Etude de faisabilité technico-économique de la filière
Transcription
Etude de faisabilité technico-économique de la filière
République du Sénégal Ministère de l'Energie et des Mines --Direction de l'Energie République Fédérale d’Allemagne Ministère Fédéral de la Coopération Economique et du Développement --Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit GTZ(GmbH) Promotion de l’Electrification Rurale et de l’Approvisionnement Durable en Combustibles Domestiques PERACOD Etude de faisabilité technico-économique de la filière photovoltaïque raccordée réseau au Sénégal Sommaire Introduction .................................................................................................................................... 1 Contexte de l’étude......................................................................................................................... 2 I- Contexte mondial 2 IIContexte Sénégalais 3 1ère partie : Analyse de raccordé réseau européens programmes photovoltaïques Description des systèmes photovoltaïques raccordés réseau ......................................................... 1 I- Composition d’un système photovoltaïque 1 IIConfigurations d’un générateur raccordé réseau 2 IIISchémas de raccordement des installations 4 Eléments de réussite d’un programme photovoltaïque raccordé réseau ........................................ 7 I- Contexte Européen 7 II1er élément : Un système d’aide adéquat 8 III2ème élément : Un cadre réglementaire favorable au développement du photovoltaïque 11 2ème partie : Eléments technico-économiques réalisation d’une analyse de faisabilité Sénégalaise pour la Technologies et architectures du photovoltaïque raccordé réseau ................................................. 2 I- Technologie des modules photovoltaïques 2 IITechnologies de l’onduleur 3 IIIArchitectures photovoltaïques raccordées réseau 6 Gammes de puissances photovoltaïques retenues .......................................................................... 9 I- Etude de dimensionnement 9 IIEtude de coûts des installations retenues 1 IIIGammes photovoltaïques retenues 4 Méthodologie employée pour l’analyse économique..................................................................... 1 I- Hypothèses économiques de l’étude 1 II- Paramètres économiques utilisés 2 II- Détermination du coût de production du kWh photovoltaïque à long terme 4 III- Etude de la rentabilité des gammes photovoltaïques 5 3ème partie : Faisabilité d’un programme photovoltaïque raccordé réseau au Sénégal Situation du photovoltaïque vis-à-vis des autres moyens de production sénégalais ...................... 1 I- Coûts de production du photovoltaïque raccordé 2 IIRemarques 2 La nécessité de soutiens financiers, mais quelle configuration adopter ? ...................................... 4 I- Cas de la subvention 4 IICas du prêt bonifié 5 IIISolution privilégiée : Le prêt bonifié et le tarif de rachat compensatoire 6 La nécessité d’un cadre réglementaire précis................................................................................. 7 Etude de cas sénégalaise................................................................................................................. 8 I- Hypothèses de l’étude de cas 8 IIDétermination des tarifs de rachats 10 IIIInfluence du taux d’intérêt sur le Temps de Retour 14 IVInfluence de la durée du tarif de rachat compensatoire sur le temps de retour 15 VFinancement des tarifs de rachat 16 Analyse critique et bilan de l’étude ........................................Fehler! Textmarke nicht definiert. Table des figures Contexte de l’étude Figure 1 : Evolution de la production mondiale des cellules photovoltaïques en MWc/an ............... 2 Figure 2 : Puissance installée des systèmes photovoltaïques, par segment de marché et par pays en 2001 .................................................................................................................................. 3 Figure 3 : Evolution du prix du module photovoltaïque .................................................................... 3 Figure 4 : Situation d’un parc de production sénégalais résolument thermique ................................ 4 Figure 5: Courbe de production photovoltaïque quotidienne et courbes de charge spécifiques ........ 5 1ère partie : Analyse de raccordé réseau européens programmes photovoltaïques Figure 6 : Composition d’un système photovoltaïque raccordé réseau.............................................. 1 Figure 7 : Principe de fonctionnement de la connexion sécurisée ..................................................... 3 Figure 8 : Principe de fonctionnement de la connexion pure............................................................. 4 Figure 9 : Schéma de raccordement « injection des excédents de production » ................................ 5 Figure 10 : Schéma de raccordement « injection de la totalité de la production» ............................ 5 Figure 11 : Tarifs de rachat pratiqués en Allemagne et en Espagne ................................................ 10 Figure 12 : Comparaison des politiques allemande et française ...................................................... 12 Figure 13 : Technologies des modules photovoltaïques .................................................................... 2 2ème partie : Eléments technico-économiques réalisation d’une analyse de faisabilité Sénégalaise pour la Figure 14 : Principe de fonctionnement de l’onduleur assisté ........................................................... 3 Figure 16 : Principe de fonctionnement de l’onduleur autonome Haute Fréquence......................... 5 Figure 17 : Architecture à un onduleur centralisé ............................................................................. 7 Figure 18 : Architecture à plusieurs onduleurs centralisés................................................................. 7 Figure 19 : Architecture à onduleurs « string ».................................................................................. 7 Figure 20 : Architecture à onduleurs centralisés en « master/slave » ................................................ 8 Figure 21: Comparaison des méthodes de dimensionnement ............................................................ 9 Figure 22 : Panel d’onduleurs adaptés à une puissance de 5 kWc................................................... 14 Figure 23 : Choix de l’onduleur 5 kWc........................................................................................... 15 Figure 24 : Coût spécifique des installations photovoltaïques en fonction de la puissance développée........................................................................................................................ 1 Figure 25 : Courbes de coûts du champ photovoltaïque .................................................................... 2 Figure 26 : Courbes de coûts des onduleurs....................................................................................... 2 Figure 27 : Analyse de coûts d’une installation de 5 kWc ................................................................. 3 Figure 28 : Comparaison de notre structure de coût avec la littérature photovoltaïque..................... 4 Figure 29 : Coûts spécifiques des gammes Basse Tension ................................................................ 4 Figure 30 : Coûts spécifiques des gammes Moyenne Tension .......................................................... 5 Figure 31 : Passage d’un cash-flow variable à un cash-flow constant (1) ......................................... 3 Figure 32 : Passage d’un cash-flow variable à un cash-flow constant (2) ........................................ 3 3ème partie : Faisabilité d’un programme photovoltaïque raccordé réseau au Sénégal Figure 33 : Coûts de production du photovoltaïque raccordé réseau au Sénégal............................... 2 Figure 34 : Remarque sur les coûts de production calculés ............................................................... 3 Figure 35 : Cash-flow d’une installation de 5 MWc subventionnée à 71% ..................................... 5 Figure 36 : Détermination du tarif de rachat pour la gamme de puissance inférieure à 5 kWc ....... 10 Figure 37 : Détermination du tarif de rachat pour la gamme de puissance comprise entre 5 et 500 kWc ................................................................................................................................ 11 Figure 38 : Détermination du tarif de rachat pour la gamme de puissance comprise entre 500 kWc et 2 MWc ..................................................................................................................... 12 Figure 39 : Détermination du tarif de rachat pour la gamme de puissance comprise entre 2 et 5 MWc ............................................................................................................................... 13 Figure 40 : Influence du taux d’intérêt sur le temps de retour des gammes Basse Tension ............ 14 Figure 41 : Influence du taux d’intérêt sur le temps de retour des gammes Moyenne Tension....... 14 Figure 42 : Influence de la durée du tarif de rachat sur le temps de retour des gammes Basse Tension ........................................................................................................................... 15 Figure 43 : Influence de la durée du tarif de rachat sur le temps de retour des gammes Moyenne Tension ........................................................................................................................... 15 Introduction Au jour d'aujourd'hui, le plus grand challenge de l'Afrique de l'Ouest est d'atteindre un taux de croissance lui permettant de faire face à cet épouvantable fléau que représente la pauvreté. Depuis la fin des années 1970, les pays de la sous région ont donc essayé de mettre en place des plans d'ajustement engendrant des réformes dans les secteurs clé des pays. L’accès à l'énergie des populations représentant un moteur fort de développement, le secteur de l'électricité n'y a pas échappé. Depuis les années 1990, la Côte d'Ivoire suivie par le Sénégal, le Mali, la Gambie et le Bénin ont donc entamé de grandes réformes : Le Sénégal a ainsi tenté de privatiser depuis 1998, la société d'Etat SENELEC (chargée de la production, du transport et de la distribution de l’énergie électrique sur tout le territoire de la république du Sénégal), ouvert son marché aux producteurs indépendants, mais aussi décidé de faire des énergies renouvelables, un générateur de développement du pays. Ainsi, une Stratégie Nationale de Relance des Energies Renouvelables pour la Lutte contre la Pauvreté a été établie, identifiant des objectifs énergétiques clairs pour chaque filière renouvelable. Plusieurs acteurs interviennent pour appuyer les propositions qui ont été faites. Le programme PERACOD (Promotion de l’Electrification Rurale et de l’Approvisionnement Durable en Combustibles Domestiques) en fait partie. Ce dernier intervient dans le domaine de l’énergie et de la foresterie au niveau des zones prioritaires de la coopération allemande. C’est un programme sectoriel de la coopération sénégalo-allemande agissant en tant que prestataire de service et mandaté par le BMZ (Ministère Fédéral de la Coopération Economique et du Développement). En même temps ce programme apporte une contribution au niveau national en tant qu’appui conseil au niveau des Directions de tutelles que sont la Direction de l’Energie (DE) et la Direction des Eaux et Forêts (DEFCCS), ainsi qu’au niveau de l’Agence Sénégalaise d’Electrification Rurale (ASER). Le Programme comporte trois composantes, à savoir une composante « Planification Energétique Nationale », une composante « Combustibles Domestiques et Aménagement Participatif des Forêts » et une composante « Electrification Rurale », qui a été chargée de mener une étude de faisabilité sur la filière photovoltaïque raccordée réseau, étude qui est synthétisée dans ce document. Cette étude a été réalisée sur 6 mois et se scinde en trois étapes : • • • L’étape initiale, prévue sur une durée de 4 semaines, prévoyait d’étudier l’existant européen en matière de photovoltaïque raccordé réseau. La seconde étape, consistant à élaborer des gammes de puissance photovoltaïque était prévue sur 10 semaines. La troisième étape, consistant à analyser économiquement la solution photovoltaïque raccordée réseau était prévue sur 10 semaines. Contexte de l’étude L’idée d’une étude de la filière photovoltaïque raccordée réseau au Sénégal s’insère parfaitement dans une réalité mondiale mais aussi nationale : • • Au niveau mondial, le photovoltaïque fait désormais partie de ces technologies modernes et incontournables pour produire une électricité propre et respectueuse de l’environnement. Au niveau national, les autorités sénégalaises ont entamé de profondes réformes du secteur de l’énergie visant à assurer un développement pérenne du pays, au travers notamment d’un renforcement du rôle des Energies Renouvelables. I- Contexte mondial Depuis les années 1990, le photovoltaïque a connu une croissance très forte en raison de la volonté de certains états de prendre en compte l’épuisement des ressources fossiles et les problèmes environnementaux générés par les moyens de production conventionnels. Ainsi la production et l’installation de modules photovoltaïques ont été décuplées en une douzaine d’années : Figure 1 : Evolution de la production mondiale des cellules photovoltaïques en MWc/an Cette croissance a été engendrée par l’octroi de soutiens financiers des gouvernements et la mise en place de lignes de production par des entreprises liées notamment au secteur pétrolier (BP et Shell). Ainsi, le segment des systèmes décentralisés raccordés réseau et intégrés dans les bâtiments a connu un développement relativement important au regard des autres applications photovoltaïques, notamment au Japon, en Allemagne, en Suisse et aux Pays Bas : Figure 2 : Puissance installée des systèmes photovoltaïques, par segment de marché et par pays en 2001 Cet engouement pour le photovoltaïque dans les Pays Développés a permis, non seulement d’acquérir une maturité technologique (y compris pour les installations de grande puissance), mais aussi une baisse constante des coûts de production des modules, composant le plus onéreux d’une installation : Figure 3 : Evolution du prix du module photovoltaïque Une dynamique photovoltaïque est donc en train de se créer un peu partout dans le monde. L’engouement et les engagements de certains gouvernements, la maturité technologique et la baisse des coûts de production qui sont généralement associées au développement d’une activité, laissent à penser que de plus en plus de pays privilégieront la solution photovoltaïque. Et le Sénégal, en raison de son contexte favorable ne devrait pas y échapper… II- Contexte Sénégalais De par sa législation, sa situation énergétique actuelle, son passé en matière d’expérience photovoltaïque et son ensoleillement, le Sénégal offre un cadre privilégié au développement de la filière raccordée réseau. A- Du point de vue énergétique Le Sénégal a longtemps bâti sa politique de développement énergétique sur la base de l’offre prépondérante de services d’énergie de tendance fossile. Son parc de production, réparti en 5 sites principaux est essentiellement thermique puisque composé à 26% de centrales à gaz, à 34% de centrales à vapeur et 25% de centrales diesel : Centrales Type de centrale Diesel Puissance installée (MW) 10 Puissance exploitable (MW) 8 Vapeur 51.2 32 Turbine à Gaz Vapeur 36.5 32 87.5 82 Diesel 59 56 Turbine à Gaz Diesel 60.5 53 Kahone 14 12 SaintLouis GTI Diesel 6 5 Turbine à Gaz 36.5 32 Total 361.2 312 Cycle combiné GTI 34% Diesel Vapeur Bel Air 1 Cap des Biches III Tubine à gaz 26% 15% 25% Structure d'équipement de production 15% GTI Saint Louis 2% 4% Kahone Bel Air Cap des Biches 57% 22% Répartition des équipements selon les sites Figure 4 : Situation d’un parc de production sénégalais résolument thermique thermique Cette politique de développement, quoique résolument économique, n’est pas viable à long et même moyen terme puisque : • • Elle accroît la dépendance énergétique du Sénégal qui doit augmenter ses importations d’hydrocarbures. Elle a un impact négatif sur toute l’économie Sénégalaise à cause de la hausse permanente du prix des hydrocarbures. • Elle ne résout pas les problèmes de pics de consommation, intervenant généralement les après-midi d’été très chauds… L’intérêt du photovoltaïque d’un point de vue énergétique se fait donc sentir au Sénégal, notamment si l’on considère que l’ensoleillement est une matière première au même titre que le pétrole ou le gaz naturel : • Pour un gestionnaire de réseau, le photovoltaïque permet en effet de diversifier sa production d’électricité, de mettre en avant un bilan écologique favorable ou encore de lisser les pics de consommation en journée puisque la courbe de production photovoltaïque coïncide aux courbes de consommation d’un immeuble de bureaux, ou d’une climatisation : Figure 5: Courbe de production photovoltaïque quotidienne et courbes de charge spécifiques1 • Pour un producteur, la connexion d’une installation photovoltaïque permet de diminuer une facture électrique ou de générer des revenus. Dans une optique plus fine, on peut aussi envisager que le photovoltaïque combatte en partie les problèmes de pauvreté et de croissance économique que le gouvernement sénégalais s’est engagé de résoudre, puisqu’une installation pourrait engendrer des retombées financières et économiques à une collectivité ou un particulier. B- Du point de vue des acquis En raison d’une situation géographique lui faisant bénéficier d’un ensoleillement important de 3000 heures par an et d’une énergie totale moyenne égale à 5,7 kWh/m²/jour, le Sénégal a tout intérêt de poursuivre les «tentatives» (certes entrecoupées d’échecs) qu’il a entreprises depuis les années 1980 en matière de photovoltaïque autonome. A ce jour, quelques 2MWc de puissance crête ont été installés dont : • • Une dizaine de centrales solaires pour une puissance cumulée de 250 kWc. 10000 systèmes photovoltaïques familiaux pour électrifier notamment les îles du Saloum. Cependant, tous ces projets réalisés sans réelle harmonisation et cadre précis, n’ont jamais su faire jouer pleinement au photovoltaïque son rôle de développement économique et social du pays… C- Du point de vue législatif Le Sénégal se trouve dans une phase transitoire de développement du secteur de l’énergie. Depuis 1998, les autorités ont en effet entamé de profondes réformes visant à assurer un développement pérenne du pays. La loi 98-29 du 14 Avril 1998 a donc vu le jour. Cette Loi a pour objet de garantir un approvisionnement électrique au moindre coût et d’assurer l’accès à l’électricité des populations rurales. Elle propose les mesures suivantes : • • • • 1 La privatisation de la SENELEC, autrefois entreprise d’état mais bientôt écartée de son monopole d’achat et de transport de l’électricité. Elle sera en effet cantonnée à la production et la gestion des lignes électriques. L’ouverture du marché aux initiatives privées pour la production, la distribution et la vente d’électricité. L’obtention d'une permission du Ministre de l'Énergie pour réaliser une activité de production, de transport ou de distribution dans le secteur électrique excédant une puissance de 50 kW, exception faite des installations militaires, des centrales nucléaires et des oeuvres de production réalisées dans le cadre d'accords entre États. La création de la Commission de Régulation du Secteur de l’Electricité (CRSE), chargée de la régulation des activités de production, de transport, de distribution et de vente d’énergie électrique. Elle a pour objectif de promouvoir le développement rationnel de l’offre d’énergie électrique, veiller à l’équilibre économique et Source ADEME. • financier du secteur de l’électricité, promouvoir la concurrence et la participation du secteur privé en matière de production, de transport, de distribution et de vente d’énergie électrique. La création de l’Agence Sénégalaise d’Electrification Rurale (ASER), chargée de promouvoir et d’administrer l’électrification rurale sénégalaise. Elle a pour objectif de stimuler la demande et l’offre de service en matière d’électrification rurale par l’intermédiaire de campagnes d’informations, de services financiers et d’ingénierie, de montage juridique, de maîtrise d’ouvrage. Parallèlement à cette loi, une stratégie de relance des énergies renouvelables a été établie : Un premier document, dont l’objectif global est de faire de ces dernières des alternatives viables pour combattre la pauvreté, a été rédigé2. Il dresse un état des lieux de chaque filière renouvelable avant de fixer les objectifs à atteindre. Le photovoltaïque raccordé réseau est concerné puisqu’un programme visant à installer 10 MWc d’équipements sur 10 ans est envisagé. Dans un contexte évolutif, où l’implication des producteurs indépendants et des énergies renouvelables est énoncée, un développement de la filière photovoltaïque raccordé réseau parait tout à fait concevable… 2 Document intitulé « Stratégie nationale de développement des Energies Renouvelables pour la lutte contre la pauvreté » 1ère partie : Analyse de programmes photovoltaïques raccordés réseau européens L’analyse de l’existant européen en matière de photovoltaïque raccordé réseau, fut la première étape de notre étude de faisabilité. Elle nous a semblé nécessaire pour appréhender le principe de fonctionnement, les spécificités et contraintes d’une installation, et essentielle pour retirer les idées fortes et les causes de succès d’un programme de développement. Dans cette partie, nous avons donc essayé d’établir un état des lieux des dispositions techniques, législatives et financières du photovoltaïque raccordé réseau : • • Dans un premier temps, une description des systèmes photovoltaïques raccordés réseau a été réalisée. Dans un second, une analyse des éléments de réussite d’un programme photovoltaïque a été menée. Description des systèmes photovoltaïques raccordés réseau Même s’il n’existe pas encore de réglementation et de norme standard, le photovoltaïque raccordé réseau doit respecter certains principes. Les différents retours d’expérience européens (et même mondiaux d’ailleurs) ont en effet permis de dégager une composition, des configurations et des schémas de raccordement communs, qu’il est nécessaire de connaître pour comprendre l’intérêt du photovoltaïque raccordé… I- Composition d’un système photovoltaïque D’une manière très simple, un générateur photovoltaïque raccordé réseau comprend les éléments suivants : Un ensemble de modules photovoltaïques assurant la conversion de l’énergie solaire en énergie électrique = Un ensemble onduleur transformant l’énergie photovoltaïque en courant alternatif ≈ Des organes de sécurité protégeant le réseau électrique, les personnes et l’installation solaire Un dispositif de comptage mesurant l’énergie injectée et soutirée au réseau Figure 6 : Composition d’un système photovoltaïque raccordé réseau A- Premier élément : Le module photovoltaïque Les modules photovoltaïques sont composés d’un ensemble de cellules mises en série, réalisant la conversion proprement dite de la lumière du soleil en électricité. Ils sont eux-mêmes associés en série et parallèle pour former un champ photovoltaïque d’une puissance crête Pc définie selon des conditions spécifiques d’éclairement, de température et de spectre solaire (1000W/m², 25°C et AM 1.5). Une grande proportion de modules est issue d’un composant de base, le silicium, de composition cristalline. Les capteurs les plus utilisés actuellement sont des