L`écho de Mille L`écho de Mille-Feuilles

L’écho de MilleMille-Feuilles
Janvier 2011
Au début des années 90, nombreuses étaient les hypothèses quant au 21ème siècle. Certains se voyaient
déjà à bord de leur voiture volante, d’autres entourés de robots près à exaucer leur moindre désir, d’autres encore voyaient la fin des êtres vivants pour cause d’hyperpollution planétaire…
Nous sommes maintenant en 2011 et nous roulons toujours au bon vieux pétrole, faisons toujours le ménage nous-mêmes (malheureusement…) et polluons toujours trop !
Alors comment sera notre futur dans 20 ans ? Difficile à dire quant on n’est pas économiste, démographe,
politicien, philosophe… Multimillionnaire ?
Voici tout de même quelques indices que j’ai pu trouver concernant les sources d’énergies du futur.
Tout d’abord, ne nous berçons pas d’illusions. Les réserves terrestres de pétrole et de gaz ne vont pas durer
éternellement surtout vu la consommation que nous en
faisons. Oui, c’est vrai nous avons besoin de gasoil ou
d’essence pour nos voitures et personne n’a encore
trouvé mieux... Enfin, si on a trouvé mieux, mais aucune
voiture hybride, électrique ou autre - et à un prix abordable - n’est sur le marché ! A qui la faute ?
Pourtant ce serait déjà un bon début, non ? Quoique… Electrique oui, mais à quel prix ?
Electricité ? Vous avez dit électricité ?
Quand on parle d’électricité, on pense généralement à ED… Oui, EDF, Électricité de France qui produit et
fournit la majorité de l’électricité française. EDISON était aussi une possibilité, je vous
l’accorde ! Toujours est-il, et ne nous voilons pas la face, que ce ne sont pas
les énergies renouvelables qui sont les principales sources
d’électricité. Oh, les panneaux solaires se développent,
les éoliennes aussi mais le nucléaire reste tout de même
au premier rang des moyens de production d’électricité
en France. Elle possède d’ailleurs actuellement 58 réacteurs à eau ordinaire sous pression (REP), ce qui correspond à 63 130 mégawatts électrique contre approximativement 330 MWe pour le parc solaire photovoltaïque et 4800
MWe pour le parc éolien (chiffres de début 2010).
Sources : www.areva.com, wikipedia, http://www.ledeveloppementdurable.fr
Comment fonctionnent les REP ?
Ils utilisent de l’uranium enrichi ; le minerai d’uranium ne contient en effet qu’un faible pourcentage d’uranium utilisable dans les réacteurs (appelé U235) ; il faut donc l’enrichir en augmentant la concentration
d’U235 dans le combustible (on obtient ainsi 3% U235 et 97% U238). En fin de parcours, il reste du plutonium et de l’uranium qui sont envoyés dans une usine de retraitement et en partie réutilisés (combustible
MOX = oxyde d’uranium + oxyde de plutonium).
Il faut cependant savoir que le parc nucléaire originel français est déjà pour partie en cours de démantèlement. Tout est alors détruit : les réacteurs, les charges explosives et les bâtiments tandis que les déchets
dangereux (et/ou radioactifs) sont traités puis évacués. On estime la durée de démantèlement d’un site
nucléaire à 30 ans pour un coût d’une à plusieurs centaines de millions d’euros.
Quelles solutions pour demain ?
Puisque la plupart des centrales arriveront en fin de
vie dans une dizaine d’années, un nouveau réacteur de type
EPR™ de Génération III+ est en construction à Flamanville (Manche).
Ce dernier aura une puissance nette de 1650 MWe
(contre 1450 MWe pour les plus puissants réacteurs en
fonctionnement aujourd’hui). Plus robuste grâce à sa coque externe renforcée (résistance au séisme, chute d’avions…), il aura apparemment un meilleur rendement
énergétique par son utilisation réduite d’uranium U235 ; il pourrait en effet se servir, après quelques modifications du projet initial, à 100% du combustible MOX (au lieu de 50% actuellement pour les EPR et 30%
pour les REP). Sa mise en service est normalement prévue pour 2012, mais quelques problèmes apparaissent
dans sa conception.
Ainsi, un grave défaut au niveau du système de contrôle a cependant été souligné en 2009 par les autorités de sureté nucléaire : la commande secondaire de surveillance serait directement reliée à la commande de contrôle primaire. Si cette dernière a une défaillance, la seconde sera donc également touchée.
