Journal Haute-Savoie Sport n°65
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Journal Haute-Savoie Sport n°65
HAUTE SAVOIE SPORT Journal du Comité Olympique et Sportif 74 – N°65 - 2ème trimestre 2016 Voyage en ballon. La grande rencontre de ce numéro 65 nous propulse dans le monde du football départemental. Alors que l’Euro 2016 poursuit sa route vers la finale du 10 juillet, le «District de foot», comme on l’appelle, est à la fin d’un cycle avec le départ, après 12 années de présidence, d’André Dunand. Cela nous a semblé le moment d’en faire une photo afin de mieux comprendre ce qui se passe dans les coulisses d’une organisation qui n’a de cesse de se structurer et qui devient aujourd’hui, une véritable entreprise. Nous retournerons par ailleurs sur le Village des Sports de la Foire Internationale du Mont-Blanc à la Roche sur Foron, sur le Camp Olympique 2016 et sur diverses actions de promotion, d’information et de formation comme la venue à la Maison Départementale des Sports de Stéphane Tourreau, apnéiste annécien de haut niveau et de Jean-Pierre Amat, multiple champion de tir à la carabine, aujourd’hui entraîneur de tir pour l’équipe de France de biathlon. Nous n’oublierons pas le travail des comités dont celui du cyclotourisme qui a eu une action innovante avec des jeunes de l’IME de Faverges et bien d’autres nouvelles comme le voyage autour du monde de jeunes lutteurs motivés. Bonne lecture avec un été très sportif et ... ensoleillé. Sportivement vôtre. Thierry Coulon, Président du CDOS74 A la rencontre du ... Football Un peu d’histoire Après avoir été une composante du District des Alpes de Football, de 1920 à 1922, un district de Savoie regroupant les deux départements fut créé en juin 1922 avec son siège à Annemasse. En 1941, la Savoie constitue un district indépendant à son tour. Le territoire de celui de la Haute-Savoie s’agrandit en 1953 grâce à l’action du docteur Corcelle avec l’arrivée du Pays de Gex pour former le territoire définitif et actuel du comité départemental. Ce dernier n’aura connu au cours de ces 91 ans d’existence, que 6 présidents. Léon Favre de 1922 à 1932, René Mossu de 1932 à 1946, Jean-Pierre Baud de 1946 à 1968, Jean Duby de 1968 à 1992, Jo Dussolliet de 1992 à 2004 et André Dunand de 2004 à 2016 ont tous conduit avec sagesse, réalisme et réussite les destinées du district. (Source District Haute-Savoie - Pays de Gex) Aujourd’hui En progression régulière depuis une quarantaine d’années, avec 27783 licenciés à ce jour, le District est le premier comité sportif pour les licenciés faisant de la compétition sur le territoire départemental. Il est le 5ème de Rhône-Alpes, elle-même deuxième ligue de France et il se classe au 25ème rang sur 102 districts. Sous la présidence d’André Dunand, des projets innovants ont été adoptés et repris au niveau national. Ainsi le PAC (Plan d’Accompagnement des clubs) est une idée haut-savoyarde et gessienne. L’embauche d’un conseiller technique départemental en arbitrage est une autre innovation de même que celle d’un cadre technique dédié à la pratique féminine, pratique qui a connu une augmentation constante avec un plus 16 % en 2015/2016. Alors que le budget était de 440 000 € en 2004, il est aujourd’hui de 720 000 € avec une augmentation très nette du partenariat privé. La masse salariale représente 50 % avec 8 emplois dont 3 administratifs et 5 techniciens (4+1 en arbitrage). Abondée par la présence de 6 vacataires affectés à des missions, leur présence a permis de monter le nombre et la qualité des actions. De gros efforts ont été faits sur les structures et le département compte par exemple maintenant 220 terrains dont 50 en synthétique. Au rang des innovations au plan national, il faut noter la licence et la gestion des matchs (feuille de match) par informatique. Dans ce but chaque club bénéficie au moins d’une tablette numérique. L’utilisation de cette dernière nécessite une formation assurée par le district. Divers organes de communication facilitent la communication vers le club et le licencié : le site Internet, le journal Foot hebdomadaire, la gazette de l’arbitrage et l’info technique (une fois/mois). Aujourd’hui, le district est en très bonne santé et joue à plein son rôle d’accueil, d’encadrement socio-éducatif. Il assure sa part dans le trépied fondamental : famille, école, club. L’Euro 2016 va certainement pousser les enfants à vouloir pratiquer le football. La question est de savoir sur quels espaces, sur quels temps et qui va les accueillir. Un nouveau challenge pour le District. La fusion des deux ligues Auvergne et Rhône-Alpes n’aura pas d’incidence sur son fonctionnement. (Thierry Coulon - Enretien André Dunand - Ville-la-Grand - 19 mai 2016) Haute Savoie Sport Edité par le CDOS 74 (Association Loi de 1901) Maison Départementale des Sports - 97 A, Avenue de Genève - 74000 ANNECY - Tél: 04 50 67 41 70 - Mail: [email protected] Directeur de la publication: Thierry Coulon Rédacteurs: Thierry Coulon - Grégory Morel - Jérôme Menand - Elise Poncet - Maurice Pellerin - Monique Girardoz- Cercle de Voile de Sevrier (CVS) - Laurence Despres. Secrétariat de rédaction : Thierry Coulon Photos: District de Football - CDOS 74 - Thierry Coulon - LTV PROD - UGSEL - Maurice Pellerin - CVS - CD Lutte. Imprimerie UBERTI-JOURDAN Bonneville. Tirage à 200 exemplaires - N° ISSN 1296-3437 Toute reproduction même partielle est interdite sans l’autorisation de l’éditeur. (Loi du 11 mars 1957) 2 - HAUTE SAVOIE SPORT - Journal du CDOS 74 N° 65 - 2ème trimestre 2016 A la rencontre du ... Football Des Chiffres : 475 matchs/week-end Comité directeur : 26 membres Bureau directeur : 6 membres 27 commissions (avec possibles membres cooptés) Football à 11 : 245 éq. seniors - 275 éq. U19 - U17 - U15 - 63 éq. féminines - 8 éq. corporatives Football à 9, 7, 5 : environ 700 éq. Dirigeants : 3000 Educateurs Diplômés BEES 1 ou 2 : 85 Arbitres : 280 Licenciés : 7500 seniors - 15000 jeunes - 1600 féminines Pleins Feux sur la Commission Technique. La mise en œuvre du