panneaux rectangulaires de quelques centimètres d'épaisseur, pesant quelques kilos et d'une surface comprise entre 0.5 et 3m². B- Deuxième élément: L’onduleur Le rôle de l’onduleur est de transformer le courant continu fourni par le champ photovoltaïque en un courant alternatif ayant toutes les caractéristiques du courant alternatif fourni par le réseau électrique. L’onduleur est un appareil électronique de haute technologie, géré par microprocesseur, garantissant que le courant produit répond exactement aux normes fixées par les compagnies d'électricité ou les autorités compétentes. Il se présente sous la forme d'un boîtier métallique, muni d'un radiateur. C- Troisième élément : Organes de sécurité et de raccordement Les organes de sécurité et de raccordement assurent des fonctions de protection vis-à-vis de l’utilisateur, de l’installation photovoltaïque et du réseau. Elles se déclinent sous 3 formes : • • • La protection de découplage dont l’objectif est de ne pas laisser sous tension un ouvrage en défaut. Elle permet ainsi de déconnecter l’installation photovoltaïque du réseau électrique lorsqu’un problème technique survient. La protection contre la foudre dont l’objectif est de protéger autant que possible le générateur photovoltaïque des impacts directs (impacts sur la construction) et induits (impacts au sol, surtension véhiculée par le réseau électrique) de la foudre. La mise à la terre dont l’objectif est de protéger les personnes et les équipements, d’accroître la fiabilité des équipements et de réduire les risques de détérioration en cas de foudre. D- Quatrième élément : Le comptage de l’énergie injectée et soutirée au réseau L’un des principes du photovoltaïque raccordé étant de soutirer et de revendre l’électricité au réseau de distribution, un comptage de l’énergie injectée et soutirée doit être réalisé. Ce comptage s’effectue par l’intermédiaire d’au moins deux compteurs, l’un situé aux bornes aval du disjoncteur, l’autre au point de livraison, c’est-à-dire en entrée du réseau. II- Configurations d’un générateur raccordé réseau Suivant l’effet recherché, le générateur photovoltaïque raccordé réseau se décline selon deux variantes : • La première, l’installation de connexion sécurisée permet à la fois une production directe mais aussi autonome d’énergie. Elle fournit ainsi de l’électricité au producteur en toute occasion par l’intermédiaire d’un parc de stockage et permet d’injecter sur le réseau de distribution une partie ou l’intégralité de sa production tant que celui-ci n’est pas défaillant. • La deuxième, l’installation de connexion pure, permet une production d’énergie « au fil du soleil ». Elle fournit ainsi de l’électricité au producteur et/ou au réseau de distribution durant la journée, tant que ce dernier n’est pas défaillant. A- Principe de fonctionnement de l’installation de connexion sécurisée La variante avec générateur de sécurisation a pour objet, en l’absence du réseau électrique, d’utiliser à la fois l’énergie emmagasinée dans des batteries et celle fournie par les panneaux photovoltaïques pour alimenter des usages prioritaires d’une installation. Cette solution permet d’utiliser au maximum l’énergie fournie par le champ photovoltaïque en assurant, en cas de défaillance du réseau, une alimentation instantanée d’appareils secourus : En présence du réseau électrique, l’énergie fournie par le champ photovoltaïque maintient en charge la batterie via un régulateur. Réseau électrique L’excédent d’énergie photovoltaïque fourni est converti en énergie alternative 230 V par un onduleur synchrone, pour être consommée par le producteur, ou réinjectée sur le réseau. Cette injection est possible tant que le réseau reste dans la plage de tolérance de tension et fréquence préfixée au niveau de l’onduleur. En cas de défaillance du réseau électrique, les circuits non secourus ne sont plus alimentés. L’onduleur s’arrête de fonctionner en mode synchrone et bascule instantanément en mode autonome. Réseau électrique Les circuits secourus sont basculés automatiquement sur la sortie de l’onduleur autonome. En conséquence, le système devient complètement autonome : Les appareils connectés sur les circuits secourus sont alimentés par l’onduleur convertissant l’énergie fournie par le panneau solaire et la batterie en énergie alternative 230 V. Au retour de la tension du réseau, les circuits non secourus et secourus sont alimentés instantanément par le réseau de distribution. L’onduleur continue de fonctionner en mode autonome pendant quelques minutes pour ensuite basculer en mode synchrone… Figure 7 : Principe de fonctionnement fonctionnement de la connexion sécurisée B- Principe de fonctionnement de l’installation de connexion pure Le générateur dit de connexion pure a pour objet, en présence du réseau électrique, de produire une électricité consommée par le propriétaire, ou revendue au réseau de distribution. Cette solution permet d’utiliser l’énergie fournie par le champ photovoltaïque tant qu’il n’y a pas de défaillance du réseau : En présence du réseau électrique, l’onduleur convertit l’énergie fournie par le champ solaire en énergie alternative 230 V. MPPT Réseau électrique Cette énergie est soit consommée par le producteur, soit injectée sur le réseau électrique, tant que ce dernier reste dans une plage de tolérance de tension et de fréquence préfixée. En cas de défaillance du réseau électrique, l’onduleur s’arrête de fonctionner. L’énergie produite par le champ photovoltaïque n’est donc plus transformée en énergie alternative, et n’est pas utilisable par le producteur. MPPT Réseau électrique Au retour de la tension du réseau, les charges sont alimentées instantanément par le réseau de distribution. L’onduleur bascule ensuite en mode synchrone pour réinjecter l’énergie photovoltaïque fournie au réseau. Figure 8 : Principe de fonctionnement de la connexion pure III- Schémas de raccordement des installations En Europe, il existe deux schémas de raccordement pour les installations photovoltaïques : • Le premier, utilisé dans le cadre de l’injection des excédents de production, permet de consommer une partie de la production photovoltaïque et revendre le surplus au réseau de distribution. • Le deuxième, utilisé dans le cadre de l’injection de la totalité de la production, consiste à revendre la totalité de la production photovoltaïque au réseau de distribution. A- Cas de l’injection des excédents de production Dans le cas de l’injection des excédents de production, le générateur de production photovoltaïque est raccordé à la fois sur l’installation intérieure et sur le réseau Basse Tension. Comme le client consomme une partie de sa production et soutire une partie de sa consommation, une installation doit être équipée de deux compteurs électroniques installés « tête bêche »: A chaque moment, un seul compteur mesure : C’est celui pour lequel le sens du solde entre les énergies consommées et produites dans l’installation correspond à son câblage. Ce principe exclut l’utilisation de compteurs réversibles et de compteurs électromécaniques car quelque soit le sens de transit de l’énergie, aucun des compteurs ne doit décompter. Un compteur d’injection mesure le solde « Production - Consommation » injectée au réseau. Un compteur de soutirage mesure le solde « Consommation – Production » soutirée au réseau. Réseau Figure 9 : Schéma de raccordement « injection des excédents de production » B- Cas de l’injection de la totalité de la production Dans le cas de l’injection de la totalité de la production, le générateur photovoltaïque est raccordé au réseau par l’intermédiaire d’un point de livraison « production » distinct du point de livraison « consommation » utilisé pour les besoins en soutirage du producteur. Cette dissociation entre le point de livraison « consommation » et le point de livraison « production » conduit à étoiler le branchement en deux : D’un côté, un branchement « production » comporte deux compteurs électroniques montés têtebêche: - un compteur câblé pour enregistrer l’énergie injectée sur le réseau. - un compteur de non consommation pour enregistrer l’énergie éventuellement consommée par l’onduleur. De l’autre côté, un branchement « consommation » comporte un seul compteur. Le type de compteur, électromécanique ou électronique est alors indifférent. Réseau Figure 10 : Schéma de raccordement « injection de la totalité de la production» Configuration étudiée dans le cadre de notre étude Dans le cadre de notre étude, nous avons privilégié la solution de la connexion pure injectant la totalité de la production photovoltaïque car : • La solution de la connexion sécurisée est réservée à des applications très précises et marginales, demandant un niveau élevé de fourniture électrique (circuit de surveillance, circuit de sécurité, hôpitaux…) • Elle représente, comme nous allons le voir dans la suite de ce document la solution la plus rentable. Eléments de réussite d’un programme photovoltaïque raccordé réseau Par la diversité de ses programmes, l’Europe fait office de référence en matière de photovoltaïque raccordé réseau. Que ce soit avec l’Allemagne, et son parc de près de 800 MWc, ou avec la France, qui atteint péniblement les 9 MWc, l’Europe dispose d’une expérience riche en enseignements qu’il est important de prendre en compte dans l’espoir de dégager les éléments de réussite d’un programme photovoltaïque… I- Contexte Européen Le développement du photovoltaïque raccordé réseau en Europe trouve son origine dans la promulgation de directives européennes et de lois nationales. Ces dernières font suite à des années de discussions, débats, pourparlers, interrogations qui ont finalement abouti à la rédaction de documents officiels, sans lesquels le photovoltaïque ne connaîtrait pas cet essor. A- L’ouverture des marchés Le 25 novembre 2002, l’Union Européenne a adopté à l’unanimité une directive concernant l’ouverture totale à la concurrence des marchés européens de l’électricité. Cette directive prévoit l’ouverture des marchés de l’énergie à partir de 2004 pour les entreprises et en 2007 pour les particuliers. Elle a pour but affiché de : • • • Renforcer la compétitivité des entreprises européennes. Séparer juridiquement les entreprises produisant l’électricité et les distributeurs. Mettre en place des gestionnaires de réseaux indépendants. Cette directive laisse donc le choix aux producteurs d’investir ou non dans les Energies Renouvelables… B- La promotion des énergies renouvelables Suite au sommet de Kyoto, l’Union Européenne a émis le 27 septembre 2001 une directive (Directive 2001/77/CE) relative à la promotion de l'électricité produite à partir de sources d'énergie renouvelables. Cette directive a le mérite d’avoir traduit les objectifs du Livre Blanc de 1997 en efforts concrets : L’implantation de 1.000.000 de systèmes photovoltaïques équivalents à 1 kWc dont 650.000 en Europe et 350.000 dans les Pays En Développement. Elle invite chaque Etat membre à fixer des objectifs nationaux et établir un cadre favorable au développement du photovoltaïque mais aussi des autres sources d’énergie renouvelables. Différents projets, ont donc vu le jour, mettant en place différents cadres et régimes de soutien. Un premier bilan peut d’ailleurs être dressé quant à la réussite ou non d’un programme photovoltaïque : Un régime de soutien approprié et une réglementation claire semblent être les deux éléments clé à instaurer. II- 1er élément : Un système d’aide adéquat Le premier élément de réussite d’un programme photovoltaïque est la mise en place d’un régime d’aide adéquat permettant à la fois de lever la barrière de l’investissement et de rendre le photovoltaïque rentable aux yeux des investisseurs. Pour cela différents mécanismes de soutien sont proposés, parmi lesquels : • • • Les aides à l’investissement. Les exonérations ou réductions fiscales. Le soutien direct des prix. A- Les aides à l’investissement Les systèmes d’aide à l’investissement ont pour but d’aider l’investisseur à financer les coûts souvent élevés d’une installation photovoltaïque. Ils se déclinent sous la forme de subventions directes ou de prêts à taux préférentiels aussi connus sous le nom de « prêts verts » La subvention directe La subvention directe, bien que relativement sûre du point de vue de l’investisseur, possède de nombreux inconvénients : • • • • Elle fait directement ou indirectement appel au budget de l’Etat. Elle revêt souvent un caractère non transparent, voire discriminatoire, ne serait-ce que par une inégalité des aides proposées selon les régions. Elle n’offre pas toujours aux opérateurs une visibilité suffisante pour assumer les risques, faute de politiques publiques stables. Elle donne de « mauvaises habitudes » aux opérateurs, qui risquent de se consacrer plus à la recherche de subventions qu’à leur métier proprement dit. Même si elle ne doit pas être rejetée définitivement en bloc, la subvention directe ne peut donc jouer qu’un rôle temporaire dans le développement d’un marché, notamment au moment de son ouverture et de son lancement. Le prêt vert Le prêt vert constitue une autre alternative pour aider au financement d’une installation photovoltaïque. Il se distingue d’un prêt ordinaire dans la mesure où le taux d’intérêt et la durée de remboursement proposés aux investisseurs photovoltaïques sont avantageux : Dans le cas de l’Allemagne, l’Etat accorde aux investisseurs photovoltaïques, des prêts (disponibles auprès de banques de développement) remboursables sur 10 ou 20 ans et disposant d’une subvention sur le taux d’intérêt commercial de 4.5%3. 3 Le taux d’intérêt net se situe alors autour des 2% et peut par conséquent être réduit à zéro si le taux d’intérêt descend sous la barre des 4.5%. Le gros avantage de ce mode de financement est qu’il pèse moins sur le budget d’un Etat puisque l’argent prêté provient d’une taxe sur les hydrocarbures et pourra être réinvesti une fois le prêt remboursé… B- Les exonérations ou réductions fiscales Les exonérations ou réductions fiscales sont en principe moins discriminatoires que les aides à l’investissement, mais elles ont tout de même un effet direct sur le budget de l’Etat. Afin de renforcer leur « effet-levier », souvent très faible en faveur des installations photovoltaïques puisque la barrière de l’investissement est toujours présente, elle doivent faire partie d’un ensemble cohérent de dispositifs fiscaux s’appliquant à toutes les formes d’énergies (écotaxe, pollutaxe). C- Le soutien direct des prix Dans le cadre des régimes de soutien direct des prix, les producteurs d'électricité photovoltaïque perçoivent, sur la base d’une réglementation nationale, une aide financière directe ou indirecte sous forme d’une subvention par kWh fourni et vendu. On recense actuellement deux grandes catégories de mécanismes : • • Les systèmes de quotas. Les systèmes de prix fixes ou tarifs de rachat. Les systèmes de quotas Les systèmes de quotas, appliqués notamment au Royaume-Uni, en Irlande et aux PaysBas, s'appuient sur la fixation par la concurrence entre producteurs d'électricité, d’un prix du kWh. L’opérateur se voit ainsi indemnisé pour chaque kWh photovoltaïque produit suivant le système de certificats verts ou d’appels d’offre : • • Dans un régime de certificats verts, l'électricité photovoltaïque est vendue au prix du marché. Pour financer le surcoût permettant d’obtenir une bonne rentabilité, les producteurs photovoltaïques mettent des certificats à disposition des consommateurs et autres producteurs, qui ont l’obligation d'acheter un quota correspondant à un pourcentage fixe de leur consommation / production d'électricité. Les acheteurs, souhaitant acquérir ces certificats au prix le plus favorable possible, développent ainsi un marché secondaire sur lequel les producteurs photovoltaïques sont en concurrence les uns avec les autres pour la vente de certificats. Dans un régime d’appels d’offre, l'Etat lance une série d'appels sur un besoin en énergie photovoltaïque. Les opérateurs intéressés montent un projet en proposant un prix de rachat du kWh, le projet sélectionné faisant ensuite l’objet d’un contrat au prix issu de l'offre. La majorité des analystes pensent que le régime des appels d’offre n’est pas un régime viable en raison de l’esprit de concurrence malsaine qu’il génère (les monteurs de projets cherchent plus souvent à proposer des solutions économiques que des solutions techniquement performantes). Elle s’accorde plus sur le fait que le régime des certificats verts soit le « système de demain » de l’Union Européenne, car il représente un compromis équilibré entre l’intervention publique et les mécanismes de marché. Seulement, la mise en place des certificats verts demande le respect de certaines conditions qui sont loin d’être remplies : • • • • Un degré important d’ouverture à la concurrence permettant de créer un véritable marché des certificats. Une fixation de quotas obligatoires photovoltaïques, assortis de sanctions en cas de nonrespect. Un système de certification et de contrôle des échanges de certificat fiable, indépendant des producteurs et compatible d’un Etat à l’autre. Un renforcement de la capacité d’expertise de l’Etat ou du régulateur pour la fixation et le contrôle d’objectifs qui doivent être cohérents avec l’état de l’art des technologies à un moment donné. Les systèmes de prix fixes ou tarifs de rachat compensatoires Le système des tarifs de rachat compensatoires fonctionne actuellement dans plusieurs pays de l'Union Européenne et notamment en Allemagne et en Espagne. Il se caractérise par un remboursement élevé (effectué par les distributeurs d’électricité) du kWh photovoltaïque injecté sur le réseau électrique, selon un tarif et une durée fixés par les Etats : • • En Allemagne, le tarif de rachat est d’environ 0,55 euro/kWh pour une durée de 20 ans : Puissance <30kWc Puissance >30kWc Installations au sol 45.70 c€ / kWh 45.70 c€ / kWh Toit 57.40 c€ / kWh 55.00 c€ / kWh Façade 62.40 c€ / kWh 60.00 c€ / kWh En Espagne, le tarif de rachat proposé également sur 20 ans, est composé d’un « bonus écologique » en plus du tarif de rachat pratiqué pour tout producteur (révisé tous les 4 ans) : Bonus écologique Tarif de rachat Puissance <5kWc Puissance >5kWc 36 c€ / kWh 18 c€ / kWh 36 c€ + 4c€ / kWh 18 c€ + 4c€ / kWh Tarif de rachat conventionnel Figure 11 : Tarifs de rachat pratiqués en Allemagne et en Espagne Il est important de souligner que les tarifs de rachat ne sont pas financés par des apports publics, mais par l’intermédiaire d’un prélèvement sur chaque facture d’électricité. Un tel mécanisme de financement évite donc toute subvention du secteur public et n’exige aucun effort financier de la part des producteurs et distributeurs. Système d’aide adéquat Parmi les trois systèmes d’aides que nous venons de présenter, l’aide à l’investissement et le soutien direct des prix semblent être les mécanismes à même de pouvoir garantir un développement du photovoltaïque : • L’aide à l’investissement reste et (restera sûrement) primordiale pour lever la barrière de l’investissement photovoltaïque. • En parallèle, le soutien direct des prix garantit aux producteurs une bonne rentabilité. La mise en place d’un marché des certificats verts constitue l’hypothèse la plus séduisante à moyen/long terme, puisqu’elle permet la création d’un marché favorisant la concurrence et les interactions entre pays. Mais à court terme, le tarif de rachat compensatoire parait être le seul système approprié permettant d’attirer l’investisseur. Les systèmes d’appels d’offre paraissent réservés à des cas très particuliers et en quantité limitée. Les réductions fiscales sont appréciables mais ne peuvent à elles seules garantir un développement du photovoltaïque. III- 2ème élément : Un cadre réglementaire favorable au développement du photovoltaïque Le deuxième élément de réussite d’un programme photovoltaïque est d’établir un cadre réglementaire clair et précis laissant aux producteurs une visibilité suffisante pour assumer les risques liés à l’investissement d’une installation photovoltaïque. L’Allemagne l’a très bien compris : Elle a adopté le 1er Avril 2000, une loi sur la priorité des Energies Renouvelables (Loi Erneuerbare-Energien-Gesetz4) consistant à : • • • • • Garantir un prix élevé de remboursement du kWh photovoltaïque produit sur une période de 20 ans. Introduire au-delà de cette période une dégressivité progressive et modulable en fonction des résultats effectifs de production, de telle sorte que, dans tous les cas, le risque financier lié à la durée d’amortissement soit raisonnable pour les investisseurs. Actualiser à la baisse le prix de départ des nouveaux contrats afin de tenir compte des progrès technologiques des installations photovoltaïques. Raccorder prioritairement au réseau électrique les installations photovoltaïques. Simplifier les procédures d’installations pour éviter la complexité et la lourdeur des procédures administratives, le manque de coordination entre les administrations concernées, l’absence ou la lourdeur des voies de recours en cas de difficultés… Le succès de cette loi a été si important que d’autres pays comme l’Espagne ont mis en place des lois équivalentes. Les chiffres sont d’ailleurs nettement en faveur d’un tel cadre réglementaire, comme en témoigne le tableau suivant : 4 Visible en Annexe E-1. Prix d’achat kWh (c€ / kWh) Aides à l’investissement Puissance installée à la fin 2004 France 15 - Crédit d’impôt de 40% - Subventions à l’investissement 9 MWc Allemagne 50 Pays -Prêts bonifiés - Subventions de certaines régions - Loi EEG 360 MWc Figure 12 : Comparaison des politiques allemande et française 2ème partie : Eléments technico-économiques pour la réalisation d’une analyse de faisabilité Sénégalaise Dans le cadre d’une étude de faisabilité du photovoltaïque raccordé réseau, trois aspects paraissent pertinents à examiner : • Le premier, l’aspect réglementaire, vise à étudier le cadre réglementaire actuel, la concordance entre le projet et ce cadre, et si nécessaire les dispositions et les aménagements à mettre en œuvre pour la réussite de l’entreprise. • Le second, l’aspect technique, consiste, à travers des études de dimensionnement et de coûts, à définir des gammes de puissance photovoltaïques pour la réalisation de projets raccordés réseau. • Le troisième, l’aspect économique, permet d’étudier la rentabilité des projets photovoltaïques. Au début de ce document, nous avons entrevu que le contexte Sénégalais était favorable à l’implantation du photovoltaïque raccordé réseau, de par un ensoleillement important mais aussi de par une législation appropriée puisqu’une stratégie de relance des énergies renouvelables a été proposée. Il reste donc à étudier plus profondément les aspects technico-économiques et les orientations à adopter pour assurer un développement de la filière. Phase que nous allons entamer dans cette partie en énonçant: • • • Les technologies à privilégier pour le photovoltaïque raccordé réseau. Les gammes de puissance photovoltaïques que nous avons retenues pour notre étude. Les éléments d’analyse économique considérés dans notre étude de faisabilité. Technologies et architectures du photovoltaïque raccordé réseau La connexion d’un générateur photovoltaïque au réseau électrique ne peut être réalisée sans se conformer aux normes en vigueur et aux meilleures pratiques de l’état de l’art. Une installation doit en effet : • • • Remplir les conditions techniques de raccordement au réseau électrique par la mise en place de dispositifs de protection, de découplage, de sectionnement et de comptage standardisés et reconnus. Ne pas perturber le comportement du réseau électrique. Fournir une énergie de qualité par l’utilisation de