Jan van der Wateren National Art Library, Victoria and Albert
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Jan van der Wateren National Art Library, Victoria and Albert
Jan van der Wateren National Art Library, Victoriaand Albert Museum,Londres VERS UNE NATIONALE BIBLIOTHÈQUE D'ART du muséeet commeun département il existaitpar conséquentà l'époque une réticence à la fois naturelle et délibéréeà utiliser l'appellation de Bibliothèque nationaled'art. Cependant, la perceptionque l'on en avait de l'extérieur était tout à fait différente.Les années60 connurent un développement important de l'enseignementen art et en design, avec,par exemple,la multiplication accéléréedes écoles « polytechUne Bibliothèque niques». L'intérêt du grand public nationale repliée fut encore avivé par l'importance croissanteaccordéepar la télévision elle-même sur auxarts,et par la créationde « l'université ouverte » c'est-à-dire de On peut expliquer l'attitude repliée l'enseignement télévisuel. Face au nombre de plus en plus sur elle-même de la BNA à cette époque par le fait qu'elle donnait importantde personness'intéressant alors priorité à sa missionmuséale à l'art et audesign,lesbibliothécaires dans le domaine de l'art et de la concernés attendirentde plus en plus fabricationdu livre, et se satisfaisait desbibliothèquesnationalesqu'elles de rendre« le livre » accessibleau jouent un rôle pilote en matièrede publicparle biais d'expositionsorga- recherche thématique et qu'elles niséesdanssespropresespaces. La fournissentles servicescomplémencommunication deslivres aupublicà tairesnécessaires. jouait un rôle JanvanderWATTEREN La British Library était cependant estbibliothécaire en desfins documentaires chefdelaNational ArtLibrary, auVictoria beaucoup moins important n'était et peudisposée,celan'a rien de surpreandAlbert Museum deLondres. Version nant,à passerd'une approcheencyinédite d'une contribution présentée le7 pas perçue comme une obligation février1990 ARLIS/NA (Art statutaire. En d'autres termes, la clopédiqueà une approchethémaaucongrès Libraries Society ofNorthAmerica). bibliothèqueétaitd'abordconsidérée tique, et on l'a vu, la BNA ne se Traduction deCatherine SCHMITT. LE plexe SUJET des bibliothèques nationalesd'art esttrès comet l'expérience m'a montré que les attentes du public étaient radicalementdifférentes de celles des bibliothécaires. J'ai fait connaissance, en tant que bibliothécaire, avecla Bibliothèquenationale d'art (BNA) du Victoria and Albert Museum au début des années70, lorsquela commissionDainton fut chargéed'examiner les différentes bibliothèques nationales britanniques,et de détermineren particulier si cesinstitutionsdevaientou non être regroupéesen une seulestructure.Ces travauxaboutirentau rapport qui fondala British Library en tant qu'établissement distinct du BritishMuseum. Le rapportDaintonconcluaitque les lecteurs et les finances pouvaient trouver avantageà ce que la BNA soit partieintégranted'une administration propre aux bibliothèques nationales. Mais la commission estimaque l'on ne pouvaitêtre certain des avantagesréels d'une telle solution, sansune comparaisondes modesd'utilisationet descollections de la BNA et de la British Library beaucoupplus détailléeque les donnéesjusque-làobtenues.Elle recommandadonc de consacrerune étude plusapprofondieà la BNA. sentait pas concernée.Les bibliothèquesd'art commençèrentalors, par l'intermédiairede l'association ARLIS / UK and Eire1,à faire pression en coulissessur la BNA pour que celle-ciré-interprètesesattributions en tant que bibliothèquenationale. C'est alors qu'au début des années 80 une inondation catastrophique imposala fermeturede la BNA pendant près d'une année,et souleva dansla pressenationaleles protestations consternées d'un public d'une patience à toute épreuve.Sir Roy Strong, directeur du Victoria and Albert Museum,nommaalors pour la premièrefois dansl'histoire de la BNA une