MEMOIRE_paul manhertz_161212

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MEMOIRE_paul manhertz_161212
TITRE DE LA RECHERCHE :
L’Homme, l’espace public et le Smartphone.
THEME OU SUJET GENERAL:
La modification du rapport de l’Homme à l’espace public
par l’utilisation du Smartphone.
NOM : MANHERTZ PRENOM : PAUL N° : 16F54
EMAIL : [email protected]
SUIVIS: Sébastien Bourbonnais / Anne Tuscher Dokic / François Guéna
SOMMAIRE
INTRODUCTION
I) Objet technique, Individuation, Smart cities à travers les
oeuvres de Gilbert Simondon, Antoine Picon et Serge Wachter.
a) Objet technique et Individuation - SIMONDON.
Objet technique.
Individuation (individuation humaine/individuation technique).
b) Les espaces publics de la Smartcites - ANTOINE PICON et SERGE WACHTER.
► Partie à reprendre et à recentrer sur le Smartphone et l’espace public.
Les dirigeants, les entreprises et les citoyens
Modélisation urbaine et contrôle de la ville
Le citoyen, son implication et une ville durable
Transformation de la forme urbaine de la ville
II) L’individu et le Smartphone.
a) Le Smartphone, un objet technique contemporain.
Définition de l’objet technique contemporain
Définition de Smartphone
Le Smartphone comme individu technique
b) L’individuation et le Smartphone.
Définition d’un individu contemporain
Une individuation d’individu humain à individu humain
Une individuation d’individu humain à individu technique
Les milieux associés d’une individuation contemporaine
III) L’individuation par l’utilisation du Smartphone dans l’espace public.
a) Les espaces publics contemporains.
Définition de l’espace public contemporain (probablement juste un petit rappel de la partie I smartcities)
Un espace public réel
Un espace public numérique, irréel
La superposition des deux espaces
b) L’utilisation du Smartphone dans l’espace public.
Catégorisation et caractéristiques des applications liées à l’espace public réel/irréel
Extraction des données
c) Différents cas d’individualisations via différentes applications, de son chez soi à
l’espace public.
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
INTRODUCTION / PROBLEMATIQUE : (à modifier à la fin de l’écriture du
mémoire)
À partir du XIVème siècle, une critique de toutes les croyances de l’Homme (religion, tradition, coutumes, etc.) s’est installée
grâce aux énormes progrès scientifiques. Au XIXème siècle, la révolution industrielle transforme le monde grâce au
développement du capitalisme, des techniques de production et des moyens de communication. La seconde moitié du XXème
siècle voit naître la révolution numérique traduite par une mise en réseau planétaire des individus, des nouvelles formes de
communication et une décentralisation dans la circulation des idées. Aujourd’hui, l’Homme se trouve face à des objets
techniques tels que le smartphone qu’il utilise quotidiennement, dans ses différents environnements, de son "chez-soi" à son
lieu de travail en passant par l’espace public. Ces nouveaux outils, devenus presque indispensables, nous amènent à nous
questionner sur le rapport qu'ils entretiennent avec leurs utilisateurs et les nouveaux liens qu'ils établissent entre l'Homme et la
ville. Ils sont des vecteurs essentiels de communication et de socialisation, mais donnent aussi accès aux données
personnelles de leurs possesseurs, à leur vie privée.
Depuis quelques années, nous parlons de Smart cities, de villes interactives et on se questionne sur le devenir de ces villes
intelligentes. Tel a été le travail d’Antoine Picon et de Serge Wachter, à travers, respectivement, leurs oeuvres Smart Cities,
2013 et La ville interactive, 2010. Gilbert Simondon, lui, à travers ses oeuvres Du mode d’existence des objets techniques,
1958, et L'individuation à la lumière des notions de forme et d'information, 1954, a tenté d’expliquer la relation qu’entretient
l’Homme avec les objets qu’il façonne en développant deux concepts, l’individuation et l’objet technique.
Dans un premier temps, il semble important de comprendre ces deux concepts afin de les appliquer à l’Homme et au
smartphone. Les lectures des oeuvres de A.Picon et de S.Watcher me permettront d'aborder l’impact que peut avoir cet objet
technique, le smartphone, sur l’Homme et l’espace public. Dans un second temps, une étude approfondie de l’objet technique
lui-même, le smartphone, à travers l’analyse de son fonctionnement et de ses différents usages, me permettra d’établir une
grille d’analyse et d’effectuer différentes études évoquant ses multiples utilisations au quotidien qui constituera ma troisième
partie. Je souhaite également appuyer cette réflexion par une étude de terrain, questionner différents utilisateurs de tranches
d'âges variées. Ces différents apports me permettront de répondre à la problématique suivante :
Quel est l’impact du Smartphone sur la sensibilité d’un individu à l'espace public ?
I) ETAT DE L’ART / DEFINITIONS – Objet technique, Individuation, Smart cities
à travers les oeuvres de Gilbert Simondon, Antoine Picon et Serge Wachter.
a) SIMONDON - Objet technique et Individuation.
Gilbert Simondon (1924-1989) est un philosophe français du XXème siècle, dont l’originalité et la densité des travaux sur la
technique en font aujourd'hui l'un des principaux penseurs, et dont la thèse complémentaire intitulée Du mode d’existence des
objets techniques, 1958 (MEOT), est l'oeuvre la plus reconnue. Il y expose sa pensée sur la technique et y définit le concept
d’objet technique à une époque où les avancées techniques sont en plein essor. Par extension, cette notion peut être réutilisée
afin de comprendre nos objets techniques contemporains tels que le smartphone. Mais sa seconde thèse, MEOT, ne peut être
complètement appréhendée sans la lecture de sa thèse principale L'individuation à la lumière des notions de forme et
d'information, 1954, qui met en avant un des concepts principaux de la pensée Simondonnienne, l’individuation. Les
paragraphes suivants s’attacheront donc à décrire ces deux principaux concepts de Simondon, l’objet technique et
l’individuation.
Objet technique
Dans son oeuvre MEOT, Simondon cherche à démontrer que les objets techniques ont une existence qui n’enlève rien aux
hommes et qui leur promet même un horizon culturel nouveau. Il est important de définir ce qu’est la technique pour Simondon
et quel rapport elle entretient avec la culture. Dans un premier temps définir ces deux notions nous permettra d’appréhender
son concept d’objet technique.
La technique est avant tout le monde des instruments, l’ensemble des objets et procédés qui donnent à l’Homme les moyens de
transformer la nature pour assouvir ses besoins. Elle est à l’origine de la culture humaine du fait de son rôle capital dans la
maîtrise de la nature. En effet, l’Homme n’a pas un rapport instinctif à son milieu comme peut l’avoir un animal, il n’entretient
avec la nature que des relations d’extériorité. La technique est donc le produit de l’inadaptation de l’Homme à la nature car il a
eu le besoin de construire des objets afin d’agir sur cette dernière (Philo 52. (2011), « Le travail et la technique libèrent-ils
l’homme ou l’asservissent-ils ? »). Mais de tous temps, la technique suscite des débats car elle est le pouvoir sans conscience,
qui peut faire le bien comme le mal.
Ainsi, à travers son oeuvre MEOT, Simondon veut notamment en finir avec les altercations stériles entre technophobes et
technophiles de son époque. Il s’oppose à ces deux attitudes contraires car il pense que les deux méconnaissent la nature
propre de la technique. Il ne voit pas dans la technique une forme d’aliénation mais un lien inventif, unique, toujours en évolution
que génèrent continuellement les humains pour se relier au monde comme à eux-mêmes. Elle est selon lui mode d’existence de
l’humanité.
« La machine comme élément de l’ensemble technique devient (…) ce qui s’oppose à la dégradation d’énergie : La machine
oeuvre d’organisation, d’information est, comme la vie et avec la vie, ce qui s’oppose au désordre (…). La machine est-ce que
par quoi l’Homme s’oppose à la mort de l’univers ; elle ralentit, comme la vie, la dégradation de l’énergie, et devient
stabilisatrice du monde » (Simondon, G. MEOT, p.15).
