beat3 copie3 - Centre Pompidou

Transcription

beat3 copie3 - Centre Pompidou
1943
1945 1947 1951
1953
1948
1952
1944
1955
1956
1957
1959
septembre
1958
le « beat hotel »
9, rue gît-le-cœur, paris
chambre 25
brion gysin
une lame stanley découpe
un passe-partout pour un dessin
dans une pile de magazines life time
forte opposition de
gregory corso et sinclair
beiles à la technique du
cut-up qui, selon eux, tue
la vraie poésie. participent néanmoins
à l’expérimentation.
kerouac : enregistrement sur vinyle. lecture accompagnée
du piano de steve allen
poetry for the beat generation (hanover record)
(gysin enregistre le son
d’un canon)
fondation ford
lew hill
poète, objecteur de
conscience, fondateur
de kpfa
enregistrement sur vinyle de blues and haikus (hanover record).
lecture accompagnée d’improvisation au saxophone
de zoot sims et al cohn
(enregistre des heures de musique
dans son restaurant les 1001 nuits)
radio kpfa
première radio sponsorisée
par ses auditeurs, berkeley
(créée en 1949)
tanger : ginsberg apporte
les lettres ayant servi à la
composition de
naked lunch.
7 octobre 1955, lectures-performances
à la six gallery (3119 fillmore st., san francisco), soirée
organisée par kenneth rexroth. avec :
rexroth, peter orlovsky, gary snyder,
michael mcclure, philip lamantia, philip whalen
présence de la monte young.
lecture par ginsberg de howl
louis zukofsky
poètes de la baie de san francisco
robert duncan
william carlos williams
robert creeley
ezra pound
john cage
jack spicer
the black mountain college
the new american poetry
1945-1960 de donald allen
jackson mac low
l=a=n=g=u=a=g=e poets
bruce andrews, charles bernstein,
ron silliman, lyn hejinian,
bob perelman, michael palmer,
rae armantrout, carla harryman,
barrett watten, clark coolidge,
hannah weiner, susan howe, tina darragh
fanny howe
caffé trieste
(north beach)
la galerie king ubu devient la
six gallery, dirigée par wally hedrick,
deborah remington, john ryan,
jack spicer, hayward king,
et david simpson
xmas tree est composé de deux radios,
deux phonographes, des flashs, des
ventilateurs, un moteur de scie,
le tout contrôlé par des minuteurs.
un des tourne-disques joue
« how i hate to see christmas come
around » de jimmy witherspoon.
ses kinetic junk sculptures
combinent clavier, verre, enceintes,
projecteurs faits maison
et lumières dont la couleur se modifie
en fonction de la hauteur ou du volume
crée sunflowers,
du son
première sculpture
faite de déchets
métalliques
la galerie
king ubu, fondée par l’artiste
jess collins, s’installe dans un
ancien garage.
moe asch fonde le label
folkways records
lucien carr présente ginsberg
à burroughs, puis à kerouac
assemble deux enregistreurs pour
jouer avec la vitesse, remonter et
réenregistrer des boucles : sonata
for loudspeakers (san francisco)
kerouac improvise le texte de pull my daisy,
en post-synchronisation sur les images
de robert frank, avec ginsberg et neal cassady.
« surreal technics » (ginsberg),
« spontaneous prose » (kerouac)
arrestation de ferlinghetti
pour la publication de howl
onslow-fords
programme
de poésie
origine des spectacles son/ lumières laser
« comment pouvons-nous le refaire
chez nous avec ce que nous avons
sous la main ?» (brion gysin)
lors de son voyage en car pour marseille
ian sommerville remarque l’effet de clignotements
des arbres le long de la route.
envoie à brion gysin the living brain de w. grey walter,
qui explique, d’un point de vue neurologique,
l’effet du clignotement.
allen ginsberg et brion gysin
rassemblent des feuilles (non paginées) et les organisent
en un volume publié sous le titre de the soft machine
(william burroughs), par girodias (olympia press, 1961).
gysin illustre la couverture, ginsberg écrit anonymement
le blurb en 4e de couverture.
enregistreur 16 pistes
i am out (livre de cut-ups) de brion gysin
refusé par l’éditeur maurice girodias.
ne sera jamais publié.
principe des permutations de gysin
appliqué aux têtes de chapitre de
the ticket that exploded.
