SK¥Lettre GP”ri n¡6baÄ - Fondation Gabriel Péri

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SK¥Lettre GP”ri n¡6baÄ - Fondation Gabriel Péri
la LETTRE
n° 6
septembre 2005
DE LA FONDATION GABRIEL PÉRI
Opinion Une conférence de Robert Hue sur le « Marché » p. 1, 4 et 5 • Mondialisation IVe colloque interafricain de philosophie p. 2 et 3 • Europe Nouvelle donne
dans la gauche allemande p. 6 • Fondation Calendrier 2005-2006 p. 7 et 8 •
OPINION
Conférence de Robert Hue en Chine
DU MARCHÉ…
j
e ne crois pas que l’on
puisse célébrer ou vilipender le
marché « en soi ». Il y a une véritable « escroquerie » à vouloir
accréditer l’idée d’un marché
immuable et indépassable. Il n’a
pas cessé d’évoluer, sous l’effet des
progrès des échanges, des moyens de
communication, et aussi des affrontements sociaux et politiques dont il
est l’enjeu. Et aujourd’hui il
convient de l’examiner à partir de la
crise du capitalisme et, plus généralement, de la crise de civilisation –
engendrée par le capitalisme – dans
laquelle tout est marchandise.
L’essentiel réside dans ce que sont –
ou ce que devraient être – les critères du marché. Aujourd’hui, dans
les grands pays capitalistes et dans la
multitude de ceux qui subissent leur
domination, l’ensemble des activités
humaines est soumis à la dictature
d’un seul critère : celui de la rentabilité financière « en soi ». Et c’est
cette financiarisation à outrance qui
est génératrice de crise profonde,
durable, dévastatrice.
OR, IL Y A DE NOUVEAUX CRITÈRES POSSIBLES :
sociaux, écologiques, culturels,
démocratiques. Il y a, surtout, l’obligation de définir de nouveaux critères per mettant d’évaluer les
apports du travail humain à la
société en ter mes de r ichesses
créées, de mieux-être, de développement culturel, de préservation de
l’environnement… Dès lors, si les
capitaux investis sur le marché produisent de la garantie sociale, de la
sécur ité environnementale, des
acquis démocratiques, de l’élévation
des connaissances et des capacités
personnelles, pourquoi devrait-on
EDITORIAL
être hostile à la rentabilisation des
capitaux à la mesure de ce qu’ils
apportent ? Ne sommes-nous pas à
un moment où la démonstration est
possible de la pertinence de ces critères ? Et de l’exigence de les faire
prévaloir, de les imposer, plutôt que
page 4
Un après la création de la Fondation
UNE RENTRÉE AMBITIEUSE
i
l y a bientôt un an –
c’était le 23 septembre 2004 – la
Fondation Gabriel Péri s’installait
formellement en désignant son
Conseil d’administration et en
confiant la responsabilité de président à Robert Hue. Depuis, elle a
organisé un certain nombre d’initiatives, dont un colloque international
et une rencontre philosophique qui
ont débouché sur la publication
d’« Actes », disponibles depuis
quelques jours. Mais surtout, nous
nous sommes efforcés de réfléchir à
l’engagement d’un certain nombre
de chantiers dont on trouvera
le détail dans cette lettre et sur le
site de la fondation. Avec les différents séminaires, les rencontres
thématiques, les rencontres philosophiques (en partenariat avec Espace
1
Marx) et les projets du secteur « travail de mémoire », il s’agit pour nous
d’aider la sensibilité communiste à
stimuler des recherches exigeantes,
pour mieux cerner quelques grands
enjeux contemporains et pour faire
progresser des idées neuves. Cela
impose de se donner du temps et de
solliciter, sans a priori, toutes celles et
tous ceux qui peuvent contribuer à
cet effort. On constatera, en prenant
connaissance de la programmation
2005-2006, que cette démarche suscite l’intérêt de nombreuses et très
diverses personnalités.Tant mieux. Et
nous avons l’ambition, notamment
avec la revue trimestrielle FondationS
dont le premier numéro sortira à
l’automne, de lui donner une plus
grande ampleur à l’avenir.
Michel Maso •
MONDIALISATION
c
IVe Colloque philosophique interafricain*
COMPLÉXITE DES HORIZONS
hassez l’« afro-pessimisme », il revient au galop.
L’idéologie nous prend au
moment où on croit la comprendre.Tel pourrait être le constat
final de la quatrième rencontre de
doctorants en philosophie du
Sénégal, de la Côte-d’Ivoire, du
Bénin, du Burkina Faso, de la Guinée, du Mali, du Niger et du Togo
qui se réunissent en séminaire,
annuellement depuis 2001, à l’initiative du professeur de philosophie Sémou Pathé Guèye à
l’université Cheikh Anta Diop de
Dakar. « Philosophie, mondialisation
et visions du futur africain » était, fin
juillet 2005, le thème de la quatrième
édition de ce colloque interafricain.