bibliothécairequalifiéeà la tête de la bibliothèque.Celle-cilança aujourd'hui avecsuccèsle processus abouti de restructuration de la Bibliothèquenationaled'art. Début 1988,elle fût nomméedirectricedu muséelui-même. Ce qui servait alors de base à la répartition des grandescollections nationalesbritanniquesétait le rapport, datantde 1908, du Board of EducationCommitteeof Re-Arrangement, qui définissait les frontières entrele British Museum,la National Gallery,la TateGalleryet le Victoria and Albert Museum. Je ne trouvai toutefoispersonnequi sut répondreà la questiondes fonctions que doit remplirune collectionnationale,et je fus de plus en plus convaincu que l'épithète« national» avaitun usage avanttout émotif,engénéralappliqué à soi-même,qui visaità conféreraux collectionsconcernées statutet prestige. Cettedifficulté à qualifier une collectionde « nationale» peutêtre Qu'est-ce qu'une illustréepar la collectionnationalede collection nationale ? sculptures du Victoria and Albert Museum.Lors de la réorganisation Lorsqueje lui succédaien janvier de 1908,le British Museum se vit 1988,je passaibiensûrd'un point de confier la sculpturede l'Antiquité vueextérieur,exigeantquela BNA se classiqueet la TateGallery la sculpmontre à la hauteurde sa mission ture du XXe siècle.Ainsi, pour ne nationale à souci interne : « pascréerde confusion,la collection », un celui d'assurerce « servicenational ». de sculpturesdu Victoria and Albert J'entreprisdonc de tenterd'aboutirà devraitdetouteévidence,si elle tient de la notion à se qualifierde nationale,se donner une définitionacceptable debibliothèque« nationale l'appellation quelque peu encom». Quelquetemps auparavant,j'avais brante de « collection nationale étédésignéprésidentd'une commis- consacréeà la tradition européenne sion chargéede mettreau point par non britannique,de l'antiquité postécrit, pour la soumettreau conseil classiqueà la fin du XIXesiècle». d'administrationdu musée,une proAinsi, ne trouvantpas de définition positionde politiqued'acquisitiondu satisfaisantedu conceptde « natiomuséedanssonensemble.Au cours nale » hors des bibliothèques, je de nos investigations,je dénombrai m'interrogeai sur le sort du terme environ 17 collections se qualifiant dansle mondedesbibliothèques. La elles-mêmesde « nationales » : la toute première utilisation du mot collection nationaled'aquarelles,de nationale appliquée à une bibliominiatures,de sculptures, etc.Je pen- thèquefut celle de la Bibliothèque saidoncque matâcheseraitfacile,et nationalede Paris, qui changeade j'obtiendrais des réponses satisque nom pendantla Révolutionde 1789, faisantesde la part desconservateurs quittantl'appellationde Bibliothèque descollections. Royalepour signalerun changement en chef responsables de propriétaire.La premièreutilisation répétéedu terme dansla littérature professionnelle est due à 1.ARLIS / UKandEireArt : Libraries l'ouvrage de Arundell Esdaile : Society of United Kingdom andEire. National libraries of the world, publié en 19342,qui proposait une description détaillée des grandes bibliothèquesdu monde,n'utilisant le mot « national» quepour établir des distinctions géographico-politiques entre les principales bibliothèquesdu monde.Cen'est que lors de la périodeaprès-guerre de reconstruction et de décolonisationque la question vint au premier plan des préoccupationsdes bibliothécaires. Les puissances colonialescomprirent qu'en quittant leurs empires en déconfiture,elleslaisseraient derrière elles des institutionsqui témoigneraient de l'émergence en tant que nationsdespaysconcernés,à savoir les bibliothèquesnationales.Elles embarquèrent donc souventtoute la documentation existante,laissantles nouvellesnationsindépendantes avec leurs nouvellesbibliothèquesnationalesconstituerà partir de rien leur « mémoireécrite». L'IFLA3 fut la premièreà définir les fonctions d'une bibliothèquenationale,et la définitionadoptéeen commun fut ensuitecomplétéepar K.W. Humphreys et publiéedansle Bulletin de l'UNESCOpour les bibliothèques de juillet-août 19664. Cettedéfinition de fonctionscontinueengrandepartie à fournirla basede touteslesdiscussionset débatssur ce sujet.On était bien sûrà l'époquede l'explosiondu nombrede publications,et l'on pressentaitdéjàalors que l'accumulation monolithiquedu savoirne permettrait pasd'y faireface. Avec les années80, le flot grandissantdes documentsimprimésrendit nécessaireune nouvelle réflexion, 2.Arundell ESDAILE, National Libraries of theworld, London, Grafton, 1934. 