Lexique des termes utilisés en escalade

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Lexique des termes utilisés en escalade
Lexique des termes utilisés en escalade
A
À doigts :
Une escalade ou un passage qui nécessite de la force dans les doigts.
À la rue (être) :
Dépassé par le niveau de la voie ou n'ayant pas trouvé les bonnes méthodes, le grimpeur à la rue
ou à l'envers est un candidat potentiel au plomb.
À vue :
Réussir à enchaîner une voie dès le premier essai, sans connaître les difficultés. Cet exercice
requiert une bonne lecture du rocher et sert de référence pour le niveau maximum d'un grimpeur.
Acide lactique :
Ou lactate, ses molécules donnent une belle forme de bouteille a vos avant-bras.
Adhérence :
technique qui utilise la poussée du chausson à plat sur une dalle pour supporter le grimpeur là où il
n'y a pas de prises de pieds.
Affûté(e) :
Se dit d'un sportif en général et d'un grimpeur en particulier en grande forme physique.
Aiguille :
point importante de rocher.
Aile de poulet :
Allure caractéristique du grimpeur qui ne tient plus les prises : juste avant la chute ses bras
remontent et les doigts s'ouvrent…
Aléatoire :
État d'un mouvement ou d'une voie qui ne peut se réaliser de manière certaine : mouvements
dynamiques ou de jetés.
Allonge :
Ambiance :
Une qualité pour aller chercher des prises éloignées, mais aussi un qualificatif pour un grimpeur ou
une voie : " une voie d'allonge " , c'est-à-dire où les prises sont éloignées les unes des autres.
Contexte extérieur qui caractérise une voie : beauté du site, vide, .etc.
Anneau :
de sangle ou de cordelette, indispensable au falaisiste.
Après travail :
Sert à préciser la performance dans le cadre de l'enchaînement d'une voie. Ici, on connaît les
mouvements, on a déjà travaillé la voie ; on peut également préciser le nombre d'essais et si les
dégaines étaient en place ou non. Voir également " à-vue " et "flash ".
Aplat :
Prise horizontale à prendre avec le plat de la main. = plat, platasse
Appui :
…du pied ou de la main, l'escalade c'est progresser sur des appuis.
Arête :
Ligne d'inclinaison et d'orientation variée formée par la réunion de deux parois formant un angle
positif et ouvert.
Arquer :
C'est remonter les doigts en arc de cercle au-dessus de la prise (généralement une réglette), afin
de mieux la tenir. Ce mouvement est utilisé principalement dans des voies difficiles sur des petites
prises ou sur pan, lorsque tenir la prise en " tendu " ne suffit plus.
Artificielle :
En l'absence de prises sur le rocher, la progression du grimpeur est facilitée par des points d'aide
artificiels (pitons, spits, coinceurs) utilisés en tire-clous ou pour poser des étriers ou des échelles. L' artificiels a un système de cotation qui lui est propre : de A0 à A5 selon la difficulté et
l'engagement.
(escalade)
Aseptisée :
Une voie (ou un secteur) dont l'équipement trop généreux, équipée abondamment qui enlève tout
piquant, tout engagement et une grande partie de l'intérêt à l'escalade.
Assurage :
Techniques qui consistent à assurer la protection du grimpeur dans son ascension par un système
avec des points d'ancrage ou des protections mobiles (coinceurs, friends), et des dégaines, cordes,
baudriers et freins…
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Créé par Daniel Séguin
Assurage huit :
(descendeur)
Lorsqu'on assure son compagnon, il est très important de toujours attacher le descendeur au
baudrier-cuissard avec un mousqueton de sécurité (mousqueton à vis).
Le huit freine en raison du frottement de la corde. Il est donc important que le brin de corde qui va
vers l'assureur forme l'angle le plus aigu possible avec le brin qui passe dans le huit.
Il est également fondamental que l'assureur ne laisse pas de «mou» sur la corde qui entre dans le
descendeur et qu'il la maintienne sous tension en tirant vers le bas. Les deux mains doivent
alterner sur la corde de façon à ne jamais relâcher la tension.
Pour descendre on laisse coulisser la corde en retenant à deux mains. Le descendeur en huit a le
défaut de provoquer le vrillage de la corde et de chauffer lors des longues descentes.
Assurage plaquette : Système d'assurage fonctionnant de la même manière que le descendeur en huit. On y insère
(descendeur)
une boucle de corde, puis on l'accroche au cuissard par un mousqueton à vis. L'assureur qui
bloque son compagnon ne doit jamais lâcher le brin de corde qui entre dans la plaquette ou le
tube ATC. Plus l'angle formé par le brin de corde tenu par l'assureur et celui qui entre dans la
plaquette ou tube ATC est aigu, moins l'effort à faire pour bloquer son coéquipier est important.
La plaquette ou tube ATC provoque un moindre vrillage de la corde mais elle chauffe dans les
mêmes proportions.
Assurage grigri :
(autobloquant)
Il s'agit de système mécanique pour l'assurage du compagnon qui bloquent
automatiquement la corde en cas de brusque tension, par exemple en cas de vol du grimpeur.
Le grigri est le plus utilisé.
Assurage dynamique : Méthode d'assurage pour réduire la force d'impact lors d'une chute. Un assurage dynamique
est un assurage qui accompagne la chute pour amortir celle-ci. Un mouvement dynamique est
réalisé avec un élan (ou encore " dans le mouvement ") sans avoir à tenir la position de
manière statique.
Assurer :
Assurer un grimpeur en tête ou en moulinette
Assureur :
Personne qui assure un grimpeur.
Athlétique :
Style d'escalade ou voie qui fait la part belle à l'utilisation des muscles # finesse
Auto assurage :
Technique consistant à assurer sa propre protection, à l’aide d’une longe et de mousquetons à
vis par exemple.
B
Bac / Baquet :
Très bonne prise. Prise large et profonde, facile à tenir.
Baffer :
Jeter la main sur une prise située très haut. On emploiera également claquer : " Tu vas mettre
une claquette sur la boule, ça te permet de relancer jusqu'à la réglette main gauche … "
Banzaï :
Une voie particulièrement engagée ou un style d'escalade " marche ou crève "…
Bartasser :
Errer, galérer sur un chemin d'accès. " On a bartassé une demi-heure dans les buis avant
d'arriver au pied de la voie "
Baudrier :
Le baudrier (torse, ceinture et sangle de cuisse) qui permet au grimpeur de s'attacher à la
corde est incontournable. On y accroche également le matériel utile à la progression. En cas
de chute , le baudrier réparti l'impact entre les jambes et le dos. En général, il est composé de
sangles en fibre de polyamide ou de polyester d'une épaisseur étudiée. Les coutures sont
ultrarésistantes afin de garantir des charges de rupture de 16kN. Le baudrier est légèrement
rembourré pour une question de confort.
