alternative aux grandes
surfaces de l’électroménager,
sont gérés par des indépendants. Le groupe, dirigé par
Frédéric Jumentier, prévoit
dans l'avenir un chiffre d’affaires situé entre 300 à
350 millions d’euros. Il assure
également la formation et
l’animation commerciale de
ce réseau, notamment en
matière d’e-commerce. Findis
compte 260 salariés et affiche
un chiffre d'affaires de 180
millions d'euros.
Un nouveau label prestigieux : L’Auberge du
la marque « Val de Loire »
Couasnon,
Gée l’eau à
la bouche
Le Val de Loire regorge de
richesses reconnues comme
des marques touristiques
majeures (Châteaux de la Loire,
Vins de Loire, La Loire à Vélo)
et de destinations urbaines
(Angers, Saumur, Nantes,
Tours…).
Fort de ce constat, l’'Etat (les
DIRECCTE Centre et Pays de la
Loire), les régions Centre et
Pays de la Loire ont signé en
janvier dernier un protocole
visant à créer et développer
une marque « Val de Loire »
afin d'attirer davantage de touristes et de valoriser les
nombreuses activités proposées ne se résumant plus aux
seuls châteaux. La marque «Val
de Loire » désignera un périmètre allant du Loiret à l'océan
Atlantique, soit une zone plus
vaste que le Val de Loire classé
au patrimoine mondial de
l'Unesco en 2000. Cette
démarche de gestion partagée
Nouvelle licence
pro à l’ESA
Le Groupe ESA lance une
nouvelle
formation
par
apprentissage : la licence professionnelle Aménagement
paysager option Infographie, en
partenariat avec l’Université
d’Angers. L’admission à cette
licence est réservée aux titulaires d’un BTS aménagement
paysager et le nombre de
places limité à 20 étudiants.
Les débouchés sont orientés
vers les cabinets d’architectes
paysagers, les bureaux d’études,
collectivités territoriales.
www.groupe-esa.com
Electroménager
Daylac sur Angers
Saint-Serge
Le grossiste Daylac, spécialisé
dans l'électroménager de
marque à prix réduit, s'est
installé dans la zone industrielle Saint-Serge à Angers,
sur l’emplacement d’Hyper Buro.
Les associés Arnaud Delahousse
et Benjamin Develay se sont
fixés l’objectif de vendre 2 500
pièces par an. Daylac est déjà
présent en France à Mondeville
et Lisieux (14), Nanterre (92),
Wasquehal (59), Reims (51).
www.daylac.fr
www.maineetloire.cci.fr
www.maineetloire.cci.fr
d'une marque par deux régions
avec le soutien de l'Etat, présentée comme pilote en France,
vise à accroître la notoriété et
la visibilité du Val de Loire à
l'étranger. Pour l’Anjou, c’est
une formidable opportunité qui
fera écho à la marque « Anjou
Val de Loire ». « Il faut renforcer la visibilité et l’attractivité
de la marque Anjou en liaison
avec la destination Val de
Loire », comme le souligne
Laurent Boron, Directeur d’Anjou Tourisme (CDT & FDOTSI).
Les premières actions concrètes
porteront sur la création d’une
vraie marque emblématique
« Val de Loire » et d’un site
Internet spécifique dédié à
l’offre touristique de la destination. Sa promotion s’appuiera
sur le réseau d’Atout France,
l’agence de développement
touristique de la France, qui
dispose de 36 bureaux à travers le monde.
« Au beau milieu de la vallée de
l’Authion, à l’Auberge du
Couasnon, nous nous sommes
régalés». Ouvrir un restaurant traditionnel à la campagne,
exclusivement à base de produits
frais, à des prix abordables, un
pari fou ? Pas pour Béatrice
Hardou, qui après une étude de
marché, avait constaté le manque
de restaurant de ce type en milieu
rural. Pari gagné aujourd’hui pour
cet établissement situé à Gée
(petite commune de 423 âmes,
entre Mazé et Beaufort-en-Vallée)
ouvert en 2009. Pour preuve, une
clientèle fidèle qui doit désormais
réserver pour avoir une place.
Cette belle réussite a été rendue
possible grâce au soutien de partenaires de la création d’emploi et
des aides à l’embauche. « J’ai été
accompagnée par la municipalité,
la Maison de la création et de
la transmission d’entreprises
d’Angers, ai bénéficié des aides
du Fondes (fond de garanties
dédié à la création d’entreprises),
du Fisac (Fonds d’Intervention
pour les Services, l’Artisanat et le
Commerce) et pour pouvoir
embaucher, de l’aide aux entreprises instaurée par la loi Fillon ».
Saluons l’initiative de Béatrice
Hardou qui a déposé, en 2011, un
dossier de candidature pour le
concours FGIG (Fonds de Garantie
à l’Initiative des Femmes) de l’Entreprenariat Féminin. Sur 121
candidatures, 5 ont été retenues,
dont celle de Béatrice Hardou, la
seule pour le Maine-et-Loire. Non
lauréate, mais sa plus belle
récompense reste sans conteste
la fidélité de sa clientèle.
EX press
Un kit réunit La Boucherie
et Pôle emploi
Une convention régionale unit
le Pôle Emploi Pays de la Loire
et le groupe de restauration La
Boucherie. Elle permet aux sites
Pôle Emploi de la région, mais
aussi de France d'accéder aux
informations de recrutement du
groupe : les ouvertures de
magasin prévues, la méthode de
recrutement, les postes proposés, du commis de cuisine au
directeur d’exploitation... Grâce
à la participation du site Pôle
Emploi d’Angers La Roseraie,
tous les restaurants et leurs
équipes de direction sont dotés
d’un kit de recrutement
détaillant le processus de
recrutement spécifique au
groupe, assorti d’outils de communication et d’évaluation des
compétences. La Boucherie
compte 83 restaurants et réalise un CA de 83 millions
d’euros de CA. Plus de vingt
ouvertures sont prévues en
2012, créant 400 emplois supplémentaires.
Premeca voit double
En pleine expansion, l’entreprise
de Mécanique de précision
usinage de métaux et plastiques
à Nuaillé vient d’investir
170 000 euros dans un tour
robotisé à commande numérique
équipé d’un bras de charge.
« Notre parc était jusqu’à présent
plutôt axé sur les moyennes
séries. Avec cette nouvelle
machine, nous allons pouvoir
répondre à la demande de nos
clients pour de grandes séries »,
précise Jacques Huteau, gérant
depuis 2000. En 2010, cette PME
de 23 personnes s’était déjà
dotée d’un centre d’usinage
grande capacité pour répondre à
l’augmentation générale de ses
activités dans de nombreux secteurs alimentaire, de l’agriculture,
de la tôlerie industrielle, du paramédical,de la machine spéciale…
Son CA avoisine aujourd’hui les
2 millions d’euros , en hausse de
près de 40 % par rapport à 2010.
Pour poursuivre le développement
de la société fondée en 1989, le
dirigeant et ses deux associés,
Fabrice Drouet et Frank Drouet,
ont mis en place une organisation avec une équipe de nuit et des
horaires de travail en 3 x 8. Un
nouveau cadre a été recruté en
février et une extension sera prochainement construite sur le
terrain voisin de 1 100 m2, doublant la surface actuelle (600 m2)
pour un investissement de
600 000 euros.
www.premecahp.com
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
29
Actualités
Actualités
Les commerçants rédigent leurs « Cahiers d’Espérance »
En novembre 2011, la CCI
de Maine-et-Loire accueillait
les rencontres « Passion
Commerce ». Une opportunité
formidable
pour
chaque
commerçant de participer à
des ateliers, suivre des
conférences, découvrir des
innovations et des expériences
vécues dans d’autres territoires.
« Après la semaine du commerce associé, « Passion
Commerce » clôtura la fin
d’une année où la CCI a beaucoup travaillé et accompagné
ses commerçants », souligne
Eric Grelier, son vice-président
Entrepreneuriat Commerce. Les
« Cahiers de l’espérance »
montrent
l’intérêt
d’une
réflexion commune, de la
complexité des sujets et d’une
vision à long terme. Dans
une société en mouvement où
les modes de vie et les
habitudes de consommation
changent très vite, le commerce
se retrouve toujours en première ligne. « Les CCI ont
regroupé les travaux de
réflexion faits lors de cette
manifestation et elles continueront à donner des pistes
de
réflexion,
d’évolution
et d’accompagner les commerçants pour qu’ils s’adaptent
le mieux possible. Accessibilité, urbanisme commercial,
innovation, financement, développement durable, tous les
thèmes sont abordés et vous
trouverez ci-après quelques
extraits ».
Les « Cahiers d’Espérance du
Commerce » ont été présentés
le 30 janvier à Paris par les CCI
de France et les acteurs du
commerce. Plusieurs commerçants élus de la CCI de
Maine-et-Loire avaient fait le
déplacement à Paris pour
l’occasion. Ces véritables
« cahiers de doléances » ont
ensuite été adressés à la sphère
politique, au gouvernement
et aux candidats à l’élection
présidentielle. Ces mesures
abordent en 27 thèmes, les
questions d’environnement,
d’accessibilité, d’urbanisme
commercial, d’innovation, de
financement… pour identifier
les voies pour un commerce
responsable et tourné vers
l’avenir.
30
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
Richou, à la
conquête de
l’Ouest
Des
commerçants
responsables
- F avoriser l’utilisation d’énergies
et de matériaux respectueux de
l’environnement, l’information
sur les qualités liées au développement
durable
par
l’étiquetage des produits
- Accompagner l’évolution des
Création de lien social
circuits courts de l’agriculture
vers le commerce
- Développer l’attractivité du
commerce et y faciliter l’inté- - Mettre en oeuvre la loi de
2005 sur l’accessibilité.
gration professionnelle des
jeunes
- Professionnaliser les commerçants (formation à l’installation
et formation continue)
- Favoriser l’implantation et le
maintien de commerces en
zone rurale avec des formules
qui conjuguent commerce,
services et tourisme
- Soutenir la redynamisation
des quartiers en difficulté
par la prise en compte systé- Des commerçants innovants
matique de la fonction
- Mettre l’accent sur l’aménage« commerce »
ment du magasin et le design - Associer étroitement le com- - Organiser des événements
merce et les offices de
pour permettre aux commertourisme.
çants et unions commerciales
de découvrir et expérimenter
Proches du client
les services innovants (moyens
- Déployer une marque natiode paiement, marketing, fidélinale de qualité d’accueil, de
sation, sourcing, aménagement
service, et de performance
du point de vente…).
des commerces
- Renforcer l’information sur les Des e-commerçants
outils de fidélisation dans le - Former et accompagner comcommerce traditionnel et élecmerçants et unions commerciales
tronique
avec une plate-forme nationale
de vente en ligne
- Favoriser les relais avec les
- Mettre à disposition des comcomités d’entreprise
merçants un dispositif évolutif - Relancer avec le soutien de
l’Etat une campagne de com- - Sécuriser les relations en ligne
(BtoB et BtoC) par l’élaboramunication grand public,
tion de contrats-types
comme « Nos emplettes sont
nos emplois » imaginée par les - Inscrire le numérique dans le
CCI dans les années 90
parcours du créateur
- Inciter les commerçants à pro- - Développer l’accès à très haut
poser des produits « Origine
débit et à faible coût
France garantie » pour - Reconnaître le site marchand
répondre à une demande
comme élément immatériel
croissante
constitutif du fonds de com- Professionnaliser, valoriser et
merce.
promouvoir les marchés.
