État des lieux après 10 ans de politique culturelle
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État des lieux après 10 ans de politique culturelle
La culture, un service public UN ÉTAT DES LIEUX Après dix ans de politique culturelle 2003-2013 « La culture sert à donner un sens à la vie qui n’en a pas. » - Michel Tremblay Division de la culture Service des sports, de la culture et de la vie communautaire Ville de Sherbrooke 17 mai 2013 Recherche et rédaction : Marc Bernier, Consultants BLB inc. Révision : Lynda Giroux Production : Division de la culture, Ville de Sherbrooke Tous droits réservés – © Ville de Sherbrooke, 2013 2 LETTRE DE PRÉSENTATION Le 17 mai 2013 Au milieu culturel de Sherbrooke Mesdames, Messieurs, Le 17 mars 2003, le conseil municipal de Sherbrooke adoptait la première politique culturelle de la nouvelle ville de Sherbrooke. Cette politique, adaptée à la nouvelle réalité organisationnelle de notre ville, définissait la mission que se proposait de remplir la Ville de Sherbrooke dans le domaine de la culture et déterminait dix orientations devant baliser son intervention sur un horizon d’une dizaine d’années ainsi que près de 40 moyens de réalisation en vue d’atteindre les objectifs qu’elle s’était fixés en concertation avec le milieu culturel. Dix ans se sont écoulés depuis lors et le moment est venu de dresser un portrait du travail accompli, d’évaluer si les orientations proposées en 2003 ont été suivies et dans quelle mesure les moyens de réalisation formulés pour chacune ont été mis en œuvre. Tel est l’objet du présent État des lieux après dix ans de politique culturelle (2003-2013), que j’ai l’honneur de vous présenter aujourd’hui. Ce rapport retrace le cheminement, étape par étape, des différents dossiers, grands et petits, qui ont jalonné l’intervention de l’administration municipale en matière culturelle et la façon dont la Ville de Sherbrooke s’est acquittée de ses responsabilités à l’égard des personnes et des organismes qui assument la maîtrise d’œuvre du développement culturel de notre communauté. Il a été rédigé sur la base de l’information documentaire disponible et des témoignages des principaux acteurs de notre administration engagés dans le domaine de la culture. Je formule le vœu que la lecture de ce document vous permettra à votre tour de participer à un effort concerté de réflexion sur ce que devrait être la suite des choses et ce que devrait contenir le prochain énoncé de politique destiné à orienter et à définir notre réalité culturelle d’ici l’an 2025. Bonne lecture! Diane Délisle Conseillère municipale, district de Deauville Présidente du comité de la culture 3 TABLE DES MATIÈRES Lettre de présentation 3 Introduction Sherbrooke, ville de culture La politique culturelle Après dix ans Méthodologie 7 7 8 9 10 Chapitre 1 – Une vie culturelle en mutation Une culture de la fusion à intégrer Des nouveaux joueurs Les ententes de développement culturel Le Pôle universitaire de Sherbrooke La multiplication des lieux de diffusion L’émergence des communautés culturelles 12 12 13 15 25 26 27 Chapitre 2 – Orientations et moyens de réalisation 1. Une maîtrise d’œuvre partagée La composition et le mandat du comité de la culture Le soutien administratif et la coordination du comité de la culture 2. Un milieu culturel à valoriser La culture dans l’activité municipale Les élus, ambassadeurs de la vie culturelle Le Grand Prix du livre de la Ville de Sherbrooke Le programme de bourses de la Ville de Sherbrooke aux artistes et artisans ambassadeurs ou en émergence Le Répertoire culturel de la Ville de Sherbrooke 3. Un contexte favorable à la participation citoyenne Les comités arts et culture des arrondissements Le réseau des lieux de pratique culturelle L’accessibilité au Centre des arts de la scène Jean-Besré Les activités culturelles dans les arrondissements Le développement des pôles culturels Le pôle culturel du centre-ville de Sherbrooke 4. L’admissibilité des organismes et le soutien 29 29 30 33 33 34 34 34 36 38 39 39 41 42 43 44 45 46 4 La politique d’admissibilité 47 Les services et les programmes d’aide 48 La révision de l’enveloppe budgétaire 48 La reconnaissance des diffuseurs : une question pendante 50 5. Un éventail disciplinaire à élargir 52 Les disciplines nouvelles 53 Élargissement disciplinaire et multiculturel à la place de la Cité 54 Les concerts de la place de la Cité dans d’autres lieux publics 54 6. La diffusion de l’information 55 Le portail Internet de la Ville de Sherbrooke et l’InfoSherbrookois 55 Le soutien à la publication régulière d’information sur les activités culturelles 56 L’affichage sur les activités culturelles 56 La signalisation routière 57 7. La mise en valeur des richesses patrimoniales et naturelles 58 La Commission des arts visuels 58 Les avis du comité de la culture au comité consultatif d’urbanisme 59 Vers l’adoption d’une politique du patrimoine 60 L’identification des sites et bâtiments patrimoniaux 61 La mise en valeur de la collection d’œuvres d’art public 62 8. Le plan directeur du parc d’équipements culturels 64 Le Centre des arts de la scène Jean-Besré 65 Les améliorations au Théâtre Centennial 67 Le nouveau plan directeur des équipements culturels 67 L’élaboration 67 Les projets retenus comme prioritaires 68 La mise en œuvre du plan et le projet de centre de diffusion spécialisée 69 Les centres culturels des arrondissements de Fleurimont et de Rock Forest– Saint-Élie–Deauville 70 Vers un nouveau plan directeur? 70 9. La participation des citoyens corporatifs 71 Partenariats culturels 72 Médiation culturelle 75 Sherbrooke, ville culturelle – la visibilité « hors les murs » 77 Une occasion ratée : le programme Capitales culturelles du Canada 78 Le Musée de la nature et des sciences 80 Le projet d’ateliers-résidences d’artistes 81 La revitalisation urbaine des secteurs historiques 82 10. L’harmonisation des politiques et de la gestion des services et des 5 programmes Les services et les ressources des bibliothèques publiques du territoire de Sherbrooke 83 Chapitre 3 – L’intervention culturelle en chiffres Tableau 1 : Les dépenses de la Section de la vie culturelle (2002-2013) Tableau 2 : Les dépenses des arrondissements dans le domaine de la culture (2002-2011) Tableau 3 : Les dépenses des organismes périmunicipaux dans le secteur de la culture (2002-2011) Tableau 4 : Les dépenses d’immobilisations de la Ville de Sherbrooke en équipements culturels (2002-2013) Tableau 5 : Le programme de bourses aux artistes et artisans d’art ambassadeurs et en émergence (2005-2010) Tableau 6 : Le soutien au développement culturel des élèves de la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke Tableau 7 : La bibliothèque Éva-Senécal en quelques chiffres (2002-2011) 88 88 84 89 92 93 95 95 96 Chapitre 4 – Conclusion Le bilan Vers une nouvelle politique culturelle? 97 98 101 Annexes 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 102 103 105 108 111 113 Liste des personnes rencontrées Liste des documents consultés Les membres du comité de la culture (2002-2013) Le personnel de la Section de la vie culturelle Les lauréats du Grand Prix du livre de Sherbrooke Les boursiers de la Ville de Sherbrooke (2005-2010) La collection d’œuvres d’art public de la Ville de Sherbrooke – Acquisitions pendant la période 2002-2013 8. Les organismes culturels accrédités ou reconnus par l’administration centrale 9. Les documents publiés par la Ville de Sherbrooke ou ses partenaires dans le domaine de la culture (2003-2013) 118 120 128 6 INTRODUCTION Sherbrooke, ville de culture Sherbrooke est une ville de culture. Son histoire culturelle est plus que séculaire. Dans un document synthèse préparé par la Division de la culture et remis aux membres du conseil municipal au début de l’année 2010, on peut y lire, d’entrée de jeu, que « l’expression culturelle de la communauté sherbrookoise remonte aux origines mêmes de la colonie naissante de Hyatt’s Mill aux confluents des rivières Magog et Saint-François »1. Si cette « expression culturelle » est d’abord et avant tout le fait des citoyens agissant individuellement ou au sein de groupes constitués, il n’en est pas moins vrai que l’administration municipale de Sherbrooke a eu tôt fait d’être mise à contribution. De façon ponctuelle tout au long du 19e siècle et de la première moitié du 20e siècle, mais de manière beaucoup plus suivie à partir des années 1940. La multiplication des interventions municipales fera naître la nécessité d’une coordination et d’une planification ordonnées. Aussi, les années 1980 seront-elles marquées par la création des Services récréatifs et communautaires de la Ville de Sherbrooke, la création du Conseil de la culture de l’Estrie et la tenue d’états généraux de la culture qui aboutiront, en 1983, à l’entrée en vigueur de la première politique culturelle de la Ville. Sherbrooke devient ainsi la première ville du Québec et l’une des premières villes au Canada à se doter d’une politique culturelle. Un comité culturel est créé, formé de représentants des divers secteurs d’activités culturelles, pour soutenir le conseil municipal. Dès lors, les initiatives prises par la Ville de Sherbrooke en matière de développement culturel vont se multiplier. En 1991, la Ville révise sa politique culturelle et adopte un plan d’implantation et d’intégration architecturales afin de protéger les aires patrimoniales désignées. Après avoir fait l’expérience de différents systèmes de gestion des activités et des organismes culturels, le Service des sports, de la culture et de la vie communautaire reprend, à compter de l’an 2000, le développement du secteur culturel et la gestion des programmes d’aide que la Ville destine aux organismes culturels. Un chef de division est nommé en 2001 pour la culture et la bibliothèque. Créée par le décret du gouvernement du Québec 850-2001, entériné le 4 juillet 2001 en vertu de la Loi 124 modifiant l’organisation territoriale municipale, elle-même sanctionnée le 16 juin 2000, la nouvelle ville de Sherbrooke, qui résulte du regroupement de l’ancienne ville de Sherbrooke et des villes de Bromptonville, de Fleurimont, de Lennoxville et de Rock Forest et des municipalités d’Ascot, de Deauville et de Saint-Élie d’Orford, voit le jour le 1er janvier 2002. Les villes et les municipalités faisant partie du regroupement ayant donné naissance à la nouvelle ville avaient toutes à leur crédit, selon leur ancienneté et leur importance, un certain nombre d’initiatives à caractère culturel. Quatre d’entre elles avaient même adopté, dans les 1 Sherbrooke a-t-elle le capital culturel d’une capitale culturelle?, 21 janvier 2011 7 années récentes, leur propre politique culturelle : c’est le cas de la Ville de Lennoxville en 1995 et des villes de Fleurimont, Bromptonville et Rock Forest en 2000. Il s’agit désormais d’intégrer et d’harmoniser cet ensemble de politiques, de pratiques, de programmes, de ressources et de services en vue de favoriser, pour tous les citoyens de la nouvelle ville unifiée, un accès égal à la culture. Tel sera le mandat confié au futur Comité de la culture (voir page 30) et la raison d’être de la première politique culturelle de la ville unifiée. Dès la première réunion du comité de la culture en février 2002, un groupe de travail2 est mis sur pied aux fins de l’élaboration de la politique culturelle. Conformément à la démarche adoptée par le groupe de travail, cinq groupes de discussion formés de représentants d’organismes culturels reconnus sont mis sur pied en mai suivant afin de prendre le pouls du milieu et de dégager des orientations de développement. Leur travail donnera lieu au dépôt d’un rapport synthèse en juin suivant. Le groupe de travail soumettra au Comité de la culture en août suivant une première mouture des principes directeurs, des orientations et des moyens de réalisation du projet de politique, qui feront à leur tour l’objet d’une journée de consultation le 14 septembre. Après une consultation auprès des présidents d’arrondissement, une deuxième version de la politique sera soumise à une nouvelle consultation, cette fois auprès des organismes de loisirs culturels relevant des arrondissements. Le projet sera ensuite soumis à l’approbation des conseils d’arrondissement en décembre 2002. Le document quasi définitif franchira l’étape de l’étude en comité plénier en février 2003 et la politique sera finalement adoptée par le conseil municipal le 17 mars 2003 (Résolution C.M. 2003-0931-00)3. Parallèlement à l’élaboration de la politique culturelle, une histoire culturelle de Sherbrooke4 sera également publiée et servira de document d’appui à la politique. La politique culturelle Le regroupement municipal ayant donné naissance à la ville nouvelle de Sherbrooke a entraîné la mise en place de six arrondissements dont le but principal est d’assurer à la population une gamme de services de proximité, notamment dans le domaine de la culture. La politique culturelle devra donc tenir compte de la réalité organisationnelle résultant du partage des responsabilités entre la Division de la culture du Service des sports, de la culture et de la vie communautaire et les sections des loisirs et du milieu de vie des arrondissements. La politique culturelle devra également faire les distinctions qui s’imposent entre les entreprises du secteur culturel qui sont soumises aux lois du marché et les individus et les organismes à but non lucratif, professionnels ou non, des différentes disciplines artistiques ou culturelles qui constituent le milieu culturel et, plus particulièrement, les organismes à but non lucratif qui, 2 Ce groupe de travail est formé de Petronella Van Dijk, André Vigeant et Yves Masson. Le document sera par la suite traduit vers l’anglais au cours de l’hiver 2004. 4 Œuvre d’Antoine Sirois, avec la collaboration de l’historien André Tessier. 3 8 ayant rencontré certains critères, sont « reconnus » par la Ville et, de ce fait, composent le milieu culturel reconnu. C’est à ces différentes distinctions que s’attaquera notamment le préambule de la politique culturelle adoptée en 2003. Reconnaissant d’emblée que la maîtrise d’œuvre en matière de développement culturel incombe au milieu culturel lui-même, la politique culturelle propose, pour la Ville, une mission culturelle « axée sur le citoyen » : La mission culturelle de la Ville consiste à faciliter l’accès à la culture à tout citoyen désireux d’en bénéficier. Pour actualiser sa mission culturelle, qui vise notamment à développer et à maintenir un fort sentiment d’appartenance des citoyens à leur milieu de vie, la Ville se dote d’une politique culturelle dont les orientations et les moyens de réalisation reposent sur cinq principes directeurs : la contribution de la culture est essentielle à la qualité de vie; le leadership exercé par une ville est indispensable au maintien et à l’accroissement de sa vitalité culturelle; la mise en valeur de la réalité culturelle d’une ville est le plus sûr moyen de laisser s’épanouir les traits caractéristiques de sa personnalité; le soutien octroyé à la vie culturelle est un investissement qui entraîne de nombreuses retombées sociales et économiques dans toutes les sphères de l’activité humaine; la participation des citoyens représente la plus importante retombée sociale d’une politique culturelle municipale. Sur la base de cet énoncé de mission et des principes directeurs qui la sous-tendent, la politique culturelle formule dix orientations devant baliser son action au cours des prochaines années, chacune donnant lieu à la proposition d’un certain nombre de moyens de réalisation. Après dix ans Dix ans après l’adoption de la politique culturelle de 2003, le moment est venu de dresser un portrait du travail accompli. Il s’agit d’évaluer si les orientations proposées par la politique de 2003 ont été suivies et dans quelle mesure les moyens de réalisation formulés pour chacune ont été mis en œuvre. Tel est l’objet du présent état des lieux. Un tel exercice devrait permettre, dans une étape subséquente, de vérifier si la mission de la Ville en matière et développement culturel, les principes directeurs qui la sous-tendent et les orientations qui en découlent sont toujours pertinents, s’ils devraient être reconduits dans une mise à jour de la politique et quels seraient les moyens de réalisation à proposer pour l’avenir; ou encore de vérifier si des changements à la mission ainsi que de nouvelles orientations s’imposent en raison de la conjoncture présente et quels seraient les moyens de réalisation à 9 proposer. Les recommandations découlant de ce double exercice orienteront les réflexions en vue d’une mise à jour de la politique actuelle ou de l’élaboration d’une nouvelle politique culturelle. Méthodologie Afin de dresser cet état des lieux, la méthodologie utilisée a emprunté deux voies convergentes. Tout d’abord une recherche exhaustive de la documentation disponible : les six rapports biennaux des présidentes du Comité de la culture de la Ville de Sherbrooke, les 110 procèsverbaux du Comité de la culture et leurs documents annexes, les politiques municipales en matière culturelle, les documents de différents programmes municipaux, les ententes de développement culturel avec différents partenaires (MCCQ, CALQ, CRÉE, CSRS…), les documents budgétaires de la Division de la culture, etc. L’annexe 2 (page 103) dresse la liste des documents qui ont été consultés dans le cadre de la présente étude. Des rencontres avec un certain nombre d’intervenants, soit les directeurs des six arrondissements de la Ville de Sherbrooke et/ ou les chefs de section loisirs et milieu de vie, le directeur général d’Animation centre-ville et le directeur général de Destination Sherbrooke (autrefois Sherbrooke, Cité des rivières), sans compter les membres du personnel de la Section de la vie culturelle de la Division de la culture de la Ville de Sherbrooke. Ces personnes ont été invitées à compléter, à corroborer, voire à corriger, les constatations issues de la recherche documentaire, et ce, tout en ouvrant des perspectives issues de leur analyse des dix dernières années et de la situation actuelle de la vie culturelle sherbrookoise. La liste de ces personnes apparaît dans l’annexe 1 (page 102). Faire un bilan des dix ans d’application de la politique culturelle, c’est en même temps en grande partie dresser un portrait, en particulier, de l’action de la Division de la culture de la Ville de Sherbrooke, qui a la responsabilité de l’application des politiques municipales en matière de culture, et, à une échelle plus large, de l’ensemble des interventions de la Ville et des arrondissements en matière de culture. Le présent rapport comporte quatre chapitres. Le premier, sous le titre « Une vie culturelle en mutation », est consacré à l’analyse d’un certain nombre d’éléments : ceux déjà en place au moment de l’adoption de la politique de 2003, mais dont on ne pouvait prévoir avec précision l’effet sur l’évolution de la vie culturelle sherbrookoise et l’impact sur l’intervention de la Ville et des arrondissements en matière de culture; ou encore des éléments qui se sont manifestés en cours de route et qui ont influencé la façon dont la Ville de Sherbrooke et ses arrondissements doivent s’acquitter de leurs responsabilités en matière de culture et dont il faudrait, par conséquent, tenir compte dans une éventuelle mise à jour de la politique culturelle municipale. 10 Le chapitre 2, intitulé « Orientations et moyens de réalisation », constitue la partie principale du présent état des lieux. Il passe en revue, dans l’ordre, les dix orientations formulées dans la politique culturelle de 2003 et examine les différents moyens de réalisation – 39 en tout – proposés pour chacune d’elle. Sous le titre « L’intervention culturelle en chiffres », le chapitre 3 présente, sous forme de tableaux ou d’histogrammes, un certain nombre de données quantitatives destinées à illustrer la progression de l’intervention de la Ville et des arrondissements en matière culturelle. En guise de conclusion, le chapitre 4 résume à très grands traits, sous la forme d’un tableau synoptique, le niveau d’achèvement de chacun des moyens de réalisation proposés dans la politique de 2003. Le rapport est complété par quelques annexes destinées à fournir au lecteur des données factuelles additionnelles. Les deux premières annexes présentent la liste des personnes qui ont été interviewées et la liste des documents qui ont été consultés dans le cadre de cette étude. Note – Dans un souci de concision et d’allégement du texte, la forme masculine inclut, le cas échéant, le féminin. On notera en outre que le mot « Ville », utilisé avec la majuscule initiale, désigne strictement l’administration municipale de Sherbrooke (et l’une ou l’autre de ses instances, sans distinction particulière), tandis que le mot « ville », sans la majuscule initiale, s’applique au territoire géographique de Sherbrooke, avec sa population et l’ensemble de ses institutions. 11 CHAPITRE 1 – UNE VIE CULTURELLE EN MUTATION Avant d’aborder l’impact des orientations et des moyens d’action proposés dans la politique culturelle de 2003, il y a lieu d’examiner un certain nombre d’éléments qui étaient déjà en place au moment de l’adoption de la politique de 2003, mais dont on ne pouvait prévoir avec précision l’effet sur l’évolution de la vie culturelle sherbrookoise et l’impact sur l’intervention de la Ville et des arrondissements en matière de culture. Méritent également d’être brièvement considérés des éléments qui se sont manifestés en cours de route et qui ont aussi influencé la façon dont la Ville de Sherbrooke et ses arrondissements doivent s’acquitter de leurs responsabilités en matière de culture et dont il faudrait, par conséquent, tenir compte dans une mise à jour éventuelle de la politique culturelle municipale. Une culture de la fusion à intégrer Le 1er janvier 2002, la nouvelle ville de Sherbrooke naît officiellement. La fusion devient réalité sur le plan juridique. L’administration centrale se met progressivement en place, de même que celle des arrondissements, avec les inévitables débats et tensions, dans le quotidien des choses, qu’impose le partage de juridictions et des responsabilités entre deux niveaux d’administration publique, mais tout de même de façon relativement rapide et harmonieuse dans l’ensemble. Cela ne signifie pas cependant, chez les citoyens de la nouvelle ville, que tous se sentent soudain « Sherbrookois » du jour au lendemain. La fusion reste donc à intégrer sur le plan sociologique et culturel, en termes d’appartenance et d’identité. Que l’on soit Fleurimontois, Forestois, Bromptonvillois, citoyens d’Ascot, de Lennoxville, de Saint-Élie d’Orford ou de Deauville, un puissant sentiment d’appartenance relie encore ces citoyens à leur ancienne municipalité et il faudra du temps – une génération, prétendent certains! – avant que ces « néo-Sherbrookois » deviennent des « Sherbrookois » à part entière, comme leurs concitoyens « Sherbrookois de souche ». On ne saurait donc minimiser l’importance du développement d’une véritable « culture de la fusion », tant dans la vie communautaire que civique, dans ce processus de « mutation d’identité » et dont devront tenir compte la Ville et les arrondissements dans leur façon de s’acquitter de leurs responsabilités en matière culturelle. Dans ce contexte, la culture – ou plutôt l’animation de la vie culturelle, socioculturelle et communautaire – devra être une responsabilité partagée entre l’administration centrale et les arrondissements et devra impliquer un nécessaire départage sans clivage, qui pourra s’avérer exigeant dans certains cas, notamment pour ce qui est des arrondissements ayant résulté du regroupement des anciennes municipalités. 12 Des nouveaux joueurs Au cours de la dernière décennie, de nouveaux joueurs sont apparus sur la scène culturelle sherbrookoise. Mentionnons, entre autres, Sherbrooke, Cité des rivières, devenue Destination Sherbrooke en janvier 2011, Animation centre-ville de Sherbrooke et Sherbrooke Innopole (antérieurement SDES, puis IDES). Toutes ces entités sont à classer parmi les corporations « périmunicipales » : c’est de la Ville de Sherbrooke qu’elles tirent leur mandat et les ressources financières importantes qui en découlent et c’est à la Ville de Sherbrooke qu’elles doivent rendre compte de leur action. Destination Sherbrooke. Né en 1999 comme un projet de mise en valeur des rivières Magog et Saint-François à des fins touristico-récréatives, l’organisme Sherbrooke, Cité des rivières voit progressivement son mandat évoluer vers le développement des infrastructures récréotouristiques aux fins de générer un flux touristique accru à Sherbrooke. Le besoin d’obtenir l’adhésion des citoyens au projet original fera en sorte que la corporation Sherbrooke, Cité des rivières s’appliquera d’abord successivement au développement de la promenade du lac des Nations, à l’aménagement de la place de la Gare et de l’esplanade Frontenac, et de la gorge de la rivière Magog. En janvier 2011, Sherbrooke, Cité des rivières devient Destination Sherbrooke et réunit sous le même parapluie les corporations CHARMES et TourismeSherbrooke en même temps que le nouveau Centre de foires de Sherbrooke. Sa mission s’articule désormais autour du récréotourisme au moyen de la mise en valeur des sites par la promotion et le développement de l’offre touristique, non seulement du tourisme d’affaires (congrès, événements sportifs, etc.), mais aussi du tourisme d’agrément, cette dernière facette de l’industrie touristique comprenant une importante composante culturelle. La construction de la place Nikitotek, la production du spectacle Omaterra (2010-2011), le soutien au programme des murales du centre-ville de Sherbrooke, la diffusion des arts de la scène représentent autant d’aspects de l’intervention de Destination Sherbrooke en matière culturelle, destinée à bonifier et à diversifier l’offre touristique de Sherbrooke, qui ne peut compter sur une attraction naturelle majeure. Au total, la Ville de Sherbrooke, par le truchement de Sherbrooke, Cité des rivières / Destination Sherbrooke, a réalisé depuis le début de la décennie 2000 des investissements de l’ordre de 40 millions de dollars dans des immobilisations de toutes sortes, dont certaines – la promenade autour du lac des Nations, la place de la Gare, l’esplanade Frontenac, entre autres – assujetties à la politique du « un pour cent » pour l’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement. Animation centre-ville de Sherbrooke. Créée en 1994, la Société des activités du centre-ville de Sherbrooke, qui relève alors de la Corporation de développement du centre-ville, a notamment pour mandat de gérer le Théâtre Granada, qui appartient alors à une entreprise privée. La Ville de Sherbrooke se porte acquéreur du Théâtre Granada en 1997, grâce à une généreuse 13 contribution d’un mécène sherbrookois, et, à la fin de 2010, la société qui en assumait la gestion s’affranchit de la Corporation de développement du centre-ville, passe sous contrôle municipal en même temps qu’elle élargit son mandat. Dénommée depuis 2006 Animation centre-ville de Sherbrooke, cette société assume désormais, outre la programmation des spectacles et la gestion du Théâtre Granada, la responsabilité de la coordination et de la présentation d’activités culturelles dans le centre-ville de Sherbrooke, particulièrement la rue Wellington (Sud), l’esplanade Frontenac, la place des Moulins, l’agora du Carré Strathcona, la place de la Cité, la place de la Gare et « tout autre endroit » approprié de la ville. C’est Animation centre-ville qui anime notamment le programme des Concerts de la Cité (antérieurement dénommés les Concerts de la place de la Cité) et présente également des manifestations culturelles à prix populaires à la place Nikitotek (en complément de la programmation de Destination Sherbrooke, gestionnaire de l’installation). Dans l’accomplissement de son mandat, Animation centre-ville de Sherbrooke dispose de ressources financières provenant, entre autres, de l’administration centrale de Sherbrooke et de l’arrondissement du Mont-Bellevue. Sherbrooke Innopole. Résultat du regroupement en une seule entité, en 1993, d’un ensemble de sociétés vouées au développement économique, industriel, touristique, culturel de la région sherbrookoise, la Société de développement économique de Sherbrooke (SDES), devenue Innovation et développement économique Sherbrooke (IDES) en novembre 2008, puis finalement Sherbrooke Innopole à la fin de décembre 2009, a pour mission de stimuler, planifier et coordonner le développement économique de Sherbrooke. Au moment du regroupement municipal en 2002, la SDES subventionne annuellement, entre autres, quelques d’événements à caractère culturel – le Festival des harmonies du Québec (à Sherbrooke sans interruption depuis 1988, devenu le Festival des harmonies et orchestres symphoniques du Québec en 2001), la Grande Virée artistique de Sherbrooke, le Jardin des sculptures et l’Expo-sciences Bell. Le Festival des harmonies et orchestres symphoniques du Québec continuera dès lors à bénéficier annuellement de l’aide financière de la SDES, d’IDES et de Sherbrooke Innopole, avant son transfert à Destination Sherbrooke en 2012, puis à la Division de la culture en 2013. S’y ajouteront, ponctuellement ou pour des périodes plus ou moins longues, le Concours de musique du Canada (2004), l’International du cinéma (2005), les Métiers d’art (2005), la Fête du Lac des Nations (2005-2007), le Grand Rire (2006-2007), les circuits Par le chemin des fresques (2006) et le Chemin des Cantons (2008-2011), et le spectacle Omaterra (2010). Ces trois entités, à travers les méandres de leurs raisons sociales respectives, ont donc joué, depuis dix ans, dans le cadre de leurs mandats respectifs, un rôle important de bailleurs de fonds sur la scène culturelle sherbrookoise, en particulier dans des domaines susceptibles d’exercer un impact sur la structure de l’offre touristique d’agrément à une clientèle extérieure. 14 Les ententes de développement culturel Avant le regroupement municipal entré en vigueur en 2002, deux ententes de développement culturel étaient intervenues, l’une, entre l’ancienne Ville de Sherbrooke et le ministère de la Culture et des Communications du Québec (MCCQ) et, l’autre, entre la Ville de Lennoxville et le MCCQ. Ces deux ententes venaient à échéance à la fin de l’année 2001. Globalement, ces ententes étaient basées sur un modèle d’entente cadre élaboré avec l’Union des municipalités du Québec (UMQ) et mettaient en œuvre le levier du partenariat durable entre le gouvernement du Québec et les municipalités comme outil de développement culturel. Ces diverses ententes supposent que la municipalité participante s’est donné une politique de développement culturel et reposent essentiellement sur le principe de la parité entre les contributions du gouvernement du Québec et celles de la ville concernée. À compter du regroupement, ces ententes seront renouvelées, d’abord sur une base annuelle (2002), puis sur une base triennale (2003-2005, 2006-2008, 2009-2011 et 2012-2014). S’y ajoutera le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) à compter de 2004. Les ententes avec le MCCQ et le CALQ feront l’objet de conventions séparées à compter de 2006. De son côté, la Ville de Sherbrooke signera en 2008 une entente de développement culturel avec la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke pour les années scolaires 2008-2009 à 2010-2011. Cette entente sera intégrée par la suite à l’entente entre le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, la Ville de Sherbrooke et la Fondation pour les élèves de la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke. Enfin, l’entente entre la Ville et le CALQ sera remplacée, à compter de 2012, par une Entente spécifique portant sur le renforcement des arts et de la culture dans la région de l’Estrie, signée par 14 partenaires, dont le CALQ, la Ville, la Conférence régionale des élus de l’Estrie et les six autres MRC de la région. En raison du financement dont elles sont assorties, ces ententes vont jouer un rôle majeur dans la façon dont la Ville s’acquittera, au cours de cette période, de sa mission de « faciliter l’accès à la culture à tout citoyen désireux d’en bénéficier ». Il vaut la peine qu’on s’y arrête. L’entente de 2002. Une première entente de développement culturel est signée le 20 décembre 2001 entre la nouvelle Ville de Sherbrooke et le ministère de la Culture et des Communications du Québec (MCCQ). L’accès et la participation des citoyens à la culture sont choisis comme pivot principal de l’entente autour duquel les objectifs disciplinaires et chacun des projets s’articulent. Cette entente couvre désormais tout le territoire de la nouvelle ville. Compte tenu de la nouveauté de la situation, l’entente n’est signée que pour une année. Elle prévoit la réalisation de 13 actions, pour des contributions totalisant 175 000 $, soit 86 000 $ de la part de la Ville et 89 000 $ de la part du Ministère. Parmi les actions soutenues, une somme de 25 000 $ est affectée à l’élaboration de la future Politique culturelle de la Ville de Sherbrooke. Un addenda à l’entente est signé le 30 avril 2002 de manière à ce que les parties ajoutent chacune respectivement une somme additionnelle de 10 000 $ destinés à couvrir les 5 actions qui étaient autrefois soutenues à même l’entente entre le MCCQ et l’ancienne Ville de 15 Lennoxville et qui seront, à compter de 2002, intégrées à l’entente générale entre la Ville de Sherbrooke et le MCCQ. L’entente de 2003-2005. Au moment où le conseil municipal de Sherbrooke adopte la nouvelle Politique culturelle de la Ville de Sherbrooke (mars 2003), une Entente triennale de développement culturel est signée entre la Ville et le ministère de la Culture et des Communications du Québec (MCCQ). La nouvelle entente couvre les années financières gouvernementales 2002-2003, 2003-2004 et 2004-2005, ce qui correspond aux années financières municipales 2003, 2004 et 2005. Le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) est également partie prenante à cette entente, mais pour les années 2004 et 2005 seulement. D’après le préambule de l’entente, le MCCQ, par le moyen d’une telle entente, entend apporter son appui à « l’affirmation de l’identité culturelle, le soutien au dynamisme artistique et la participation des citoyens à la vie culturelle » sherbrookoise. Le CALQ pour sa part veut « promouvoir le rapprochement des arts et des collectivités dans une perspective d’accessibilité et consolider les organismes de production et de diffusion des arts et des lettres ayant un statut professionnel ». Les parties conviennent de « mettre en place un cadre permanent d’échanges et d’interventions reliés au développement municipal pour les années financières 2003, 2004 et 2005 » de la Ville. « Le partenariat s’appuie sur l’axe central qui a pour but de faciliter l’accès et la participation des citoyens à la culture et se traduit par un partage financier des coûts de réalisation de différents projets. » Cet axe central de l’entente, comme on peut le constater, correspond exactement à celui de la « mission culturelle axée sur le citoyen » que la Ville de Sherbrooke s’est donnée dans la politique culturelle. L’entente implique des contributions totalisant 626 000 $ sur trois ans, dont 313 000 $ de la part de la Ville, 263 000 $ de la part du Ministère et 50 000 $ du CALQ, réparties de la façon suivante : Année 2003 2004 2005 Total Ville 96 000 $ 109 000 $ 108 000 $ 313 000 $ MCCQ 79 000 $ 92 000 $ 92 000 $ 313 000 $ CALQ --25 000 $ 25 000 $ Les sommes serviront à soutenir une vingtaine d’actions structurantes pour la vie culturelle et artistique locale, et ce, conformément à l’énoncé de mission de la politique culturelle. L’annexe de l’entente répartit les différentes actions structurantes prévues entre les trois années de l’entente et selon les orientations de la nouvelle politique culturelle de la Ville, adoptée en mars 2003. Les actions retenues concernent notamment : le programme de bourses aux artistes et artisans d’art; le bottin des artistes, artisans, travailleurs et concepteurs culturels travaillant à Sherbrooke; le soutien de matinées musicales scolaires; 16 la réalisation de trousses éducatives par arrondissement destinées aux écoles primaires; le soutien des ateliers en milieu scolaire; la mise sur pied d’un comité conjoint MCCQ-Ville pour établir les enjeux de la diffusion en arts de la scène à Sherbrooke; l’amélioration des services et programmes d’aide existants et le développement de nouveaux programmes en vue de favoriser l’accessibilité et le rayonnement d’activités artistiques et littéraires auprès du public sherbrookois; l’ajout de nouvelles disciplines artistiques aux Concerts de la place de la Cité; l’identification et la signalisation des équipements culturels ainsi que des sites et bâtiments patrimoniaux; l’élaboration d’un nouveau plan directeur des équipements culturels; la signature d’ententes de partenariat culturel; et l’harmonisation des services et des ressources des bibliothèques. L’entente prévoit une évaluation conjointe par les parties au moment opportun « sur tout objet relié à l’entente (objectifs, mécanismes d’application, programmes, etc.) », ce qui supposera l’élaboration d’un bilan annuel des diverses actions et des progrès réalisés. Le chapitre 2 du présent document fait état, en fonction des orientations de la politique culturelle et des moyens de réalisation prévus pour chacune, du niveau d’achèvement des différentes actions retenues dans l’entente de développement culturel 2003-2005. Les ententes de 2006-2008. L’entente de développement culturel pour la période de 2003 à 2005 a permis d’établir un mode de collaboration entre la Ville et le ministère de la Culture et des Communications du Québec (MCCQ) et le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ). Aussi les parties conviennent-elles de renouveler leur entente triennale pour la période 20062008 sur des bases équivalentes à l’entente précédente. La négociation donnera lieu toutefois à la signature de deux ententes séparées, l’une avec le MCCQ et l’autre avec le CALQ. L’entente avec le MCCQ, signée le 6 mars 2006, prévoit que le Ministère y affecte une somme totale de 300 000 $, à raison de 100 000 $ par année, ce implique une contribution municipale équivalente. Dans le cas de l’entente avec le CALQ, la contribution totale du CALQ sera de 105 000 $, soit des sommes de 35 000 $ par année, la contribution de la Ville étant du même ordre. Pour la période 2006-2008, l’Entente triennale de développement culturel entre la ministre de la Culture et des Communications et la Ville de Sherbrooke pour la période 20062008 et l’Entente de