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Créé par Daniel Séguin
Baudrier - Cuissard : Le baudrier- cuissard (ceinture et sangle de cuisse) qui permet au grimpeur de s'attacher à la
corde est incontournable. On y accroche également le matériel utile à la progression. En cas
de chute , le baudrier- cuissard réparti l'impact entre les jambes et le dos. En général, il est
composé de sangles en fibre de polyamide ou de polyester d'une épaisseur étudiée. Les
coutures sont ultrarésistantes afin de garantir des charges de rupture de 16kN. Le baudriercuissard est légèrement rembourré pour une question de confort.
Bidouille, bidouiller : Pouvoir se sortir de toutes les situations, en utilisant les ressources du rocher, mais aussi " les
ficelles du métier ". Les rois de la bidouille sont très à l'aise en terrain d'aventure. Trafiquer une
voie, en la sikatant par exemple (voir aussi larciner).
Biscuit, biscuiter :
Prise confortable (on ne va pas biscuiter sur une réglette) où l'on peut se reposer, c'est parfois
aussi une prise qui n'était pas prévue par l'ouvreur, que l'on va chercher à droite ou à gauche
de la ligne. - Les rois du biscuit (aussi appelés les " p'tits lus ") sont passés maître dans l'art de
ruser : " t'as biscuité un pied sur le spit, on ne validera pas ton essai ! " (voir aussi shunter).
Bitte :
Prise proéminente facile à tenir.
Bivouac :
Campement en grande paroi généralement inconfortable
Bleau(sard) :
Abréviation de Fontainebleau, désigne un spécialiste du bloc.
Bloc :
Mouvement courts et intenses réalisés à quelques mètres du sol sans système d’assurage.
Escalade de blocs, faire du bloc. Des blocs de pierre ou de résine sur lequel on réalise des
pas d'escalade sans assurance (si ce n'est des amis pour vous parer), courts et intenses. Le
système de cotation en tient compte, puisqu'il baisse le niveau d'une ou deux lettres.
Blocage :
Consiste à bloquer une main sur une prise, le temps que l’autre main aille chercher une autre
prise. Mouvement qui consiste à se tenir d'une main sur une prise, le temps pour l'autre d'aller
chercher la prise suivante.
Bloque :
Le grimpeur est en passe de tomber et demande à l'assureur de le bloquer (moulinette et en
tête)
Bombé :
Configuration du rocher qui repousse le grimpeur vers le vide. Surface convexe.
Bosse, bossette :
Relief du rocher
Bourrin, bourriner :
Grimpeur qui se sert exclusivement de sa force musculaire pour progresser
Bouse :
Terme utilisé pour qualifier une voie de peu d'intérêt # majeure
Bouteilles (avoir les) :
(daubé, se dauber)
Avoir les avants bras explosés, ne plus rien sentir... Se farcir les avant-bras d'acide lactique,
signifie qu'on ne va pas tarder à prendre les bouteilles et lâcher les prises. Avant-bras détruits
par l'acide lactique.
Broche à glace :
Protection pour la cascade de glace
Brouter (se) :
Terme utilisé pour un rocher particulièrement agressif qui va attaquer la pulpe des doigts.
But :
Échec à une tentative, mais aussi par déduction vol dans une voie.
C
Cachou :
Nom donné à une prise minuscule pour les doigts ou pour les pieds.
Cafiste :
Adhérent du CAF, à l'éthique Montagne très affirmée.
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Créé par Daniel Séguin
Caisse (avoir la) :
Période de grande forme, qui permet de réaliser des perfs.
Caker (recaker) :
Plonger ses mains dans son sac à magnésie.
Calcaire :
Caractéristique géologique, type de rocher.
Cannelures :
Sillons plus ou moins rapprochés creusés par l'écoulement de l'eau sur le rocher.
Cancan :
Mouvement où la jambe passe en drapeau devant le grimpeur, reproduisant une figure célèbre
du music-hall (frou-frous non obligatoires…)
Carre :
Bord gauche ou droit du chausson qui détermine un placement du corps en conséquence…
(interne ou externe)
Casque :
Protection de la tête contre les chutes de pierres...
Challenge :
Défi que l'on lance aux autres ou à soi-même par rapport une voie. Ex : " challenge ! je saute
le prochain point… " nécessite un gros moral !
Charger :
Porter tout son poids sur une prise pour éviter de zipper.
Châtaigne :
Secousse peu agréable dans un bras ou une épaule due à un pas particulièrement violent, un
jeté par exemple.
Chausson :
Ils doivent mouler le pied. La semelle est composée d'un mélange de gomme qui permet une
adhérence maximale sur le rocher et sur la résine. Il existe divers types de chaussons adaptés
aux différentes sortes de rochers et de grimpeurs : plus ou moins rigide, doublés à l'intérieur
ou non, à lacets, sans lacets (ballerines) avec une fermeture à Velcro.
- Moins confortable qu’une pantoufle, le chausson d’escalade est caractérisé par une grande
adhérence de sa semelle.
Cheminée :
Fissure large dans laquelle on peut introduire le corps, et que l'on remonte en utilisant des
techniques d'opposition. - Large fente dans laquelle le corps tout entier peut entrer.
Chiquette :
Prise minuscule, certaines sont célèbres " la chiquette du Graal " à Buoux
Circuit :
Sur un pan, c'est une succession de mouvements à enchaîner.
Clipper :
Passer la corde dans le mousqueton pour assurer sa progression.
Clogage, cloguer :
Francisation de l'anglais clog / crochet : crochetage, crocheter mais en plus tendance…
Clou (tirer au) :
Piton, mais aussi par extension, d'autres points d'assurage (golots, spits) qui permettent de
franchir un pas dur que l'on ne peut pas réaliser en libre.
Coincement, coincer : Outre les coinceurs à placer le long de la voie, le grimpeur peut coincer des doigts, des mains,
des pieds, voire une jambe pourquoi pas une tête, dans des trous ou fissure prévus à cet effet.
Coinceur :
Terme générique pour les coinceurs. Les coinceurs peuvent être du type, excentriques...
Coinceur à cames :
Terme générique pour les coinceurs à cames comme les camalots...
(friends)
Colonne, colonnette : Type de prise verticale que l'on rencontre plus particulièrement dans les dévers calcaires, qui
sont le fruit de résurgences.
Coller :
On dit que le rocher colle quand il fait suffisamment froid pour que la peau des doigts du
grimpeur adhère avec un effort moindre : c'est le bon moment pour réaliser des
performances… Se la coller : c'est prendre un but, voler.
Combat :
Se mettre un combat, c'est se battre pour réussir une voie.
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Créé par Daniel Séguin
Continu, continuité : Escalade soutenue, sans véritable repos, qu'il faut gérer grâce au rythme et à la respiration.
Corde :
Toutes les cordes d'escalade sont légèrement élastique afin de résister aux fortes sollicitations
et d'amortir en partie l'impact de la chute, qui sinon se reporterait entièrement sur le grimpeur.
Corde à simple de 10 à 11mm de diamètre, certaines sont marquées au milieu pour une
utilisation en rappel sur falaises sportives.
