L`utilisation des panneaux photovoltaïques dans les installations de

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L`utilisation des panneaux photovoltaïques dans les installations de
L’utilisation des panneaux
photovoltaïques
dans les installations de
séchage en grange dans
l’Ouest de la France
17, rue du Bas village
CS 37725
35577 Cesson-Sévigné CEDEX
Tel : 02 99 41 57 35 ou [email protected]
www.segrafo.com
Dans l’Ouest de la France,
95 % des installations de séchage en
grange de fourrages en vrac utilisent
l’énergie solaire pour réchauffer l’air
qui sera soufflé sous le tas de foin.
Le système est basé sur un toit de
couleur foncée qui capte l’ énergie
du soleil.
Avec le développement de
la
production
d’énergies
renouvelables sur les exploitations
agricoles, des sécheurs s’interrogent
sur l’opportunité d’installer
des
panneaux photovoltaïques sur un
séchoir en grange. Pour connaître les
avantages et les inconvénients d’une
installation
de
panneaux
photovoltaïques, nous avons réalisé
une enquête téléphonique chez 5
les exploitants équipés de l’Ouest
(1 en Basse Normandie, 2 en
Bretagne et 2 dans les Pays de la
Loire).
Rappel sur le fonctionnement d’un
panneau photovoltaïque
Un module photovoltaïque
est composé de cellules, qui, par un
effet photoélectrique, produisent un
courant électrique continu à partir
du rayonnement solaire. Ce courant
passe ensuite dans un onduleur qui
le transforme en courant alternatif
afin qu’il puisse être injecté dans le
réseau national.
Injecter
l’électricité
produite dans le réseau n’est pas
obligatoire, mais pour fonctionner
en circuit fermé sur le lieu de
production et pour assurer une
disponibilité constante en électricité,
il faudrait utiliser des batteries dont
le prix est très élevé. Il n’est donc,
aujourd’hui, pas rentable de
procéder de cette manière. C’est
pour cette raison que, dans la
grande majorité des cas, l’électricité
produite
est
revendue
aux
gestionnaires du réseau électrique
tels que ERDF. Depuis 2006, un tarif
d’obligation d’achat a été mis en
place. Ce tarif est fixé par arrêté et
oblige les gestionnaires à appliquer
un prix identique entre tous. Les
tarifs actuels (arrêté du 4 mars 2011),
pour les bâtiments agricoles, varient
entre 28 et 35 cts d’euros /KWh,
selon la puissance de l’installation
(jusqu’à 100 KW).
A noter, en revanche, que,
l’électricité empruntant toujours le
chemin le plus court, il est fort
probable qu’elle soit ensuite
réinjectée dans le réseau proche de
l’exploitation.
Système de réchauffage de l’air
Le principe de réchauffage
de l’air est identique à celui des
systèmes de toit noir. De la même
manière, un collecteur de l’air chaud
est installé. Il se constitue, pour la
partie supérieure, des panneaux
photovoltaïques et pour la partie
inférieure d’une sous toiture, de
l’OSB généralement. La couleur
noire des panneaux photovoltaïques
permet de capter efficacement
l’énergie solaire pour réchauffer
l’air qui passera entre les deux
toitures. L’air réchauffé est ensuite
conduit par des gaines jusqu’au
caisson des ventilateurs pour être
soufflé sous le tas de foin. On le voit
donc, ce n’est pas le fonctionnement
électrique
des
panneaux
photovoltaïques qui permet de
réchauffer l’air mais uniquement sa
couleur foncée.
Dans certains cas, un
capteur solaire classique complète
l’action
des
modules
photovoltaïques, soit parce qu’il
était existant avant l’installation des
panneaux, soit parce qu’il est installé
sur la face la moins exposée du toit
du séchoir (exemple : panneaux
photovoltaïques sur la face sud-est
et toit noir sur la face nord-est du
séchoir).
La température de l’air réchauffé est
rarement mesurée mais on observe
peu ou pas de différence avec les
systèmes de toit noir, soit une
élévation de température comprise
entre 5 et 10 °C.