projet technique local passe par la mise à disposition de ressources humaines. Ainsi la commission technique du district est composée de 34 membres : Les salariés : - Grégory MOREL, Conseiller technique fédéral (CTF) depuis 5 saisons, coordonne toute la politique technique départementale et fédérale. Il est le référent formation. - Sandrine JANSSOONE, Conseillère Départementale en Football d’Animation (CDFA) depuis 6 saisons, coordonne le football à effectif réduit (U7 à U13) et certains dossiers comme l’accompagnement des clubs, le programme éducatif fédéral ou le foot à l’école. - Nicolas BRUN, Educateur Technique du District depuis 4 saisons, est missionné sur le suivi du football en milieu scolaire mais aussi le parcours de détection des jeunes joueurs. - David LOPEZ, Educateur Technique du District en charge du Football féminin depuis 2 saisons, est missionné sur les actions de développement et perfectionnement du football féminin. Au nombre de 30, les membres de la commission technique, choisis par le Conseiller Technique Fédéral aident toute la saison à la mise en œuvre des différentes actions techniques. Sans eux, la réalisation des actions entreprises chaque saison serait impossible. Chaque saison elle organise en moyenne 240 jours d’action qui la sollicitent pour apporter une expertise extérieure. Ils sont répartis sur les axes principaux suivants : - La formation des éducateurs. 40% - L’accompagnement des clubs.28% - Le suivi et la détection des joueurs.25% - La promotion d’actions festives.7% Les enjeux pour la commission technique sont de répondre au mieux à la demande des pratiquants (l’éducateur et le joueur), des clubs, des instances fédérales en œuvrant pour des actions de proximité. ACCOMPAGNER et STRUCTURER Quelques membres de l’Equipe Technique L’accompagnement des clubs : une nécessité mais aussi une priorité. Par le biais de la mise en place du « Label Jeunes FFF », du « PAC74 » (Plan d’Accompagnement des Clubs 74) et du Programme Educatif Fédéral, la commission technique du District agit avec les clubs en moyenne 16 à 18 clubs à demander ce suivi chaque saison. Les enjeux pour un club : rendre l’association plus organisée, plus accueillante, plus performante. Etat des lieux, diagnostic club, aide à la création d’un projet, observations et échanges autour des contenus et climats de séance… autant d’axes sur lesquels se fait l’accompagnement dans le but d’améliorer leur organisation structurelle et humaine. A l’instar des clubs professionnels, les clubs et leurs dirigeants ont trop longtemps pensé que le projet club se résumait à la seule montée de l’équipe fanion. Le suivi proposé au club impose aujourd’hui une certaine volonté de sa part d’accepter la remise en question de son fonctionnement. Il implique aussi un investissement supplémentaire de ses bénévoles pour permettre la mise en œuvre d’un projet fort, développé à travers les volets : - Associatif : accueillir et fidéliser, organiser. - Educatif : accompagner le pratiquant dans sa construction personnelle et le développement de compétences complémentaires. - Sportif : former les joueurs et proposer une pratique adaptée aux pratiquants, encadrés par un HAUTE SAVOIE SPORT - Journal du CDOS 74 N° 65 - 2ème trimestre 2016 - 3 A la rencontre du ... Football entourage compétent. Au-delà de la trame fédérale et de multiples critères chiffrés demandés dans le cadre d’une candidature au « Label Jeunes FFF », nous tachons d’apporter une attention particulière à chacun des diagnostics effectués. La difficulté relève du profil du club. Chercher à se structurer pour fidéliser ses licenciés et développer une image positive est l’objectif premier. FORMER Placer le joueur au centre du projet sportif implique de fait la volonté du club de vouloir élever le niveau de compétence de son encadrement. Former nos joueurs passe nécessairement par une formation de l’éducateur qui évolue aussi. Nos éducateurs de clubs l’ont 5 saisons, pas moins de 500 éducateurs s’inscrivent sur les formations déployées sur tout le territoire. La volonté de la fédération est de se rapprocher de la finalité suivante : « une équipe créée = un éducateur formé »… Un challenge dans lequel la fédération s’investit pleinement puisque depuis 2 saisons 50% du coût de formation est reversé aux clubs. Les sessions de formation sont réparties sur tout le territoire. 34 clubs ont ouvert leurs portes à l’accueil de celles-ci en 2015/2016. Les clubs les plus actifs inscrivent aujourd’hui près de 20 éducateurs par saison ce qui est nécessaire quand on connait le tournus constant des éducateurs dans les clubs. L’objectif est de permettre à chacun de se former et de donner également envie aux éducateurs de continuer leur cursus après une première formation. Nous profitons aussi de ces temps de formations pour impacter les éducateurs sur leurs comportements au bord des terrains, car il est coutume de dire que les joueurs sont souvent à l’image de leur éducateur. Celui-ci doit être exemplaire. bien compris, puisque depuis Répondre à la demande toujours croissante est un réel objectif. Une trentaine de sessions de formations par saison sont organi- sées, soit plus de 100 jours. En proposant des modules par catégorie (des U7 aux Seniors), l’organisation des formations permet de répondre à une double demande : - celle de l’éducateur bien souvent là pour donner au départ « un coup de main » et notamment parce que son enfant est joueur au club. La formation reste le lieu privilégié de rencontres et d’échanges entre éducateurs susceptibles d’être opposés en compétition le weekend. Ces confrontations post formation montrent aussi que deux éducateurs qui ont partagé une formation appréhendent un match de manière beaucoup plus positive que lorsqu’ils ne se connaissent pas. Pour ce faire, nous partons toujours d’opérations de masse de manière à permettre à chaque club et chaque pratiquant/te d’avoir sa chance, quel que soit son niveau de pratique au départ. De ce brassage, émane un groupe de plus en plus