SORGHUM AND MILLET

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SORGHUM AND MILLET
SORGHO ET MIL
Atelier sur l’élaboration et la mise en œuvre de programme du CADDP 2010 en Afrique de l’Ouest
Groupe de travail sur la chaîne de valeur
LES OPPORTUNITÉS DU MARCHÉ FINAL
APERCU DU MARCHÉ
La production et consommation mondiale:
o Le sorgho: Au niveau mondial, environ 500 millions de personnes consomment du sorgho.
Le Nigeria est le plus grand producteur avec une production annuelle de 11,7 millions de
tonnes de grains de sorgho, représentant 18,5 % de la production mondiale. Les autres plus
grands producteurs sont les USA (avec 8,9 millions de tonnes), l’Inde et le Mexique. Ces
mêmes pays sont également les quatre plus grands consommateurs de sorgho, le Nigeria
arrivant en tête avec 11,5 millions de tonnes, suivi du Mexique, de l’Inde et des USA.
Globalement, le sorgho est de plus en plus utilisé comme éthanol bien qu’il constitue le
troisième type de grain le plus commercialisé comme produits destinés à l’alimentation des
animaux (après le maïs et l’orge) ainsi que de la volaille.
o Le mil: environ 36 millions de tonnes de mil sont produites chaque année. L’Inde et la Chine
sont les plus grands producteurs de mil qui est passé à 9,4 millions de tonnes et 2,2 millions
de tonnes respectivement (ICRISAT).
Le commerce international:
o Le sorgho: près de 10% de la production de sorgho est exportée, environ 6 millions de
tonnes en moyenne étant échangées, chaque année, sur les marchés internationaux
(ERS/USDA). Les USA sont, de loin, le premier exportateur de sorgho, qui d’habitude
représente 80% des exportations mondiales destinées principalement au Mexique et au
Japon. Il s’agit là des plus grands importateurs qui ensemble représentent 70% des
importations mondiales bien que l’UE ait occasionnellement importé d’importants volumes
lorsque le prix du maïs était élevés. L’Argentine et l’Australie sont les deuxième et troisième
plus grands exportateurs mondiaux de sorgho, avec des volumes certes faibles mais en
pleine croissance.
o Le mil : les exportations de mil sont, de loin, plus faibles que les exportations de sorgho qui
totalisent 300.000 tonnes en 2007 (FAOSTAT), l’Inde étant en tête avec 105.000 de tonnes.
Caractéristiques du produit: le sorgho et le mil rentrent dans la catégorie des grains épais aux
cotées du maïs, de l’orge, de l’avoine et du seigle. Il y a plusieurs variétés de mil, dont le mil à
chandelle (produit en Afrique subsaharienne), le petit mil (courant en Afrique de l’Est, central et
austral), le fonio (cultivé au Mali, au Burkina Faso, au Nigeria et en Guinée) et le millet en grappes
(principale culture en Chine). Le cycle de production du mil est court et il est bien adapté à la courte
saison des pluies du Sahel.
LA POSITION DU MARCHÉ DE L’AFRIQUE DE L’OUEST
La consommation: Le sorgho et le mil sont importants pour la sécurité alimentaire de la région car
offrant des grains pour la consommation humaine et du fourrage pour la consommation du bétail
dans l’environnement rude du Sahel. Ces deux céréales sont d’habitude transformées en farine et
consommées sous forme de bouillie. Le mil est consommé par environ 130 millions de personnes en
Afrique subsaharienne, 78% comme aliments de base avec 20% destiné aux boissons fermentées et
à d’autres fins et seulement 2% comme fourrage pour animaux. Les structures de consommation
varient selon les zones agro-écologiques. Dans la zone sahélienne, le mil est la principale céréale
aussi bien en termes de production qu’en termes de consommation à l’exception du Sénégal (où le
riz est plus important), la Mauritanie (le sorgho et le maïs) et le Cap Vert (le maïs et le riz). Le sorgho
est un produit de substitution essentiel pour la consommation humaine (comme céréale ou comme
produit transformé en bière) et pour l’alimentation des animaux. Dans la zone soudanaise1, le maïs
et le sorgho sont les principales plantes cultivées.
La production et le commerce: Le sorgho et le mil sont cultivés principalement par les petits
agriculteurs dans le Sahel (le Mali, le Burkina Faso, le Ghana, le Nigeria, le Cameroun et la
République centrafricaine). Le Nigeria est le plus grand producteur de sorgho. Le mil à chandelle est
le type de mil le plus cultivé en Afrique, représentant 76% de la zone cultivée, suivi du petit mil
(16%) et du fonio. Le Nigeria, le Niger, le Mali, le Burkina Faso et le Sénégal produisent 84% du mil
de l’Afrique de l’Ouest. Dans les zones les plus sèches de ces pays, le mil est la céréale dominante (et
dans certains pays, la seule).
Les importations et le commerce régional: Les importations ouest-africains de mil ou de sorgho (en
dehors de la région) sont actuellement infimes. Dans les pays du bassin de l’Est de l’Afrique de
l’ouest (le Niger, le Nigeria, le Tchad et le Benin), le mil est la céréale la plus commercialisée.
