article de presse 3

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article de presse 3
AVRIL/JUIN 12
SOUL BAG
Trimestriel
11 RUE CASTERES
92110 CLICHY - 01 47 30 84 16
Surface approx. (cm²) : 448
N° de page : 87
Page 1/1
la Bibliothèque Bleue
IMAGES OF AMERICA
WAY OOWN
THAT LONESOME ROAD
THE CHICAGO MUSIC SCENE1960s AND 1970s
LONNIE JOHNSON IN TORONTO
1965-1970
Par Dean Mtlano Arcadia Publishing anglais
127u -21 99$
P jr Mark Miller The Meruiry Press & Tekstedltmns 160 p
-2499$
Mark Miller dont plusieurs livres ont porte sur le
jazz au Canada et sur des figures de cette musique
plus ou moins restées dans I ombre consacre
celui ci aux cinq dernieres annees de la vie de
LonniEî Johnson passées pour l'essentiel a Toronto
dans des conditions souvent heureuses maîs
parfois éprouvantes Le chanteur guitariste au
passe prestigieux figure majeure du blues et de la
Link Wm in lonrato W5-I9ÏO
MARK MllllR
guitare dans I histoire du jazz s y révèle un
homme a la fois doux et complexe guère
susceptible en tout cas de se laisser assimiler a
quelque archétype de bluesman Ses origines neo-orleanaises, l'élégance qui lui était
propre et sa réticence a évoquer son age ou les etapes lointaines de sa carriere rassortent
avec vigueur de ce récit minutieux au fil duquel Miller fait vivre les rn lieux ou évolue son
personnage dans cette seconde moitié des annees 1960 De club en club (y compris celui
qu il créera sans lendemain) Johnson s acclimate a une ville qui est au moins son huitieme
lieu de residence durable et se montre sensible a son accueil sans toutefois bien voir que
ses possibilités d evolution y sont limitées Apres une phase de succes local indiscutable
marquée par I enregistrement d un album plus qu honorable ID le musicien connaîtra des
hauts et des bas jusqu'à l'accident de la circulation qui portera un coup fatal a son activite
Miller montre cependant que même amoindri cet homme de volonté n était pas prêt a
renoncer Buddy Guy ne devait pas oublier le soir de fevrier 1970 ou il lui fut donne
d accompagner a Massey Hall le chanteur Lonnie Johnson assis sur un tabouret la mam
sur une canne
PHILIPPE BAS-RABERIN
1 Stompm At The Penny réédite sur CD Columbia'Legacy en " 994 et ou Johnson loue
notamment un superbe double chorus de guitare dans une reprise de M/es' end bi /es a «i, le
I ouvrage est organise en cinq parties folk,
blues, bluegrass jazz et rock Lintroduction
remet en contexte I evolution de la scene de
Chicago avec I ouverture a partir des
seventies de multiples clubs sur Lincoln
Avenue dans le quartier blanc au nord de la
ville qui allait devenir un veritable incubateur
accueillant le temps qe chaudes nuits les
bluesmen venant des ghettos du sud et de
I ouest La proximite des divers clubs allait
favoriser les échanges entre des musiciens
aux styles fort différents
Chaque chapitre debute par une courte
introduction et se compose principalement de photographies en demi-page chacune
accompagnée d une legende de quèlques lignes On peut regretter le nombre de cliches
issus de materiel promotionnel et donc déjà largement diffuses Des images médites sont
toutefois présentes, notamment puisées dans les Chicago Blues Archives On observe non
seulement des portraits d'artistes maîs aussi l'intérieur de clubs défunts comme le Wise
Pools Pub Le R&B et la soûl sont également couverts La photo de couverture illustre quant
a elle superbement la transition notable des petits clubs vers les festivals Lonnie Brooks
joue alors devant un enthousiaste public blanc au Chicago Blues Festival, prélude aux plus
grandes manifestations d aujourq hui
Un ouvrage destine aux nostalgiques des annees ou le blues electrique avait le vent en
poupe étant encore une musique vibrante dans sa ville natale se transmettant d'une
communaute ethnique minoritaire a la majorité dominante puis s ouvrant enfin au monde
entier Lin livre écrit par un passionne ayant ete acteur de cette mouvance et prodiguant
ainsi un temoignage attachant
JACQUES LACAVA
soutien des McHarg s Metro Storrpers
L'ART DU
JAZZ
Collectif Dir Francis
holstein Editions du
Felin 2011 448 f 45 €
' Beau livre a
offrir ou a exposer
sur sa table de salon Rempli d illustrations
sur le jazz affiches de concerts, de films,
pochettes de disques, maîs aussi publicités
pour liqueurs brillantines loterie friandises
cigarettes medicaments Part lions
