contact claudio colangelo

Transcription

contact claudio colangelo
Des parents écrivent à leur fils, qui ne répond quasiment jamais. Ces lettres nous
touchent dès la première lecture. Nous essayons de les traduire sans les trahir, de
créer des images et des sons capables de porter ces émotions.
Pour transformer ces douze ans de relation épistolaire à sens unique en un
spectacle, nous choisissons une présentation sobre, pour ne garder que l’essentiel.
Sur scène, un comédien incarne les trois personnages, le fils, Donatangelo, et ses
parents, Nicola et Linda. Ils existent tels qu’ils sont, attachants et agaçants. Ils
s’affrontent, ils s’aiment, ils se pardonnent ; alors, malgré eux, ils se révèlent .
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SOMMAIRE…
UNE HISTOIRE…
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EXTRAITS…
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CURRICULUM VITAE…
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PRESSES
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CONTACT
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Dépôt SACD N° : 123266
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UNE HISTOIRE…
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Je suis le fils de Nicola et Linda Colangelo. J’ai deux grandes sœurs, Costanza et
Annarosa. Je passe mon enfance à Lanciano, une petite ville d’Italie du sud figée
dans ses traditions et son catholicisme exacerbé. Mon père, instituteur, m’assène
quotidiennement ses conseils paternalistes d’un autre siècle. Ma mère, femme au
foyer, c’est la « mamma » toujours prête à défendre sa progéniture. Les deux
m’insupportent.
A 18 ans je pars.
Commence alors une correspondance à sens unique qui durera douze ans. Mes
parents m’écriront toujours séparément. Je ne répondrai quasiment jamais.
Les lettres, je les lis, je les range.
Après Lanciano, cette nouvelle vie me rend fébrile. Je m’intéresse à tout mais rien ne
me retient. Je refuse de m’attacher, de m’installer et surtout de rentrer.
J’abandonne mes études. Je voyage de ville en ville. Je vis de petits boulots.
Avec mes parents je ne rentre pas dans les détails et les laisse à l’écart.
Annarosa se marie et part vivre en Grèce. Costanza se marie aussi, divorce et reste
à Lanciano. Ma mère cuisine, tricote, regarde la télé, prie et va à la messe chaque
matin. Mon père travaille. Le reste du temps, il vit dans le garage, son « espaceIaboratoire-salle-de-divertissement » et rêve d’une famille plus « réussie ».
Quant à moi, toujours à la recherche d’expériences inédites, je pousse la porte d’un
cours de théâtre amateur. J’ai 23 ans. Je pénètre dans un univers qui me bouscule.
Le théâtre s’installe peu à peu dans mon quotidien. Il en devient le fil conducteur.
Une école professionnelle puis la scène, mes pérégrinations continuent : Pavia,
Roma, Firenze, Bologna, Venezia.
Les lettres, comme mes parents, ont du mal à me suivre.
J’ai 26 ans quand j’arrive à Paris. J’apprends une nouvelle langue. Je répète, je lis et
enfin je joue en français.
Ma mère rend visite au Pape. Mon père, lui, travaille et bricole toujours.
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L’éloignement, la distance et mon départ pour l’étranger incitent mes parents à
m’écrire beaucoup plus souvent.
« Aujourd’hui on est dimanche, il est onze heure trente et pendant que la sauce cuit,
je t’écris… ». C’est ainsi que les lettres de ma mère commencent. Son quotidien
immuable m’attendrit et me fait rire. L’idée de les adapter pour un spectacle
commence à germer.
Face aux litanies de mon père je soupire de lassitude. Mais avec le temps, son
paternalisme laisse place à son humanité. Du rôle de père autoritaire aux colères
d’un homme sans nouvelles de son fils, il me raconte ses peurs, il affiche ses
faiblesses.
Ses écrits me touchent, mais je ne brise pas le silence pour autant. En revanche, lors
de mes retours à Lanciano nos conversations deviennent plus intimes. Une nouvelle
complicité apparaît.
Mon père m’apprend qu’il est atteint d’un cancer. Les médecins lui donnent encore
deux mois à vivre. Il refuse l’hôpital et décide de mourir chez lui. Je rentre. Entouré
par la famille, je l’accompagne dans ses dernières semaines.
Je le tiens dans mes bras quand il s’éteint en février 1992.
Je retourne en France. Je quitte Paris pour m’installer à Lyon. La vie continue, le
théâtre aussi. L’envie de créer une œuvre personnelle autour des lettres se fait de
plus en plus forte.