développement artistique et culturel entre le Conseil des arts et des lettres du Québec et la Ville de Sherbrooke pour la période correspondante impliqueront une somme totale de 810 000 $, répartis de la façon suivante : 17 Année 2006 2007 2008 Total Ville 100 000 $ + 35 000 $ 100 000 $ + 35 000 $ 100 000 $ + 35 000 $ 405 000 $ MCCQ 100 000 $ 100 000 $ 100 000 $ 405 000 $ CALQ 35 000 $ 35 000 $ 35 000 $ Dans le cadre de l’entente avec le ministère de la Culture et des Communications, les sommes prévues serviront à soutenir les quatorze actions structurantes suivantes : le soutien des artistes de la relève par le financement de l’événement Art-Circuit; le soutien du Festival-concours de musique de Sherbrooke et du Concours de musique du Canada (section locale); la publication d’un répertoire des organismes culturels, le soutien d’une expérience triennale de théâtre citoyen en lien avec les arrondissements; un appel de projets pour les organismes professionnels reconnus; l’établissement d’une entente de partenariat entre la Ville et les diffuseurs des arts de la scène; l’installation de panneaux de signalisation des équipements culturels; la production et la diffusion des outils d’acheminement en appui à la signalisation; la mise en ligne de l’information relative aux activités des organismes culturels; l’élaboration d’orientations visant la préservation des richesses patrimoniales et naturelles; l’élaboration de tours guidés autonomes du centre-ville et du vieux quartier de l’arrondissement de Lennoxville; la finalisation des orientations du plan de développement des équipements culturels de Sherbrooke; l’élaboration d’une nouvelle politique d’admissibilité des organismes culturels aux programmes et services de la Ville ainsi que d’un énoncé de partenariat; et la poursuite de l’harmonisation des services et des ressources des bibliothèques publiques de la Ville. Pour sa part, l’entente conclue avec le Conseil des arts et des lettres du Québec concerne essentiellement le Regroupement des Artistes des Cantons-de-l’Est (RACE) et le Regroupement des compagnies résidentes du Centre des arts de la scène Jean-Besré (RCJB). Dans le cas du RACE, il s’agit de soutenir la consolidation financière de l’organisme dans le but d’améliorer l’acquittement du mandat, l’équilibre financier et les services offerts aux artistes en matière de résidence. Pour ce qui est du RCJB, l’entente vise à favoriser le regroupement de l’expertise, des ressources et des services des organismes concernés dans le cadre de la transition dans un nouveau lieu, soit le Centre des arts de la scène Jean-Besré. Comme pour le triennat précédent, les ententes prévoient une évaluation conjointe par les parties au moment opportun « sur tout objet relié à l’entente (objectifs, mécanismes d’application, programmes, etc.) », ce qui supposera l’élaboration d’un bilan annuel des diverses 18 actions et des progrès réalisés. Les données de ce bilan apparaissent également dans le chapitre 2 du présent document. Les ententes 2009-2011. À la faveur du renouvellement de l’entente triennale avec le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine (MCCCFQ) pour la période 20092011, le montant total impliqué dans l’entente passe de 600 000 $ (entente 2006-2008) à 900 000 $, versés à parts égales par la Ville et le MCCCF sur une période de trois ans (20092011). Pour ce qui est de l’entente avec le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ), les parties conviennent de prolonger d’une année l’entente triennale 2006-2008, tout en majorant de 70 000 $ à 80 000 $ la contribution globale des parties pour l’année 2009. Comme les deux parties se sont montrées satisfaites des résultats obtenus pendant la période 2006-2008 et que le CALQ s’apprête en effet à adapter ses interventions régionales en fonction des orientations d’un nouveau plan stratégique triennal devant être adopté en 2009, la prolongation de l’entente pendant l’année financière municipale 2009 au moyen d’un addenda à l’entente précédente représente en effet la solution la plus facile. Pour les mêmes raisons, l’entente sera de nouveau prolongée d’une année correspondant à l’année financière municipale 2010, avec encore une fois une majoration de 15 000 $ de la contribution globale des parties, qui passe ainsi à 95 000 $. Les parties s’entendent pour adhérer et contribuer en 2010-2011 (ce qui correspond à l’année financière municipale 2011) « à un projet d’entente spécifique globale avec les autres partenaires interpellés au développement des arts et des lettres sur le territoire sherbrookois et estrien », ce qui n’est pas sans créer une certaine incertitude quant à l’aide financière susceptible de provenir du CALQ pour l’année 2011. Les événements révéleront le bien-fondé de cette incertitude puisque les négociations avec le CALQ seront tellement longues qu’aucune aide ne proviendra de cet organisme pour l’année financière municipale 2011. Les sommes disponibles pour la période 2009-2011 se répartissent donc comme suit : Année 2009 2010 2011 Total Ville Vs MCCCFQ 146 225 $ 171 175 $ 132 600 $ 450 000 $ MCCCFQ vs CALQ 45 000 $ 45 000 $ --90 000 $ 250 000 $ 100 000 $ 100 000 $ 450 000 $ CALQ 35 000 $ 50 000 $ --85 000 $ Contrairement aux deux ententes triennales précédentes, les actions ciblées et les projets identifiés dans l’entente triennale 2009-2011 entre le M CCCF et la Ville ne visent plus l’ensemble des orientations de la politique culturelle de 2003, mais se limitent aux orientations 1 – Reconnaître le rôle de maître d’œuvre des organismes en matière de développement culturel, 2 – Valoriser le milieu culturel de la ville, 3 – Créer un contexte favorable à la 19 participation des citoyens aux activités culturelles, et 7 – Préserver et mettre en valeur les richesses patrimoniales et culturelles de la ville. Parmi les activités retenues, on remarque : une consultation publique sur l’offre de services de la bibliothèque Éva-Senécal; l’aide financière au Festival-concours de musique de Sherbrooke et à la section locale du Concours de musique du Canada (musiciens de la relève); la contribution du MCCCFQ au programme conjoint de développement culturel VilleCommission scolaire de la Région-de-Sherbrooke (voir ci-après l’entente de développement culturel à ce sujet); la création d’un fonds de développement en médiation culturelle (implication de créateurs et de citoyens dans des démarches d’échanges et de rencontres); une étude de préfaisabilité relative à un lieu de diffusion spécialisée en théâtre et en danse pour l’enfance et la jeunesse; un plan d’action et des activités pour soutenir la relève artistique (partenariat avec le Conseil de la culture de l’Estrie); une contribution au programme de bourses aux artistes et artisans d’art ambassadeurs ou en émergence; un concours destiné à soutenir les jeunes cinéastes (Course Estrie); la mise en place d’un lieu d’accueil et d’information destiné à sensibiliser la population de Rock Forest et de Fleurimont sur le rôle d’un centre culturel d’arrondissement; un appel de projets auprès des organismes culturels professionnels reconnus; un projet de manifestations artistiques collectives sur le thème des « Jardins réinventés de la rivière Saint-François »; la mise en valeur du patrimoine bâti de l’arrondissement de Lennoxville; l’élaboration d’une politique municipale du patrimoine; et un plan de conservation préventive de la collection d’œuvres d’art public de la Ville (collaboration du Centre de conservation du Québec). Concernant la prolongation de l’entente triennale 2006-2008 entre la Ville et le CALQ aux années 2009, puis 2010, il est intéressant de constater que les considérations introduisant le texte des deux addenda à l’entente font notamment mention des « organismes et regroupements d’organismes professionnels qui œuvrent dans les domaines des arts du cirque, des arts médiatiques, des arts multidisciplinaires, des arts visuels, de la chanson, de la danse, de la littérature, des métiers d’arts, de la musique, du théâtre et de la recherche architecturale », même si bon nombre de ces disciplines n’ont fait l’objet d’aucune attention dans les ententes triennales précédentes. La liste des organismes et des objectifs spécifiques soutenus en 2009 et en 2010, avec quelques ajouts mineurs en 2011, se limite cependant au Regroupement des Artistes des Cantons-de-l’Est (devenu le centre d’art actuel Sporobole en 2010), au Regroupement des compagnies résidentes du Centre des arts de la scène Jean-Besré et des compagnies elles-mêmes qui en sont membres (auxquels s’ajoutent les Concerts symphoniques de Sherbrooke et l’Association des auteures et auteurs des Cantons-de-l’Est, sans mention d’un projet spécifique). Les constatations portées au bilan annuel de ces diverses activités se 20 retrouvent également dans le chapitre 2 du présent document; la plupart sont cependant regroupées sous les orientations de la politique culturelle qui les concernent. Lors de la présentation de son compte rendu biennal des réalisations du comité de la culture pour les années 2008 et 2009, la présidente du comité émet, à propos de ces ententes triennales, un commentaire qu’il y a lieu de citer : « Ces ententes permettent d’accorder aux organismes bénéficiaires un soutien ponctuel alors que, pour la plupart, le principal besoin à satisfaire, en matière de financement, est une aide récurrente au fonctionnement qui soit suffisante5. » Les ententes 2012-2014. Ville de Sherbrooke – Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine (MCCCFQ). Au terme d’une longue et laborieuse négociation, une nouvelle entente est finalement signée le 25 février 2012 entre la Ville et le MCCCF. L’entente s’inscrit dans un nouveau cadre de référence défini par le MCCCFQ et l’Union des municipalités du Québec. La direction régionale du MCCCFQ a réduit sa contribution de 25 000 $ par année, ce qui a pour effet de diminuer le montant total des contributions des parties sur trois ans de 900 000 $ à 750 000 $. Pourtant, des pourparlers susceptibles de changer la donne se poursuivent avec la Direction générale de l’Estrie du MCCCFQ, la Ville et, cette fois, la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke. En effet, dans une lettre datée du 15 mars 2012, la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine confirme au maire de Sherbrooke le versement d’une somme additionnelle de 135 000 $ sur trois ans en contrepartie d’une participation financière équivalente de la Fondation pour les élèves de la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke (CSRS). Le Ministère veut toutefois actualiser le programme de développement culturel à l’intention des élèves de la CSRS en y insérant de nouveaux joueurs, soit les deux diffuseurs que sont le Centre culturel de l’Université de Sherbrooke et le Théâtre Centennial de l’Université Bishop’s, qui désirent se joindre à la liste des organismes de Sherbrooke offrant une programmation culturelle. Cette nouveauté est jugée à l’encontre de l’esprit du programme original, qui était de faire rayonner le travail des artistes locaux. Aussi, la Ville propose-t-elle de limiter le soutien financier pour les écoles qui veulent amener leurs élèves à des spectacles offerts par des organismes de l’extérieur de Sherbrooke. Les parties finissent par s’entendre sur les conditions de la participation des diffuseurs : ceux-ci devront être reconnus par le MCCCFQ ou la Ville, offrir une programmation de septembre à juin, dont au moins trois spectacles professionnels pour le jeune public, et le budget des sorties culturelles pour les écoles désirant amener leurs élèves à des spectacles offerts par des organismes de l’extérieur sera limité à un maximum de 30 % de l’enveloppe prévue. La contribution additionnelle du MCCCFQ fait l’objet d’une Convention supplémentaire entre la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, la Ville de Sherbrooke et la Fondation pour les élèves de la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke. Signée 5 VILLE DE SHERBROOKE, Compte rendu des réalisations du Comité de la culture – Années 2008 et 2009, 18 février 2010. 21 le 30 mai 2012, cette entente prend le relais de l’entente triennale précédente (2009-2011) (voir ci-après), conclue entre la Ville de Sherbrooke et la Commission scolaire de la Région-deSherbrooke, et couvre les années 2012-2014. Pour des raisons administratives, c’est la Fondation pour les élèves de la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke qui agira comme tierce partie au lieu de la CSRS. Les sommes disponibles pour la période 2012-2014 se répartissent donc comme suit : Année 2012 2013 2014 Total Ville de Sherbrooke 125 000 $ 125 000 $ 125 000 $ 375 000 $ Fondation pour les élèves de la CSRS 45 000 $ 45 000 $ 45 000 $ 135 000 $ MCCCFQ 170 000 $ 170 000 $ 170 000 $ 510 000 $ Comme pour les ententes précédentes conclues avec le M CCCFQ, les moyens d’action faisant l’objet de l’entente 2012-2014 sont associés à un certain nombre d’orientations de la politique culturelle municipale (orientations 1, 2, 3, 5, 7 et 9). Ils comprennent notamment : des activités d’animation pour le développement d’une nouvelle clientèle à la bibliothèque Éva-Senécal; le développement culturel sous l’angle économique (concertation des milieux en vue du positionnement stratégique de Sherbrooke); le développement d’un modèle de développement économique de pointe ciblant les arts médiatiques; le soutien à Course Estrie (développement des compétences des cinéastes émergents); le soutien à la relève musicale (Festival-concours de musique de Sherbrooke et Concours de musique du Canada); l’appui au Printemps des ateliers-théâtre (projet du Théâtre du Double Signe associant des citoyens à la pratique théâtrale); l’élaboration d’un concept artistique (arts visuels) intégré au Centre culturel Pierre-Gobeil; soutien à des actions novatrices réalisées par 13 organismes culturels professionnels reconnus; consultation citoyenne en vue de l’élaboration de la politique municipale du patrimoine; actions concertées en matière de connaissance, protection et mise en valeur du patrimoine; documentation et mise en valeur d’un site historique (quartier Est); soutien au programme de développement culturel des élèves de la CSRS (entente VilleCSRS). Cette entente est en cours de réalisation. Les éléments réalisés ont été portés au bilan (voir chapitre 2). 22 Entente spécifique portant sur le renforcement des arts et de la culture dans la région de l’Estrie. Conclue à l’automne 2011 entre 14 signataires, dont la Ville de Sherbrooke, le MCCCFQ, le CALQ, le MAMROT6, la Conférence régionale des élus de l’Estrie (CRÉE) et six MRC de la région, pour les années financières municipales 2012 à 2014, après trois années de tergiversation, cette nouvelle entente triennale, qui prend le relais des ententes triennales entre le CALQ et la Ville de Sherbrooke, comporte une enveloppe globale de 922 500 $. L’entente comporte cinq volets : 1. Le soutien aux artistes et écrivains professionnels à toutes les étapes de la carrière; 2. Le soutien aux organismes artistiques professionnels du territoire de Sherbrooke; 3. Le soutien à des initiatives des territoires de MRC pour faciliter l’accès des jeunes à la culture; 4. Le soutien à la relève artistique et culturelle de l’Estrie (ORACLE); 5. Le soutien à la promotion et à la diffusion du volet 1 de l’entente. L’enveloppe globale, distribuée également sur les trois années de l’entente, est répartie de la façon suivante : CALQ CRÉE CRÉE (FORUM) VILLE Total Volet 1 210 000 $ 120 000 $ 30 000 $ 360 000 $ Volet 2 150 000 $ Volet 3 Volet 4 Volet 5 7 500 $ 75 000 $ Total 367 500 $ 300 000 $ 75 000 $ 75 000 $ 180 000 $ 922 500 $ 180 000 $ 150 000 $ 300 000 $ 180 000 $ 7 500 $ Comme on peut le constater, la contribution de la Ville de Sherbrooke se limite aux volets 1 (soutien aux artistes et écrivains professionnels) et 2 (soutien aux organismes artistiques professionnels de Sherbrooke). Le volet 1 vise à encourager l’émergence et le développement de la pratique professionnelle, grâce notamment à des initiatives de partenariat entre la communauté estrienne et les milieux artistiques. La Ville y attribuera la totalité de sa contribution au soutien des artistes sherbrookois. Le volet 2, pour sa part, vise à soutenir des projets d’organismes artistiques et littéraires de la ville de Sherbrooke ainsi que le développement des publics. Pour maximiser les retombées de l’entente pour la Ville de Sherbrooke et les artistes du territoire de la ville, le Programme de bourses de la Ville aux artistes et artisans d’art ambassadeurs ou en émergence est aboli et la contribution exigée de la Ville de Sherbrooke – soit 60 000 $ – est constituée des 35 000 $ que versait la Ville au programme de bourses, auxquels s’ajoute les 22 500 $ mis en réserve l’année précédente en vue d’une nouvelle entente, les 2 500 $ manquants étant supportés par un transfert de poste budgétaire. En 6 Ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire. 23 contrepartie, l’entente prévoit un montant de 120 000 $ annuellement (à même le volet 1) pour l’attribution de bourses, dont au moins 40 000 $ par année pour des bourses devant être accordées à des artistes ou écrivains sherbrookois. Un montant de 100 000 $ par année est également réservé aux organismes artistiques professionnels sherbrookois. Entente avec la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke. Depuis 2005, la Ville participe à un comité régional de gestion d’un programme de culture à l’école. Le 21 mars de la même année, la Ville de Sherbrooke et la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke (CSRS) signent un protocole-cadre de partenariat « portant sur la volonté des parties de coordonner leurs actions et leurs ressources de manière complémentaire en vue d’œuvrer au développement d’activités, de services et de projets dans des domaines convenus, dont en matière de culture et d’accessibilité des assises immobilières, notamment les salles de spectacles ». Entretemps, la CSRS élabore sa propre politique culturelle; celle-ci est adoptée le 18 janvier 2005 et lancée officiellement le 1er mars suivant. À compter de 2006, la Ville de Sherbrooke et CSRS conviennent de former un comité ad hoc dans le but d’élaborer des propositions de partenariat. Ces discussions aboutiront à l’idée d’un projet d’entente de développement culturel dont l’élaboration sera recommandée par le comité de la culture en octobre 2006. À compter d’avril 2007, la Ville et la CSRS s’appliquent à finaliser le projet d’entente spécifique en vue d’un programme de développement culturel à l’intention des élèves de la CSRS. Le projet est inscrit au budget de la Ville pour l’année 2008. À la recommandation du comité de la culture, le projet d’entente est soumis au comité plénier le 21 mai et approuvé par le conseil municipal le 2 juin 2008. C’est le 18 juin qu’a lieu la signature d’une première entente spécifique de développement culturel entre la Ville et la Commission scolaire de la Région-deSherbrooke. Le programme est mis en œuvre dès le début de l’année scolaire 2008-2009. Le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine ayant manifesté son intérêt à participer au financement du programme faisant l’objet de l’entente spécifique signée en juin 2008, un addenda est signé en mai 2009 en vue de reconnaître la contribution financière du MCCCFQ pendant les années scolaires 2008-2009, 2009-2010 et 2010-2011. Ce programme d’aide au développement culturel destiné aux établissements d’enseignement vise à soutenir financièrement les écoles afin d’encourager la participation des élèves aux activités offertes par les organismes culturels professionnels soutenus par la Ville. Le programme comporte trois volets : soit les sorties culturelles, où les élèves vont assister à des manifestations culturelles offertes par des organismes culturels professionnels reconnus par la Ville; les invitations au grand public, où les élèves présentent eux-mêmes des activités culturelles dans des lieux appropriés et y invitent le grand public; et des projets d’organismes en résidence, où des organismes culturels professionnels se rendent dans les écoles pour y offrir des démonstrations, des prestations, etc. Pour ce qui est du financement de l’entente, la CSRS et la Ville y affectent chacune une somme de 40 000 $ par année (la moitié de la contribution de la Ville étant financée par le MCCCFQ dans le cadre de l’entente triennale Ville-MCCCFQ); cette somme de 80 000 $ est appariée à 24 même le budget des écoles, ce qui fait un total de 160 000 $ par année pendant trois ans (2009, 2010 et 2011). Année 2009 2010 2011 Total Ville de Sherbrooke Ville MCCCFQ 20 000 $ 20 000 $ 20 000 $ 20 000 $ 20 000 $ 20 000 $ 120 000 $ CSRS 40 000 $ 40 000 $ 40 000 $ 120 000 $ Budget des écoles 80 000 $ 80 000 $ 80 000 $ 240 000 $ Cette entente vaudra à la Ville de mériter en 2010 le prix Culture et développement de l’organisme Les Arts et la Ville. Au terme de la durée d’application de l’entente pour ce programme, soit en juin 2011, l’évaluation est claire : le programme a rencontré, voire dépassé dans certains cas, ses objectifs et le nombre d’écoles et d’élèves participants continue de croître. À compter de 2012, comme on l’a vu ci-dessus, l’entente triennale conclue entre la Ville de Sherbrooke et la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke pour la période 2009-2011 est remplacée par l’entente conclue entre la Ville, le MCCCFQ et la Fondation pour les élèves de la CSRS. Pour la période 2012-2014, la nouvelle entente aura notamment pour effet que la participation du MCCCFQ sera doublée par rapport à ce qu’elle était dans l’entente préalable (2009-2011) grâce à un montant de 135 000 $ (45 000 $ par année) ajouté à la contribution du MCCCFQ pour la durée de l’entente. Les conditions de l’entente, négociées entre les parties, font en sorte que les organismes culturels professionnels sherbrookois continueront d’être favorisés dans le cadre de l’entente, même si celle-ci convient que les écoles qui amèneront leurs élèves à des spectacles de compagnies non sherbrookoises pourront désormais recevoir un soutien financier. Le tableau 6 (voir chapitre 3, page 95) présente, année par année, les données relatives au nombre d’activités réalisées par volet, au nombre d’écoles et d’élèves participants et aux dépenses encourues par ce programme. Le Pôle universitaire de Sherbrooke Unique au Canada, le Pôle universitaire de Sherbrooke est inspiré d'un modèle européen qui a fait ses preuves. Créé en juin 2002, il mise sur les expertises multidisciplinaires de ses membres et sur les réseaux internationaux dont ils font partie pour accentuer le développement et le rayonnement de chacun. Les huit institutions membres sont l’Université de Sherbrooke, l’Université Bishop’s, le Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke, le Centre de services sociaux et de santé – Institut universitaire de gériatrie de Sherbrooke, le Cégep de Sherbrooke, le Collège régional Champlain, le Séminaire de Sherbrooke et le Centre de recherche et de développement sur le bovin laitier et le porc d’Agriculture et Agroalimentaire Canada. 25 Ensemble, ces huit institutions accueillent environ 40 000 étudiantes et étudiants par année et emploient environ 11 000 personnes, dont plus de 3 700 professeurs, enseignants et chercheurs. Leur impact économique annuel direct dépasse le milliard de dollars. Ententes entre le Pôle universitaire de Sherbrooke et la bibliothèque Éva-Senécal. Au début de l’année 2004, la bibliothèque Éva-Senécal signe un protocole d’entente avec les centres de documentation des institutions membres du Pôle universitaire de Sherbrooke afin de faciliter le prêt entre bibliothèques pour tous les abonnés de ces institutions. Dans le cadre de cette entente, les bibliothèques des institutions membres sur le territoire de la ville de Sherbrooke facilitent l’accès du grand public à leurs collections en retirant la tarification pour les prêts entre bibliothèques. Les abonnés de la bibliothèque publique peuvent dorénavant, à partir de leur bibliothèque, emprunter un livre de l’un de ces centres d’enseignement et de recherche, et ce, sans frais. Conclu à titre de projet-pilote pour une durée d’une année et entré en vigueur le 1er mars 2004, le protocole est renouvelé au printemps 2005 et le prêt entre bibliothèques devient un service permanent. Dès lors, les bibliothèques concernées planchent sur un nouveau projet commun, celui d’offrir aux clients des différentes institutions qui, pour des raisons de recherche, désirent des documents autres que ceux disponibles dans leur bibliothèque, la possibilité de s’abonner gratuitement dans l’une ou l’autre des institutions participantes. En février 2006, le projet est approuvé par le comité de la culture, qui en recommande l’adoption au conseil municipal. À compter de juin 2006, les résidents de Sherbrooke ainsi que les personnes attachées à une des institutions d’enseignement et de recherche membres du Pôle universitaire de Sherbrooke, ont désormais accès directement, grâce à PubliPôle, à un choix de 1,5 million de documents. Durant la période du projet-pilote, du 1er juin 2006 au 31 mai 2007, 182 personnes s’inscrivent à ce service et effectuent 1585 emprunts dans les institutions membres, dont 521 à la bibliothèque Éva-Senécal. Compte tenu du développement des services en ligne offerts par les bibliothèques et considérant leur popularité, les bibliothèques membres du Pôle universitaire de Sherbrooke et la bibliothèque municipale Éva-Senécal prévoient instaurer un catalogue collectif qui offrirait à l’étudiant et au citoyen de Sherbrooke un point d’accès unique aux différentes collections. Ce projet devrait voir le jour en 2009 lorsque la bibliothèque municipale se dotera de la technologie requise. La multiplication des lieux de diffusion Dans le cadre d’une étude7 commanditée par la Ville de Sherbrooke, le ministère de la Culture et des Communications du Québec, le Centre culturel de l’Université de Sherbrooke et le Théâtre 7 EXTRACT RECHERCHE MARKETING, Portrait de la diffusion des arts de la scène à Sherbrooke, Sherbrooke, 15 mars 2013. 26 Centennial de l’Université Bishop’s, la firme Extract recherche marketing a répertorié 59 lieux de diffusion sur le territoire de Sherbrooke. L’étude ne s’attache qu’aux lieux de diffusion des arts de la scène et exclut donc les institutions muséales et les galeries d’art, mais elle a pris en considération les festivals et les événements et animations sur la place publique. Sans disposer de données correspondantes pour le début de la décennie 2000, il n’est pas exagéré d’affirmer que le nombre de lieux de diffusion des arts de la scène sur le territoire de Sherbrooke a connu une croissance spectaculaire au cours des dernières années : centres culturels des arrondissements, salle de concert comme La Belle Chapelle, restaurants, bars, brasseries présentant des spectacles de la relève, esplanade Frontenac, place Nikitotek, pour ne nommer que ceux-là, sont autant d’exemples de lieux de diffusion qui n’existaient pas au moment de la mise en vigueur de la politique culturelle de 2003. Plus de 1 900 représentations ont été dénombrées dans ces lieux de diffusion entre le 1er décembre 2011 et le 30 novembre 2012, ce qui donne une moyenne de 37 représentations par semaine sur le territoire de Sherbrooke. Par ailleurs, l’étude citant à cet égard l’Institut de la statistique du Québec, la population ciblée par les spectacles à Sherbrooke serait demeurée sensiblement la même au cours des dernières années et le budget alloué aux spectacles serait lui aussi demeuré approximativement le même, ce qui signifie une dilution du public entre les différents lieux en raison de l’augmentation de l’offre. Sans entrer plus avant dans les détails, qu’il suffise de rappeler que la question des responsabilités de la Ville à l’égard des diffuseurs se posait déjà au moment de l’adoption de la politique culturelle en 2003 (voir à ce sujet l’orientation 4) et que l’augmentation du nombre de diffuseurs ne fait qu’accentuer davantage l’étendue de cette problématique, et ce, d’autant plus que, depuis lors, la Ville elle-même intervient à titre de diffuseur par le truchement des corporations périmunicipales. L’émergence des communautés ethnoculturelles Les dernières années ont été témoin d’une émergence sans précédent des communautés ethnoculturelles à Sherbrooke. Les quelques chiffres qui suivent en sont une illustration éloquente. En 2004, 1 Sherbrookois sur 20 était un immigrant. En 2006, les données du recensement indiquent que le nombre d’immigrants à Sherbrooke est de 10 360. Le portrait socio-économique régional de l’Estrie8 indique qu’en 2006, 67,6 % des immigrants de la région de l’Estrie résident à Sherbrooke, où ils constitueraient 6,3 % de la population. De juillet 2008 à juillet 2009, entre autres, 1 212 nouveaux immigrants se sont établis à Sherbrooke. Dès 2004, la Ville de Sherbrooke a été la première ville fusionnée au Québec à se doter d’une Politique d’accueil et d’intégration des immigrants. Elle est alors considérée, avec Québec et 8 CONFÉRENCE RÉGIONALE DES ÉLUS DE L’ESTRIE, Portrait socio-économique régional de l’Estrie, Sherbrooke, CRÉE, 2009. 27 Gatineau, comme une des grandes villes ciblées par la régionalisation de l’immigration du gouvernement du Québec. La Politique d’accueil et d’intégration des immigrants fait du rapprochement interculturel l’une de ses orientations principales. Aussi, l’émergence des communautés interculturelles à Sherbrooke ne peut qu’interpeller d’une façon particulière une politique culturelle municipale qui fait de l’accès du citoyen, quel qu’il soit, à la culture l’expression de sa mission même. La présence des communautés culturelles à Sherbrooke se fait déjà sentir à la faveur de manifestations comme le Festival des traditions du monde, le Buffet des nations, le Festival des rythmes d’Afrique, entre autres, mais cette présence sera appelée, avec les années, à s’intégrer encore davantage dans la vie culturelle sherbrookoise. 28 CHAPITRE 2 – ORIENTATIONS ET MOYENS DE RÉALISATION La politique culturelle de 2003 proposait dix orientations devant baliser l’action et l’intervention de la Ville en matière de culture et énumérait, pour chacune des orientations, une série de moyens de réalisation que la Ville se proposait de mettre en œuvre. Ce chapitre, qui constitue le cœur du bilan, passe en revue chacune des orientations et tente de vérifier dans quelle mesure l’orientation a été poursuivie, dans quelle mesure les objectifs ont été atteints et dans quelle mesure les moyens de réalisation envisagés ont été utilisés. En guise d’aide-mémoire, chacune des 10 sections de ce chapitre débute par le rappel de l’énoncé de l’orientation, tel qu’il se trouve dans le texte de la politique culturelle, suivi d’un court paragraphe synthèse qui précise la portée de l’orientation et de l’énumération des différents moyens de réalisation envisagés par la politique et découlant de l’orientation. Le traitement des diverses réalisations découlant des orientations de la politique culturelle sera forcément inégal, non en raison de leur importance relative, mais surtout de la place qu’ils ont occupé au niveau du comité de la culture, de la Division de la culture et de la section loisirs et milieu de vie des différents arrondissements. 1. Une maîtrise d’œuvre partagée Énoncé de l’orientation : Reconnaître le rôle de maître d’œuvre des organismes en matière de développement culturel; en parallèle, assumer la réalisation de projets d’intérêt collectif. Portée de l’orientation : Fidèle à la mission culturelle « axée sur le citoyen » de la Ville, telle que formulée dans le préambule de la politique, cette première orientation reconnaît que la maîtrise d’œuvre en matière de développement culturel incombe d’abord aux organismes culturels, dont la Ville reconnaît par ailleurs l’autonomie. La Ville entend néanmoins assumer sa part de responsabilité en mettant des ressources, humaines, financières et techniques, pour la réalisation de projets de son ressort. En complément, la Ville entend reconnaître l’importance du développement culturel sous l’angle économique. Moyens de réalisation proposés : À propos des moyens de réalisation, la Ville reconnaît implicitement le comité de la culture comme instrument de l’exercice de ses responsabilités en matière de culture puisque les moyens de réalisation énumérés dans le but de donner suite à cette première orientation le concernent essentiellement. Ces moyens sont de trois ordres : la composition du comité de la culture; de nouveaux mandats confiés au comité de la culture; 29 le soutien administratif et la coordination du comité par la Division de la culture. La composition et le mandat du comité de la culture Un comité de la culture a en effet été créé le 4 février 2002 par résolution du conseil municipal de la Ville de Sherbrooke (Résolution C.M. 2002-0107-04). Comité de la culture PROPOSÉ PAR LE CONSEILLER TANGUAY APPUYÉ PAR LE CONSEILLER FOREST Que le comité de la culture soit et est formé. Que ledit comité ait pour mandat de : Doter la Ville de Sherbrooke d’une nouvelle politique culturelle afin d’intégrer toutes les politiques existantes en cette matière; Favoriser la concertation de tous les intervenants du monde culturel; Soutenir le travail de nos créateurs; Appuyer le travail de nos bénévoles et de nos organismes dans le domaine culturel; Créer un climat de dialogue et d’échange entre les représentants du monde culturel; Supporter le développement de la culture anglophone; Soutenir le travail de nos partenaires culturels (musées, centres culturels, maison de la culture, sociétés d’histoire…). Que ledit comité soit composé de 3 conseillers ou conseillères. Que ce comité soit sous la coordination de M. Jacques Petit, directeur du Service des loisirs, des sports, de la culture et de la vie communautaire, et de M. Yves Masson, chef de la Division de la culture et de la bibliothèque. Que le secrétariat du comité soit assumé par un membre du personnel de la Division du greffe du Service des affaires juridiques et corporatives. Comme on peut le constater à la lecture même de cette résolution du conseil municipal, le comité de la culture a, comme premier mandat, celui d’élaborer et de fournir à la Ville de Sherbrooke une nouvelle politique culturelle, celle-ci, dans le contexte de la fusion encore récente, ayant notamment comme objectif « d’intégrer toutes les politiques existantes en cette matière ». Le comité s’y mettra dès sa création et y consacrera l’essentiel de ses travaux tout au long de l’année 2002. 30 L’énoncé du mandat du comité de la culture indique en quelque sorte en outre le rôle qu’entend jouer la nouvelle Ville dans le domaine de la culture : favoriser la concertation, soutenir le travail des créateurs, celui des bénévoles et des organismes et, enfin, celui des partenaires et, en outre, soutenir plus particulièrement le développement de la culture anglophone. Le comité de la culture a tenu sa première séance de travail le 26 février 2002. Dès le départ, ses membres, soit les trois conseillers municipaux désignés par le conseil municipal, « ont manifesté le désir de s’adjoindre des représentants du milieu culturel qui les épauleraient dans l’accomplissement de leur mandat ». Le comité a donc révisé sa composition (à l’origine : trois élus) en intégrant dans ses rangs des « personnes-ressources » sans droit de vote, représentant les différentes catégories d’organismes culturels du milieu sherbrookois et désignés par leurs pairs. Ceux-ci ont été désignés par leurs pairs le 3 mai 2002 et ont participé à leur première réunion le 22 mai, à l’exception du représentant des organismes de loisirs culturels relevant des arrondissements, qui ne sera désigné qu’à la fin de 20039. On peut donc en conclure que ce premier moyen de réalisation énoncé par la politique – révision de « la composition du comité de la culture notamment en vue d’y nommer des représentants du milieu culturel relevant de l’administration centrale et un ou des représentants du milieu culturel relevant des arrondissements » – a été concrétisé « par anticipation », les personnes-ressources ayant été intégrées dès 2002. En 2006, le comité recrute une nouvelle personne-ressource, désignée par le conseil municipal, en la personne d’Alain de Lafontaine qui, à titre de représentant de la MRC-Ville de Sherbrooke au conseil d’administration du Conseil de la culture de l’Estrie, a manifesté le besoin d’être mieux informé sur les dossiers culturels en traitement à la Ville. M. de Lafontaine demeurera au Comité de la culture pendant toute la période où il occupera le titre de représentant de la MRCVille de Sherbrooke au conseil d’administration du Conseil de la culture de l’Estrie. Depuis sa mise en place en 2002, le comité de la culture a tenu 113 réunions (en date du 30 avril 2013). 2002 : 11 réunions 2008 : 11 réunions 2003 : 8 réunions 2009 : 8 réunions 2004 : 11 réunions 2010 : 11 réunions 2005 : 8 réunions 2011 : 9 réunions 2006 : 11 réunions 2012 : 9 réunions 2007 : 11 réunions 2013 : 4 réunions (au 30 avril) Le mandat du comité de la culture a fait l’objet d’une révision en 2010 par résolution du conseil municipal adoptée le 15 février 2010 (Résolution C.M. 2010-6390-00). 9 On trouvera à l’annexe 3 (page 106) la liste des personnes – élues et personnes-ressources – ayant fait partie du comité de la culture de la Ville de Sherbrooke depuis sa création. 