Une modification du regard philosophique sur l’objet technique annonce la possibilité d’une introduction de l’art technique dans
la culture. En effet, la technique selon Simondon est un art inédit d’approcher la machine, l’individu technique, pour y découvrir
ce à quoi on l'a opposé et ce à quoi on l’oppose toujours, la vie. Sa puissance créatrice, sa capacité à se réinventer, la
possibilité de libérer l’Homme et de lui donner une nouvelle culture. La technique présente aux yeux de Simondon un enjeu tout
à fait central pour la pensée réflexive. Cette pensée qui cherche à définir la compréhension du réel dans toute la complexité de
la réalité physique, vivante, humaine, culturelle et technique. Il est nécessaire de préciser que seule la philosophie peut
résoudre les problèmes humains car ces derniers sont avant tout des problèmes culturels. C’est pour ces raisons que Simondon
considère la technique comme étant la jonction entre le vital et ce qui dépasse la simple vie, c’est-à-dire toutes les institutions
de la culture. De ce fait, la technique joue un rôle fondateur car elle est organisatrice de ces rapports entre l’Homme et le
monde. (Xavier Guchet, Nathalie Simondon. (2016), France culture, « Gilbert Simondon. Du mode d’existence d’un penseur
technique »).
La question de l’objet technique, est donc avant tout la question de repenser le rapport de l’Homme à la technique. Pour
Simondon penser l’objet technique comme étant vidé de toute référence de valeurs et n’étant que de l’ordre de l’utilitaire est une
faute morale. À son époque, l'opinion portée sur la technique est négative par son caractère déshumanisant et destructeur de
valeurs humaines, sociales, etc … Simondon renverse les termes du problème en disant que c’est l’Homme qui déshumanise
l’objet technique. Car selon lui, ce dernier est par essence, porteur d’une grande quantité de valeurs du fait de la quantité
d’efforts qu’il a fallu pour le penser, le concevoir et pour le faire évoluer. L’objet technique est constitutivement une réalité
humaine extrêmement riche et cette réalité-là n’est pas reconnue dans la sphère de la culture. Il y a forcément une intervention
humaine pour construire un objet technique mais on peut remarquer que ce dernier développe aussi une forme d’autonomie, de
vie propre qui le distingue de l’ustensile.
Simondon précise qu’il y a trois niveaux d’objet technique : L’élément, l’individu, et l’ensemble. L’élément constitue une partie
d’un système qui est l’individu technique, système dans lequel il remplit une fonction bien précise. Par exemple, on peut dire
qu’une roue de voiture est un élément du système individuel « voiture », et qu’elle a pour fonction de permettre le déplacement
de la roue. Mais la voiture n’a pas de sens en elle-même si elle ne fait pas partie d’un ensemble technique comme les
infrastructures routières (routes, ponts, stations, essence, etc.)(Philo 52. (2011), « Le travail et la technique libèrent-ils l’homme
ou l’asservissent-ils ? »). Parmi les objets techniques Simondon distingue aussi les outils qui prolongent l’action du corps
humain, des instruments qui affinent ou complètent sa perception (Michel Volle. (2013), « Gilbert Simondon, Du mode
d’existence des objets techniques, Aubier, 2012 »). L’objet technique est porteur de ses propres normes. On ne juge pas un
élément technique de la même manière que l’on juge un individu technique et on ne juge pas un individu technique de la même
manière que l’on juge un ensemble technique. Mais la question la plus importante, n’est pas comment juger l’objet technique
mais comment l’améliorer. On aborde ainsi une autre notion de Simondon qui est la concrétisation. L’objet technique est
d’autant plus concret que les éléments qu’il comporte entretiennent une synergie plus poussée: dans un moteur de motocyclette
les ailettes qui assurent le refroidissement contribuent à la solidité du carter. Le perfectionnement d’un objet technique
progresse vers une concrétisation toujours accrue. Notons que l’objet technique s’individue par le processus de concrétisation.
Nous développerons la notion d’individuation par la suite.
Mais encore, l’objet technique se définit par le type de relation qu’il entretient avec autre chose que lui-même que ce soit avec
d’autres machines ou ce que Simondon appelle un milieu associé. Il entend par milieu associé d’un objet technique, l’ensemble
des éléments de son environnement nécessaires à son fonctionnement. C’est ce qui donne sa dimension existentielle à l’objet
technique.
La technique est un véritable enjeu aujourd’hui car il réside en elle le plus grand pouvoir d’aliénation mais aussi la solution pour
libérer l’Homme de cette aliénation. (Xavier Guchet, Nathalie Simondon. (2016), France culture, « Gilbert Simondon. Du mode
d’existence d’un penseur technique »). Ce qui fait que la technique est une aliénation, c’est la transformation de notre civilisation
en une civilisation du rendement. De ce fait, cette civilisation du rendement et les hommes sont soumis comme les machines à
une obligation d’exister purement fonctionnelle à l’égard de la communauté, le travail. Avec l’objet technique, Simondon dessine
une sorte de rapport au monde, une cosmologie. La technique doit être pensée sérieusement car elle n’est pas un instrument
mais la médiation entre l’Homme et la nature. L’objet technique lui-même met en relation l’individu avec son environnement. Il a
un pouvoir libérateur et est aussi porteur de progrès dans l’évolution de l’Homme. (Xavier Guchet, Nathalie Simondon. (2016),
France culture, « Gilbert Simondon. Du mode d’existence d’un penseur technique »).
Individuation (individuation humaine/individuation technique)
Afin de comprendre l’objet technique dans son ensemble, on se doit de définir les notions d’individu, d’individuation,
d’individualisation, de transduction, de prés-individualité, de trans-individualité et de milieu associé. Tous ces termes sont
exposés dans la thèse principale de Simondon, L'individuation à la lumière des notions de forme et d'information, 1954 et
ensuite, pour certains, repris dans sa thèse complémentaire MEOT pour être adaptés à l’objet technique.
Il est nécessaire de préciser que l’individuation, concept le plus important de la pensée Simondonnienne, s’applique aux
hommes (individu humain) comme aux machines (individu technique).
L’individu humain ou technique n’est pas seulement un (unité, totalité), il est unique (unicité, singularité). Un individu est un
verbe plutôt qu’un substantif, un devenir plutôt qu’un état, une relation plutôt qu’un terme et c’est pourquoi il convient de parler
d’individuation plutôt que d’individu. (Ars Industrialis. (?), « Individuation »).
L’individuation humaine est la formation, à la fois biologique, psychologique et sociale, de l’individu toujours inachevé.
L’individuation est triple car elle est toujours à la fois psychique (« je »), collective (« nous ») et technique (ce qui relie le « je »
au « nous », milieu qui existe réellement) (Ars Industrialis. (?), « Individuation »). L’individuation ne produit pas seulement
l’individu, elle produit aussi un milieu associé et réel, indispensable au développement de cet individu. L’individuation se
constitue dans la relation entre un individu et son milieu, elle ne peut préexister avant. Deux exemples sont utiles pour illustrer
l’individuation :
- Pas de plantes en dehors de la relation entre soleil et terre.
- Pas de brique en dehors de la relation entre argile et moule.
Simondon définit 3 régimes d’individuations (ou domaines de réalité) : le physique (les phénomènes physiques du monde, les
atomes), le vital (ou biologique, les cellules), et le psychosocial (les relations) appelé aussi transindividuel. En précisant que
Simondon ne considère pas le psychique comme un régime d’individuation mais comme une voie transitoire entre le vital et le
psychosocial. Grâce à cette voie transitoire on ne peut pas séparer le psycho-social du vital, il est du vital transformé.