Corde (composition)
La corde, matériel dont dépend la vie du grimpeur, est constituée de fils de nylon extrêmement
fins (60000 à 70000) entrelacés selon une géométrie précise. La partie intérieur, appelée
«âme», a une fonction mécanique : supporter et amortir le choc de l'impact du vol. La partie
extérieur, appelée «gaine», est un tissus serré en forme de fuseau conçu pour résister à
l'abrasion, au frottement et protéger «l'âme» de l'action des UV.
Corde à double :
Corde adaptée à la descente en rappel, bicolore de 8.5 à 9mm de diamètre.
Corde de rappel :
Corde adaptée à la descente en rappel, bicolore de 8.5 à 9mm de diamètre.
Cordée :
Équipe de deux ou trois grimpeurs réunis par une corde. Au-delà du lien matériel, les à
grimpeurs fonctionnent en un tandem très unis, presque en couple, réunis par une même
éthique, par de mêmes objectifs. Unis pour le meilleur et pour le pire par le lien sacré de la
corde.
Cordelette :
Elles sont conçues dans le même matériau et ont la même facture que les cordes, mais sont
d'un diamètre inférieur (6 à 7 mm). Elles sont utilisées en anneaux pour l'autoassurage ou la
descente. - Petite corde statique de 6 à 7mm de diamètre.
Cotation :
Degré de difficulté d'une voie, d'un bloc...
Cotation, coter :
Indication de la difficulté d'une escalade selon une échelle reconnue par tous : coter une voie,
c'est proposer une difficulté, il faudra attendre plusieurs répétiteurs pour pouvoir la confirmer…
ou la décoter ! une voie peut être également sur ou sous-cotée suivant les endroits et les
personnes, inutile de préciser que la cotation est un sujet sensible chez les grimpeurs.
(décoter)
Couenne :
Voie courte et teigneuse où le grimpeur doit déployer toute son énergie.
Couiner :
…dans un passage ou dans une voie , par opposition à randonner.
Coulées de calcite :
Sur des parois verticales ou d'inclinaison négatives, elle sont produites par l'accumulation de
carbonate de calcium entraîné par l'écoulement de l'eau.
Crampons :
Appareillage fixé sur les chaussures pour la cascade de glace, la marche sur glaciers...
Crevasse :
Cassure étroite et profonde à la surface d'un glacier.
Crochet, crocheter :
Un crochet sert à équilibrer son corps dans des positions déversantes. On peut se servir de la
pointe ou du talon de son chausson, et de leurs variantes : crochet-contre-crochet, pointecontre-pointe…
Croisé, croiser :
Mouvement qui oblige le grimpeur à passer une main (ou un pied) par-dessus l'autre pour aller
chercher la prise suivante. Logiquement, le mouvement qui suit s'appelle un décroisé.
Croix :
Voie que l'on a réussi à enchainer en bon style et que l'on peut cocher sur son topo.
Crux :
Passage clef d'une longueur ou d'une voie. Le passage délicat dans une voie, le pas de la
voie.
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Créé par Daniel Séguin
Cuissard :
Le cuissard (ceinture et sangle de cuisse) qui permet au grimpeur de s'attacher à la corde est
incontournable. On y accroche également le matériel utile à la progression. En cas de chute ,
le cuissard réparti l'impact entre les jambes et le dos. En général, il est composé de sangles en
fibre de polyamide ou de polyester d'une épaisseur étudiée. Les coutures sont ultrarésistantes
afin de garantir des charges de rupture de 16kN. Le cuissard est légèrement rembourré pour
une question de confort.
Cupule :
Petit trou très sculpté (proche de la goutte d'eau) que l'on rencontre sur le calcaire.
D
Dalle :
paroi, voie ou bloc généralement lisse, plat de faible inclinaison où l'on grimpe en adhérence
ou sur grattons. - Surface en apparence lisse d'une paroi. D'inclinaison positive, elle peut être
verticale ou surplombante.
Daubé, se dauber :
(avoir les bouteilles)
avoir les avants bras explosés, ne plus rien sentir... - Se farcir les avant-bras d'acide lactique,
signifie qu'on ne va pas tarder à prendre les bouteilles et lâcher les prises. - Avant-bras
détruits par l'acide lactique.
Décoinceur / sardine :
petit instrument métallique pour déloger les coinceurs
Décomposer :
…une voie en travaillant les mouvements séparément.
Dégaine ou paire :
deux mousquetons joints par une sangle, permettant de relier les points d'ancrages de la voie
à la corde.
- Une dégaine est une paire de mousquetons reliés par une sangle : l'un des mousquetons est
accroché au piton (mousqueton à doigt droit), tandis que l'on passe dans l'autre (mousqueton
à doigt courbé pour faciliter l'introduction de la corde) la corde du grimpeur. On trouve des
dégaines toutes faites dans le commerce, mais on peut également les confectionner. La
sangle doit avoir une charge de rupture d,au moins 22 kN.
Délayer :
se reposer les bras dans une voie en passant d'un appui sur l'autre ou d'un bras sur l'autre. On
ne délaye en général que sur un repos…
Délité(e) :
voie ou rocher qui présente des risques de par son instabilité.
Derviche :
croisé de très grande amplitude qui force le grimpeur à aller chercher la prise suivante en
passant sous son bras, position qui le met dos à la paroi.
Descendeur :
ils sont utilisés pour l'assurage du compagnon de cordée, la descente en «moulinette» et le
rappel. Ils permettent de freiner le coulissement de la corde avec un effort minimum de la part
de l'assureur ou lors d'une descente contrôlée.
Les descendeurs sont fabriqués avec les mêmes alliages légers que les mousquetons et ont
une charge de rupture supérieur à 20 kN. Les plus utilisés sont le descendeur en huit et la
plaquette (tube - ATC).
Accessoire métallique (huit, tube, plaque etc.) conçu pour la descente en rappel, souvent
utilisé pour l’assurage.
Accessoire permettant de freiner ou de stopper un grimpeur en rappel sur une corde, on s'en
sert également pour assurer lors de l'escalade.
Descendeur en huit : appareil en forme de huit utilisé pour la descente en rappel, l'assurage
Descendre en rappel : contrôler sa descente le long d'une corde
Désescalade :
descendre une voie ou un passage par le chemin où l'on est monté. Discipline pratiquée pour
l'échauffement dans des voies faciles ou par les amateurs de solo qui ne peuvent redescendre
avec la corde.
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Créé par Daniel Séguin
Dévers :
inclinaison négative ou paroi déversante (au- delà de la verticale) encore peu importante de la
surface d'une paroi. Voie en rocher ou en cascade de glace plus que verticale.
Développer :
s'étirer, aller chercher très loin d'autres prises.
Dièdre :
angle formé par deux parois se rejoignant comme un livre plus ou moins ouvert. Escalade
dans un angle ouvert. - Passage où les parois de la falaise se rapprochent pour former un
angle que les grimpeurs utilisent dans leur progression, en opposant les pieds et les mains
alternativement.