composants et d’une architecture photovoltaïque adaptés aux contexte et besoins locaux. Dans le cadre de notre analyse, notre intérêt s’est porté sur l’étude des composants et des configurations du photovoltaïque raccordé réseau. Un référentiel réglementaire et normatif est également disponible en Annexe D, répertoriant les conditions techniques et les normes à respecter lors d’une connexion au réseau électrique. I- Technologie des modules photovoltaïques Il existe plusieurs technologies de modules, dont deux actuellement très bien appropriées pour les installations connectées réseau : les siliciums mono et poly-cristallins. Type de cellules Rendement des cellules solaires théorique En laboratoire commercialisées Silicium monocristallin Silicium multi cristallin Arséniure de Gallium(GaAS) Silicium amorphe(ASi) Sélénium de cuivre Indium-Gallium (GLGS) Tellure de Cadmium (CdTe) Silicium cristallin en couche mince 27% 24,7% 14 à 16% 27% 19,8% 12 à 14% 25% 13% 6 à 8% 25% 13% 6 à 8% 27,5% 18,2% 10 à 12 % 28,5% 16% 8% 27% 16,4% 9 à 11 % Domaines d’application Modules de grandes dimensions espace (satellite) Modules de grandes dimensions Systèmes de concentrateur, espace Appareil faible puissance, production embarquée Appareils de faible puissance, module de grandes dimensions Modules de grandes dimensions Figure 13 : Technologies des modules photovoltaïques Les cellules mono et poly-cristallines sont à ce jour très employées dans le domaine photovoltaïque car elles offrent un rapport « rendements de conversion/ prix » acceptable. Mais compte tenu des progrès observés sur les modules de couches minces, les silicium amorphe, séleniure de cuivre et autres, auront vraisemblablement un rôle non négligeable à jouer dans l’avenir du photovoltaïque. II- Technologies de l’onduleur Dans les applications photovoltaïques raccordées réseau, deux types d’onduleurs sont utilisés, chacun se distinguant selon son mode de fonctionnement, sa technologie d’électronique de puissance, ses spécificités techniques, et son coût. A- Premier type : L’onduleur assisté L’onduleur assisté possède la particularité de ne fonctionner qu’en présence du réseau. Il fait appel à la technologie thyristor, ce qui le rend bon marché et robuste, mais ne lui permet pas de générer un signal de grande qualité. Principe de fonctionnement : L’onduleur à thyristor est piloté par le réseau électrique : Les commutateurs5 qui le composent, s’enclenchent et se déclenchent seulement lorsque la sinusoïde du réseau passe par 0, ce qui permet d’obtenir un signal rectangulaire (ou trapézoïdal) déphasé contenant beaucoup d’harmoniques. La connexion au réseau est effectuée à travers un transformateur 50 Hz qui génère des pertes relativement importantes, et d’un filtre atténuant les harmoniques : Le réseau fournit un signal sinusoïdal VLI qui va permettre de piloter l’onduleur : Onduleur à thyristors Lorsque la sinusoïde du réseau passe par 0, les commutateurs s’enclenchent et se déclenchent, générant un signal rectangulaire (ou trapézoïdal) Transformateur 50Hz et déphasé d’un angle 180°- α avec le réseau : filtre pour atténuer les harmoniques L’onduleur à thyristors délivre un signal qu’il faudra amplifier par l’intermédiaire d’un transformateur 50Hz et filtrer pour atténuer les harmoniques. Ce signal est ensuite amplifié par l’intermédiaire d’un transformateur 50Hz, puis filtré. Figure 14 : Principe de fonctionnement de l’onduleur assisté 5 Un onduleur est constitué d’un ensemble de commutateurs ou « interrupteurs » qui s’enclenchent et se déclenchent successivement pour générer un courant alternatif. Applications : La technologie thyristor dans les applications photovoltaïques raccordées réseau est de moins en moins utilisée, mais elle n'a pas complètement disparu. Elle a notamment été utilisée pour des puissances de 20 à 500 kWc dans le programme allemand "1000 Dächer Program". B- Deuxième type : L’onduleur autonome L’onduleur autonome possède la particularité d’être commandé par des signaux de référence internes. Il fait appel aux nouvelles technologies d’électronique de puissance, fiables et performantes : • • • • La technologie des thyristors à coupure ou GTO (Gate Turn-off Thyristor). La technologie des transistors de puissance bipolaires. La technologie MOSFET. La technologie IGBT (Insular Gate Bipolar Transistor). Il existe deux grandes catégories d’onduleurs autonomes, utilisant la technique de la Modulation par Largeur d’Impulsion6 : • • L’onduleur autonome à transformation Basse Fréquence. L’onduleur autonome à transformation Haute Fréquence. Principe de fonctionnement de l’onduleur autonome Basse Fréquence L’onduleur autonome Basse Fréquence n’est pas piloté par le réseau : Contrairement à l’onduleur assisté, il permet de commuter la puissance plusieurs fois par période, reconstituant, par l’intermédiaire de la Modulation par Largeur d’Impulsion, un signal sinusoïdal de qualité supérieur au signal de l’onduleur assisté (harmoniques et déphasage). La connexion au réseau est effectuée à travers un transformateur 50 Hz qui génère des pertes relativement importantes, et d’un filtre atténuant les harmoniques : Le fait que les commutateurs de l’onduleur BF s’enclenchent et se déclenchent plusieurs fois par période, permet de générer une suite d’impulsions de largeur variable, reconstituant un signal sinusoïdal de référence: Onduleur à Modulation de Largeur d’Impulsion Basse Fréquence Transformateur 50Hz et filtre pour atténuer les harmoniques L’onduleur autonome Basse Fréquence délivre un signal qu’il faudra amplifier par l’intermédiaire d’un transformateur 50Hz et Ce signal est ensuite amplifié par filtrer pour atténuer les harmoniques. l’intermédiaire d’un transformateur 50Hz, puis filtré Figure 15 : Principe de fonctionnement de l’onduleur autonome Basse Fréquence 6 La technique de la Modulation de Largeur d’Impulsion (MLI) permet de reconstituer, par l’intermédiaire d’une suite d’impulsions brèves de largeur variable, un signal sinusoïdal de qualité. Principe de fonctionnement de l’onduleur autonome haute fréquence : L’onduleur autonome Haute Fréquence se distingue du précédent car il utilise un transformateur Haute Fréquence peu encombrant et diminuant considérablement les pertes de puissances. Le principe est similaire à celui de l’onduleur Basse Fréquence : Il consiste à construire un onduleur de l’ordre de 10 à 100 kHz et d’introduire un transformateur HF, qui possède intrinsèquement de bien meilleures performances qu’un transformateur BF : Comme pour l’onduleur BF, l’onduleur HF va fournir une suite d’impulsions de largeur variables, reconstituant un signal sinusoïdal de référence, amplifié, redressé et filtré, pour donner naissance à deux demies sinusoïdes de même signe : Redresseur et filtre Onduleur à Modulation de Largeur d’Impulsion Haute Fréquence Transformateur HF Il convient ensuite d’alterner ces demies sinusoïdes à travers un pont de quatre thyristors, pour obtenir un signal sinusoïdal Pont de thyristors L’onduleur autonome Basse Fréquence délivre un signal qu’il faudra amplifier par l’intermédiaire d’un transformateur 50Hz et filtrer pour atténuer les harmoniques. Figure 16 : Principe de fonctionnement de l’onduleur autonome Haute Fréquence Applications Les onduleurs autonomes sont maintenant très répandus en Europe. Ils sont utilisés dans la majorité des programmes photovoltaïques raccordés réseau européens, notamment pour les installations de petite puissance (il existe en effet une forte représentation sur le marché du solaire des onduleurs de 1kW à 2kW). Toutefois l’onduleur Haute Fréquence, bien que très attrayant, possède un système de commutation plus complexe. Tableau récapitulatif Si nous essayons de récapituler les différentes technologies d’onduleurs mises en œuvre, nous obtenons le tableau suivant : Technologie Onduleur assisté Onduleur autonome Thyristor -GTO -MOSFET -IGBT Onduleur BF Forme du signal Avantages Inconvénients Signal rectangulaire ou trapézoïdal Onduleur HF Signal sinusoïdal -Bon marché -Simple -Robuste -Signal contenant beaucoup d’harmonique Dépend de la technologie Basse Fréquence ou Haute Fréquence employée -Perte de puissance importante III- Architectures photovoltaïques raccordées réseau A l’heure actuelle, il existe trois architectures principales pour un onduleur photovoltaïque connecté au réseau : • • • L’architecture à onduleur centralisé. L’architecture à onduleurs « string ». L’architecture à onduleurs « master/slave ». A- Architecture à onduleur centralisé L’architecture à onduleur centralisé consiste à raccorder directement les branches de modules constituant un champ photovoltaïque à un ou plusieurs onduleurs centraux : • Dans le cas d’un onduleur central unique, le champ est directement connecté à l’onduleur. • Dans le cas de plusieurs onduleurs centraux, le champ photovoltaïque est divisé en sous champs disposant d’onduleurs propres, connectés en parallèle sur le réseau. Figure Figure 17 : Architecture à un onduleur centralisé Figure 18 : Architecture à plusieurs onduleurs centralisés Cette architecture permet une séparation claire entre les parties continues et alternatives de l’installation ainsi qu’une maintenance simplifiée. Ses principaux inconvénients résident dans l’influence importante des ombrages partiels sur la recherche du MPPT7 et dans les pertes considérables de productible qu’engendre une panne d’onduleur. B- Architecture à onduleurs « string » L’architecture à onduleurs « string », consiste à monter un onduleur sur chaque branche de modules photovoltaïques d’une installation, les différents onduleurs étant connectés en parallèle sur le réseau : Figure 19 : Architecture à onduleurs « string » Ce concept, qui tend à devenir un standard en Allemagne dans les systèmes domestiques de moyenne puissance, possède plusieurs avantages. Il permet en effet de simplifier le câblage de la partie continu de l’installation photovoltaïque et facilite l’accès et le contrôle des onduleurs. De plus, lorsqu’un onduleur est défaillant, l’installation continue de fonctionner par l’intermédiaire des autres onduleurs… 7 Maximum Power Point Tracker C- Architecture à onduleurs « master/slave » L’architecture à onduleurs « master/slave » consiste à connecter le champ photovoltaïque à un ensemble d’onduleurs couplés l’un à l’autre par une relation de « maître/esclave » : L’onduleur « master », est sollicité en permanence pour convertir l’énergie photovoltaïque, alors que les onduleurs « slave » n’entrent en action qu’au moment où la puissance délivrée par le champ n’est plus adaptée au travail de l’onduleur « master » : Figure 20 : Architecture à onduleurs centralisés en « master/slave » Ce concept permet d’optimiser le nombre d’onduleurs en service en fonction de la puissance appelée, car chaque onduleur travaille à un niveau de puissance pour lequel son rendement est le plus élevé. L’inconvénient majeur est que l’onduleur « master » est toujours fortement sollicité, accroissant ainsi son risque de panne. Gammes de puissances photovoltaïques retenues Le lancement d’une activité photovoltaïque raccordée réseau au Sénégal dépend essentiellement des puissances photovoltaïques à développer. Une installation doit en effet convenir pour un type d’application, un utilisateur et une tension de raccordement adaptées au marché de l’électricité Sénégalais. Dans le cadre de notre analyse, nous avons donc défini des gammes photovoltaïques. Chaque gamme regroupe un ensemble d’installations (d’une puissance, d’un productible, d’un équipement, d’une tension de raccordement et d’un coût spécifique donnés) déterminées à partir : • • D’une étude de dimensionnement consistant à établir un référentiel (non exhaustif) d’installations et d’équipements photovoltaïques disponibles sur le marché (modules et onduleurs), calculer un productible moyen fourni au réseau électrique et proposer pour chaque installation étudiée, une configuration « champ photovoltaïque/ onduleur ». D’une étude de coût des différentes installations. I- Etude de dimensionnement A- Problématique de dimensionnement Le dimensionnement d’une installation photovoltaïque raccordée réseau ne répond pas à la même problématique qu’une installation autonome. Dans le deuxième cas, il faut souvent déterminer un optimum technico-économique entre couverture des besoins énergétiques de l’utilisateur et coûts d’investissement, alors que dans le premier il s’agit plutôt de produire le maximum d’électricité au meilleur coût possible, sans préoccupation de charges à satisfaire. Dans le cas du photovoltaïque connecté réseau, le dimensionnement revient donc à déterminer une puissance à développer, non pas selon un besoin à couvrir, mais selon le productible qu’offrira une configuration « champ/onduleur » : Démarche de dimensionnement « systèmes autonomes » : Démarche de dimensionnement « systèmes connectés réseau » : Analyse des besoins utilisateur à satisfaire Choix des puissances crêtes à étudier et listing des composants photovoltaïques à utiliser Détermination de la puissance crête à installer Détermination de la capacité du parc batterie Calcul d’un productible moyen que l’on va fournir au réseau Détermination d’une configuration « champ/onduleur » au rendement élevé Figure 21: 21: Comparaison des méthodes de dimensionnement B- Choix des puissances crêtes à étudier. Pour choisir les puissances crêtes à étudier, nous avons établi un état des lieux des installations photovoltaïques dans le monde. Ainsi nous nous sommes rendu compte que les puissances des installations variaient de 1 kWc à 10 MWc récemment pour le « Bavaria Solarpark ». Dans notre cas, nous avons donc décidé de balayer des puissances allant de 1 kWc à 5MWc (soit au total 25 installations), car nous estimons que les puissances supérieures à cette dernière sont encore au stade expérimental… C- Composants photovoltaïques dimensionnement. utilisés pour l’étude de Pour l’étude de dimensionnement, un référentiel8 de données techniques de modules photovoltaïques et d’onduleurs présents sur le marché mondial a été établi. L’intérêt de ce référentiel est double puisqu’il permet à la fois : • • De quantifier les pertes de productible au niveau des installations en utilisant les données techniques de rendement des onduleurs et de perte de rendement des modules photovoltaïques. De trouver une configuration adéquate « champ/onduleur » pour chaque installation en utilisant les caractéristiques de tension et de courant maximales des onduleurs et des modules. D- Calcul de productible photovoltaïque La première hypothèse lors du dimensionnement d’une installation photovoltaïque consiste à admettre que l’énergie journalière fournie par une installation photovoltaïque est égale, à un coefficient correctif K près, à l’énergie journalière moyenne délivrée par le soleil. Il existe en effet plusieurs paramètres influençant la quantité d’énergie produite par un générateur photovoltaïque, qu’il est nécessaire de prendre en compte, pour calculer au mieux l’énergie nette disponible à l’entrée du réseau électrique. Le paramètre incontournable est le gisement solaire du lieu d’implantation, les autres sont énoncés dans les lignes qui suivent… Premier paramètre : L’adaptabilité des modules. Lorsque que l’on connecte des modules photovoltaïques en parallèle et en série, ceux-ci peuvent connaître des pertes d’adaptabilité Pa que nous estimerons à 3.5%. Deuxième paramètre : Les pertes dues à une température de jonction élevée. Tout semi-conducteur constitué d’une jonction P-N voit ses performances se dégrader quand sa température de jonction augmente. Le silicium ne déroge pas à cette règle puisqu’une cellule photovoltaïque mal ventilée ou soumise à de fortes températures verra ses performances se dégrader. 8 Référentiel présent en Annexe A. Dans notre cas, il convient donc de quantifier cette dégradation : Nous savons par définition qu’une puissance crête s’obtient pour un ensoleillement E de 1000W/m² et pour une température de jonction de 25°C. S’il n’est pas incohérent, dans notre cas, de considérer un ensoleillement de 1000W/m² (en raison d’un fort ensoleillement au Sénégal), il est illusoire d’admettre que la température de jonction n’excédera pas les 25°C (en raison des hautes températures ambiantes Sénégalaises). Elle est en effet plus élevée comme en témoigne le calcul qui suit : T jonction = Tambiante + E.k . k est une variable dépendant de la vitesse du vent moyen annuel µ ( considéré à 1m/s), et de la température ambiante Tambiante (considérée à 24.2°C) : k = 0.0138(1 + 0.031.Tambiante )( . 1 − 0.042µ ) . où T jonction = 47.34°C En considérant une perte de puissance des cellules photovoltaïques de 0.45% par °C de différence avec la température de jonction, on obtient donc une perte de rendement Pt de : Pt = 0.45.(T jonction − Tambiante ) Pt = 10.1% Troisième paramètre : Les pertes dues à l’onduleur Les pertes dues à l’onduleur sont au nombre de deux : • • La première Pmpp, due à la recherche du point maximal de puissance délivrée par le module, est estimée à 1.5% La seconde Pond, due au rendement de l’onduleur est obtenue sur une moyenne des rendements de tous les onduleurs sélectionnés et vaut 7.5%. Quatrième paramètre : Les pertes de compteur Les pertes liées au compteur d’électricité Pce sont estimées à 3%. Cinquième paramètre : Les pertes de câblage Les pertes d’énergie dans le câblage Pca sont estimées à 2%. Déduction du paramètre K Une fois définies toutes les sources de pertes, il est possible de déterminer le coefficient correctif K, à appliquer sur la chaîne de conversion photovoltaïque : Energie E disponible aux conditions STC Pertes dues à l’adaptabilité des modules Ka = 1 – Pa = 96.5% Kt = 1 – Pt = 89.9% Kmpp = 1- Pmmp = 98.5% Kond = 1 – Pond = 92.5% Kce = 1 – Pce = 97.0% Kca = 1 – Pca = 98.0% K= 0.752 Pertes dues à la température de jonction Pertes dues à l’adaptation au MPP Pertes onduleur Pertes compteur Pertes câblage Energie K.E disponible à l’entrée du réseau E- Détermination d’une configuration « champ PV/onduleur » pour chaque installation La détermination de configurations « champ photovoltaïque/onduleur » a pour but de proposer pour chaque puissance considérée, une installation qui valorise au mieux sa production énergétique. Il est en effet important de respecter certaines contraintes de dimensionnement pour obtenir des générateurs performants, contraintes que nous avons estimé au nombre de 3… Première contrainte : Une puissance d’onduleur comprise entre 0.7 fois et 1.2 fois la puissance crête du champ Une étude de la Deutsch Gesellschaft für Sonnenenergie à montré que le ratio entre la puissance de l’onduleur Po et la puissance du champ photovoltaïque Pc doit être compris entre des valeurs de 0.7 et 1.2 : 0.7 < Po < 1.2 Pc Deuxième contrainte : Une adéquation « champ/onduleu r » au niveau des paramètres de courant et de tension Dans le cas d’une connexion pure, il existe une interaction forte entre le champ photovoltaïque et l’onduleur. Les deux équipements sont en effet directement connectés l’un à l’autre si bien que les caractéristiques de sortie du champ doivent être adaptées aux caractéristiques d’entrée de l’onduleur : • La tension maximale admissible par l’onduleur doit être au moins égale à la tension maximale fournie par le champ photovoltaïque, sous peine d’endommager le matériel. Cette tension UOnd max est fonction du nombre de modules nSmax à placer en série et de la tension maximale de circuit ouvert UCO(Module20°C) du module, obtenue des conditions minimales de température (estimées à 20°C au Sénégal)9 : U Ond max = n S max .U CO ( Module 20°C ) • L’intensité maximale admissible par l’onduleur doit être au moins égale à l’intensité maximale fournie par le champ, sous peine d’endommager le matériel. Cette intensité IOnd max est fonction du nombre de modules nSmin à placer en parallèle et de l’intensité maximale de court-circuit ICC(Module60°C) du module, obtenue dans des conditions maximale de températures10 : I Ond max = n S min .I CC ( Module 60°C ) • La tension minimale de déclenchement de l’onduleur doit être au plus égale à la tension minimale fournie par le champ, sous peine de ne pas optimiser la production photovoltaïque. Cette tension UOnd min est fonction du nombre de modules nSmin à placer en série et de la tension minimale de circuit ouvert UCO(Module60°C) du module, obtenue dans des conditions maximales de température (estimées à 60°C au Sénégal) : U Ond min = n S min .U CO ( Module 60°C ) Troisième contrainte : Un coefficient de performance PR > 0.7 9 On rappelle que la tension d’un module diminue avec la température et que la tension d’un champ photovoltaïque augmente selon le nombre de modules en série (voir Annexe F-1). 