Pour comprendre l’individuation il est important de décrire le processus d’individuation qu’est la transduction. Simondon définit
la transduction comme la propagation d’une structuration. Il utilise le plus souvent l’image de la cristallisation pour expliquer
cette notion. Il explique que lorsque l’on plonge un germe cristallin dans une solution aqueuse dite saturée - état que Simondon
appelle une métastabilité - la solution va commencer à cristalliser. La transduction est la propagation de cette structuration. Elle
est à la fois l’opération mentale qui permet de comprendre ce qui est à l’oeuvre dans l’individuation et l’opération qui se passe
dans la réalité en train de naître (Géraldine Mosna-Savoye, Jean-Hugues Barthélémy. (2016), France culture, « Gilbert
Simondon. Une philosophie de l’individuation »). L’individu mais aussi son milieu associé sont tous les deux le résultat de la
transduction. Il est important de comprendre que le milieu n’est pas forcement l’environnement dans lequel apparait le
processus d’individuation. C’est quelque chose qui apparait en même temps que l’individu. Dans le cadre de l’individu
technique, son milieu associé est un milieu techno-naturel ou techno-géographique. La présence d’un milieu associé est ce qui
explique l’individualisation des êtres techniques car un objet technique inventé est la cause du milieu associé, imaginé en même
temps que lui et dépendant de lui, découlant de lui comme de sa raison, mais en retour, ce milieu associé est la condition
d’existence de l’objet. Dans le cadre de l’individu humain, le milieu n’en est plus un car l’être humain est un être psycho-social
qui intègre entièrement dans sa dimension psychique le soit disant milieu que serait le social. L’individu humain ne peut
s’individuer de manière psychique que grâce aux relations qu’il entretient avec le monde. Il est intéressant de préciser qu’il n’y a
pas d’opposition entre le processus d’individuation psychique et le processus de construction d’une société. Les deux ne font
qu’un, c’est ce que Simondon appelle le « réalisme des relations ». C’est parce que les relations se démultiplient que l’individu
humain s’individualise. (Géraldine Mosna-Savoye, Jean-Hugues Barthélémy. (2016), France culture, « Gilbert Simondon. Une
philosophie de l’individuation »).
Simondon pense l’individuation comme un dédoublement psychosomatique. L’humain est la réunion de deux « symboles d’être
inachevé », réunion qui « fonctionne » mais dont le sens échappe. Un corps, une âme. (Pascal Chabot. (2003), « La philosophie
de Simondon »). L’être humain passe d’un simple vital à un vital qui serait doté d’un psychisme. C’est ce qu’il appelle
l’individualisation. Pour qu’il y ait ce processus de dédoublement psychosomatique il faut faire appel à une notion de Simondon
qui est la charge prés-individuelle. Mais cette notion est complexe et on peut s’en faire une idée seulement grâce à la physique
quantique car cette dernière pense des particules qui ne sont pas des choses strictement individuées (pensée issue de
Bachelard). L’être vivant est un être qui entretient sa propre métastabilité et qui va construire en lui un psychisme car sa
présindividualité va lui permettre un processus néoténique (la néoténie humaine est l'idée que l'être humain présente, tout au
long de sa vie, des caractères juvéniles). C’est la réalité prés-individuelle qui va permettre une genèse. Plutôt que d’avoir la
réunion d’une matière et d’une forme, on va avoir une réalité qui va se déphaser. La construction d’un corps et d’une psyché à
l’intérieur de l’organisme par dédoublement psychosomatique. C’est un processus de genèse et non la réunion d’une matière et
d’une forme (Géraldine Mosna-Savoye, Jean-Hugues Barthélémy. (2016), France culture, « Gilbert Simondon. Une philosophie
de l’individuation »).
« Nous voudrions montrer qu’il faut opérer un retournement dans la recherche du principe d’individuation en considérant comme
principe primordial l’opération d’individualisation à partir de laquelle l’individu vient à exister et dont il reflète le déroulement, le
régime et les modalités dans ses caractères. L’individu serait alors saisit comme une réalité relative, une certaine phase de
l’être qui suppose avant elle une réalité prés-individuelle et qui même après individuation n’existe pas toute seule car
l’individuation ne puisse pas d’un seul coup les potentiels de la réalité près-individuelle et d’autre part ce que l’individuation fait
apparaitre n’est pas seulement l’individu mais le couple individu/milieu. » Simondon, thèse principale 1954, L’individuation à la
lumière des notions de forme et d’informations.
Il est important de comprendre le lien entre les deux thèses de Simondon. Dans sa thèse principale, Simondon pense différents
« régimes d’individuation », c’est-à-dire des opérations concrètes par lesquelles une réalité se constitue. A propos de
l’individuation du vivant, il explique que ce n’est pas seulement une individuation comme genèse radicale mais que c’est une
individuation perpétuée qu’il appelle individualisation. Cette notion d’individualisation se retrouve centrale dans sa seconde
thèse MEOT. En effet, les objets techniques sont caractérisés, comme nous avons pu le voir, par un processus de
concrétisation qui, selon lui, contient lui-même le processus d’individualisation de la machine. La notion d’individualisation est
reprise à sa thèse principale pour être appliquée à la machine en tant qu’individu technique qui possède son propre milieu
associé (ex : une usine) de même qu’un individu vivant possède son milieu associé (les relations sociales). Le XIXème siècle se
caractérise par l’apparition de ce nouveau type d’individu technique issu d’un savoir humain, la machine. Avant les machines,
l’homme était porteur d’outils, il était lui-même définit comme individu technique. Avec l’apparition de ce nouveau type d’individu
l’homme n’est plus qu’un auxiliaire à la machine. Notons que c’est là qu’apparait le phénomène d’aliénation de la technique où
Simondon y voit au contraire un mode d’existence de l’humanité. Pour Simondon, l’individuation ne va pas sans la technique car
c’est avec la machine et comme la machine que l’individu sort de lui-même, qu’il peut élargir son horizon et embrasser la
connaissance. Autrement dit, que l’individu s’individue. (Géraldine Mosna-Savoye, Jean-Hugues Barthélémy. (2016), France
culture, « Gilbert Simondon. Du mode d’existence d’un penseur technique »).
Pour finir, l’objet technique fait partie de la culture en se développant comme un phénomène psycho-social. Selon Simondon,
l’objet technique est le support et le symbole des relations humaines qui serait le modèle de la transindividualité (du
psychosocial). C’est là où Simondon fait de l’objet technique et de son progrès quelque chose qui possède sa propre
normativité pour le progrès social lui-même. L’objet technique nous prolonge et par ailleurs il est le support d’une relation
transindividuelle. Simondon pense le transindividuel comme une relation qui fait que la charge près individuelle en nous va
continuer de s’individuer. L’objet technique serait comme une prothèse à l’individuation qui serait réservée aux hommes ou aux
êtres vivants. L’être technique exprime la charge de réalité près-individuelle portée par le sujet qui l’a inventé, donc le sujet.
C’est pour Simondon l’ensemble formé par l’individu et sa charge de réalité pré-individuelle. L’homme qui invente un objet
technique est un sujet qui construit la transindividualité, en s’extériorisant dans cet objet qui va recueillir la près-individualité
portée par le sujet. (Géraldine Mosna-Savoye, Jean-Hugues Barthélémy. (2016), France culture, « Gilbert Simondon. Du mode
d’existence d’un penseur technique »).
« Il devient possible de rechercher un sens des valeurs autrement que dans l’intériorité limitée de l’être individuel replié sur luimême sans se condamner pour cela à anéantir l’individu devant la communauté. Entre la communauté et l’individu isolé sur luimême, il y a la machine et cette machine est ouverte sur le monde. Elle va au-delà de la réalité communautaire pour instituer la
relation avec la nature » Simondon, thèse principale 1954, L’individuation à la lumière des notions de forme et d’informations.
b) ANTOINE PICON et SERGE WACHTER- Smartcities.
► Partie à reprendre et à recentrer sur le Smartphone et l’espace public.