Drapeau :
placer une jambe (de manière esthétique) sur un côté sans appui, pour équilibrer son
mouvement.
Dry-tooling :
discipline qui mélange escalade sur glace et sur rocher, crampons aux pieds et engins aux
mains. De nombreux grimpeurs la pratique à des fins d'entraînement pour l'aspect physique de
cette technique.
Dülfer / Opposition :
technique de progression en utilisant des oppositions de pieds et de mains. - Alpiniste
allemand qui a donné son nom à une technique d'opposition permettant de remonter les
fissures, les écailles.
E
Écaille :
lame de rocher plutôt importante (pour une petite prise on parlera plus volontiers de verticale)
décollée de la paroi que l'on peut utiliser pour la remonter en Dülfer.
Éliminante :
discipline où le grimpeur s'interdit certaines prises de la voie pour la rendre plus dure, très
répandue sur pan.
Enchaîner :
l'enchaînement d'une voie à vue ou après travail implique plusieurs règles selon l'éthique
personnelle ou locale : pas de repos autres que naturels, pas de biscuits sur les points
d'ancrages (pied sur un spit) ou dans la voie d'à côté, paires en place ou à poser, autant
d'éléments qui définissent la performance et alimentent les conversations. En grande voie ou
en montagne, ces considérations sont vite pondérées par l'impératif de rester en vie dans des
itinéraires ou l'équipement peut être beaucoup plus aéré ou bien vieillissant.
(enchaînement)
Encordement :
doit impérativement être réalisé sur les deux pontets du baudrier prévus à cet usage (voir la
notice d'utilisation de chaque matériel).
Engager :
(engagement)
au-dessus des points d'assurage quand tout retour en arrière devient impossible, on dit aussi
grimper entre les clous. Une voie engagée, équipée " aérée " est généralement une voie qui
laisse des souvenirs.
En-tête :
se dit du premier de cordée, qui place les dégaines et reconnaît l'itinéraire.
Éperon :
arête généralement verticale à l'angle aigu positif. Il est comparable à l'étrave d'un bateau.
Épaule :
mouvement où le grimpeur pousse dans l'axe de son épaule en se reposant sur celle-ci. Par
extension, ce nom est donné à toute prise que l'on doit prendre de la sorte.
Équipement :
matériel installé à demeure sur une falaise.
Équipeur :
(équiper)
personne qui, sacrifiant ses loisirs, pose les spits dans les voies, au risque d'être critiqué sur
ses réalisations.
Escalade
Escalade en falaise
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Créé par Daniel Séguin
Escalade en libre :
progression dans une voie à l'aide des mains, des pieds et des prises naturelles. La corde
étant là pour la protection, pas la progression
Escalader
Essai (taper un) :
c'est essayer d'enchaîner une voie, généralement après reconnaissance, voire travail des pas.
on donne le nombre d'essais quand on parle d'une voie dure que l'on a enchaîné après-travail.
(les grimpeurs les plus branchés parleront de taper un run).
Éthique :
ensemble de règles tacites ou édictées qui définissent l'activité, la pratique.
Exposé :
la voie (ou le passage) de par son équipement obsolète ou mal placé est rendue
potentiellement dangereuse lors d'une chute sur une vire, une arête ou au sol.
Exploser :
lâcher les prises soudainement, parce qu'on ne peut plus rien tenir sous l'effet de la fatigue.
F
Facteur de chute :
le facteur de chute est le rapport entre la hauteur de la chute et la longueur de corde
disponible qui dissipe le choc.
Falaise :
lieu de pratique de l'escalade, falaises de calcaire, de granit, de grès...
Fil d'araignée :
rappel très impressionnant puisque le grimpeur qui le pratique ne touche pas le rocher,
attention à la longueur de la corde !
Fin, finesse :
caractérise l'escalade d'équilibre sur petites prises, principalement en dalle.
Fissure :
fente dans laquelle le corps ne peut pas rentrer utilisée pour la progression et parfois pour
l'assurage, en plaçant des coinceurs en terrain d'aventure. - Une brèche dans le rocher
pouvant varier en largeur de la taille d'un ongle à celle d'une personne. - Fente étroite qui peut
être verticale, horizontale ou oblique. Au maximum, seuls le bras ou le pied peuvent y entrer.
Flash, flasher :
flasher une voie, c'est l'enchaîner sans l'avoir travaillée, mais sans être totalement à-vue,
parce que l'on connaît les mouvements que l'on a pu lire du sol (sur structure artificielle) ou
que l'on a vu d'autres grimpeurs dedans qui vous ont donné les méthodes.
Flèche (grimper en) :
dans le cas d'une cordée de 3 où les deux seconds grimpent en même temps à quelques
mètres d'intervalle.
Force pure :
une des filières énergétiques (avec la résistance et la continuité) qui est exploitée dans les
mouvements explosifs, en bloc particulièrement, sur des périodes de temps très courtes.
Friends :
terme générique pour les coinceurs à cames comme les camalots...
coinceur à cames)
G
Gainage, gainer :
se servir de sa ceinture abdominale, non pas pour faire une promotion de la bière, mais pour
résister à l'attraction terrestre notamment dans les dévers ou les toits. Voir aussi porte de
grange.
Gaz, gazeux :
c'est le vide, le vrai, celui des grandes voies ou de la montagne, celui qui donne de l'ambiance
à votre escalade…
Glauque :
falaise ou prise peu attirante par son aspect, patinée ou grasse
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Créé par Daniel Séguin
Goulotte :
petite rigole ou canal de profondeur et largeur variables, creusée par l'écoulement des glaciers
anciens et l'eau.
Goutte d'eau :
trou formé dans le calcaire par l'action répétée de l'eau, a donné son nom au crochet qui sert à
se sortir de situations délicates…
Grande paroi :
escalade sur des voies de plusieurs longueurs pouvant durer plusieurs jours
(grand falaise)
Granite / Granite rose :
caractéristique géologique, type de rocher
Gras (sur-gras) :
prise ou rocher sale et abondamment garni de magnésie, désagréable au toucher.
Grattons :
prise minuscule dont on se sert pour progresser, induit une escalade très fine, toute en
équilibre : on en rencontre beaucoup sur les dalles de grés ou de granit. Prise en saillie de
petite, voire de très petite taille. Petite prise pour le bout des doigts
Grenouille :
ce mouvement de repos qui consiste à coller pieds et bassin au rocher en étant accroupi fut
popularisé par l'escalade en dalle verticale dans les années 80. La souplesse requise et la
prédominance du dévers l'ont depuis relégué aux oubliettes de la grimpe.
(grenouiller)
Grimper
Grimper en tête :
grimpeur qui escalade en tête (premier de cordée) en mettant en place ses protections
Grimpeur
Griser :
éviter de prendre une prise, voir éliminante.
H
Harnais :
cuissard léger, solide et confortable dont la principale qualité est de se faire oublier ; toujours
vérifier sa fermeture car il s’agit d’un élément primordial de la chaîne d’assurage.
