Bulletin du BEN - Bureau d`entraide en nutrition - E
Transcription
Bulletin du BEN - Bureau d`entraide en nutrition - E
Bulletin du BEN Avril 2015 À la découverte de… Écolo dans sa cuisine On découvre la graine de chia Comment faire un beau potager sur son balcon Coin popote Salade de pois chiches et de légumineuses Pâte de courgette et vin blanc Végépâté savoureux Un œil sur la planète Les secrets de la Colombie Qui est le Bureau d’entraide en Nutrition? Le BEN, ou bureau d’entraide en Nutrition, est un comité bénévole de l’Université Laval. Il est formé d’étudiantes en nutrition, toutes autant dévouées les unes que les autres à promouvoir la saine alimentation. Nos actions et engagements: -Informer sur la saine alimentation -Participer à plusieurs événements en lien avec les saines habitudes de vie -Promouvoir la bonne alimentation en faisant des actions concrètes sur le campus et à l’extérieur -Sensibiliser la population avec la publication du Bulletin mensuel et la mise à jour de notre site internet -Offrir un soutien et des conseils via Facebook, courriel et rencontres -...et plus! Pour des questions, prendre un rendez-vous pour une consultation ou tout autre commentaire, n’hésitez-pas à nous contacter ou visiter notre site internet! Téléphone : (418)-656-2131 poste 6614 Courriel : [email protected] Site Web: www.ben-asso.e-monsite.com Bureau 2208, Maurice-Pollack Le petit mot de la rédactrice… Le printemps s’est fait attendre, et après la froideur de l’hiver, chaque rayon de soleil sur nos visages nous rappelle que l’été est proche! Ce mois-ci, le BEN vous offre un bulletin vert proposant une panoplie de trucs et astuces pour diminuer votre empreinte écologique tout en mangeant sainement! Manger local et éco-responsable demande toujours une certaine part de responsabilité, mais nous croyons fermement que nous avons un rôle à jouer pour protéger notre environnement déjà si fragile! Le printemps annonce aussi le retour des fruits et légumes locaux, et pour beaucoup, le plaisir d’avoir son propre potager! Le manque d’espace vous limite? On vous propose des stratégies ingénieuses pour vous créer un potager complet et facile d’entretien, même en appartement! En effet, quoi de mieux qu’un légume fraîchement cueilli? Pour terminer la session en beauté, direction l’Amérique du Sud où on démystifie ce nouvel aliment en popularité grandissante: La graine de chia! Découvrez aussi les secrets culinaires de la Colombie, un pays où la culture et l’alimentation s’unissent pour créer un amalgame de saveurs uniques, au rythme de la danse! Ce réveil de la nature sonne aussi la fin de mon mandat en tant que VP au publications du BEN. C’est donc avec une certaine tristesse que je vous écris mon dernier petit mot à vous, chers lecteurs, en déléguant ce magnifique poste à une personne qui, je suis certaine, continuera de partager notre passion pour la nutrition et la saine alimentation. Bonne été à tous. Le bulletin sera de retour en septembre! Sarah O’Connor VP aux publications Écolo dans la cuisine Nous avons été témoins ces dernières années d’une vague écologique et d’une ouverture d’esprit des gens par rapport à leur impact environnemental. Bien que cette valeur soit plus ou moins bien ancrée selon les individus, il est plus que temps de prendre nos «éco-responsabilités» pour aller de l’avant, après plusieurs années d’abus de consommation dans les pays industrialisés. La terre a beaucoup à offrir, mais profiter excessivement de ses richesses aura un impact sur les générations futures. Voici quelques conseils à appliquer au quotidien quant à l’achat, la production et la gestion des déchets de nourriture. Acheter tout au même endroit : Acheter la nourriture dans un centre où l’on peut trouver de tout: poissonnier, boucher, boulanger, fromagerie, etc. et ce, pour éviter les déplacements en voiture. Acheter en vrac : Prioriser l’achat d’aliments en vrac pour éviter les emballages de plastique superflus. Leur coût en est souvent moindre. Apporter vos contenants : Il est possible d’aller chez l’épicier avec vos contenants et de demander par exemple au poissonnier