ces Rochelais qui partagent

Conso collaborative : ces Rochelais qui partagent
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Consommation collaborative : ces Rochelais qui partagent
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Cet été, vous avez peut-être organisé vos
vacances en allant faire un tour sur un site
dʼéchange de maisons ? Ou bien fait la route vers
votre destination de week-end en partageant les frais
grâce à un site de covoiturage ? Ou encore profité
de lʼété pour faire des travaux en utilisant la scie
circulaire dʼun habitant dʼune commune voisine...
Bref, vous avez vous aussi fait connaissance avec la
consommation collaborative : utiliser à plusieurs une
ressource que seul lʼun des participants possède.
Inutile de dire quʼen période de tensions
économiques, le concept se développe, jusquʼà des
domaines auxquels on nʼaurait pas pensé. TMV ne
pouvait pas passer à côté !
Petit, vos parents ne vous ont-ils jamais sermonnés pour que vous prêtiez vos jouets aux autres enfants ?
Plus grand, cette habitude vous a sûrement un peu quitté. Mais la crise est depuis passée par là et a modifié
notre rapport à la consommation. Petit à petit de nouvelles façons dʼacheter se sont imposées à nous, et le
concept de la consommation collaborative a vu le jour. Certes, on nʼest pas ici dans le cadre du prêt
désintéressé de nos premières années. Au contraire, les deux parties ont un réel intérêt à partager ce
quʼelles possèdent ou voudraient posséder : gagner un peu dʼargent pour les uns, économiser un peu
dʼargent pour les autres. Dès lʼan 2000, dans lʼouvrage «Lʼâge de lʼaccès », Jeremy Rifkin annonçait que la
notion de propriété aura disparu en 2025, pour laisser la place à la notion dʼaccès. Sans aller jusquʼà la
supplanter, on constate en effet lʼessor dʼune économie dans laquelle lʼusage prime sur la possession.
Partage de maison, de voiture, de bureau, de conjoints (non, là cʼest une blague), toutes ces idées qui
inondent le net nʼont pas laissé les Rochelais insensibles et certains dʼentre eux ont su faire preuve
dʼingéniosité en la matière.
Cʼest le cas de ce bricoleur du dimanche, Anthony
Giraud. Un jour, dans son garage de TonnayCharente il commence à faire un peu de rangement.
« Je me suis aperçu que jʼavais pas mal de matériel
de bricolage et quʼen faisant le compte la moitié ne
mʼavait servi quʼune fois ». Cet entrepreneur trouve
une solution pour rentabiliser ses outils : les louer à
dʼautres particuliers qui pourraient en avoir besoin.
Ni une ni deux, 15 jours plus tard il créé le site
internet Bricolib.net, entièrement gratuit. Depuis sa
mise en ligne, le 1er janvier 2013, le concept a
enchanté les bricoleurs du dimanche et a trouvé des
répercussions jusquʼen dehors de Poitou-Charentes.
« Une fois nous avons mis notre débroussailleuse en
location via ce site, raconte Hélène, habitante de
Villedoux. Cʼest pratique car ceux qui sʼen servent
nʼont ni besoin dʼen acheter une neuve, ni de la stocker ensuite. Et puis nous ça nous fait la pièce. Et comme
on signe un contrat de location avec une caution (le prix du matériel neuf, moins 20%, ndlr), on est sûr de
retrouver son matériel en bon état ». Du petit instrument de mesure au lève-plaque, on y trouve de tout. De
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quoi réjouir des Français de plus en plus adeptes de la location de biens entre particuliers.
Plus quʼune façon de faire des économies, il sʼagit là dʼun mode de consommation qui se veut (aussi) écolo.
« ça ne touche pas seulement les gens qui nʼont pas les moyens de sʼacheter des outils de bricolage. Pour
certains ça rentre dans une idéologie de consommer autrement. Cʼest plus écolo de partager plutôt que dʼêtre
dans une spirale de sur-consommation », analyse le fondateur du site qui a créé depuis une rubrique “outils
de jardinage”.
Lʼessor de la consommation collaborative est alimenté par celui des nouvelles technologies et des réseaux
sociaux. En ligne, tout est (presque) désormais possible et la tendance nʼa pas épargné le secteur de
lʼautomobile.