Une cinquantaine de communications, une centaine de participants
ont manifesté, une semaine durant,
l’actualité de ce thème : une nouvelle
carte du monde se redessine. Désormais, tout devrait converger vers plus
de liberté car, comme l’a indiqué
Saliou Ndiaye, assesseur de la faculté
des lettres et sciences humaines de
Dakar, « la mondialisation devrait être
avant tout promesse d’horizons nouveaux, de découvertes exaltantes, de
mélanges et d’échanges entre les cultures du monde ». Toutefois, « tout
convergerait aussi, faute de lois et de
garde-fous, vers le règne du plus fort,
vers l’accroissement des inégalités,
vers l’affrontement entre un modèle
dominant et le reste du monde, en
particulier l’Afrique ».
C’EST QUE LE NOUVEL ORDRE MONDIAL ne pose
pas aux États africains des problèmes
exclusivement économiques ou politiques, il affecte aussi le savoir dans sa
manière de le produire, dans sa circulation, dans sa gestion, son contrôle et
aussi et surtout dans le partage des
savoirs scientifiques. Dans son propos
introductif, intitulé « Renaissance versus mondialisation », le philosophe
Sémou Pathé Guèye a affirmé que
« l’histoire n’a pas dit son dernier
mot en Afrique ». Aussi paradoxal
que cela puisse paraître, la mondialisation a redonné une activité particulière à la question des identités qu’elle
est supposée « brouiller », voire écraser. Assimilant l’identité africaine à
l’ensemble des rapports sociaux
actuels sur ce continent, admettant
que l’Afrique a déjà accusé du retard
(et des échecs), il a mis en évidence
quelques valeurs contemporaines,
spécifiquement africaines, et la capacité potentielle des Africains à se
prendre en charge. Savoir ce que
signifie, du point de vue de la finalité, être afr icain pose de façon
inédite la question de l’identité
sociale : être africain ne se réduit
d’ailleurs pas à un paramètre géographique ni à un paramètre culturel.
L’urgence est à la réinvention d’un
État interafricain sans que cela se
fasse aux dépens des libertés. On
comprend les difficultés spécifiques
d’acquérir une conscience historique
émancipatrice dans des pays qui
n’ont connu successivement que les
traites négrières : dès l’Antiquité les
exportations d’esclaves, puis les
traites, de longue durée, transsharienne et orientale, et enfin huit
siècles plus tard, la traite transatlantique et les traites interafricaines que
l’abolition de l’esclavage, obtenue en
1848 après vingt ans de bataille par
Victor Schoelcher, a simplement
transformé en contrebande contemporaine pérennisant l’un des traits
essentiels du colonialisme. À la
démocratie toujours limitée dont
l’Occident fait un modèle, Sémou
Pathé Guèye préfère « la démocratisation comme processus sans fin ». La
mondialisation financière est-elle
affectée d’un coefficient d’universalité tel que la contradiction entre les
souverainetés locales et la dépendance économique vis-à-vis de l’Occident ne puisse être dépassée ? C’est
à ce problème et au caractère colonial de l’étatisme africain qu’ont été
2
consacrés les débats les plus vifs de ce
colloque interafricain.
AU VU DES RÉSULTATS de « quarante ans
d’indépendance », l’aspiration à la
paix, à la négociation pour éviter les
guerres dites « locales » ou « ethniques » a grandi dans la communauté philosophique et tout ce qui
est fondé sur la violence, qu’elle soit
réactionnaire ou progressiste, tend à
être rejeté dans la grande tradition de
« l’arbre à palabres ». Face aux
famines, qu’elles soient médiatisées
spectaculairement comme celle du
Niger, ou ignorées par l’Occident
comme celle du Tchad, la conscience
du caractère non naturel des catastrophes s’est faite plus fine et surtout
plus « globalisante ».Aussi, la volonté
que les peuples africains soient traités
COLLOQUE DE LA FONDATION GABRIEL PÉRI À DAKAR
Dans le cadre d’un séminaire sur
l’Afrique, la Fondation Gabriel
Pér i organise fin novembre à
Dakar, en collaboration avec des
intellectuels et responsables politiques sénégalais, un colloque sur
le thème : « Quelles nouvelles
relations entre l’Afr ique, la
France et l’Europe ? »
Le séminaire, qui courra sur l’année scolaire 2005-2006, sera
organisé autour de cinq grands
thèmes :
– Comprendre le passé pour
mieux appréhender l’avenir de
l’Afrique.
– Communautés nationales, identités et conflits en Afrique : quel
rôle des grandes puissances et des
multinationales ?
– Les cultures africaines au cœur
de la renaissance du continent
africain.
