PUNICA. GRENADIER. |5
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\ PUNICA. GRENADIER. |5 caisse, selon la température, dans les contrées septentrionales de l'Europe. Il fleurit dans le courant de l'été. L'acidité agréable et rafraîchissante du Grenadier, la beauté de ses fleurs l'ont fait cultiver avec des soins particuliers; il en est résulté des variétés très-remarquables, consistant les unes dans les fruits plus ou moins acides, d'une grosseur variable ; les autres dans les fleurs doubles, semi-doubles, grandes ou plus petites, d'un rouge vif, clair ou foncé, d'une même teinte ou panachées, de couleur écarlate, ou d'un rose tendre a grande corolle ; cette dernière variété porte chez quelques jardiniers le n o m de Grenadier Pompadour. On peut encore obtenir d'autres variétés en multipliant cet arbrisseau de semences, que l'on perpétue ensuite par marcottes et par boutures. 2. P U N I C A nana. G R E N A D I E R nain. P. foliis Unearibus; caulefruticoso.~Lm®, Dict. n°. 2 . , PUNICA Americana , nana, MILLER. seu humillima. G . à feuilles linéaires; tiges basses et ligneuses. D U R O I . Harbk. 2. pag. 2 0 4 . T O U R N E F . Inst. 636. D U H A M , Arb. vol. 2 . pag. 1 9 4 . Rapproché du précédent par son port, il en diffère par son peu d'élévation et par la forme de ses feuilles. Sa tige, haute de trois a cinq pieds, se divise en rameaux nombreux, diffus, en buisson; ses feuilles sont plus courtes, plus étroites, presque linéaires ; ses fleurs beaucoup plus petites et ses fruits a peine de la grosseur d'une noix muscade. Cette espèce est originaire de l'Amérique méridionale, de la Guiane et des Antilles. Les habitans s'en servent pour enclorre leurs jardins. Elle est beaucoup plus sensible au froid, plus délicate que la précédente : elle ne fleurit que pendant les étés doux. Si l'air se refroidit un peu trop, les fleurs tombent; on ne peut les conserver et en obtenir des fruits qu'en plaçant cet arbrisseau sous des caisses de vitrage aérées : il donne alors des fleurs pendant près de deux mois. CULTURE. PROPRIÉTÉS. Le Grenadier, dans son pays natal, ou livré a lui-même, n'offre qu'un buisson épineux, désagréable a l'oeil, peu chargé de fleurs et encore moins de fruits. Il ne doit qu'à la culture et aux soins du jardinier sa forme élégante et gracieuse, ses belles fleurs et l'acidité douce et rafraîchissante de ses fruits ; mais il doit être dirigé d'une manière particulière et relative a l'emploi auquel on le destine. O n le multiplie assez facilement par semences, par boutures, par marcottes. Si l'on veut acclimater cet arbrisseau dans les contrées septentrionales, ou en obtenir de belles variétés, il faut employer le premier moyen, quoique le plus long pour la jouissance. Les graines doivent être semées au moment même où on les retire du fruit, placées dans une terre légère, très-substantielle, sous châssis ou très-bien abritées. A la seconde ou troisième année, selon la force des pieds, on les lire de terre sans endommager les racines, et on les repique a un pied de distance les uns des autres. Si on emploie les boutures, il faut les choisir saines et vigoureuses ; laisser au bas un morceau de vieux bois et les arroser fréquemment; si ce sont les marcottes, il faut coucher en terre quelques-unes des tiges produites par les racines, les recouvrir d'environ huit à dix pouces de terre, ayant soin de laisser sortir leur extrémité hors de terre, et de les arroser convenablement : au bout d'une année, on pourra les séparer et les repiquer. On peut encore fendre les vieux pieds en plusieurs portions ; chaque portion pourvue de racines deviendra un nouvel arbre. Lorsque l'on a pour but d'en former un arbre d'agrément, de lui donner un tronc élevé, une belle tête, il faut l'émonder pendant les deux premières années, couper toutes les branches inférieures, ne laisser qu'un œil ou deux aux branches du sommet; et lorsque la tige est élevée au point que l'on désire, et qu'elle ne se charge plus de