Je vous laisse deviner la suite ! Les personnes compétentes se sont cependant engager à régler cette complication.
Notons également que jusqu’en 2009, un réacteur à neutrons rapides était en essai. De génération IV,
ce type de réacteur expérimental utilisait comme combustible de l’uranium et du plutonium (extrait au
cours d'une opération de retraitement du combustible irradié retiré du réacteur).
Le problème : l’implantation de tels réacteurs sur le territoire demanderait de construire à côté de chaque
centrale nucléaire une usine de retraitement pour éviter au maximum le transport du plutonium, hautement
dangereux tant par sa toxicité chimique que sa radioactivité.
Sources : http://lesvolcansdumonde.blog4ever.com, http://maxiphotos.blogspot.com,
Bon, ne désespérons pas pour autant… Nos scientifiques réfléchissent activement à une solution de rechange
pour un transport durable. Et particulièrement à l’utilisation de l’hydrogène comme vecteur d’énergie propre.
Pour cela, la recherche se porte sur la pile à combustible afin de remplacer les moteurs à carburant fossile.
Mais encore faut-il réussir à libérer le dihydrogène (H2).
Qu’estQu’est-ce qu’une pile à combustible ?
Elle est née en 1839, entre les mains de Sir William Grove. Le principe est d’utiliser du H2 et du dioxygène
(O2) pour produire de l’électricité et de l’eau. Ainsi plus de polluants tels que le monoxyde d’azote ou le
dioxyde de carbone. Son rendement n’est cependant que de 50%, une grosse partie de l’énergie produite se
dissipant sous forme de chaleur.
Où trouvetrouve-t-on le dihydrogène ?
H2
Sur Terre, le dihydrogène se trouve en grande quantité dans :
Eau
Souffre
Combustible fossile (Pétrole...)
Pour qu’il soit utilisable dans une pile, il faut cependant l’extraire de ces différents éléments. Le procédé
privilégié actuellement (plus économique) est le reformage à la vapeur d’eau du méthane (dissociation de la
molécule de méthane CH4 en ses principaux composants carbone C et hydrogène H).
Demain, les voitures à hydrogène ?
Pourquoi, vus les avantages en terme de disponibilité des
ressources et de réduction de gaz polluants, la voiture à
hydrogène n’est pas présente sur le marché automobile ?
J’entends déjà certains rejeter la faute sur les amoureux
du pétrole. Peut-être…
Mais ce type de ZEV (Véhicule Zero Emission) nécessite
encore que quelques matières grises se penchent sur son
amélioration.
En effet, plusieurs blocages techniques restent à surmonter...
Sources: http://www.blogalwarming.com/wp-content/uploads/2009/05/voiture-hydrogene-louisvolant-byncsa-470x372.jpg
On retrouve entre autres :
> Le production et la transformation de l’hydrogène demandent un apport important d’énergie électrique. Il serait donc nécessaire d’augmenter les capacités de production de nos sources d’énergies (centrales
hydroélectriques, photovoltaïques, éoliennes ou nucléaires ?)
> La production de la pile a un moindre coût afin qu’elle soit compétitive vis-à-vis des moteur à combustion interne.
Bref, le décollage du marché des voitures à hydrogène est attendu vers 2020/2025, même si nombreux
sont les détracteurs quant à une utilisation populaire de l’hydrogène.
Après tout, peut-être ont-ils raison : les voitures électriques semblent bien parties pour leur voler la vedette, si ce n’est la victoire !
A suivre en février, la tour solaire et les moulins sous-marins...
Voilà deux ans que l’écho fonctionne ! Et nous signons pour une nouvelle année !
En ce qui concerne les animations de l’année 2011, le planning risque d’être quelque peu serré mais tout le
monde est dans les starting block attendant le signal de départ !
Bonne année à tous !
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Adhérez à APIEU
Mille-Feuilles !
Vous avez envie de participer bénévolement à des animations sur le recyclage du
papier ou des sorties rivières ?
Vous voulez tout simplement soutenir notre
association dans ses actions d’éducation au
développement durable ou vous aimeriez,
pourquoi pas, participer à l’édition du journal ?
N’hésitez pas à nous rejoindre.
Sources : www.cea.fr, www.planete-hydrogene.fr
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L’écho de Mille Feuilles-01/11
Rédaction : Karine BOMBRUN