Caractéristiques d’une installation
photovoltaïque sur un séchoir
Fixation
des
panneaux
photovoltaïques
Les
modules
photovoltaïques,
regroupés dans un cadre en
Circulation de l’air
aluminium, sont, dans la plus part
des cas, posés sur un rail en
aluminium,
lui-même
fixé
directement sur les pannes de la
toiture. Des joints en caoutchouc
relient les panneaux entre eux et
permettent d’assurer l’étanchéité
de l’installation. Par ailleurs, les rails
fonctionnent un peu comme des
gouttières, en collectant les gouttes
de condensation.
Enfin, il est fréquent que les
installateurs utilisent un OSB dit
‘marine’, plus résistant à l’humidité.
Dans certains cas un film peut
également être placé sur le sous
toiturage pour le protéger.
Une nouvelle technologie a,
par ailleurs, été mise en place
récemment par une entreprise
spécialisée dans la fabrication de
panneaux photovoltaïques. Les
modules photovoltaïques (sans
cadre aluminium) sont fixés sur une
tôle d’aluminium à l’aide de
parcloses et de gougeons (sans
perforation de la tôle). La
transmission de la chaleur est alors
optimisée et atteint 46% (entre 40 et
45% pour un toit noir). Les modules
n’étant pas tous fixés les uns aux
autres, c’est, en partie, la taule qui
amortit les vibrations éventuelles
dues aux mouvements de la griffe.
Spécificités dues au séchage en
grange
Une contrainte supplémentaire doit
être prise en compte lorsque les
panneaux sont placés au dessus d’un
séchoir utilisant une griffe à fourrage
pour la manutention du foin. En
effet, les vibrations induites,
notamment lorsque la griffe arrive
au niveau de la buttée du rail,
peuvent être préjudiciables pour les
panneaux photovoltaïques. Certains
ont donc installé des ‘silent blocks’
en caoutchouc entre les pannes et le
rail afin d’amortir davantage les
vibrations.
Dans
les
systèmes
classiques de toit noir, l’air est très
souvent aspiré par les pignons du
bâtiment de séchage. Dans le cas
des panneaux photovoltaïques, l’air
peut être aspiré par les pignons
mais peut aussi entrer par le haut
et/ou le bas de la toiture, au niveau
du faîtage et des gouttières. Cette
aspiration plus importante de l’air
permet une meilleure ventilation
sous les panneaux, condition
essentielle pour un rendement
optimal
des
modules
photovoltaïques. Dans certains cas, il
n’y a pas d’ouverture au niveau du
faîtage mais des trappes d’aération
sont créées afin de disposer d’un
autre moyen de ventilation de l’air
en cas de grosse chaleur.
Par ailleurs, certains font
fonctionner les ventilateurs pour
refroidir les panneaux lorsqu’il fait
très chaud, et ce, même s’il n’y a pas
de foin à sécher. Certaines
installations
sont
également
équipées
d’une
sonde
de
température qui déclenche les
ventilateurs lorsque la température
devient trop importante sous les
panneaux (40 °C par exemple). A
noter que cette température est
rarement atteinte en Bretagne ou en
Normandie.
Principaux intérêts
Toutes
les
personnes
interrogées ont installé leurs
panneaux photovoltaïques il y a
moins d’un an. Ainsi, le recul sur
cette association séchage en grangepanneaux photovoltaïques est très
faible. Cependant, au cours de leur
première année, ou premier
trimestre d’utilisation, tous ont
obtenu de bons résultats au niveau
de la production électrique des
panneaux. Ces résultats sont bien
sûr dépendants des conditions
climatiques
mais
soulignent
également
un
fonctionnement
efficace des panneaux et donc une
bonne ventilation de ces derniers.
Concernant l’efficacité du
séchage, personne n’a déploré
d’incident. La chaleur dégagée par
les panneaux est donc suffisante.
Finalement, on peut se
poser la question de savoir quels
sont les réels intérêts d’installer des
panneaux photovoltaïques sur un
séchoir en grange ?
On peut citer dans un premier temps,
le rendement plus important des
modules photovoltaïques, du à une
ventilation
efficace
sous
les
panneaux. Dans ce cas, c’est le
séchage qui présente un intérêt pour
le photovoltaïque. Par ailleurs, ce
système permet d’utiliser de
manière rentable une surface de toit
déjà existante, celle du séchoir. Le
revenu supplémentaire, apporté par
la vente d’électricité, permet ainsi
de rembourser en partie les annuités
liées au séchoir. Enfin, de manière
générale, ce système contribue à la
production d’une énergie propre et
au développement d’une image
positive de l’agriculture.