Depuis plus de dix ans, la ville contemporaine se cherche un nom: « métapole » de François Ascher, « ville globale » de Saskia
Sassen, Ville « archipel » de Olivier Dollfus, « ville 2.0 » de F.I.N.G, « hyperville » de M. Guillaume et A.Corboz, « cité
informationnelle » de M. Castells, « ville interactive » de Serge Wachter, « ville territoire » de Antoine Picon, etc... . Ces
différentes appellations nous renvoient à l’image d’une « ville » en perpétuelle mutation dont les frontières n’existent plus ou du
moins semblent de plus en plus invisibles. Son espace territorial ne se pense plus en termes de limites et de géométrie, ni en
fonction de la proximité entre deux individus mais en termes d’interconnections à l’échelle locale, nationale et mondiale, entre
lesquelles transitent des flux physiques et numériques. En effet, l’essor des technologies de l’information et de la
communication (TIC) a favorisé le développement d’un espace informationnel, superposé à un espace réel, possédant ses
propres caractéristiques et accumulant un nombre toujours croissant d’informations. Avec le développement des appareils de
communication mobile et des réseaux sans fil une multiplication des individualités s’impose. Nous vivons dans une société de
l’instant, du temps réel et l’individu grâce à son smartphone se replie sur lui-même pour s’ouvrir sur un autre monde, celui de la
smart city, de la ville intelligente. Il est en permanence connecté, sollicité, informé et mis en relation avec son environnement et
avec d’autres individus à travers ses outils de communication et d’information qu’il porte au quotidien. Ce « réseau »
informationnel nous permet de nous orienter, d’optimiser nos déplacements, de faciliter l’accès à de nombreux services et
équipements. Il est ainsi désormais possible d’agir et d’interagir directement avec notre environnement physique et nous est
devenu presque indispensable. (Elsa Zotian. (2015), « Urbanité numérique »). Mais nous n’arrivons toujours pas à définir
clairement ce que représente la smart city et quel sera son devenir. Quelles modifications le numérique apportera à la ville de
demain? Smart city s’entend d’une part comme la ville intelligente, comme une utopie, un nouvel âge. D’autre part on la voit
comme l’urbain malin, du terrain, du local, des citadins qui s’organisent.
« De plus en plus, la ville et nos activités quotidiennes mêlent des activités physiques et virtuelles. Depuis quelques années les
activités humaines se caractérisent par un degré de mobilité important à la fois à des fins professionnelles ou ordinaires et le
développement de l’informatique ubiquitaire renvoie à ces pratiques qui mobilisent, parfois inconsciemment, plusieurs dispositifs
ou systèmes informatiques simultanément. Ce traitement en réseau des informations et leurs consultations via des interfaces
homme-machine souvent mobiles, participe à la constitution de communautés et engendre des espaces de signification
nouveaux. Le territoire se trouve recouvert d’une couche d’information accessible à l’aide de dispositifs informationnels. »
(Antoine Picon, 2013).
Je m’appuierais principalement sur les oeuvres « La ville interactive » de Serge Wachter et « Smart Cities » d’Antoine Picon
pour tenter d’expliquer ce qu’est la Smart City et l’impact que peux avoir le Smartphone sur notre environnement.
Les dirigeants, les entreprises et les citoyens
Il y a maintenant depuis longtemps un travail d’informatisation de la ville et des services urbains, on pourrait donc penser que
l’intégration du numérique dans les villes contemporaines est une simple prolongation de ce travail déjà bien entamé. Mais il
faut se rappeler d’où vient le terme Smart City. Ce terme aurait été cité pour la première fois en 2004 par la société
multinationale américaine IBM (International Business Machines Corporation) jusqu’à en être dépossédé quelques années plus
tard et devenir un terme courant signifiant la transformation de l’urbain par le numérique. Ce terme marketing Smart City, soit
ville intelligente, est très significatif car aujourd’hui nous possédons une importante puissance de calcul qui nous permet de
traiter des informations collectées en masse et qui peuvent nous permettre de trouver une nouvelle façon d’orienter et de diriger
la ville. Il en va de soi que des acteurs de la ville tels que ses dirigeants et ses entreprises cherchent à en tirer profit. En effet,
d’un côté les municipalités, en concurrence avec celles d’autres villes, cherchent à attirer les investisseurs en mettant en avant
l’un des caractères les plus intéressants de son site à ce jour : sa connectivité. D’un autre côté, des entreprises comme IBM et
Cisco cherche à conquérir de nouveaux marchés de services et d’infrastructures numériques que l’on estime à plusieurs
dizaines de milliards de dollars. Il est donc très important de comprendre que la Smart City est en grande parties une question
politique et sociale.
« Je pense qu’il faut surtout éviter de dissocier la technologie du politique et du social. C’est-à-dire que c’est quand même
derrière ça des questions de gouvernance de citoyenneté et il y a un continuum entre ces questions de technologie et ces
questions sociétales » Picon, A. (2014) France Culture, « la ville intelligente est-elle une utopie ? ».
Modélisation urbaine et contrôle de la ville
Comme nous avons déjà pu le dire, on sait de plus en plus tout ce qui se passe en temps réel et l’on produit des quantités
massives de données que l’on appelle souvent Big data. Cela fait remonter un concept important, celui de la modélisation
urbaine, qui cherche une solution pour représenter la ville et ses réseaux avec l’idée de mieux comprendre pour mieux piloter. Il
y a un aspect de gouvernance, de pilotage néo-cybernétique qui est introduit par l’idée de ville intelligente. En effet, avec le
numérique et la multiplication des capteurs dissimulés un peu partout dans la ville, le concept de modélisation urbaine a fait
naitre chez des entreprises comme IBM l’idée de développer des machines pour piloter la ville. Des centres opérateurs ont déjà
été mis en place dans des villes comme Rio de Janeiro, Masdar ou bien le quartier de Songdo de la ville d’Incheon en Corée du
Sud mais il faut rester conscient que la ville est avant tout une entité humaine et politique et se méfier de l’effet de
communication marketing qui se cache derrière tout ça.
« Car la ville intelligente est seulement un idéal dont on est encore assez loin ». Picon, A. (2014) France Culture, « la ville
intelligente est-elle une utopie ? ».
Le citoyen, son implication et une ville durable
Il y a deux dynamiques aujourd’hui dans la démarche de ville intelligente. D’un côté des institutions, des services, des
entreprises, des municipalités etc… et d’un autre côté, la Smart City : c’est le citoyen avec les applications de son smartphone.
« Le téléphone est intelligent comme la ville et c’est le citoyen grâce à ce dernier qui va permettre un nouveau rapport à
l’urbain.» Antoine Picon, France Culture, « la ville intelligente est-elle une utopie ? », 2014.
Il est important de préciser qu’une des clefs de toutes ces données et de leur interopérabilité, qu’elles soient de grands
systèmes d’information ou de notre propre activité, est la géolocalisation. La plus grande partie des applications que l’on utilise
sur notre smartphone permettent de nous géo-localiser et en utilisant ces applications nous produisons des données qui sont
transmises a des opérateurs/services privés comme Google. Ces services se chargent de trier toutes ces données afin
d’essayer de créer des corrélations et de proposer des solutions à certains problèmes de notre quotidien. C’est là où le citoyen
peut agir et contribuer en signalant des problèmes qu’il rencontre. Par exemple l’application « dans ma rue » développée par
Paris numérique permet de signaler des incidents dans les rues parisiennes. Il est d’ailleurs intéressant de noter que le
développeur de l’application « dans ma rue » se nomme Paris numérique ce qui renforce l’idée de l’implication des municipalités
dans le développement d’une cité numérique. Nous pouvons prendre comme exemple l’interview de mi-novembre 2004 d’Anne
Hidalgo ou on l’interroge sur Paris Smart city. Elle parle du pilotage centralisé de deux cent mille point d’éclairage public afin de
faire des économies d’énergie, de l’open data, de l’application « dans ma rue », du Vélib, de l’autolib mais aussi de la
récupération de chaleur et des déchets organiques. Ce qui nous amène aussi à penser la Smart City comme une ville en quête
de développement durable.
