l`appareil endocrinien
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l`appareil endocrinien
L’APPAREIL ENDOCRINIEN I- GENERALITES Les glandes endocrines sont dépourvues de canal excréteur et déversent les hormones qu'elles sécrètent directement dans les vaisseaux sanguins qui assurent leur irrigation. Nous allons aborder: L'AXE HYPOTHALAMUS-HYPOHYSE LA THYROIDE LES PARATHYROIDES LES SURRENALES LE PANCREAS ENDOCRINE LES TESTICULES LES OVAIRES L'EPIPHYSE LE THYMUS LE REIN LE COEUR II- LA COMMUNICATION HORMONALE - AXE HYPOTHALAMUS-HYPOHYSE La communication par voie nerveuse est rapide. La communication par voie sanguine (voie humorale) est plus lente mais aussi plus durable que celle qui emprunte les voies nerveuses. Les sécrétions humorales, et donc leurs effets, vont être régulées. En général, elles le sont par elles-mêmes (autorégulation). En effet, c'est le taux d'une hormone circulante qui constituera le facteur limitant de la sécrétion de cette hormone. Cette régulation ne se fait pas par action directe sur les cellules sécrétrices. Au niveau du système nerveux central s'établit un relais qui induira les variations dans les sécrétions. La sécrétion de la plupart des hormones est placée sous la dépendance de stimulations nerveuses. Le siège nerveux de ces inductions sécrétrices est l'hypothalamus. L'hypothalamus appartient au diencéphale. Il surmonte l'hypophyse dans les structures cérébrales. L'hypophyse est un organe glandulaire qui sécrète des molécules ayant une fonction hormonale. Le fonctionnement de l'hypophyse est placé 1 sous la dépendance de l'hypothalamus. Un message nerveux afférent à l'hypothalamus pourra avoir pour conséquences de provoquer une libération d'hormones au niveau de l'hypophyse. La communication entre hypothalamus et hypophyse est nerveuse et hormonale: ce sont des neurones qui vont sécréter des molécules au niveau de l'hypophyse. Des neurones dont les corps cellulaires sont dans l'hypothalamus peuvent sécréter des hormones: il s'agit alors de neurosécrétions. Ces neurosécrétions sont produites à l'extrémité axonique de chaque neurone. Ce ne sont pas des neuromédiateurs typiques car leur libération ne se fait pas au niveau d'une synapse mais directement dans le sang des capillaires irriguant l'hypophyse. On distinguera deux catégories de neurones neurosécréteurs : • les neurones déversant leurs produits dans l'hypophyse antérieure • ceux libérant leurs sécrétions au niveau de l'hypophyse postérieure. Cette distinction est imposée par les effets des sécrétions au niveau de l'hypophyse antérieure ou postérieure. L'hypophyse antérieure est en soi une glande produisant des hormones relais en réponse au captage d'hormones produites par des neurones hypothalamiques. Les hormones hypothalamiques sont donc des neurosécrétions, appelées releasing hormones (RH), lorsqu'elles stimulent les sécrétions antéhypophysaires. On les appelle aussi stimulines. D'autres hormones hypothalamiques ont un rôle inhibiteur sur le fonctionnement sécréteur de l'hypophyse antérieure, ce sont les inhibiting hormones (IH). L'hypophyse postérieure est le lieu où une substance d'une cellule sécrétrice est transférée vers le sang. La particularité de cette glande est la suivante: des neurones sont les cellules sécrétrices. Les produits de la sécrétion sont dits hormones neurohypophysaires, car leur origine est nerveuse. Ces hormones sont: la vasopressine ou hormone antidiurétique (ADE), et l'ocytocine. Leur libération est soumise à des signaux nerveux provenant d'autres régions de l'encéphale. En conclusion, il apparaît que l'activité des glandes endocrines périphériques est largement dépendante du système nerveux central par l'intermédiaire de l'hypothalamus. L'hypothalamus est un centre d'intégration d'informations émanant du milieu