Finalement, au niveau de la
technique de séchage, la plus value
d’une installation de panneaux
photovoltaïques est faible (élévation
de la température quasi équivalente
à celle d’un toit noir), cette
installation apporte plutôt une plus
value économique.
Principaux inconvénients
Comme cela a été dit
précédemment, nous ne disposons,
pour le moment, que de très peu de
recul sur ce couplage. On peut
cependant déjà pointer les aspects
sensibles qu’il faut traiter en priorité
dans le but d’assurer le bon
fonctionnement du système :
-S’assurer de la bonne étanchéité
de la sous toiture : matériaux
adaptés, rail de collecte.
-Prendre en compte les vibrations
induites par les mouvements de la
griffe.
-Démarcher les assureurs : un
certain nombre d’assureurs refuse
d’assurer ce type d’installation. Ils
évoquent le risque important
d’incendie du à l’installation de
panneaux photovoltaïques au dessus
d’un stockage de fourrage. Les
exploitants
contre-argumentent
alors en soulignant que le risque
d’incendie dans un séchoir en vrac
est nettement plus faible que dans
un lieu de stockage en balles.
-La capacité d’investissement doit
être relativement importante pour
investir à la fois dans un séchoir en
grange et à la fois dans une
installation
de
panneaux
photovoltaïques.
L’investissement et le retour sur
investissement
Pour
les
installations
enquêtées, mise en place entre 2010
et 2011, l’investissement était
compris entre 4 et 5 € /Wc. Leur
retour sur investissement se situe
entre 10 et 13 ans. Tous sont
signataires d’un contrat de rachat à
0.60 €/kwh.
Aujourd’hui, suite à la
baisse du prix des panneaux mais
également du tarif d’achat de
l’électricité, l’investissement se situe
plus tôt entre 2.4 et 3 € /Wc. Le
retour sur investissement, quant à
lui, est très variable selon les
installations, entre 10 et 18 ans.
Le développement du
photovoltaïque sur les séchoirs en
grange
Depuis la baisse des tarifs
de rachat de l’électricité de mars
2011, le nombre de projets de
couplage séchage en grange panneaux
photovoltaïques
a
diminué. Le nouvel arrêté a mis en
place un plafonnement des tarifs
pour
les
installations
d’une
puissance inférieure à 100 KWc, soit
environ l’équivalent d’une toiture de
1000 m². La diminution des tarifs est
de l’ordre de 20%. Par ailleurs, les
projets de plus de 100 KWc doivent
désormais faire l’objet d’appels
d’offre.
Quant aux freins parfois
rencontrés pour assurer son
installation, il semble que la plus
part des sécheurs(3 exploitations sur
5 enquêtées)ait contourné cette
difficulté en installant les panneaux
sur un bâtiment différent de celui
supportant la griffe et abritant le
fourrage. Cette solution, lorsque la
construction ou l’utilisation d’un
autre bâtiment est possible, apparait,
en effet, comme la solution la moins
contraignante et la moins risquée.
Les monographies des
fermes enquêtées sont disponibles
sur demande ou sur le site Internet
du SEGRAFO (www.segrafo.com).
Septembre 2011
Exploitation bovins lait dans l’Eure
Installation photovoltaïque de 36 KWc
Le séchoir
Année : 2006
Capacité : 200 T de MS
Nombre de cellules : 3 dont 1 de stockage uniquement
Nombre de ventilateurs : 2
Système de réchauffage de l’air complémentaire aux photovoltaïques: capteur solaire de 560 m²
Gain de température de l’air soufflé: pas de donnée
Différence de température entre la partie toit noir et la partie photovoltaïque ?
Impression d’une augmentation de la température : le ventilateur capte d’un côté l’air venu du
capteur solaire et de l’autre côté l’air issu des panneaux photovoltaïques donc il est possible de
distinguer les 2 températures. Mais aucune mesure n’a été faite.
Les panneaux photovoltaïques
Date d’installation : mai 2010
Surface des panneaux : 280 m²
Type de panneaux : monocristallins
Puissance de l’installation: 36 KWc
Production par an: 40 000 KWh (prévisionnel : 35 700 KWh)
Exposition des panneaux : sud
Pente du toit : 40%
Montage des panneaux :
Les panneaux se situent sur un appentis dans le prolongement du séchoir. Ils sont posés sur un rail
aluminium, lui même fixé à une charpente traditionnelle. Les modules sont reliés entre eux par un
joint en caoutchouc. La sous toiture est constituée par des panneaux OSB.