Ma fille, Elena, naît en janvier 2000.
Je ressors les lettres et pour la première fois je les relis. Mes parents écrivent comme
ils parlent, ils se réincarnent et la vie ressurgit. Je redécouvre dans ces bouts de
papiers leur amour irrépressible et je l’accueille sereinement.
Je veux partager cette histoire.
Elle s’appellera « J’attends de tes nouvelles » …
Claudio Colangelo
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EXTRAITS…
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Caro Donatangelo,
Oggi é domenica, aujourd'hui on est dimanche, et on peut dire que c'est le deuxième
jour de vraie chaleur. Il est onze heure et demi et pendant que la sauce cuit, j'écris,
comme ça, ça partira demain matin. (…) Ici tout est comme d'habitude. (…) La
distance c'est une très mauvaise chose tu sais! Quand je fais la cuisine si je fais un
gâteau et ce n'est pas très souvent je pense à toi et les pensées tristes arrivent. La
maman malheureusement est ainsi faite. Maintenant j'arrête parce que je dois faire la
cuisine. (…) Prends soin de toi, la salute, la santé, c'est la chose la plus importante.
Je veux être toujours tranquille à ce propos. (…) Mi raccomando, mangia.
Mamma
Caro Donatangelo,
(…) La vie de plaisirs ne reste pas et ne donne pas, crois-moi, les satisfactions que
l'on attend d'elle. N’attends pas qu’il soit trop tard, il est déjà trop tard. Tu n'es pas
bête, certaines choses tu peux les comprendre et je te recommande encore d'être
sérieux et responsable. (…) N'oublie pas qu'un poil tire plus qu'une corde en acier et
toujours vers les mauvaises habitudes et la ruine. Mi capisci o non mi capisci ? (…)
Assez avec ces histoires, de toute façon je sais bien qu'elles te rentrent dans une
oreille pour ressortir de l'autre. Peut-être tu n'arriveras même pas à lire cette lettre
jusqu'ici. Mais réfléchis. (…) Donne-moi reçu de la présente.
Tuo padre
Caro Donatangelo,
Oggi é domenica (...) ma pensée envers toi était tellement forte hier soir que pendant
la nuit j'ai rêvé que tu étais rentré à l'improviste. Mais tu n'étais pas seul vous étiez
deux. Comme ça je me suis réveillée et j'étais déçue. (…) Je suis en train d'écrire
dans ma chambre. Je lève la tête et je regarde le cierge qui brûle devant le Sacre
Cœur. Il brûle bien et je dis ceci parce que ta grand-mère disait : « Si le cierge brûle
bien c'est bon signe pour toute la famille ». Moi je prie pour toi et pas seulement à
l'église. (…) Je te prie de demander de l'argent si tu en as besoin. Porte-toi bien et
mangia, sinon tu ne vas pas y arriver. (…) Tu sais quelqu'un qui est loin, et je fais
allusion à moi-même, il pense toujours qu'il y a quelque chose qui ne va pas. La
maman est ainsi faite, tu ne crois pas ? (…)
Mamma
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Caro Donatangelo,
(…) Chaque jour gâché fait ralentir le pas vers une vie meilleure et plus satisfaisante
pour toi et pour nous tous. Je ne voulais pas te faire cette morale, mais le stylo a été
plus fort que moi. Mi capisci ? (…) Je fais mon devoir, mieux, je fais tout ce que je
peux, parce que je le veux, parce que j'aime mes enfants, parce que je voudrais les
voir mieux que moi, avec une vie tranquille et sereine. (…) Je te serai gré de nous
renseigner sur tout, d'une façon régulière et dans les détails.
Tuo padre
Caro Donatangelo,
Oggi é domenica, il est quinze heure, ici il fait très froid parce qu'on a la neige. (…) Il
y a un virus qui circule qu'on appelle « le chinois ». Chaque année il a un nom
différent, mais c'est toujours le même. (…)Ton père a été deux jours au lit avec un
peu de fièvre et beaucoup de rhume. Ma che ci vuoi fare ! (…) Dernièrement la
télévision transmet beaucoup de choses de Paris et pendant que je regarde je
pense: "Dans quel point de cette ville se trouve Donatangelo en ce moment?". (…)
S'il n'y a rien de bon je mets une cassette vidéo. A propos de cassette vidéo je t'en ai
enregistré quelques-unes de Toto. (…) Moi je vais bien grazie a Dio. Et toi comment
ça va? Bien j'espère. Peut-être ce mot "salute" je te le répète trop souvent mais c'est
toujours la chose la plus importante. Mangia !