Des commerçants solidaires
Des commerçants « durables » - Professionnaliser les associa- Généraliser l’information et la
tions de commerçants, les aider
formation aux solutions
à développer des projets et
« développement durable »
atteindre des tailles critiques
pour assurer leur pérennité
- Sensibiliser les conseillers des
CCI au développement durable - Motiver les collectivités à
pour le commerce
financer les projets d’unions
commerciales
- Améliorer l’organisation et
l’impact environnemental de - Inciter les banques à développer des produits financiers
la logistique
Innovation,
e-commerce,
solidarité et
protection : les
voies de l’avenir
Oceanet Technology s’installe
à Angers
EX press
Kertrucks Pays de
la Loire reprend les
camions Guilmaut
Jean-Louis Guilmaut, a cédé ses
centres poids lourds de Saint
Barthélemy d'Anjou, Saumur,
Vitré et Ancenis. L’esemble qui
emploie 70 personnes a été
repris par François Auger et
Patrick Ronsin, dirigeants de la
société rennaise Kertrucks Pays
de la Loire, créé en 2006.
adaptés aux projets des
unions commerciales
- Développer la fonction de
manager de commerce dans
les centres-villes
- Mettre en évidence la diversité
du
commerce
organisé,
notamment auprès des créateurs d’entreprises.
Des commerçants soutenus et
protégés
- Faciliter l’obtention de financements bancaires
- Systématiser le recours à l’indice trimestriel des loyers
commerciaux pour l’évolution
des baux
- Créer un « prêt commerce »
spécifique
- Etendre la garantie d’OSÉOGarantie
- Stimuler la création de fonds
d’investissement dans le commerce
- Relever les seuils du régime
fiscal de la micro-entreprise ;
alléger les prélèvements
sociaux en-deçà de 1 000 €
de revenu mensuel
- Faire reconnaître la valeur des
emplacements dans les places
de marchés
- Optimiser l’usage du FISAC
- Rendre plus lisibles les aides
publiques au commerce
- Soutenir les dispositifs juridiques et fiscaux favorisant la
transmission,
notamment
familiale
- Systématiser les dispositifs
d’alertes pour les commerçants les plus exposés.
www.cci.fr/web/entreprises/
passion-commerce
www.maineetloire.cci.fr
A Cholet, le groupe familial Richou
(50 millions d’euros de CA et 240
collaborateurs) célèbre son 60ème
anniversaire et poursuit son développement dans l’Ouest sous la direction
de Daniel et Dominique Richou.
Créée en 1952, l’entreprise s’est
peu à peu diversifiée autour du
tourisme tout en conservant son
activité historique d’autocariste au
sein des filiales Voyages Richou et
Voyages Quetineau (120 véhicules). Sa filiale Richou Voyages
réunit ses activités de tour opérateur / voyagiste et d’agence de
voyages. Elle comprend également un département pour les
voyages scolaires éducatifs (Euro
Jeunes Séjours), un département
réceptif pour l’accueil de touristes
étrangers en France (Euro Travel
Concept) et, depuis 2009, un
département événementiel pour
l’organisation de séminaires,
voyages de motivation… (Concept
Evénements Entreprises). La partie
distribution qui regroupe les
agences de voyages prend le plus
d’ampleur avec une offre loisirs
très étendue et une activité
voyages d’affaires pour les entreprises de plus en plus importante.
Richou Voyages compte 25 points
de vente répartis dans le grand
Ouest et souhaite continuer à
développer son réseau sur sa
zone de chalandise de 11 départements. « Notre objectif est de
couvrir l’ensemble de ce territoire
à un rythme d’environ trois nouvelles agences par an ». Richou
dont les points de vente ont été
créés par croissance interne surveille également les opportunités
de croissance externe dans les
zones où elle n’est pas encore
implantée. Elle prévoit enfin
d’agrandir la surface de son siège
social cette année tout en restant
rue Sadi Carnot.
www.richou-voyages.fr
www.maineetloire.cci.fr
Créée en 1996, Oceanet
Technology est spécialisé dans
l’hébergement et est un opérateur Télécom. Reconnue dans le
grand Ouest avec ses 4 centres
d’hébergement,
l’entreprise
poursuit son développement par
l’agrandissement de son infrastructure et le renforcement de
ses équipes techniques et commerciales. Dirigée par Pierre
Voillet et Cyril Pauty, son siège
social est basé à St-Herblain
(44). Florent Fillon vient de
rejoindre l’équipe pour développer, entre autres, le secteur du
Maine-et-Loire. Il met en place
des actions avec les partenaires
et les clients angevins pour leur
proposer des sauvegardes externalisées,
des
solutions
messagerie, des hébergements
d’infrastructures à valeur ajoutée
et des services web.
www.oceanet-technology.com
Un guide Michelin
« Pays de la Loire »
Les Pays de la Loire sont
désormais couverts par une
seule édition du Guide Vert
Michelin et non ventilés entre
quatre (Bretagne, Châteaux de
la Loire, Normandie-Cotentin et
Poitou-Charentes) comme hier.
Dix microrégions ont été définies, un découpage adapté aux
pratiques du court séjour.
Chaque département est luimême
divisé
en
deux
microrégions. Les sites sont
classés d’une à trois étoiles. En
tête, l’abbaye royale de
Fontevraud et le Puy du Fou.
L’ouvrage, de près de 500 pages,
a été tiré à 11 000 exemplaires.
Il est traduit en plusieurs langues, dont l’anglais, l’espagnol
et l'allemand. Une série de
pages dédiées aux Pays de la
Loire est affichée sur le site Via
Michelin voyages, en complément du Guide papier. Il s’agit
un des premiers sites européens d’informations routières
et touristiques. La Région a
apporté son appui logistique et
financier à hauteur de 10 000 €.
Les structures touristiques des
territoires (Offices de tourisme,
comités départementaux du
tourisme) ont aussi soutenu
cette réalisation. Côté Guide
Michelin 2012, pas de grandes
Graines Voltz lancent
Florivert
Graines Voltz (Colmar) commercialise Florivert, une nouvelle
marque pour les spécialistes
des espaces verts. Le distributeur de semences et plants a
mis au point une sélection de
fournitures horticoles, dédiées
au fleurissement et à l'entretien
de ces espaces. Le premier
catalogue, sorti en début
d’année, comprend
des
mélanges fleuris, des gazons,
des murs et des tapis végétaux,
des substrats, des produits de
nutrition et de protection des
plantes, du matériel de traçage,
d'aménagement et de fleurissement. …. Depuis dix ans,
l’entreprise a implanté à Brainsur-l'Authion son centre
logistique semences (potagères
et florales), ses services jeunes
plants et ses services clients
Maraîchers et Horticulteurs.
www.grainesvoltz.com
Contacts
• A LOUER local industriel
361 m2 double peau, année de
construction 2004, Juigné-sur-Loire dans
parc activités de qualité, accès
immédiat A87. Loyer mensuel
1 375 euros HT + IF. Dispo.
Contact : 02 41 57 12 01 HR ou
[email protected]
surprises dans le palmarès
pour le Maine-et-Loire. Le
département compte toujours six
restaurants Une étoile : « Au
Passé Simple » à Cholet, « l'Auberge de la diligence » à Loiré, le
« Château de Noirieux » à
Briollay, le « Favre d'Anne » et
« Une île » à Angers, « le
Gambetta » à Saumur. « Les
Plantagenêts » à Angers a
décroché deux Fourchettes.
• A VENDRE entrepôt sur 549 m2 au sol,
composé de bureaux en rdc et stockage
possibl en hauteur. Nombreuses
possibilités dévelopt activités
artisanales et commerciales. Parking
véhicules. Très bien situé Pouancé.
Opportunité foncière. Parfait état.
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Si vous souhaitez faire paraître une petite
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dans le prochain numéro de l’Anjou Eco
(mars 2012), veuillez nous en adresser
le texte avant le 7 mars 2012.
Contact CCI49 :
Dominique Gruson • Tél. 02 41 20 54 04
[email protected]
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
31
Enquete
La fidélité
« à la carte »
Qu’il s’agisse de doper les ventes, de contrer la concurrence, de parer au conso-zapping, de soigner
son image, la fidélisation figure au premier rang des préoccupations des entreprises. Car les études
le prouvent : conquérir un nouveau client coûte cinq fois plus cher que de le fidéliser. Club Vip, cartes
de fidélité, nouvelles technologies, bienvenue dans le monde merveilleux de la fidélisation.
Les Français sont-ils fidèles ?
« Bonjour, avez-vous la carte de
fidélité ? ». Nous faut-il des
cartes pour être fidèles ? Au
vu de l’épaisseur de nos
porte-cartes, oui. Selon le
Fid’Echangeur (Observatoire
de la fidélisation en France des
enseignes et des marques,
réalisé par L’Echangeur by
Laser, plateforme de veille
dédiée à l’innovation technologique et marketing appliquée à
la relation client), nous sommes
de grands cartophiles avec un
taux de multi possession jamais
atteint (une moyenne de
4,9 cartes de fidélité détenues).
Parce qu'on n’attrape pas les
mouches avec du vinaigre, le
marketing use d’autres subterfuges pour augmenter les
ventes, fidéliser ses clients
(bons d’achat, mailings,
e-couping, newsletters, applications smartphone). Ainsi en
est-il de la récente application
mobile Kaniti, décrite comme
32
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
« l’application ultime de social
shopping », dont l’ambition
est de partager avec nos amis,
des produits disponibles à
proximité ou en ligne. Une
nouvelle façon d’attirer les
consommateurs vers les points
de vente, de décupler le trafic
pour les marques présentes sur
le site et de récompenser les
« Kaniters » les plus actifs
avec des offres privilégiées.
Autre tendance, l’e-couponing
qui n’est autre que la transposition on-line d’un outil de
promotion ancestral : le bon
de réduction, à l’instar de
Dealdakoté, implanté sur le
bassin angevin. Le principe :
proposer au consommateur des
coupons (à imprimer sur le
magazine distribué à 100 000
exemplaires ou à télécharger)
pour des achats à prix réduits
chez les commerçants ou pour
des offres promotionnelles.
Proche de ce modèle, le « pré-
achat » de bons, comme le
propose Groupon (la réduction
se déclenche à condition de
réunir un nombre minimum
de personnes. Le nombre de
bons est limité, d’où une
incitation à réagir prestement).
Est-on dans la stimulation de
l’achat ou dans la fidélisation ?
La question reste posée.
La récente prise de conscience
de l’importance de la fidélisation s’inscrit dans un contexte
de concurrence accrue qui
rend la conquête des nouveaux
clients difficile et coûteuse. Ce
nouveau credo repose sur deux
idées principales. La première,
une baisse de la fidélité des
consommateurs, devenus plus
www.maineetloire.cci.fr
que jamais zappeurs. Les
enseignes doivent s’adapter aux
contraintes budgétaires, aux
nouveaux modes d’achat
(mobilité, proximité…), à l’attente en termes de services et
faire évoluer leur stratégie de
fidélisation en améliorant les
marques de reconnaissance
auprès de leurs clients. Selon
Sabine Martin, en charge de
l’Observatoire Fid’Echangeur,
« cette stratégie passe par
3 enjeux majeurs : valoriser la
récompense client, ressentie
comme un dû mais qui doit
être renouvelée, segmentée
pour être individualisée.
Valoriser la relation client
au moyen de privilèges et de
services (gratuits ou payants)
qui serviront d’éléments de
preuve de l’attachement et de
la recherche de proximité de
l’enseigne à l’égard de ses
clients. Impliquer le client
dans sa relation avec la marque
ou l’enseigne ». En second
lieu, la fidélisation coûterait
beaucoup moins cher que la
quête de nouveaux clients et
améliorerait les résultats dans
des proportions considérables.
L’entreprise qui parvient à faire
de ses clients ses meilleurs
alliés, en fait aussi de providentiels prescripteurs auprès de
leur entourage.
www.maineetloire.cci.fr
Comment « réenchanter » la consommation ?
Les attentes des clients sont
complexes et paradoxales. On
souhaite à la fois être assisté et
qu’on nous laisse en paix, être
unique, mais appartenir à une
tribu, aller plus vite en prenant
son temps… Si on lit entre les
lignes, ce paradoxe exprime
tout simplement nos attentes :
une personnalisation du service, une plus grande valeur
ajoutée dans l’offre et la
recherche d’une expérience
forte car consommer doit rester
un plaisir. Vaste programme s’il
en est. Peut-être encore plus
ardu pour les commerces indépendants qui doivent davantage
jouer des coudes.
