magazine 100% sincère

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le carré d'or
M ag a z i n e t r i me s t r i e l o ffe r t • p r i n t e m p s 2 0 1 6
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couleur #évasion
Gênes la Superbe, une beauté surprenante
en cinq étapes à ne pas rater
Gênes est une ville faite de contrastes qui recèle une beauté insoupçonnée.
Lorsque vous arrivez par la Via Aldo Moro, longue coulée qui s’étire le long du
port que les Génois appellent la Sopraelevata (« voie suspendue »), le regard est
attiré par les gratte-ciel, les hangars et les grues des chantiers navals, jusqu’à
l’apparition de la vieille ville, au loin, à l’angle d’un bâtiment. Le moment n’est
cependant pas encore venu de profiter des beautés de la ville, cachée comme elle
est encore par un front de bateaux de croisière aussi hauts que des immeubles.
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Mais pour peu que vous y prêtiez attention, de jolis
aperçus peuvent déjà vous surprendre : une villa au
style néoclassique nichée au cœur de splendides jardins
vous fait un clin d’œil entre les immeubles et les poteaux
électriques de la voie ferrée ; l’élégante gare maritime
du xixe siècle qui assistait jadis au départ des migrants
et des transatlantiques, toute de blanc et de rose vêtue,
semble presque menacée par l’imposante ombre grise
des silos Hennebique qui se profilent à proximité.
Grande beauté et dégradation vont de pair, les trésors
du passé se disputent l’espace avec des bizarreries
modernes, le chaos de la circulation fait place aux
paisibles ruelles dans la vieille ville : des contrastes
qui font également l’attrait d’une ville que ses
habitants aiment d’un amour inconditionnel, mâtiné
d’un soupçon d’orgueil voilé de mélancolie.
Gênes ne déroule pas de tapis rouge au visiteur,
c’est une ville réservée. Pourtant, en 1312, le grand
poète Pétrarque, de passage dans la cité pendant son
voyage vers la Provence, la qualifia de Superbe. Ce
surnom, témoin de la grande beauté de la ville et du
respect qu’elle inspire, lui est resté jusqu’à ce jour.
Fondée par les Ligures au néolithique (ve millénaire
avant J.-C.), Gênes a toujours constitué la « porte »
des échanges commerciaux et culturels entre l’Orient
et l’Occident, entre la Méditerranée et l’Europe. Son
nom, que l’on pense tiré du latin janua, « porte »,
accrédite ce fait.
Habiles commerçants, navigateurs expérimentés et
valeureux combattants, les Génois étaient des esprits
libres. Aux alentours de l’an mille, ils donnèrent à la
cité le statut de République, et résistèrent pendant des
siècles à toute tentative de conquête. En 1528, avec
le doge Andrea Doria, la République de Gênes atteint
le sommet de sa puissance : c’est alors le siècle des
Génois, la ville est riche, puissante, et les traces de
ce glorieux passé sont inscrites dans l’architecture
des demeures aristocratiques, dans les nombreuses
tours, dans les restes de chapiteaux et de colonnes
encore présents dans les murs, et dans les plafonds
aux fresques exécutées par de célèbres peintres. Si
vous ne vous êtes jamais rendu à Gênes, voici cinq
étapes incontournables afin d’entrer en contact avec
l’âme profonde d’une ville à la beauté surprenante.
Gênes peut se visiter dans
sa verticalité grâce à une série
d’ascenseur et de Funiculaire.
Inauguré en 1891, le funiculaire
Sant’Anna est le plus ancien ;
il relie la place Portello à la
Colline du Château.
Une des rues typiques de
la vieille ville.
Le centre historique, les caruggi
L’âme de Gênes est pleine de vie. Pour l’appréhender,
il faut se perdre dans le centre historique, qui
s’étend derrière les portiques de Sottoripa et place
Caricamento, l’ancien quai jadis mouillé par les
vagues où l’on chargeait et déchargeait les bateaux.
Ici, un autre espace-temps semble présider. Le bruit
cède le pas au silence, la lumière éblouissante devient
pénombre, la hâte s’estompe en quiétude. Le contraste
génois surprend et désoriente une fois de plus.