Hamster :
surnom amical ( ?) du grimpeur de pan qui tourne en rond à l'intérieur sans jamais voir le jour
et les falaises.
I
Influx :
c'est la force explosive, celle qui fait que l'on a le power.
Inversée :
prise que l'on attrape par dessous, et qu'il faut valoriser au maximum pour aller chercher plus
loin.
J
Jaunir :
expression datant des origines de l'escalade libre (en Belgique), désigne le franchissement
d'un passage sans l'aide du piton ou du spit pour la progression, ce terme est tombé en
désuétude depuis lors.
Jeté, jeter :
mouvement (très) dynamique qui consiste à aller chercher une prise hors de portée en
décollant une ou deux mains, et un ou deux pieds. On rencontre peu de jeté obligatoires en
dehors de l'escalade sur résine, et ils se trouvent généralement dans des voies de haute
difficulté. - Mouvement dynamique consistant à s’élever rapidement sur les jambes pour aller
chercher une prise de main hors de portée.
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Créé par Daniel Séguin
Jumars :
remontée sur corde
(poignées ascentionnelles)
Jump :
gros jeté, dans lequel les deux pieds quittent le rocher où la résine (c'est plutôt un mouvement
de bloc).
K
Kiffer :
passer la corde dans une dégaine.
L
Langage (départ ) :
départ ou départ + le nom de l'assureur. Signal que donne le grimpeur à son assureur lorsqu'il
est prêt à grimper. L'assureur doit attendre le signal de son grimpeur. En groupe, il est
préférable de donner également le nom de l'assureur lorsque nous sommes prêts à grimper.
Exemple : grimpeur Daniel, assureur France :
Le signal du grimpeur Daniel sera «départ ou départ France».
Langage (assurer ) :
assuré ou assuré + le nom de l'assureur. Signal que donne l'assureur à son grimpeur lorsqu'il
est prêt à assuré. Le grimpeur doit attendre le signal de son assureur. En groupe, il est
préférable de donner également le nom du grimpeur lorsque nous sommes prêts à grimper.
Exemple : grimpeur Daniel, assureur France :
Le signal de l'assureur France sera «assuré ou assuré Daniel»
Langage (avale ) :
je tend la corde. Signal utilisé par le grimpeur à l'assureur pour demander de prendre le
surplus de corde.
C'est tirer le mou de la corde jusqu'à ce qu'elle soit tendue. Tendre la corde, éliminer le «mou»
entre le grimpeur et son assureur. Reprendre le surplus de corde dans les manœuvres
d'assurage.
Le signal du grimpeur Daniel sera «avale ou avale France».
Langage (à sec) :
je te bloque. Signal utilisé par le grimpeur à l'assureur pour demander que la corde soit en
tension pour le retenir.
Le signal du grimpeur Daniel sera «à sec ou à sec France».
le premier de cordée (ou le second) demande à l'assureur de prendre le mou de la corde.
Langage (du mou) :
je te donne de la corde. Utilisé par le grimpeur qui désire que la corde soit en tension pour le
retenir.
Le signal du grimpeur Daniel sera «du mou ou du mou France».
Langage (descend-moi) : je te descends. donne de la corde. Utilisé par le grimpeur qui désire descendre.
Le signal du grimpeur Daniel sera «descend-moi ou descend-moi France».
Langage (ABCDE) :
la position des mains durant l'assurage par l'assureur.
A : avaler; B : bloquer; C : changer; D : déplacer; E : encore
Larcin(er) :
un larcin est une prise collée au rocher, un trou agrandi, ou une prise taillée. Larciner, c'est le
fait de créer des prises artificiellement.
Lecture :
une manière de découvrir sa voie soit depuis le bas de la voie, soit pendant la progression.
- Avoir une bonne lecture permet de ne pas se fourvoyer dans des impasses.. à noter que la
lecture en rocher ou en structure artificielle est complètement différente. - Étape clé de
l’escalade à vue, la lecture est le repérage et la mémorisation des mouvements depuis le bas
de la voie.
Lèvre :
à l'instar de quelque prothèse siliconée, c'est une protubérance de rocher suffisamment
grande pour pouvoir se suspendre.
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Créé par Daniel Séguin
Libérer, libre :
Ligne :
enchaîner une voie qui passait en artif. sans les points d'aide, juste avec les prises naturelles.
- Avec l'augmentation du niveau des grimpeurs et l'amélioration de la sécurité grâce à de
nouveaux matériels, de nombreuses voies classiques ont ainsi été libérées ces dernières
années en montagne mais aussi en falaise.
terme utilisé pour désigner le trajet d'une voie, son esthétique générale.
Lolotte, lolotter :
mouvement inventé par Laurent Jacob dit-on (d'où son nom), qui consiste à rentrer un genou
vers l'intérieur en continuant à pousser sur le pied. Ce placement, abondamment utilisé en
dévers, permet de s'économiser… ou de se faire refaire les ligaments, si l'on en abuse !
Longueur :
…de corde et par extension de rocher parcourue ou à parcourir dans une grande voie : une
longueur mesure entre 30 et 50 mètres (moitié d'un rappel) suivant le trajet de la voie et les
obstacles qui pourraient s'opposer au bon tirage de la corde (toit, végétation, traversée…).
- Une longueur de la voie entre deux relais pour les voies de plusieurs longueurs. De quelques
mètres à une longueur de corde, généralement jusqu'à 50 mètres, toujours consulter le topo.
Lover :
action de plier la corde en de belles brassées régulières, pour ne pas y trouver de nœuds ou
de torons à la prochaine sortie. En perte de vitesse depuis l'apparition des sacs à corde.
Lunule :
bracelet de pierre dans lequel on passe une sangle ou un anneau de corde pour s'assurer
quand il n'y a pas d'équipement en place.
M
Machine à coudre :
(faire la)
les jambes qui tremblent sous l'action conjuguée de l'effort et de la peur du vol produisent un
effet comique (vu du bas) qui a donné naissance à cette expression imagée.
Magnésie :
poudre de magnésium pour assécher la sueur des mains, éviter d'avoir les mains moites et se
garantir une adhérence optimal.
Poudre magique qui assèchent les doigts
Majeur, (re) :
qualificatif pour une voie (surtout si l'on enchaîne et que les potes prennent un but)
Martien(ne) :
un pas (ou une voie) si dur qu'il est réservé aux mutants, martiens et autres extraterrestres
Méthode :
en escalade, à de rares exceptions (les pas morphologiques) il n'existe pas qu'une manière de
réaliser un pas ou une voie. Chacun peut imaginer des méthodes qu'il se fera une joie de faire
partager aux autres (la mienne est meilleure que la tienne…)
Morphologique :
c'est un pas ou un mouvement adapté à un certain type d'anatomie, favorisant généralement
les grands, c'est pourquoi les petits se vengent sur structures artificielles en imaginant des
rétas ou autres regroupements féroces.
Motivation :
c'est ce qui fait grimper tous les jours les plus acharnés, la condition indispensable à la
progression et à la performance.