31 Révision du mandat du comité de la culture et prolongation d’un an du mandat du délégué de la Ville au conseil d’administration du Conseil de la culture de l’Estrie PROPOSÉ PAR LA CONSEILLÈRE DIANE DÉLISLE APPUYÉ PAR LA CONSEILLÈRE CHANTAL L’ESPÉRANCE Que le conseil municipal confie au comité de la culture le mandat de : superviser et d’évaluer, aux deux ans minimalement, l’application de la politique culturelle adoptée en 2003 et de voir à l’élaboration d’une nouvelle politique culturelle; constituer le forum permanent des échanges entre les élus municipaux, les porte-parole du milieu culturel et le personnel administratif pour en arriver à des propositions de politiques, de réglementations et de programmes bénéfiques à l’épanouissement de la vie culturelle; viser une plus grande reconnaissance de Sherbrooke à titre de ville culturelle d’importance au Québec. Que ce comité soit sous la coordination du directeur du Service des sports, de la culture et de la vie communautaire et du chef de la Division de la culture. Que M. Alain de Lafontaine, directeur artistique et général du Théâtre Granada, soit désigné comme délégué de la Ville au conseil d’administration du Conseil de la culture de l’Estrie pour les années 2010-2011. Cette résolution intègre au mandat du comité de la culture les « nouveaux mandats » qui devaient lui être confiés, en vertu de la politique culturelle, soit celui de superviser et d’évaluer annuellement l’application de la politique et celui de constituer le forum permanent des échanges entre les acteurs de la vie culturelle sherbrookoise. À compter de l’adoption de la politique culturelle en 2003, une évaluation du travail accompli est effectuée aux deux ans et prend la forme d’un compte rendu des réalisations du comité de la culture présenté par la présidente du comité d’abord aux organismes culturels reconnus par la Ville, puis à titre d’information aux membres du conseil municipal. Par ailleurs, bon nombre d’organismes culturels prendront l’habitude de venir présenter au comité de la culture, périodiquement ou à l’occasion, un rapport d’activités, un avant-goût de leur programmation ou le bilan d’une réalisation, à moins qu’il ne s’agisse d’un projet particulier pour lequel l’organisme sollicite soit un avis, un appui ou encore une assistance financière de la part de la Ville. De son côté, à compter de 2008, le comité de la culture prendra l’habitude de tenir à l’occasion une de ses réunions régulières à différents endroits – le Musée de la nature et des sciences, la Société d’histoire de Sherbrooke, le Centre culturel Pierre-Gobeil de l’arrondissement de Rock Forest–Saint-Élie–Deauville, la Maison des arts et de la culture de l’arrondissement de Brompton, pour n’en nommer que quelques-uns – et de profiter de 32 l’occasion pour inviter les organismes concernés à faire une présentation de leur situation, de leur programmation et de leur résultats. En outre, depuis le début de l’année 2011, les ordres du jour et les procès-verbaux des réunions du comité de la culture sont affichés, pendant un certain temps, sur le portail Web de la Ville. Le soutien administratif et la coordination du comité de la culture Concernant la coordination des travaux du comité de la culture, celle-ci a été, dès la formation du comité, assumée par la Division de la culture, sauf pour ce qui est de la rédaction du procèsverbal des réunions du Comité qui, jusqu’au 23 avril 2003, a été la responsabilité du Greffe du Service des affaires juridiques et corporatives de la Ville. À compter de la séance du 18 juin 2003, c’est un membre du personnel de la Division de la culture qui effectuera cette tâche10. Relevant du Service des sports, de la culture et de la vie communautaire de la Ville de Sherbrooke, la Division de la culture comprend deux sections : celle de la bibliothèque, essentiellement responsable de la gestion et du développement de la bibliothèque Éva-Senécal et de la démarche de mise en réseau des bibliothèques publiques sur le territoire de la ville de Sherbrooke; et celle de la vie culturelle, responsable du soutien aux organismes, de la gestion des programmes d’aide, des services à rendre, des ententes de développement à mettre en application, d’un plan directeur des équipements culturels à réaliser et de l’entretien et du développement de la collection d’œuvres d’art de la Ville de Sherbrooke. 2. Un milieu culturel à valoriser Énoncé de l’orientation : Valoriser le milieu culturel de la ville. Portée de l’orientation : En proposant cette orientation, la politique reconnaît la contribution du milieu culturel à la qualité de vie et de l’apport de la culture dans plusieurs domaines de l’activité municipale. Moyens de réalisation proposés : Privilégier l’apport de la culture dans différents domaines de l’activité municipale qui s’y prêtent; Faire des élus et des représentants de la Ville des ambassadeurs de la vie culturelle sherbrookoise à Sherbrooke et à l’extérieur; 10 Me Brigitte Sirois, notaire au Service des affaires juridiques, a agi comme secrétaire du Comité de la culture jusqu’au 23 avril 2003. Elle est par la suite remplacée par le conseiller culturel à la Division de la culture, M. Jean-Marc Beaudoin, jusqu’à son départ pour congé à salaire différé. C’est sa remplaçante à la Division de la culture, Ann-Janick Lépine, qui prend la relève à compter du 29 août 2007. 33 Maintenir le Grand Prix littéraire de la Ville et développer le concept; Développer de nouveaux programmes de soutien aux artistes; Produire un outil de communication présentant les artistes. La culture dans l’activité municipale La culture est effectivement présente dans un certain nombre d’activités municipales, bien que les limites et le temps imparti pour la réalisation de la présente étude n’ait pas permis d’en faire un portrait exhaustif et documenté. Précisons toutefois que c’est sur l’aspect de la planification et du développement urbain que les préoccupations d’ordre culturel sont les plus présentes et se manifestent lors de la construction des équipements culturels de propriété municipale, dans l’intégration des œuvres d'art en vue de leur intégration permanente à l'architecture ou à l'environnement des lieux publics, en matière de la protection du patrimoine bâti, la toponymie et la signalisation. Les élus, ambassadeurs de la vie culturelle À des degrés divers, déterminants dans certains cas, les élus de Sherbrooke ont eu à se faire les promoteurs et les défenseurs de l’intervention municipale en matière de culture, particulièrement à l’occasion de la mise en place d’infrastructures ou d’activités dans leurs arrondissements respectifs. Par ailleurs, on ne saurait passer sous silence les représentations qu’ont effectuées les élus municipaux, maire et conseillers municipaux, et particulièrement les membres élus du comité de la culture, dans diverses circonstances où ils ont eu à agir comme porte-parole de l’administration municipale lors de manifestations et d’événements culturels et aussi, notamment, au sein des instances de l’administration municipale elle-même, afin de voir au bon cheminement des projets d’intervention culturelle de la Ville sous diverses formes. De même les conseillères municipales qui ont assuré la présidence du comité de la culture ont eu l’occasion de jouer le rôle d’ambassadrices de la vie culturelle sherbrookoise à l’extérieur, par exemple, à l’occasion du colloque annuel de du réseau Les Arts et la Ville. Le Grand Prix du livre de la Ville de Sherbrooke C’est en 1989 que la Ville de Sherbrooke crée son Grand Prix littéraire. Le Grand Prix est décerné à chaque année à un lauréat jusqu’en 1992. À compter de cette date, le Grand Prix littéraire devient biennal et sera donc décerné à un lauréat à chaque année paire jusqu’en 1996, puis à nouveau en 2000 et 2002. 34 À compter de 2002, par décision du conseil municipal, le groupe d’organisation du Grand Prix littéraire de Sherbrooke est rattaché au comité de la culture, dont il devient un sous-comité. Celui-ci est chargé de soumettre des modifications au projet. Différents scénarios sont analysés : œuvre de fiction et œuvre de « non-fiction », alternance de l’une et de l’autre aux années paires et impaires, considération particulière pour des ouvrages en langue anglaise. Finalement, le comité de la culture recommandera au conseil l’attribution, à tous les deux ans à compter de 2004, de trois Grands Prix du livre de Sherbrooke : création littéraire, essai et ouvrage en anglais. Plus de 50 auteurs soumettent des ouvrages à cette première édition du « nouveau » Grand Prix du livre de Sherbrooke. Le 28 avril 2004, Christiane Lahaie, Micheline Dumont et Thomas Fletcher en sont les premiers récipiendaires. Fort de l’appui des commanditaires et de la recommandation du sous-comité du Grand Prix du livre, le comité de la culture retiendra ce format pour les années à venir et les règlements du concours seront modifiés en conséquence. Le Grand Prix reconnaîtra, pour chaque catégorie, un lauréat et deux finalistes ex aequo. Quarante auteures et auteurs soumettent 42 ouvrages à l’édition 2006. Les lauréats sont proclamés le 4 mai 2006. À compter de 2006, afin de tenir compte du nombre de volumes mis en candidature dans chaque catégorie, la Ville modifie les règlements du Grand Prix du livre de la façon suivante : 1 à 4 volumes mis en candidature dans une catégorie : aucun Grand Prix n’est décerné dans cette catégorie; 1 à 10 volumes mis en candidature dans une catégorie : 1 Grand Prix et 1 finaliste sont proclamés dans cette catégorie; Plus de 10 volumes mis en candidature dans une catégorie : 1 Grand Prix et 2 finalistes sont proclamés. Tout au long de l’année 2007, différentes propositions concernant le volet « ouvrage en anglais » feront l’objet de discussion en vue de l’édition 2008 du Grand Prix du livre – extension de l’admissibilité aux auteurs anglophones de l’ensemble des Cantons-de-l’Est historiques, possibilité de l’octroi d’un Prix « Bishop’s University – Townshippers’ Association » autonome dans le cadre du Grand Prix du livre de Sherbrooke –, mais ces propositions n’auront pas de suite, leurs protagonistes s’étant désistés faute de pouvoir s’entendre sur les objectifs. De fait, aucun Grand Prix du livre n’est décerné dans la catégorie « livre en anglais » en 2008 faute d’un nombre suffisant de candidatures d’ouvrages en langue anglaise, mais la catégorie est maintenue en vue de l’édition 2010. Au total, 28 titres ont été soumis dans les deux autres catégories et les lauréats ont été dévoilés au cours d’une cérémonie protocolaire le 1er mai 2008. À la suite du dépôt du bilan de l’édition 2008, le comité de la culture donne suite aux recommandations des responsables. Le président et les membres du jury francophone voient leurs honoraires augmentés compte tenu du volume d’ouvrages soumis. Par ailleurs, le Grand 35 Prix reconnaîtra désormais, outre le lauréat dans chaque catégorie, un premier et un second finaliste au lieu des deux finalistes ex aequo, sans obligation toutefois de décerner tous les prix. Ces modifications seront entérinées par le comité exécutif de la Ville le 16 décembre 2008. À la suite de l’édition 2010, le comité de la culture recommande au conseil municipal d’abandonner la catégorie English Book Award faute d’un nombre suffisant d’œuvres présentées (3 œuvres seulement en 2008 et le même nombre en 2010). À la suite de la remise du Grand Prix du livre de Sherbrooke en 2012, le comité du Grand Prix envisage un réaménagement des prix octroyés en même temps qu’une association de l’événement avec une autre remise de prix. En déposant le bilan de l’édition 2012 au comité de la culture en août 2012, il annonce qu’il déposera des recommandations au comité à l’hiver 2013. La révision envisagée vise à distinguer, au bénéfice du milieu littéraire, les prix décernés annuellement par l’Association des auteures et auteurs de l’Estrie (AAAE) des prix bisannuels remis par la Ville, et ce, afin d’en accroître le rayonnement. À cette fin, le comité du Grand Prix propose d’ajouter, en prévision de la prochaine édition en 2014, un Prix des abonnés des bibliothèques de la Ville de Sherbrooke. La question est encore à l’étude. Il convient de noter que depuis la création du Grand Prix du livre de Sherbrooke en 1989, 373 auteurs ont soumis 411 volumes à l’examen des jurys. De ce nombre, le Grand Prix a couronné 22 lauréats et 46 finalistes. Leurs noms apparaissent à l’annexe 5 (page 111). Le Programme de bourses aux artistes et artisans d’art ambassadeurs ou en émergence de la Ville de Sherbrooke Le dossier d’un programme de bourses aux artistes et artisans d’art de la Ville de Sherbrooke fait partie de la liste des dossiers en cheminement du comité de la culture à compter de 2004. À sa réunion du 2 février 2005, le comité de la culture met sur pied un comité ad hoc chargé de déterminer les paramètres de base du futur programme. Celui-ci dépose son rapport à la séance du 23 mars suivant. Ayant franchi toutes les étapes d’autorisation, le Programme de bourses aux artistes et artisans d’art ambassadeurs ou en émergence de la Ville de Sherbrooke est lancé le 23 juin 2005. L’échéance pour le dépôt d’une demande de bourse est fixée au 12 août. Pour sa première édition du programme, la Ville reçoit 75 demandes. Quinze bourses seront décernées le 28 septembre 2005 à des artistes ou artisans d’art ambassadeurs (14) ou en émergence (1), pour un montant total de 24 000 $, incluant une contribution de 1 000 $ du Mouvement Desjardins. En 2006, le montant accordé au programme est doté par la Ville d’un fonds de 28 000 $, auquel on espère ajouter 5 000 $ provenant d’un ou de plusieurs commanditaires. En fait, seul Desjardins s’associera à nouveau au programme pour un montant de 1 500 $. Au total, 19 36 bourses seront remises en septembre à des artistes et artisans d’art ambassadeurs (16) ou en émergence (3) pour un montant total de 29 500 $. En 2007, la contribution de la Ville au fonds de bourses est portée à 33 300 $, auxquels s’ajoute la contribution de 1 500 $ de Desjardins. Bien que le nombre de demandes ait diminué (52 demandes au lieu de 73 l’année précédente), 27 bourses seront distribuées à 23 artistes ou artisans d’art ambassadeurs et 4 à des artistes ou artisans d’art en émergence. En 2008, le comité de la culture recommande au conseil municipal de hausser le montant des bourses. Les bourses aux artistes et artisans d’art ambassadeurs, qui étaient jusqu’alors de 800 $ à 3 000 $, passent de 800 $ à 5 000 $, tandis que celles remises aux artistes et artisans d’art en émergence sont désormais de 500 $ à 2 000 $ (au lieu de 200 $ à 1 000 $). Le montant du fonds de bourses est fixé à 36 000 $. Au total, 23 boursiers reçoivent un soutien financier lors de la remise des bourses le 11 septembre 2008. En 2009, le comité de la culture lance l’idée d’une campagne de souscription auprès d’entreprises ou d’institutions en vue d’accroître le fonds de bourses du Programme de bourses de la Ville de Sherbrooke aux artistes et artisans d’art ambassadeurs ou en émergence. Un outil promotionnel est élaboré par la section de la vie culturelle et un comité de sollicitation est mis sur pied11. Un montant de 56 500 $ est ainsi recueilli. Une somme de 22 500 $ provenant de la campagne sera versée au fonds de bourses pour l’année 2009, le solde étant mis en réserve pour les années futures. Le fonds de bourses est ainsi porté à 63 000 $ pour l’année 2009 : 33 000 $ de la Ville et 22 500 $ de la campagne, auxquels s’ajoutent 7 500 $ provenant de l’entente de développement culturel MCCCFQ–Ville de Sherbrooke. La somme sera répartie entre 22 boursiers. En 2010, une somme de 70 200 $ est distribuée à 21 boursiers. Le programme de bourses soulève cependant des inquiétudes. Une partie du montant des bourses distribuées en 2010 provient d’un montant recueilli en 2009 au moyen d’une campagne de sollicitation et mis en réserve pour les années futures. Les personnes engagées dans cette sollicitation – principalement des élus – se sentent mal à l’aise de poursuivre la tâche, celle-ci étant jugée trop exigeante en termes de temps et d’efforts et éventuellement susceptible de les mettre en situation de conflit d’intérêt, compte tenu de leurs responsabilités de gestionnaires de fonds publics. À la faveur de la négociation de l’entente régionale triennale (2012-2014) portant sur le renforcement des arts et de la culture dans la région de l’Estrie, entente à laquelle participent la Ville de Sherbrooke, le CALQ, la Conférence régionale des élus de l’Estrie et 11 autres signataires 11 Présidé par l’ancien député de Sherbrooke, André J. Hamel, le comité de sollicitation comprend en outre les conseillers municipaux Chantal L’Espérance, Louisda Brochu et Robert Pouliot, auxquels s’ajoute Claude Gingras, des Caisses Desjardins de Sherbrooke. 37 et dont la signature a lieu à l’automne 2011, le Programme de bourses de la Ville de Sherbrooke est aboli et intégré au volet Soutien aux artistes professionnels. Une bonne partie de la contribution de la Ville est affectée spécifiquement à ce volet, ce qui implique qu’un montant substantiel est garanti aux artistes sherbrookois. Cependant de nouvelles règles s’appliquent désormais, dont le fait que les artistes de la relève (les « artistes et artisans d’art en émergence » de l’ancien programme) ne sont plus admissibles. Ces derniers devront désormais s’adresser au Fonds régional d’investissement jeunesse (FRIJ). Le tableau 5 (page 94) présente les données statistiques du programme de bourses d’une année à l’autre pour la période 2006-2010. On trouvera également à l’annexe 6 (pages 113-117) la liste des artistes ambassadeurs ou en émergence qui ont obtenu une bourse dans le cadre du programme de bourses de la Ville de Sherbrooke (2006-2010), auxquels s’ajoutent les artistes professionnels sherbrookois qui ont reçu une bourse en 2012 et en 2013 à même l’Entente spécifique portant sur le renforcement des arts et de la culture dans la région de l’Estrie (CALQCRÉE-Ville). Le Répertoire culturel de la Ville de Sherbrooke L’idée de créer un répertoire des artistes et artisans d’art, vivant ou œuvrant à Sherbrooke, et pouvant être consulté en ligne sur le portail Web de la Ville de Sherbrooke découle directement de l’adoption de la politique culturelle. Aussi, dès juin 2003, le comité de la culture entreprend les travaux préparatoires à la production de ce répertoire. Il s’agit de créer un outil électronique, avec mise à jour annuelle, destiné, pour la Ville, à connaître et à faire connaître la communauté des intervenants culturels actifs à Sherbrooke et, d’un autre côté, à fournir aux artistes et artisans d’art un outil de réseautage et de promotion et un moyen d’assumer une meilleure visibilité à leur travail. L’inscription au répertoire est libre, chaque artiste devant remplir un formulaire où il indique ses coordonnées, son statut (professionnel ou loisir culturel), son domaine de pratique artistique, sa formation, ses principales réalisations, les prix, bourses et distinctions obtenues. Au terme d’une invitation lancée aux artistes et artisans d’art, le Répertoire des artistes et artisans d’art de la Ville de Sherbrooke est officiellement lancé le 26 novembre 2004 et compte, dès le départ, 564 inscriptions. Il en comptera 700 en 2007. L’intention initiale du répertoire était de privilégier les individus plutôt que les institutions. Toutefois, à compter de 2006, le comité de la culture envisage d’élargir les cadres du répertoire et de l’ouvrir également aux organismes culturels de la ville. En mai 2006, un groupe de travail est mis sur pied dans le but d’élaborer ce répertoire des organismes culturels. En plus d’y présenter des renseignements du même type que pour les individus, le répertoire permettra également aux organismes d’y insérer, à leurs frais, un hyperlien vers leur propre site Web. À l’automne 2007, un appel d’inscription est lancé auprès des organismes et entreprises culturels 38 de Sherbrooke. Un total de 75 organismes et entreprises du domaine de la culture répondent à l’appel et s’y inscrivent. Les deux répertoires seront fusionnés au cours de l’année 2008 sous le nom de Répertoire culturel de Sherbrooke sur le nouveau portail de la Ville, lancé en mars 2008. Une relance sera effectuée à l’automne 2008 en vue d’y recruter davantage d’artistes et artisans d’art et d’entreprises et organismes culturels. 3. Un contexte favorable à la participation citoyenne Énoncé de l’orientation : Créer un contexte favorable à la participation des citoyens aux activités culturelles. Portée de l’orientation : La Ville entend mettre en place un environnement favorable à l’épanouissement culturel des citoyens et à la participation citoyenne à la vie culturelle. Moyens de réalisation proposés : maintien et développement des comités de la culture dans les arrondissements; formation de comités de la culture dans les arrondissements qui n’en ont pas; mise en place d’un réseau de lieux de pratique culturelle (offrant surtout des services de proximité), dont certains relevant des arrondissements; circulation des activités culturelles dans les arrondissements; développement de pôles culturels, notamment au centre-ville; implantation au centre-ville des équipements culturels majeurs. Les comités arts et culture des arrondissements Au moment du regroupement municipal qui a donné naissance à la ville nouvelle, le comité de transition a investi les six conseils d’arrondissement de la responsabilité d’assurer des services de proximité à la population, dont ceux relatifs aux loisirs culturels d’arrondissement. Au moment du regroupement, des comités arts et culture existaient déjà dans les municipalités de Fleurimont, Bromptonville et Rock Forest. Les conseils d’arrondissement concernés ont tôt fait de maintenir ces comités de citoyens, de les encadrer et, notamment dans le cas de Rock Forest, de voir à consolider leurs structures et leur mandat. À l’automne 2003, des comités arts et culture avaient donc été formés dans les arrondissements de Fleurimont, de Brompton et de Rock Forest- Saint-Élie- Deauville. Ces comités formeront une table de concertation et celle-ci aura, entre autres mandats, la tâche de déléguer un représentant des organismes de loisirs 39 culturels relevant des arrondissements au comité de la culture, ce qui sera fait le 20 novembre 2003. Au début de 2004, les présidents des arrondissements de Lennoxville, du Mont-Bellevue et de Jacques-Cartier sont invités à déléguer à leur tour deux représentants chacun à la table de concertation. Le comité arts et culture de l’arrondissement Jacques-Cartier s’y ajoute au cours de l’année 2004, mais cessera d’être en force à compter de l’année 2006. Il ne reprendra une nouvelle vigueur qu’à la faveur de l’inauguration des nouveaux locaux du bureau de l’arrondissement, qui comprennent également un centre culturel et communautaire. L’actuel comité arts et culture de l’arrondissement de Jacques-Cartier se concentre principalement sur les arts visuels, mais cette situation devrait évoluer au fur et à mesure où les nouveaux locaux du centre culturel et communautaire accueilleront d’autres formes de pratique artistique. Pour sa part, l’arrondissement de Lennoxville possède une longue tradition d’activités artistiques et communautaires, qui remonte au 19e siècle. L’arrondissement est desservi par des institutions culturelles bien établis : le Théâtre Centennial, la Galerie Foreman, le Centre culturel et de musée Uplands, la Société d’histoire et de musée de Lennoxville-Ascot et la bibliothèque de Lennoxville (celle-ci a célébré son centenaire en 2012). L’arrondissement aurait souhaité, au moment de l’adoption de la politique, réunir ces organismes au sein d’un comité culturel d’arrondissement, mais ceux-ci n’en ressentaient pas le besoin. Petite communauté de tradition anglo-saxonne où tout le monde se connaît, les gens qui animent les organismes culturels de Lennoxville se sentent plus à l’aise dans la communication informelle que dans des structures formelles. Aussi la création d’un comité culturel d’arrondissement demeure-t-elle cependant dans le plan d’action de l’arrondissement. L’arrondissement du Mont-Bellevue ne possède ni comité arts et culture ni installations culturelles proprement dites, à l’exception des bureaux de l’arrondissement où l’actuelle salle du conseil d’arrondissement sert en même temps de lieu d’exposition. Les organismes de loisirs socioculturels y sont quasi inexistants et la vie associative y est animée principalement par des organismes de caractère communautaire. Cette situation s’explique en grande partie par le niveau socio-économique relativement bas d’une grande partie de la population occupant le territoire; il y a lieu aussi de mentionner une grande concentration de la population immigrante de Sherbrooke, où l’intégration au marché du travail et aux institutions sociales (santé, bienêtre, logement, éducation, etc.) prévaut sur l’accès à la culture. Les deux centres communautaires dont est doté l’arrondissement offrent, pour leur part, une programmation minimale d’activités culturelles. Comme l’arrondissement du Mont-Bellevue comprend le centre-ville, la plupart des organismes culturels qui y ont pignon sur rue sont des organismes dont la reconnaissance relève de la Division de la culture. Aussi, la quasi-totalité des interventions de l’arrondissement se situent au plan de l’événementiel et se concentrent sur les Concerts de la Cité et l’animation culturelle au centre-ville. L’arrondissement entend améliorer la polyvalence de la salle du conseil de l’arrondissement et un certain mouvement se dessine, 40 particulièrement dans le secteur de l’ancienne municipalité d’Ascot en faveur d’une bibliothèque de quartier, qui serait un poste satellite de la bibliothèque Éva-Senécal. Le réseau des lieux de pratique culturelle La mise en place, à même les structures existantes, d’un réseau de lieux dédiés à la pratique culturelle a constitué, pour le comité de la culture et la Division de la culture, une préoccupation quasi permanente. Si l’adoption, en 2006, et la mise en œuvre d’un nouveau Plan directeur des équipements culturels de la Ville (voir l’orientation 8) contribuent à répondre, de façon permanente (ou presque) aux besoins d’un bon nombre d’organismes artistiques et culturels, autant pour ce qui concerne les organismes professionnels (ex. : le Centre des arts de la scène Jean-Besré) que pour les services de proximité (ex. : les différents lieux culturels ou artistiques dans les arrondissements), il ne se passe guère d’années sans que d’autres dossiers de lieux de pratique culturelle aboutissent sur la table de travail de la Division de la culture et du comité de la culture. Plusieurs de ces dossiers – c’est le cas notamment du dossier d’un atelier-résidence d’artiste au centre-ville ou d’un lieu de diffusion spécialisée en danse et en théâtre pour l’enfance et la jeunesse – sont traités ailleurs dans le présent bilan. Quelques-uns d’entre eux méritent toutefois d’être évoqués brièvement ici. À sa réunion de juin 2008, le comité de la culture est saisi d’un projet d’aménagement d’une Maison des lettres dans un édifice désaffecté du centre-ville dont la Ville est propriétaire au 80, de la rue Webster. Le dossier est soumis par l’Association des auteurs et auteures des Cantonsde-l’Est (AAACE), qui souhaite y établir son siège social et y tenir ses activités. Le réaménagement de l’immeuble supposerait des travaux évalués à 200 000 $, ce qui suppose une réflexion plus approfondie et situe d’emblée le projet dans une perspective à moyen terme. La question de la localisation de l’AAACE serait cependant sur le point de se régler à la faveur des travaux de rénovation de la « maison bleue » du domaine Howard, qui servirait à la fois de lieu d’accueil des patineurs pendant la saison froide et d’hébergement pour un certain nombre d’autres organismes ou activités. En 2009, la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est et la Société d’histoire de Sherbrooke, occupent, toutes les deux, un immeuble patrimonial de la rue Dufferin – l’ancien bureau de poste devenu bibliothèque municipale jusqu’à la construction de la bibliothèque Éva-Senécal – qui appartient à la Ville de Sherbrooke. Les deux organismes y sont à l’étroit, compte tenu de la croissance de leurs activités respectives et, particulièrement, du développement de la collection du service d’archives privées de la Société d’histoire. Celle-ci souhaiterait occuper la totalité du troisième étage de l’immeuble, dont une partie est actuellement occupée par la Société de généalogie, ce qui impliquerait la relocalisation de la Société de généalogie dans un autre immeuble. Un comité ad hoc est mis sur pied à cet effet par le comité de la culture, mais les différentes hypothèses de déménagement envisagées se heurtent à des obstacles de toute nature qui en empêchent la réalisation. 41 En août 2010, à la suite de la réception d’une lettre commune signée par la Société d’histoire de Sherbrooke, le Musée des beaux-arts de Sherbrooke, la Société de généalogie des Cantons-del’Est et l’Association des auteurs et auteures des Cantons-de-l’Est, la Division de la culture retient les services d’un contractuel afin d’évaluer à nouveau les besoins d’espace, entre autres, de ces organismes et de vérifier la capacité de la Ville à répondre à ces besoins à même l’ensemble de son parc immobilier. Mention est faite de l’ancien quartier général du Service de police de Sherbrooke, qui deviendra disponible à l’issue des Jeux d’été du Canada 2013. Tous les services municipaux sont sollicités et invités à faire part des locaux dont ils pourraient éventuellement disposer, mais cette démarche n’apportera pas, encore une fois, les résultats espérés. Par ailleurs, au cours de la même année, la direction du Théâtre Granada fait valoir auprès du comité de la culture l’importance de pouvoir compter sur de petits lieux de diffusion qui permettent à de jeunes artistes d’y développer leur future carrière. Désireux de jouer un rôle de médiation culturelle entre des artistes émergents et le grand public, le Granada a lui-même présenté à l’automne 2009 de tels spectacles à petits budgets dans un bar de la rue Wellington Sud, le Téléphone rouge, qui a malheureusement fermé ses portes en décembre 2009, et souhaiterait poursuivre l’expérience chez Boquébière, une coopérative de travail œuvrant dans le milieu social et culturel. Le projet sera finalement financé à titre d’expérience pilote à l’intérieur de l’entente MCCCFQ-Ville de Sherbrooke et une quinzaine de spectacles de jeunes artistes de la relève seront présentés chez Boquébière entre septembre 2010 et juin 2011. La contribution financière du MCCCFQ à ce projet sera renouvelée pour l’année 2012. Le Musée des beaux-arts (MBA), pour sa part, poursuit seul ses démarches en vue d’agrandir les installations qu’il occupe dans l’édifice patrimonial qui logeait autrefois, rue Dufferin, la Eastern Townships Bank, fusionnée en 1912 avec la Banque canadienne de commerce (devenue par la suite la CIBC). Compte tenu de la richesse de ses collections, de l’augmentation de ses activités et du nombre de ses visiteurs, le MBA manque d’espace tant pour les expositions et la réserve d’œuvres d’art que pour les salles d’animation et d’éducation. En avril 2012, la direction du musée présente au comité de la culture, à titre d’information, une maquette d’agrandissement, résultat d’une étude de préfaisabilité. Aux fins de la réalisation de ce projet, le musée envisage un montage financier impliquant la Ville de Sherbrooke, le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, le Fonds Canada pour les espaces culturels ainsi que des partenaires privés qui auront contribué à une éventuelle campagne de souscription. L’accessibilité au Centre des arts de la scène Jean-Besré Le Centre des arts de la scène Jean-Besré (CASJB) a été conçu et construit d’abord et avant tout pour répondre aux besoins de production de spectacles des compagnies résidentes (voir à ce 42 sujet les pages 65-67). Les compagnies résidentes, gestionnaires du lieu, se montrent favorables, à compter de 2012, à ce que les installations – salles de répétition, ateliers de décors et de costumes – puissent être mises à la disposition de la population et des autres organismes culturels. Aussi, avec l’accord du comité de la culture, les compagnies résidentes, qui assument la responsabilité de la gestion du CASJB, révisent-elles en ce sens la politique de gestion en vigueur depuis 2009, de manière à ce que les installations du centre de production puissent, selon les disponibilités et à des tarifs abordables, être ouvertes à d’autres utilisateurs, qui devront évidemment démontrer les compétences nécessaires pour en faire un usage adéquat et s’engager à respecter des règles de sécurité convenues. Les activités culturelles dans les arrondissements La Division de la culture consacrera beaucoup d’efforts notamment à faire circuler les activités culturelles dans les arrondissements. Les ententes de développement culturel conclues avec le ministère de la Culture et des Communications (MCCQ) et avec le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) affectent des fonds à la réalisation de projets visant à rapprocher les produits culturels des citoyens et à favoriser la participation des citoyens à des activités culturelles. Au cours de l’année 2003, l’Orchestre symphonique de Sherbrooke présente deux matinées musicales dans des écoles primaires. De son côté, la Société d’histoire de Sherbrooke élabore deux trousses devant circuler dans les écoles primaires, l’une pour l’arrondissement de Brompton et l’autre pour l’arrondissement de Lennoxville, pour présenter aux élèves l’aspect historique de leur environnement. La trousse de Brompton sera distribuée au cours de l’année 2004. Enfin, le Petit Théâtre de Sherbrooke bénéficie du soutien financier nécessaire pour offrir des ateliers en milieu scolaire à l’ensemble des écoles du territoire de Sherbrooke. En 2003, 13 écoles seront visitées et 965 élèves rejoints, tandis qu’en 2004, les ateliers seront offerts dans 7 écoles à l’intention de 448 élèves. Au cours des années subséquentes, le Petit Théâtre poursuivra sa mission d’initiation du jeune public au théâtre au moyen d’activités originales destinées à la petite enfance. Toujours avec l’aide financière provenant de l’entente Ville-MCCQ, le Théâtre des Petites Lanternes réalisera, au cours des années 2006 et 2007, un premier projet de théâtre citoyen avec les arrondissements de Sherbrooke : La grande cueillette des mots. Au terme de 5 séances d’écriture publique ouvertes aux citoyens, 772 « carnets de la parole » sont déposés, qui donneront lieu à 4 représentations devant un total de 800 personnes. Le succès remporté par La grande cueillette des mots allaient permettre le lancement de projets qui dépasseraient bientôt les frontières (voir bilan de l’orientation 9). Au cours de la même période et pendant les années subséquentes, la Division de la culture lance annuellement un appel de projets auprès des organismes culturels professionnels reconnus « pour que chaque citoyen ait accès à la culture », et ce, en fonction des domaines 43 d’intervention suivants : sensibilisation, animation, promotion ou diffusion. Au total, 9 projets seront réalisés en 2007, 11 en 2009, 12 en 2010, 11 en 2011 et 13 en 2012. Accordant une place dominante à la participation citoyenne, les projets se démarquent par des activités culturelles originales et diversifiées accessibles à la population de toutes les générations. Au cours de l’année 2009, en attendant l’achèvement des rénovations au Centre culturel de l’arrondissement de Rock Forest–Saint-Élie–Deauville, un kiosque et des éléments promotionnels sont produits sous le thème « Connaissez-vous votre centre culturel? » afin de sensibiliser les citoyens au rôle d’un centre culturel dans leur arrondissement. L’année suivante, à l’occasion de l’ouverture du centre culturel de Fleurimont, la même démarche de sensibilisation est reprise avec animation, journées de portes ouvertes, publication d’un dépliant promotionnel et activités spéciales. La Maison des arts et de la culture de Brompton est financée par l’arrondissement et les profits d’une activité bénéfice annuelle (dégustation de bières et de saucisses) et offre une programmation variée dans les domaines des arts visuels, de la poésie et de la danse, souvent avec la collaboration de la bibliothèque Gisèle-Bergeron de l’arrondissement. L’année 2009 marque le début d’un projet de trois ans, soit l’aménagement d’un événement d’art in situ – Les Jardins réinventés de la Saint-François –, un jardin thématique et éphémère; réalisé avec la collaboration de 12 jeunes de la Coopérative jeunesse de Sherbrooke, le jardin fait référence à l’histoire de la ville de Bromptonville. Comme ce fut le cas en 2012, Les Jardins réinventés se poursuivront en 2013 avec l’ajout d’une série de concerts, les vendredis midis de juillet et de musique vocale présentés les dimanches. Ces concerts sont d’ailleurs publicisés à l’intérieur de la série des Concerts de la Cité. Enfin, fort du succès remporté par son exposition Les Amis tourneurs de l’Estrie, qui a présenté 8 pièces et accueilli 674 visiteurs du 21 février au 15 mars 2009, le centre culturel de l’arrondissement de Rock Forest–Saint-Élie–Deauville, qui est devenu entretemps le Centre culturel Pierre-Gobeil, met en place, à compter de 2012, un festival de la bande dessinée et du livre illustré. Il s’agit d’un événement particulièrement adapté à ce lieu de diffusion, du fait de la présence de la bibliothèque de Rock Forest. L’événement se tiendra en mars 2013 et connaîtra beaucoup de succès. Le développement des pôles culturels L’expérience vécue depuis dix ans démontre hors de tout doute que la vie culturelle ne peut se développer qu’autour de pôles culturels dotés d’installations de qualité. Qu’il s’agisse d’un pôle culturel d’arrondissement – dont la vocation première est de desservir la population locale en services socioculturels dits de proximité, comme c’est le cas à Fleurimont, à Bromptonville et à Rock Forest–Saint-Élie–Deauville – ou du centre-ville de Sherbrooke – où se trouvent concentrés de nombreux d’équipements culturels majeurs, la réalité demeure la même : c’est autour 44 d’installations de qualité, voués à la pratique culturelle et doté d’un équipement adéquat, que vont se développer l’expression et la pratique culturelle et l’accessibilité des citoyens à la vie culturelle de la collectivité. Le pôle culturel du centre-ville de Sherbrooke Au cours de la dernière décennie, la vocation du centre-ville comme pôle culturel s’est confirmée à la faveur notamment des aménagements que la Ville de Sherbrooke y a effectués, principalement par le truchement de la corporation Sherbrooke, Cité des rivières, devenue Destination Sherbrooke le 1er janvier 2011 : aménagement de l’esplanade Frontenac et de la place des Moulins, inaugurées le 6 mai 2005; avec l’installation de l’œuvre de l’artiste et architecte Melvin Charney – Une célébration… de l’eau à la lumière –, cette réalisation de Sherbrooke, Cité des rivières vaudra à celle-ci le prix Aménagement 2005 de l’organisme Les Arts et la Ville; aménagement de l’agora du Carré Strathcona à la faveur de la réalisation de l’esplanade Frontenac. Un projet de construction d’une structure d’acier permanente afin de protéger la scène et les spectateurs est soumis au comité de la culture en janvier 2009. Celui-ci n’aura cependant pas de suite, faute sans doute de pouvoir s’intégrer harmonieusement au décor de jardin fleuri du Carré Strathcona; construction en 2010 de la place Nikitotek, à l’embouchure des rivières Magog et SaintFrançois sous la responsabilité de Sherbrooke, Cité des rivières. L’amphithéâtre de 1 063 places devait servir à l’origine aux représentations du spectacle multidisciplinaire et multimédia Omaterra, destiné à tenir l’affiche pendant cinq ans et à servir de produit d’appel pour stimuler l’industrie touristique locale; après deux saisons estivales (2010 et 2011), Omaterra a été retiré de l’affiche et a cédé la place, en 2012 et depuis lors, aux représentations d’un spectacle de cirque et à d’autres prestations artistiques dans différents domaines (concerts, tours de chant, variétés, etc.). Ces nouveaux lieux de diffusion s’ajoutent au Théâtre Granada, dont la Ville s’est portée acquéreur en 1997, et à la place de la Cité, qui présente annuellement, sous le titre Concerts de la Cité, une programmation variée d’activités culturelles offertes gratuitement à la population de Sherbrooke. L’ensemble de ces lieux de diffusion est aujourd’hui sous la responsabilité d’une corporation périmunicipale, Animation centre-ville Sherbrooke. Créée en 1994 sous la raison sociale Société des activités du centre-ville de Sherbrooke, l’organisme s’est alors vu confier la gestion du Théâtre Granada. Devenue Animation centre-ville Sherbrooke en 2006, la société coordonne 45 aujourd’hui la programmation des activités qui sont présentées non seulement sur la scène du Théâtre Granada, mais également à la place des Moulins, à l’agora du Carré Strathcona, à la place Nikitotek et à la place de la Cité. C’est également Animation centre-ville Sherbrooke qui assume la responsabilité de la coordination des activités présentées en plein air à différents endroits du centre-ville de Sherbrooke. À ces lieux de diffusion, il y a lieu d’ajouter également la construction du Centre des arts de la scène Jean-Besré, inauguré le 24 janvier 2008, dont l’emplacement a été choisi précisément dans une perspective de revitalisation du centre-ville. À ce lieu de production occupé par un plusieurs de compagnies sherbrookoises du domaine du théâtre et de la danse se greffera éventuellement une salle de diffusion spécialisée des arts de la scène pour l’enfance et la jeunesse. Ces deux éléments seront analysés plus en détail à la faveur du bilan de l’orientation 8 (voir pages 65-67 et 69-70). Enfin, le centre en art actuel Sporobole offre depuis 2012 aux artistes, dans son immeuble du centre-ville, des laboratoires de production en arts visuels et numériques destinés à soutenir la recherche artistique, à renouveler les modes de lecture des pratiques artistiques et à agir comme propulseur de nouvelles formes de savoirs. Les artistes ont ainsi accès à un laboratoire d’impression numérique 2D/ 3D et à un studio de photographie, ainsi qu’à un laboratoire de création sonore, de montage vidéo HD et 3D et de tournage. À cette fin, Sporobole a bénéficié d’une aide de 30 000 $ de la Ville de Sherbrooke pour l’achat de l’équipement nécessaire. L’aménagement de ces laboratoires a ainsi permis à Sporobole de signer une entente innovante de partenariat avec l’Université de Sherbrooke dans le domaine de la formation d’artistes en arts visuels; en vertu de cette entente, les étudiants du programme universitaire de diplôme de 2e cycle en pratiques artistiques actuelles ont désormais accès aux installations de Sporobole pour leurs travaux et leurs activités de création. 