10 On rappelle que l’intensité d’un module augmente avec la température et que l’intensité d’un champ photovoltaïque augmente selon le nombre de modules en parallèle (voir Annexe F-1). Le coefficient de performance PR a été introduit pour caractériser le fonctionnement des générateurs photovoltaïques quelles que soient les applications envisagées. Il permet de déterminer les performances d’un système en calculant le rapport entre la productivité Yf réelle d’une installation et la productivité Yr de référence de cette même installation dans les conditions STC11 : PR = Yf Yr où Yf = Energie réellement fournie par l ' installation Euse = Puissance crête de l ' installation Pc Yr = Irradiation quotidienne dans le plan des mod ules Gi = Irradiation conditions STC G Dans le cadre de notre étude de dimensionnement, nous avons considéré un PR minimum de 0.7. F- Exemple de dimensionnement Pour illustrer les hypothèses qui viennent d’être énoncées, nous allons étudier le dimensionnement d’une installation de 5 kWc. Ce dimensionnement s’est réalisé à l’aide d’un modèle Excel que nous avons créé. Il consiste dans un premier temps à sélectionner les onduleurs du référentiel présent en Annexe A-1, vérifiant la première contrainte, c’est-à-dire une puissance d’onduleur comprise entre 3.6 kWc et 6 kWc. Ces onduleurs sont au nombre de 7 : Référence Conergy WR4600 Siemens SITOP solar 4000 Kyocera KC 5,4i Total Energie Total Solar 4500 Siemens SITOP solar 4600 Conergy WR5900 MasterVolt QS6400 Plage de tension en entrée Min MPP Vco max (V) (V) 150 500 200 675 100 450 350 750 200 675 150 500 100 450 Puissance nominale (kW) 3,8 4,3 4,8 4,8 4,9 5 5,5 Courant max d'entrée 0,7Pc < Pond Pond < 1,2Pc (A) 29,4 VRAI VRAI 20 VRAI VRAI 23 VRAI VRAI 10,2 VRAI VRAI 20 VRAI VRAI 35,8 VRAI VRAI 37 VRAI VRAI Figure 22 : Panel d’onduleurs adaptés à une puissance de 5 kWc Ensuite, une configuration « champ PV/Onduleur » doit être choisie en respectant : • • • Une tension minimale de sortie du champ oscillant entre 100 et 350V selon les cas. Une tension maximale d’entrée pour l’onduleur de 450 à 750V selon les cas. Un courant maximal d’entrée pour l’onduleur de 20 à 35.8A selon les cas. En considérant un module de 100Wc délivrant une tension maximale de 22V, une intensité maximale de 6.4A et une tension minimale de 15V, nous obtenons pour chaque onduleur un nombre donné de modules à brancher en parallèle et en série : 11 Les conditions STC considèrent une irradiation de 1000W/m² , une température de jonction de 25°C et un spectre solaire AM 1.5. Tension de Intensité de court circuit circuit Puissance (Wc) ouvert (V) (A) 100 Wc (12V) 21,6 6,2 Tension maximale à 20 °C 22,00 Tension minimale à 60 °C 15,00 Intensité maximale à 60 °C 6,417 A partir des caractéristiques du module de 100Wc, il est possible de connecter pour chacun des onduleurs, un nombre donné de modules. Ainsi l’onduleur Conergy WR 4600 permet d’accepter 4 branches de 22 modules en série… Référence Conergy WR4600 Siemens SITOP solar 4000 Kyocera KC 5,4i Total Energie Total Solar 4500 Siemens SITOP solar 4600 Conergy WR5900 MasterVolt QS6400 Nbre max de modules Nbre min de modules Nbre max de modules admis par l'onduleur en admis par l'onduleur en admis par l'onduleur en série série parallèle 22 10 4 30 14 3 20 7 3 34 24 1 30 14 3 22 10 5 20 7 5 Figure 23 : Choix de l’onduleur 5 kWc A partir de ce dernier tableau, nous pouvons choisir une configuration « champ/onduleur » adéquate : Le Siemens SITOP Solar 4600 permet une configuration de champ de 2 branches de 25 modules, ce qui convient parfaitement puisque nous devons installer 50 modules. De plus, le ratio de performance est supérieur à 0.7, ce qui valide notre troisième contrainte de dimensionnement : Validation du Ratio de Performance PR > 0,7 ? OUI car PR = Es. Gstc / (Pc. Gi) = Yf / Yr = 0,75 II- Etude de coûts des installations retenues A- Hypothèses de coûts de notre l’étude Dans le but de calculer un coût spécifique pour chacune de nos gammes de puissance et de proposer une analyse économique de qualité, nous avons réalisé une étude de coûts de nos installations. Cette analyse de coûts prend en compte la tendance de prix des installations photovoltaïques raccordées réseau, qui veut que le coût spécifique12 d’une installation baisse selon la puissance installée : Cette tendance de prix s’explique en grande partie par le fait que les prix des onduleurs baissent selon la puissance développée et que le prix des modules baisse selon la quantité achetée… Figure 24 : Coût spécifique des installations photovoltaïques en fonction de la puissance développée Dans notre étude, nous avons estimé les coûts d’investissement d’une installation photovoltaïque au nombre de quatre : • • • • Les coûts liés aux équipements principaux (champ photovoltaïque et onduleur). Les coûts liés aux équipements connexes (connexion réseau, mise à la terre, câblage). Les coûts liés à la planification, aux études d’ingénierie et au montage de l’installation. Les coûts annexes, qui regroupent les dépenses annexes (comme par exemple l’achat d’un transformateur Haute Tension dans le cas des installations de forte puissance), mais aussi une marge d’erreur que nous ne pouvons éviter. Coûts liés aux équipements principaux Le coût du champ photovoltaïque est déterminé à partir d’un référentiel de prix d’installations allemandes (disponible en Annexe B-1) de puissances oscillant entre 1 kWc et 5 MWc : Ce référentiel permet de dégager une tendance de prix des installations photovoltaïques, qui à un coefficient Km près, permet de déterminer les courbes de prix présumés des champs photovoltaïques (méthode de calcul expliquée en Annexe B-3) : 12 Le coût spécifique est le coût d’une installation par Watt crête installé. Il s’exprime en €/Wc. Equation de courbe correspondante : Equation de courbe correspondante : y = a’.Pc² + b’.Pc + c’ avec : y = d’.Pc3 + e’.Pc² + f’.Pc + g’ avec : a’= 0,005112598, b’= 3,373264612 c’= 0,801350574 d’= 9,78612x10-9, e’= -0,000230338 f’= 3,487413545, g’=1,139172042 Figure 25 : Courbes de coûts du champ photovoltaïque Le coût des onduleurs est déterminé à partir d’un référentiel de « prix distributeurs » d’onduleurs (disponible en Annexe B-2) de puissance oscillant entre 1,1 et 317,5 kWc. Ce référentiel nous donne les courbes des prix des onduleurs en fonction de leur puissance à un coefficient M près, correspondant à la marge des distributeurs. En établissant une correction sur ce coefficient, nous obtenons les courbes de prix suivantes : Equation de courbe correspondante : Equation de courbe correspondante : y = a’’.Pc + b’’ avec : y = d’’.Pc3 + e’’.Pc² + f’’.Pc+g’’ avec : a’’= 458,8050 b’’= 114,3395 d’’= 0,0007, e’’= -0,8174 f’’= 431,2691, g’’= 4932,6247 Figure 26 : Courbes de coûts des onduleurs Coûts liés aux équipements connexes Les coûts liés aux équipements connexes ont été moyennés à partir de données de la littérature photovoltaïque. Ils sont estimés à : • • 0.25 €/Wc pour les équipements de connexion réseau, mise à la terre… 0.06 €/Wc pour le câblage. Coûts annexes Les coûts annexes ont été moyennés à partir de retours d’expérience de projets photovoltaïques : • • • Les coûts de planification et d’ingénierie, sont estimés à 3%. Les coûts de montage de l’installation, sont estimés à 5%. Les coûts annexes liés par exemple au coût d’un transformateur, sont estimés à 5%. Surcoût lié à la taxe de transport et de transit Même si nous considérons que les installations photovoltaïques raccordées réseau seront exonérées de taxes, nous considérons un surcoût de 7% sur l’investissement, lié aux coûts de transport et de transit. B- Illustration et validation de nos hypothèses de coûts Une fois les hypothèses de coûts définies, les coûts d’investissements des installations étudiées (de 1 kWc à 5 MWc) ont été déterminés. Une installation de 5 kWc aura donc un coût d’investissement de 26700€, comme en témoigne l’exemple suivant : Paramètres de l'installation Unité Type de connexion Puissance de l'installation Productible kWc kWh/j Coûts d'investissement Prix de référence Connexion pure 5 20,479 cout unitaire HT Equipements principaux Champ PV Onduleur Sous-total : Equipements connexes Connexion Réseau et mise à la terre Cablage Sous-total : Autres Planification et Ingénierie Montage Autre Sous-total : Total : €/Wc €/Wc 0,25 0,06 Module Onduleur Régulateur €/Wc €/Wc €/A HT 4,2 0,68 4,74 Montant HT Montant TTC 17,795 k€ 2,362 k€ 20,158 k€ 19,041 k€ 2,528 k€ 21,569 k€ 71,3 9,5 80,8 1,250 k€ 0,300 k€ 1,550 k€ 1,338 k€ 0,321 k€ 1,659 k€ 5,0 1,2 6,2 0,749 k€ 1,248 k€ 1,248 k€ 3,244 k€ 0,801 k€ 1,335 k€ 1,335 k€ 3,471 k€ 3,0 5,0 5,0 13,0 24,952 k€ 26,698 k€ 100,0 TTC 4,49 0,73 4,24 %du total Figure 27 : Analyse de coûts d’une installation de 5 kWc Nous remarquons que cette structure de coûts est comparable à celle éditée par la Deutsch Gesellschaft für Sonnenenergie, validant ainsi nos hypothèses : Figure 28 : Comparaison de notre structure de coût avec la littérature photovoltaïque III- Gammes photovoltaïques retenues Le dimensionnement et l’étude de coûts de nos 25 installations étant réalisés (résultats visibles en Annexe C-3), des gammes de puissance photovoltaïques furent définies, selon une application, une tension de raccordement et un coût spécifique donnés. Les gammes ainsi retenues sont au nombre de 2, chacune étant divisée en deux autres sous gammes : • La première gamme, dite gamme « Basse Tension », regroupe les installations d’une puissance comprise entre 1 et 500 kWc13 : Une sous gamme pourra être proposée aux particuliers. Elle regroupe des puissances inférieures à 5 kWc et possède un coût spécifique de 5.75 €/Wc : Coût installation TTC (k€) Pc installation Coût du (kWc) TT : 7 %,TVA : 0 % Wc (€) 1 6,283 6,28 1,5 8,838 5,89 2 11,453 5,73 2,5 14,070 5,63 3 16,578 5,53 3,5 19,202 5,49 4 21,773 5,44 4,5 24,403 5,42 5 26,698 5,34 • 13 Une sous gamme pourra être proposée aux industriels et petits producteurs. Elle regroupe des puissances comprises entre 5 et 500 kWc et possède un coût spécifique de 5.25 €/Wc : Coût installation TTC (k€) Pc installation Coût du (kWc) TT : 7 %,TVA : 0 % Wc (€) 10 52,725 5,27 15 79,067 5,27 20 105,723 5,29 25 132,512 5,30 50 263,269 5,27 75 393,675 5,25 100 528,223 5,28 200 1027,670 5,14 300 1565,158 5,22 500 2580,296 5,16 Figure 29 : Coûts spécifiques des gammes gammes Basse Tension La deuxième gamme, dite gamme « Moyenne Tension », regroupe les installations d’une puissance comprise entre 500 kWc et 5 MWc. Les deux sous gammes seront proposées aux producteurs : A noter que les installations de puissance supérieure à 200 kWc pourront être connecté au réseau Haute Tension. La sous gamme regroupant des puissances comprises entre 500 kWc et 2 MWc possède un coût spécifique de 4.75 €/Wc : La sous gamme regroupant des puissances comprises entre 2 MWc et 5 MWc possède un coût spécifique de 4.25 €/Wc : Coût installation TTC (k€) Pc installation Coût du (kWc) TT : 7 %,TVA : 0 % Wc (€) 500 2580,296 5,16 1000 4,77 4768,031 1500 4,58 6869,571 9040,297 2000 4,52 Coût installation TTC (k€) Pc installation Coût du (kWc) TT : 7 %,TVA : 0 % Wc (€) 2000 9040,297 4,52 3000 12890,414 4,30 4000 16390,596 4,10 19613,059 5000 3,92 Figure 30 : Coûts spécifiques des gammes Moyenne Tension Méthodologie employée pour l’analyse économique L’économie des énergies renouvelables et notamment photovoltaïque a fait l’objet à travers son existence, de plusieurs études et propositions de soutien ayant pour but de faciliter sa pénétration sur le marché et de pallier à son principal inconvénient : Son coût d’investissement élevé. Ainsi plusieurs personnes comme Jacques Percebois, Jo Neyens ou encore Bernard Chabot ont développé certaines méthodes et scénarios pour promouvoir ces moyens de production d’électricité, schémas dont nous nous sommes inspirés pour guider notre étude économique. Notre analyse qui reste néanmoins « personnelle » dans les hypothèses et considérations économiques, s’est menée en deux étapes : • • La première étape consistait à déterminer le coût de production du kWh photovoltaïque à long terme, afin de le confronter aux coûts de productions du parc SENELEC. La deuxième étape consistait à étudier la rentabilité des gammes photovoltaïques définies préalablement (voir partie précédente), et définir les conditions favorables au développement d’un programme photovoltaïque connecté réseau. I- Hypothèses économiques de l’étude A- Durée d’observation économique n La durée d’observation économique n d’un projet est la durée sur laquelle l’économiste désire mener son étude économique. Dans notre cas, cette durée est selon les cas, égale à : • • La durée de vie probable du champ photovoltaïque, c’est-àdire 30 ans. La durée d’un programme de promotion photovoltaïque, c’est-àdire 20 ans. B- Hypothèses sur l’inflation i Nos calculs économiques sont réalisés en Euros constants, c’est-à-dire déduction faite de l’inflation. C- Hypothèses sur le taux d’actualisation t • Le taux d’actualisation est le taux utilisé pour convertir des coûts et des avantages futurs en valeurs actuelles. Il est fixé à partir des parts moyennes respectives de financement par fonds propres et emprunts et de leurs taux d’intérêts moyens réels. Dans notre cas, nous prendrons le taux d’actualisation égal à 10%. II- Paramètres économiques utilisés A- Prise en compte de l’actualisation L’actualisation est un mécanisme qui permet de comparer deux flux monétaires intervenant à deux époques distinctes. En d’autres mots, l’actualisation permet de comparer à l’instant présent des quantités de biens ou de services qui apparaissent dans le futur à des horizons temporels différents, ce qui est bien appréciable pour prendre des décisions dans le présent sur des investissements futurs. Pour ce faire, l’actualisation s’appuie sur deux paramètres clé : • Le premier, la Valeur Actuelle VA nous dit qu’un bien X, intervenant à l’année j, aura comme valeur monétaire actuelle VA(X,j) : VA( X , j ) = • X (1 + t ) − j où t est le taux d’actualisation considéré Le deuxième, le Coefficient d’actualisation Ka, nous permet de poser, dans l’hypothèse qu’une même valeur X intervienne durant n années, que la somme S des Valeurs Actuelles de chacune de ces valeurs annuelles sera : n n n =1 i =1 S = ∑ VA( X ) =∑ n X X = ∑ i (1 + t ) i =1 Ka (t , n) où Ka (t , n) = t 1 − (1 + t ) − n Le facteur Ka est très « pratique ». Il permet de manipuler les flux monétaires d’une manière simple puisque une seule valeur de Ka regroupe en fait l’actualisation sur n années d’un flux monétaire… B- L’utilisation de cash-flows constants Un cash-flow CF représente un flux annuel de trésorerie regroupant à la fois les Recettes et les Dépenses annuelles liées à l’exploitation d’une installation photovoltaïque : CF = Re cettes − Dépenses Ces cash-flows se présentent sur une durée d’observation économique n, correspondant généralement à la durée de vie estimée du projet. La notion de cash-flow constant consiste à assigner une valeur de recettes et de dépenses constante durant toute la durée d’observation économique n d’un projet, ce qui permet, dans le cadre d’une étude, de ne manipuler qu’une valeur de cash-flow : On cherche à passer d’un Cash-flow variable à un Cash-flow constant sur toute la durée d’observation économique 25 Cash-flow variable Equivalent Cash-flow constant 20 15 10 5 0 0 5 Palier 1 10 Palier 2 Palier 3 15 Palier 4 20 Palier 5 Figure 31 : Passage d’un cashcash-flow variable à un cashcash-flow constant (1) Pour se faire, il convient de trouver une valeur équivalente Xeq constante sur toute la durée d’observation économique n pour chacun des paliers (notés de 1 à 5 dans l’exemple ci-dessus) du cash-flow, en appliquant le raisonnement suivant : « Un palier i sur sa « période d’action » [i, j] à la même efficacité économique qu’un palier de même valeur Xj sur la période [0, j] auquel on retranche l’effet d’un palier Xi sur la période [0 ,i].» Palier i Sa valeur équivalente Xieq sur la période [0, n] est définie par l’égalité des 2 Valeurs Actuelles de Xi et Xieq : VA( X i ) = i j Xi Xi X i eq − = VA( X ieq ) = Ka (t , j ) Ka (t , i) Ka (t , n) n Figure 32 : Passage d’un cashcash-flow variable à un cashcash-flow constant (2) Ainsi le palier 1 sur la période [0,3 ans] a comme valeur X1eq sur la période [0,20 ans] : 1 1 Ka (t ,20) = X 1eq = Ka (t ,20). X 1 . − .X 1 Ka (t ,3) Ka (t ,0) Ka (t ,3) De même, le palier 2 sur la période [4,7 ans] a comme valeur X2eq sur la période [0, 20 ans] : 1 1 X 2eq = Ka (t ,20). X 2 . − Ka (t ,7) Ka (t ,3) Cette démarche, en sommant la valeur équivalente de chacun des paliers, se généralise par l’expression : X eq = n Ka (t , n) 1 1 . X 1 + Ka (t , n).∑ Xi. − Ka (t , fin de palier 1) i=2 Ka (t , fin de palier i) Ka (t , fin de palier i − 1) E- Utilisation de la Valeur Actuelle Nette VAN La Valeur Actuelle Nette VAN est un paramètre qui permet de juger de la rentabilité d’un projet. Elle représente la somme des cash-flows annuels actualisés sur la durée d’observation économique d’un projet : VAN = − I + CF Ka (t , n) Un projet sera donc rentable si sa VAN est supérieure à zéro et non rentable si sa VAN est inférieure à zéro… II- Détermination du coût photovoltaïque à long terme de production du kWh Le coût de production d’un produit est le coût relatif à l’ensemble de la vie de ce produit pour un usage donné. Dans le cas du photovoltaïque, il correspond donc au prix de revient du kWh d’électricité produit, prenant ainsi en charge les coûts initiaux de construction et les charges futures pour entretenir cette installation. A- La formule utilisée : celle du Coût Global Actualisé ou CGA Le coût de production du kWh photovoltaïque se calcule à partir de la formule du Coût Global Actualisé, qui par définition est le ratio entre la somme des dépenses actualisées relatives à un projet de l’année 0 à l’année n, et la somme des productions, actualisées elles aussi de l’année 1 à l’année n : ∑ Investissements + ∑ Dépenses annuelles relatives au projet CGA = Pr oductions énergétiques ∑ Actualisés B- Application à notre étude Dans notre cas, la formule utilisée14 consiste à : • • Ramener le coût de production à long terme à un coût de production annuel équivalent. Ramener les dépenses d’investissement initiales I à des dépenses annuelles XI constantes : X I = I .Ka (t , n) • Majorer les dépenses d’Exploitation/Maintenance Dem à 2% pour y inclure le renouvellement des composants : Dem = I .Kem 14 Formule inspirée de la « méthode Chabot ». • Considérer une production énergétique annuelle Ea moyenne. Ce qui permet d’établir l’expression du CGA employée dans nos calculs : n CGA = I + ∑ CFannuels 1 n ∑ Ea ≈ I .Ka (t , n) + I .Kem Ea 1 Remarque En prenant en compte les dépenses de renouvellement des composants et en évaluant au plus juste les dépenses d’Exploitation/Maintenance, on se rend compte nos « hypothèses simplificatrices » sont chohérentes : En considérant un renouvellement de l’onduleur tous les 10 ans En considérant des dépenses d’Exploitation/Maintenance annuelles à 1% de l’investissement (ce qui équivaut à260€/an) En ramenant les dépenses de renouvellement et d’Exploitation/ Maintenance à un Cash Flow constant Nous obtenons un CGA de 42c€/kWh comparable à celui de la méthode Chabot III- Etude de la rentabilité des gammes photovoltaïques La notion de rentabilité d’un investissement, même si elle recèle de nombreuses ambiguïtés (comme en témoigne la multiplicité des critères pour l’évaluer…), se conçoit bien, intuitivement par le calcul du Temps de Retour. Ce paramètre, que nous avons décidé de privilégier dans cette étude, est en effet assez « parlant » puisqu’il permet de déterminer le moment à partir duquel les dépenses relatives à un projet seront égales aux revenus que ce même projet a généré. Et de surcroît, c’est un paramètre fiable si l’on utilise la démarche d’actualisation. A- La formule utilisée : Celle du Temps de Retour Actualisé ou TRA Mathématiquement, le Temps de Retour Actualisé représente la durée d’exploitation minimale d’un projet permettant d’obtenir une VAN nulle, en tenant compte de la démarche d’actualisation. Il est défini par la relation : TRA VAN = − I + ∑ i =1 CFi =0 (1 + t ) TRA B- Application à notre étude Dans notre cas, un cash-flow CFc constant est considéré, ce qui permet d’écrire : CFC =0 Ka (t , TRA) CFC t = Ka (t , TRA) = I (1 + t ) −TRA ln(1 − tI ) CFC TRA = − ln(1 + t ) VAN = − I + Dans ce cash-flow constant, sont inclues : • Les recettes Rec, liées à la revente de l’électricité produite par l’installation. Ces recettes dépendent du Tarif de Rachat TR fixé, et de la production annuelle photovoltaïque Ea : Re c = TR . EA • Les dépenses Dem d’Exploitation et d’Entretien/Maintenance, liées à l’entretien annuel des installations et au renouvellement des composants. Dem = I .Kem • Les dépenses Das d’Assurance, liées aux frais annuels assurant l’installation. Ces frais d’Assurance peuvent couvrir les risques d’arrêt de la production du parc, les dégâts matériels par un effet étranger ou un vol : Das = I .Kas • Les dépenses Dges de Gestion et d’Administration, liées aux dépenses de téléphone, de surveillance aux dépenses, aux frais de personnel administratif. Ces frais interviennent notamment pour les grosses installations mais par souci de garder les mêmes hypothèses, nous les avons aussi intégré pour les petites installations. Dges = Pc.Kges • Les dépenses Dimp liées à l’impôt sur le revenu, car une installation photovoltaïque génère des revenus, imposables à 25% : Dimp = 25%.(CFi – Amortissement Installation – Amortissement Prêt) Remarque La valeur du prêt est incluse dans les dépenses d’investissement, en actualisant les annuités du prêt et en les ajoutant à la valeur de fonds propres engagés : I = FP + ∑ Annuités du prêt actualisées Cela pour une raison simple. Si nous considérons le cas contraire, notre VAN serait immédiatement positive et notre temps de retour égal à zéro Résumé des paramètres pris en compte Coût de production Dépenses d’investissement X I = I .Ka (t , n ) Dépenses d’exploitation Maintenance Dem = I .Kem Rentabilité des gammes photovoltaïques Dépenses I = FP + ∑ Annuités du prêt d’investissement actu Dépenses d’exploitation Maintenance Dépenses d’assurance Dépenses de gestion Dépenses liées aux impôts Recettes Dem = I .Kem Das = I .Kas Dges = Pc.Kges Dimp = 25%.(CFi − Amort inst ) Re c = TR . EA 3ème partie : Faisabilité d’un programme photovoltaïque raccordé réseau au Sénégal La faisabilité du photovoltaïque raccordé réseau au Sénégal, dépend essentiellement de l’intérêt que porteraient l’investisseur, le distributeur et l’Etat à un programme photovoltaïque. Or dans le contexte sénégalais actuel, cet intérêt n’est pas direct car : • • Du côté de l’investisseur et du distributeur/producteur, l’aspect « coût-efficacitépuissance » prime souvent sur la « conscience écologique ». Du côté de l’Etat, les budgets ne sont pas forcément dédiés au développement d’une telle activité. Par conséquent, nous en déduisons que le développement du photovoltaïque raccordé réseau au Sénégal est conditionné par : • • Le besoin de paraître aux yeux des investisseurs, aussi rentable que possible, en levant l’obstacle qui empêche sa pénétration sur le marché : Son coût d’investissement élevé. Le besoin de trouver des aides permettant de lever cette barrière et pesant peu sur le budget de l’Etat. Dans cette troisième partie, nous avons donc essayé de mener une analyse économique prenant en compte ces besoins : Cette dernière ne se limite pas à une comparaison des coûts de production des différentes filières énergétiques puisqu’elle tente aussi de dégager des voies de développement et de réflexion… Situation du photovoltaïque vis-à-vis des autres moyens de production sénégalais Lorsque l’on cherche à développer une nouvelle filière (que ce soit dans le domaine énergétique ou dans un autre domaine), il est souvent nécessaire de comparer économiquement la nouvelle solution aux solutions déjà existantes. Dans notre étude, nous avons donc jugé important de confronter le coût de production du kWh photovoltaïque (ou CGA) aux coûts des autres moyen de production présents au Sénégal (gaz, vapeur et thermique). I- Coûts de production du photovoltaïque raccordé Les coûts de production du photovoltaïque raccordé réseau demeurent relativement élevés par rapport aux moyens de productions conventionnels présents au Sénégal : Installations <25kWc 0,70 Système sénégalais t=8% Système sénégalais t=10% Système sénégalais t=12% Turbine a Gaz Turbine à Vapeur Diesel 0,60 CGA (E/kWh) 0,50 0,40 0,30 0,20 0,10 0,00 0 5 10 Puissance (kWc) 15 20 25 Coût de production HT du kWh photovoltaïque raccordé (Puissance <25kWc) pour des frais annuels d'E/M de 2 % une durée d'observation de 30 ans une taxe de transport/transit de 7 % un taux d'actualisation de 10 % Installations >25kWc 0,60 Système sénégalais t=8% Système sénégalais t=10% Système sénégalais t=12% Turbine à gaz Turbine à Vapeur Diesel 0,50 CGA (E/kWh) 0,40 0,30 0,20 Pour un taux d’actualisation de 10%, une durée d’observation de 30 ans et des dépenses d’Entretien/ Maintenance de 2%, les coûts de production baissent en fonction de la puissance des installations puisqu’ils sont de 53 c€/kWh pour une installation de 1 kWc et de 33 c€/kWh pour une installation de 5 MWc. Ils restent ainsi supérieurs aux coûts de production des centrales thermiques, à gaz et à vapeur (9c€/kWh pour la centrale à gaz). 