Yvain ou le Chevalier au lion - biblio

Transcription

(Nouvelle édition 2015)
Yvain ou
le Chevalier
au lion
Chrétien de Troyes
Livret pédagogique
(correspondant au livre élève n° 41)
Établi par Marina Ghelber,
professeur en collège
Conception graphique
Couverture : Rampazzo et Associés / Intérieur : ELSE
Illustration des questionnaires
Harvey Stevenson
L’exploitation du Groupement de textes a été rédigée par Chloé Rousseau.
Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes des articles L.122.-4 et
L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage
privé du copiste et non destinées à une utilisation collective », et, d’autre part, que « les
analyses et les courtes citations » dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur
ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite ».
Cette représentation ou reproduction par quelque procédé que ce soit, sans l’autorisation de l’éditeur ou du Centre français de l’exploitation du droit de copie (20, rue des
Grands-Augustins, 75006 Paris), constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les
articles 425 et suivants du Code pénal.
© Hachette Livre, 2015.
58, rue Jean Bleuzen, CS 70007, 92178 Vanves Cedex.
www.hachette-education.com
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays.
ISBN : 978-2-01-395231-6
2
So
mmaire
Réponses
aux questions
4
L e r é c i t d e C a l o g r e n a n t . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
L a m o r t d ’ E s c l a d o s l e R o u x . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
L a v e u v e e t l e m e u r t r i e r . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
L e l i o n d o m p t é . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
L e c h â t e a u m a u d i t . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
L a r é c o n c i l i a t i o n . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
R e t o u r s u r l ’ œ u v r e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Proposition
de séquences didactiques
Exploitation
Réponses
au x q u e s t i o n s d u g r o u p e m e n t d e t e x t e s Questions
Pistes
du groupement de textes
complémentaires
de recherches documentaires
16
21
22
23
28
Propositions de recoupements
avec d’autres matières
29
Bibliographie
30
complémentaire
3
réponses aux questions
Avertissement
Les rubriques « À vos plumes », « Mise en scène » et « Lire l’image » relèvent
le plus souvent d’un travail d’expression personnelle de l’élève. C’est pourquoi les réponses aux questions ne sont pas systématiquement données.
L e r é ci t d e C a l o g r e n a n t ( p p. 21- 23)
u A vez - vous bien lu ?
1.L’action de ce chapitre débute à Carduel, en pays de Galles, à la Pentecôte.
2.Le roi Arthur règne à cette époque sur la Bretagne.
3.Calogrenant, un des chevaliers de la cour du roi Arthur, raconte une
mésaventure qui lui est arrivée.
4.Il avait été hébergé par un vavasseur qui l’avait fort bien traité.
5.Dans sa quête d’aventures, il rencontre un affreux vilain qui garde des
taureaux sauvages.
6.À l’endroit indiqué par le vilain, il trouve un perron avec une fontaine
bouillonnante.
7.Lorsqu’il renverse l’eau de la fontaine sur le perron, une épouvantable tempête se déchaîne, saccageant la forêt tout autour. Dès que la tornade cesse, un
chevalier furieux apparaît, c’est le maître des lieux. Il lui reproche d’avoir abîmé
son domaine et l’attaque avec rage. Calogrenant est vaincu dans ce combat.
u É tudier le vocabulaire et la grammaire
8.ouïr – entendre, persifleur – moqueur, preux – courageux, vaillance –
courage, différend – querelle.
9.n’en faites rien : mode impératif, temps présent ;
commandez-lui : mode impératif, temps présent ;
vous ferez bien : mode indicatif, temps futur.
10.« De grâce, n’en faites rien pour moi, / mais par la foi que nous devons au
roi, votre seigneur et le mien, / commandez-lui de parler, / vous ferez bien. »
Il y en a quatre.
4
La mort d’Esclados le Roux
11.Les deux premières propositions dont les verbes sont soulignés sont
impératives ; la dernière est déclarative.
u É tudier le discours
12.La forme de discours qui prédomine est la narration.
13.Le temps le plus utilisé est le passé simple.
14.L’émetteur est Calogrenant.
15.Les destinataires sont les chevaliers de la cour du roi Arthur, le sénéchal
Keu, messire Gauvain, messire Yvain et la reine.
u É tudier l ’ écriture
16.L’énumération commence à « cheveux touffus » (ligne 118, p. 15) et
finit à « grenons tortillés » (ligne 122, p. 15). Il s’agit de groupes nominaux.
u É tudier la place de l ’ extrait dans l ’ œuvre
17.Ce chapitre pourrait correspondre à la situation initiale.