– France-Afrique : quelles perspectives pour les relations francoafricaines ?
– Afrique : de la désespérance à
la renaissance.
d’abord avec dignité par les grandes
puissances s’exprime dans de nouveaux types d’activités pratiques
locales, l’intégrité ethnique, trop souvent source de conflit, passant en
second. À l’opposé des grands spectacles compassionnels que se sont
offerts au Niger durant l’été les
« Horace et Curiace de l’humanitaire », Philippe Douste-Blazy et Bernard Kouchner, le développement de
la solidarité interafricaine et des
valeurs traditionnelles de partage
finissent par l’emporter sur l’afro-pessimisme et la dénonciation vertueuse
DOCUMENT
de la « cor ruption ». Les cr ises
récentes comme celle de la Côted’Ivoire ont fragilisé les couches
sociales les plus défavorisées. Dans de
nombreux quartiers tout le monde
vit à crédit. Dans les plus grandes
villes, le « bidonville » voisine avec le
gratte-ciel, une économie de
« débrouille » plus que de travail
s’installe, consacrée par une expression « ça va, je grouille toujours ».
Une autre dette, symbolique elle,
pèse tout autant sur les comportements, « la dette de vie ». La noncapacité de prendre en charge la
famille au sens élargi du ter me,
vieillards et enfants compris, est
vécue comme une infirmité honteuse.
À un collègue sénégalais,Amady Aly
Dieng, dont le prochain ouvrage
porte en titre Hegel et l’Afrique noire
– Hegel était-il raciste ?, j’apporterai
ma contribution élogieuse avec cet
autre mot du philosophe d’Iéna :
« L’histoire avance toujours par le
mauvais côté. »
Arnaud Spire •
*Arnaud Spire représentait à ce colloque la Fondation Gabriel Péri. On lira ci-dessous des extraits de
Intervention d’Arnaud Spire
L’EUROPE ET LE CONTINENT NOIR
l
e discours africain ne saurait être plus longtemps un discours de victimisation : il est plus
facile de faire de l’Afrique noire
une zone arriérée, un continent
perdu qui n’aurait pas su profiter
du progrès universel que de
reconnaître que l’échec des politiques de développement contenu
précisément dans cette fameuse
conception occidentale du « progrès » conduisait à un « chaos
déterministe ». Ce dont il s’agit
pour l’Afrique, ce n’est pas tant de
changer, mais de mettre fin à l’emprise d’un système capitaliste, libéral
ou néolibéral, qui révèle chaque jour
son caractère de plus en plus destructeur et barbare. Laisser « émerger » le
nouveau à partir de l’actuelle « complexité », tel devrait être l’objectif.
Mais en Afrique aussi, comme dans
le reste du monde, la mondialisation
capitaliste préfère recour ir aux
guerres, pour maintenir et étendre
son pouvoir. La guerre est devenue
un instrument de domination au
service de la soi-disant « paix » dont
les marchés financiers se prétendent
les champions. En mai 2001, selon
une enquête Sofres, onze pays
d’Afrique connaissaient une rébellion armée contre les pouvoirs centraux : en Angola, au Burundi, au
Congo-Kinshasa, au Liber ia, en
Ouganda, au Rwanda, en Sierra
Leone, au Sénégal, en Somalie, au
Soudan, au Tchad. Onze autres
étaient secoués par des cr ises
internes plus ou moins aiguës qui
pouvaient à tout moment dégénérer
en guerres civiles. Quatre étaient
engagés dans des conflits interÉtats : l’Éthiopie contre l’Érythrée,
la Guinée contre le Liberia. Comment veut-on que cette situation ne
nourrisse pas en France l’image
d’une Afr ique « pauvre »,
« instable », « violente » et « corrompue ». Dissiper cette image déplorable et combattre le courant
néo-raciste et anti-noir qui la propage dans les médias occidentaux est
une tâche urgente pour tous les
militants progressistes de la planète,
au Nord comme au Sud. […]
LA LUTTE POUR UN AVENIR DE PROGRÈS en
Afrique passe donc par le refus de
propager l’idée d’un continent qui
attendrait de l’Occident, au-delà des
actuelles prétendues « coopérations », des gestes de charité pour
vivre en paix et se développer. Cette
lutte passe aussi par une « démarchandisation » critique du langage
employé par les actuels maîtres du
monde capitaliste. Et ce de la même
manière que la pensée de Marx a
créé à son époque de la compréhension et de la capacité critique par
rapport à l’état de choses existant, le
capitalisme naissant.