de mettre vos achats directement dans vos contenants. Ceci évite encore les emballages de plastique. Les contenants de verre sont à prioriser car ils sont plus durables que ceux en plastique. Recycler : Recycler les déchets dans le bac bleu est devenu chose commune pour la plupart des gens. Il est possible d’aller encore plus loin en faisant preuve d’imagination. Vous pouvez recycler de vieux chandails et en faire des sacs. Ceux-ci seront plus facilement lavables et ils évitent l’achat de sacs réutilisables en plastique ou l’utilisation des sacs d’épicerie non réutilisables. Faire son jardin : Avoir son jardin chez soi diminue les déplacements de véhicule. De plus, quoi de mieux que de cueillir fièrement des aliments frais et à portée de main? Composter : Pourquoi ne pas utiliser les restes de table à bon escient? Cette matière organique peut être réutilisée pour enrichir la terre de votre jardin et diminuer par le fait même la quantité importante de déchets que nous produisons. Faire un menu pour la semaine : Planifier un menu pour une semaine et acheter seulement les aliments dont vous avez besoin. En plus de prévenir le gaspillage, cela évite de se poser la fameuse question : «Qu’est-ce qu’on mange ce soir? ». Choisir la pêche éco-responsable : La pêche éco-responsable ou la pêche durable représente des produits pêchés ou élevés de façon à préserver la production pour les générations futures, tout en protégeant les océans et les espèces menacées. Quelques organismes certifient la pêche responsable, notamment Ocean Wise, Sea Choice et SFP, dont vous pouvez rechercher les logos sur les produits. Vous pouvez également questionner le détaillant ou le restaurateur quant à la provenance de ses produits et choisir d’acheter/consommer ou non. Privilégiez les espèces non menacées et les compagnies qui n’encouragent pas la surpêche et la dégradation du fond des océans. Vous pouvez visiter en ligne sur le site de Greenpeace la liste rouge des poissons à éviter: www.greenpeace.org/canada/Global/canada/report/2010/6/Poissons%20-% 20Faites%20le%20bon%20choix.pdf Vous pouvez également consulter, toujours sur le site de Greenpeace, le classement du thon en conserve: http://www.greenpeace.org/canada/fr/ campagnes/Oceans1/Thon/a-vous-agir/classement-thon-conserve-2012 Manger moins de viande : Manger moins de viande est bénéfique pour la santé, pour l’environnement, pour le portefeuille et pour l’éthique animale. En effet, la consommation élevée de viande rouge serait associée au cancer colorectal, de même qu’à certaines autres formes de cancers, à l’obésité et aux maladies cardiovasculaires. De plus, la production de viande est responsable de 18 % des émissions globales de gaz à effet de serre, ce qui représente un pourcentage plus élevé que celui attribué au transport automobile! Aliments biologiques : Les aliments biologiques naissent d’une production qui protège l’environnement, maintient la biodiversité, utilise des ressources renouvelables et qui valorise l’économie locale. Il est interdit d’utiliser des pesticides, des engrais chimiques, des OGM et l’irradiation pour cette culture raisonnée. L’élevage biologique d’animaux destinés à la consommation est également une option écologique et éthique intéressante. Les normes de certification biologique sont respectées, l’empreinte écologique est réduite et ce type d’élevage améliore le confort et le bien-être des animaux. Les viandes biologiques ont un coût un peu plus élevé que les viandes traditionnelles, mais en diminuant votre consommation de viande au quotidien, vous ne verrez pas la différence dans votre portefeuille. Il est important en tant que consommateur d’être informé, d’être averti, de lire les étiquettes, de sélectionner nos aliments et d’être imaginatif. Pourquoi ne pas prendre une branche de romarin à la place des pics à brochettes? Chaque petit geste compte. Enfin, Il ne faut pas oublier que le consommateur est le patron et que l’offre agroalimentaire découle de sa demande. Catherine Cossette, étudiante de 2e année en nutrition Équiterre. Flexitarisme: Miam! Site web d’Équiterre (en