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Un exemple du contraste
Génois : La porte médiévale
Soprana avec la tour Piacentini,
datant de 1940, au second plan.
L’herboristerie Sant’Anna, la
plus ancienne « Bottega » de
Gênes.
Laissez-vous aller et observez d’un regard avide :
ici, des trésors cachés vous attendent, nichés parmi
les petites places formant d’étroits caruggi, les
caractéristiques petites rues qui s’immiscent entre
les hauts édifices le long du tracé médiéval.
Marchez le regard tourné vers le haut, à la recherche
de morceaux de ciel qui percent entre les gouttières
des palais, laissez-vous conquérir par les précieux
édicules votifs présents aux coins des rues,
franchissez les grandes portes afin de découvrir
des patios, des fontaines, de grands escaliers et
vestibules richement décorés et aux fresques
magnifiques.
Nombreuses et toutes magnifiques, les églises,
porteuses d’une histoire riche, sont de véritables
témoignages artistiques, tandis qu’au fil du temps et
des vicissitudes humaines le tissu urbain a englouti
certains monastères. Il arrive ainsi de trouver un
cloître dans la cour intérieure d’un édifice, qu’un
réfectoire des religieux accueille un atelier et qu’une
crypte soit à présent le caveau d’une banque.
Et puis il y a les botteghe, les « laboratoires »,
véritables écrins où se côtoient traditions et savoirfaire de très haut niveau, des lieux où l’on respire
l’atmosphère d’antan, authentique, de la ville.
Souvent les propriétaires s’y succèdent depuis
des générations, se transmettant des secrets et
conservant des installations, des outils et des
documents vieux de plusieurs siècles.
La plus ancienne est la pharmacie du couvent de
Sant’Anna. Il vous faut pour l’atteindre grimper sur la
colline du Castelletto, mais le funiculaire au départ de
la place Portello, installé en 1870, vous y mènera sans
effort. Là-haut vous attendent une vue panoramique
sur la ville et une petite place qui semble sortie d’un
cadre du xviie siècle, époque à laquelle la pharmacie
fut installée dans une aile du couvent des frères
Carmélitains déchaussés.
Chaque commerçant ou ar tisan a une histoire
à raconter, comme Marcella et Valerio Diotto,
maîtres artisans dans l’art de la fabrication des
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laggioni, des carrelages de céramique vernie
d’origine mauresque, témoins silencieux d’un
mixage séculaire de cultures et d’expériences
artistiques des peuples de la Méditerranée.
Et que dire du luthier Pio Montanari, dont l’atelier
donne sur le magnifique palais San Giorgio? Ce
maî tre ar tisan a eu le privilège de restaurer
le Cannone de Paganini, le plus célèbre violon
au monde. Pas question cependant d’entendre
l’histoire de la bouche de son protagoniste, réservé
et intimement fier comme tous les vrais Génois,
ceux des caruggi.
modèles aux constructeurs d’Anvers, et on fit appel
à Pierre Paul Rubens pour en dessiner les édifices !
La vue splendide sur les
jardins à l’Italienne et la façade
du Palazzo Rosso, depuis la
terrasse du Palazzo Bianco.
En 1576, le Sénat de la République obligeait les
propriétaires des demeures aristocratiques à
accueillir les visiteurs impor tants : le nom de
chaque édifice était donc placé dans un rollo,
un rouleau de papier, et un tirage au sort était
ensuite effectué afin de désigner le propriétaire
auquel incomberait le devoir d’ouvrir ses portes à
l’illustre invité de passage. On imagine facilement
qu’aucun Génois n’accomplissait cette tâche avec
enthousiasme.
Via Garibaldi et les palais des Rolli
Après le centre historique, la deuxième étape à ne
pas manquer est sans aucun doute la Via Garibaldi,
la plus élégante, la plus somptueuse, la merveilleuse
rue de l’aristocratie, qui, avec ses palais, fait partie du
patrimoine de l’Unesco.
