CAMERA HD.cdr - La LANTERNE rOUGE

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Tourner en HD avec un
budget serré : La caméra
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Tourner en HD avec un budget serré : La caméra
Par Christina Fox et David Fox
VOIR AVANT LE PDF SUR LA HD and CO
http://www.cgitrainer.com/2007/illus/Cadre%20NEWS/PDF.JPG
Le HDV est pour la TV HD ce que la DV est pour la
définition standard (SD) - le moyen le moins cher de
produire des images de qualité raisonnable. Si vous
utilisez déjà le DV et si vous souhaitez passer à la
Explications sur le HDV
haute définition, le HDV est le choix le plus évident
(et ses problèmes)
(il existe une autre solution, nous y reviendrons).
Même si vous ne pensez pas avoir besoin de la HD dans
un avenir proche ou si vous utilisez un ancien format SD,
comme l’une des variantes Betacam, si vous devez changer
votre caméra, envisagez le HDV. Ces caméras sont en format
écran large (16:9) en natif et peuvent enregistrer de très
bonnes images en SD, DV au DVCAM, (ou convertir le HDV
en SD). Les adaptateurs anamorphiques ou les convertisseurs
de ratio d’image ne sont donc plus nécessaires.
Il existe trois principaux caméscopes professionnels HDV à
trois CCD : le JVC GY-HD100/101, le Sony HVR-Z1 et le
XLH1 de Canon. Il existe également quelques modèles
HDV à CCD unique que l’on peut envisager (surtout comme
caméra de secours, que vous pouvez également utiliser
comme équipement de lecture peu coûteux parallèlement
à votre système de montage).
Il existe deux variétés de HDV : entrelacé (« interlaced »)
ou progressif (« progressive »), avec 1080 ou 720 lignes. Le
format entrelacé est la manière traditionnelle de balayer la
vidéo (les téléviseurs à tube cathodique l’utilisent) : il affiche
chaque image sous forme de deux trames successives qui
contiennent respectivement les lignes paires et les lignes
impaires. Enchaîner les images avec 50 trames par
seconde, en 50i (« i » pour « interlaced »), donne un flou
de mouvement très naturel car cette fréquence est proche
du fonctionnement de l’œil humain. Le PAL utilise 576 lignes
actives en 50i alors que le NTSC utilise 480 lignes en 60i. Le
format progressif affiche une image entière à la fois, comme
le film. Les écrans à cristaux liquides fonctionnent de cette
manière. Si vous voulez que votre vidéo ressemble à un
film, les caméras qui peuvent enregistrer en 24p ou 25p («
p » pour « progressive ») seront préférables. L’idéal, que
les diffuseurs européens souhaitent pour la HD, est le 50p,
mais ce n’est pas pris en charge par le format HDV. Avec le
HDV, vous obtenez actuellement soit 1080 lignes en 50i
(Sony et Canon) soit 720 lignes en 24/25 ou 30p (JVC). Le
1080i et le 720p sont tous les deux utilisés par les diffuseurs
pour les transmissions en HD. Tous les équipements HD
devraient donc pouvoir les prendre en charge, mais la plupart
des téléviseurs équipés pour la TV HD seront initialement
natifs 720 plutôt que 1080.
Le HDV est une version HD du DV, mais utilise une forme
de compression différente. En DV, chaque image est
compressée individuellement, ce qui facilite son montage.
Pour pouvoir faire entrer plus d’informations d’image sur la
même bande miniDV, le HDV utilise l’encodage MPEG-2
long GoP. Ce qui signifie que la caméra n’enregistre pas
chaque image vidéo comme une image complète. Elle
enregistre des images clés (key frames) espacées dans le
temps et juste assez d’informations supplémentaires pour
permettre de recréer le reste. La vidéo décrite depuis une
image clé jusqu’à la suivante s’appelle « Group of Pictures
» (ou GoP). Elle est composée de trois types d’images : Iframe, P-frame et B-frame (Intra frame, Predictive frame et
Backwardly predictive frame).
Un GoP HDV type de 12 images donnera donc ceci :
I B B P B B P B B P B B, où seule l’image I contient les
informations de toute l’image. En DV, un grain de poussière
sur les têtes au moment de l’enregistrement peut entraîner
des problèmes de drop sur une seule image. Mais en HDV,
la poussière qui provoque un drop sur une image I peut
toucher un GoP entier, soit une demi-seconde de vidéo.
Pour éviter ce problème, utilisez des bandes vierges et
neuves (tout spécialement les bandes de plus haute qualité
vendues pour le HDV) ou achetez des bandes d’occasion
qui sont nettoyées et évaluées individuellement. Nous
achetons des bandes d’occasion qui coûtent environ 1,50
livre sterling pour une bande DV de 60 minutes effacée,
nettoyée (suppression de la poussière d’oxyde de fer) et
évaluée, accompagnée d’un imprimé indiquant où se
trouvent les défauts - presque toujours durant la première
ou la dernière minute, car c’est là que les bandes sont fixées
sur la bobine. Donc, quelle que soit la bande que vous
achetez, n’enregistrez rien de précieux ou début ou à la fin.
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Le Long GoP a été conçu pour la transmission plutôt que
pour le montage. Il n’est donc pas facile de réaliser des
5. Les différents modes « film » (notamment sur la Z1)
travaux de montage à l’image près avec ce type d’encodage.
semblent exacerber les artefacts. Ne les utilisez pas,
Heureusement, les logiciels les plus récents tels qu’Avid
notamment si vous ne tournez pas en vrai style cinéma
Xpress Pro et Avid Liquid peuvent désormais monter en HDV
(plans longs, lents et assez statiques).
avec une précision à l’image. Le HDV présente un autre
problème : il ne donne pas de très bons résultats pour les
détails en mouvement rapide, où chaque pixel peut changer
d’une image à l’autre. Ce problème peut faire apparaître des
artefacts visibles autour des détails (qui prennent souvent
l’apparence de blocs). Si la caméra et/ou les détails sont
mobiles, ce problème peut être noyé dans le flou du
mouvement et le résultat peut être acceptable.