0,10 0,00 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 Puissance (kWc) 3500 4000 4500 5000 Coût de production HT du kWh photovoltaïque raccordé (Puissance >25kWc) pour des frais annuels d'E/M de 2 % une durée d'observation de 30 ans une taxe de transport/transit de 7 % un taux d'actualisation de 10 % Figure 33 : Coûts de production du photovoltaïque raccordé réseau au Sénégal II- Remarques Plusieurs remarques peuvent être faites sur les données de ces deux graphiques : La première remarque, d’ordre technique, est que nous retrouvons 4 CGA bien marqués, rappelant les 4 gammes de puissance que nous avions préalablement choisies lors de l’analyse des coûts : • • • • Une gamme Pc<5kWc. Une gamme 5kWc<Pc<500kWc. Une gamme 500kWc<Pc<2MWc. Une gamme 2MWc<Pc<5MWc. La deuxième remarque, d’ordre économique, est que les CGA obtenus restent élevés, même dans un contexte sénégalais favorable (des points de vue ensoleillement et exonération de taxes sur les matériels énergétiques) : • • Pour les petites installations, nous obtenons un CGA qui dépasse les 50 c€/kWh. Pour les très grandes installations, nous obtenons un CGA qui dépasse les 30 c€/kWh. La troisième remarque, également d’ordre économique, est que ces coûts de production correspondent aux coûts de rachat minimums, acceptables pour rendre une installation rentable : • • Pour une installation de 1kWc, l’électricité produite doit être revendue au prix minimum de 53 c€/kWh. Pour une installation de 5MWc, l’électricité produite doit être revendue au prix minimum de 33 c€/kWh.. Puissance (kWc) 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5 10 15 20 25 50 75 100 200 300 500 1000 1500 2000 3000 4000 5000 CGA système sénégalais (€/kWh) Sensibilité à t (en %) : 8 12 10 0,54 0,62 0,71 0,46 0,53 0,61 0,43 0,57 0,50 0,42 0,55 0,48 0,41 0,54 0,47 0,40 0,53 0,47 0,40 0,53 0,46 0,40 0,46 0,52 0,39 0,46 0,52 0,39 0,51 0,45 0,38 0,44 0,51 0,38 0,44 0,51 0,38 0,51 0,45 0,39 0,45 0,51 0,38 0,44 0,51 0,38 0,51 0,44 0,38 0,45 0,51 0,37 0,43 0,50 0,38 0,44 0,50 0,38 0,44 0,50 0,35 0,40 0,46 0,33 0,39 0,44 0,33 0,38 0,44 0,31 0,36 0,41 0,30 0,35 0,40 0,29 0,33 0,38 Figure 34 : Remarque sur les coûts de production calculés Dans la logique économique actuelle, ces différentes remarques ne jouent pas en faveur du photovoltaïque raccordé réseau car : • • Le photovoltaïque ne présente pas les coûts de productions les plus bas du marché. Le photovoltaïque ne permet pas de fixer un tarif de rachat suffisamment élevé pour que le producteur rentabilise son installation et suffisamment bas pour que l’exploitant (incarné par la SENELEC) rachète l’électricité. En conséquence, il semble nécessaire de mettre en place des mécanismes de soutien qui rendraient attrayant l’investissement photovoltaïque… La nécessité de soutiens financiers, mais quelle configuration adopter ? A la lumière d’une analyse des avantages et inconvénients des systèmes d’aide instaurés en Europe , nous avons décidé pour le cas du Sénégal d’explorer les mécanismes d’aides suivants : 15 • • • La subvention. Le prêt bonifié. Le tarif de rachat compensatoire. Nous avons volontairement exclu les certificats verts, car la mise en place d’un tel système ne peut se faire rapidement, en tout cas pas dans des délais compatibles avec les objectifs ambitieux que nous désirons à court terme... I- Cas de la subvention La subvention, désormais bien connue au Sénégal dans les projets photovoltaïques, permet de réduire les coûts d’investissement. Elle présente les avantages de s‘appliquer immédiatement, d’être relativement sûre et de pouvoir faire appel aux fonds environnementaux comme : • • Le Mécanisme de Développement Propre qui permet aux entités des secteurs public et privé des Pays Industrialisés de développer dans les Pays Emergents, des activités réduisant les émissions de gaz à effet de serre pour acquérir des crédits en retour (ces crédits pouvant ensuite être utilisés par les parties engagées pour réduire leurs propres émissions ou vendues sur le marché libre). Le Fond pour l’Environnement Mondial (GEF en anglais) qui, depuis 1991, octroie des subventions aux Pays en Développement pour des projets respectueux de l'environnement. Mais la subvention comporte aussi quelques inconvénients puisqu’elle : • • Rend dépendant des budgets alloués par l’Etat ou les Organismes financeurs. Possède un impact maximal sur ces mêmes budgets qui ne peuvent être réutilisés. De plus, une subvention seule peut difficilement rentabiliser un projet photovoltaïque, puisque pour une installation de 5 MWc (qui correspond à notre plus grande installation disponible), un tarif de rachat de 10 c€/kWh (supérieur au coût de production de la turbine à gaz), il faudrait une subvention sur l’investissement de 71% pour obtenir une VAN positive (ce qui demanderait des budgets colossaux à mettre en place dans le cadre d’un programme photovoltaïque) : 15 Voir la partie sur « L’analyse de programmes photovoltaïques raccordés réseau européens ». 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 Recettes E/M 747,478 747,478 747,478 747,478 747,478 747,478 747,478 747,478 747,478 747,478 747,478 747,478 747,478 747,478 747,478 747,478 747,478 747,478 747,478 747,478 166,711 166,711 166,711 166,711 166,711 166,711 166,711 166,711 166,711 166,711 166,711 166,711 166,711 166,711 166,711 166,711 166,711 166,711 166,711 166,711 Dépenses Gestion Assurance 50,000 50,000 50,000 50,000 50,000 50,000 50,000 50,000 50,000 50,000 50,000 50,000 50,000 50,000 50,000 50,000 50,000 50,000 50,000 50,000 39,226 39,226 39,226 39,226 39,226 39,226 39,226 39,226 39,226 39,226 39,226 39,226 39,226 39,226 39,226 39,226 39,226 39,226 39,226 39,226 Total 255,937 255,937 255,937 255,937 255,937 255,937 255,937 255,937 255,937 255,937 255,937 255,937 255,937 255,937 255,937 255,937 255,937 255,937 255,937 255,937 Impôt sur revenu Amort. Annuel 1961,306 1765,175 1588,658 1429,792 1286,813 1158,132 1042,318 938,087 844,278 759,850 683,865 683,865 683,865 683,865 683,865 683,865 683,865 683,865 683,865 683,865 VAN positive signifiant que le projet est rentable Cash flow annuel actualisé / -5 491,657 367,441 491,541 / 446,856 318,408 858,982 / 709,903 274,279 809,950 / 608,527 234,563 765,820 / 523,066 198,818 726,104 / 450,853 166,648 690,359 / 389,690 137,694 658,189 / 337,755 111,636 629,236 / 293,543 88,184 603,178 / 255,806 67,077 579,725 / 223,509 48,081 558,619 / 195,792 48,081 539,622 / 171,940 48,081 539,622 / 156,309 48,081 539,622 / 142,099 48,081 539,622 / 129,181 48,081 539,622 / 117,438 48,081 539,622 / 106,761 48,081 539,622 / 97,056 48,081 539,622 / 88,233 48,081 539,622 / 80,211 VAN : 32,873 Figure 35 : Cash-flow d’une installation de 5 MWc subventionnée à 71% II- Cas du prêt bonifié Le prêt bonifié, même s’il connaît la même finalité que la subvention, possède l’avantage de moins peser sur les ressources de l’Etat ou des Organismes financeurs puisque l’argent prêté aux investisseurs est récupéré intégralement. Mais, tout comme la subvention, il est insuffisant pour monter un programme photovoltaïque car le problème du coût de production élevé du photovoltaïque se fera toujours sentir. La conclusion à tirer est qu’il faut combiner plusieurs aides, l’une devant lever la barrière de l’investissement et l’autre permettant d’assurer une bonne rentabilité. Un tarif de rachat élevé du kWh photovoltaïque semble donc de rigueur… III- Solution privilégiée : Le prêt bonifié et le tarif de rachat compensatoire Notre préoccupation majeure pour déterminer un régime d’aide adéquat, était de satisfaire les trois parties impliquées dans un programme photovoltaïque raccordé réseau : • • • L’investisseur qui doit être confiant dans son investissement. L’Etat, en minimisant l’impact d’un programme photovoltaïque sur son budget. Le distributeur qui doit proposer des tarifs de rachats attrayants sans pour autant nuire à son chiffre d’affaire . C’est pourquoi, nous conseillons la combinaison d’aides suivante : • • Dans le but de minimiser les dépenses publiques, les apports à « fonds perdus » et de favoriser un régime d’aide viable à long terme, nous avons décidé de privilégier la solution du prêt bonifié à la subvention directe. Dans le but d’améliorer la rentabilité d’un projet et d’attirer la confiance de l’investisseur, s’ajoute à ces prêts bonifiés, un tarif de rachat élevé pour chaque kWh d’électricité que le système photovoltaïque fournit au réseau public. Ce remboursement se décline sous la forme d’un tarif de rachat spécifique au photovoltaïque, qui ne pèse pas sur les dépenses de l’Etat et des distributeurs d’énergie, puisqu’il peut être financé par un prélèvement sur la facture d’électricité des usagers (dans une certaine proportion bien sûr). Ce tarif de rachat, tout comme le prêt bonifié seraient proposés pour des périodes assez longues dans l’optique d’offrir une certaine « sérénité » au candidat investisseur. La nécessité d’un cadre réglementaire précis La mise en place d’un programme photovoltaïque et d’un cadre réglementaire précis trouvent leurs fondements du côté de l’Europe mais aussi du Sénégal : • • L’expérience européenne et le contraste entre l’Allemagne (qui a mis en place la loi sur les Energies Renouvelables EEG), et la France (qui ne veut pas parachever de cadre précis) sont trop saisissants, pour affirmer qu’un développement du photovoltaïque s’opère d’une manière décousue, sans cadre précis. L’expérience de 25 années de photovoltaïque autonome au Sénégal pousse à rompre avec la logique de projets (un projet en remplace un autre, qui démarre avec les mêmes handicaps). Un pays ne se développe pas avec des projets juxtaposés mais à partir de politiques et programmes répondant à des priorités nationales. Une politique appropriée accordant une plus grande attention au photovoltaïque devrait donc être mise en place. Une loi inspirée de la loi EEG allemande (disponible en Annexe E-1), offrant aux investisseurs une visibilité suffisante pour assumer les risques inhérents à un projet photovoltaïque, pourrait être instaurée. Elle aurait pour axes principaux : • • • • • Le raccordement prioritaire des installations photovoltaïques au réseau électrique. Le rachat, le transport et la rémunération systématiques des kWh photovoltaïques produits. Le principe de guichet unique, permettant d’avoir un unique interlocuteur chargé de coordonner les différents services administratifs et techniques. La définition des responsabilités de chacune des parties concernées (producteur et distributeur) en matière de coûts de raccordement, de travaux mais aussi en matière de responsabilités civiles (voir Annexe E-3). La définition des procédures de raccordement (voir Annexe E-2). Etude de cas sénégalaise Dans un souci d’illustrer et de crédibiliser les propositions que nous venons de formuler, nous présentons la simulation d’un programme photovoltaïque prévoyant d’installer une puissance de 1MWc par an sur une durée de 10 ans16. Dans un premier temps, cette simulation consiste à fixer des tarifs de rachat favorisant un développement photovoltaïque. Dans un second, elle permet de calculer les budgets à débloquer pour atteindre un objectif de 10MWc installés sur 10 ans. I- Hypothèses de l’étude de cas A- Hypothèses sur les tarifs de rachat Les hypothèses sur les tarifs de rachats se limitent à la durée de rémunération du tarif puisqu’un des principes de cette simulation est de déterminer ces tarifs de rachat. Nous estimerons cette durée à 20 ans avant de réaliser une étude de sensibilité sur ce paramètre. B- Hypothèses sur les prêts bonifiés Les hypothèses sur les prêts bonifiés reposent sur : • • • La durée du prêt, estimée à 20 ans (même durée que le tarif de rachat) avec une période moratoire de 2 ans. Le taux d’intérêt, estimé à 6% (une étude de sensibilité sera effectué sur cette hypothèse). Les fonds propres engagés, compris entre 25 et 50%. En dessous de 25%, nous estimons que le prêt est trop élevé. Au dessus de 50%, nous estimons qu’un producteur n’investira pas dans le photovoltaïque en raison des coûts d’investissement élevés. Ces hypothèses peuvent paraître arbitraires mais pourtant elles nous semblent cohérentes : Si l’on se met dans l’hypothèse que l’Etat Sénégalais bénéficie d’un prêt de la Banque Mondiale à un taux concessionnel de 0.75% remboursable sur 30 ans, on peut imaginer la création de lignes de financement auprès de banques. Ces dernières accorderaient alors aux investisseurs photovoltaïques des prêts à un taux d’intérêt de 6% sur 20 ans, avec une période moratoire de 2 ans, hypothèses qui satisferaient à la fois les investisseurs, l’Etat et les banques puisque : • • 16 Les banques bénéficieraient de fonds conséquents. L’état et les banques dégageraient une plus value sur le taux d’intérêt puisqu’ils se partageraient les 5.25% d’intérêt en supplément. Prédictions du document « Stratégie Nationale de Développement des Energies Renouvelables pour la Lutte contre la Pauvreté » rédigé sous la tutelle du Ministère de l’Energie. • L’investisseur se trouve dans une situation confortable puisqu’il bénéficie d’une période satisfaisante pour rembourser son emprunt. C- Hypothèses économiques Les hypothèses économiques concernent : • • • Un taux d’actualisation fixé à 10%. Une durée d’observation économique fixée à 20 ans, pour la simple et bonne raison que la durée du tarif de rachat est de 20 ans et que l’évolution des tarifs de rachat conventionnels n’est pas connue à un horizon de temps supérieur (La CRSE indexe elle-même les tarifs de rachat tous les 4 ans). Un temps de retour de 15 ans, estimé à partir des temps de retour observés dans les projets énergétiques au Sénégal. D- Hypothèses sur les frais annuels Les hypothèses sur les frais annuels concernent : • Les dépenses d’Entretien/Maintenance et d’Assurance qui varient selon la gamme de puissance considérée : E/M (%) Assurances (%) • • Pc = 5kWc 2 0,5 Gamme de Puissance 5kWc < Pc = 500kWc 500kWc < Pc = 2MWc 1,5 1 0,4 0,3 2MWc < Pc = 5MWc 0,85 0,2 Les dépenses de Gestion, fixes et estimées à 10€ du kWc. L’impôt sur le revenu, qui selon la loi sénégalaise se monte à 25% des revenus annuels (déduction faite de l’amortissement des installations). Récapitulatif des hypothèses Hypothèses Durée du tarif de rachat Durée du prêt Taux d’intérêt du prêt Fonds propres engagés Taux d’actualisation Durée d’observation économique Temps de retour Dépenses d’Entretien/Maintenance Dépenses d’Assurance Dépenses de Gestion Impôt sur le revenu Valeur associée 20 ans 20 ans 6% Entre 25 et 50% 10% 20 ans 15 ans ≤ 5 kWc : 2 ; ≤ 500 kWc : 1.5 ; ≤ 2 MWc : 1 ; ≤ 5 MWc : 0.85 ≤ 5 kWc : 0.5 ; ≤ 500 kWc : 0.4 ; ≤ 2 MWc : 0.3 ; ≤ 5 MWc : 0.2 10 €/Wc 25% II- Détermination des tarifs de rachats Les tarifs de rachat proposés sont dérivés d’un calcul détaillé de temps de retour : A partir d’un pourcentage de fonds propres engagés (compris entre 25 et 50%) et de plusieurs tarifs de rachat (compris entre 35 et 60 c€/kWh), les temps de retour pour chaque gamme de puissance ont été déterminés, permettant ainsi de distinguer les tarifs de rachats donnant un temps de retour maximum de 15 ans. A- Cas de la gamme Basse Tension Pour la sous gamme de puissance inférieure à 5 kWc, les tarifs de rachat générant un temps de retour maximum de 15 ans doivent être supérieurs à 50 c€/kWh : Tarif de rachat (€/kWh) 0,35 0,4 0,45 0,5 0,55 0,6 0,65 0 40,4 20,8 15,4 12,5 10,5 9,2 8,1 5 NR 22,5 16,3 13,1 11,0 9,5 8,4 10 NR 24,7 17,3 13,7 11,4 9,9 8,7 15 NR 27,5 18,4 14,3 11,9 10,2 9,0 20 NR 31,3 19,6 15,1 12,4 10,6 9,3 Fonds propres (en %) 25 30 NR NR 37,6 55,9 21,0 22,7 15,9 16,7 13,0 13,5 11,0 11,5 9,6 10,0 35 NR NR 24,7 17,7 14,1 11,9 10,3 40 NR NR 27,2 18,7 14,8 12,4 10,7 45 NR NR 30,6 19,9 15,5 12,9 11,1 50 NR NR 35,7 21,3 16,3 13,4 11,5 60,0 0.35 0.4 50,0 0.45 Temps de retour Actualisé (ans) 0.5 0.55 40,0 0.6 30,0 20,0 10,0 Zone de sélection 0,0 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 Fonds propres (%) Temps de retour actualisé pour divers tarifs de rachat pour une puissance installée de 2 kWc un coût d'Investissement de 11,453 k€ une durée du tarif de rachat de 20 ans des dépenses d'E/Mde 2 % un taux d'actualisation de 10 un taux d'intérêt "emprunt" de 6 % une durée de l'emprunt de 20 ans des dépenses d'Assurance de 0,5 % % Figure 36 : Détermination du tarif de rachat pour la gamme de puissance inférieure à 5 kWc 50 Pour la sous gamme de puissance comprise entre 5 kWc et 500 kWc, les tarifs de rachat générant un temps de retour maximum de 15 ans doivent être supérieurs à 50 c€/kWh : Tarif de rachat (€/kWh) 0,35 0,4 0,45 0,5 0,55 0,6 0,65 0 21,1 15,3 12,2 10,3 8,9 7,8 7,0 5 22,9 16,1 12,8 10,7 9,2 8,1 7,2 10 25,2 17,1 13,4 11,1 9,5 8,4 7,5 15 28,1 18,2 14,0 11,6 9,9 8,7 7,7 20 32,3 19,4 14,7 12,1 10,3 9,0 8,0 Fonds propres (en %) 25 30 39,6 NR 20,8 22,4 15,5 16,3 12,6 13,1 10,6 11,0 9,3 9,6 8,2 8,5 35 NR 24,3 17,2 13,7 11,5 9,9 8,7 40 NR 26,8 18,2 14,3 11,9 10,2 9,0 50 NR 34,6 20,6 15,7 12,9 11,0 9,6 45 NR 29,9 19,3 15,0 12,4 10,6 9,3 45,0 0.35 0.4 40,0 0.45 35,0 Temps de retour Actualisé (ans) 0.5 0.55 30,0 0.6 25,0 20,0 15,0 10,0 5,0 Zone de sélection 0,0 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 Fonds propres (%) Temps de retour actualisé pour divers tarifs de rachat pour une puissance installée de 75 un coût d'Investissement de kWc 393,675 k€ une durée du tarif de rachat de 20 ans des dépenses d'E/Mde 1,5 % 10 % un taux d'intérêt "emprunt" de 6 % une durée de l'emprunt de 20 ans des dépenses d'Assurance de 0,4 % un taux d'actualisation de Figure 37 : Détermination du tarif de rachat pour la gamme de puissance comprise entre 5 et 500 kWc Un premier tarif de rachat peut être déterminé pour la gamme Basse Tension : La valeur de 50 c€/kWh semble appropriée car : • • Dans le premier cas, un temps de retour de 15 ans peut être obtenu pour un pourcentage de fonds propres de 25% (et donc un pourcentage de prêts verts de 75%). Dans le second cas, le temps de retour est inférieur à 15 ans pour toutes les valeurs de fonds propres que nous avons décidé de considérer (entre 25 et 50%). B- Cas de la gamme Moyenne Tension Pour la sous gamme de puissance comprise entre 500 kWc et 2 MWc, les tarifs de rachat générant un temps de retour de 15 ans doivent être supérieurs à 40 c€/kWh : Tarif de rachat (€/kWh) 0 0,35 14,8 0,4 11,7 0,45 9,8 0,5 8,4 0,55 7,4 0,6 6,6 0,65 6,0 5 15,6 12,2 10,2 8,7 7,6 6,8 6,1 10 16,5 12,8 10,5 9,0 7,9 7,0 6,3 15 17,5 13,4 11,0 9,3 8,1 7,2 6,5 20 18,6 14,0 11,4 9,7 8,4 7,4 6,7 Fonds propres (en %) 25 30 19,9 21,4 14,7 15,4 11,9 12,3 10,0 10,4 8,7 9,0 7,7 7,9 6,9 7,1 35 23,1 16,2 12,9 10,7 9,3 8,2 7,3 40 25,1 17,1 13,4 11,1 9,6 8,4 7,5 45 27,7 18,1 14,0 11,5 9,9 8,7 7,7 50 31,3 19,2 14,6 12,0 10,2 8,9 7,9 35,0 0.35 0.4 Temps de retour Actualisé (ans) 30,0 0.45 0.5 25,0 0.55 0.6 20,0 15,0 10,0 5,0 Zone de sélection 0,0 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 Fonds propres (%) Temps de retour actualisé pour divers tarifs de rachat pour une puissance installée de 1000 kWc un coût d'Investissement de 4768,031 k€ une durée du tarif de rachat de 20 ans des dépenses d'E/Mde 1 % un taux d'actualisation de 10 un taux d'intérêt "emprunt" de 6 % une durée de l'emprunt de 20 ans des dépenses d'Assurance de 0,3 % % Figure 38 : Détermination du tarif de rachat pour la gamme de puissance comprise entre 500 kWc et MWc 2 Pour la sous gamme de puissance comprise entre 2 MWc et 5 MWc, les tarifs de rachat générant un temps de retour de 15 ans doivent être supérieurs à 35 c€/kWh : Tarif de rachat (€/kWh) 0 0,35 10,4 0,4 8,6 0,45 7,3 0,5 6,4 0,55 5,7 0,6 5,1 0,65 4,7 5 10,8 8,9 7,6 6,6 5,9 5,3 4,8 10 11,2 9,2 7,8 6,8 6,0 5,4 4,9 15 11,7 9,5 8,1 7,0 6,2 5,6 5,0 20 12,2 9,9 8,3 7,2 6,4 5,7 5,2 Fonds propres (en %) 25 30 12,7 13,3 10,2 10,6 8,6 8,9 7,4 7,7 6,6 6,7 5,9 6,0 5,3 5,4 35 13,9 11,0 9,2 7,9 6,9 6,2 5,6 40 14,5 11,4 9,5 8,1 7,1 6,3 5,7 45 15,2 11,8 9,8 8,4 7,3 6,5 5,9 50 15,9 12,3 10,1 8,6 7,5 6,7 6,0 18,0 0.35 0.4 16,0 0.45 Temps de retour Actualisé (ans) 14,0 0.5 0.55 12,0 0.6 10,0 8,0 6,0 4,0 Zone de sélection 2,0 0,0 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 Fonds propres (%) Temps de retour actualisé pour divers tarifs de rachat pour une puissance installée de 5000 kWc un coût d'Investissement de 19613,059 k€ une durée du tarif de rachat de 20 ans des dépenses d'E/Mde 0,85 % un taux d'actualisation de 10 % un taux d'intérêt "emprunt" de 6 % une durée de l'emprunt de 20 ans des dépenses d'Assurance de 0,2 % Figure 39 : Détermination du tarif de rachat pour la gamme de puissance comprise entre 2 et 5 MWc Un deuxième tarif de rachat peut être déterminé pour la gamme Moyenne Tension : La valeur de 40 c€/kWh semble appropriée car : • • Dans le premier cas, un temps de retour de 15 ans peut être obtenu pour un pourcentage de fonds propres de 25% (et donc un pourcentage de prêts verts de 75%). Dans le second cas, le temps de retour est inférieur à 15 ans pour toutes les valeurs de fonds propres que nous avons décidé de considérer. III- Influence du taux d’intérêt sur le temps de retour Le choix d’un taux d’intérêt sur les prêts verts de 6% est discutable dans la mesure où les emprunts peuvent se négocier pour des taux d’intérêt moindres ou plus élevés. Dans le but de proposer une analyse de qualité, une étude de sensibilité sur le taux d’intérêt a été réalisée. Les résultats montrent que ce dernier influence de façon non négligeable les temps de retour des installations quelle que soit la gamme considérée : • Pour les gammes Basse Tension , nous observons un impact maximal de 2 ans et demi : 25,0 5<Pc<500kWc Pc<5kWc Temps de retour actualisé (an) 20,0 15,0 Pour la gamme Basse Tension, l’influence du taux d’intérêt s’élève à 2.5 ans pour un taux d’intérêt situé entre 6 et 7% 10,0 5,0 0,0 0 1 2 3 4 5 Intérêt prêt vert (%) 6 7 8 9 Temps de Retour Actualisé en fonction d'un tarif de rachat pour un tx d'actualisation 10 % une durée d'observation de 20 ans un tarif de rachat de 0,5 €/kWh un % de fonds propres de 25 % Figure 40 : Influence du taux d’intérêt sur le temps de retour des gammes Basse Tension Pour les gammes Moyenne Tension, nous obtenons un impact maximal de 3 ans : 30,0 2000<Pc<5000kW c 25,0 Temps de retour actualisé (an) • 500<Pc<2000kW c 20,0 15,0 Pour la gamme Moyenne Tension, l’influence du taux d’intérêt s’élève à 3 ans pour un taux d’intérêt situé entre 7 et 8% 10,0 5,0 0,0 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 Intérêt prêt vert (%) Temps de Retour Actualisé en fonction d'un tarif de rachat pour un tx d'actualisation 10 % une durée d'observation de 20 ans un tarif de rachat de 0,4 €/kWh un % de fonds propres de 25 % Figure 41 : Influence du taux d’intérêt sur le temps de retour des gammes Moyenne Tension IV- Influence de la durée du tarif de rachat compensatoire sur le temps de retour Il est difficile de réaliser une étude de sensibilité sur la durée du tarif de rachat compensatoire dans la mesure où il est impossible de prévoir les tarifs de rachat que la SENELEC pratiquera à un horizon de temps de 5, 10, voire 20 ans : Nous connaissons en effet le tarif de rachat qui sera pratiqué pour les installations photovoltaïques à un horizon de temps que nous imposons dans le cadre d’un programme, mais nous ne pouvons deviner les tarifs de rachat que la SENELEC voudra bien pratiquer après cette période. Nous avons donc fait l’hypothèse qu’après la période du tarif de rachat compensatoire, la SENELEC rachètera l’électricité produite par une installation photovoltaïque à 10c€/kWh. La durée d’observation économique est toujours de 20 ans pour éviter de remettre en cause tous nos calculs effectués précédemment : • Pour la gamme Basse Tension, nous obtenons une influence maximale sur le temps de retour de 9.7 ans si la durée du tarif de rachat n’est que de 10 ans : Figure 42 : Influence de la durée du tarif de rachat sur le temps de retour des gammes Basse Tension • Pour la gamme Moyenne Tension, nous obtenons une influence maximale sur le temps de retour de 12.2 ans si la durée du tarif de rachat n’est que de 10 ans : Figure 43 : Influence de la durée du tarif de rachat sur le temps de retour des gammes Moyenne Tension V- Financement des tarifs de rachat Pour conclure cette étude de cas, les budgets à mettre en œuvre pour le financement des tarifs de rachat compensatoires ont été déterminés. Ils sont calculés pour : • • • Des tarifs de rachat de 40 et 50 c€/kWh. Une durée de tarif de rachat de 20 ans. Une puissance installée de 1 MWc par an sur 10 ans. Ainsi, si 1 MWc d’installations Moyenne Tension sont installées chaque année (tarif de rachat de 40 c€/kWh), il faudra débourser sur les 20 ans de durée du tarif : 598000 euros, soit 5.980 millions pour financer les 10 MWc. De même, si 1 MWc d’installations Basse Tension sont installées chaque année (tarif de rachat de 50 c€/kWh), il faudra débourser sur les 20 ans de durée du tarif : 747000 euros, soit 7.470 millions pour financer les 10 MWc. Si la solution d’un prélèvement sur la facture de chaque usager est adoptée pour financer ces tarifs de rachat, il faudra retirer sur chaque MWh consommé : • • Une somme de 0.52 €/MWh dans le cas d’un tarif de rachat de 40 c€/kWh. Ce qui équivaut à une augmentation des factures d’électricité de 0.5%. Une somme de 0.65 €/MWh dans le cas d’un tarif de rachat de 40 c€/kWh. Ce qui équivaut à une augmentation des factures d’électricité de 0.6%. Bilan Pour finir, nous répétons les points clé de notre étude de cas : • L’Etat doit mettre en place une loi privilégiant le photovoltaïque. • Notre programme est basé sur l’emploi de deux mécanismes d’aide. Le premier, le prêt bonifié, d’une durée de 20 ans et d’un taux d’intérêt de 6% permet de lever la barrière de l’investissement photovoltaïque. Le second, le tarif de rachat compensatoire permet de couvrir les coûts de production des installations et les dépenses considérées précédemment. • Les pourcentages de fonds propres engagés doivent être situés entre 25 et 50%. • Deux tarifs de rachat sont proposés permettant un temps de retour maximum de 15 ans : Un tarif de 50 c€/kWh pour la gamme Basse Tension et un tarif de 40 c€/kWh pour la gamme Moyenne Tension. • Une puissance installée chaque année de 1 MWc sur une période de 10 ans. Bibliographie MOINE Gérard L’électricité solaire photovoltaïque – Principes – Applications. Transénergie. Wilson Helen Rose Photovoltaic systems. Fraunhofer Institute for Solar Energy Systems, 1995, 510 p. Kane Mamadou, Ricaud Alain Les onduleurs pour systèmes photovoltaïques. Cythelia, Juillet 2001, 49 p. Ricaud Alain Systèmes photovoltaïques. Cythelia, 2002, 69 p. Boulanger Pascal Guide de rédaction du cahier des charges techniques des générateurs photovoltaïques connectés au réseau. Editions Ademe, 2003, 72 p. Chauvin Pascal L’insertion des énergies renouvelables dans un système électrique. EDF Services Corses, 2003, 72 p. Klara D. Protection des installations de production raccordées à un réseau de distribution. EDF, 2001, 70 p. EDF Accès au réseau Basse Tension pour les installations photovoltaïques. EDF GDF Services, 2003, 77 p. SENELEC Plan directeur production transport 2000-2015. SENELEC, 2000, 75 p. Chabot Bernard La méthode TEC d’analyse économique – Présentation générale. ADEME, 2004, 26 p. Neyens Jo, Nijs Johan Vers un programme de « 15 000 toits photovoltaïques ». IMEC, 2003, 32 p. Borni Marie, Coulton Alexandre, Lyndorff Anne, Paoli Aurélie Systèmes d’incitation financière aux énergies renouvelables. Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, 2003, 42 p. République du Sénégal, Ministère de l’Energie Stratégie Nationale de Développement des Energies Renouvelables pour la Lutte contre la Pauvreté. 2005, 60 p. Sokona Youba , Sarr Sécou , Wade Salimata Sub-Regional “Energy Access” Study of West Africa. G lobal Network On Energy For Sustainable Developpement, 2004, 58 p. Cochet Yves Stratégie et moyens de développement de l’efficacité énergétique et des sources d’énergie renouvelables en France. 2000, 154 p. Journal Officiel de la République du Sénégal. 24 Avril 1998. Et de nombreux sites internet, parmi lesquels : www.donauer-solar.de www.wagner-solartechnik.de www.solarbuzz.com www.pvresources.com www.industcards.com/solar-germany www.izf.net www.energetik.de www.idae.es www.deutsche-energie-agentur.de ANNEXES Tables des Annexes Annexe A : Référentiel technique de l’étude 1 Annexe A-1 : Référentiel des onduleurs utilisés ............................................................................ 2 Annexe A-2 : Référentiel des modules utilisés .............................................................................. 3 Annexe B : Référentiel économique de l’étude 4 Annexe B-1 : Référentiel de prix des installations allemandes...................................................... 5 Annexe B-2 : Référentiel de « prix distributeurs » des onduleurs ................................................. 6 Annexe B-3 : Calcul des courbes de prix des composants photovoltaïques .................................. 7 Annexe C : Référentiel sur les études de dimensionnement et de coûts / Modèle Excel utilisé.... 9 Annexe C-1 : Paramètres d’origine utilisés pour le dimensionnement ........................................ 10 Annexe C-2: Modèle Excel utilisé pour notre étude .................................................................... 11 Annexe C-3 : Synthèse des études de dimensionnement et de coûts ........................................... 14 Annexe D : Référentiel réglementaire et normatif du photovoltaïque raccordé réseau 16 Annexe D-1 : Conditions techniques pour le raccordement des générateurs photovoltaïques au réseau électrique ............................................................................................................................. 1 Annexe D-2 : Prescriptions relatives à l’exploitation d’une installation électrique....................... 1 Annexe D-3 : Référentiel normatif des générateurs photovoltaïques raccordés réseau................. 4 Annexe E : Loi, procédures standards et contrat de raccordement 7 Annexe E-1 : Loi sur la priorité aux énergies renouvelables (Loi Ernneuerbare-Energien-Gesetz) ........................................................................................................................................................ 1 Annexe E-2 : Procédures standards de raccordement d’une installation photovoltaïque raccordée réseau.............................................................................................................................................. 8 Annexe E-3 : Contrat de raccordement entre producteur et gestionnaire de réseau ...................... 9 Annexe F : Eléments techniques sur les cellules photovoltaïques et sur les onduleurs 12 Annexe F-1 : Comportement d’une cellule photovoltaïque ........................................................... 1 Annexe F-2 : Cahier des charges d’un onduleur raccordé réseau .................................................. 2 Année 2004-2005 Annexes Année 2004-2005 Annexes Annexe A : Référentiel technique de l’étude Annexes 1 Annexe A-1 : Référentiel des onduleurs utilisés Type d'onduleur 1 Référence Sunny Boy 700 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 Fronius Sunrise Micro MasterVolt QS1200 Fronius Sunrise Mini Sunny Boy 1100E Siemens SITOP solar T 1100 Conergy WR1700 Siemens SITOP solar T 1500 Kyocera KC 1,8i MasterVolt QS2000 Sunny Boy 1700E Fronius IG 20 Conergy WR2300 Total Energie Gridfit 1900 Siemens SITOP solar 2000 Sunny Boy 2500 Total Energie Gridfit 2200 Siemens SITOP solar 2300 Sunny Boy 2800I Conergy WR3300 MasterVolt QS3200 Sunny Boy 3000 Siemens SITOP solar 3000 Kyocera KC 3,6i Total Energie Total Solar 3500 Conergy WR4600 Siemens SITOP solar 4000 Kyocera KC 5,4i Total Energie Total Solar 4500 Siemens SITOP solar 4600 Conergy WR5900 MasterVolt QS6400 Siemens SINVERT solar 20 SolarMax 20 SolarMax 30 Siemens SINVERT solar 30 SolarMax 40 Fronius IG 400 Siemens SINVERT solar 40 SolarMax 45 Conergy IPG 40K Fronius IG 500 SolarMax 50C Siemens SINVERT solar 60 Conergy IPG 60K Siemens SINVERT solar 80 Conergy IPG 80K SolarMax 80 C Siemens SINVERT solar 100 Conergy IPG 100K Xantrex GT100E SolarMax 100 C Siemens SINVERT solar 150 Siemens SINVERT solar 200 Conergy IPG 280K Siemens SINVERT solar 300 SolarMax 300C Plage de tension en entrée Min MPP Voc max (V) (V) 75 150 100 200 125 250 120 350 100 450 120 350 139 400 200 675 150 500 200 550 100 450 100 450 139 400 150 500 150 500 180 400 200 675 224 600 125 400 200 675 224 600 150 500 100 450 268 600 200 675 150 450 350 750 150 500 200 675 100 450 350 750 200 675 150 500 100 450 450 800 450 900 450 900 450 880 450 900 210 530 450 880 450 900 493 965 210 530 430 900 450 880 493 965 450 880 493 965 430 900 450 880 493 965 330 600 430 900 450 880 450 880 493 965 450 880 430 900 Puissance PV max (kWc) 0,64 0,84 1 1,1 1,2 1,17 1,5 1,4 2 1,8 2,25 2,1 2,2 2,7 2,7 2,6 2,6 3,45 3,06 2,5 3,75 3,6 3,6 4,1 3,8 4,5 4,2 5,5 5,2 6,75 6 6 6,7 7,2 22 24 33 31 40 42 40 45 40 52 52,6 70 60 85 80 84,2 105 100 105 105,3 150 210 280 320 400 Puissance nom AC (kW) 0,46 0,6 0,7 0,75 0,9 1 1 1,1 1,3 1,5 1,5 1,6 1,65 1,8 1,8 2 2,2 2,3 2,5 2,5 2,6 2,6 3 3 3,5 4 4,5 4,6 4,6 5,2 20 (kVA) 20 25 30 (kVA) 29,95 32 40 (kVA) 35 36 40 50 60 (kVA) 54 80 (kVA) 72 80 100 (kVA) 90 100 100 150 (kVA) 200 (kVA) 250 300 (kVA) 300 Puissance nom DC (kW) 0,51 0,67 0,78 0,83 0,95 1,1 1,1 1,2 1,4 1,6 1,6 1,7 1,8 1,9 2 2,1 2,2 2,4 2,5 2,5 2,7 2,7 2,8 2,8 3,2 3,2 3,5 3,8 4,3 4,8 4,8 4,9 5 5,5 18,5 21,3 26,6 27,5 31,9 34,2 37 37,2 38,1 42,8 52,6 56 57,4 75 76,2 84,2 93 94,7 105 105,3 140 185 264,6 270,0 317,5 Puissance max DC (W) 0,51 0,67 0,78 0,89 1,1 1,17 1,21 1,63 1,95 1,8 2,17 2,7 3 2,88 2,95 3,2 3,9 4,46 5,85 5,43 5,9 Courant max d'entrée (A) 6,8 6,7 6,2 7 7 7 10 6 10,8 6,5 8 12 12,6 14,3 14,3 7,8 10 12 9,1 10 13,5 19 13 12 16 16 11,5 29,4 20 23 10,2 20 35,8 37 33 45 63 65 75 164 85 78 81 205 120 150 122 175 162 180 220 203 319 225 305 440 568 700 600 rdt Annexes (%) 90,0 90,0 90,0 90,0 95,0 91,0 92 92,5 92,0 93 93 94 92 92 92,0 92 93 93 90 93 93,0 92,0 93,0 93,5 93,5 93,5 95 92,0 93,5 93,5 94,5 93,5 92,0 94 92,5 94 94 92,5 94 93,5 92,5 94 94,5 93,5 95 92,5 94 92,5 94,5 95 92,5 95 94,5 95 92,5 92,5 94,5 92,5 94,5 2 Annexe A-2 : Référentiel des modules utilisés Type de module Puissance (Wc) 100 Wc (12V) 100 Wc (24V) 110 Wc (12V) 110 Wc (24V) 123 Wc (12V) 125 Wc (12V) 125 Wc (24V) 150 Wc (12V) 150 Wc (24V) 160 Wc (24V) 165 Wc (12V) 165 Wc (24V) 167 Wc (12V) 175 Wc (12V) 175 Wc (24V) 200 Wc (24V) 230 Wc (12V) 230 Wc (24V) 8 Tension nominale (V) 12 24 12 24 12 12 24 12 24 24 12 24 12 12 24 24 12 24 Tension de Intensité de Tension de Intensité de circuit court circuit puissance puissance Facteur de forme ouvert (V) (A) max (V) max (A) 21,6 6,2 17,2 5,8 0,75 43,2 3,1 34 2,95 0,75 21,8 6,8 17,4 6,3 0,74 43,6 3,4 35 3,15 0,74 21,9 7,6 17,6 7 0,74 22,1 7,5 17,6 7,1 0,75 32,3 5,1 25,9 4,8 0,76 23 9,9 17,8 8,42 0,66 42,6 5,1 33 4,55 0,69 44,2 4,8 35,1 4,55 0,75 21,6 10,2 17,2 9,6 0,75 43,2 5,1 34,4 24 0,75 28,9 8 23,2 7,2 0,72 21,7 10,6 17,5 10 0,76 43,4 5,3 35 5 0,76 36,6 8,2 27,8 7,19 0,67 21,8 14,4 17,45 13,2 0,73 43,6 7,2 34,9 6,6 0,73 Référence Photowatt PW1000 Photowatt PW1000 Photowatt PW1100 Photowatt PW1100 Photowatt PW6-123 BP Solar BP3125 Photowatt PW1250 Helios H1540-2 Shell Solar Plus 150 BP Solar BP3160 Photowatt PW1650 Photowatt PW1650 Kyocera KC167G-2 Photowatt PW1750 Photowatt PW1750 Photowatt PW6-230 Photowatt PW6-230 Annexes 3 Annexe B : Référentiel économique de l’étude Annexes 4 Annexe B-1 : Référentiel de prix des installations allemandes La tendance des prix des installations allemande a été obtenue par l’intermédiaire d’une recherche internet sur les sites www.solar-germany.com, www.bp.com et www.photonmagazine.com: Puissance de l'installation (kW) 1 1,3 2 3 6 24 30 36 493 736 936 1400 1800 4000 5000 Tendance prix Allemagne (k€) 6 8,1 10 15,6 30,5 121 150 170 2800 3200 4400 6800 8200 16000 19000 Annexes 5 Annexe B-2 : Référentiel de « prix distributeurs » des onduleurs Les prix des onduleurs ont été obtenus à partir de plusieurs catalogues de distributeurs parmi lesquels Akku Solar, AG Solar, Techno Sun : Puissance nominale Tendance prix continue (kW) distributeur (€) 0,51 877 1,1 959 1,8 1206 1,9 1508 2,4 1589 2,7 1693 2,8 1726 3,2 2110 3,8 2372 4,8 2744 5 2773 18,5 18610 27,5 21730 37 26030 75 38450 93 43970 185 67542 270 79718 317,5 86619 Annexes 6 Annexe B-3 : Calcul des courbes de prix des composants photovoltaïques I- Détermination du coût des champs photovoltaïques Comme il a déjà été dit dans ce document, le coût des champs photovoltaïques est déterminé à partir d’un référentiel de prix d’installations allemandes. Le coût d’un champ photovoltaïque d’une certaine puissance crête est en effet égal, à un coefficient Km près, aux coûts d’investissement d’une installation de même puissance. A l’origine (c’est-à-dire pour une puissance de 1 kWc), le coefficient Km est fixé pour un coût de référence de module de 4.2 €/Wc et un coût de référence d’installation de 6 €/Wc17 : Km0 = 4.2 ≈ 0.7 6 Cela signifie que le champ photovoltaïque représente 70% de l’investissement de l’installation et que le coût du champ photovoltaïque vaut : Coût du champ PVPc =1kWc = Pc.Km0 Pour des puissances inférieures à 25 kWc, nous avons observé que le prix des installations variait selon une courbe polynomiale de type y = a.Pc² + b.Pc + c. Le coût du champ photovoltaïque sera alors de : Coût du champ PVPc <25kWc = (a.Pc ² + b.Pc + c ).Km0 Coût du champ PVPc <25kWc = a '.Pc ² + b'.Pc + c' où a’= 0,005112598, b’= 3,373264612, c’= 0,801350574 Enfin, pour des puissances supérieures à 25 kWc, nous avons observé que le prix des installations variait selon une courbe polynomiale de type y = d.Pc 3 + e.Pc ² + f.Pc + g, ce qui permet de fixer le coût du champ photovoltaïque à : d .25 3 + e.25² + f .25 + g Coût du champ PVPc > 25kWc = (d .Pc 3 + e.Pc ² + f .Pc + g ). (a.25² + b.25 + c ).Km0 Coût du champ PVPc >25kWc = d '.Pc 3 + e'.Pc ² + f '.Pc + g où 17 Km1 d’= 9,78612x10-9, e’= -0,000230338, f’= 3,487413545, g’=1,139172042 Données du site www.solarbuzz.com et de notre référentiel de prix Annexes 7 II- Détermination du coût des onduleurs Le coût des onduleurs est déterminé de la même façon, à partir du référentiel de « prix distributeurs » et des données du site www.solarbuzz.com. Ce référentiel nous donne en effet le prix des onduleurs à un coefficient M près, ce qui nous permet de fixer : Coût de l ' onduleurP <5 kW = (a ' '.Pc + b' ') où a’’= 458,8050 ; b’’= 114,3395 Coût de l ' onduleurP >25kW = d ' '.Pc 3 + e' '.Pc ² + f ' '.Pc + g où d’’= 0,0007, e’’= -0,8174, f’’= 431,2691, g’’= 4932,6247 Annexes 8 Annexe C : Référentiel sur les études de dimensionnement et de coûts / Modèle Excel utilisé Annexes 9 Annexe C-1 : Paramètres d’origine utilisés pour le dimensionnement Données concernant le lieu du projet Nom du site Latitude du site Longitude du site Inclinaison du champ PV Orientation du champ PV p/r à l'azimut Perturbations nuageuses °N °E ° ° Données Dakar-Yoff 14,7 17,5 Région sans grande période nuageuse Données météorologiques du lieu Mois janvier février mars avril mai juin juillet août septembre octobre novembre décembre Moyenne annuelle Gi Irradiation moyenne mensuelle (kWh/m²/j) 4 675,00 5 360,00 6 234,00 6 698,00 6 245,00 5 873,00 5 292,00 4 873,00 5 360,00 5 338,00 5 117,00 4 280,00 5 469,62 Température moyenne mensuelle (°C) 21,2 20,9 21,0 21,6 22,8 25,6 26,9 27,4 27,4 28,1 25,5 22,0 Température moyenne mensuelle (°C) 21,2 20,9 21,0 21,6 22,8 25,6 26,9 27,4 27,4 28,1 25,5 22,0 Ti 24,2 Annexes 10 Annexe C-2: Modèle Excel utilisé pour notre étude Toute notre étude de faisabilité s’est appuyée sur un modèle Excel que nous avons créé pour l’occasion. Ce modèle permettait à la fois de dimensionner, d’étudier les coûts et la rentabilité d’une installation. I- Détermination d’une configuration « champ/onduleur » La détermination d’une configuration « champ/onduleur » est réalisée en : • Fixant une puissance crête à étudier et un type de module : Paramètres du système Configuration du système PV Gamme de puissance de l'installation Module PV Puissance crète du module Tension nominale du module Tension de circuit ouvert Intensité de court-circuit Tension de puissance max Intensité de puissance max Données Wc Connexion pure Wc 100 Wc (12V) Notation 5000 V V I V I Pc (Voir données modules) Pcm 12 21,6 6,2 17,2 5,8 Tn Tco Icc Tmpp Impp 92,5 ξond Tubulaire Onduleur Rendement moyen de l'onduleur • % Activant une macro qui va sélectionner les onduleurs vérifiant les contraintes de dimensionnement énoncées dans la partie dimensionnement de ce document : Référence Conergy WR4600 Siemens SITOP solar 4000 Kyocera KC 5,4i Total Energie Total Solar 4500 Siemens SITOP solar 4600 Conergy WR5900 MasterVolt QS6400 - Puissance Nombre Nombre nominale DC minimum de maximum de (W) modules série modules série 3,8 10 22 4,3 14 30 4,8 7 20 4,8 24 34 4,9 14 30 5 10 22 5,5 7 20 - Nombre maximum de branches 4 3 3 1 3 5 5 - Annexes 11 • Choisissant un onduleur permettant une configuration standard de modules (adéquation du nombre de modules en série et en parallèle avec les paramètres d’entrée de l’onduleur) et possédant un ratio de performance supérieur à 0.7… II- Etude de coûts L’étude de coûts est réalisée à partir d’une feuille Excel faisant appel aux paramètres et hypothèses concernant les coûts des modules et des onduleurs. Il suffit de fixer une puissance crête à étudier, les taxes à prendre en compte, les coûts des BOS (Balance System Cost) pour obtenir les coûts d’investissement : Taxe sur transport et transit Paramètres de l'installation % 7 Unité Type de connexion Puissance de l'installation Productible kWc kWh/j Coûts d'investissement Connexion pure 5 20,479 Equipements principaux Champ PV Onduleur Sous-total : Autres Planification et Ingénierie Montage Autre Sous-total : Total : €/Wc €/Wc % 0 Prix de référence cout unitaire HT Equipements connexes Connexion Réseau et mise à la terre Cablage Sous-total : TVA considérée 0,25 0,06 Module Onduleur Régulateur €/Wc €/Wc €/A HT 4,2 0,68 4,74 Montant HT Montant TTC 17,795 k€ 2,362 k€ 20,158 k€ 19,041 k€ 2,528 k€ 21,569 k€ 71,3 9,5 80,8 1,250 k€ 0,300 k€ 1,550 k€ 1,338 k€ 0,321 k€ 1,659 k€ 5,0 1,2 6,2 0,749 k€ 1,248 k€ 1,248 k€ 3,244 k€ 0,801 k€ 1,335 k€ 1,335 k€ 3,471 k€ 3,0 5,0 5,0 13,0 24,952 k€ 26,698 k€ 100,0 TTC 4,49 0,73 4,24 % du total Ces opérations ont été effectuées pour 25 installations, et sont résumées dans l’annexe suivante Annexes 12 III- Analyse économique L’analyse économique est réalisée à partir d’un cash-flow déroulé sur 20 ans, incluant les paramètres de recettes et de dépenses énoncés dans la partie « Méthodologie employée pour l’analyse économique ». Pour chaque puissance étudiée, il est en effet possible de déterminer la VAN d’un projet en fonction d’un pourcentage de fonds propres engagés, et d’un tarif de rachat du kWh photovoltaïque : Paramètres de l'installation Unité Type de connexion Puissance de l'installation Productible Connexion pure 2 8,192 kWc kWh/j Paramètres financiers Taux d'actualisation réel Durée d'observation économique Coûts du projet Coût d'investissement Fonds propres k€ %/k€ Emprunt Montant Taux d'intérêt nominal / réel Durée du crédit Nombre d'échéances / an Report d'investissement % / k€ % an an Frais annuels Exploitation et maintenance Assurance Gestion Impôt sur le revenu Taux d'amortissement régressif Recettes Prix de rachat du kWh Durée du tarif de rachat Perte de rendement des modules durant le temps 10 20 % ans % % €/kWc % €/kWh an %/an 50 50 6 Inflation Ka(t,n) 11,453 / 5,726 / / 20 1 2 2 0,5 10 25 10 0,65 20 0 0 0,1175 % - Pourcentage de fonds propres engagés à fixer 5,726 6,0 Assurances (%) 1ere 0,5 Expl/Maint (%) 1ere 2 Gamme de Puissance 2eme 3eme 0,4 0,3 2eme 1,5 3eme 1 4eme 0,2 4eme 0,85 Tarif de rachat à fixer Annexes 13 VAN 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 Recettes E/M 1,943 1,943 1,943 1,943 1,943 1,943 1,943 1,943 1,943 1,943 1,943 1,943 1,943 1,943 1,943 1,943 1,943 1,943 1,943 1,943 0,229 0,229 0,229 0,229 0,229 0,229 0,229 0,229 0,229 0,229 0,229 0,229 0,229 0,229 0,229 0,229 0,229 0,229 0,229 0,229 Dépenses Gestion Assurance 0,020 0,020 0,020 0,020 0,020 0,020 0,020 0,020 0,020 0,020 0,020 0,020 0,020 0,020 0,020 0,020 0,020 0,020 0,020 0,020 0,057 0,057 0,057 0,057 0,057 0,057 0,057 0,057 0,057 0,057 0,057 0,057 0,057 0,057 0,057 0,057 0,057 0,057 0,057 0,057 Total Interêt Prêt Capital Total Impôt sur revenu Amort. Annuel 0,306 0,306 0,306 0,306 0,306 0,306 0,306 0,306 0,306 0,306 0,306 0,306 0,306 0,306 0,306 0,306 0,306 0,306 0,306 0,306 0,344 0,344 0,344 0,332 0,321 0,308 0,295 0,281 0,266 0,250 0,234 0,216 0,197 0,177 0,156 0,134 0,110 0,085 0,058 0,030 0,000 0,000 0,185 0,196 0,208 0,221 0,234 0,248 0,263 0,279 0,295 0,313 0,332 0,352 0,373 0,395 0,419 0,444 0,471 0,499 0,344 0,344 0,529 0,529 0,529 0,529 0,529 0,529 0,529 0,529 0,529 0,529 0,529 0,529 0,529 0,529 0,529 0,529 0,529 0,529 1,145 1,031 0,928 0,835 0,751 0,676 0,609 0,548 0,493 0,444 0,399 0,399 0,399 0,399 0,399 0,399 0,399 0,399 0,399 0,399 Obtention de la VAN du projet Cash flow annuel actualisé / -5,726 -0,037 1,294 / 1,176 -0,066 1,256 / 1,038 -0,091 1,043 / 0,783 -0,117 1,017 / 0,694 -0,141 0,991 / 0,615 -0,163 0,967 / 0,546 -0,183 0,945 / 0,485 -0,202 0,925 / 0,431 -0,220 0,906 / 0,384 -0,236 0,889 / 0,343 -0,251 0,872 / 0,306 -0,255 0,857 / 0,273 -0,260 0,853 / 0,247 -0,265 0,848 / 0,223 -0,270 0,843 / 0,202 -0,276 0,838 / 0,182 -0,282 0,832 / 0,165 -0,288 0,826 / 0,149 -0,295 0,820 / 0,134 -0,302 0,813 / 0,121 VAN : 2,772 CF constant : Annexe C-3 : Synthèse des études de dimensionnement et de coûts Annexes 14 Coûts Installations types Connexion pure Pc installation (kWc) 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5 10 15 20 25 50 75 100 200 300 500 1000 1500 2000 3000 4000 5000 Champ Coût associé HT (k€) 2,49 4,18 5,87 7,57 9,27 10,97 12,67 14,38 16,08 17,80 35,05 52,55 70,31 88,18 174,94 261,40 347,59 689,49 1026,90 1688,48 3268,00 4747,03 6132,90 8654,56 10891,69 12903,02 Onduleur P nominale DC (kW) 0,51 1,1 1,6 2,2 2,8 3,2 3,8 4,3 4,9 4,9 4,9 4,9 4,9 4,9 4,9 4,9 52,6 105,3 52,6 52,6 270,0 270,0 270,0 4 270,0 4 270,0 4 270,0 4 Nbre 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 3 4 5 10 15 2 2 6 10 4 5 2 3 4 5 Type correspondant Sunny Boy 700 Sunny Boy 1100E Siemens SITOP solar T 1500 Siemens SITOP solar 2000 Sunny Boy 3000 Siemens SITOP solar 3000 Conergy WR4600 Siemens SITOP solar 4000 Siemens SITOP solar 4600 Siemens SITOP solar 4600 Siemens SITOP solar 4600 Siemens SITOP solar 4600 Siemens SITOP solar 4600 Siemens SITOP solar 4600 Siemens SINVERT solar 20 Siemens SITOP solar 4600 SolarMax 50C SolarMax 100 C SolarMax 50C SolarMax 50C Siemens SINVERT solar 300 SolarMax 300C Siemens SINVERT solar 300 SolarMax 300C SolarMax 300C SolarMax 300C Conn réseau Cablage Autres Coût associé Coût associé Coût associé Coût associé HT (k€) HT (k€) HT (k€) HT (k€) 0,35 0,125 0,030 0,447 0,62 0,250 0,060 0,763 0,85 0,375 0,090 1,074 1,12 0,500 0,120 1,391 1,40 0,625 0,150 1,709 1,58 0,750 0,180 2,014 1,86 0,875 0,210 2,333 1,000 2,09 0,240 2,645 1,125 2,36 0,270 2,965 1,250 2,36 0,300 3,244 2,500 4,72 0,600 6,406 3,750 7,09 0,900 9,606 5,000 9,45 1,200 12,845 6,250 11,81 1,500 16,100 12,500 23,62 3,000 31,986 18,750 35,44 4,500 47,830 25,000 50,90 6,000 64,177 50,000 84,10 12,000 124,857 152,71 75,000 18,000 190,159 125,000 254,51 30,000 313,494 250,000 298,81 60,000 579,294 375,000 373,51 90,000 834,621 500,000 597,62 120,000 1098,354 750,000 896,43 180,000 1566,125 1195,24 1000,000 240,000 1991,381 1494,05 1250,000 300,000 2382,895 Coût installation TTC Coût (k€) Coût du installation HT TT : 7 %,TVA : 0 % Wc (€) (k€) 3,440 3,681 7,36 5,872 6,283 6,28 8,260 8,838 5,89 10,703 11,453 5,73 13,150 14,070 5,63 15,494 16,578 5,53 17,946 19,202 5,49 21,773 20,349 5,44 24,403 22,807 5,42 26,698 24,952 5,34 52,725 49,276 5,27 79,067 73,894 5,27 105,723 98,806 5,29 132,512 123,843 5,30 263,269 246,046 5,27 393,675 367,921 5,25 528,223 493,666 5,28 1027,670 960,440 5,14 1462,764 1565,158 5,22 2580,296 2411,492 5,16 4768,031 4456,104 4,77 6869,571 6420,160 4,58 9040,297 8448,876 4,52 12890,414 12047,116 4,30 15318,314 16390,596 4,10 18329,962 19613,059 3,92 Annexes 15 Annexe D : Référentiel réglementaire et normatif du photovoltaïque raccordé réseau Annexes 16 Annexe D-1 : Conditions techniques pour le raccordement des générateurs photovoltaïques au réseau électrique Au niveau du principe, les contraintes à respecter lors d’un raccordement au réseau sont liées à la sécurité des utilisateurs, du public et des travailleurs, l’innocuité vis-à-vis du réseau électrique et l’intégration à la construction. I- Prescriptions