restreint à chaque vacance scolaire. Lors des observations, l’œil fédéral se porte sur 4 éléments hiérarchisés de la manière suivante : l’état d’esprit du joueur à travers le plaisir et le dépassement de soi, l’intelligence de jeu et la capacité du joueur à jouer juste au bon moment et au service de l’équipe, les qualités techniques à travers la réussite et l’efficacité gestuelle et enfin le potentiel athlétique à travers la capacité à répéter les efforts. Nous profitons aussi de ces rassemblements pour communiquer et mettre du lien avec le football en milieu scolaire. Nous comptons dans notre district 12 sections sportives ou classes à horaires aménagés de collège et 2 sections sportives de lycée. Fort du dynamisme des clubs et de la bonne écoute des établissements scolaires, nous devrions voir naître pour la rentrée prochaine 3 nouvelles sections. Nos structures sportives scolaires sont l’occasion pour les joueurs de s’entraîner sur des créneaux horaires plus adaptés à leur rythme scolaire tout en augmentant le volume de séances hebdomadaires. Ces structures DETECTER, SUIVRE, PERFECTIONNER Le Parcours d’Excellence Sportive s’inscrit dans la volonté de la Fédération Française de Football de connaître au mieux nos jeunes pratiquants et leur proposer des structures d’accueil adaptées. La commission technique organise chaque saison plus de 50 jours d’actions de détection ou perfectionnement des U13 aux U17, dans le but de suivre au mieux les joueurs et joueuses du district. 4 - HAUTE SAVOIE SPORT - Journal du CDOS 74 N° 65 - 2ème trimestre 2016 permettent l’acquisition de nouvelles compétences. Elles donnent par exemple la possibilité de passer leurs premiers modules de formations d’éducateurs ou de les sensibiliser à l’arbitrage avec notre Conseiller Technique Départemen- A la rencontre du ... Football tal en Arbitrage. En somme, tous les élèves inscrits ou passés par les sections sportives représentent pour le territoire un véritable vivier de futurs joueurs de bons niveaux, de futurs éducateurs ou encore arbitres de football…autant de ressources dont nos clubs ont constamment besoin. PROMOUVOIR Dans un souci permanent de communiquer et véhiculer des valeurs éducatives propres au football, le District attache une importance particulière à la mise en place régulière d’actions de masse. Sandrine JANSSOONE organise à ce titre 12 événements festifs par saison sur les catégories U7 et U9. Ces rassemblements, moments festifs et inoubliables pour les enfants, sont tournés vers le jeu uniquement, pour le plus grand plaisir de tous. Lissées sur la saison, ces actions nous permettent de diffuser des messages forts : du jeu, du plaisir, de la convivialité. Plus de 2500 joueurs ont participé cette saison. La journée la plus forte reste la Journée Nationale des U7. Mise en place dans tous les districts du territoire français, cette journée, organisée le samedi 4 Juin à Rumilly a clôturé de la meilleure des manières notre saison sportive. 1000 enfants étaient réunis avec au programme, des matches, des jeux d’adresse, des sensibilisations au handicap et des cadeaux pour tout le monde pour un « finish » magnifique avec le défilé des enfants devant des parents applaudissant leurs bambins. En parallèle de ses actions de promotion et dans un souci de développer la pratique des féminines, le District a investi sur un poste à temps plein. Si notre football féminin local n’a pas à rougir de son avancement par rapport aux autres districts, il n’en reste pas moins que les pistes à étudier pour accroître encore le nombre de licenciées, pour structurer les sections féminines ou encore rendre plus pérennes les clubs existants, sont nombreuses. Ainsi, depuis 2 saisons maintenant, David LOPEZ œuvre au quotidien pour la structuration de notre pratique féminine. Des plateaux exclusivement féminins sont organisés pour les plus petites, des championnats existent pour les catégories U15F, U18F et seniors F. Enfin la mise en place de Centres d’Animations Féminins nous permet d’identifier les joueuses évoluant en mixité, de les suivre tout au long de leur pratique et de les orienter vers les structures féminines lorsqu’elles ne sont plus en âge de jouer avec les garçons. Nous diffusons ainsi petit à petit l’idée selon laquelle le football est aussi un sport pour les jeunes filles. Et l’ARBITRAGE ? a Commission d’Arbitrage L est composée d’anciens arbitres, d’au moins un arbitre en activité, d’un éducateur désigné par le Commission technique, d’un membre n’ayant jamais pratiqué l’arbitrage, du Conseiller technique en arbitrage, pour avis technique, avec voix consultative. L’organisation de l’arbitrage comporte 4 parties distinctes : 1. Obtenir un effectif nécessaire pour arbitrer 2. Gérer le corps arbitral pour le faire progresser 3. Juger les litiges techniques d’arbitrage. 4. Désigner les arbitres pour les rencontres Sous la responsabilité du Conseiller Technique Départemental en Arbitrage et de son équipe technique, les formations doivent permettre de : 1. Organiser la formation de base 2. Détecter et recruter (4 stages par an pour 40 à 50 nouveaux arbitres) Il y a 60% d’arbitres seniors et 40% de jeunes. On peut jouer et arbitrer jusqu’à 23 ans. Le district compte 280 arbitres en tout. 3. Assurer la promotion des meilleurs éléments. 4. Intervenir en milieu scolaire (sections sportives et UNSS) 5. Promouvoir et sensibiliser les clubs à l’arbitrage. 6. Transmettre des savoirs. 7. Délivrer des compétences diplômantes en arbitrage. 