Mou :
c'est la corde non tendue entre l'assureur et le grimpeur. - On peut envoyer du mou pour
permettre au grimpeur de clipper, reprendre le mou pour qu'il se repose…(ou bien laisser du
mou pédagogique si on est joueur !). Donner du mou, c'est envoyer de la corde. Lorsque le
grimpeur a besoin de plus de corde.
Mouflage :
système de poulies pour remonter / évacuer une personne en bout de corde avec un moindre
effort
Moulinette :
technique qui permet d'assurer un grimpeur depuis le sol en ayant au préalable passé une
corde dans un point d'ancrage au sommet de la voie, très utilisée à la fois par les grimpeurs
débutants et par les confirmés pour travailler des voies difficiles. - Système de poulie qui
permet de grimper en second en étant assuré depuis le bas ; très pratique pour débuter ou
pour s’échauffer. Grimper avec la corde déjà en place dans la voie et assuré depuis le bas.
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Créé par Daniel Séguin
Mousqueton :
ce sont des anneaux légers et très résistants munis d'un long doigt d'ouverture, sans ou avec
vis (mousqueton de sécurité), qui sont utilisés dans la plupart des manœuvres de corde.
Tous les mousquetons doivent avoir une charge de rupture longitudinale de 22 kN, et
transversale de 7 kN lorsque le doigt est fermé ou de 6kN lorsque le doigt est ouvert.
Mousqueton à doigt pour la progression.
Mousqueton à vis pour relier le descendeur au baudrier-cuissard.
Fabriqué en alliage léger, le mousqueton est un des maillons essentiel de la chaîne d'assurage
du grimpeur, l'intermédiaire direct entre lui et la corde.
Mousqueton doigt de :
la partie du mousqueton qui s'ouvre.
Mousqueton à vis :
mousqueton dont le doigt peut être verrouillé
Mousquetonner :
action de mettre en place un mousqueton, une dégaine pour se protéger à l'aide de la corde,
d'une sangle...
Mouvement :
c'est un placement de corps qui permet de réaliser un pas d'escalade, on lui adjoint
généralement un qualificatif : majeur, top beau, bourrin…
Mule, mulet :
un grimpeur qui fait bien plus appel à la puissance de ses bras qu'à la précision de ses
placements ou la finesse de sa technique. Le terme a donné naissance au barbarisme suivant
: t'as vu comme il a muletisé le pas ?
Mur :
structure artificielle, généralement en salle, destinée à l'entraînement et aux compétitions. Si
les premiers murs étaient en béton, puis en bois, la tendance actuelle est à la résine.
Mûrir :
un grimpeur restant trop longtemps au même endroit ou sur une prise inconfortable et finissant
bien sûr par tomber.
Mutant, muter :
fruit d'une génération de hamsters, le mutant se fait remarquer par une progression hors
normes, très rapide.
Mystifier (se faire) :
se faire donner la leçon par un pote qui randonne dans une voie où l'on s'est traîné.
N
Niaque (avoir la) :
être en forme, avoir le péchon.
Niche :
volume creusé dans le rocher où il est possible de se loger.
Nœud :
différents type de noeuds: huit, cabestan, pécheur...
Nœud de Chaise :
nœud d'encordement
Nœud de Cabestan :
nœud d’auto assurage très utile car on peut le réaliser d'une seule main. Il est également facile
à régler.
Nœud Demi-Cabestan: nœud d'assurage, essentiellement d'un frein utilisé pour l'assurage dynamique. Extrêmement
simple à réaliser et très sûr, il présente cependant l'inconvénient d'user la corde. Il est
important de la savoir dans le cas où on serait dépourvu de matériel pour l'assurage
mécanique.
Nœud de Huit :
nœud d'encordement, facilement réalisable et vérifiable
Nœud de Pêcheur :
nœud permettant de relier deux cordes, ou la réalisation de sangles. Nœud de pêcheur simple
ou double. Le nœud double est recommandé.
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Créé par Daniel Séguin
Nœud de Prussik :
nœud autobloquant que l'on utilise pour la descente en rappel, les manœuvres de secours, de
remontée sur la corde et de rappel. Il glisse vers le haut et vers le bas et se bloque après avoir
été soumis à une forte tension. On utilise une cordelette d'un diamètre inférieur à celui de la
corde.
Nœud de Marchand :
nœud autobloquant qui s'utilise comme le Prussik en ayant l'avantage de mieux glisser dans
les deux directions. Il se règle facilement (en fonction du nombre de tours de la cordelette) et
fonctionne aussi bien dans des conditions difficiles, lorsque la corde est mouillée ou boueuse
par exemple.
Nœud de sangle :
liaison de deux cordes ou sangles. Il est utilisé pour confectionner les anneaux de sangle.
C'est le seul nœud valable avec ce type de matériau. Il risque de se défaire s'il n'est pas
correctement exécuté.
Nœud Queue vache : le plus simple des nœuds d'encordements
No foot :
en français dans le texte, sans les pieds. Mouvement inventé sur pan que l'on retrouve assez
peu en falaise, destiné a économiser un gainage surpuissant ou à pallier à un manque de
prises (ou de technique) de pieds.
O
Obligatoire :
un passage d'escalade qui ne peut s'éviter en tirant au clou (ou autre " ficelle du métier "), on
le précisera dans le topo : ex, 6c max,6b obligatoire.
Opposition :
mouvement qui permet de progresser en poussant dans des sens opposés dans des
configurations de rocher particulières : la cheminée, le dièdre, l'écaille
(s'opposer)
Optimiser :
se placer au mieux sur une prise que ce soit avec la main ou le pied afin d'en tirer tout le
potentiel.
Ouverture, ouvrir :
c'est repérer une ligne, la nettoyer et l'équiper pour un site naturel, c'est disposer des prises
sur un mur pour l'escalade en salle (on dit aussi visser des prises).
P
Paires (poser les) :
mettre les dégaines dans une voie. On le fait généralement pour un autre grimpeur qui va
taper un essai.
Pan :
structure artificielle de faible hauteur conçue pour répéter des mouvements, permet de
travailler des enchaînements seul, les chutes étant amorties par un ou des matelas placés au
sol.
Paroi :
d'ampleur variable, c'est la surface verticale d'une falaise ou d'une montagne, elle comprend
les volumes variés du rocher.
Pas :
composé d'un ou deux mouvements, un pas peut être défini plus précisément : " un pas de
bloc " ; " un pas d'allonge "
Patiné(e) :
se dit d'un rocher ou d'une voie très usée, lustrée par des passages répétés.
Paumatoire :
se dit d'un itinéraire (en grande voie généralement) peu lisible, qui prête à confusion : voies qui
se croisent, spits cachés...
Péchon :
un grimpeur qui a de l'énergie à revendre… ou un mouvement qui en demande.