de vie et du milieu intérieur. Il en résultera une adaptation permanente de l'activité endocrine de l'organisme en fonction des variations de l'environnement ou de la composition chimique du milieu intérieur. Le fonctionnement de l'ensemble hypothalamus-hypophyse-glandes endocrines périphériques est régulé en permanence. La régulation du fonctionnement des glandes endocrines utilise la rétroaction (ou, en anglais, feedback) pour adapter les effets de leurs sécrétions aux situations physiologiques, en modulant ces sécrétions. Dans le cas de la sécrétion hormonale, la rétroaction implique l'hypothalamus comme centre intégrateur. L'hypothalamus va modifier son activité en fonction de la variation du taux des hormones dont il induit la production. Son intervention sera permanente pour réaliser un équilibre dynamique du taux des hormones circulantes. Il existe d'autres rétroactions : - l'hormone hypophysaire peut inhiber le fonctionnement de l'hypothalamus ; - les hormones d'origine périphérique (sécrétées par des glandes endocrines périphériques) peuvent inhiber le fonctionnement de l'antéhypophyse. Si aucune rétroaction ne s'installe au cours d'un processus induisant la sécrétion hormonale, le complexe hypothalamo-hypophysaire va persévérer dans la stimulation de 2 la glande endocrine qui sécrète l'hormone. On constate alors une hypertrophie progressive de cette glande, avec multiplication cellulaire. De même, si on injecte en permanence une hormone dans le milieu intérieur, un processus de rétroaction prolongé entraînera l'atrophie de la glande qui sécrète habituellement cette hormone. III-L'HYPOPHYSE L'hypophyse est une glande endocrine de petite taille, pesant moins de 1 g, située à la base du crâne dans une loge hypophysaire (appelée "selle turcique" car rappelant la forme de la selle des cavaliers turcs), en rapport anatomique direct avec le chiasma optique (zone de croisement des nerfs optiques). Elle est attachée au cerveau (diencéphale) par la tige pituitaire. On distingue trois zones, ou lobes, dans l'hypophyse : • L'antéhypophyse (adénohypophyse) située en avant ; • La post-hypophyse (neuro-hypophyse) située en arrière ; • Le lobe intermédiaire. L'antéhypophyse sécrète un certain nombre d'hormones : • • • L'hormone de croissance : STH (ou GH) ; Les stimulines hypophysaires : TSH, ACTH, FSH-LH ; La prolactine. 3 La post-hypophyse sécrète : • L'hormone antidiurétique ADH ; • L'ocytocine Le lobe intermédiaire sécrète : • la mélanostimuline MSH 1- Les hormones anté-hypophysaires • L'hormone somatotrope dite "de croissance": STH ou GH a de multiples actions, et agit par l'intermédiaire des "somatomédines" sur la croissance du squelette. Elle stimule le métabolisme des glucides (elle est hyperglycémiante), des protéines (dont elle favorise la synthèse), et des lipides (dont elle favorise la dégradation). • Les stimulines hypophysaires, sécrétées sous le contrôle des facteurs hypothalamiques, stimulent les autres glandes endocrines. ce sont TSH (Thyroïd Stimulating Factor), ACTH (adréno-cortico-trophic hormone), les gonadostimulines (FSH et LH), et la prolactine. - La TSH est l'hormone thyréotrope, qui stimule la production des hormones thyroïdiennes T3 et T4 - L'ACTH : L'adréno-cortico-trophic hormone ou hormone corticotrope (corticostimuline) sécrétée par le lobe antérieur de l'hypophyse stimule la sécrétion de cortisone, d'hydrocortisone et d'androgènes par la corticosurrénale, à condition que celle-ci soit saine. L'ACTH est utilisé en thérapeutique pour subvenir à une insuffisance hypophysaire ou cortico-surrénalienne (Synacthène ). - La FSH-LH : La FSH, hormone gonadotrope, entraîne la maturation des spermatozoïdes chez l'homme. Chez la femme, elle permet la maturation du follicule et le rend sensible à LH. - La LH, hormone lutéinisante, favorise la synthèse des stéroïdes testiculaires chez l'homme. Chez la femme, elle a une action complexe sur l'ovaire. Sous l'influence de la LH, le follicule donne des oestrogènes. Le corps jaune donne de la progestérone. Cette sécrétion augmente si on stimule le corps jaune par la LH. • La prolactine ou LTH : Cette hormone entretient la lactation. L'hypothalamus a une action inhibitrice sur les cellules à prolactine. 