S’il est une cible difficile à
fidéliser, ce sont les femmes :
exigeantes dans leurs attentes.
Spécialisé dans le prêt-à-porter
femme « urbain chic », DDP,
enseigne franchisée située à
Saumur, réalise 46 % de son
CA grâce à son fichier client.
Comme l’explique Aline
Sauvaget, gérante du magasin,
« Le bouche à oreille est très
important ». Mais pour sa clientèle qui dépense en moyenne
100 euros par visite, le chic, le
détail qui fait la différence ne
suffisent pas. E-mails et SMS
sont envoyés aux quelque 700
clientes pour les informer des
nouveautés.
à-porter haut de gamme
féminin) est davantage ancré
dans un marketing direct :
quatre fois par an, l’enseigne
envoie des mailings sur des
opérations ciblées (entrées de
collection, ventes privées).
Chaque cliente se voit également envoyer une invitation à
l’occasion de son anniversaire
pour bénéficier de remise sur
une partie de la collection.
Mais la concurrence dans ce
secteur est telle que la meilleure
des fidélisations reste l’accueil,
la qualité de l’écoute et du serL’enseigne a d’autres attentions vice après vente.
plus personnalisées : elle offre
régulièrement de petits pré- Pour cibler au bon endroit, il
sents et organise dans l’année est essentiel de bien connaître
deux soirées VIP autour le profil de ses clients. Pour
d’un apéritif dînatoire, avec fidéliser une clientèle majoriune remise de 30 % sur la tairement jeune, Stéphane
collection. Zapa, à Angers (prêt- Boucher, gérant de deux magaAnjou Eco - n°24 - Avril 2012
33
Enquete
sins spécialisés dans la jeannerie
pour adultes et juniors à
Saumur (Freelance), a compris
qu’il lui fallait être présent sur
Facebook. « Les offres commerciales envoyées sur Facebook
représentent un gain de temps
et un coût moindre comparés
à d’autres moyens. Les clients
apprécient d’être reconnus
comme des « amis » du magasin. Mais tout le monde n’est
pas sur Facebook. Les annonces
de ventes privées, soldes sont
envoyés par SMS. Certes
les nouvelles technologies
apportent un plus indéniable,
mais pour Stéphane Boucher,
commerçant depuis vingt ans,
rien ne remplacera jamais les
fondamentaux d’un échange
commercial. « Un client déçu
en génère dix. Il faut être de
très bon conseil, honnête,
sincère. La notion de service
est fondamentale. Ce n’est pas
un hasard si les grandes
enseignes y reviennent ».
Le service est encore plus
important lorsqu’il touche à
la sphère du bien-être. Peggy
Darbon, responsable de l’Institut du Manoir, institut de
beauté à Saumur, s’emploie à
offrir à chaque cliente un
service personnalisé d’autant
plus qu’elle a choisi de travailler avec une marque
cosmétique haut de gamme.
Pour ce faire, Peggy Darbon a
ses fiches sur lesquelles elle
note
les
besoins
34
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
de ses clientes. « L’attention,
l’empathie, l’écoute sont essentielles ». Outre une carte de
fidélité, des remises offertes sur
certaines prestations, Peggy
Darbon organise des soirées de
ventes privées autour d’un
cocktail, de petits fours. Instant
très apprécié par ces « VIP »
d’un soir. « C’est une façon de
les remercier pour leur fidélité ».
Plutôt que de faire cavalier
seul, certains ont décidé de
s’unir, d’autant plus lorsque
l’offre commerciale se fait toujours plus alléchante et la
concurrence plus difficile. En
2002, les Vitrines de Cholet
ont lancé une carte de fidélité
multi-commerce.
Le principe : une carte à puce,
reliée à un terminal bancaire,
permet de cumuler des points
dans différents commerces et
d’obtenir des bons d’achat.
« Le terminal collecte les informations reçues dans la journée.
Il se connecte ensuite à un
serveur et délivre la position du
nombre de points ». Comme
l’explique Pierre de Romans,
chargé de mission pour les
Vitrines de Cholet, « nous
disposons ainsi d’informations
concernant la fréquentation
des clients. Pour le commerçant, c’est un moyen de
connaître la zone géographique
où se trouve sa clientèle et d’envisager des publipostages ciblés.
Cette carte est une carte de
fidélisation sur un secteur - le
centre-ville - et non sur un commerce en particulier ».
Aujourd’hui, 11 000 cartes
sont en circulation. Autres
supports de communication, le
site Internet, mais surtout, la
vitrine des vitrines, le magazine
distribué à 77 000 exemplaires,
publié trois fois par an. Cuisine,
shopping, déco, mode, loisirs,
high-tech, actualité des commerces… un 36 pages très
attendu. « Le jour de sa distribution, le nombre de visites sur
le site Internet explose. C’est
par ce biais que la clientèle
nous identifie le plus ». Autre
initiative pour parer à l’évasion
de la clientèle vers Nantes ou
Angers, fidéliser la clientèle, ou
tout au moins, ne pas la perdre.
« Nous proposons des chèques
parkings (100 000 écoulés
chaque année). Nous avons
aussi nos propres chèquescadeaux commercialisés auprès
des entreprises. Cela permet de
faire découvrir l’offre commerçante du centre-ville à des
personnes qui n’ont pas l’habitude d’y venir ». Pour mettre en
place toutes ces initiatives, les
Vitrines de Cholet disposent
d’un relais important tant
auprès de la municipalité que
de la CCI de Maine-et-Loire.
D’autres nouveautés sont à
l’étude : défilés de mode, carte
Comité d’Entreprise, chéquier
de remises dans certains commerces. Les Vitrines de Cholet
ont fait de leur carte un support non seulement fidélisant
mais aussi dynamisant, apportant ainsi une belle interactivité
entre clients et commerces.
Le point commun à tous ces
témoignages ? L’échange, le
service, l’attention. Alors plutôt que de tenter d’atteindre la
« delight experience », de créer
l’effet « waouh ! », de s’équiper
de la dernière inédite solution
GRC (*) venue d’outre-Atlantique, peut-être faut-il déjà tout
simplement revenir aux fondamentaux du commerce :
l’écoute, la mise en confiance,
le respect de promesses tenues,
bref à l’humain.
Marianne Bourgeois
(*) GRC : Gestion Relations Clients.
www.maineetloire.cci.fr
Enquete
En quête de nouveaux el dorados
Selon les résultats d’une enquête
réalisée en 2010 par l’ARFA (*),
la principale motivation d’investissement dans les BRICS serait
l’accès à de nouveaux marchés
pour soutenir la croissance.
69 % des répondants envisagent
de rechercher activement des
projets de croissance externe
dans ces pays. Depuis quelques
temps, en Anjou, les sociétés
prospectent et se lancent sur ces
nouveaux marchés avec de
belles perspectives de succès
pour celles déjà en place. En
novembre dernier, Marty Sports
était présente au Salon Expo
Estadio à Sao Paulo (Brésil).
Après s’être imposée lors du
Mondial de football 2010 en
Afrique du Sud avec la fourniture des buts pour les terrains,
la société compte bien récidiver
pour la coupe du monde de
Bâtir l’avenir avec
les
BRICS
S
ur le grand échiquier
mondial, la crise de 2008
a entraîné un basculement du centre de gravité
économique de la planète mettant fin à deux siècles de
domination occidentale sur le
monde. Avec 21,5 % du PIB
mondial, le poids cumulé des
BRICS (Brésil, Russie, Inde,
Chine) égalait dès 2007 celui
des Etats-Unis d’Amérique.
Aujourd’hui, l’ensemble des
pays émergents génère la moitié
de l’activité mondiale en détenant plus des deux tiers des
réserves de change. Leur dynamisme ne faiblit pas (croissance
annuelle moyenne de 7 %, voire
de 10 % pour la production
36
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
industrielle). Leur développement est tel que, d’ici à 2050, ils
auront rattrapé la plupart des
pays les plus riches au monde.
En 2011, ils ont été rejoints par
l’Afrique du Sud qui a quitté –
autre trouvaille « acronymique »
- les CIVETS (Colombie,
Indonésie, Vietnam, Egypte,
Turquie, South Africa). Les
CIVETS sont en quelque sorte
des «pré-BRICS ». Ils désignent
les pays dont la croissance
devrait atteindre des niveaux
comparables à ceux des BRICS.
Qu’en est-il de la France et de
ses échanges avec ces pays ?
Réfractaire aux BRICS ou, au
contraire, attirée par de nouveaux relais de croissance ?
Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud,
ces grands pays émergents réunis sous
l’acronyme BRICS sont appelés à jouer dans
les années à venir un rôle de premier ordre
dans les échanges mondiaux. Ces états en
forte croissance représentent une part
croissante du marché mondial et offrent de
fortes opportunités à l’exportation. Malgré
le potentiel, la France connaît un plafonnement
de ses positions sur ces marchés.
La France encline à « briqueter » ?
Les BRICS représentent 6 %
des exportations françaises,
dominées par la haute technologie (aéronautique, pharmacie,
instruments médicaux) et la
technologie « moyenne élevée »
(automobile, chimie, équipements
mécaniques et électriques). La
part des importations depuis les
BRICS vers la France est très
soutenue (13 %), constituée
principalement de produits de
base avec des spécificités propres
à chaque pays : produits agroalimentaires et minerais (Brésil),
hydrocarbures naturels et
pétroles raffinés (Russie), tex-
tiles/habillement et pétroles
raffinés (Inde). En Anjou, la
part des exportations vers les
BRICS représente 22 % contre
17 % pour les importations
(données de la direction générale des Douanes – 3ème
trimestre 2011). Au palmarès
des 10 premiers pays vers lesquels le département exporte,
la Chine arrive 7ème (2,4 %).
Côté importations, elle est
classée 3ème (9,9 %) et l’Inde
10ème (2,5 %).
www.maineetloire.cci.fr
2014 au Brésil et pourquoi pas,
pour les J.O de 2016, toujours
au Brésil. Quant à la société
AMU à Nyoiseau, spécialisée
dans la réalisation de machines
pour l’industrie, elle a décroché
en décembre dernier, un
important marché avec un équipementier automobile chinois,
avec, à la clé, l’installation
d’une ligne d’assemblage de
colonnes de direction pour
2 millions d’euros. Pour d’autres
entreprises, les échanges avec les
BRICS sont un passage « obligé ».
Ainsi en est-il de la société la
Goupille Cannelée à Avrillé,
fabricant d’éléments de fixation
et d'assemblage pour l’industrie
automobile, qui suit et accompagne ses commanditaires
(équipementiers automobiles)
produisant à l’étranger (Inde,
Chine, Brésil…).
Aux pays de Lao-Tseu et de Ganesh
Hydrovidéo (Durtal), spécialisée
dans l’exploration de sites inaccessibles au moyen de caméras
vidéo (réseaux d’assainissement,
canalisations, sites nucléaires), a
toujours porté un intérêt particulier à l’actualité de ces pays «où il
se passe beaucoup de choses »,
comme le souligne Pierre-Yves
Nicolau, responsable export.
Leur premier contact « BRICS »,
ce fut avec la Chine (mars 2008)
avec pour mission, l’identification des besoins. S’en sont suivis
des échanges. Puis, fin 2010, la
première commande. Depuis,
consultations et appels d’offres
se sont accélérés. « Qui sème,
récoltera ce qu’il a semé », aurait
pu dire Lao-Tseu. En 2011, la
société décroche un important
marché avec une mégalopole de
10 millions d’âmes. Un autre
pays attirait l’intérêt de la
société : l’Inde avec ses besoins
énormes en matière d’assainissement. En novembre 2010
(en collaboration avec CCI
International, structure d'accompagnement à l'export des CCI
des Pays de la Loire et le groupe
Salveo spécialisé dans l’accompagnement pour la création de
filiales à l’international), la
société effectue sa première mission au pays du dieu à tête
www.maineetloire.cci.fr
d’éléphant. La quête d’autres
marchés, c’est aussi souvent le
choc des cultures. S’y préparer,
être accompagné est essentiel.