Mamma
Caro Donatangelo,
(…) Mon grand-père disait:" Si les jeunes savaient, si les vieux pouvaient...". (…) J'ai
le devoir de te répéter mes conseils, même s'ils sont agaçants. Je suis toujours prêt
et disposé à t'aider. (…) Je ne te dis pas d'abandonner ta carrière théâtrale, mais de
te créer une sécurité, un travail parallèle qui te permette de voir le futur avec
tranquillité et confiance. (…) Je voudrais, le moment venu, quitter cette terre en vous
sachant tous bien installés, au moins assez bien pour n'avoir besoin de personne.
(…) J'attends, toujours en vain, tes lettres. Aspetto tue notizie.
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Tuo padre
Caro Donatangelo,
Mercredi dix-huit heures. Ce n'est pas la lettre du dimanche. Mais c'est pareil. (…)
Nous on va bien. Ton père se traîne encore le soir son rhume et de la toux qui ne
dépendent pas uniquement des courants d'air. Plutôt aussi de la cigarette. Lui il s'en
rend compte, mais comme la nuit il se couche tard, évidemment, il fume plus. Ceci
doit rester entre toi et moi, mi raccomando, ne l'oublie pas parce que dernièrement il
est de plus en plus énervé. Qu'il ne sache jamais ce que je t'ai dit. (…) Est-ce qu'il y
a des photographes à Paris? Et si tu te faisais prendre en photo pour me l'envoyer?
Je ne pense pas que ça te coûterait beaucoup. Je pourrais au moins te voir en photo
(…) Il ne faut pas m'en vouloir si je me fais du souci pour toi. Je suis une mère et si
quelquefois je m'inquiète c'est naturel. Les enfants sont liés au cœur de la mère. Le
père est toujours en deuxième ligne. (…) Mi raccomando, mangia !
Mamma
Caro Donatangelo,
Il va comment, tout de même, le travail théâtral dans lequel tu espères tant?
L'enthousiasme et l'espoir s'écroulent si facilement! Coraggio, figlio moi, coraggio !
(…) Le père et le fils sont un peu éloignés parfois, mais avec un peu de bonne
volonté ils peuvent se confier mieux que les autres parce qu’ils sont liés par l'unique
amour désintéressé. Encore plus fort est le rapport mère-fils. (…) Ecris-moi, écrismoi, scrivimi !
Tuo padre
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MAH !?!
Caro Donatangelo,
(...) Je voudrais t'écrire beaucoup de choses, parce que j'aurais beaucoup de choses
à te dire, mais comme justement il y en a beaucoup et je ne sais pas quoi choisir, je
ne t'en écris aucune. Sois-en tout de même satisfait, surtout en tenant compte de tes
« nombreuses » lettres, toutes perdues pendant le voyage...tu ne me dis jamais rien
de toi!!
Et pourtant je voudrais (ô! comme je voudrais!) que tu me parles, j'aimerais
beaucoup être ton confident. Qui mieux qu'un père peut être le meilleur confident
pour un fils? Mais « ahimé! »- le père réprimande toujours, corregge, stimola, il
essaye de modifier, de canaliser, sans savoir, malgré lui, qu'il se trompe tout le
temps, le père! Et alors rien! Il vaut mieux se confier aux autres, les autres ne se
trompent jamais! Et c'est vrai, parce que les autres s'en foutent et ils ne doivent
jamais intervenir, ou résoudre de quelle manière qu'il soit. Et quand ils se trompent
ils se trompent et...ni vu ni connu! Et celui qui reste est foutu! E buona notte !
Mais les choses sont ainsi et donc je pourrais attendre indéfiniment, mais tes
nouvelles se perdront toujours sur la route.
Qu'est-ce qui fait survivre mon fils Donatangelo? MAH!? Comment il vit mon fils
Donatangelo? MAH!? Quelles sont ses relations avec les autres, et qui sont les
autres? MAH!? Comment elles vont ses activités au sein de son travail? MAAH!?!
Quelles sont ses relations avec l'autre sexe? MAAH!?! Et combien d'autres questions
je peux me poser? A toutes la réponse est la même: MAH!?!
