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nice magazine 100% sincère s'évader équilibrer imaginer décorer oser … déco-maison shopping république - garibaldi le carré d'or M ag a z i n e t r i me s t r i e l o ffe r t • p r i n t e m p s 2 0 1 6 27 couleur #évasion Gênes la Superbe, une beauté surprenante en cinq étapes à ne pas rater Gênes est une ville faite de contrastes qui recèle une beauté insoupçonnée. Lorsque vous arrivez par la Via Aldo Moro, longue coulée qui s’étire le long du port que les Génois appellent la Sopraelevata (« voie suspendue »), le regard est attiré par les gratte-ciel, les hangars et les grues des chantiers navals, jusqu’à l’apparition de la vieille ville, au loin, à l’angle d’un bâtiment. Le moment n’est cependant pas encore venu de profiter des beautés de la ville, cachée comme elle est encore par un front de bateaux de croisière aussi hauts que des immeubles. 30 Mais pour peu que vous y prêtiez attention, de jolis aperçus peuvent déjà vous surprendre : une villa au style néoclassique nichée au cœur de splendides jardins vous fait un clin d’œil entre les immeubles et les poteaux électriques de la voie ferrée ; l’élégante gare maritime du xixe siècle qui assistait jadis au départ des migrants et des transatlantiques, toute de blanc et de rose vêtue, semble presque menacée par l’imposante ombre grise des silos Hennebique qui se profilent à proximité. Grande beauté et dégradation vont de pair, les trésors du passé se disputent l’espace avec des bizarreries modernes, le chaos de la circulation fait place aux paisibles ruelles dans la vieille ville : des contrastes qui font également l’attrait d’une ville que ses habitants aiment d’un amour inconditionnel, mâtiné d’un soupçon d’orgueil voilé de mélancolie. Gênes ne déroule pas de tapis rouge au visiteur, c’est une ville réservée. Pourtant, en 1312, le grand poète Pétrarque, de passage dans la cité pendant son voyage vers la Provence, la qualifia de Superbe. Ce surnom, témoin de la grande beauté de la ville et du respect qu’elle inspire, lui est resté jusqu’à ce jour. Fondée par les Ligures au néolithique (ve millénaire avant J.-C.), Gênes a toujours constitué la « porte » des échanges commerciaux et culturels entre l’Orient et l’Occident, entre la Méditerranée et l’Europe. Son nom, que l’on pense tiré du latin janua, « porte », accrédite ce fait. Habiles commerçants, navigateurs expérimentés et valeureux combattants, les Génois étaient des esprits libres. Aux alentours de l’an mille, ils donnèrent à la cité le statut de République, et résistèrent pendant des siècles à toute tentative de conquête. En 1528, avec le doge Andrea Doria, la République de Gênes atteint le sommet de sa puissance : c’est alors le siècle des Génois, la ville est riche, puissante, et les traces de ce glorieux passé sont inscrites dans l’architecture des demeures aristocratiques, dans les nombreuses tours, dans les restes de chapiteaux et de colonnes encore présents dans les murs, et dans les plafonds aux fresques exécutées par de célèbres peintres. Si vous ne vous êtes jamais rendu à Gênes, voici cinq étapes incontournables afin d’entrer en contact avec l’âme profonde d’une ville à la beauté surprenante. Gênes peut se visiter dans sa verticalité grâce à une série d’ascenseur et de Funiculaire. Inauguré en 1891, le funiculaire Sant’Anna est le plus ancien ; il relie la place Portello à la Colline du Château. Une des rues typiques de la vieille ville. Le centre historique, les caruggi L’âme de Gênes est pleine de vie. Pour l’appréhender, il faut se perdre dans le centre historique, qui s’étend derrière les portiques de Sottoripa et place Caricamento, l’ancien