MISE AU POINT SUR LES FÊTES (noël, nouvel an, anniversaire, etc
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MISE AU POINT SUR LES FÊTES (noël, nouvel an, anniversaire, etc
MISE AU POINT SUR LES FÊTES (noël, nouvel an, anniversaire, etc.) et QUESTIONS/RÉPONSES AVEC SHAYKH ISLAM IBN AHMAD Suite à l’intervention audio de Shaykh Islam sur la participation des musulmans aux fêtes nonmusulmanes, voici quelques compléments d’information nécessaires à la bonne compréhension de son discours. En effet, cet audio n’est qu’une parenthèse rapide dans un cours en lien avec un thème complètement différent. Il faut donc le replacer dans son contexte. Concernant maintenant l’audio en question, il faut distinguer deux choses : 1. D’une part, le fait d’assister à une fête non-musulmane (en répondant à l’invitation par exemple) 2. D’autre part, le fait de célébrer une fête non-musulmane avec ses rites religieux nonmusulmans (rites cultuels chrétiens, juifs, etc.) Malheureusement, et comme trop souvent, des gens malhonnêtes intellectuellement, qui ne prennent même pas la peine bien souvent de lire la publication ou la vidéo en entier, se ruent sur une intervention de Shaykh Islam Ibn Ahmad pour lui faire dire ce qu’il ne dit pas et ce qu’il ne pense pas. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir mentionné que cet extrait n’était pas une intervention spécifique sur le sujet à travers laquelle Shaykh Islam comptait développer son propos, mais qu’il s’agissait simplement une parenthèse dans un cours sur l’explication du Muwaṭṭa` de l’Imâm Mâlik dans lequel, en expliquant l’objectif de la Sîrah du Prophète , Shaykh Islam a évoqué ce sujet brièvement pour en donner quelques profits. Nous avons également précisé que, pour plus de détails et de précisions sur la position de Shaykh Islam concernant les fêtes, il y a avait une adresse mail pour le contacter directement ([email protected]) et un site internet (www.islamibnahmad.net) pour lire un article complet sur le sujet. Evidemment, ces gens-là ne cherchent pas à comprendre réellement la position de Shaykh Islam, mais ils cherchent uniquement à semer le trouble et répandre leur médisance et calomnie. Shaykh Islam Ibn Ahmad distingue clairement le fait de répondre à une invitation lors d’une fête non-musulmane et le fait, pour un musulman, de célébrer une fête nonmusulmane, surtout dans son aspect religieux (qu’il soit chrétien, juif, etc.). QUESTION D’INTERNAUTE : Est-ce que le Hadîth suivant peut-être un argument pour interdire les fêtes, les anniversaires, etc. ? « N'est pas des nôtres celui qui cherche à ressembler à d'autres. N'imitez pas les Juifs et les Chrétiens. » RÉPONSE DE SHAYKH ISLAM IBN AHMAD : Dans ce Hadîth, le Prophète ressembler », et il n’a pas dit " a employé le mot " " تش بهqui signifie « chercher à " شابهqui signifie « ressembler ». Donc c’est le fait de chercher à ressembler qui est interdit. Cependant, pour celui qui vit au sein d’un peuple nonmusulman, le fait de suivre ce peuple n’est pas considéré comme du " 1 " تش بهcar l’individu n’a pas cherché à ressembler à celui-ci, mais c’est simplement sa tradition étant donné que dans ce peuple cela est considéré comme un jour férié (exemple : il ne travaille pas ce jour là, on vend des produits en lien à ce jour, il y a des émissions sur ce thème, etc.). En outre, les Fuqahâ (juristes) ont expliqué que la ressemblance dont il est question dans le Hadîth susmentionné ne fait référence qu’à la ressemblance dans ce qui est religieux. Je suis étonné lorsque j’entends des gens utiliser ce Hadîth alors qu’ils ont le même mode de vie que le peuple dans lequel parmi lequel ils vivent (voiture, vêtement, etc.). ************************************************* QUESTION D’INTERNAUTE : J'ai écouté le petit passage audio concernant les fêtes comme noël, le jour de l'an, l’anniversaire, etc.. Je voulais savoir une chose concernant les gens qui disent qu’il est interdit en Islam de partager un repas avec les non-musulmans (hélas, je n'ai pas les preuves sur lesquelles ils se basent). Existe-t-il "des preuves" là-dessus mais pour lesquelles il y aurait une interprétation allant vers l’interdiction ? Concernant les anniversaires, beaucoup de musulmans les fêtent. Cela est-il permis ? J'avais déjà lu que l'on pouvait se réunir et lire en ce jour le Coran en tant que musulman. Mais ma mère étant reconvertie comme moi, puis-je par exemple lui souhaiter un joyeux anniversaire ou puis-je le souhaiter seulement aux non-musulmans de ma famille ? RÉPONSE