3
Exemplaire est à cet égard la façon
dont Mme Aminata Traoré s’est
s’emparée du débat né en France
autour du référendum sur une éventuelle constitution européenne pour
dire le « non » de l’Afr ique. Si
l’Afrique était consultée sur « la
nature et les desseins de l’Europe »,
elle devrait, selon cette militante, « se
prononcer au référendum pour le
non et cela serait pour ce continent
une manière d’affirmer son autonomie et son refus des ingérences pour
enfin vivre debout ». L’Europe de
demain ne saurait en effet fonder
quelque développement démocratique et social que ce soit en acceptant le naufrage de continents
« prétendument émergents » et
notamment sur un effondrement
sans lendemain du continent africain. Là est le cœur du plaidoyer
pr incipal de son pamphlet qui
appelle essentiellement à une « libération économique, politique et culturelle de l’Afrique, prise en otage
par la mondialisation libérale et par
la politique ambiguë des grandes
puissances, la France en premier
lieu » […]
Plusieurs années après la conquête
des indépendances nationales, ce
n’est plus l’intégrité ou l’identité
nationale qui est l’objectif mais bien
la dignité humaine sur tous les
continents. […] •
COOPÉRATION
Visite en Chine du président et du directeur de la Fondation
DIALOGUES OUV
d
u 3 au 11 juillet
dernier, Robert Hue, président de
la Fondation Gabr iel Pér i, et
Michel Maso, directeur, ont
séjourné en Chine, à l’invitation
conjointe du PCC et du Centre
de recherche du monde contemporain de Chine (CRMCC).
Un accord de partenariat et de travail a été signé 1 entre les deux organismes de recherche, après que
suite de la p. 1 Opinion
de s’enfermer dans une dénonciation sans nuances et sans perspectives de la rentabilité ?
Ma seconde question a trait à
l’énorme besoin de services publics,
traditionnels et nouveaux, nécessaires, d’abord, aux individus afin de
répondre à leur aspiration à plus
d’autonomie individuelle. Et plus
ces aspirations grandissent, plus il est
besoin de mettre le collectif à leur
service. Plus on a besoin que la collectivité prenne en charge, au bénéfice des individus mais aussi des
entreprises, un certain nombre de
secteurs des activités humaines.
Qui peut raisonnablement penser
que de tels défis sont surmontables
grâce au seul concours des capitaux
publics ? En France, en tout cas,
c’est impossible. Qui peut penser
qu’il suffirait de mobiliser des financements publics, par définition
appuyés sur l’impôt, pour travailler
efficacement à relever ces défis ?
Des sommes énormes sont aujourd’hui capitalisées. Il ne s’agit pas,
comme c’était le cas aux XVIIIe et
XIXe siècles, de capitaux accumulés
de façon personnelle par des gens
qui prenaient des risques. Il s’agit
d’une accumulation planétaire,
résultant directement du travail de
milliards d’hommes et de femmes
pendant plusieurs siècles. Une accu-
Robert Hue a prononcé une conférence, suivie d’un échange avec les
responsables et les collaborateurs du
centre, sur les questions relatives à la
mutation du PCF et au marché
(voir les extraits du propos de
Robert Hue). Une discussion
reprise longuement un peu plus tard
avec M.Wang Jiariu, chef du département international du PCC, puis
avec M. Zhang Zhijun, son adjoint.
À PÉKIN, À XIAN ET ENFIN À SHANGHAI, Robert
Hue et Michel Maso ont également
rencontré un certain nombre de responsables locaux qui les ont particulièrement entretenus d’une
spécificité massive de la réalité chinoise d’aujourd’hui : le problème
des « ouvriers-paysans », c’est-à-dire
des quelque 150 millions de ruraux
qui, en « sureffectif » dans les campagnes, eu égard aux exigences de
mulation valorisée par le pillage des
peuples, grâce aux pouvoirs dont se
sont emparés les détenteurs directs
de capitaux ou leurs représentants
politiques. Pourquoi l’usage de ces
capitaux serait-il réservé à une petite
minorité, alors que les êtres humains
et les peuples qui en ont permis
l’accumulation en ont un besoin si
pressant ? On a cru trouver la
réponse en proclamant qu’il fallait
« exproprier les expropriateurs ».
âge ; il ne s’agit pas de juger le capital d’un point de vue moral, mais il
faut considérer l’usage qui en est fait
eu égard aux problèmes nouveaux
et d’une exceptionnelle ampleur
qu’il nous faut affronter.
C’est pourquoi, on ne peut faire
face aux besoins de services publics
de haut niveau et de coûts élevés
que par de nouvelles combinaisons
de capitaux privés et de capitaux
publics, impliquant bien sûr de nouveaux critères de valorisation. Je
parie, pour ma part, que ces critères
sont davantage porteurs d’efficacité
et de développement, pour les capitaux publics et les capitaux privés,
que les critères actuels du capitalisme […].
Pourquoi l’usage de
ces capitaux serait-il
réservé à une petite
minorité, alors que les
êtres humains et les
peuples qui en ont
permis
l’accumulation en
ont un besoin si
pressant ?