Conditions de montage particulières dues au séchage en grange:
Il n’y en a pas puisque les panneaux se situent sur un appentis, il n’y a donc pas de risque de
vibrations dues à la griffe.
En revanche, pour protéger l’OSB de la condensation, un film a été posé dessus.
Circulation de l’air dans le collecteur :
L’aspiration de l’air se fait au niveau des gouttières, sur toute la longueur de l’appentis. Une vingtaine
de vasistas ont été installés pour évacuer la chaleur, notamment lorsque les ventilateurs ne tournent
pas. S’il fait très chaud, les ventilateurs peuvent être mis en marche pour obtenir une ventilation plus
efficace.
Efficacité des panneaux : bonne, le prévisionnel de production annuelle a été dépassé.
Efficacité du séchage : bonne
Assurance : Pas de problème particulier puisque les panneaux ne se situent pas au dessus des
cellules de stockage.
Investissements
Investissements du séchoir: 218 000€, hors matériel
Investissements des panneaux photovoltaïques : 180 000 € (hors maçonnerie et charpente)
soit 5 €/Wc
Subventions pour les panneaux photovoltaïques : 50 000 €
Prix de rachat de l’électricité : 0.6 cts/KWh
Retour sur investissement estimé : 10 ans
Exploitation Bovins lait dans le Morbihan
Installation photovoltaïque de 110 KWc
Le séchoir
Année : octobre 2010
Capacité : 150 T de MS
Nombre de cellules : 4 dont 1 de stockage uniquement
Nombre de ventilateurs : 2
Système de réchauffage de l’air complémentaire aux photovoltaïques: non
Gain de température de l’air soufflé : non mesuré, non estimé
Les panneaux photovoltaïques
Date d’installation : 2010
Surface des panneaux : 600 m² sur le bâtiment des génisses +250 m² sur la laiterie (non reliés au
collecteur d’air chaud)
Type de panneaux : Monocristallins
Puissance de l’installation: 110 KWc
Production par an: 125 000 KWh (prévisionnel)
Exposition des panneaux : sud (toit classique en fibrociment sur le pan nord)
Pente du toit : 20 % environ
Montage des panneaux :
Les panneaux se trouvent sur le bâtiment des génisses. Un collecteur permet d’emmener l’air chaud
jusqu’au caisson des ventilateurs. Les panneaux sont posés sur des rails en aluminium, servant aussi
de gouttières. Ils sont reliés par des joints en caoutchouc. La sous toiture est constituée d’ OSB 4.
L’épaisseur de la lame d’air entre l’OSB et les panneaux est de 10 cm.
Conditions de montage particulières dues au séchage en grange :
Aucune puisque les panneaux ne sont pas montés au dessus des cellules de stockage
Circulation de l’air dans le collecteur: au niveau du faîtage et des gouttières.
Efficacité des panneaux : Peu de recul mais bonne pour le moment
Efficacité du séchage : bonne
Assurance : pas de problème particulier car les panneaux ne se trouvent pas sur le séchoir.
Investissements
Investissements du séchoir: 190 000 €, matériel compris
Investissements des panneaux photovoltaïques : 700 000 € pour les 2 toitures (6.3 € /Wc)
Subventions pour les panneaux photovoltaïques :aucune
Prix de rachat de l’électricité : 0.6 cts/KWh
Retour sur investissement estimé : entre 13 et 14 ans
Pourquoi avoir installé des panneaux photovoltaïques ?
Un premier projet de panneaux photovoltaïques avait été engagé sur la toiture de la laiterie (qui était
à refaire). Puis, est venue l’idée d’en installer également pour le fonctionnement du séchoir.
Il s’agissait également de pouvoir dégager un revenu supplémentaire.
Exploitation Bovins lait dans le Maine et loire
Installation photovoltaïque de 117 KWc
Le séchoir
Année : avril 2011
Capacité : 450 T de MS
Nombre de cellules : 3
Nombre de ventilateurs : 2
Système de réchauffage de l’air complémentaire aux photovoltaïques: capteur solaire classique
pour la partie du toit orienté NE, de 464 m².