Nous n’avons remarqué aucun artefact gênant sur les
séquences tournées sur notre Z1 ou sur les autres caméras
que nous avons utilisées, et il existe quelques techniques
Les deux versions de HDV sont différentes : Le HDV en 720
pour les éviter :
lignes enregistre à 19 Mégabits par seconde, alors que le
1. Si vous portez votre caméra à la main, choisissez un
HDV en 1080 lignes enregistre à 25 Mégabits par seconde.
objectif grand angle car les angles serrés accentuent le
Les deux sont en 4:2:0, c'est-à-dire qu’elles ne contiennent
tremblé et provoquent des artefacts. Sinon utilisez un
pas autant d’informations couleurs que certains autres
trépied, un mono pied, un Steadicam ou un autre
formats. Pour comparer, le DV, le DVCAM et le DVCPRO
support de caméra.
25 enregistrent à 25Mb/s en 4:2:0 (ou 4:1:1 pour DVCPRO),
2. Limitez la profondeur de champ pour que l’arrière-plan
soit flou (la compression aura ainsi moins de détails à
traiter). Pour cela, vous devrez peut-être investir dans
le DVCPRO 50 à 50Mb/s en 4:2:2 et le DVCPRO HD à
100Mb/s en 4:2:2.
L’image HDV contient 1440x1080 pixels (le même nombre
des filtres externes de densité neutre et/ou des filtres
gradués (en plus des filtres intégrés de la caméra) afin de
que les CCD utilisés dans de nombreuses autres caméras
réduire la quantité de lumière qui entre dans l’objectif
HD) mais les pixels sont rectangulaires, avec un ratio
de façon que vous puissiez augmenter l’ouverture et la
d’affichage de 1,333:1, ce qui fait que le 1440 a l’apparence
profondeur de champ. Les caméras équipées de petits
du 1920 et que vous avez donc bien du 16:9 en sortie.
CCD (qui ont toutes des CCD d’un tiers de pouce) ont
une profondeur de champ moins importante que celles
qui ont de grands CCD ou que le film 35mm. Pour rendre
l’arrière-plan flou vous devrez peut-être vous rapprocher
du sujet, et dans ce cas un adaptateur grand angle pourra
s’avérer utile.
3. Effectuez les déplacements de caméra importants à
plusieurs vitesses, pour voir quelle est celle qui donne
les meilleurs résultats. Ou bien réalisez les mouvements
avec un arrière-plan moins détaillé, comme un ciel bleu
ou un mur peint, pour qu’il y ait moins de détails en
mouvement qui changent entre chaque image, ce qui
facilite la tâche de compression.
4. Tournez plus avec plus de marges pour vous avoir de la
latitude dans la salle de montage.
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Les concurrents
Examinons les trois principales caméras de la gamme HDV
professionnelle. Elles coûtent entre 3,000 et 6,000 livres
sterling environ, mais les accessoires comme des batteries
supplémentaires peuvent faire grimper la note.
SONY HVR-Z1
JVC fut le premier à sortir un caméscope
HDV, le JY-HD10 à 1 CCD, en 2004. Il a
plu à certains producteurs d’entreprise
lorsqu’ils souhaitaient présenter des
vidéos sur grand écran, mais il fallut
attendre la fin de 2004 pour que Sony
sorte le premier modèle 3 CCD, le
Preuve documentaire :
Le caméscope HVR-Z1 de Sony
HDR-FX1. Il donne d’excellentes images,
mais il n’est pas équipé des prises XLR nécessaires sur un
caméscope professionnel et comporte relativement peu
de fonctions. Si vous tournez le son synchro sur un appareil
d’enregistrement externe, vous pourrez gagner quelques
centaines de livres sterling par rapport au modèle Sony
équipé des prises XLR, le HVR-Z1. Depuis son lancement au
printemps 2005, celui-ci est devenu le caméscope HDV le
plus vendu ; il est aujourd’hui beaucoup utilisé par la BBC
(mais principalement comme caméscope DV écran large).
Si vous avez utilisé un PD150 ou un PD170, vous vous
sentirez vite à l’aise avec le Z1. C’est principalement une
caméra pour réaliser des documentaires. Elle enregistre en
format HDV (1080i), DVCAM et DV.
Avantages : Très bon objectif, grand angle de qualité
(4.5mm), possibilité de régler la balance des blancs
de manière créative, passage facile de PAL à NTSC
(pratique si vous avez des clients dans le monde entier)
et excellente autonomie de la batterie.
Inconvénients : Pas d’obturateur variable, uniquement par
pas ; ne peut pas afficher les crêtes et les zébrures
simultanément; la mise au point étendue fonctionne
uniquement en mode d’attente (standby) et non en
mode enregistrement ; pas aussi efficace que le
PD150/170 lorsque la luminosité est faible ; n'est pas
conçu pour être posé sur l'épaule ; pas d'objectif
interchangeable - mais le producteur/cinéaste
italien Matteo Ricchetti (www.eidomedia.com) a
courageusement démonté son FX1 pour y monter
un porte-objectifs universel. Il est donc possible de
surmonter ce problème. Le mode CineFrame, qui
donne un look cinéma, n’est pas très utile car on
peut probablement obtenir de meilleurs résultats en
post-production.
1 LIVRE = 1,4348 €
JVC GY-HD100/101
La caméra HDV 3 CCD
de JVC, la GY-HD100 a
été mise sur le marché
en août 2005. La version
européenne, GY-HD101,
Un adaptateur Mini35 peut permettre à la est légèrement plus chère
HD100 (ou aux autres caméras HD peu car elle est équipée d’une
coûteuses) de fonctionner avec des
objectifs 35mm.
E/S FireWire, qui est
taxée en Europe. Mais ce supplément en vaut la peine si vous
voulez également utiliser la caméra comme un magnétoscope
de montage. La HD100 et la HD101 acceptent les objectifs
interchangeables, une fonctionnalité utile s’il vous reste
assez d'argent pour les acheter.
Cette caméra est en aluminium moulé sous pression, elle
est très solide. Aspect unique dans ce groupe, elle est équipée
d’un support réglable pour l’épaule ; du point de vue de la
manipulation elle devrait donc s’avérer plus confortable.
Tout le look du cinéma : HD100 avec objectif ciné et porte-caches
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Canon XLH1
La XLH1 de Canon est le choix idéal pour ceux qui équipent
un studio HD ou OB avec un budget serré, car c'est la
manière la moins coûteuse d'avoir une sortie HD-SDI 1080i
en 4:2:2. Cette sortie contourne la compression HDV et peut
être branchée directement dans un mélangeur d’images HD.