3.IFLA International : Federation ofLibrary Associations. 4.« National Library functions de »,Bulletin l'UNESCO juillet-août pourlesbibliothèques, 1966. visantà résoudrele doubleproblème d'une offre massive et d'une demande fortement accrue.Cette nouvelle réflexion est peut-être esquissée de la façon la plus perspicace et la plus stimulante dans l'article deMauriceLine : « The role of the national libraries a: reassessment » dansNational libraries 2 5, qui met l'accentsur l'idée, non plus d'une bibliothèque nationale de conservation, mais d'une bibliothèquenationalede communication, où l'activité de fournituredes documentssupplantecelle de leur accumulation. Jene trouvaicependant, danstoutela littératureprofessionnelle, qu'un seul article traitantdu conceptlui-même de « nationale». Il s'agitde la conférence à Robbins en 1988 de Lord Quinton,professeurde philosophieà Oxford et président du conseil d'administration de la British Library, intitulée « The idea of a nationallibrary »6,qui conclutque la bibliothèquenationaleest gardienne de l'identité nationale,telle qu'elle s'exprimedansla littérature,ou dans lesécrits,textesde créationou commentaires,des scienceshumaineset sociales. Un peu d'histoire Voyonsmaintenantdansl'histoirede la BNA ce quele terme« nationale» a pu signifieret s'il fournit le modèle du rôle possibled'une bibliothèque nationaled'art auxEtats-Unis. La BNA trouvesesoriginesdansla bibliothèqued'un établissementqui finit par être connu sousle nom de « CentralSchoolof Design», fondé en 1830.Cettebibliothèquecomptait, parmi ses attributions, la mission d'assurer le prêt d'ouvrages aux écoles de design de plus en plus nombreuses danstout le pays,et de rendre sescollectionsaccessiblesà tousceuxqui désiraientlesconsulter, moyennantpaiement dans un pre- 5. Maurice B.LINE,« Theroleof the national librariesareassessment : »,National libraries, Londres ASLIB, : 1986. 6.LordQUINTON, TheIdeaof National a Library (Robbins Lecture, 1987), University of Stirling, 1987. mier temps, puis gratuitement. L'intérêt du Prince Albert pour le designde qualitéaboutità la grande exposition de 1851, qui donna ensuiteprogressivement naissance au Victoria and Albert Museum,que l'on fusionnaavecla CentralSchool et sa bibliothèque.La premièredéfinition, aujourd'hui conservée,de la politique d'acquisition de cette bibliothèquerévèlela façondontelle voyait sa mission : la bibliothèque était « destinéeà contenir tous les ouvragesrelatifs aux beaux-arts : architecture, sculpture, peinture ; tous ceux qui illustrent ou peuvent contribuer au développementdes arts appliquésà un usagepersonnel un penny par notice sélectionnée dans les catalogues de la British MuseumLibrary, de la Bibliothèque Bodléienneet d'autrescollectionset cataloguesimprimés. Les notices catalographiques étaientpubliéesau fur et à mesuredans The Times,de manièreà ce que les bibliothèques, les connaisseurs,ou tout profane intéressé,puissentles découper,les monter sur fiches, en liasse,etc. et produire ainsi leurs propres catalogues.Au bout de quelquesmois,le relaisfut pris par le journal littéraire Notesand Queries,qui publiait les noticesà unrythmehebdomadaire, et vers1870unvolumecumulatifparut, intitulé The UniversalCatalogueof : horlogeou domestique bijouterie, rie,art du costume,etc.,leslivressur l'histoirede l'art et la biographiedes artistes,les