L a m o r t d ’ E s cl a d o s l e R o u x ( p p. 33- 35)
u Q ue s ’ est - il passé entre - temps ?
1.Le roi Arthur annonce qu’il se rendra avant quinze jours avec sa suite à la
fontaine merveilleuse, afin de venger l’affront fait à Calogrenant.
2.Yvain forme le projet de devancer le roi pour venger tout seul son cousin,
prouvant ainsi sa vaillance.
3.Il parcourt exactement le même trajet que Calogrenant, est hébergé par le
vavasseur, rencontre le gardien des taureaux sauvages, se rend à la fontaine
périlleuse, renverse de l’eau sur le perron, ce qui déclenche une épouvantable tempête. Lorsque celle-ci s’apaise, il est attaqué par un chevalier en
colère, c’est Esclados le Roux, le maître des lieux. Il le blesse en combat
régulier, son adversaire s’enfuit et regagne son château.
4.Yvain engage le combat avec le chevalier qui garde la fontaine et le blesse
grièvement.
5
Réponses
aux questions
5.Après le combat, Yvain pénètre dans le château de son adversaire.
6.Yvain survit grâce à l’aide d’une demoiselle qui l’a reconnu.
7.Yvain est le fils du roi Urien.
8.destrier – cheval, frayeur – peur, ornés – décorés, occire – tuer.
9.Il / demandait / à voir la procession / pour regarder tout à son aise la
dame du château : sujet / verbe / COD / complément circonstanciel de
but.
10.– Yvain : messire Yvain, il, l’autre, l’,
– le châtelain : le, le fugitif, l’, le chevalier blessé, le chevalier,
– les deux combattants : tous deux, ils.
11.Les arguments employés par Lunette pour empêcher Yvain de révéler sa
présence sont :
– il est en sécurité à cet endroit,
– s’il suit ses conseils, sa situation va s’améliorer,
– il serait imprudent de se montrer,
– sa vie est en danger,
– il doit se montrer sage pour se sortir de cette situation inconfortable.
u É tudier l ’ écriture et un thème
12.La figure de style utilisée est la comparaison.
13.Pour soustraire Yvain à ses poursuivants, Lunette le rend invisible à
l’aide d’un anneau magique.
u L ire l ’ image
14.Les personnages présents autour du cercueil pourraient être : les dames
d’un couvent, Laudine, Lunette.
15.Les tours sont à peine plus grandes que les humains. Les proportions de
la réalité ne sont pas respectées.
6
La veuve et le meurtrier
L a v e u v e e t l e m e u r t r i e r (p p. 50- 51)
1.Yvain s’éprend de Laudine de Landuc, fille du duc Laudunet, veuve
d’Esclados Le Roux, maîtresse des lieux où se trouve la fontaine merveilleuse.
2.Lunette, une demoiselle bien avisée de la cour de Laudine, l’aide à s’en
approcher.
3.L’argument qui décide Laudine à recevoir Yvain est qu’elle a besoin d’un
chevalier vaillant pour défendre la fontaine, car le roi Arthur a annoncé qu’il
l’attaquerait.
4.Yvain épouse Laudine.
5.Pour défendre la fontaine, Yvain affronte, sans se nommer, caché par son
heaume, le sénéchal Keu. Ce dernier est le plus persifleur et malveillant chevalier de la suite du roi Arthur.
6.Yvain vainc Keu et se nomme après. Tous sont contents, car personne
n’aime le sénéchal.
7.Lunette, la confidente avisée de Laudine, se lie avec Gauvain, le compagnon d’Yvain.
8.Gauvain reproche à Yvain de délaisser les combats destinés à assurer sa
renommée guerrière par amour pour sa dame.
9.Yvain décide de quitter son foyer pour un moment afin de participer à
des combats en compagnie de Gauvain.
10.Laudine accepte qu’Yvain la quitte afin de soutenir des combats pour sa
gloire personnelle, à condition qu’il revienne un an plus tard. S’il oublie ce
délai, elle le prévient qu’elle n’acceptera pas de le revoir.