En effet, sous l’impulsion du numérique les acteurs de la ville voient la possibilité de mieux gérer écologiquement leur
environnement. Aujourd’hui l’aspect environnemental est devenu l’un des aspects les plus essentiels au développement de la
ville intelligente car la ville a cette nécessité de devenir durable. Une des particularités du numérique c’est qu’il est devenu notre
quotidien car c’est une technologie sans fil qui nous suit jour après jour et qui s’est introduite dans nos logements, sur notre lieu
de travail et dans n’importe quel endroit que l’on pratique. C’est une technologie qui met en jeu nos modes de vie en nous
proposant une quantité d’information importante que l’on se doit de trier nous-même et qui nous oblige à faire des choix. Elle
nous oriente, nous informe, nous sensibilise, nous divertit, nous éduque, nous met en relation avec d’autres individu. Elle
transforme nos modes de vie et nous confère la possibilité d’être à plusieurs endroits à la fois. Elle est donc indissociable de
notre environnement.
« L’optimisme technologique voit dans les services numériques de grands espoirs pour réduire les consommations d’énergie.
Les gains pourraient être de 17 % pour la consommation d’énergie des bâtiments et de 27 % pour la consommation d’énergie
des transports d’ici 2020 » Wachter, « La ville interactive », L’hamattan, 2010.
Transformation de la forme urbaine de la ville
Ainsi, ville numérique, écologie et qualité de vie deviendraient indissociables mais qu’en est-il de la forme urbaine de la ville ? A
ce propos Serge Wachter et Antoine Picon s’accordent. Si l’on créait une ville à partir de rien, comme la « ville laboratoire » de
Masdar à Abou Dabi, pour prendre un exemple extrême, nous pourrions considérer que la modélisation et l’optimisation des
qualités écologiques de la ville et de ses performances, à tous les niveaux, pourraient atteindre des résultats supérieurs à
n’importe quelle ville traditionnelle. Mais comme le témoigne Simon Roger, journaliste du Monde dans son article « Au milieu du
désert, le mirage de Masdar » (Abou Dhabi, envoyé spécial, Le monde, 29.02.2016), avec un recul de 10 ans sur la ville, la ville
est toujours en cours de construction et le manque de population est un problème crucial. Seul le Masdar Institute of Science
and Technology (MIST), coeur du projet certes, est actif mais quelques étudiants chercheurs et ouvriers ne suffisent pas à créer
une vie urbaine.
« Le soir, on travaille ou on se couche-tôt, témoigne Miguel Diago, un doctorant espagnol arrivé en 2013. La principale sortie du
week-end, c’est d’aller dans les centres commerciaux du centre-ville ! », témoigne un étudiant du MIST.
Serge Wachter dans « La ville intelligente : état des lieux et perspectives en France », (Etudes et documents n°73,
Commissariat Général du Développement Durable, 2012.) s’exprime à ce sujet :
« Les modifications technologiques affectent fortement les comportements, individuels ou encore sectoriels, mais très peu
l’expression architecturale. Ce qui change dans les bâtiments, ce sont les systèmes techniques, souvent invisibles, car
dissimulés. (…) L’architecture, hormis quelques cas isolés expérimentant des façades réactives à leur environnement, n’est pas
transformée visiblement. La forme de la ville ne sera pas bouleversée par les TIC. L’impact principal concerne les réseaux,
l’enveloppe physique du bâtiment reste la même. »
De son côté Antoine Picon dans une interview en 2014 sur la chaine de radio France culture « la ville intelligente est-elle une
utopie ? », explique que ce qu’il appelle ville intelligente aujourd’hui sont des villes existantes, riches, avec une infrastructure
développée et sur laquelle on rajoute une couche de numérique et où l’on essaie de susciter des pratiques citoyennes comme à
Londres, à Paris, ou à New York.
Pour conclure, du côté du citoyen il est intéressant de remarquer que ces dernières années les grands mouvements sociaux
dans le monde ont été coordonnées avec l’usage des réseaux numériques. Ces technologies grâce au don d’ubiquité qu’elle
nous confère et à travers nos ordinateurs ou nos smartphones ont permis de mettre en relation des individus d’univers, de
nationalités et de cultures différentes afin qu’ils se coordonnent ensemble pour se réunir, chacun dans leur ville, sur les places
centrales de ces dernières. La matière urbaine, sa centralité, est tout à fait indispensable du fait que l’on ne la retrouve pas dans
le numérique. Dans le cadre bâtit on sait où il y a un centre, il y a un rapport au pouvoir et alors on se réunit et on s’installe.
Tous les mouvements, les rassemblements sont devenus complètement statiques en opposition avec la notion de Smart City
qui prône la fluidité. D’autant plus que les individus après ces événements restent toujours connectés pour s’informer. Il y a là,
des tentatives et une émergence de vrais mouvements sociaux équipés du numérique mais à condition d’être connectés à la vie
urbaine dans le sens le plus concret du terme. Ce fait nous rassure sur l’avenir de la ville intelligente et sur la place et
l’implication du citoyen ordinaire dans cette dernière. En revanche, la question de la géolocalisation et de la sécurité des
données personnelle reste inquiétante. Du côté de la ville, Antoine Picon explique qu’une bonne partie de l’humanité y compris
en France vit dans des villes peu denses et qu’il est peu probable qu’on les détruise du jour au lendemain pour fabriquer de la
ville dense. Donc le numérique va devoir permettre d’apprivoiser la faible densité afin d’y vivre plus confortablement
qu’aujourd’hui. Il émet l’hypothèse d’imaginer des gradients d’intelligence comme il y a des gradients d’intensité dans l’espoir
d’obtenir une ville la plus durable possible.
II) L’individu et le Smartphone.
a) Le Smartphone, un objet technique contemporain.
Définition de l’objet technique contemporain
L’individu comme les objets techniques ont considérablement évolué au cours du 19ème siècle. En 1804 le chemin de fer
prenait forme, moins de cent-cinquante ans plus tard les premières nanotechnologies font leur apparition. Ainsi l’objet technique
pourrait avoir des stades d’évolution comme l’homme qui passe de l’enfance à l’adolescence puis à l’âge adulte.
Si cette analogie peut paraitre surprenante, pour Gilbert Simondon (1924-1989), elle est tout à fait recevable. En effet, dans son
ouvrage Du mode d’existence des objets techniques, il explique que l’opposition classique et stérile entre l’homme et l’objet
technique est essentiellement culturelle et qu’il faut la dépasser. La proposition avancée par Gilbert Simondon consiste à dire
que seule la considération de la genèse de l’objet technique peut permettre de déterminer ce qui le constitue. Ce qui fait un
objet technique, c’est son type d’inscription dans une lignée technique, inscription qui le définit comme un individu doué d’une
unité de devenir et ayant comme tel une place déterminée au sein d’une certaine évolution. Le moteur à essence, par exemple,
ne serait pas tel ou tel moteur donné dans le temps, mais le fait qu’il y ait une suite, une continuité allant du premier moteur
Ford à ceux que nous connaissons aujourd’hui, lesquels sont eux-mêmes en évolution, le positionne. Pour lui, l’objet technique
évoluant et se perfectionnant toujours plus, par phénomène de concrétisation, prouve qu’il ne peut être uniquement considéré
comme un ustensile. Nos technologies ont acquis un certain seuil d’évolution laissant apparaître une marge plus importante de
fonctionnement qu’au stade du simple automate. C’est justement cette recherche de marge de manœuvre et d’imprévisibilité qui
fait de nos machines et technologies modernes des éléments dans lesquels il réside, plus que jamais, de l’humain.
Notre utilisation actuelle des outils et machines semble évoluer avec l'apparition de nouvelles technologies, de plus en plus
performantes et présentes dans nos vies. Notre façon de nous informer, d’étudier, de travailler et de nous amuser n’est plus la
même que celle des générations précédentes. Ces nouvelles technologies ont un impact visible dans notre quotidien et notre
façon d'être.