« Tant dans la phase préparatoire
que sur place, l’organisation fut
remarquable. Nous étions toujours accompagnés » (quand on
croise un éléphant traversant la
voie sur une autoroute, c’est préférable…). « Ce voyage nous a
permis de nouer des contacts
avec des sociétés à Bombay,
Delhi, Bangalore et de repérer les
plus aptes à répondre à la haute
technicité de nos matériels ».
Suivant l’adage, « i l faut battre le
fer tant qu’il est chaud », un 2ème
voyage est organisé en janvier
2011, pour participer à un salon
professionnel, et pour lier des
contacts avec des municipalités,
des responsables de service d’assainissement. S’en sont suivies
des consultations, des demandes
de chiffrages. Les petites rivières
font les grands fleuves. En
septembre 2011, Hydrovidéo
répond à un appel d’offre de la
ville de Bombay pour lequel
elle est en attente de réponse.
« Un an pour décrocher une
commande, c’est un délai normal. Nous sommes sur un
marché d’investissement pas sur
Embarquement International
2012 : cap sur les Etats-Unis !
Le 4 juillet prochain se déroulera au Centre Pierre Cointreau
à Angers, la seconde édition d’Embarquement International.
Fortes du succès de la première édition du 7 décembre 2009,
qui a mobilisé près de 300 participants, la CCI de Maine-etLoire et CCI International Pays de la Loire renouvellent - avec
l’appui de nombreux partenaires du développement international - cette manifestation qui comprendra :
- à partir de 16h00, 4 ateliers d’échanges avec les témoignages
de chefs d’entreprises et d’experts techniques :
• Parcours « Envol »
- Cibler ses marchés export
- Trouver son premier partenaire à l’étranger
• Parcours « Long courrier »
- Gérer son personnel à l’international
(Europe, Asie, USA)
- Faire des affaires avec les Etats-Unis
- dès 16h00, les participants auront l’opportunité de rencontrer des experts de l’international sur leur stand au sein du
Centre Pierre Cointreau.
- à partir de 19h00 : journée de l’indépendance des EtatsUnis oblige, Nicole Bacharan (http://fr.wikipedia.org/
wiki/Nicole_Bacharan) spécialiste de la société américaine
et des relations franco-américaines, interviendra sur les
grands enjeux de l'élection américaine à la fois sur le plan
intérieur, international, et concernant les conséquences
éventuelles pour la France.
La journée se poursuivra avec un cocktail au rythme d’animations illustrant la société américaine.
Ils sont partenaires d’Embarquement International :
Banque Populaire Atlantique, Crédit Mutuel, CIC, Euler
Hermès Sfac, Fedex, Heppner, Humanis, La Poste, Ubifrance.
Programme soutenu également par les partenaires de
l’Equipe de France de l’Export : Ubifrance, le réseau des
Chambres de Commerce et d'Industrie, en France et à
l'étranger, les conseillers du Commerce extérieur de la
France, les Régions, Oseo, Coface, Pacte PME International.
Retrouvez toute l’actualité de la programmation
Embarquement International
sur www.embarquement-international.fr
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
37
Enquete
du consommable ». La rapidité
des retombées potentielles a
pourtant de quoi interpeller.
« N’oublions pas que nous
sommes sur un marché-niche.
Nous avons encore peu de
concurrence sur place ». Autre
atout : à petite entreprise, grande
réactivité. Si le marché indien
n’est pas une destination
« facile », il recèle un potentiel
énorme. « Nous ne comptons
pas nous arrêter là ». En février,
la société s’est de nouveau rendue en Inde. « Nous avions des a
priori sur l’Inde. Nous ne nous
attendions pas à un tel potentiel,
à des interlocuteurs d’une telle
qualité. Le but n’est pas de faire
une vente « spot » mais de s’installer dans la durée. Dans ces
pays, cela ne peut se faire qu’avec
des partenaires sur place ».
A la conquête du nouveau
« tigre latino-américain »
Marché émergent, le Brésil
offre un potentiel riche en
opportunités. Certaines sociétés
angevines semblent avoir trouvé
dans ce pays, une terre de prédilection. V Graveur, installée à
Longué, est le leader français
pour la fourniture et la gravure
de cylindres et rotatives pour
biscuiteries. Face à un marché
français plutôt stagnant, la société a choisi en 2008 de s’intéresser
de plus près à ce pays de grands
grignoteurs (2ème plus gros producteur de biscuits au monde).
Après avoir étudié le potentiel
en collaboration avec la CCI de
Maine-et-Loire, V Graveur a
entrepris une mission de prospection à Sao Paulo aidée sur
place par la Mission économique française. Objectif :
trouver des revendeurs, chercher un partenaire. Mais V
Graveur s’est vite trouvé
confrontée à un problème : le
Brésil est un pays protection-
38
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
découvrir aux Brésiliens la
saveur de nos biscuits car les
« bolacha » locaux manquent,
selon lui, de craquant et de glamour.
produits Manulatex assemblés
au Brésil font leur apparition. « Cela fonctionne très
bien. Nous envisageons d’aller
plus loin dans notre collaboration». Mais à part cela, le Brésil,
c’est comment ? « Si différent de
la France. C’est un Etat fédéral.
C’est un peu compliqué. Si l’on
souhaite s’y implanter, il faut
bien saisir le système fiscal (une
TVA par état, des prix toujours
exprimés en TTC). Les
Brésiliens ont la joie de vivre qui
caractérise les peuples latins. Ils
sont travailleurs, ingénieux et
disposent de nombreuses ressources. Séducteurs aussi… il
faut être prudent et demander
régulièrement du reporting ».
niste et les importations,
fortement taxées. La société a dû Le Brésil ? Manulatex, fabriquant de gants, tabliers en cotte
envisager d’autres perspectives.
de mailles et autres protections
« En juillet 2010, nous sommes individuelles situé à Champtocé,
allés à Sao Paulo pour trouver a commencé à s’y intéresser dès
un partenaire industriel et 1994 de manière fortuite.
participer à un Salon agro- « Nous avons rencontré sur un
alimentaire. Cela nous a permis salon en Allemagne un Brésilien
de constituer un « relationnel » qui vendait des gants isolants
de clients potentiels. A la fin du pour électricien. Nos gants
séjour, le partenaire était trouvé ». métalliques l’intriguaient ».
C’est ainsi, comme l’explique
Comme l’explique Emmanuel Philippe Jaunault, directeur
Brangeon, chargé de projet, général de l’entreprise, que les
« nous avons de suite bien accro- premiers contacts se sont noués,
ché car cette société était une suivis très rapidement de com- De la finance à la géopolitique
entreprise familiale comme la mandes régulières et croissantes. en passant par l’économie, les
nôtre. En février 2011, nous les Comme pour V Graveur, le BRICS transforment le monde
avons reçus pour leur montrer problème de taxes fort élevées autant que le monde les transnotre façon de travailler et le s’est posé. En 1999, l’entreprise forme. D’autres pays en
niveau de qualité que nous se met en quête d’un partenaire émergence frappent déjà à la
attendions ». Début 2012, pour finalement retenir celui porte des BRICS : Mexique,
V Graveur a conclu une joint- rencontré en 1994 pour toutes Indonésie…
venture avec son partenaire les garanties de sérieux qu’il
Marianne Bourgeois
brésilien. Emmanuel Brangeon apportait. En 2003, les premiers
a d’autres projets en tête : faire
(*) ARFA : Association des Responsables de Fusions-Acquisitions en Entreprises
www.maineetloire.cci.fr
Enquete
Atmosphère,
atmosphère…
Le monde des
enchères :
des ventes à prix « marteau »
Si les ventes aux enchères correspondent à des
valeurs dans l’air du temps (goût pour l’art, la
culture, mode « vintage », achat au meilleur
prix…), leur mode de fonctionnement est encore
mal connu du grand public. A l’ère d’Internet, les
hôtels des ventes drainent un public cosmopolite
et les enchères se globalisent. La frappe du marteau s’ouvre désormais à d’autres acteurs et
s’invite sur la toile.
Un univers en pleine mutation
Des bijoux, du mobilier, des
objets précieux, des trésors
insoupçonnés… Entrer dans un
Hôtel des Ventes, c’est pousser
la porte d’un musée éphémère.
Le monde des enchères a une
atmosphère à nulle autre
pareille. Il a aussi son étiquette,
ses règles. La loi sur les ventes
volontaires aux enchères
publiques du 20 juillet 2011 est
venue quelque peu dépoussiérer
la profession et y apporter de
nouvelles dispositions. L’une
des raisons de cette réforme est
de permettre à la France de préserver son rang parmi les 4
premiers pays les plus importants en matière de vente aux
enchères publiques (Chine,
Etats-Unis, Royaume-Uni et
40
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
France). La loi assouplit les
structures juridiques et les
conditions d’accès aux ventes
dites volontaires (par opposition aux ventes judiciaires).
Désormais, toute personne physique ou société, quelle que soit
sa forme juridique, pourra être
opérateur de ventes volontaires.
Cela n’inquiète pas outremesure Xavier Chauviré et
Raphaël Courant, Commissaires
priseurs de l’Hôtel des ventes du
Maine à Angers. « D’autres opérateurs peuvent s’installer.
Encore faut-il avoir la possibilité
matérielle d’organiser de bonnes
ventes. Avoir un petit marteau,
c’est simple. C’est plus compliqué de vendre et de bien vendre,
d’acquérir une bonne réputa-
tion ». Autre nouveauté
apportée par la loi : il sera possible de vendre des biens neufs
dans des conditions beaucoup
plus souples qu'auparavant
(bijoux, matériels électriques
ou électroniques, stocks de
marchandises diverses) et de
procéder à des ventes de gré à
gré en tant qu’intermédiaire.
« Certains clients ne souhaitent
pas de vente publique, surtout
pour des œuvres d’art », comme
l’explique Maître Courant.
« Nous faisons du cas par cas.
Nous nous adaptons en fonction des souhaits de nos clients.
L’idée est de proposer un service
personnalisé. Nous vendons
un service et le conseil en fait
partie ».
Ce jour-là, dans le hall d’entrée
de l’Hôtel des ventes du Maine,
deux grands vases chinois en
porcelaine au décor polychrome du 19ème siècle, prêts à
rejoindre leur nouveau propriétaire… chinois. Sur le bureau
de Maître Courant, un magnifique
manuscrit,
traité
d’héraldique du 17ème siècle.
« L’expertise est très importante. Elle doit être la plus
précise possible. Pour certains
objets, comme ce manuscrit,
nous faisons appel à des experts
spécialisés. Le but : trouver un
juste équilibre entre l’intérêt
du vendeur et l’attractivité
pour l’acheteur ». Et parfois
avoir aussi le nez fin ou creux,
selon, comme pour ces objets
trouvés lors d’inventaires, dont
on ne soupçonnait pas la valeur
à l’instar de ce bassin en cuivre
gravé d’Iran du XIVème siècle
qui servait de cache-pot, adjugé
à… 13 800 euros à un client
russe. Ou, plus insolite, cette
pompe du 18ème siècle, destinée
à extraire de l’air pour fabriquer du… vide, conçue et
fabriquée par l’Abbé Nollet,
heureux élu qui a beaucoup
contribué à répandre en France
le goût et l'étude de la physique.
« Etre commissaire priseur, c’est
avoir une curiosité de chaque
instant ». A l’instar de Maître
Branger qui officie à Angers,
rue des Arènes depuis 1984 et
s’est spécialisé dans la vente de
livres, anciens et modernes.
