très belles - S3 amazonaws com

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Groupe de danseurs de Malabar.
La jeune femme, habillée d’un sari,
porte divers bijoux et des grelots
aux chevilles. Kerala, Inde, 1937.
PORTFOLIO
Tribus
TRÈS BELLES
HUGO BERNATZIK
Scarifications, tatouages et parures magnifient
le corps. Ces atours traditionnels ont longtemps fasciné
l’ethnographe autrichien Hugo Bernatzik, qui, au début du
siècle dernier, parcourut le monde pour capturer
leur beauté primitive.
| PAR SAOULI QUDDUS, PHOTOS PHOTOINSTITUT BONARTES, VIENNE.
Danseur katchin portant
une couronne de plumes de
faisan. Celle-ci n’est portée
que par le chef de la danse
et fait partie du costume de
cérémonie religieuse,
à l’ouest de Keng Tung.
Birmanie, 1936.
Danseuse du prince Gusti Bagus
de la troupe de Saba. L’image
montre la représentation de la
colère pendant la danse legong.
Sud-est de Bali, Indonésie, 1933.
Homme joraï de Chev Rev
portant une coiffe à plumes.
Indochine,1936.
Jeune homme dinka marchandant
des parures nuptiales pour son
mariage. Renk, Soudan, 1927.
PORTFOLIO
MODE
PORTFOLIO
BEAUTÉ ETHNIQUE
Jeune femme dinka portant
des scarifications et vivant
chez les Jur. Environs de
Rumbek, Soudan,1927.
À la fin des années 20, l’ethnographe autrichien
Hugo Bernatzik entreprend de nombreuses expéditions scientifiques dans les contrées les plus
reculées des îles de l’Océan Pacifique, de l’Asie
du Sud-Est et de l’Afrique. Il y découvre une
multitude d’ethnies, souvent nomades. Outre
l’observation et l’analyse des coutumes, rites
sacrés, mythes et langage, il réalise des milliers
de clichés audacieux et des portraits saisissants.
On y voit son désir de partir à la découverte des
corps et des âmes de populations dans leur pureté archaïque, leur exotisme farouche, souligne le
spécialiste Jacques Ivanoff, membre du CNRS à
Paris. Une démarche qui va au-delà de l’approche
purement anthropologique pour capturer et restituer l’essence même de ces peuplades.
Il traverse l’Afrique et y rencontre les Dinka, les
Nuer, les Jur, jamais photographiés jusqu’alors.
Il visite les îles Bissagos et le royaume Bidyogo.
Il arpente les îles Salomon et y photographie les
guerriers Owa Raha ornés de parures. Il s’enfonce en Indochine française, navigue au large
de la mer d’Andaman et explore le Siam septentrional pour se mêler aux Moken, aux Akha et
aux Meau. Les magazines illustrés de l’époque
s’arrachent ses récits de voyages et ses photographies au style cinématographique.
En 2002, sa fille Doris Byer a cédé ses photographies au spécialiste d’art africain et océanien Kevin Conru. Avant d’offrir les archives à
la Fondation Photoinstitut Bonartes à Vienne,
il a réuni Eric Ghysel, l’éditeur de 5 Continents
Éditions, et quelques comparses pour consacrer trois ouvrages à Hugo Bernatzik, ouvrant
ainsi une brèche sur les splendides cultures indigènes... dont l’effondrement fut inévitable à partir du moment où la civilisation y fit irruption.
www.fivecontinentseditions.com
Femmes nuba exécutant la danse
de la pluie. Outre d’extraordinaires
motifs picturaux, elles arborent
sur la jambe droite des ornements
de paille tressée. Berg Talodi,
Kordofan, Soudan, 1927.
VICTOIRE
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PORTFOLIO
MODE
O
n peut toujours
raconter que la basket est sortie des
terrains de sport
pour conquérir les
trottoirs grâce à
des hip-hopeurs précurseurs – les
Américains de Run DMC chantaient
“ My Adidas ” en 1986 – ou à des
créateurs novateurs, Norma Kamali
faisait se trémousseur des donzelles
en jupette façon sweat, baskets
blanches et grosses chaussettes au
début des années 80. Mais l’histoire
a quelque chose de plus terre à terre.
Le 1er avril 1980, le métro de New
York entame une grêve de onze
jours. Onze jours à pied pour les
New-Yorkais. On est en plein dans
la génération des yuppies. Ambitieux
et entrepreneurs, loin des utopies
des deux décennies précédentes, ils
courent, ils bronzent, ils portent costume ou tailleur – Giorgio Armani
lance sa fameuse veste sans doublure
en 1975, c’est le vêtement symbole
des eighties – et ils refont le monde.
Pressés. Le métro en grêve ? Ils
partent bosser baskets aux pieds
pour traverser la ville. Elle est là, la
révolution. Le mélange des genres,
des styles, des sphères. Les baskets
du footing dans Central Park aux
pieds et le costume de Manhattan
sur les épaules. Pratique d’abord,
stylé ensuite.
Des décennies plus tard, on n’est
pas si loin de cette logique. La
basket est passée reine. Elle a défilé sur les podiums de Vivienne
Westwood dès 1982, puis chez
Chanel, Givenchy ou Gaultier. Elle
est adulée, collectionnée, très prisée,
enviée. Elle est mastoc ou à talons
compensés. Elle multiplie les collaborations entre grandes marques
et créateurs. Elle se porte avec une
robe ou un jean. Mais l’argument
premier quand on demande aux addicts pourquoi ils portent sans cesse
des baskets est sempiternellement le
même : le confort. C’est le discours
de Claudia Lomma, attachée de
presse hyperconnectée de Bruxelles,
Femmes de la tribu bidyogo.