LES OPPORTUNITÉS/OBSTACLES DE LA CHAÎNE DE VALEUR
Les intrants: Des travaux de recherche importants ont été réalisés par l’ICRISAT sur les variétés
améliorées qui produisent des rendements plus élevés, sont plus résistants aux ravageurs et
maladies, et dont le grain et le fourrage est de meilleure qualité et sont plus tolérants à la
sécheresse. Les variétés précoces ont également une forte valeur ajoutée, comme ceux qui sont
résistants aux striga, aux herbes mauvaises parasitiques. Cependant, dans l’ensemble de la région,
l’utilisation de semences améliorées est faible. Ceci est dû aux systèmes traditionnels appliqués
dans des pays comme le Mali où les semences de mil et de sorgho sont habituellement échangées
entre paysans au niveau des villages sur une base non-monétaire (dons, troc ou échanges dans le
cadre de coutumes traditionnelles). Les agriculteurs travaillent selon des normes sociales plutôt que
de s’appuyer sur des réseaux commerciaux formels.
La production: le sorgho et le mil sont bien adaptés au système agro-écologique sahélien qui est
sensible à la sécheresse, y compris les systèmes agropastoraux. Cependant, les attaques de striga
constituent un obstacle majeur à la production et la gestion de cette mauvaise herbe est une
question de production essentielle, dont la solution se trouve dans les variétés améliorées, les
méthodes de conservation de l’eau, l’application d’engrais et les cultures intercalaires. D’autres
menaces dont les attaques de ravageurs et les maladies entraînent des pertes économiques
importantes pour les producteurs de sorgho et de mil. Le besoin d’une gestion améliorée des
ravageurs est important.
Systèmes de post-récolte et de stockage: Les ravageurs et maladies ainsi que les pathogènes
fongiques, pendant la phase de stockage, contribuent à d’importantes pertes post-récoltes. Pour le
sorgho, la moisissure et la température des entrepôts de stockage (qui est souvent élevée) sont
deux éléments clé qui entraînent des pertes post-récoltes.
La transformation: Le mil est traditionnellement décortiqué en pilant le grain humide à l’aide d’un
mortier et d’un pilon. Il est ensuite séché, moulu (à nouveau pilé), vanné et fermenté. La
transformation en aliments est faite à une petite échelle au niveau des ménages alors que la
transformation/le brassage des boissons est faite, pour la plupart, au niveau communautaire
souvent par les groupes de femmes fabricants. Seule une petite portion des boissons (10%) est
fabriquée par des brasseries.
1
Le centre du Nigeria, le Ghana, le Benin, le Togo, la Côte d’Ivoire, le sud du Burkina Faso, le Mali, le Sierra Leone, le Mali, le
Liberia, le Sénégal, la Guinée Bissau et le sud du Tchad
o
Aliments précuits: un domaine croissant et important de la transformation est celui du mil
et du sorgho utilisés comme ingrédients pour la fabrication du couscous, de farine,
d’aliments pour nourrissons et d’autres produits traditionnels précuits tels que le dégué.
o Aliments pour animaux: bien que le maïs soit, de loin, la plante la plus utilisée, des tests
récents ont largement démontré que le sorgho peut également être utilisé comme produits
destinés à l’alimentation de la volaille tout comme le mil peut être utilisé pour
l’alimentation du bétail.
o Le malt: en Afrique de l’Ouest, le sorgho et le mil malté sont utilisés dans la production de
boissons fermentées et d’aliments pour nourrissons. Le processus de maltage consiste à
tremper, faire germer et sécher le grain. Au Burkina Faso, 40% du sorgho produit est malté
pour la préparation du dolo, une bière opaque courante connue sous d’autres noms au Mali,
au Benin, au Togo, au Nigeria, au Niger et en Côte d’Ivoire.
La commercialisation: Le mil n’est pas très commercialisé, limitant ainsi les incitations pour des
investissements plus importantes dans des technologies améliorées. Lorsqu’il est commercialisé, il
l‘est, pour la plupart du temps, de manière informelle.
o Il existe une niche de marché urbain, souvent caractérisée par une clientèle allant de la
clientèle de classe moyenne à une clientèle bourgeoise pour les aliments précuits et dont la
cuisson ne demande pas beaucoup de temps et d’efforts. Il s’agit de cette même niche qui
exige une meilleure qualité de riz importé (et représente la niche dont la croissance est la
plus rapide pour les importateurs de riz), mais qui veut varier ce qu’elle consomme. Cette
niche se trouve dans les centres urbains du Sahel et des pays côtiers.
GENRE, NUTRITION ET PAUVRETÉ ABSOLUE
Les femmes assurent une bonne partie de la récolte, du battage et de la transformation en aliments.
La transformation en boissons maltées est une activité importante génératrice de revenus pour
beaucoup de femmes africaines.
Le mil et le sorgho sont les principaux aliments de base de la majorité des populations qui souffrent
d’insécurité alimentaire dans le Sahel et représentent 75% de leur apport total en calories. De ce
fait, ces cultures sont importantes pour la sécurité alimentaire de la région. Le mil est une céréale
nourrissante composée d’importants niveaux d’acides aminés et de provitamine A (mil à chandelle)
ainsi que de micronutriments (notamment le petit mil).