DE SHAYKH ISLAM IBN AHMAD : Les anniversaires sont des traditions et toute personne peut les fêter (musulmane ou non). Le fait de souhaiter un joyeux anniversaire est autorisé. Il n’y a absolument aucun texte en Islam qui dit le contraire concernant les fêtes (aucun verset, aucun Hadîth). On peut assister aux fêtes religieuses (si c’est pour manger et boire comme les Sahâbah l’ont dit et comme cela est rapporté dans l’audio). ************************************************* QUESTION D’INTERNAUTE : J’ai écouté l’audio concernant les fêtes, mais plus précisément ce qui concerne la fête de ‘Atîrah et Fara’. Il y aurait un Hadith rapporté par Abû Hurayrah dans lequel le Prophète aurait dit : « Il n'y a en l’Islam ni ‘Atîrah et ni Fara'. » (Al Bukhârî et Muslim) Qu’est-ce que Shaykh peut nous dire là-dessus ? RÉPONSE DE SHAYKH ISLAM IBN AHMAD : Ce Hadîth est rapporté par Al Bukhârî et il signifie : « La ‘Atîrah et la Fara’ ne sont pas obligatoires. » Certains savants disent qu’elles étaient obligatoires auparavant et que ce Hadîth a levé le Hukm (statut) de l’obligation pour en faire des fêtes simplement autorisées. Les Hadîths mettant en avant l’autorisation sont notoires et il n’y a pas de divergence dessus. ************************************************* 2 QUESTION D’INTERNAUTE : Si j'ai bien compris, Shaykh Islam permet de fêter noël entre musulmans. Est-ce cela ? […] Ditil que je peux mettre un sapin chez moi et offrir des cadeaux à mes enfants ? Mais dans ce cas, pourquoi ne pas mettre une crèche et ne pas aller à la messe ? Où est la limite dans ce cas ? Il faudrait détailler. Le sapin est un signe païen christianisé à la fin du Moyen-âge. Son audio nécessiterait plus de détails […] Dans l'attente d'une réponse et dans le cas où j'aurais mal compris, je vous prie de m’excuser. RÉPONSE DE SHAYKH ISLAM IBN AHMAD : Barakallâhu Fîk pour le conseil. Comme vous l’avez constaté, ceci n’était qu’un exemple et qu’une parenthèse dans le cadre d’un cours portant sur un sujet différent. Cette question nécessite évidemment davantage de détails, sachant que le musulman n’a pas le droit de pratiquer les rituels non-musulmans quels qu’ils soient. Inshâ Allah, il y aura une intervention plus détaillée sur le sujet. NOTE BHP : C’est l’équipe BHP, qui travaille autour de Shaykh Islam Ibn Ahmad, qui a effectué la découpe de ce passage audio, sachant qu’il ne s’agissait que d’une parenthèse de quelques minutes dans un cours qui n’avait rien à voir. Il faut donc replacer ce passage dans son contexte. ************************************************* QUESTION D’INTERNAUTE : Je me permets de vous écrire pour vous faire part de mon avis sur la question car des savants interdisent cette fête. Certes, je ne connais pas la Sîrah, mais on ne peut pas légaliser le sapin de noël et sa festivité en donnant les explications des habitudes antéislamiques. REPONSE DE SHAYKH ISLAM IBN AHMAD : Ce que j’ai dit n’était pas une conférence sur le sujet, mais simplement une parenthèse dans un cours dans lequel on parlait de la Sîrah et de l’histoire. Puis, j’ai donné cet exemple sur le fait de fêter des jours particuliers qui ne contiennent pas d’adoration ou de rituel. Dans ce que j’évoque, il s'agit simplement d'acheter des cadeaux, de manger, etc.. Le musulman n’a pas le droit de pratiquer des rituels d’autres religions que l’Islam. Ceci est logique et ne nécessite pas une précision particulière. ************************************************* QUESTION D’INTERNAUTE : Al Bukhârî a rapporté dans son Sahîh d’après Abû Sa`îd al Khudrî que le Prophète a dit ce qui signifie : « [Il arrivera un temps où beaucoup parmi ma communauté] suivront les habitudes des juifs et des chrétiens pas à pas au point que même s’ils entrent dans le trou d’un lézard, ils les suivront. » L’Imam Al Bayhaqî a rapporté dans ses Sunan que `Umar Ibn al Khattâb a dit: « Évitez les ennemis d’Allah durant leur fête. » 3 Allah dit dans le Qur`ân honoré (sourate Al Furqân, verset 72) ce qui signifie : « …et ceux qui n’assistent pas dans ce qui est blâmable » et `Abdullah Ibn `Abbâs, le Compagnon (cousin du Prophète) et grand savant spécialistes de l’exégèse, a dit : « Ce qui est visé par cela ce sont les fêtes des mécréants. » D’autres grands savants ont dit cela tels que Abû al `Âliyah Rafî` Ibn Mahrân (93 H), Tâwûs Ibn Kaysân (106 H), Muhammad Ibn Sirîn (110 H), Ad Dahhâk Ibn Muzâhim (100 H), Ar Rabî` Ibn Anas (139 H), Abû al Hasan al ‘Âmidî (631 H) et d’autres qu’eux. RÉPONSE DE SHAYKH ISLAM IBN AHMAD : 1. Le musulman doit remarquer qu’à chaque fois les fanatiques ne donnent que des interprétations et ne donnent jamais un argument clair. Cela nous montre qu’ils n’ont pas d’argument. La question qui se pose maintenant est la suivante : « Malgré les fêtes nombreuses dans l’époque du Prophète, pourquoi n’a-t-il pas dit un mot sur leur jugement ? A-t-il caché cela ? » 2. J’ai donné, dans cet extrait, des textes prouvant la permission du Prophète luimême sur la question. 