11.Yvain lui promet de revenir sans faute à la date qu’elle a fixée.
u É tudier le vocabulaire
12.Mots du champ lexical du combat : « écu », « lance », « heurtèrent », « brisèrent »,
« force », « heaume ».
7
Réponses
aux questions
13.Ce passage est une description.
14.L’émetteur est le narrateur.
15.Il s’adresse au lecteur.
16.Le narrateur utilise une comparaison (Gauvain est comparé au soleil) et
une métaphore : « il fit resplendir la chevalerie ».
u À vos plumes
17.Travail d’expression écrite : rédaction d’une lettre dont la signataire sera
Lunette et la destinataire l’une de ses amies.
u L ire l ’ image
18.On peut distinguer sur l’image : un heaume, un écu et un haubert.
19.Cette image pourrait figurer le repas de fête lors du mariage de Laudine
avec Yvain.
20.Trois catégories de personnages apparaissent : des convives (nobles
dames et chevaliers), des domestiques et des musiciens.
21.Les convives mangent et boivent ce que les domestiques leur servent. Les
musiciens sont là pour distraire cette assemblée de nobles dames et chevaliers.
L e li o n d o m p t é (p p. 6 4 - 6 5)
1.Accaparé par les combats qu’il mène pour asseoir sa gloire personnelle,
Yvain oublie le délai fixé par Laudine et ne rentre pas au bout d’un an, ainsi
qu’il l’avait promis.
2.Blessée dans son amour et dans son orgueil, Laudine envoie Lunette à la
cour du roi Arthur pour dénoncer ce qu’elle considère comme une trahison
8
Le lion dompté
de la part de son époux et réclame la restitution de l’anneau qu’elle lui avait
offert en gage d’amour et de fidélité. Elle annonce également qu’elle ne souhaite plus revoir son époux.
3.Fou de douleur, Yvain erre au hasard. Il est sauvé par un ermite qui le
nourrit, ensuite la dame de Noroison l’accueille et le guérit. Pour la remercier, il met en fuite les assaillants de son château, mais refuse de l’épouser car
il aime toujours Laudine.
4.Yvain sauve un lion attaqué par un énorme serpent venimeux qui crache
des flammes. Il choisit de sauver le fauve car c’est un animal noble, alors que
le serpent est symbole de félonie.
5.Le lion voue une reconnaissance sans bornes à son bienfaiteur et devient
son compagnon de combat. Désormais, Yvain sera connu sous le nom de
Chevalier au lion.
6.Ils arrivent à la fontaine merveilleuse.
7.Cet endroit ravive la douleur et les regrets d’Yvain.
8.Il découvre Lunette, prisonnière et menacée de périr sur le bûcher.
9.Elle a été accusée par trois courtisans félons de la cour de Laudine d’avoir
trahi sa maîtresse en lui conseillant d’épouser Yvain. Elle ne peut échapper à
son sort que si un vaillant chevalier affronte et vainc ses trois accusateurs.
10. Yvain décide d’affronter les trois traîtres pour sauver Lunette.
11. Un châtelain et sa famille sont également en danger.
12. Ils sont menacés par un géant malfaisant, Harpin de la Montagne, qui
réclame comme tribut les fils et la fille du malheureux châtelain.
13. pensif – pensivement ;
douloureux – douloureusement ;
indicible – indiciblement.
Pour former les adverbes de manière, à partir des adjectifs qualificatifs, on
ajoute généralement le suffixe -ment au féminin de l’adjectif.
9
Réponses
aux questions
14. Les verbes conjugués du passage A :
« tira », « mit », « ruait », « attaqua », « trancha », « frappa », « refrappa »,
« dépeça », « dut », « crut », « allait », « prépara », « ne vint pas ».
Les verbes conjugués du passage B :
« fait », « entends », « se désole », « êtes », « demande », « suis », « fait », « soit »,
« tais », « répond », « est », « endure », « est habitué », « égare », « abat »,
« porte », « ne pourrait ».
Dans le passage A, la plupart des verbes sont au passé simple.
Dans le passage B, la plupart des verbes sont au présent de l’indicatif. Cela
s’explique par le fait que le passage A est un récit, le passage B, un discours.
15. Dans ce passage, l’émetteur et le destinataire sont un même personnage :
Yvain. Il s’adresse à lui-même.
