BRUNOY un peu d`histoire
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BRUNOY un peu d`histoire
BRUNOY Brunoy était déjà habitéc aux tcnps préhistoriques. On a trouvé de nom- un peu d'histoire un grand financicr qui prôtait de I'arIl était le parrain de gent à Louis XV. breux témoins de I'industrie de la la pierre taillée comme de la pierre polie à la <Sablière>, route dc Corbeil. Au bord de la rivière, des monumen(s nrégalithiques. comme la " Picrre Frite)) ténroigncnt dc Ia prôscnce dc populations à la fin de la période néoli- agrandir et trans[ormer le vieux château qui,jusque là, n'étàit qu'une [ortercse rébarbative. Il en fit une demeure agréable et Iuxueuse. Il établit, thique. Les Romains avaient établi une (vil- Ian sur Ies hauteurs exposées au Sud lrue du Rôle) er norrc N.6 étair déjù parcourue par les légions: c'était la grande voie romaine d'Aged incum (Sens) à Paris (Lutèce). Lr période mérovingiennc n'a lrrissé que peu de souvenirs à Ilrunoy. On a exhumé seulement quelques sarcophages de pierre calcaire et diffêrcnts objets datant de cette époque. Au Moyen-âge, Brunoy était compo- sée de trois l'iefs principaux: le domaine royal (la Tournelle), le fief du Prieuré d'Essonnes et le ficf de Brunoy, C'est ce dcrnier quc dcs scigneurs. de lr famille des Brunayo, pri- rent cn nrair'r jusqu'cn 1270. Puis le fiefs'éparpilla en de nombreuscs petites propriétés. Ce fut une période de dispersion. Vint alors une autre fanille dc ser- gneurs, lcs Laarioy. Ils s'ingénièrent, partir de l4ll, à pilr nrrrirgcs, héritu- ges,achats,à reconstituerledomaine. Mieux !lls absorbèrent le ficfroyal et le fief du Pricurê | Vcrs 1648, ils étaient les seuls seigneurs de Ilrunoy. Durant cette période, B runoy eut à subir plusieurs fois les horreurs de la guerre. En 1415, pendânt la guerre de cent ans ; en 1464, pendant Ia lutte entre Louis Xl et Charles Ie Téméraire ; en 1590, elle fut incendiée par ies Es- pagnols du Duc de Parmc, enlln en 1652, durant la Fronde,les troupes espagnoles envahirent Ie pays et firent payer cher aux habitants les défaites que leur infligeait Turen ne. Le Brunoy de cette époque se prôsentJit cornme un pctit boufg cnscrré dans ses murailles et ses lossés, avcc des porres fonifiées, un chiteau fèo- drl gardant la rivière, dcs rucs étroites, ùn cimctierre autour dc l'ôglisc, des maisons de lorchis aux toits de paille, habitées en majorité par des cultivatcurs et des bûcherons. Puis lc donraine de Brunoy fut acheté en 1766 par Jcan Pâris de Monmartcl, nrarquise de Pompadour. ll fit sur le coteau qui s'étcndait davant son château dc magnillques jardins peuplés de statues, de cascades, de jets d'eau: un petil Vcrsuillcs ! Il fit bien dcs cnvicux, et Brunoy acquit ailtsi unc célébrité nréritée. Après sa mort, son fils, Armand de Monmirrtel, le lanreux Marquis de Ilrunoy, qui n'avait peut-être pas tou(e sa raison, dilapida un€ grand partie dc la fortune de son pèrc en [ôtcs ininraginublcs, cn ccrômonies religieuscs, crr dons rnunificcnts à sorl église et surtout en beuvcrics innombrables avcc ses laquais. Il fut interdit pirr voie dcjustice et exilê en Normandie ou il mourut cn 1781, Arriva à Ilrunoy un autre personnagc : c'csl le Conlte de Provcnce, frère de louis XVI. II achcta lJrunoy au Marquis Arnlilrld dc Monmartel et s'rnstalla dans lc (Pctit Charteau)) où, à gros frais, il fit aménagcr unc demeure