ligne): http://www.equiterre.org/geste/flexitarisme-miam (07/03/2015) FAO. L’élevage aussi est une menace pour l’environnement. Site web de la FAO, Salle de Presse (en ligne): http:// www.fao.org/newsroom/fr/news/2006/1000448/index.html (07/03/2015) Johnson B (2014). Zéro Déchet: . Montréal, édition Transcontinental, 404p. MAPAQ. Agriculture biologique. Site web du Ministère de l’agriculture, Pêcheries et Alimentation (en ligne) http://www.mapaq.gouv.qc.ca/fr/productions/production/pages/alimentsbio.aspx (07/03/2015) Site web du Vancouver aquarium Ocean Wise ( En ligne) http://www.oceanwise.ca/ (07/03/2015) Site web de Sustainable Fisheries partnership (en ligne) http://www.sustainablefish.org/ (07/03/2015) Site web de Sea Choice (en ligne) http://www.seachoice.org/(07/03/2015) Site web Viandes bio Charlesvoix (en ligne): http://www.viandesbiocharlevoix.com/ (07/03/2015) Salade de pois chiches et de légumineuses Ingrédients 500 ml 540 ml 540 ml 2 1 1/2 200 ml 10 ml 30 ml 85 ml 65 ml 1 ml Au goût haricots verts pois chiches en conserve, égouttés et rincés légumineuses mélangées en conserve, égouttées et rincées pommes rouges lime, pour le jus oignon rouge émincé finement (ou échalote française) maïs en grain en conserve, égoutté gingembre frais, finement haché gingembre mariné, finement haché (facultatif) huile d’olive vinaigre de riz piment d’Espelette sel et poivre Préparation Cuire à la vapeur les haricots verts environ 10 min. S’assurer qu’ils soient légèrement croquants et d’un beau vert éclatant. Les rincer sous l’eau froide pour arrêter la cuisson. Couper les haricots en tronçons d’environ 2-3 cm. Rincer et égoutter les légumineuses. Réserver dans un grand saladier. Ajouter les haricots verts. Laver les pommes, les évider et les émincer en fines lamelles. Réserver dans un bol et ajouter le jus de lime pour éviter qu’elles ne brunissent. Mélanger. Émincer l'oignon ou l’échalote française. Ajouter au saladier. Mélanger tous les ingrédients et laisser mariner 30 min au frais. Saler, poivrer et servir. Rendement: 4 portions. Isabelle côté, étudiante de 2e année en nutrition Inspirée de Caroline McCann :http://www.zeste.tv/recette/1151-salade-de-pois-chiches-et-de-legumineuses On découvre la graine de chia ! La graine de chia provient d’une plante qui est d’origine mexicaine mais qui est aujourd’hui cultivée un peu partout en Amérique du Sud. Cette graine est d’ailleurs de plus en plus populaire auprès des consommateurs voulant améliorer leur alimentation mais peu de gens la connaissent vraiment. Valeur nutritive Le chia est d’abord reconnu pour son contenu élevé en acide alpha-linolénique, un acide gras oméga-3 essentiel. En effet, une portion de 15 ml, soit 1 c. à soupe, procure un apport de 1,9 g d’acide alpha-linolénique, alors que les recommandations quotidiennes se situent entre 0,8 et 1,1 g / jour. Cela veut donc dire qu’une simple cuillère à soupe permet de combler les apports recommandés ! Cependant, cela ne veut pas dire qu’il faut supprimer les autres sources d’oméga-3 dans l’alimentation. Les graines de chia sont une source végétale d’acide linolénique. Bien que celui-ci soit un précurseur des acides gras oméga-3 à chaînes plus longues tels que l’AEP (acide eicosapentaénoïque) et d’ADH (acide docosahexaénoïque), le taux de transformation n’est pas très élevé. Ainsi, la consommation de poissons gras, comme le saumon par exemple, assure un meilleur apport en AEP et ADH. Les oméga-3 sont nécessaires au bon fonctionnement du système cardiovasculaire et cérébral. Cependant, celui procuré par les graines de chia est de source végétale et son rôle dans santé cardiovasculaire est encore incertain même si les recherches semblent montrer un certain effet protecteur. On consomme aussi le chia pour sa teneur intéressante en fibres, soit environ 4 g pour une portion de 15 mL. Les fibres aident à contrôler la glycémie, le cholestérol et le transit intestinal mais contribuent aussi à l’effet de satiété. Il est alors intéressant de l’ajouter aux collations pour soutenir jusqu’au prochain repas. Soyez prudents avec les étiquettes qui peuvent parfois indiquer la