quai jadis mouillé par les vagues où l’on chargeait et déchargeait les bateaux. Ici, un autre espace-temps semble présider. Le bruit cède le pas au silence, la lumière éblouissante devient pénombre, la hâte s’estompe en quiétude. Le contraste génois surprend et désoriente une fois de plus. 31 G Un exemple du contraste Génois : La porte médiévale Soprana avec la tour Piacentini, datant de 1940, au second plan. L’herboristerie Sant’Anna, la plus ancienne « Bottega » de Gênes. Laissez-vous aller et observez d’un regard avide : ici, des trésors cachés vous attendent, nichés parmi les petites places formant d’étroits caruggi, les caractéristiques petites rues qui s’immiscent entre les hauts édifices le long du tracé médiéval. Marchez le regard tourné vers le haut, à la recherche de morceaux de ciel qui percent entre les gouttières des palais, laissez-vous conquérir par les précieux édicules votifs présents aux coins des rues, franchissez les grandes portes afin de découvrir des patios, des fontaines, de grands escaliers et vestibules richement décorés et aux fresques magnifiques. Nombreuses et toutes magnifiques, les églises, porteuses d’une histoire riche, sont de véritables témoignages artistiques, tandis qu’au fil du temps et des vicissitudes humaines le tissu urbain a englouti certains monastères. Il arrive ainsi de trouver un cloître dans la cour intérieure d’un édifice, qu’un réfectoire des religieux accueille un atelier et qu’une crypte soit à présent le caveau d’une banque. Et puis il y a les botteghe, les « laboratoires », véritables écrins où se côtoient traditions et savoirfaire de très haut niveau, des lieux où l’on respire l’atmosphère d’antan, authentique, de la ville. Souvent les propriétaires s’y succèdent depuis des générations, se transmettant des secrets et conservant des installations, des outils et des documents vieux de plusieurs siècles. La plus ancienne est la pharmacie du couvent de Sant’Anna. Il vous faut pour l’atteindre grimper sur la colline du Castelletto, mais le funiculaire au départ de la place Portello, installé en 1870, vous y mènera sans effort. Là-haut vous attendent une vue panoramique sur la ville et une petite place qui semble sortie d’un cadre du xviie siècle, époque à laquelle la pharmacie fut installée dans une aile du couvent des frères Carmélitains déchaussés. Chaque commerçant ou ar tisan a une histoire à raconter, comme Marcella et Valerio Diotto, maîtres artisans dans l’art de la fabrication des 32 laggioni, des carrelages de céramique vernie d’origine mauresque, témoins silencieux d’un mixage séculaire de cultures et d’expériences artistiques des peuples de la Méditerranée. Et que dire du luthier Pio Montanari, dont l’atelier donne sur le magnifique palais San Giorgio? Ce maî tre ar tisan a eu le privilège de restaurer le Cannone de Paganini, le plus célèbre violon au monde. Pas question cependant d’entendre l’histoire de la bouche de son protagoniste, réservé et intimement fier comme tous les vrais Génois, ceux des caruggi. modèles aux constructeurs d’Anvers, et on fit appel à Pierre Paul Rubens pour en dessiner les édifices ! La vue splendide sur les jardins à l’Italienne et la façade du Palazzo Rosso, depuis la terrasse du Palazzo Bianco. En 1576, le Sénat de la République obligeait les propriétaires des demeures aristocratiques à accueillir les visiteurs impor tants : le nom de chaque édifice était donc placé dans un rollo, un rouleau de papier, et un tirage au sort était ensuite effectué afin de désigner le propriétaire auquel incomberait le devoir d’ouvrir ses portes à l’illustre invité de passage. On imagine facilement qu’aucun Génois n’accomplissait cette