Entrée d'un des palais qui
longent la Via Garibaldi.
Ici, Gênes ne cache plus des atour s, bien au
contraire : ce long tracé rectiligne ouvert en 1550
est ponctué des prestigieuses résidences des
nobles familles génoises, exemples de sublime
architecture et de prouesses urbanistiques. Les
palais des Rolli, nom qui leur fut donné en raison
d’une loi génoise particulière, devaient servir de
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Gênes doit pourtant beaucoup à la générosité des
ducs de Galliena, qui firent don à la ville de deux
des joyaux de la Via Garibaldi pour en faire des
musées : le Palazzo Rosso et le Palazzo Bianco, qui,
avec le Palazzo Doria-Tursi, peuvent être visités
en achetant un ticket unique. Il est conseillé de
commencer par le Palazzo Bianco, devenu musée de
la ville selon les dernières volontés de la duchesse
de Galliena : parcourez les salles et admirez les
œuvres de Caravage, Rubens, Van Dyck, Filippino
Lippi, Murillo, Véronèse, au milieu d’une décoration
simple et rationaliste années cinquante de Franco
Albin. Ponctuez votre visite par des coups d’œil
réguliers à l’extérieur afin d’admirer les très beaux
jardins suspendus à l’italienne qui relient ce palais au
palais Doria-Tursi, le plus majestueux bâtiment de la
ville, siège de la mairie et d’expositions muséales.
Continuez ensuite jusqu’à la salle Paganini afin
d’admirer le célèbre Cannone, le violon dont le
maître fit don à sa ville.
Le deuxième étage présente un cycle décoratif
mural qui figure parmi les plus impor tantes
expressions de la peinture génoise du xvii e siècle :
laissez-vous séduire par la splendeur des stucs
dorés de la décoration d’intérieur et par les plafonds
sur lesquels s’ouvrent des ciels bleus entourés de
putti, trompe-l’œil qui vous invitent à en franchir le
seuil. Et n’oubliez pas de vous rendre sur la terrasse
installée sur le faîte du toit pour admirer une vue à
couper le souffle sur tout Gênes. Vous y accéderez
par un ascenseur puis en empruntant quelques
marches, mais cela en vaut la peine, à condition
toutefois de ne pas avoir le vertige.
Les galeries des Palazzi Rosso
et Bianco abritent les œuvres
de grands artistes italiens,
flamands et espagnols.
Page ci-contre :
L’intérieur de la salle delle’
alcova, dans le Palazzo Rosso.
La décoration baroque date
de la moitié du xviiie siècle.
Les fresques au plafond sont
d’Andrea Leoncini et celles sur
les murs de Giacomo Boni.
La ville de Gênes organise depuis quelques années les
Rolli days, des journées d’ouvertures exceptionnelles
au public à ne pas rater ! En 2016, elles ont lieu les
2 et 3 avril, 28 et 29 mai, 15 et 16 octobre.
Le vieux port, l’aquarium, Eataly
Complétez l’itinéraire avec le Palazzo Rosso, situé
juste en face. Habité par ses propriétaires jusqu’à
la fin du xixe siècle, c’est aujourd’hui une maisonmusée où se succèdent des salles aux meubles et
aux décorations de différents styles, du délicieux
rococo jusqu’à l’appartement privé prévu pour
Caterina Marcenaro par Franco Albini dans les
années soixante. Le premier étage accueille une riche
exposition de cadres parmi lesquels se distinguent
les noms de Reni, Carracci, Van Dyck.
Le cœur de la nouvelle ville bat sur le vieux port.
Ici, la modernité dicte ses règles avec ses grands
espaces, l’acier et le verre, les structures non
conventionnelles. Requalifié dans les années quatrevingt-dix selon le projet de Renzo Piano, le vieux port
accueille des musées, des structures touristiques, et
l’organisation d’expositions et de loisirs.
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Photo D.R.
Le grand bassin des requins
à l’aquarium de Gênes.
Page ci-contre :
Boccadasse est un vieux port
de pêcheur positionné
à l’extrémité de la ville...