livres illustréset enluminés,lorsqu'ils sont importantspour l'art les Vers années histoire...». et son 1860,il sembleque la BNA ait rempli au moinstroisdes fonctionsdécritespar Humphreyset l'IFLA, qui puissentlui conférer le statutde nationale,mais échouasur un point important : le dépôtlégal des livres publiés en GrandeBretagne,qui fut limité à la bibliothèque du British Museum et à d'autresbibliothèquesde dépôtlégal dans le pays. Les principalesfonctions assuréesétaient le prêt, déjà mentionné, et la production d'une bibliographienationalerétrospective spécialisée.La production de cette bibliographieétait conçueà la BNA de façon extraordinaire, et peutfournir un indiceimportantquantà la distinction entrebibliothèquenationale et bibliothèquenationalethématique. La BNA décidade réaliserrien de moins qu'un catalogueuniverseldes livres surl'art. L'objectif étaitde produire un cataloguequi répertorierait tous les livres imprimés dans le domainede l'art, danstousles pays, à toutes les époques.Des catalogueursquasibénévolesétaientpayés Bookson Art. Une entreprisemonumentale,digne d'une leader national... LeCatalogue universel fit l'objet de trois misesà jour successives,non diffusées,incluanttant les livres conservés par la BNA que ceux qu'elle jugeait nécessaire d'obtenir :la premièrevéritableliste desuggestions... Mais l'activité bibliographiquede la bibliothèquene s'arrêtaitpaslà. Elle publiait régulièrementdeslistesthématiques d'ouvrages, tenues constammentà jour avec les nouvelles parutions,réalisantainsi plusieurs bibliographies thématiques courantes.C'est dans l'engouement qui accompagnait alors le Catalogue universel,que la bibliothèque,apparemmentpour la première fois, se donnale titre de Bibliothèquenationale d'art, voulant peut-être ainsi soulignersonrôle de centrede ressourcespour tousceuxqui s'intéressentà l'art et au design.Aprèstout, elle prêtaitsesouvragesaux bibliothèqueséloignées,elle ouvrait ses portesà tous,elle produisaitla bibliographie spécialisée,le tout sur des créditsissusdu budgetnational. Mais verslesannées1890,cetteformidable énergie s'évanouit. Le Catalogueuniverselne fut plustenuà jour, les listesthématiquesne furent pluspubliées,et tousles prêtscessèrent.Le dernieractede cettepremière époquede l'histoirede la BNA fut la réorganisation massive,évoquéeplus haut,du muséeen 1908,qui regroupa les estampes et dessinsde la bibliodu muséeen thèqueaveclespeintures autonome. un département A partirde ce jour, jusqu'auxannées 1980,la BNA serepliadeplusenplus surelle-même, aupointqu'il n'estpas surprenant quesacollectionincompafut transférée rablede photographies dans les années70 au département alors très actif du Design, des Estampes et desDessins(sebaptisant alors rien de moinsque « Collection NationaledePhotographie »)et quela seulepolitique active de la bibliothèqueconsistaà supprimerle terme « Nationale» desonappellation. tant d'un point de vue différent,je rejoinstous les autresorateurs :une bibliothèquenationaled'art n'est pas réaliste. unehypothèse Il est évidentque pour approcherun tant soit peu la couverturedocumentaire et les servicesque devraitassurer une bibliothèquenationaletelle que je l'ai définie,la connexiondes différentes bibliothèqueset collections s'impose. Le concept de « NATIS » (servicenationald'information)élaborépar l'IFLA dansles années70, le conceptd'«artel » proposéparClive Phillpotaucongrèsde la section IFLA des bibliothèques d'art à Brighton en 19877,l'importanceaccordée par MauriceLine à la fourniturededocuments,indiquentla directionà suivre.Les autresintervenants ont suggéréde considérerla notion de réseaucommeconceptde base d'une bibliothèque nationale Une hypothèse d'art. J'y ajouteraila notion de serirréaliste vice : un servicenationaldesbibliothèquesd'art. Pourtenterde répondreà la question Que faire alors de l'appellation de bibliothèquenationale d'art de ma rhétorique peut-il : y avoirunebibliothèque