Elle offre également une sortie SDI (Serial Digital Interface)
pour la SD. Elle donne des images de haute qualité pour les
présentations en direct sur grand écran dans les concerts ou
les conférences. La H1 peut également être synchronisée
au timecode avec d’autres caméras - elle devrait donc très
bien se comporter pour les tournages multi caméras.
Son autre intérêt importante est l'objectif interchangeable
(même si très peu de propriétaires de XL1/XL2 ont utilisé
Bien stable : La HD100 de JVC utilisée sur un système de stabilisation
Artemis de Sachtler
cette option jusqu’à présent). Elle a été mise en vente fin
2005 aux États-Unis et devrait arriver en Europe début 2006.
Son poids est un peu déséquilibré à l’avant, mais si vous
ajoutez une batterie IDX ou Anton/Bauer cela résout un
peu le problème. Si vous avez l’habitude des caméras de
style ENG, comme la DSR500/570 vous n’aurez aucun mal
à vous familiariser avec cette caméra et ses objectifs.
Avantages :
Ergonomique, bons résultats pour le look
cinéma (car les CCD sont progressifs) ; beaucoup
d’options au niveau des objectifs et vous pouvez
enregistrer les paramètres des menus sur une carte
SD. Pour une meilleure qualité, vous pouvez accéder
au signal 720p HD non compressé de la caméra, mais
Le noir est de retour : la XLH1 est la caméra HDV la plus chic
pour cela vous devez employer une passerelle HDV à
HD SDI (qui coûte de 750 à 2000 livres sterling environ).
Avantages :
Commutation PAL/NTSC (par option, qui donne
également 60i, 24f et 30f), peut capturer (et enregistrer
Inconvénients :
Objectif standard (Fujinon 16x, 5.5mm) dont
sur carte SD) des images fixes 1920x1080, excellent
le grand angle n’est pas aussi large que la Z1, et qui
objectif 20x, beaucoup d’autres objectifs disponibles,
présente des aberrations de couleurs à la périphérie
semble donner de bons résultats dans les situations de
de l'image ; exige une meilleure batterie car la batterie
faible luminosité, fonction utile de suramplification du
standard a seulement une heure d’autonomie.
noir par rapport à la XL1/2 (mais cela peut être fait en
post-production), balance créative des blancs, quatre
canaux audio. Elle peut également fonctionner en 24
ou 25 images seconde, mais ce n'est pas le véritable
Inconvénients :
Écran LCD de 2,4 pouces qui associe la
fonction de viseur et d’écran LCD - il n’est pas aussi
facile à voir que celui des deux caméras rivales
lorsqu’on tient la caméra à la main ; ne tient pas
spécialement bien sur l’épaule (trop lourde à l’avant) ;
l’objectif standard donne un angle seulement un peu
plus grand (5,4mm) que l’objectif HD101 standard et
les images 24/25f sont seulement lues correctement
à partir de la H1. Bien plus chère que la Z1.
format progressif - c’est pourquoi il s'appelle 24f ou
25f car il utilise un mode de trames qui, dans le cas du
24f, exécute les CCD à 48Hz puis les désentrelace en
utilisant une méthode propre à Canon. D’après les
quelques exemples que nous avons vus, les résultats
sont indubitablement meilleurs que le CineFrame de
Sony, mais il est peut-être nécessaire de faire un travail
supplémentaire en post-production pour obtenir un
véritable look cinéma.
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Des merveilles à une puce
Si votre budget est plus limité,
Sony propose deux caméras
HDV plus petites, équipées
d’une seule puce CMOS : la
HVR-A1E « professionnelle »
(avec prises XLR, qui coûte
seulement 1,300 livres sterling
hors TVA) et la HDR-HC1E
La HD pour encore moins cher :
La HVR-A1E de Sony à une seule puce
(une version consommateur,
sans XLR). La caméra A1 serait également idéale comme
caméra de secours et comme magnétoscope de montage
car elle coûte moins cher que des VTR HDV dédiées.
Même si votre budget est serré, si vous voulez une caméra
HDV pour un projet spécifique vous pouvez faire des
économies en achetant une caméra pour la revendre à la
fin du projet. Par exemple, la dépréciation d’une Sony Z1
sur deux mois, sera certainement inférieure au coût d’une
location pendant la même durée (surtout si vous payez
avec une carte de crédit à 0 % d’intérêt).
Les caméras mono CCD (Charge Coupled Device) ne sont
généralement pas recommandées aux professionnels car un
seul CCD ne traite pas les multiples couleurs de manière
très convaincante. Ils sont conçus pour convertir la lumière
en un signal électrique et idéalement il en faut trois – un
pour chaque composante : rouge, verte et bleue - pour
obtenir à la fois une bonne précision des couleurs et une
résolution élevée.
Mais les capteurs CMOS (Complementary Metal Oxide
Semiconductor) fonctionnent autrement. Ils permettent
d’avoir un plus grand nombre de capteurs de lumière par
centimètre carré que les CCD, et offrent une plage
lumineuse dynamique plus large, ce qui donne de meilleurs
détails dans les zones sombres comme dans les blancs. Enfin,
ils sont moins sensibles au balayage vertical. Ils donnent une
meilleure résolution (et traitent les résolutions multiples sans
problème) à moindre coût - c’est pourquoi ils sont devenus
le pilier de nombreux appareils photos numériques haute
résolution et capturent des images à des résolutions bien
supérieures à la HD. Dans la caméra A1, la présence d’une
seule puce permet de supprimer le volumineux séparateur
de couleurs (qui sépare les rouges, les verts et les bleus),
ce qui donne une caméra beaucoup plus petite sans que
la qualité des images en souffre trop. Sans aucun doute, si
votre budget est limité et si vous envisagez d’acheter un
caméscope DV d’occasion comme le Sony PD-150 ou 170,
pensez plutôt à la caméra A1 car elle est à écran large,
peut enregistrer en DV et DVCAM et donne des résultats
de qualité étonnante.