L’une est coiffée de son tabouret
et l’autre d’un pot. Île d’Une,
archipel des Bijagos, 1931.
Jeune femme portant des
tatouages sur le visage et sur la
poitrine. La coiffe, ornée de
coquillages, montre sa richesse.
Port Moresby, Papouasie-Nouvelle77 18 avril
2015
Guinée,
1933.
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Envie de participer
à une production
mode ? Surveillez
nos appels à
casting sur la page
Facebook de
Victoire magazine !
version pull en cachemire, manteau
chicissime... et grosses baskets jaunes ! Je suis une ancienne danseuse
de ballet, j’ai dû tout arrêter à cause
de gros problèmes de dos suite à une
chute et impossible de marcher une
journée entière en talons depuis.
Le soir, oui. Mais le reste du temps,
c’est baskets, le plus souvent des
Nike, parce qu’on peut les customiser. Finalement, quand tu as pris le
pli, tu ne peux pas passer à autre
chose. Et quand je ne porte pas de
baskets, je me sens handicapée du
look maintenant. Ça fait partie de
mon identité.
Même chose pour Thomas de la
Belga, qui voyage sans cesse. Il n’y
a rien de plus confort et détendu. Je
m’achète deux paires par an, en ce
moment des Converse et des Vision
– j’adore leur côté vintage – et je les
use jusqu’au bout. Pierre De Greef,
créateur des foulards Percy Stone,
embraie. Je n’étais pas très baskets
il y a quelques années mais, depuis,
mon pied s’est habitué et je n’ai plus
envie de mettre autre chose. Je les
porte avec un pantalon classique
pour une soirée, un jean tous les
jours ou un chino retroussé et sans
chaussettes l’été. Finalement, je ne
mets plus rien d’autre. J’ai un peu
l’impression que là où les femmes
ont moult possibilités de chaussures, les hommes sont très restreints
et leur frustration passe dans la
basket ! On customise, on change
de lacets, on met de la couleur et on
multiplie les paires. Mais le revers
de la médaille, c’est que la basket
est devenue un produit cher. Je me
suis acheté une paire d’Adidas façon
poils de léopard à 150 € et, a posteriori, je me sens un peu coupable.
J’adore les premières semaines,
quand elles sont belles. Alors, parfois, j’en prends dix paires dans ma
cuisine et je m’y mets. J’ai déniché
un savon spécial baskets et je ne sais
pas si c’est du pur marketing mais
c’est psychologiquement très satisfaisant de les bichonner !
Pour Spiros Kavopoulos, créateur
du prêt-à-porter Kao Clothing et
ancien customiseur de baskets avec
son label Retroverse, la basket est un
produit de luxe, c’est clair. Je viens
d’un milieu modeste et quand j’étais
petit, les baskets, c’était une paire
par an, pas plus. Alors mon premier
salaire, ça a aussi été l’occasion de
m’acheter une vraie belle paire de
baskets, les Y3 de Yohji Yamamoto
pour Adidas. Je les ai toujours.
Depuis, le jeune homme multiplie
les achats – Je viens de m’offrir une
paire de Rick Owens pour Adidas,
elles sont entre 440 € et 490 € pour
une fourchette de 60 € à 180 € pour
les modèles habituels d’Adidas – et
collectionne avec stratégie. J’ai
quelque septante paires de baskets
dont une vingtaine que je ne porte
pas. J’appelle ça les baskets frigos. Je
les achète quand elles sortent mais je
ne les porte qu’un an ou deux après,
quand l’effet de mode est passé. Elles
n’en sont que plus prisées. Avec mon
pote Daddy K, qui a 5000 baskets,
on se lance souvent des défis et on
essaie d’acheter les premiers les paires les plus rares. On se charie ! Et
puis avec ma copine, on a une demipointure d’écart donc on se les prête.
C’est un achat pour deux !
Pour Candice Fallon, du resto YAG*
à Bruxelles, la basket est d’abord
un état d’esprit. Dans son resto, on
mange bio et cuit à basse température, et c’est tout ce que respire son
look T-shirt blanc-jean-baskets, vrai
uniforme de la maison. Je suis américaine. Petite, je ne portais déjà que
ça. J’adore les Nike Air et les Adidas
très massives. Et c’est vrai que ça
s’est imposé naturellement pour le
resto, parce que c’est déjà comme ça
que nous sommes tous les jours mon
associée et moi. C’est une cantine
chic et branchée, oFaire ses courses
en talons, quelle horreur ! Je laisse
ça pour le soir. Et comme je baskets
d’office ces soirs-là !
LA COLLECTION LC
VICTOIRE
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Danseur masqué exécutant
le mako-mako. Natagera Village,
îles Salomon, 1932.
Femme mariée exécutant une danse.
Île Mailu, Papouasie-Nouvelle-Guinée, 1933.
MODERN
CONTEMPORARY
FUSION
www.magnitude.be
Jeune homme orné d’un collier
en nacre et muni d’une lance
et d’un bouclier. Il exécute la danse
des guerriers. Îles Salomon, 1932.
CLASSIC
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