4. L’admissibilité des organismes et le soutien Énoncé de l’orientation : Soutenir les organismes culturels reconnus par l’administration centrale ou l’arrondissement. Portée de l’orientation : Le statut d’« organisme reconnu » était, avant l’adoption de la politique, et demeure le concept et l’outil privilégié pour permettre à la Ville et aux arrondissements de s’acquitter de leur mission en matière de culture. Être reconnu par l’administration centrale ou par l’arrondissement est la condition sine qua non d’accessibilité aux services et aux programmes municipaux de soutien en matière de culture. 46 Moyens de réalisation : nouvelle politique de reconnaissance des organismes; amélioration des services et des programmes d’aide existants et développement de nouveaux programmes selon les besoins émergents; révision de l’enveloppe budgétaire du soutien à la culture; reconnaissance des diffuseurs en lien avec les responsabilités de la Ville. La politique d’admissibilité Au moment de l’adoption de la politique culturelle en 2003, la Ville appliquait déjà une politique de reconnaissance des organismes culturels, qui était en vigueur depuis 1998. Compte tenu de l’évolution de la vie culturelle de Sherbrooke, la Ville reconnaissait cependant le besoin de mettre à jour cette politique, notamment par suite de l’adoption de la politique culturelle de 2003. D’autre part, le décret 850-2001 spécifiait, entre autres, les compétences particulières de la Ville et celles d’un conseil d’arrondissement et mentionnait qu’en matière culturelle, la Ville devait « élaborer un plan relatif au développement de son territoire » et que « le conseil d’arrondissement était également responsable de l’organisation des loisirs sportifs et socioculturels ». Il importait donc que tant l’administration centrale de la Ville que les conseils d’arrondissement disposent de règles claires en vue de pouvoir s’acquitter de leurs responsabilités à l’égard des organismes culturels ou de loisirs socioculturels. Au début de 2004, le comité de la culture retient parmi les dossiers importants celui d’élaborer de nouvelles politiques de reconnaissance et d’assistance à l’égard des organismes culturels ou de loisirs socioculturels. « Il est urgent de revoir ces politiques afin d’harmoniser, sur tout le territoire de la ville, les programmes d’aide et les services rendus12. » Un mandat à cet égard est confié à un consultant qui doit livrer son rapport en juin. Un premier plan d’action devra être déposé en mars. De fait, un avant-projet de rapport est déposé en avril et propose une ébauche de politique dont la table des matières est la suivante : principes, objectifs, critères généraux de reconnaissance, critères spécifiques pour les organismes professionnels et pour les organismes de loisirs socioculturels, partenaires, traitement des demandes et obligations. Sur la base de ce projet, le comité de la culture adopte une démarche de consultation. En novembre, le comité de la culture adresse ses recommandations au conseil municipal. Le projet de politique d’admissibilité et de partenariat est présenté à la table du maire et des présidents d’arrondissement le 11 février 2005, puis au conseil municipal le 14. La Politique d’admissibilité des organismes et énoncé de partenariat de la Ville de Sherbrooke sera finalement adoptée par le conseil municipal en janvier 2006. 12 Compte rendu des réalisations du comité de la culture – Années 2004 et 2005, 9 février 2006. 47 Une révision de la politique est effectuée en 2009 et intègre désormais dans une politique unique toute la question de l’admissibilité (plutôt que la reconnaissance) des organismes de sport et d’activité physique, les organismes culturels professionnels et de loisirs socioculturels et les organismes reliés à l’un ou l’autre aspect de la vie communautaire. Les services et les programmes d’aide La politique culturelle de 2003 précise que la Ville « améliorera si c’est nécessaire les services et programmes d’aide existants et en développera de nouveaux selon les besoins émergeant du milieu culturel toujours en évolution ». Ce moyen d’action proposé par la politique touche à la mission même du Service des sports, de la culture et de la vie communautaire de la Ville de Sherbrooke, et particulièrement de la Division de la culture. L’objet du présent rapport est précisément de rendre compte de ces interventions multiples au cours des dix dernières années. Aussi ces interventions sont-elles traitées partout dans le rapport en fonction des orientations de la politique et des moyens de réalisation auxquelles elles se raccrochent. La révision de l’enveloppe budgétaire Dès sa création, le comité de la culture est invité à analyser la question de l’aide financière aux organismes culturels, tout comme les besoins exprimés par la bibliothèque Éva-Senécal en matière de développement des collections et des services aux usagers. Aussi, il ne se passera guère d’année sans que le comité de la culture ne soit appelé à se prononcer sur la révision des enveloppes concernées et à adresser ses recommandations au conseil municipal. De 1987 à 2002, selon les chiffres alors disponibles, le coût des biens et services a augmenté de 45,8 %. Le soutien aux organismes culturels de la part de la Ville n’a évidemment pas suivi une telle courbe de croissance. En 2002, le total des programmes de soutien des organismes culturels inscrit au budget de la Division de la culture est de 403 550 $ et contribue au soutien au fonctionnement de neuf organismes. Aussi le comité de la culture demande-t-il au conseil municipal de majorer le budget du soutien aux organismes d’une somme de 300 000 $ à titre de rattrapage du pouvoir d’achat et de consolidation des organismes. Bien que sensible à l’argumentation invoquée, le conseil municipal entend procéder par étape. Pour l’exercice 2003, il accorde une augmentation de 150 000 $ à l’assistance financière aux organismes. Pour l’année 2003, l’aide financière aux organismes passera donc à 485 350 $, puis en 2004, à 551 996 $. En 2005, l’assistance financière aux organismes bénéficie d’une bonification récurrente de 75 000 $, qui s’ajoutent aux 150 000 $ octroyés en 2003. Par suite d’un transfert additionnel de 48 60 000 $, c’est une somme de 677 000 $ qui sera affectée aux différents programmes de soutien aux organismes. L’assistance financière aux organismes dépassera les 774 000 $ en 2006. Le nombre d’organismes soutenus au fonctionnement est maintenant de 19. La Division de la culture planche sur un projet de signature de conventions triennales avec les organismes qui bénéficient d’une assistance financière récurrente au fonctionnement en vue d’accélérer le versement de la première tranche de l’aide octroyée annuellement à chacun. À compter de 2007, l’injection de fonds récurrents dépasse les 300 000 $ qui avaient été demandés pour l’année 2003, puisque le budget d’assistance financière aux organismes se chiffre à 839 270 $. En 2007, il y a 23 organismes soutenus au fonctionnement. En 2008, le budget total de l’aide financière aux organismes dépasse pour la première fois le million de dollars et atteint 1 229 050 $. L’indexation de l’assistance financière aux différents organismes est calculée sur la base de l’indice d’augmentation du coût de la vie, mais le nombre d’organismes qui bénéficient des différents programmes d’aide augmente lui aussi. En outre, une dépense de nature administrative s’ajoute au budget de la Division de la culture en raison du contrat de gérance du Centre des arts de la scène Jean-Besré (CASJB), qui a ouvert ses portes le 24 janvier 2008 et dont la gestion est confiée au Regroupement des compagnies résidentes du CASJB. Le budget de l’aide financière aux organismes est de 1 280 550 $ en 2009. L’indexation de l’assistance financière aux organismes est de 2,0 %. Le contrat de gestion du CASJB passe à 125 050 $. La situation demeure relativement stable en 2010, le budget d’assistance financière aux organismes étant de 1 261 505 $. En 2011, le budget global de la Section de la vie culturelle et conséquemment celui de l’aide financière aux organismes, subissent une légère diminution. Le budget de l’aide financière est réduit à 1 238 300 $. Cette diminution s’explique par le fait que certains fonds d’aide spéciale ont pris fin en 2010, dont l’engagement de 20 000 $ par année pendant cinq ans au Théâtre Centennial et une subvention spéciale de 12 500 $ par année pendant deux ans à la Société d’histoire de Sherbrooke. En outre, tous les services municipaux se sont vu imposer par le conseil municipal une réduction de leurs dépenses de 3 %, ce qui aurait impliqué une coupure de 64 000 $ à la Section de la vie culturelle et de 74 000 $ à la bibliothèque Éva-Senécal. Les coupures prévues seront, en grande partie, évitées. La réduction affectant le budget récurrent de l’aide financière sera réduit de 7 500 $ seulement. Une somme de 10 000 $ sera retranchée du budget d’entretien des œuvres d’art de la Ville et le Programme de bourses de la Ville de Sherbrooke aux artistes et artisans ambassadeurs et en émergence sera transféré à la faveur du renouvellement de l’entente de développement entre le CALQ et la Ville. 49 En 2012, le budget de l’aide financière aux organismes est rétabli à 1 270 000 $, auxquels s’ajoutent différents transferts résultant de l’application des ententes de développement culturel avec le MCCQ et avec le CALQ, pour un montant total de 1 307 500 $. On trouvera au chapitre 3, sous forme d’histogramme, un portrait de la progression des dépenses effectuées par la Section de la vie culturelle (voir tableau 1, p. 88). La reconnaissance des diffuseurs : une question pendante La politique culturelle de 2003 proposait que la Ville statue « sur la reconnaissance des diffuseurs en lien avec les responsabilités de la Ville ». De fait, l’entente triennale de développement culturel (2003-2005) entre le MCCQ, le CALQ et la Ville de Sherbrooke prévoit la mise sur pied d’un comité conjoint MCCQ-Ville « pour établir les enjeux de la diffusion en arts de la scène à Sherbrooke, en tenant compte du contexte québécois », le tout en vue d’un « énoncé de politique d’une reconnaissance des diffuseurs ». De fait, les résultats d’une étude sur la diffusion des arts de la scène à Sherbrooke sont présentés au comité de la culture à sa réunion du 26 novembre 2003. Les deux principaux diffuseurs sont, à l’époque, le Centre culturel de l’Université de Sherbrooke et le Théâtre Centennial de l’Université Bishop’s. À compter de 2004, la question prend une orientation différente. La liste des dossiers en cheminement de la Division de la culture, déposée au comité de la culture en septembre 2004, mentionne un projet d’entente de partenariat pour le développement culturel à convenir entre la Ville de Sherbrooke et l’Université de Sherbrooke. Une première rencontre de négociation entre les deux entités est prévue à la fin de mars 2005; les parties souhaitent « couvrir l’ensemble de la contribution de l’Université de Sherbrooke au développement culturel de la collectivité ». Le projet d’une entente spécifique entre le Centre culturel de l’Université de Sherbrooke et la Ville quant à son rôle de diffuseur revient à la table du comité de la culture en juin 2005. Le comité de la culture, pour sa part, recommande au comité exécutif de la Ville d’entériner l’octroi d’un mandat en vue de statuer sur le sujet du soutien à la diffusion. En août 2005, les membres du comité de la culture sont informés que l’étude fera l’objet d’un mandat confié à un consultant. Il est question de comparer la situation d’un certain nombre de villes du Québec (Sherbrooke, Drummondville, Trois-Rivières, Gatineau, Laval et Longueuil) pour ce qui est du soutien à la diffusion et de l’accès aux services. Le bilan de l’entente triennale MCCQ-Ville mentionne, pour l’année 2005, dans la colonne des « Résultats attendus », un énoncé de politique de reconnaissance des diffuseurs. La nouvelle entente triennale MCCQ-Ville (2006-2008) mentionne, pour l’année 2007, la poursuite du travail du comité conjoint MCCQ-Ville « pour établir les enjeux de la diffusion en arts de la scène à Sherbrooke, en tenant compte du contexte québécois », avec comme résultat attendu l’« établissement d’une entente de partenariat entre la Ville et les diffuseurs des arts de la scène ». L’enjeu bifurque encore une fois, puisque le comité de travail prend la forme d’un 50 « comité de suivi (Ville/ MCCCFQ/ CALQ) d’un lieu de diffusion spécialisée pour le jeune public », lequel commandera la réalisation d’une étude de marché quant à l’implantation d’un lieu de diffusion spécialisée pour le jeune public. L’étude sera réalisée au cours de l’année 2008, « à la satisfaction de la Ville et du MCCCFQ » et la question du soutien à la diffusion disparaît de l’écran radar lors du renouvellement de l’entente triennale MCCCFQ-Ville pour la période 20092011. La question ressurgit néanmoins au début de 2010. Depuis quelque temps, les directions du Centre culturel de l’Université de Sherbrooke, du Théâtre Centennial de l’Université Bishop’s et du Théâtre Granada (Animation centre-ville Sherbrooke) ont pris l’habitude de se rencontrer de façon informelle afin d’échanger de l’information et de coordonner leurs activités respectives. Le cheminement du dossier d’une salle de diffusion spécialisée pour le jeune public les amène à solliciter une rencontre avec le comité de la culture, au cours de laquelle elles feront valoir leurs inquiétudes quant à un risque de dédoublement de mission et quant à l’obligation de devoir intégrer cette nouvelle entité dans le milieu estrien de la diffusion. Les trois diffuseurs obtiendront que soit considérée, lors du renouvellement de l’entente de développement culturel entre la Ville, le MCCCFQ et la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke, la possibilité que les écoles puissent également choisir, pour les sorties culturelles de leurs élèves, une activité présentée par l’un ou l’autre diffuseur. Ils auront gain de cause lors du renouvellement de l’entente triennale pour la période 2012-2014. Entretemps, les trois diffuseurs n’en poursuivent pas moins la mise en commun de leurs préoccupations et leur concertation pour ce qui est notamment de la diffusion de leurs programmations respectives. Ce besoin de concertation gagne aussi la Salle du Parvis et le Centre culturel Pierre-Gobeil qui, avec le centre de diffusion ArtFocus, créent en 2012 un consortium dans le but de présenter des artistes en arts de la scène en émergence dans les trois salles. S’identifiant comme un « centre de diffuseurs alternatifs (sic) », les trois entités veulent, grâce à leur projet « Culture en commun », créer un effet de levier intéressant et mettre en valeur les jeunes talents. Le consortium se présentera à son tour devant le comité de la culture afin de solliciter l’aide de la Ville. Les principaux diffuseurs demeurent inquiets de l’état de la situation de la diffusion de spectacles sur le territoire de Sherbrooke. Il est même question que des transformations soient réalisées au Palais des sports Léopold-Drolet pour y permettre la présentation de spectacles. Devant la multiplication des lieux de diffusion (restaurants, bars, brasseries, petites salles, églises ou chapelles, centres culturels des arrondissements), les principaux diffuseurs réclament à nouveau que soit dressé un portrait des arts de la scène à Sherbrooke. La demande est soumise au comité de la culture en avril 2012. Le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine envisage de participer au financement d’une telle étude. Sondées à leur tour, les deux universités y sont, elles aussi, de plus en plus favorables. À compter d’août 2012, un devis de recherche est élaboré en vue d’un mandat à un professionnel à contrat. Le mandat est confié en novembre à Extract recherche marketing et consiste à dresser l’inventaire de toutes les activités qui se sont déroulées entre le 1er décembre 2011 et le 30 novembre 2012 51 dans les lieux de diffusion du territoire de Sherbrooke. Par « lieu de diffusion », on entend tout établissement qui présente un ou des spectacles de musique, chanson, théâtre, danse, humour, variétés, contes, etc. L’objectif est de documenter, à l’aide des données pertinentes, l’état de la situation de la diffusion des spectacles dans les 61 lieux de diffusion répertoriés en vue de l’enquête. Le rapport de la firme est déposé le 15 mars 201313. Ses constatations et conclusions sont actuellement à l’étude au comité la culture et à la Division de la culture. En 2012, les centres culturels des arrondissements se donnent un plan d’action concertée, en vue de mettre en commun leurs expertises et d’harmoniser la diffusion de leurs événements et activités. Au moment de rédiger ce rapport, en dépit de tous les travaux réalisés au cours des dix dernières années, la Ville s’est elle-même investie dans le secteur de la diffusion par le truchement des sociétés périmunicipales, mais elle n’a toujours pas réussi à statuer « sur la reconnaissance des diffuseurs en lien avec les responsabilités de la Ville ». La question demeure pendante. 5. Un éventail disciplinaire à élargir Énoncé de l’orientation : Maintenir et développer l’éventail des activités culturelles. Portée de l’orientation : La Ville reconnaît comme un atout l’existence de presque toutes les disciplines artistiques et les activités culturelles sur la scène sherbrookoise – arts de la scène, lettres et édition, arts visuels et métiers d’art, patrimoine et muséologie, cinéma et vidéo, culture scientifique – perçues comme un atout majeur et une diversité destinée à s’enrichir des talents issus des communautés ethnoculturelles de la ville. Moyens de réalisation proposés : attention particulière à des disciplines nouvelles ou moins représentées : multimédia, arts médiatiques et arts numériques; élargissement disciplinaire et multiculturel des manifestations présentées à place de la Cité; présentations de spectacles dans d’autres lieux publics. 13 EXTRACT RECHERCHE MARKETING, Portrait de la diffusion des arts de la scène à Sherbrooke, Sherbrooke, 15 mars 2013. 52 Les disciplines nouvelles La politique culturelle proposait que la Ville apporte « une attention particulière à la reconnaissance d’organismes œuvrant dans des disciplines nouvelles ou moins bien représentées telle que, par exemple, le multimédia, les arts médiatiques et les arts numériques ». La diversification des moyens d’expression culturelle relève d’abord et avant tout des personnes et des groupes intéressés. Or, les initiatives dans des disciplines nouvelles ont été clairsemées au cours des dernières années. Dans son rôle d’appui, la Ville ne pouvait guère faire autre chose que d’être attentive et disponible à de telles initiatives citoyennes. Mentionnons à ce chapitre les activités du centre d’art actuel Sporobole dans l’exploration de nouveaux médiums et son projet de résidence-atelier d’artistes, laquelle démarche a reçu l’appui de la Division de la culture. Ces activités seront abordées plus loin dans le présent rapport. Pour l’instant, il convient de s’arrêter brièvement aux initiatives suivantes : Course Estrie. Issu d’un projet pilote intitulé Course Haut-Saint-François (deux éditions en 2003 et 2004), l’organisme Course Estrie est créé en 2007 dans le but d’aider par toutes sortes de moyens les jeunes cinéastes émergents à réaliser les « essentiels premiers films » qui seront garants de leur potentiel. La Course Estrie réussit en trois ans à structurer une solide organisation qui a su établir un vaste réseau dans l’ensemble des MRC de la région de l’Estrie. La Course Estrie joue, pour les jeunes cinéastes de la région, les rôles de producteur, de diffuseur et de formateur, si bien que la Course Estrie est devenue un lieu exceptionnel d’apprentissage du métier de cinéaste et un véritable tremplin pour les cinéastes de la relève qui utilisent cet outil pour les propulser dans la profession. Après trois éditions de la Course Estrie (2007-2009), limitée aux jeunes cinéastes de la région, l’organisme décide en 2010 de transposer le concept à l’échelle de la province en lançant le projet Course des régions, projet auquel sont invités à participer les jeunes cinéastes des différentes régions du Québec. L’année 2010 est consacrée au montage du projet et du cadre financier et à l’intégration des cinq premières régions devant participer à la course. La première édition se déroule en 2011; quatre régions y participent et la compétition se termine, comme pour les éditions précédentes de la Course Estrie, par la « Soirée Première », où a lieu la projection des films réalisés par les participants et la remise des prix. L’année 2012 sera marquée par l’adoption d’une stratégie visant à reconfigurer le concept du concours selon une plate-forme Web : un nouveau site Web aux multiples applications est mis en place et le modèle d’affaires de la Course des régions est refondu. À compter de 2009, la Course Estrie obtient une aide financière spéciale appliquée à la présentation de la « Soirée Première » au Théâtre Granada. Depuis 2012, la Course Estrie / Course des régions est inscrite dans la liste des manifestations bénéficiant de l’aide financière prévue dans l’entente MCCCFQ-Ville de Sherbrooke. 53 La littérature citoyenne. Depuis des années, l’Association des auteures et auteurs des Cantonsde-l’Est (AAACE) organise et présente des activités visant à mieux faire connaître les auteures et auteurs de la région auprès du grand public : les Mercredis-récits (2003-2005), l’Heure du thé (pendant au moins 18 ans), les cabarets littéraires « Lis ta rature » (2010 et 2012), les 5 à 7 littéraires « Sherbrooke se livre », la publication du bulletin L’Alinéa et les Soirées intergénérationnelles, sans compter les prix littéraires décernés annuellement depuis plus de 30 ans. Au cours de l’année 2012, l’AAACE prend une nouvelle orientation, cette fois vers la littérature citoyenne, sous la forme d’un concours littéraire destiné aux citoyens. L’Association sollicite auprès du comité de la culture l’aide financière de la Ville. Compte tenu de la nature de l’activité, le comité de la culture invite l’AAACE à présenter son projet – « Pour une littérature citoyenne » – aux arrondissements. Présenté d’abord au comité plénier, le projet est ensuite inscrit aux ordres du jour des différents arrondissements au cours de l’automne 2012. Sous le titre Concours d’écriture des arrondissements et avec la collaboration de l’Association des auteures et auteurs des Cantons-de-l’Est et le soutien financier des arrondissements, le concours est lancé à l’occasion d’une conférence de presse le 15 février 2013; les personnes intéressées ont jusqu’au 31 mai 2013 pour soumettre des textes sur un thème imposé, qui diffère d‘un arrondissement à l’autre. L’élargissement disciplinaire et multiculturel à la place de la Cité La politique culturelle entend élargir « le concept de la place de la Cité à d’autres disciplines artistiques et à l’expression multiculturelle ». De fait, l’entente de 2003 entre le MCCQ et la Ville prévoit la mise en place d’une programmation interculturelle – la « Mascarade de l’Halloween » –, une soirée interculturelle à laquelle vont effectivement participer quelque 430 personnes, dont 59 bénévoles, provenant de différents pays. En 2005, l’activité du 31 octobre s’appropriera l’espace public de l’agora du Carré Strathcona. Les Mercredis-récits de l’Association des auteures et auteurs des Cantons-de-l’Est. Les Mercredis-récits de l’Association des auteures et auteurs des Cantons-de-l’Est (AAACE) sont également à ranger dans l’effort de diversification de l’offre culturelle à la place de la Cité. L’initiative permet à des auteurs de livrer des écrits de leur cru sur fond musical. Au cours de l’été 2003, l’AAACE présente 6 prestations qui attirent 900 personnes. Les Mercredis-récits seront repris en 2004 et en 2005, grâce à une aide financière à même l’entente triennale entre le MCCQ et la Ville. Les concerts de place de la Cité dans d’autres lieux publics Conformément à la politique culturelle, la diversification de l’offre d’activités culturelles à la place de la Cité va aussi s’étendre à d’autres lieux. Comme la coordination des activités de la place de la Cité relève du gestionnaire du Théâtre Granada – qui sert d’ailleurs pendant 54 quelques années de position de repli en cas de pluie – et qu’à compter de 2006 le mandat du gestionnaire, Animation centre-ville, s’étend notamment à tout le centre-ville (rue Wellington [Sud], esplanade Frontenac, Marché de la Gare) et à « tout autre endroit de la ville » propice à une telle activité, les concerts de la place de la Cité deviendront bientôt simplement les Concerts de la Cité et essaimeront un peu partout dans le centre-ville pendant l’été, incluant le Marché de la gare et la place Nikitotek. 6. La diffusion de l’information Énoncé de l’orientation : Diffuser l’information sur les activités culturelles des organismes reconnus. Portée de l’orientation : La Ville se reconnaît une responsabilité en matière de diffusion de l’information sur les activités culturelles pour intéresser tant la population sherbrookoise que la clientèle touristique à l’expression culturelle locale. Elle entend faire connaître ses institutions culturelles et les réalisations artistiques sherbrookoises le plus largement possible. Moyens de réalisation proposés : bonification du site Internet de la Ville (portail d’accueil des organismes culturels) et de la section culture du bulletin InfoSherbrookois; utilisation maximale des colonnes Morris existantes; soutien à la publication régulière d’information sur les activités culturelles; identification des équipements culturels et signalisation sur les axes routiers. Le portail Internet de la Ville et l’InfoSherbrookois Dans la politique culturelle de 2003, la Ville indique qu’elle entend bonifier son site Internet pour en faire un portail d’accueil des organismes culturels, « notamment la page des activités culturelles de la version virtuelle du bulletin municipal l’infoSherbrookois. De fait, l’entente de développement culturel 2006-2008 MCCQ-Ville prévoyait la réalisation d’une étude de faisabilité de la promotion des activités des organismes culturels sur le site Internet de la Ville et, le cas échéant, l’instauration d’un service de promotion des activités des organismes culturels sur le site Internet de la Ville. Les sommes prévues à ce projet ont cependant été réaffectées à d’autres projets. Aussi, à part la mise en ligne, en 2004, du Répertoire des artistes et artisans d’art vivant ou travaillant à Sherbrooke et de la mise en ligne de l’information sur les entreprises et les organismes culturels de Sherbrooke en 2008 (les deux répertoires seront fusionnés sous le titre de Répertoire culturel de la Ville de Sherbrooke), on ne peut guère signaler 55 d’autres initiatives d’utilisation du portail Internet de la Ville de Sherbrooke pour la diffusion de l’information sur les activités des organismes culturels locaux. Publié trois fois par année (printemps, automne, hiver) par le Service des communications de la Ville de Sherbrooke, le magazine d’information municipale InfoSherbrookois est distribué dans les foyers sherbrookois par le service de distribution d’un hebdomadaire local. Dans chaque édition, le magazine contient une section « Vie culturelle » qui diffuse des renseignements sur les bibliothèques, les expositions, la danse, la musique, le chant, le théâtre, les arts médiatiques, les événements culturels, les activités socioculturelles, ainsi qu’un volet sur les organismes culturels des arrondissements. Il incombe à chaque organisme de faire parvenir à temps au Service des communications l’information relative à ses activités. Les organismes qui sont en mesure de connaître suffisamment à l’avance les dates et les contenus de leurs activités pourront ainsi bénéficier de ce médium de communication gratuit. Le soutien à la publication régulière d’information sur les activités culturelles À part l’affichage, sur le portail Internet de la Ville, du Répertoire culturel de la Ville de Sherbrooke et de l’information diffusée, trois fois par année, dans la section « Vie culturelle » du magazine d’information municipale InfoSherbrookois, l’« encouragement à la publication régulière d’information sur les activités culturelles » est demeuré modeste. L’entente triennale de développement culturel MCCQ-Ville prévoyait pour 2006, une « étude de faisabilité de la promotion des activités des organismes culturels sur le site Internet de la Ville » et, pour 2007, le cas échéant, l’« instauration du service de promotions des activités des organismes culturels sur le site Internet de la Ville », avec mise à jour par la suite. Pourtant, le bilan de l’an 2007 de ladite entente indique simplement que « le dossier a été complété en 2006 » et que les fonds prévus pour 2007 ont été reportés au budget de 2008 (et le bilan de l’année 2008 renvoie le lecteur au bilan de 2007). Cependant, malgré des moyens modestes, la station de radio communautaire CFLX 95,5 MF consacre beaucoup de temps d’antenne à la diffusion d’information sur les activités culturelles locales. En 2007, la station obtient, à même l’entente triennale 2006-2008 MCCQ-Ville, une aide financière pour la diffusion du magazine radiophonique socioculturel Arts d’œuvre : 19 émissions régulières et 6 émissions spéciales seront diffusées au cours de la saison; quelque 225 invités participeront à des entrevues ou à des reportages; 30 émissions, présentant chacune une dizaine d’invités, seront également produites en 2008. L’affichage sur les activités culturelles La politique culturelle de 2003 proposait de veiller « à l’utilisation maximale des colonnes Morris existantes aux fins d’information sur les activités culturelles locales ». Or en 2009, la ville ne compte toujours qu’une seule colonne Morris. Celle-ci est située sur la rue Wellington à 56 proximité du Carré Strathcona et, de surcroît, elle est vitrée et, donc, inaccessible au commun des mortels. Deux autres colonnes ont été ajoutées en 2012 sur la rue Belvédère Sud, à proximité de l’hôtel Times, mais elles ne sont pas plus accessibles que celle de la rue Wellington. La réglementation municipale en matière d’affichage étant à la fois changeante et particulièrement sévère pour ce qui est de l’affichage temporaire, les organisateurs de la Grande Virée artistique – une activité annuelle printanière d’une durée de neuf jours pendant lesquels une trentaine d’artistes des arts visuels de Sherbrooke ouvrent leurs ateliers au grand public – ont dû, en 2008, solliciter l’intervention du comité de la culture auprès du comité exécutif de la Ville afin que soit autorisé l’affichage particulier de leur activité sous forme de panonceaux numérotés et de fléchettes disposés à des endroits stratégiques du circuit. On ne s’étonnera pas non plus que les modifications apportées à l’affichage au centre-ville en 2009 aient eu des répercussions « non souhaitées » auprès des organismes culturels qui ont tôt fait de s’adresser au comité de la culture et à la Division de la culture de la Ville pour demander des « moyens compensatoires » afin de pouvoir diffuser leurs activités au centre-ville. Un appel a été lancé au directeur général de la Corporation de développement du centre-ville de Sherbrooke afin de trouver le « concept » susceptible de satisfaire les besoins des organismes culturels dans le respect des contraintes imposées. La signalisation routière C’est en 2004 que s’amorce le travail en concertation avec différents acteurs en vue de l’amélioration de la signalisation routière devant faciliter l’accès aux lieux culturels, notamment aux visiteurs. En mai 2005, la comité de la culture donne son appui à la Corporation de développement du centre-ville pour les démarches que l’organisme a entreprises auprès de Transport Québec en faveur d’une meilleure signalisation d’accès au centre-ville à partir des autoroutes 10-55, 610 et 410. Un projet sera présenté en octobre de la même année par le gouvernement du Québec à la Ville de Sherbrooke. Au début de 2006, « le comité de travail mis en place pour traiter de la signalisation routière des équipements culturels est en voie de finaliser sa proposition d’un itinéraire de signalisation des musées du centre-ville et non des équipements culturels comme prévu à l’origine, étant donné les conditions à satisfaire pour être identifié sur des panneaux bleus. De fait, aucune signalisation n’a été installée sur l’autoroute 10-55; la seule signalisation des « Musées » apparaît à la sortie 3 de l’autoroute 610. En août 2008, le comité de la culture recommande au conseil municipal d’approuver différents éléments du Plan de développement d’une route touristique à thématique culturelle dénommée le « Chemin des Cantons », soit le trajet qu’emprunte la route touristique dans les 57 rues de la ville, l’appellation elle-même de « Chemin des Cantons », le pictogramme qui l’accompagne ainsi que les panneaux de signalisation du « Chemin des Cantons » dans la ville. La Ville est également invitée à accorder à ce projet une subvention de 20 000 $ par année pendant cinq ans, ce qui sera fait. 7. La mise en valeur des richesses patrimoniales et naturelles Énoncé de l’orientation : Préserver et mettre en valeur les richesses patrimoniales et naturelles de la ville. Portée de l’orientation : La Ville affirme la nécessité de faire attention à la beauté de son site ainsi que la nécessité de répertorier, documenter et mettre en valeur le patrimoine bâti qui contribue à la personnalité de la ville. Moyens de réalisation proposés : nouveau mandat au comité de la culture : donner des avis au comité d’urbanisme en matière de patrimoine architectural et naturel; identification des sites patrimoniaux : signalisation et panneaux d’interprétation; mise en valeur de la collection d’œuvres d’art public de la Ville. On ne saurait aborder la question de la préservation et de la mise en valeur des richesses patrimoniales et naturelles de la ville, ni de la collection d’œuvre d’art public de la Ville sans dire un mot, au préalable, de la Commission des arts visuels de la Ville de Sherbrooke. La Commission des arts visuels Précisons tout d’abord qu’au moment de l’adoption de la politique culturelle en 2003, il existe déjà une Commission des arts visuels, créée par décision du conseil municipal le 7 mai 2002. Elle regroupe des experts en arts visuels capables de porter un jugement professionnel et éclairé sur des dossiers parfois complexes à la demande de la Ville ou de citoyens. Son mandat est d’agir « au nom de la Ville pour tous les cas d’œuvres d’art considérées à l’achat dans l’esprit de l’art public ». La commission est également amenée à se prononcer sur des projets d’intégration d’œuvres d’art à l’architecture ou à l’environnement affectant le paysage de la ville. Compte tenu du caractère à la fois complexe, spécialisé et ponctuel des mandats qui sont confiés à la Commission des arts visuels, celle-ci demeurera distincte du comité de la culture. Il est toutefois convenu que la Commission des arts visuels transmette un exemplaire des procès-verbaux de ses réunions au comité de la culture. Ainsi, à la demande de la commission, le comité de la 58 culture appuie au printemps 2008 l’inclusion des deux cénotaphes de Brompton et de Lennoxville dans la collection des œuvres d’art public de la Ville. De son côté, le comité de la culture transfère à la Commission des arts visuels pour avis et suivi les projets d’œuvres d’art public qui lui sont acheminés. Les règlements de la commission font l’objet d’une mise à jour au printemps 2007. En 2008, c’est à un ancien membre la Commission des arts visuels, M. Richard Milot, qu’est confiée la tâche d’élaborer le mémoire de la Ville de Sherbrooke sur la Loi sur les biens culturels. Présenté au comité plénier le 3 mars 2008, le mémoire sera soumis à la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, lors de sa visite de consultation à Sherbrooke le 7 avril 2008. La Commission des arts visuels jouera un rôle important d’analyse et de suivi des projets de murale que l’organisme à but non lucratif M.U.R.I.R.S. (Murales Urbaines à Revitalisation d'Immeubles et de Réconciliation Sociale) soumettra à la Ville pour fins d’exécution avec l’aide de fonds publics de provenance municipale. Le premier projet de M.U.R.I.R.S. est réalisé en 2002 à l’angle des rues Dufferin et Frontenac. Deux autres murales sont réalisées en 2003 et 2004 et M.U.R.I.R.S. a encore cinq projets dans ses cartons. La commission confie alors à un comité ad hoc formé d’experts le mandat d’effectuer une première évaluation des trois murales existantes. Le comité ad hoc formule, à l’intention des autorités municipales, trois recommandations à la suite de son examen : 1. Mettre en place un comité de sélection des projets de murale; 2. Élargir le bassin d’artistes appelés à les exécuter; et 3. Faire appel à d’autres techniques que la peinture. MURIRS n’en poursuit pas moins son travail de production des murales au rythme d’environ une à deux par année. En 2012, soit dix ans après la réalisation de la première murale en 2002 à l’occasion du bicentenaire de Sherbrooke, M.U.R.I.R.S. inaugure sa 13e murale. Une quatorzième murale sera réalisée en 2013 à l’occasion de la tenue des Jeux d’été du Canada à Sherbrooke. Dans son rapport annuel 2012, déposé au comité de la culture, la Commission des arts visuels recommande que l’attribution des prochains projets de murale soit faite par concours, ce qui devrait permettre à M.U.R.I.R.S. de concourir au même titre que d’autres artistes ou groupes d’artistes. Par ailleurs, le coût d’entretien de ces murales devient de plus en plus lourd et grève de plus en plus le budget d’entretien de la collection d’œuvres d’art public de la Ville. Les avis du comité de la culture au du comité consultatif d’urbanisme Bien que ce ne soit pas inscrit spécifiquement dans la résolution du conseil municipal lors de la révision du mandat du comité de la culture en février 2010, le comité de la culture n’en fournit pas moins, et ce, dès les premières années de sa création, des avis au comité consultatif d’urbanisme, soit par le truchement de sa collaboration aux travaux de la Commission des arts visuels, soit encore en participant à des comités conjoints sur des dossiers impliquant une composante culturelle, comme le choix et l’installation d’œuvres d’art public. 