8. Assurer un soutien administratif et technique auprès de la Commission d’Arbitrage. En janvier 2008 un CTDA (Jérôme MENAND) a été embauché. Depuis cette date plusieurs arbitres du 74 sont montés au national, ce qui souligne le bien-fondé de son poste et la qualité de son travail. Ce sont : Cyril MUGNIER arbitre assistant F1 (Ligue 1) - Willy DELAJOD arbitre F2 (Ligue 2) - Rémy LANDRY arbitre F3 (National) - Jeunes arbitres de la FFF (U19 nationaux) - Adrien DUPERRIER-SIMOND - Arnaud MILANESE - Romain PERPINAN - Vincent RICHER - Pédro VALENTE LOPES Texte Thierry COULON d’après des données de Grégory Morel et Jérôme Menand Référents départementaux - Photos District de Haute-Savoie et du Pays de Gex. HAUTE SAVOIE SPORT - Journal du CDOS 74 N° 65 - 2ème trimestre 2016- 5 Le CDOS à la Foire de Printemps Cette année encore, le Village des Sports était présent à la Foire Internationale Haute-Savoie MontBlanc à la Roche Expo du 29 avril au 9 mai. Face à une météo capricieuse en ce mois de mai, les Comités Départementaux n’ont pas été effrayés pour autant puisque bon nombre d’animations ont été proposées cette semaine. A commencer par le Comité d’Aviron et ses 3 ergomètres mis à disposition le vendredi. l’ESSM (plongée sous-marine). La belle initiative du Comité de Boxe anglaise d’installer un ring pour permettre une initiation aux enfants comme aux adultes, suivie d’une compétition, catégorie La journée des Sports du mercredi a permis au Comité de Judo de faire une représentation dans le cadre d’un stage jeune suscitant curiosité auprès des familles. La situation a également profité au Rugby et à la Course d’orientation qui a connu une belle affluence avec son parcours d’initiation. Le point d’orgue de cette journée des Sports fut la « Rencontre avec les Champions » avec la présence de Jean Marc Gaillard, Yohann Tabarlet, Laure Barthélémy, Antoine Bouvier, Antoine Dénériaz, jeune, en guise de démonstration. Le Comité de Roller, lui aussi, a réussi à promouvoir ses différentes disciplines auprès d’un large public avec son parcours d’initiation en roller, encadré par un personnel qualifié, ainsi qu’avec la présence d’athlètes de haut niveau sur le site. A l’occasion de la journée des seniors du lundi, les Comités du Cyclotourisme, la Randonnée Pédestre, l’EPGV, la Retraite Sportive ainsi que l’Aikido Budo, et ses démonstrations d’arts martiaux japonais, sont intervenu pour sensibiliser les seniors à une pratique sportive. Roddy Darragon et enfin Edgar Grospiron en tant qu’animateur. Le Golf, en proposant une simulation de swing et des ateliers de putting, a été le comité le plus présent au Village des Sports du samedi au mercredi. Plusieurs thématiques ont été abordées sur cette conférence : la reconversion des athlètes de Haut niveau, le dopage, le regard des autres face à la réussite… En somme, une soirée riche en échange et en rencontre pour les Lycéens du Mont-Blanc Passy et les jeunes du Pôle Inter Régional de Chamonix qui avaient fait le déplacement pour l’occasion. La journée la plus animée fut celle du jeudi de l’Ascension avec les Comités de Roller, du Cyclotourisme, de la Boxe anglaise et Pour clôturer cette semaine sous un joli ciel bleu, le Full-Contact est venu réaliser une belle exhibition le samedi 7 mai. Le Village des Sports à la Roche Expo, qui se pérennise depuis quelques années, est une action majeure du CDOS 74 dans la promotion et le développement du sport en Haute-Savoie. Remerciements à nos partenaires et aux 14 comités et 190 bénévoles présents sur le village des sports. Texte : Elise Poncet - Photos CDOS 74 et LTV PROD. 6 - HAUTE SAVOIE SPORT - Journal du CDOS 74 N° 65 - 2ème trimestre 2016 Camp Départemental Olympique de la Jeunesse En cette année Olympique, le CDOS 74, en collaboration avec l’UGSEL 74, a organisé son 3ème Camp Départemental Olympique de la Jeunesse du 23 au 27 Mai 2016 à Samoëns. antiques et modernes. La visite dans les classes des champions Jean-Marc Gaillard et Benjamin Daviet fut aussi une expérience enrichissante pour les élèves. un moment d’échange très fort. Le Camp Olympique L’ambition du camp olympique est d’associer culture générale et scientifique à la pratique sportive dans le cadre d’un projet pédagogique innovant. Une semaine durant laquelle 86 élèves de CM2 des écoles Le Buisson et Notre Dame de la Roche-sur-Foron et Sainte Anne d’Annecy-Le-Vieux, ont été plongés dans l’univers Olympique. Ce projet a été une belle réussite. Ce fut l’aboutissement de huit mois de sensibilisation des élèves aux valeurs de l’Olympisme. Celle-ci était assurée par leurs enseignants, avec l’appui d’outils pédagogiques mis à leur disposition par le CNOSF et le CDOS 74 et avec le soutien de l’UGSEL 74. Une visite du Musée Olympique de Lausanne a été organisée le 22 Mars 2016 pour permettre aux enfants une première approche éducative de l’Olympisme. Une partie historique a été traitée par Michel Thusseau et Robert Sauvy sur les Jeux Olympiques 8 équipes de 10 enfants issus des 3 classes ont été constituées : Séoul 1988, Barcelone 1992, Atlanta 1996, Sydney 2000, Athènes 2004, Pékin 2008, Londres 2012, Rio 2016. Cet exercice a permis d’apprendre à s’adapter, à se connaitre ainsi qu’à unir ses forces pour donner le meilleur de soi-même. Les sports pratiqués ont été : l’Ultimate, la Course d’Orientation et l’Escalade. Des activités culturelles étaient également au programme : Histoire des Jeux Olympiques modernes d’été et le FairPlay, la discrimination et le handicap. Les élèves ont aussi élaboré les emblèmes de leurs équipes et préparé les cérémonies du Challenge Olympique du vendredi. Chaque soirée a proposé une animation. Lundi : Charles Mercier-Guyon, médecin du sport a abordé les thèmes de la santé. Mardi : soirée films. Cérémonie d’ouverture et de clôture des Jeux Olympiques : Londres 2012 et Sotchi 2014 ont mis en avant toute la magnificence des Jeux. Mercredi : « discussion avec les Champions », les élèves ont eu la chance de rencontrer Thomas Clarion (ski de fond non voyant), double médaillé de bronze aux jeux paralympique de Sotchi 2014 : Jeudi : Soirée récréative. Point d’orgue du Camp Départemental Olympique de la Jeunesse 2016, le Challenge Olympique est venu conclure cette semaine le vendredi. Emblèmes et tee-shirts aux couleurs de leur équipe, protocole mémorisé (cérémonies d’ouverture et de clôture animées par Thierry Coulon, président du CDOS 74) les 8 équipes étaient prêtes à se rencontrer lors des 3 épreuves (Ultimate, Course d’orientation et Escalade), dans le respect de la tradition des Jeux Olympiques. A