Même Lénine n’a pu y parvenir
dans les premières années de la
révolution soviétique, et il a eu l’intelligence d’engager une politique –
la NEP – s’appuyant sur les capitaux
privés, mais en ne cédant rien du
pouvoir d’État qui orientait leur utilisation […]. On ne peut plus s’en
tenir à cette conception d’un autre
4
QUE NOUS ENSEIGNE LA FAÇON DONT LE CAPITA-
Entre autres choses
que si l’entreprise est bien la base de
ce développement, le capitalisme
n’hésite pas, dans la poursuite de ses
objectifs, à la sacrifier dès qu’il y voit
son intérêt. Surtout si le seul critère
qui détermine ses choix est celui de
la rentabilité financière, c’est-à-dire
de l’argent voué uniquement à faire
encore de l’argent. Alors – et c’est
particulièrement patent aujourd’hui
– ce capitalisme-là, le capitalisme
financier, est responsable de la fermeture d’une multitude d’entreprises et de la mise en chômage de
millions d’hommes et de femmes.
Par conséquent, le problème n’est
LISME S’EST DÉVELOPPÉ ?
Gabriel Péri
VERTS
moder nisation de l’agr iculture,
gagnent les villes où la question de
leur emploi est loin d’être réglée, en
raison du sous développement relatif
du pays.
Il y a ainsi, en Chine, selon les responsables de la Fédération des syndicats, environ 24 millions de
personnes auxquelles, chaque année,
il faut procurer une activité, et un
taux de chômage de l’ordre de
pas seulement la propriété des capitaux (et dans les services publics, il
est bien clair qu’ils doivent être,
majoritairement, publics). Nous en
sommes arrivés, en France, à une
situation où les salar iés sont les
meilleurs défenseurs des entreprises,
alors que des capitalistes cherchent à
les liquider. « L’esprit d’entreprise »,
tant vanté par le capitalisme, est, dans
le monde occidental, l’apanage des
salariés. Non seulement ils la défendent mais ils proposent pour elle de
nouveaux développements. Il faut
aujourd’hui reconnaître l’entreprise
non plus comme la seule propriété
de droit divin de capitalistes anonymes, mais comme une collectivité
humaine décisive pour le développement de la société. Et dans ce
cadre la question des droits nouveaux pour les salariés, les élus, les
collectivités, les États devient également décisive.
JE NE SUIS PAS PARTISAN DU « TOUT ÉTAT ». Et pas
plus du « zéro État » (qui par ailleurs
– c’est mon expérience occidentale
qui me le fait dire – n’existe jamais).
Je suis pour un État au service du
développement social et au service
des entreprises, conçu comme je l’ai
dit, pour les mettre à l’abri des prédateurs financiers. Je suis pour des
États qui ne laissent pas aux grands
groupes capitalistes le soin de diriger la planète.
4,3 %, officiellement. Un tel chiffre
satisferait sans doute beaucoup de
pays, mais rapporté à la population
chinoise, il signifie d’exceptionnels
problèmes, qu’aucun des responsables rencontrés n’a esquivés ni
même simplement minorés. Pas plus
qu’ils ne l’ont fait devant les très
importantes différences régionales
de développement ou les questions
de corruption.
ASSEZ LOIN, DONC, DES CLICHÉS sur une Chine
sûre d’elle-même, dominatrice et
affichant une satisfaction sans
nuances devant les résultats souvent
impressionnants qu’elle obtient, c’est
bien davantage, des hommes et des
femmes engagés dans un vaste effort
de modernisation mais aussi de com-
Enfin, la quatrième question que je
veux aborder devant vous est relative
à la mobilisation des citoyens, des
salar iés, des peuples en général
qu’appellent les défis considérables
de ce début de XXIe siècle. Sans cette
mobilisation, nous ne pouvons pas
Il ne s’agit pas de
juger le capital d’un
point de vue moral,
mais il faut considérer
l’usage qui en est fait
eu égard aux
problèmes nouveaux
et d’une
exceptionnelle
ampleur qu’il nous
faut affronter.
avancer vers le progrès pour tous ;
vers une civilisation libérée des
dominations et des aliénations ; vers
les possibilités inédites de libération
humaine et d’épanouissement individuel que permettent les progrès
des connaissances, les progrès scientifiques et technologiques, et l’élévation de la conscience et de la
5
préhension des problèmes à résoudre,
d’innovation pour y parvenir,
d’échanges avec l’extérieur pour y
aider qu’ont rencontrés les représentants de la Fondation.