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Pendule, penduler :
manœuvre qui consiste à se balancer latéralement au bout d'un corde, afin de rejoindre un
endroit qui ne peut être atteint autrement. Attention, ne pas confondre avec pendouiller, qui
résulte d'une mauvaise gestion d'un dévers ou d'un toit pour un second de cordée. (voir aussi
fil d'araignée)
Performance :
(performer)
c'est une réalisation à son niveau maximum (ou presque) à vue ou après-travail, un
enchaînement dont on est fier.
Pied-main :
mouvement où le pied va prendre la place de la main sur la prise.
Pieds des mains (les) : discipline que l'on s'impose sur le pan, où les pieds ne peuvent employer que les prises
précédemment touchées par les mains.
Pilier :
volume de rocher haut et large semblant soutenir la paroi.
Pince, pincette :
type de préhension et donc, de prise.
Piolet :
utilisé en cascade de glace, glacier.
Placement :
position particulière du corps qui permet de réaliser un mouvement.
Plomb :
autre terme pour désigner un vol important.
Pof :
petit sac de toile rempli de résine ou de colophane que l'on utilise en bloc en tapotant sur les
prises pour améliorer l'adhérence.
Poignée :
très bonne prise.
Poignées :
remontée sur une corde à l'aide de poignées.
(ascensionnelles) :
Point d'ancrage :
point où la corde est fixée via mousqueton, dégaine...
(point d'assurage)
Point (d'assurage) :
en place de manière fixe (pitons, spits) ou amovibles (coinçeurs, anneaux de cordes) ils
permettent au grimpeur de s'assurer en cas de chute, et peuvent devenir des points d'aide
pour l'escalade artificielle.
Pomper :
...pour recoller au rocher quand on est pendu sous un toit ou dans un fort dévers. le grimpeur
se tire sur la corde et lâche brusquement celle-ci tandis que le poids de son assureur
suspendu dans son baudrier le remonte.
Porte (de grange) :
mouvement de déséquilibre dans lequel le grimpeur pivote, de manière volontaire ou non, sur
deux appuis (un bras et une jambe) pour aller chercher une prise sur le côté opposé.
(de garage, de hangar)
Poutre :
instrument d'entraînement à suspendre comportant différentes préhensions pour travailler la
force.
Premier de cordée :
grimpeur qui escalade en tête.
Première :
ascension selon un itinéraire qui n'a jamais été suivi auparavant.
Prémousquetonnage : pratique qui consiste à passer sa corde dans 1, 2 voire 3 dégaines avant de redescendre et
(prémousquetonner)
tenter l'enchaînement ; inventée pour s'économiser ou ne pas se faire peur en cas de départ
engagé, cette technique fait partie des biscuitages…pour ceux dont l'éthique est irréprochable.
Prendre un plomb :
(vol, voler / tomber)
c'est une chute d'un grimpeur qui grimpe en tête, qui se calcule a partir du point d'assurage
dessous, multiplié par 2, plus la dynamique de la corde, augmenté du poids du grimpeur. Le
vol c'est une chute ; en général on n’aime pas ça, mais la loi de la pesanteur est inflexible.
Prise :
permet la progression, prises de pieds, de mains
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Créé par Daniel Séguin
Prisu :
voie qui comporte beaucoup de prises.
Projet :
une voie, petite ou grande que l'on rêve de travailler, de réaliser.
Puissance, power :
d' autres qualificatifs pour ce grand mythe de l'escalade qu'est la force…
Q
R
Ramonage :
opposition des membres (bras, jambes), du tronc, des fesses entre deux parois pour aider à la
progression.
Randonner :
c'est courir ou se promener dans une voie, être facile quoi…
Rappel (descendre en) :
contrôler sa descente le long d'une corde
Récupération :
(récupérer)
repos après un effort : on peut récupérer de manière " active ", en faisant une séance de faible
intensité associée à des étirements, ou de manière " passive ", grâce à des massages ou au
sauna, jacuzzi…
Réglette :
petite prise horizontale plus ou moins crochetante que l'on peut optimiser en arquant dessus.
Relance :
mouvement dynamique qui permet de saisir avec la même main une prise meilleure située
plus loin.
Relais :
c'est l'endroit où le grimpeur de tête s'arrête pour s'auto-assurer et faire grimper le second. Le
relais doit être installé sur deux points d'assurage relié par une chaîne ou la corde. - Étape
transitoire entre deux longueurs ; le relais est matérialisé par deux points d’ancrage
rapprochés. Deux points d’ancrages reliés entre eux par une chaîne ou une sangle
Relais (relais vaché,) :
le premier de cordée annonce à son assureur qu'il est arrivé au relais et est auto-assuré.
(vaché)
Renfougner :
(renfougne)
passage en cheminée, plus rarement en dièdre ou l'on s'aide du corps et plus généralement
de tous ses membres, a remplacé " ramonage " dans le vocabulaire des grimpeurs
Répétition, répéter :
enchaîner une voie qui a déjà été faite, de la même manière ou avec une variante, certaines
voies extrêmes ne connaissent que très peu de répétitions, ce qui peut poser un problème
pour leur cotation (ex : Akira de Fred Roulhing en 9b).
Repos :
point d'assurage que l'on a utilisé pour se reposer avant de reprendre l'escalade.
Résistance :
c'est ce qui permet de tenir des petites prises pendant longtemps dans des voies difficiles,
sans point de repos.
Rétablissement :
mouvement effectué pour sortir d'un surplomb ou prendre pied sur une vire
Réversible, reverse : action de grimper l'un après l'autre en premier de cordée dans une grande voie, ce qui permet
d'aller plus vite et d'économiser les manœuvres de corde.
Rythme :
ne pas traîner dans les sections dures, ralentir pour se refaire dans les sections plus faciles,
c'est trouver le bon rythme dans la voie.
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Créé par Daniel Séguin
S
Sac à magnésie :
ils mettent la magnésie dans un petit sac suffisamment grand pour pouvoir y entrer la main,
qu'ils accrochent derrière le cuissard au moyen d'un petit mousqueton ou une cordelette
passée autour de leur taille.
Sardine / Décoinceur :
petit instrument métallique pour déloger les coinceurs
Saucissonner :
travailler une voie en moulinette, décomposer les pas un à un avant de tenter l'enchaînement.
Sécher :
assurage non dynamique qui bloque net la chute du grimpeur au lieu de l'amortir.
Second :
le grimpeur qui suit le premier de cordée
Section :
c'est une partie de la voie, généralement quand on travaille ou quand on décrit une voie, on la
découpe en sections.
Secteur :
une partie d'une falaise.
Shunter :
…un pas, c'est l'éviter en passant à côté (ou en prenant d'autres prises sur structure
artificielle).
Sika, sikater :
utiliser une colle artificielle pour consolider, voire confectionner des prises sur le rocher. Cette
pratique, communément appelée bidouille ou larcin, est plus ou moins bien appréciée selon
l'éthique des équipeurs et des grimpeurs.
Site :
ensemble des secteurs d'une falaise.
Soldé(e) :
qualificatif employé pour désigner un bloc ou une voie sur-cotée.