l’issue de la cérémonie de clô- ture du Challenge Olympique, une médaille souvenir a été remise à chacun. Ce fut une semaine chargée pour les élèves, menée avec brio sous la houlette des parents, accompagnateurs et professeurs des écoles. Remerciements à Michel Thusseau, Robert Sauvy, Elise Poncet (stagiaire) et Michel Losserand-Madoux agent de développement du CDOS 74 et coordinateur du CDOJ 2016 ainsi qu’à Isabelle Lebourg, directrice de l’UGSEL 74 1er degré, présents toute la semaine sur le site. Le Camp Olympique est une action majeure du CDOS 74 pour promouvoir les valeurs olympiques, avec le souhait de pérenniser cet évènement pour continuer à faire rêver les enfants. Rendez-vous pour le prochain CDOJ en 2018. Texte : Elise Poncet - Thierry Coulon - Photos CDOS 74 HAUTE SAVOIE SPORT - Journal du CDOS 74 N° 65 - 2ème trimestre 2016 - 7 Actions vers le handicap Opération conjointe CD Cyclotourisme et IME Faverges Le comité départemental de cyclotourisme dont la capacité de réaction n’est plus à vanter, a été contacté l’an dernier par l’IME de Faverges pour une action bien spéciale. Voici l’histoire de ce projet : De jeunes encadrants et encadrantes d’un IME ont un jour l’idée un peu folle de faire faire du vélo à leurs jeunes en situation de handicap. Le groupe avant le départ le 6 juin à St-Jorioz Faire du vélo peut paraître très simple. Mais c’est une capacité sportive qui n’est peut être pas donnée à tous les jeunes avec la même facilité. Ces jeunes de l’IME ont de 12 à 18 ans et en réalité sont demandeurs de pratiquer des activités sportives comme les autres enfants du même âge. Faire du vélo sur la voie cyclable, le long du lac d’Annecy, bel objectif, difficile objectif. Oui cela se passe sur cette magnifique voie cyclable, puis ensuite sur des petites routes tranquilles, nous verrons lesquelles. Mais d’abord il faut apprendre, s’exercer, changer les vitesses suivant la pente, suivant la vitesse, suivant la fatigue. Il faut bien sûr apprendre un peu les règles de sécurité, crier stop quand il faut, tendre le bras à gauche ou à droite à bon escient pour tourner, rouler en file indienne, ne pas guidonner, et aussi des aspects techniques: savoir changer de vitesse, bien choisir sa vitesse, laisser un espace de sécurité … Tout cela avec un peu d’enthousiasme s’apprend au fil des exercices avec 4 encadrants du comité départemental qui ont aussi reçu l’aide de 4 accompagnants cyclotes et cyclos. Des bénévoles quoi ! L’aventure s’est terminée par un petit voyage itinérant les 6,7 8 et 9 juin dans les Bauges. Pour en arriver là, tous les lundis après-midi, des cyclos (4 par lundi), des clubs, ont encadré ces jeunes. Maurice Pellerin, trésorier du comité départemental a participé à ce projet et a eu l’idée de rédiger un petit texte surtout pour remercier David Leyne, le promoteur N°1 de cette action, avec Catherine, et pour remercier les 4 encadrantes de l’IME qui étaient là avec les jeunes. Pour saluer aussi le beau travail qu’elles font, intelligemment et gentiment! Sans prétention, alors que la randonnée finale n’avait pas encore été faite, il nous a joint son texte qui recèle beaucoup de richesse. Il s’intitule : Merci à vous tous nos cadres de l’IME de FAVERGES de nous permettre cette nouvelle expérience, j’aime le vélo maintenant…. vivement qu’on recommence! Lundi .. ? oui! et bientôt nous irons plus loin ? où? dans les Bauges!! mais c’est loin ça! Tiens j’ai entendu aussi à l‘arrivée que les cyclotes et cyclos des clubs qui sont venus nous accompagner cet après midi ont glissé dans l’oreille de nos cadres en partant : merci pour tout ce que vous faites ! Moi aussi j’ai envie de leur dire pareil… » Signé : Une pédaleuse de 15 ans peut être . Il ajoute : «Ma femme et moi y étions ce lundi dernier, et nous étions avec les jeunes et leurs accompagnantes en direction du col de Leschaux. c’était difficile quand même …» «Merci pour ce que vous faites». « Quelle liberté nouvelle dans la tête que de pédaler en essayant de rouler en groupe, de respirer la tête haute, de dominer le lac et puis plus tard de prendre la route du Col de Leschaux….longue route en pente qui nous permet de voir des paysages grandioses, tant pis si nous sommes doublés par quelques cyclos dans leurs maillots colorés chevauchant à grande vitesse des vélos de course que nous n’aurons jamais….nous sommes sur la même route ! nous grimpons comme eux au Col de Leschaux ! Nous sommes presque des champions et des championnes …nous aussi ! Oui mais c’est difficile ! Bien difficile quand même, j’ai mal aux jambes, et puis à quoi ça sert ? j’en ai marre ! Ah, on s’arrête, tant mieux je vais pouvoir boire un peu à ma gourde, …ah d’ailleurs ça va mieux, …quoi on tourne à gauche et on redescend, youpie, c’est super le vélo, je suis la plus forte et une vraie championne…vive les descentes…vive le vélo…. Il est déjà question d’un nouveau projet pour 2018. Pour l’instant, il faut digérer l’effort et tous les beaux souvenirs accumulés sur ces magnifiques journées. Le groupe, heureux, au sommet. Texte : Thierry Coulon avec les données de Maurice Pellerin - Photos : Maurice Pellerin (CD Cyclotourisme) 8 - HAUTE SAVOIE SPORT - Journal du CDOS 74 N° 65 - 2ème trimestre 2016 Actions vers le handicap Le Cercle de voile de Sevrier et le Handicap Tous les partenaires et amis concernés par la mixité de pratique dans les activités nautiques étaient invités le 21 mai au port de Sevrier pour l’inauguration et le baptème de deux bateaux dédiés à la pratique «Handi». A bientôt 40 ans, le club compte 300 adhérents qui disposent de 20 Optimists, 30 catamarans de sport, 3 dériveurs collectifs Ludic, 6 access adaptés à l’utilisation par des personnes handicapées, une goélette de 9m, le Fillao, sans compter les lasers, paddles, planches à voile et des croiseurs mis à disposition par le club. Cela permet une grande variété de pratique de la voile, de l’initiation à la croisière en mer en passant par la compétition. « La voile pour tous » Ce n’est pas qu’un slogan pour le