C’est dans cet esprit que les responsables chinois souhaitaient recueillir
les réflexions de Robert Hue, et
c’est dans ce sens qu’il s’agit à présent de développer des relations de
travail entre le CRMCC et la
Fondation Gabriel Péri. Cette collaboration sera inaugurée prochainement, à l’occasion d’une des séances
de travail de notre séminaire consacré à l’énergie.•
1. Le texte intégral du mémorandum de cet
accord est consultable sur notre site.
combativité des êtres et des peuples.
Cette mobilisation ne se décrétera
pas. Elle ne sera pas possible par la
contrainte […]. D’autant plus que
nous avons aujourd’hui à inventer de
nouvelles solutions dans des conditions inédites, marquées par de formidables bouleversements dans les
façons de produire et de créer, dans
tous les domaines – économique,
social, culturel – de l’activité humaine.
Ces bouleversements, pour déboucher sur une efficacité nouvelle, exigent que les travailleurs et créateurs
ne soient plus les sujets d’une monarchie d’entreprise d’État, ou de simples
pions dans une mondialisation impulsée par le capitalisme financier. Ils doivent en être des acteurs conscients et
responsables, y compris dans le cadre
d’une nouvelle mondialisation de
coopération pour le progrès de tous ;
une mondialisation de respect mutuel
et de paix […].
On ne fait pas le bonheur des
peuples sans eux, et plus les sociétés
se complexifient et se modernisent,
plus cette exigence de respect et
d’incitation à l’intervention de chacun et à l’appropriation collective
des conditions du développement se
trouve posée avec force.
Robert Hue •
* Extrait d’une conférence de Robert Hue prononcée en Chine au mois de juillet.Texte intégral
sur notre site.
EUROPE
Elections legislatives en Allemagne
DU NEUF À GAUCHE
l
e parti du chancelier Gerhard
Schröder, le Parti social-démocrate d’Allemagne (SPD), a perdu
au profit de l’Union chrétiennedémocrate (CDU), lors des élections rég ionales du 22 mai
dernier, son grand fief traditionnel : le Land de Rhénanie-duNord-Westphalie, la grande région
industrielle du pays avec le bassin de
la Ruhr. La WASG (Alter native
électorale, travail et justice sociale) –
tout jeune parti de gauche antilibéral existant principalement à l’ouest
du pays et regroupant notamment
des déçus du SPD, des altermondialistes, des syndicalistes – obtient dans
ce Land pour ces toutes premières
élections un résultat intéressant de
plus de 2 %. Dans la foulée, Gerhard
Schröder en appelle à des élections
anticipées.
Cette défaite cuisante, qui n’est pas
la première du genre outre-Rhin,
est liée au taux de chômage élevé et
à la politique de démantèlement de
l’État-providence menée par le
chancelier et sa coalition SPD-Verts
dans le cadre de l’Agenda 2010, à
savoir : réfor me du système des
retraites impliquant réduction de
celles-ci et création de fonds de
pension ; réforme de l’assurancemaladie qui oblige les assurés
sociaux à payer 10 euros par trimestre pour les consultations sans
être remboursés et qui conduira à
des baisses de remboursement
notamment pour les soins dentaires ;
réforme du système d’indemnisation
du chômage appelée « Hartz IV »
qui touche de plein fouet les chômeurs de longue durée.
FACE À UNE POPULATION TELLEMENT ANGOISSÉE par
le chômage qu’elle est prête à
accepter l’augmentation du temps
de travail, la suppression du 13e mois
et la réductions des salaires pourvu
que l’emploi soit garanti, des voix à
gauche du SPD se sont fait de plus
en plus entendre contre l’ultralibé-
ralisme, que ce soit Klaus Ernst,
porte-parole de la WASG, Gregor
Gysi, figure charismatique du Parti
du socialisme démocratique (PDS),
parti postcommuniste qui émane de
l’ex-RDA et est implanté exclusivement dans l’est du pays, et enfin
Oskar Lafontaine, ancien président
du SPD, parti qu’il vient de quitter
pour rejoindre la WASG.
AFIN DE PROPOSER UNE VÉRITABLE ALTERNATIVE DE
les deux partis, sous l’impulsion de Gysi et Lafontaine, souhaitaient la présence de listes
communes aux prochaines élections
législatives du 18 septembre. Cependant, la loi allemande n’autorise pas
GAUCHE,
L’accord
électoral
PDS-WASG,
sous le nom
de Linkspartei
(« parti
de gauche »),
préfigure-t-il
un tournant
historique ?
que plusieurs partis figurent sur une
même liste. Les délais étaient trop
courts pour créer un seul parti. Afin
d’être présent aux élections
ensemble sous un même nom, le
PDS a, lors d’un congrès en juillet
dernier, pris la décision difficile
d’opter pour un changement de
nom et de s’appeler Linkspartei
(« parti de gauche »), sous l’étiquette
duquel la très jeune WASG, que
gênait le nom « PDS » à cause de
son lien à la RDA, présentera des
candidats, en renonçant aussi à son
propre nom. Et un processus est
engagé pour parvenir dans le futur à
6
un seul parti. Cette initiative originale montre combien ses auteurs
mettent au premier plan le désir de
répondre aux besoins de la population. Le Linkspartei à peine constitué est crédité de 11 à 13 % de voix.