valeur nutritive pour 100 g (soit environ 9 c. à soupe de chia !). Le saviez vous ? Vous serez peut-être surpris d’apprendre que les graines de chia ont un goût assez neutre en particulier le chia pâle (ou blanc) qui a un goût moins prononcé que le chia brun ou noir. Il est d’ailleurs à noter que la valeur nutritive ne change pas selon la couleur des graines. Comment les ajouter au menu Bien qu’on puisse les manger telles quelles, il est aussi possible d’ajouter simplement les graines aux recettes, par exemple smoothie, gruau, yogourt, préparation à muffin, etc… Une particularité du chia est qu’il forme un gel lorsqu’incorporé dans un liquide. Ainsi, il est possible de faire un pouding aux graines de chia. Les ingrédients de base pour une portion individuelle sont 30 ml de graines de chia pour 90-100 ml de lait (ou lait de soya, amande ou coco) auxquels on peut ajouter les ingrédients suivants : Extrait de vanille Sirop d’érable ou miel Fruits, céréales et/ou noix à ajouter juste avant de consommer pour en faire un déjeuner complet Choisir un lait ou une boisson aromatisée à la vanille ou au chocolat pour un pouding plus sucré Etc… Il suffit de bien mélanger tous les ingrédients ensemble et laisser reposer au réfrigérateur pour un minimum de 30 à 45 minutes. Ce pouding se conserve à merveille pendant 3 à 4 jours au réfrigérateur Recyclez vos vieux pots de verre et donnez-leur une deuxième vie pour accueillir ce délicieux pouding! Les autres graines On peut d’abord distinguer une variété parmi les graines de chia : le Salba, qui aurait une plus grande quantité d’oméga-3 que les autres variétés. Aussi, la graine de chia est souvent comparée à la graine de lin puisque leurs valeurs nutritives sont similaires. Cependant, le lin doit être moulu pour que les acides gras oméga-3 soient bien assimilés, mais en contrepartie il tend à rancir plus facilement. Ainsi, toutes ces graines ont des effets bénéfiques par leur contenu élevé en oméga-3 et en fibres et représentent donc un ajout intéressant et nutritif à nos recettes favorites. Caroline Trahan Étudiante de 2e année en nutrition Références : Passeport santé, révision par Haddad, Pierre. http:// www.passeportsante.net/fr/Solutions/PlantesSupplements/Fiche.aspx? doc=chia_salba_ps, juillet 2011 (En ligne) Extenso. Le chia : la graine miracle ?, http://www.extenso.org/article/le-chiala-graine-miracle/ 28 novembre 2012 (En ligne) Santé Canada. Fichier canadien sur les éléments nutritifs. Chia (En ligne) Un potager sur ton balcon Je sais que cela peut être difficile à croire mais dans un futur pas si lointain, la neige et la glace sur ton balcon vont fondre, libérant un espace fantastique et plein de possibilités. Tu peux y installer le barbecue rouillé que ton père t’a donné mais tu peux aussi y cultiver des êtres vivants comestibles. Cette perspective t’intéresse? Voici quelques conseils pour transformer ta galerie en jungle potagère. Étape # 1 : Documenter l’ensoleillement Cette étape est cruciale! C’est l’ensoleillement que ton balcon reçoit qui va déterminer quel type de plantes va y croître avec succès. Donc, lors d’une journée de congé du mois de mai, essaie de remarquer les moments de la journée et pendant environ combien d’heures le soleil plombe sur ton balcon. Le jargon du domaine est assez facile à maîtriser et te sera utile pour prendre contact avec l’employé de centre-jardin dans son habitat naturel. Plein soleil : 6 h à 8 h d’ensoleillement direct par jour dont entre 11 h et 14 h (le + fort!) Mi-ombre: au moins 4 h à 6 h d’ensoleillement direct par jour Ombre ou ombragé : 4 h d’ensoleillement par jour, avant 11h et après 14h. Étape # 2 : Choix de légumes, fines herbes, tisanes et fleurs comestibles Si tu en es à tes premières armes, donne-toi une chance et reste humble dans ton choix de plantes. Abandonne l’idée pour le maïs, le melon d’eau et les arachides. On est d’accord? Plein soleil: Tomate cerise, petit concombre (G), haricot (G), oignon vert, piment fort, romarin, origan, estragon, coriandre, basilic, persil, sauge, thym, camomille (I), menthe (I), verveine (I), mélisse (I), capucine (F), pensée (F) et bégonia (F). Pourquoi j’ostracise la grosse tomate et le poivron? Ils sont à déconseiller en pot : ils ont besoin de beaucoup de chaleur et de nutriments pour produire de beaux fruits et la récolte est généralement décevante. Mi-ombre : carotte, chou, poireau, radis, bette à carde, betterave, épinard, persil, sauge, thym, verveine (I), mélisse (I), menthe (I), pensée (F) et bégonia (C). Ombre ou ombragé : laitue, cresson, roquette, pensée (C) et bégonia (C). Grimpante(G) : Fais-les grimper sur le garde-corps du balcon, sur un treillis ou des bouts de bambou plantés dans le pot. Tu peux les aider en attachant les premières pousses assez longues à la structure avec des lanières de tissu ou des bouts de tes bas de nylon troués ou ceux de ta blonde. Ceci a un potentiel décoratif non-négligeable. Infusion(I) : Ces plantes sont fantastiques en infusion. Profites-en tout l’été et fais sécher ce qu’il reste à la fin de l’été pour garnir tes réserves de réconfort pour l’hiver. Facile : laver, sécher avec un linge à vaisselle, étaler sur une plaque à biscuits et laisser toute une nuit dans le four avec seulement l’ampoule allumée. Pas le four! La lumière du four! Entreposer dans un sac ou un contenant hermétique. Faciles à cultiver(F-C) : Ces fleurs sont faciles à cultiver et sont comestibles! Impressionne la visite en déposant quelques capucines au goût poivré et des bégonias croustillants dans une salade ou une pensée dans chaque verrine pour le dessert. Étape # 3 : Choix des contenants Les pots, boîtes à fleurs ou bacs devraient avoir une profondeur correspondant à la moitié de la hauteur de la partie aérienne des plantes que tu veux cultiver. Pour les radis, le cresson et les oignons verts, 10-20 cm suffisent. Prévois plus pour des carottes, quand même. Pour la largeur ou le diamètre, fie-toi aux indications au sujet de l’espacement entre les plants sur l’étiquette des plants ou le sachet de semences. Si tu ne m’écoutes pas, il va y avoir trop de monde dans tes pots et pas assez d’espace pour les racines; la croissance va s’arrêter et la récolte va être catastrophique. Évite les contenants noirs, qui demanderont des arrosages plus fréquents que les contenants pâles. Ils deviennent très chauds au soleil et la terre s’assèche plus vite. Important : Choisis des contenants troués au fond et avec un sous-plat, si possible. Étape # 4 : Achat du terreau L’idéal, c’est un mélange de terre, de compost, de vermiculite et de tourbe de sphaigne pour que ça respire, nourrisse, favorise l’enracinement et conserve l’humidité. C’est vendu en grosses poches déjà mélangées et dosées dans les centres-jardins. Note : Son transport nécessite un véhicule motorisé. Note aussi: En général, un périple dans ces lieux de verdure enthousiasme les mamans. Si tu n’as pas d’auto, demande à ta mère d’y aller avec toi. N’oublie pas de déposer une couche de cailloux au fond de tes contenants avant d’y mettre le terreau pour favoriser le drainage de l’eau. Étape # 5 : Planter et semer Quand la température nocturne est au-dessus de 10˚C, tu peux planter tes jeunes plants achetés au centre-jardin, que tu auras choisis avec une tige forte et courte. De grâce, ne cède pas à la tentation de partir avec les petits plants en fleurs et en fruits. C’est parce qu’ils ont peur de mourir qu’ils sont aussi pressés de se reproduire, ce qui n’est pas gage de succès. Arrose-les après les avoir plantés. Je t’avertis, il y a souvent un choc de transplantation: les plants deviennent mous mais ils s’en remettent assez vite. Ce n’est pas ta faute. Tout va bien aller. Quand les températures se réchauffent, tu peux semer les radis, les épinards, la laitue, la roquette, les carottes, les concombres et les haricots. Évite de semer par temps frais et pluvieux : la pourriture aurait raison de tes semences. Suis les instructions sur les pochettes de semences. Arrose tes semis en une bruine légère et maintiens le sol légèrement humide, le temps qu’ils germent. Il faut parfois semer à quelques semaines d’intervalle pour avoir une récolte étalée sur tout l’été. Il est important d’éclaircir les rangs de