CVS, c’est une réalité quotidienne. Depuis plus de 20 ans, le club propose des activités sur des bateaux adaptés aux personnes souffrant de handicaps divers. Ce fut d’abord le Mentor bientôt rejoint par les Access et la goélette le Fillao. La demande d’une activité plus dynamique associant handicapés et valides a conduit le club à rechercher un support plus « fun». C’est grâce à l’aide précieuse de partenaires que l’Evolution 28, dernier né du club, est arrivé. Il s’agit de l’adaptation d’un catamaran de compétition de 8,50 m un peu assagi et équipé d’une plateforme pouvant recevoir jusqu’à six fauteuils. Son but ultime : la compétition. La présentation du bateau a mis en avant les innovations techniques originales de ce modèle unique en France: deux moteurs électriques pour les manoeuvres et leur Joystick de commande, les plateformes et filets rigides pour l’assise des fauteuils, etc.. Un beau projet mené par Antoine Lion, chef de base, qui a abouti avec le soutien de partenaires publics et privés, tous présents et heureux du résultat. Texte : Thierry Coulon - CVS Photos : CVS - CDOS 74 Action vers la Mixité C’est parti : l’enquête sur la mixité a démarré depuis début mai Le Comité Départemental Olympique et Sportif de Haute-Savoie (CDOS 74), avec l’appui de l’association Femix’Sports et la Direction Départementale de la Cohésion Sociale (DDCS 74), a initié une étude sur la féminisation et la mixité dans le sport haut-savoyard. Chaque comité départemental a été invité à répondre aux questionnaires en ligne pour récolter les données nécessaires à notre enquête (temps de réponse 10 mn maxi). Chaque Président ayant à sa charge de faire suivre ceux adressés aux autres intervenants : - un élu et une élue du comité - le Conseiller technique départemental ou s’il n’y en a pas le conseiller technique régional - un formateur et une formatrice - 3 clubs du département - un éducateur et une éducatrice - 5 pratiquantes (qui ont, si possible, participé à une action de développement de la pratique féminine) a L dernière enquête sur la mixité connue au niveau du département date de 2001, d’où l’importance de prendre le temps de répondre à ce qui sera une référence et un point d’appui pour les 68 comités départementaux et leur discipline. Il sera intéressant de connaître la progression de la mixité dans notre département et les leviers sur lesquels travailler pour intégrer les femmes à tous les niveaux dans le domaine du sport. Pour les retardataires il est encore possible de répondre aux questionnaires jusqu’à fin juin. Une relance téléphonique s’effectuera jusqu’à cette date. Une deuxième phase de l’enquête commencera prochainement sous forme de micro trottoirs auprès des pratiquantes dans diverses communes du département afin de mettre en parallèle les demandes et les offres locales. Texte : Monique Girardoz et Elise Poncet Kathrine Switzer, 1ère femme à avoir couru le Marathon. La première femme à avoir couru le marathon de Boston sur inscription officielle (1967). Jock Semple, le directeur du marathon, l’avait alors poursuivie pour lui arracher son dossard et l’exclure de sa course. On se souvient de cet événement comme le point de départ de la révolte des femmes pour obtenir le droit de courir. Kathrine Switzer, quant à elle, est devenue l’une des principales icônes de ce combat. HAUTE SAVOIE SPORT - Journal du CDOS 74 N° 65 - 2ème trimestre 2016 - 9 Rencontre avec Jean-Pierre Amat Jean-Pierre Amat, Champion Olympique, Champion du Monde, Champion d’Europe de Tir à la carabine, entraîneur de l’équipe de France de Biathlon pour le Tir est venu en visite à la Maison Départementale des Sports à Annecy, le 8 juin, dans le cadre du cycle de formation « Rencontre Avec ». C’est sous une forme très simple que s’est déroulé un entretien qui a montré quelqu’un de passionné qui a toujours eu le tir dans le sang. Très jeune, la création d’un club de tir voisin de chez lui a servi de caisse de résonnance à cet intérêt. Depuis le début de sa carrière il n’a eu qu’une idée en tête : devenir entraîneur de tir. Il commence le tir à 14 ans . Après avoir gravi tous les échelons, sélectionné en équipe de France, il intègre l’INSEP où il restera six ans. Le ministère des sports crée son propre corps de professeurs. Il devient professeur de sport en 1987 en parallèle à sa carrière sportive, deux mois après un premier record du monde, il est dans une phase de réussite. Il est entraîneur à la fédération française de tir de 1987 à 1997. En 1997 il a envie de changer d’horizon et s’engage avec le biathlon au printemps avec l’espoir d’y rester longtemps. Il trouve plaisant de découvrir une autre discipline. Les fondamentaux sont les mêmes mais le contexte est différent. Il a la chance de travailler avec Raphaël Poirée et de passer cinq ans dans le circuit de la Coupe du Monde. Après les jeux de 2002, il travaille avec le groupe relève et maintenant avec les juniors. Ce n’est pas facile pour eux d’arriver à percer car l’équipe de France est forte. Peut-être y aura-t-il un petit changement de génération après les prochains jeux ? Il a beaucoup d’admiration pour les biathlètes. Même si ce sport est télégénique, il ne montre pas la difficulté du tir et de l’effort. Le rôle du vent, par exemple, n’est pas rendu du tout à la TV, le tir debout pose de gros problèmes de stabilité, les conditions météorologiques générales peuvent être très dures. La carabine est courte donc cela n’aide pas à la stabilité et elle est très légère (3 kg/7,2 kg au tir). L’habit du tireur lui permet de se stabiliser alors que ce n’est pas le cas pour le biathlète. Quelle est la part de l’inné et de la progression dans le travail. Peuton progresser sans avoir de bonnes qualités au départ ? Les différences de base se trouvent au niveau de l’initiation. Ensuite, pour faire une carrière, ce qui fera un champion, c’est l’envie de réussir, l’amour de la discipline. Aucune prédisposition naturelle n’est requise, seul le travail sur les bases techniques et notamment le tir debout entre en jeu. Les laborieux seront un peu plus lents à progresser mais finiront à un niveau plus élevé. ment est difficile à trouver. Pour compenser nous faisons ce que l’on appelle du « tir à sec ». La gestuelle doit être entièrement automatisée. Raphael Poiree faisait beaucoup de tir à sec en dehors de l’entraînement. 