Le vagabond de Spoon River

Transcription

Le vagabond de Spoon River
Licence LLCE Anglais Sem6
Thème Littéraire (C.C.Hadley)
Le vagabond de Spoon River
Ezra Pound disait de lui qu’il était le seul poète qui sache écrire en Amérique : les vers libres
d’Edgar Lee Masters se faufilent dans les méandres d’existences négligeables et les propulsent dans
l’éternité
Un drôle de type, cet Edgar Lee Masters. Il naît à Garnett, dans le Kansas, en août 1869. Son père
le nourrit de grec et de latin avant de l’envoyer faire ce qu’il avait fait lui-même : des études de
droit. Edgar Lee Masters promènera pendant des décennies sa silhouette hautaine de prince de
barreau et de poète secret dans les cercles les plus huppés de Chicago. Il arbore un Panama, fume
du Prince-Albert dans une pipe qui ne cesse de s’éteindre et proclame que l’étude du droit a été
pour lui « un passage aux rayons X comme une table de produits chimiques ».
On le tient à Chicago dans les milieux littéraires pour un dilettante jusqu’au jour où une revue de
Saint Louis lui envoie l’Anthologie Palatine, recueil des plus belles épitaphes du monde antique. Et
pourquoi pas une anthologie américaine ? se dit Edgar Lee Masters, qui rédige aussitôt les deux
cent cinquante épitaphes de la petite ville de Spoon River. Sur les tombes, les secrets d’une vie sont
dévoilés, ultime confession d’une ironie et d’une lucidité cinglantes. Le vice, la concupiscence, le
crime, et pire que tout, la banalité hypocrite et grossière du quotidien s’étalent dans ces autoportraits
macabres.
Comme dans le récit de Dostoïevski, Bobok, les morts se lèvent un à un et, affranchis de toutes
les conventions, sans la moindre pudeur, mettent leur âme à nu. Nous sommes en 1915. Le livre fait
scandale. Mais il a d’emblée un succès tel qu’Edgar Lee Masters, conscient d’avoir enfin « atteint
les sommets de l’art et respiré le même air que les grands maîtres », abandonne les cours de justice
et s’installe à l’hôtel Chelsea, rendez-vous de la bohème new-yorkaise, où il entend faire œuvre.
Extrait d’un article dans le Monde du 19 mai 2000 Roland Jaccard
Vocab
La ville
centre historique
centre commercial / d’affaires
quartier résidentiel
quartier pauvre ou « pouilleux » / rénovation urbaine
zone industrielle
banlieue / faubourg / quartiers excentrés
voie [de communication / de circulation] rue avenue boulevard
ruelle / impasse
pavés / asphalt / chaussée
pâté de maisons
carrefour / croisement
feu tricolore
trottoir
autobus (à l’impériale) / métro / tramway / taxi
immeuble / gratte-ciel
HLM
mairie hôtel de ville
commissariat de police
caserne de pompiers
bibliothèque municipale
musée des sciences des beaux arts d’histoire naturelle
magasin / boutique
-=+=- -=+=- -=+=- -=+=- -=+=- -=+=Some Expressions with “Breath” & “Breathe”
As I live and breathe
Breathe down someone’s neck
Breathe easy
Breathe fire
Breathe one’s last
Breathe new life into something
Don’t breathe a word of it
All in the same breath
A breath of fresh air
Catch one’s breath
Don’t hold your breath
Draw one’s last breath
In the same breath
To be out of breath
Save your breath
Say something under one’s breath
Take one’s breath away
Wait with bated breath