Dans son « livre de mémoire »,
il se souvient de cet ouvrage du
début du 19ème siècle «Les
Roses », illustré par Redouté,
peintre botanique, dont l’édition rarissime « in quarto » a
fait s’envoler la cote. « Estimé à
100 000 FF, il s’est vendu à…
555 000 FF ».
Chaque année, entre 10 et
15 000 objets passent sous l’œil
expert de Maîtres Chauviré et
Courant. « Les enchères sont
un excellent moyen pour acheter ou vendre ». Elles restent
aussi l’un des rares endroits où
l’on peut encore se laisser surprendre. Tout au long de
l’année, l’Hôtel des ventes du
Maine organise des ventes,
cataloguées ou non, selon la
rareté, la préciosité des objets
présentés. L’intérêt suscité par
les ventes ne souffre d’aucune
crise. Preuve en est les foules
qu’elles attirent. « Même pour
une vente courante, il y a tou-
jours beaucoup de monde,
pour la plupart des acheteurs
mais pas uniquement ». De
simples curieux itou puisque
selon le code de procédure
civile, la vente doit avoir lieu la
porte ouverte. Assister à une
vente, c’est aller au spectacle
tant l’atmosphère est particulière, tant l’irrationnel côtoie le
rationnel, faisant parfois monter les enchères aussi haut que
l’adrénaline. Capter l’atmosphère, cela permet aussi d’être
au plus près de la tendance et
de profiter de ce que les professionnels appellent les « trous »
qui sont des « passages à vide »
où l’opportuniste fera la bonne
affaire.
Si le marché de l’art a pâti de la
crise, certains segments restent
des valeurs refuges comme les
bijoux. « Certes, il y a eu une
érosion des prix sur le mobilier
classique, les petits objets mais
les bons objets, les belles
œuvres continuent d’intéres-
ser ». Quant aux objets rares ou
intéressants à un titre ou un
autre, même s’ils ne représentent qu’un micro marché
parfois, ils suscitent toujours
autant d’intérêt. « La presse et
Internet nous offrent d’extraordinaires opportunités de ventes
et de contacts dans le monde
entier ». Cette année, l’Hôtel
des ventes du Maine mettra en
place sur Internet (tout comme
son confrère, l’Hôtel des
ventes de Saumur) un système
de ventes « live » et d’enchérissement qui permettra aux
acheteurs d’être virtuellement
présents
aux
enchères
physiques par le biais de
caméras. « Certes, la mondialisation des enchères est
extrêmement simple à mettre
en place, mais qu’en sera-t-il
des garanties de paiement ?
Nul ne sait qui se trouve derrière l’écran… » comme le
souligne Maître Branger.
Marianne Bourgeois
Sous le coup de marteau,
parfois un fer à cheval…
A Saumur, c’est à Maître Xavier
de la Perraudière que revient
d’adjuger et d’annoncer le
« prix marteau » (montant
auquel est adjugé un bien par le
commissaire priseur). A l’instar
de ses confrères angevins,
Maître de la Perraudière procède 3 ou 4 fois par an à des
ventes cataloguées et chaque
mois, à des ventes courantes
d’objets, d’œuvres d’art… avec
toutefois une spécificité : la
vente aux enchères de chevaux
www.maineetloire.cci.fr
www.maineetloire.cci.fr
dans le cadre du Mondial du
Lion d’Angers, à Deauville également. « Une ou deux fois par
an, nous organisons des ventes
autour du thème équestre
(attelages, livres, tableaux…).
Ces ventes n’attirent pas uniquement des spécialistes ».
Autre vente occasionnelle, de
par la richesse du patrimoine
bâti angevin, celle de mobilier
venant de châteaux. Pour
drainer un large public, Maître
de la Perraudière s’appuie sur
Internet : « Nous avons notre
propre site et sommes également présents sur le site
« interencheres.com » qui
réunit toutes les ventes des
confrères au niveau national.
C’est une formidable vitrine
qui nous permet d’avoir une
clientèle plus élargie ». Si,
comme le concède Maître de la
Perraudière, la clientèle est
majoritairement constituée
d’un public averti à minima,
elle est avant tout à la recherche
d’originalité, d’objets qui ont
une âme, d’œuvre uniques,
bien loin des « standards »
actuels. « Il y en a pour tous les
budgets. Ce n’est pas une question de prix mais de tournure
d’esprit. Nos clients sont des
personnes qui souhaitent sortir
de l’autoroute pour prendre
des chemins de traverse, sortir
des sentiers battus ».
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
41
DIXIT
Philippe
MOATI
Philippe Moati
Philippe MOATI
49 ans
Chargé de recherche (en 1988),
puis directeur de recherche (de
1991 à juin 2011) au Crédoc.
Professeur des universités en
1994 à Poitiers, puis à
l’Université Paris-Diderot.
Professeur d'économie à l'Université
Paris-Diderot et cofondateur
de l'Observatoire Société et
Consommation (ObSoCo)
Participe en 2011 à la création
de l’Observatoire Société et
Consommation (l’ObSoCo), dont
il assure la co-présidence.
Membre de la Commission des
comptes commerciaux de la
nation et du Comité d’éthique
de la publicité.
La consommation de masse est à bout de souffle.
Un autre modèle se met en place. Individualisation
des comportements d’achat, montée en puissance
du service, intégration des TIC sont les
caractéristiques majeures de cette nouvelle
consommation « sur mesure de masse ». Le
commerçant devra adapter son offre et sa relation
au client. Regard sur ce mouvement de fond avec
Philippe Moati.
Ce spécialiste reconnu du
commerce et de la
consommation est l’auteur de
nombreux articles et rapports
d’étude et de recherche.
Derniers livres :
« La nouvelle révolution
commerciale », Editions Odile
Jacob (2011)
« L’Économie des bouquets »,
Editions de l’Aube (2008).
La révolution commerciale
Qu’entendez-vous
par «révolution
commerciale » ?
Les révolutions commerciales,
comme celles de l’industrie, sont
dictées par les mutations du capitalisme et de la société. Elles
surviennent tous les 40 ou 50
ans. Ce fut la révolution des
grands magasins à la fin du XIXème
siècle, puis celle de la grande distribution vers les années 1960 qui
fut « la bonne idée au bon
moment ». La France rentrait
dans la production industrielle de
masse. D’où la distribution de
masse et l’industrialisation du
commerce. Parallèlement, les 30
Glorieuses ont vu l’émergence
d’une classe moyenne homogène.
La population s’est développée
dans les périphéries des villes.
Les femmes se sont mises à
travailler. Le pouvoir d’achat a
augmenté. Le commerce « artisanal » qui fonctionnait avec la
ménagère au foyer n’était plus
en phase. Après la pénurie de
l’après-guerre, l’abondance et le
gigantisme des zones commerciales faisaient rêver.
42
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
Nous n’en serions
plus là ?
Entre 1960 et aujourd’hui, la
consommation par tête a triplé.
Les besoins de base ont été couverts. Aujourd’hui, une nouvelle
révolution commerciale arrive. La
consommation est de plus en
plus immatérielle. Les services
représentaient 40 % de la
consommation en 1960 : 60 %
en 2010 (téléphone, Internet, tourisme…). Les comportements
d’achat sont de plus en plus dictés
par des facteurs socio-psychologiques. Les fondamentaux de la
distribution de masse sont remis
en cause. Pour 92 % des leaders
du commerce physique interrogés
par le Crédoc, les mutations à
venir sont plus importantes que
celles qui sont intervenues les 10
dernières années.
Quelles sont ces
mutations en cours ?
est en marche
ou de produits sur-mesure. Le
marché de masse devient une
accumulation de marchés de
niches. Par exemple, dans l’alimentaire, la classification des
magasins par taille (superette,
supermarché, hypermarché.) est
devenue caduque. Aujourd’hui,
le panorama de la distribution se
fait par thématiques : le prix
(hard discount…), l’alimentation
« bien–être » (bio…), le « direct
du producteur », l’ethnique, la
praticité (drive…). Mais cette
évolution implique surtout un
changement important des
attentes des consommateurs
dans le contenu de la relation
commerciale qui doit être plus
personnalisée, respectueuse du
client et de sa singularité.
Les attentes du
consommateur évoluent
également ?
Nous passons d’une société de
classe moyenne à une société
d’individus où chacun se vit
comme singulier. D’où l’attente La consommation est aussi une
de gammes de produits élargies manière de satisfaire un
système de valeurs souvent sous-
Collabore à l’émission « Service
Public » sur France Inter.
Co-auteur (2007) d’un rapport et
co-président (2008) d’un groupe
de travail à la demande du
Ministère de l’Économie.
Blog : www.philippe-moati.com
Quel sera le paysage
du commerce dans
dix ans ?
Les professionnels du commerce
que nous avons interrogés dans le
cadre de l’étude du Crédoc envisagent trois scénarios. Celui du
« règne du prix cassé », s’inscrit
dans le sillage de la théorie de la
roue de la distribution. La concurrence par les prix joue un rôle
structurant. Il ne recueille que
13 % des avis des professionnels
interrogés. Le scénario du
« commerce de précision » met en
scène un commerce qui prend
acte de la diversité des attentes
des consommateurs et généralise
les stratégies de segmentation
différenciation. 43 % des professionnels le jugent très probable.
Ils sont aussi nombreux (44 %) à
imaginer plutôt un scénario du
« commerce serviciel ». Dans ce
scénario, le commerce n’est plus
centré sur l’achat pour la revente.
Il devient apporteur de solutions
car l’orientation client aboutit à la
relation de service. Pour s’y préparer, le commerçant devra recourir
aux nouvelles technologies pour
affiner la connaissance des clients,
pour tisser des liens plus denses
avec ses clients, enrichir la palette
des services proposés. Il passera
du « marketing transactionnel »
au « marketing relationnel » à
grand renfort de TIC car le
consommateur est de plus en plus
équipé de prothèses numériques
comme le PC, le téléphone
mobile. Il est beaucoup plus informé que dans le passé où il était
isolé, silencieux... C’est un
consommateur malin qui prend
la parole.
çant doit partager des centres
d’intérêt, des passions, des valeurs
avec ses clients. Internet va l’aider
à tisser une relation durable avec
le consommateur. Il étendra la
relation au-delà de la transaction
jusqu’à garantir la continuité du
service. A terme, le point de vente
pourrait bien ne devenir qu’un
show-rooom, un espace de
démonstration, une agence de
services qui fonctionnera en
complémentarité avec d’autres
formes de contact avec les clients
(Internet, smartphone...).
Comment le commerçant
69 % des professionnels du coms’adaptera-t-il ?
Le commerçant doit apprendre à
suivre l’évolution des attentes des
consommateurs dans un contexte
de concurrence renforcée par les
tensions sur le pouvoir d’achat,
l’amélioration de l’information
des consommateurs et la concurrence croissante du e-commerce.
La présence en ligne dans le cadre
d’une stratégie multicanal semble
s’imposer. Il convient également
de valoriser ce qui fait la
spécificité du commerce en
magasin, la proximité, le contact
humain, le conseil. Le commer-
merce interrogés anticipent pour
2020 un renforcement du poids
des petites surfaces de proximité.
3 sur 4 anticipent le recul des
hypermarchés et 52 % celui des
parcs d’activités commerciaux.
72 % pensent que le commerce
va se renforcer dans les centresvilles petits et moyens. 47 %
anticipent le développement du
commerce rural (34 % sa
stabilité). En réalité, ce grand retour
de la proximité est déjà engagé.