45’ par jour avant les jeux de 2007. La solidité en tir arrive à ce prix là. Quel travail faites-vous sur le plan de l’émotion ? Il faut apprendre à contrôler ses émotions, s’habituer à elles plutôt qu’à les subir. J’ai travaillé sur le sujet en amont 50% du temps sur 20 ans. On trouve des solutions. Quand on a atteint un certain niveau la différence se fait sur le mental. Quand on est dans l’action on est dans un monde virtuel que l’on s’est créé. Ces moments à part sont ce qui me manque le plus. La fin d’une compétition est proche de l’état de dépression. Le syndrome de la dernière balle au biathlon existe. Seul celui qui voit le côté positif passe. A combien se monte le nombre de coureurs champions avant la dernière balle ? Quelle part donnez-vous à l’entraîneur dans la réussite d’un champion ? Le rôle de l’entraîneur n’est pas important. On lui demande plus de proposer des choses. Le biathlète doit être dans une démarche d’avancer par essai – erreur. L’entraîneur doit inculquer des méthodes plus que des contenus techniques. L’installation sur le pas de tir par exemple montre de grosses différences de temps : debout jusqu’à 9 sec. couché jusqu’à 7 sec. La plus grande qualité de Martin Fourcade c’est sa méthodologie. Son planning d’entraînement est fait plus d’un an à l’avance. Comment se passe la coordination entre le pôle ski et le pôle tir? Toujours au détriment du tir. La part du tir sur l’ensemble de l’entraînement est toujours à la marge. L’équilibre de l’équipe d’encadre- Est-ce que le changement de discipline a changé votre conception du tir ? Je fais forcément le parallèle entre les deux disciplines. Le tireur traditionnel ne doit pas se plaindre par rapport au biathlon tant les conditions de pratique pour les biathlètes peuvent être dures. Cela ramène à pas mal d’humilité aussi par rapport au matériel. La force de la détente, le poids de la carabine, les habits sont autant de handicaps pour le biathlète. Je ne suis pas arrivé comme un expert. Il y a eu des croisements d’informations et beaucoup de dialogue. Il existe une dizaine de situations assez classiques. C’est un travail de chercheur mais faire des progrès apporte une sérénité qui libère des contraintes. Photo de groupe en fin de séance Texte : Thierry Coulon - Photos : Comité du Mont Blanc de Ski CDOS 74 Compte-rendu plus détaillé sur : www.cdos74.org 10 - HAUTE SAVOIE SPORT - Journal du CDOS 74 N° 65 - 2ème trimestre 2016 Colloque Médico Technique : Stéphane Tourreau chaque plongeur. La pratique Alors qu’il a passé, il y a peu, la barrière des 100 m, l’apnéiste annécien est venu présenter sa discipline. Il a montré tout ce qu’elle peut apporter à chacun dans sa pratique sportive ou sa vie quotidienne dans le domaine de la connaissance de soi et de la concentration notamment en dehors de l’amélioration des capacités respiratoires. Ce colloque a été un moment riche de savoirs qui a pleinement satisfait les participants. Stéphane a été le 1er français et 5ème aux championnats du monde CMAS en 2015 à Ischia (Italie) et 2ème à la World Cup « Big Blue » en 2015 à la Paz (Mexique), Stéphane est membre du club « Apnée Eau Libre » d’Annecy. Il travaille depuis 4 ans avec un préparateur physique pour différents athlètes dans l’aspect ventilatoire de la préparation à la performance et l’inclusion de l’apnée dans leur développement personnel. La Découverte Pour lui, tout a commencé avec la découverte de l’eau, lieu vivant, où l’on peut se retrouver seul hors du monde extérieur avec une espèce d’exclusivité. C’est un espace qui nous fait vibrer. L’apnée est un apport dans la vie de tous les jours. Elle ouvre la voie à l’exploration, met en harmonie avec l’eau, apprend à se connaître et emmène vers le dépassement de soi. Elle procure une sensation de bien-être. On est seul en connexion avec soi-même. On y trouve un état d’esprit, une manière de vivre. C’est un sport complet qui touche au mental, au physique et sensibilise à l’environnement. Comme c’est aussi un sport très peu fédéré, il a toujours été très ouvert et les solutions pour progresser sont venues du travail sur soi et d’une remise en question constante de Les différentes disciplines d’apnée sont : L’apnée statique où on arrête sa respiration sur place. C’est un moyen de relaxation, de relâchement. On travaille la visualisation et la méditation. L’apnée dynamique dans laquelle il faut faire la plus grande distance avec ou sans palme. Il s’agit de 95% de la pratique dans les clubs. L’apnée profondeur avec différentes possibilités : - poids constant avec ou sans palme (discipline de Stéphane), - poids variable, - no limit. A l’heure actuelle, plus personne ne tente de record de profondeur. Pour la profondeur, il n’y a pas de paliers d’air pour remonter puisque c’est l’air de surface seul qui est utilisé. Par contre une pratique excessive peut amener à un effet de saturation. Pour la distance, les meilleurs font entre 225 et 250 m. On ne peut pas être bon dans toutes les disciplines d’apnée. Pour la distance, il y a beaucoup de grands gabarits longilignes en piscine. En profondeur, on a une sensation de bien-être qui n’existe pas en piscine. Pensée et mental sont plus importants que le physique. L’intention est primordiale. La pensée positive influe sur le résultat qui n’est pas une fin en soi. En fonction de leur langage on voit comment les athlètes évoluent. L’apprentissage Il doit se faire avec un bon encadrement. De la découverte en structure club au niveau sportif pour des gens qui ont déjà été sportifs et qui peuvent faire la relation entre leur pratique et l’apnée. On peut avoir une progression rapide. Il y a eu une augmentation énorme de 4000 à 25000 licences en 4 ans. Le problème principal est