tâche avec enthousiasme. Via Garibaldi et les palais des Rolli Après le centre historique, la deuxième étape à ne pas manquer est sans aucun doute la Via Garibaldi, la plus élégante, la plus somptueuse, la merveilleuse rue de l’aristocratie, qui, avec ses palais, fait partie du patrimoine de l’Unesco. Entrée d'un des palais qui longent la Via Garibaldi. Ici, Gênes ne cache plus des atour s, bien au contraire : ce long tracé rectiligne ouvert en 1550 est ponctué des prestigieuses résidences des nobles familles génoises, exemples de sublime architecture et de prouesses urbanistiques. Les palais des Rolli, nom qui leur fut donné en raison d’une loi génoise particulière, devaient servir de 33 G 34 Gênes doit pourtant beaucoup à la générosité des ducs de Galliena, qui firent don à la ville de deux des joyaux de la Via Garibaldi pour en faire des musées : le Palazzo Rosso et le Palazzo Bianco, qui, avec le Palazzo Doria-Tursi, peuvent être visités en achetant un ticket unique. Il est conseillé de commencer par le Palazzo Bianco, devenu musée de la ville selon les dernières volontés de la duchesse de Galliena : parcourez les salles et admirez les œuvres de Caravage, Rubens, Van Dyck, Filippino Lippi, Murillo, Véronèse, au milieu d’une décoration simple et rationaliste années cinquante de Franco Albin. Ponctuez votre visite par des coups d’œil réguliers à l’extérieur afin d’admirer les très beaux jardins suspendus à l’italienne qui relient ce palais au palais Doria-Tursi, le plus majestueux bâtiment de la ville, siège de la mairie et d’expositions muséales. Continuez ensuite jusqu’à la salle Paganini afin d’admirer le célèbre Cannone, le violon dont le maître fit don à sa ville. Le deuxième étage présente un cycle décoratif mural qui figure parmi les plus impor tantes expressions de la peinture génoise du xvii e siècle : laissez-vous séduire par la splendeur des stucs dorés de la décoration d’intérieur et par les plafonds sur lesquels s’ouvrent des ciels bleus entourés de putti, trompe-l’œil qui vous invitent à en franchir le seuil. Et n’oubliez pas de vous rendre sur la terrasse installée sur le faîte du toit pour admirer une vue à couper le souffle sur tout Gênes. Vous y accéderez par un ascenseur puis en empruntant quelques marches, mais cela en vaut la peine, à condition toutefois de ne pas avoir le vertige. Les galeries des Palazzi Rosso et Bianco abritent les œuvres de grands artistes italiens, flamands et espagnols. Page ci-contre : L’intérieur de la salle delle’ alcova, dans le Palazzo Rosso. La décoration baroque date de la moitié du xviiie siècle. Les fresques au plafond sont d’Andrea Leoncini et celles sur les murs de Giacomo Boni. La ville de Gênes organise depuis quelques années les Rolli days, des journées d’ouvertures exceptionnelles au public à ne pas rater ! En 2016, elles ont lieu les 2 et 3 avril, 28 et 29 mai, 15 et 16 octobre. Le vieux port, l’aquarium, Eataly Complétez l’itinéraire avec le Palazzo Rosso, situé juste en face. Habité par ses propriétaires jusqu’à la fin du xixe siècle, c’est aujourd’hui une maisonmusée où se succèdent des salles aux meubles et aux décorations de différents styles, du délicieux rococo jusqu’à l’appartement privé prévu pour Caterina Marcenaro par Franco Albini dans les années soixante. Le premier étage accueille une riche exposition de cadres parmi lesquels se distinguent les noms de Reni, Carracci, Van Dyck. Le cœur de la nouvelle ville bat sur le vieux port. Ici, la modernité dicte ses règles avec ses grands espaces, l’acier et le verre, les structures non conventionnelles. Requalifié dans les années quatrevingt-dix selon le projet de Renzo Piano, le vieux port accueille des musées, des structures touristiques, et l’organisation d’expositions et de loisirs. 