Mais après quinze ans d’une réunification difficile qui a produit une
Allemagne à deux vitesses, il s’agit
pour Gregor Gysi de beaucoup
plus : « 2005 constitue une chance
de nor maliser l’Allemagne à
l’échelle européenne, où un parti à
gauche de la social-démocratie sera
accepté dans toute l’Allemagne, de
la Bavière au Mecklembourg.
CETTE NORMALISATION EUROPÉENNE à laquelle
les médias et surtout les autres partis
s’affirment allergiques est un événement historique. Ainsi, nous pouvons transfor mer le paysage
politique allemand », a-t-il déclaré
au congrès du PDS, en juillet. Pour
y parvenir, comme le souligne son
collègue André Brie, député européen du PDS, qui ne doute pas du
succès électoral du 18 septembre, le
Linkspartei devra remédier à de gros
déficits : la difficulté de s’ouvrir culturellement aux jeunes, une trop
forte dominance masculine, le peu
de contacts avec d’autres mouvements sociaux, une participation
faible à des débats de gauche à
l’échelon international et européen.
Il ne devra pas se confiner dans une
situation de protestation à l’état pur,
en s’appuyant toujours sur le même
électorat, ni se reposer sur le fait
qu’il profite actuellement d’une
déception politique massive des partis classiques et de l’érosion de la
social-démocratie traditionnelle,
mais bien prendre en compte les
transformations profondes sociales et
structurelles de toute société
moderne, notamment les différences
sociales et culturelles qui traversent
les classes et couches sociales, et les
contradictions qui en découlent.
Françoise Diehlmann •
FONDATION
Programme des activités 2005- 2006
CALENDRIER AUTOMNE- HIVER
Les Rencontres de la Fondation
● Jeudi 22 septembre : « La durabilité des transports »
Avec Denis Rémond, cadre RATP.
Ces rencontres ont lieu à 20 h, salle
« Les documents cinématog raphique »,
38, avenue des Ternes – 75017 Paris.
Les séminaires
ENERGIE
Placé sous les responsabilités de
Denis Cohen, ancien secrétaire de la
fédération CGT de l’énergie, le
séminaire débutera en septembre
2005 pour s’achever en juin 2006.
● 20 septembre 2005 : « Présentation du cadre général »
De 18 h à 22 h, salle « Congrès »,
S.E.E.H.,
17, rue Hamelin – 75016 Paris.
Avec :
– Pier re Gadonneix, président
d’EDF
– Robert Hue, président de la Fondation Gabriel Péri, sénateur du Val
d’Oise
– Frédéric Humbrecht, secrétaire
général de la fédération CGT de
l’énergie
– Philippe Méchet, éditorialiste
● 18 octobre 2005 : « Le poste
pétrolier »
De 18 h à 22 h, salle 262 de la Maison de la chimie,
28, rue Saint Dominique – 75007
Paris.
Avec notamment :
– Denis Cohen, animateur du séminaire
– Claude Aufort, chercheur
– Luc Foulquier, chercheur
● 15 novembre 2005 : « Le
nucléaire, une chance pour l’avenir ? »
De 18 h à 22 h, salle 262 de la Maison de la chimie,
28, rue Saint Dominique – 75007
Paris.
Avec notamment :
– un représentant des verts
– Max Villota, administrateur d’EDF
entre courants religieux, société
et enjeux politiques dans les
États-Unis d’aujourd’hui »
Avec Isabelle Richet, professeur à
l’université Paris X.
● 13 décembre 2005 : « Europe :
un territoire pertinent pour une
politique énergétique et un développement industriel »
De 18 h à 22 h, salle 262 de la Maison de la chimie,
28, rue Saint Dominique – 75007
Paris.
Avec notamment David Boys, secrétaire général de l’ISP (Internationale
des services publics).
● Vendredi 13 janvier 2006 à la
Maison de la chimie : « Les relations entre la Révolution française et les caractér istiques
originales de la voie française sur
le terrain des rapports entre religions, sociétés et État »
Avec Michelle Vovelle, historienne.
Et aussi : Janvier 2006 : « Les ressources naturelles, un bien public » ;
Févr ier 2006 : « Le droit à
l’énergie » ; Mars 2006 : « Croissance énergétique et écologie » ;
Avril 2006 : « Le climat, un enjeu de
civilisation » ; Mai 2006 : « Énergie
et aménagement du territoire » ;
Juin 2006 : « L’énergie, une grande
question politique ».