agréable, avcc théôtre ct jardins. ll donna li de gr:rrtrjcs fôtcs tlispcnL.licuscs auxqucllcs assistaient Louis XVI et Maric Anto inette. Puis ce fut la Révolulion. Le Comte de Provcnce (le fulur Louis XVIII) s crrfuit à l'étrlnger avcc les énrigrés. Tout son domaine fut récupéré par I'Ela1 et vcndu à I'ancarr: châtcau démoli, jardins dé mantclés par des affairistcs sans scrupules, avides de garns lacilcs. On assisla à quelqucs côrémo- nics patriotiques et il y cut dans la villc plusieurs scctions de la Carde Nationale. Napoléon prit lc pouvoir, et llrunoy, qui avait un mon]cnt somme illé, rede vint i lr n)odc. Trlrnu, lc grlnd trugéd ien, amide N apoléon, s'installa dans une denreure ancienne qu'il rénova jolimc nt, la r<C ouve rnerie > (en bas de nolrc avcnuc Talnra). Dupont Chaun]ont, génôral d'cnrpire ct ûnlbassadeur en Hollande, vint se llxcr aux Bosserons. Puis, la paix revenue avec la chutc de I'Empire, des industriels, dcs bourgeois fortunés, des artistes, dcs notaircs, etc. s'installèrent à Ilrunoy dans de grandes et bellcs dcnreures pendant tout le XlXe siècle. De ces propriétés, certaines ont disparu: Ia maison Talma, Ie château de Sou- lins. la M aison lllanclrc (ou du Pacha), la (Datcha)) (propriété de I'ambassade d'URSS). D'autres sont encore de- bout: La Ilrégalière, le château des Ombrages, I'cx-Collège d'Hulst, le château Morel-d'Arleux (actuel Centre Culturcl Municipal), etc... Ci(ons un industricl côlèbrc, résidant ri Soulins, et qui fabriquait dcs couvcrts çl métal argenté connus du nronde entier : Charles Christofle. Le Sccond Entpire se tcrmiDa par I'occupation allemande et, à llrunoy, par I'installation dans lc châtau des Onrbrages d'un étnt-ntajor prussicn ct d'un petit hôpital. La vocation bourgeoise de la villc fu( boulcversêc pur la lrarsfornral iorr succcssivc dc graDdsdonrailrcscn lotisscll1cltts ; ccla changea lc caractôrc de Brunoy, car lcs acheteurs étaient en mâjorité des ouvriers ou dcs employés. Pendant ce qu'on esl convcnu d'appclcr <la Ilclle Epoque". Brunoy e(ait lrès vi\itée, surtout le dimanchc, par les Parisiens qui allaient dans le quarticr de la Pyramide. Là fleu rissaient guinguettes, restaurants et bals populaires bon cnfant: le Moulin de la Cûletle, la Maison Gervaisc, lc Chat Noir, le Cheval Ilhnc, Ic Pctit llobinson, ctc... On y prenâit un plaisir simple au son des tangos, des polkas ou des quadrilles. Vint la guerre de l9l4-1918 avec son cortège de deuils et de désolations; re ize Brunoyens disparurent dans Ies contbrts. Pcndant I'cIltrc-dcux gucrrcs, lcs lotisscntcnts prospérèrent : lotissement dcs IJosserons, Iotissement du Vergcr, lotissement du Parc de h gare, etc... Puis la guerre de l9l9-1945 et l'occupation aplortèrenr à Ilrunoy une vic i la fois rétrécie et mouvementée; un certarn nombre de résistânts luttèrent pour la liberté de lr France; quelques-uns y laissèrent la vic... Soldats, résistants, déportés: il y eut trcntc-cinq victimes à déplorer. Et n]aintenant, un âutre 13runoy se fait jour, avec la construction d'immeublcs en série: Soulins, Talnra, et surtout lcs I lautcs-Marcrcrlcs, ce qui a anrcné un brassage de podeux-ce nt-t pulation. Mais 13runoy, malgré ces changements, reste touJours, avec ses bords de I'Yerres et ses souvcltirs du passé, avec sa Forôt de Sénart si proche, une ville où I'on ainte à vivre. Sociëtë d'A Jac(lues Cauchet et d'Hisroire de Brunoy