Un oasis de tranquillité pour
tous les génois.
Au loin se dessine le profil de la Lanterne, le plus haut
phare de Méditerranée et symbole de la Ville. Plus
près, l’île des Chiatte, une plate-forme posée sur un
ensemble de vieilles barques plates, s’étend sur la
mer et vous invite à une promenade où, bercé par le
remous des vagues, vous laisserez le parfum salé de
la mer vous envelopper.
Juste à côté se dresse l’aquarium de Gênes, qui célèbre
cette année son 25e anniversaire. Grâce à ses bassins
qui reproduisent les conditions environnementales
du monde entier, cette structure, qui est le plus
grand aquarium d’Europe, rassemble une incroyable
biodiversité. Le nouveau pavillon des cétacés, où le
tunnel sous l’eau donne l’impression de nager avec
les dauphins, provoque émotions et émerveillement
qui vous marqueront à coup sûr.
ouvert des magasins dans le monde entier. Prenez
l’ascenseur pour bénéficier d’une vue imprenable sur
le port, avant d’explorer les étals qui réunissent les
meilleurs produits artisanaux du territoire, des fruits
et légumes à la viande, des pâtes aux sauces et aux
conserves, sans oublier les douceurs et les vins.
Vous pourrez faire vos achats ou bien déguster l’un
des nombreux plats que proposent les restaurants
thématiques, avec un nouveau menu chaque jour, ou
dans le restaurant gourmet Il Marin.
Boccadasse
Prenez Corso Italia, le bord de mer de Gênes,
et dirigez-vous vers l’est. Deux kilomètres de
promenade bordés d’un côté de splendides édifices
et de villas à vous couper le souffle, et longeant la
mer de l’autre côté.
Vous serez stupéfait par les étranges créatures des
mers tropicales, aux couleurs flamboyantes et aux
formes étranges, que vous allez découvrir ; vous
serez parcouru d’un frisson lorsque vous regarderez
dans les yeux le redoutable requin ; vous serez amusé
par les sympathiques pingouins et les adorables
phoques ; et vous ne pourrez pas ne pas vous laisser
attendrir par les bébés, le morse Tino, le dauphin Indy
et le petit requin Striscia.
En arrivant à hauteur d’une petite église jaune qui
donne sur la mer, poursuivez par la petite rue étroite
dallée de briques, la typique creuza. Voilà Boccadasse,
un quartier qui semble jaillir du pinceau d’un peintre,
l’oasis des Génois.
Pour terminer la visite du vieux port, accordez-vous
une pause à Eataly, le temple de la tradition œnogastronomique italienne, un concept store qui a
Boccadasse est une petite baie entourée d’édifices
colorés, où le bleu des flots s’oppose aux roses, aux
cerises, à l’ocre des murs qui touchent les récifs. Ici
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Le pesto génois :
naissance d’un chef-d’œuvre
Nous avons déjà parlé de l’importance du pesto
dans la cuisine génoise. Afin de découvrir tous les
secrets de cette préparation à la fois simple et
complexe, nous nous sommes rendus à Prà, sur
les hauteurs de Gênes, territoire d’élection pour
la culture du basilic. Nous sommes accueillis par
Stefano Bruzzone, l’un des propriétaires de Serre
del Mare, une entreprise à la longue tradition dans
la culture du basilic qui produit un pesto sublime.
La famille de Stefano cultive le basilic sur cette
terre depuis 1827 : ici, tradition et innovation vont
de pair avec un procédé de culture qui permet de ne
pas utiliser de produits phytosanitaires.
Après la visite des serres et du laboratoire de
production du pesto, une bonne surprise nous est
réservée : sur une table sont préparés un gros
mortier en marbre avec des anses sur quatre
côtés, un pilon en bois et plusieurs ingrédients.
Nous sommes sur le point de découvrir comment
naît le pesto génois au mortier ! La bonne réussite
de la recette dépend de la qualité des ingrédients :
basilic frais de Prà uniquement, dont les feuilles
doivent être d’un beau vert brillant.