Propos recueillis par
Alain Ratour
jacentes aux comportements de
consommation : l’individualisme,
l’hédonisme, la « rassurance » liée
aux préoccupations de santé,
protection, assistance… la
« reliance » ou nostalgie d’un lien
social perdu. La défiance à
l’égard du politique, de l’entreprise, du marketing, de
« l’autre » se répand. Le consommateur est tiraillé entre des
forces contraires : la raison et
l’affectif, la logique individuelle –
celle de celui qui gère son blog –
et la logique collective – celle
des réseaux sociaux. Toutes les
tendances de la consommation
s’y retrouvent. La logique individuelle et la raison donnent
un « achat malin ». Couplée à
l’affectif, elle crée l’achat compulsif. La logique collective et la
raison alimentent une consommation « engagée »…
www.maineetloire.cci.fr
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Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
43
Réglementation
Chèque-Vacances : aussi pour les Petites Entreprises
Le Chèque-Vacances est facilement accessible aux entreprises de moins de
50 salariés dépourvues de comité d’entreprise. Pour le dirigeant, il présente
un double intérêt : fidéliser les salariés et offrir un avantage social
et économique non négligeable.
L
e Chèque-Vacances a
fait ses preuves pour
fidéliser, motiver et
récompenser
des
salariés, aussi bien dans les
grandes que les petites
entreprises. Selon une étude
de 2011, son taux d’attractivité auprès des salariés frôle
les 70 %. Du côté des dirigeants de petites entreprises,
il représente une solution
pour favoriser le climat social
notamment en période d’incertitude économique, tout
en bénéficiant d’une exonération de charges : 16 % d’entre
eux expriment leur intention
certaine de le mettre en place
dans leur entreprise, et 36 %
envisagent de le proposer à
leurs salariés. Le ChèqueVacances peut faire la
différence au moment du
recrutement dans les secteurs d’emploi tendus ou
réputés difficiles (hôtellerie,
restauration, BTP…).
Avantages sociaux
et économiques
Tous les salariés peuvent
accéder
aux
ChèquesVacances, y compris ceux des
petites entreprises sans
comité d’entreprise. Leur
participation est plafonnée à
20 ou 50% selon leur niveau
de revenus. Le ChèqueVacances présente également
des avantages sociaux et
économiques. Côté entreprise, il est exonéré de
charges sociales et permet
une déduction annuelle de
410 euros par salarié directement sur le bénéfice
imposable. Côté salarié, il est
exonéré de l’impôt sur le
revenu.
Une démarche simple
pour le dirigeant
Pour faciliter sa mise en
place, l’Agence Nationale
pour les Chèques-Vacances
(ANCV) a créé une boutique
en ligne pour les petites
entreprises. Tout se fait par
Internet. Le chef d’entreprise
crée son compte, passe sa
commande et règle par carte,
chèque en se connectant
sur le site www.ancv.com
(rubrique « Employeur »). Il
reçoit ensuite sous quelques
jours ses Chèques-Vacances
nominatifs, valables plus de
deux ans, pour ses salariés
et pour lui-même s’il est
salarié de son entreprise.
1001 possibilités d’utilisation
à portée de tous
Transports, hôtels, campings,
activités culturelles et sportives, colonies de vacances,
parcs de loisirs, restauration… Les usages du
Chèque-Vacances sont multiples pour les loisirs et
les vacances. Ce titre de
paiement, sous forme de
coupures de 10 et 20 euros,
est accepté par 170 000
professionnels du tourisme
et des loisirs en France,
y compris en Outre-mer.
Les partenaires du ChèqueVacances figurent dans le
« Guide des vacances et des
loisirs », sur www.ancv.com.
L’Agence Nationale pour les
Chèques-Vacances intervient
depuis 30 ans dans le champ
de l’aide au départ en
vacances. Cet établissement
public s’appuie sur deux
dispositifs complémentaires.
Le Chèque-Vacances touche
3,7 millions de salariés, soit
plus de 8 millions d’utilisa-
teurs avec leurs familles.
L’action sociale vers des
publics fragilisés comprend
des programmes d’aide au
départ de personnes défavorisées et des dispositifs de
financement du patrimoine
du tourisme social (aides à la
pierre). Représentant 20 millions d’euros, correspondant
aux excédents de gestion
générés par le ChèqueVacances, elle a bénéficié l’an
dernier à 190 000 personnes.
Modalités
d’attribution du
Chèque-Vacances
Le Chèque-Vacances est
un complément de revenus pour les salariés
déductible du bénéfice
imposable, exonéré de
charges sociales (sauf
CSG / CRDS et versement
transport), dans la limite
de 410 e par salarié et
par an, net d’impôt pour
le salarié.
- pour l’employeur, 0 e de
charges sociales et fiscales à concurrence de
30% du SMIC mensuel
brut par salarié et par
an, soit 410 e en 2012
(sauf CSG, CRDS et versement transport)
- pour les salariés, un
pouvoir d’achat supplémentaire sous la forme
d’un complément de
revenus, non imposable
dans la limite d’un SMIC
brut mensuel par an et
par salarié
Il concerne :
- tous les employeurs
relevant du code du travail ayant moins de 50
salariés, sans comité
d’entreprise
- tous les salariés de l’entreprise en CDI et CDD
(de surcroit, de remplacement,
saisonnier,
d’apprentissage…)
44
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
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Réglementation
Affaires
Décret relatif à la publicité
extérieure, aux enseignes
et préenseignes
rieur à 152 500 €. Elle est calculée
sur la valeur ajoutée produite par
l’entreprise. Son taux est progressif et
variable selon le chiffre d’affaires avec
l’application d’une formule.
L’administration fiscale vient de
commenter dans une instruction l’ensemble des règles relatives à la
cotisation sur la valeur ajoutée des
entreprises, à l’exception de celles
afférentes au calcul du chiffre d’affaires et de la valeur ajoutée qui sont
exposées dans les instructions
administratives 6 E-1-10 du 25 mai
2010 et 6 E-5-11 du 3 juin 2011.
Ce décret prévoit notamment de
réduire les formats des dispositifs
publicitaires muraux, en fonction
de la taille des agglomérations.
Les publicités et les enseignes
lumineuses devront être éteintes
la nuit, entre une heure et six
heures du matin, sauf pour les
aéroports et les unités urbaines Instruction fiscale 6 E-4-12 du 9
de plus de 800 000 habitants, février 2012, BO impôts n° 15 du
pour lesquelles les maires édicte- 14 février 2012
ront les règles applicables.
Décret n° 2012-118 du 30 janvier
2012 relatif à la publicité extérieure,
aux enseignes et préenseignes, JO
n° 0026 du 31 janvier 2012
Accident survenu dans le
Social
Commercial
Cumul emploi retraite et
possibilité de céder son
bail commercial
La Cour de cassation a été
appelée à se prononcer sur la
possibilité pour une personne
déjà à la retraite de céder son
bail commercial, sans l'autorisation du bailleur, pour une
activité autre que celle exercée
(article L. 145-51 C. com.). La
cédante se trouvait en situation
de cumul de la retraite de base
et d'une activité professionnelle
dans les conditions ouvertes
par la loi du 21 août 2003 portant réforme des retraites et elle
était en mesure de demander à
bénéficier de sa retraite complémentaire. Par conséquent, la
Haute juridiction confirme l'arrêt de la cour d'appel qui a
estimé que la cédante disposait
du droit de céder son bail avec
déspécialisation au profit d'un
repreneur désirant exercer une
autre activité.
Cour de cassation, 3ème chambre
civile, arrêt du 23 novembre 2011,
pourvoi n° 10-25108
Fiscal
L’administration précise
les conditions générales
d’application de la CVAE
La cotisation sur la valeur ajoutée
(CVAE) - qui remplace l’ancienne
cotisation minimale de taxe professionnelle sur la valeur ajoutée - vise
les contribuables dont le chiffre
d’affaires annuel hors taxes est supé46
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
cadre d'un détachement :
qui est responsable ?
Un salarié est détaché auprès
d’une autre société pour un chantier de construction d’un hangar.
Le salarié est victime d’un
accident mortel sur le chantier.
Son employeur également dirigeant de la société en charge du
chantier est reconnu coupable du
délit d’homicide involontaire. En
outre, sa faute inexcusable est
retenue par la juridiction de sécurité sociale. Cependant, la société
qui employait le salarié étant en
redressement judiciaire, le dirigeant est condamné, sur son
patrimoine personnel, au paiement
des conséquences financières de
la faute inexcusable.
Le dirigeant demande alors la
condamnation de la seconde
société en vue du remboursement
par celle-ci des sommes qu’il est
tenu de verser aux ayants droit de
la victime.
Cette demande est rejetée au
motif :
- d’une part, qu’aucune faute
dommageable imputable à la
société en charge du chantier
n’était établie,
- d’autre part, que la société qui
employait le salarié avait conservé son autorité et son pouvoir
de direction sur le salarié à
l’occasion de ce chantier.
Le détachement d’un salarié
auprès d’une autre entreprise n’a
pas pour effet de transférer la
responsabilité d’une faute inexcusable de l’employeur si celui-ci
conserve son autorité et son
contrôle sur le salarié.
Cour de cassation, 2ème chambre
civile, arrêt du 16 décembre 2011,
pourvoi n° 10-19238
Refus de reprendre le travail
après un arrêt maladie :
attention à la faute !
La Cour de cassation confirme,
dans un arrêt du 20 octobre 2011,
qu’un salarié, déclaré apte à la
reprise du travail après un long
arrêt pour maladie, peut être
licencié pour faute grave s’il ne
reprend pas son poste malgré les
mises en demeure de son
employeur.
L’employeur a constaté que le
salarié, qui n’était plus en arrêt de
travail depuis le 31 octobre 2007
et avait été déclaré apte à son
emploi par le médecin du travail,
n’a pas repris son travail malgré
les deux demandes de justification qu’il lui avait adressées. Il a
alors décidé que son comportement rendait impossible son
maintien dans l’entreprise et
constituait un motif de licenciement pour faute grave.
Cour de cassation, chambre
sociale, arrêt du 20 octobre 2011,
pourvoi n° 10-24059
Fusion des régimes
complémentaires
obligatoires d'assurance
vieillesse des artisans et
commerçants
A compter du 1er janvier 2013,
les régimes complémentaires
obligatoires
d'assurance
vieillesse des artisans et des
commerçants fusionneront. En
conséquence, le taux de
cotisation du régime sera fixé à
7 % sur la première tranche et
8 % sur la seconde tranche. Les
taux de cotisation des régimes
invalidité-décès seront diminués de 0,2 %. Un décret
expose la mise en œuvre de ces
dispositions.
Décret n° 2012-139 du 30 janvier
2012 relatif à la fusion des
régimes complémentaires d'assurance vieillesse des professions
industrielles, commerciales et
artisanales, JO n° 0026 du
31 janvier 2012
Exemple de requalification
d’un CDD en CDI pour
imprécision
prud'homale afin de faire
notamment requalifier son
contrat de travail en un contrat
à durée indéterminée (CDI). Les
juges de la Cour de cassation
accèdent à sa demande car le
motif de recours au CDD n’était
pas suffisamment précis au
sens de l’article L.1242-12 du
Code du travail. En conséquence, le contrat est bien
requalifié en CDI.
Cour de cassation, chambre
sociale, arrêt du 19 janvier 2012,
pourvoi n° 10-15756
Forfait jours, attention à la
rédaction du contrat de
travail
Dans cette affaire, une salariée a
été engagée par une entreprise de
travail temporaire, selon deux
contrats de mission successifs,
pour être mise à disposition en
qualité de responsable. Suite à la
rupture de son contrat de travail,
elle a notamment saisi les juridictions compétentes en paiement
d'heures supplémentaires, de
congés payés et de dommagesintérêts au titre du repos
compensateur non pris.
Les premiers juges l’ont débouté
de sa demande aux motifs que
tous les contrats de mission
signés par la salariée font référence au "forfait jour" qui lui était
appliqué en sa qualité de cadre
lui accordant des jours de réduction du temps de travail. En
conséquence, ces mentions suffisaient à déterminer le forfait
appliqué, en compensation
duquel elle bénéficiait des jours
de RTT indiqués.