3. Il faut noter que ces fêtes ne sont pas pratiquées d’une manière religieuse (comme les fêtes dans l'époque du Prophète). Dans ce que je dis, il s’agit de manger, de boire et de se réunir en famille. 4. La parole de ‘Umar Ibn al Khaṭṭâb que vous rapportez avec une chaîne emplie d’inconnus (on ne peut même pas dire qu’elle soit faible). 5. Tous les Mufassirûn (exégètes) de ce verset ont dit que « Zur » est le témoignage mensonger (Ibn Abî Ḥâtim, Aṭ Ṭabarî, Al Baghawî...), certains ont dit que c’était du Shirk (selon une interprétation) et d’autres ont ajouté que c’était un jeu avant l’Islam et, par la suite, certains ont compris de ce jeu que c’était une fête (il n’y a ni chaîne authentique ni faible qui rapporte d’après Ibn ‘Abbâs). Cela est-il un argument ?! 6. Les gens de France ne suivent pas les Chrétiens ou les Juifs. Ceci est leur tradition tout comme les Compagnons ont célébré les fêtes issues de leurs traditions. ************************************************* QUESTION D’INTERNAUTE : Je me permets de vous contacter suite à votre intervention concernant la célébration de noël, du jour de l'an, de l’anniversaire, etc.. Si j'ai bien compris, il est permis de fêter noël si notre famille non-musulmane nous y invite, mais en tant que musulman faut-il fêter noël parce qu'on vit dans un pays non-musulman et que tout le monde le fait ? Pour moi c'est juste une fête commerciale pour laquelle on dépense beaucoup d'argent, alors que pour le ‘Îd on ne fait pas autant de dépenses. Pour le jour de l'an, est-il permis d'y assister alors que l'on sait qu'il y a de la musique, de la danse et autres ? RÉPONSE DE SHAYKH ISLAM IBN AHMAD : Effectivement, le fait que noël soit une fête commerciale et qu’elle fasse partie de la tradition, cela fait qu’il n’y a aucun mal à y participer (en évitant tout rite religieux). Le musulman doit éviter les endroits de péchés, à l’instar de ce qui se passe durant le jour de l’an. ************************************************* 4 QUESTION D’INTERNAUTE : La question que l'on pourrait se poser c'est de savoir s’il y a eu des savants qui ont eu la même position que le Shaykh ? Ça serait bizarre de voir le contraire... Et que tous les savants aient rejeté la fête de noël par exemple sans argument tiré du Coran ou de la Sunnah (ou autres sources). RÉPONSE DE SHAYKH ISLAM IBN AHMAD : Il faut savoir que chercher à ressembler aux non-musulmans (dans une fête ou autre) est interdit, et ce sens ne se réalise que dans les pays musulmans où certains cherchaient à importer des actes inutiles dans leur société et à ce sujet, il y a la Fatwâ des savants. Quant à ceux qui ne cherchent pas à leur ressembler car il s’agit de leurs traditions, cela est autorisé et depuis que les musulmans vivent en Egypte avec les chrétiens, nous n’avons pas entendu de Fatwâ interdisant cela, et c’est le même cas dans les pays musulmans non-arabes. Chaque peuple à ses traditions, les Ṣaḥâbah (compagnons) ont célébré leurs fêtes d’avant l’Islam. CONCLUSION DE BHP : Quand Shaykh Islam Ibn Ahmad évoque les fêtes, il fait surtout allusion au fait de se rassembler en famille afin de manger, de boire et de lui faire plaisir (ou par tradition), et il ne parle pas du fait d’effectuer des rites religieux (cultuels) non-islamiques car cela est interdit. Comment pourrait-il en être autrement d'ailleurs ?! Faut-il vraiment le préciser ?! Il semble que certains n'essaient vraiment pas de comprendre, qu’ils souhaitent uniquement manipuler ses propos afin de le discréditer et ce, alors même que sa position est clairement exposée, détaillée et argumentée. Quant à la divergence, elle est permise et ce n’est pas parce qu’une personne a un autre point de vue qu’il faut crier à l’égarement voire pire. Heureusement, nous connaissons bien désormais l’attitude des adeptes de certaines mouvances sectaires qui, lorsqu’ils sont à court d’argument, préfèrent se réfugier dans la médisance et la calomnie plutôt que de poser des questions ne serait-ce que pour s’assurer qu’ils ont bien compris le discours. Craignons Allah ! 5