Après avoir remarqué, il y a un an et demi, quʼelle était loin de sʼen servir tous les jours, Alexandra Cottet a
inscrit sa voiture sur le site unevoiturealouer.com. Pour cette Rochelaise cʼest un bon moyen «de se faire des
sous tout en dépannant aussi quelquʼun qui nʼaurait pas de voiture. »
Là encore, tout est bien cadré à lʼaide dʼun contrat et dʼune assu-rance. En terme de mobilité, cʼest le vrai bon
plan. «Les potentiels locataires ont ainsi la possibilité de réaliser environ 40% dʼéconomies. Nos locataires
sont assurés pour tous risques et dépensent beaucoup moins chez nous pour se déplacer. Nos propriétaires
gagnent entre 150€ et 600€ par mois», précise Céline Chevallier, à la tête du site crée en juillet 2011.
Des économies, Sophie, 28 ans espère aussi en réaliser en louant une de ses chambres via le site Airbnb,
qui a dépassé le cap des 30 000 annonces en France cette année. «Je partirai seulement fin septembre en
vacances, du coup cet été je propose une chambre de 12m2 en plein coeur de La Rochelle. Cʼest sympa, tu
rencontres des gens qui ont souvent lʼesprit baroudeur. Et ça me permet de mettre des sous de côté pour
mes vacances ...», se rejouit-elle, tout en ajoutant des nouvelles photos à son annonce en ligne.
De fil en aiguille, nos comportements de consommateurs changent, façonnés par ce système alternatif. Et si
les choses ne sʼarrêtaient pas à la simple location de lʼescabeau ou de la voiture? Et si lʼon voyait plus grand
?
Xavier, Hélène, Damien et Eva forment deux couples et ensemble ils ont réuni leurs économies pour
devenir... propriétaires. «Lʼidée cʼétait dʼacheter ensemble une maison pour la louer », explique le premier.
Ces jeunes Rochelais montent une SCI (Société civile immoblière) et entreprennent les démarches. «On
divise par quatre le remboursement du prêt. Et puis si notre projet ne fonctionne pas, tant pis, au moins on
aura tenté ». Après leur achat ils ont immédiatement trouvé un locataire et pour le moment tout se passe
bien. Dans quelques années ils revendront puis diviseront les bénéfices en quatre. «Seuls nous nʼaurions
jamais pu prendre un tel risque », soulignent-ils, heureux.
Chacun peut, à son échelle, devenir un consommateur collaboratif. Un nouveau modèle économique, certes,
mais aussi peut-être une nouvelle façon dʼappréhender les relations humaines.
Julia Tourneur
Cliquez... c'est partagé !
Logement
La location entre particuliers : Airbnb, Bedycasa et Séjournig..
Mieux encore, lʼéchange de maisons : Beemyguest, Guest to guest, Knok, Love Home swap...
Vous pouvez aussi opter pour le couchsurfing. Le site met en relation des particuliers qui prêtent gracieusement leur lit ou leu
canapé à quelquʼun de passage. En mode plus nature, il existe le Woofing : vous dormez dans une ferme et en contrepartie v
participer aux tâches quotidiennes. Très développé en Australie...
Transport
Pour se déplacer à moindre coût, on peut opter pour le covoiturage avec des sites tels que Blablacar, Carpooling, Covoiturag
Et pour naviguer en mer, les bourses aux équipiers (vogueavecmoi.com ou equipier.fr)fonctionnent sur le même principe. Mêm
vous nʼêtes pas un marin aguerri, vous pourrez trouver une place à bord.
Vêtement et matériel
Dans ce chapitre on retrouve les très célèbres le Bon coin, Ebay et Price Minister. Sur Pretachanger.fr. vous pourrez ainsi
échanger vos affaires sans débourser un seul centime.
Pour le matériel de la vie courante, au lieu de vous encombrer avec des choses que vous devrez stocker, louez-les : bricolib,
e-loue.
Travailler
Vous êtes travailleur indépendant mais lʼisolement ce nʼest pas votre truc ? Grâce au Coworking vous pourrez payer en comm
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espace de travail partagé avec de vrais-faux
collègues.
Divers
Mais où sʼarrêtera cette tendance du tout partage (ou de la marchandisation, diront certains)? Des sites internet existent déso
pour se faire un peu dʼargent en mettant en location son camping-car (jelouemoncampingcar.com), son garage ou son grenie
(jestocke.com). On peut aussi prêter un bout de son jardin et partager la récolte (pretersonjardin.com) et bien dʼautres choses
encore...
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