Il est donc important de définir ce qu’est l’objet technique de 2016 : il s’agit d’un objet issu de la création de l'homme,
mécanique, automatique ou non, effectuant des tâches, recherches à la place de l'homme et lui facilitant certaines actions.
► donner des exemples de différents objets techniques contemporain et de leur lignée.
► Rajouter un paragraphe sur les TIC, objets connectés, date de l’apparition de microinformatique, programmation, internet ?
Peut-être finir sur (…) de par son évolution et les améliorations qui ont pu lui être affecté, le Smartphone a bien été soumis à un
phénomène de concrétisation, nous pouvons donc le considérer comme objet technique.
Définition de smartphone
• Définition du smartphone :
Smartphone, Ordiphone : nm. Téléphone mobile auquel sont associées des fonctions informatiques et de navigation internet.
(Dictionnaire Reverso.).
► Définition avec mes mots, qu’est-ce que le Smartphone, à quoi il sert, quand est ce qu’il est apparu blablabla : (questionnaire
avec la question : donnez moi une définition du Smartphone ?)
Revenir très brièvement sur le téléphone mobile Ajout de l’informatique, de la programmation, d’un système d’exploitation à
quelle date ?
Le Smartphone se constitue de différentes applications de notre choix qui permettent différente choses, pratiques et une
pratique différente de la ville. (cf: tableaux).
Mettre les différentes évolutions du Smartphone. (= processus de concrétisation, passage du stade enfant adolescent à adulte)
Qu’est ce qui fait la force du Smartphone ? C’est ses applications.
► A relire : Une complémentarité cognitive : http://www.cyclop-editorial.fr/2014/12/22/humanite-augmentee/#.WEWbJLLhCUk
► L’apparition d’une complémentarité cognitive entre l’homme et la machine induit une commutation continue entre facultés
humaines et artificielles.
•Le Smartphone autorise une connexion spatiotemporelle quasi continue.
•Il confirme l’avènement d’un corps-interface
•Il se place en instrument d’assistanat
•C’est une instance privilégiée de géolocalisation
•Il généralise la réalité augmentée
La spécificité de la révolution ne réside pas dans la capacité de pouvoir communiquer tous azimuts, mais dans l’exaltation d’une
double autonomie. Il s’agit de l’émergence d’une humanité interconnectée, mais aussi hybridée.
Le smartphone comme individu technique.
• Simondon définit plusieurs catégories d’objet technique, à quelle catégorie appartient le Smartphone ? Et pourquoi ?
► Processus de concrétisation (la concrétisation contient le processus d’individuation [=individualisation].
► hypothèse : C’est un individu technique compris dans un ensemble technique, on pourrait dire que c’est le flux informationnel
avec comme élément technique les applications.
A ce propos, Simondon dit que « ni les ensembles techniques ni les individus techniques ne demeurent ; seuls les éléments
techniques ont le pouvoir de transmettre la technicité, sous forme effectuée, accomplie, matérialisée dans un résultat, d’une
époque à une autre. Pour cette raison, il est légitime d’analyser l’objet technique comme consistant en un individu technique ;
mais il est nécessaire de préciser que l’élément technique, à certains moments de l’évolution, a un sens par lui-même, et est
dépositaire de la technicité. On peut, à cet égard, fonder l’analyse des techniques d’un groupe humain sur l’analyse des
éléments produits par leurs individus et leurs ensembles : souvent, ces éléments seuls ont le pouvoir de survivre à la ruine
d’une civilisation, et restent comme témoins valable d’un état de développement technique. » MEOT, p95.
► Avancer d’autres hypothèses ?
► Retracer l’évolution des applications comme éléments technique.
► Retracer l’évolution du Smartphone, peut-être dans une partie au-dessus peut-être même dans le grand 1?
• Nous avons pu voir que le Smartphone était un objet technique, que ce dernier s’amélioré grâce au processus de
concrétisation (cf partie I).
• Finir sur : Mais alors comment l’individu s’individualise aujourd’hui par le biais du Smartphone ?
b) L’individuation et le Smartphone.
Rappel : L’individu n’est pas seulement un (unité, totalité), il est unique (unicité, singularité). Un individu est un verbe plutôt
qu’un substantif, un devenir plutôt qu’un état, une relation plutôt qu’un terme et c’est pourquoi il convient de parler
d’individuation plutôt que d’individu. Pour comprendre l’individu, il faut en décrire la genèse au lieu de le présupposer. Or cette
genèse, soit l’individuation de l’individu, ne donne pas seulement naissance à un individu, mais aussi à son milieu associé. Telle
fut la leçon philosophique de Gilbert Simondon.
Définition d’un individu contemporain
► Qu’est-ce qu’un individu aujourd’hui ?
Une individualisation d’individu humain à individu humain
► Les réseaux sociaux, démultiplication de l’individuation (donner un questionnaire avec au début une définition de
l’individuation et proposer quelques questions?).
► Smartphone « isole » l’individu du monde qui l’entoure : oui et non car en étant connecté à son Smartphone il est possible
pour lui de communiquer avec bien plus de personnes qu’il ne pourrait physiquement le faire. De plus, l’intensification des
relations sociales sur les réseaux s’accompagne d’interactions dans la vraie vie, Dominique Cardon. Le Smartphone ne permetil pas au final de décupler le phénomène d’individuation ? (faire un sondage ?)
Une individualisation d’individu humain à individu technique
► Peut-on considérer le Smartphone comme une intelligence artificielle, étant issu d’un savoir humain et programmé par les
humains ça pourrait être crédible ?
► Simondon explique que l’individuation est due au détachement du corps et d’une psyché. Est-ce que le Smartphone ne serait
pas une nouvelle forme de psyché ?
• Question de l’intelligence du Smartphone ? Comment qualifier l’intelligence artificielle ? Le Smartphone est-il une intelligence
artificielle ? Où se trouve la frontière entre individu technique et individu humain si ce qui caractérise ce dernier est la dichotomie
entre corps et psyché? Si le Smartphone est un produit doté d’une intelligence propre Dans ce cas a-t-on à faire à un
phénomène d’individuation entre l’individu humain et l’individu technique ?
Les milieux associés d’une individuation contemporaine
► Le milieu associé de l’individu humain
D’après Simondon le milieu associé d’un individu humain est les relations humaines. Qu’en est-il aujourd’hui ? Quel type de
relations humaines ? Comment ? Pourquoi ? À réfléchir.
► Le milieu associé de l’individu technique
Le milieu associé du Smartphone n’est pas les relations humaines, du moins pas exclusivement (OUI pour les réseaux sociaux :
messenger, Facebook, instagram) NON pour une très grande partie des autres applications (achat en ligne, applications liées
au déplacement)
III) L’individuation par l’utilisation du Smartphone dans l’espace public.
a) Les espaces publics contemporains.
Définition de l’espace public contemporain (probablement juste un petit rappel de la partie I smartcities)
Idée que le numérique connecte les individus à l’espace public, favorise les rassemblements sociaux VRAI dans le cas de
grosses manifestations sociales… CONTRADICTOIRE au quotidien avec le fait que le Smartphone/applications tendent
aujourd’hui à rendre toute activité nécessitant auparavant un déplacement accessible depuis chez soi (deliveroo, amazon,
shopping en ligne, pétitions en ligne).
Un espace public réel.
► Mise en place de dispositif liés au Smartphone (chargeurs sur arrêts de bus…)
Un espace public numérique, irréel.
► Accessible depuis son chez soit (deliveroo, amazon, facebook)
• Exemples d’usage du Smartphone dans l’espace public
La superposition des deux espaces.
► Réalité virtuel
• qu’est-ce que c’est ? exemples.
► Réalité augmentée
• qu’est-ce que c’est ? exemples.