59 Ainsi, en 2004, un comité conjoint du comité consultatif d’urbanisme et du comité de la culture reçoit le mandat d’examiner la faisabilité de l’établissement d’un prix d’architecture qui serait dénommé « Prix d’architecture Louis-N. Audet de la Ville de Sherbrooke » et qui aurait comme objectif d’« encourager la recherche de qualité en matière de conception architecturale ». À la suite des travaux du comité conjoint, le conseil municipal donne le feu vert à la création du Prix d’architecture Louis-N. Audet en mars 2006, mais le concours d’architecture ne sera finalement lancé que quelques années plus tard et les premiers lauréats seront proclamés au début de l’année 2009. Le prix est destiné à souligner, aux deux ans, la qualité des réalisations architecturales nouvelles et restaurées à Sherbrooke. Pour cette première édition, le jury a retenu 17 finalistes parmi les 40 dossiers qui avaient été soumis à la Ville et a remis le Prix LouisN. Audet au bâtiment abritant le restaurant Le Bouchon, rue Frontenac, en plus de décerner des mentions dans les catégories Résidence, Institution, commerce et industrie, Design urbain et aménagement du site, Affichage extérieur, Restauration, insertion et intégration et Recyclage. Plus récemment, à compter de l’année 2009, la Division de la culture et le Service d’urbanisme, ainsi que leurs comités consultatifs respectifs, seront appelés à collaborer étroitement, comme on le verra ci-après, à l’élaboration d’un projet de politique du patrimoine. Vers l’adoption d’une politique du patrimoine Projet de longue haleine, l’élaboration d’une politique du patrimoine remonte à l’année 2009 alors que la Ville commande à l’historienne Louise Brunelle-Lavoie de lui proposer une démarche en vue de l’adoption d’une politique du patrimoine. Le projet sera supervisé conjointement par la Division de l’urbanisme et la Division de la culture et comprendra une série de travaux préliminaires destinés à baliser la démarche. Dans cette perspective, la Société d’histoire de Sherbrooke produit, en 2010, une Synthèse historique de l’occupation du territoire actuel de la ville de Sherbrooke. Le document est accompagné d’un recensement des éléments patrimoniaux. Le document est déposé en octobre au comité de la culture. Le comité en profite pour adopter une résolution d’appui à la démarche d’élaboration de la politique et pour recommander au conseil municipal d’autoriser la poursuite de la démarche, en suggérant notamment que le comité de suivi du projet soit coprésidé par les présidentes des comités consultatifs de l’urbanisme et de la culture. La résolution sera adoptée par le comité exécutif le 23 novembre 2010. Un devis descriptif est élaboré et présenté par le comité de suivi au comité de la culture, accompagné d’un échéancier. Le cheminement du projet suppose l’embauche d’un professionnel, l’élaboration d’un calendrier de réalisation, incluant une consultation publique, une méthodologie d’élaboration et des documents à produire. Le projet comporte l’élaboration d’un état de situation, suivie d’une consultation publique; la préparation d’un projet de politique, qui sera lui aussi soumis à une consultation publique, et enfin, la préparation de la version finale de la politique. On prévoit que celle-ci pourrait être adoptée au printemps 2012. 60 Avec un léger décalage, les travaux s’engagent dans la séquence prévue. Une professionnelle, Hélène Laperrière, est embauchée. L’état de la situation du patrimoine culturel de la Ville de Sherbrooke, qu’elle rédige, est déposé au comité de la culture en janvier 2012, qui recommande son dépôt au comité plénier ainsi que la tenue des consultations publiques sur son contenu. Celles-ci ont lieu les 28, 29 et 30 mai 2012 et le projet d’énoncé de politique est soumis en septembre au comité de suivi, puis au comité de la culture et, enfin, à la recommandation du comité de la culture, au comité plénier, avant de faire l’objet d’une autre ronde de consultations publiques. Celles-ci ont eu lieu les 19, 21 et 25 février 2013. Une fois mise au point la version finale du projet de politique du patrimoine culturel, celui-ci sera soumis pour adoption au conseil municipal, vraisemblablement au cours de l’année 2013. L’adoption de la politique du patrimoine culturel vise à mieux faire connaître et reconnaître les patrimoines immobilier, mobilier et immatériel de Sherbrooke, fondements de son identité. Son application sera sous la responsabilité de la Division de la culture et de la Division de l’urbanisme, des permis et de l’inspection. La politique, une fois adoptée, donnera lieu à l’élaboration d’un plan d’action sur dix ans en patrimoine culturel et à la réalisation d’une première action. L’identification des sites et bâtiments patrimoniaux Dès 2003, à partir d’un inventaire des bâtiments patrimoniaux en péril, la Société d’histoire de Sherbrooke reçoit le mandat de publier une série de dépliants d’information pour les différents arrondissements. Les deux premiers sont consacrés aux arrondissements de Fleurimont et de Jacques-Cartier; de 18 à 25 résidences sont inventoriées dans chacun des dépliants. Deux autres dépliants s’ajoutent en 2004 pour les arrondissements de Brompton et de Lennoxville; de 15 à 20 bâtiments sont recensés dans chacun. Enfin, les dépliants concernant les arrondissements du Mont-Bellevue et de Rock Forest–Saint-Élie–Deauville ont paru en 2005. En 2005, la Société d’histoire de Sherbrooke se voit confier le mandat de réaliser un inventaire patrimonial de la ville de Sherbrooke. Le projet est financé à même l’entente triennale 20032005 entre la Ville de Sherbrooke et le ministère de la Culture et des Communications du Québec. Le rapport final, intitulé Inventaire patrimonial recommandé à la Ville de Sherbrooke et déposé au printemps 2007, présente, arrondissement par arrondissement, les différents sites et bâtiments patrimoniaux de la ville. À cette occasion, le comité de la culture est saisi d’une proposition de formation d’un comité ad hoc destiné à déterminer les suites à donner à ce dossier. Dans le cadre de l’entente triennale de développement culturel entre le MCCQ et la Ville de Sherbrooke, la firme Patri-Arch réalise en 2007 un inventaire architectural et patrimonial d’une partie de la rue King Est, afin de procéder à la préservation et la mise en valeur des richesses architecturales et patrimoniales de la ville et de s’assurer que le programme de rénovation de cette artère soit en harmonie avec le cadre bâti à valeur patrimoniale. En mars 2008, le comité de la culture est invité à intervenir concernant la protection de l’intérieur, d’une grande valeur 61 patrimoniale, de l’ancienne église anglicane St. Peters, par suite de la vente du temple à de nouveaux propriétaires; l’intervention de la Division de l’urbanisme de la Ville sera sollicitée à cet égard. Par ailleurs, le Centre culturel et du patrimoine Uplands réalise et produit en 2007 également des guides audio sur 14 lecteurs MP3 destinés à faire connaître le centre-ville et le vieux quartier de l’arrondissement de Lennoxville. En outre, deux plaques d’interprétation sont installées en 2009 près de l’église United Church et au parc des Vétérans, près du bureau d’arrondissement de Lennoxville. En 2010, un panneau est installé à proximité de l’église St. George. Un autre est installé en 2011 au coin des rues Queen et College. La mise en valeur de la collection d’œuvres d’art public Dès le départ de ses travaux en 2002, le comité de la culture convient de la nécessité de dresser un inventaire exhaustif des œuvres d’art public de la nouvelle ville et d’harmoniser les politiques en ce domaine. À part Sherbrooke, seule l’ancienne ville de Fleurimont semblait avoir une politique en matière d’œuvres d’art public. Pour ce qui est de la collection d’œuvres d’art public de l’ancienne Ville de Sherbrooke, celle-ci comptait, en 2001, 133 œuvres d’art : 14 œuvres d’art public (monuments commémoratifs, fontaines, etc.) et 119 œuvres d’art mobilières (peintures et autres œuvres d’art pouvant, de par leur nature, être déplacées facilement). Entre 1982 et 2002, la valeur de la collection avait été multipliée par un facteur de 190. Une personne, contractuelle à la Division de la culture à raison de trois jours semaine, avait charge de cette collection et la Ville affectait une appropriation budgétaire à chaque année pour l’entretien de l’inventaire et de la collection. À la faveur du regroupement de 2002 et des acquisitions réalisées entre 2002 et 2012, la collection est passée en dix ans, soit à la fin de l’année 2012, à 243 œuvres : 49 œuvres d’art public et 194 œuvres d’art mobilières. On trouvera, à l’annexe 7 (pages 118-119), la liste des œuvres d’art public qui se sont ajoutées à la collection de la Ville depuis 2002, ainsi que leur(s) auteur(s), leur emplacement et leur coût d’acquisition. En 2004, le comité de la culture est saisi d’un document intitulé Développement, gestion et préservation de la collection d’œuvres d’art publiques de la Ville de Sherbrooke14 et en avalise les recommandations. Un premier rapport d’inspection sur l’état du cénotaphe de Lennoxville (Monument aux braves) est remis à la Ville. 14 Ce projet a été élaboré par Jean-Marc Beaudoin, alors conseiller culturel à la Division de la culture, et Francine Godbout, contractuelle chargée de l’entretien de la collection. 62 Dans le but de mettre en valeur les œuvres de la collection, en 2005, des panneaux d’identification sont installés devant certaines d’œuvres d’art public et des vignettes à proximité d’œuvres d’art mobilières. En 2006, la collection de la Ville compte 205 œuvres, dont 38 œuvres d’art public, dont la valeur marchande est estimée à 2,5 millions de dollars environ, ce qui justifierait que le poste de contractuel soit transformé en un poste permanent de conservateur chargé de la gestion de la collection de la Ville et de son entretien en vue d’en assurer la pérennité et le développement. La Division de la culture aura finalement gain de cause à ce sujet en 2011 alors que la Ville autorisera la création du poste d’agente professionnelle (à 3 jours/ semaine) au développement de la collection d’œuvres d’art. Par ailleurs, à la suite d’un concours public lancé en 2005, l’œuvre retenue – une sculpture de l’artiste Rubén Ramonda intitulée Le Cercle – est installée au parc André-Viger au printemps 2006. Au cours de la même période, la sculpture Le Vaisseau lunaire, de l’artiste français Louis Chavignier, créée pour Expo 67, est donnée à la Ville de Sherbrooke et installée sur la rive sud du lac des Nations. En 2007, la constatation de la détérioration progressive de certains monuments commémoratifs suscite l’élaboration d’un plan de conservation préventive pour les œuvres d’art public, réalisé avec la collaboration du Centre de conservation du Québec. Entre autres, le Monument aux braves dans la côte de la rue King Ouest et la Fontaine commémorative James-Simpson-Mitchell au parc Mitchell ont besoin de réparations majeures. Un budget de 50 000 $ est attribué pour la préparation des plans et devis en vue de réfection de la Fontaine commémorative JamesSimpson-Mitchell, tandis que le budget récurrent d’entretien des œuvres passe de 29 000 $ à 39 000 $. Les travaux de restauration sont réalisés sous la supervision de la Division de la culture; ils seront terminés à l’automne 2009. En 2009, à la recommandation du comité de la culture, le conseil municipal adopte une Politique de commémoration. Celle-ci détermine les responsabilités respectives du comité de toponymie, qui relève du comité consultatif d’urbanisme, en matière de désignation de noms de rue ou de lieu et celles de la Division de la culture en matière de demande d’implantation de monuments commémoratifs. La politique sera accompagnée d’une procédure administrative appropriée. L’année suivante, la Ville adopte en octobre, à la recommandation du comité de la culture, une nouvelle Politique de gestion et développement de la collection d’œuvres d’art et de monuments commémoratifs de la Ville. Celle-ci remplace la politique de 2002. Voici, en bref, une liste de travaux réalisés par la Section de la vie culturelle de la Division de la culture en faveur de la collection d’œuvres d’art de la Ville au cours des années 2008-2011 : supervision et soutien à l’installation des œuvres Les ciels inversés, de Marie-Josée Coulombe, dans le jardin du Centre des arts de la scène Jean-Besré, et Femme d’avenir, de Jean-Marc Tétro et Annie Bilodeau, au parc Jacques-Cartier; 63 travaux de reproduction à l’identique de la sculpture Étude no 2, d’Antoine Lamarche, sur la façade du Palais des sports Léopold-Drolet; gestion de dossier de don de Les bateaux-étoiles, de Margrethe Ulvik et Nathalie Caron, et installation dans la voute dans la rotonde de la passerelle des Draveurs – inauguration le 19 septembre 2008; coordination de travaux de restauration des deux murales de Jacques Barbeau à la place du Pionnier; coordination et supervision de la restauration du socle et du nettoyage du bronze du Monument aux braves, de Georges William Hill, dans la côte de la rue King Ouest; supervision des travaux de restauration de la Fontaine commémorative James-SimpsonMitchell, également de Georges William Hill, au parc Mitchell; lancement d’appel d’offres auprès des artistes inscrits au Répertoire culturel de la Ville de Sherbrooke pour l’achat de 13 œuvres mobilières; gestion du projet d’installation d’une nouvelle sculpture Si les arbres et les maisons pouvaient parler, de Chantal Lagacé, au nouveau quartier général du Service de police de Sherbrooke. L’œuvre est inaugurée officiellement le 15 août 2011. Une analyse des coûts sera effectuée ultérieurement afin de doter le monument d’un éclairage adéquat. En 2010, la Ville adopte une nouvelle politique de développement de la collection d’œuvres d’art. La Ville met en œuvre en septembre 2010 une troisième phase du Programme de conservation préventive; 15 œuvres d’art public sont examinés par les experts du Centre de conservation du Québec. Les constats d’état et les recommandations d’entretien font l’objet d’un rapport détaillé. Entre 2002 et 2012, ce sont 12 œuvres d’art public qui ont fait l’objet d’un traitement de restauration. Bien que sous la responsabilité de la Division de la culture, la gestion de la collection fait aussi appel à l’expertise de la Commission des arts visuels et du Centre de conservation du Québec. En 2011, des formations adaptées sont offertes par le Centre de conservation du Québec aux professionnels de la Ville (collection d’œuvres d’art de la Ville), de la Société d’histoire de Sherbrooke (archives privées) et du Musée des beaux-arts de Sherbrooke (collection d’œuvres d’art). Des travaux de préparation en vue de la mise en ligne d’un site Web mettant en valeur la collection d’œuvres d’art public de la Ville et de la publication d’un imprimé proposant un circuit de visite des œuvres d’art public sont amorcés. 8. Le plan directeur du parc d’équipements culturels Énoncé de l’orientation : Compléter le parc d’équipements culturels du plan directeur en cours et préparer un nouveau plan directeur en regard de la réalité culturelle actuelle de la ville. 64 Portée de l’orientation : La Ville entend mener à bien le projet d’un centre de production des arts de la scène, qui est le dernier élément à concrétiser du plan directeur en vigueur et compte préparer un nouveau plan directeur en fonction du regroupement municipal et tenant compte d’une adéquation nouvelle entre les équipements culturels et les besoins collectifs, notamment ceux de proximité. Moyens de réalisation proposés : mener à terme le projet de centre de production des arts de la scène; faciliter le cheminement du dossier des améliorations au Théâtre Centennial; maximiser l’utilisation des lieux culturels existants; élaborer un nouveau plan directeur prévoyant le réaménagement des espaces, lieux et édifices disponibles ainsi que la mise en chantier de nouveaux équipements. Le Centre des arts de la scène Jean-Besré Au moment de l’entrée en vigueur de la création du comité de la culture en 2002 et de l’entrée en vigueur de la politique culturelle en 2003, le centre de production des arts de la scène demeure le dernier projet non encore réalisé inscrit au Plan directeur des équipements culturels adopté par la Ville en 1987. Un comité de suivi du projet, formé de représentants des organismes culturels intéressés et de la Ville, assure le cheminement du projet auprès des instances concernées et fait régulièrement rapport de son activité au comité de la culture. L’année 2002 est notamment marquée par des décisions importantes quant à l’orientation du futur centre de production des arts de la scène. D’une part, celui-ci sera réservé au théâtre et à la danse, ce qui a pour effet d’évacuer la musique, qui devra, pour cette fois, en faire son deuil15. D’autre part, la construction d’un immeuble neuf à l’angle des rues Aberdeen et Wellington Sud est préférée par la Ville, pour des motifs reliés à la revitalisation du centre-ville, à la rénovation des anciens Ateliers d’animation culturelle, rue Kitchener, où les organismes culturels impliqués dans le projet ont trouvé refuge. Comme aucun déboursé ne sera finalement effectué en 2002, les sommes prévues au budget municipal pour le projet de centre de production des arts de la scène sont reconduites au budget 2003. 15 La question de la relocalisation des organismes musicaux, autant pour ce qui est de leurs bureaux administratifs que de leurs lieux de pratique, revient périodiquement sur la table du comité de la culture. À sa réunion du 24 septembre 2003, le comité de la culture est saisi de la question des bureaux des organismes musicaux. Lors de sa réunion du 26 juin 2006, le comité de la culture est invité à examiner la possibilité d’utiliser l’église désormais désaffectée de la paroisse Christ-Roi, à l’angle des rues Laurier et Aberdeen, comme lieu de pratique pour les grands ensembles musicaux. Le dossier n’aura pas de suite. Le conflit syndical ayant paralysé les activités du Centre culturel de l’Université de Sherbrooke pendant tout l’automne 2011 et l’impact d’une telle fermeture notamment sur l’Orchestre symphonique de Sherbrooke relanceront (momentanément) l’idée de l’implantation d’une salle de production et de diffusion de la musique. 65 L’analyse des besoins, pour les seuls usagers actuels de l’immeuble de la rue Kitchener, se poursuit tout au long de l’année 2003. Le ministère de la Culture et des Communications (MCCQ) ayant donné son accord de principe à la réalisation du centre de production des arts de la scène, un échéancier de travail est élaboré pour la période s’étendant de juin 2003 à février 2005; les principales étapes sont l’élaboration du programme architectural, le lancement d’un concours auprès des firmes d’architectes du Québec (une exigence du MCCQ), la sélection du projet soumis, l’élaboration des plans et devis et le début du chantier. Il s’agit d’un projet total de 5,8 millions $, dont 4,2 millions $ pour la construction, et la part de la Ville est de 3,3 millions $. Au terme du concours d’architecture, c’est le projet de la firme Saucier + Perrotte architectes qui remporte la palme. L’ouverture des soumissions révèle toutefois une mauvaise surprise : toutes les soumissions dépassent considérablement les coûts de construction prévus au budget. D’où l’obligation de modifier les plans, de consulter les organismes sur les changements proposés, de s’entendre sur le concept final – ce qui sera fait au début de 2006 – et de retourner en appel d’offres – ce qui sera fait en août 2006. À compter de cette date, les étapes prévues vont s’enchaîner rapidement : ouverture des soumissions le 19 septembre, étude au comité exécutif de la Ville le 20 septembre, approbation par le conseil municipal le 2 octobre, octroi du contrat le 6 octobre et début du chantier le 16 octobre. La levée de la première pelletée de terre a effectivement lieu le 10 novembre 2006. Un concours est lancé en vue de la réalisation d’une œuvre d’art devant être intégrée au nouvel immeuble. Quatre artistes font part de leur intention de soumettre un projet. Le lauréat sera annoncé le 14 juin 2007. Il s’agit de la sculpteure Marie-Josée Coulombe, dont l’œuvre Vues du ciel sera installée au printemps 2008 dans le jardin situé près de l’entrée principale de l’immeuble. Entretemps, dès 2004, un groupe de travail réfléchit à l’élaboration des orientations de gestion du futur Centre des arts de la scène Jean-Besré (CASJB). Un mandat est confié à un consultant en 2005 et un mode de gestion du nouvel équipement est élaboré et présenté à l’automne 2006 aux organismes concernés aux fins de validation. Les travaux de construction et les pourparlers entre la Ville et les organismes concernés quant au mode de gestion se poursuivent parallèlement tout au long de l’année 2007. La Ville prend officiellement possession de l’immeuble le 30 novembre et l’ouverture officielle a lieu le 24 janvier 2008. Le CASJB sera soumis au concours de l’organisme Les Arts et la Ville en mars suivant; il y obtient le prix Culture et développement. L’ouverture du Centre des arts de la scène Jean-Besré marque la fin d’une longue étape, entreprise dès avant l’adoption du Plan directeur des équipements culturels de la Ville de Sherbrooke en 1987. Pourtant, les organismes qui logent désormais au CASJB planchent déjà depuis deux ans sur un nouveau projet, celui de la construction, cette fois, d’une salle de diffusion. Ce projet sera inscrit dans le nouveau plan directeur des équipements culturels adopté par la Ville en juin 2006 (voir ci-après, p. 67-70). 66 Concernant le Centre des arts de la scène Jean-Besré, il y a lieu de mentionner que le centre devra procéder, en 2009, à une mise aux normes de la CSST de son atelier de décors, ce qui entraînera la fermeture de l’atelier pendant plusieurs mois. La capacité d’accueil du centre fait également l’objet d’une réévaluation; celle-ci conclut à une augmentation à 150 personnes de la capacité d’accueil de la salle de production. De son côté, la Ville procédera en 2010 à un audit destiné à dresser un inventaire des biens de propriété municipale au CASJB et à en vérifier les politiques d’utilisation et d’entretien. Enfin, la capacité d’accueil du centre fera l’objet d’une réévaluation. Les améliorations au Théâtre Centennial Construit en 1967 dans le cadre des projets du centenaire de la Confédération canadienne, le Théâtre Centennial de l’Université Bishop’s a fait l’objet de rénovations en 1985 et en 1992. Un nouveau projet de rénovations et d’améliorations a été élaboré, dont la valeur totale est de 1 512 000 $. Dès 2002, le comité de la culture a recommandé au conseil municipal de prévoir une somme de 100 000 $ dans le budget 2003 pour la réalisation de ce projet. Dans le but d’exercer un effet de levier et de maximiser le financement du projet, la Ville de Sherbrooke accorde finalement en 2005 une subvention de 100 000 $ à la rénovation du Théâtre Centennial. La subvention est payable sur cinq ans à raison de 20 000 $ par année et vient concrétiser ainsi un engagement déjà pris depuis belle lurette. Le nouveau plan directeur des équipements culturels L’élaboration. En 1987, la Ville de Sherbrooke s’est donné un Plan directeur des équipements culturels (mis à jour en 1999). Celui-ci a donné lieu à l’implantation ou à la relance au centreville d’équipements comme la bibliothèque Éva-Senécal, le Musée des beaux-arts de Sherbrooke, le Centre d’interprétation de l’histoire de Sherbrooke, le Musée de la nature et des sciences et le Théâtre Granada ainsi qu’à la rénovation de la Salle Maurice-O’Bready du Centre culturel de l’Université de Sherbrooke, et dont le dernier élément – le Centre des arts de la scène Jean-Besré – sera achevé en 2007. Aussi, dès 2004, le comité de la culture juge le moment venu d’entreprendre les démarches nécessaires en vue de l’élaboration et de l’adoption d’un nouveau plan directeur des équipements culturels destiné à prendre le relais du plan directeur de 1987 « à la suite d’une consultation qui sera menée auprès de toutes les parties concernées16 ». Les travaux débutent au début de l’année 2005 et suivront la séquence suivante : 16 Compte rendu des réalisations du comité de la culture – Années 2002 et 2003, 21 janvier 2004. 67 Novembre 2004 : le mandat de « planifier, coordonner et réaliser le plan directeur » est confié à une firme externe; Hiver et printemps 2005 : invitation aux arrondissements, aux institutions d’enseignement et aux organismes culturels reconnus à soumettre des projets d’équipements culturels pouvant résoudre les problématiques relatives à leur secteur d’activité. La date limite de soumission des projets est fixée au 13 mai; 30 mai et 3 juin 2005 : audiences publiques – 17 projets sont soumis; À sa réunion du 24 août 2005, le comité de la culture accepte le rapport du comité consultatif et recommande au conseil municipal d’accepter les orientations d’analyse retenues par le comité ainsi que ses recommandations quant aux projets retenus et priorisés; 27 septembre 2005 : dépôt des recommandations du comité de la culture au comité exécutif. L’analyse est reportée après les élections; 28 février 2006 : dépôt des recommandations au nouveau comité exécutif en dossier d’analyse; 13 mars 2006 : dépôt des recommandations au comité plénier. Une tournée des arrondissements devra être faite et un plan d’équipements sera élaboré avec priorités. Mars et avril 2006 : tournée des arrondissements visés par les projets soumis; 24 mai 2006 : projet de plan directeur soumis de nouveau au comité de la culture; celui-ci en recommande l’adoption au conseil municipal et demande au conseil municipal de le doter d’une enveloppe budgétaire de 70 000 $ pour la réalisation d’un premier projet en 2007; 16 juin 2006 : après étude en comité plénier, le Plan directeur et cadre d’analyse des équipements culturels de la Ville de Sherbrooke est adopté par le conseil municipal. Une séance d’information à l’intention des promoteurs et des instigateurs de projets ainsi que des personnes concernées aura lieu le 24 août suivant. Les projets retenus comme prioritaires. En plus du Centre des arts de la scène Jean-Besré, en voie de réalisation, le plan directeur retient comme prioritaires les projets suivants : salle d’exposition multifonctionnelle (édifice Expo-Sherbrooke); aménagement du centre culturel de l’arrondissement Rock Forest–Saint-Élie–Deauville; Maison de la culture de l’arrondissement de Fleurimont; aménagement d’un atelier-résidence d’artistes; aménagement hivernal de la Grange rouge du Centre culturel et du patrimoine Uplands; construction d’une salle multifonctionnelle – École Mitchell-Montcalm; réaménagement et dynamisation du Théâtre Granada – Société des activités du centre-ville de Sherbrooke; agrandissement de la réserve du Musée des beaux-arts de Sherbrooke; salle de concert à vocation communautaire et académique – Université de Sherbrooke; centre de diffusion spécialisée des arts de la scène – Regroupement des compagnies résidentes du Centre des arts de la scène Jean-Besré; 68 ajout d’équipements à La Nef, centre d’arts; Carrefour de l’information des Cantons-de-l’Est – Université Bishop’s. La mise en œuvre du plan et le projet de centre de diffusion spécialisée. Dès 2007, à titre de promoteur, la Ville paie les travaux visant l’implantation d’une Maison de la culture dans l’arrondissement de Fleurimont et ceux de l’aménagement d’une petite salle au centre culturel de l’arrondissement de Rock Forest–Saint-Élie–Deauville, où le comité arts et culture de l’arrondissement offre une programmation d’activités. Des travaux supplémentaires de rénovation sont exécutés à l’automne 2008 au centre culturel de Rock Forest. La Ville participe, à titre de partenaire, à la concrétisation du projet d’aménagement d’un atelier-résidence d’artistes du Regroupement des Artistes des Cantons-de-l’Est au dernier étage de son édifice de la rue Albert. La Ville fait équipe avec le Regroupement des compagnies résidentes du Centre des arts de la scène Jean-Besré pour une étude du besoin d’implantation d’un lieu de diffusion spécialisée. « Ces quatre chantiers s’inscrivent parfaitement dans l’orientation 3 de la politique culturelle, à savoir : Créer un contexte favorable à la participation des citoyens aux activités culturelles.17 » En 2008, la Ville commande à un consultant une étude de marché relativement à l’implantation d’un lieu de diffusion spécialisée pour l’enfance et la jeunesse. Déposée en novembre 2008, l’étude conclut à la « nécessité d’implanter ce type d’équipement culturel »; un tel lieu de diffusion répondrait aux besoins du milieu culturel local, sans être au détriment des autres diffuseurs. Le CALQ avalise les conclusions de l’étude de marché et considère que Sherbrooke est un lieu tout désigné pour ce type d’installation. On s’interroge cependant sur la possibilité de faire éventuellement de cette installation un lieu multifonctionnel, et ce, d’autant plus que le MCCCFQ serait ouvert à une telle idée. Le marché offrant un réel potentiel de diffusion au jeune public, l’étape suivante consiste à procéder à une analyse de préfaisabilité de l’implantation d’un lieu de diffusion spécialisée pour l’enfance et la jeunesse. Celle-ci est commandée en 2009. Elle doit porter sur les concepts de fonctionnalités, les critères d’aménagement et de localisation. Les résultats de l’étude sont présentés au comité de la culture de la Ville en mai 2010. Reste alors, avec les partenaires, soit le Regroupement des compagnies résidentes au Centre des arts de la scène Jean-Besré, à poursuivre les démarches en vue de l’obtention du financement nécessaire à la construction du futur centre de diffusion spécialisé. Enfin, le 19 décembre 2011, fort des conclusions de l’étude de marché et de l’étude de préfaisabilité d’un lieu de diffusion spécialisé pour l’enfance et la jeunesse, le conseil municipal autorise l’envoi, au gouvernement du Québec, d’une demande d’aide financière à sa construction à proximité du Centre des arts de la scène Jean-Besré. Les coûts de construction seront partagés de la façon suivante : le MCCCFQ – 50 %, la Ville de Sherbrooke – 40 % et un consortium de compagnies résidentes du Centre des arts de la scène Jean-Besré – 10 %. On 17 Compte rendu des réalisations du comité de la culture – Années 2006 et 2007, 29 janvier 2008. 69 souhaite alors que la cérémonie de la première pelletée de terre puisse avoir lieu en 2013. Entretemps, au cours de l’automne 2011, trois compagnies résidentes du Centre des arts de la scène Jean-Besré, soit le Petit Théâtre de Sherbrooke, le Théâtre du Double Signe et la compagnie de danse Sursaut, ont formé un consortium des arts de la scène. Celui-ci a adopté comme raison sociale l’appellation « Côté scène ». Le nouveau consortium, qui a accepté de contribuer à hauteur de 10 % au coût de construction du lieu de diffusion spécialisée pour l’enfance et la jeunesse, négocie avec la Ville, en août 2012, le mandat de gestion administrative et artistique du futur lieu : grâce à un soutien financier gouvernemental et aux revenus d’exploitation du lieu, Côté scène assumera la responsabilité du fonctionnement du nouveau lieu, tandis que la Ville demeurera propriétaire des installations et assumera les dépenses d’entretien du bâtiment et des terrains, ainsi que le coût de l’électricité, du chauffage et de la climatisation. Centres culturels des arrondissements de Fleurimont et de Rock Forest–Saint-Élie–Deauville Au début de l’année 2007, un comité est mis sur pied par l’arrondissement de Fleurimont dans le but de doter l’arrondissement d’une maison de la culture. On envisage alors de transformer l’ancien hôtel de ville de Fleurimont en maison de la culture. Le projet s’avère impossible à réaliser pour différentes raisons techniques. Les promoteurs songent à utiliser l’ancienne église du Saint-Sacrement, rue Kennedy Nord, mais le projet n’aura pas de suite. Finalement, c’est en 2008 que la Ville fait l’acquisition de l’église et du presbytère de l’ancienne paroisse CœurImmaculé-de-Marie, rue du Conseil, en vue d’y aménager les bureaux de l’arrondissement (presbytère) et une Maison de la culture (église). Sous le nom de Salle du Parvis, le centre culturel de l’arrondissement de Fleurimont ouvre ses portes officiellement en octobre 2010. La Salle du Parvis privilégie les volets arts visuels, littérature et arts de la scène dont le théâtre et l'improvisation. Parallèlement, au cours de l’année 2010, des travaux sont effectués au Centre culturel Pierre-Gobeil de l’arrondissement Rock Forest–Saint-Élie–Deauville en vue de rendre l’édifice plus fonctionnel. Ces travaux viendront consolider le pôle culturel respectif de ces arrondissements. Vers un nouveau plan directeur? À leur réunion du 26 octobre 2011, les membres du comité de la culture sont informés que la Division de la culture envisage de faire préparer un bilan du plan directeur des équipements culturels de la Ville adopté en 2006. Certains éléments de ce plan ont été réalisés ou sont en voie de l’être. D’autres ont été abandonnés en cours de route. De nouveaux besoins sont apparus. Y a-t-il lieu d'envisager à ce moment-ci l’élaboration d’un nouveau plan? La question est à l’étude. 70 9. La participation des citoyens corporatifs Énoncé de l’orientation : Susciter la participation des citoyens corporatifs à la réalisation du dessein culturel. Portée de l’orientation : La Ville reconnaît la nécessité de consolider et de développer le partenariat (mécénat) d’entreprises, en complément du soutien des pouvoirs publics, et elle entend s’y engager. Moyens de réalisation : solliciter la contribution de partenaires privés majeurs en appui aux partenaires publics et parapublics; favoriser les ententes entre les organismes culturels reconnus et des partenaires privés; poursuivre le projet d’implantation d’une résidence d’artistes; renforcer les programmes de revitalisation urbaine afin de redonner aux secteurs historiques l’image de leur passé culturel. Cette orientation visait (et vise toujours) à associer des partenaires privés à des projets culturels et à encourager le mécénat d’entreprise auprès d’organismes culturels déjà soutenus par les partenaires publics et parapublics, la plupart du temps en faisant en sorte que la contribution de la Ville de Sherbrooke à des projets ou à des organismes culturels exerce un effet de levier auprès d’entreprises privées. L’expérience des dix dernières années démontre que de telles réalisations sont souvent difficiles à documenter. Il y a, bien sûr, des projets qui se sont réalisés avec le concours de fonds privés, parce que la Ville s’était elle-même engagée à y accorder son appui. La tenue, par exemple, de la finale nationale du Concours de musique du Canada à Sherbrooke en 2007, généreusement commanditée par des entreprises privées, ne se serait pas réalisée si la Ville n’y avait pas consenti au départ une contribution exemplaire. Il n’est cependant pas possible, compte tenu des limites imposées à la présente recherche, de pouvoir étayer cette contribution municipale de façon exhaustive, ni même sur un nombre étendu d’exemples. Par ailleurs, l’examen des différentes ententes triennales de développement culturel conclues au cours de la dernière décennie avec le ministère de la Culture et des Communications du Québec révèle que de nombreux projets réalisés en partenariat avec diverses « corporations », le plus souvent à but non lucratif, ont été commodément classées sous cette orientation « parapluie ». Il peut s’agir de partenariats visant les objectifs les plus divers : soutien à la relève, développement de l’écriture dramatique et de nouveaux publics, institutions muséales, la clientèle des personnes âgées, les programmes d’études dans des domaines de la culture. 