Mais je dois avoir confiance...ah ! la fiducia !… et moi j'ai confiance! Mais qu'est-ce
que j'aimerais être au courant de quelque chose! (MAH!?)
Merci quand même et MAH ! ? !
Mais j'attends, j'attends toujours et avec impatience tes écrits. ..ô, le pluriel ! Il
viendra quand même le jour où je n'attendrai plus et tu seras débarrassé de cet
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emmerdeur. Mais je t'aime, je t'aime beaucoup, tant que je peux et avec tous mes
moyens. Si et quand tu en as besoin, rappelle-toi qu'il y a encore ton père.
En attendant je te serre dans mes bras et je t'embrasse calorosamente,
affettuosamente, paternalmente, en même temps que ta mère et tous les autres de
la famille.
Tuo padre
2000 LIRES…
Caro Donatangelo,
(...) Je joins cette fois-ci un billet de deux mille lires pour que tu puisses satisfaire un
désir que je considère comme un faveur et un...palliatif!
En passant, donc, par hasard devant un tabac, tu auras la bonté d'acheter un
enveloppe, une feuille et un timbre. Tu prendras la feuille et tu la mettras dans
l'enveloppe ( en la laissant en blanc, sans écrire aucun mot ), tu fermeras l'enveloppe
avec un petit coup de langue ( pour pas perdre de temps t'y colleras aussi un timbre
avec la même méthode) et tu écriras sur l'enveloppe mon adresse, après avoir
emprunté ( pourquoi pas! ) un stylo au gérant du tabac. En sortant de cet endroit tu
regarderas autour de toi, et certainement sur ta gauche, ou sur ta droite, ou à
proximité, tu verras une boîte aux lettres. Tu ne devras faire rien d'autre que poster
l'enveloppe.
É tutto ! Je suis sûr qu'il aura fallu plus de temps pour l'explication que pour
l'exécution. Si, de toute manière, ça devait te coûter trop de sacrifices, tu peux t'en
passer, et avec les deux mille lires tu pourras boire un café dans un bar quelconque.
Vérifie ensuite le temps nécessaire à tout cela et tu verras qu'il n'y aura pas
beaucoup de différence.
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Et moi je vais te suivre par la pensée. Dans les deux cas je serai bien satisfait. Si je
vais recevoir l'enveloppe, je saurais lire dans la blancheur tout ce que tu voudrais et
que tu pourrais me dire. Au cas où tu aurais choisi de boire un café je vais sûrement
connaître les mêmes choses par transmission de pensée. Et je t'en serai gré et t’en
serai reconnaissant.
Moi, qu'est-ce que je fais? Nonobstant mes soixante-dix ans sonnés depuis un
moment, et malgré la mutilation et la maladie ( ou malheurs de vieillesse, appelle-les
comme tu veux ), malgré toutes les autres " choses " qu'évidemment un jeune
intelligent comme toi peut savoir ou deviner sans qu'on les lui dise, je travaille le plus
possible, et pour plusieurs raisons: j'arrive à arrondir les fins de mois comme je peux,
j'occupe mes journées, je tiens occupé mon cerveau pour ne pas penser à autres
choses. Dans les espaces creux je coupe, je cloue, je lime, je fais quelques petites
réparations, je regarde la télé. En somme j'ai ma vie normale, celle de toujours, celle
que tu connais et elle se déroule toujours à la maison, presque toujours dans mon
espace-Iaboratoire-salle-de-divertissement-et-passetemps. Et les jours passent, et la
vie devient de plus en plus courte et précaire, dans l'attente.
Par association d'idées j'ai instinctivement envie de t'apprendre qu'il y a environ vingt
jours est décédé mon collègue et cher ami Biancosino Benito, plus jeune que moi, et
le premier novembre est décédé ton ancien instituteur Pietro Mammarella, lui aussi
plus jeune. Moi, donc, je ne peux pas me plaindre, n’est-ce pas? Tout le reste doit
passer en deuxième ligne, ou, mieux, il ne doit même pas être pris en considération.
Et amen!
En attendant je te serre dans mes bras et je t'embrasse affectueusement, même de
la part de ta mère.