celui des créneaux espaces et temps pour accueillir toutes les demandes. On refuse des personnes en Haute-Savoie et il y a quatre ans d’attente à Paris pour intégrer un club. L’apprentissage se développe avec plus de 6000 écoles dans le monde. Pour l’instant, il n’y a pas de diplôme d’apnée. Il faut être moni- teur de plongée pour encadrer. Apport physique et médical On s’est rendu compte que par l’apnée on bonifiait l’état physique de l’individu. Le réseau vasculaire cérébral et le réseau pulmonaire se développent. Des avancées sont certaines dans le traitement des migraines et de l’asthme. Pour les autres sports On peut faire un travail différent suivant les disciplines : relâchement, concentration, amélioration aérobie, capacité à faire un effort et de garder toutes ses facultés d’analyse en lactique. L’apprentissage de l’apnée apporte un plus dans la gestion du stress, la capacité à se concentrer, à tenir un effort plus longtemps et apporte une aide importante dans la capacité à relativiser des choses. L’intérêt de la pratique de l’apnée est global autant sur le plan physique, mental que physiologique et il peut intéresser un panel de sports très large, des sports d’équipe ou qui requièrent plus d’efforts (ski de fond, trails, triathlon) ou de précision et de concentration (tir, biathlon). « Il est essentiel, aujourd’hui d’intégrer la pratique de l’apnée dans les programmes d’entraînement». Pour en savoir plus : le site de Stéphane Tourreau : http://stephane-tourreau.com Texte : Thierry Coulon Photos : Stéphane Tourreau HAUTE SAVOIE SPORT - Journal du CDOS 74 N° 65 - 2ème trimestre 2016 - 11 La Lutte, le Tour du Monde et les J.O « Wrestling around the world” C’est dans un projet un peu fou que François Lassuye, président du club de Lutte Olympique clusien et vice-président de la fédération française de lutte s’est lancé il y a deux ans, suite à l’annonce de la suppression de la lutte aux Jeux Olympiques par le Comité International Olympique. attendons avec impatience le film de ce merveilleux voyage pour le mois de Septembre. » Des combats dans la neige au Canada, une ferveur inoubliable en Bulgarie et en Turquie, la rencontre avec les sumos au Japon, la chaleur du Sénégal, la lutte version show à l’américaine à Indianapolis, autant de souvenirs qui resteront à jamais dans les mémoires des participants au projet. Dans quelques jours, les pèlerins reprendront la route à la découverte de la Russie et de la Mongolie, deux nations phares de la lutte mondiale avant de faire un détour par l’Iran. Partager Intitulé « Wrestling around the world” (lutter autour du monde), la vocation du projet était d’initier un périple culturel autour de la lutte dans le monde entier pour une quinzaine de jeunes lutteurs choisis par les membres de la fédération française et d’en faire un film visant à promouvoir la lutte dans le monde entier. Une véritable aubaine pour ces sportifs qui ont pu découvrir toutes les facettes et les traditions de leur sport dans les lieux atypiques et dans des contextes originaux. En amont, c’est un travail colossal que les initiateurs du projet ont dû abattre pour parvenir à boucler le budget nécessaire à l’expédition mais également pour planifier le trajet, les escales… Découvrir François Lassuye évoque le projet avec une certaine émotion. « Audelà de la lutte, le voyage nous a permis de découvrir des cultures et des traditions différentes. Chacun d’entre nous sortira grandi de cette expérience qui aura fait prendre conscience aux jeunes qui ont participé à l’aventure des inégalités qui existent dans le monde. Nous La 28ème et ultime étape du parcours aura lieu en août prochain au Brésil à Rio à l’occasion des Jeux Olympiques (du 8 au 24 août). Une véritable apothéose pour les participants à l’aventure qui auront le privilège d’assister à la plus belle compétition sportive de notre planète où toutes les cultures et les pratiques sont rassemblées pour désigner les champions qui vont régner sur le monde durant quatre ans. Une nouvelle page à écrire pour les jeunes lutteurs en quête de beaux moments d’émotions et de partage. Cluses Lutte Olympique un club formateur rès, le club de lutte clusien fait partie de ceux qui ont une véritable légitimité en France dans cette pratique sportive. Chaque année, plus de 400 lutteurs foulent les tapis du gymnase du collège Anthonioz De Gaulle dans le cadre scolaire, périscolaire ou en tant que licencié du club. Fayçal Guerbaa, salarié et référent départemental, supervise les entraînements et les cours à la recherche de la nouvelle pépite qui fera briller les couleurs du club. Lors des derniers championnats de France, Hilary Honorine* a confirmé tous les espoirs que ses dirigeants portent en elle en décrochant le titre dans la catégorie junior et son billet pour les championnats du monde qui auront lieu à Macon en août prochain. Sara Ettaki et Medine Ozkan se sont distinguées en décrochant deux belles médailles d’argent confirmant la qualité de la formation clusienne. Un nouveau bon cru de champions qui combine études et sport de haut niveau grâce à leur cursus de formation au pôle de Clermont-Ferrand ou Dijon. Bien plus qu’une pratique sportive, le club veille à ce que ses athlètes conservent un projet d’insertion professionnel et s’attache à leur inculquer les valeurs nécessaires pour faire carrière au plus haut niveau. Une belle école de la vie. * NB : Honorine Hilary, (à gauche) - Championne de France junior et senior 2016 (surclassée) - ViceChampionne d’Europe Juin 2016 (Bucarest – Roumanie) Détectée et formée par le C.L.O, dans la Section Sportive du collège de Cluses - Orientée au pôle Espoir de Font-Romeu après la classe de 3ème - Actuellement au pôle France de Clermont-Ferrand. Texte : Laurence Despres Photos : Cluses Lutte Olympique Avec plus d’une centaine de médailles glanées lors des différents championnats, plusieurs titres de champion de France à son palma- 12 - HAUTE SAVOIE SPORT - Journal du CDOS 74 N° 65 - 2ème trimestre 2016 En savoir plus : www.cdos74.org