Décembre 2011

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Décembre 2011
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78 ÉQUIPEMENT
TECHNIQUE
Une solution complète de télégonflage
DYNAPNEU Jean Urban s’adosse au spécialiste
de la roue Sodijantes pour proposer une solution complète
de télégonflage adaptée aux engins agricoles.
L’installation du gros compresseur impose
l’intervention du concessionnaire pour tirer
quatre conduites hydrauliques.
Son entraînement demande un débit
non négligeable de 110 litres/minute.
M. PORTIER
DYNAPNEU
A
près avoir tenté l’aventure avec Teleflow en créant la société Agridyn,
Jean Urban change de fournisseur.
Les composants du télégonflage DynaPneu
sont dorénavant issus de la société allemande PTG.
Deux types d’installations sont proposées : le premier équipe un tracteur seul,
le second combine le tracteur et un véhicule attelé (remorque, épandeur, tonne à
lisier). La première solution convient aux
exploitations de grandes cultures, dont
le parcellaire impose de nombreux trajets
routiers.
Le joint tournant assure la continuité
du circuit pneumatique entre le châssis
et les roues en rotation.
GONFLER ET DÉGONFLER EN ROULANT
Le nombre de cycles de gonflage-dégonflage doit se limiter à deux à quatre par
jour. Le dispositif utilise soit le compresseur d’air du tracteur lorsque celui-ci est
équipé d’un freinage pneumatique, soit
un petit compresseur auxiliaire de
260 litres par minute à entraînement
hydraulique installé à l’avant droit de la
cabine. En arrivant au champ, le dégonflage prend environ 40 secondes. Suivant
la monte de pneu du tracteur, le regonflage (gain de 1 bar) au moment de
reprendre la route dure 10 à 15 minutes
avec le compresseur de freinage et 8 à
12 minutes avec le compresseur
DynaPneu.
En équipant les essieux du véhicule
remorqué en plus du tracteur, la seconde
solution s’adresse principalement à des
ETA d’épandage. Elle intéresse toutefois
les exploitations betteravières (ou pommes
de terre) qui interviennent avec de lourdes
remorques dans des conditions de sol
sensibles au compactage et sur des trajets
routiers à vitesse élevée.
Dans ce cas, DynaPneu utilise un
compresseur auxiliaire de 3 200 litres par
minute à entraînement hydraulique qui
alimente les pneus du tracteur et de la
remorque (10 roues avec une 3 essieux).
Celui-ci assure un gain de un bar dans
toutes les roues en trois minutes, suffisant pour prendre la route, la pression
cible étant atteinte deux minutes plus
tard. Cette capacité de regonflage autorise deux à trois cycles par heure.
Trois configurations de montage sont
possibles. Le compresseur peut être installé
sur la remorque.
Il peut être attelé
sur le relevage
avant du tracteur,
INTÉRÊTS DU TÉLÉGONFLAGE
intégré à un
Pression basse au champ
Pression haute sur route
triangle Accord,
Tassement réduit - > rendement Résistance au roulement réduite
ne condamnant
agronomique
- > consommation de gazole
pas le relevage.
Patinage limité - > débit de chanAinsi, le tracteur
tier, consommation de gazole, Usure réduite des pneus
continue d’être
puissance absorbée
alimenté lorsque
Stabilité de la trajectoire et au freinage
la remorque est
Confort
- > sécurité
dételée.
Fenêtres d’intervention étendues
Dernière installa-
REUSSIR GRANDES CULTURES I décembre 2011 I N° 253 I
tion de fonctionnement identique à la
précédente, le compresseur est intégré à
l’avant ou sous la cabine en fonction de
la place disponible. Ce montage est étudié
au cas par cas, tout comme l’équipement
d’automoteurs (moissonneuses-batteuses,
pulvérisateur, récolteuse de betteraves…).
DE 5 500 À 16 000 EUROS
Outre le compresseur, le système
comprend l’installation de conduites
pneumatiques, de vannes motorisées et
des joints tournants. Un boîtier en cabine
permet de mémoriser pour chaque essieu
(tracteur et remorque) la pression au
champ et sur route. L’utilisateur définit
également une pression d’alarme. Le
système fait donc office de détecteur de
crevaison.
En termes de coût, DynaPneu annonce
un tarif de 5 500 euros pour un tracteur
seul équipé d’un freinage pneumatique.
Pour la solution complète avec le gros
compresseur et l’équipement d’une
remorque tridem, le tarif grimpe à
16 000 euros. En considérant l’économie
de carburant et l’allongement de la durée
de vie des pneus, le fournisseur estime à
3 000 heures la durée d’amortissement.
À cela s’ajoute la rentabilité liée à la noncompaction difficile d’évaluer. p M. P.
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