Gain de température de l’air soufflé : pas de donnée
Les panneaux photovoltaïques
Date d’installation : 2011
Surface des panneaux : 528 m² dont la chaleur est récupérée pour le séchoir + 300 m² sur le couloir
d’alimentation (non relié au collecteur d’air chaud)
Type de panneaux : polycristallins
Puissance de l’installation: 117 Kwc
Production par an : 120 000 KWh (prévisionnel)
Exposition : Sud Est
Pente du toit : entre 20 et 25% (pente des bâtiments d’élevage)
Montage des panneaux :il s’agit d’un système intégré total (Mecosun), sur rails aluminium. Les
panneaux sont reliés par des joints en caoutchouc. La sous toiture est constituée d’ OSB marine
permettant une protection contre la condensation. Les rails peuvent également récupérer les
gouttes qui pourraient se former.
Conditions de montage particulières dues au séchage en grange: Pas d’adaptation particulière
Circulation de l’air dans le collecteur :Entrées d’air par les pignons ainsi que par le faîtage et au
niveau des gouttières. Il n’y a pas de système de sécurité si la température augmente trop. Avec les
multiples ouvertures, il n’y a, normalement, pas de risque de surchauffe.
Efficacité des panneaux : bonne. La production est supérieure de 30 % par rapport au prévisionnel
sur avril-mai-juin 2011. Ceci est du à des mois plus ensoleillés qu’à l’habitude mais aussi à une bonne
circulation de l’air sous les panneaux.
Efficacité du séchage :bonne
Assurance : L’exploitant a été confronté à une réticence de son assureur , les panneaux se trouvant
au dessus d’un lieu de stockage de fourrage où le risque d’incendie était, selon lui, trop important.
Finalement, après lui avoir expliqué que le risque d’incendie dans un séchoir en grange en vrac est
minime et en lui rappelant que toute la ferme était assurée chez eux, l’assureur a accepté.
Investissements et coût de fonctionnement
Investissement du séchoir: 220 000 € , matériel et stabulation compris, subventions déduites.
Investissements des panneaux photovoltaïques : 480 000 € (4€ / Wc).
Subventions pour les panneaux photovoltaïques : aucune
Prix de rachat de l’électricité : 0.60 €/KWh
Retour sur investissement estimé : 11 ans
Pourquoi avoir installé des panneaux photovoltaïques ?
C’était l’occasion d’utiliser de manière optimale les toits du bâtiment et du séchoir nouvellement
installés. De plus, le prix de rachat était intéressant et permettait un revenu supplémentaire. Le
marché a été négocié avec deux autres voisins.
Exploitation Bovins lait dans la Sarthe
Installation photovoltaïque de 128 KWc
Le séchoir
Année : juillet 2010
Capacité : 350 T de MS
Nombre de cellules : 3
Nombre de ventilateurs : 2
Système de réchauffage de l’air complémentaire aux photovoltaïques: non
Gain de température de l’air soufflé : au maximum 9 à 10°C de plus que l’air ambiant (sonde à
l’entrée et à l’extérieur).
Les panneaux photovoltaïques
Date d’installation : juillet 2010, fonctionnement électrique août 2010
Surface des panneaux : 920 m²
Type de panneaux : polycristallin
Puissance de l’installation : 128 kWc
Production : 127 000 KWh (prévisionnel)
Exposition : sud
Pente du toit : 35 %
Montage des panneaux: Les panneaux se situent uniquement sur le côté sud du séchoir, un appentis
a par ailleurs été ajouté dans le prolongement sud du séchoir. Le caisson des ventilateurs se trouve
au milieu. Sur le côté nord, il s’agit d’un toit normal, ne collectant pas l’air chaud.
Les panneaux sont montés sur des rails gouttières (posés sur les pannes) qui permettent de
récupérer les gouttes de condensation s’il y en a. La sous toiture se compose de panneaux OSB.
Celui-ci a été contrelatté afin que l’eau de la condensation puisse ruisseler le long.
Les panneaux sont posés sur un cadre aluminium avec un joint de 0.5 cm tout autour, pour amortir
les vibrations.
Conditions de montage particulières dues au séchage en grange: Un travail de groupe a été effectué
entre le constructeur du bâtiment, le poseur des panneaux photovoltaïques, Yann Charrier et les
exploitants. Un silent block en caoutchouc a été ajouté entre les pannes et le rail pour amortir
d’avantage les vibrations dues à la griffe (notamment lorsqu’elle arrive à la butée du rail).