nationale d'art aux Etatsproprebibliothèque ? Unis ?,j'ai jeté un bref coup d'oeil J'aimeraisen premierlieu vousdonner quelques indications sur nos auxautresinstitutionssequalifiantde nationales à littérature orientationsactuelles.Nous menons pro« », notre fessionnelle desnégociations informellesavecla et à l'histoirede la BNA. Il n'existebiensûr aucunedéfinition BritishLibraryet l'Office of Artsand ferme et définitive et le conceptde Libraries (le département d'État bibliothèque spécialiséenationale chargéà la fois de la BNA et de la British Library) sur le partagedes reste difficile à saisir. Une bibliorôlesentreces deuxbibliothèques. Il thèque spécialiséenationale est de les compétences évidence d'une clair toute toute autre est que, avec la naturequ'unebibliothèquenationale du Muséeet par sa spécialisation, BNA effectueunecollectebeaucoup toutcourt. plus efficace,c'est-à-direexhaustive, Tout d'abord, il me sembleque si nationale délimibibliothèque est une que la bibliothèquenationaleencytéepar le conceptdenationet par les clopédique.Ceciestparticulièrement frontièresgéographiques nationales, vrai, bien sûr, dansle domainedes une bibliothèquenationalespéciali- publicationsétrangères.Mais cette séedoit avoir pour limites les fronredéfinition des rôles peut aussi tières mêmesdu domainecouvert. concernerdesactivitésque la British Par conséquent,si une bibliothèque Library n'assure pas. Citons par nationalereprésente, exemplecequi fut toujoursla pomme en conservantla production écrite de la nation, la de discordeentreles bibliothécaires mémoirede cettenation,une bibliod'art et la bibliographienationalebritannique :le signalementdescatathèquenationaled'art devraêtre la loguesd'exposition,des catalogues bibliothèquequi fournit,avecla productionécrite,la mémoirecollective de l'histoire de l'art et du design. Cette tâche universellene peut de 7. ClivePHILLPOT, Art «National toute évidenceêtre assumée par une Libraries monoliths : artels», ?Art or seulebibliothèque.Et bien que parLibraries Journal, 1988, 13/1. de vente,et descatalogues commerciaux, que la British Library, qui ne collecteaucundocumentpublicitaire, n'ajamaisvouluprendreen considération. Cesnégociationscoïncident avecune révisionassezradicalepar la British Library de sa proprepolitique de collecteet de conservation. Cetteréflexion, publiée sousforme d'un rapport :Reviewof acquisition and retention policies suggère de la notammentque l'établissement bibliographienationalepour certains types de documentssoit déléguéà d'autresbibliothèques,qui puissent assumercette tâche de façon plus efficace et plus satisfaisante.Cette répartitionconcernebien sûr en premier lieu les bibliothèquesde dépôt légal, qui ont certainesobligations liéesà cetteresponsabilité. Elle pourrait s'appliquerensuiteaux bibliothèques à financement national même,selonmoi, du terme (essence national »), parmi lesquelles la « BNA représente la principalecollection britanniquedansle domainede l'art et du design.Danscetteperspective de voir nos tâchesredéfinies, nous consacronsactuellementtous nos effortsà la miseen oeuvrede la logistiquenécessaire c'est-à-dire ; à l'informatisationde la bibliothèqueet à laqualificationdu personnel. Un rôle de leader En résumé,nous nous préparonsà jouer un rôle de leader dans notre domaine.Car aucunréseaune peut se passerde leader. C'est là, peutêtre, la définition la plus convaincante que nous puissionsdonner à une bibliothèquenationaled'art. Et, si je penseaussiqu'unebibliothèque nationale d'art est un service en réseau, je voussoumetsl'idée de leader. La déclaration de Monsieur Gorbatchev à Prague en 1987 me fournit une métaphoreadéquate : « Toutesles nationsdu mondesont aujourd'hui interdépendantes, commedesalpinistessur une même cordée. Elles arriveront toutes au sommet ou tomberont toutes ensemble ». Mais arriver tous au sommet implique la présenced'un premierdecordée ! Novembre1992