HD mais pas HDV
Une alternative peu coûteuse au HDV est la nouvelle AGHVX200 de Panasonic, potentiellement meilleure car elle
enregistre en format DVCPRO HD (en plus du DVCPRO 25
et 50). Son autre caractéristique intéressante est qu’elle
enregistre sur les cartes P2. Ce sont des cartes mémoire
flash amovibles, qui permettent de travailler plus vite car il
n’est pas nécessaire de transférer les séquences de la
bande au disque dur de l’ordinateur pour les monter, et
elles fonctionnent très bien avec Avid. Malheureusement,
les cartes P2 sont très chères (environ 1 000 livres sterling
pour une carte de 8 Go contre 2,75 livres sterling pour une
bande miniDV). Lorsque le prix des cartes P2 diminuera, et
que leur capacité augmentera, cette caméra pourra devenir
très intéressante. Mais toutes les personnes qui envisagent
sérieusement de l’utiliser pour la HD devraient acheter
l’enregistreur à disque dur FS-100 FireStore de Focus
Enhancement, qui va bientôt sortir. Il se clipse à l'arrière de
la caméra et prend en charge Pinnacle AVI et Avid OMF en
mode natif. Vous pouvez donc le brancher directement sur
votre éditeur et commencer à travailler. Il existe également
un FS-4 Pro HD pour les caméscopes HDV.
La caméra HVX200 enregistre en 1080i et 720p (y compris
720/50p et 1080/25p). Si elle tient ses promesses, elle
représentera une concurrente redoutable pour le HDV.
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Tourner en HD avec un budget serré : La caméra
Par Christina Fox et David Fox
Avantages : Le DVCPRO HD est un format plus robuste et
moins compressé que le HDV. Comme il donne un
signal 4:2:2 complet, il enregistre plus d’informations
couleur, ce qui le rend plus facile d’utilisation pour les
effets comme les incrustations sur fond bleu. Cette
caméra promet également un objectif standard avec
le plus grand angle (4,2mm) et quatre canaux audio
16-bit PCM. Elle enregistre également en DV sur bande.
Inconvénients : Aussi chère que la XLH1 si vous l’achetez
en offre groupée avec deux cartes P2 8Go. Nous
avons seulement vu un prototype jusqu’à présent.
A la carte : la HVX200 enregistrera sur carte P2,
sur bande ou sur disque externe
David Fox is a freelance journalist, scriptwriter, producer and director, and
associate editor of TVB Europe magazine. Christina Fox is a broadcast
consultant and trainer, and maintains the www.UrbanFox.tv website, which
has more information on buying a low-budget broadcast camera, as well
as a guide to all the other camera kit you might need to go with it.
Pourquoi la HD ?
Pendant plus de cinquante ans, l’image télévisée n’a guère évolué, le dernier changement marquant étant le
passage à la couleur.
Une image HD est, avant tout, une image panoramique, au format 16/9. Fini le format 4/3, il faut désormais penser
écran large. La Haute Définition donne de la respiration au cadre. La TVHD est capable de fournir jusqu’à cinq fois
plus d’informations qu’une image vidéo actuelle standard. Les amateurs de sensations sonores ne seront pas
déçus. Tout comme le DVD-Vidéo, la TVHD supporte une diffusion audio multicanal en 5.1.
Pour s’afficher en grand, l’image nécessite une excellente définition sur un support de grande résolution.
Elle prend tout son sens sur des écrans plats, des rétroprojecteurs ou des vidéoprojecteurs.
Il n’existe pas un mais plusieurs types de Haute Définition. Il est important de s’interroger sur le média de
diffusion final et de consulter son prestataire technique pour choisir le format le plus adapté.
Pourquoi produire en HD ?
La TVHD est déjà une réalité au Japon et aux Etats-Unis. D’autres pays, comme l’Australie, la Corée ou la Chine,
sont également engagés sur cette voie. Ces pays sont des consommateurs d’images haute définition.
Aujourd’hui, ne pas produire d’images HD, c’est se couper de ces marchés.
L’espérance de vie d’un programme en vidéo standard est désormais divisée par trois. Autrement dit, la durée de
vie d’un documentaire ou d’une fiction tournés en vidéo standard, comme le Digital Betacam, ne dépassera pas
trois ans. Elle sera portée à dix ans lorsque la captation sera effectuée en HD. À terme, il deviendra impossible
d’exporter ses programmes SD, surtout dans une logique de production de programmes de stock.
La TVHD nécessitera de tourner en HD ou de re-masteriser en HD des programmes jadis tournés en pellicule
(16 ou 35 mm). Dans bien des cas, une restauration en HD des images originales sera alors nécessaire.
Il faut dès à présent s’interroger sur l’état de conservation de ces archives film !
Tourner en HD change quoi ?
Un tournage en Haute Définition garantit une qualité d’image hors du commun comparée à la vidéo standard.
L’image HD concurrence directement l’image film. La prise de vues HD sur le terrain ne modifie pas grand-chose.
La seule partie visible est la taille du moniteur de contrôle qui, au format 16/9, attire l’attention de toute l’équipe
technique mais aussi des comédiens.
Tout comme en vidéo standard, il existe des caméscopes HD ou des caméras HD. Il est donc possible de tourner
à plusieurs caméras. Les caméras peuvent être étalonnées facilement les unes par rapport aux autres.
Les objectifs développés pour la HD sont également issus des dernières recherches des fabricants d’optique.
Des cars régies sont, dès à présent, disponibles en production HD pour des tournages multicaméra.
La HD prend tout son sens dans le tournage d’événements culturels (concerts, opéras, danse…) ou sportifs.
Ces programmes sont les premiers à pouvoir s’exporter aisément.
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Postproduire en HD change quoi ?
Les différences fondamentales de l’image HD par rapport à l’image vidéo standard résident dans sa taille et sa résolution. Les prestataires techniques sont rompus
à la gestion des formats d’image. Les postproducteurs présents au sein du Club HD travaillent aussi bien pour le cinéma que pour la télévision.
Les formats panoramiques et les images haute résolution leur sont familiers depuis bien longtemps.
L’image HD est très intéressante en ce qu’elle supporte des corrections plus poussées. Elle se prête volontiers à de l’étalonnage numérique et à de la correction
colorimétrique. La postproduction est plus créative.
La Haute Définition offre la possibilité de disposer d’un master universel avec une déclinaison sur plusieurs supports : diffusion TV, DVD ou exploitation en salle.
Disposer d’un master HD numérique constitue également une garantie de qualité de conservation et d’archivage des images.
Combien coûte la HD ?