relatives à une installation électrique raccordée réseau A- Règles générales d’une installation électrique Les règles générales d’une installation électrique sont : • • • • D’éviter les contacts directs et indirects avec des pièces du générateur sous tension. D’éviter d’alimenter un défaut ou de laisser sous tension un ouvrage en défaut. De permettre les déclenchements et ré-enclenchements manuels du générateur. D’éviter d’alimenter les équipements de l’installation à une tension ou fréquence anormale. Ceci passe notamment, par la mise en œuvre des dispositifs suivants : • • • • • Mise en place d’obstacles physiques sur toutes les parties actives du générateur. Mise en place de signalisations adéquates. Mise en place d’organes de protection adaptés : disjoncteurs industriels, domestiques ou Dispositifs Différentiels à courant Résiduel (DDR) au départ de chaque branche à protéger, y compris celle de l’onduleur. Mise en place de dispositifs de sectionnement pendant les interventions de maintenance (adaptés au courant continu en amont de l’onduleur, et adaptés au courant alternatif en sortie de l’onduleur). Mise en place de dispositifs de protection vis-à-vis du courant de plus forte intensité et compatibles avec les temps de commutation normalisés. B- Protection de découplage La protection de découplage doit permettre que : • Les machines de production ne soient couplées au réseau public de distribution que si celuici est en service et sans défaut. Annexes 1 • • • • Les défauts HTA à la terre soient détectés. Les défauts entre phases pour la HTA et entre conducteurs pour la BT soient détectés Les risques de faux couplage soient détectés. Les défauts sur le réseau HTB amont soient détectés. Selon la puissance des installations connectées au réseau, la fonction de protection de découplage pourra donc être : • • Intégrée à l’onduleur, pour les petites sources de production d’électricité équipées d’un onduleur de puissance inférieure à 5 kVA. Il est en effet admis que cette fonction de protection de découplage soit assurée par un sectionneur automatique (généralement intégré dans l’onduleur). Seule la norme allemande DIN VDE 0126 est aujourd’hui reconnue. Mais souvent, pour atteindre une sécurité maximale, deux dispositifs indépendants sont placés en série avec pour chacun un organe de déconnexion. Ce dispositif surveille constamment la qualité du réseau par mesure de tension, de fréquence et d'impédance. La conception redondante et un test quotidien automatique de chaque protection rendent le fonctionnement sûr. En effet, les organes de déconnexion du réseau (relais et transistors) sont testés automatiquement avant chaque mise en route de l'onduleur (au moins une fois par jour). Au cas où l'un des tests échoue (relais collé, transistor défectueux...), la procédure est recommencée depuis le début. Si le test échoue de nouveau, les onduleurs sont mis hors service automatiquement et ne peuvent être remis en service que par un personnel compétent. Externe à l’onduleur, pour les installations d’une puissance supérieure à 5 kVA. La fonction de protection de découplage est alors assurée par des relais de mesure indépendants à l’onduleur. Trois types de protections sont actuellement reconnus pour les générateurs photovoltaïques raccordés au réseau public, dont les paramètres principaux sont résumés dans le tableau suivant : Découplage des générateurs PV Critères de la fonction de découplage Pc<5kVA Introduction dans l’onduleur Tension < 85% de 230V instantanés Tension >110% de 230V instantanés Fréquence < 49.5Hz instantanés Fréquence > 50.5Hz instantanés Pc< 10kVA Câblage avec relais spécifique type 2.2 Tension < 85% de 230V instantanés Tension >110% de 230V instantanés Pc>10 kVA Câblage avec relais spécifique type 2.1 Tension < 85% de 230V instantanés Tension >110% de 230V instantanés Fréquence < 49.8Hz instantanés Fréquence > 50.2Hz instantanés C- Mise à la terre Les règles de mise à la terre des générateurs sont établies selon des considérations de sécurité des biens et des personnes. La règle générale est que le neutre ne doit pas être relié à la terre dans l'installation du producteur tant que celle-ci est raccordée au réseau. Si l'installation fonctionne en réseau séparé, un dispositif doit permettre d'asservir le couplage et la mise à la terre du neutre. Toutefois, si le réseau électrique le permet, la connexion du neutre du réseau BT à la Annexes 2 terre dans l'installation de production est possible, après accord du gestionnaire du réseau de distribution. Dans le cas d’un générateur photovoltaïque, en ce qui concerne le champ, on prendra donc les dispositions suivantes : • • • • Une mise à la terre commune de la carcasse métallique des modules (si existante), ainsi que des structures de support. Une compatibilité des régimes de neutre entre l’amont et l’aval de l’onduleur en fonction des régimes de neutre mis en place, c’est-à-dire la mise en place de transformateurs d’isolement et de Dispositifs Différentiels à courant Résiduel adaptés ou de Contrôleurs Permanents d’Isolement (CPI), selon les régimes de neutre. Pour les installations (domestiques ou collectives) dont on ne connaît pas précisément le plan de câblage, il conviendra de s’assurer de la bonne mise à la terre du générateur coté consommation. On s’assurera sur plan ou par une mesure, de la qualité de la mise à la terre et de la compatibilité des dispositifs de protections retenus. D- Protection contre la foudre Pour se protéger contre la foudre, il est recommandé de mettre en place les dispositions suivantes : • • • • • • • Une protection spécifique sur les autres lignes extérieures (téléphone…). Une interconnexion des masses par conducteur cuivre 25 mm2 et une mise à la terre des masses unique. Une interconnexion avec dispositifs d’écoulement du courant lors d’impacts directs (si existant) : descente de paratonnerre, fils tendus, etc.). Un contrôleur permanent d’isolement (généralement intégré à l’onduleur). Une liaison champ photovoltaïque/onduleur renforcée. Un câblage champ photovoltaïque flottant, c’est-à-dire non relié à la terre. Une limitation des surfaces offertes des boucles de câblage au rayonnement électromagnétique. Le câblage joue en effet un rôle majeur dans la protection contre les surtensions et surintensités liées à la foudre. Il convient de limiter autant que possible les boucles de câblage (conducteur de phase, de protection ou masse) : Annexes 3 Mauvais câblage car il y a une boucle induite entre polarités. • Bon câblage car il y a une limitation des aires de boucle induite. Un ensemble de parafoudres de 2 à 5 kA : Parafoudres bipolaires sur circuit courant continu (type varistances à oxyde de zinc avec déconnexion thermique intégrée, entre polarités et terre) au plus près des modules (si la distance champ PV - onduleur > 10 m) et en entrée de l’onduleur Parafoudres sur circuit alternatif (type modulaires pour régime TT à fort pouvoir d’écoulement sur réseau de distribution) entre phases et terre en sortie courant alternatif d’onduleur et au tableau de distribution de l’installation intérieure (optionnel). E- Risques d’incendies Ce paragraphe couvre principalement les risques d’incendies liés à l’échauffement des circuits consécutif à l’apparition d’une surintensité. Chaque source de surintensité, liée principalement à l’apparition d’un court circuit, doit être protégée par : • • • L’emploi de sections de conducteurs adaptées. L’emploi de protections de surintensité adaptées (fusibles ou disjoncteurs, en fonction des sections de conducteurs). La mise en place au plus près des sources de surintensités. Dans le cas d’un générateur photovoltaïque, on prendra les dispositions suivantes : • • Du coté courant continu, on utilisera des câbles doublement isolés et on mettra en place des dispositifs contre les court circuits du champ photovoltaïque, les court circuits du parc de stockage. Du coté courant alternatif, on mettra en place des dispositifs contre les court circuits en sortie d’onduleur (il est nécessaire de connaître la puissance de court-circuit et la réponse en Annexes 4 courant de court-circuit de l’onduleur) et contre les court circuits du réseau (il est nécessaire de connaître la puissance de court circuit du réseau). III- Prescriptions relatives à l’intégration au bâti En matière d’intégration architecturale, plusieurs règles sont à respecter en matière de : • • • • • Prévention au risque sismique. Protection des travailleurs pour l’hygiène, la sécurité et les conditions de travail notamment dans les cas de mise en œuvre de courant électrique Sécurité contre l’incendie. Solidité d’une construction (résistance aux chocs…) D’intégration dans une façade (étanchéité, éléments porteurs, qualité acoustique…) Selon l’intégration au bâti choisie, la pose d’une installation photovoltaïque doit prendre en compte certains problèmes. A- Pour la pose en toiture-terrasse B- Pour la pose par-dessus la couverture classique Annexes 5 C- Pour la pose en couverture intégrée Annexes 6 Annexe D-2 : Prescriptions relatives à l’exploitation d’une installation électrique Les prescriptions relatives à l’exploitation concernent notamment la protection et la non perturbation du réseau électrique. Il existe en effet des normes qui fixent les conditions de découplage et de caractéristiques du courant nécessaires à protéger le réseau. I- Au niveau des caractéristiques du courant Les caractéristiques du courant doivent être maintenues dans des limites spécifiées pour ne pas altérer le réseau électrique. Les perturbations émises par les installations de production sur le réseau doivent donc rester dans les limites ci-dessous : • Les intensités maximales en régime permanent : l'augmentation des courants en régime permanent dans les différents éléments du réseau suite au raccordement ne doit pas entraîner un dépassement des limites maximales admissibles. Cette contrainte doit être vérifiée pour des conditions de production maximale et pour une consommation minimale. • La tension et la fréquence : La tension du système photovoltaïque doit être compatible avec celle du réseau électrique. Les impacts de tensions et de fréquence ne doivent pas dépasser les écarts suivants en régime permanent et lors du couplage/découplage : Ecart au point de livraison Ecart en tension Ecart en fréquence Ecart en phase A-coup de tension lors du couplage • Machines synchrones ±10% ±0.1Hz ±10° 5% en moins de 0.5s Machines asynchrones 6% Les harmoniques : Les faibles niveaux d’harmoniques de courant et de tension sont souhaitables car les niveaux élevés d’harmoniques augmentent les possibilités d’effets défavorables aux équipements raccordés. En général, les valeurs limites des harmoniques de tension et de courant sont : Distorsion harmonique totale Maximum pour chaque harmonique Tension 5% Courant 2% 1% Annexes 1 • Les fluctuations de tension : Une installation de production génère des à-coups de tension lorsque sont transformateur est mis sous tension, lorsqu’elle se couple et lorsque sa puissance varie. Ce phénomène est acceptable lorsqu’il est ponctuel mais gênant lorsqu’il est fréquent car il provoque un papillotement. Des limites de fréquence et d’amplitude doivent être inférieures ou égales aux valeurs de la courbe suivante : • La transmission tarifaire : Un producteur peut perturber les signaux tarifaires du gestionnaire de réseau. Un contrôle est donc nécessaire sur l’installation. Si le résultat est mauvais, le producteur peut équiper sa centrale d’un filtre actif série, d’un circuit bouchon passif ou raccorder sa centrale sur un jeu de barres HTA spécial « producteurs ». II- Au niveau des puissances réactives Les installations de production raccordées en basse tension, doivent selon leur puissance, fournir ou absorber une puissance réactive égale à : Puissance nominale Puissance réactive à fournir Puissance réactive à absorber Pn <1 MW Pn > 10 MW 0.4 Pn 1 MW< Pn < 10 MW 0.1 Pn 0 0 0.2 Pn > 0.6 Pn Pour les machines asynchrones, des bancs de condensateurs doivent être installés chez le producteur ou au poste source. Si l'installation de production comporte des génératrices asynchrones, l'auto-alimentation et la fourniture de puissance réactive se font à l'aide de batteries Annexes 2 de condensateurs. La puissance réactive fournie à la demande du gestionnaire de réseau par les batteries de condensateur associées aux génératrices ne pourra pas excéder 0,4 de leur puissance nominale apparente. Ces batteries peuvent être installées, après concertation, chez le producteur ou dans le poste HTB/HTA sur lequel est raccordée l'installation. Annexes 3 Annexe D-3 : Référentiel normatif des générateurs photovoltaïques raccordés réseau I- Référentiel normatif spécifique à l’industrie photovoltaïque Norme Description Protection des surtensions pour les systèmes photovoltaïques : guide Paramètres caractéristiques des systèmes photovoltaïques autonomes Systèmes photovoltaïques terrestres : définitions et guide Systèmes photovoltaïques –conditionneurs de puissance : méthode de mesure du rendement IEC 61724 Ed 1.0 Suivi des performances des systèmes photovoltaïques –guide pour la mesure l’acquisition et l’échange des données IEC 61725 Ed 1.0 Expression analytique des profils solaires journaliers IEC 61727 Ed. 1.0 Systèmes photovoltaïques –caractéristique de l’interface avec le réseau IEC 61829 Ed 1.0 Systèmes photovoltaïques en silicium cristallin -mesure sur site des courbes IV IEC61836 1 &2 Systèmes à énergie solaire photovoltaïque Termes et symboles parties 1&2 IEC/ PAS 62111 Spécifications techniques pour l’emploi des énergies renouvelables pour l’électrification Ed 1.0 rurale décentralisée IEC 61173 Ed1.0 IEC 61194 Ed1.0 IEC 61277 Ed 1.0 IEC 61683 IEC 61427 IEC 61723 IEC 62078 IEC 62109 IEC 61124 IEC61721 Ed. 1.0 IEC 61701 Ed 1.0 IEC 61646 IEC 61345 IEC 61215 IEC 60904 IEC 60904 IEC 60904 IEC 60904 IEC 60904 IEC 60904 Batteries et cellules secondaires pour systèmes à énergie solaire photovoltaïque – recommandations générales et méthodes de test Guide de sécurité pour les systèmes photovoltaïques raccordés au réseau montés sur les bâtiments Programme de certification et d’accréditation pour les composants et les systèmes photovoltaïques : guide pour une qualité totale Sécurité électrique des onduleurs statiques et des chargeurs de batteries à usage photovoltaïque Systèmes photovoltaïque autonomes : qualification de la conception et homologation Résistance d’un module photovoltaïque à une détérioration par impact accidentel Test de corrosion en brouillard sain des modules photovoltaïques Modules photovoltaïques à couches minces pour usage terrestre : qualification de la conception et homologation Test UV pour modules photovoltaïques modules photovoltaïque en silicium cristallin : qualification de la conception et homologation Dispositif photovoltaïque partie 10: mesure de la non linéarité Dispositifs photovoltaïques partie 9. : exigences de performances des simulateurs Dispositifs photovoltaïque partie 8 : mesure de la réponse spectrale d’un dispositif photovoltaïque Dispositifs photovoltaïque partie 7 : calcul de l’erreur de mismatch introduite dans le test des dispositifs photovoltaïques Dispositifs photovoltaïque partie 6 : exigence pour les modules de référence premier amendement Dispositifs photovoltaïque partie 4 : détermination de la température équivalente pour la Annexes 4 IEC 60904 IEC 60904 IEC 60904 IEC 60891 mesure de la tension de circuit ouvert Dispositifs photovoltaïque partie 3 : principe de la mesure des dispositifs photovoltaïques par référence aux données de l’ensoleillement spectral Dispositifs photovoltaïque partie 2 : exigences pour les cellules solaires de référence premier amendement Dispositifs photovoltaïque partie 2 :mesure des courbes courant tension caractéristiques des dispositifs photovoltaïques Procédures de correction de température et d’ensoleillement des courbes IVcaractéristiques des dispositifs photovoltaïques amendement 1 II- Référentiel normatif spécifique au raccordement d’une installation au réseau Basse Tension Norme générique NFC 15100 NFC EN 50091 CEI 947.1&2 NFC 61.410 NFC 61.420 UTE C 15104 NFC 53.228 NFC 42.810 NFC 42.810 NFC 54.100 NFC 58.311 IEC 60529 Description Installations électriques basse tension Alimentation sans interruption : prescriptions générales de sécurité Les disjoncteurs industriels Disjoncteurs domestiques Disjoncteurs différentiels à courant résiduel Méthode simplifiée pour la détermination des sections des conducteurs et choix des dispositifs de protection Convertisseur à semi-conducteur (onduleur ASI) Procédures d’essai des redresseurs Alimentation sans interruption de puissance nominale inférieure à 3 kVA Condensateurs shunts de puissance non auto générateurs destinés à être utilisés sur des réseaux à courant alternatif de tension non assignée inférieure à 660 V Procédure d’essai de type des ensembles redresseurs chargeurs batteries Degrés de protection III- Référentiel normatif de protection du réseau Norme EN 50160 IEC 60255 VDE DIN 0126 NF EN 50160 CEI 61000 NF EN 50081 NF EN 50091.2 NF EN 60555 NF EN 61038 NF EN 61547 NF EN 60269 NF EN 60521 Description Compatibilité électromagnétique (EMC) Général Relais électriques Dispositif de découplage automatique pour les générateurs photovoltaïques de puissance nominale inférieure ou égale à 4.6 kW et branchement monophasé au réseau public à basse tension à l’aide d’un onduleur Caractéristiques de la tension fournie par les réseaux publics de distribution Compatibilité électromagnétique : généralités Normes génériques d’émission pour environnements résidentiels , commerciaux ou résidentiels Exigences CEM pour ASI Définition des harmoniques , inter harmoniques et flicker Exigences CEM pour relais temporels de contrôle de charge ou de tarification Exigences CEM pour équipements de protection foudre Exigences CEM pour fusibles basse tension Exigences CEM pour Wattmètres alternatifs Annexes 5 IV- Référentiel normatif de protection contre la foudre Norme générique NFC 15100 NFC 15100.44 NFC 1510053 NFC 15100.54 NFC 1510060 NFC 17100 NFC 17102 NFC 61740 IEC 61173 IEC 61024.1.1 IEC 61312.1 IEC 61622 IEC 61643.12 IEC 60364 Description Installations électriques basse tension Protection contre les surtensions Surintensités et surtensions Mise à la terre Vérification et protection des installations Protection des structures contre la foudre Protection des structures et des zones ouvertes contre la foudre par paratonnerre à dispositif d’ancrage Parafoudre pour installation basse tension Protection de surtension pour générateurs photovoltaïques Protection des structures contre la foudre : choix de niveau de protection Protection contre l’impulsion électromagnétique générée par la foudre Evaluation des risques de dommages liés à la foudre Guide d’installation des parafoudres basse tension Installation électrique des bâtiments Annexes 6 Annexe E : Loi, procédures standards et contrat de raccordement Annexes 7 Annexe E-1 : Loi sur la priorité aux énergies renouvelables (Loi Ernneuerbare-Energien-Gesetz) Article premier Objectif de la loi La présente loi a pour objectif, dans l'intérêt de la protection du climat et de l'environnement, de permettre un développement durable de l'approvisionnement en énergie, et d'accroître nettement la part des énergies renouvelables dans l'approvisionnement en électricité, de façon à au moins doubler la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique totale d'ici l'an 2010, conformément aux objectifs de l'Union européenne et de la République Fédérale d'Allemagne. Article deux Domaine d'application (1) La présente loi régit l'achat et la rémunération de l'électricité produite exclusivement à partir des énergies hydraulique, éolienne, solaire rayonnante, géothermique, des gaz de digestion des décharges et des stations d'épuration, du gaz de mine ou de la biomasse dans le champ d'application de la présente loi ou dans la zone économique exclusive allemande, par des entreprises de fourniture d'électricité exploitant des réseaux destinés à l'alimentation générale (exploitants de réseau). Le ministère fédéral de l'Environnement, de la Protection de la nature et de la Sécurité nucléaire est habilité, en concertation avec le ministère fédéral de l'Alimentation, de l'Agriculture et des Forêts et le ministère fédéral de l'Economie et de la Technologie, à définir par un décret, soumis à l'approbation du Bundestag allemand, les substances et les procédés techniques pour lesquels la biomasse entre dans le champ d'application de la loi, et les spécifications environnementales à respecter. (2) La loi ne couvre pas l'électricité 1. produite dans les centrales hydrauliques, les installations à gaz de digestion des décharges ou des stations d'épuration d'une puissance électrique installée supérieure à 5 mégawatts, ou dans des centrales dans lesquelles l'électricité est produite à partir de la biomasse, avec une puissance installée supérieure à 20 mégawatts, ni 2. celle produite par des installations détenues à plus de 25 pour cent par la République Fédérale d'Allemagne ou un Land allemand, ni Annexes 1 3. celle produite par des centrales solaires rayonnantes et d'une puissance électrique installée de plus de cinq mégawatts. Dans la mesure où les centrales solaires rayonnantes ne sont pas implantées à côté de ou sur des installations destinées en premier lieu à d'autres fins que la production d'électricité à partir du rayonnement solaire, la limite de puissance est fixée à 1100 kilowatts. (3) Les nouvelles installations sont les installations mises en service après le 1er avril 2000. Les installations réactivées ou rénovées sont considérées comme de nouvelles installations dès lors qu'elles ont été rénovées dans leurs éléments essentiels. La rénovation essentielle est établie dès lors que les coûts de rénovation atteignent au moins 50 pour cent des coûts d'investissement d'une installation neuve équivalente complète. Les anciennes installations sont celles mises en service avant le 1er avril 2000. Article 3 Obligation d'achat et de rémunération (1) Les exploitants de réseau sont dans l'obligation de connecter à leur réseau les installations de production électrique définies à l'article 2, d'acheter prioritairement toute l'électricité produite par ces installations, et de rémunérer cette électricité fournie au réseau conformément aux dispositions des articles 4 à 8 de la présente loi. Cette obligation s'impose à l'exploitant de réseau dont les installations techniques appropriées sont les plus proches de l'installation de production électrique. Un réseau est considéré comme techniquement approprié même si l'achat de l'électricité, nonobstant la priorité définie à la première phrase, n'est possible que par une extension économiquement raisonnable du réseau; dans ce cas, l'exploitant du réseau est contraint d'entreprendre sans délai l'extension de son réseau, sur requête du producteur souhaitant vendre son électricité. Dans la mesure où cela est rendu nécessaire pour la planification de l'exploitant de réseau ou du producteur, et pour la détermination du caractère approprié du réseau, les informations sur le réseau et les informations sur l’installation doivent être présentées. (2) L'exploitant du réseau de transport a l'obligation d'acheter et de rémunérer la quantité d'énergie acceptée par l'exploitant du réseau local aux conditions définies aux articles 4 à 8. S'il n'existe pas de réseau de transport dans le périmètre du réseau local qui souhaite ventre son électricité, l'obligation d'achat et de rémunération stipulée à la première phrase incombe au réseau de transport le plus proche sur le territoire allemand. Article 4 Rémunération de l'électricité produite à partir