16. Les mots qui le représentent sont :
– des pronoms : il, lui-même, je, me, l’, m’, moi ;
– des groupes nominaux : le misérable ;
– des déterminants : mes, ma, mon.
u É tudier la place et la fonction
de l ’ extrait dans l ’ œuvre
17.
a. Lorsqu’il quitte la cour du roi Arthur, il va combattre pour prouver sa
vaillance.
b. Lorsqu’il quitte Laudine en compagnie de Gauvain, il part combattre
pour sa gloire personnelle.
c. Lorsqu’il décide de combattre :
– contre le serpent, c’est pour sauver un animal noble ;
– contre les trois courtisans félons, c’est pour sauver Lunette qui autrefois
l’avait aidé ;
– contre le géant, c’est pour sauver du malheur une famille.
Yvain, devenu Chevalier au lion, ne combat plus par orgueil personnel, mais
pour vaincre le mal et aider les autres. Son égocentrisme s’est transformé en
altruisme, acquérant ainsi une valeur exemplaire.
10
Le château maudit
L e c h â t e a u m a u d i t (pp. 7 7- 78)
1.Le Chevalier au lion a défendu son hôte et sa famille contre le géant
Harpin de la Montagne. Ensuite, il a sauvé Lunette du bûcher, en affrontant
les trois courtisans félons qui l’accusaient d’avoir trahi Laudine, sa maîtresse.
2.La cadette d’une famille, injustement déshéritée par son aînée, demande à
Yvain de lui faire justice, en affrontant le champion de sa sœur, à la cour du
roi Arthur.
3.Le Chevalier au lion s’arrête au château de Pême-Aventure.
4.Il est frappé par le sort malheureux d’un grand nombre de demoiselles qui
semblent réduites en esclavage dans ce château.
5.Yvain est empêché de quitter le château par une malédiction qui frappe
cet endroit.
6.Pour y échapper, il doit affronter et vaincre deux diables très dangereux.
7.Les captives sont libérées et le sortilège qui pesait sur ce lieu disparaît.
Pour le récompenser, le châtelain veut lui offrir la main de sa fille et son
royaume. Mais, toujours amoureux de Laudine, Yvain refuse.
8.Il se rend à la cour du roi Arthur, où il est attendu pour défendre la cause
de la cadette déshéritée.
9.Il doit affronter le champion de la sœur aînée, qui n’est autre que Gauvain,
son ancien compagnon d’armes. Mais, cachés par leurs heaumes, les deux
chevaliers ignorent qui est leur adversaire.
10.Les mots du champ lexical du combat sont : « armes », « masses », « écu »,
« heaume », « défoncé », « se brise », « se défend », « frapper », « assène », « bataille »,
« blessés », « escrime », « épée », « tranchante », « acérée », « périr de malemort ».
Voir également la question 12, p. 50 du livre de l’élève (réponse p. 7 du livre
du professeur) : une réflexion peut être menée sur le fait que le champ lexical
du combat s’est enrichi au fur et à mesure de la progression de l’intrigue.
11
Réponses
aux questions
11.Les participes passés sont :
– il avait rendu, participe passé conjugué avec avoir, ne s’accorde pas avec le sujet ;
– il avait pu, participe passé conjugué avec avoir, ne s’accorde pas avec le sujet ;
– il ne les avait pas blessés, participe passé conjugué avec avoir, accordé avec le
COD placé avant.
12.Périphrase désignant le lion p. 71 : « la noble bête ».
13.Page 75, pour décrire la surprise et le déplaisir de l’aînée lorsqu’elle voit
arriver sa cadette accompagnée de son défenseur, l’auteur utilise une comparaison : « elle devint plus noire que terre ».
u À vos plumes
14.Le texte attendu est un dialogue avec de nombreux passages narratifs (les
répliques de la narratrice), son interlocutrice servant uniquement à relancer
la narration, ses répliques seront beaucoup plus courtes.
u L ire l ’ image
15.Cette image pourrait représenter le moment où, afin d’aider son maître,
le lion attaque l’un des deux diables au château de Pême-Aventure.
16.Yvain vainc ses adversaires et met ainsi fin au sortilège qui pesait sur le
château.
L a r é c o n cili a t i o n (p p. 9 3- 95)
1.Les deux combattants sont des compagnons d’armes, ils s’aiment et se respectent mutuellement, mais leur équipement les empêche de se reconnaître.
2.Chacun représente l’une des sœurs qui se disputent un héritage.