2- Les hormones de la post-hypophyse La post-hypophyse stocke des hormones qui sont en réalité sécrétées par l'hypothalamus: • L'hormone antidiurétique ou ADH (vasopressine). Cette hormone a une activité antidiurétique et de rétention d'eau ; • L'ocytocine : elle agit au cours de l'accouchement en déclenchant la contraction utérine. Elle permet également l'éjection du lait lors de l'allaitement. 4 3- Les hormones de la zone intermédiaire La zone intermédiaire de l'hypophyse sécrète la MSH, mélanostimuline ; la MSH augmente la synthèse de la mélanine, qui est le pigment de la peau. L'hypothalamus sécrète le MIF qui inhibe la production de MSH. IV- LA THYROIDE 1- Généralités C'est la plus volumineuse des glandes endocrines, pesant en moyenne 20 à 25 grammes. Elle est située à la face antérieure du cou, au dessus des cartilages du larynx, contre la trachée. Elle est constituée de deux lobes latéraux réunis l'un à l'autre par une portion rétrécie, l'isthme. Les hormones thyroïdiennes sont synthétisées et stockées au sein de la substance colloïde de la thyroïde. Cette substance est constituée par une substance protéique, la thyréoglobuline. Les hormones thyroïdiennes sont libérées à partir de la thyréoglobuline et déversée dans le sang où elles vont circuler fixées à des protéines de transport. Ces hormones sont: • la T2 ou di-iodo-thyronine • la T3 ou tri-iodo-thyronine • la T4 ou tétra-iodo-thyronine encore appelée thyroxine, qui représente 75% des hormones thyroïdiennes circulantes. Les deux hormones physiologiquement les plus actives sont la T3 et la T4. Les hormones thyroïdiennes sont très riches en iode. Toute carence en iode va entraîner un dysfonctionnement de la thyroïde et l'apparition d'un goitre qui est une augmentation diffuse de volume du corps thyroïdien. La thyroïde synthétise également une autre hormone, la thyrocalcitonine qui agit uniquement sur le métabolisme du calcium. 5 2- Actions métaboliques Les hormones thyroïdiennes agissent: • sur l'énergie libérée par les cellules • sur le métabolisme des glucides, des lipides, des protides dont elle accélère l'utilisation par les cellules de l'organisme. Cette utilisation est diminuée en cas de dysfonctionnement thyroïdien Cette action métabolique générale joue un rôle dans les échanges respiratoires, le volume sanguin circulant, le débit cardiaque, la régulation de la température centrale du corps. En cas d'hyperfonctionnement thyroïdien, ceci se traduit par des palpitations, des bouffées de chaleur. L'hypothyroïdie entraîne les phénomènes inverses. 3- Action sur la croissance Le rôle de la thyroïde est fondamental au cours de la croissance. En cas de suppression de la thyroïde au cours de la croissance, celle ci entraîne un nanisme thyroïdien (retard staturo-pondéral + intellectuel). 4- Actions tissulaires La thyroïde agit: • sur les cartilages de conjugaison dont elle prépare la croissance et l'ossification • sur l'appareil génital. Rôle dans l'apparition de la puberté • sur les poils, les ongles, les dents • sur les cellules du système nerveux supérieur (développement intellectuel) Une hypothyroïdie aboutit au myxoedème, une hyperthyroïdie à une maladie de Basedow. 5- Action de la thyrocalcitonine Elle agit sur le métabolisme du calcium en entraînant une hypocalcémie en inhibant la résorption osseuse et en provoquant une hypercalciurie. Elle agit sur le mécanisme du phosphore en entraînant une hypophosphorémie en inhibant la résorption osseuse et en provoquant une augmentation de son élimination urinaire. 