Les juges de la Cour de cassation
cassent cette décision en se
basant sur l'article L. 3121-45 du
code du travail en sa rédaction
alors applicable. En application de
cet article, l’employeur doit faire
figurer dans le contrat de travail
(ou un avenant) une clause relative à la convention de forfait
jours et y préciser les conditions
d’exécution du forfait.
Or, en l’espèce, les premiers juges
n’avaient pas vérifié si les contrats
de mission mentionnaient le
nombre de jours travaillés inclus
dans le forfait, ne se basant que
sur un renvoi à l’accord collectif.
En conséquence, la convention de
forfait n’est pas opposable à la
salariée.
Rupture conventionnelle :
les formulaires cerfa sont
modifiés
Les formulaires cerfa relatifs à la
rupture conventionnelle d’un
contrat à durée indéterminée d’un
salarié protégé ou non ont été
modifiés. Désormais, il sera
notamment possible de détailler
davantage les informations relatives à la rémunération du salarié.
Arrêté du 8 février 2012 fixant
les modèles de la demande
d'homologation d'une rupture
conventionnelle de contrat de
travail à durée indéterminée
Rechute d’un accident du
travail : les congés payés
sont reportés
Dans cette affaire, un salarié a été
victime d'une agression sur son
lieu de travail puis a été en arrêt
de travail à deux reprises. Il a saisi
la juridiction prud'homale de
demandes tendant au paiement
de sommes en indemnisation de
congés payés non pris.
Les juges de la Cour de cassation
lui donnent raison. En application
de la directive 2003/88/CE du
Parlement européen, concernant
certains aspects de l'aménagement du temps de travail, lorsque
le salarié s'est trouvé dans l'impossibilité de prendre ses congés
payés annuels au cours de l'année prévue par le code du travail
ou une convention collective, en
raison d'absences liées à une
maladie, un accident du travail ou
une maladie professionnelle, les
congés payés acquis doivent être
reportés après la date de reprise
du travail. Ils doivent être à nouveau reportés quand le salarié
s'est trouvé dans l'impossibilité
de prendre l'intégralité des congés
payés acquis en raison d'une
rechute d'accident du travail.
En l’espèce, le salarié avait bien
été dans l'impossibilité de prendre
l'intégralité de ses congés pour
2005, en raison, d'une part, du
planning décidé par l'employeur
organisant son temps de travail
au cours de la première période
de reprise du travail du mois de
mars 2006, et, d'autre part, de
l'opposition de ce dernier de
reporter la prise des congés restant à l'expiration du nouvel arrêt
de travail suite à une rechute
d'accident du travail. Le salarié
est donc fondé à percevoir une
indemnité au titre de ses congés.
Cour de cassation, chambre
sociale, arrêt du 16 février 2012,
pourvoi n° 10-21300
Harcèlement moral : être
sûr des agissements avant
de sanctionner
Un employeur sanctionne, pour
harcèlement moral, un salarié par
une mise à pied de 3 jours.
Cette sanction s’appuie sur les
lettres de 3 salariées, non témoins
des agissements incriminés, relatant les propos de la salariée
victime du harcèlement.
Considérant que l’accusation de
harcèlement était infondée, le salarié
obtient l’annulation de la sanction.
Pour justifier sa sanction sur la
base d’éléments présumant un harcèlement, l’employeur se fonde
sur l’article L. 1154-1 du Code du
travail qui prévoit que la charge
de la preuve de harcèlement est
supportée par la partie défenderesse. Autrement dit, par le salarié
accusé de harcèlement.
La chambre sociale rejette l’argument, au motif que cette
disposition ne s’applique pas à
l’employeur dans la mise en
œuvre d’une sanction, celle-ci
devant reposer sur la preuve de
faits fautifs.
Cette disposition du Code du travail ne concerne que les litiges de
harcèlement portés en justice.
Chambre sociale de la Cour de
cassation, arrêt du 7 février 2012,
pourvoi n° 10-17393, publié au
bulletin
Environnement
Renforcement du Diagnostic
de Performance Energétique
depuis le 1er février 2012.
Le ministère avait annoncé de
nouvelles mesures pour améliorer
et fiabiliser le diagnostic de performance énergétique (DPE). Un
premier texte modifie les règles
applicables aux diagnostiqueurs .
L’arrêté du 13 décembre 2011
modifie les critères de certification
des diagnostiqueurs en charge du
DPE et les critères de certification
des organismes d'accréditation. A
titre d'exemple, les opérations de
surveillance devront être réalisées
à une périodicité différente et les
vérifications à réaliser sont précisées. Les nouvelles dispositions
entreront en vigueur le 1er février
2012.
Arrêté du 13 décembre 2011 modifiant l'arrêté du 16 octobre 2006
modifié définissant les critères de
certification des compétences en
matière de diagnostic de performance énergétique et les critères
d'accréditation des organismes de
certification
Introduction de l’annexe
environnementale dans les
baux commerciaux
La loi Grenelle 2 du 12 juillet 2010
prévoit une obligation pour les baux
conclus ou renouvelés portant sur
des locaux de plus de 2 000 mètres
carrés à usage de bureaux ou de
commerces de comporter une
annexe environnementale.
L’annexe environnementale décrit
les informations que se doivent
mutuellement bailleur et preneur
sur les caractéristiques des équipements et systèmes du bâtiment et
des locaux loués, leur consommation réelle d’eau et d’énergie et la
quantité de déchets générée. De
plus, elle contient le bilan de l’évolution de la performance énergétique
et environnementale et un programme d’actions visant à améliorer
les performances du bâtiment et
des locaux loués.
Les dispositions du décret s’appliquent aux baux conclus ou
renouvelés à partir du 1er janvier
2012 et, à compter du 14 juillet
2013, à tous les baux en cours.
Décret n° 2011-2058 du 30
décembre 2011 relatif au contenu de l’annexe environnementale
mentionnée à l’article L. 125-9
du code de l’environnement, JO
n° 0303 du 31 décembre 2011
Dans cet arrêt, un salarié a été
engagé dans le cadre d'un
contrat à durée déterminée
(CDD) de six mois, renouvelable
une fois, conclu "pour faire face
à une mission ponctuelle". A la Cour de cassation, chambre
fin de la relation contractuelle, sociale, arrêt du 11 janvier 2012,
le salarié a saisi la juridiction pourvoi n° 09-42325
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Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
47
NOUVELLES ENTREPRISES
Industrie
Chris B Design
Création, conception et fabrication
de meubles et objets décoratifs
sur mesure ou en séries
1 place de la République, Cholet
Gérant : Christian Bourdon
Communication
Graphic Communication
Anjou
Création et impression
de tous documents (marquage
de véhicules, panneaux
publicitaires...), sites Internet
41 rue du Docteur Guillot,
Montreuil-Bellay
Gérant : Christian Gourdon
Imaginative process
Bureau de fabrication et de
conseil dans les industries
graphiques
10 rue de l'Evre,
La Chapelle-du-Genêt
Président : Claude Pasquier
Impact Signalétique
Conception et réalisation
d’enseignes et signalétique
12 rue du Val d’Authion,
La Daguenière
Gérant : Cyril Le Moal
48
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
Triade
Comptafun
Dolmas Etudes
Prestations de services aux
entreprises dans le domaine
Marketing et Communication
17 rue Dupetit-Thouars,
Saint Martin-de-la-Place
Gérante : Patricia Martin
Expertise-comptable
10 rue du Bosquet, Saint
Sylvain d’Anjou
Gérant : Emmanuel Elineau
WebLight
Edition et vente de sites Internet.
Agence de référencement et de
communication web. Création et
gestion de boutiques en ligne
28 route de Saumur,
Saint Jean-des-Mauvrets
Gérant : Arnaud Lemasson
Conseil et formations en
management, stratégie,
marketing, production, RH,
organisation, management et
développement de projets,
études économiques et
financières
15 route de l’Aulnerie, Briollay
Gérant : Bruno Rollin
Bureau d’études (plans,
métrages, études de sols pour
l’assainissement autonome....)
26 bis rue de Bretagne,
Le Fuilet
Gérants : Laurent MaleingeDenecheau et Anthony
Subileau
Technique
Auréal
H.T.M.I.
Maintenance industrielle,
installation, vente de machines
et pièces détachées et activité
s’y rapportant
Le Plessis Lambert, Valanjou
Gérant : Hervé Touret
Conseil
A.C.C.T.I.F.
Audits, contrôles et conseil en
gestion ; inspection des
hébergements touristiques ;
formation
3 rue Jean Lecuit, Angers
Gérant : Olivier Guichard
Help Business
Accompagnement et conseil en
stratégie marketing et de
communication des entreprises
1 rue du Colonel Artemieff,
Faveraye-Mâchelles
Gérante : Pascale Humbert
DB Conseil Assistance
Conseil et assistance technique
en matière de bâtiment, génie
civil et travaux publics.
Ingénierie, audit, suivi de
chantiers. Formation
professionnelle
13 rue Paul Gauguin,
Les Ponts-de-Cé
Gérant : Denis Brouard
Commercial
Néoréseau
Conseil et développement
de réseaux commerciaux
23bis rue des Vignes,
Pellouailles-les-Vignes
Gérant : Jérôme Chauvin
TIC
CAO Formaconsult
Formation, consulting et
services en informatique CAO
et DAO
15 rue du Château d’Eau,
Trémentines
Gérant : Joseph Corsi
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© Bertrand Bechard
DECOUVERTE
Anjou Vélo Vintage :
Pour faire de la petite reine une Impératrice,
il manquait en Anjou, terre de prédilection
du vélo avec sa Fête éponyme annuelle,
une manifestation originale et décalée. Vœu
exaucé avec brio en 2011 avec l’Anjou Vélo
Vintage, randonnée vélo rétro promise
encore cette année à de belles émotions.
A
vant de lire cet article,
prenez une paire de
lunettes, non pour voir un
film en 3D mais en version colorisée, un film qui
pourrait fort ressembler à « Jour
de fête » de Jacques Tati. Le 19
juin 2011, c’était jour de fête
pour la petite reine en Anjou.
Chaque année, les Angevins
attendent leur Fête du Vélo en
Anjou à l’instar d’Antoine
Blondin - écrivain, grand suiveur de la caravane du Tour de
France et célèbre pour ses éditoriaux dans « L’Equipe » - qui
50
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
disait attendre la grande boucle
11 mois sur 12. Fort de l’engouement constaté pour cet
événement, le Conseil général
de Maine-et-Loire a organisé, le
même jour, à Saumur, l’Anjou
Vélo Vintage, une manifestation réservée aux vélos d’antan.
Dire que la première édition
a remporté un vif succès est un
euphémisme : 517 participants,
36 départements et plusieurs
nationalités
représentées
(Royaume-Uni, Nouvelle-Zélande,
Japon, Etats-Unis…).
et si vous changiez d’ère ?
Une belle énergie =
un enthousiasme fédérateur
Insolite et bientôt, incontournable
Des dandys, moustaches relevées,
canotiers sur la tête… De grosses
lunettes fixées sur les casquettes,
des maillots rayés façon abeille,
des robes à pois, de larges capelines pour protéger un teint de
porcelaine… En 2011, ils étaient
plus de 500 à avoir adopté la
« Vélo vintage attitude » et enfourché cycles et biclous (dont les
critères de participation sont de
ne pas avoir de cale-pied automatique, de manettes de dérailleurs
fixées au guidon et d’être antérieurs à 1987, date de l’arrivée des
pédales automatiques). Cette
première édition se voulait aussi
« branchée », ouverte aux « fixies »
(vélos à pignon fixe), très en vogue
dans les grandes métropoles euro-
péennes. Fort de ce large succès,
le Conseil général s’attèle à préparer la deuxième édition avec
encore plus d’enthousiasme.