« klinker is dead » (burroughs) :
enregistreur 1 : musique traditionnelle
de jajouka mêlée à une version au banjo de
« brother can you spare a dime ? » (new orleans)
enregistreur 2 : voix diffusées à des vitesses différentes
devant le micro principal
tanger
burroughs :
collages de photos de collages de photos de collages.
recherche, dans les grains du papier photo, fantômes,
émergence de formes et pareidolies.
influence sur daevid allen, fondateur
des groupes de rock soft machine et gong
15 février 1960 (cambridge) :
« j’ai fait une machine à clignotements très simple :
un cylindre en carton troué qui tourne sur un gramophone
78 tours, avec une ampoule à l’intérieur »
(ian sommerville à brion gysin)
burroughs, ginsberg et corso s’entre-interviewent.
la conversation enregistrée est retranscrite dans le
journal for the protection of all beings (city lights,
1961).
ginsberg à los angeles chez wallace berman pour noël
janvier 1966, grâce à une guggenheim fellowship, ginsberg
traverse le pays et enregistre au magnétophone ses
impressions devant le paysage qui défile pendant que
peter orlovsky conduit le car volkswagen
ian sommerville et brion gysin, à paris,
fabriquent les premières dreammachines
(perdues depuis)
exposées dans la librairie de
gaït frogé et dans le salon de
beauté de helena rubinstein
songs of innocence and experience de william blake, enregistrées
par allen ginsberg (mgm records, 1970)
« à l’origine, nous avions fabriqué un cylindre
avec un nombre précis de trous. puis, j’en ai fait
une comme un colisée où chaque étage avait une
vitesse différente. puis, j’en ai faite une avec des
coubures variées qui produiraient entre 8 et 13
clignements par seconde parce que c’est là que
ça se joue, c’est la fréquence des ondes alpha
(du cerveau)» (brion gysin).
ginsberg fait faire 5 copies de cet enregistrement
pour les faire écouter à, entre autres :
- julian beck et judith malina (living theatre)
- michael mcclure (qui le diffusa aux poètes de
san francisco, dont ferlinghetti et lamantia)
- leroi jones (auteur de the system of dante’s hell)
copie en contrebande dans les archives
de la radio publique l’enregistrement censuré
de pour en finir avec le jugement de dieu
d’antonin artaud. lebel emprunte un vieux
magnétophone allemand grundig.
invite ginsberg, orlovsky, gysin, norse et d’autres
à venir écouter l’enregistrement chez lui.
ne sachant faire fonctionner l’appareil,
passe sans le savoir les bandes à l’envers.
stupéfaction générale devant ce nouveau langage
série des verifax de wallace berman
à paris, dans la cave de la librairie
« the english bookshop » de gaït frogé,
au 42 rue de seine, lectures de poésie
de corso, burroughs et ginsberg.
la librairie sert aussi de boîte aux lettres
aux poètes
projecteurs pour dôme du planétarium
+ projecteurs de films et de diapositives
nostradamus faisait cligner ses doigts devant ses yeux
sur le toit d’une tour de paris pour produire des visions
politiquement utiles pour catherine de médicis
exposition universelle
à bruxelles (1958)
walter murch (designer sonore
d’apocalypse now de francis ford
coppola)
diffusion spatialisée
de pièces sonores expérimentales de henry jacobs,
karlheinz stockhausen, etc.
lectures de poésie à la galerie 55,
à paris, organisées par jean-jacques lebel
(corso, lebel, jouffroy, max hartstein).