graphiques aussi œuvres inspirées par le
jazz signees Jean Coulet (magnifique)
Droesbeke Henri van Straten Pierre Merlin
Pearce Bâtes, Chimkevitch et surtout de
Klapheck Lonshem Monteyrol Dial et
Tyszblat auxquels sont dédies des articles
entiers La plupart des illustrations n ont
qu un lointain rapport avec les textes Ceux
ci ont pour auteurs des professeurs
(ethnologues anthropologues
psychanalystes philosophes) qui aiment
discuter par dessus les tetes se gargarisant
de jargon et de concepts structuralistes,
maîs il y a des poètes aussi (Langston
Hughes) eidos interviews de musiciens La
tendance generale est au free jazz a
improvisation libre L amateur de blues
aimera cet article sur Lightnm' Hopkms tel
autre sur les duty dozens et les racines
lointaines de la black music G est peu en
comparaison
ANDRE FQNTEYNE
FELIN
3388861300505/GFP/OTO/2
BILL GRAHAM
PRESENTE
UNE VIE
RQCK'N'ROLL
Par Bill Graham et Robert
Greenfield Le Mot et le
Reste stop -ise
Bill Graham
présente , e est le
Fillmore, les concerts du Winterland, le San
Francisco de la ferveur hippie toute une
epoque et une ebullition créatrice
puissamment libératrice rattrapée au final
par la transformation du rock en business
florissant Ce volumineux ouvrage
temo gnage de premiere mam de Graham
lui-même et de nombreux personnages qui
ont eu affaire a lui est une mme pour
comprendre ce mouvement ses innovations
(les light-shows etc ) et les debats internes
qui I ont agite Avant les coups tordus des
annees business ou il devient victime
consentante (les Stones egomaniaques ou
le manager de Tl Top virant les Fabulous
Thunderbirds d une affiche) Graham aura
fait decouvrir soûl smgers et bluesmen a la
jeunesse hippie en les programmant a
I affiche aux côtes des groupes en vogue
(etat Graham • C est comme une mere
disant a son gosse Tu veux une glace '
D accord maîs il faut manger la viande
d abord " ») une veritable revolution dont
B B King se souvient encore avec émotion
Un ouvrage essentiel pour qui s interesse a
la culture américaine
ERIC DOIDY
PARAMOUNT
NEWYORK
RECORDING
LABORATORIES L MATRIX SERIES
(1929-1932)
Par Guitio van Rqn et
Alex vin dsr Tuuk
Agram Blues Books anglais Edition cartonner
non paginer "SO e
Les dates cles enregislrements effectues
a Grafton entre 1929 et 1932 font débat
depuis des lustres les listings ayant disparu
depuis l'été 1942 Les informations publiées
a ce jour dans les discographies
s appuyaient sur la date supposée de
I enregistrement de You get whatl iranrpar
Irene Scruggs, soit le 28 mai 1930 En
I absence de ces listings c'est en recoupant
une multitude d informations que Rijn et
Tuuk ont patiemment rétabli la chronologie
des séances Iravail entame de longue date
par Ernst Vreede, décède en 1991 Outre le
fait d apporter des précisions
complementaires sur I histoire et la
chronologie des enregistrements effectues
par Paramount ce livre presente un autre
intérêt son iconographie chaque page de
gauche est consacrée a la reproduction soit
d une annonce publicitaire soit d'un
macaron de 78-tours Disponible sur
http //home tiscali nl/guido/order htm
JEAN-PAUL LEVET
Eléments de recherche : EDITIONS DU FELIN : toutes citations
TOM WAITS
UNE
BIOGRAPHIE
SWORDFISHTROMBONES ET
CHIENS MOUILLES
Par Barney Hoskyns
Rivages Rouge 456 p
23 €
Le critique Barbey Hoskyns grand
connaisseur des scènes rock californiennes
réalise avec cet ouvrage de 2011 un beau
travail sur Tom Waits Storyteller qui tranche
des ses débuts avec les artistes délicats et
ntrospectifs de Laurel Canyon excentrique
dramaturge heritier de Captain Beefheart et
des poètes Beat Walls est aussi un fou de
jazz et de blues nourn de Howlin Wolf et
acoquine avec John Lee Hooker ou Teddy
Edwards, a la tete d un gang réunissant
John Hammond Larry Taylor ou Charlie
Musselwhite Malgre quèlques erreurs (une
confusion p 186 entre BlmdWillie Johnson
et Willie Johnson, le guitariste de Wolf)
Hoskyns décrit bien I obsession de Walls
pour le blues primai qui contrebalance fort
heureusement sur certaines de ses œuvres
récentes une tendance a I autoparodie qui
n échappe pas a I auteur Le parcours de
Tom Walls se lit un peu comme un polar
impression renforcée par le récit des
tentatives du biographe pour contourner le
secret que I artiste prefere préserver (voir
les échanges de courriels rapportes en
annexe)
ÉRIC DOIDY

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