Oui, sur le papier, la Haute Définition coûte actuellement plus cher que la vidéo standard, mais il convient de voir au-delà et raisonner en terme d’usage.
Concernant la location d’une unité de tournage simple avec les accessoires caméras nécessaires pour du documentaire, la différence atteint 20 %. Plus la durée
de tournage sera longue, plus le dégressif permettra cependant de gommer le différentiel. Par rapport à un tournage en Super 16 mm, le coût de location est plus
élevé, mais les bénéfices sont nombreux. Plus besoin de développement du négatif et de télécinéma. La HD est un outil supplémentaire.
Pour un tournage multicaméra, le surcoût avoisine 20 %. Concernant la postproduction, il faut également anticiper une majoration de 15 à 20 %. Tout dépend
néanmoins de la complexité du travail à réaliser, de la présence ou non d’effets spéciaux, d’infographies, d’images 3D qui seront moins rapides à calculer.
Les avantages, par rapport à de la vidéo standard, sont incommensurables. A terme d’ici 3 ans, la différence de coût est estimée à 10 %.
RAPPEL :
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Les bases de la HD
Définition spatialle & définition temporelle
A l’origine, la télévision en Europe, fonctionne avec un total de 625 lignes par image.
En numérique, la partie visible de chaque image se compose de 720 points sur 576
lignes. Ce nombre total de points détermine la définition spatiale, c'est à dire la finesse
des détails visibles à l'écran.
Le deuxième paramètre important d'une image animée est la définition temporelle,
définie par le nombre d’images par seconde. Il influe sur l’analyse & la restitution des
mouvements.
Les trois fréquences images principales dans le monde sont : 25 i/s pour la télévision
européenne, 30 i/s aux Amériques & au Japon, tandis que le cinéma fonctionne à 24 i/s
dans le monde entier et ce, depuis plus de 80 ans !
Plus ces paramètres (nombre de pixels par image et nombre d'image par seconde)
sont élevés, meilleure est la qualité du résultat. Mais il faut veiller à ne pas aboutir à un
système trop lourd & coûteux. La définiton d'un standard pratique et viable
économiquement est un compromis qualité / complexité technique, fait en fonction de
l'état de la technologie à une époque donnée.
La Haute Définition
Depuis les débuts de la télévision (les années 1930), la définition s'est améliorée par
palier. Les industriels japonais et la NHK avaient fait une première tentative pour
imposer la HD dans les années 1983 – 1990. Mais le véritable démarrage, est issu du
choix - pour le monde entier - d’un même format d’image HD, le HD-CIF (common image
format) en 1995,. Ce format HD-CIF détermine ainsi une image de 1 920 pixels sur 1
080 lignes.
De ce fait, la HD 1920x1080 représente une définition spatiale 4 fois plus élevée que la
télévision actuelle, dans une image plus large, puisque le ratio d'aspect 16/9 a été
universellement choisi. Ainsi, la HD, c'est une image comportant 5,5 fois plus
d'informations, de pixels, que l'image vidéo actuelle, appelée SD (standard definition).
Par contre, pour s'adapter aux différentes normes de télévision en usage dans le
monde, il existe pour la HD plusieurs cadences image possibles : 25, 30, 50, 60 i/s,
mais aussi 24.
En Europe, la télévision fonctionne à 25 i/s, aux Amériques, c’est 30 i/s. Pour le cinéma
numérique, la cadence image est de 24 i/s.
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RAPPEL :
Entrelacé ou progressif ?
L’entrelacé a été un excellent moyen de combiner définition spatiale et temporelle, à
moindre coût. Mais l’entrelacé donne un “ look télévision ", à l’opposé du “ look film "
plus valorisant et plus esthétique, selon les canons actuels. Les américains se sont
divisés au moment de l'établissement de leur norme de TVHD, certains voulant
seulement transférer en haute définition le fonctionnement traditionnel entrelacé,
d'autres pronant la suppression de l'entrelacé par analogie avec l'image informatique et
pour simplifier les traitements numériques.Le débat n'a pas été tranché. La TVHD
américaine se divise ainsi en deux formats principaux : le 1080i et le 720P.
Le 1080i (i = interlaced) conserve l'entrelacé à 30 i/s (en fait 60 trames de 540 lignes
chacune). Le 720P fonctionne à 60 i/s en mode progressif, il n'y a plus de division des
image en deux trames. Mais ce passage à 60 images entières par seconde implique un
doublement du débit numérique. Donc, il a fallu choisir une définition spatiale un peu
moins élevée, de 1280 points par ligne sur 720 lignes
Le 1080i est donc mieux défini spatialement avec 1920 pixels horizontaux. Le 720P ne
comporte “que" 1280 pixels par ligne, mais reproduits 60 fois par seconde : sa
définition temporelle est donc meilleure.
Les grands constructeurs japonais ont adopté le format choisi par leurs clients
diffuseurs américains. Panasonic a choisi le 720P tandis que Sony défend plutôt le
1080i. Cependant, de nombreux appareils HD fournissent des images à l'un ou l'autre
format.
Certains camescopes fonctionnent en 1920x1080 et en progressif, à 24 i/s. On
approche alors de très près une qualité " cinéma numérique ". Quand les progrès
techniques permettront de faire du 1920x 1080P, c'est à dire progressif, alors tout le
monde sera réconcilié !
Matos ...
Une nouvelle caméra HDV d'entrée de gamme pour les PROS
Sony balance fièrement son tout nouveau tout beau HVR-HD1000U sur le marché,
une "caméra épaule" compacte, destinée à un usage et équipé d'un joli capteur 6.1MPx
CMOS!
En l'absence de trépier, les caméras à l'épaule sont le top du top mais elles sont souvent
lourdes...ici que nenni!
Compacité et légéreté font bon ménage! Bien évidemment ceci à un prix...et avant de
pouvoir filmer 63 minutes non stop sur une cassette DV High Quality, il vous faudra
débourser environ 1900 dollars US.
A ce prix la vous bénéficiez de tout un tas de goodies du genre zoom 10x, Super
Steady Shot (stabilité), capteur CMOS ClearVid avec rotation à 45°, écran LCD rotatif,
Super Night Shot (de nuit), autonomie de 10 heures et les suspects habituels que sont le
HDMI, USB, iLINK, Memory Stick Duo et microphone externe!