dans le public, octavio paz, mandiargues,
burroughs, james jones, henri michaux)
pierre le grand usait de la même méthode pour
obtenir des visions prophétiques
origine du système surround
anthology of american folk music,
compilée par harry smith
université de cambridge,
club des hérétiques du corpus christi,
thanksgiving. soirée organisée par
david bonavia
lecture par burroughs de
« la technique du cut-up de brion gysin »
première utilisation de l’épidiascope par gysin
et sommerville pour projeter au plafond des
collages, des photos et des objets
nest gailbraith
sounds of new music
(folkways records, 1957)
premières doubles projections de ian sommerville,
annonçant les light shows des concerts de rock
contacts avec
bernard heidsieck et henri chopin
galerie du fleuve
jean-clarence lambert
jean-loup philippe
14 bis avenue
du président wilson
(mpk et grand-mère
de j-l philippe)
manifestations du
« domaine poétique »
emmett williams
fluxus, fondé en octobre 1960
par george maciunas
bernard heidsieck découvre l’usage du magnétophone en poésie
grâce à françois dufrêne, puis brion gysin
écrit en 3 nuits the subterraneans
sur un rouleau de télétype
(publié en 1958)
jean-jacques lebel
(american center, paris, décembre 1962)
rencontre bernard heidsieck - brion gysin.
soirée organisée par jean-clarence lambert.
françois dufrêne, robert filliou, ghérasim luca,
fluxus, parmi les participants invités
kerouac : début d’on the road
carnets, manuscrits, schéma, cartes
première rédaction : la page est
divisée en deux colonnes
le premier titre du roman était
beat generation
sketching : nouvelle méthode
d’« écriture spontanée »
1er disque de william burroughs, « call me burroughs »,
enregistré à paris dans la cave de « the english bookshop »
de gaït frogé, qui édite également le disque.
producteur : ian sommerville. emmet williams et jean-jacques
lebel écrivent les textes de la pochette.
magnétophone uher de gysin pour l’enregistrement,
ou revox de norman rubington, peintre et époux de gaït frogé.
concerts du « domaine musical », créé
par suzanne tézenas et pierre boulez,
pour introduire à la musique
électronique.
« nous avons commencé dans les années 60
avec juste un petit projecteur dans une pièce.
je jouais au sein de ma propre image projetée,
ou à côté d’elle, ou encore je projetais sur moi une autre image.
selon ce que je portais. je portais par exemple du noir, puis j’ouvrais
la fermeture éclair, et le tee-shirt blanc que je portais en-dessous
faisait de moi une autre personne. j’étais une autre personne
projetée, dans laquelle je pouvais marcher, ou de laquelle je pouvais sortir.»
(brion gysin)
robert frank,
me and my brother
suite à une conversation téléphonique
avec william burroughs, john giorno
invente le dispositif dial-a-poem,
première hotline diffusant des
poèmes, des discours politiques,
de la musique minimaliste ou des
recettes pour cocktail molotov
subway sounds
(biennale de paris, 1965)
birds of america
(enregistrements d’oiseaux, d’avions
et textes tirés d’un traité d’ornithologie)
american eagle
(bruits de la ville de new york et gros titres
sur la guerre du vietnam)
bob dylan donne 600 $ à ginsberg pour qu’il s’achète un
magnétophone uher (10 h d’autonomie). il offre également
un ampli à peter orlovsky et une cithare américaine (autoharp)
à michael mcclure
petits récepteurs radio
japonais granco pour recevoir
la station
kerouac et burroughs écrivent ensemble,
en alternant la rédaction des chapitres,
et les hippopotames ont bouilli vifs dans leurs piscines
(publié seulement en 2008)
premières expériences de
kerouac avec le magnétophone
à bandes magnétiques de neal
cassady. visions of cody - kerouac
enregistre en deux heures le récit du dr sax
neal cassady conduit le bus des merry pranksters,
lors d’une traversée des états-unis.
le bus, surnommé further, est équipé de micros sur
le toit pour enregistrer les sons de l’extérieur et les
diffuser dans le car, amplifiés.