71 D’autres projets s’inscrivent davantage dans le créneau de la « médiation culturelle », c’est-àdire des initiatives qui facilitent l’appropriation de la culture par les citoyens; ces actions créent une opportunité de rencontres et d’échanges personnalisés favorisant le contact des clientèles avec les œuvres et les créateurs. Elles permettent de faire le pont entre le citoyen et l’offre culturelle professionnelle. Certains exemples de médiation culturelle sont présentés ci-après. Enfin, plusieurs autres partenariats ont comme objectif de réaliser le troisième élément du nouveau mandat confié en janvier 2010 au comité de la culture, soit celui de « viser une plus grande reconnaissance de Sherbrooke à titre de ville culturelle d’importance au Québec ». En voici quelques d’exemples. Les paragraphes suivants analysent, dans l’ordre, un certain nombre de partenariats culturels, quelques exemples de médiation culturelle et, enfin, des projets ayant contribué (ou qui auraient dû contribuer) à la reconnaissance de Sherbrooke comme ville culturelle d’importance. Partenariats culturels Le soutien de la relève. Dès 2003, la Ville accorde une aide financière au projet de mise en valeur de la relève « Art-circuit ». Ce projet multidisciplinaire, qui attire annuellement depuis sa création en 2000, entre 50 et 75 artistes participants et entre 600 et 1 200 spectateurs, bénéficiera pendant trois ans (2003-2005) de l’aide financière de la Ville, dans le cadre de l’entente triennale avec le MCCQ. L’année 2003 marque également la première édition du Festival-concours de musique de Sherbrooke et de la région de l’Estrie sous une nouvelle administration; l’événement attire 209 participants et distribue 31 bourses. Le festival-concours bénéficie depuis lors d’une aide financière inscrite, elle aussi, dans l’entente de développement culturel entre le MCCQ et la Ville. Il en sera de même, à compter de 2006, de la section locale du Concours de musique du Canada, pour l’organisation de la finale régionale (entre 15 et 20 participants chaque année) et pour défrayer les jeunes musiciens de Sherbrooke et de la région de leurs dépenses de participation à la finale provinciale et, éventuellement, à la finale nationale. Une aide spéciale sera accordée à la section locale pour la présentation de la finale nationale du Concours en 2007 (297 candidats de toutes les provinces canadiennes). Une aide similaire sera accordée en 2013, alors que Sherbrooke sera à nouveau choisie comme site de la finale nationale. En 2009, une aide financière est accordée, à même les fonds disponibles de l’entente triennale 2009-2011 MCCCFQ-Ville, au Conseil de la culture de l’Estrie pour l’élaboration d’un plan d’action afin de soutenir la relève artistique. Le diagnostic de la problématique fait l’objet d’un colloque réunissant 132 participants en juin 2009 et donnera lieu, en janvier 2011, au lancement d’un portail Web diffusant à la fois des offres de services, de l’information liée au réseautage et des appels de projets; 4 projets, impliquant 110 participants, seront réalisés grâce à ce projet. 72 Le développement de l’écriture dramatique et des nouveaux publics. La Ville sera partenaire du Concours d’écriture dramatique du Théâtre du Double Signe, qui se met en marche en 2004 et permettra de constituer une banque de nouveaux textes pour une distribution théâtrale importante et de faire connaître un auteur dramatique professionnel ou amateur par la lecture et la production d’un texte primé par année. Par ailleurs, la Ville se préoccupe aussi de la sensibilisation du public, et particulièrement des jeunes, au théâtre : avec la collaboration du Théâtre du Double signe, de l’entreprise sherbrookoise Summum Communications et du Centre culturel de l’Université de Sherbrooke, Les Mordus du théâtre attirent 387 personnes en 20022003. Ceux-ci seront 600 en 2004 et 800 en 2008. Au total, sur 11 pièces offertes, les Mordus auront occupé 2 191 sièges personnes, dont 23 % par des moins de 25 ans. Après trois ans, l’augmentation de la fréquentation de la clientèle en abonnement régulier et spécial pour les 25 ans et moins est de l’ordre de 20 %. Toujours dans le domaine du théâtre, à compter de 2007, la Ville soutient financièrement le projet du Petit Théâtre de Sherbrooke, qui offre à des enfants d’âge scolaire des ateliers d’initiation au processus de création d’un spectacle, en même temps qu’une sortie au théâtre. En 2007, 60 jeunes participent à 3 ateliers d’initiation. En février et novembre 2008, le Petit Théâtre présente la pièce Tante T et anime des ateliers; quatre groupes composés de 82 enfants et adultes suivent la démarche. Celle-ci se poursuivra les années suivantes sous le thème « Rendez-vous culturels des tout-petits ». À compter de 2010, le Petit Théâtre rajeunit sa clientèle aux enfants de moins de six ans : ce sera la première édition des Petits Bonheurs Sherbrooke – 15 représentations, 1 085 spectateurs de moins de 6 ans, 21 ateliers d’initiation à l’art. Cette initiative se poursuit depuis lors. En 2007, la Ville participe à une promotion de la programmation du Théâtre Centennial, qui venait de faire l’objet de rénovations; des billets sont distribués pour une quinzaine de spectacles dans le but de créer une nouvelle clientèle. L’initiative ne connaîtra cependant pas le succès espéré. De même, un projet de conférences et d’animation d’avant-spectacle au Théâtre Centennial avait été offert en 2003 et en 2004, pour être abandonné par la suite. Par contre, pendant la même période, la campagne de promotion en vue de susciter un accroissement du nombre de visiteurs au Centre culturel et du patrimoine Uplands a connu beaucoup de succès en attirant 32 % de visiteurs de plus à l’animation Thé à Uplands durant la saison estivale. Au printemps 2010, après une année de recherche, de préparation et d’expérimentation, le Théâtre du Double Signe lance la série Printemps des ateliers-théâtre. Entre le 28 avril et le 12 juin, 7 pièces de théâtre sont coréalisées par des professionnels et 84 citoyens. L’expérience sera reprise en 2011 et se poursuivra en 2012 avec 6 spectacles, 24 représentations et 90 participants de différentes générations devant 3 500 spectateurs. Une programmation similaire de 7 pièces différentes a été offerte au printemps 2013. La diffusion des arts visuels. Pendant la période 2003-2012, les différentes ententes triennales de développement culturel vont permettre à la Ville de contribuer à la diffusion des arts visuels, 73 notamment par la publication de guides ou de brochures à l’intention des visiteurs. Ainsi, en 2003, la Ville participe à la mise en œuvre d’un plan de promotion pour le Musée des beauxarts de Sherbrooke; la fréquentation annuelle du musée passe de 8 000 visiteurs à 16 000 visiteurs en 2003 et croîtra de 10 % par année par la suite. Toujours en 2003, la Galerie d’art Foreman de l’Université Bishop’s publie trois carnets bilingues de visite autoguidée de ses expositions; cinq seront publiés en 2004, quatre en 2007 et un en 2008. De même, en 2007, un opuscule sera créé pour chacune des cinq expositions présentées à la Galerie d’art de l’Université de Sherbrooke; 7 163 visiteurs profiteront de ces documents. Sept opuscules seront produits en 2008. En 2007, le Musée des beaux-arts de Sherbrooke produira un opuscule pour chacune des 5 expositions inscrites à sa programmation, pour un tirage total de 6 500 exemplaires. L’expérience sera répétée en 2008. Enfin, en 2012, la Ville appuiera la démarche de la Galerie d’art Foreman – « Comment l’art s’enseigne-t-il? » – sous forme d’interventions en milieu urbain par le collectif Spurse : 374 personnes participeront à 6 activités (conférences, ateliers, expériences relationnelles, expositions) entre avril et juin 2012. Le renouvellement des expositions permanentes des institutions muséales. En plus des subventions régulières versées annuellement, à même les programmes d’assistance, aux institutions muséales de Sherbrooke, la Ville a aussi agi comme partenaire pour le renouvellement des expositions permanentes du Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke et de la Société d’histoire de Sherbrooke. En 2008, les deux institutions devaient compléter le montage financier nécessaire au renouvellement de leurs expositions permanentes respectives. Le coût estimé de la nouvelle exposition permanente du Musée de la nature et des sciences, devant être consacrée à l’histoire géologique des rivières de Sherbrooke, était de 719 000 $ et la contribution demandée à la Ville était de 50 000 $. De même, le coût de la nouvelle exposition permanente de la Société d’histoire – Sherbrooke, terre d’accueil, consacrée à la contribution des diverses communautés culturelles qui, au fil du temps, se sont installées à Sherbrooke et ont participé au développement de la ville –, était évalué à 270 000 $ et la Ville a été invitée à y contribuer, à titre de partenaire, une somme de 24 700 $. Ces deux montants devaient être inscrits au budget de 2009. La culture et les personnes âgées. Grâce à une aide financière provenant de l’entente triennale de développement 2003-2005 MCCQ-Ville, la bibliothèque Éva-Senécal procède à un dépôt de livres dans 17 résidences pour personnes âgées. Après 3 ans, 1 800 personnes inscrites au programme avaient emprunté des volumes. La bibliothèque Éva-Senécal maintient depuis lors environ 2 000 volumes à la disposition d’une quinzaine de résidences pour personnes âgées. En 2007, la compagnie de danse Axile obtient, dans le cadre de l’entente triennale 2006-2008 MCCQ-Ville, une aide financière afin d’élaborer des outils de communication – bandes vidéo, dépliants, pochettes de presse et affiches – destinés à promouvoir le spectacle Vieillesse et prouesse auprès des organismes œuvrant auprès des aînés. Quatre représentations seront données en 2008 à Sherbrooke et à Magog. 74 Activités et projets divers en partenariat. L’année 2012, entre autres, sera particulièrement fertile en activités et projets de toute sorte, dont la réalisation en partenariat n’aurait pas été possible sans la contribution des fonds provenant de l’entente MCCCFQ-Ville. Signalons notamment : Les Concerts classiques (Quintette à vents Estria et Chambristes d’Uplands) : deux concerts à l’automne; La musique, la nature et les sciences (La Musiquetterie et Musée de la nature et des sciences) – élaboration d’une exploration scientifique des instruments de musique en vue d’une réalisation en 2013; Photographies historiques (Société d’histoire de Sherbrooke – La Tribune) – publication de photos anciennes avec vignettes pendant les étés 2012 et 2013; Uplands célèbre 150 ans d’histoire (1862-2012) (Centre culturel et du patrimoine Uplands – Société d’histoire et de musée Lennoxville-Ascot) – présentation d’activités et d’expositions soulignant le 150e anniversaire d’Uplands. Appui au Cégep de Sherbrooke. À la recommandation du comité de la culture, le conseil municipal a adopté, en décembre 2011, une résolution d’appui au Cégep de Sherbrooke en vue de l’implantation d’un programme de techniques professionnelles en musique et chanson. Médiation culturelle Fonds de développement en médiation culturelle. En 2008, la Ville de Sherbrooke s’est donné une Politique de développement social et communautaire. Celle-ci propose des axes d’action dans neuf champs d’activité, dont le sport, la culture et les loisirs, vus comme des moyens privilégiés de détente, de réalisation personnelle, mais aussi de rencontre pour l’ensemble des citoyens et citoyennes, petits ou grands, et comme des lieux d’inclusion sociale et de participation citoyenne, en plus d’influencer directement le sentiment d’appartenance et la qualité de vie de la communauté. C’est ainsi que, dans le secteur plus spécifique de la culture, apparaît dans l’entente triennale (2009-2011) de développement culturel MCCCFQ-Ville de Sherbrooke un fonds de développement en médiation culturelle destiné à favoriser la réalisation d’activités culturelles et relationnelles impliquant créateurs et citoyens « dans une démarche d’échanges et de rencontres pour que le plus grand nombre participe à la vitalité du milieu culturel ». Trois projets sont réalisés en 2009 impliquant des créateurs et des citoyens dans une démarche d’échanges et de rencontres pour que le plus grand nombre participe, à sa manière, à la vitalité du milieu culturel. Quatre autres projets seront réalisés en 2010 et en 2011 auxquels s’ajoute, en 2011, un autre projet sur l’importance du métissage entre les champs disciplinaires artistiques. En 2012, 2 672 participants, dont 25 groupes scolaires, sous le thème « Culture pour tous » participeront à des visites et à des animations destinées à des clientèles moins favorisées au Musée de la nature et des sciences. 75 Voici quelques autres initiatives et projets qui ont été soutenus pendant cette période à même l’enveloppe du fonds de développement en médiation culturelle. Culture du cœur. Créé en France en 1999, « Cultures du cœur » favorise l’insertion sociale des plus démunis par l’accès à la culture, aux sports et aux loisirs. C’est la banque alimentaire Moisson Estrie, un organisme communautaire reconnu par la Ville de Sherbrooke, qui se fait le principal artisan de l'application du concept français des Cultures du cœur à Sherbrooke à compter de 2010. En 2012, Moisson Estrie soumet un programme d’action, « Un Pas culturel », en vue de permettre aux plus démunis d’avoir accès aux différentes pratiques artistiques, et ce, par la voie de la médiation culturelle. Grâce à un partenariat regroupant plusieurs organismes culturels ainsi que les principaux diffuseurs, 175 événements culturels seront ainsi proposés. Au total, 4 103 billets ont été offerts à des personnes démunies et des formations ont été données aux « accompagnants ». Concert extérieur de l’Orchestre symphonique de Sherbrooke. Présenté pendant quelques années sur une scène extérieure temporaire aménagée à l’angle des rues Frontenac et Wellington Nord dans le but de rapprocher la musique symphonique d’un grand public moins habitué à fréquenter les concerts en salle, le concert annuel en plein air constitue en même temps l’activité de clôture de la série estivale des Concerts de la Cité. En plus d’un soutien financier spécial de la Ville de plus de 10 000 $ par année depuis 2007, cette présentation bénéficie de l’aide financière de la corporation Sherbrooke, Cité des rivières (devenue par la suite Destination Sherbrooke). L’événement ne va cependant pas sans risques; en cas de pluie, la manifestation doit se déplacer au Théâtre Granada et la dépense de l’installation de la scène extérieure devient inutilement onéreuse. À compter de 2009, il devient évident que l’Orchestre symphonique de Sherbrooke (OSS) ne peut, malgré l’aide de Sherbrooke, Cité des rivières, absorber l’ensemble des coûts d’une telle manifestation. Aussi, l’orchestre cherche à intégrer un événement d’envergure à compter de l’été 2010 et sollicite un nouvel appui financier auprès de la Division de la culture de la Ville. À même le fonds de développement en médiation culturelle, le concert extérieur annuel de l’OSS pourra finalement être maintenu et l’événement se déroulera désormais, à compter de 2010, au parc Jacques-Cartier, la veille de l’ouverture officielle de la Fête du Lac des Nations sur la scène extérieure aménagée pour la tenue de ce festival populaire. Le concert est de nouveau compromis en 2011 par suite du désistement d’un commanditaire; celui-ci étant revenu sur sa décision, le concert aura finalement lieu, la corporation de la Fête du Lac des Nations ayant de son côté réduit ses coûts et la Ville ayant à nouveau versé une contribution financière de 5 000 $ à même le fonds de développement en médiation culturelle prévu dans l’entente MCCCFQ-Ville de Sherbrooke. En 2012, rien ne va plus : l’OSS traverse à nouveau une phase organisationnelle difficile, qu’a accentuée la fermeture temporaire du Centre culturel de l’Université de Sherbrooke en raison d’un conflit syndical à l’automne 2011. Un nouveau conseil d’administration est constitué et l’orchestre se donne un plan d’action quinquennal. Mais la présentation du concert extérieur à l’été 2012 est impossible, l’orchestre demandant même à la Ville que l’aide financière habituellement prévue pour cette manifestation populaire, soit 10 877 $, lui soit plutôt versée pour la relance de ses 76 activités. Sur présentation d’un dossier écrit, la demande est reçue favorablement par les autorités municipales. Une aide financière est à nouveau prévue pour une prestation de l’orchestre à l’été 2013. Sherbrooke, ville culturelle – la visibilité « hors les murs » Colloque international sur la place du conte dans le patrimoine immatériel. Bien que le conte soit, à proprement parler, un art très ancien, l’art du conte occupe cependant une place particulière dans la distribution des disciplines artistiques et culturelles de Sherbrooke, grâce à l’action depuis 2002 des Productions Littorale. Au printemps 2008, les Productions Littorale proposent à la Ville de Sherbrooke d’être partenaire, à titre de ville hôtesse, d’un colloque international de spécialistes de l’oralité portant sur la place du conte dans le patrimoine immatériel. Un plan d’affaires est déposé le 25 juin 2008 en vue d’un événement qui se tiendra en octobre 2009. La Ville demande que sa contribution, jugée trop importante, soit révisée à la faveur du recrutement d’autres partenaires. Entretemps, les Productions Littorale voient réduire leur subvention en provenance du CALQ, ce qui entraînera une réduction temporaire des activités de l’organisme. De nouveaux partenariats se confirment, dont celui de l’Université de Sherbrooke. Par ailleurs, les activités ne se limiteront pas aux seuls initiés, mais une programmation sera offerte également au grand public. Avec une aide financière de 25 000 $ de la Ville, le colloque a finalement lieu, comme prévu, à la mi-octobre 2009 au Centre culturel de l’Université de Sherbrooke. Il réunit 60 spécialistes du domaine et près de 200 personnes assistent au spectacle final. Les organisateurs prévoyaient publier les actes du colloque en octobre 2010. Ceux-ci paraîtront au début de 2011 sous le titre Le conte, témoin du temps, observateur du présent : bien que ses origines soient très anciennes, le conte est un moyen d’expression adapté aux réalités actuelles et peut même devenir un outil pédagogique (comme c’est le cas dans les programmes de francisation offerts au Centre Saint-Michel de Sherbrooke). Lors du dépôt du rapport de l’événement au comité de la culture en mars 2010, on se demande si le conte ne pourrait pas devenir pour Sherbrooke un instrument de visibilité comme l’est la poésie pour Trois-Rivières. De fait, les Productions Littorale célébreront en 2012 le 20e anniversaire du festival de conte Les jours sont contés, qui est en fait le plus ancien festival du genre au Québec. Sherbrooke sera désormais un pôle, une référence incontournable de la diffusion et du développement de cette pratique artistique. Pour sa part, l’organisme Productions Littorale deviendra en septembre 2012 la Maison des arts de la parole. À la croisée de l’art et de la médecine. C’est sous ce titre qu’est présentée, du 10 septembre au 13 décembre 2008, simultanément à la Galerie d’art du Centre culturel de l’Université de Sherbrooke et à la Galerie Foreman de l’Université Bishop’s ainsi qu’aux abords de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke, l’audacieuse exposition d’œuvres se situant à la croisée de l’art et de la médecine et rassemblant 18 artistes d’Europe, d’Océanie, des États-Unis, du Canada, du Québec et des Cantons-de-l’Est. Coproduite par les galeries d’art des deux établissements universitaires sherbrookois, l’exposition bénéficie d’une 77 aide financière spéciale de la Ville de 30 000 $; l’événement attirera 5 000 visiteurs, fera l’objet de critiques élogieuses, dont celle de la revue Vie des arts, et vaudra d’être inscrite à un concours de la Société des musées québécois. « La Grande Cueillette de l’espoir ». Fort du succès remporté en 2007 par son projet de théâtre citoyen « La Grande Cueillette des mots », le Théâtre des Petites Lanternes (TPL) est invité à adapter à l’échelle internationale « la grande cueillette des mots ». Le projet de cocréation internationale adoptera cette fois comme titre « La Grande Cueillette de l’espoir ». Il s’agira d’un spectacle multimédia présenté au Brésil en 2010 par 900 jeunes de 12 à 18 ans provenant de 30 pays et la communauté francophone y sera représentée par un jeune artiste sherbrookois. La présence et le rôle du Théâtre des Petites Lanternes, qui pilote cette production gigantesque, sont un gage de la visibilité qu’acquerra la ville de Sherbrooke à la faveur de ce projet. À sa réunion du 26 août 2009, le comité de la culture invite le Théâtre des Petites Lanternes à lui soumettre un cadre financier de réalisation du projet; le TPL obtiendra une aide financière spéciale de 15 000 $ de la Ville à titre de contribution à l’élaboration du spectacle. Le bilan de l’événement, déposé au comité de la culture en septembre 2010, fera état de l’excellente prestation du représentant sherbrookois, le jeune comédien Nathaniel Allaire Sévigny, et de la de la participation de 525 jeunes de 12 à 30 ans provenant de 6 continents. Le TPL sera par la suite invité à piloter un projet de création collective du type de La Grande Cueillette de l’espoir devant se réaliser cette fois en Haïti. La réalisation de projets semblables à La Grande Cueillette de l’espoir suscite la mise sur pied, par la Division de la culture, d’un groupe de travail chargé de réfléchir au soutien que la Ville de Sherbrooke devrait apporter à des organismes culturels qui participent à des événements à l’étranger et à formuler éventuellement des recommandations à ce sujet. À même l’entente triennale MCCCFQ-Ville pour la période 2012-2014, le TPL obtiendra une aide financière en vue d’élaborer un spectacle intitulé Le rendez-vous des voix et des musiques 2013 devant être présenté à l’occasion des Jeux d’été du Canada à partir de cahiers d’écriture rédigés par plus de 700 jeunes issus des 7 MRC de la région de l’Estrie. Une occasion ratée : le programme Capitales culturelles du Canada Le mandat révisé du comité de la culture, adopté par le conseil municipal le 15 février 2010, précise que le comité doit « viser une plus grande reconnaissance de Sherbrooke comme ville culturelle d’importance ». L’année 2013 sera l’année des Jeux d’été du Canada à Sherbrooke. Dès janvier 2009, le comité de la culture a donné son appui à la candidature de Sherbrooke en vue de cette importante rencontre sportive. Ne pourrait-on pas profiter du fait que Sherbrooke sera sous les feux de la rampe dans l’ensemble du pays en 2013 pour positionner également la ville au plan culturel. De là naît l’idée d’une candidature de Sherbrooke en vue d’une désignation comme capitale culturelle de Canada. Les liens sont établis avec la Société hôtesse des Jeux d’été du Canada Sherbrooke 2013 et en août 2010, le comité de la culture reçoit le directeur général de la Société hôtesse à ce sujet. 78 Créé en 2002 par le ministère fédéral du Patrimoine canadien, le programme Capitales culturelles du Canada est un programme national mis sur pied dans le but de reconnaître et d’appuyer les municipalités canadiennes qui mettent en œuvre des activités spéciales qui font valoir les nombreux avantages que procurent les activités artistiques et culturelles à la vie des collectivités. La désignation « Capitale culturelle du Canada » se fait par concours. L’obtention de la désignation permettrait à une municipalité de la taille de Sherbrooke, grâce à la subvention qui accompagne la désignation – soit 75 % des coûts admissibles totaux jusqu’à un maximum de 2 000 000 $ –, de donner un nouvel élan à la vie culturelle grâce à la tenue d’activités spéciales, de se doter de nouvelles politiques, de jeter les bases de projets pour l’avenir, de renforcer son positionnement comme destination touristique culturelle, etc. Une étude d’opportunité, effectuée à l’automne 2010 par un contractuel, révèle que le projet suscite beaucoup d’intérêt autant chez les partenaires culturels sondés que chez Destination Sherbrooke compte tenu de l’impact possible sur la renommée de Sherbrooke au plan national. Pour la Ville, il s’agirait d’une occasion d’établir un partenariat fructueux avec les milieux culturels. La cible visée est l’année 2013. Aussi le comité de la culture recommande-t-il au comité exécutif de poursuivre la démarche d’avant-projet (incluant un budget pro forma) d’une participation de la Ville de Sherbrooke au concours en vue de l’obtention d’une désignation « Capitale culturelle du Canada ». Un chargé de projet et un adjoint sont embauchés par la Division de la culture afin de piloter la démarche. Entretemps, Patrimoine canadien modifie les règles du programme et la date butoir pour le dépôt d’une candidature en vue d’une désignation en 2013 est devancée, ce qui rend impossible le dépôt d’une candidature pour 2013. Le dossier de candidature sera donc soumis pour 2014 et la date butoir pour le dépôt d’une candidature est fixée à novembre 2011 (celle-ci sera reportée au début de janvier 2012). Le comité exécutif autorise en avril 2011 un appel de projets et met sur pied un comité d’évaluation indépendant chargé de choisir, parmi les projets soumis, ceux qui correspondent le mieux aux objectifs du programme. Un appel de projets lancé en juin 2011 dans le milieu culturel et auprès de partenaires publics, parapublics et privés : 58 projets sont soumis; 34 seront retenus par le jury. La Ville elle-même soumet un projet, soit l’élaboration d’une nouvelle politique culturelle destinée à remplacer la politique de 2003, en même temps qu’une proposition de structure de gouvernance destinée à assurer le suivi des projets à la suite d’une désignation. Un état de situation est présenté au comité plénier le 12 décembre 2011; on y note la grande mobilisation du milieu culturel sherbrookois. Le 10 janvier 2012, le conseil municipal donne son appui à l’avant-projet d’une programmation d’activités si la Ville était désignée « Capitale culturelle du Canada » en 2014. Cet appui unanime des élus est de bon augure pour l’éventuelle participation de Sherbrooke à ce concours national. Or, le vendredi 13 avril 2012, par une simple note d’une fonctionnaire transmise par courriel au chargé de projet, on apprend que le programme Capitales culturelles du Canada est aboli et qu’il n’y aura pas d’appel de candidatures ni pour 2013 ni pour 2014. 79 Malgré la déception que suscite cette décision, le comité de la culture convient de demander aux chargés de projet de dresser un bilan de la situation et d’explorer les perspectives de récupération de certains de projets soumis parmi les plus prometteurs. Même si l’ensemble de la démarche ne peut se réaliser (faute des fonds de source fédérale), la mobilisation du milieu pourrait faire renaître l’intention initiale de faire de « Sherbrooke, la ville culturelle en 2014 ». À cette fin, le comité de la culture demande à la Division de la culture d’entreprendre une démarche administrative dans le but de préserver les sommes prévues localement pour 2014 par la Ville et ses partenaires en vue de faire de 2014 une année charnière au rayonnement de la vie culturelle sherbrookoise. La proposition est mise à l’étude dans le cadre de l’élaboration du budget, mais elle ne sera finalement pas retenue. L’orientation 9 de la politique culturelle de 2003 énumère également trois autres moyens de réalisations visant à susciter la participation de partenaires à la réalisation du « dessein culturel » sherbrookois, dont celui d’intervenir, en faveur d’organismes culturels reconnus qu’elle appuie, en vue de la signature d’ententes de partenariat. Ce sera le cas particulièrement avec le Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke. Le Musée de la nature et des sciences Le Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke, qui a pris la relève en 2002 du Musée du Séminaire de Sherbrooke après 120 ans, traverse au début des années 2000 une période de difficultés financières attribuable à la croissance de ses activités et de ses services. En 2004, devant l’état de la situation, le comité de la culture recommande au conseil municipal d’intervenir par lettre auprès de la ministre de la Culture et des Communications du Québec afin que le musée obtienne de celle-ci un accroissement du soutien qui lui est accordé. En 2007, la Ville augmente son soutien aux organismes professionnels aux fins de l’obtention d’une hausse de leurs subventions en provenance des instances publiques supérieures à Québec ou à Ottawa. Pour sa part, le comité de la culture a recommandé au conseil municipal d’accorder une aide spéciale de 60 000 $ pour la relance du Musée de la nature et des sciences. De fait, le MCCCFQ a augmenté ses subventions aux quatre institutions muséales de Sherbrooke. Et le CALQ en a fait autant à l’égard des organismes qui relèvent de sa juridiction. Enfin, l’orientation no 9 de la politique culturelle propose également deux partenariats particuliers, l’un pour l’implantation d’un projet d’ateliers-résidences d’artistes et l’autre, en faveur de la « revitalisation urbaine en vue de redonner aux secteurs historiques de Sherbrooke l’image de leur passé culturel ». 80 Le projet d’ateliers-résidences d’artistes Le concept d’un immeuble pouvant loger un, deux ou plusieurs ateliers-résidences où l’artiste occupe un appartement contigu à son atelier et où il peut tout à la fois demeurer, créer et produire a été utilisé avec succès par la Ville de Québec au moment de la revitalisation du quartier Saint-Roch. Dans un contexte de revitalisation du centre-ville de Sherbrooke, l’idée d’établir un tel type d’installation était susceptible de répondre autant aux besoins d’un certain nombre d’artistes en arts visuels qu’à la volonté de l’administration municipale de revitaliser le centre-ville. Aussi les différents partenaires – le Conseil de la culture de l’Estrie, la Corporation du centre-ville de l’époque, la Division de la culture et le comité de la culture, auxquels se joindra plus tard le Regroupement des Artistes des Cantons-de-l’Est – ont-ils déployé beaucoup d’efforts en vue de concrétiser ce projet. Dès octobre 2003, le comité de la culture prend connaissance des travaux effectués par un comité du Conseil de la culture de l’Estrie sur l’implantation d’ateliers d’artistes au centre-ville et s’associe aux démarches entreprises. Malgré le fait qu’il n’y ait pas d’argent disponible au budget municipal de 2004 pour l’aménagement de tels ateliers-résidences, un groupe de travail n’en poursuit par moins ses démarches, en collaboration avec la Corporation du centre-ville, à l’implantation d’ateliers résidences d’artistes et recommande à la Ville d’attribuer à cette initiative un soutien municipal de 100 000 $. En 2005, un promoteur – le Regroupement des Artistes des Cantons-de-l’Est (RACE) – manifeste un intérêt à aménager dans un immeuble existant cinq ateliers-résidences d’artiste. Il s’avère par ailleurs que le Programme de rénovation urbaine du gouvernement du Québec non seulement soutient la rénovation, mais comporte aussi un volet d’aide à l’acquisition. Aussi, la Ville adopte-t-elle, en 2005, un Programme d’aide à l’acquisition d’ateliers d’artiste, élaboré par le Service de la planification et du développement urbain et doté d’une enveloppe de 50 000 $, visant « à aider des artistes et des artisans d’art à devenir propriétaires d’un atelier au centreville, à les mettre à l’abri des aléas du marché de la location d’ateliers adaptés à leur production et à conforter leur situation financière plus souvent qu’autrement des plus précaires »18. Pourtant, la mise en œuvre du projet connaîtra sa part de difficultés. À compter de mars 2006, le projet d’ateliers-résidences d’artistes disparaît de la liste des dossiers en cheminement qui est déposée à chaque réunion du comité de la culture. Fondé en 1973 et régi par le Regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec, le RACE doit en effet, à la demande du CALQ, entreprendre une réorientation majeure. Le projet d’ateliers-résidences d’artistes dans son édifice de la rue Albert demeure toujours une perspective d’avenir. Mais l’édifice nécessite des rénovations majeures pour lesquelles l’aide de la Ville est demandée et dont on espère qu’elles seront réalisées en 2008, à temps pour la saison 2009. Par suite d’une diminution de subvention de la part du CALQ, le RACE doit fermer temporairement la Galerie 18 Compte rendu des réalisations du comité de la culture – Années 2004 et 2005, 9 février 2006. 81 Horace; celle-ci rouvrira en avril 2009. La Galerie d’art du Centre culturel de l’Université de Sherbrooke s’offre pour héberger, dans l’intervalle, les expositions du RACE. En attendant, le comité de la culture cherche à relancer le projet d’ateliers-résidences d’artistes; on pense à l’ancienne prison de la rue Winter. Une étude du lieu est d’ailleurs commandée par l’organisme Sherbrooke, Cité des rivières. Le projet d’atelier-résidence d’artiste réapparaît entretemps dans le bilan de l’an 3 (2008) des ententes de développement culturel entre la Ville et le MCCCFQ et le CALQ sous forme d’un partenariat avec le RACE, le MCCCFQ et le CALQ en vue de l’aménagement d’un atelierrésidence d’artiste au centre-ville, dans l’édifice de la rue Albert, lequel appartient au RACE. Celui-ci modifie sa raison sociale en 2009 et devient le centre d’art actuel Sporobole; ce changement de dénomination coïncide avec la réorientation de la mission de l’organisme, réorientation demandée par le CALQ. Enfin, le compte-rendu des activités du comité de la culture pour les années 2008 et 2009 contient le commentaire suivant : « Quant au projet d’aménagement d’une résidence-atelier d’artiste (…), il a été convenu, après moult discussions, qu’il se ferait dans le cadre d’un chantier de plus grande envergure aux fins de mise aux normes de tout l’édifice qui est plus que centenaire. Ce sera un projet plus long à réaliser, plus cher, mais beaucoup plus satisfaisant pour les artistes en arts visuels19. » Il ne sera donc pas surprenant de ne pas voir réapparaître le projet d’atelier-résidence d’artiste dans l’entente triennale 2012-2014 entre le MCCCFQ et la Ville de Sherbrooke. Recentré sur sa mission à la suite d’une évaluation par le CALQ, Sporobole délaisse (au moins momentanément) le dossier d’un atelier-résidence d’artiste pour se concentrer sur l’élaboration du projet « Espace (im) Média », un événement de type « festival » destiné à présenter des œuvres numériques et monumentales dans l’espace public de la ville, pendant les Jeux d’été du Canada 2013. Sporobole collabore également à un programme de diplôme de 2e cycle de l’Université de Sherbrooke en pratiques artistiques actuelles – arts visuels. L’aménagement des laboratoires aux fins de ce nouveau partenariat (voir p. 46) fournit cependant à Sporobole l’occasion d’aménager un petit appartement pouvant servir de résidence temporaire, en location, à un artiste de passage à Sherbrooke dans un contexte de création ou de formation, par exemple. La revitalisation urbaine des secteurs historiques Ce moyen d’action aura été touché tout au long de la dernière décennie à la faveur de la collaboration établie entre la Division de la culture et la Division de l’urbanisme, sans oublier les interventions ponctuelles de la Commission des arts visuels. La préoccupation du maintien et de la revalorisation des immeubles et des quartiers à valeur patrimoniale est une préoccupation permanente de la Division de l’urbanisme, des permis et de l’inspection. 19 Compte rendu des réalisations du comité de la culture – Années 2008 et 2009, 18 février 2010. 82 Par ailleurs, l’élaboration d’un projet de politique du patrimoine et l’adoption prochaine par le conseil municipal de la première Politique du patrimoine culturel sherbrookois agira comme un puissant levier de protection et de mise en valeur du patrimoine immobilier, qui comprend les immeubles et les sites, les paysages culturels et les sites archéologiques, en proposant à la fois des orientations et des moyens d’action. 10. L’harmonisation des politiques et de la gestion des services et des programmes Énoncé de l’orientation : Harmoniser les politiques et la gestion des services et des programmes de la politique culturelle de la Ville. Portée de l’orientation : La fusion posant le défi de la cohérence, la Ville reconnaît la nécessité d’harmoniser les politiques, les services et les programmes issus des villes regroupées par souci d’équité. Moyens de réalisation proposés : application à tous les organismes culturels ou de loisirs culturels de la nouvelle politique d’admissibilité; harmonisation des services et des ressources de la bibliothèque Éva-Senécal et des bibliothèques des arrondissements (mise en réseau); offre de programmes et de services équivalents aux organismes reconnus. L’application à tous les organismes culturels ou de loisirs culturels de la nouvelle politique d’admissibilité de la Ville de Sherbrooke, qui régit « toute la question de l’admissibilité (plutôt que la reconnaissance) des organismes de sport et d’activité physique, les organismes culturels professionnels et de loisirs socioculturels et les organismes reliés à l’un ou l’autre aspect de la vie communautaire », a été traitée à la faveur du bilan de l’orientation 4 (voir pages 46-52). Quant à l’offre de programmes et de services équivalents aux organismes reconnus, il s’agit en quelque sorte du « pain quotidien » du personnel de la Section de la vie culturelle de la Division de la culture, qui s’acquitte de cette responsabilité avec compétence et souci d’équité à l’égard de tous les organismes culturels admissibles aux programmes et services dispensés par la Ville de Sherbrooke. Ceux-ci ont été passés en revue tout au long de cet état des lieux. Reste cependant à examiner de façon particulière la question de l’harmonisation des services et des ressources de la bibliothèque Éva-Senécal et des bibliothèques d’arrondissement et de leur mise en réseau. 