Quelle intention Adel Abdessemed a-t-il mise dans sa statue

Transcription

Quelle intention Adel Abdessemed a-t-il mise dans sa statue
Questions/Réponses
Quelle intention Adel Abdessemed a-t-il mise dans sa
statue "Le coup de tête" ?
Par l’immensité de sa sculpture Adel Abdessemed a t-il voulu mettre « un coup de tête » à ses détracteurs
ou au public ?
Plusieurs articles
intéressants sont
parus au sujet de
cette sculpture
monumentale qui fait
polémique.
Tous ces articles sont disponibles
à la Bpi en texte intégral à partir de
la base de données d’articles de
presse « Indexpresse ».
Je vous copie le début d’un article
de l’Express qui semble répondre
assez bien au sens de cette
création :
Le "coup de tête" de d’Adel
Abdessemed ou comment choisir son
moment pour choisir son histoire, L’
Express (site web) Arts, 26
septembre 2012
"On dit que l’histoire est écrite par les vainqueurs. A cette phrase on peut ajouter : malheur au
vaincu. On peut ainsi multiplier les exemples où le vainqueur dicte sa loi à l’histoire. Par
exemple, dans l’histoire de France, on peut choisir 1515 et Marignan ou 1525 et Pavie. Les
premiers renvoient à un François 1er vainqueur en Italie. Les seconds renvoient au même roi
vaincu dans cette même Italie. Aux premiers vont la gloire de la victoire, aux seconds l’
humiliation de la défaite et de l’exil. En artiste exilé, Adel Abdessemed sait choisir son histoire,
refusant que d’autres lui imposent la leur. C’est ce droit à choisir notre propre histoire qu’Adel
Abdessemed nous offre dans cette statuaire monumentale appelée le "coup de tête".
Cette statuaire réunissant deux hommes dans l’action est monumentale, 5 mètres de haut. En
démesurant ainsi les proportions, Adel Abdessemed nous dit que cet évènement, ce "coup de
tête" a dépassé ces deux hommes. En le figeant dans l’airain, il transforme une faute de
match en un moment de l’histoire d’un pays, de notre pays… "
Autres articles à lire également à la Bpi :
Une ode à la défaite, Le point, 28 septembre 2012
« Cette statue s’oppose à la tradition qui consiste à faire des statues en l’honneur de certaines
victoires. Elle est une ode à la défaite », explique Philippe-Alain Michaud, commissaire de l’
exposition. « L’oeuvre d’Adel est souvent à double tiroir », fait-il valoir. « Bien qu’elle reprenne
un événement populaire connu de tous et immédiatement identifié, cette oeuvre est aussi une
allusion à la tradition réaliste et aux fresques de Masaccio. Le regard de Zidane vers le sol
nous rappelle celui d’Adam, chassé du paradis », souligne-t-il.
Le commissaire de l’exposition tient à nous expliquer que cette oeuvre est « une ode à la
défaite (…) Elle est aussi une allusion à la tradition réaliste et aux fresques de Masaccio ».
Ajoutant même pour faire bon poids à la lourdeur de la sculpture : « Le regard de Zidane vers
le sol nous rappelle celui d’Adam, chassé du paradis. » Notre expert ne se mouche pas du
pied (c’est le cas de le dire) pour intimider le visiteur.
Une question néanmoins se pose : une institution d’État est-elle bien inspirée d’exalter, sur l’
une des places les plus fréquentées de la capitale, un geste qui sert si souvent de réponse
expéditive à maints menus conflits ? Le Centre Pompidou est-il dans son rôle quand il valorise
de la sorte cet acte de violence ? Par le choix de cette installation en plein air, ne légitime-t-il
pas le recours à une pulsion de punition et de vengeance ? N’incite-t-il pas à imiter l’idole des
foules ? En tout cas, l’oeuvre d’art la porte au pinacle et l’héroïse. C’est sans doute ce que le
Centre Pompidou nomme sa contribution à la démocratisation culturelle.
Coup de boule, La Croix – 01/10/2012
La vengeance de Zidane par Adel Abdessemed, Le Figaro.fr – 26/09/2012
Centre Pompidou : Le «coup de tête» de Zinedine Zidane, Une dépêche
2012
sur le site de RFI Publiée le 26-09-
Pour poursuivre la réflexion, vous pouvez lire cet article en ligne :
Domenech Théodora, « Le pouvoir de la séduction », Revue Française d'Histoire des Idées Politiques, 1
/2014 (N° 39), p. 61-80.
lien vers l'article
dans II - La séduction comme pouvoir de contestation, 1.1 - Un art ornemental
révolutionnaire ?
"Aller sur le terrain du public peut prendre des formes très variées. Adel Abdessemed, par
exemple, utilise un événement marquant de la culture populaire, le coup de tête de Zinédine
Zidane lors du match de la coupe du monde de football en 2008 à Berlin qui opposait la
France à l’Italie, pour créer une « icône » de bronze qui a immédiatement retenu l’attention de
la presse."
Une oeuvre qui fera encore couler beaucoup d’encre…
Cordialement,
Eurêkoi – Bibliothèque publique d’information
Publié
le
24/01
/2013
ARTS - SPORTS
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Eurêkoi
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