(autonomisation
des mots)
conversation entre ginsberg et carl solomon
enregistrée au magnétophone et publiée par
solomon sous le titre de more mishaps (1968)
« les permutated poems étaient, simultanément,
pré-enregistrés et lus par moi en live, et des images de moi
étaient projetées sur moi, comme sur le poster du show.
c’est une triple image de moi – une sur le mur, une de mon
visage et une autre en plein dans mon visage également,
qui a l’air d’avoir dix ans de plus. c’est la tête que j’avais ce
jour-là et qui est projetée sur mon propre visage (en chair et en os).
c’est un jeu avec le temps, ... avec mon âge » (brion gysin)
kerouac : retape on the road
sur un long rouleau de
papier de 36,5 m de long,
afin de pouvoir exécuter une
frappe continue, sans repentir,
sur sa machine à écrire
rencontre giorno - gysin
(textes trouvés)
« the permutated poems », programme de 23min, sur la bbc
- « pistol poem » (enregistrements d’un tir de revolver à 1 m du micro, puis
à 2 m, 3 m, 4 m, 5 m, diffusés puis permutés, passés à l’envers, et superposés).
(les têtes de lecture sont parfois accélérées ou ralenties au doigt
par douglas clevedon pour gagner en précision)
- « i am that i am »
- « junk is no good baby »
- « kick that habit man »
(diffusion août 1961, pire audience de la bbc jamais enregistrée,
après celle du programme consacrée au poète britannique w.h. auden)
« la vie commence avec deux magnétophones,
parce qu’avec deux, on peut faire des copies.
l’expérimentation commence avec trois magnétophones,
car on peut accélérer et rembobiner, et à
cette époque, nous en avions trois,
jusqu’à ce que quelqu’un vole
celui de ian, je crains, hors de cette chambre » (gysin)
l’installation électrique de l’hôtel, de 40w,
ne permet pas l’utilisation simultanée de
plusieurs enregistreurs dans une seule chambre.
système de rallonges électriques passant par les
fenêtres des différentes chambres
même principe pour les deux ouvrages suivants
de la trilogie, the ticket that exploded et
nova express.
brion gysin
« poèmes-permutation »
environnement immersif
spatialisation du son et de l’image
the vortex concerts au
morrison planetarium,
san francisco (1957-1959)
1969
giorno poetry system (collectif d’artistes, label
et non-profit organisation)
visions au-delà de la vision
projections sur l’écran du dôme
du morrison planetarium
de films de jordan belson, de ses amis
(hy hirsh et james whitney) et de sa femme
(jane conger)
radio programme no 1 audio collage:
henry jacobs’ music and folklore
(folkways records, 1955)
diffusion sur la
radio kpfa
d’une version éditée
de howl
rexroth et ferlinghetti
enregistrent poetry
readings in the cellar
(all music)
filme de longs rouleaux de toiles peintes avec un
kaléidoscope (raga)
les chutes de mandalas de jane conger sont réutilisées
pour un film destiné à la musique de henry jacobs
logos
convainc le planétarium
de san francisco
de le laisser utiliser leur
nouveau système de
son surround (4 pistes)
henry sandy jacobs
(chicago)
expérimente des enregistreurs à
bandes permettant des manipulations
directes du son. enregistre des sons de
la rue en haïti
ginsberg s’embarque sur un bateau
militaire pour l’alaska. durant le trajet,
ronéotype lui-même les 53 exemplaires
de siesta in xbalba
combine le film de james whitney
yantra à la composition électronique
caïn et abel de henk badings
jordan belson
café vesuvio
(255 columbus avenue,
north beach, san
francisco)
« exterminator ! (1975) n’est qu’un des innombrables avatars
de naked lunch » (brion gysin)
harry patch
rencontre entre rexroth, ginsberg,
ferlinghetti, lenny bruce, alan watts
rencontre burroughs - ian sommerville
qui travaille à la libraire le mistral
où viennent lire ginsberg et gysin.
paul bowles, au maroc, enregistre des
musiciens traditionnels avec un lourd
ampex 601.
pour obtenir l’électricité nécessaire,
l’enregistrement de music of morocco
se fait en ville.