Il faut avant tout écraser les pignons et puis l’ail
(séparément), et réserver. Stefano est un expert,
on le voit bien à sa façon de tenir le pilon et de
tourner le mortier sur lui-même, en s’aidant des
poignées.
Ensuite, il faut ajouter petit à petit une poignée de
feuilles de basilic, et une pincée de gros sel. C’est
seulement quand le basilic est réduit en crème
que les pignons et l’ail sont remis dans le mortier,
puis il ajoute une cuillerée de pecorino, deux de
parmesan, et il arrose le tout avec de l’huile d’olive.
Et voilà, le pesto est prêt. Un chef-d’œuvre à
déguster sur de la fogassa ou avec des trofie, des
pâtes typiquement génoises.
on respire la mer, elle est dans l’air, sur les visages des pêcheurs, sur les murs
rongés par la salure. C’est une mer généreuse, riche en poisson, mollusques et
crustacés. Ici vivent les pêcheurs qui, à 9 heures du matin, sont déjà rentrés, après
une nuit passée à tirer sur leurs filets. Les goélands crient et virevoltent au centre
de la crique en se disputant les restes de la pêche.
Arrêtez-vous et profitez de l’atmosphère hors du temps que dégage ce lieu unique
en dégustant une glace ou en grignotant une friture de poisson al cartoccio,
le regard perdu vers la mer.
Avant de repartir, grimpez jusqu’au cap Santa Chiara. En contrebas du château,
un banc vous attend, la montée est rude et il faut reprendre son souffle avant de
profiter du panorama. En dessous, perché sur un rocher, l’établissement balnéaire
Santa Chiara vous accueille le jour pour une séance de bronzage, et le soir pour y
prendre l’apéritif. Votre regard se posera ensuite sur la plage de Vernazzola, une
longue bande de galets en forme d’amphithéâtre, pour glisser au loin, derrière le
front de maisons colorées, vers Camogli, et les Cinque Terre en fond.
Gênes à déguster
À Gênes, on ne plaisante pas avec la nourriture, qu’il s’agisse d’un restaurant haut
de gamme ou d’un minuscule petit local spécialisé en friture. Le sujet est d’autant
plus sérieux que le pesto au mortier est en lice pour obtenir la certification au titre
de patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Et sachez que le pesto a également son championnat mondial, où concourent
des participants venant du monde entier qui s’affrontent à coups de mortier.
Le prochain rendez-vous est fixé pour le 16 avril dans le prestigieux palais Ducal.
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Les Génois ont une série de rites, tout aussi sérieux,
concernant la nourriture. La journée commence avec
un bon morceau de focaccia (la fugassa) que l’on
trempe dans le cappuccino ; puis vient le goûter à base
de farinata (la socca chez nous), pour terminer avec
l’apéritif que l’on accompagne de friture de poisson al
cartoccio (cornet en papier).
La pâtisserie Profumo Villa est l’une des perles
en termes de douceurs, à quelques pas de la Via
Garibaldi. Il s’agit de l’un des ateliers historiques,
ouvert en 1827. Ici, Marco Profumo, le patron, vous
accueille. Il raconte la passion et le dévouement de
générations de pâtissiers, le soin dans la recherche
des meilleurs ingrédients, les méthodes de travail
adoptées afin d’obtenir des produits de très haute
qualité. Nous avons goûté la glace, une sublime
crème à peine froide à la saveur exquise, la meilleure
glace d’Italie selon le guide Gambero Rosso.
Ailleurs dans la vieille ville, nous tombons sur la
triperie Casana, un magasin qui mérite le détour,
ne serait-ce que pour admirer l’ancien comptoir en
marbre, le four caractéristique avec ses grosses
marmites en cuivre et la hotte recouverte de
carrelage blanc. Ici on ne vend que des tripes et des
haricots blancs !
Faites aussi une halte au Cambi Cafè, un élégant
salon de thé où vous pourrez admirer les voûtes et
les fresques murales de Bernardo Strozzi, l’un des
peintres génois majeurs. Le local faisait partie du
palais Doria, un édifice datant du xiii e siècle. Il était
presque en ruine quand il fut repris, et durant les
travaux de réhabilitation, ces merveilleuses fresques
qui en font un lieu unique et incontournable furent
découvertes sous de vieilles tapisseries.
