311 P7-11 SYLVIE VARTAN
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311 P7-11 SYLVIE VARTAN
SYLVIE VARTAN 41 Albums pour une Légende... et ses 101 Secrets (1) De mes dix premières années, il ne me reste plus rien... plus rien qu’un petit refrain d’autrefois. Difficile de nier l’étrange pouvoir évocateur ressenti à l’ouverture du coffret “Ultimate Collection” (LMLR/ Culture Factory) qui, pour la première fois, propose la réédition de l’ensemble des E t pourtant, là ne réside pas le principal attrait de cette collection car c’est bien le format vinyl replica, soit la réplique en CD des 33 tours originaux, qui procure cette sensation de madeleine de Proust et ce différemment d’une intégrale compilée et compactée. C’est pour cette raison que l’on en savoure le contenu chargé de notre propre vécu. La parution sous forme d’une série étalée sur un peu plus d’une année ajoute au plaisir ; celui de prendre le temps de redécouvrir chacun de ces albums, de se faire surprendre à nouveau, sans contrainte chronologique, de manière ludique au fil des parutions. On se souvient tous de son premier 45 tours, de son premier 33 tours, d’une pochette vue en vitrine d’un disquaire, le cadeau espéré quand on n’a pas l’âge de pouvoir se l’acheter ou simplement pas les moyens ! Le cadeau que l’on se fait après de précieuses économies. Attendu pour certains, ou déception quand le papier-cadeau révèle un autre artiste que la blonde chanteuse plus glamour que jamais en fourrure blanche sur fond de paillettes bleues ! Et parfois, c’est un trésor inestimable : un double album en public orné d’une sensationnelle photo de Sylvie-panthère prisonnière des sunlights. Un jour plus extraordinaire encore, le personnage de vinyle et de télévision s’anime en vrai sur scène et procure un bonheur décuplé ! Ou ce jour où la passion vous fait courir chez le disquaire albums originaux de Sylvie Vartan chez RCA. L’artiste étant particulièrement prolifique, cela représente 41 disques en 25 ans. Cerises sur le coffret : sept rééditions de 33 tours sortis exclusivement à l’étranger, de nombreux bonus et une quarantaine de titres et documents inédits ! Excusez du peu ! pour rafler tous les disques de la chanteuse disponibles en rayon. Pour nombre d’entre nous, la sortie d’un nouveau disque a rythmé notre adolescence, au point de marquer de balises indélébiles et précises le fil d’années qui s’écoulent le plus souvent sans repères. Un album-refuge qui tourne sans relâche sur la platine. Une journée d’école buissonnière pour écouter les nouvelles chansons en avant-première à la radio. Tant de sensations retrouvées, de petites parcelles de vécu que l’on pensait si personnelles, et qu’on se surprend à être nombreux à partager. C’est cette expérience, à la fois intime et collective, que ce coffret fait rejaillir pour cette artiste hors norme. Et le plaisir de se plonger dans une carrière qui ne cesse de se révéler toujours plus riche au fil de ces 41 disques... et des 101 secrets qui s’y cachent ! L’ALBUM LE PLUS... MYTHIQUE Pour nombre d’aficionados, le 33 tours considéré comme le plus mythique serait « Sylvie A Nashville » de 1964... si « Sympathie » de 1971 ne lui disputait pas le titre. Est-ce un hasard si ces deux albums sont issus de séances produites dans deux studios tout aussi mythiques ? Peu probable. L’implantation internationale de RCA Victor, firme américaine, offre l’opportunité, dès 1963, à la toute jeune idole de bénéficier du fabuleux studio RCA et de son Nashville sound. Il est construit dans les années 50 à la demande de Chet Atkins. Emerveillée, la jeune fille de 19 ans découvre à la fois l’Amérique et la rigueur des studios américains. En effet, le studio B s’impose en quelques années comme la référence à Nashville par la minutie et l’innovation de sa conception. Des croix au sol indiquent les emplacements de distorsion minimale et des systèmes de faux plafonds (avec les pyramides de Porter) neutralisent la réverbération. D’après un de ses fondateurs, Bill Porter, tout le monde s’accorde à dire : What a different sound ! Elvis Presley y a mis en boîte pas moins de 150 titres ! C’est en toute simplicité que Sylvie Vartan enregistre ingénument avec les musiciens et les choristes d’Elvis, en prise directe et non en play-back sur bande-orchestre. Le résultat est là, il s’entend, et le succès de l’album aussi, considérable, légendaire ! Ce studio est devenu une étape essentielle des circuits touristiques de la capitale de la country. Délaissé par RCA depuis 1977, il est géré puis repris par le Country Music Hall of Fame et l’Université de Belmont. De 1965 à 1968, Sylvie enregistre entre Paris et New York et surtout dans le Swinging London avec les fabuleux Reg Guest et Arthur Greenslade avant de retrouver Paris sous la houlette du talentueux Jean-Claude Vannier. Pourtant, à l’orée des années 70, elle ressent le besoin d’un retour à un son plus rock et reprend le chemin de Londres et de l’Olympic Studio. Aména- Trois pochettes d’album signées Jean-Marie Périer : « Sylvie A Nashville » en 1964, « Aime-Moi » de 1970 et « Sympathie » en 1971. 7