3.Ils combattent vaillamment, mais aucun ne réussit à vaincre l’autre. La
tombée de la nuit arrête les hostilités.
4.Le roi tranche la querelle en obligeant l’aînée à donner à sa cadette la part
de l’héritage qui lui revient.
12
La réconciliation
5.Lorsque ses plaies sont guéries, Yvain retourne à la fontaine merveilleuse,
en forêt de Brocéliande.
6.Il projette de provoquer une effroyable tempête, en renversant l’eau de
la fontaine sur le perron, afin de rappeler à Laudine qu’elle a besoin d’un
défenseur pour protéger ses biens. Il espère que la renommée du Chevalier
au lion l’incitera à le recevoir.
7.Lunette plaide encore une fois la cause d’Yvain auprès de sa maîtresse,
l’incitant à prendre comme époux ce chevalier, dont on vante la vaillance et
la générosité.
8.Laudine reçoit le Chevalier au lion et reconnaît en lui son époux. Malgré
la blessure d’orgueil qui subsiste, elle accepte de se réconcilier avec lui, en
raison de ses qualités incontestables de combattant. Elle avait rejeté Yvain, elle
renoue avec le Chevalier au lion, devenu un modèle de vertu chevaleresque.
9.Les verbes « furent bosselés » et « furent fendus » sont à la voix passive. Le
sujet « heaumes et écus » ne fait pas l’action, il la subit.
10.Un autre synonyme que « je vous admire » pourrait remplacer « je vous
prise » : je vous apprécie.
11.Des homonymes de « coup » : cou, coût.
12.L’argument utilisé par le roi dans ce passage pour convaincre l’aînée de
céder à la cadette sa part d’héritage est le suivant : si celle-ci ne cède pas de
bonne grâce, il déclarera Gauvain vaincu et cela portera injustement préjudice à la renommée de vaillance de son champion.
u É tudier la place de l ’ extrait dans l ’ œuvre
13.Ce chapitre contient l’élément de résolution.
u L ire l ’ image
14.Il s’agit d’un chevalier et d’une dame attablés. La dame porte une
coiffe de couleur claire et une robe foncée. Elle fait un geste de la main,
paume ouverte sur la poitrine, son regard semble dirigé vers le ciel, au-delà
13
Réponses
aux questions
du chevalier. Celui-ci est coiffé d’une toque, il porte un pourpoint à col
montant. Il a le même geste de la main que sa compagne, mais il regarde
les deux chevaliers armés.
15.Les deux personnages se trouvent sous une tente richement décorée et
ouverte, laissant entrevoir une table dressée. La scène semble avoir pour cadre
un jardin, la tente abritant les convives du soleil ou d’éventuelles intempéries.
16.Ce personnage semble implorer quelque chose, peut-être le pardon du
chevalier. Il pourrait également être un serf venu demander du pain. Il pourrait aussi être en train de présenter une offrande aux deux personnages ; sa
position agenouillée, et l’humilité qu’elle suggère, seraient alors un signe
d’hommage.
17.Faites jouer votre imagination, il y a de multiples réponses possibles !
RETOUR SUR L ’ Œ UVRE (pp. 96- 99)
u C ocher la bonne réponse
1.Au début du roman, le jeune Yvain vit à la cour du roi Arthur.
2.La fontaine magique a le pouvoir de déclencher une tempête,
lorsqu’on répand son eau sur le perron qui l’entoure.
3.Yvain décide d’affronter seul Esclados le Roux pour venger l’affront
subi par Calogrenant, son cousin germain.
4.Yvain réussit à persuader Laudine de l’épouser grâce à l’aide d’une
demoiselle astucieuse.
5.Yvain quitte son foyer pour participer à des tournois en compagnie
de Gauvain.
6.Laudine accepte la séparation à condition qu’Yvain soit de retour au
bout d’un an.
7.Yvain décide de venir en aide au lion parce que c’est un animal
noble.
14
Retour sur l’œuvre
8.En devenant le Chevalier au lion, Yvain combat pour vaincre le mal et
faire triompher la justice.
9.Laudine accepte de se réconcilier avec Yvain parce qu’elle ne veut pas
trahir son serment.
u L es personnages
10.Les amis : Lunette, le lion, messire Gauvain.
Les ennemis : Esclados le Roux, le sénéchal Keu, le géant Harpin de la
Montagne, le serpent.