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Matos ...
Nouvelle caméra HDV avec lentilles interchangeables par Sony
Vous l'avez rêvé et Sony l'a fait ! Des objectifs interchangeables pour
votre caméra HDV !! Manque plus que du 1080p60 et 720p60 et je
grimpe au plafond !
En attendant, ce petit bijou proposera un nouveau capteur 1/3” 3
ClearVid CMOS qui, comme toujours mais on le croit, assure une
qualité visuelle toujours meilleure, par ailleurs il est moins gourmand
en energie donc l'autonomie est accrue. Niveau lentilles, ce sont des
Carl Zeiss interchangeables via un système bien pratique et, top du top,
les lentilles de DSLR sont compatibles avec un adaptateur spécial.
Le 1080p est là ! Mais en 1080p25, ouf...me paraissait bien haut ce
plafond...bon, niveau connectique, Sony annonce du HDMI en sortie et
c'est l'essentiel ! Certaines infos manquent à l'appel mais déjà, on peut
se faire une bonne idée du potentiel de la bête !
Pour la 1ère fois sur une caméra compacte Sony, vous avez la
possibilité de switcher entre 1080p, 1080i et 720p sans compter
le 59.94i, 50i, 29.97P, 25P et 23.98P natif. Apparement la carte
SXS qui équipe ce bijou permet un taux de transfert de
800MBps et enregistrera à 25 ou 35MBps, sympa mais loin des
100MBps du P2...enfin le P2 utilise le codec DVCPROHD
(connu et reconnu des professionnels) alors que la caméra
Sony utilisera le XDCAMEX.
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conseils pratiques
Par Chris Jones
La vidéo HD est parmi nous. En réalité, elle existe
depuis un certain temps déjà, sous différentes
formes. Mais la grande différence est qu’elle est
aujourd’hui abordable, et que des technologies
de distribution (comme le cinéma numérique et
les écrans HD dans les foyers) font également
leur apparition sur le marché. Mais que signifie
exactement la HD ? Que peut-elle vous apporter ?
Comment trouver le meilleur équilibre entre vos
besoins et votre budget ?
Vu que les caméras HDV (HD) peuvent également tourner
en DV (SD, c'est-à-dire la définition standard, que nous
connaissons sous le nom de PAL), je ne recommande pas
d’acheter une caméra DV maintenant. D’autant plus que la
plupart des caméras peuvent tourner en HDV puis convertir
les images en interne en DV au moment de la lecture. Il est
donc logique de tout tourner en HDV.
Examinons d’abord les formats - le premier domaine de la
vidéo HD qui prête à confusion. Petit rappel. La HD est un
format de vidéo. C’est simplement une résolution plus élevée
que celle que nous connaissions jusqu’à présent. Les
nouvelles caméras réalisent des opérations de traitement
embarquées qui donnent des images plus agréables au plan
esthétique, plus proches du film, mais pas identiques. Le
haut de gamme est le format HDCAM, qui n’utilise pas une
interface Firewire pour passer de la bande à Avid Xpress
Pro. Si votre budget est serré, le HDCAM est donc hors de
question. En milieu de gamme, il y a le DVCPRO HD, un
format excellent qui, malheureusement, n’a pas retenu
l’attention des consommateurs, en partie à cause de son
Mais quels sont les avantages et inconvénients du format
HDV ? Tout d’abord, les avantages : ces caméras utilisent
une technologie plus récente, qui devrait donc être
légèrement meilleure. Tous les éléments, qu’il s’agisse des
circuits d’encodage vidéo ou de la qualité des objectifs,
sont meilleurs que sur les versions antérieures, sans parler des
piles qui sont plus petites et plus durables. Et la technologie
des images ? Le format HDV offre une résolution de 1920 par
1080 pixels, alors que la résolution SD PAL est de 768 par
576 pixels. Le format HDV donne donc des images quatre
fois plus précises. C’est beaucoup. Et quand vous regardez
ces images pour la première fois sur un écran HD, le résultat
est époustouflant. Les avantages sont donc clairs.
prix. Et en entrée de gamme, nous avons le format HDV. Si
guerre des formats HD il y a eu (entre DVCPRO HD et HDV),
Les inconvénients, par contre, sont moins faciles à cerner, et
c’est le HDV qui a gagné, notamment grâce à Sony et ses
les rumeurs et mythes qui circulent ne facilitent pas la tâche.
prix agressifs. Je viens de m’acheter un caméscope HDV
Si l’on examine les chiffres, le format HDV utilise le même
pour 900 livres sterling - maintenant je tourne tous mes
débit que le DV, c'est-à-dire 25Mb par seconde. Les circuits
films amateur en HD. C’est vraiment génial ! (En réalité, le
internes des caméras sont équipés de processeurs très
DVCPRO HD est un format bien supérieur, qui convient
rapides qui peuvent réaliser ce type de compression de
mieux aux films télévisés de haut niveau et aux films pro à
données à la volée tout en réduisant les informations couleur
petit budget).
du signal. L’aspect le plus important est que les caméras
utilisent la technologie MPEG pour l’encodage - un art assez
mystérieux car cette technologie n’utilise pas de trames ou
d’images définies comme dans le format DV standard. La
post-production est donc légèrement plus complexe, mais
Avid prend désormais en charge le format HDV même pour
le montage précis à l’image près.
Ce haut niveau de compression peut provoquer des
problèmes lors du tournage. Lorsque vous tournez des
séquences qui contiennent beaucoup de détails et de
mouvement, par exemple si vous faites un panoramique
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conseils pratiques
dans un stade rempli de spectateurs survoltés, vous
remarquerez peut-être des artefacts de compression sur vos
images. Un autre problème si vous faites un panoramique
rapide est l’apparition de sautes ou de broutage dans
l’image, à cause du fonctionnement du MPEG. Certains
affirment aussi qu’il peut y avoir des drops désastreux sur la
cassette. C’est peut-être vrai, mais si vous prenez soin de vos
bandes, et si vous utilisez uniquement des bandes neuves, il
y a peu de risques que cela se produise. J’ai connu l’époque
où toutes sortes de problèmes pouvaient survenir pendant
le tournage : pour chaque séquence, nous filmions une
seconde prise de vue, que nous en ayons besoin ou pas.