Pour terminer, succombez aux fritures et à la farinata
de l’Antica Friggitoria Carega, sous les portiques
Sottoripa : ici, tout est encore frit comme dans le
temps dans la cuisine à charbon et la farinata est cuite
dans le four à bois. Faites le plein de mix de poisson
frit, de baccalà frit, et ne ratez pas les cuculli et les
frisceu, des petits beignets de pâte à pain frite, farcis
de légumes ou pas. Vous
pouvez à présent vous
asseoir sur un banc et
savourer votre sublime
friture, en admirant le
por t et ses lumières
nocturnes.
Vue nocturne du Porto Antico
depuis la terrasse d’Eataly.
Page ci-contre :
Le Cambi Café.
L’Antica Tripperia Casana.
Cinzia Corbetta
Merci à Carolina Croce, génoise
de naissance et niçoise de cœur,
pour ses précieux conseils et
ses bonnes adresses que vous
retrouverez page suivante.
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G
bonnes adresses & bons plans
S’INFORMER
BONNES ADRESSES
Office du Tourisme
Triperie : Antica Tripperia Casana
Via al Porto Antico 2 - www.visitgenoa.it/fr
Vico Casana, 3 R
HÔTELS
Melia Genova
Hôtel à la déco contemporaine - www.melia.com/fr
Herboriste :
Antica Farmacia Erboristica Sant’Anna
Piazza Sant'Anna, 8
Restaurateur d’instruments antiques : Pio Liutaio
Grand Hotel Savoia
Vico delle Compere, 2
www.grandhotelsavoiagenova.it
NH Collection Genova Marina
Bien situé sur le Porto Antico - www.nh-collection.com
Céramiste : Poterie Ceramiche Artistiche
Hôtel Bristol Palace
Le véritable basilic pour la préparation du pesto au
mortier : Il Pesto di Prà
www.hotelbristolpalace.it/fr
Salita del Prione, 22 - www.poterie.it
Salita Ascherio, 3a - Genova Prà - www.ilpestodipra.it
VISITER
ÉVÉNEMENTS
Aquarium de Gênes
Rolli days 2016
Ponte Spinola - www.acquariodigenova.it
Palais Ducal - Piazza Giacomo Matteotti, 9
2 et 3 avril, 28 et 29 mai et 15 et 16 octobre - www.rolliestradenuove.it
Palais Reale - Via Balbi, 10
Championnat Mondial du “Pesto al Mortaio”
(le pesto au mortier)
Musées de la via Garibaldi “Palazzi dei Rolli”
16 avril 2016 - Palazzo Ducale - Piazza Matteotti 9 www.pestochampionship.it
Via Garibaldi, 9
Girobotteghe, visite guidée à la découverte des
botteghe storiche. Ses échoppes historiques des
carruggi. - www.botteghestorichegenova.it
DÉGUSTER
Eataly - Calata Cattaneo, 15 - www.eataly.net
Restaurant Sà Pesta - Via dei Giustiniani, 16R
Antica Friggitoria Carega
Via di Sottoripa, 113
REJOINDRE GêNES
• Par autoroute, compter deux heures en partant de
Nice centre.
•G
ênes est aujourd'hui facilement joignable
au départ de Nice en train direct Thello. Trois
dessertes quotidiennes (départs de Nice à 8h08,
14h06 et 18h07) ; temps de trajet : environ 3h.
Prix à partir de 15€ par trajet et par personne en
seconde classe en tarif Smart.
Boutique Thello en gare de Nice Ville - www.thello.com
Cambi Café - Vico Falamonica
Cet article a été réalisé en partenariat avec
Pasticceria Profumo Villa
Via del Portello, 2r
Pasticceria Liquoreria Marescotti
Via di Fossavello, 35 e 37 Rossi
Gelateria Profumo - Vico Superiore del Ferro, 14
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