1967
philips invente le magnétophone à cassette
retour de burroughs à londres
peter martin rentre à new york,
ouvre une librairie spécialisée en
cinéma
ginsberg acquiert un kodak retina sur la 3e av. à
newyork fait développer ses photos dans un
drugstore de tompkins square.
une trentaine de pellicules
sur 10 ans.
dans la vitrine du café vesuvio
wally hedrick, barbu à sandales,
peint des tableaux improvisés
au son d’un groupe de jazz
« burroughs bousillait une machine à écrire
tous les 15 jours et nous nous retrouvions avec
des kilos de manuscrits » (brion gysin).
« je comprends la poésie comme étant ce qui est appelé en france
‹ poésie sonore ›, que je préfère appeler ‹ poésie-machine ›... en lui faisant subir
tous les traitements qu’on peut appliquer avec un enregistreur, et toute la technologie,
ou plutôt la plus basique et minimale des technologies qu’on a sous la main
ces dernières années » (brion gysin)
studio « footsteps » où la bbc produit tous les sons de maisons hantées,
de vents, d’oiseaux, de vagues et de portes qui craquent,
pour ses fictions et documentaires
retour de ian sommerville de cambridge
à paris avec son propre enregistreur, de très
bonne qualité
jean-jacques lebel organise une rencontre entre
les surréalistes français et les beats, chez ses parents
au 14 avenue du président wilson, à paris.
marcel duchamp et sa femme, man ray et sa femme,
octavio paz, benjamin peret, élisa breton et andré
pieyre de mandiargues.
corso vomit dès les escaliers, puis coupe la cravate
de duchamp, ginsberg, ivre, se jette aux genoux de
duchamp pour les lui embrasser
1966
mise en place par burroughs d’un système d’index
de classement, après avoir acheté des armoires à fichiers,
pour que « grâce aux cut-ups, les textes travaillent tout seuls »
le son devient mesurable en centimètres
shigeyoshi murao en tiendra la librairie
pendant plus de 20 ans. crée un fanzine
photocopié, shig’s review.
création du magazine city lights
par le sociologue new-yorkais peter d. martin.
publie des écrivains de la baie de san francisco
philip lamantia, pauline kael,
jack spicer, robert duncan et ferlinghetti
technique visuelle de sélection des pages :
collées sur un mur, puis ré-ordonnées
jusqu’à trouver un ordre satisfaisant
ginsberg : publication
de howl
(san francisco, city lights)
bob kaufman (co-fondateur de la revue beatitude)
récite ses poèmes à new york mais n’en retranscrit
aucun avant 1958
création de la maison d’édition city lights
(261 columbus avenue, north beach, san francisco)
et de la librairie du même nom. première librairie
à ne vendre que des livres de poche.
peter martin est rejoint par le poète
lawrence ferlinghetti.
ginsberg et kerouac
retranscrivent
le texte à la machine.
le lendemain, ferlinghetti écrit à ginsberg
pour lui proposer de publier howl
après cette lecture, ginsberg renonce à retravailler
howl.
(scansion jazz. rexroth lui avait conseillé
d’utiliser cette scansion pour casser le vers)
robin blaser
the
black mountain
review
revue origin
de cid corman
co-existence bagel shop
(north beach)
poème-partition d2
sur 11peintures de degottex
rexroth compose
an autobiographical novel
à l’aide d’un dictaphone
paul blackburn, jerome rothenberg,
jonathan williams, denise levertov,
gilbert sorrentino et allen ginsberg
the objectivist anthology
bernard heidsieck
poésie sonore
production de masse
1965
1962
douglas clevedon, metteur en son de la pièce radiophonique
de under milk wood de dylan thomas
george whitman, propriétaire de la
librairie le mistral, qui ré-ouvrira plus
tard en shakespeare & co.