semis pour ne pas qu’ils étouffent. Ça veut dire arracher des plants pour permettre aux autres de survivre. C’est la vie. Étape # 6 : Fertilisation Après 4 à 5 semaines, applique un engrais à légumes à tes plantations. Si tu fertilises trop tôt après la plantation, tu risques de brûler les jeunes racines et tu ne veux pas ça. Il existe toutes sortes de formules : compost, fumier, algues, chaux. Fais de l’employé du centre-jardin ton meilleur ami ou demande aux étudiants d’agronomie et de science des sols. Étape # 7 : Entretien Après, le gros du travail est fait. Il ne te reste qu’à regarder pousser tes rejetons végétaux et à t’émouvoir de leurs progrès…ou presque. L’arrosage est TA responsabilité. Tu dois arroser à tous les jours quand il ne pleut pas, idéalement le matin. Arrose en deux doses. La 1ere fois, l’eau va ruisseler sur les côtés des contenants. La 2e, elle va entrer en profondeur dans la terre et faire sa job. Aide tes plants en éliminant la compétition : désherbe. Sur un balcon, il n’y a pas beaucoup de mauvaises herbes mais parfois le terreau contient des graines de graminées. Enlève les feuilles jaunies et ne capote pas. Tu perds des cheveux, les plantes perdent des feuilles. Si tu perds tous tes cheveux, inquiète-toi. Idem pour tes plantes. Étape # 8 : Récolte (!) C’est le summum de la satisfaction. Mange tes tomates cerises comme des bonbons et ramasse une poignée d’herbes fraîches pour les pâtes au souper. Ma-la-de! Bon jardinage! Véronique Gagnon Étudiante de 2e année en nutrition Pedneault, A. (2008) Mini-potager au balcon. Fleurs, plantes et jardin, 19(3), 61-66. Faust, J.L. (1975). Cultivez vos légumes dans le jardin, sur le toit ou sur le balcon. Éditions La Presse, Ottawa, 266 pages. S.A. Guide vert éternel, 2e édition, publié par Labon Inc. 192 pages. Pâtes «courgettes» avec sauce au vin blanc Ingrédients 1 125 ml 30 ml 1 1 125 ml 1 courgette coupée avec une mandoline avec des dents pour faire des spaghettis de vin blanc fromage Philadelphia léger à la température pièce oignon en tranches gousse d’ail émincée fromage parmesan (ou plus, au goût) petit bouquet de persil frais Préparation Dans une poêle, faire suer l’oignon avec l’ail à feu moyen. Verser le vin dans la poêle pour déglacer et laisser mijoter jusqu’à ce que l’alcool soit évaporé. (environ 3 min). Incorporer le fromage Philadelphia dans le mélange. Ajouter la courgette et mélanger pour attendrir les «pâtes». Ajouter le persil et le fromage parmesan. Servir immédiatement! Rendement: 1-2 portions Note : Il est intéressant d’ajouter une protéine à ce plat comme du poisson, de la volaille, des fruits de mer ou des noix de pin grillées. Anaïs Desaulniers Recette personnelle Photo: Anaïs Desaulniers Ingrédients Végé-pâté savoureux 125 ml de carottes pelées, coupées en morceaux 125 ml de pommes de terre pelées, coupées en morceaux 125 ml de graines de citrouille 125 ml de beurre d’amandes (ou beurre d’arachides nature) 1 oignon, coupé en quartiers 1 gousse d’ail Photo: Isabelle Côté 60 ml d’eau 30 ml d’huile d’olive Zeste d’un citron 30 ml de jus de citron 5 ml d’huile de sésame grillé 2,5 ml de paprika fumé 2,5 ml de sel Poivre Préparation Placer la grille au centre du four. Préchauffer le four à 350° F. Huiler 2 ou 3 moules en pyrex ou en aluminium pouvant contenir environ 500 ml chacun. Au robot culinaire, réduire tous les ingrédients en purée plus ou moins lisse. Verser la pâte dans les moules et bien l’étaler à l’aide d’une cuillère. Cuire au four environ 45 minutes ou jusqu’à ce que le végé-pâté commence à dorer, selon la texture désirée. Laisser tiédir. Couvrir et réfrigérer au moins 1 heure. Se conserve une semaine au réfrigérateur. Servir en entrée avec des craquelins, au déjeuner sur une rôtie, ou dans un sandwich garni de légumes croquants. Rendement: 5 à 6 sandwichs. Isabelle Côté Étudiante de 2e année en nutrition Inspiré de: http://www.ricardocuisine.com/recettes/5124-vege-pate Les secrets de la Colombie La Colombie, ce pays riche au contact privilégié avec l’océan Pacifique et l’Amérique centrale, regorge de mystères faisant rêver n’importe qui. En plus