Pour Laudine, les deux réponses sont valables selon le moment de l’action.
Vous pouvez faire réfléchir vos élèves sur les relations changeantes qui
existent entre les deux personnages principaux.
11.Lunette est dévouée, pleine de ressources et loyale.
u L es lieux
12.a. Carduel ;
b. Brocéliande.
15
Proposition
Objectif : découvrir les caractéristiques d’un genre narratif, le roman
courtois.
Durée : environ douze séances.
Travail préliminaire : lecture cursive de la totalité des textes effectuée
à la maison ; travail de recherche individuel en vue de la préparation
d’exposés autour de trois thèmes : l’époque, l’auteur, le genre littéraire
du roman courtois.
La classe sera divisée en trois groupes, chacun travaillera sur un thème
et les élèves se partageront les tâches : recherche de documents, mise en
forme, présentation orale, etc.
Le contexte
Séance 1
• Support : dossier dans le livre de l’élève sur l’auteur, l’époque, le genre littéraire.
• Dominante : oral.
• Activités :
– présentation des exposés sur l’auteur, l’époque, le genre littéraire ;
– sensibilisation à l’actualité du Moyen Âge par un travail sur des productions contemporaines sur ce thème (jeux vidéo, par exemple Médiévil ; films,
par exemple Les Visiteurs) ;
– mise en évidence de deux éléments essentiels de l’univers médiéval : le chevalier et le château (voir Questions complémentaires, p. 23 du livre du professeur).
Séance 2
Entrer dans le livre
• Support : couverture et chapitre I.
• Dominante : lecture.
• Activités :
– jeu de questions-réponses autour de la couverture pour aboutir à des hypothèses sur le contenu ;
16
Proposition
– étude de l’incipit d’un roman : cadre spatio-temporel et mise en place des
personnages, situation initiale ;
– étude de l’énonciation dans le récit de Calogrenant ;
– le retour en arrière ;
– répondre au questionnaire « Avez-vous bien lu ? » p. 21 et à la question 17,
p. 23.
Séance 3 L’élément perturbateur, début des péripéties
• Support : chapitres II et III.
• Activités :
– étude de la mission (motif du combat) ;
– étude du motif de l’amour courtois (le mariage) ;
– répondre aux questionnaires « Que s’est-il passé entre-temps ? » et « Avezvous bien lu ? » p. 33 et p. 50 ;
– répondre aux questions 10 et 12, p. 34 ;
– répondre aux questions 12, p. 50 et 10, p. 77 ;
– évaluation formative : question 17, p. 51, sous la forme d’une rédaction.
La suite des actions
Séance 4
• Support : chapitres IV et V.
• Activités :
– étude du motif de l’errance et du désespoir amoureux ;
– étude du motif du château maudit ;
– répondre aux questionnaires « Que s’est-il passé entre-temps ? » et « Avezvous bien lu ? » p. 64 et p. 77 ;
– répondre à la question 13, p. 64 ;
– répondre aux questions 15 et 16, p. 65.
Séance 5
L’élément de résolution, la situation finale
• Support : chapitre VI.
17
Proposition
• Activités :
– étude du dénouement : la réconciliation ;
– répondre au questionnaire « Avez-vous bien lu ? », p. 93 ;
– répondre à la question 13, p. 95.
Évaluation de la lecture
Séance 6
• Support : la totalité des extraits.
• Dominante : évaluation.
• Activité : répondre au questionnaire « Retour sur l’œuvre », p. 96 à 99.
Séance 7
Utilisation de l’imparfait et
du passé simple dans le récit
• Support : textes des exercices.
• Dominante : conjugaison.
• Activités : faire les exercices de conjugaison de l’imparfait et du passé
simple (questions 12 et 13, p. 22 et question 14, p. 65).
Séance 8
Étude des personnages principaux,
Yvain et Laudine
• Support : tous les chapitres où apparaît Laudine.
• Activités :
– compléter la fiche-élève, p. 20.
18
Proposition
Séance 9
Étude des formes de discours
• Support : les passages indiqués dans les activités.
• Dominante : langue.
• Activités :
– répondre aux questions 12, 13, 14, 15, 16, p. 22 ;
– répondre aux questions 14, 15, 16, 17, p. 51.
Lecture de l’image
Séance 10
• Support : des illustrations du livre de l’élève.
• Dominante : lecture de l’image.