6-Régulation La thyroïde est sous la dépendance d'une hormone hypophysaire, la thyréostimuline ou TSH. L'hypophyse est sous la dépendance de l'hypothalamus qui sécrète le TRF. La sécrétion de TRF et par conséquent de TSH, est déterminée par le taux sanguin des hormones thyroïdiennes. La sécrétion de thyrocalcitonine est uniquement sous la dépendance du taux de la calcémie. 6 V- PARATHYROIDES Ce sont de petites glandes ovalaires, de la taille d’une lentille, au nombre de quatre, situées deux par deux à la face postérieure des lobes latéraux du corps thyroïde. Ces glandes sont indispensables à la vie. Elles régissent le métabolisme du calcium et du phosphore et interviennent dans le remodelage osseux. En cas de déficience des parathyroïdes, les troubles du métabolismes phosphocalciques sont caractérisés par une hypocalcémie et une hyperphosphorémie ce qui entraîne une hyperexcitabilité neuromusculaire (tétanie, contractures musculaires, accès convulsifs). Il y a diminution des pertes urinaires de calcium et de phosphore : hypocalciurie et hypophosphaturie. En cas d’hyperparathyroïdie (maladie de Recklinghausen) en cas d’hyperplasie ou d’adénome de la glande, rarement d'un cancer, on observe: • une réorganisation du squelette et du tissu osseux avec apparition de géodes • une hypercalcémie qui provoque des signes cliniques : soif, polyurie, amaigrissement, asthénie psychique et physique, syndrome dépressif, nausées, vomissements, ulcère gastro-duodénal, pancréatite chronique, hypertension artérielle • une hypophosphorémie • des complications rénales de l'hypercalcémie (lithiase rénale avec coliques néphrétiques, néphrocalcinose) sont fréquentes. L'hormone parathyroïdienne est la parathormone. Elle assure la régulation du métabolisme du calcium et du phosphore. Elle entraîne une hypercalcémie et une hypophosphorémie. Elle a donc une action antagoniste de la thyrocalcitonine pour le maintien de la calcémie. Elle est l'hormone de protection du capital calcique. La sécrétion de parathormone est uniquement réglée par la calcémie et en particulier par l'activité du calcium ionisé. VI- SURRENALES Les glandes surrénales sont au nombre de deux, situées chacune au voisinage du pôle supérieur du rein correspondant. Leur dimension est de 3 cm de haut sur 2 cm de large et 1 cm d'épaisseur. Leur poids est de 4 à 6 grammes. 7 Il existe deux zones dont les fonctionnalités sont différentes: • la corticale ou corticosurrénale qui va synthétiser les corticostéroïdes ou corticoïdes • la médullaire ou médullosurrénale La corticosurrénale est indispensable à la vie alors que la médullosurrénale ne l'est pas. 1- La corticosurrénale Elle synthétise les minéralocorticoïdes, les glucocorticoïdes, les androgènes. 1-1. L'hormone minéralocorticoïdes essentielle est l'aldostérone. Elle diminue l'élimination rénale d'eau et de sodium et accroît l'élimination de potassium, par action sur le tube rénal distal. En cas d'hypoaldostéronisme, on observe donc une élimination urinaire accrue d'eau et de sodium et une rétention de potassium ce qui se traduit par une déshydratation, une hypotension artérielle, une hyponatrémie, une hyperkaliémie. A l'inverse en cas de sécrétion exagérée d'aldostérone, il existe une hypertension artérielle par augmentation du volume sanguin circulant, une hypernatrémie, une hypokaliémie, ce qui se traduit par une asthénie, une faiblesse musculaire, des crises de tétanie. 