35 G Photo D.R. Le grand bassin des requins à l’aquarium de Gênes. Page ci-contre : Boccadasse est un vieux port de pêcheur positionné à l’extrémité de la ville... Un oasis de tranquillité pour tous les génois. Au loin se dessine le profil de la Lanterne, le plus haut phare de Méditerranée et symbole de la Ville. Plus près, l’île des Chiatte, une plate-forme posée sur un ensemble de vieilles barques plates, s’étend sur la mer et vous invite à une promenade où, bercé par le remous des vagues, vous laisserez le parfum salé de la mer vous envelopper. Juste à côté se dresse l’aquarium de Gênes, qui célèbre cette année son 25e anniversaire. Grâce à ses bassins qui reproduisent les conditions environnementales du monde entier, cette structure, qui est le plus grand aquarium d’Europe, rassemble une incroyable biodiversité. Le nouveau pavillon des cétacés, où le tunnel sous l’eau donne l’impression de nager avec les dauphins, provoque émotions et émerveillement qui vous marqueront à coup sûr. ouvert des magasins dans le monde entier. Prenez l’ascenseur pour bénéficier d’une vue imprenable sur le port, avant d’explorer les étals qui réunissent les meilleurs produits artisanaux du territoire, des fruits et légumes à la viande, des pâtes aux sauces et aux conserves, sans oublier les douceurs et les vins. Vous pourrez faire vos achats ou bien déguster l’un des nombreux plats que proposent les restaurants thématiques, avec un nouveau menu chaque jour, ou dans le restaurant gourmet Il Marin. Boccadasse Prenez Corso Italia, le bord de mer de Gênes, et dirigez-vous vers l’est. Deux kilomètres de promenade bordés d’un côté de splendides édifices et de villas à vous couper le souffle, et longeant la mer de l’autre côté. Vous serez stupéfait par les étranges créatures des mers tropicales, aux couleurs flamboyantes et aux formes étranges, que vous allez découvrir ; vous serez parcouru d’un frisson lorsque vous regarderez dans les yeux le redoutable requin ; vous serez amusé par les sympathiques pingouins et les adorables phoques ; et vous ne pourrez pas ne pas vous laisser attendrir par les bébés, le morse Tino, le dauphin Indy et le petit requin Striscia. En arrivant à hauteur d’une petite église jaune qui donne sur la mer, poursuivez par la petite rue étroite dallée de briques, la typique creuza. Voilà Boccadasse, un quartier qui semble jaillir du pinceau d’un peintre, l’oasis des Génois. Pour terminer la visite du vieux port, accordez-vous une pause à Eataly, le temple de la tradition œnogastronomique italienne, un concept store qui a Boccadasse est une petite baie entourée d’édifices colorés, où le bleu des flots s’oppose aux roses, aux cerises, à l’ocre des murs qui touchent les récifs. Ici 36 37 G Le pesto génois : naissance d’un chef-d’œuvre Nous avons déjà parlé de l’importance du pesto dans la cuisine génoise. Afin de découvrir tous les secrets de cette préparation à la fois simple et complexe, nous nous sommes rendus à Prà, sur les hauteurs de Gênes, territoire d’élection pour la culture du basilic. Nous sommes accueillis par Stefano Bruzzone, l’un des propriétaires de Serre del Mare, une entreprise à la longue tradition dans la culture du basilic qui produit un pesto sublime. La famille de Stefano cultive le basilic sur cette terre depuis 1827 : ici, tradition et innovation vont de pair avec un procédé de culture qui permet de ne pas utiliser de produits phytosanitaires. Après la visite des serres et du laboratoire de production du pesto, une bonne surprise nous est réservée : sur une table sont préparés un gros mortier en