de cacher de magnifiques paysages, la Colombie détient les secrets d’une cuisine unique qui mérite d’être connue. Voici un témoignage de Luz Myriam Gomez, sur la richesse de la cuisine de son pays, en parallèle avec les expériences uniques de Véronique Gagnon. La Colombie est un pays tropical dont l’agriculture est très diversifiée. Le pays est divisé en cinq régions, chacune ayant ses propres particularités culinaires en fonction de la proximité ou non de la mer, du climat ou de l’altitude. On retrouve donc des contrastes de saveurs énormes entre les différents milieux. Néanmoins, étant un très grand producteur de fruits, la Colombie regorge de goyaves, de mangues, de papayes, d’avocats, et ce, à la grandeur du pays. Ils sont plus souvent qu’autrement consommés sous forme de jus, après le repas ou à tout moment de la journée. En plus des fruits, la Colombie est reconnue mondialement pour son café de grande qualité. Cette boisson est donc très répandue dans la culture colombienne, et chaque raison est bonne pour se verser une bonne tasse de café. Les colombiens le prennent noir, infusé, sans sucre. La cuisine colombienne, bien qu’extrêmement savoureuse, conserve son secret dans la simplicité des assaisonnements et la qualité des ingrédients. Avant tout, le riz est présent à presque tous les diners et les soupers. Le manioc ou yuka, a aussi une place de choix dans le menu colombien, de même que certaines légumineuses comme les haricots noirs ou rouges par exemple, mais aussi la banane plantain. Il est à noter toutefois que les légumes en salade ou en accompagnement ne sont pas très populaires chez les colombiens. On les retrouve souvent intégrés dans des mets, tels que la Sancocho, une soupe bien répandue en Colombie, à base de yuka, de bœuf, de bananes plantain, de légumes et d’herbes. Le diner est le repas le plus important de la journée, et les colombiens en profitent en prenant une longue pause entre midi et 2 h. Bien que cela soit moins courant à Bogota, la capitale, les villages et les petites villes voient la grande majorité de leurs commerces et cabinets privés fermer durant cette période L’importance du déjeuner varie d’une région à l’autre, tout dépendant du budget de la famille et des aliments disponibles. De façon générale, on y retrouvera des tranches de pain et des œufs, le modèle américain standard quoi. On retrouve aussi les X, de petites galettes à base de farine de maïs rôties à la poêle et un café bien noir. La prise du dessert varie aussi grandement à travers le pays, mais on retrouve souvent des flans, des puddings ou de petits gâteaux. À Bogota, les pâtisseries et les produits de boulangerie font fureur. Peu importe où vous êtes, il suffit de chercher un peu pour dénicher une boulangerie regorgeant de délicieuses douceurs. Les célébrations importantes, telles que Noël, le jour de l’An ou autres fêtes, sont toujours agrémentées de nourriture, bien que la danse et la musique prennent généralement plus de place que celleci. Durant une fête, les gens mangent souvent debout, à la sauvette, pour profiter au maximum du rythme de la musique. On retrouve souvent des Buñuelos, de petites boules frites à base de farine de maïs et de fromage. L’ajiaco, une soupe à base de pomme de terre très longue à préparer mais totalement délectable, est très souvent dégustée. Ce potage épais, souvent agrémenté de viande, de maïs et même d’avocat, doit son cachet unique à la Guasca, une fine herbe très commune en Amérique du Sud. Les grosses célébrations verront aussi apparaître un dessert nommé Natilla, un pouding à base de maïs agrémenté de cannelle. Merci beaucoup à Luz Myriam Gomez pour sa confiance et son amour pour la Colombie, et à Véronique Gagnon, par son expérience unique. Sarah O’Connor Témoignages de Luz Myriam Gomez et Véronique Gagnon http://www.e-sudoku.fr/grille-de-sudoku.php, no. 123686 Bulletin de BEN, édition avril 2015 Responsable: Sarah O’Connor Mise en page et correction : Sarah O’Connor Révision: Audrée-Anne Dumas Dt.P., Simone Lemieux Dt.P. Impression : AGÉTAAC Un gros merci aux bénévoles qui ont permis à ce bulletin d’exister!