1-2.L'hormone glucocorticoïde essentielle est le cortisol. Il agit sur le métabolisme des glucides et des protides. Il favorise la néoglycogénèse (fabrication de glucides à partie des protides). Il est hyperglycémiant. Administré en excès, il peut entraîner un diabète dit stéroïdien. Il agit également sur le métabolisme des lipides en inhibant la lipogenèse. Il agit sur les lymphocytes en inhibant la production d'anticorps: utilisation pour prévenir et traiter le rejet des greffes d'organe. Il a un rôle anti-inflammatoire. Il a également mais à un moindre degré que l'aldostérone, des effets minéralocorticoïdes. En thérapeutique, l'hydrocortisone est le traitement substitutif de choix en cas d'insuffisance de la sécrétion hormonale. 1-3. L'hormone androgène essentielle est la déhydroépiandrostérone ou DHA mais dont le rôle est faible par rapport à la testostérone (androgène testiculaire). 1-4. La corticosurrénale élabore enfin une faible quantité d'oestrogènes La corticosurrénale est sous la dépendante de l'hypophyse qui sécrète une hormone stimulante ou ACTH elle même commandée par l'hypothalamus qui sécrète du CRF. La sécrétion de CRF est déterminée par le taux d'hormone corticosurrénaliennes circulantes. La sécrétion d'aldostérone est totalement indépendante de l'hypophyse. La sécrétion d’aldostérone est réglée par le volume sanguin, la natrémie, la kaliémie, la mise en oeuvre du système rénine-angiotensine. 8 2- La médullosurrénale. Elle sécrète deux hormones, adrénaline (90%) et noradrénaline (10%) désignées sous le terme de catécholamines. L'adrénaline entraîne: • une tachycardie, une élévation du débit cardiaque • une vasodilatation modérée sauf à dise élevée ou elle produit une vasoconstriction La noradrénaline entraîne: • une bradycardie • une vasoconstriction généralisée sauf au niveau des coronaires Les catécholamines ont une action brève et intense sur le métabolisme glucidique en entraînant une hyperglycémie et une augmentation du catabolisme glucidique de toutes les cellules mais surtout des cellules musculaires. Elles entraînent un relâchement des cellules musculaires lisses ce qui se traduit par une bronchodilatation, un ralentissement du péristaltisme gastrique et intestinal. Elles entraînent une contraction de la rate et des sphincters viscéraux (vessie, tube digestif). Les phénomènes qui déclenchent la sécrétion de catécholamines sont l'hypotension artérielle (hémorragie, choc) l’effort musculaire, le froid, les émotions, le stress, la douleur, l'hypoglycémie. Ces facteurs agissent sur l'hypothalamus et la stimulation de la médullosurrénale emprunte des voies nerveuses: elle est déclenchée par les fibres pré-ganglionnaires du système sympathique par l'intermédiaire de leur médiateur chimique, l'acétylcholine. VII- PANCREAS ENDOCRINE Le pancréas comporte deux sortes d’éléments glandulaires : • des cellules à sécrétion exocrine qui déversent leur sécrétion (suc pancréatique) dans le canal de Wirsung qui débouche par un orifice commun avec le canal cholédoque dans le duodénum. • des cellules à sécrétion endocrine (glucagon insuline, somatostatine) localisées au niveau des îlots de Langerhans Les cellules glandulaires endocrines sont de trois types (A, B, D, F ou PP). Les cellules B ou βsécrètent de l'insuline, les cellules A ou α2 du glucagon et les cellules D de la somatostatine, les cellules F ou PP le polypeptide pancréatique dont le rôle est inconnu à ce jour. L'innervation sympathique et parasympathique des îlots de Langerhans est très riche. Des corps cellulaires neuronaux y sont parfois visibles. 