d'installations hydrauliques, à gaz de décharge, à gaz de mine ou à gaz de digestion des stations d'épuration. Pour l'électricité produite à partir d'installations hydrauliques, à gaz de décharge, à gaz de mine ou à gaz de digestion des stations d'épuration, la rémunération s'élève au moins à 15 pfennigs par kilowattheure. Pour les installations d'une puissance électrique supérieure à 500 kilowatts, ce taux ne s'applique que pour la fraction de l'électricité produite, sur une année de décompte, correspondant au rapport entre 500 kilowatts et la puissance de l'installation; la puissance de l'installation est mesurée en moyenne annuelle, calculée à partir des puissances électriques efficaces moyennes mesurées chaque mois. Le prix pour le reste de l'électricité produite s'élève au moins à 13 pfennigs par kilowattheure. Annexes 2 Article 5 Rémunération de l'électricité produite à partir de la biomasse (1) Pour l'électricité produite à partir de la biomasse, la rémunération: 1. pour les installations ayant une puissance électrique installée inférieure ou égale à 500 kilowatts, est au moins de 20 pfennigs par kilowattheure; 2. pour les installations ayant une puissance électrique installée inférieure ou égale à 5 mégawatts, est au moins de 18 pfennigs par kilowattheure, et 3. pour les installations ayant une puissance électrique installée supérieure à 5 mégawatts, est au moins de 17 pfennigs par kilowattheure; ce taux ne s'applique toutefois qu'à partir du jour de l'entrée en vigueur du décret prévu à l'article 2, paragraphe 1, deuxième phrase. L'article 4, première partie de la deuxième phrase, s'applique en conséquence. (2) Les rémunérations minimales prévues au paragraphe 1 diminuent d'un point de pourcentage par an à partir du 1er janvier 2002 pour les installations nouvelles à ces dates; les montants sont arrondis à un chiffre après la virgule. Article 6 Rémunération de l'électricité d'origine géothermique Pour l'électricité d'origine géothermique, 1. pour les installations ayant une puissance électrique installée inférieure ou égale à 20 mégawatts, la rémunération est au moins de 17,5 pfennigs par kilowattheure, et 2. pour les installations ayant une puissance électrique installée supérieure à 20 mégawatts, la rémunération est au moins de 14 pfennigs par kilowattheure. L'article 4, première partie de la deuxième phrase, s'applique en conséquence. Article 7 Rémunération de l'électricité d'origine éolienne (1) Pour l'électricité produite à partir d'énergie éolienne, la rémunération s'élève au moins à 17,8 pfennigs par kilowattheure pendant cinq ans à compter de la mise en service. Ensuite, pour les installations ayant produit 150 pour cent du rendement calculé pour l'installation de référence (rendement de référence) conformément à l'annexe à la présente loi, la rémunération s'élève au moins à 12,1 pfennigs par kilowattheure. Pour les autres installations, la durée d'application du taux initial est prolongée de deux mois pour chaque écart de 3/4 de point de pourcentage entre Annexes 3 leur rendement et 150 pour cent du rendement de référence. Dans la mesure où l'électricité est produite dans des installations situées à une distance minimale de trois milles nautiques au delà de la ligne de base servant à la délimitation des eaux territoriales, et si ces installations sont entrées en service avant le 31 décembre 2006, le délai prévu à la phrase 1 et la période prévue à la phrase 2 sont portés à neuf ans. (2) Pour les installations anciennes, on considère que la date d'entrée en service, au sens de la première phrase du premier alinéa, est le 1er avril 2000. Pour ces installations, le délai au sens des phrases 1 à 3 du premier alinéa est réduit de la moitié du temps d'exploitation des installations avant le 1er avril 2000; Toutefois, ce délai court pour au moins quatre ans à compter du 1er avril 2000. Dans la mesure où aucune courbe caractéristique de puissance n'a été calculée pour ces installations, on peut lui substituer un calcul effectué, sur la base des documents de définition de type des installations, par une institution habilitée au sens de l'annexe à la présente loi. (3) Les rémunérations minimales prévues à l'alinéa 1 diminuent d'un point et demi de pourcentage par an à partir du 1er janvier 2002 pour les installations nouvelles mises en service à partir de ces dates ; les montants sont arrondis à un chiffre après la virgule. (4) Le ministère fédéral de l'Economie et de la Technologie est habilité à définir par décret les modes de calcul du rendement de référence aux fins de l'application de l'alinéa 1. Article 8 Rémunération pour l'électricité produite à partir de l'énergie solaire rayonnante (1) Pour l'électricité produite à partir du rayonnement solaire, la rémunération est au moins de 99 pfennigs par kilowattheure. La rémunération minimale diminue de 5 points de pourcentage par an à partir de 1er janvier 2002 pour les nouvelles installations mises en service à partir de ces dates; les montants sont arrondis à un chiffre après la virgule. (2) L'obligation de rémunération définie à l'alinéa 1 ne s'applique pas aux installations à énergie photovoltaïque entrées en service après le 31 décembre de l'année suivant celle au cours de laquelle les installations à énergie photovoltaïque rémunérées conformément à la présente loi auront atteint une puissance installée totale de 350 mégawatts. Avant extinction de l'obligation de rémunération selon l'alinéa 1, le Bundestag allemand adoptera dans le cadre de la présente loi une réglementation de rémunération pour la connexion au réseau, destinée à garantir une exploitation économique, en tenant compte du recul des coûts permis d'ici là par l'évolution technologique des installations. Article 9 Dispositions communes (1) Les rémunérations minimales prévues par les articles 4 à 8 doivent être versées pendant une durée de 20 ans pour les installations nouvellement mises en service, indépendamment de l'année de mise en service, dans la mesure où il ne s'agit pas d'installations de production Annexes 4 d'électricité hydraulique. Pour les installations mise en service avant l'entrée en vigueur de la présente loi, on considère qu'elles ont été mises en service en l'an 2000. (2) Si l'électricité produite par plusieurs installations est décomptée par une institution de mesure commune, le calcul du niveau des rémunérations différenciées se fait sur la base des puissances efficaces maximales de chaque installation. Dès lors qu'il s'agit d'électricité provenant de plusieurs installations éoliennes, par dérogation à la première phrase, les valeurs cumulées de ces installations seront prises en compte pour le calcul. Article 10 Coûts liés au réseau (1) Les coûts nécessités par la connexion des installations, conformément à l'article 2, au point techniquement et économiquement le plus favorable de connexion au réseau, sont à la charge des exploitants des installations. La connexion doit être réalisée conformément aux spécificités techniques requises pour chaque cas particulier par l'exploitant du réseau, et conformément aux dispositions de l'article 16 de la loi du 24 avril 1998 régissant le secteur de l'énergie (Journal officiel fédéral volume I p.730). L'exploitant de l'installation peut faire effectuer la connexion par l'exploitant du réseau ou par un tiers compétent. (2) Les coûts engendrés par une extension du réseau d'approvisionnement général, rendue nécessaires uniquement par le besoin de connexion de nouvelles installations, en respect de l'article 2, pour permettre la prise en charge et le transport de l'électricité apportée au réseau, sont à la charge de l'exploitant du réseau dont l'extension est devenue nécessaire. L'exploitant doit présenter de manière détaillée les investissements concrets nécessaires en faisant apparaître leurs coûts. Les exploitants de réseaux peuvent intégrer la part de coûts qui leur incombe dans le calcul de la rémunération qu’ils facturent pour l'utilisation du réseau. (3) Pour régler les différents, une agence de règlement des litiges, à laquelle participent les opérateurs concernés, est créée auprès du ministère fédéral de l'Economie et de la Technologie. Article 11 Règles de péréquation à l'échelon fédéral (1) Les exploitants des réseaux de transport sont dans l'obligation de comptabiliser les différents volumes d'énergie qu'ils doivent acheter en vertu de l'article 3 et les rémunérations y-afférentes, et à les répartir par péréquation conformément à l'alinéa 2. (2) Les exploitants de réseaux de transport calculent chaque année avant le 31 mars la quantité d'énergie qu'ils ont achetée au cours de l'année précédente en respect des dispositions de l'article 3, ainsi que la part de ces quantités dans le volume total d'énergie qu'ils ont fourni, directement ou indirectement par le truchement de réseaux secondaires, aux utilisateurs finaux. Les exploitants de réseaux qui ont du acheter des quantités supérieures à la moyenne ainsi déterminée, peuvent faire valoir face aux autres exploitants de réseaux une obligation d'achat et de rémunération conformément aux articles 3 à 8, jusqu'à ce que ces autres exploitants de réseaux aient également acheté une quantité d'énergie qui corresponde à cette moyenne. Annexes 5 (3) Des acomptes mensuels sont versés en fonction des quantités et des rémunérations compensatoires prévisibles. (4) Les entreprises de fourniture d'électricité qui alimentent en électricité les utilisateurs finaux sont dans l'obligation d'acheter et de rémunérer la part d'électricité résultant des dispositions de l'alinéa 2 auprès de l'exploitant du réseau de transport régulièrement en charge de leur approvisionnement électrique. La première phrase ne s'applique pas aux entreprises de fourniture d'électricité qui, par rapport à la quantité totale d'énergie qu'elles fournissent, fournissent au moins à hauteur de 50% de l'électricité au sens de l'article 2, alinéa 1, en application des dispositions de l'alinéa 2. La part d'électricité devant être achetée en vertu de la première phrase est déterminée par rapport à la quantité d'électricité fournie par l'entreprise de fourniture d'électricité, et doit être déterminée de telle sorte qu’il revienne à chaque entreprise de fourniture d’électricité une part relative similaire. Le volume de l’obligation d’achat (la part) se mesure d’après le rapport entre la quantité totale d’électricité apportée au réseau en vertu de l’article 3 et la quantité totale d’électricité vendue aux utilisateurs finaux, dont on aura déduit la quantité d’électricité livrée par les entreprises de fourniture d’électricité au sens de la phrase 2. La rémunération selon la phrase 1 est calculée à partir de la moyenne des rémunérations versées par l’ensemble des exploitants de réseau par kilowattheure au cours du trimestre écoulé. L’électricité achetée en respect de la phrase 1 ne peut pas être vendue en dessous de la rémunération payée aux termes de la phrase 5, dans la mesure où elle est commercialisée comme une électricité au sens de l’article 2 ou une électricité comparable. (5) Chaque exploitant de réseau a l’obligation de remettre en temps utiles aux autres exploitants de réseaux les informations nécessaires aux décomptes prévus aux alinéas 1 et 2. Chaque exploitant de réseau peut demander que les autres fassent vérifier leurs indications par un commissaire aux comptes ou par un expert comptable assermenté désigné d’un commun accord. Si les exploitants ne parviennent pas à un commun accord, c’est le président du tribunal régional supérieur compétent pour le siège de l’exploitant de réseau ayant droit à une compensation qui désigne un commissaire aux comptes ou un expert comptable assermenté. Article 12 Rapport d’expérience Le ministère fédéral de l’Economie et de la Technologie, en concertation avec le ministère fédéral de l’Environnement, de la Protection de la nature et de la Sécurité nucléaire, ainsi qu’avec le ministère fédéral de l’Alimentation, de l’Agriculture et des Forêts, doit rendre compte au Bundestag allemand, avant le trente juin de l’année suivant l’entrée en vigueur de la présente loi, puis tous les deux ans, de l’état de commercialisation et de l’évolution des coûts des installations de production d’électricité au sens de l’article 2, et le cas échéant, tous les deux ans à partir du 1er janvier 2002, proposer un ajustement du montant des rémunérations en vertu des articles 4 à 8 et des taux de dégression répondant aux évolutions technologiques et commerciales pour les nouvelles installations, ainsi qu’une prolongation de la période retenue pour le calcul du rendement d’une centrale éolienne conformément à l’annexe, en fonction des expériences faites sur les périodes de calcul définies aux termes de cette loi. Annexe Annexes 6 1. L’installation de référence est une centrale éolienne d’un type particulier pour laquelle, selon sa courbe caractéristique de puissance mesurée par une institution dûment habilitée, on calcule sur un site de référence un rendement du niveau du rendement de référence. 2. Le rendement de référence est la quantité d’électricité définie pour chaque type de centrale éolienne, en fonction de la hauteur du moyeu, que ce type de centrale produirait théoriquement si elle était implantée sur le site de référence, sur la base d’une courbe caractéristique de puissance mesurée sur cinq années d’exploitation. 3. Le type d’une centrale éolienne est déterminé par la désignation de type, l’aire du cercle décrit par le rotor, la puissance nominale et la hauteur du moyeu selon les indications du constructeur. 4. Le site de référence est un site déterminé par une distribution selon la loi de Rayleigh avec une vitesse de vent moyenne de 5,5 mètres par seconde à une hauteur de 30 mètres au dessus du sol, pour un profil d’élévation logarithmique et une longueur de rugosité de 0,1 mètre. 5. La courbe caractéristique de puissance est le rapport calculé pour chaque type de centrale éolienne entre la vitesse du vent et la puissance délivrée indépendamment de la hauteur du moyeu. La courbe caractéristique de puissance est calculée selon la procédure unifiée conformément aux directives techniques pour les installations à énergie éolienne, révision 13, version du 1er janvier 2000, publiée par la Fördergesellschaft Windenergie E.V. (FGW) dont le siège est à Hambourg, ou la directive technique Power Performance Measurement Procedure, version 1, de septembre 1997, du réseau des instituts de mesure européens (MEASNET) dont le siège est à Bruxelles, en Belgique. Dans la mesure où la courbe caractéristique de puissance a été calculée selon une méthode comparable avant le 1er janvier 2000, celle-ci peut être prise en compte au lieu de la courbe caractéristique de puissance mesurée selon la phrase 2, dès lors qu’après le 31 décembre 2001 on ne commence plus de construction d’installations du type auquel elle s’applique dans le domaine d’application de la présente loi. 6. Pour mesurer les courbes caractéristiques de puissance et calculer les rendements de référence des différents types d’installation sur le site de référence, sont habilitées aux fins de la présente loi les institutions accréditées pour la mesure des courbes caractéristiques de puissance conformément à la directive technique sur les critères généraux d’exploitation de laboratoires de contrôle (DIN EN 45001), édition mai 1990. Le ministère fédéral de l’Economie et de la Technologie publie la liste de ces institutions sous forme d’avis dans le Bulletin fédéral des annonces légales obligatoires. Annexes 7 Annexe E-2 : Procédures standards de raccordement d’une installation photovoltaïque raccordée réseau La mise en place d’une centrale photovoltaïque demande de suivre une procédure prédéfinie consistant à remplir des conditions techniques, financières et contractuelles. Le producteur doit en effet : • S’assurer de la faisabilité technique de son installation. • Demander des subventions. • Obtenir des contrats de raccordement et de rachat. Selon les pays, les procédures pour les installations de petite puissance sont plus ou moins complexes, notamment en ce qui concerne les contrats de raccordement et d’achat, mais suivent une trame et une chronologie commune : Annexes 8 Annexe E-3 : Contrat de raccordement entre producteur et gestionnaire de réseau Le contrat de raccordement entre producteur et gestionnaire de réseau fixe les engagements de chaque partie en matière de : • • • Responsabilités Limites de propriétés. Travaux, de raccordement. I- Responsabilités de chaque partie Lorsqu’une partie est reconnue responsable vis-à-vis de l’autre, elle est tenue de réparer pécuniairement l’ensemble des dommages causés à l’autre partie dans la limite du préjudice réellement subi. Chaque partie est responsable à l'égard de l'autre dans les conditions de droit commun, en cas de mauvaise exécution ou de non-exécution de ses obligations contractuelles. II- Limites de propriétés de chaque partie La limite de propriété des ouvrages et le point de livraison sont situés aux bornes de sortie en aval de l’appareil général de commande et de protection du producteur : • • En aval de cette limite, les ouvrages sont propriété du producteur. En amont de cette limite, les ouvrages sont propriété du distributeur. III- Modalités financières Les modalités financières d’un raccordement d’une installation photovoltaïque au réseau suivent certaines règles, découlant à la fois des responsabilités et de l’implication des gestionnaires du réseau et des producteurs : • • Le distributeur prend alors à sa charge les prestations communes (fourniture, location et pose de certains équipements) qui lui permettent d’assurer son service. Le producteur prend quant à lui à sa charge les prestations spécifiques au raccordement réseau. Annexes 9 Les exploitants des installations prennent à leur charge les coûts de connexion des installations techniquement et économiquement le plus favorable ainsi que les coûts d’installation des dispositifs de mesure nécessaires pour enregistrer le travail électrique fourni et reçu. Si le gestionnaire de réseau attribue un autre point de raccordement aux installations, il est tenu de prendre à sa charge les coûts supplémentaires qui en découlent. L’exploitant de l’installation peut confier la connexion de l’installation au réseau ainsi que la mise en place et le fonctionnement des dispositifs de mesure au gestionnaire de réseau ou à un tiers compétent. Sont à la charge du gestionnaire se trouvant dans l’obligation de développer son réseau, les frais engendrés par une extension du réseau rendus nécessaires du seul fait du raccordement, de la réactivation, de l’agrandissement ou de toute autre modernisation des installations produisant de l’électricité. Ce gestionnaire de réseau doit donner le détail de la nature et du coût des investissements concrètement nécessaires. Il est autorisé à répercuter les coûts qui lui incombent dans le calcul du montant facturé pour l’utilisation du réseau. IV- Modalités en matière de travaux réalisés sur les ouvrages de raccordement Les travaux sur les ouvrages de raccordement intégrés à la concession sont placés sous maîtrise d'ouvrage du distributeur qui décide des modalités de réalisation des travaux. Lorsque le distributeur réalise les travaux, il les facture au producteur. Lorsque le distributeur confie au producteur la réalisation de certains travaux d’ordre nonélectrique, le distributeur ne peut les mettre à la charge financière du producteur. V- Modalités en matière de travaux réalisés sur l’installation intérieure Les travaux de modification de l’Installation intérieure nécessaires au raccordement de l’installation de production sont placés sous maîtrise d'ouvrage du producteur et réalisés à ses frais. D’une façon générale, le distributeur n’intervient pas dans la définition, les choix techniques et la construction des installations situées en aval du point de livraison. Cependant, les ouvrages doivent respecter les textes et normes. Tous les appareils et boîtiers du branchement et, le cas échéant, de la protection de découplage de type externe sont réglés par le distributeur et rendus inaccessibles aux tiers par pose de scellés. Le producteur assure l’exploitation, l’entretien de ses équipements et de son installation intérieure et dispose d'un droit de manœuvre sur le disjoncteur de branchement. VI- Modalités en matière de travaux lors de modifications de caractéristiques d’une installation déjà raccordée au réseau Annexes 10 Lorsque le distributeur doit réaliser des travaux sur les ouvrages de raccordement du fait de modifications apportées par le producteur à son installation de production, chaque partie prend à sa charge le montant des travaux lui incombant, conformément à l'application des dispositions légales et réglementaires en vigueur au moment de la demande. Les conditions de réalisation des travaux susvisés ainsi que toutes les modalités techniques et financières font l'objet d'un avenant, sur lequel sont précisées les modifications apportées au dispositif initial, ainsi que, le cas échéant, les conditions nouvelles d’exploitation des installations. En cas de désaccord sur les dispositions à intégrer à cet avenant, le distributeur proposera au producteur la rédaction d’un contrat de raccordement, accès et exploitation annulant et remplaçant le contrat précédent. Si le producteur refuse de signer le nouveau contrat, le distributeur pourra résilier son contrat. En conséquence, l’injection au réseau sera interrompue, jusqu’à la signature de ce nouveau contrat. Annexes 11 Annexe F : Eléments techniques sur les cellules photovoltaïques et sur les onduleurs Annexes 12 Annexe F-1 : Caractéristique IU d’une cellule photovoltaïque Selon la disposition des modules, l’ensoleillement et la température ambiante, un champ photovoltaïque va fournir des valeurs de tension et de courant spécifiques : L’intensité va augmenter selon l’ensoleillement La tension va diminuer selon la température ambiante Les intensités s’ajoutent lorsque l’on met plusieurs modules en parallèle Les tensions s’ajoutent lorsque l’on met plusieurs modules en série Annexes 1 Annexe F-2 : Cahier des charges d’un onduleur raccordé réseau Les onduleurs pour applications raccordées réseau remplissent souvent le cahier des charges suivant : • Une bonne synchronisation avec le réseau, ce qui inclue de délivrer un signal proche de la sinusoïde, un déphasage faible et peu d’harmoniques par rapport à la phase du réseau, de faibles perturbations électromagnétiques. • Un déclenchement automatique en cas de coupure du réseau et une qualité de courant qui correspond aux valeurs maximales admissibles pour le réseau. • Une isolation galvanique entre le champ et le réseau. • Un rendement de conversion du courant photovoltaïque le plus élevé possible sur la plage de tension la plus large possible : On remarque que la courbe de rendement de « l’onduleur vert » monte très vite pour une puissance fournie par le module faible et garde un bon rendement pour une puissance délivrée par le module élevée, ce qui représente la courbe d’un bon onduleur • Une recherche du point de puissance maximum délivrée par le module (appelée MPPT). Celleci consiste à maximiser l’énergie fournie par le module photovoltaïque en adaptant l’impédance d’entrée de l’onduleur afin d’optimiser, à chaque instant, le produit P = U.I sur la caractéristique du champ PV : I L’onduleur va rechercher à se rapprocher de cette courbe U • Une plage d’entrée en tension importante car elle conditionne le nombre de panneaux à connecter en série dans le champ. • Un bon comportement à puissance maximale car certains appareils se déconnectent alors que d’autres continuent de fonctionner en limitant la puissance. Annexes 2