Circulation de l’air: L’aspiration de l’air se fait par les pinions mais également par le haut et le bas de
la toiture (espace de 5 à 6 cm). Ces ouvertures permettent une bonne ventilation des panneaux et
évitent ainsi une surchauffe.
Efficacité des panneaux :bonne. Il prévoit de dépasser de 20% les prévisions de production initiales.
Efficacité du séchage : bonne
Assurance : L’exploitant a rencontré, chez certains assureurs, des réticences par rapport à
l’emplacement des panneaux photovoltaïques au dessus de matières inflammables telles que le foin.
Finalement, une compagnie a accepté d’assurer l’installation pour un prix raisonnable.
Investissements
Investissement du séchoir: 200 000 € sans l’autochargeuse
Investissements des panneaux photovoltaïques : 650 000 € soit 5 €/ Wc
Subventions pour les panneaux photovoltaïques : aucune
Prix de rachat de l’électricité : 0.60 €/KWh
Retour sur investissement estimé : 13 ans
Exploitation Bovins lait dans le Finistère
Installation photovoltaïque de 54 KWc
Le séchoir
Année : 2006
Capacité : 150 T de MS
Nombre de cellules : 3
Nombre de ventilateurs : 2
Système de réchauffage de l’air complémentaire aux photovoltaïques: capteur solaire de 240 m²
sur le pan nord du bâtiment.
Gain de température de l’air soufflé : en moyenne de 7 à 8°C et au maximum jusqu’à 13°C (lorsqu’il
y a du soleil et pas de vent)
Différence de gain de température entre le toit noir et les panneaux photovoltaïques : très peu de
différence(entre 0 et 1°C).
Les panneaux photovoltaïques
Date d’installation : 2010
Surface des panneaux : 400 m²
Type de panneaux : monocristallins
Puissance de l’installation : 53.8 KWc
Production par an : 62 000 KWh
Exposition : sud
Montage des panneaux : Les panneaux se situent sur la stabulation des génisses. Ils sont fixés sur un
rail en aluminium et reliés entre eux par des joints en caoutchouc. L’isolation sous panne est en
mousse polyuréthane avec une face en aluminium pour une meilleure étanchéité. L’épaisseur de la
lame d’air est de 28 cm entre les panneaux photovoltaïques et la sous toiture.
Conditions de montage particulières dues au séchage en grange: Aucune puisque les panneaux
photovoltaïques ne sont pas installés sur le séchoir.
Circulation de l’air: L’air entre par les pignons du bâtiment. L’exploitant a également ajouté des
trappes (non utilisées pour le moment) que l’on ouvre en cas de fortes chaleurs ou si les ventilateurs
ne fonctionnent pas. Par ailleurs, une sonde de température devrait être raccordée pour déclencher
les ventilateurs lorsque la température est trop importante sous les panneaux (>35 °c). Mais pour le
moment, l’exploitant n’en a pas eu besoin.
Efficacité des panneaux : La production a été plus importante que ce qui avait été prévu (+ 6 à 7%).
Le rendement semble en effet légèrement plus important du fait de la ventilation (des études
montrent une diminution de rendement de 0.4% par °C au dessus de 25 °c, donc difficilement
mesurable).
Efficacité du séchage : bonne
Assurance : Pas de réticence puisque les panneaux ne sont pas directement sur le séchoir.
Investissements
Investissements du séchoir: 148 300 €, matériel compris
Investissements des panneaux photovoltaïques : 260 000 € soit 4.8 €/Wc
Subventions pour les panneaux photovoltaïques : 63 000 € (ADEME, Conseil Général, Conseil Régional)
Prix de rachat de l’électricité : 0.60 €/KWh
Retour sur investissement estimé : entre 7 et 8 ans
Coûts supplémentaires non budgétisés : abonnement de 70 euros par mois à EDF pour le droit
d’injecter le courant produit dans le réseau + taxe professionnelle.
Pourquoi avoir installé des panneaux photovoltaïques ?
La production d’électricité constitue un moyen de diversifier ses revenus. De plus, il s’agissait de
produire sa propre énergie, dans l’espoir que bientôt, cette électricité pourrait être consommée
directement sur la ferme (aujourd’hui la consommation de la ferme et des habitations est quasiment
identique à la production).

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