83 Les services et les ressources des bibliothèques publiques du territoire de Sherbrooke Au moment du regroupement en 2002, le territoire de la ville de Sherbrooke est desservi par cinq bibliothèques « publiques » (par opposition aux bibliothèques des établissements d’enseignement) : la bibliothèque Éva-Senécal, qui a emménagé dans un nouvel édifice en 1990, dessert l’ancienne ville de Sherbrooke ainsi que les municipalités de Fleurimont et d’Ascot en vertu d’ententes intermunicipales; la bibliothèque de Lennoxville/ Lennoxville Library, animée par des bénévoles, dessert depuis près de 90 ans la population majoritairement anglophone de Lennoxville et, en vertu d’une entente intermunicipale, de la municipalité d’Ascot; la ville de Rock Forest possède sa propre bibliothèque municipale, tandis que les villes de Saint-Élie et de Bromptonville sont desservies chacune par une bibliothèque autonome. Les bibliothèques de Lennoxville, de Rock Forest et de Saint-Élie ainsi que la bibliothèque Gisèle-Bergeron de Bromptonville sont affiliées au Centre régional de services aux bibliothèques publiques de l'Estrie (CRSBPE), maintenant connu sous le nom de Réseau BIBLIO de l’Estrie. La fusion de 2002 va faire de la bibliothèque Éva-Senécal, avec ses 22 000 abonnés, la bibliothèque centrale du nouveau Sherbrooke, tandis les bibliothèques des anciennes municipalités fusionnées deviennent des bibliothèques d’arrondissement destinées à offrir aux citoyens des services de proximité. Tout le territoire de la nouvelle ville de Sherbrooke situé à l’est de la rivière Saint-François demeure encore privé des services d’une bibliothèque de proximité. Les cinq bibliothèques ont une histoire, un profil, des collections, des règlements, des tarifs, des horaires et des clientèles fort différentes. La nouvelle politique culturelle de la nouvelle ville de Sherbrooke, soucieuse d’harmoniser les politiques et la gestion des services et des programmes de la politique culturelle de la Ville, se fixe un mandat clair pour les prochaines années en ce qui concerne les bibliothèques publiques : harmoniser « les services et les ressources de la bibliothèque municipale Éva-Senécal et des bibliothèques d’arrondissements pour les mettre en réseau ». Un premier plan de travail de mise en réseau des bibliothèques est adopté par le comité de la culture en février 2003, mais il sera annulé lors de la réunion suivante. La mise en œuvre d’une telle mise en réseau suppose d’abord que l’on dresse un état des bibliothèques municipales et qu’un arrimage préalable soit réalisé entre les dossiers du Service des loisirs, des sports, de la culture et de la vie communautaire de la Ville de Sherbrooke et ceux des arrondissements. Un comité d’harmonisation des cinq bibliothèques publiques est donc mis sur pied en juin 2003 et entreprend ses travaux en septembre. Composé de quatre directeurs d’arrondissement et de la chef de Section de la bibliothèque Éva-Senécal, le comité prépare un portrait de la situation et analyse certains règlements dans le but de les harmoniser. La mise en réseau des bibliothèques suppose au préalable l’harmonisation des règlements, l’établissement d’un service de courrier entre les bibliothèques, la mise en place d’un système informatique et l’adoption de procédures administratives uniques pour la gestion des recettes, 84 les budgets de fonctionnement et la gestion du personnel et des bénévoles. La question de la tarification va occuper désormais une place centrale dans cet exercice de réflexion, alors que trois hypothèses sont sur la table, soit la gratuité du service de base, la tarification unique ou la tarification maximale. Il semble cependant que toute la question de la mise en réseau, considérée globalement, soit perçue comme une source de difficultés irritantes et qu’il y aurait lieu de procéder « à la pièce » afin d’identifier et de proposer les hypothèses d’orientation du service des bibliothèques publiques qui soient les plus porteuses. Un nouveau comité d’orientation, mis sur pied en 2004, prend donc la relève du comité d’harmonisation pour étudier la question de l’orientation du service de bibliothèque20. Son mandat est de proposer un plan triennal. Le comité d’harmonisation présente sa proposition concernant les orientations du service au comité de la culture en décembre 2004 dans un document intitulé « Sherbrooke ville de culture, ville de savoir, un service de bibliothèque à l’image de la ville ». Le rapport du comité se présente comme un travail préparatoire au développement du service des bibliothèques publiques sur le territoire de Sherbrooke. À sa réunion de mars 2005, le comité de la culture recommande au comité exécutif de la Ville d’entériner le plan d’action proposé pour le service des bibliothèques et de réaliser une étude de faisabilité des actions à faire à compter de 2006, soit : l’instauration de la gratuité du service de base dans l’ensemble des bibliothèques publiques de Sherbrooke, présentée comme « la clé d’un réseau accessible »; la mise en réseau de la bibliothèque Éva-Senécal et de la bibliothèque de Rock Forest; l’harmonisation des règlements; le maintien des points de service de Lennoxville, Brompton et Saint-Élie; le partenariat possible avec les bibliothèques scolaires; un plan d’investissement dans les collections. Le dossier de la gratuité des abonnements chemine au cours de l’année 2005 et reçoit l’approbation du conseil municipal au mois de décembre. Toutes les bibliothèques publiques sur le territoire de la ville de Sherbrooke offriront un accès gratuit aux services de base dès janvier 2006. Cette décision constitue une étape importante dans l’évolution du service des bibliothèques. L’instauration de la gratuité des services de base dans les bibliothèques rend ainsi accessibles les livres à tous, notamment aux personnes en situation de pauvreté. Conséquence de cette mesure, au cours de l’année 2006, le nombre d’abonnements individuels, relativement stable depuis 2003, passe de 23 813 abonnés à 29 510, soit une augmentation de 24 %. Une mise à jour du logiciel de gestion de la bibliothèque est effectuée au mois de décembre. En plus d’offrir de nouvelles fonctionnalités aux modules réservés au personnel, le logiciel permet à l’usager de renouveler lui-même ses emprunts à partir d’Internet. Ce service s’ajoute aux autres déjà disponibles à partir de la page Web de la bibliothèque, soit la vérification du dossier d’abonné, la consultation du catalogue de la bibliothèque et la possibilité de réserver un 20 Le comité est formé de la présidente du comité de la culture, Chantal L’Espérance, du chef de la Division de la culture et de la bibliothèque, Yves Masson, du directeur de l’arrondissement de Brompton, Pierre Auger, et de la chef de Section de la bibliothèque, Linda Travis. 85 document. À la fin de l’année 2008, le conseil municipal entérine des modifications aux règlements de la bibliothèque Éva-Senécal en vue d’augmenter de 6 à 8 le nombre de documents pouvant être empruntés ainsi que la durée des prêts, qui passe de 3 à 6 semaines. À même des fonds prévus à cette fin dans l’entente triennale entre la Ville et le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine (MCCCFQ), la bibliothèque entreprend en 2009 un processus de consultation publique en trois volets afin de mieux connaître les attentes et le degré de satisfaction des citoyens en ce qui concerne la bibliothèque. Le volet téléphonique est effectué auprès de la population sherbrookoise qui ne fréquente pas la bibliothèque; un questionnaire est remis aux visiteurs de la bibliothèque et, finalement, un volet « hors les murs » est réalisé auprès des usagers dans les résidences pour personnes âgées et les centres gériatriques. Les résultats du sondage concernant les forces et les faiblesses de la bibliothèque permettront de mieux connaître la clientèle de la bibliothèque Éva-Senécal et orienteront, dès lors, sa planification et son développement futur. « Le sondage confirme que les services qu’on y dispense sont dans l’ensemble appréciés des abonnés (…) et révèle certaines améliorations que les usagères et les usagers souhaiteraient voir être apportées21. » Parmi les contrariétés mentionnées, les usagères et les usagers soulignent les variations des heures d’ouverture selon les jours et les saisons, ainsi que le manque de places de stationnement à proximité. Les mesures adoptées à la suite de l’enquête et que confirmera la tenue de groupes de discussion s’étaleront sur deux ans et viseront la gestion des collections, les heures d’ouverture et les services « hors les murs » aux aînés. Enfin, un plan stratégique sera élaboré en vue de l’harmonisation des services entre la bibliothèque Éva-Senécal et les autres bibliothèques publiques du territoire de Sherbrooke. Amorcé en 2007, un projet de mise en réseau informatique de la bibliothèque Éva-Senécal avec la bibliothèque de Rock Forest sera finalement concrétisé en 2010. Le projet d’amélioration du système informatique de la bibliothèque de Rock Forest est d’abord soumis au conseil d’arrondissement, qui doit se prononcer sur une alternative : ou bien maintenir et mettre à jour le logiciel COBA qui est actuellement utilisé par la bibliothèque de Rock Forest ou effectuer une migration vers le logiciel Portfolio utilisé par la bibliothèque Éva-Senécal. C’est en faveur de cette dernière solution que le conseil d’arrondissement de Rock Forest- Saint-Élie- Deauville se prononce à sa réunion de décembre 2007. La migration s’effectuera au cours de l’année 2008. Maintenant que les deux bibliothèques fonctionnent avec le même logiciel, il est possible d’offrir un catalogue collectif de tous les documents dans les deux bibliothèques et de permettre à l’usager qui le désire, de se présenter avec sa carte unique, à une bibliothèque ou à l’autre pour emprunter des documents. Également en 2007, le comité exécutif de la Ville accepte, à la recommandation du comité de la culture, d’abolir les frais de réservation de documents, mais d’imposer une amende à l’abonné si le document réservé n’est pas réclamé après cinq jours. Ces dispositions s’appliqueront désormais également aux bibliothèques de Rock Forest et de Lennoxville. 21 Compte rendu des réalisations du comité de la culture – Années 2008 et 2009, 18 février 2010. 86 Malgré cette amélioration majeure, le rapport annuel 2010 de la bibliothèque Éva-Senécal se conclut en précisant que « l’arrimage entre les services de proximité et ceux de la bibliothèque Éva-Senécal » demeure encore au nombre des défis futurs de service de bibliothèque22. Au début de l’année 2011, les résultats de la deuxième étape de la consultation entreprise en 2009 – soit celle des groupes de discussions – sont communiqués au comité de la culture. Six recommandations sont formulées : 1. Faire une plus grande promotion des services; 2. Actualiser l’image visuelle de la bibliothèque Éva-Senécal; 3. Assurer un meilleur fonctionnement du site Web; 4. Améliorer l’efficacité du rappel des dates de retour; 5. Uniformiser et prolonger les heures d’ouverture; et 6. Mettre sur pied un comité d’usagers. Plusieurs d’entre elles sont appliquées dès l’année 2011. Une nouvelle identité visuelle voit le jour, ainsi que de nouveaux outils de communication. Le conseil municipal autorise l’harmonisation et l’augmentation des heures d’ouverture. Bien que tous les services municipaux se soient vu imposer une réduction de leurs dépenses de 3 %, le budget de la bibliothèque n’est pas réduit; il est même haussé compte tenu des résultats du sondage. De nouveaux règlements entrent en vigueur à la fois à la bibliothèque Éva-Senécal et à la bibliothèque de Rock Forest au début de l’année 2012 : les services de réservation sont élargis aux bandes dessinées, aux CD et aux cédéroms et, désormais, des amendes seront imposées aux prêts entre bibliothèques non réclamés. Le rapport annuel 2011 de la bibliothèque Éva-Senécal précise les défis des années à venir que devra relever la nouvelle directrice de la bibliothèque23 : accessibilité, services aux usagers par Internet, réseautage des bibliothèques publiques, introduction du livre numérique et une meilleure adaptation de l’animation en fonction des clientèles, adultes et jeunes. Désormais, la bibliothèque est ouverte sept jours par semaine. Ses heures d’ouverture correspondent à celles des établissements commerciaux. Aussi est-ce dans le sens de la réorganisation et de l’optimisation du travail que portent dorénavant les efforts du personnel de la bibliothèque Éva-Senécal, qui célébrera son 25e anniversaire en 2015. Dans ce contexte, la programmation d’activités d’animation prévue pendant les trois ans de l’entente MCCCFQ-Ville se poursuivra et les activités sont reportées aux années 2013 et 2014. Le statu quo du fonctionnement des bibliothèques publiques, qui existe depuis 2002, est cependant appelé à être remis en question. Celles-ci sont au nombre de cinq sur le territoire de la ville et elles sont toutes autonomes. Il existe des modèles d’organisation d’un service de bibliothèques municipales susceptible de satisfaire davantage les besoins de la population. « Le simple bon sens commande donc qu’on étudie la possibilité d’instaurer un modèle organisationnel plus efficient quitte à innover en en créant un qui nous ira comme un gant 24 », déclare la présidente du comité de la culture dans son rapport biennal. Ce modèle reste encore à trouver… 22 Bibliothèque municipale Éva-Senécal, Rapport d’activités 2010, mars 2011. À compter de janvier 2012, madame Sylvie Fournier remplace madame Linda Travis à la direction de la bibliothèque Éva-Senécal, à la suite du départ à la retraite de madame Travis après de nombreuses années de service. 24 Compte rendu des réalisations du comité de la culture – Années 2010 et 2011, 16 février 2012. 23 87 Chapitre 3 – L’intervention culturelle en chiffres Ce chapitre, de caractère synthétique, vise à fournir au lecteur une vue générale, sous forme de tableaux ou d’histogrammes, des données quantitatives destinées à illustrer la progression de l’intervention de la Ville et des arrondissements en matière culturelle. Tableau 1 Les dépenses de la Section de la vie culturelle (2002-2013) Les dépenses de la Section de la vie culturelle 2003 2005 2007 2009 2011 2013 0 0.5 Collection et autres 1 Entente MCCQ-Ville 1.5 2 Assistance aux organismes 2.5 Total Note – Pour l’année 2002, qui sert d’année de référence, et l’année 2013, les chiffres fournis représentent les prévisions budgétaires. Le total des dépenses de la Section de la vie culturelle en 2003 était de 813 000 $. Il sera de plus de 2 millions de $ en 2013. Le total des dépenses inclut les dépenses administratives, les dépenses d’assistance aux organismes, les dépenses générées par l’application des ententes avec le MCCQ et les dépenses d’entretien de la collection d’œuvres d’art public de la Ville. Par ailleurs, les dépenses administratives incluent des dépenses d’aide au développement culturel versées sous forme d’honoraires ou en paiement d’une entente contractuelle. 88 Tableau 2 Les dépenses des arrondissements dans le domaine de la culture (2002-2011) Note – Les données apparaissant dans les tableaux qui suivent sont compilées à partir de l’information transmise annuellement par les arrondissements au Service des sports, de la culture et de la vie communautaire de la Ville de Sherbrooke, en fonction des catégories établies par l’Observatoire de la culture et des communications du Québec de l’Institut de la statistique du Québec. 1. Arrondissement de Brompton Année 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Total Bibliothèque ($) 36 550 33 774 33 614 37 775 36 845 40 030 39 371 46 873 48 416 353 248 Arts et lettres ($) Événements culturels ($) 41 150 46 900 43 000 45 000 45 000 45 000 45 009 45 000 45 000 52 818 453 877 Événements à composante culturelle ($) Loisir culturel et scientifique ($) Patrimoine ($) Total ($) 77 700 46 900 76 774 78 614 82 775 81 845 85 039 84 371 92 383 101 234 807 635 510 510 2. Arrondissement de Fleurimont Année 2002 2003 2004 2005 2006* 2007 2008 2009 2010** 2011** Total Bibliothèque ($) Arts et lettres ($) 12 000 14 573 12 892 28 841 35 133 32 365 5 964 38 418 39 371 48 298 267 855 Événements culturels ($) Événements à composante culturelle ($) 112 376 113 929 69 182 77 508 146 690 77 135 77 611 381 051 Loisir culturel et scientifique ($) Patrimoine ($) Total ($) 12 000 14 573 12 892 28 841 147 509 146 294 75 146 115 926 116 506 125 909 795 596 * Début de l’aide au Festival des traditions du monde. Le montant de 112 376 $ (ni ceux des années ultérieures) n’inclut pas le salaire d’une employée prêtée par l’arrondissement au Festival des traditions du monde. * * Ne comprend pas, en 2010, la somme de 930 000 $ pour l’aménagement de la Salle du Parvis, auxquels s’ajoutent 54 000 $ pour l’équipement, ni en 2011, l’achat de l’équipement d’éclairage. 89 3. Arrondissement de Lennoxville Année 2002 2003 2004 2005 2006* 2007 2008 2009 2010 2011 Total Bibliothèque ($) 34 000 ? 36 000 37 000 58 576 41 500 45 000 45 000 49 000 53 600 399 676 Arts et lettres ($) 4 600 7 620 5 000 4 600 5 400 1 652 4 500 4 280 4 250 41 902 Événements culturels ($) 5 000 500 500 Événements à composante culturelle ($) 225 Loisir culturel et scientifique ($) Patrimoine ($) 6 000 8 000 8 000 9 000 23 000 6 000 10 800 8 160 8 160 8 400 95 520 6 987 500 12 987 725 Total ($) 45 225 13 100 52 120 51 000 86 176 59 887 57 952 57 660 61 440 66 250 550 810 * Le montant de 58 576 $ inclut une somme de 15 339 $ pour des réparations à la bibliothèque. 4. Arrondissement du Mont-Bellevue* Année 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Total Bibliothèque ($) Arts et lettres ($) Événements culturels ($) Événements à composante culturelle ($) Loisir culturel et scientifique (S) Patrimoine ($) 50 783 51 449 65 800 54 776 57 683 82 815 83 304 62 975 64 251 456 587 31 321 28 726 49 865 53 506 141 570 393 511 5 000 28 726 5 000 Total ($) 50 783 51 449 65 800 54 776 57 683 114 136 112 030 117 840 117 757 141 570 883 824 * La totalité des dépenses culturelles de l’arrondissement du Mont-Bellevue sont utilisées pour soutenir les activités des Concerts de la Cité et de l’animation culturelle au centre-ville (ex. : Sherblues, le Grand Rire, etc.). 90 5. Arrondissement de Rock Forest–Saint-Élie–Deauville Année 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009* 2010 2011 Total Bibliothèque ($) Arts et lettres ($) Événements culturels ($) Événements à composante culturelle ($) Loisir culturel et scientifique (S) Patrimoine ($) 20 000 20 000 15 077 26 649 22 506 25 857 35 931 48 432 81 474 77 821 71 634 425 381 15 077 34 350 34 144 34 382 102 876 26 649 20 000 25 000 35 000 46 250 46 250 43 677 37 252 300 078 2 506 857 931 2 182 874 15 077 Total ($) 7 350 * Les dépenses de la bibliothèque de Saint-Élie, qui relèvent de l’arrondissement, ne sont inscrites à la déclaration de l’arrondissement qu’à compter de 2009. 6. Arrondissement de Jacques-Cartier Année 2002 2003 2004 2005 2006* 2007 2008 2009 2010** 2011** Total Bibliothèque ($) Arts et lettres ($) 4 785 6 785 8 530 7 171 7 579 6 310 19 211 17 022 77 393 Événements culturels ($) 2 492 11 575 4 775 4 775 23 617 Événements à composante culturelle ($) 1 000 88 632 72 527 78 340 61 111 32 000 31 954 365 564 Loisir culturel et scientifique 9$) 500 800 500 850 2 650 Patrimoine ($) Total ($) 4 785 7 785 97 162 79 698 88 911 79 796 56 486 54 601 469 224 * À compter de 2006, l’arrondissement verse une subvention pour la programmation culturelle de la Fête du Lac des Nations. De 70 000 $, cette subvention diminue par la suite d’année en année. ** Le budget Arts et lettres de l’arrondissement contient, en 2010 et en 2011, un montant appréciable pour l’équipement du centre culturel et communautaire de l’arrondissement, inauguré en janvier 2011. 91 Tableau 3 Les dépenses des organismes périmunicipaux dans le secteur de la culture Note – Les données apparaissant dans les tableaux qui suivent sont compilées à partir de l’information transmise annuellement par les organismes périmunicipaux au Service des sports, de la culture et de la vie communautaire de la Ville de Sherbrooke, en fonction des catégories établies par l’Observatoire de la culture et des communications du Québec de l’Institut de la statistique du Québec. 1. Société de développement économique de Sherbrooke (SDES) (2002-2007) Innovation et développement économique Sherbrooke (IDES) (2008-2009) Sherbrooke Innopole (2010-2011) Année Bibliothèque ($) 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Total Arts et lettres ($) 52 500 5 000 29 206 18 500 20 900 23 355 149 461 Événements culturels ($) Événements à composante culturelle ($) 32 429 20 000 36 000 51 000 26 000 30 500 150 000 30 000 375 929 Loisir culturel et scientifique Total ($) 10 000 94 929 10 000 25 500 64 700 89 227 121 706 222 706 79 426 198 936 49 206 946 336 25 500 35 000 35 000 35 000 154 000 284 500 Patrimoine ($) 4 700 18 227 6 500 24 206 28 026 25 581 19 206 126 446 2. Sherbrooke, cité des rivières (2006-2010) Corporations CHARMES (2009-2010) - Destination Sherbrooke (2011) Année 2006 2007 2008 2009* 2010** 2011** Total Bibliothèque ($) Arts et lettres ($) 76 500 67 000 37 500 37 500 22 400 1 400 242 300 Événements culturels ($) Événements à composante culturelle ($) Loisir culturel et scientifique Patrimoine ($) 74 000 80 000 408 000 562 000 154 000 73 000 8 997 3 970 2 625 227 000 12 967 2 625 Total ($) 150 500 147 000 37 500 200 497 101 995 409 400 1 046 892 92 * Les chiffres de l’année 2009 ne tiennent pas compte d’une dépense de 1 270 000 $ engagée pour la production du spectacle Omaterra. * * Les chiffres de l’année 2010 ne tiennent pas compte de la dépense total de 2 266 099 $ pour Omaterra, dont 750 000 $ ont été imputés à la Ville de Sherbrooke. En 2011, la dépense totale pour Omaterra a été de 2 075 645 $, dont 364 000 $ ont été absorbés par la Ville. Tableau 4 Les dépenses d’immobilisations de la Ville de Sherbrooke en équipements culturels (2002-2013) Année 20042008 2010 2007 2009 20072011 2006 2009 2010 2011 2012 Projet Ville Centre des arts de la scène Jean-Besré Décontamination 396 494 $ Construction 2 439 538 $ Atelier décors – mise aux 99 415 $ normes Total 2 935 447 $ Salle du Parvis Étude de faisabilité Achat et réaménagement – église et presbytère(2) Total Centre culturel Pierre-Gobeil Étude de projet Construction du théâtre Bibliothèque - toiture Total Place Nikitotek Projet Gorges de la rivière Magog Spectacle de l’eau Équip. soutien spectacle Équip. Sonorisation Toiture – Pl. Nikitotek Total Québec Canada Autre tiers(1) Total 2 000 000 $ 396 494 $ 4 439 538 $ 99 415 $ 2 000 000 $ 4 935 447 $ 25 000 $ 2 645 314 $ 19 960 $ 25 000 $ 2 665 274 $ 2 670 314 $ 19 960 $ 2 690 274 $ 25 000 $ 415 500 $ 27 000 $ 467 500 $ 1 232 045 $ 446 904 $ 230 000 $ 181 183 $ 497 064 $ 2 587 196 $ 25 000 $ 415 500 $ 27 000 $ 467 500 $ 1 231 946 $ 1 231 946 $ 1 231 946 $ 3 695 937 $ 1 231 946 $ 446 904 $ 230 000 $ 181 183 $ 497 064 $ 5 051 088 $ 93 Année Projet 2007 20092010 Centre culturel et communautaire de l’arrondissement Jacques-Cartier Plans et devis 50 000 $ Construction(3) ? (4) Équipement 22 000 $ Total 72 000 $ 20042013 20032005 2007 20052009 2012 20022013 20092010 (1) (2) (3) (4) (5) Ville Québec Canada Autre tiers(1) 50 000 $ ? 22 000 $ 72 000 $ Théâtre Granada – Réaménagement et dynamisation Climatisation, réfection 1 098 401 $ d’un mur, bureaux, système d’alarme, fenestration, amiante, électricité, gicleurs, éclairage, façade Total 1 098 401 $ Esplanade Frontenac Aménagement de l’esplanade Frontenac et de la place des Moulins et de l’agora du Carré Strathcona Correction – éclairage de l’œuvre de Charney Total 1 356 585 $ Total 1 098 401 $ 1 098 401 $ 803 585 $ 2 160 170 $ 28 330 $ 28 330 $ 28 330 $ 28 330 $ Rénovations du Théâtre Centennial Contribution de la Ville(5) 100 000 $ 100 000 $ Total 100 000 $ 100 000 $ 55 000 $ 55 000 $ 55 000 $ 55 000 $ Collection d’œuvres d’art public de la Ville Acquisitions 2 200 292 $ 2 200 292 $ Place de la cité Amélioration de la scène Total Restaurations majeures (cénotaphe + fontaine) Total Grand total 267 210 $ 25 000 $ 292 210 $ 2 467 502 13 838 275 $ 25 000 $ 1 256 946 $ 2 492 502 $ 19 150 712 $ 4 035 531 $ 19 960 $ Résulte de la vente des bancs de l’église et d’une subvention d’Hydro-Québec pour l’efficacité énergétique. Pour tout le projet : bureau d’arrondissement et Salle du Parvis. Les coûts de la salle sont d’environ 1 200 000 $. Les coûts du centre culturel et communautaire ont été intégrés aux coûts du bureau d’arrondissement. Le coût de l’équipement a été absorbé à même le budget de fonctionnement de l’arrondissement. La contribution de la ville a été répartie sur 5 ans, à raison de 20 000 $ par année. 94 Tableau 5 Programme de bourses aux artistes et artisans d’art ambassadeurs et en émergence (2005-2010) Demandes reçues : - ambassadeurs - en émergence 2005 75 71 4 2006 73 60 13 2007 52 43 9 2008 60 55 5 2009 68 59 11 2010 66 63 3 Total 394 351 45 Bourses accordées : - ambassadeurs - émergence 15 14 1 19 16 3 27 24 3 23 20 3 22 18 4 21 20 1 127 112 15 Valeur totale des bourses* 24 000 $ 29 500 $ 34 800 $ 36 000 $ 63 000 $ Desjardins** 1 000 $ 1 500 $ 1 500 $ 3 000 $ -- 70 200 $ 257 500 $ -- 7 000 $ * Incluant la contribution du Mouvement Desjardins. * * Pour les années 2009 et 2010, le don du Mouvement Desjardins a été intégré aux résultats de la campagne de souscription menée pour le programme de bourses. Tableau 6 Le soutien au développement culturel des élèves de la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke Activités 1. Sorties culturelles 2. Invitation grand public 3. Organismes en résidence Nombre d’écoles Primaires Secondaires Nombre d’élèves participants Volet 1 Volet 2 Volet 3 Coût total 2008-2009 64 47 6 11 2009-2010 115 92 6 17 2010-2011 145 127 4 14 2011-2012 166 149 9 8 2012-2013 151 136 8 7 n.d. n.d. n.d. 12 918 21 18 3 15 690 30 26 3 16 466 33 29 4 14 959 35 29 6 18 286 7 330 3 483 2 105 71 976 $ 12 631 1 636 1 423 72 086 $ 14 011 1 502 953 94 340 $ 11 588 2 173 1 198 70 328 $* 14 207 2 947 1 132 117 623 $ * L’annulation de la matinée devant être offerte par l’Orchestre symphonique de Sherbrooke explique la diminution du coût total des activités en 2011-2012. 95 Tableau 7 La bibliothèque Éva-Senécal en quelques chiffres (2002-2011) Année 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Abonnés (personnes rejointes) 26 508 28 161 28 029 29 427 35 370 33 198 40 264 44 344 43 337 43 320 Visiteurs (nombre d’entrées à la bibliothèque 361 162 339 167 357 866 370 820 380 946 348 876 340 227 334 424 393 748 385 952 Nombre de prêts et de locations 590 414 590 362 612 514 625 883 660 700 639 552 674 374 756 378 767 286 783 449 Collection (nombre de documents) 170 036 196 274 231 845 240 011 247 641 236 812 240 660 249 131 257 923 267 780 96 CHAPITRE 4 – CONCLUSION Il est temps de conclure, tout simplement en dressant une sorte de bilan synthèse de l’analyse. Celui-ci est présenté sous la forme d’un tableau synoptique qui résume, à très grands traits, pour chaque orientation et pour chacun des moyens de réalisation proposés dans la politique de 2003, le niveau d’achèvement de chacun des 39 moyens de réalisation proposés dans ladite politique. Le bilan Orientations et moyens de réalisation Orientation 1 : Les organismes demeurent maîtres d’œuvre, mais la Ville assume la réalisation de projets collectifs 1. Révision de la composition du comité de la culture 2. Révision du mandat du comité de la culture 3. Coordination des travaux du comité de la culture Orientation 2 : Valoriser le milieu culturel 4. Apport de la culture dans les activités municipales 5. Rôle d’ambassadeurs culturels des élus 6. Grand Prix du livre de Sherbrooke 7. Soutien aux artistes et artisans 8. Outil de communication présentant les artistes, artisans, travailleurs et concepteurs culturels Bilan sommaire Globalement réalisée. Responsabilité continue de la Division de la culture de la Ville à l’égard du comité de la culture. Réalisée depuis 2003, grâce à l’ajout de représentants du milieu culturel. Réalisée. Résolution du conseil municipal du 15 février 2010 (Résolution C.M. 2010-6390-00). Responsabilité continue assumée par la Division de la culture. Globalement réalisée. Responsabilité de caractère continu, réalisée en matière d’aménagement du territoire, d’urbanisme, de signalisation et de protection du patrimoine, avec les services municipaux concernés. Plusieurs élus ont assumé des responsabilités importantes dans la mise en œuvre des infrastructures culturelles des arrondissements et dans le cheminement des dossiers au conseil municipal. Les présidentes du comité de la culture ont assumé la représentation de la Ville à l’extérieur (colloque annuel Les Arts et la Ville). Maintenu. Seul le volet « Livre de langue anglaise » a été abandonné, faute d’un nombre suffisant d’ouvrages proposés. Programme de bourses aux artistes et artisans d’art ambassadeurs et en émergence, offert de 2005 à 2010. Suspendu en 2011. Transféré à l’entente régionale CALQ-Ville-CRÉE-MRC de l’Estrie à compter de 2012. Répertoire des artistes et artisans d’art (2004) et Répertoire des organismes et entreprises culturelles (2007), fusionnés en un Répertoire 97 Orientation 3 : Participation des citoyens aux activités culturelles 9. Maintien et développement des comités de la culture dans les arrondissements 10. Création de nouveaux comités dans les arrondissements 11. Réseau de lieux dédiés à la pratique culturelle 12. Circulation des activités culturelles dans les arrondissements 13. Développement des différents pôles culturels 14. Implantation au centre-ville des équipements culturels majeurs Orientation 4 : Soutien des organismes culturels reconnus 15. 16. 17. Nouvelle politique de reconnaissance des organismes Amélioration des services et des programmes Révision de l’enveloppe budgétaire culturel de la Ville de Sherbrooke sur le portail Web de la Ville à compter de 2008. Réalisation inégale selon les niveaux de responsabilité et les différents arrondissements. Comités Arts et culture existants en 2002, maintenus et soutenus depuis lors : Brompton, Fleurimont et Rock Forest–Saint-Élie–Deauville. Comité arts et culture créé dans l’arrondissement de Jacques-Cartier en 2004, devenu inopérant à compter de 2006 faute d’installations et ressuscité en 2011 (ouverture du Centre culturel et communautaire). Comités inexistants dans l’arrondissement de Lennoxville (sinon de façon informelle) et à l’arrondissement du MontBellevue (aucun organisme socioculturel). À évaluer en lien avec le plan directeur des équipements culturels de la Ville (voir orientation 8). Inégale. Certains arrondissements (i.e. MontBellevue) dépendent entièrement des activités culturelles au centre-ville, soutenues par l’administration centrale. Programme d’aide de la Section de la vie culturelle aux organismes culturels qui veulent circuler. Développements notables à Fleurimont, Brompton, Rock Forest–Saint-Élie–Deauville. Début d’un pôle culturel au Centre culturel et communautaire de Jacques-Cartier. Lennoxville est déjà bien pourvu d’installations et de longue date. Le centre-ville est maintenant bien développé. Centre des arts de la scène Jean-Besré (2008), aménagement de l’esplanade Frontenac (2005), construction de la place Nikitotek (2010), rénovation du Théâtre Granada et, éventuellement, construction d’une salle de diffusion spécialisée pour le jeune public. Globalement assumée tant par l’administration centrale que par les arrondissements. En croissance constante depuis 2002. Adoptée en 2006. Révisée en 2009. Responsabilité assumée de façon continue, autant pour les organismes soutenus au fonctionnement que pour les organismes soutenus au projet. Réalisée chaque année. Responsabilité continue. 98 18. Reconnaissance des diffuseurs Orientation 5 : Maintien et développement de l’éventail des activités culturelles 19. Reconnaissance d’organismes œuvrant dans des disciplines nouvelles 20. Élargissement du concept des Concerts de la place de la Cité 21. Extension des concerts de la place de la Cité dans d’autres lieux publics Orientation 6 : Diffusion de l’information sur les activités culturelles 22. Bonification du site Internet en portail d’accueil des organismes culturels et l’InfoSherbrookois 23. 24. 25. Utilisation maximale des colonnes Morris Publication régulière d’information sur les activités culturelles Signalisation des équipements culturels Orientation 7 : Préservation et mise en valeur du patrimoine 26. 27. 28. Mandat de rôle conseil du comité de la culture auprès du comité consultatif d’urbanisme Identification des sites et bâtiments patrimoniaux Mise en valeur de la collection d’œuvres d’art public La Ville n’a pas encore statué sur la question. Chantier inachevé. Réalisation partielle : ce sont les organismes qui sont maîtres d’œuvre en matière d’implantation de disciplines nouvelles. Les Concerts de la place de la Cité se sont développés comme prévu. En fonction de la naissance de tels organismes (ex. : Course Estrie, Cultures du cœur). Peu de nouveaux organismes en multimédia, arts médiatiques et arts numériques. Programme développé à la faveur des responsabilités confiées à Animation centre-ville de Sherbrooke (ex. : activités littéraires, manifestations multiculturelles). Les Concerts de la place de la Cité sont devenus les Concerts de la Cité et sont présentés un peu partout au centre-ville (esplanade Frontenac, rue Wellington Sud, marché de la Gare). Certaines réalisations documentées, mais encore beaucoup de travail à faire. Mise en ligne du répertoire culturel (individus et organismes) sur le portail de la Ville depuis 2008. Pas d’autres programmes sur le portail de la Ville. InfoSherbrookois : importante section sur les organismes culturels, mais peu propice pour l’information sur les activités courantes. Les rares colonnes Morris sont inaccessibles pour l’affichage des activités culturelles. L’étude de faisabilité (2006) n’a pas abouti à des résultats concrets. Soutien pendant deux ans attribué à la radio CFLX pour la diffusion d’information sur les activités culturelles. Signalisation des institutions muséales à l’intérieur des limites de la Ville. Aucune signalisation sur l’autoroute 10-55. Signalisation à la sortie 3 de l’autoroute 610 seulement. Orientation réalisée au-delà des moyens prévus avec l’adoption prochaine de la première politique du patrimoine culturel de la Ville. En vigueur dans les faits depuis plusieurs années. Identification réalisée. Installation de panonceaux de signalisation et de panneaux d’interprétation : en cours de réalisation. Inventaire réalisé. Nombreux ajouts depuis 2002 (notamment en ce qui concerne les murales). 99 Orientation 8 : Achèvement de l’ancien plan directeur et adoption d’un nouveau 29. Centre des arts de la scène JeanBesré 30. 31. 32. Amélioration du Théâtre Centennial Maximisation de lieux culturels existants Nouveau plan directeur des équipements culturels Orientation 9 : Participation des citoyens corporatifs 33. Sollicitation de partenaires majeurs privés 34. Appui à des organismes reconnus en vue de la signature d’ententes de partenariat 35. Implantation d’une résidence d’artistes au centre-ville 36. Programmes de revitalisation urbaine des secteurs historiques Orientation 10 : Harmonisation des politiques et de la gestion des services et programmes de la politique culturelle 37. 38. Politique d’admissibilité appliquée à l’ensemble des organismes Harmonisation des services et des Travaux de restauration déjà réalisés et prévus dans l’avenir. Le plan directeur en vigueur en 2003 a été achevé et un nouveau plan directeur a été adopté. Achevé et inauguré en janvier 2008. Administré pour la Ville par le Regroupement des compagnies résidentes. Maintenant accessible à des organismes externes pertinents. Subvention de la Ville pendant cinq ans (20062010). À la faveur du nouveau plan d’équipements culturels. Le projet d’aménagement d’ateliersrésidences d’artistes au centre-ville n’a pas abouti. Adopté en 2006. 12 projets retenus comme prioritaires. 4 projets réalisés : Centre culturel Pierre-Gobeil, Salle du Parvis, Centre culturel et communautaire de l’arrondissement de JacquesCartier; réaménagement et dynamisation du Théâtre Granada. Un projet en cheminement : salle de diffusion spécialisée pour le jeune public. Très peu de projets de mécénat d’entreprise. Nombreux autres projets de partenariat réalisés. Aucun dossier documenté de partenariat majeur privé. Nombreux partenariats culturels réalisés. Plusieurs projets de médiation culturelle réalisés. Réalisation de certains projets visant à contribuer à la visibilité de la Ville à l’extérieur. Échec du projet Sherbrooke, Capitale culturelle du Canada (programme aboli par le gouvernement fédéral). Projet remis à plus tard en dépit de nombreuses démarches. Petit appartement temporaire dans l’immeuble de Sporobole pour un artiste de passage. En plus de l’application des politiques et règlements en vigueur, projet en cours de réalisation à la faveur de l’adoption prochaine de la politique du patrimoine. Harmonisation réalisée des politiques et de la gestion des services et programmes relevant de la Section de la vie culturelle. Harmonisation entreprise, mais encore inachevée, des services des bibliothèques publiques. En vigueur depuis 2006. Révisée en 2009. Harmonisation d’un certain nombre de 100 ressources des bibliothèques publiques et mise en réseau 39. Offre de programmes et services équivalents aux organismes reconnus compte tenu des ressources disponibles dispositions administratives. Mise en réseau de la bibliothèque Éva-Senécal et de la bibliothèque de Rock Forest. Dossier en progression, malgré les nombreuses embûches. Responsabilité permanente assumée par la Division de la culture et de la bibliothèque compte tenu des ressources disponibles. Vers une nouvelle politique culturelle? En mettant à jour le mandat du comité de la culture en 2010, le conseil municipal a implicitement ouvert la voie à un renouvellement éventuel de la politique culturelle de 2003 puisqu’il a confié au comité, entre autres mandats, d’évaluer « l’application de la politique culturelle adoptée en 2003 et de voir à l’élaboration d’une nouvelle politique culturelle ». Qu’il s’agisse de sa présentation détaillée (chapitre 2), chiffrée (chapitre 3) ou synthétique (chapitre 4), le présent bilan est sans doute de nature à susciter des interrogations sur la route à emprunter dans l’avenir. Sa lecture inspirera probablement des mises à jour, des nouvelles orientations, de nouvelles pistes d’action, voire un nouvel énoncé de mission, en vue de l’élaboration d’une nouvelle politique culturelle. C’est maintenant à cette tâche collective qu’est conviée la communauté culturelle sherbrookoise. 