marbre avec des anses sur quatre côtés, un pilon en bois et plusieurs ingrédients. Nous sommes sur le point de découvrir comment naît le pesto génois au mortier ! La bonne réussite de la recette dépend de la qualité des ingrédients : basilic frais de Prà uniquement, dont les feuilles doivent être d’un beau vert brillant. Il faut avant tout écraser les pignons et puis l’ail (séparément), et réserver. Stefano est un expert, on le voit bien à sa façon de tenir le pilon et de tourner le mortier sur lui-même, en s’aidant des poignées. Ensuite, il faut ajouter petit à petit une poignée de feuilles de basilic, et une pincée de gros sel. C’est seulement quand le basilic est réduit en crème que les pignons et l’ail sont remis dans le mortier, puis il ajoute une cuillerée de pecorino, deux de parmesan, et il arrose le tout avec de l’huile d’olive. Et voilà, le pesto est prêt. Un chef-d’œuvre à déguster sur de la fogassa ou avec des trofie, des pâtes typiquement génoises. on respire la mer, elle est dans l’air, sur les visages des pêcheurs, sur les murs rongés par la salure. C’est une mer généreuse, riche en poisson, mollusques et crustacés. Ici vivent les pêcheurs qui, à 9 heures du matin, sont déjà rentrés, après une nuit passée à tirer sur leurs filets. Les goélands crient et virevoltent au centre de la crique en se disputant les restes de la pêche. Arrêtez-vous et profitez de l’atmosphère hors du temps que dégage ce lieu unique en dégustant une glace ou en grignotant une friture de poisson al cartoccio, le regard perdu vers la mer. Avant de repartir, grimpez jusqu’au cap Santa Chiara. En contrebas du château, un banc vous attend, la montée est rude et il faut reprendre son souffle avant de profiter du panorama. En dessous, perché sur un rocher, l’établissement balnéaire Santa Chiara vous accueille le jour pour une séance de bronzage, et le soir pour y prendre l’apéritif. Votre regard se posera ensuite sur la plage de Vernazzola, une longue bande de galets en forme d’amphithéâtre, pour glisser au loin, derrière le front de maisons colorées, vers Camogli, et les Cinque Terre en fond. Gênes à déguster À Gênes, on ne plaisante pas avec la nourriture, qu’il s’agisse d’un restaurant haut de gamme ou d’un minuscule petit local spécialisé en friture. Le sujet est d’autant plus sérieux que le pesto au mortier est en lice pour obtenir la certification au titre de patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Et sachez que le pesto a également son championnat mondial, où concourent des participants venant du monde entier qui s’affrontent à coups de mortier. Le prochain rendez-vous est fixé pour le 16 avril dans le prestigieux palais Ducal. 38 Les Génois ont une série de rites, tout aussi sérieux, concernant la nourriture. La journée commence avec un bon morceau de focaccia (la fugassa) que l’on trempe dans le cappuccino ; puis vient le goûter à base de farinata (la socca chez nous), pour terminer avec l’apéritif que l’on accompagne de friture de poisson al cartoccio (cornet en papier). La pâtisserie Profumo Villa est l’une des perles en termes de douceurs, à quelques pas de la Via Garibaldi. Il s’agit de l’un des ateliers historiques, ouvert en 1827. Ici, Marco Profumo, le patron, vous accueille. Il raconte la passion et le dévouement de générations de pâtissiers, le soin dans la recherche des meilleurs ingrédients, les méthodes de travail adoptées afin d’obtenir des produits de très haute qualité. Nous avons goûté la glace, une sublime crème à peine froide à la saveur exquise, la meilleure glace d’Italie selon le guide Gambero Rosso. Ailleurs dans la vieille ville, nous tombons sur la triperie Casana, un magasin qui