A l`avant-garde mondiale, l`Observatoire de Paris

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A l`avant-garde mondiale, l`Observatoire de Paris
MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES
N° 24 – juillet 2012
A l'avant-garde mondiale, l'Observatoire de Paris
L'Observatoire de Paris est à la fois l’un des
plus importants établissements de recherche en
astronomie et en astrophysique au monde et un
des plus anciens. Ses activités couvrent tous les
champs de l'exploration et des sciences de
l'univers, depuis la planétologie jusqu'à la
cosmologie. Implanté sur trois sites, Paris,
Meudon et Nançay, près de Vierzon, il
regroupe près d'un tiers de la communauté des
scientifiques français dans ce domaine. Au
niveau
international,
l'Observatoire
se
positionne comme l'un des centres de recherche
les plus actifs et s'attache aujourd'hui à renforcer ses partenariats.
L'Observatoire de Paris est le berceau institutionnel de l'astronomie en France. Créé le 21 juin
1667 par l'Académie royale des sciences, fondée un an plus tôt par Louis XIV et Colbert, il est dès ses
débuts entièrement consacré à l'activité astronomique. Son bâtiment est un bijou architectural,
construit de part et d'autre du tracé du méridien de Paris par l'architecte Claude Perrault. Ses opérations
d'envergure ont marqué l'histoire des sciences et il a su déployer au fil des siècles son champ d'activité,
de l'astronomie à l'astrophysique et aux techniques spatiales.
Des générations d'astronomes s'y sont succédé. Relevant du ministère de l'Education nationale,
de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, «c'est de loin le plus grand pôle de recherche en
France en astronomie, explique Claude Catala, président de l'Observatoire de Paris. Il compte 600
emplois permanents, et près de 400 personnes avec les étudiants». Les huit laboratoires de
l'Observatoire sont situés sur les campus de Paris, Meudon et Nançay. Les travaux sont menés au sein
d’unités mixtes permettant d’associer aux travaux le Centre national de la Recherche scientifique
(CNRS) et de grandes universités de la région parisienne.
Le site de Meudon, près de Paris, a été créé à l'initiative de l'astronome Jules Janssen en 1875,
sur un ancien domaine royal, puis rattaché à l'Observatoire de Paris en 1926. Spécialisé en
astrophysique, il est actuellement à la pointe de la recherche, fondamentale et appliquée, notamment
dans le domaine spatial. La grande lunette de Meudon est la troisième plus importante lunette
astronomique au monde en termes de diamètre et, d'ici 2014, un télescope gamma de quatre mètres de
diamètre verra sa première lumière à Meudon. Les chercheurs du laboratoire Univers et Théories
coordonnent sa construction avec le Pôle instrumental, qui a pour vocation la définition, la conception
et la réalisation de grands projets instrumentaux de l’astronomie au sol et dans l’espace.
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SOUS-DIRECTION DE LA PRESSE
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En 1953, des chercheurs de l'Ecole normale supérieure de Paris ont fondé la station de
radioastronomie de Nançay, dans la Région Centre, qui a très vite été rattachée à l'Observatoire de
Paris. C’est en France le lieu de développement d'instruments de nouvelle génération dans le domaine
de la radioastronomie basse fréquence, en particulier dans le cadre de programmes européens et
internationaux. Installée depuis 2010 à Nançay, la station européenne LOFAR (LOw Frequency
Array) a permis de gagner un à deux ordres de grandeur en sensibilité et en résolution angulaire par
rapport aux instruments existants.
L'Observatoire de Paris englobe toutes les thématiques de l'astronomie et de l'astrophysique : le
système solaire, les étoiles et leur environnement, les galaxies, l'origine de l'univers, la métrologie du
temps et de l'espace, etc. De nombreux programmes d'observation sont conduits, notamment en
collaboration avec la NASA (National aeronautics and space administration) et l’ESA (Agence
spatiale européenne). «Nous sommes fortement impliqués dans toutes les missions spatiales : Mars et
Vénus-Express, Cassini Huygens, Rosetta (une mission très ambitieuse de l'ESA), actuellement en
phase de croisière pour atteindre la comète Churyumov-Gerasimenko en 2014», indique Claude
Catala.
Proposée à l'origine par le CNES (Centre national d'études spatiales), la mission COROT
(COnvection, ROtation et Transits planétaires) est devenue, au fil du temps, une collaboration
internationale avec l'ESA, l'Autriche, la Belgique, l'Allemagne, l'Espagne et le Brésil. Elle a pour
objectif de détecter les exo-planètes et de sonder le cœur des étoiles. «Nous avons trouvé des SuperTerres et des planètes telluriques semblables à la Terre, mais elles ne sont pas habitables», fait valoir
Claude Catala.
«Les défis sont nombreux, tant sur le plan de la recherche scientifique que sur celui de
l'enseignement […] Il y a une forte progression de l'ouverture internationale du Master et du
Doctorat», indique Claude Catala. L’activité de l’Observatoire est en effet consacrée, pour une large
part, à la transmission des connaissances et du savoir-faire des chercheurs français. L'enseignement qui
y est dispensé, de haut niveau, propose des programmes d’études très diversifiés dont la qualité est
reconnue dans le monde entier
L’Observatoire tisse depuis longtemps des liens avec le monde de l'entreprise, notamment par la
mise au point de composants originaux : capteurs, mélangeurs, antennes, etc. L'établissement compte
plus d'une vingtaine de partenaires parmi les grands groupes industriels, les entreprises de taille
moyenne et les organismes publics, et contribue ainsi à la dynamisation du tissu économique. Il a
également pour ambition la sensibilisation du grand public à l'évolution des idées et des techniques,
notamment en participant aux évènements qui jalonnent l’agenda scientifique : La Nuit des
Chercheurs, La Fête de la Science, et bien d’autres.
Annik Bianchini
Sites Internet
www.obspm.fr : Observatoire de Paris-Meudon
www.obs-nancay.fr : Observatoire de Nançay
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