101 ANNEXE 1 Liste des personnes interviewées En plus des membres du personnel de la Section de la vie culturelle de la Division de la culture de la Ville de Sherbrooke – nommément M. Yves Masson, chef de division, Mmes Ann-Janick Lépine, agente professionnelle de développement culturel, Carole Fontaine, secrétaire, et Francine Godbout, agente professionnelle au développement de la collection d’œuvres d’art – qui ont été abondamment mises à contribution dans le cours de cette étude, un certain nombre d’entrevues ont été tenues avec les personnes suivantes : Arrondissement de Brompton M. Pierre Auger, directeur M. Alexandre Valade, chef de section loisirs et milieu de vie Mme Josiane Bolduc, directrice, Maison des arts et de la culture de Brompton Arrondissement de Fleurimont M. Marc Mongeau, directeur Arrondissement de Lennoxville M. André Blais, directeur Mme Judith Gagnon, chef de section loisirs et milieu de vie Arrondissement du Mont-Bellevue M. Jocelyn Tremblay, chef de section loisirs et milieu de vie Arrondissement de Rock-Forest–Saint-Élie–Deauville Mme Diane Asselin, directrice Mme Peggy Powers, chef de section loisirs et milieu de vie Arrondissement de Jacques-Cartier M. Jean-Yves La Rougery, directeur M. Éric Basque, chef de section loisirs et milieu de vie Animation centre-ville de Sherbrooke M. Alain de La Fontaine, directeur général Destination Sherbrooke M. Denis Bernier, directeur général 102 ANNEXE 2 Liste des documents consultés VILLE DE SHERBROOKE, Politique culturelle – Sherbrooke, ville de culture, 17 mars 2003 VILLE DE SHERBROOKE, Résolution C.M. 2002-0107-04, 4 février 2002 VILLE DE SHERBROOKE, Résolution C.M. 2010-6390-00, 15 février 2010 VILLE DE SHERBROOKE, Compte rendu des réalisations du Comité de la culture, 21 janvier 2004 VILLE DE SHERBROOKE, Bilan des réalisations 2002-2005 – Comité de la culture, 3 octobre 2005 (brouillon d’une communication destinée aux membres du conseil municipal) VILLE DE SHERBROOKE – Division de la culture, Sherbrooke a-t-elle le capital culturel d’une capitale culturelle?, 21 janvier 2011 VILLE DE SHERBROOKE, Compte rendu des réalisations du Comité de la culture – Années 2004 et 2005, 9 février 2006 VILLE DE SHERBROOKE, Compte rendu des réalisations du Comité de la culture – Années 2006 et 2007, 29 janvier 2008 VILLE DE SHERBROOKE, Compte rendu des réalisations du Comité de la culture – Années 2008 et 2009, 18 février 2010 VILLE DE SHERBROOKE, Compte rendu des réalisations du Comité de la culture – Année 2010 et 2011, 16 février 2012 VILLE DE SHERBROOKE, Procès-verbaux du Comité de la culture – Années 2002-2013 (110 réunions) BIBLIOTHÈQUE MUNICIPALE ÉVA-SENÉCAL, Rapports annuels d’activités, années 2002 à 2012 VILLE DE SHERBROOKE, Service des sports, de la culture et de la vie communautaire, Politique d’admissibilité des organismes et énoncé de partenariat de la Ville de Sherbrooke, Ville de Sherbrooke, Sherbrooke, révisée le 1er octobre 2009 103 Entente de partenariat culturel entre la ministre de la Culture et des Communications et la Ville de Sherbrooke pour l’année financière gouvernementale 2001-2002 correspondant à l’année financière municipale 2002 Entente de développement culturel entre la ministre de la Culture et des Communications et le Conseil des arts et des lettres du Québec et la Ville de Sherbrooke les pour années financières gouvernementales 2002-2003, 2003-2004 et 2004-2005 correspondant aux années financières municipales 2003, 2004 et 2005 Entente triennale de développement culturel - années financières gouvernementales 20052006, 2006-2007 et 2007-2008 - années financières municipales 2006, 2007 et 2008 - entre la ministre de la Culture et des Communications et la Ville de Sherbrooke Entente de développement artistique et culturel entre le Conseil des arts et des lettres du Québec et la Ville de Sherbrooke pour années financières gouvernementales 2005-2006, 20062007 et 2007-2008 correspondant aux années financières municipales 2006, 2007 et 2008 Addenda 1 à l’entente de développement artistique et culturel (2005-2008) entre le Conseil des arts et des lettres du Québec et la Ville de Sherbrooke [prolongation de l’entente à l’année financière municipale 2009] Addenda 2 à l’entente de développement artistique et culturel (2005-2008) entre le Conseil des arts et des lettres du Québec et la Ville de Sherbrooke [prolongation de l’entente à l’année financière municipale 2010] Convention entre la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine et [la] Ville de Sherbrooke [couvrant les années financières gouvernementales 2008-2009, 20092010 et 2010-2011 correspondant aux années financières municipales 2009, 2010 et 2011] Entente entre la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine et [la] Ville de Sherbrooke [couvrant les années financières gouvernementales 2011-2012, 2012-2013 et 2013-2014 correspondant aux années financières municipales 2012, 2013 et 2014] Entente spécifique portant sur le renforcement des arts et de la culture dans la région de l’Estrie entre la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine et le ministre des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire et la Conférence régionale des élus de l’Estrie et le Conseil des arts et des lettres du Québec et la Ville de Sherbrooke et la MRC de Coaticook et la MRC du Granit et la MRC du Haut-Saint-François et la MRC du Val-SaintFrançois et la MRC des Sources et la MRC de Memphrémagog et le Conseil de la culture de l’Estrie et les intervenants aux présentes, le Forum jeunesse Estrie et la ministre responsable de la région de l’Estrie [couvrant les années financières gouvernementales 2011-2012, 2012-2013 et 2013-2014 correspondant aux années financières municipales 2012, 2013 et 2014] 104 CHRISTIANE BREAULT, Analyse des conditions de production d’œuvres en art public – Le cas de trois municipalités du Québec (mémoire de maîtrise). Montréal, Université du Québec à Montréal, avril 2010 EXTRACT RECHERCHE MARKETING, Portrait de la diffusion des arts de la scène à Sherbrooke, Sherbrooke, 15 mars 2013 CONFÉRENCE RÉGIONALE DES ÉLUS DE L’ESTRIE, Portrait socio-économique régional de l’Estrie, Sherbrooke, CRÉE, 2009 105 ANNEXE 3 Les membres du comité de la culture (2002-2013) Le comité de la culture se compose de conseillers municipaux nommés par le conseil municipal et de personnes représentant les différentes catégories d’organismes (organismes soutenus au fonctionnement, organismes soutenus au projet, comités culturels des arrondissements) élues par le milieu culturel et qui agissent à titre de personnes-ressources au comité. 2002-2005 Membres : Mme Chantal L’Espérance, conseillère municipale et présidente M. Louisda Brochu, conseiller municipal M. Douglas MacAulay, conseiller municipal Personnes-ressources : Mme Johanne Brouillet, représentante des organismes accrédités soutenus au fonctionnement, remplacée à compter du 28 janvier 2004 par Mme Isabelle Cauchy Mme Céline Dionne, représentante des organismes reconnus M. Marc Bernier, représentant des organismes accrédités ne bénéficiant pas d’une aide au fonctionnement M. André-Daniel Drouin, représentant des comités culturels des arrondissements à compter du 26 novembre 2003 2006-2007 Membres : Mme Chantal L’Espérance, conseillère municipale et présidente Mme Diane Délisle, conseillère municipale M. Robert Pouliot, conseiller municipal Personnes-ressources : Mme Johanne Brouillet, représentante des organismes soutenus au fonctionnement, remplacée par M. Yves Lauzière à compter du 27 septembre 2006 jusqu’au 23 mai 2007, lui-même remplacé par Mme Angèle Séguin à compter du 29 septembre 2007 Mme Liliane St-Arnaud, représentante des organismes soutenus au projet M. André-Daniel Drouin, représentant des comités culturels des arrondissements M. Alain de Lafontaine, délégué de la MRC de Sherbrooke au conseil d’administration du Conseil de la culture de l’Estrie, nommé par le conseil municipal, à compter du 15 mai 2006 2008-2009 Membres : Mme Chantal L’Espérance, conseillère municipale et présidente Mme Diane Délisle, conseillère municipale M. Robert Pouliot, conseiller municipal 106 Personnes-ressources : Mme France Mainville, représentante des organismes soutenus au fonctionnement Mme Marianne Roy, représentante des organismes soutenus au projet M. Roger de Grandmont, représentant des comités culturels des arrondissements M. Alain de Lafontaine, délégué de la MRC de Sherbrooke au conseil d’administration du Conseil de la culture de l’Estrie, nommé par le conseil municipal 2010-2011 Membres : Mme Diane Délisle, conseillère municipale et présidente M. Pierre Tardif, conseiller municipal Personnes-ressources : M. Gilles Prince, représentant des organismes soutenus au fonctionnement Mme Madeleine Tremblay, représentante des organismes soutenus au projet M. Roger de Grandmont, représentant des comités culturels des arrondissements M. Alain de Lafontaine, représentant de la MRC de Sherbrooke au conseil d’administration du Conseil de la culture de l’Estrie, nommé par le conseil municipal 2012-2013 Membres : Mme Diane Délisle, conseillère municipale et présidente M. Pierre Tardif, conseiller municipal Personnes-ressources : M. Éric Desmarais, représentant des organismes soutenus au fonctionnement Mme Madeleine Tremblay, représentante des organismes soutenus au projet Mme Andrée Hudon, représentante des comités culturels des arrondissements, remplacée par M. Clément Drolet à compter de juin 2012 Note : à compter du 1er janvier 2012, M. Alain de Lafontaine est remplacé, à titre de représentant de la MRC de Sherbrooke au conseil d’administration du Conseil de la culture de l’Estrie, par Mme Ann-Janick Lépine, agente professionnelle de développement culturel à la Division de la culture, qui agit à ce titre comme secrétaire du comité de la culture. 107 ANNEXE 4 Le personnel de la Section de la vie culturelle (2003-2013) 2003 : Yves Masson, chef de la Division de la culture Jean-Marc Beaudoin, conseiller culturel Carole Fontaine, secrétaire Francine Godbout, archiviste de collections (contractuelle à temps partiel) Jacques Petit, directeur du Service des sports, de la culture et de la vie communautaire 2004 : Yves Masson, chef de la Division de la culture Jean-Marc Beaudoin, conseiller culturel Carole Fontaine, secrétaire Francine Godbout, archiviste de collections (contractuelle à temps partiel) Jacques Petit, directeur du Service des sports, de la culture et de la vie communautaire, remplacé par Marc Latendresse à compter de juin 2004 2005 : Yves Masson, chef de la Division de la culture Jean-Marc Beaudoin, conseiller culturel Carole Fontaine, secrétaire Francine Godbout, archiviste de collections (contractuelle à temps partiel) Marc Latendresse, directeur du Services des sports, de la culture et de la vie communautaire 2006 : Yves Masson, chef de la Division de la culture Jean-Marc Beaudoin, conseiller culturel Carole Fontaine, secrétaire Francine Godbout, archiviste de collections (contractuelle à temps partiel) Marc Latendresse, directeur du Services des sports, de la culture et de la vie communautaire 2007 : Yves Masson, chef de la Division de la culture Jean-Marc Beaudoin, conseiller culturel Carole Fontaine, secrétaire Francine Godbout, archiviste de collections (contractuelle à 3 jours/semaine) Marc Latendresse, directeur du Services des sports, de la culture et de la vie communautaire 2008 : Yves Masson, chef de la Division de la culture Ann-Janick Lépine, agente professionnelle de développement culturel (remplace JeanMarc Beaudoin en période d’essai) 108 Carole Fontaine, secrétaire Francine Godbout, archiviste de collections (contractuelle à 3 jours/semaine) Marc Latendresse, directeur du Service des sports, de la culture et de la vie communautaire 2009 : Yves Masson, chef de la Division de la culture Ann-Janick Lépine, agente professionnelle de développement culturel Carole Fontaine, secrétaire Francine Godbout, archiviste de collections (contractuelle à 3 jours/semaine) Marc Latendresse, directeur du Service des sports, de la culture et de la vie communautaire 2010 : Yves Masson, chef de la Division de la culture Ann-Janick Lépine, agente professionnelle de développement culturel Carole Fontaine, secrétaire Francine Godbout, archiviste de collections (contractuelle à 3 jours/semaine) Marc Latendresse, directeur du Service des sports, de la culture et de la vie communautaire, remplacé par Mme Marie-France Delage à compter de septembre 2010 2010 : Yves Masson, chef de la Division de la culture Ann-Janick Lépine, agente professionnelle de développement culturel Carole Fontaine, secrétaire Francine Godbout, agente professionnelle au développement de la collection d’œuvres d’art (poste permanent à 3 jours/semaine) Marie-France Delage, directrice du Service des sports, de la culture et de la vie communautaire 2011 : Yves Masson, chef de la Division de la culture Ann-Janick Lépine, agente professionnelle de développement culturel Carole Fontaine, secrétaire Francine Godbout, agente professionnelle au développement de la collection d’œuvres d’art (poste permanent à 3 jours/semaine) Marie-France Delage, directrice du Service des sports, de la culture et de la vie communautaire 2012 : Yves Masson, chef de la Division de la culture Ann-Janick Lépine, agente professionnelle de développement culturel Carole Fontaine, secrétaire Francine Godbout, agente professionnelle au développement de la collection d’œuvres d’art (poste permanent à 3 jours/semaine) 109 Marie-France Delage, directrice du Service des sports, de la culture et de la vie communautaire 2013 : Yves Masson, chef de la Division de la culture Ann-Janick Lépine, agente professionnelle de développement culturel Carole Fontaine, secrétaire Francine Godbout, agente professionnelle au développement de la collection d’œuvres d’art (poste permanent à 3 jours/semaine) Marie-France Delage, directrice du Service des sports, de la culture et de la vie communautaire 110 ANNEXE 5 Les lauréats du Grand Prix du livre de Sherbrooke 2004 Création littéraire : Grand Prix : Christiane Lahaie, Hôtel des brumes Finalistes : Hervé Gagnon et Thomas Kirkman-Gagnon, 2 heures du matin, rue de la Commune Martin Poirier, Les matins carnivores Essai : Grand Prix : Finalistes : Micheline Dumont, La pensée féministe au Québec, 1900-1985 Jean Forest, L’incroyable aventure de la langue française Jean-Pierre Kesteman, Histoire de Sherbrooke – Tome 3 : La ville de l’électricité et du tramway Armande Saint-Jean, Éthique de l'information : fondements et pratiques au Québec depuis 1960 Livre en anglais : Grand Prix : Thomas Fletcher, From Love Canal to Environmental Justice Finalistes : Ronald Sutherland, How Elvis Saved Quebec Glen G. Wickens, Thomas Hardy, Monism and the Carnival Tradition 2006 Création littéraire : Grand Prix : Patrick Nicol, La blonde de Patrick Nicol Finalistes : Christiane Lahaie, Chants pour une lune qui dort Lise Blouin, L’or des fous Essai : Grand Prix : Finalistes : Jacques Michon, Histoire de l’édition littéraire au Québec au XXe siècle, vol. 2 Richard Lefrançois, Les nouvelles frontières de l’âge Yves Lenoir et Sabine Vanhulle, L’état de la recherche au Québec sur la formation à l’enseignement. Vers de nouvelles perspectives de recherche Livre en anglais : Grand Prix : Winfried Siemerling, The New North American Studies Finalistes : Gary Evans, John Grierson – Trailblazer of Documentary Film Michelle Murray, Playing a Jewish Game - Gentile Christian Judaizing in the First and Second Centuries 111 2008 Création littéraire : Grand Prix : Hugues Corriveau, Paroles pour un voyageur Finaliste : Patrick Nicol, La notaire Essai : Grand Prix : Finalistes : André Marquis et Hélène Guy, L’atelier d’écriture en questions Jeannine de La Fontaine, Qu'est-ce qui m'empêche de guérir? André Lachance, Séduction, amour et mariages en Nouvelle-France Livre en anglais : Grand Prix : Aucun prix décerné, faute d’un nombre suffisant de candidatures 2010 Création littéraire : Grand Prix : July Giguère, Rouge – presque noire Finaliste 1 : Éric Gauthier, Feu blanc Finaliste 2 : Mylène Gilbert-Dumas, Lily Klondike, tome II Essai : Grand Prix : Finaliste 1 : Finaliste 2 : Micheline Dumont, Le féminisme québécois raconté à Camille Jacques Beaudry, La Fatigue d’être : Saint-Denys Garneau, Claude Gauvreau, Hubert Aquin Jean-Pierre Kesteman, Les débuts de l’industrie papetière en Estrie 1825-1900 Livre en anglais : Grand Prix : Aucun prix décerné, faute d’un nombre suffisant de candidatures 2012 Création littéraire : Grand Prix : Louis Hamelin, La constellation du lynx Finaliste 1 : Patrick Nicol, Les cheveux mouillés Finaliste 2 : Linda Dion, La dévorante Essai : Grand Prix : Finaliste 1 : Finaliste 2 : Jacques Beaudry, Le tombeau de Carlo Michelsteadler André Lachance, Délinquants, juges et bourreaux en Nouvelle-France Gilbert Boulanger, L’alouette affolée Note – À compter de l’édition de 2012, la catégorie « Livre en anglais » a été supprimée du Grand Prix du livre de la Ville de Sherbrooke. 112 ANNEXE 6 Les boursiers de la Ville de Sherbrooke (2005-2010) ANNÉE 2005 Nom du récipiendaire Catégorie M. François Bernier Artiste professionnel M. François Bienvenue Artiste professionnel M me Marianne Cloutier Artiste professionnelle M. Mathieu Désy M me Artiste professionnel Margaret Lawther Artiste professionnelle M. Tristan Longval-Gagné M me Artiste en émergence Catherine Meunier Artiste professionnelle M Béatrice Migneault Artiste professionnelle me M. Marc O’Reilly Artiste professionnel M me Brigitte Roy Artiste professionnelle M me Liliane St-Arnaud Artiste professionnelle M. Luc St-Jacques Artiste professionnel M. Éric Tremblay Artiste professionnel M. Anh Minh Truong Artiste professionnel M. Michel Veltkamp Artiste professionnel Total 2005 : 14 artistes professionnels – 1 artiste en émergence ANNÉE 2006 Nom du récipiendaire M me Isabelle Caron M. Andrew Chartier M me Francine Châteauvert M. Pierre Chénier Catégorie Artiste en émergence Artiste professionnel Artiste professionnelle Artiste professionnel M me Marianne Cloutier Artiste professionnelle M me Julie Fortier Artiste professionnelle M me Ève Gendreau Artiste professionnelle M me Chantal Lagacé Artiste professionnelle M me Nancy Letendre Artiste professionnelle M. Tristan Longval-Gagné Artiste en émergence 113 M. Patrick Nicol Artiste professionnel M. Raphaël Pépin Artiste en émergence M. André Poulain Artiste professionnel M. Patrick Quintal Artiste professionnel M me Artiste professionnelle Ginette Saint-Amant M. Steve Saint-Pierre Artiste professionnel M. Anh Minh Truong Artiste professionnel M me Petronella Van Dijk Artiste professionnelle M me Arlette Vittecoq Artiste professionnelle Total 2006 : 16 artistes professionnels – 3 artistes en émergence ANNÉE 2007 Nom du récipiendaire Mme Catherine Audet M. René Béchard M me Lise Blouin Catégorie Artiste professionnelle Artiste professionnel Artiste professionnelle M. Yves Boisvert Artiste professionnel M. Michel G. Côté Artiste professionnel M. Jacques Desruisseaux Artiste professionnel M. Étienne Domingue Artiste en émergence M. Simon Durocher-Gosselin Artiste professionnel M. Philippe-Aubert Gauthier Artiste professionnel M me Isabelle Gilbert Artiste professionnelle M. Dan Iordache Sénior Artiste professionnel M me Catherine Longpré Artiste professionnelle M me Audrey Nadeau Artiste en émergence Mme Véronik Noël Artiste en loisir culturel M. Marc O’Reilly Artiste professionnel M. Raphaël Pépin Artiste en émergence M. Sébastien Pesot Artiste professionnel Mme Andréa Picard Artiste professionnelle M. Thierry Pilote Mme Geneviève Reesör M me Hélène Richard Mme Angèle Séguin Artiste professionnel Artiste professionnelle Artiste professionnelle Artiste professionnelle 114 M. André Simoneau Artiste professionnel M. Daniel Saint-Onge Artiste professionnel M me Tanya Saint-Pierre Artiste professionnelle M me Cynthia Touchette Artiste professionnelle M. Michel Veltkamp Artiste professionnel Total 2007 : 23 artiste professionnels – 1 artiste en loisir culturel – 3 artistes en émergence ANNÉE 2008 Nom du récipiendaire M. Olivier Brousseau M me Isabelle Cauchy M. Andrew Chartier M me Marianne Cloutier M. Michaël Drapeau Catégorie Artiste professionnel Artiste professionnelle Artiste professionnel Artiste professionnelle Artiste en émergence M me Lisa Driver Artiste professionnelle M me Adriane Gariépy Artiste professionnelle M me Isabelle Gilbert Artiste professionnelle M. Xavier Graveline Artiste en émergence M. Pierre Javaux Artiste professionnel M me Chantal Lagacé Artiste professionnelle M. Marc Lebreux Artiste professionnel Mme Élise Legrand Artiste professionnelle M. Marc-Aurèle Lemieux Artiste en émergence M. Stéphane Lemire Artiste professionnel M. Serge Malenfant Artiste professionnel M. Sébastien Pesot Artiste professionnel M. Thierry Pilote Artiste professionnel Mme Johanne Ross M me Brigitte Roy Mme Marianne Roy M. Anh Minh Truong Mme Petronella Van Dijk Artiste professionnelle Artiste professionnelle Artiste professionnelle Artiste professionnel Artiste professionnelle Total 2008 : 20 artistes professionnels – 3 artistes en émergence 115 ANNÉE 2009 Nom du récipiendaire Catégorie M. François Bernier Artiste professionnel Mme Arianne Bisson-McLernon M me Artiste professionnelle Cindy Boily-Thibeault Artiste en émergence Mme Joanna Chelkowska Artiste professionnelle M. Éric Desmarais Artiste professionnel M. Jacques Desruisseaux Artiste professionnel M me Stéphanie Fontaine Artiste en émergence M. Philippe-Aubert Gauthier Artiste professionnel M. Yves Harnois Artiste professionnel M. Stéphane Lemire Artiste professionnel M. Tristan Longval-Gagné Artiste en émergence Mme Lydianne Morency Artiste professionnelle Artiste professionnel M. Patrick Nicol Mme Marianne Robitaille M me Artiste professionnelle Artiste professionnelle Nancy Roy M. Étienne Saint-Amant Artiste professionnel M. Robert-Étienne Siméon Artiste professionnel M. André Simoneau Artiste professionnel M me Anahi-Élisa Souchereau-Tano Artiste en émergence Mme Érika Tremblay-Roy M me Artiste professionnelle Arlette Vittecoq Artiste professionnelle Mme Myriam Yates Artiste professionnelle Total 2009 : 18 artistes professionnels – 4 artistes en émergence ANNÉE 2010 Nom du récipiendaire Mme Amélie Arès M me Sylvie Baillargeon Mme Anne-Marie Berthiaume Catégorie Artiste professionnelle Artiste professionnelle Artiste professionnelle M. Jacques Desruisseaux Artiste professionnel M. Jean-Sébastien Dubé Artiste professionnel M me Pauline Farrugia M. Philippe-Aubert Gauthier Artiste professionnelle Artiste professionnel 116 Mme Mylène Gilbert-Dumas Artiste professionnelle M. Jean-François Hamel Artiste professionnel M. Richard Houde Artiste professionnel M. Patric Lacasse Artiste professionnel M. Tristan Longval-Gagné Artiste en loisir culturel Artiste professionnel M. Marc O’Reilly M me Artiste professionnelle Marie-Anne O’Reilly M. Sébastien Pesot Artiste professionnel M. Jérôme Piché Artiste en émergence M. Laurier Rajotte Artiste professionnel M me Brigitte Roy Artiste professionnelle M me Liliane St-Arnaud Artiste professionnelle M me Tanya St-Pierre Artiste professionnelle M me Érika Tremblay-Roy Artiste professionnelle Total 2010 : 19 artistes professionnels – 1 artiste en loisir culturel – 1 artiste en émergence ANNÉE 2012 Nom du récipiendaire Catégorie M me Nathalie Ampleman Artiste professionnelle M me Joanna Chelkowska Artiste professionnelle M. Mathieu Gagnon M. Charles Lavoie (collectif avec Andy Bourgeois, Félix Bouchard, Charles-Emmanuel Lignon-L’Espérance) Mme Marie-Noël Laporte (collectif avec Anne-Marie Leblanc) M. Raphaël Sacha Pépin Artiste professionnel Artistes professionnels Artistes professionnelles Artiste professionnel Total 2012 : 10 artistes professionnels ANNÉE 2013 Nom du récipiendaire M. Étienne Beaulieu me M Suzanne Lafontaine M. Jean-François Martel (collectif avec Chantal Boulanger) M. Marc O’Reilly M me Myriam Yates Catégorie Artiste professionnel Artiste professionnelle Artistes professionnels Artiste professionnel Artiste professionnelle Total 2013 : 6 artistes professionnels 117 ANNEXE 7 La collection d’œuvres d’art public de la Ville de Sherbrooke Acquisitions pendant la période 2002-2013 Année Titre Installation-sculpture 2004 Une célébration… de l’eau à la lumière Installations 2008 Les ciels inversés 2008 Les bateaux-étoiles Sculptures 2002 Hommage à Sylvie Daigle 2006 Le Cercle 2010 Cinq continents, une planète à notre portée 2011 Si les maisons et les arbres pouvaient parler 2013 Mémoire vive 2013 Fragments d’eau en rivière Murales 2002 Murale du bicentenaire de Sherbrooke 2002 Nikigotegwak Artiste(s) Emplacement Melvin Charney Place des Moulins Marie-Josée Coulombe Nathalie Caron et Margrethe Ulvik Centre des arts de la scène Jean-Besré Passerelle des Draveurs 31 976 $ Pierre Chouinard Ruben Ramonda Danielle April Plateau Parc Parc André-Viger Centre de foires de Sherbrooke Quartier général du Service de police Carrefour des rues King Est, Papineau et Murray Bureau d’information touristique, coin des rues King Ouest et Richmond 10 000 $ 31 171 $ 91 512 $ Chantal Lagacé Lucie Duval Marie-France Brière 2003 Il était une fois dans l’Est M.U.R.I.R.S. 2004 Le progrès dans l’Est M.U.R.I.R.S. 2005 2006 Les belles années CHLT-TV, 50 ans à notre image Tradition et prévention Cent ans au service des M.U.R.I.R.S. M.U.R.I.R.S. Angle des rues Frontenac et Dufferin Coin des rues Frontenac et Wellington Angle des rues King Est et Bowen Nord Angle des rues King Est et Bowen Nord Rue Alexandre Rue Frontenac M.U.R.I.R.S. M.U.R.I.R.S. Rue Marquette Centrale Frontenac 2007 2008 Coût M.U.R.I.R.S. M.U.R.I.R.S. 179 835 $ 10 000 $ 50 675 $ 63 000 $ 56 532 $ 85 000 $ 120 000 $ 163 872 $ 21 000 $ 103 603 $ 50 000 $ 130 000 $ 118 2009 gens L’hôtel des Voyageurs M.U.R.I.R.S. 2009 Les Moulins d’en haut « Upper Mills » M.U.R.I.R.S. 2010 Légendes et Menas’en M.U.R.I.R.S. 2011 Cœur, culture et pédagogie M.U.R.I.R.S. 2012 Destinées et origines M.U.R.I.R.S. 2013 Murale des Jeux du Canada Total des acquisitions M.U.R.I.R.S. Coop. L’Estudiantine, rue du Dépôt Bureau d’information touristique, coin des rues King Ouest et Richmond Comptoir familial, rue Bowen Sud Collège du SacréCœur, rue Belvédère Nord Coin des rues Aberdeen et Wellington Sud Endroit à déterminer? 127 443 $ 127 473 $ 185 000 $ 183 600 $ 183 600 $ 105 000 $ 2 200 292 $ 119 ANNEXE 8 Les organismes culturels accrédités, reconnus ou admis par l’administration centrale Au fil des ans et au gré de l’évolution des politiques municipales de reconnaissance des organismes culturels par la Ville de Sherbrooke, les catégories et les nombres d’organismes concernés ont varié, ainsi qu’en fait foi les listes suivantes, établies à partir des organismes convoqués à tous les deux ans pour la présentation du rapport bisannuel de la présidente du comité de la culture. Années 2002 et 2003 Organismes culturels accrédités bénéficiant d’une aide financière au fonctionnement (9) Centre culturel Upland’s Galerie d’art du Centre culturel de l’Université de Sherbrooke L’International du cinéma de l’Estrie Musée des beaux-arts de Sherbrooke Musée du Séminaire de Sherbrooke Le Petit Théâtre de Sherbrooke Regroupement des Artistes des Cantons-de-l’Est Salon du livre de l’Estrie Société d’histoire de Sherbrooke Organismes culturels accrédités ne bénéficiant pas d’une aide financière au fonctionnement (14) Association des auteurs des Cantons-de-l’Est Chœur symphonique de Sherbrooke Comité organisateur du festival annuel des harmonies du Québec Compagnie de danse moderne Axile Compagnie de danse Sursaut Concerts symphoniques de Sherbrooke Conseil du loisir scientifique de l’Estrie Corporation des métiers d’art du Québec en Estrie Corps et Graff La Musiquetterie Orchestre symphonique des jeunes de Sherbrooke 120 Société de généalogie des Cantons-de-l’Est Théâtre du Double signe Théâtre l’Aire de jeu Organismes culturels reconnus (15) Chœur jeunesse de Sherbrooke Chœur Pop de Sherbrooke Chorale Les Oisillons Club photo de Sherbrooke Comité organisateur du festival de théâtre amateur au secondaire Corporation des amis de l’école Sacré-Cœur Ensemble vocal Amadeus de l’Estrie Équi Vox Festival-concours de musique de Sherbrooke et de la région de l’Estrie Le Groupe Show Ligue d’improvisation l’Abordage Mouvement musical Mitchell-Montcalm Les Productions Traces et Souvenances Théâtre de l’Aparté Théâtre des Petites Lanternes Années 2004 et 2005 Organismes reconnus par l’administration centrale et soutenus au fonctionnement (19) Centre culturel et du patrimoine Upland’s Compagnie de danse Sursaut Concerts symphoniques de Sherbrooke Conseil du loisir scientifique de l’Estrie Corporation des métiers d’art du Québec en Estrie Galerie d’art de l’Université Bishop’s Galerie d’art du Centre culturel de l’Université de Sherbrooke La Corporation du printemps musical de Sherbrooke La Grande Virée artistique Le Petit Théâtre de Sherbrooke Les Stentors, corps de clairons et tambours L’International du cinéma de l’Estrie Musée de la nature et des sciences Musée des beaux-arts de Sherbrooke Productions Littorale Regroupement des Artistes des Cantons-de-l’Est 121 Salon du livre de l’Estrie Société d’histoire de Sherbrooke Théâtre du Double signe Organismes reconnus par l’administration centrale et soutenus au projet (23) Association des auteurs des Cantons-de-l’Est Chœur Florilège Chœur Pop de Sherbrooke Chœur symphonique de Sherbrooke Chorale Les Oisillons Club photo de Sherbrooke Compagnie de danse moderne Axile Corporation des amis de l’école Sacré-Cœur Corps et Graff Ensemble vocal Amadeus de l’Estrie Équi Vox Festival-concours de musique de Sherbrooke et de la région de l’Estrie Festival des harmonies et orchestres symphoniques du Québec La Musiquetterie Le Groupe Show Les Productions Traces et Souvenances Ligue d’improvisation l’Abordage Mouvement musical Mitchell-Montcalm Orchestre symphonique des jeunes de Sherbrooke Productions Sac à malice Société de généalogie des Cantons-de-l’Est Théâtre des petites Lanternes Théâtre l’Aire de jeu Comités culturels des arrondissements (4) Arts Fleurimont Comité arts et culture de Brompton Comité arts et culture de Rock Forest–Saint-Élie–Deauville Comité de la culture de l’arrondissement de Lennoxville Années 2006 et 2007 Organismes reconnus par l’administration centrale et soutenus au financement (22) Association des auteurs des Cantons-de-l’Est Conseil du loisir scientifique de l’Estrie 122 Corporation des métiers d’art du Québec en Estrie Galerie d’art du Centre culturel de l’Université de Sherbrooke Galerie d’art Foreman de l’Université Bishop’s La Corporation du printemps musical de Sherbrooke La Grande Virée Artistique La Société d’histoire de Sherbrooke Le Petit Théâtre de Sherbrooke Le Théâtre des petites lanternes Le Théâtre du Double signe Les Concerts symphoniques de Sherbrooke Les Productions Traces et souvenances Les Stentors, corps de clairons et tambours L’International du cinéma de l’Estrie Musée de la nature et des sciences Musée des beaux-arts de Sherbrooke Productions Littorale Regroupement des Artistes des Cantons-de-l’Est Salon du livre de l’Estrie Sursaut compagnie de danse Uplands Centre culturel et du patrimoine Organismes reconnus par l’administration centrale et soutenus au projet (27) Chœur du Cégep de Sherbrooke Chœur Florilège Chorale Les Oisillons Club de voitures anciennes de l’Estrie, Sherbrooke inc. Club photo de Sherbrooke Comité organisateur du Festival des harmonies du Québec Corps et Graff Ensemble Musica Nova Ensemble vocal Amadeus de l’Estrie Équi Vox Festival-concours de musique de Sherbrooke et de la région de l’Estrie La Compagnie de danse moderne Axile La Musiquetterie L’Aire de eu Le Chœur Pop de Sherbrooke Le Chœur symphonique de Sherbrooke Le Mouvement musical Mitchell-Montcalm L’Ensemble à vents de Sherbrooke Les 4 Temps Sherbrooke (Groupe Show) 123 Les amis de l’école Sacré-Cœur Orchestre symphonique des jeunes de Sherbrooke Productions Sac à malice Publications Jet d’encre Quintette à vent Estria Société de généalogie des Cantons-de-l’Est Société de sauvegarde de la vieille prison de Sherbrooke Turcs gobeurs d’opium Comités culturels des arrondissements (4) Arts Fleurimont Comité arts et culture de Brompton Comité de la culture de l’arrondissement de Lennoxville Comité arts et culture de Rock Forest–Saint-Élie–Deauville Années 2008 et 2009 Organismes reconnus par l’administration centrale et soutenus au fonctionnement (23) Conseil du loisir scientifique de l’Estrie Corporation des métiers d’art du Québec en Estrie Galerie d’art du Centre culturel de l’Université de Sherbrooke Galerie d’art Foreman de l’Université Bishop’s La Corporation du printemps musical de Sherbrooke La Grande Virée Artistique La Société d’histoire de Sherbrooke L’Association des auteures et auteurs des Cantons-de-l’Est Le Petit Théâtre de Sherbrooke Le Théâtre des petites lanternes Le Théâtre du Double signe Concerts symphoniques de Sherbrooke Les Productions Traces et Souvenances Les Stentors, corps de clairons et tambours Musée de la nature et des sciences Musée des beaux-arts de Sherbrooke Productions Littorale Publications Jet d’encre Salon du livre de l’Estrie Société de généalogie des Cantons de l’Est Sporobole 124 Sursaut compagnie de danse Uplands Centre culturel et du patrimoine Organismes reconnus par l’administration centrale et soutenus au projet (22) Chœur du Cégep de Sherbrooke Chœur Florilège Chorale Les Oisillons Club photo de Sherbrooke Comité organisateur du Festival des harmonies du Québec Course Estrie Ensemble Musica Nova Ensemble vocal Amadeus de l’Estrie Équi Vox Festival-concours de musique de Sherbrooke et de la région de l’Estrie Kino Sherbrooke La Compagnie de danse moderne Axile La Musiquetterie Le Chœur Pop de Sherbrooke Le Chœur symphonique de Sherbrooke L’Ensemble à vents de Sherbrooke Les 4 Temps Sherbrooke (Groupe Show) Orchestre de musique de films de Sherbrooke Orchestre symphonique des jeunes de Sherbrooke Quintette à vent Estria Société de sauvegarde de la vieille prison de Sherbrooke Turcs gobeurs d’opium Comités culturels des arrondissements (4) Comité arts et culture de Brompton Comité de la culture de l’arrondissement de Lennoxville Comité arts et culture de Rock Forest–Saint Élie–Deauville Arts Fleurimont Années 2010 et 2011 Organismes culturels soutenus au fonctionnement (23) Conseil du loisir scientifique de l’Estrie Corporation métiers d’art du Québec en Estrie Galerie d’art du Centre culturel de l’Université de Sherbrooke Galerie Foreman de l’Université Bishop’s 125 La Corporation du printemps musical de Sherbrooke La Grande Virée artistique La Société d’histoire de Sherbrooke L’Association des auteures et auteurs des Cantons-de-l’Est Le Petit Théâtre de Sherbrooke Le Théâtre des petites lanternes Le Théâtre du Double signe Les Concerts symphoniques de Sherbrooke Les Productions Traces et Souvenances Les Stentors, corps de clairons et tambours Musée de la nature et des sciences Musée des beaux-arts de Sherbrooke Productions Littorale Publications Jet d’encre Salon du livre de l’Estrie Société de généalogie des Cantons-de-l’Est Sporobole Sursaut compagnie de danse Uplands centre culturel et du patrimoine Organismes culturels soutenus aux projets (22) Chœur du Cégep de Sherbrooke Chœur Florilège Chorale Les Oisillons Club photo de Sherbrooke Collectif ReCirque Comité organisateur du Festival des harmonies du Québec Compagnie Danse Sankofa Course Estrie Équi Vox Festival-concours de musique de Sherbrooke et de la région de l’Estrie La Compagnie de danse moderne Axile La Musiquetterie Chœur Pop de Sherbrooke Le Chœur symphonique de Sherbrooke L’Ensemble à vents de Sherbrooke Les 4 Temps Sherbrooke (Groupe Show) Orchestre de musique de films de Sherbrooke Orchestre symphonique des jeunes de Sherbrooke Quintette à vent Estria Société de sauvegarde de la vieille prison de Sherbrooke 126 Troupe de théâtre Les Foul’art Turcs gobeurs d’opium Comités culturels des arrondissements (4) Comité arts et culture de Brompton Comité arts et culture de Fleurimont Comité arts et culture de Rock Forest–Saint-Élie–Deauville Comité arts et culture de Jacques-Cartier 127 ANNEXE 8 Les documents publiés ou commandés par la Ville de Sherbrooke dans le domaine de la culture (2003- 2013) SIROIS, A. et A. Tessier, Histoire culturelle de Sherbrooke – Sherbrooke, ville de culture, Ville de Sherbrooke, Sherbrooke, mars 2003. VILLE DE SHERBROOKE, Division de la culture, Politique culturelle de Sherbrooke – Sherbrooke, ville de culture, Ville de Sherbrooke, Sherbrooke, mars 2003. VILLE DE SHERBROOKE, Division de la culture, Procédure administrative sur les programmes de soutien et les services offerts aux organismes culturels professionnels et de loisirs culturels reconnus, Ville de Sherbrooke, Sherbrooke, mai 2004. LA SOCIÉTÉ D’HISTOIRE DE SHERBROOKE, Inventaire patrimonial recommandé à la Ville de Sherbrooke, La Société d’histoire de Sherbrooke, Sherbrooke, 2007. COMMISSION SCOLAIRE DE LA RÉGION-DE-SHERBROOKE – VILLE DE SHERBROOKE – CULTURE, COMMUNICATIONS ET CONDITION FÉMININE QUÉBEC, Programme de soutien au développement culturel, CSRS-Ville de Sherbrooke, Sherbrooke, mars 2008. VILLE DE SHERBROOKE, Service des sports, de la culture et de la vie communautaire, Politique d’admissibilité des organismes et énoncé de partenariat de la Ville de Sherbrooke, Ville de Sherbrooke, Sherbrooke, révisée le 1er octobre 2009. VILLE DE SHERBROOKE, Division de la culture, Répertoire des artistes et artisans d’art de Sherbrooke, Portail Web de la Ville de Sherbrooke, Sherbrooke, novembre 2004. VILLE DE SHERBROOKE, Division de la culture, Répertoire culturel de Sherbrooke, Portail Web de la Ville de Sherbrooke, Sherbrooke, mars 2008. VILLE DE SHERBROOKE, Service des sports, de la culture et de la vie communautaire, Programme de bourses de la Ville de Sherbrooke aux artistes et artisans d’art ambassadeurs ou en émergence, Ville de Sherbrooke, Sherbrooke, juin 2005. VILLE DE SHERBROOKE, Division de la culture, Politique de commémoration, Ville de Sherbrooke, Sherbrooke, 2009. 128 VILLE DE SHERBROOKE, Division de la culture, Politique de gestion et de développement de la collection d’œuvres d’art et de monuments commémoratifs, Ville de Sherbrooke, Sherbrooke, 2010. LA SOCIÉTÉ D’HISTOIRE DE SHERBROOKE, Synthèse historique de l’occupation du territoire actuel de la ville de Sherbrooke et recensement des éléments patrimoniaux, La Société d’histoire de Sherbrooke, Sherbrooke, octobre 2010. VILLE DE SHERBROOKE, Sherbrooke a-t-elle le capital culturel d’une capitale culturelle?, Ville de Sherbrooke, Sherbrooke, janvier 2011. VILLE DE SHERBROOKE, Cahier d’appel de projets en vue du dépôt d’une candidature de la Ville de Sherbrooke au titre de Capitale culturelle du Canada, Ville de Sherbrooke, Sherbrooke, avril 2011. VILLE DE SHERBROOKE, Service des sports, de la culture et de la vie communautaire et Service de la planification et du développement urbain, Politique du patrimoine culturel de Sherbrooke : État de la situation, Document de référence, Ville de Sherbrooke, Sherbrooke, mai 2012. VILLE DE SHERBROOKE, Service des sports, de la culture et de la vie communautaire et Service de la planification et du développement urbain, Politique du patrimoine culturel sherbrookois : État de la situation, Document-synthèse, Ville de Sherbrooke, Sherbrooke, mai 2012. VILLE DE SHERBROOKE, Service des sports, de la culture et de la vie communautaire et Service de la planification et du développement urbain, Projet d’énoncé de la politique du patrimoine culturel de Sherbrooke, Ville de Sherbrooke, Sherbrooke, janvier 2013. 129