9 1-L'insuline Elle joue un rôle essentiel dans le métabolisme des lipides, des protéines mais surtout des glucides grâce à son rôle hypoglycémiant. Elle abaisse la glycémie par différents mécanismes: • elle favorise la pénétration du glucose à l'intérieur des cellules • elle favorise le stockage du glucose sous forme de glycogène (foie, muscle) • elle inhibe les processus de dégradation du glycogène en glucose • elle inhibe la néoglycogénèse ou fabrication du glucose à partir des lipides et des protides La sécrétion d'insuline est déclenchée par l'élévation de la glycémie, le glucagon, la sécrétion au cours de la digestion de sécrétine et de pancréozymine, la stimulation du nerf pneumogastrique par l'hypothalamus Les catécholamines (médiateurs du système nerveux autonome) inhibent la sécrétion d'insuline L'insuline favorise la mise en réserve des triglycérides dans les cellules adipeuses. Elle favorise la synthèse d'acides gras à partir des glucides. Elle facilite la synthèse des protéines à partir des acides aminés et s'oppose au catabolisme des protides. 2-Le glucagon Ses propriétés sont antagonistes de l'insuline. Il provoque l'augmentation de la glycémie en libérant le glucose à partir des réserves glycogéniques du foie (glycogénolyse). Il libère les acides gras à partir du tissu adipeux. Il favorise la fabrication de glucides par le foie à partir des acides aminés, Il intervient également dans l'équilibre électrolytique en retenant le potassium et en augmentant l'élimination urinaires des autres électrolytes. Il stimule la sécrétion d'insuline, de catécholamines, le l'hormone de croissance, de la thyrocalcitonine. • • • La sécrétion de glucagon est contrôlée par: la glycémie (diminution de la glycémie) et accessoirement par le taux des acides aminée ou des acides gras libres stimulation par les catécholamines et le pneumogastrique, l'hormone de croissance, les corticoïdes diminution par la somatostatine, l'insuline. 3-La somatostatine (ou SRIF somatotrophin release inhibiting factor) Elle inhibe la sécrétion d'hormone de croissance, d'insuline, de glucagon, de gastrine. 10 VIII- TESTICULES 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. L'hormone essentielle est la testostérone. Ses actions sont multiples: elle développe les organes du tractus génital mâle elle confère au développement musculaire et squelettique le type masculin elle agit sur la répartition du tissu graisseux elle provoque le développement pileux elle agit sur la musculature du larynx, conditionnant les mues de la voix elle augmente l'agressivité, la libido effet anabolisant, tonicardiaque, vasodilatateur La testostérone est inactivée au niveau du foie et transformée en cétostéroïdes éliminés dans les urines. Les testicules sécrètent également une hormone non stéroïdienne, l'inhibine qui au niveau hypothalamique inhibe la synthèse de GnRH, au niveau hypophysaire bloque la synthèse de FSH, au niveau testiculaire joue un rôle dans la mobilité des spermatozoïdes. Le développement et le fonctionnement des testicules sont commandés par l'hypophyse qui élabore des gonadostimulines: • la gonadostimuline A ou FSH qui stimule le spermatogenèse et le croissance des tubes séminifères • la gonadostimuline B ou LH qui stimule la production de testostérone La sécrétion de ces deux gonadotrophines est elle même sous la dépendance de l'hypothalamus qui élabore une hormone de libération, la GnRH. Cette hormone stimule la sécrétion de FSH et de LH. Une baisse de leur taux augmente la sécrétion de GnRH. IX- OVAIRES Le cycle génital met en jeu des sécrétions hormonales par les ovaires mais celles-ci sont régulées par l’axe hypothalamo-hypophysaire. Lors des 14 premiers jours du cycle, l’hypophyse sécrète de la LH (hormone lutéinisante) et de la FSH (hormone folliculostimulante) sous l’action d’une hormone hypothalamique, la LH-RH (LH-releasing hormone). Sous l’action des hormones hypophysaires, l’ovaire sécrète des œstrogènes. La FSH provoque la maturation folliculaire. La quantité d’hormones stimulantes sécrétées par l’hypophyse est modulée par le taux circulant d’œstrogènes (mécanisme de rétrocontrôle négatif ou feed back négatif). Aux alentours du 14ème jour, l’ovulation a lieu sous l’influence de la LH hypophysaire dont la sécrétion présente un pic élevé. Du 14 au 28ème jour du cycle, il y a diminution de la sécrétion de LH et FSH par l’hypophyse, la sécrétion étant freinée par les œstrogènes et par la progestérone sécrétée par le corps jaune. 