• Activités : toutes les questions « Lire l’image ».
Séance 11
Découvrir la langue du Moyen Âge
• Support : extrait du texte original et plusieurs traductions.
• Dominante : écriture.
• Activités :
– comparer un extrait d’Yvain ou le Chevalier au lion tel qu’il est traduit
ici avec un bref extrait du texte original (voir Bibliographie complémentaire,
p. 30 du livre du professeur). Comparer dans un second temps la traduction
d’Yvain ou le Chevalier au lion proposée dans la collection « Bibliocollège »
avec une ou plusieurs autres traductions. Examiner les variations du lexique
et de la syntaxe ;
– répondre aux questions 8, p. 21 et 8, p. 34 ;
– proposer l’un des exercices d’écriture présentés sous la rubrique « À vos
plumes », en ajoutant comme consigne d’utiliser un maximum de mots
empruntés au vocabulaire du Moyen Âge.
19
Proposition
u F iche - élève : Portraits d’Yvain et de Laudine
Compléter ce tableau en retournant chercher les informations dans le texte.
Yvain
Qui sont-ils ?
Traits physiques
Qu’est-ce qui les incite à agir ?
Leurs amis
Leurs ennemis
Évoluent-ils entre le début et la fin ?
Si oui, expliquez comment.
20
Laudine
Exploitation
Le groupement de textes permet de conclure l’étude d’Yvain ou le Chevalier
au lion. Voici quelques pistes d’exploitation de ces textes.
u Lecture
comparative des extraits en traitant les problématiques
suivantes :
– Quel est l’élément de merveilleux qui intervient ?
– Est-ce un merveilleux païen ou chrétien ?
– Quelle est la réaction des personnages face à l’irruption du merveilleux ?
u Récitation du poème « Quiconque est amoureux » de Victor Hugo.
u Atelier d’écriture : Alice est bloquée car elle ne peut attraper la clé sur
la table trop haute. Dans le conte, elle mange un biscuit pour grandir à nouveau. Imaginez une autre intervention du merveilleux pour permettre à
Alice d’ouvrir la porte.
u La parole aux élèves :
– les élèves donnent le titre de leur livre préféré contenant au moins un élément de merveilleux ;
– ils décrivent cet élément de merveilleux ;
– ils expliquent ce qui leur a plu dans ce livre.
21
Réponses
aux questions
u Questions sur le texte 1
A. C’est la mère d’Iseult qui a fabriqué le philtre. Elle souhaitait que sa fille
Iseult et son futur époux, le roi Marc, le boivent. Suite à une méprise, ce
sont Tristan et Iseult qui le boivent.
B. Initialement, il s’agit d’un philtre d’amour, réalisé afin qu’Iseult et Marc
tombent amoureux et connaissent un mariage heureux. Cependant, il
devient un philtre de mort car ce n’est pas Marc qui l’a bu, mais Tristan.
Ainsi, Iseult tombe amoureuse d’un autre homme, ce qui la poussera à
l’adultère.
A. Le merveilleux intervient par l’apparition de Dieu et des anges. Il s’agit
donc d’un merveilleux chrétien.
B. Avec l’apparition de Dieu et des anges, Roland nous semble être la
représentation parfaite du chevalier ; en effet, au Moyen Âge, les chevaliers
se devaient d’être chrétiens.
A. Ce texte comporte deux éléments de merveilleux, la fée et l’ogre Ce
dernier est capable de « gober » un enfant.
B. Ce merveilleux est celui des contes puisque ce sont dans les contes que
l’on retrouve des ogres et des fées.
C. Ce texte est un poème. En effet, il est composé de vers en alexandrins
avec des rimes suivies.
A. La boisson fait rétrécir Alice.
B. Grâce à cette boisson, Alice pense pouvoir passer par la petite porte.
C. Cependant, la petite porte est fermée à clé et la clé se trouve sur une
table à présent trop haute pour qu’Alice puisse l’atteindre.
22
Questions
complémentaires
u L a vie au M oyen Â ge
• Le chevalier médiéval et son équipement
En utilisant un dictionnaire ou les notes du livre, chercher le sens des mots
suivants : lance, épée, écu, heaume, haubert. Inscrire ensuite chaque mot à sa place.
Un chevalier au Moyen Âge
..............
..............
..............
..............
..............