mérite le détour, ne serait-ce que pour admirer l’ancien comptoir en marbre, le four caractéristique avec ses grosses marmites en cuivre et la hotte recouverte de carrelage blanc. Ici on ne vend que des tripes et des haricots blancs ! Faites aussi une halte au Cambi Cafè, un élégant salon de thé où vous pourrez admirer les voûtes et les fresques murales de Bernardo Strozzi, l’un des peintres génois majeurs. Le local faisait partie du palais Doria, un édifice datant du xiii e siècle. Il était presque en ruine quand il fut repris, et durant les travaux de réhabilitation, ces merveilleuses fresques qui en font un lieu unique et incontournable furent découvertes sous de vieilles tapisseries. Pour terminer, succombez aux fritures et à la farinata de l’Antica Friggitoria Carega, sous les portiques Sottoripa : ici, tout est encore frit comme dans le temps dans la cuisine à charbon et la farinata est cuite dans le four à bois. Faites le plein de mix de poisson frit, de baccalà frit, et ne ratez pas les cuculli et les frisceu, des petits beignets de pâte à pain frite, farcis de légumes ou pas. Vous pouvez à présent vous asseoir sur un banc et savourer votre sublime friture, en admirant le por t et ses lumières nocturnes. Vue nocturne du Porto Antico depuis la terrasse d’Eataly. Page ci-contre : Le Cambi Café. L’Antica Tripperia Casana. Cinzia Corbetta Merci à Carolina Croce, génoise de naissance et niçoise de cœur, pour ses précieux conseils et ses bonnes adresses que vous retrouverez page suivante. 39 G bonnes adresses & bons plans S’INFORMER BONNES ADRESSES Office du Tourisme Triperie : Antica Tripperia Casana Via al Porto Antico 2 - www.visitgenoa.it/fr Vico Casana, 3 R HÔTELS Melia Genova Hôtel à la déco contemporaine - www.melia.com/fr Herboriste : Antica Farmacia Erboristica Sant’Anna Piazza Sant'Anna, 8 Restaurateur d’instruments antiques : Pio Liutaio Grand Hotel Savoia Vico delle Compere, 2 www.grandhotelsavoiagenova.it NH Collection Genova Marina Bien situé sur le Porto Antico - www.nh-collection.com Céramiste : Poterie Ceramiche Artistiche Hôtel Bristol Palace Le véritable basilic pour la préparation du pesto au mortier : Il Pesto di Prà www.hotelbristolpalace.it/fr Salita del Prione, 22 - www.poterie.it Salita Ascherio, 3a - Genova Prà - www.ilpestodipra.it VISITER ÉVÉNEMENTS Aquarium de Gênes Rolli days 2016 Ponte Spinola - www.acquariodigenova.it Palais Ducal - Piazza Giacomo Matteotti, 9 2 et 3 avril, 28 et 29 mai et 15 et 16 octobre - www.rolliestradenuove.it Palais Reale - Via Balbi, 10 Championnat Mondial du “Pesto al Mortaio” (le pesto au mortier) Musées de la via Garibaldi “Palazzi dei Rolli” 16 avril 2016 - Palazzo Ducale - Piazza Matteotti 9 www.pestochampionship.it Via Garibaldi, 9 Girobotteghe, visite guidée à la découverte des botteghe storiche. Ses échoppes historiques des carruggi. - www.botteghestorichegenova.it DÉGUSTER Eataly - Calata Cattaneo, 15 - www.eataly.net Restaurant Sà Pesta - Via dei Giustiniani, 16R Antica Friggitoria Carega Via di Sottoripa, 113 REJOINDRE GêNES • Par autoroute, compter deux heures en partant de Nice centre. •G ênes est aujourd'hui facilement joignable au départ de Nice en train direct Thello. Trois dessertes quotidiennes (départs de Nice à 8h08, 14h06 et 18h07) ; temps de trajet : environ 3h. Prix à partir de 15€ par trajet et par personne en seconde classe en tarif Smart. Boutique Thello en gare de Nice Ville - www.thello.com Cambi Café - Vico Falamonica Cet article a été réalisé en partenariat avec Pasticceria Profumo Villa Via del Portello, 2r Pasticceria Liquoreria Marescotti Via di Fossavello, 35 e 37 Rossi Gelateria Profumo - Vico Superiore del Ferro, 14 40