RELIGIONS
Les séances de ce séminaire se tiendront de l’automne 2005 à la fin du
printemps 2006. Introduites par les
exposés de chercheurs, elles seront
en même temps des moments de
partage avec tous ceux qui voudront
y apporter leurs questions et leurs
expériences.
● Séance inaugurale le vendredi
18 novembre, de 18h à 21h, à la
Maison de la Chimie.
En présence de Robert Hue, président de la fondation et de Michel
Maso son directeur, Antoine Casanova présentera les caractéristiques
et les thèmes de la démarche d’ouverture de ce séminaire.
● Vendredi 9 décembre 2005
(lieu à préciser) : « Les rapports
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CLASSES SOCIALES
Placé sous la direction de Jean Lojkine, ce séminaire se poursuivra
d’octobre 2005 à juin 2006, à raison
d’une séance par mois.
● Jeudi 6 octobre : « L’éclatement
de la notion de classe moyenne et
la crise de la représentation politique »
De 19 h à 21 h, Maison des sciences
de l’homme (MSH),
54, bd Raspail – 75006 Paris (métro
Sèvres-Babylone).
Avec Jean Lojkine.
● Jeudi 3 novembre : « La représentation des classes sociales au
Parti socialiste »
Même horaire, même lieu.
Avec Rémi Lefebvre (maître de
conférences en sciences politiques à
l’université Lille 2, chercheur au
CERAPS – CNRS. Der nier
ouvrage paru : La Démobilisation
(collectif, sous la direction de Frédérique Matonti, La Dispute 2005).
● Samedi 17 décembre : « L’éclatement de la classe moyenne en
Allemagne, la cr ise de l’État
social et des politiques libérales
de Gerhard Schröder. Enjeux
d’une recomposition politique à
gauche »
De 9 h à 17 h, Centre Sèvres,
suite de la p. 7
Calendrier
ARCHIVES
Colloque à Dijon
35 bis rue de Sèvres – 75006 Paris
Avec des universitaires allemands et
français
RENCONTRE INTERNATIONALE
● Janvier 2006 : « Le blairisme, les
couches moyennes et les couches
populaires en Grande-Bretagne »
(théorie : Giddens ; pratiques politiques et attitudes des couches
moyennes urbaines), avec John
Crowley, spécialiste du travaillisme
britannique.
Le colloque inter national
« Archives des sociétés en mouvements – Regards croisés : archivistes et chercheurs » est organisé
par la Maison des sciences humaines
de Dijon et l’Institut d’histoire
contemporaine. Il se déroulera du
29 septembre au 1er octobre 2005 à
l’université de Bourgogne. Il se propose d’étudier « les relations entre
AFRIQUE
Sous la direction de Jean-Claude
Mairal, président du Cidefe, viceprésident du Conseil régional d’Auvergne, ce séminaire, compte tenu
des problématiques abordées, sera
conduit sur deux ans.
Il sera organisé autour de cinq
grands thèmes :
– Comprendre le passé pour mieux
appréhender l’avenir de l’Afrique.
– Communautés nationales, identités et conflits en Afrique : quel rôle
des grandes puissances et des multinationales ?
– Les cultures africaines au cœur de
la renaissance du continent africain.
– France - Afrique : quelles perspectives pour les relations franco-africaines ?
– Afrique : de la désespérance à la
renaissance.
● Fin novembre : « Quelles nouvelles relations entre Afr ique,
France et Europe ? »
Colloque inter national à Dakar
(précisions à venir).
la LETTRE
DE LA FONDATION GABRIEL PÉRI
Directeur de publication :
Michel Maso
Rédacteur en Chef :
Bernard Frederick
Fondation Gabriel Péri
22 rue Brey – 75017 Paris
01 44 09 04 32
Courriel : fondation@gabrielperi. fr
www. gabrielperi. fr
Conception/réalisation graphiques :
Atelier Sacha Kleinberg
Impression : CPE Conseil
l’activité scientifique et la construction des instruments de recherche
archivistiques », notamment les nouvelles problématiques liées aux ouvertures récentes de nouvelles archives :
Internationale communiste, archives
des mouvements sociaux, etc. La Fondation Gabriel Péri est partenaire de
cet événement. Michel Maso, son
directeur, y interviendra.
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Reconnue d’utilité publique par décret en date du 22 juillet 2004, la Fondation Gabriel Péri
peut recevoir des dons et des legs des particuliers et des entreprises. Au titre des versements et
dons effectués, les contribuables bénéficient d’une réduction d’impôt sur le revenu égale à 60 %
de leur montant, dans la limite de 20 % du revenu imposable ; les entreprises assujetties à l’impôt sur le revenu ou à l’impôt sur les sociétés bénéficient d’une réduction d’impôt de 60 %
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