énorme usage du papier carbone
pour produire des copies d’un texte
ré-utilisé dans plusieurs cut-ups.
arme contre tout contrôle
linguistique autoritaire
1961
hiver-printemps
lecture de minutes to go par george mac beth,
poète et producteur du « 3e programme » de la bbc.
invite gysin à lire un de ses textes à la radio
maquetté depuis le magazine
two cities (premier numéro en avril 1959)
avec ce système, multiplication des textes à l’infini.
l’écriture devient un travail de découpe, de sélection
et d’assemblage
publie dans le magazine escapade
« the beginning of bop »
programme
de poésie
kenneth rexroth
(émergence de voix, inaudibles avant le cut.
nette amélioration par rapport aux techniques
médiumniques)
« toute écriture est en fait un cut-up »
1960
automne
édité par jean fanchette
et gaït frogé
tanger
(à la différence des instructions de tristan
tzara pour faire un « poème dada », choix de la
source à traiter et choix des passages à juxtaposer)
influence du cut-up sur des magazines : fruit cup, rhinozeros,
insect trust gazette, bulletin from zero, avec claude pélieu,
mary beach, jeff nuttall, harold norse, jürgen ploog,
carl weissner, udo breger, jörg fauser, etc.
minutes to go
de brion gysin,
william burroughs,
gregory corso
et sinclair beiles,
publié par two cities
à 1000 exemplaires.
invention du cut-up
brion gysin
retour de burroughs après quelques semaines à londres.
gysin lui montre sa découverte.
premiers cut-ups de burroughs
burroughs : genèse de naked lunch
sous forme de textes et de lettres épars.
ginsberg se chargera d’assembler le tout.
les textes qui n’entrent pas dans la valise de burroughs
sont abandonnés par ce dernier lors de ses incessants
déménagements.
technique d’organisation et de classement :
devant le désordre des pages de textes éparpillées
laissées par burroughs dans sa chambre, gysin achète
des casiers de rangement métalliques à accrocher
au-dessus de son bureau pour éviter que tout ne se perde.
en 1966, lorsque ian sommerville emménage dans l’appartement de
burroughs à londres, il trouve 5 dossiers explicitement titrés, et 17 autres
étiquetés « divers »
gysin trouve dans les portes de la perception
d’aldoux huxley l’énoncé « i am that i am »
the dada painters and poets
édité par robert motherwell
brion gysin utilise un
vieil enregistreur à bandes revere,
réparé par ian sommerville
1960
été
1960
printemps
(café la bohème, montparnasse, 16 juillet 1962).
contre l’idée d’aléatoire :
9 pages d’instructions, écrites par ian sommerville,
portant sur le jeu de lumière et les séquences de
projections de diapositives, à suivre pour la lecture
des textes de burroughs, « subject virus» et « word falling
- photo falling »
1er numéro de la revue-disque OU - cinquième saison,
disque de 25 cm
henri chopin, bernard heidsieck, brion gysin :
heidsieck, « d4p », gysin, « i am that i am », « pistol-poem »,
chopin, « vibrespace ». posters de jean dupuy, de gysin, de chopin,
de gianni bertini, de james guitet, et heidsieck et janicot
(american center, paris, 18-21-22 mai 1963)
poètes beat et poètes sonores et visuels français réunis.
william burroughs, brion gysin, françois dufrêne,
robert filliou, bernard heidsieck, jean-clarence
lambert, ghérasim luca, emmett williams
mise-en-scène : jean-loup philippe
accompagnement visuel : brion gysin et ian sommerville.