► Réalité mixte
• qu’est-ce que c’est ? exemples.
b) L’utilisation du Smartphone dans l’espace public.
Catégorisation et caractéristiques des applications liées à l’espace public réel/irréel.
• Tableaux à développer.
Extraction des données.
c) Différents cas d’individualisation via différentes applications, de son chez soi à l’espace
public.
• Comment s’individualise-t-on par cette application ou cette application ?
► Interaction entre individus dans l’espace public via son Smartphone. (Application pour géo-localiser ses amis, happen)
►Interaction avec l’espace public depuis son lit sans contact réel. (Commander à manger etc, décrire le phénomène).
►Interaction directe à l’espace public dans l’espace public grâce à son Smartphone (flash code, Pokémon go, réalité
augmentée).
CONCLUSION
► Culture et Smartphone
• L’objet technique fait partie de la culture en se développant comme un phénomène psycho-social. Selon Simondon, l’objet
technique est le support et le symbole des relations humaines qui serait le modèle de la transindividualité (du psychosocial).
►Le devenir de nos espaces publics par l’utilisation du Smartphone.
• exemple SF, l’influence de la science-fiction.
►Education
• Quelle éducation proposer, quelle forme d'action éducative proposer alors que les repères « anciens » (états, nations, voire
famille) s'estompent progressivement. Pour le petit enfant exposé à l'image d'un grand parent sur l'écran de l'ordinateur de ses
parents alors qu'il est à l'autre bout du monde, les notions de distance, d'espace et de temps, fondatrices du moi situé, sont à
construire différemment que lorsque ces éléments n'étaient perceptibles qu'au prix de "médiations lentes" que sont les lettres
postales, ou simplement les voyages longs.
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le : 07/06/2016
ANNEXES
Applications smartphone
Catégorisation : Déplacement, Déplacement accompagné/ Transport/ Voyage (taxi, vélo), Automobiliste, Piéton, Découvertes,
S'informer (rechercher?), Spécifique à Paris, S'amuser, Signaler, Propreté (style de vie), Actualité et magazines,
Communication, Divertissement, Consommation.
Caractéristiques : Produit des données, crée des données, géolocalisation, mise à jour en temps réel, dates, payante/gratuite,
paiement automatique, simplicité d'utilisation, IOS / Android, Nombre d’utilisateurs, Notation,
• Paris taxis, Paris Numérique : Gratuit. Permet de savoir si des taxis sont présents dans les 120 stations parisiennes.
• Paris taxis pro, Paris Numérique : Gratuit. Application permettant aux taxis de localiser le client en attente.
• Que faire à Paris, Paris Numérique : Dénicher les bons plans culturels, sorties et activités, mise à jour en temps réel.
• Dans ma rue, Paris Numérique : Signaler des anomalies sur l'espace public.
• Balade Paris durable, Paris numérique : Promenades sur la thématique du développement durable dans la capitale.
• Velib', Paris Numérique : Pédalez, on s'occupe du reste. Première application mobile de la ville de Paris. Permet de suivre
les vélos et places de stationnement en temps réel.
• Se loger à Paris, Paris Numérique : Trouver un logement. Oriente les ménages, les seniors et les étudiants parisiens vers
les différents services et supports d'information afin d'entamer les recherches nécessaires.
• Patrimap, Paris Numérique : Se promener dans la ville en découvrant le patrimoine parisien.
• Le bon tris, Paris Numérique : Délivrer le trier de doutes et transformer les gestes du quotidien en automatisme.
• Via Navigo, Stif : Gratuit. Toute l’information en temps réel sur les transports en commun franciliens : en plus des trains, RER,
métros et tramways, l’appli Vianavigo diffuse le temps d’attente des prochains bus RATP (Paris et banlieue) et Transdev
(réseaux TRA, CSO, TVO Valmy, Apolo 7, Montesson, Rambouillet, Vulaines, Lieusaint, Vaux le Pénil et Conflans à ce jour). Le
service est ainsi disponible sur les arrêts de près de 530 lignes de bus en Ile-de-France, de Paris à Sartrouville ou de Melun à
Chelles. Egalement accessible via l’appli : la réception des perturbations en temps réel sur vos lignes (par notification), la
recherche d’itinéraires multi solutions avec la fonction EVITER, la mise en favoris, le plan du réseau.
• Moovit, Tranzmate : Gratuit. On apprécie son ergonomie et la clarté de son interface. Vous y retrouverez également la
possibilité de consulter vos itinéraires, de voir l’état du trafic en temps réel, de définir des trajets et « Lignes favorites » pour
ajouter à votre écran principal un petit widget qui vous permettra de visualiser les prochains départs de vos lignes…favorites.
Pratique ! A noter que Moovit est disponible dans une dizaine de villes en plus de Paris : Marseille, Bordeaux, Rennes,
Toulouse, Nantes, Strasbourg, Angers, Aix-en-Provence, Nancy, Avignon, etc.
• Citymapper, Citymapper limited : Gratuit. On appelle ça un must have. Une de ces applis indispensables. Quoiqu’il en soit,
Citymapper était très attendue par les Parisiens qui avaient déjà pu la tester à Londres ou à New York. Elle offre désormais sa
belle interface et toutes ses fonctionnalités aux usagers de notre chère capitale ! Lauréat de nombreux prix, Citymapper vous
permet de planifier vos itinéraires et ce, via tous les modes de transports : bus, métro, RER, Transilien / train, tram, vélos
partagés (Vélib’ avec infos en temps réel) et taxis / VTC (vous pouvez réserver un Uber directement à travers l’appli). Sont
également dispos : les horaires et infos en temps réel (prochains départs et arrivées, infos trafic, perturbations et même la…
météo !). on a bien aimé le partage de destination via la fonction “Rendez-vous quelque part” ou encore les calories brûlées
durant voter trajet.
• Google Maps, Google : Gratuit. On connaît l’appli de Google pour ses cartes précises et sa navigation GPS. Peut-être moins
pour ses itinéraires de transports publics ! C’est pourtant une des nombreuses fonctionnalités qu’elle propose. Bref, un véritable
couteau suisse de la mobilité, qui vous évitera de faire des aller-retour entre différentes applications et vous permettra de
choisir, avec les conditions de trafic en temps réel, entre la voiture et les transports en commun et, quelques soit votre choix, de
vous guider à bon port. Le tout simplement et sans fioriture.
• Transilien SNCF, SNCF : Gratuit. Vous serez tenus informés des horaires des trains SNCF en temps réel et avez la
possibilité de recevoir des alertes pour votre ligne. Intéressante, la page « Info Trafic » avec les perturbations et notifications
des travaux en cours ou à venir. Pratique pour anticiper ses déplacements le week-end ou lors des vacances scolaires, et
vérifier s’il y en a les modifications d’horaires habituels. On aime bien aussi la rubrique « ACTUALITÉS » qui vous fera découvrir
quantité d’événements et manifestations qui ont lieu près de chez vous.
• Paris ci la sortie de Métro, P-Ung : Payant (0.99euros). C’est la seule appli payante de notre sélection mais elle propose
vraiment un concept innovant et est véritablement complémentaire par rapport aux applications citées précédemment. C’est tout
simple : Paris ci la sortie du Métro vous propose de gagner du temps dans le Métro, le RER et le tramway, en vous indiquant
quel wagon et même quelle porte sera la plus proche de votre sortie (avec les rues qui vous intéressent) ou de votre
correspondance. En tête de train ? En queue de train ? Plutôt au milieu ? Si vous avez l’habitude de voyager en heures de
pointe ou êtes pressés, cette app vous fera gagner de précieuses secondes… suffisantes parfois pour ne pas rater votre
correspondance ! Ou de ne pas prendre le mauvais couloir ou la mauvaise sortie ! On aime aussi la possibilité de visionner les
plans de toutes les stations, ligne par ligne et ça pour le métro (lignes 1 à 14), le RER (A, B, C, D et E) et les tramway T2, T3…
• Ratp, Ratp : Gratuit. Vous pouvez consulter en un clic vos horaires favoris, trouver le meilleur itinéraire vers votre destination
directement depuis la page d’accueil et choisir de recevoir ou non des alertes en cas de perturbation sur vos lignes favorites. On
aime aussi la géolocalisation des stations et gares autour de vous, l’accès aux horaires des prochains passages des RER,
Métro, Bus, Noctilien, Tramway et lignes aéroports. Bref, complet, simple et sérieux.