Nous partions toujours du principe que notre travail était
crucial et que la technologie n’était JAMAIS fiable à 100 %.
D’ailleurs, quand j’y pense, les pellicules et les anciennes
caméras de télévision étaient extrêmement restrictives et
limitées, et les petits inconvénients du HDV sont insignifiants
par comparaison. Tous les formats exigent un certain soin
pendant le tournage, et le HDV ne fait pas exception à la règle.
Le second point est la caméra et la manière dont elle est
paramétrée pour réagir à la lumière. Certaines caméras
autorisent très peu de contrôle sur la manière d’interpréter
la lumière qui pénètre dans l’objectif - en général, plus la
caméra est bon marché, moins elle offre de contrôle. Ainsi,
trop souvent, le HDV donne l’impression de séquences
d’actualité haute résolution ou, au mieux, d’une série bas de
gamme. Certaines caméras offrent un certain contrôle sur
l’image ; dans ce cas vous devez utiliser des paramètres qui
donnent des images assez plates et avec peu de contraste.
C’est les détails dans les noirs et dans les blancs qui vous
permettront d’obtenir un meilleur résultat lorsque vous
passerez en post-production. Il est toujours possible d’ajouter
du contraste, mais il est difficile de le supprimer sans écraser
les noirs et griller les blancs. N’oubliez pas que les images
que vous tournez en studio ne sont pas le résultat que vous
obtiendrez après montage et traitement sur Avid. Vous
pouvez apporter de très importants changements au niveau
Tout cela m’amène au principal problème du format HDV. Il
n’a rien à voir avec Avid, Sony, Panasonic, le format… Non, le
problème principal, ce sont les utilisateurs. Il y a des années,
de l’étalonnage des images et de la correction colorimétrique,
du moment que vos séquences contiennent au départ les
informations visuelles nécessaires.
le cinéma et la télévision étaient des activités très coûteuses
et techniques. Pour réussir, les réalisateurs de films et
d’émissions devaient être diligents, professionnels et formés.
Aujourd’hui, n’importe qui peut prendre un caméscope HDV
et commencer à tourner, avec des résultats honorables. Il
suffit de choisir le mode automatique et de mettre l’objectif
dans la bonne direction. Mais cette méthode, en dehors du
contexte du reportage d’actualité, peut donner des résultats
désastreux. En fait, la façon dont l’image est capturée est
beaucoup moins indulgente qu’en film, et il faut donc être
beaucoup plus prudent et attentionné, à moins que vous ne
vouliez que vos rushes ressemblent à des mauvaises vidéos
d’entreprise ou, pire encore, à des vidéos familiales.
L’étape suivante est l’éclairage et ce que vous choisissez de
tourner. La situation se complique si votre image contient
des zones très sombres et des zones très claires, car vous
voulez certainement conserver le détail dans les zones claires
comme dans les zones sombres. En quelques mots, pour
tourner correctement en HDV, il faut plus de temps et
d’expérience que pour tourner sur film ! L’exposition est
cruciale. Il est préférable d’éviter les images qui présentent
un contraste trop important. La pire situation est lorsqu’un
acteur se trouve dans l’ombre alors qu’un éclairage est dirigé
droit sur la caméra et crée du blanc à 100 %. L’acteur dans
l’ombre est tellement sous-exposé que lorsqu’on réalise la
correction en post-production les noirs deviennent
Il existe aussi des différences entre les caméras. Les caméras
horriblement laiteux, avec des artefacts de compression
HDV et DVCPRO HD plus récentes sont toutes équipées de
d’image, et les blancs donnent une impression électronique
véritables CCD 16:9 (les puces qui captent la lumière qui
vient de l’objectif). Bien franchement, il était temps ! Le
et dure. En un mot, c’est un look à éviter. Pour moi, l’élément
tournage SD en 16:9 est donc maintenant meilleur que
jamais. Mais un certain nombre d’autres problèmes sont
moins simples à résoudre. Tout d’abord, le balayage
progressif, l’un des aspects qui donnent un « look du
cinéma ». Certaines caméras peuvent réaliser un véritable
balayage progressif, mais pas toutes. Dans l’idéal, si vous
voulez ce look image unique (à la différence du look deux
trames), choisissez une caméra capable de faire un véritable
balayage progressif. Dans le cas contraire, vous devrez
tourner en entrelacé et créer le look en post-production.
le plus révélateur de la vidéo HD, ce sont les blancs grillés.
Évitez donc les ciels sans nuages, les phares des voitures,
les éclairages de type film noir (sauf si vous pouvez obtenir
ce look avec moins de contraste) etc. Bien entendu, ce n’est
pas toujours possible.
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conseils pratiques
Quand la définition est passée à la HD, la qualité des
Quand on considère tout le travail mis en jeu dans un projet
objectifs a dû augmenter. L’objectif fourni avec toute caméra
de tournage - la planification, le scénario, le choix des acteurs
HDV est de bonne qualité, mais vous pouvez obtenir
etc., il est étonnant de voir des cinéastes qui travaillent avec
d’énormes améliorations esthétiques avec des lentilles
les bandes sur lesquelles TOUT est enregistré ! Les bandes
haut de gamme montés sur un P + S Technic Mini 35 (bien
ne sont pas indestructibles. Traitez-les avec respect et soin,
entendu vous devez pouvoir changer l’objectif de votre
et étiquetez-les clairement. Dans l’idéal, réalisez une copie
caméra). Le Mini 35 imite la profondeur de champ qui donne
de chaque bande le jour du tournage (de préférence dans
son look particulier au 35mm. Associé à une bonne lentille
la salle de montage chaque soir). Il suffit que quelqu’un
qui vous donne de la profondeur, vous obtiendrez des
marche sur une bande, renverse du café dessus, qu’elle
images étonnantes, où le sujet se détache superbement
prenne l’humidité, qu’on la laisse au soleil, sur un tableau de
sur un arrière-plan flatteur. Très filmique, et pas du tout
bord etc. pour se trouver dans une situation désastreuse.
dans le style d’une vidéo. Ce look est l’une des principales
Faites des copies et rangez-les à un endroit différent - si
différences entre une vidéo d’amateur et un film
vos bureaux partent en fumée, votre film ne sera pas détruit.
professionnel. Sur une vidéo, tout est net, ce qui peut
Ne tombez pas dans le piège : tourner en HDV, c’est la
donner une image chargée et inesthétique. Le Mini 35
même chose que de tourner sur film. Loin de là. Ce n’est pas
contribue à réduire ce problème.
du tout la même chose, et le HDV nécessite une manière
Un autre problème bizarre du HDV est que les caméras
sont petites : certains acteurs qui considèrent la « grosse
caméra » comme leur public sont parfois surpris. Pire encore,
sans en être conscients, ils interprètent parfois leur scène
avec moins d’énergie. La même chose est vraie pour
l’équipe. Bien entendu, personne ne l’admet, mais je l’ai
constaté maintes fois. Équipez-vous donc d’accessoires
comme un trépied et une tête volumineux, un gros portecaches et un suiveur de point pour que votre petite caméra
donne l’impression d’être à la hauteur des efforts des acteurs
et de l’équipe.