Papà
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LE PAPE…
Caro Donatangelo,
(…) Ca m'aurait plu de faire le voyage à Rome. Mais il n'y avait plus de place parce
que les cinq cars étaient tous pleins! T'imagine!! Mais Angela est allée discuter avec
Don Vittorio. Il me connaissait déjà parce que la messe pour nonna Rosa, il la dit
dans son église chaque dix du mois, et moi je vais à cette messe. Pour revenir à la
place, il n'y en avait plus. Mais, par hasard, une dame n'a pas pu y aller et comme ça
cette place a été la mienne. Tes sœurs ont insisté pour que j’y aille, elles
s’occuperaient de la maison et de ton père. Je me suis préparée et j'ai fait réserver le
restaurant par Don Vittorio. Ainsi ils ont fait tous les autres. Sans se trimballer des
sandwichs etc…
On devait partir la nuit à trois heures trente le mardi. Dans notre car on était plus de
quatre-vingt. Un brave chauffeur jeune toujours disponible. Si quelqu'un avait besoin
il s'arrêtait. Il a essayé de contenter tout le monde. Même ceux qui voulaient écouter
la Lambada. Deux dames se sont mises à danser dans le couloir du car.
Il y avait un problème! Il ne pleuvait pas depuis des mois! Et devine qu'est qu'il fait le
temps? Il a commencé à pleuvoir! Moi, je ne me suis pas trouvée en difficulté à
cause de la pluie et du froid. Parce qu'il faisait même froid! J'avais mis des bottes
confortables pour les pieds et chaudes pour les jambes. Ensuite, quand on est arrivé
au milieu du pays...devine ? Il y avait de la neige qui descendait jusqu'à l'autoroute!
Che spettacolo ! Et puis à Rome! L'eau, le froid et le vent! Moi, avec mes bottes, je
n'ai rien senti. Mais les autres dames si!
A peine arrivées au Vatican, deux policiers nous ont conduites jusqu'aux premières
rangées. Le Pape nous a reçus dans la Grande Salle à dix heures trente. Nous, de
Lanciano, deux cent quatre vingt personnes, toutes assises et tout prés du Saint
Père! T'imagine! Et la première paroisse que le Pape a nommée a été l'église du
Sacre Cœur de Lanciano! T'imagine! Ensuite il a célébré quatre mariages et deux
baptêmes. Ca a été pour moi un grand jour que je n'oublierai jamais.
Maintenant j’arrête. Même si je te le dis à chaque fois, la salute prima di tutto. E
mangia !
Mamma
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CURRICULUM
VITAE…
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CLAUDIO COLANGELO
Claudio Colangelo commence par deux écoles en Italie entre 1985 et 1987, d’abord à
Florence avec Ornella Marini, puis à Bologne, « Scuola di Teatro di Bologna », dirigée par
Alessandra Galante Garrone.
Il participe à plusieurs créations dans différentes compagnies italiennes (Gazze Ladre, Cie
Atto Due, I Commedianti, etc.)
Arrivé en France en 1989, Claudio Colangelo poursuit son perfectionnement auprès de
nombreux formateurs comme Ariane Mnouchkine, Philippe Hottier, M. Pagneux, J.Claude
Penchenat, Philippe Gaulier, D. Dupuis, B. Nuytten, F. Soleri, et travaille en même temps
avec des metteurs en scène français et étrangers (H.A. Gonzales, C. Brozzoni, J.L. Prévost,
S. Tchemleukdjan, M. Zammit, A. Fornier, Ayse Emel Mesci, A. Aricco, ...).
Son répertoire est très varié, mêlant parfois jeu et chant et alternant des auteurs
contemporains et classiques(Shakespeare, Brecht, Macchiavelli, Havel, Buchner, Tchécov,
Marquez, Turrini, Cervantes, Dubillard...) et des créations à partir d’improvisation. Il
développe également le travail de clown et de théâtre de rue dans plusieurs créations.
En 2001, Claudio Colangelo écrit un solo inspiré d’un rapport épistolaire avec sa famille en
Italie, « J’attends de tes nouvelles(Aspetto tue notizie) ».
Suite à ce travail il intervient dans le milieu carcéral et auprès de gens en difficulté
psychologique . Il monte , dans ce cadre, plusieurs spectacles diffusés en salle et dans des
lieux de détention.
La rencontre avec l’Opéra de Pékin, le Théatre Kyogen au Japon, et l’expression Karnatique
en Inde le poussent à aller plus loin dans l’engagement corporel associé au texte et à la
musique. La dimension de forme artistique "complète" commence à devenir concrète.
Claudio Colangelo met en scène deux Opéras contemporains (C.H. Joubert et A. Ghidoni) et
monte un spectacle de poésie et musique avec Mario Stantchev, Jazz-man et pianiste
d’exception.