deux projecteurs
prêtés par l’ortf pour
des fondus enchaînés et
des surimpressions
une dreamachine
1 x 1,5 m
paul mccartney invite burroughs sur la pochette
de sgt. pepper’s lonely hearts club band et embauche ian
sommerville pour monter un studio dans un appartement
de ringo star, où sommerville habitera
scrapbooks de burroughs, composés sur des
livres de comptabilité (finalement préférés aux
agendas de format devenu trop petit) : les colonnes
de chiffres délimitent les blocs où inscrire les textes
de cut-ups
lancement de la revue n°1 : galerie riquelme,
rue de l'échaudé, paris. assis par terre,
heidsieck et gysin collent ensemble des morceaux
de liège pour faire tenir les disques
un projecteur
de diapositives
images imbriquées par gysin
dans les interstices de sa « grille roulée »
appliquée sur les pages des scrapbooks
(ica, londres, été 1965)
gysin : peinture de 1,83 x 2,74 m
burroughs avec chapeau et pardessus chesterfield
fixant le public en silence
lumière bleue
diapositives du film towers open fire,
d’antony balch et burroughs (1963)
cut-ups radiophoniques parasites
percussions marocaines
lecture pré-enregistrée de burroughs de faits-divers
tirés de quotidiens américains, diffusée à très fort volume
gysin (assisté par sommerville),
performance hommage à la déesse kali :
1. un long rouleau de papier blanc, à 2 m de hauteur,
déroulé jusqu’au sol
2. trois brosses japonaises pour faire des glyphes et signes
(peinture jaune, orange, verte)
3. un rouleau de peintre en bâtiment, dans lequel est
planté un morceau de grillage, recouvre le tout (peinture bleue).
la peinture achevée, la feuille est arrachée du rouleau et déchirée
en morceaux.
« il n’y a pas de création sans destruction / pas de destruction sans
création. » (brion gysin)
collages composant des rébus
reconstituant des phrases en
hiéroglyphes égyptiens (un hibou
et un bras dans une publicité +
un phallus dans une bande dessinée)
the cut-ups, antony balch (1967), à partir de
rushs tournés en france, en angleterre, au maroc,
et aux états-unis (new york, chelsea hotel)
série plans
dans son expanded cinema diagram, maciunas inclut
le travail de brion gysin dans la catégorie
« expanded cinema »
rouleau de peinture grillagé
acheté à rome
pour répéter graphiquement
l’effet des repetitive poems
acquiert un harting (1963), puis un uher (1973),
et enfin un revox a700 (1974)
matrice pour insérer glyphes, lettres, symboles,
mots, collages, photos
kerouac : publication d’on the road
préparation des premiers chapitres
de the third mind (burroughs et gysin)
- la 1ère édition paraîtra finalement
en france en 1976
premiers poèmes au magnétophone
d’henri chopin
ginsberg entend la voix et a des visions de william blake
dans son appartement de spanish harlem.
il en fera un disque 22 ans plus tard, songs of innocence
and experience.
allison becker
howard becker
« who RU and and what’s happening ? »
- musée d’art moderne de san francisco performance multimédia - 4 groupes simultanés
de conversations (4 tentes, 4 tables) entre 4
sociologues et le public participant à l’exposition,
le tout amplifié et mixé avec d’autres sources sonores
dans des enceintes multicanales (howard becker).
ann london
kerouac : écrit en 10 jours, sous benzédrine,
big sur sur un rouleau de télétype
gerd stern
allures
(henry jacobs, jordan belson,
16 mm, 8 min, 1961)
succède à gerd stern
sur kpfa
publicités radiophoniques
pour japan airlines et
bank of america
la radio partagera l’immeuble
avec le tape-music center
ann halperin
édition limitée de 20 dreammachines, avec un texte de gysin
édité par carl laszlo (bâle) dans les années 1980
éléments :
magnétophone 3 pistes, 3 oscillators
offerts par hp, enceintes offertes par jbl,
moniteurs tv, cctv, téléphones,
+ sculpture octogonale (néon et son)
verbal american landscape
collectif multimédia
usco, fondé par
gern stern et
michael callahan
joanne kyger, 1967
utilise les boucles, décalages et effets de feed-back vidéo dans
descartes (1968), pièce vidéo pour la télévision ncet tv
(san francisco)
recruté par george lucas pour
fournir du matériau sonore pour son
film thx 1138 (1971)