Un élément que l’on oublie souvent dans les projets est le
son. Les capacités des pistes audio numériques d’une
caméra HDV sont impressionnantes. Le problème n’est pas
le format mais le micro : la manière d’enregistrer le son par
micro, et la personne chargée de surveiller les niveaux.
Vous devez avoir une caméra permettant de contrôler
manuellement le niveau d’enregistrement, et dans l’idéal
un mixeur externe comme un SQN, calibré au même
niveau que la caméra, pour qu’un ingénieur du son et un
assistant séparés puissent s’occuper du son sans gêner le
département tournage. Bien sûr, votre caméra doit rester
connectée en permanence au technicien du son, mais c’est
la manière la plus économique de travailler. Votre choix de
micro est crucial : le micro de la caméra doit être utilisé
uniquement pour enregistrer les pistes pilote. Il n’est pas
suffisamment sophistiqué pour enregistrer des dialogues de
bonne qualité, sauf si l’acteur parle directement à la caméra
et s’il projette sa voix. Donc même si votre caméra peut
enregistrer un son d’excellente qualité, la difficulté est
d’amener cet excellent son jusqu’à la caméra. Parmi toutes
les choses que l’on oublie, le son est la plus importante.
différente de travailler. La vidéo HDV a de nombreux
avantages par rapport au film - moins de bruit (grain), la
visualisation immédiate, des coûts d’utilisation modestes, le
son synchronisé, des images stables et nettes (supérieures
aux Super 16mm) etc. - mais elle a aussi des inconvénients,
comme moins de latitude (la quantité d’informations entre
le noir absolu et le blanc absolu), elle n’a pas la même
esthétique que le film (bien que l’on puisse l’imiter dans une
certaine mesure en post-production) et, plus subtilement,
elle n’a pas la même « présence » en studio.
Un dernier mot à propos de l’étalonnage : Pour visionner les
images HD correctement (une nécessité absolue pour les
étalonner) vous devez avoir un écran HD qui peut afficher
exactement ce qui se trouve dans l’image. Mais la plupart
des gens n’ont pas les moyens d’acheter un écran HD ou
l’interface matérielle nécessaire pour le piloter. Certains
choisissent de raccorder un écran TFT 16:9 comme l’Apple
Cinema, mais il ne donne pas une représentation fidèle et
exacte de l’image en matière de couleurs, de teintes et de
contraste. Il est préférable de convertir toutes vos séquences
en SD à la volée (en utilisant, par exemple, Avid Mojo DNA),
de connecter un écran étalonné et de réaliser tout votre
étalonnage dans cet environnement. Visionner en SD pendant
que vous travaillez en HD : De toute évidence, les concepts
« hors ligne » et « en ligne » sont en train de disparaître !
Chris Jones -
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Le point sur les codecs HD
Caractéristiques d’affichage de la vidéo haute définition :
Dimensions de l’image : 1920x1080, 1280x720
Balayage : progressif (“ p ”) ou entrelacé (“ i ” pour “ interlaced ”)
Cadence : 24p, 25i, 25p, 30i, 30p, 60p ; peut également être exprimée
en trames par secondes, lorsqu’il s’agit d’un balayage entrelacé : 50i ou 60i
Échantillonnage : 4:4:4, 4:2:2, 4:2:0
Quantification : 8 ou 10 bits
CAPTATION
Formats
Paramètres
Débits (Mb/s)
HDV
DVCPRO 100
(DVCPRO HD)
HDCAM
25
100
135
8
8
8
4:2:0
4:2:2
Cadence
& balayage
25p, 25i&p,
30i&p
24p, 25i&p,
30i&p, 60p
24p, 25i&p,
30i&p
Dimensions
1280x720
1920x1080
1280x720
1920x1080
1920x1080
Quantification (bit)
Echantillonage
Encodage
Compression
MPEG-2 et GOP 6
Suppression de pixels
avant compression
3:1:1
Suppression de pixels
avant compression
POST-PROD
Panasonic D5
235
HDCAM SR
440 et 880
de 36 à 220
10
8 et 10
4:2:2 et 4:4:4
4:2:2
24p, 25i&p,
30i&p, 60p
24p, 25i&p, 30i&p
24p, 25i&p,
30i&p, 60p
1280x720
1920x1080
1920x1080
1280x720
1920x1080
Tous les pixels
conservés
Tous les pixels
conservés
Tous les pixels
conservés
8 et 10
4:2:2 et 4:4:4
Qui capte QUOI ?
Il est important de noter que les formats développés par les
différents constructeurs de caméra ont été avant tout conçus
pour répondre aux contraintes spécifiques de la captation,
notamment en terme de poids d’image et de coût des supports.
C’est pourquoi le DVCPRO HD et le HDCAM travaillent
sur 8-bit et commencent par supprimer des pixels dans
l’image, afin d’en alléger le poids, avant d’appliquer une
compression par algorithme. L’œil humain ne perçoit pas
vraiment ces approximations dès lors qu’elles ne sont
appliquées qu’une seule fois à la prise de vue. Mais en
post-production, cette méthode peut faire apparaître des
artefacts lors des traitements successifs des effets ou
d’imports graphiques. Le codec Avid DNxHD (voir encadré)
travaille en 8 ou 10-bit et, comme la HD non compressé ou
le HDCAM SR, conserve tous les pixels. Cependant, l’efficacité de son algorithme de compression permet de diminuer le poids des images tout en conservant une excellente qualité, même après plusieurs générations.
Avid DNxHD

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