Sur leur agenda 2012, ils ont déjà
noté les samedi 23 et dimanche
24 juin. Ils ? Les 95 % qui ont
répondu à une enquête de satisfaction après la 1ère édition de
l’AVV (*). A l’instar de l’« Eroïca »
en Italie qui rassemble 3 000
participants (LA référence européenne en matière de randonnées
vélo rétro), les organisateurs nourrissent pour cette manifestation
angevine de grandes ambitions.
Le challenge pour 2012 ?
« Accueillir 1 000 participants
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Nul besoin d’une boule de cristal pour prédire l’avenir de l’AVV. Si
l’émulation de cette manifestation est fédératrice, elle ne doit rien
au hasard car un tel rassemblement suppose une préparation de
champion cycliste. Les organisateurs ont déployé force et énergie
pour faire de ce rendez-vous une totale réussite, sollicitant des partenaires financiers, organisant des temps forts pour lancer
l’événement (invitation à Paris de la « crème » cycliste, de la presse
sportive, conférences de presse locales, achats d’espaces dans des
magazines nationaux et européens spécialisés, large couverture
médiatique le jour J avec présence des plus importants médias – en
direct du 13 h du JT de TF1 - , contacts avec les clubs de vélo et les
entreprises conviées à proposer à leur personnel un rendez-vous
hors des sentiers battus).
Point d’orgue de ce lancement, la Soirée Vintage, samedi soir, où
partenaires financiers, entreprises, journalistes, organisateurs se
retrouvent dans un cadre prestigieux. « Notre volonté : faire
connaître l’événement et le territoire pour donner une autre image
de l’Anjou ». En 2011, des entreprises ont répondu présentes, en
qualité de partenaires financiers et de participants. Parmi elles,
la Poste et la banque Arkéa (dédiée au financement des acteurs
institutionnels).
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et faire de cet événement un
rendez-vous incontournable »
selon Jacques Hy, Vice-Président
du Conseil général. Comme
en 2011, trois boucles seront
proposées au départ de Saumur
(30, 50 et 100 kms). Top départ
des festivités le samedi, place
de la République, au cœur du
« village » de l’AVV dans une
atmosphère au charme d’antan :
brocante de vélos et d’accessoires
anciens, exposition de véhicules
de collection (Tractions, Aron,
Bugatti…) qui feront partie de
l’inéluctable caravane publicitaire. Cette année, un musée
éphémère du vélo présentera des
pièces de collection ayant appartenu à des cyclistes de renom.
Un concours d’élégance sera
organisé. « Certains font beaucoup d’efforts vestimentaires ».
Pour les participants, l’aventure
commence le dimanche matin.
Chacun se voit remettre une
gourde collector, une besace vintage. A l’intérieur, un carnet de
route présentant les centres d’intérêt du circuit, une carte IGN,
de petites galettes d’un certain
Saint-Michel et du saucisson
Cochonou, incontournable partenaire des épopées cyclistes avec
sa charmante deuche couleur
vichy. « Il y a une convivialité que
l’on ne trouve pas sur d’autres
manifestations plus généralistes.
Les participants sont des gens qui
aiment l’esprit vélo, l’esprit
« club » sans être des inconditionnels de vélo vintage. Ils ont envie
de passer un moment entre
amis ». Les voilà, prêts à s’élancer
sur leurs vélos de course Gitane,
sur leurs biclous au carter de
chaîne en forme d’aile, sur un
triporteur, sur une triplette ! Le
parcours est jalonné d’étapes qui
sont autant d’occasions de découvrir la richesse du patrimoine
local et gastronomique (les caves
de Parnay, le village troglo de
Turquant…). Pour reprendre
des forces, ni barre de céréales,
ni de « power » soda, mais des
produits locaux (fromages,
cochonnaille, nectar de Bacchus).
A l’issue de la randonnée, tous
se retrouveront cette année pour
la pause-déjeuner au pied du
château de Montsoreau.
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
51
© Coralie Pilard
DECOUVERTE
Et si vous partagiez autre
chose que des notes de
service ?
52
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
La pétulance de Jean-Michel
Royo pour décrire la 1ère édition
vous fait regretter de ne pas y
avoir participé. « C’était très
sympathique : l’animation pendant ces deux jours, les étapes
de ravitaillement… On mange
bien chez vous ! Sans oublier la
soirée VIP qui a permis de rencontrer d’autres entreprises et
de nouer des contacts ».
Marianne Bourgeois
(*)
AVV : Anjou Vélo Vintage
Rejoignez le peloton :
Anjou-velo-vintage.com
Mail : [email protected]
Tél : 02 41 81 43 86
port idéal pour faciliter le
contact. Pendant la randonnée,
tous se retrouvent logés à la
même enseigne ».
« Vous avez une région superbe.
Il faut la faire connaître
davantage ! », ainsi parle l’enthousiaste directeur commercial
d'Arkéa Banque Entreprises
et Institutionnels, Jean-Michel
Royo. « Comment ne pas
répondre à un événement aussi
insolite, convivial d’autant plus
lorsque vos interlocuteurs font
preuve d’un tel entrain ? ». C’est
ainsi que 15 collaborateurs
venant de Paris, Nantes, Rennes,
© Thierry Gintrand
Hormis les classiques « dépassements de soi », l’opportunité de
vivre un moment insolite entre
collègues est rare. L’AVV se distingue de tout ce qui peut exister
en la matière. « Nous proposons
à nos partenaires financiers et
aux entreprises des « packs
incentives » (flotte de vélos vintage à disposition, maillots
floqués aux couleurs de l’entreprise, espace VIP sur le village,
soirée VIP…). Ces packs leur
offrent une excellente visibilité,
tant sur l’événement que sur les
supports. En 2011, la Soirée
Vintage avait réuni 80 personnes et autant d’opportunités
d’échanges. Le vélo est un sup-
Brest se sont retrouvés pour
partager ce que Jean-Michel
Royo appelle « un moment privilégié ». Mobiliser une équipe
autour d’un challenge, c’est une
expérience très fédératrice.
Aider à réparer un pneu crevé…
cela peut également renforcer
l'esprit d’équipe. Cette année,
les « Arkéaniens » seront de
retour. « La Poste était la première
équipe en nombre de participants (30). Notre objectif : leur
voler la vedette. Nous souhaitons aussi convier nos clients.
Un rendez-vous comme celui-ci
contribue à renforcer la proximité et à partager autre chose
qu’un simple contrat ». Pour ce
faire, la Banque relaie l’information régulièrement sur son blog
(www.leblogdesinstitutionnels.fr).
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transactions commerciales
COMMERCE
ALIMENTAIRE
Boulangerie-pâtisserie
Sté Milk & Roses
Prêt-à-porter féminin
45 rue Saint Laud,
Angers
45 000 €
La Caravelle
Les Délices d’Adeline Tabac, presse, librairie
117 rue Bressigny,
Angers
65 000 €
C.C. du Bois du Roy,
Avrillé
200 000 €
Le Fournil de Pruniers Château d’Ax
1 rue du Petit-Vivier,
Bouchemaine
70 000 €
13 rue Saint Pierre,
Saumur
275 000 €
Articles d’ameublement,
décoration,
aménagements
intérieurs et extérieurs
130 avenue du
Maréchal Leclerc,
Cholet
200 000 €
Au Chant du Blé
Josy Fleurs
Sarl Dessevre
24 rue Roger-Salengro,
Trélazé
160 000 €
Alimentation générale
Viveco
Rue Nationale,
Le Mesnil-en-Vallée
32 000 €
Fabrice et
Christelle Sourice
1 place de l’Eglise,
Saint Aubin-de-Luigné
3 000 €
Chaussure, maroquinerie, bijoux et accessoires
43 rue Saint Jean,
Saumur
52 000 €
Sté S.S.L.
Officine de pharmacie
3 rue Henri-Régnier,
Seiches-sur-le-Loir
1 612 000 €
Cafés-bars
La Bascule
La Bascule,
Andard
230 000 €
Le Petit Ralliement
2 rue des Fontaines,
Doué-la-Fontaine
80 000 €
113bis avenue
René Gasnier,
Angers
465 000 €
Cycles Zen
Le Collin’s
Vente de cycles,
matériel de sport
et de loisirs
18 rue de l’Epinay,
La Bohalle
70 000 €
Plaisance Cycles
Motoculture
8 place du Souvenir,
Somloire
92 000 €
Réparation et vente
de cycles, motocycles
et matériel de
motoculture
1 rue de la Sellerie,
Le Lion d’Angers
40 000 €
Divers
De l’atelier au jardin
Proxi Alimentation
Jeune star
15bis bd Foch,
Angers
65 000 €
Le Booster
182 avenue Patton,
Beaucouzé
230 000 €
Le Café de la Mairie
3 rue de la Rôme,
Champtocé-sur-Loire
50 000 €
Val de Moine
44 rue Charles-Coubard,
Cholet
144 000 €
16 route d’Angers,
Les délices de Malik Saint Barthélemy d’Anjou Le Relax
Fruits et légumes secs, olives
MIN, avenue Jean-Joxé,
Angers
30 000 €
COMMERCE non
ALIMENTAIRE
La Clairière
Vente de plantes,
graines, engrais et animaux de compagnie
1bis bd Descazeaux,
Angers
30 000 €
54
Anjou Eco - n°24 - Avril 2012
35 100 €
Espace Deco
Vente de papiers peints,
pose de revêtements
muraux et sol, peinture
C.C. Leclerc,
Sainte Gemmes d’Andigné
145 000 €
Mad’Gik Vidéo
Vente de jeux vidéos
neufs et d’occasion,
matériels informatiques
70 rue Saint Nicolas,
Saumur
12 rue d’Anjou,
Saulgé l’Hôpital
45 000 €
Pierre Noël Coue
58 rue René-Mabileau,
Saumur
72 000 €
RESTAURATION
La Toscane
17 rue Saint Laud,
Angers
480 000 €
Daara
3 rue Corneille,
Angers
40 000 €
Panda Wok
3 avenue EdmondMichelet,
Cholet
280 000 €
Au relais
de Martigné
Le Moulin de Villeneuve,
Martigné-Briand
55 000 €
La Boule d’Or
3 place de l’Eglise,
La Meignanne
220 000 €
Crepevasion
45 rue Nationale,
Les Rosiers-sur-Loire
23 500 €
Auberge
de la Mairie
84 rue Louis Pasteur,
Trélazé
180 000 €
Hôtel-Restaurant
L’Hôtel
des Biches
2 rue d’Anjou,
Nuaillé
245 000 €
Faim D’Loup
17 place de la
République,
Segré
129 600 €
SERVICES
Coiffure et esthétique
Kamal Sifi
Place de l’Europe,
Angers
32 000 €
Atypik
12 rue Port-la-Vallée,
Blaison-Gohier
9 000 €
Evolution Coiffure
C.C. de l’Astrée,
Chemillé
115 000 €
Aubance Beauté
Institut
34 route de Cholet,
Mûrs-Erigné
45 500 €
Clin d’œil Beauté
29 rue Pierre de Romans,
Yzernay
30 000 €
DIVERS
El Immo
Agence immobilière
1bis rue des Fontaines,
Doué-la-Fontaine
15 avenue David d’Angers, 18 500 €
Saumur
228 000 €
Le Nouveau
Terminus
Plus un pli Nathalie
Restauration
rapide
Chez Amine
53 rue Jules Guitton,
Angers
80 000 €
Lili Gourmande
2 rue Saint Denis,
Angers
51 000 €
Pressing teinturerie
nettoyage
10 rue de la Libération,
Longué-Jumelles
60 000 €
Source : Annonces Légales (le nom
indiqué est celui de l’enseigne actuelle ou
celui de l’acquéreur) parues dans Le
Courrier de l’Ouest, Ouest-France et
L’Anjou agricole.
Vous allez céder votre entreprise et
vous ne souhaitez pas que l’avis de
la cession et son montant soient
publiés dans « Anjou Eco ».
Tél. : 02 41 20 54 04 - E-mail :
[email protected]
www.maineetloire.cci.fr