•Around me, Flying Code : Gratuit. Elle vous permet de trouver rapidement des informations sur votre environnement.
Combien de fois avez-vous dû chercher la station-service la plus proche ? AroundMe identifie rapidement votre position et vous
permet de trouver à proximité le distributeur de billet, le café, la station-service, l'hôpital, le Théâtre, le Cinéma, le Restaurant, le
Supermarché, ou la station de Taxi que vous cherchez.
• Earth, Google : Grauit. Mappemonde en 3d qui permet de découvrir les villes du monde entier à partir de son smartphone ou
de sa tablette Android. Il propose des images satellite détaillées et intègre une fonction de visite virtuelle nommée Street View.
La manipulation ainsi que la navigation à travers le globe en 3d et les cartes sont intuitives.
•Uber, Uber technologie : Uber est le moyen le plus simple de se déplacer en ville. Appuyez sur un bouton pour commander in
véhicule la où vous vous trouvez. Votre chauffeur sait exactement où aller. Cerise sur le gâteau : le paiement est automatisé.
•Heetch, Heetch : Se déplacer en ville n'a jamais été aussi simple : en 2 clics, un conducteur de la communauté Heetch passe
vous chercher et vous dépose où vous voulez, le tout dans la bonne humeur.
• Jaime ma ligne, Ratp : Gratuit. Vous aiguillera vers les meilleures pauses shopping et balades situées autour de vos lignes
de métro habituelles.
• TaxiMe Paris, TaxiMe : Payant. L'application géolocalise les bornes de taxi les plus proches et calcule le montant des
courses de taxi. Cette application nous apprend ainsi que, pour parcourir les 2 kilomètres et des poussières qui relient Concorde
à la rue Saint-Georges, il nous en coûtera 16,50 €!
•Taxyz, Taxyz apps : Véritable «détecteur de chauffeurs» pour naufragés des transports. Impossible de le confondre avec un
autre: au moment de la réservation, la marque, la couleur de la voiture et sa position sont automatiquement communiquées au
client.
• Sytadin, Servie d’information du gouvernement : Gratuit. Iphone. Sytadin est une application gratuite pour iPhone destinée
à vous permettre de consulter en temps réel l'état du trafic automobile en région Ile-de-France. Sytadin vous informe sur les
bouchons, la vitesse moyenne dans certains secteurs, les incidents ainsi que les évènements en cours.
• Inforad, Pixitis : Gratuit. Iphone. Il vous permettra d’échanger vos informations en temps réel avec les autres membres du
club inforad pour ainsi les prévenir et être prévenu de la présence de zones à risques (dangers, incidents routiers, bouchons,
…).
• Se garer à Paris la nuit (Path to Park), Parkéon : Payante. Iphone. Résoudra enfin l'éternel casse-tête des places de
parking libres dans le secteur, puisque cette appli renseigne les automobilistes sur toutes les zones réservées en journée aux
livraisons mais qui, à la nuit tombée, se transforment en places de stationnement «légales».
• City gardens, IDbis : Gratuite. Iphone. Géolocalise quelque 440 parcs et squares dans Paris, permet de connaître les
horaires et les adresses des plus belles pelouses parisiennes et délivre quelques éléments d'histoire toujours bons à connaître
pour briller auprès de ses compagnons de balade.
• Paris Avant, MaVilleAvant : Gratuite. Iphone et Android. Permet de comparer des clichés actuels de rues ou de monuments
parisiens avec les mêmes cadrages, pris il y a 100 ans. Toujours amusant de voir à quoi ressemblait la devanture du BHV en
1910.
• Météo Paris, BoerApps : Gratuite. Météo.
• Paris Marchés, Les petites mains : A pour mission de fournir un maximum d'infos sur les marchés parisiens (jours, horaires,
comment s'y rendre…).
• Bioguide, NightStudio : Payante. Iphone. Recense les supermarchés, restaurants, boutiques de prêt-à-porter et autres
adresses beauté bio… Classées catégorie par catégorie, les adresses de cette dernière appli sont disponibles sous forme de
listes ou visibles sur une carte. Tout y est: du numéro de téléphone au descriptif express des boutiques.
• Kiosques Paris, Mediakiosk : Gratuit. Iphone. Pour trouver le marchand de journaux du quartier et acheter de quoi patienter
entre deux rendez-vous à l'extérieur.
• Néo-nomade, Néo-nomade : Gratuit. Pour trouver bureaux partagés, salles de réunion, et autres hotspots Wi-Fi gratuits qui
permettent de travailler hors du bureau ou pour les travailleurs indépendants en mal de sociabilisassions.
• Culture Clic, YouARehere : Gratuit. Iphone et Android prochainement. En plus de donner la liste des sorties culturelles
possibles dans la capitale (et en France), permet de visiter Paris en mode réalité augmentée avec des tableaux, photos et
gravures des lieux devant lesquels on se trouve.
• 20h59, Cobalink : Gratuit. L'appli des Parisiens en mal d'inspiration se charge de leur trouver le point de chute idéal en
fonction de leurs envies, de leur timing, de leurs appétits culturels: expo, concert, pièce de théâtre…, le tout dans un rayon de
quelques pâtés de maisons, voire beaucoup plus si l'on a des envies d'ailleurs. Le graphisme en lui-même n'a rien de
révolutionnaire mais le moteur de recherche s'avère performant.
• Artilinki, Epfactory : Gratuit. Premier réseau social international dédié à l'art. Amateurs et pros cohabitent ainsi sur le même
portail, partagent leurs coups de cœur en «hurlant» leur amour de la peinture ou leur désamour du design, le tout dans un
mégaphone virtuel. «You art? We link!», dit le credo de cette appli prometteuse, laquelle a aussi le chic pour aiguiller les
novices, en fonction de leurs goûts affichés dans une «vitrine», vers la galerie qui fera mouche ou l'expo garantie bonne pioche.
• ParisBouge, ParisBouge : Gratuit. Le soir venu, place aux ­noctambules! Avec Paris BouGe (gratuit sur iPhone et sur
Android), ceux-ci trouveront les bars, soirées et concerts qui réveillent Paris, chaque pass pouvant être enregistré sur l'iPhone.
Afin que rien n'échappe aux oiseaux de nuit, l'onglet Le Mag se charge de délivrer les dernières infos du moment, tandis que
Nightshots résume en images les meilleurs moments des soirées précédentes.
• Spotted, Spotted : Gratuit. Iphone. L'application Spotted (gratuit sur iPhone), elle, se veut plus confidentielle mais séduit
énormément les nomades de l'après-minuit. Ceux-ci s'en servent comme d'un agenda des meilleures soirées à la ronde, qu'ils
peuvent d'ailleurs noter en direct en vue de conseiller/déconseiller à leur bande de les rejoindre. Les plus sages, surtout, y
récupèrent les playlists du moment, directement extraites des happenings de la semaine.
• Paris Comic Street, Cite de l'architecture et du patrimoine : Gratuit. Iphone. Édité par la Cité de l'architecture, ce jeu
d'énigmes est le compagnon idéal des gens toujours à l'heure, attendant des gens toujours en retard. Explications. Grâce à un
système de géolocalisation, Paris Comic Street invite son utilisateur à aller récupérer une énigme près de son lieu de rendezvous. Mieux, l'écran sert de caméra-boussole. Une fois sur place, il suffit de répondre sur le clavier et de cumuler des points.
L'avantage: on peut lâcher une partie en cours de route et la poursuivre… lors du prochain lapin.
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