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Il rencontre enfin la danse, en tant qu’interprète et metteur en scène, par la création "Mr
Philamant", avec la compagnie Kat’chaça. Il approfondira ensuite l’expression "dansée" avec
Delphine Gaud et Nadine Abad. Il collabore avec Whinship Boyd, chorégraphe de la
compagnie Itchy Feet, avec laquelle la complicité danse-théâtre se développe et se
concrétise dans la conception et la réalisation de deux créations, « Animum » et
« Fétasha-la fouille », d’après « Le Négus », de R. Kapuscinsky. Un lien important s’établit,
via ce travail, avec la danse afro-contemporaine et l’Afrique. Des échanges et des projets
sont en cours avec des compagnies et des lieux africains.
Claudio Colangelo joue également au cinéma et à la télévision(E. Guirado, J.P.Denis, Ph.
Kholy, R. Terrier).
Pratique de : kendo, karaté, parapente, plongée, natation, escrime théâtrale, combat de
canne, masque.
Divers : doublage, voix-off, théâtre d’intervention et en appartement.
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MARTINE GAUTIER
THEATRE
Un caprice de Musset
Théâtre Populaire en Occitanie
M. de Pouceaugnac de Molière
Théâtre Populaire en Occitanie
Georges Dandin de Molière
Théâtre Populaire en Occitanie
Le drame du Fukuryu-Maru de G. Cousin
Théâtre Populaire en Occitanie
Chant pour un homme et une femme de G.Cousin
Théâtre Populaire en Occitanie
Le Roman de Renart d'après Toesca
Théâtre Populaire en Occitanie
Barbedor d'après M. Tournier
Théâtre Populaire en Occitanie
Les rats de J .P .Pelaez
Théâtre Populaire en Occitanie
Les visionnaires de J.D. de Saint Sorlin
Compagnie des quatre chemins
L'école des femmes de Molière
Théâtre de la Jacquerie
Robespierre de R. Rolland
Théâtre de la Jacquerie
Les Vieilles Douleurs d'après Raoul Carson
Compagnie La Mauvaise Herbe
Le legs de Marivaux
Compagnie La Mauvaise Herbe
CINEMA
Milou en Mai
de Louis Malle (Adèle)
Netchaiev est de retour
de Jacques Deray (la mère)
IP5
de J .J .Beneix (l'infirmière )
La fille de l'air
de Maroun Bagdadi (surveillante)
Regarde les hommes tomber
de J. Audiard (femme de chambre
Mauvaises fréquentations
de J.P. Améris (l'infirmière)
Le pari
de B. Campan et D. Bourdon (l'infirmière)
Mademoiselle
de Ph. Lioret (femme du sud-ouest)
Oui, Mais...
de Y. Lavandier (amie de Mme Laville)
Et également :
Télévision
Spectacles musicaux.
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PIERRE VERDOJA
FORMATIONS:
98 / 99
•
Centre Européen de Formation à la Production de Films
1998
•
Bac littéraire.
Université Lyon II
EXPERIENCES:
Scénariste.
depuis 1993
INDEPENDANT
•
Scénarios de bandes dessinées:
« Place Saint Anne » éditées par Glénât.
« Snipper Story » publiée dans France Dimanche.
« Ballade » exposée au festival d’Angoulême.
•
Co-auteurs de documentaires :
« Les mémoires d’un kangourou sans poche » portrait
« Le mixeur » émission télé.
« Le Sonar de Barcelone » musical.
•
Scénarios de courts métrages :
« Le tunnel » fantastique
« The bridge » 3D
« Georges & Hubert » Polar
•
Scénariste de long métrage :
« Holokam » Science Fiction.
Chargé et directeur de production de courts métrages
Mai 99 / jan 00
PERLA FILMS, PARIS
Intérimaire
Mai 96 / oct 97
AGENCES: MOBILE, MANPOWER, RANDSTAD, LYON
Coordinateur de missions humanitaires (Bosnie et Rwanda)
Déc 92 / oct 95
PREMIERE URGENCE, PARIS.
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PRESSES
World mag
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La voix du lyonnais
21
Lyon Poche
22
491
23
CONTACT
CLAUDIO COLANGELO
:
04 78 39 39 12
(tel/fax)
06 21 02 05 66
(portable)
: 10 rue d’Ivry
69004 Lyon
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