23
Questions
complémentaires
• Le château
Chercher dans un dictionnaire le sens des mots suivants, et les placer
ensuite sur l’image, à l’endroit approprié : donjon, pont-levis, douves, herse,
chemin de ronde, remparts, meurtrières.
Un château vers la fin
du Moyen Âge
.......................
.......................
.......................
..........................
..............
..............
..........................
..........................
24
..............
Questions
complémentaires
Un chevalier au Moyen Âge
heaume
lance
écu
haubert
épée
25
Questions
complémentaires
Un château vers la fin
du Moyen Âge
donjon
meurtrière
chemin de ronde
herse
(grille mobile
fermant l’entrée)
pont-levis
remparts
26
douves
Questions
complémentaires
u L a vie quotidienne
L’œuvre de Chrétien de Troyes est riche en passages qui renseignent sur la
vie au Moyen Âge.
On peut par exemple :
– rechercher p. 30 (lignes 133-147) la description d’une croyance médiévale, selon laquelle on peut repérer un meurtrier impuni pour peu qu’il soit
présent dans la même pièce que sa victime. Reformuler cette croyance, par
écrit, avec un vocabulaire contemporain ;
– relever p. 44 des détails sur la façon dont on reçoit un hôte de marque
dans une ville médiévale ;
– en s’appuyant sur les pages 56 à 59, expliquer comment, selon les lois de la
chevalerie, on reconnaissait l’innocence ou la culpabilité d’un accusé ;
– que peut-on dire, à la lecture de la p. 60, des lois de l’hospitalité alors en
vigueur ?
27
Pistes
de recherches
documentaires
u A utour du M oyen Â ge
– la quête du Graal ;
– parodies littéraires et cinématographiques du Moyen Âge (voir Bibliographie
et filmographie du livre de l’élève) ;
– l’éducation des jeunes chevaliers et des jeunes filles nobles ;
– le livre au Moyen Âge.
u A utour de la légende arthurienne
– les principaux personnages de la légende arthurienne ;
– étude comparative de trois chevaliers de la Table ronde : Lancelot, Yvain,
Perceval ;
– origine de la Table ronde ;
– le merveilleux dans la légende arthurienne.
28
Propositions de recoupements
avec d’autres matières
u E n liaison avec le professeur d ’ histoire
– réaliser une carte sur laquelle figurent les lieux où se déroule l’action
du roman : Grande et Petite Bretagne ; y placer Carduel et la forêt de
Brocéliande ;
– replacer dans une pyramide les trois ordres traditionnels qui forment la
société médiévale : le clergé, la chevalerie et le troisième ordre regroupant
« ceux qui travaillent » (paysans et artisans) ;
– pour les élèves et professeurs de la région parisienne, visite du musée de
Cluny et travail sur les thèmes de la vie quotidienne et de l’architecture.
u E n liaison avec le professeur d ’ arts plastiques
– étudier des reproductions des tapisseries de La Dame à la licorne : comment
sont vêtus les personnages représentés ?
u E n liaison avec le professeur de musique
– faire une recherche sur les instruments musicaux du Moyen Âge, pour les
mettre en parallèle avec les instruments modernes auxquels ils ont donné
naissance.
29
Bibliographie
complémentaire
u É ditions et traductions
Yvain ou le Chevalier au lion, traduction de André Mary, Rennes, Terre des
brumes, 1996.
Yvain ou le Chevalier au lion, traduction de Claude Buridant et Jean Trotin,
Paris, Honoré Champion, 1987.
Yvain ou le Chevalier au lion, traduction de Michel Rousse, Paris, Flammarion,
1990.
Traduction de Karl D. Uitti et Philippe Walter in Daniel Poirion (dir.),
Chrétien de Troyes. Œuvres Complètes, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque
de la Pléiade », 1994.
u S ur le M oyen Â ge
Daniel Poirion, Précis de littérature française du Moyen Âge, Paris, PUF, 1983.
Jean-Charles Huchet, Le Roman médiéval, Paris, PUF, 1984.
u S ur C hrétien de T royes
Jean Frappier, Chrétien de Troyes, Paris, Hatier, 1968.
u S ur Y vain
ou le
C hevalier
au lion
Jean Frappier, Étude sur Yvain ou le Chevalier au lion de Chrétien de Troyes,
Paris, SEDES, 1969.
30

Yvain ou le Chevalier au lion - biblio

Transcription

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