Solo intégral :
grimper seul, sans assurage, une pratique à risques pour ceux qui ne craignent pas un
engagement total… Escalade libre sans protections (sans corde)
Sommet :
le haut d'une montagne ou la fin d'une voie
Spit / Scellement :
Plaquette en acier que l'on fixe pour pouvoir assurer la progression des grimpeurs. Ici le nom
du matériel est devenu si célèbre qu'il a dépassé la fonction : spiter une voie se comprend
aussi aisément qu'équiper.point de protection à demeure dans les voies sportives
(spiter)
Statique (stat.) :
au contraire de dynamique, un mouvement statique se réalise en étant équilibré.
Une statique est également une corde qui sert à l'équipement des voies.
Steak, steaker (se) :
Surplomb :
blessure au doigt dans le genre " bout de peau qui pendouille… "
surface ou volume de rocher à l'inclinaison nettement plus prononcée que celle du dévers.
Voie en rocher ou en cascade de glace plus que verticale
T
Taille, tailler :
créer artificiellement des prises sur le rocher à l'aide d'outils soit parce que l'on trouve les
prises trop petites ou qu'il n'y en a pas du tout : ex, créer un bidoigt pour passer une section
sans prises.
Taquet (être au) :
quand on est à fond, à la limite de ses forces, de ses possibilités, en clair pas loin du plomb.
Technique :
tout ce qui fait que l'escalade n'est pas qu'un sport où l'on tire sur les prises : placements,
ruses, rythme…
Terrain d'aventure :
style de voie dans laquelle le grimpeur doit placer ses protections (coinceurs, pitons, friends…)
au fur et à mesure de sa progression.
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Créé par Daniel Séguin
Tête (en) :
grimper en premier dans la voie, placer les dégaines, évoluer au-dessus des points de
protection.
Tirage :
…de la corde dont le bon cheminement est freinée par des obstacles (passage en toit,
dégaines en angles aigus…) , et qui par conséquent gêne la progression du grimpeur.
Toit / Plafond :
relief perpendiculaire à une paroi que l'on franchit à grand renfort de muscles ou d'artifices.
- Partie d'une voie sérieusement déversante plus ou moins horizontale. Dessous d'une
avancée horizontale de rocher dominant la partie inférieure d'une paroi en interrompant sa
continuité. Il est en général horizontal et son ampleur (longueur de l'avancée) est variable.
Tomber (vol, voler) :
c'est une chute d'un grimpeur qui grimpe en tête, qui se calcule a partir du point d'assurage
dessous, multiplié par 2, plus la dynamique de la corde, augmenté du poids du grimpeur. Le
vol c'est une chute ; en général on n’aime pas ça, mais la loi de la pesanteur est inflexible.
(prendre un plomb)
Topo(graphique) :
guide regroupant les informations nécessaires pour grimper et séjourner dans un site : plan,
adresses, liste des voies, cotations. - Ouvrage recensant les caractéristiques des voies d'un
site d'escalade.
Toron, toronner :
c'est une boucle qui se forme dans la corde due en particulier à l'usage du descendeur en huit.
Travailler :
…une voie au-dessus de son niveau pour progresser, c'est la décomposer en réalisant tous
les pas ou les sections individuellement avant de tenter l'enchaînement.
Traversée :
à l'origine, c'est une partie de l'ascension qui se déroule à l'horizontale ou en oblique, mais les
grimpeurs de bloc en ont fait une spécialité avec sa cotation propre.
Traversée :
escalade horizontale, traversée dans une partie d'une voie, traversée en escalade de blocs
Tricoter :
…avec ses jambes sur le rocher
Trou :
prise en creux que l'on rencontre dans certaines falaises calcaires. On les distingue au nombre
de doigts que l'on peut faire rentrer : monodoigt, bidoigt, tridoigt…
U
V
Vacher (relais vaché) :
(relais)
se vacher, c'est s'auto-assurer au relais avec une dégaine ou une sangle et un mousqueton à
vis (une vache). Le premier de cordée annonce à son assureur qu'il est arrivé au relais et est
auto-assuré.
Valoriser :
profiter au maximum de la ou des prise(s) à sa disposition.
Variante :
méthode ou itinéraire différent utilisé pour sortir une voie.
Varappe :
ils doivent mouler le pied. La semelle est composée d'un mélange de gomme qui permet une
adhérence maximale sur le rocher et sur la résine. Il existe divers types de varappe adaptés
aux différentes sortes de rochers et de grimpeurs : plus ou moins rigide, doublés à l'intérieur
ou non, à lacets, sans lacets (ballerines) avec une fermeture à Velcro.
Vautrer (se) :
quand on s'est trompé dans la lecture ou dans les méthodes, on tombe…
Ventre :
forme arrondie et déversante dans une falaise, si vous avez de la peine à rentrer le vôtre,
évitez-le. (on dit aussi un bombé, ou un bombement).
Vérin :
le vérin c'est le cousin du power, l'ami du bourrin, c'est la force à l'état brute.
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Créé par Daniel Séguin
Verrou :
coincement de doigts, de mains, de pieds, parfois de corps, voire de genou dans une fente ou
une fissure. Particulièrement utilisé dans les Big Walls aux États-Unis.
Verticale :
prise verticale qui implique un placement en conséquence (généralement en carre externe).
Vert (se mettre) :
image qui désigne une belle frayeur due la plupart du temps à l'éloignement des points…
Via Ferrata :
itinéraire rocheux équipé d’échelles et de câbles, permettant un accès facile à la falaise.
Vire :
terrasse ou système de terrasses parfois très étroite, traversant une paroi (ex, la vire médiane
à Presles). Étroite plate-forme sur le flanc d'une paroi. Une rampe est une longue vire inclinée.
Voie :
sur la paroi, c'est une ligne "fictive" grimpable qui suit un système de prises. Dans les "topos"
elles sont tracées sur des croquis ou des photos de la paroi. Voie d'escalade falaise,
montagne, mur artificiel...
Vol, voler (tomber) :
c'est une chute d'un grimpeur qui grimpe en tête, qui se calcule a partir du point d'assurage
dessous, multiplié par 2, plus la dynamique de la corde, augmenté du poids du grimpeur. Le
vol c'est une chute ; en général on n’aime pas ça, mais la loi de la pesanteur est inflexible.
(prendre un plomb)
Volume (faire du) :
enchaîner des voies faciles dans un but d'échauffement ou de récupération, on dit aussi faire
des séries.
W
Watts (laisser des) :
c'est de l'énergie. On parle de laisser des watts dans un mouvement ou dans une section
X
Y
Yaniro :
mouvement inventé par le grimpeur Tony Yaniro, qui consiste à s'asseoir (en s'aidant du creux
du genou) sur un bras qui tient une bonne prise pour aller chercher très loin une autre prise
(on ne pratique pas tous les jours, ouf…).
Z
Zipper :
glisser du pied en se rattrapant ou non, peut conduire à la chute.
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Créé par Daniel Séguin

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