11 X- EPIPHYSE L'épiphyse ou glande pinéale est située au niveau du cerveau. Elle dépend anatomiquement du toit du troisième ventricule. Elle synthétise une hormone appelée mélatonine. La mélatonine est produite selon un cycle nycthéméral, avec une forte sécrétion nocturne et une diminution de la sécrétion diurne. Il existe également des variations saisonnières. Le stress peur augmenter l sécrétion de mélatonine. Elle exerce de multiples actions: • elle pourrait induire le sommeil • elle stimule la sécrétion de prolactine par l'hypophyse • elle inhibe la sécrétion de TRH par l'hypothalamus et a de ce fait une action inhibitrice sur la thyroïde • elle bloque la sécrétion hypothalamique de MIF qui inhibe la production hypophysaire de MSH (ou mélanostimuline qui augmente la synthèse de la mélanine qui est le pigment de la peau) • elle inhibe la sécrétion hypophysaire d'ACTH, de STH, de GnRH. Cette dernière action explique qu'elle puisse freiner la maturation gonadique du sujet jeune. XI- LE THYMUS Il est placé à la partie haute du médiastin antérieur, en arrière du sternum. Il est très développé chez l'enfant et s'atrophie ensuite progressivement à l'âge adulte. Il sécrète des hormones appelées thymosines qui jouent un rôle dans la maturation des lymphocytes T. XII- LE REIN (confer cours appareil urinaire) Le rein sécrète certaines hormones (fonction endocrinienne) telles que la rénine et l'érythropoïétine. La rénine joue un rôle important dans la régulation de la pression sanguine systémique. Elle est sécrétée par les cellules granuleuses de l'appareil juxtaglomérulaire (elles sont sensible à la concentration de NaCl et jouent aussi un rôle de barorécepteur: si la concentration de NaCl diminue ou si la pression sanguine diminue, il y aura libération de rénine). Une fois secrétée par l'appareil juxtaglomérulaire, la rénine diffuse dans le courant sanguin et catalyse l'angiotensinogène sécrétée par le foie, en angiotensine I (un 12 décapeptide). Dans les poumons une enzyme de conversion supprime deux acides aminés de l'angiotensine I pour former l'angiotensine II, un puissant vasoconstricteur. L'angiotensine II est responsable de l'augmentation de la pression sanguine via trois mécanismes dont l'ensemble constitue le système rénine-angiotensine-aldostérone: • action directe favorisant la réabsorption d'ions sodium et donc d'eau • vasoconstriction au niveau des vaisseaux périphériques • augmentation de la sécrétion d'aldostérone qui, par la réabsorption de NA+ (suivie d'eau) au niveau des segments d'unions et des tubes collecteurs, augmente le volume plasmatique donc la pression sanguine. L'érythropoïétine est une glycoprotéine jouant un rôle important dans la différenciation et la prolifération des globules rouges (érythrocytes) par la moelle osseuse. Elle est à 85% d'origine rénale et à 15% d'origine hépatique. L'érythropoïétine serait produite par certaines cellules péritubulaires spécialisées (fibroblastes interstitiels) en réponse à la baisse de tension en oxygène dans le rein. XIII- LE COEUR Le coeur a aussi une fonction endocrine. Sous l'effet de la distension des oreillettes ou d'une augmentation de pression intra-auriculaires témoins d'une surcharge liquidienne, l'oreillette droite sécrète une hormone appelée cardionatrine (ou encore facteur atrionatriurétique) qui agit au niveau: • du rein pour augmenter la filtration glomérulaire et l'élimination du sodium. Elle inhibe la rénine • de la surrénale en inhibant l'aldostérone • des gros vaisseaux par son action vasodilatatrice 13